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Des enquêteurs sont sur la piste d'un dangereux criminel qui expédie des bombes par la poste, faisant ainsi trois victimes.

Les enquêteurs sont sur la trace d'un poseur de bombe dans l'État de New York, aux États-Unis. Quatre explosions mortelles se produisent en l'espace de 90 minutes et laissent bien peu d'indices sur l'identité du criminel.

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Personnes
Transcription
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00:00:15 Des enquêteurs sont sur la piste d'un dangereux criminel qui expédie des bombes par la poste, faisant ainsi trois victimes.
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00:00:25 Ils ignorent si le tueur a préparé d'autres envois.
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00:00:32 En Californie, les experts déploient tout leur talent pour arrêter un terroriste qui s'attaque au ministère du revenu américain
00:00:38 et qui leur échappe depuis cinq ans.
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00:00:43 Heureusement, ces bombes n'ont pas encore fait de victimes.
00:00:46 Les enquêteurs parviendront-ils à découvrir son identité ?
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00:00:55 Sous les décombres, les terroristes laissent des cartes de visite que les spécialistes tentent de déchiffrer.
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00:01:02 Ils essaient ainsi de comprendre quand et comment ces criminels mettent le feu aux poudres.
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00:01:37 La peur est l'allié la plus précieuse des terroristes
00:01:40 qui en général se préoccupent peu de l'identité de leurs victimes.
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00:01:46 Ils frappent à n'importe quel moment et n'importe où.
00:01:50 Et bien qu'ils préparent leur crime avec beaucoup de minutie,
00:01:53 les résultats échappent souvent à leur planification.
00:01:56 [Générique]
00:01:59 Les terroristes qui utilisent la bombe comme arme ont l'avantage de tuer à distance.
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00:02:07 Birmingham, en Alabama aux États-Unis.
00:02:09 Deux semaines avant Noël 1989,
00:02:12 Ellen Vance reçut un colis adressé à son mari Robert.
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00:02:20 En rentrant dans la maison après avoir travaillé dans son jardin,
00:02:23 le juge Robert Vance aperçut le colis sur la table où son épouse était en train d'emballer des cadeaux.
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00:02:31 Croyant qu'il s'agissait de magazines dont il attendait la livraison,
00:02:34 il coupa la ficelle et ouvrit la boîte.
00:02:37 [Générique]
00:02:49 Il fut tué sur le coup.
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00:03:03 Lorsque les ambulanciers arrivèrent sur les lieux,
00:03:05 ils s'occupèrent immédiatement de Ellen Vance qui se trouvait à proximité au moment de l'explosion.
00:03:11 Elle avait temporairement perdu Louis à cause de la détonation et le choc l'avait rendu muette.
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00:03:21 Des spécialistes furent dépêchés sur la scène.
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00:03:29 Ils recueillirent des clous qui s'étaient logés dans les murs et au plafond,
00:03:33 des éclats de tuyaux d'acier ainsi que les restes du colis meurtrier.
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00:03:40 L'explosion avait projeté des éclats à 5 800 km à l'heure.
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00:03:47 Un fragment fut identifié et consigné.
00:03:49 Seul un travail très miticuleux permettrait aux enquêteurs de mettre la main sur le tueur qui frappait à distance.
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00:03:57 Et ce tueur ne s'arrêta pas là.
00:04:00 À Atlanta, à 250 km de Birmingham et seulement deux jours après le meurtre du juge Vance,
00:04:06 un autre colis fut livré à la cour d'appel de district numéro 11.
00:04:11 Il était adressé au bureau de l'administration.
00:04:14 Une radiographie de routine révéla la présence d'une bombe tuyau.
00:04:19 Saisie de panique, les agents de sécurité laissaient retomber le colis par terre.
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00:04:29 Les autorités firent évacuer l'édifice immédiatement et alertèrent l'escouade antibombe.
00:04:35 [Sirènes]
00:04:40 La bombe du colis d'Atlanta ressemblait en tout point à celle reçue par le juge Vance à Birmingham.
00:04:48 Bien que cette dernière ait été conçue pour n'exploser qu'à l'ouverture du paquet,
00:04:56 les spécialistes devaient faire preuve de vigilance.
00:05:00 Les diverses manipulations et la chute du colis avaient peut-être rendu le dispositif instable.
00:05:09 Les spécialistes portaient des vêtements en kevlar de 5 cm d'épaisseur et pesant 35 kg.
00:05:16 Ces habits ne les protégeaient qu'à distance car le souffle de l'explosion pouvait littéralement les écraser.
00:05:22 La première étape consistait à photographier et à radiographier la bombe afin d'en analyser les composantes.
00:05:32 Les spécialistes furent soulagés de constater qu'il n'y avait pas de minuterie.
00:05:36 Cela leur laisserait le temps nécessaire, c'est-à-dire quelques heures, pour désamorcer la bombe.
00:05:41 Ils pourraient ainsi obtenir le plus grand nombre d'indices possible sur son auteur.
00:05:47 Chaque étape était planifiée, chaque geste avait été répété maintes fois.
00:05:56 Après chaque manœuvre, les spécialistes prenaient une pause pour aérer leurs lourds habits et adapter leur stratégie à la situation.
00:06:06 Par précaution, on interdit tout le secteur autour de l'immeuble, aux piétons et à la circulation.
00:06:12 Pendant toute cette opération, les spécialistes travaillaient à main nue afin de s'assurer de la précision de leurs gestes.
00:06:32 Ils déposèrent la bombe dans un récipient spécialement conçu, qu'ils transportèrent jusqu'à une remorque blindée.
00:06:57 Une escorte motorisée formait une aire de sécurité autour du véhicule.
00:07:02 Le convoi emprunta une route secondaire jusqu'au terrain d'essai de la police, située au dépotoir municipal.
00:07:08 La bombe fut enfin désamorcée, mais ce nouvel envoi seulement deux jours plus tard sous-entendait qu'un poseur de bombes en série était à l'œuvre.
00:07:16 L'agent Brian Roback du bureau de la police de l'immueble,
00:07:23 du bureau de l'alcool, du tabac et des armes à feu, fut assigné à cette enquête.
00:07:28 Il faut se rappeler les cibles visées.
00:07:31 Premièrement, un juge fédéral.
00:07:33 Deuxièmement, les employés de la cour d'appel, dont le seul rapport avec le système judiciaire était administratif.
00:07:39 Le poseur de bombes n'avait pas terminé sa besogne.
00:07:48 Le poseur de bombes n'avait pas terminé sa besogne.
00:07:53 Le 18 décembre, soit le jour où la bombe d'Atlanta fut désamorcée,
00:08:01 l'avocat Robbie Robinson reçut un colis identique à Savannah, à 400 kilomètres de là.
00:08:10 Tout comme le juge Vance, Robinson n'avait pas de raison d'hésiter à ouvrir ce paquet qui lui était envoyé si près de la fête de Noël.
00:08:18 Quelques instants plus tard, il devenait la deuxième victime du criminel.
00:08:39 Les analystes dressèrent une carte des différents points d'impact de l'explosion afin d'évaluer l'importance de la bombe.
00:08:46 Ils établirent un quadrillage et commencèrent la tâche fastidieuse de recueillir tous les indices.
00:08:51 Lorsque les enquêteurs se rendent sur la scène d'un crime, ils cherchent des indices matériels.
00:08:57 Dans le cas d'une explosion, ces indices se retrouvent partout.
00:09:01 Sur les murs, le sol, dans les meubles, sur le corps des victimes et sur leurs vêtements.
00:09:08 Nous commençons par prendre des photos.
00:09:10 Nous dressons ensuite un plan quadrillé afin de savoir exactement d'où provient chaque indice,
00:09:15 ce qui nous permettra ensuite de faire la démonstration devant un jury.
00:09:19 Nous nous sommes mis à quatre pattes et nous avons recueilli les indices.
00:09:26 Nous les avons tamisés afin de trouver des composantes de la bombe à travers les débris.
00:09:34 Dans ce cas-ci, il s'agissait d'une bombe tuyau à l'intérieur d'une boîte en carton.
00:09:39 Tel qu'on peut le voir sur la radiographie d'une des victimes,
00:09:45 un des aspects les plus terribles de la bombe était le fait que des dizaines de clous
00:09:49 avaient été placés à l'intérieur, ce qui rendait l'explosion encore plus meurtrière.
00:09:54 Ces clous étaient identiques à ceux de la bombe du juge Vance,
00:09:57 ainsi qu'à ceux du colis de la cour d'appel d'Atlanta.
00:10:03 Le ballage, qui avait partiellement résisté à l'explosion
00:10:05 et qu'on avait retrouvé dans la corbeille de Robinson,
00:10:08 était également semblable à celui des autres colis.
00:10:11 La découverte de ces trois bombes en deux jours seulement
00:10:15 forçait les enquêteurs à agir rapidement.
00:10:17 L'agent Robach et son équipe multidisciplinaire
00:10:20 tentaient de découvrir un lien entre les personnes ciblées.
00:10:24 Pourquoi en voulait-on à cet avocat en particulier,
00:10:26 et à ce juge, ainsi qu'à ce palais de justice ?
00:10:30 Cette attaque semblait viser plusieurs secteurs du système judiciaire.
00:10:33 Si tel était le cas, il serait difficile de prévoir le prochain attentat du criminel
00:10:38 et encore plus de l'arrêter.
