BAC _ Saint-Etienne en action

  • il y a 6 mois
Chef-lieu du département de la Loire, Saint-Étienne est une ville au passé industriel glorieux. Néanmoins, la ville peine à garder sa superbe : le taux de chômage est le 3e plus haut du département et le centre est devenu une cité dortoir où la délinquance et les trafics de stupéfiants sont bien ancrés. Enquête d’action vous propose une immersion auprès de deux branches de la police : la Brigade Anti-Criminalité (BAC) et la Brigade Spécialisée de Terrain (BST).
À Saint-Étienne, ces brigades travaillent ensemble pour protéger les populations, éviter tout débordement et mettre à mal les potentiels points de deal. Au-delà du cannabis, la ville est connue pour être aussi un carrefour important dans les trafics internationaux de drogues dures. Benoît, brigadier-chef de la BAC, et son équipe vont tenter de venir à bout de « vendeurs de mort », des dealers d’héroïne. Pendant des jours, les filatures et les surveillances vont permettre à la police de remonter la piste d’un trafic à l’échelle internationale.
La BAC et la BST sont souvent appelées en renfort lors d’opérations délicates et d’interpellations musclées. Fredo, le doyen de la BST, viendra rétablir l’ordre dans un quartier où une simple altercation peut tourner à l’émeute. Il se montrera intraitable sans pour autant répondre aux provocations parfois violentes des jeunes.
Benoît et Franck interviendront dans un autre quartier chaud de la ville, la cité de Montreynaud : un jeune homme est suspecté d’avoir frappé sa sœur. Dans le département, le nombre de cas de violences intrafamiliales a augmenté de 30% depuis 2018.
Transcript
00:00 Saint-Etienne en début de soirée.
00:04 Benoît et son équipage de la brigade anticriminalité, la BAC, viennent d'être déclenchés en urgence.
00:22 - Cinq fonctionnaires, on part sur le long livre, on interpelle à son domicile l'individu de violences conjugales avec menace d'armes et on va au domicile pour interpellation.
00:31 Une mère de famille est menacée de mort par son mari et l'individu vient de frapper son gendre avec un marteau.
00:38 - Des individus qui pètent un peu des plombs avec des armes, ça arrive de plus en plus fréquemment.
00:44 - En plus, là, on est sur un individu qui s'annonce déterminé en disant de toute façon, je ferme, je n'ouvrirai pas, je ne me rendrai pas.
00:52 Benoît sait qu'il n'a pas le droit à l'erreur face à ce forcené, réputé violent et déjà condamné deux fois pour des agressions.
00:59 - On ne sait pas à quoi s'attendre, donc du coup, c'est stressant, c'est qu'il faut qu'on s'en concentre.
01:09 20h30, une dizaine de policiers de la BAC se préparent pour cette intervention à haut risque en enfilant leur équipement lourd.
01:15 Gilets pare-balles, boucliers et fusils automatiques.
01:19 Objectif, interpeller l'individu avant qu'il ne s'attaque à nouveau à sa famille.
01:25 La colonne d'assaut de la brigade anticriminalité se met en place.
01:31 - Ouvre la porte, ouvre la porte !
01:41 Aucune réponse.
01:42 Les policiers ne peuvent pas prendre le risque d'attendre plus longtemps.
01:47 La BAC installe son vérin hydraulique, mais la porte de l'appartement est endommagée et le vérin ne parvient pas à se mettre en place.
01:57 - Ça ne va pas ouvrir.
02:00 Alors place aux bonnes vieilles méthodes.
02:07 Les deux victimes ont réussi à se mettre à l'abri avant l'arrivée de la BAC.
02:22 Mais les policiers doivent interpeller le forcené au plus vite pour éviter qu'il ne s'enfuie.
02:28 - Il est là, il est là !
02:28 Bouclier les gars, il est là, il est là !
02:32 Sors !
02:32 Les policiers pensent avoir localisé l'individu.
02:36 - C'est pas possible.
02:40 Mais personne dans cette pièce.
02:42 Benoît et les autres policiers de la brigade anticriminalité continuent de fouiller le logement.
02:49 La dernière pièce de l'appartement est fermée de l'intérieur.
02:53 - Lumière, éclair.
03:00 Tu sors le passeur.
03:02 - Y a des armes à droite, derrière.
03:04 A l'intérieur, une dizaine d'armes blanches sont exposées au mur.
03:08 - Je vais aller chercher Athana aussi.
03:09 - Il est là, il est là !
03:14 Vas-y, sors de là !
03:15 Je vais rater le mur !
03:17 Viens là, viens là, viens là !
03:18 Le suspect est caché sous une bâche.
03:22 Il faut trois policiers pour réussir à le maîtriser.
03:24 - Il est 20h45.
03:28 - Oui, oui, oui.
03:28 - Placez en garde à vue.
03:28 - Pas de soucis, je connais la musique.
03:28 Benoît et ses hommes savent que l'individu est un provocateur et qu'ils doivent garder leur sang froid.
03:37 - Calme-toi, arrête !
03:41 - C'est lui qui fait le barrage !
03:41 - Arrête !
03:41 - Laisse-moi marcher normal !
03:41 - Je te dis, je t'ouvre la porte !
03:41 - Regarde mon visage, si je te laisse pas marcher normal, je te dis, je t'ouvre la porte !
03:41 - Regarde mon visage, si je te laisse pas marcher normal, je te dis, je t'ouvre la porte !
03:41 - Regarde mon visage, si je te laisse pas marcher normal, je te dis, je t'ouvre la porte !
03:51 - Regarde mon visage, si ce bâtard qui me tape, fils de pute, là, ce enfant de pute !
03:51 - Arrête de me sucer !
03:51 - Calme-toi !
03:51 - Sa femme et son gendre ont été pris en charge par le SAMU avec des blessures légères.
03:56 - Arrête d'insulter les gens, s'il te plaît !
03:56 - Pour faire simple, en fait, on a bien eu raison de s'équiper en lourd et tout parce que le problème, c'est qu'on est tous les mêmes.
03:56 - Arrête de m'insulter, s'il te plaît !
03:56 - Sa femme et son gendre ont été pris en charge par le SAMU avec des blessures légères.
04:21 L'homme est placé en garde à vue et il va faire preuve d'une certaine mauvaise foi.
04:28 - Encore, j'ai retrouvé l'homme, c'est un truc de dingue !
04:31 - Oh, le gilet, il l'a jamais pris en 20 ans !
04:34 - En fait, pendant l'interpellation, je lui ai notifié qu'il était placé en garde à vue pour des faits de violence volontaire.
04:41 - Je lui ai dit qu'il avait droit à un avocat.
04:43 - Je lui ai dit qu'il avait droit à un docteur, qu'il avait droit à la famille.
04:46 - Mais après, le reste, c'est tout.
04:47 - Après, s'il veut un avocat médecin, je vous laisserai vous en occuper.
04:52 Jugé en comparution immédiate, le mari violent écopera de 18 mois de prison, dont 9 mois fermes, et d'une obligation de soins.
05:01 - Écoute, ça finit bien, il est interpellé, la dame, elle sera sécurisée.
05:08 En France, tous les 3 jours, une femme meurt sous les coups de son conjoint.
05:13 Lutter contre ce fléau est une priorité pour la police nationale.
05:18 À 45 minutes de Lyon, Saint-Etienne est le chef flueu du département de la Loire.
05:26 Une ville de 170 000 habitants chargée d'histoire.
05:30 Avec son musée de la mine et son club de foot légendaire, l'ASSE, qui fait la fierté des Stéphanois.
05:39 Mais aujourd'hui, cette ville ouvrière a perdu de sa superbe.
05:48 3e ville de la Loire avec le plus haut taux de chômage, Saint-Etienne est devenue une ville dortoire, dont une partie de la jeunesse sombre dans la délinquance.
