• il y a 10 mois
Le FBI n’est pas sans savoir qu’il y a des terroristes anti-castristes aux États-Unis. Mais un nouveau groupe plus violent et plus radical apparaît à la fin des années 70. Pour tout indice, les agents ne disposent que de quelques appels de menaces effectués par quelqu’un dont ils ignorent tout. Les bureaux du FBI de New York et Miami mettent leurs efforts en commun pour capturer de violents meurtriers.

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Personnes
Transcription
00:00 [Musique]
00:10 À New York, le 6 juin 1976, dans le nord de Manhattan.
00:14 [Explosion]
00:19 Une bombe explosa à l'ambassade de Cuba aux Nations Unies.
00:22 [Explosion]
00:26 Des policiers et des agents du FBI furent dépêchés sur les lieux.
00:29 [Sirène]
00:31 J'ai carrément entendu la détonation depuis mon appartement.
00:35 L'agent spécial Larry Wack vivait à trois pâtés de maison de l'ambassade.
00:39 Il fut sur les lieux en moins de quelques minutes.
00:43 Il y avait d'énormes dégâts.
00:46 Ma première impression a été que personne ne pouvait avoir survécu à une telle explosion.
00:51 Mais on a ensuite constaté qu'il n'y avait eu aucun blessé.
00:55 L'agent Wack examina l'entrée de l'ambassade.
00:59 À en juger par les dégâts, la bombe avait explosé directement devant la porte d'entrée.
01:05 L'agent vit alors qu'une caméra de sécurité était posée juste au-dessus.
01:09 Je me suis dit que le type qui avait laissé la bombe devant la porte devait avoir été capté sur la bande vidéo.
01:16 L'agent Wack demanda l'autorisation à un diplomate cubain de regarder l'enregistrement.
01:23 Il nous a dit qu'il leur était impossible de nous remettre l'enregistrement avant de l'avoir eux-mêmes regardé.
01:29 Ils devaient nous contacter plus tard.
01:31 Le lendemain, un représentant de l'ambassade m'a appelé pour me dire qu'il n'y avait rien de suspect sur la bande vidéo.
01:45 J'ai alors compris à quel genre de gens j'aurais affaire.
01:50 Il semblait bien que les représentants de Cuba voulaient garder pour eux-mêmes les indices que fournissait la bande vidéo,
01:55 même s'ils paralysaient ainsi l'enquête du FBI.
01:58 Dans un monde idéal, ils auraient dit « Voici une copie de l'enregistrement, faites ce que vous avez à faire.
02:06 On va conserver la bande originale. »
02:09 Mais on ne vit pas dans un monde idéal.
02:11 Une chaîne de télévision fournit alors au FBI l'enregistrement d'un appel téléphonique d'un membre de l'organisation anticastriste Omega 7
02:19 qui revendiquait l'attentat à la bombe de l'ambassade cubaine.
02:23 Le FBI ne connaissait pas cette organisation.
02:29 Pour les Cubains qui avaient fui le brutal régime de Fidel Castro, le nord du New Jersey était un arbre de sécurité.
02:39 La communauté cubaine qui s'y trouvait comptait quelques 100 000 personnes.
02:46 Les agents du FBI interrogèrent des immigrants au sein de cette communauté qui pourraient les aider à identifier les membres d'Omega 7.
02:53 Obtenir des informations des exilés cubains s'est révélé être la chose la plus difficile à faire au cours de cette enquête.
03:01 Ils connaissaient ces types, mais pour eux c'étaient des héros.
03:07 Le FBI se retrouvait encore une fois dans l'impasse.
03:14 Au cours des deux années suivantes, l'Omega 7 cibla plusieurs autres immeubles de New York.
03:20 L'organisation posa des bombes à l'ambassade cubaine à deux reprises.
03:28 Une autre bombe explosa au Lincoln Center pendant la performance d'un orchestre cubain.
03:33 Chaque fois, un membre d'Omega 7 contactait les chaînes de télé locale pour revendiquer ses attentats.
03:42 L'organisation terroriste était déchaînée. Malheureusement, le FBI ne disposait d'aucune piste.
03:48 On n'avait aucun témoin.
03:52 Seulement quelques indices qui ne nous permettraient jamais d'épingler qui que ce soit.
03:59 Pour l'heure, la seule piste à explorer était celle de la mystérieuse voix de l'individu qui revendiquait ses attentats.
04:09 Pour l'agent spécial Tom Menapace du FBI, la voix semblait être la même sur tous les enregistrements.
04:15 Il y avait bien quelques légères variations, mais si on écoutait les enregistrements l'un à la suite de l'autre, on pouvait relever des similitudes.
04:25 Chaque fois, l'homme disait qu'il était membre de l'Omega 7.
04:37 Or, il prononçait le mot « Omega » d'une façon caractéristique.
04:41 Il était calme, posé et disait « Voici ce qu'on a fait et pourquoi ».
04:46 Même si les agents du FBI de New York et de Miami avaient interrogé des dizaines de présumés terroristes anticastristes, ils furent incapables de reconnaître cette voix.
04:58 Cette voix nous rendait fous.
05:03 Personne ne la reconnaissait.
05:07 On traînait une copie de l'enregistrement qu'on faisait écouter à tous les membres importants de la communauté, en espérant identifier ce type.