00:10:40 Il n'y avait aucun moyen de deviner qui serait la prochaine victime,
00:10:44 et il était fort probable que la bombe était déjà dans le courrier.
00:10:57 Les experts du laboratoire judiciaire d'Atlanta
00:11:00 analysèrent les clous, morceaux de tuyaux, fils électriques et restes du colis.
00:11:04 Ils notèrent chaque détail.
00:11:10 Toute marque, fragments de logos, d'emballages
00:11:15 pouvaient les mener à un fabricant ou à un fournisseur,
00:11:18 et peut-être même à un suspect.
00:11:25 Malheureusement, les éléments qui n'avaient pas été détruits par l'explosion
00:11:28 ne fournissaient pas d'informations valables.
00:11:31 Le poseur de bombes poursuivit sur sa lancée meurtrière.
00:11:42 Heureusement, Willie Dennis, elle, avait été trop occupée
00:11:48 pour ouvrir son courrier le 18 décembre.
00:11:52 Après avoir appris la nouvelle du décès de Robinson,
00:11:55 et été prévenue par ses confrères de se méfier de tout colis suspect,
00:11:59 elle avait contacté son secrétaire et l'avait empêché d'ouvrir son courrier.
00:12:03 Elle a ensuite téléphoné au bureau du shérif de Jacksonville
00:12:09 et leur a demandé d'analyser un colis qu'elle trouvait suspect.
00:12:13 Le secrétaire avait été très inquiet.
00:12:19 Il avait été très suspicieux.
00:12:22 Les spécialistes remarquèrent qu'il était identique au colis des autres explosions.
00:12:30 Ils enfirent photos et radiographies et constatèrent que leurs soupçons étaient justifiés.
00:12:47 On voyait clairement sur les radiographies un dispositif de la même nature que dans les autres bombes.
00:12:52 Les spécialistes savaient maintenant de quoi il s'agissait.
00:12:56 Ils utilisèrent un mécanisme spécial pour empêcher la mise à feu.
00:13:02 Le colis fut ouvert sans problème.
00:13:09 Les spécialistes, toujours inquiets de l'éventualité d'une explosion,
00:13:15 emportèrent la bombe dans un champ de tir.
00:13:18 Là-bas, ils purent enfin l'analyser et la désamorcer.
00:13:40 Il ne resta plus que les clous et le papier craft sur lequel étaient collés des étiquettes postales blanches et rouges.
00:13:46 Comme la plupart des poseurs de bombes, le criminel avait mis plus de timbre que nécessaire
00:13:52 afin d'être sûr que le colis soit livré.
00:13:55 Cet envoi contenait également quelque chose d'inattendu.
00:14:01 Un paquet de lettres haineuses dont une copie d'une lettre de menace envoyée à une chaîne de télévision de Jacksonville.
00:14:09 Le cachet de la poste indiquait qu'elle avait été envoyée à partir d'un bureau de poste d'Atlanta, en Georgie.
00:14:15 Les preuves commençaient à s'accumuler.
00:14:21 La teneur de ces lettres donnait à penser que le suspect était peut-être membre d'un groupe d'extrême droite.
00:14:29 L'ATF formait une escouade spéciale pour déjouer le poseur de bombes.
00:14:35 Terry Pelfrey, un spécialiste en explosifs du service d'enquête de Georgie, fut convoqué à la réunion mensuelle du groupe.
00:14:42 Mon rôle dans cette enquête était d'avant tout d'examiner les groupes d'extrême droite de Georgie.
00:14:47 Cela incluait le Ku Klux Klan, les membres de Nation arienne,
00:14:51 les membres du mouvement de l'Église de l'identité chrétienne, ainsi que les skinheads.
00:14:55 Nous avions des informateurs dans chacun de ces groupes.
00:14:59 Certains de ces indicateurs avaient réussi à devenir dans ces groupes des grands dragons,
00:15:03 c'est-à-dire des chefs du Ku Klux Klan.
00:15:06 Et il n'y avait eu aucune discussion au sein de ces groupes qui aurait laissé entendre la présence de suspects parmi eux.
00:15:12 Lors de la réunion du 19 décembre, un agent de l'ATF fit état des ressemblances entre les différents incidents.
00:15:23 Il fit circuler une photo de la bombe découverte à la cour d'appel et décrivit sa fabrication.
00:15:32 La description éveilla l'attention de l'expert Lloyd Irwin de l'ATF.
00:15:37 Cela lui rappelait une bombe qu'il avait vue en 1972.
00:15:42 Bien qu'il en ait vu près de 3000 au cours de sa carrière,
00:15:47 il avait le pressentiment qu'il s'agissait de l'œuvre du même homme.
00:15:52 Dès que je l'ai vue, j'ai reconnu les caractéristiques de la bombe de 1972,
00:16:04 notamment la présence de plaques carrées à chaque bout.
00:16:09 Il n'y avait qu'un seul écrou, mais c'était la même technique.
00:16:14 Irwin n'en avait pas revu de semblable,
00:16:19 depuis plus de 15 ans.
00:16:23 Il dressa de mémoire un croquis de la bombe de 1972.
00:16:28 On finit par savoir que même si un homme a changé sa technique,
00:16:33 il travaillera à peu près de la même façon parce qu'il sait que cela a déjà fonctionné.
00:16:38 Pourquoi changer sa méthode quand on sait qu'elle fonctionne ?
00:16:42 Il pourra la modifier, mais il y aura toujours des ressemblances avec ce qu'il a déjà fait.
00:16:47 Pour Irwin, il ne faisait aucun doute que ces bombes-ci portaient la signature du poseur de bombes de 1972.
00:16:56 Tout de suite après la réunion, il contacta le détective Hoback.
00:17:01 Lloyd Irwin m'a donc contacté au bureau pour m'aviser que durant toutes ces années où il avait été mêlé à ce type d'enquête,
00:17:09 il n'avait vu qu'un seul autre mécanisme comme celui de cette bombe.
00:17:13 Il m'a donné le nom de l'homme qui avait été accusé de la possession de cette bombe en 1972.
00:17:18 Son nom était Walter Leroy Moody.
00:17:23 Leroy Moody avait été reconnu coupable d'avoir fabriqué une bombe destinée à l'homme qui avait saisi sa voiture.
00:17:29 Mais c'est l'épouse de Leroy, Hazel, qui avait été la victime de cette bombe.
00:17:35 Après avoir ouvert le colis par inadvertance, elle avait subi de graves brûlures au visage.
00:17:40 Leroy Moody fut envoyé en prison et Hazel divorçant.
00:17:45 L'ATF décida d'enquêter sur le suspect.
00:17:48 Il y a plusieurs façons d'éliminer des suspects.
00:17:54 Le mobile du crime, la présence confirmée ou non d'un suspect sur le secteur au moment du crime, etc.
00:18:00 Cependant, même si nous parvenions ainsi à éliminer tous les autres suspects, ce n'était pas le cas avec Walter Leroy Moody.
00:18:09 À ce stade-ci, la plupart des indices impliquant Moody étaient circonstanciels.
00:18:15 Les enquêteurs devaient maintenant relier formellement les composantes des bombes au suspect.
00:18:21 Ils firent appel au laboratoire judiciaire de l'ATF à Atlanta pour les aider dans cette affaire.
00:18:28 L'analyse de la composition chimique des détonateurs et des amorces
00:18:32 permit de remonter jusqu'à la compagnie qui les fabriquait.
00:18:38 Heureusement, cette compagnie avait un réseau de distribution très limité dans le sud-est des États-Unis.
00:18:44 Le fabricant leur fournit une liste des détaillants qui vendaient ces produits.
00:18:49 Pendant ce temps, l'ATF releva d'autres similitudes entre la bombe de Moody de 1972 et les nouvelles bombes.
00:18:58 On retrouvait dans toutes les bombes des boîtes en carton,
00:19:03 des tuyaux de métal dotés de plaques carrées à chaque bout et d'une tige,
00:19:07 des piles et une ampoule de lampe de poche.
00:19:12 Les spécialistes recréèrent ces bombes et les mirent à feu
00:19:16 afin de fournir le plus d'informations possibles aux enquêteurs.
00:19:23 Lorsque la poudre explosive qui se trouve à l'intérieur d'un tuyau est mise à feu,
00:19:28 elle se transforme rapidement en un gaz.
00:19:33 La pression qui en résulte est énorme.
00:19:37 En un instant, le tuyau explose et propulse des fragments d'acier serré et des clous
00:19:42 dans toutes les directions du tuyau.
00:19:46 La personne qui avait fabriqué ces bombes avait tout mis en œuvre pour maximiser leur force destructrice.
00:19:53 Elles avaient été fabriquées dans l'unique but de tuer.
00:19:58 Le but était de faire des bombes de plus en plus puissantes.
00:20:03 Les bombes de Moody étaient en fait des bombes de plus en plus puissantes.
00:20:08 Elles étaient en fait des bombes de plus en plus puissantes.
00:20:13 Elles avaient été fabriquées dans l'unique but de tuer.
00:20:18 L'analyse des comportements du criminel laissait croire que c'était un homme de race blanche,
00:20:25 vivant seul ou avec une autre personne, qu'il était discipliné, instruit, autonome,
00:20:31 qu'il était méticuleux, mais lâche aussi.
00:20:36 Il était sans doute convaincu que son emploi n'était pas à la hauteur de ses aptitudes.