05:58 - Restez où vous êtes, restez où vous êtes.
06:01 2 unités spécialisées de la police nationale traquent sans relâche les délinquants.
06:06 - Le camion est là, j'allais le charger.
06:09 Nous avons filmé la BAC 42, brigade anticriminalité.
06:13 Une unité de choc qui s'occupe des missions les plus risquées.
06:17 - Arrête-toi !
06:19 - Putain !
06:21 - Donc là, il est en bonne santé, nous aussi, on aura des petits bobos, mais rien de grave.
06:24 - Tu dis que c'est de l'héroïne ? Avec ça, on va pouvoir vérifier.
06:27 Leur cible numéro 1, les dealers et trafiquants en tout genre.
06:32 - Oh, sabonette, les gars, sabonette.
06:35 La BST, la brigade spécialisée de terrain, quadrille, elle, les quartiers les plus chauds de la ville.
06:43 - Arrête-toi, arrête-toi, putain, arrête-toi !
06:47 Pendant plusieurs semaines, nous avons suivi les missions sous haute tension de ces policiers toujours en alerte.
06:53 Dans le sud de Saint-Etienne, le commissariat central.
07:02 Ici, plus d'un millier de femmes et d'hommes sont sur le qui-vive jour et nuit.
07:07 - Allez, les gars, on vous attend !
07:10 C'est aussi le QG de la BAC.
07:12 44 policiers en civil qui réalisent des interventions à risque sur une grande partie du département.
07:19 - Ce que je ferai, c'est que je prendrai une photo de l'extérieur,
07:21 et je vous montrerai la porte d'entrée, comme elle est configurée, comme ça, il y aura pas de surprise.
07:26 11h du matin.
07:28 Benoît, brigadier-chef à la brigade anticriminalité, et son équipage sont déjà sur le pied de guerre.
07:34 Une info cruciale vient de tomber sur la radio des policiers.
07:41 - C'est lui, c'est lui !
07:44 - Nous, on bouge d'ici 10 minutes.
07:47 Benoît et ses collègues s'apprêtent peut-être à mettre enfin la main sur un cambrioleur en série qu'ils traquent depuis des mois.
07:57 - On est sur un dispo de surveillance, là, sur un individu connu et archiconnu pour des cambriolages.
08:06 On sait que c'est un individu qui est capable de tout, qui hésitera pas à nous pousser dessus s'il est en voiture.
08:10 Dans un immeuble de la banlieue stéphanoise, un collègue de Benoît, en planque depuis 7h, vient d'apercevoir le suspect.
08:20 Il aurait cambriolé plus d'une trentaine de logements en 6 mois.
08:24 - Madame de Benoît, tu me reçois ?
08:31 - Du coup, on se rapproche pas pour l'instant, j'attends ton top, OK ? On a 1 km à peu près.
08:37 Les policiers savent que l'homme n'hésitera pas à prendre la fuite. Ils attendent le meilleur moment pour lancer l'interpellation.
08:45 - L'attente, c'est plusieurs sentiments mélangés, mais c'est vrai qu'on a ce petit côté d'adrénaline qui ressort parce qu'on veut vraiment pas louper notre coup.
08:53 Donc c'est important pour nous.
08:55 Et cette longue attente de presque 8h va enfin se terminer.
08:59 Le collègue de Benoît aperçoit le suspect qui sort de chez lui. Le policier lance le top intervention.
09:07 Pour bloquer toutes les issues, ce n'est pas moins d'une quinzaine de policiers qui foncent sur le suspect en quelques secondes.
09:17 - C'est bon, c'est bon, c'est bon.
09:21 La BAC pourrait bien avoir mis hors d'état de nuire un des cambrioleurs les plus actifs de Saint-Etienne.
09:28 Dans son appartement, Benoît et ses collègues découvrent des montres, des parfums et de la maroquinerie de luxe.
09:35 Pour un préjudice total de plusieurs dizaines de milliers d'euros.
09:42 Multi-récidiviste, le serial cambrioleur présumé risque jusqu'à 20 ans de prison ferme.
09:48 Un peu plus tard, au QG de la BAC, c'est une opération anti-drogue qui se prépare cette fois.
09:59 - Donc, Rémi, avec Seb et Daniel, vous allez descendre pour remonter Vivaldi.
10:06 - Alors le risque, c'est qu'il démarre la voiture. Donc c'est pour ça qu'il faut qu'on soit super rapide en arrivant et qu'on ne l'arrive pas derrière, pas par devant.
10:13 Un des principaux objectifs de Benoît et son équipage, mettre à mal le trafic de stupéfiants qui gangrènent certains quartiers de Saint-Etienne.
10:22 C'est le cas de la cité de Montraineau, une zone sensible située sur les hauteurs de la ville.
10:32 - C'est un quartier aussi, comme beaucoup de quartiers à Saint-Etienne, où il y a du trafic de stupéfiants. Donc on va les vérifier. On va faire 2-3 vérifs.
10:39 Les policiers ont dans leur viseur un jeune dealer qu'ils ont déjà arrêté. La première fois, il n'avait que 16 ans.
10:46 - Il est là, regarde, c'est lui. Le jodine rouge.
10:50 Benoît a localisé le suspect, mais il veut le prendre en flagrant délit.
10:54 Deux équipages de la brigade anticriminalité se mettent donc en surveillance.
10:59 Benoît et Franck d'un côté, Sébastien et Rémi de l'autre.
11:04 - Pour la preuve d'information, on met en place une petite surveillance sur le secteur Montraineau pour stupéfiants.
11:08 Première étape, attester de la réalité du trafic.
11:12 - Le plus important, c'est un collègue en surveillance qui a une vue sur le trafic. Et c'est de ce collègue-là que tout va démarrer, puisque c'est lui qui va nous donner le top sur une vente.
11:22 - Et à ce moment-là, dès que l'acheteur a été intercepté, pour nous, le trafic y démarre. Et là, on peut aller procéder à l'interpellation du vendeur.
11:31 Et la surveillance est à peine entamée que le dealer présumé effectue une transaction avec un client.
11:38 - Le mec, il va à la station essence. Donc on va faire le contrôle à la station essence.
11:44 - Quoi qu'il arrive, on reste à l'écoute. J'attends tes instructions, Seb.
11:47 Sébastien et Rémi vont intercepter l'acheteur pour tenter de mettre la main sur la drogue qui servira à prouver qu'il y a bien trafic.
11:55 - Bonjour, monsieur. Je vous explique pourquoi je vous contrôle. On vous a vu prendre contact.
12:05 Le client du dealer habite le quartier et refuse de coopérer. Sa voiture est passée au peigne fin par l'équipage de la BAC.
12:14 - Au moins, vous mentez, vous voulez pas jouer franc jeu.
12:17 Aucun produit stupéfiant n'est trouvé sur l'acheteur. Les policiers doivent le relâcher. Ils craignent qu'ils ne préviennent le dealer.
12:25 - On n'arrive pas à trouver le produit, il n'est pas coopératif et c'est une personne du quartier qui connaît l'individu.
12:30 - Donc on a peur qu'ils le préviennent. Donc on va aller vite figer la situation sur place.
12:34 Pour éviter que le dealer ne prenne la fuite, l'autre équipage déclenche immédiatement l'interpellation.
12:42 - Oui, on y va, on y va, on monte, on monte.
12:44 - Coupe le contact.
12:47 - Mets-toi, mets-toi.
12:51 L'homme est un ancien sportif de haut niveau. L'arrestation s'annonce musclée.
13:01 - Détends-toi, ça va mal finir, détends-toi, détends-toi. Calme-toi, calme-toi, calme-toi.
13:08 - Ça y est, bouge, bouge.
13:09 - Donne ta main.
13:10 - Je bouge plus, je bouge plus.
13:11 Dans le département, les actes de rébellion à l'encontre des forces de l'ordre ont augmenté de 21% entre 2019 et 2021.