05:16 Même les personnes qui connaissaient bien la communauté cubaine furent incapables d'identifier l'homme.
05:24 Quand on ne reconnaît pas immédiatement une voix, on se lance alors dans des spéculations.
05:33 Les gens disent « Bon sang, ça ressemble à untel ou untel ».
05:38 Et on se doute bien qu'on ira nulle part avec ça.
05:42 Les enquêteurs firent également écouter la mystérieuse voix des informateurs ayant des liens avec plusieurs organisations anticastristes.
05:54 Personne n'arrivait à relier cette voix à un suspect.
05:59 Personne ne la reconnaissait.
06:01 Malheureusement, les attentats à la bombe se poursuivirent.
06:07 En mars 1979, dans le nord du New Jersey, l'Omega 7 posa une bombe dans les bureaux d'un homme d'affaires cubain.
06:18 Il s'appelait Oula Lyonegrin.
06:22 Cet activiste avait aidé plusieurs réfugiés cubains à retrouver leur famille aux Etats-Unis.
06:28 Sur les lieux de l'attentat, le FBI ne trouva pas de témoins et guère d'indices.
06:33 Les enquêteurs croyaient que cette bombe constituait en fait un avertissement.
06:37 S'ils avaient voulu tuer Négrin lors de cette explosion, ils auraient utilisé une bombe plus puissante.
06:42 Ils l'auraient placée dans sa voiture ou quelque chose du genre pour s'assurer de l'abattre.
06:47 Au cours de l'automne, plus de trois ans après la première attaque d'Omega 7,
06:53 une autre bombe explosa à l'ambassade cubaine auprès de l'Organisation des Nations Unies.
06:57 Le même homme appela les chaînes de télévision locale et revendiqua l'attentat au nom d'Omega 7.
07:02 Un mois plus tard, Oula Lyonegrin et son fils de 12 ans sortaient de leur maison au New Jersey
07:10 quand l'organisation terroriste changea radicalement de façon d'agir.
07:15 L'agent spécial Larry Wack fut frappé par la brutalité de ce meurtre.
07:19 Même dans le monde des policiers, des voleurs et des méchants, il y a des règles à ne pas transgresser.
07:27 Et abattre un homme devant son fils en est une.
07:30 Il faut que l'on soit prudent.
07:34 Il faut que l'on soit prudent.
07:37 Il faut que l'on soit prudent.
07:39 Il faut que l'on soit prudent.
07:44 Ce crime froid et calculateur m'indiquait qu'on avait affaire à des types très durs.
07:51 Il n'avait aucune conscience.
07:54 La police de Union City trouva des cartouches en laiton vide qui provenaient vraisemblablement de l'arme du meurtrier.
08:06 Le FBI et la police interrogèrent les voisins.
08:09 Il a fallu faire une enquête minutieuse dans le voisinage
08:14 pour reconstituer le trajet emprunté par la voiture dans laquelle ils avaient pris la fuite.
08:19 Finalement, les enquêteurs trouvèrent un témoin qui pu leur décrire la voiture du tireur,
08:24 en donner la couleur, la marque et le modèle.
08:31 Au bureau du FBI de New York, l'agent Menapace écouta l'enregistrement d'un homme
08:36 qui revendiquait fièrement le meurtre de Negrin.
08:39 Les enjeux étaient de plus en plus élevés.
08:43 Ça avait commencé par une bombe posée devant une porte
08:46 et maintenant il s'en prenait à des gens et commettait des meurtres.
08:50 Un homme d'affaires réputé avait été assassiné devant sa maison.
08:54 Et tout ce dont disposait Menapace pour poursuivre l'enquête
08:58 était la description sommaire de la voiture du meurtrier.
09:01 Combien de gens possédaient une voiture comme ça à Union City,
09:06 dans Hudson County ou à Elizabeth ?
09:09 Au nom de qui ces voitures étaient-elles enregistrées ?
09:13 Et parmi ces gens, y avait-il des suspects reliés à notre affaire ?
09:17 En 1979, le système d'immatriculation des véhicules n'était pas encore informatisé.
09:25 Les enquêteurs furent incapables de retracer la voiture du tireur.
09:28 Lors de l'autopsie, la pathologiste trouva plusieurs projectiles dans le corps de la victime.
09:36 Ces balles n'auraient une quelconque valeur que lorsqu'on trouverait l'arme du crime.
09:42 Un mois plus tard, en décembre 1979,
09:50 l'ambassade cubaine fit l'objet d'un autre attentat.
09:54 L'ambassade de l'Union soviétique fut également attaquée pour avoir soutenu Cuba.
09:58 Un policier du service métropolitain fut grièvement blessé lors de l'explosion.
10:02 De nouveau, la mystérieuse voix appela pour revendiquer les deux attentats au nom d'Oméga 7.
10:08 Miami, en janvier 1980.
10:15 Une bombe détruisit partiellement une petite voiture.
10:22 Une bombe détruisit partiellement une petite fabrique de cigares.
10:25 C'était le troisième attentat à la bombe à Miami en un an.
10:30 Le FBI commença alors à relever plusieurs constantes entre ces attentats.
10:35 L'agent spécial George Kizinski est expert en explosifs au sein du bureau du FBI de Miami.
10:41 Les pertes étaient importantes, non seulement à cause des dommages sur le bâtiment,
10:49 mais également à cause des cigares qui étaient fabriquées sur place à la main.