00:20:42 Les éléments de preuve étaient suffisants pour obtenir un mandat de perquisition.
00:20:47 Le 8 février, les enquêteurs firent la fouille de la maison de Moody.
00:20:53 Ils découvrirent des livres de droit et des transcriptions du procès de Moody de 1972.
00:20:59 Nous avons découvert dans les transcriptions que certaines parties du texte avaient été soulignées,
00:21:05 et c'est ce qui nous a permis de relier les indices des sites d'explosion à ceux découverts dans l'atelier de sa maison.
00:21:12 Tout cela correspondait à 1972. Donc, en 1989, M. Moody se croyait plus rusé.
00:21:20 Mais certains éléments qui ne se trouvaient pas sur les lieux suscitèrent encore plus de questions.
00:21:27 Nous savions que Moody conservait ses livres d'école, puisqu'il avait gardé ses livres de droit.
00:21:33 Cependant, nous n'avons pas retrouvé ses livres de chimie,
00:21:36 et nous n'avons pas retrouvé les armes dont M. Moody était apparemment le propriétaire.
00:21:40 Nous savions qu'il en avait, puisque nous avions découvert des munitions sur le siège avant de son camion.
00:21:45 Où étaient donc ces armes ?
00:21:48 Suite à une information, les enquêteurs obtinrent un mandat pour fouiller le sous-sol d'une maison de Chambly, en Georgie,
00:21:55 où Moody louait un espace d'entreposage.
00:22:02 Ils y découvrirent un tuyau doté de plaques vissées à chaque bout.
00:22:07 On avait perforé des trous dans les plaques et on avait soudé un écrou à l'un des bouts.
00:22:13 Il n'y manquait qu'une tige.
00:22:16 L'un des enquêteurs sur les lieux était l'agent David Heitz.
00:22:22 Dès le début, les agents de l'ATF sont entraînés à identifier les dispositifs explosifs amateurs,
00:22:29 et le plus commun de ces dispositifs aux États-Unis est la bombe-tuyau.
00:22:33 Lorsqu'on tombe sur un tuyau avec des plaques qui y sont fixées,
00:22:37 nous concluons automatiquement que nous avons découvert une bombe-tuyau potentielle.
00:22:42 Heitz remit le tuyau au chimiste Lloyd Irwin, celui-là même qui soupçonnait l'héros humaudit depuis le début.
00:22:55 Irwin examina le tuyau à la recherche de résidus explosifs.
00:23:00 Son analyse ne révéla que des traces de rouille.
00:23:14 La recherche d'indices mena les détectives à aller voir les détaillants qui vendaient les amorces utilisées dans les bombes.
00:23:25 Ils se rendirent chez un détaillant d'armes du nom de Shooting Iron, à Griffin, en Georgie.
00:23:31 Un employé se souvenait avoir vendu un baril de 2 kilos de poudre explosive de marque Red Dot et 4000 amorces en décembre 1989.
00:23:40 L'importance de la commande l'avait surpris.
00:23:50 On avait utilisé 3200 amorces pour fabriquer les bombes de décembre et elles étaient bien remplies de poudre Red Dot.
00:23:58 On montra plusieurs photos de suspects ou commis qui reconnus maudits.
00:24:04 Des enquêteurs pressentaient qu'ils étaient sur la bonne voie.
00:24:08 Le 10 juillet 1990, Leroy Moody fut arrêté et mis en prison.
00:24:15 La police arrêta également son épouse, Susan, pour complicité, mais elle fut remise en liberté sous caution.
00:24:23 Mais quel était son motif ?
00:24:28 Leroy Moody était connu pour ses requêtes extravagantes auprès de la justice.
00:24:35 La plupart du temps, ses causes étaient ignorées par la cour.
00:24:39 Il voulait devenir avocat afin d'amener les choses en l'ordre.
00:24:43 Il voulait devenir avocat afin d'améliorer le système juridique qu'il critiquait sévèrement.
00:24:49 Mais on lui avait refusé l'accès à l'examen du barreau suite à son inculpation en 1972 pour la fabrication de la bombe qui avait blessé sa première épouse.
00:24:59 Lorsque la cour avait refusé de changer son verdict, Moody avait juré de se venger du système judiciaire.
00:25:07 Il avait commencé par s'attaquer au juge Robert Vance parce que ce dernier avait rejeté son appel.
00:25:13 Moody fut arrêté grâce à un minutieux travail de détective, à l'apport des sciences judiciaires, mais aussi grâce à la mémoire du chimiste Lloyd Irwin.
00:25:25 L'ATF possède un système informatique qui permet de relier les diverses composantes d'une bombe.
00:25:32 Ce système nous est très précieux.
00:25:34 Ce qu'il peut faire est étonnant. Nous pouvons y entrer les composantes d'un dispositif et il nous indiquera si un dispositif du même type a déjà été fabriqué.
00:25:42 Dans ce cas-ci, Lloyd a vaincu l'ordinateur. Il n'y a pas de substitut pour l'expérience de quelqu'un comme Lloyd.
00:25:49 Le système judiciaire que l'Irwin Moody critiquait fut cependant assez efficace pour le faire inculper.
00:25:56 En juin 1991, le jury le condamna à sept peines de prison à perpétuité, en plus d'une peine de 400 ans qui fut par la suite modifiée en peine de mort.
00:26:07 Moody utilisait la poste américaine pour faire livrer ses bombes à des personnes précises, mais il n'en est pas de même pour la plupart des terroristes qui frappent souvent au hasard.
00:26:23 On peut présumer que l'explosion d'Oklahoma visait le gouvernement.
00:26:27 Mais dans la destruction de l'immeuble, 168 personnes trouvèrent la mort.
00:26:33 Lorsqu'un terroriste prend comme cible les bureaux du gouvernement, on ne peut prévoir comment et quand il attaquera.
00:26:51 Dans la nuit du 22 février 1990, les pompiers de Los Angeles reçurent un appel de routine, par lequel on les alertait qu'un pick-up était en feu tout près de la caserne.
00:27:02 Ils découvrirent par la suite qu'il ne s'agissait pas d'un feu ordinaire.
00:27:12 Le pick-up était garé devant un immeuble à bureaux et contenait cinq barils, ainsi qu'une grande quantité de tuyaux, tous dirigés vers l'immeuble.
00:27:21 Les tuyaux étaient en fait des mortiers improvisés destinés à projeter des bombes tuyaux.
00:27:27 Certaines avaient déjà été projetées.
00:27:30 Afin d'empêcher que les barils n'explosent, les pompiers les arrosèrent avec un jet d'eau à basse pression pour les refroidir avant d'éteindre le feu.
00:27:38 On fit ensuite appel aux spécialistes en explosifs.
00:27:41 L'escouade antibombe du service de police de Los Angeles arriva d'urgence.
00:27:46 Pendant que les spécialistes revêtaient leur tenue spéciale, les pompiers leur firent un rapport de leur découverte.
00:27:53 Le détective Joe Powell comprit tout de suite que les pompiers venaient d'éviter une catastrophe.
00:28:00 Les pompiers m'ont dit que les barils étaient chauffés à blanc et qu'ils avaient éteint le feu avec leurs boyaux habituels.
00:28:10 Les pompiers ont eu de la chance qu'il n'y ait pas eu de détonation au moment de cette opération.
00:28:16 La principale préoccupation de Powell était de s'assurer qu'il n'y avait pas d'autres bombes ou d'autres pièges.
00:28:22 Il inspecta le cinquième étage de l'immeuble où des fenêtres avaient été brisées par le tir des mortiers.
00:28:28 Les bombes s'étaient logées dans les bureaux de l'impôt situés au cinquième étage.
00:28:32 Heureusement, les dommages étaient minimes.
00:28:35 Accompagné de son adjoint, il s'approcha ensuite prudemment du véhicule.
00:28:43 Il leur fallait découvrir s'il était piégé.
00:28:46 Leur priorité était d'abord d'assurer la sécurité publique.
00:28:50 Une fois le secteur évacué, nous avons prélevé des échantillons de chaque baril.
00:28:55 Nous les avons d'abord visuellement examinés, puis expédiés au laboratoire pour déterminer leur composition chimique.
00:29:07 Les tests établirent que la substance à l'intérieur des barils était de l'enfo,
00:29:12 un mélange très instable composé de nitrate d'ammonium et de diesel.
00:29:17 Le véhicule contenait plus de 800 litres d'enfo.
00:29:24 Afin de déterminer la puissance d'une telle quantité de matière explosive,
00:29:28 la police de Los Angeles effectua des tests sur le véhicule.
00:29:32 [Explosion]
00:29:37 [Explosion]
00:29:42 [Explosion]
00:29:47 [Explosion]
00:29:52 La désertion de California a été une des plus grandes victoires de la guerre.
00:29:57 [Musique]
00:30:02 La destruction du véhicule avait été totale.
00:30:05 Les débris jonchaient le sol.
00:30:08 [Musique]
00:30:11 Tout était méconnaissable.
00:30:14 [Musique]
00:30:18 Si le même scénario s'était produit dans une ville,
00:30:21 la destruction aurait été catastrophique, selon l'agent Nick Boone du FBI.
00:30:26 Cela équivaut à 700 kilos de TNT.
00:30:30 C'est un explosif puissant.
00:30:32 L'explosion se serait produite dans toutes les directions
00:30:35 et aurait causé beaucoup de dégâts sur plusieurs pâtés de maison.