13:19 Dans ce quartier sensible, une intervention aussi mouvementée ne passe pas inaperçue.
13:24 Les policiers doivent faire vite pour éviter que la situation ne s'envenime.
13:28 - Il est en train d'appeler les jeunes du quartier, là. Il doit y avoir pas mal.
13:31 Mais arrêter le suspect n'est pas suffisant. Benoît et ses hommes doivent absolument trouver les produits stupéfiants.
13:38 Ils demandent 3 autres équipages en renfort pour figer la situation.
13:42 - Il est en train de toucher.
13:44 - J'avais un jouet. J'avais bien du cul.
13:46 - Très bien. Bon, on se détend.
13:48 Le jeune homme n'a aucune drogue sur lui.
13:52 Alors Benoît décide de faire appel aux policiers qui contrôlent les caméras de surveillance qui entourent le quartier.
13:58 - TN42 de BAC 100 Alpha.
14:03 Sur ces caméras, quelques minutes avant l'arrestation, le jeune homme serait passé derrière ce grillage avant de reprendre place dans sa voiture.
14:10 Et l'acharnement des policiers va finir par payer.
14:17 Une dizaine de barrettes de cannabis sont cachées dans les buissons.
14:21 - Positif ! Positif, Rémi !
14:24 - Rémi !
14:25 - Rémi !
14:26 - Positif !
14:27 Cela permet à Benoît d'attester du trafic de stupéfiants dans son dossier.
14:31 - Offre, cession de produits stupéfiants. D'accord ?
14:41 - Et en plus, je vous rajoute la rébellion.
14:43 - Je n'ai pas de rébellion.
14:44 - Eh ben ça, monsieur, vous verrez bien. Donc vous êtes placé en garde à vue.
14:47 Déjà plusieurs fois condamné pour trafic de stupéfiants, le jeune homme a plaidé coupable et a été condamné à 6 mois de prison.
14:59 A Saint-Etienne, depuis plusieurs années, la BAC s'attaque à une autre drogue qui fait des ravages, l'héroïne.
15:06 Cette drogue de la mort est importée dans la Loire par des revendeurs, la plupart du temps albanais.
15:13 Benoît et Cédric veulent mettre un coup d'arrêt au trafic.
15:17 - On arrive sur Guiton, là.
15:20 Pour remonter jusqu'au dealer, la première étape est de surveiller une jeune toxicomane.
15:27 - On va se mettre en surveillance et on va voir si elle va se faire servir ou si elle va faire une transaction.
15:33 C'est le nouveau mode opératoire des trafiquants.
15:36 Ils recrutent certains acheteurs d'héroïne pour qu'ils revendent eux-mêmes des doses à d'autres toxicomanes.
15:41 - Donc voilà, on s'est mis en dispositif. Nous, on se met avec Benoît ici.
15:45 Et puis t'as notre équipage qui est un peu en dessous, là, pour moi, du couic.
15:48 Ils arrivent à faire vendre les propres toxes sur leur compte.
15:53 Et eux, les albanais, ils sont au chaud et puis ils prennent pas prise.
15:56 La toxicomane vient de monter dans une voiture pour servir un client.
16:03 - C'est elle qui est devant toi, là-bas, la noire ?
16:07 - Ouais, regarde, elle est là-bas.
16:09 Benoît et Cédric doivent la suivre sans se faire repérer.
16:13 - Des fois, ils font des coups de sécurité, qu'on appelle ça.
16:18 C'est qu'en fait, ils rebouchent le chemin et voient s'ils sont pas là.
16:21 C'est qu'en fait, ils rebouchent le chemin et voient s'ils sont pas suivis.
16:23 Donc là, si elle connaît nos têtes, c'est fini.
16:25 Les policiers vont suivre la jeune femme pendant presque une heure.
16:30 - Tu la vois ou pas ?
16:35 Ils espèrent qu'elle ira ensuite rejoindre le revendeur et ainsi pouvoir le localiser.
16:41 - Si elle revient, c'est bon. Si elle repart dans l'autre sens, on lâche.
16:49 Mais après avoir servi 2 clients, la toxicomane dealeuse rentre chez elle.
16:53 Malgré tout, ces filatures restent primordiales pour Benoît et Cédric.
17:01 - Alors, la surveillance dans le trafic de stupéfiants est importante pour nous,
17:06 puisque ça nous permet de déterminer qui vend, où, de voir où il habite,
17:12 parce que nous, le but, c'est de l'interpeller et surtout de faire la perquisition à domicile.
17:18 Benoît et Cédric traquent ce dealer depuis plusieurs semaines.
17:21 Les têtes de réseau, elles, restent en Albanie.
17:25 Elles envoient de jeunes revendeurs pour un mois environ avant de les remplacer.
17:30 Un roulement qui rend leur identification délicate pour les policiers.
17:34 - Ils sont très, très mobiles. Donc, en fait, ils vont louer du Airbnb, de l'hôtel.
17:40 Donc, tous les 2-3 jours, ils arrivent à changer de logement.
17:43 Mais les policiers ne lâchent pas leur proie.
17:46 Et 2 jours plus tard, Rémi, un coéquipier de Benoît, repère le vendeur d'héroïne en plein centre-ville.
17:52 En voiture et à pied, 8 policiers de la brigade anticriminalité prennent en chasse la cible.
18:14 - C'est excitant parce que ça te donne une montée d'adrénaline et tu dis que si jamais on arrive à interpellation après par la suite, on aura pas fait ça pour rien.
18:24 Surtout que c'est quand même des vendeurs de mort, donc c'est toujours intéressant de les stopper assez rapidement avant qu'ils soient vraiment trop implantés.
18:32 En caméra discrète, nous suivons Rémi en liaison constante avec ses collègues.
18:37 Cette fois, ils espèrent localiser le logement du suspect.
18:43 - Il traverse la voie de train.
18:44 Qui est sans doute son lieu de stockage.
18:46 - Il remonte en direction de l'hôtel de ville.
18:49 - Est-ce qu'il a fait demi-tour, Dom ? Tu peux nous dire s'il redescend ?
18:57 Après 20 minutes de filature, tout à coup, le dealer semble s'être volatilisé.
19:02 - Donc est-ce qu'il a fait demi-tour ? Il est pas passé.
19:09 Quand à moins d'un mètre de Rémi, l'homme surgit de nouveau.
19:13 Le policier craint d'avoir été repéré.
19:21 - Je pense qu'il nous a levés.
19:24 Il laisse un autre policier continuer la filature.
19:27 Le suspect change plusieurs fois de direction.
19:31 - Bon, qu'est-ce qu'on fait, les gars ?
19:33 Mais après 6 heures de track, l'homme pénètre dans un immeuble du centre-ville.
19:39 Les policiers ont enfin localisé son logement.
19:42 L'interpellation sera programmée dans les prochains jours.
19:45 Fin de journée pour les 4 équipages de la BAC qui regagnent leur QG après cette filature forte en émotion.
19:55 - Des fois, ça paye tout de suite. Des fois, ça paye au bout de quelques jours.
19:59 Des fois, ça paye pas. Ça fait partie du jeu.
20:01 Là, c'est palpitant, quand même, de suivre, de ne pas se faire repérer, de monter un dispositif.
20:06 C'est vraiment... Enfin, c'est pour ça qu'on est tous, je pense, rentrés à la BAC.
20:09 C'est pour vivre ce genre de moments.
20:10 Prochaine étape pour Benoît et Cédric, interpeller le jeune trafiquant dans son appartement
20:15 en espérant saisir le maximum de produits stupéfiants.
20:18 La BAC n'est pas seule pour lutter contre le trafic de drogue.
20:23 Dans le nord de Saint-Etienne, le QG de la BST, la brigade spécialisée de terrain.
20:32 Créée en 2019, cette unité a été spécialement mise en place
20:36 pour intervenir dans les quartiers les plus chauds de la ville.
