Eliot Deval reçoit Gilles-William Goldnadel et Julien Dray, deux éditorialistes aux idées diamétralement opposées, dans #FaceaFace le dimanche à 19h.
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00:00 - Il est 19h et c'est un plaisir de vous retrouver pour Face à Face.
00:03 Julien André, Gilles-William Goldendael, merci à tous les deux d'être là aujourd'hui.
00:08 On va commencer avec les unes de la presse ce matin.
00:11 Parce qu'on va parler de la peur.
00:13 Pour comprendre que la peur gagne du terrain.
00:15 Et le propre du terrorisme, c'est évidemment de fragiliser nos démocraties,
00:19 mais c'est aussi de créer ce climat d'angoisse, de terreur.
00:22 Regardez les unes, le Parisien aujourd'hui en France titre Comment nous protéger,
00:25 le journal du dimanche, la barbarie sans fin, la tribune dimanche,
00:29 le retour de la peur.
00:31 Et puis à travers ces unes, il y a deux images que je voulais vous montrer.
00:36 Ça s'est passé hier, puisque, et ça symbolise cette peur,
00:41 à la hâte des milliers de touristes ont quitté très rapidement
00:47 et le château de Versailles à gauche et le Louvre quasiment coup sur coup,
00:51 parce qu'il y a eu des alertes pour le château de Versailles.
00:54 C'était une alerte à la bombe.
00:56 Et puis il y a eu des messages de menaces au musée du Louvre.
01:00 Alors moi, je vous pose la question parce qu'on a tous des proches,
01:03 on a tous discuté avec nos collaborateurs, nos collègues.
01:06 On peut être interpellé dans la rue.
01:08 Et puis, on a des informations aussi inquiétantes qui nous parviennent.
01:11 Est ce que c'est normal d'avoir peur ?
01:13 Qui veut commencer ?
01:15 - Bah écoutez, quand un professeur se fait gorger,
01:21 quand des actes antisémites se multiplient,
01:27 quand la détestation des Français est en augmentation,
01:32 il faudrait être stupide pour avoir peur, ne pas avoir peur.
01:37 C'est une réaction presque physique tout à fait légitime.
01:41 Mais moi, pardon de vous le dire, je préfère la peur à l'insouciance.
01:46 La peur suivie de la colère peuvent être, contrairement à l'adage,
01:52 bonnes conseillères.
01:55 Ce que j'ai détesté dans les années qui précèdent,
01:58 c'était justement la négation du danger.
02:02 - Oui, bien sûr.
02:03 - Mais c'est... Non mais vous me répétez.
02:06 La peur en question, d'une certaine manière,
02:09 si on l'utilise pour répondre à nos ennemis,
02:14 elle est meilleure que l'insouciance qui est tranquille et légère.
02:21 - Tu viendrais ?
02:23 - La peur, elle est normale, naturelle,
02:26 parce que ce serait insouciant et irresponsable de ne pas se rendre compte
02:30 que depuis le 7 octobre, en France, comme sur toute la planète,
02:35 quelque chose s'est passé.
02:38 Mais la peur, elle peut engendrer deux sentiments,
02:40 la lâcheté ou la lucidité.
02:43 La lâcheté, c'est d'avoir tellement peur
02:45 qu'on ne veut pas regarder ce qui se passe
02:47 et on essaye de penser qu'à soi.
02:50 La lucidité, c'est d'affronter ce qui est en train de se passer
02:55 en sachant tout ce que cela va impliquer
02:57 et tous les risques qui sont impliqués.
03:00 Il n'y a pas que la France qui a peur aujourd'hui.
03:02 Regardez ce qui se passe dans des dizaines de capitales européennes
03:06 qui découvrent des situations qu'elles n'avaient jamais imaginées.
03:10 La vague islamiste est à l'offensive avec un État derrière,
03:14 pas simplement comme on l'a connu dans le passé avec des groupes terroristes.
03:19 Et c'est ça la lucidité.
03:22 Vous avez un État qui a structuré une offensive comme jamais
03:25 et qui est énormément relié parce qu'il a assis désormais
03:29 son autorité sur l'ensemble de tout cela.
03:33 Vous savez, les frères musulmans, aujourd'hui,
03:35 ils obéissent d'abord et avant tout à l'Iran.
03:38 C'est fini.
03:40 Et donc, évidemment, il y aura certainement des révisions d'Isschiran,
03:44 des discussions à voir, mais c'est à ça qu'on est confronté.