00:30:39 Et cette explosion aurait été encore plus dévastatrice
00:30:42 si le pick-up avait été garé dans un parking souterrain.
00:30:45 L'effet aurait été aussi catastrophique qu'à Oklahoma City.
00:30:52 En effet étonnant, ce même parking avait été le théâtre
00:30:55 d'un acte de terrorisme deux ans plus tôt.
00:30:59 Là aussi, on avait empêché l'explosion de peu.
00:31:03 [Musique]
00:31:09 En septembre 1988, le parking de l'immeuble du ministère du Revenu
00:31:13 avait en effet été la cible d'un poseur de bombes.
00:31:17 [Musique]
00:31:20 Le détective Powell et l'escouade antibombe
00:31:23 avaient désamorcé des bombes dans une Toyota 1971 à cette même adresse.
00:31:28 [Musique]
00:31:31 Le véhicule contenait un réservoir rempli d'info.
00:31:35 Il y avait aussi un piège sous l'essieu arrière de la voiture.
00:31:39 Si on la déplaçait, l'incendie se déclenchait.
00:31:43 Le coffre arrière du véhicule était également rempli de bombes tuyaux.
00:31:48 L'escouade antibombe découvrit que les bidons d'essence
00:31:52 et les bouteilles de détergent posées sur la banquette arrière
00:31:56 contenaient de l'ammoniaque et de l'eau de Javel.
00:31:59 Ils étaient destinés à remplir l'endroit d'une fumée toxique.
00:32:03 Les bombes furent désamorcées sans mal.
00:32:07 Selon un rapport de police, la voiture avait été volée
00:32:10 dans le parking de la Ford Aérospace, mais la piste ne menait pas plus loin.
00:32:14 Mais cette situation allait changer.
00:32:18 Six mois plus tard, la société électrique qui desservait le secteur
00:32:22 fit la découverte de quatre bombes fixées sur des pylônes à haut voltage
00:32:26 derrière le même immeuble.
00:32:28 Les bombes explosèrent, causant des dommages mineurs.
00:32:32 Mais cet immeuble n'était pas la seule cible du terroriste.
00:32:36 Les bombes sur le pylône ressemblaient à une autre bombe
00:32:40 découverte huit mois plus tôt, à 80 kilomètres de là.
00:32:43 Une minuterie et un baril rempli d'infos avaient été fixés à la base d'un pylône
00:32:48 qui desservait un autre immeuble du ministère du Revenu,
00:32:51 celui-là à Laguna Negru, en Californie.
00:32:55 L'escouade antibombe parvint à la désamorcer.
00:32:59 Le lien entre les explosions était évident.
00:33:03 Ces attaques répétées, en plus d'autres explosions d'immeubles
00:33:06 qui remontaient en 1986, forcèrent la police à former une escouade tactique
00:33:10 antiterrorisme composée de plusieurs agences gouvernementales.
00:33:15 On détermina alors que les circuits de toutes les bombes étaient identiques.
00:33:19 L'agent spécial du FBI, Frank Bochty, travaillait au sein de cette escouade.
00:33:24 Tous les dispositifs explosifs, en particulier ceux des poseurs de bombes en série,
00:33:33 ont une signature ou un type de fabrication qui est propre aux poseurs de bombes.
00:33:39 Lors d'une série d'explosions inexpliquées,
00:33:43 si nous examinons la façon dont les bombes sont fabriquées,
00:33:47 il sera assez facile de déterminer s'il s'agit du travail de la même personne
00:33:51 en se basant sur la façon dont la bombe est assemblée.
00:33:55 En plus de leurs fabrications similaires,
00:34:00 toutes les bombes avaient pour cible le ministère du Revenu.
00:34:04 Nous avons enquêté dans plusieurs directions à la fois.
00:34:08 Il s'agissait de découvrir s'il y avait eu d'autres explosions identiques dans le même secteur
00:34:12 et s'il y avait des suspects.
00:34:14 Nous avons également enquêté auprès des organisations antigouvernementales,
00:34:18 parce que ce type de groupe était plus enclin à s'en prendre aux immeubles du ministère du Revenu.
00:34:23 Un indice arriva par le courrier.
00:34:27 Il s'agissait de lettres envoyées à un journal ainsi qu'au ministère du Revenu
00:34:31 par un groupe contre les impôts qui revendiquait la responsabilité de la bombe du pick-up
00:34:36 ainsi que celle de la voiture de 1988.
00:34:40 Boone était convaincu de leur authenticité
00:34:44 parce qu'elle contenait des informations au sujet des bombes
00:34:46 qui n'avaient jamais été dévoilées publiquement.
00:34:49 Les enveloppes avaient été adressées à la main,
00:34:51 ce qui fournissait aux enquêteurs un échantillon d'écriture.
00:34:54 Mais ils ne pouvaient pas encore la comparer à une autre.
00:34:57 Un autre indice souleva des questions.
00:35:00 Il s'agissait d'une montre à affichage numérique utilisée comme minuterie.
00:35:04 Les enquêteurs croyaient que l'homme tentait ainsi de faire étalage de ses connaissances techniques,
00:35:09 mais il échoua puisque la sonnerie de la montre n'avait pas été réglée correctement
00:35:13 et le dispositif n'avait pas explosé comme prévu.
00:35:17 Les circuits de la bombe fournissaient cependant de précieux indices.
00:35:25 Plusieurs composantes étaient fabriquées exclusivement pour l'armée
00:35:28 et n'étaient pas disponibles sur le marché.
00:35:31 Cela indiquait que le terroriste avait des entrées dans l'industrie de la haute technologie.
00:35:36 La voiture utilisée lors de l'explosion dans le parking souterrain en 1988,
00:35:44 qui avait été volée à la Ford Aerospace,
00:35:47 fournissait une piste à Bob Nelson de la police de Los Angeles.
00:35:51 Nous avons appris plus tard pendant l'enquête,
00:35:56 alors que nous analysions les composantes,
00:35:58 que certains fils et composantes électroniques provenaient directement de la Ford Aerospace.
00:36:03 Nous ne savions cependant pas à quelle époque l'usine avait utilisé ces composantes.
00:36:12 Il n'y avait aucune façon de savoir si ces pièces étaient toujours en circulation ou non.
00:36:24 Nelson et Boone étaient convaincus que l'homme travaillait ou avait travaillé pour la Ford Aerospace.
00:36:30 Mais cette société compte des milliers d'employés.
00:36:34 Les détectives ignoraient comment cibler leurs recherches.
00:36:37 Heureusement, grâce à la rapidité d'action des pompiers de Los Angeles,
00:36:44 un indice crucial avait été sauvé.
00:36:47 Le numéro de série du pick-up de l'explosion de 1990
00:36:50 permit de retracer les derniers propriétaires du véhicule.
00:36:54 Monsieur et madame Orozco l'avaient vendu pour la somme de 500 dollars en décembre 1989.
00:37:01 Selon monsieur Orozco, l'acheteur parlait peu et n'avait posé que quelques questions.
00:37:08 Il semblait pressé de partir.
00:37:11 Il ne négocia pas le prix et paya comptant.
00:37:14 Il signa le formulaire sous le nom de James T. Harmon.
00:37:39 Les policiers savaient que Harmon était leur homme.
00:37:42 Mais à quoi ressemblait-il ?
00:37:46 Un artiste légiste muni d'un identikit rencontra les Orozco
00:37:52 afin de créer un portrait composite.
00:37:54 L'identikit permet de superposer le nez, les yeux et autres caractéristiques faciales.
00:38:04 L'artiste créa une image du suspect à partir des souvenirs des témoins.
00:38:08 Une vérification des dossiers du FBI, de l'ATF et de la police de Los Angeles
00:38:20 ne révéla rien de concluant.
00:38:22 Pendant ce temps, le terroriste frappait à nouveau.
00:38:25 Le matin du 31 mars 1989,
00:38:30 le parking et le toit du bureau du ministère de l'argent de Fresno en Californie
00:38:34 furent le théâtre d'un tir de mortier.
00:38:37 Heureusement, personne n'a été blessé.
00:38:39 Les 13 missiles ont été lancés dans un terrain vague
00:38:42 où les enquêteurs ont découvert des rallonges électriques et des filages
00:38:45 ainsi que des pages de journaux chiffonnées, probablement utilisées comme emballage.
00:38:49 Ils ont aussi découvert le dispositif d'une montre numérique
00:38:53 ainsi que des cibles de télévision.
00:38:55 Ils ont aussi découvert le dispositif d'une montre numérique
00:38:59 ainsi que des circuits provenant de l'industrie aérospatiale.
00:39:03 L'agent Boone et le détective Nelson
00:39:06 étaient convaincus qu'ils avaient affaire au même homme
00:39:08 et qu'ils étaient sur le point de découvrir son identité.
00:39:12 J'y ai jeté un coup d'œil, j'ai vu plusieurs de nos composantes
00:39:16 et j'ai su que c'était le même terroriste.
00:39:18 Mais cette fois-ci, il avait commis l'erreur qui ferait avancer notre enquête.
00:39:23 Une de ces composantes était une sorte de dissipateur de chaleur.
00:39:27 Il s'agit d'une pièce de métal qui disperse tout simplement la chaleur.
00:39:31 Cette pièce spécialisée était sans doute fabriquée par la Ford Aérospace.
00:39:38 Boone devait trouver plus d'informations
00:39:43 mais toutes les personnes de l'usine n'étaient-elles pas des suspects potentiels ?