20:39 Son doyen, c'est Fredo.
20:45 - J'ai mis ma 1re tenue de policier en 1991, si j'ai bonne mémoire.
20:53 Donc, voilà, on passe gentiment les 30 ans. Voilà.
20:57 J'ai grandi dans un des quartiers déjà difficiles à l'époque de Saint-Etienne,
21:01 le quartier de Moreno, et j'oublie pas mes racines.
21:04 Ce quartier, ouais, j'y suis toujours attaché,
21:08 même si parfois il y a eu pour moi des choses un peu moins agréables.
21:13 J'ai le souvenir de tag me concernant, voilà, concernant ma famille aussi.
21:18 C'est qu'un exemple.
21:19 Voilà, quand on retrouve ça sur un mur, c'est quand même assez difficile.
21:22 On est des flicards, mais on est des hommes avant tout.
21:27 Alors il y a de l'humain derrière tout ça et il faut pas qu'on oublie, quoi.
21:31 Avant d'entrer à la BST, Fredo a passé 15 ans à la BAC.
21:35 Les 2 unités se prêtent souvent main forte
21:38 pour lutter contre les délinquants les plus violents
21:41 ou pour venir en aide aux policiers qui sont pris à partie.
21:44 Et c'est justement le cas dans le quartier sensible du Soleil.
21:49 Un équipage de police secours ne parvient pas
21:51 à disperser un attroupement d'une trentaine de jeunes.
21:54 Ils importent une des riverains qui ont appelé la police.
21:57 Pour nous, renfort de collègues, c'est une mission qui est ultra prioritaire.
22:04 On va direction le Soleil. Il y a quand même pas mal de soucis.
22:07 Là aussi, trafic de stupes.
22:09 On a été quelques fois pris à partie dans ce quartier.
22:12 Les jeunes connaissent la BST.
22:15 L'arrivée de Fredo et son équipage permet de disperser en partie les individus.
22:19 Mais ils sont encore une quinzaine sur place.
22:23 - Oh, dégourdis, là. Viens voir, viens voir.
22:26 Il y a 2 solutions.
22:28 Il va pas y en avoir une 3e.
22:30 C'est où ça se passe bien ?
22:32 Alors vous rentrez chez vous, vous arrêtez de gueuler comme ça ?
22:34 Vous arrêtez de crier ?
22:36 D'accord. Partez, partez vite.
22:38 Restez tranquilles parce que sinon, on va passer à un stade supérieur.
22:41 Les voisins ont appelé le 17 à cause des nuisances sonores
22:45 et de l'odeur de cannabis.
22:47 - Non, non, tu sors de là-bas, toi.
22:51 Parce que c'est comme ça.
22:53 Fredo sait qu'il doit être intraitable s'il veut rétablir l'ordre dans le quartier.
22:57 Les jeunes provoquent les policiers en les insultant.
23:01 - Oh, nique ta mère.
23:04 - Je m'en fous à la con, je veux juste passer par là-bas.
23:07 - Tu parles pas comme ça. - Ah, mais vas-y, moi, je veux juste passer par là-bas.
23:10 - Pour le moment, c'est comme ça.
23:12 Mais nous aussi. Allez.
23:14 Les derniers jeunes semblent quitter la zone.
23:17 - Allez, c'est bon, c'est bon, les gars, pour vous ?
23:21 Bon, on va dire que l'ordre est rétabli, pour le moment.
23:24 Toujours les deux mêmes ?
23:27 Fredo et ses collègues de la brigade spécialisée de terrain
23:31 sont parvenus à faire retomber la pression.
23:33 - Ah, regarde.
23:35 Mais au départ des véhicules de police,
23:37 une bande de jeunes part en courant
23:39 et en insultant à nouveau les forces de l'ordre.
23:42 Ce genre de comportement est puni par la loi.
23:46 Et aujourd'hui, Fredo et son équipage
23:48 ont décidé de ne pas laisser passer.
23:51 - L'attitude qu'ils affectionnent particulièrement,
23:53 des insultes de loin.
23:55 - Ouais, à nouveau, à hauteur du collège Jules Vallès,
23:59 on se fait insulter de nom d'oiseau.
24:01 On va voir si on peut interpeller un des gars, là,
24:03 qui nous provoque, qui nous insulte.
24:05 Après avoir insulté les policiers,
24:09 un jeune prend la fuite.
24:11 Mais la BST ne le lâche pas.
24:13 - C'est l'équipage intervenant.
24:15 - Eh, on part dans l'autre sens, non ?
24:17 - Ouais, on part dans l'autre sens.
24:19 - Putain, merde !
24:27 - Ah, rigole !
24:29 - Non, non, attends.
24:39 Non, je sais pas, je dois niquer ma mère.
24:41 Le jeune homme est mineur.
24:45 La police qui vient de l'interpeller
24:47 l'isole dans le fourgon de la BST.
24:49 - Là, là, là, là.
24:51 La ceinture, le masque aussi.
24:55 Pendant qu'un 2e équipage de la brigade
24:57 contrôle les autres jeunes présents
24:59 afin de sécuriser l'intervention.
25:01 - Déjà, si t'insultes pas la police,
25:05 la police, elle verra pas te voir, en fait.
25:07 T'as l'air... J'ai passé à côté,
25:09 qui me disait "Viens, viens, viens, mange mon zob".
25:11 - Tu parlais à moi ?
25:13 - C'était bon, mec.
25:15 - C'est bon pour vous, les gars ?
25:17 - On va s'en aller, je vais le dire aux autres.
25:19 En 2021, à Saint-Etienne,
25:21 147 individus ont été condamnés
25:23 pour outrage à personne dépositaire
25:25 de l'autorité publique.
25:27 Étant mineur, le jeune écopera
25:29 d'une simple amende de 150 euros.
25:31 - On est habitués à ça, mais en tout cas,
25:33 j'avais pas envie de laisser passer cette fois-ci.
25:35 Quant à savoir si ça va le faire arrêter,
25:37 ça, je le sais pas, je l'espère,
25:39 parce qu'on a eu l'occasion de discuter.
25:41 - C'est vrai qu'il était injustifié,
25:43 et qu'il avait ce comportement juste parce qu'il était avec tous ses copains,
25:45 et que s'il nous avait croisés alors qu'il était tout seul,
25:47 on sait pertinemment qu'il serait pas comporté ainsi.
25:49 Puis en fait, c'est juste parce que...
25:51 C'est juste un uniforme, c'est juste parce qu'il y a marqué "police".
25:53 Donc c'est ridicule.
25:55 Donc en tout cas, je croise les doigts
25:57 pour que ça se reproduise pas, ouais.
25:59 Le lendemain matin,
26:01 dans le centre-ville,
26:03 les rues de Saint-Etienne s'éveillent dans le calme.
26:05 Mais la brigade spécialisée de terrain,
26:09 elle, est déjà à nouveau sur le front.
26:11 Cette fois, ce sont les policiers de la BAC
26:15 qui sont pris à partie violemment dans une cité.
26:17 Fredo et son équipage
26:23 se dirigent en urgence vers la cité Montraineau,
26:25 la zone la plus à risque de l'agglomération.
26:27 La brigade anticriminalité
26:31 vient d'y arrêter un dealer...
26:33 - Ouais, regarde, y a la mienne.
26:35 ...en pleine transaction,
26:37 pour lui fuir à moto.
26:39 - Une quinzaine de pochons de cocaïne.
26:41 - Et en barrettes ?
26:43 - En barrettes, on a une dizaine de barrettes.
26:45 L'interpellation a été musclée.
26:47 Alors, entre certains proches du dealer
26:49 et les policiers, la tension monte d'un cran.
26:51 - Personne n'a écrasé.
26:59 Il s'est levé, il est en pleine forme.
27:01 Dialogue de soir, on changeait.