03:46 Alors évidemment, le monde peut encore, une fois,
03:50 considérer qu'il n'est pas concerné par ça,
03:52 que ce n'est qu'un conflit localisé
03:54 et qu'il faut essayer de faire tout pour le localiser,
03:57 voilà, avec de la retenue, puisque c'est les termes employés.
04:01 Et c'est ne pas comprendre ce qui est en train de se passer.
04:04 Justement, vous parlez de la peur et vous avez parlé de l'acheté.
04:09 La question qu'on va se poser, c'est est-ce que
04:12 nos responsables politiques ont été lâches ?
04:14 Parce que ce n'est pas nouveau, ce qui nous arrive.
04:16 Parce que ça fait 30 ans que certains alertent,
04:18 et notamment Georges Bensoussan,
04:20 historien qui a écrit à de nombreuses reprises,
04:23 qui alerte dans les années 2000 et qui, parce qu'il alerte là-dessus,
04:28 il est ostracisé, il est stigmatisé.
04:30 Écoutez Georges Bensoussan.
04:32 Ce collectivement a pour but de se dédouaner.
04:35 Ils ont été aveugles.
04:37 Nous ne l'avons pas été.
04:38 Et quand je dis nous, nous sommes nombreux à ne pas l'avoir été.
04:40 Mais nous n'avons pas été entendus.
04:42 Quand nous avons publié "Les territoires perdus de la République",
04:44 nous avons été traités tous les noms d'oiseaux.
04:46 Nous étions des crypto-fascistes, des racistes, évidemment.
04:49 Nous avons été boycottés.
04:50 Nous avons été stigmatisés.
04:52 On nous a fait connaître, progressivement, étape par étape,
04:55 une forme de mort sociale.
04:56 La mort sociale, c'est quand vous n'êtes plus invité nulle part
04:58 et que vous n'existez plus.
04:59 Et lorsque même nous avons, nous sommes remontés jusqu'au ministère,
05:03 parce qu'il faut reconnaître que le gouvernement de Jacques Chirac
05:06 nous a accordé l'attention et nous a reçus.
05:09 Mais même là, finalement, le constat que nous faisions
05:11 se heurtait à une certaine langue de bois,
05:14 à une certaine frilosité, je dirais, à une certaine peur.
05:17 Je crois que je reviens toujours à ce mot de courage.
05:20 Quand le courage manque, la liberté est morte.
05:23 -Georges Bessonçon répondait à Gérard Larcher,
05:25 qui cette semaine, sur notre antenne,
05:27 dit "on a tous été faibles".
05:28 On a tous, en quelque sorte, notre part de responsabilité
05:31 dans la montée de l'islamisme.
05:32 Alors j'ai posé la même question à Philippe de Villiers vendredi,
05:34 mais là, je me tourne vers vous, William.
05:36 Vous êtes responsable.
05:37 -Ah, je ne me sens pas dans le même camp que M. Larcher.
05:40 Pardon de vous le dire,
05:42 j'ai toujours été dans le camp de Ben Soussan.
05:45 Mais Ben Soussan, il a tout affronté.
05:49 Comme d'ailleurs celui qui vous parle.
05:51 Nous étions des fascistes, nous étions des racistes.
05:54 Qu'est-ce que nous disions ?
05:56 Et lui, en plus, a été poursuivi en justice
05:58 avec le soutien de la section presse du parquet de Paris jusqu'au bout.
06:03 Il faut voir, alors, en cela,
06:07 la lâcheté et la bêtise idéologique de certains magistrats.
06:14 Il l'a payé, enfin, il l'a payé Dieu merci.
06:16 Il a été innocenté,
06:18 mais il faut voir jusqu'où ça a été pour Georges Ben Soussan.
06:21 Mais donc, mais qu'est-ce que nous disions ?
06:23 Nous disions qu'il existait dans les banlieues
06:27 des musulmans radicaux qui étaient un danger
06:32 pour la République, pour la liberté
06:34 et accessoirement pour les Juifs.
06:37 Mais le fait de parler d'antisémitisme islamique
06:41 était une sorte d'oxymore odieux.
06:44 Il faut l'entendre, c'est il y a quelques années,
06:47 mais ça paraît être un siècle.
06:49 Il en a fallu des morts.
06:50 Il en a fallu des morts pour que les yeux commencent à se dessiller
06:55 et que les lâches, d'une certaine manière, qui sont idiots.