00:39:47 Les ingénieurs de la direction ne lui apportèrent pas les réponses espérées.
00:39:53 Il prit alors le risque de montrer la pièce à l'ingénieur responsable de l'assemblage.
00:39:58 Il a pris un couloir, puis un autre.
00:40:04 Il a ensuite ouvert une boîte et m'a tendu une pièce identique.
00:40:08 Je ne peux vous dire comment je me suis senti à ce moment-là,
00:40:11 ce fut le moment le plus excitant de l'enquête.
00:40:13 J'ai également pris conscience que je me tenais là, la pièce entre les mains,
00:40:19 et que le terroriste était peut-être là, à quelques pas, à la chaîne d'assemblage,
00:40:24 ou que c'était l'un des ingénieurs de l'autre côté du couloir.
00:40:27 Nous avons quitté l'endroit le plus rapidement possible.
00:40:32 Les numéros de série des pièces avaient été limés,
00:40:38 mais les composantes portaient une marque de peinture rouge.
00:40:41 Cela signifiait qu'elles avaient un défaut de fabrication et qu'elles avaient été mises de côté,
00:40:47 ce qui réduisait considérablement le champ des recherches.
00:40:51 Seulement 84 de ces pièces avaient été fabriquées,
00:40:56 9 d'entre elles avaient été retirées de la chaîne de fabrication.
00:40:59 Donc, nous avions 4 pièces sur 9 dans le monde entier.
00:41:02 Les enquêteurs montrèrent le portrait composite au directeur du laboratoire des normes de qualité,
00:41:12 d'où provenait le dissipateur de chaleur.
00:41:15 Ce dernier ne reconnut pas le visage et déclara ne pas connaître non plus de James Harmon.
00:41:21 Qui était cet homme ?
00:41:24 Les détectives savaient qu'ils étaient sur la bonne voie,
00:41:27 mais ils ignoraient toujours l'identité du terroriste.
00:41:30 Prévoyait-il une autre attaque ?
00:41:33 Allait-il frapper bientôt ?
00:41:41 L'agent Boone et le détective Nelson poursuivaient leur enquête
00:41:45 lorsque le directeur du laboratoire les contacta.
00:41:48 Après y avoir réfléchi, il lui semblait reconnaître le visage du composite.
00:41:54 Il ressemblait à un ingénieur d'un des laboratoires,
00:41:58 un homme du nom de Dean Harvey Hicks.
00:42:02 Les enquêteurs retournèrent d'urgence à la Ford Aérospace.
00:42:11 Le bureau de Hicks était couvert de caricatures anti-impôts.
00:42:14 Son dossier d'employé contenait des échantillons d'écriture
00:42:18 qui correspondaient bien à l'écriture sur les enveloppes des lettres qui revendiquaient les attentats.
00:42:23 Nous étions à cette étape de l'enquête où Nick Boone et moi-même sommes revenus à la Ford Aérospace
00:42:33 et nous avons examiné le dossier d'employé et comparé la photo ainsi que l'écriture.
00:42:39 C'est à ce moment-là que nous avons compris que Dean Harvey Hicks était notre suspect.
00:42:45 Les agents découvrirent par la suite que le 17 janvier 1990,
00:42:52 un homme du nom de James T. Hamron avait acheté à la coopérative agricole d'Orange County
00:42:59 320 kg d'engrais à base de nitrate d'ammonium, l'ingrédient principal de l'enfant.
00:43:06 James T. Hamron était le nom qui apparaissait aussi sur le formulaire d'achat du pick-up
00:43:12 utilisé lors de l'explosion de 1990.
00:43:15 L'écriture sur le reçu correspondait bien, elle aussi, à celle de Hicks.
00:43:20 On retrouva également des échantillons d'écriture sur le lieu des explosions de Fresno,
00:43:25 ce qui prouvait à nouveau la présence de Hicks.
00:43:27 Il s'était servi de papier journal pour mesurer la distance de tir de ces mortiers.
00:43:33 Telle force donnée projetterait à telle distance.
00:43:36 Il avait noté tout ça et il s'est ensuite servi de ce papier pour emballer le dispositif qu'il a utilisé à Fresno.
00:43:42 Nous avions recueilli cet élément, nous l'avons défroissé et nous avons pu analyser les chiffres.
00:43:48 Nous avons même pu confirmer qu'il s'agissait bien de la même écriture.
00:43:51 L'agent Boone et le détective Nelson compilaient les indices incriminants.
00:43:57 Hicks s'était absenté de son lieu de travail chaque fois qu'une bombe avait été installée.
00:44:02 Il avait accès à tous les éléments qui provenaient de la Ford Aérospace
00:44:06 et sa description correspondait à l'homme qui avait acheté le pick-up en 1990.
00:44:11 Son écriture correspondait à celle des lettres de revendication des attentats.
00:44:16 Les détectives ignoraient cependant s'il agissait seul ou non.
00:44:20 Avant de l'arrêter, il le fire surveiller.
00:44:23 Nous l'avons fait surveiller en attendant d'obtenir des mandats de perquisition et d'arrestation.
00:44:30 Et nous avons enquêté sur son passé pour découvrir s'il avait été déjà impliqué avec d'autres gens.
00:44:36 Nous savions qu'il était le type de criminel qui chercherait peut-être à fabriquer de nouveaux dispositifs.
00:44:44 Nous avons donc décidé de procéder à son arrestation le lendemain.
00:44:48 Hicks fut arrêté le 11 juillet 1991.
00:44:57 Il fut conduit à une chambre d'hôtel pour y être interrogé.
00:45:01 Il commença à livrer des informations relatives aux explosions.
00:45:06 Il appréciait en particulier répondre aux questions techniques que les enquêteurs n'avaient pas pu résoudre.
00:45:12 À la fin de l'interrogatoire, Dean Hicks avait tout avoué et décrit avec force détail
00:45:19 comment il avait fabriqué et livré la plupart de ses bombes.
00:45:22 Il avait oublié des détails de certaines bombes parce que cela s'était produit depuis trop longtemps.
00:45:27 Mais il nous a donné beaucoup de détails sur les explosions plus récentes.
00:45:31 Comment il avait assemblé et construit les bombes et comment il les avait installées sur les sites.
00:45:37 Mais aussi intelligent que Hicks ait pu l'être,
00:45:44 les enquêteurs Nick Boone et Bob Nelson parvinrent tout de même à le faire arrêter et condamner.
00:45:51 Il fut poursuivi sous quatre chefs d'accusation pour avoir utilisé des dispositifs destructifs à l'endroit du bureau fédéraux.
00:45:58 Le jury le condamna à une peine de 20 ans de prison.
00:46:02 Il fut également condamné à verser la somme de 335 000 dollars au ministère du Revenu.
00:46:08 Les crimes de Dean Harvey Hicks et de Leroy Moody ressemblaient à des actes politiques,
00:46:19 mais ils n'étaient en fait que des vends d'état personnel.
00:46:22 Comme tout acte de terrorisme, les actions insensées de ces hommes désespérés n'ont servi à rien.
00:46:28 Bien que le terrorisme suscite la fascination du public,
00:46:33 il n'en reste pas moins que c'est un crime au même titre que les autres crimes.
00:46:38 Heureusement, leurs auteurs laissent toujours quelques indices.
00:46:42 Chaque nouvelle enquête permet aux détectives et aux spécialistes
00:46:46 de développer de nouvelles armes pour retrouver ces dangereux criminels.
00:46:52 Sous-titrage Société Radio-Canada
00:46:57 Un film par Yves-François Asselineau
00:47:01 Une nouvelle enquête
00:47:06 Un film par Yves-François Asselineau
00:47:11 Un film par Yves-François Asselineau
00:47:35 Les enquêteurs sont sur la trace d'un poseur de bombes dans l'état de New York aux États-Unis.
00:47:41 Quatre explosions mortelles se produisent en l'espace de 90 minutes
00:47:46 et laissent bien peu d'indices sur l'identité du criminel.
00:47:50 Des détectives de Floride sont dépêchés sur les lieux d'une importante explosion
00:47:58 qui s'est produite dans une riche propriété.
00:48:02 Quelque part sous les décombres se trouvent les indices qui les conduiront aux meurtriers.
00:48:07 Les enquêteurs en explosion doivent recoller les fragments épars de ce casse-tête chinois.
00:48:20 On déclenche parfois une enquête suite à l'explosion d'un colis piégé.
00:48:28 Un film par Yves-François Asselineau
00:48:53 Eleanor Fowler de West Valley dans l'état de New York
00:48:56 ignorait que le coup de fil qu'elle reçut en 1993 quelques jours après Noël
00:49:01 serait le prélude à sa mort.
00:49:03 Une compagnie de messagerie lui demandait l'itinéraire pour se rendre chez elle
00:49:07 afin de lui livrer un colis.
00:49:19 Eleanor téléphona à la police et se fit répondre que l'envoi de colis anonymes
00:49:23 n'était pas un acte criminel.
00:49:25 Elle accepta à contre-cœur qu'on lui livre le mystérieux paquet.
00:49:32 Elle l'ouvrit et enleva le papier journal chiffonné qui se trouvait sur le dessus.
00:49:47 A l'intérieur se trouvait un coffre à outils.
00:49:50 Celui qui lui avait envoyé ce cadeau n'avait pas ajouté de note.