27:05 - Tu restes là, tu restes là pour le voir.
27:07 Fredo sait qu'il doit garder la tête froide
27:09 pour éviter que la situation ne s'enflamme
27:11 et ne débouche sur des émeutes urbaines.
27:13 - Vous êtes des durs, mais vous êtes choqués
27:17 à la moindre intervention de police, quoi.
27:19 Ça me fait rire, toi. Heureusement qu'on arrive
27:21 le plus rapidement possible en renfort.
27:23 Ça peut très, très vite dégénérer.
27:25 On se retrouve vite isolés dans ce genre de quartier.
27:27 - Il faut bouger, là.
27:29 Grâce à Fredo et la vingtaine de policiers mobilisés,
27:31 au bout de 30 longues minutes,
27:33 le dealer est emmené au commissariat
27:35 et la situation de crise est désamorcée.
27:37 - Allez, c'est bon.
27:43 Pour la BST, aucun répit.
27:45 Fredo vient d'être appelé
27:47 par un autre équipage de la BAC,
27:49 celui qui traque le revendeur d'héroïne
27:51 dans le centre-ville.
27:53 - On est au central, t'as besoin d'aide ou pas ?
27:57 Les policiers sur la piste du revendeur d'héroïne
27:59 ont lancé une opération d'envergure
28:01 pour l'interpeller.
28:03 - On va le mettre à côté.
28:05 - Flo, t'as besoin d'aide dehors, on va ressortir.
28:07 Cela fait plusieurs semaines
28:09 qu'ils tentent de l'interpeller chez lui.
28:11 - La BAC a besoin d'un peu de soutien
28:13 sur un dispo de surveillance.
28:15 Ils sont peut-être pas assez nombreux.
28:17 Je sais que c'est un trafic drogue dur,
28:19 donc vous avez l'appartement.
28:21 Bon. OK.
28:23 - Allez, on descend.
28:25 Fredo rejoint les policiers de la brigade anticriminalité
28:27 au moment où ils viennent d'arrêter
28:29 le vend-chez-lui.
28:31 - Bonjour.
28:33 Lui, c'est un des vendeurs.
28:35 - Lui, il était dans l'appartement.
28:37 - D'accord. C'est pas un acheteur, lui.
28:39 - On lance une opération pour interpeller.
28:41 - C'est bon, on peut le charger ?
28:43 On s'en va ?
28:45 Qu'est-ce qu'il y a dans la sacoche, là ?
28:49 - Il y a de l'argent.
28:51 Si la BAC a décidé de l'interpeller aujourd'hui,
28:53 c'est parce que d'après leurs informations,
28:55 le dealer aurait reçu une livraison d'héroïne
28:57 qui avait été arrêtée.
28:59 - Toi, la bite, là ?
29:01 Ils espèrent trouver la drogue dans le logement du suspect
29:03 et mettre un coup d'arrêt au trafic.
29:05 - Eh ben, les gars, on cherche.
29:07 Vérifiez bien dans les matelas, les gars.
29:09 Les moindres recoins du studio
29:11 sont minutieusement fouillés.
29:13 En vain, pour le moment.
29:15 - Eh ! Où est la drogue ?
29:25 Alors Sébastien,
29:27 l'officier de police judiciaire de la BAC,
29:29 tente de faire parler le dealer.
29:31 - Elle est là ?
29:33 Qui se montre étonnamment coopératif.
29:35 - Les gars, c'est votre temps.
29:37 - Dis-moi, je te sors ça ?
29:39 - Dans cette boîte ?
29:41 - Oui, c'est ça.
29:43 - OK.
29:45 Les policiers mettent la main sur 200 g d'héroïne pure
29:47 et 600 g de produits de coupe.
29:49 Valeur à la revente,
29:51 40 000 euros.
29:53 - Cailloux, c'est la pure.
29:55 - Cailloux, c'est la pure, la poutre, c'est la coupe.
29:57 Mais attendez, les gars, j'ai des tests, on va faire des tests.
29:59 Il s'agit d'une des plus importantes prises
30:01 du 1er semestre 2022.
30:03 - Alors, on est d'accord, les gars, c'est 16h30.
30:05 - Non, je quitte l'Afrique, bon, c'est 16h30.
30:07 - 5 g.
30:09 - C'est là, les gars.
30:11 - Est-ce que je teste bien avec de l'héroïne ?
30:13 - 70.
30:15 - Voilà. Si ça vire violet, c'est positif.
30:17 Et donc là, ça, plus que virer violet,
30:19 ça, c'est du produit de coupe,
30:21 ça réagit pas.
30:23 Ca vire pas, ça reste jaune.
30:29 Donc ça, c'est du produit de coupe.
30:31 - Ce produit de coupe est mélangé à l'héroïne
30:33 par les trafiquants pour augmenter leurs bénéfices.
30:35 Afin d'avoir un dossier le plus solide possible,
30:37 Sébastien et ses hommes cherchent aussi des documents
30:39 prouvant les transferts d'argent
30:41 issus de la vente de drogue.
30:43 - Ca, c'est les mandats cash, en fait, qu'ils font.
30:45 Ils ont un dossier,
30:47 ils ont un dossier de la vente.
30:49 Les Western York, ils envoient leur famille.
30:51 Ils ont fait un virement de 500 euros.
30:53 Mais ça, en fait, nous, on le récupère
30:55 parce que ça permet de montrer l'ampleur du trafic.
30:57 Si eux, demain, ils disent "moi, je suis arrivé hier",
30:59 il va falloir justifier comment ça se fait
31:01 qu'il y a une date qui date depuis peut-être un mois ou deux.
31:03 - Oui.
31:05 - C'est gentil, les policiers français, hein ?
31:07 - On en profite, ça.
31:09 - Merci, frérot.
31:11 - Avec plaisir.
31:13 - Pour Sébastien, Cédric
31:15 et toute la brigade anticriminalité,
31:17 cette opération est l'aboutissement
31:19 de longues semaines de filature et de surveillance.
31:21 - Eh ben, nous, on est contents
31:23 parce qu'on se dit qu'on a quand même l'or,
31:25 puisqu'on a 3 Albanets,
31:27 on a quand même effacé encore un autre réseau
31:29 qui venait d'arriver au Saint-Etienne.
31:31 Donc, pour nous, c'est une réussite totale.
31:33 - Le jeune dealer sera jugé en comparution immédiate...
31:35 - Une journée qui se passe bien.
31:37 - ...et condamné à 18 mois de prison ferme.
31:39 Le trafic de stupéfiants
31:43 n'est pas le seul problème
31:45 auquel doivent faire face les forces de l'ordre à Saint-Etienne.
31:47 Sur les routes du département de la Loire,
31:49 en 2021,
31:51 plus de 400 accidents graves se sont produits
31:53 et 33 personnes y ont trouvé la mort.
31:55 - Bonjour !
31:57 - Vous êtes un peu énervés, un peu pressés ?
31:59 - Ouais, il faut respecter le code de la route,
32:01 il faut pas doubler comme ça, s'il vous plaît.
32:03 - Alors, régulièrement, Benoît et Sébastien
32:05 de la BAC sillonnent l'agglomération stéphanoise
32:07 pour mettre hors-circuit
32:09 les chauffards ou les conducteurs imprudents,
32:11 comme cet homme qui vient de brûler 2 feux rouges.
32:13 - Combien, là ?
32:15 - 90 euros, monsieur.
32:17 C'est 90 euros.
32:19 - C'est chaud.
32:21 - Ben oui.
32:23 - On vous a réunis pour un feu rouge, pas pour deux.
32:25 - Ça, c'est cadeau, ça, quand même.
32:27 Non ?
32:29 - Benoît et Sébastien reprennent leur patrouille
32:31 en centre-ville.
32:33 - Quand on tombe sur des jeunes qui sont de bonne foi
32:35 et qui ont fait une bêtise,
32:37 on va pas systématiquement sévir.