06:59 Il y a un très grand rapport quand même.
07:02 C'est pas incompatible.
07:03 Entre la lâcheté et la bêtise.
07:05 J'attire votre...
07:06 Mais maintenant, ils disent plus ça.
07:10 À la limite, ils ne se souviennent même pas de leur dénégation
07:15 parce que le lâche est amnésique pour le même prix.
07:18 Quand je dis lâche, pardon,
07:20 ça a été l'extrême gauche médiatique en majesté
07:23 qui, par capilarité, a fait peur à tout le monde
07:26 parce que, comme Georges Ben Soussan l'a dit,
07:30 vous risquiez la mort sociale.
07:32 Lui, il a risqué la condamnation en plus,
07:35 mais vous risquiez la mort sociale.
07:36 Et dans la mort sociale, il n'y a pas que de perdre son emploi.
07:41 Il y a aussi le fait qu'on vous clôt la bouche,
07:46 on vous casse la plume.
07:47 La réalité, elle est là, mais ne croyez pas,
07:50 pardon de vous le dire,
07:52 Ben Soussan a été très brillant.
07:56 D'autres l'ont été.
07:57 J'ai essayé à ma modeste mesure d'être un peu éloquent,
08:01 mais nous ne sommes rien.
08:03 Ce n'est pas nous qui avons fait que les yeux se dessillent.
08:06 C'est la triste réalité des morts,
08:09 les uns après les autres,
08:10 les Juifs massacrés et également les professeurs massacrés
08:16 et la cohorte des innocents qui à Nice,
08:21 qui ailleurs ont été massacrés.
08:22 C'est ça qui a commencé.
08:24 Mais les yeux ne sont pas encore ouverts.
08:27 Comment se fait-il qu'encore aujourd'hui,
08:30 après le massacre d'un professeur,
08:33 encore aujourd'hui, on ne voit pas l'évidence,
08:36 à savoir que c'est l'immigration massive et invasive
08:41 qui arme les gens.
08:43 La réalité, elle est là.
08:44 Le nombre, le nombre, le nombre.
08:46 Rien, mais encore maintenant.
08:49 On peut peut-être répondre.
08:51 Si vous y tenez.
08:53 Je le laissais terminer parce que je trouvais
08:55 que cette déclaration était...
08:56 Elle était attendue.
08:58 Attendue ?
08:58 Pour moi, elle était attendue.
08:59 Je ne m'attendais pas à autant de mots.
09:01 Mais parce que j'ai un désaccord avec Julien,
09:02 mais je n'ai pas envie énormément de polémiquer.
09:05 Je ne crois pas que d'un côté,
09:06 ceux qui ont eu toujours raison
09:08 et de l'autre côté, ceux qui ont toujours eu tort.
09:10 Je sais que c'est sa position à lui.
09:12 Je pense que les choses, l'histoire n'est pas linéaire.
09:15 Elle n'est pas écrite à l'avance.
09:17 Il y a des rendez-vous qui ont été ratés
09:19 et ces rendez-vous ont permis malheureusement
09:21 que le mauvais chemin de l'histoire soit emprunté.
09:24 Mais tout n'était pas écrit à l'avance.
09:26 Ce n'est pas vrai.
09:27 Ce n'est jamais vrai d'ailleurs.
09:29 Donc, il y a eu des rendez-vous qui ont été ratés.
09:32 En France, comme dans le monde.
09:36 Excusez-moi, quand vous avez raté
09:39 ce qui s'est passé en Afghanistan,
09:41 quand vous êtes incapable de vous opposer
09:44 à ce qui se passe en Iran,
09:46 quand le monde entier laisse le peuple iranien
09:48 tout seul se battre, tout seul,
09:52 quand on a laissé l'Iran établir son hégémonie,
09:55 quand on n'a pas compris ce qui était en train de se passer.
09:57 Et alors évidemment, en France,
09:59 les relais se sont constitués, se renforcés
10:01 parce qu'on avait fait des tas de promesses
10:03 qu'on n'a pas tenues en termes de sécurité,
10:05 en termes d'intégration, etc.
10:07 Donc, moi, je veux bien qu'on continue.
10:10 Le moment est un moment, malheureusement,
10:12 où se rencontrent, je dirais certainement,
10:15 des erreurs, des responsabilités.
10:18 Mais le moment, il n'était pas écrit à l'avance.