10:53 Comme à New York, un membre d'Oméga 7 appela une chaîne de télévision locale pour revendiquer ces attentats.
10:59 L'agent spécial Tom Walzer croyait que le terroriste essayait d'intimider le propriétaire de la fabrique,
11:06 car celui-ci était ouvertement en faveur de relations harmonieuses entre les États-Unis et Cuba.
11:10 Par ces crimes, le groupe cherchait à capter l'attention de la communauté cubaine.
11:16 Il envoyait un message très clair aux individus ou aux entreprises qui avaient des relations avec Cuba
11:21 sous le régime de Castro et ça envoyait aussi un message à Cuba.
11:25 Dans la petite Havana, un quartier de Miami majoritairement habité par des ressentissants cubains,
11:33 les agents du FBI et la police cherchaient des indices.
11:37 On avait de bonnes relations avec les dirigeants et avec des membres de la communauté.
11:45 Le FBI disposait aussi de collaborateurs qui avaient des liens avec d'autres services policiers.
11:49 Le service de police métropolitain avait des informateurs,
11:53 comme en avait la police de Dade, la police d'État et l'ATF.
11:57 Malgré le nombre important d'informateurs, le FBI ne trouva pas de piste solide.
12:06 Les agents comparairent ensuite les enregistrements des appels faits après les attentats de Miami
12:13 avec ceux de New York.
12:15 Ils furent d'avis qu'il s'agissait de la même personne.
12:18 Comme à New York, les enquêteurs firent ensuite écouter l'enregistrement à plusieurs membres de la communauté cubaine.
12:24 Personne ne semblait reconnaître la voix.
12:29 A Manhattan, le 25 mars 1980,
12:36 les agents du FBI répondirent à un appel selon lequel une bombe avait été placée
12:41 dans la limousine de l'ambassadeur de Cuba aux Nations Unies.
12:44 Après plusieurs interrogatoires, les enquêteurs puent reconstituer les événements.
12:53 Quand le chauffeur était allé chercher la limousine pour conduire l'ambassadeur à un rendez-vous,
12:59 il avait heurté la voiture devant lui.
13:02 En sortant examiner son véhicule,
13:08 il avait trouvé une boîte de chaussures recouverte de rubans adhésifs gris.
13:11 Le chauffeur avait trouvé cette boîte louche,
13:18 d'autant plus que l'ambassade avait déjà fait l'objet de plusieurs attentats à la bombe.
13:22 Il avait alors mis la boîte de chaussures dans une poubelle loin de l'ambassade
13:26 et avait appelé aussitôt la police.
13:29 Quand l'escouade anti-bombe de la police de New York arriva sur les lieux,
13:34 le chauffeur leur montre à l'endroit où il s'était débarrassé de la boîte suspecte.
13:38 Mais la poubelle avait été vidée.
13:41 Les éboueurs de la ville étaient passés pendant leur tournée habituelle.
13:45 Maintenant, le camion et la bombe pouvaient se trouver n'importe où.
14:00 A New York, un chauffeur avait trouvé ce qui ressemblait à une bombe
14:04 sous la limousine de l'ambassadeur cubain à l'ONU.
14:07 Il avait jeté l'engin suspect dans une poubelle avant d'appeler la police de New York.
14:15 Quand les experts de l'escouade anti-bombe arrivèrent,
14:19 l'engin avait été recueilli par un camion à ordures de la ville.
14:22 L'escouade parvint à retrouver le camion.
14:29 Ils interrogèrent le conducteur,
14:31 comme nous le raconte l'agent spécial Tom Menapace du FBI.
14:34 - Ils ont commencé par lui demander s'il avait trouvé un objet étrange dans les poubelles,
14:40 et il a répondu non.
14:42 Mais quand ils lui ont dit que ça pouvait être une bombe,
14:44 il a déclaré que l'engin était dans le camion.
14:46 Le conducteur avait cru apercevoir un poste radio à l'intérieur de la boîte
14:55 et il avait l'intention de le ramener chez lui.
14:58 - Putain, putain, putain...
15:01 La boîte contenait assez d'explosifs pour détruire tout un immeuble.
15:06 Au labo, un expert examina l'engin à la recherche d'empreintes digitales,
15:14 de cheveux ou de fibres.
15:16 Mais il ne trouva rien.
15:19 Dans le quartier de Queens, à New York,
15:25 le 11 septembre 1980,
15:27 l'Omega 7 enleva une autre vie.
15:29 La victime était un attaché de l'ambassade cubaine aux Nations Unies.
15:34 - À ma connaissance, c'était le premier assassinat d'un représentant de l'ONU,
15:43 et ce, en territoire américain.
15:45 Un groupe d'intervention, mis sur pied depuis peu
15:49 et constitué d'agents du FBI et de policiers de New York, fit enquête.
15:53 C'était le premier groupe d'intervention conjoint
15:55 auquel le FBI prenait part de toute son histoire.
15:58 À l'automne 1980, les agents eurent enfin un coup de chance
16:03 quand un ex-membre d'un groupe anticastriste
16:05 contacta l'agent spécial Larry Wack.
16:07 Il avait décidé de collaborer avec les autorités
16:11 devant toutes les innocentes victimes qui s'étaient fait abattre.