32:39 Après, si on le recroise
32:41 et qu'il recommence ses bêtises,
32:43 il y aura pas de prévention.
32:45 - Quand soudain, une voiture accélère brutalement
32:47 juste devant eux.
32:49 - Ça bouge à l'arrière.
32:51 - Ah !
32:53 - Sur quoi va-t-on tomber ?
32:55 - Les policiers font stopper le véhicule
32:57 qui vient de commettre un excès de vitesse.
32:59 - Bonjour, monsieur.
33:03 C'est le service de police.
33:05 Vous me présentez les papiers du véhicule, s'il vous plaît,
33:07 et votre permis de conduire, jeune homme.
33:09 T'hésites. Qu'est-ce qui te fait hésiter ?
33:11 Tu as le permis ?
33:13 - J'avais une suspension.
33:15 - T'avais une suspension ? - Ah, vérifiez, alors.
33:17 - Et tu l'as perdu suite à quoi ? Suite à des points, non ?
33:19 - C'est sans interdit.
33:21 - J'ai pas entendu. - Sans interdit.
33:23 - Sans interdit ? Mais ça fait 4 points,
33:25 donc t'as fait aussi autre chose, non ?
33:27 - Un conduite sous stup'.
33:29 Le jeune conducteur ne semble pas réaliser
33:31 la gravité de la situation.
33:33 Si son permis est toujours suspendu,
33:35 il risque cette fois jusqu'à 2 ans d'emprisonnement
33:37 et 15 000 euros d'amende.
33:39 - T'as déjà été interpellé ?
33:41 - J'ai eu une garde à vue.
33:43 - Avant-hier ? - Oui.
33:45 - Qu'est-ce que t'as fait ?
33:47 - Pour la voiture.
33:49 - Sans assurance, t'as fait une garde à vue ?
33:51 - Oui, t'avais pas de permis, aussi.
33:53 Sans assurance, en cas d'accident,
33:55 ce jeune conducteur n'est pas couvert
33:57 et devra dédommager financièrement les victimes
33:59 pendant plusieurs années.
34:05 Après vérification pour son permis,
34:07 la sentence tombe.
34:09 - Regarde.
34:11 Qu'est-ce qu'il y a marqué ?
34:13 - "Suspendu". - Voilà, on est d'accord.
34:15 - Plus que vous laissez un mois.
34:17 - Un mois ?
34:19 Pour la subvention ? Ah, je crois que tu peux rajouter, maintenant.
34:21 - Ah, ouais ? - Ah, ouais.
34:23 Je pense que t'as plus vite fait
34:25 de prendre une trottinette
34:27 que de reprendre une voiture, je pense.
34:29 Enfin, t'as des trottinettes qui vont vite, maintenant.
34:31 Les passagers doivent finir leur trajet à pied.
34:33 Le conducteur, lui,
34:35 est placé en garde à vue au commissariat.
34:37 Le contrôle s'est passé sans incident.
34:41 Mais Benoît et Cédric savent
34:43 que ce n'est pas toujours le cas.
34:45 À peine les policiers ont-ils repris le volant,
34:47 que cette voiture blanche
34:49 les croise à toute vitesse.
34:51 Benoît et Cédric veulent le contrôler,
34:57 mais le suspect refuse de s'arrêter.
34:59 - Je suis dans le volant.
35:01 - C'était pas vous, individu ?
35:03 - Direction le volant.
35:05 Comme le prévoit la procédure dans ces cas-là,
35:07 les policiers tentent de s'approcher
35:09 pour relever la plaque d'immatriculation du fuyard
35:11 et la communiquer aux autres équipages
35:13 présents dans le secteur.
35:15 - On arrive ?
35:17 - Ça arrive.
35:19 - C'est bon, on arrive.
35:21 - C'est bon, on arrive.
35:23 - C'est bon, on arrive.
35:25 - C'est bon, on arrive.
35:27 - C'est bon, on arrive.
35:29 Quand soudain, le chauffard
35:31 perd le contrôle de son véhicule.
35:33 - Ils ont rien reconnu.
35:35 - Vas-y, prends-lui, prends-lui.
35:37 Prends-lui, Ben, vas-y, saute.
35:39 Arrête-toi !
35:41 Le délinquant de la route
35:43 vient de percuter un bus.
35:45 Un accident qui ne l'empêche pas
35:47 de prendre la fuite à pied.
35:49 - On remonte, jeune jeune.
35:51 Prends-le là-bas, prends le jeune, il a tapé quelqu'un, vas-y.
35:53 L'impact de l'accident
35:55 a été très violent.
35:57 Par miracle, aucun blessé dans le bus
35:59 qui a pu regagner son dépôt.
36:01 Après 15 minutes de poursuite,
36:03 les policiers ont réussi à rattraper le fugitif.
36:05 - C'est l'affirmatif.
36:07 - C'est pas grave.
36:09 Elle a qui, la wagon ?
36:11 Étant donné les risques qu'a pris le délinquant,
36:13 les policiers pensent que la voiture est sans doute volée.
36:15 - C'est qui, la sacoche, elle est à toi derrière ou pas ?
36:17 - Non. - Elle est à qui, la sacoche ?
36:19 Vous l'avez chibré, la bagnole, ou pas ?
36:21 - Non, parce que j'ai pas le permis, c'est tout.
36:23 - Tu nous fais prendre les risques pour ça ?
36:25 C'est quoi ton nom, à toi ?
36:27 - Jean-Camion.
36:29 - T'es bête ou tu le fais exprès ?
36:31 T'as fait ta connerie, faut l'assumer, maintenant.
36:33 T'es d'accord avec moi ?
36:35 - Là, on va faire le chemin inverse, on va reprendre l'itinéraire
36:37 qu'ils ont pris pour pouvoir l'établir sur un plan.
36:39 Et puis comme ça, ça permettra de montrer
36:41 le refus de tempérer et puis caractériser
36:43 avec les rues et laissant tout ce qui était
36:45 au niveau des infractions du code de la route.
36:47 - C'est un message bien reçu.
36:49 D'autre part, j'aurais aimé la présence
36:51 de la police judiciaire sur place...
36:53 Pour refus d'obtempérer, mis en danger d'autrui
36:55 et vol de véhicule,
36:57 le jeune homme risque jusqu'à 10 ans d'emprisonnement
36:59 et 75 000 euros d'amende.
37:01 Un peu plus tard, Cédric et Sébastien
37:05 patrouillent dans le centre-ville,
37:07 toujours à la recherche de comportements suspects.
37:09 - Tu as quoi dans la main ?
37:17 Tu as quoi dans la main ?
37:19 Ils appercevoient un adolescent qui fume un joint de cannabis.
37:21 - Service de police.
37:23 Faut te reculer, tu te mets à l'intérieur de l'abri, s'il te plaît.
37:25 Sébastien, à la brigade anticriminalité
37:29 depuis 2009, sait d'expérience
37:31 qu'une affaire qui a l'air mineure
37:33 peut en fait cacher quelque chose de plus intéressant.
37:35 Les policiers trouvent une dizaine de pochons
37:47 de drogue sur l'adolescent.
37:49 Il ne s'agit donc peut-être pas d'un simple consommateur.
37:51 - Vu la quantité de produits,
37:55 tu vas venir avec nous, on va remonter au service.
37:57 Il est 13h10,
37:59 t'es placé en garde à vue
38:01 pour usage de produits stupéfiants.
38:03 On se fie à l'attitude des gens
38:05 et ce dernier connaissant notre véhicule,
38:07 il avait un joint à la main
38:09 et il l'a caché tout de suite dans sa main.
38:11 Donc nous, ça nous a attiré l'oeil
38:13 et au départ,
38:15 il nous dit qu'il a simplement une barrette
38:17 sauf qu'à force, en approfondissant un peu,
38:19 on se retrouve avec plusieurs.