10:23 Voilà.
10:23 Je n'ai pas l'impression que Georges Bensoussan
10:26 imposait une idée.
10:27 C'est simplement que son alerte ou l'alerte de certains...
10:30 J'ai été, à gauche, un des premiers à défendre Georges Bensoussan.
10:32 Mais je me suis fait autant insulter que lui
10:35 dans le bureau national du Parti socialiste
10:37 parce que je défendais cela.
10:39 Et parce que, vous savez quoi ?
10:40 Dès 2001, j'ai expliqué aux dirigeants du Parti socialiste
10:44 qu'après confrontation avec la direction,
10:47 à l'époque, du LOP,
10:48 ils ne voulaient pas la paix
10:50 et que ce qui était en train de se passer allait être terrible.
10:54 Voilà.
10:54 L'international socialiste a voulu même me sanctionner
10:56 parce que j'avais dit ça.
10:57 Voilà.
10:58 Mais moi, je ne vais pas ici vous dire "j'avais raison".
11:02 Non, mais par exemple, je pose la même question qu'à Oulian.
11:05 Non, mais parce que...
11:07 Il y a des choses...
11:08 Ce qui est insupportable chez les responsables politiques
11:10 sur beaucoup de sujets.
11:10 30 secondes.
11:11 Il y a des choses qui n'ont pas été entendues
11:13 ou prises en considération.
11:14 Oui, c'est vrai.
11:15 Voilà.
11:16 Mais il y a des choses...
11:17 Et des lois qui ont été...
11:18 Et du cinéma législatif,
11:20 qui ne sait pas donner les moyens
11:21 de résoudre un certain nombre de questions.
11:23 J'entends, mais...
11:24 Vous savez, je pense qu'une partie de la désaffection des Français
11:26 envers les politiques et la politique de manière générale,
11:29 c'est qu'il est trop rare,
11:31 si rare, d'entendre un homme politique dire
11:33 "je me suis trompé",
11:34 "j'ai eu tort".
11:36 Donc on passe, on contourne, on va vers d'autres dirages.
11:37 Désolé à vous dire, mais je ne vous prends qu'un seul exemple.
11:40 Une trentaine d'années,
11:44 j'ai créé avec Georges Fenech "Droit à la sécurité".
11:47 D'accord ?
11:48 Rien que le mot "sécurité",
11:50 ils sentaient le souffre.
11:52 Nous étions des sécuritaires.
11:54 Le mot sécuritaire était dit avec mépris,
11:58 une lippe méprisante.
12:00 Eh bien, je peux vous dire que,
12:01 je ne veux même pas être méchant pour le citer,
12:03 mais les responsables politiques du RPR de l'époque
12:08 me disaient,
12:09 et ce n'étaient pas des méchants bougres,
12:13 mais me disaient,
12:14 "William, c'est bien la sécurité,
12:17 mais fais attention avec l'immigration".
12:21 Ils en étaient là il y a trente ans.
12:22 Il y avait une telle crainte révérencieuse
12:27 de la gauche médiatique
12:29 que vous étiez contraint de...
12:30 - Ce n'était pas la gauche médiatique,
12:31 c'était la droite.
12:32 - Pardon ?
12:33 - Ce n'était pas la gauche médiatique, c'était la droite.
12:35 - Adessa, la droite...
12:37 Non, non, Julien, écoute ce que je te dis.
12:39 - J'écoute, j'écoute.
12:40 - La gauche médiatique,
12:42 la droite politique n'avait pas envie
12:46 d'avoir un mauvais papier dans le monde
12:48 ou une mauvaise chronique sur France Inter.
12:51 Il faut comprendre cela.
12:52 Il faut l'entendre.
12:54 Je vous dis que c'était comme cela que ça marchait.
12:56 - Vous l'avez toujours, pardonnez-moi.
12:57 - Alors oui, oui, oui, mais...
13:00 - William, vous avez été invité par France Inter ?
13:01 - Non, mais...
13:02 - George Benson Soussan est invité régulièrement sur France Inter.
13:05 - Non, mais je ne vous dis pas que les choses...
13:06 Non, mais...
13:08 La thématique quand même sur la sécurité, c'est fini.
13:12 Et ils osent quand même maintenant parler de l'immigration,
13:15 mais quand il y a des rendez-vous manqués.
13:17 - Mais attendez, Lola, l'année dernière.
13:19 - Oui, bien sûr.