00:49:54 Elle ouvrit le couvercle et déclencha une explosion fatale.
00:50:03 [Explosion]
00:50:06 Eleanor Fowler était la première victime d'une série d'explosions dans l'état de New York.
00:50:24 Cinq autres bombes cachées dans des coffres à outils identiques
00:50:28 furent livrées en l'espace de seulement 90 minutes.
00:50:32 Quatre d'entre elles explosèrent, tuant ainsi cinq personnes et en blessant deux autres.
00:50:37 L'ATF, c'est-à-dire le Bureau de l'alcool, du tabac et des armes à feu,
00:50:44 dépêcha des enquêteurs de trois de ces bureaux de l'état de New York
00:50:48 ainsi que des agents du bureau central sur chaque lieu d'explosion.
00:50:51 L'ATF est une agence fédérale américaine qui est chargée d'enquêter sur les cas d'explosion.
00:50:58 [Musique]
00:51:01 Scott Semes, du bureau de l'ATF de Rochester, fut l'un des premiers agents à répondre à l'appel.
00:51:18 Cette enquête a commencé le 28 décembre 1993
00:51:23 lorsque j'ai reçu un appel de mon superviseur qui m'a demandé de me rendre à Buffalo
00:51:27 où il y avait eu plusieurs explosions, peut-être même des morts.
00:51:30 J'étais à Rochester à environ une heure trente de là.
00:51:34 Il m'a rappelé quelques minutes plus tard et m'a demandé de rester à Rochester
00:51:40 parce qu'il venait de se produire une autre explosion à Rochester
00:51:43 et qu'il y avait peut-être d'autres victimes.
00:51:46 Les quatre explosions consécutives requéraient non seulement les services de l'ATF
00:51:50 mais aussi ceux de la police.
00:51:52 Sur chacune des scènes du crime, la première tâche des enquêteurs
00:51:57 consistait à recueillir tout indice, quelle que soit sa taille ou son apparence.
00:52:02 Il était encore trop tôt pour savoir quels éléments pourraient indiquer
00:52:08 que l'enquêteur avait été en contact avec un autre.
00:52:12 Il était encore trop tôt pour savoir quels éléments pourraient indiquer
00:52:15 qui avait envoyé les colis piégés.
00:52:17 La plupart des indices consistaient en de petits fragments recouverts d'un résidu explosif.
00:52:22 Pour déterminer le type d'explosif utilisé, on recueillit des fragments sur chacun des lieux
00:52:27 qu'on envoyait au chimiste légiste Doug Klapek du laboratoire de l'ATF à Rockville, au Maryland.
00:52:34 Pour cette enquête, nous devions nous assurer que tout était remisé séparément à Rochester
00:52:39 et que tout nous serait envoyé individuellement.
00:52:41 Différentes personnes manipulaient les indices.
00:52:43 Même si tout avait été placé dans des contenants hermétiques,
00:52:46 nous voulions être sûrs que tout serait séparé.
00:52:48 Pendant que le laboratoire analysait les indices,
00:52:54 les enquêteurs tentaient de retracer l'origine des colis.
00:52:57 Le poseur de bombes avait fait appel à un service de livraison locale et à la poste américaine,
00:53:02 ce qui rendait la tâche difficile.
00:53:04 Les livreurs poursuivaient leur travail sans savoir le danger
00:53:08 que représentait le transport de leur cargaison.
00:53:11 Les colis pesaient environ 7 kilos chacun et semblaient inoffensifs.
00:53:16 Comment un livreur pouvait-il deviner qu'ils étaient fatales ?
00:53:20 Heureusement, les bombes n'explosèrent pas toutes.
00:53:27 Un des livreurs tenta de laisser un des colis au gardien de prison Scott Kemp,
00:53:32 au pénitencier d'état de New York, mais ce dernier ne travaillait pas ce jour-là.
00:53:37 Et personne ne put l'accepter.
00:53:39 Le livreur, furieux de devoir revenir un autre jour,
00:53:46 lança la boîte au fond de sa camionnette.
00:53:48 Par chance, la bombe n'explosa pas.
00:53:54 Cette bombe ainsi qu'une autre qui n'avaient pas explosé,
00:54:00 furent désamorcées par l'esquadre antibombe du bureau du shérif de Harry Conte.
00:54:06 Elles fournissait aux enquêteurs de précieux indices sur l'affaire,
00:54:09 en leur permettant de déterminer avec exactitude leur fabrication.
00:54:13 À l'intérieur du coffre, il y avait un dispositif qui se déclenchait à l'ouverture du coffre,
00:54:21 et non lorsqu'on manipulait uniquement le loquet.
00:54:25 Ce dispositif déclenchait le détonateur,
00:54:29 qui à son tour provoquait la mise à feu d'environ 2 kilos de dynamite.
00:54:33 En plus, ce dispositif contenait environ 250 grammes de projectiles de sortes différentes.
00:54:40 De 28 sortes différentes.
00:54:42 La dynamite propulse les projectiles à une vitesse 10 fois supérieure à celle d'une balle,
00:54:51 soit à environ 4 à 5 000 mètres par seconde.
00:54:54 Un projectile peut même traverser le béton.
00:55:00 Il existe deux catégories d'explosifs, les explosifs puissants et les explosifs ordinaires.
00:55:05 Les explosifs puissants comme la dynamite et le C4 sont des explosifs commerciaux.
00:55:12 Ils sont utilisés pour la démolition, l'excavation et certains usages militaires.
00:55:26 Ils sont très stables et requièrent un détonateur pour être mis à feu.
00:55:31 Les explosifs ordinaires sont composés de poudre comme celle que l'on retrouve dans les pétards ou dans les cartouches d'armes à feu.
00:55:51 Ils sont plus faciles à mettre à feu que les explosifs puissants et sont le tout premier choix des poseurs de bombes amateurs.
00:55:58 L'analyse des explosions de New York révéla que le criminel avait utilisé un explosif puissant.
00:56:07 James Crippen travaille pour le bureau d'enquête du Colorado depuis maintenant neuf ans.
00:56:20 Il forme des enquêteurs en explosion aussi bien sur la scène du crime qu'en laboratoire.
00:56:25 Il a maintes fois été témoin des ravages causés par des explosifs puissants.
00:56:31 500 grammes de C4 feront beaucoup plus de ravages que 500 grammes de poudre à canon.
00:56:38 500 grammes de poudre composent une assez grosse bombe,
00:56:45 mais la même quantité de C4 peut provoquer l'écroulement d'un édifice.
00:56:50 Pour la poudre noire, on parle d'une vitesse de projection de l'ordre de 300 à 500 mètres par seconde,
00:56:57 comparativement à 7500 mètres par seconde pour le C4.
00:57:02 C'est beaucoup plus puissant. C'est une détonation très violente.
00:57:11 Certaines personnes survécurent à l'explosion même s'il s'agissait d'explosifs puissants.
00:57:16 La méfiance de William Lazar de Roosevelt Town,
00:57:20 qui était la cible du poseur de bombes de New York, lui sauva la vie.
00:57:24 Lorsque Lazar alla chercher son colis à la poste,
00:57:27 l'employé plaisanta en disant que c'était peut-être une bombe.
00:57:30 Bien que l'employé n'ait cherché qu'à plaisanter,
00:57:37 Lazar eut la prudence d'ouvrir le coffre à l'aide d'un râteau.
00:57:41 Cette précaution lui sauva la vie.
00:57:45 À quelques centaines de kilomètres de là, à Chictahuaga,
00:57:52 le mari d'Eleanor Fowler eut moins de chance.
00:57:55 Robert Fowler reçut son colis sur son lieu de travail.
00:57:59 Ses images proviennent d'un appareil de surveillance qui prenait une photo toutes les cinq secondes.
00:58:07 Ces photos témoignent des derniers moments de Robert Fowler et de son collègue John O'Donnell.
00:58:13 Juste avant l'explosion, un autre collègue de travail, Jeffrey Kemp,
00:58:17 lui avait offert d'ouvrir le colis avec son canif.
00:58:20 L'explosion fut si violente qu'elle projeta Fowler à cinq mètres de là.
00:58:29 Miraculeusement, Kemp survécut.
00:58:33 On peut le voir ici courir chercher de l'aide.
00:58:36 Six bombes, quatre explosions, quatre comtés de l'état de New York.
00:58:45 Les bombes encore intactes étaient pratiquement identiques,
00:58:49 toutes deux placées à l'intérieur de coffres à outils et envoyées de Buffalo.
00:58:54 Un autre élément important reliait les explosions.
00:58:57 Toutes les personnes visées avaient un lien de parenté.
00:59:01 Tous les membres de la famille ont été interrogés.
00:59:04 Il y avait d'autres membres de la famille que nous avons retrouvés et interrogés.
00:59:09 Et on leur a demandé à tous, "Qui pensez-vous aurait pu faire ça?"
00:59:13 Ils ont répondu que c'était peut-être Mike Stevens.
00:59:16 Mike Stevens, 56 ans, avait une amie de cœur du nom de Brenda Shevear.
00:59:23 Chaque personne visée par les bombes était une parente de cette femme.
00:59:28 Le lien n'était peut-être qu'une pure coïncidence,
00:59:31 mais il y avait un autre indice révélateur.
00:59:33 Trois mois plus tôt, l'escouade anti-bombes de Monroe County
00:59:37 avait déclaré à Sammis qu'un gérant de restaurant près de Rochester
00:59:41 avait découvert 100 bâtons de dynamite près d'une baine à ordures.