38:21 En vérifiant son identité,
38:25 Sébastien fait le rapprochement avec une information
38:27 reçue récemment par la BAC.
38:29 Un jeune avec le même nom de famille
38:31 dilerait dans le quartier depuis peu.
38:33 - Pour ne pas perdre du temps,
38:35 je pense qu'on va aller tout de suite
38:37 faire la perquisition.
38:39 On va aller chez toi.
38:41 Parce que t'as du produit stup.
38:43 - Oui, mais la loi,
38:45 elle me permet d'aller en perquisition chez toi.
38:47 Étant officier de police judiciaire,
38:49 Sébastien a le droit
38:51 de mener des perquisitions avec l'accord du procureur.
38:53 De quoi déstabiliser l'adolescent
38:55 qui semble avoir encore
38:57 bien des choses à cacher.
38:59 - Bonjour, madame.
39:01 - Oui, vous inquiétez pas.
39:03 - Chut, chut.
39:05 - Chut, chut.
39:07 - On a senti que la police
39:09 était chez un garçon.
39:11 - On profite de choc.
39:13 L'adolescent tente de donner des consignes à sa mère en Tchétchène.
39:15 Les policiers sont obligés
39:17 de le mettre à l'écart.
39:19 - C'est les services de police.
39:21 C'est une perquisition, madame.
39:23 Tout se passait bien, tout se passait bien,
39:25 jusqu'à ce qu'ils nous fassent du cinéma dans le couloir.
39:27 Regardez, madame.
39:31 - Non, mais... - Regardez.
39:33 - Votre fils, il a été troué avec de la drogue.
39:35 - Voilà. - Il avait ça dans ses poches.
39:37 Donc à partir de maintenant,
39:39 vous me permettez de faire une perquisition
39:41 de l'endroit où il habite.
39:43 Donc ici. Alors tu viens avec moi,
39:45 tu me suis et tu regardes bien ce que je vais faire.
39:47 Hein?
39:49 Donc ça, c'est tes affaires.
39:51 Tiens, regarde, j'en retrouve encore même
39:55 dans ta chambre.
39:57 Regarde, voilà, tous les sachets de conditionnement.
39:59 De plus en plus d'indices laissent penser
40:01 à Sébastien que son instinct
40:03 ne l'a pas trompé.
40:05 - La balance? Oui, c'est pour les légumes.
40:07 - Oui. Je pense que d'un simple usage,
40:09 en fait, à mon avis, on va peut-être partir
40:11 sur quelqu'un qui revend. Non?
40:13 Tu vends pas, t'es sûr? C'est bizarre,
40:15 parce que t'as quand même tout l'attirail et tout le matériel
40:17 du parfait vendeur de produits stupéfiants.
40:19 Tiens, regarde, ça continue.
40:23 Puis alors? Ça sent bien, hein?
40:25 Oh, sabonette, les gars, sabonette.
40:29 - Sabe? - Sabe.
40:31 Donc, regarde ce que je viens de découvrir.
40:33 - Je peux ouvrir?
40:35 T'as vu?
40:39 C'est pas à toi, ça. Bien.
40:41 Alors, tu vois, le problème,
40:43 c'est que tu m'as dit que la console, elle était à toi
40:45 et que c'est dans le carton de ta console.
40:47 D'accord?
40:49 On va en profiter pour la peser tout de suite.
40:51 Avec les barrettes de cannabis
40:53 retrouvées auparavant,
40:55 ce sont plus de 100 g de cannabis
40:57 que saisissent les policiers,
40:59 soit près de 500 euros de produits.
41:01 Le jeune homme mineur
41:03 est ramené au commissariat pour être interrogé.
41:05 - D'un simple joint de résine de cannabis,
41:11 on débouche sur une perquisition
41:13 qui est plus qu'intéressante pour nous
41:15 puisqu'on retrouve une plaquette d'environ 100 g.
41:17 Donc là, on est clairement sur quelqu'un
41:19 qui, alors après, l'enquête le dira,
41:21 qui, en fait, ne consomme pas simplement,
41:23 mais qui, à mon avis,
41:25 a un rôle certainement plus important
41:27 dans la place du trafic de stupéfiants.
41:29 Ayant moins de 18 ans,
41:31 le juge lui a imposé
41:33 d'être suivi par un éducateur
41:35 pour lui laisser encore une chance
41:37 avant l'incarcération.
41:39 Quelques heures plus tard,
41:43 dans les locaux de la BAC.
41:45 - Merci beaucoup, bonne journée.
41:47 - Merci, bon appétit.
41:49 Benoît et Franck prennent leur service
41:51 quand ils reçoivent une alerte inquiétante.
41:53 - Donc, il dit qu'il va faire du mal
41:55 à son épousin, c'est ça?
41:57 - En négatif, il nous dit qu'il a eu
41:59 un différent ex-soeur qui lui a tapé dessus
42:01 et qu'elle s'y réintervient pas,
42:03 il va finir par le tuer.
42:05 - Ouais, bien sûr.
42:07 Ça peut être compliqué avec la famille,
42:09 s'il y a la présence d'enfants,
42:11 s'il y a un alcool.
42:13 - Les violences intrafamiliales
42:15 ont augmenté de 30 % depuis 2018
42:17 dans le département,
42:19 notamment sous l'effet
42:21 des confinements successifs.
42:23 - Y a quelqu'un dehors, là.
42:25 - L'homme qui a appelé la police
42:27 est aussi celui qui est suspecté
42:29 d'avoir violemment frappé sa soeur.
42:31 - Bonjour!
42:33 - Benoît le connaît, il vient de purger
42:35 une peine de 3 ans de prison
42:37 pour trafic de stupéfiants.
42:39 - Qu'est-ce qui s'est passé aujourd'hui,
42:41 dis-moi?
42:43 - Je suis rentré, je me suis fait insulter
42:45 de fils de pute, j'ai entendu ma mère
42:47 se faire insulter de pute.
42:49 - Elle a quel âge, ta soeur?
42:51 - Elle a 18 ans. Tout le temps,
42:53 elle s'est levée, moi, je lui mets une claque.
42:55 Mon petit frère, il se lève, il me met une grande claque
42:57 dans la tête comme ça. Moi, j'ai préféré vous avouer.
42:59 - Benoît et ses collègues doivent s'assurer
43:01 que dans le reste de la famille,
43:03 personne n'est blessé, notamment la jeune soeur
43:05 qui aurait reçu des coups.
43:07 - Bonjour. On vient suite à l'appel
43:11 de votre fils, madame. Elle est où, sa soeur?
43:13 Est-ce qu'on peut aller voir si elle va bien, déjà?
43:15 - Oui, oui, oui.
43:17 - Ah, d'accord. Tu vas bien, t'as pas de problème?
43:19 On te laisse, on est dans le salon
43:21 avec maman, hein? - Oui, on t'attend.
43:23 - Benoît sait qu'il doit avant tout rassurer
43:25 la jeune femme qui a subi la violence de son frère.
43:27 - Il a tapé. - Il a tapé.
43:29 C'était une bousculade ou c'était...
43:31 C'était comment? - Ah, il l'a bousculé
43:33 et il lui a coûté une grande fesse dans la trigge.
43:35 - Ah, d'accord. - Ah, ouais, ouais.
43:37 Il a pas tapé.
43:39 - Mets ton masque, mets ton masque et explique-nous.
43:41 - Je veux pas parler.
43:43 - Mais calme-toi, ça va le faire.
43:45 Là, tu vas... - Ça va aller, ça va aller.
43:47 - On ne sait pas quoi...
43:49 - On ne discute de rien du tout.
43:51 Il est venu et il m'a dit
43:53 "Ouais, si tu gagnes,
43:55 je vais vous frapper tous."
43:57 Du coup, moi, je me suis énervée contre lui.