13:20 - Lola, c'est autre chose.
13:21 - La fabrique du mensonge.
13:22 - Mais sur quoi ?
13:23 - Ça, ce n'est pas l'immigration, ça.
13:24 Ça, c'est autre chose.
13:25 Ça, c'est autre chose.
13:26 - Je peux me permettre...
13:27 - Bien sûr, Julien, mais je voulais juste terminer là-dessus.
13:28 - Non, je suis d'accord pour qu'on revienne sur le passé.
13:31 Il faudra revenir.
13:32 - Oui, oui.
13:33 - Il faudra certainement...
13:34 - Ça éclaire le présent.
13:35 - Oui, d'accord, mais moi aussi, on m'a appelé la gauche barbelée,
13:39 je vais vous dire.
13:40 - Oui, d'accord.
13:41 - On m'a gazé dans quelques manifestations.
13:42 - Non, mais c'est pas...
13:43 - Mais je ne vais pas en tirer...
13:44 Je n'en tire aucun.
13:45 - Mais personne n'a...
13:46 - Je vais même vous dire, je suis triste,
13:48 parce que je me suis dit finalement, je n'ai pas réussi.
13:50 J'ai fait adopter une résolution qui s'appelait "Mieux punir".
13:53 Sur le mot "punir", au sein du Parti socialiste,
13:57 il y a eu un débat terrible parce qu'on disait
13:58 "Ah ben non, il ne faut pas mieux punir".
13:59 Il faut trouver un autre mot.
14:00 J'ai dit "Attendez, si on ne punit pas alors..."
14:02 - Mais...
14:03 Enfin, je ne sais pas.
14:04 - Mais franchement, je vous le dis honnêtement,
14:06 mon cœur, ma tête, elle est maintenant dans ce qui est en train de se passer devant.
14:10 - La peur, elle existe encore.
14:11 - C'est important de comprendre.
14:12 - La peur, elle existe encore.
14:13 La manière dont on traite, je ne sais pas si c'est prévu,
14:15 si on peut en parler maintenant.
14:17 La manière dont on traite là, maintenant,
14:21 la mort du pauvre professeur...
14:23 - On y vient justement, non ?
14:24 - Alors, je peux y aller ?
14:25 - Bien sûr.
14:26 - La manière dont on traite la manière du pauvre professeur,
14:30 elle est, à mon sens, d'une lâcheté ou d'une bêtise encore inouïe,
14:37 même si les idées ont progressé.
14:39 Quand je vois le titre le plus saut du monde...
14:44 Non mais c'est le titre le plus saut du monde et encore,
14:47 j'ai tweeté différemment, vous voyez,
14:52 mais je dirais le titre le plus saut du monde.
14:54 J'avais trois lettres, mais ce n'était pas les mêmes.
14:55 La mort parce que professeur, libération,
15:02 mort parce que professeur,
15:04 mais le pauvre professeur,
15:09 il n'est pas seulement mort parce qu'il est prof,
15:12 il est mort parce qu'il est prof, français et laïc, d'accord ?
15:18 - Et républicain.
15:19 - Et républicain, si vous voulez.
15:21 La réalité, elle est là.
15:23 Donc, quand on dit seulement professeur, on veut masquer les choses.
15:26 On veut masquer la détestation qu'inspirent aux islamistes
15:32 les professeurs, les Français, les Républicains.
15:35 Et tu m'autriseras à dire aussi les Blancs détestés.
15:39 Donc, ne pas dire, c'est ajouter au malheur du monde.
15:44 Et pardon de le dire aussi en amont,
15:47 lorsque le président de la République,
15:50 vous parliez des rendez-vous manqués,
15:52 mais lorsque le rendez-vous...
15:54 Moi, c'est l'idée que j'ai eue.
15:56 Lorsque le président de la République,
16:00 le vendredi, donc, le jeudi soir,
16:03 la veille du martyr du professeur égorgé...
16:06 - Appel à l'unité.
16:07 - Il appelle à l'unité, mais ça veut dire quoi, l'appel à l'unité ?
16:11 L'unité avec qui ? Avec qui je vais m'unir ?
16:13 Je vais m'unir avec les insoumis qui n'appellent pas un chat un chat
16:19 et un terroriste, tueur de juifs.
16:21 Un terroriste, je vais m'unir.
16:23 Je vais aller tendre la main aux islamistes des banlieues
16:28 qui veulent me la couper.