16:14 L'informateur fut incapable de fournir les noms des membres d'Omega 7,
16:19 mais il avait toutefois entendu une rumeur à propos du groupe.
16:23 Il avait entendu dire qu'il y avait des dissensions entre les dirigeants d'Omega,
16:29 le comité comme il l'appelait.
16:32 L'agent Wack croyait qu'une fois que le FBI aurait identifié les suspects,
16:38 il pourrait tirer parti de ces dissensions
16:40 en montant les membres les uns contre les autres.
16:43 Trois mois après le meurtre de l'attaché de l'ambassade,
16:48 une bombe explosa devant le consulat cubain à Montréal.
16:52 Au bureau du FBI de New York,
16:58 on se demanda si les membres d'Omega 7 basés aux États-Unis
17:01 étaient responsables de cet attentat.
17:03 Selon le service des douanes,
17:07 un conducteur à bord d'une voiture qui entrait aux États-Unis
17:10 avait refusé de s'arrêter pour une inspection peu de temps après l'explosion.
17:15 Les douaniers avaient été incapables de noter le numéro de plaque d'immatriculation,
17:18 le véhicule roulant trop vite.
17:20 Mais ils eut pu renfournir une description.
17:24 Peu de temps après, un patrouilleur de l'État de New York
17:29 arrêta une voiture correspondant à cette description.
17:32 Les deux hommes à bord n'irent avoir refusé de s'arrêter à la frontière.
17:39 - C'est vous ? - Non, c'est nous.
17:42 - On a un numéro de plaque.
17:44 Sans numéro de plaque ni preuve de leur culpabilité,
17:47 l'agent n'eut pas d'autre choix que de les laisser partir.
17:50 Mais avant, il nota soigneusement les coordonnées des deux hommes.
17:57 Ils s'appelaient Enrique Airbones et Antonio Casiférez.
18:02 Les membres du groupe d'intervention connaissaient déjà le nom d'Airbones.
18:09 - Ce type était un fanatique.
18:12 C'était un exilé qui vivait à Miami.
18:15 On ne connaissait pas l'autre homme à ce moment-là.
18:18 Ce qui a piqué notre curiosité.
18:22 Selon le permis de conduire de Casiférez, celui-ci vivait au New Jersey.
18:28 L'agent Menapace avait un numéro de plaque.
18:37 L'agent Menapace se rendit à l'immeuble où il vivait pour y interroger ses voisins.
18:41 Certains d'entre eux affirmèrent que Casiférez était parti vivre à Miami depuis peu.
18:47 Menapace fit écouter la voix du terroriste aux voisins du suspect.
18:53 Les voisins affirmèrent tous, sans exception,
19:00 que le mystérieux membre d'Omega 7 était Antonio Casiférez.
19:04 Il était un homme de la famille Menapace.
19:07 - Ces gens le connaissaient tous comme étant un type gentil.
19:14 Ils ont été ébranlés en entendant le terroriste revendiquer les attentats,
19:19 car ils reconnaissaient la voix de cet individu.
19:22 C'était un coup de chance inespéré pour l'enquête.
19:26 Le groupe d'intervention obtint immédiatement un mandat
19:29 pour examiner les relevés téléphoniques de Casiférez.
19:32 - C'est un peu comme lancer des cailloux dans l'eau.
19:36 Ces pistes vous entraînent sur d'autres pistes,
19:39 parce qu'après avoir vu qui ce type appelait,
19:41 vous examinez qui ces gens ont appelé par la suite.
19:44 On a noté une augmentation des appels peu de temps avant les attentats.
19:49 Le jour du crime, il n'y avait pas d'appels.
19:53 Puis le lendemain, les appels avaient repris.
19:56 - À partir des relevés téléphoniques,
19:59 le FBI identifia trois autres présumés membres d'Omega 7.
20:03 Les agents examinèrent ensuite les transactions
20:05 sur les cartes de crédit des quatre suspects.
20:08 Ils relevèrent plusieurs transactions de location de voiture.
20:11 - Les locations de voiture nous ont alors particulièrement intéressés.
20:19 - Les agents découvrirent que des suspects avaient loué des voitures
20:23 à l'aéroport de New Hark juste avant les attentats à la bombe.
20:27 Ces véhicules avaient ainsi donc pu servir leur décrime.
20:30 De fait, l'un des suspects se détachait du lot.
20:34 Il avait reçu une contravention pour s'être garé devant l'ambassade cubaine
20:37 le jour même où l'attaché avait été abattu.
20:40 Il s'appelait Eduardo Mazoros.
20:44 Miami, le 11 septembre 1981.
20:54 Une bombe explosa aux consulats du Mexique.
20:57 Omega 7 revendiqua ce nouvel attentat.
21:01 Quelques heures plus tard, une autre bombe explosa,
21:05 cette fois aux consulats du Mexique à Manhattan.
21:08 Une fois de plus, Omega 7 revendiqua le crime.
21:11 Même si ces explosions s'étaient produites à près de 2000 km de distance,
21:16 l'agent Menapace croyait que les bombes
21:18 pouvaient avoir été posées par une seule et même personne.
21:22 L'écart de temps entre les deux attentats était assez long
21:25 pour qu'une personne ait le temps de venir de Floride au New Jersey
21:29 ou à New York par avion
21:31 et de commettre cet autre crime.