00:59:45 Les codes de la dynamite correspondaient à ceux des deux bombes
00:59:48 qui n'avaient pas explosé.
00:59:50 Les enquêteurs suivirent la piste de ces numéros jusqu'à la Kentucky Powder Company,
00:59:56 la société, située dans une carrière, se spécialise dans la vente d'explosifs.
01:00:00 Des employés décrivirent à Sammis l'homme qui avait acheté 25 kilos de dynamite
01:00:05 et 50 détonateurs quatre mois plus tôt.
01:00:08 L'homme en question était Earl Figley, un ami intime de Mike Stevens.
01:00:14 Sammis convoqua Figley à un interrogatoire.
01:00:20 Lorsqu'on lui montra les preuves accumulées contre lui,
01:00:23 ce dernier confessa qu'il avait fabriqué les bombes avec Stevens
01:00:27 et les avait envoyées à la famille de Brenda.
01:00:29 Figley déclara que Stevens cherchait à se venger de la famille de sa compagne
01:00:34 pour ne l'avoir jamais acceptée.
01:00:36 La relation entre Brenda et Mike devenait tendue
01:00:43 et ce dernier avait commencé à enregistrer les conversations téléphoniques de Brenda.
01:00:47 Dans toute bonne relation amoureuse, la famille soutient l'un des siens
01:00:52 lorsqu'il est confronté à des problèmes.
01:00:54 C'est ce qui est arrivé dans ce cas.
01:00:57 Les choses n'allaient pas bien et la famille de Brenda lui a dit
01:01:01 « Si ça ne fonctionne pas, pourquoi ne pas mettre fin à cette relation ? »
01:01:06 La police disposait de suffisamment d'éléments de preuves
01:01:11 pour faire arrêter Earl Figley et Mike Stevens,
01:01:14 mais devait cependant étoffer sa cause si elle voulait les faire inculper.
01:01:18 Il lui fallait trouver des preuves irréfutables.
01:01:22 Les preuves irréfutables
01:01:26 Pendant l'année 1994, à travers l'état de New York,
01:01:32 les détectives continuèrent à suivre chaque piste
01:01:35 qui pouvait les aider à résoudre cette enquête.
01:01:38 Après l'arrestation de Mike Stevens et d'Earl Figley,
01:01:43 une escouade spéciale de l'ATF fouilla leur chambre d'hôtel.
01:01:50 Les enquêteurs y découvrirent des boîtes identiques
01:01:52 à celles utilisées pour l'envoi des bombes.
01:01:55 Une piste conduisit les agents de l'ATF
01:02:02 et l'escouade antibombe de la police de Rochester
01:02:05 à un casier d'entreposage que Stevens avait loué plusieurs mois auparavant.
01:02:09 À l'intérieur de ce casier se trouvaient de la dynamite et des détonateurs.
01:02:18 La découverte des explosifs fournissait à l'ATF et aux autres agences
01:02:22 les preuves nécessaires pour faire inculper Stevens.
01:02:25 Mais il n'y avait pas que des explosifs.
01:02:29 On avait également découvert les déguisements que Figley portait
01:02:34 lors de l'achat de l'équipement et de l'envoi des bombes.
01:02:37 Une perruque, une fausse barbe et du maquillage.
01:02:41 La cache contenait également les livres que Stevens et Figley
01:02:47 avaient utilisés pour apprendre à fabriquer leurs bombes.
01:02:50 Selon James Crippen, le simple fait que ces livres existent
01:02:54 reflète bien le risque de vivre dans une société
01:02:57 qui prône la liberté d'expression.
01:02:59 L'information sur la fabrication de ces dispositifs a toujours été disponible.
01:03:05 Nous devons vivre avec ça aux États-Unis
01:03:08 parce que nous tenons à notre liberté d'expression,
01:03:11 même si cela peut engendrer certains problèmes par la suite.
01:03:14 Et je suis le premier à être d'accord là-dessus.
01:03:17 Je ne voudrais pas restreindre l'information.
01:03:20 On ne peut que souhaiter que les gens soient responsables.
01:03:24 En plus des explosifs et des livres,
01:03:28 les enquêteurs découvrirent chez Stevens des outils
01:03:31 qui furent envoyés au laboratoire pour analyse.
01:03:34 Au laboratoire de l'ATF à Rockville dans le Maryland,
01:03:43 les spécialistes examinèrent minutieusement des pinces coupantes
01:03:46 découvertes dans la maison de Stevens.
01:03:48 Ils comparèrent les marques faites par les pinces
01:03:51 à celles présentes sur les fils découverts dans les colis piégés.
01:03:55 Voici la spécialiste Elizabeth Gillis.
01:04:00 Lorsque deux outils sortent de la chaîne de fabrication,
01:04:04 ils ont chacun des caractéristiques propres.
01:04:06 Quand on effectue des tests et qu'on utilise ces outils,
01:04:09 on peut ensuite les examiner sous un microscope
01:04:12 et savoir lequel a servi.
01:04:14 Gillis commence par couper un bout de fil
01:04:19 à l'aide des pinces qu'elle veut analyser.
01:04:21 Les analystes doivent effectuer des dizaines de coupes
01:04:24 avec l'outil afin d'étudier l'angle,
01:04:26 la zone de contact et les autres particularités.
01:04:30 C'est ce qui leur permet de prouver le lien
01:04:34 entre le fil et l'outil qui l'a coupé.
01:04:38 Elle place la coupe témoin sous le microscope
01:04:41 et l'oriente afin d'obtenir le même angle
01:04:44 que le fil découvert parmi les indices.
01:04:47 A l'aide d'un ordinateur,
01:04:53 elle superpose ensuite les deux images
01:04:55 afin de voir si les coupes présentent les mêmes caractéristiques.
01:04:59 Dans le cas de Mike Stevens,
01:05:05 les analystes parvinrent à prouver les similitudes.
01:05:08 Les fils utilisés dans chacune des bombes
01:05:11 avaient été coupés avec les pinces découvertes
01:05:13 dans le sous-sol de la maison de Stevens.
01:05:16 Les livres, les fils et les outils
01:05:23 permirent aux enquêteurs de consolider leur enquête.
01:05:26 Mais ils espéraient tout de même établir un lien direct
01:05:31 entre explosifs et l'oriente.
01:05:34 Les gens croient que lorsqu'une bombe explose,
01:05:37 tout est détruit, mais il n'y a rien de plus faux.
01:05:40 Quand une explosion se produit,
01:05:45 toutes les matières explosives se transforment en un gaz
01:05:48 qui se consomme lors de l'explosion.
01:05:51 Mais ce gaz qui est réchauffé entre en contact avec des objets
01:05:55 et en refroidissant, il recouvre le métal,
01:05:58 les vêtements et les objets.
01:06:01 Donc, non seulement nous disposons de particules
01:06:04 qui n'ont pas explosé,
01:06:06 mais nous disposons également de ce film gazeux
01:06:09 qui s'est déposé et que nous pouvons recueillir
01:06:12 pour le faire analyser.
01:06:15 Au laboratoire de la TF de Rockville, au Maryland,
01:06:19 Doug Klapek analysa les résidus des explosions
01:06:22 pour déterminer quels explosifs avaient été utilisés.
01:06:25 Une fois identifiés,
01:06:27 Doug a découvert que les résidus de la bombe
01:06:30 étaient des échantillons de débris.
01:06:33 Une fois identifiés, il vérifia si ces données
01:06:36 correspondaient avec les éléments de l'enquête de Mike Stevens.
01:06:39 Les résidus des explosifs s'évaporent rapidement.
01:06:42 C'est pourquoi on préleva des échantillons de débris
01:06:45 pour les mettre dans des récipients étanches.
01:06:48 Klapek devait recueillir le gaz avant qu'il ne se dissipe.
01:06:51 Il prépara une pipette remplie de charbon
01:06:54 qu'il inséra ensuite dans un récipient étanche.
01:06:58 Puis il brancha cet appareil sur un vacuum.
01:07:01 Pendant que le récipient était chauffé,
01:07:07 l'air était aspiré par la pipette
01:07:10 qui recueillait les composantes chimiques provenant des indices.
01:07:13 Ces matières chimiques furent ensuite analysées
01:07:21 afin de déterminer la nature de l'explosif en question.
01:07:24 L'analyse confirma que l'explosif utilisé
01:07:27 était bien de la dynamite.
01:07:30 Il restait à Klapek à démontrer
01:07:33 que Stevens et Figlet avaient manipulé de la dynamite récemment.
01:07:36 Si tel était le cas,
01:07:39 on pourrait en retrouver des résidus sur leurs vêtements.
01:07:42 J'ai retrouvé sur les bottes et les vêtements de Stevens
01:07:45 du dinitrate d'éthylène glycol
01:07:48 qui ne se retrouve que dans la dynamite.
01:07:51 Il n'y a pas d'autres applications commerciales pour ce produit.
01:07:54 On pouvait maintenant clore l'enquête
01:08:00 puisque les détectives avaient établi le lien
01:08:03 entre Stevens, Figlet, les explosifs
01:08:06 et les outils utilisés pour fabriquer les bombes.
01:08:09 D'autres détails furent fournis par Earl Figlet lui-même.
01:08:12 Tous ces éléments permirent à la TF
01:08:18 de fabriquer les bombes dans une chambre d'hôtel de Rochester
01:08:21 avec l'aide d'Earl Figlet.