43:59 Et après, il est venu et il a commencé
44:01 à me mettre des coups.
44:03 Et là, je... - Il t'a pas vu qu'une fois?
44:05 - Est-ce que tu as besoin des pompiers?
44:07 - Est-ce que tu es blessée? - Non, non.
44:09 - Non? Qu'est-ce que tu veux aujourd'hui?
44:11 Qu'il aille se promener ailleurs? C'est ça?
44:13 - Qu'il soit violent, mais qu'il soit moins violent, quoi.
44:15 Il me frappe pas.
44:17 Je vais aller voir le frère.
44:19 - Malgré l'agression, la petite soeur
44:21 ne souhaite pas porter plainte contre son frère.
44:23 Benoît sait que la situation
44:25 peut à nouveau dégénérer.
44:27 - Alors déjà, t'as bien fait d'appeler...
44:29 - Bah, je... - Ouais, mais t'as pas...
44:31 Alors, là où t'as fait une erreur, c'est d'avoir
44:33 levé la main dessus. T'avais pas le droit.
44:35 - C'est pour ça que je l'ai pas tapée. - Bah, elle dit que si, elle.
44:37 Et ta maman, elle dit que si aussi,
44:39 donc ils ont pas tenté. Tu comprends?
44:41 - Le jeune homme est placé en garde à vue
44:43 pour éviter qu'il ne s'en prenne encore à sa soeur.
44:45 En 2021, dans le département de la Loire,
44:47 157 000 personnes ont été victimes
44:49 de ce type d'agression.
44:51 Au QG de la brigade spécialisée de terrain,
44:55 la BST,
44:57 Fredo et son équipage sont sur le pied de guerre.
44:59 Ils mettent en place
45:01 une surveillance conjointe avec la BAC
45:03 sur une affaire de stupéfiants.
45:05 - On travaille super bien
45:07 avec les copains de la BAC.
45:09 Et on s'envoie des infos mutuellement, quoi.
45:11 Voilà, donc on vient d'en recevoir une
45:13 qu'on va essayer d'exploiter, quoi.
45:15 Les policiers de la brigade anticriminalité
45:17 ont repéré un nouveau point de deal
45:19 dans le centre-ville.
45:21 Pour le démanteler,
45:23 ils ont besoin du renfort de la BST.
45:25 - Bonjour à tous. Prise d'écoute de BST Alpha.
45:27 - Alpha, je suis à la cour de couronne 4230 BD.
45:29 - Alors, la réussite, ça serait d'interpeller
45:31 dans un premier temps un acheteur
45:33 et d'interpeller dans la foulée
45:35 les individus en place sur ce point de deal.
45:37 Le point de deal se trouve
45:41 à Tarentès-Beaubrin,
45:43 un quartier chaud dans le centre historique
45:45 de Saint-Etienne.
45:47 Le but de la surveillance
45:49 est d'établir le trafic en arrêtant d'abord
45:51 un acheteur. Il doit être identifié
45:53 par la BAC, posté discrètement
45:55 en civil, non loin des dealers.
45:57 - Ils vont revenir. C'est leur gang-pain.
46:01 Ils vont revenir.
46:03 La BST, elle,
46:05 attend à l'écart pour ne pas être repérée
46:07 et sera chargée d'interpeller
46:09 le client.
46:11 - OK, ça marche.
46:15 Allez, on va...
46:17 On va essayer de l'interpeller. Pas de souci.
46:19 La BAC vient de repérer
46:21 une femme qui aurait acheté de la drogue au suspect.
46:23 C'est le moment d'intervenir
46:25 pour la BST.
46:27 - Confirme-moi la par K.
46:31 Par K, Kaki, c'est ça ?
46:33 - Bonjour.
46:37 - On vous explique la situation, on va pas se mentir.
46:39 On est entre adultes. Vous venez d'en acheter ?
46:41 - Oui, j'en ai eu le coup. - Et vous l'avez où, alors ?
46:43 - Quelque part, je sors pas avec sur moi,
46:45 parce que je sais qu'il y a des contrôles et je suis pas allé dans la moute.
46:47 - Vous avez été servi où, exactement ?
46:49 - Euh, à Tarentese. - Oui, non, mais d'accord,
46:51 Tarentese, c'est un point de vue général.
46:53 - Non, c'est le petit market, là.
46:55 - D'accord, la petite épicerie.
46:57 Grâce à la jeune femme,
46:59 les policiers espèrent pouvoir localiser
47:01 très précisément l'emplacement du dealer.
47:03 - Du coup, genre, là, il y a l'école, on est d'accord ?
47:05 - Ouais, en fait, l'épicerie, là, c'est l'épicerie.
47:07 - Ouais, mais...
47:09 Après vérification,
47:11 l'acheteuse n'a aucune drogue sur elle et repart libre.
47:13 - Allez, c'est bon, c'est réglé pour nous.
47:15 Mais pour Fredo,
47:17 c'est tout de même une victoire.
47:19 Le trafic est attesté, il peut interpeller les dealers.
47:21 La BAC lui a envoyé
47:23 la photo d'un des suspects.
47:25 - Ça serait notre vendeur, capuche blanche sur les côtés.
47:27 - C'est l'objectif, alors, oui.
47:29 - Allez, on y va, on progresse.
47:31 Un spécialisé de terrain,
47:33 l'opération s'annonce délicate, car sur ce point de deal,
47:35 les trafiquants peuvent les apercevoir de loin.
47:37 Mais Fredo connaît bien le quartier.
47:39 Il décide de passer par les parkings souterrains.
47:41 Dont une des issues est à quelques mètres seulement
47:53 de l'emplacement des suspects.
47:59 - Ça part en courant, les gars, ça part en courant.
48:01 Mais l'un des dealers parvient malgré tout à s'échapper.
48:05 Une course-poursuite s'engage dans les rues de Saint-Etienne.
48:11 - Allez le charger, le camion à droite.
48:21 - Le camion est là.
48:23 Le dealer doit être exfiltré au plus vite.
48:25 Dans ce quartier,
48:27 la police et les trafiquants peuvent parfois tourner à l'affrontement.
48:29 - Restez où vous êtes, restez où vous êtes, quoi.
48:35 Le suspect est mineur.
48:37 Sur lui, les policiers ne trouvent qu'une barrette de cannabis.
48:39 Ils espèrent trouver plus de drogue sur ses complices présumés.
48:43 Mais aucune drogue sur les individus.
48:55 - Les mains sur le mur.
48:57 Seulement de l'argent.
48:59 Mais Fredo et ses collègues ne baissent pas les bras pour autant.
49:11 - Le produit doit être caché pas très loin.
49:15 Il y en a un qui a un peu d'argent sur lui.
49:17 Des petites coupures, billet de 10, billet de 20.
49:19 On va voir, on va tourner un peu sur le coin,
49:23 découvrir un peu de produits, on sait jamais.
49:25 Et une fois de plus, le flair des policiers va s'avérer payant.
49:29 - Il y a peut-être 3 grammes, quoi.
49:39 En tout, c'est une quinzaine de barrettes de cannabis qui sont trouvées.
49:43 Pour Fredo, ce qui est important,
49:47 c'est aussi de montrer aux trafiquants que la police les harcèle sans relâche
49:49 pour les empêcher d'installer ce point de deal.
49:51 - Il faut, par notre présence, les déranger le plus souvent possible.
49:53 Les empêcher de tourner en rond, quoi.
49:59 On essaye.
50:01 Fredo et son équipage repartent en mission dans les rues stéphanoises.
50:03 En 2021,
50:07 les policiers de la BAC et de la BST
50:09 ont interpellé plus de 1 300 délinquants.
50:11 En tout, ils ont saisi 30 kg de drogue dans les rues de Saint-Etienne,
50:15 soit une augmentation de 2 % par rapport à 2000.
50:19 Sous-titrage Société Radio-Canada
50:21 2020.

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