21:35 L'agent Menapace se précipita à l'aéroport de New Hark
21:39 pour vérifier les relevés des agences de location de voiture.
21:42 Je remontais cette filière, je montrais des photos et je posais des questions.
21:50 À la dernière agence de location de voiture,
21:52 Menapace sut qu'il était sur la bonne voie.
21:55 En regardant la photo, l'employé a dit
21:58 "Vous venez tout juste de manquer ce type."
22:01 Le suspect Eduardo Mazoros
22:04 venait de changer sa voiture de location pour une autre
22:07 car selon lui, les freins étaient défectueux.
22:09 J'ai alors demandé à l'employé si la première voiture était toujours là
22:13 et il m'a dit "On n'y a pas encore touché."
22:15 J'ai dit "N'y touchez pas."
22:17 J'ai ajouté "Et cet homme conduit une autre de vos voitures en ce moment?"
22:20 et l'homme m'a répondu par l'affirmative.
22:22 L'agent Menapace était conscient qu'il s'agissait d'une percée majeure.
22:27 On disposait de la voiture qui avait vraisemblablement servi lors de l'attentat.
22:33 En outre, on tenait un suspect solide présumé membre d'Omega 7
22:37 et qui avait loué un véhicule juste avant l'attentat à New York
22:39 et seulement quelques heures après l'attentat en Floride.
22:44 L'agent Menapace demanda aux enquêteurs de le rencontrer à l'agence de location.
22:48 Le temps était compté.
22:52 Le FBI devait arrêter les membres d'Omega 7 avant qu'il ne frappe à nouveau.
22:57 Deux attentats à la bombe avaient secoué les consulats du Mexique,
23:09 de Miami et de New York en moins de quelques heures.
23:13 Le FBI croyait que des membres d'Omega 7, un groupe d'extrémistes cubains,
23:18 s'étaient rendus à ces consulats à bord de voitures louées pour y laisser les bombes.
23:22 Eduardo Mazoros, un des principaux suspects,
23:25 venait tout juste de laisser une voiture à l'aéroport de New York.
23:29 L'agent spécial Tom Menapace fit venir une escouade canine
23:34 pour faire inspecter la voiture en question.
23:40 Le chien a donné l'alerte en reniflant le coffre de la voiture.
23:43 Ça indiquait qu'il y avait détecté la présence de résidus d'explosifs.
23:48 Les enquêteurs avaient appris que Mazoros avait loué une autre voiture.
23:54 Quand il la retourna, les agents l'attendaient.
23:58 Mazoros était entouré d'agents déguisés en employés et en clients.
24:04 Mais comme les agents ne disposaient d'aucune preuve formelle,
24:08 ils mirent le suspect sous surveillance faute de pouvoir l'arrêter.
24:11 Je l'ai immédiatement reconnu. Il était comme sur la photo.
24:16 L'agent Menapace suivit le suspect dans l'autobus
24:19 qui faisait la navette entre l'agence et le terminal.
24:22 Je faisais semblant d'être un autre client qui devait aussi se rendre au terminal,
24:26 et je comptais rester le plus près de lui possible.
24:29 Menapace vit Mazoros se mettre en ligne pour acheter un billet d'avion.
24:36 J'étais à environ un mètre de lui.
24:39 Je me tenais le plus près possible de lui,
24:42 et j'étais discret pour ne pas courir le risque de me faire identifier.
24:45 Il a donné un faux nom. Il a dit qu'il s'appelait A. Medina.
24:52 Il a acheté un billet pour Miami.
25:02 Alors que le suspect se dirigeait vers la porte d'embarquement,
25:05 l'agent Menapace s'empresse à daviser le bureau du FBI de Miami.
25:09 À Miami, des agents prirent le suspect en filature depuis l'aéroport
25:16 jusque dans les rues étroites de la petite Havana, et enfin jusqu'à sa maison.
25:20 Le bureau du FBI de Miami obtient l'autorisation de mettre la ligne téléphonique
25:27 et de l'envoyer au bureau de l'agent Menapace.
25:30 Le bureau du FBI de Miami obtient l'autorisation de mettre la ligne téléphonique
25:33 de Mazoros sur écoute. Voici l'agent George Kizinski.
25:36 On surveillait sa ligne 24 heures par jour. C'était épuisant.
25:43 Ça prend beaucoup de temps et de personnel,
25:46 et tous nos agents, bien sûr, devaient parler couramment l'espagnol.
25:49 Pendant un an, les agents écoutèrent les enregistrements de la ligne de Mazoros.
25:54 Malheureusement, ils ne mentionnaient le nom d'Omega 7 à aucun moment.
25:59 On cherchait un filon, un coup de chance qui nous permettrait de poursuivre notre enquête.
26:04 Ça nous permettrait aussi de cesser d'émettre des hypothèses
26:08 et de passer enfin à la réalité.
26:11 Le 2 septembre 1982, à la cour fédérale de New York,
26:17 le procureur assigna à comparaitre tous les présumés membres d'Omega 7 devant un grand jury.
26:24 Le FBI devait obtenir leurs témoignages avant l'expiration du délai de prescription.
26:29 Mais les agents avaient un autre motif.
26:32 Ils espéraient tirer parti des dissensions au sein d'Omega 7
26:37 en montant les membres les uns contre les autres.
26:40 Les agents prirent les dispositions nécessaires
26:46 pour que les deux factions soient convoquées le même jour en cours.