01:08:24 En fait, Stevens s'était assuré
01:08:27 que Figlet jouerait un rôle important dans les meurtres
01:08:30 afin de pouvoir se disculper facilement.
01:08:33 Mike Stevens se servait de Earl
01:08:36 pour faire le sale boulot à sa place.
01:08:39 Je crois qu'il y est parvenu
01:08:42 pendant quelques heures peut-être, mais pas plus longtemps.
01:08:46 Le motif de Stevens était la vengeance.
01:08:49 Il était déterminé à faire payer la famille de Brandachevir
01:08:52 pour l'avoir rejetée.
01:08:55 Afin de s'assurer que les bombes soient mortelles,
01:08:58 il les avait chargées d'obus.
01:09:01 Il n'y a pas de doute que ces dispositifs
01:09:04 étaient destinés à tuer quiconque les ouvrirait.
01:09:07 C'étaient des dispositifs piégés destinés à des personnes précises.
01:09:12 Afin de brouiller les pistes,
01:09:15 Stevens avait rempli ses colis de pages de journaux de Buffalo.
01:09:18 Ainsi, on croirait qu'ils avaient été envoyés de là-bas
01:09:21 et non de Rochester où il habitait.
01:09:24 Au tribunal, Figlet impliqua Stevens,
01:09:30 puis plaida coupable.
01:09:33 Il reçut une peine de 20 ans de prison.
01:09:36 Quant à Stevens,
01:09:39 il fut accusé de la mort de cinq personnes
01:09:42 et fut condamné à quatre peines à perpétuité.
01:09:45 Lorsqu'une bombe explose,
01:09:52 il s'agit généralement d'une catastrophe.
01:09:55 Sauf pour cette petite ville de Georgie
01:09:58 où des explosions se produisent quotidiennement.
01:10:08 Le nombre d'attentats à la bombe ne cesse d'augmenter
01:10:11 chaque année à travers le monde.
01:10:14 Une étude de l'ATF révèle qu'entre 1990 et 1994,
01:10:17 le nombre d'explosions a doublé seulement aux États-Unis.
01:10:20 Pete Masten est instructeur en chef pour cette agence.
01:10:26 Il enquête sur les cas d'explosion depuis plus de 30 ans.
01:10:29 Le poseur de bombes type est peut-être le plus grand lâche qui soit.
01:10:36 Le poseur de bombes ne fait pas face
01:10:39 et ne veut pas faire face à son adversaire.
01:10:42 Il préfère se servir de tous les subterfuges,
01:10:45 toutes les couvertures possibles.
01:10:48 L'ATF forme de jeunes étudiants et enquêteurs.
01:10:54 Sur ces terrains d'essai de Brunswick en Georgie,
01:10:57 elle leur enseigne à dépister un poseur de bombes
01:11:00 afin de le traduire en justice.
01:11:03 Ici, l'agence forme des analystes d'indices,
01:11:06 des enquêteurs en sinistre,
01:11:09 des artistes spécialisés dans les schémas
01:11:12 et des analystes d'explosifs.
01:11:15 A l'académie, le savoir s'acquiert grâce à la répétition.
01:11:18 Aujourd'hui, les instructeurs de l'ATF
01:11:21 vont tester les connaissances de leurs étudiants
01:11:24 en faisant exploser trois bombes
01:11:27 et en simulant des scènes du crime basées sur des faits récents.
01:11:30 Les hommes qui fabriquent ces bombes
01:11:33 sont des experts en la matière.
01:11:36 Ils doivent être minutieux, car leur tâche est délicate.
01:11:39 Il ne faut jamais soutenir les gens
01:11:58 qui fabriquent des bombes.
01:12:01 Il ne faut jamais sous-estimer la puissance des matières explosives.
01:12:04 C'est la raison pour laquelle la fabrication de bombes
01:12:07 par des amateurs peut s'avérer désastreuse,
01:12:10 comme nous l'explique l'instructeur Larry Casey.
01:12:13 L'information qui circule dans le milieu
01:12:16 ne fait pas état des normes de sécurité.
01:12:19 Et les informations sur les connaissances
01:12:22 des procédés d'assemblage, qui sont très importants,
01:12:25 font toujours un énorme risque que les fabricants eux-mêmes
01:12:28 deviennent leurs propres victimes.
01:12:31 Souvent, nous en constatons les terribles conséquences
01:12:34 avec des jeunes gens qui faisaient des expériences dans un garage
01:12:37 et dont on retrouve les corps déchiquetés
01:12:40 et leurs outils un peu partout.
01:12:43 Cette destruction et cette désolation, c'est ce qu'il y a de plus triste.
01:12:46 Les instructeurs préparent la prochaine bombe
01:12:49 en mélangeant plusieurs explosifs en un puissant cocktail.
01:12:53 Ce travail met leurs nerfs à rude épreuve.
01:12:56 La poudre est entassée dans le tuyau
01:12:59 et le détonateur est collé délicatement sur la bombe.
01:13:21 Parfois, on mouille les sièges du véhicule
01:13:24 afin de protéger du feu certains indices
01:13:27 qui serviront plus tard aux étudiants.
01:13:30 On peut enfin faire exploser le dispositif.
01:13:38 La bombe est délivrée.
01:13:41 Le véhicule est dégagé.
01:13:44 La bombe est délivrée.
01:13:47 La bombe est délivrée.
01:13:50 La bombe est délivrée.
01:13:53 La bombe est délivrée.
01:13:56 La bombe est délivrée.
01:13:59 La bombe est délivrée.
01:14:02 La bombe est délivrée.
01:14:05 La bombe est délivrée.
01:14:08 La bombe est délivrée.
01:14:11 La bombe est délivrée.
01:14:14 La bombe est délivrée.
01:14:17 Après l'explosion, les étudiants forment des équipes.
01:14:20 Les chefs d'équipe assignent une tâche particulière à chacun.
01:14:23 Une des équipes commence son travail
01:14:26 en faisant un tour du véhicule.
01:14:29 Le véhicule est dégagé.
01:14:32 Une des équipes commence son travail
01:14:35 en formant un périmètre autour de la scène.
01:14:38 Elle divise ensuite le terrain en quarts
01:14:41 et commence sa recherche de fragments.
01:14:44 ...
01:14:47 ...
01:14:50 ...
01:14:53 ...
01:14:56 ...
01:14:59 ...
01:15:02 ...
01:15:05 Les étudiants avancent en équipe sur le tarmac
01:15:08 afin de ne rater aucun indice.
01:15:11 Chaque pièce est ensuite identifiée
01:15:14 par un cercle de craie ou un petit cône orange
01:15:17 et on lui assigne un numéro.
01:15:20 Sur le site d'une explosion comme celle-ci,
01:15:23 les indices se comptent par milliers.
01:15:26 ...
01:15:29 Un des membres de l'équipe note les numéros d'identification
01:15:32 et l'endroit précis de chaque indice.
01:15:35 ...
01:15:38 ...
01:15:41 ...
01:15:44 On mesure ensuite la distance
01:15:47 entre les fragments pour dresser un plan.
01:15:50 ...
01:15:53 Une autre équipe examine avec soin
01:15:56 les dommages causés à la voiture.
01:15:59 Son travail consiste à identifier
01:16:02 quels fragments proviennent de la voiture
01:16:05 et à les identifier.
01:16:08 Pour la plupart des étudiants,
01:16:11 c'est la première fois qu'ils travaillent à l'analyse des dégâts
01:16:14 causés par une explosion.
01:16:17 Ce n'est malheureusement pas la dernière.
01:16:20 Même si la voiture semble complètement détruite,
01:16:23 des indices importants sont disséminés au travers des décombres.
01:16:26 A l'aide de marteaux, de hachettes et de leviers,
01:16:29 les indices sont prélevés du véhicule.
01:16:32 La voiture est littéralement disséquée par les étudiants
01:16:35 qui prélèvent même des fragments de bombes
01:16:38 logés dans le tableau de bord.
01:16:41 Personne ne sait où se trouve l'indice le plus significatif.
01:16:44 ...
01:16:47 Les étudiants déplacent ensuite la voiture
01:16:50 et examinent le dessous.
01:16:53 Comme une bombe explose dans tous les sens,
01:16:56 des indices se sont aussi logés dans l'asphalte.
01:16:59 ...
01:17:02 ...
01:17:05 ...
01:17:08 Les enquêteurs ramassent finalement ce qui reste de la scène.
01:17:11 ...
01:17:14 ...
01:17:17 Ces débris seront ensuite examinés avec soin et tamisés
01:17:20 afin que rien n'échappe à l'analyse.
01:17:23 ...
01:17:26 ...
01:17:29 ...
01:17:32 ...
01:17:35 Une fois la scène nettoyée,
01:17:38 elle est photographiée et filmée.
01:17:41 Les fragments sont recueillis et envoyés au laboratoire.
01:17:44 Ces techniques d'enquête ont l'air excessives,
01:17:47 mais elles doivent être suivies à la lettre
01:17:50 si les étudiants veulent un jour arrêter ce type de criminels.
01:17:53 En classe, on leur enseigne l'anatomie d'une bombe.
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01:18:02 Rubans adhésifs, tuyaux, détonateurs et fils
01:18:05 sont examinés soigneusement alors que les étudiants
01:18:08 assemblent les indices recueillis sur la scène de l'explosion.
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