26:50 Ils virent alors les deux groupes au moment où ils se rencontraient dans le couloir.
26:54 À la cour, on était tous du même avis.
27:00 Il avait été évident qu'il y avait des frictions entre Mazorus et eux.
27:05 Il y avait beaucoup d'animosité dans l'air.
27:08 Les agents espéraient que certains membres se mettent à craindre les membres de la faction opposée
27:14 et qu'ils décident alors de collaborer avec la police en les dénonçant.
27:18 Ils savaient fort bien de quoi ils étaient coupables.
27:21 Ils savaient ce que chacun d'entre eux avait fait.
27:24 Le fait qu'ils soient tous là en même temps que nous
27:27 leur indiquait sans qu'on ait à leur dire quoi que ce soit que la partie était terminée.
27:32 On les tenait enfin dans nos filets.
27:35 La plupart des suspects exercièrent leur droit en refusant de témoigner.
27:41 Seul, Eduardo Mazorus prit la barre.
27:46 Il nia toute implication dans les crimes.
27:48 Mais deux semaines après la comparution de Mazorus devant le grand jury,
27:54 l'agent Wack rentra au bureau et trouvait un message de sa part.
27:57 L'agent Wack le rappela sans attendre.
28:01 Il a dit qu'il voulait me parler.
28:06 Bien entendu, il était hors de question que je refuse cette offre et je lui ai dit
28:12 "Quand voulez-vous qu'on se voit ?" Il a répondu "Eh bien je vais arriver d'ici quelques jours,
28:17 je vais alors vous contacter pour qu'on convienne d'un lieu de rencontre."
28:21 Quelques jours plus tard, l'agent Wack, accompagné d'un enquêteur de la police de New York,
28:30 rencontra Eduardo Mazorus dans un hôtel de New York.
28:33 Il était bien mis.
28:38 On aurait pu croire qu'on discutait avec un homme d'affaires de New York d'un marché possible.
28:44 Marché qui d'ailleurs ne semblait guère important, du moins à ses yeux à lui.
28:50 Eduardo Mazorus déclara qu'il était venu négocier avec le FBI au nom du chef d'Omega 7, Omar.
28:58 Omar s'inquiétait de voir le FBI l'étalonner ainsi.
29:03 Non seulement les agents de New York, mais aussi ceux de Miami, de Newark et de tous les autres bureaux qui participaient à l'enquête.
29:10 Mazorus se déclara prêt à parler des crimes commis par la faction ennemie,
29:15 à condition que le FBI promette de renoncer à poursuivre les membres de la faction d'Omar.
29:20 L'agent Wack lui demanda alors d'organiser une rencontre entre lui et Omar.
29:26 Mazorus lui répondit que c'était impossible, mais il accepta de revenir le voir le lendemain.
29:32 Les agents croyaient que le personnage d'Omar était une pure invention.
29:36 L'agent Wack craignait d'être la prochaine cible d'Omega 7.
29:40 On a regardé sous notre voiture parce qu'à ce moment-là, on n'avait aucune idée de ce que ce type tramait.
29:51 Ça pouvait être un piège.
29:56 On a donc inspecté soigneusement notre voiture avant de partir.
30:01 Le lendemain, les enquêteurs rencontrèrent Eduardo Mazorus pour la seconde fois.
30:11 Ils lui dirent alors qu'ils doutaient de l'existence d'un certain Omar.
30:18 Vous êtes Omar et vous êtes venu négocier avec nous.
30:23 Et il m'a répondu que c'était bien le cas.
30:26 Les enquêteurs lui firent la lecture de ses droits.
30:37 Mazorus décrivit les activités criminelles de la faction ennemie.
30:45 Il a commencé à divulguer les noms des types qui avaient posé les bombes.
30:52 Au début, il a eu du mal à se souvenir des noms de tous les coupables, parce qu'il y avait eu un tel nombre d'attentats.
30:59 Mazorus déclara que les membres de la faction rivale disposaient de plus d'un quart de tonne d'explosifs qu'il réservait pour d'autres attaques.
31:09 Il ajouta qu'il serait prêt à accompagner les enquêteurs à Miami pour les aider à trouver ces explosifs.
31:19 Il voulait que la faction ennemie soit mise hors d'état de nuire.
31:24 Il espérait sans doute,
31:28 pour une mystérieuse raison,
31:34 qu'en établissant ainsi des liens avec le FBI et le gouvernement, et qu'en se montrant coopératifs, on le laisserait tranquille.
31:47 Mais en livrant ainsi ses anciens complices, Mazorus révéla qu'il était l'un des principaux fabricants de bombes d'Omega 7.
31:54 C'était lui qui décidait qui devait être tué, où les bombes devaient être posées, et comment les attentats devaient être commis.
32:05 Je me rappelle, maître dit en moi-même, que ce type était vraiment dans le pétrin.
32:15 Je ne savais même pas si on pourrait conclure une entente, compte tenu de ce qu'il avait fait.
32:20 Le FBI était confronté à un important dilemme.
32:26 Mazorus avait avoué être un terroriste.
32:30 On pouvait soit l'arrêter, soit l'accompagner à Miami pour trouver les explosifs.
32:35 La décision fut laissée entre les mains des dirigeants du FBI et du département de la justice.
32:43 C'est le directeur du FBI qui nous a donné l'aval pour faire le voyage à Miami.
32:49 Les dirigeants du FBI estimaient que la sécurité de la population était prioritaire.
32:55 Par conséquent, Eduardo Mazorus pourrait rentrer à Miami.
32:59 On avait la mission de trouver les quelques 250 à 350 kilos d'explosifs, car ils pouvaient tuer beaucoup d'innocents de personnes.
33:10 On devait courir ce risque. Il nous fallait absolument savoir où se trouvaient ces explosifs.
33:15 Mazorus prit l'avion pour Miami.
33:22 Les agents du FBI voyagerent à bord d'un autre avion pour éviter que les complices de leur informateur ne se doutent de quelque chose.
33:29 Mazorus rentra à la petite Havana avec l'ordre d'appeler les agents dès son arrivée.
33:38 Dans les quatre jours suivants, l'informateur tint les agents du FBI au courant du progrès de ses recherches des explosifs.
33:43 Le cinquième jour, les agents eurent l'intuition que Mazorus tramait quelque chose.
33:49 Il a commencé par dire qu'il ne savait pas s'il pouvait encore collaborer avec nous.
33:55 Je n'ai pas aimé le ton de sa voix. Cette conversation m'a mis mal à l'aise.
34:04 L'agent Wack encouragea Mazorus à poursuivre les recherches. Il lui demanda de l'appeler plus tard au cours de l'après-midi.
34:10 L'agent commençait à se demander si les explosifs existaient réellement ou si l'informateur les manipulait depuis le début.
34:17 Le FBI et le service de police de New York étaient aux prises avec une situation délicate.
34:29 Ils avaient remis en liberté l'informateur et terroriste avoué Eduardo Mazorus, qui avait promis de leur montrer une cache contenant un quart de tonne d'explosifs.
34:37 Mais maintenant, les agents commençaient à douter des intentions de Mazorus.
34:44 Celui-ci avait un comportement étrange.
34:47 L'agent spécial Larry Wack attendit anxieusement son appel.
34:56 Il a dit "désolé mais je ne reviendrai pas, il faut que j'y aille" puis il allait à couper.
35:04 Pour le groupe d'intervention, c'était catastrophique.
35:09 L'agent spécial George Kicinski du bureau du FBI de Miami était aux prises avec un terroriste en liberté dans la ville qui était sous sa responsabilité.
35:17 On était découragés. On a dû reprendre nos esprits et se dire qu'on le retrouverait.
35:25 Les agents du FBI se mirent à la recherche de Mazorus au sein de la communauté cubaine de Miami et dans le reste des Etats-Unis.
35:32 Voici l'agent spécial Tom Walzer.
35:36 Il était en cavale. Il avait été identifié mais il était toujours à la tête de l'organisation.
35:42 Deux semaines plus tard, l'agent spécial Larry Wack reçut un appel pour le moins inattendu.
35:51 C'était Mazorus.
35:54 J'étais abasourdi. Cet appel m'a complètement pris de court.
36:01 Il a commencé par s'excuser d'avoir pris la fuite.
36:05 Je crois qu'il se sentait vraiment coupable de nous avoir fait faux bon.
36:09 Et quand il a dit qu'il était désolé, je l'ai cru.
36:15 Mais il appelait également parce qu'il voulait savoir ce qu'on allait faire avec les types qui avaient commis les assassinats.
36:22 Et il voulait aussi savoir ce qu'il attendait lui.
36:28 L'agent Wack mit un plan au point pour capturer le fugitif.
36:33 Il demanda à Mazorus de l'appeler quand il serait rentré à la maison.
36:37 Je lui ai donné mon numéro de téléphone personnel en lui disant de m'appeler à Fréviré.
36:44 Je ne voulais pas qu'il m'appelle d'une cabine téléphonique et que la ligne soit coupée parce qu'il avait manqué de pièces de monnaie.
36:51 Entre temps, les enquêteurs installèrent un appareil sur le téléphone de Wack pour pouvoir retracer tous les appels entrants.
37:02 Au moins, il saurait si Mazorus se trouvait toujours à Miami.
37:09 Mais les jours se transformèrent en semaines sans qu'on ait de nouvelles du fugitif.
37:14 Puis, un mois et demi plus tard, l'agent Wack reçut un appel.
37:21 C'était lui.
37:24 J'ai dû demander à ma femme de trouver un voisin qui serait encore réveillé à 2h30 du matin et de chez qui elle pourrait appeler le bureau du FBI de New York.
37:37 Nos agents pourraient alors appeler le bureau du FBI de Miami et la compagnie de télécommunications.
37:42 L'agent Wack essaya de garder Mazorus au bout du fil assez longtemps pour que l'on puisse retracer l'appel.
37:49 Pendant ce temps, les agents du FBI de Miami se précipitèrent à la petite havane.
37:56 L'appel provenait d'un téléphone public.
37:59 Ce genre d'appel ne dure pas plus que 3-4 minutes au maximum.
38:06 Nos chances d'arriver à temps sont par conséquent très minces.
38:09 Quand les agents arrivèrent sur place, le fugitif avait disparu.
38:14 Au cours des 8 mois suivants, Eduardo Mazorus appela l'agent Wack chez lui plus d'une douzaine de fois.
38:24 Les agents persévérèrent.
38:32 Une fois, on ne l'a manqué que de quelques minutes.
38:34 À notre arrivée, le combiné se balançait encore au bout du fil.
38:38 Chaque fois, les agents étaient déçus mais ils ne renoncèrent pas.
38:43 Et chaque fois, ils notèrent l'emplacement du téléphone public utilisé par Mazorus.
38:49 Ils relevèrent bientôt des constantes.
38:52 Tous les appels provenaient de la petite havane.
38:54 On était sûr qu'ils travaillaient ou vivaient dans ce secteur.
39:00 Les enquêteurs décidèrent de ne pas montrer la photo du fugitif aux résidents du quartier.
39:04 Ils craignaient que Mazorus ne décide de quitter la ville ou même le pays.
39:10 La dernière chose qu'on voulait, c'était qu'il apprenne qu'on le cherchait dans ce quartier en particulier.
39:17 On voulait éviter ça parce qu'on voulait qu'il y reste.
39:21 S'il partait, on aurait de gros problèmes.
39:27 Les agents firent un rappel à leur informateur les plus fiables du secteur,
39:30 mais aucun d'entre eux n'avait vu Eduardo Mazorus.
39:33 Tout portait à croire que le terroriste se cachait.
39:38 Puis le 12 janvier 1983, deux entreprises cubaines de Miami firent l'objet d'attentats à la bombe.
39:47 Une troisième bombe fut trouvée avant qu'elle n'ait explosé.
39:51 Omar, alias Eduardo Mazorus, a été arrêté.
39:55 Omar, alias Eduardo Mazorus, revendiqua ses attaques.
39:59 Six mois plus tard, à New York, le 20 juillet 1983,
40:05 les agents du FBI eurent enfin un coup de chance quand l'agent spécial Larry Wack reçut un appel aux petites heures du matin.
40:12 C'était Mazorus.
40:16 L'épouse de l'agent Wack appela au bureau du FBI pour qu'on retrace l'appel.
40:23 Les agents de Miami se précipitèrent à la petite havane et attendirent qu'on leur indique où se trouvait le terroriste.
40:29 L'agent Wack essayait de garder le fugitif en ligne le plus longtemps possible.
40:37 Je me disais, mais où sont-ils tous ? Qu'est-ce qu'ils font ? Pourquoi ne l'ont-ils pas encore arrêté ?
40:45 Je commençais à être à court de sujets de conversation.
40:50 Mazorus raccrocha.
40:52 Le FBI l'avait de nouveau perdu.
40:55 Quelques instants plus tard, quand un agent arriva à la cabine téléphonique, Mazorus avait disparu.
41:04 C'est alors qu'il aperçut un homme qui ressemblait au suspect entrer dans un appartement à un pas de maison de là.
41:12 Voici l'agent spécial Tom Walzner.
41:18 On était tous très excités, mais on essayait de rester calme.
41:21 On avait vu cet homme entrer dans un appartement et on était remplis d'espoir.
41:26 Les agents surveillèrent l'appartement toute la nuit, mais ne virent personne en sortir.
41:33 Le lendemain, ils allèrent frapper à la porte de la gérante des lieux.
41:39 Ils lui montrèrent la photo du fugitif et lui demandèrent s'il vivait dans l'appartement.
41:45 Elle a regardé la photo et a dit "oui, c'est bien lui".
41:48 Pour éviter une confrontation, les agents demandèrent à la gérante d'appeler le suspect à l'extérieur.
41:57 Elle a frappé à sa porte et lui a demandé en espagnol de sortir.
42:12 Il était en état de choc quand il a vu les agents armés.
42:15 Il était très surpris.
42:18 On a procédé à son arrestation.
42:21 Dans l'appartement, les agents trouvèrent l'arsenal du terroriste.
42:29 Il avait plusieurs armes, des silencieux, des autocollants, des fusils de feu, des fusils de feu.
42:38 Il avait plusieurs armes, des silencieux, des autocollants d'Omega 7, des gilets pare-balles,
42:44 des articles de propagande et des éléments pour fabriquer des bombes.
42:49 Les agents trouvèrent également des télécommandes et des minuteries à moitié terminées, destinées à faire exploser des bombes.
42:58 Je crois qu'il s'apprêtait à commettre d'autres attentats parce que ces minuteries étaient chacune à divers stades de fabrication.
43:07 On était très heureux d'avoir pu l'arrêter avant qu'il ne fasse une autre victime.
43:14 Un jury de la Cour fédérale reconnut Eduardo Mazorras coupable d'attentats à la bombe, de complot et du meurtre de l'attaché cubain.
43:26 Il fut condamné à la prison à vie.
43:30 D'autres membres d'Omega 7, qui étaient déjà incarcérés, plaidirent coupable de complot visant à assassiner un dignitaire étranger.
43:37 Ils furent condamnés à une peine de dix ans d'emprisonnement.
43:41 Ce jugement a envoyé un message très clair à cette communauté en exil.
43:47 Nous comprenons votre position anticastriste, mais ne pensez pas que vous pourrez appliquer vos méthodes violentes dans nos rues.
43:57 L'heureuse conclusion de l'enquête sur Omega 7 à l'été 1983 a effectivement envoyé un message très clair aux terroristes,
44:04 car il n'y a plus jamais eu d'attentats anticastristes sur le territoire américain.
44:09 [Générique]

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