16:29 La réalité, la seule à dire ce que j'aurais aimé qu'ils disent,
16:33 c'est qu'ils appellent solennellement
16:35 un référendum constitutionnel sur l'immigration.
16:39 Si on veut s'en sortir encore, on n'a que ça.
16:42 Et croyez-moi, à leur tourne.
16:44 - On y viendra, bien évidemment.
16:45 Je voudrais juste, avant de vous donner...
16:46 - Je voudrais juste, si vous me permettez, répondre.
16:49 - Bien sûr, c'est juste que...
16:50 - William Fessoire fait des...
16:52 - Mais on entend la colère de William.
16:55 - Oui, je l'entends, mais il n'y a pas que lui qui est en colère.
16:57 - Bien sûr.
16:58 - Il n'est pas le monopole de la colère.
16:59 - Il n'est pas le monopole de la colère.
17:02 Je pense que le mot qui effectivement pose problème,
17:06 et d'ailleurs c'est très intéressant,
17:08 il y a eu, vous voyez, une intervention de madame Chiricou.
17:12 - Chiquirou.
17:13 - Chiquirou, pardon.
17:13 Chiquirou, et elle m'excuse de cette erreur.
17:16 - A l'Assemblée nationale, qui est très émouvante, m'ont dit.
17:20 Arrêtez de juger avant même de savoir ce que je vais dire.
17:22 - Non, non, non, ce n'est pas vous que je juge.
17:23 C'est l'émotion de madame Chiquirou qui...
17:25 - Je ne pense pas qu'elle n'était pas folle,
17:27 je pense qu'elle était au bord des larmes.
17:28 Mais il lui manquait un mot.
17:31 Et c'est ça.
17:32 Il lui manquait un seul mot.
17:34 Et à partir de là, j'aurais partagé son émotion totalement.
17:37 - Lequel ?
17:38 - Islamiste.
17:39 - Ah, donc malgré l'émotion, elle reste dans le cadre politique.
17:43 - Voilà, elles ont compris parce qu'ils sont arrivés en masse
17:49 dans les minutes qui suivaient l'assassinat de ce professeur,
17:53 en disant "nous sommes avec la police", etc.
17:57 Mais il y a un mot qui était le plus important,
18:00 parce que c'est le seul qui permet de comprendre.
18:03 Ce n'est pas le mot terrorisme, c'est le mot islamisme.
18:07 Parce que sinon, on ne comprend rien et on renvoie dos à dos deux mots.
18:11 C'est ça l'erreur qui est en train de se produire en ce moment.
18:14 - Quel mot on renvoie dos à dos ?
18:15 - D'un côté le monde impérialiste, etc.
18:18 Et de l'autre, les méchants.
18:20 On essaye de se mettre à côté de cela.
18:24 Et ce n'est pas la même chose.
18:26 - Je voulais vous...
18:27 Parce que la thématique, c'était l'échec du plus jamais ça.
18:30 Puisqu'après Samuel Paty,
18:31 on avait la promesse d'un avant et d'un après Samuel Paty.
18:35 Et j'ai récupéré la déclaration d'Emmanuel Macron
18:40 qui devait être un tournant idéologique.
18:43 Vous savez, c'était à la Sorbonne.
18:45 Et trois ans plus tard, vous allez découvrir les mêmes mots,
18:49 parfois la même force quand vous allez entendre Gabriel Attal,
18:52 toujours à la Sorbonne,
18:53 lorsque Elisabeth Borne et Gabriel Attal
18:56 vont donner, c'était hier, le prix Samuel Paty.
18:59 Donc c'est bien beau les prix, les cérémonies, les bougies, les hommages.
19:03 Mais qu'est-ce qu'il y a ensuite ?
19:05 Écoutez.
19:08 Ce soir, je n'aurai pas de mots pour évoquer
19:10 la lutte contre l'islamisme politique, radical,
19:14 qui mène jusqu'au terrorisme.
19:16 Les mots, je les ai eus.
19:19 Le mal, je l'ai nommé.
19:22 Les actions, nous les avons décidées.
19:26 Nous les avons durcies.
19:27 Nous les mènerons jusqu'au bout.
19:31 Ce soir, je ne parlerai pas du cortège de terroristes,
19:35 de leurs complices et de tous les lâches
19:37 qui ont commis et rendu possible cet attentat.
19:43 Je ne parlerai pas de ceux qui ont livré son nom aux barbares.
19:48 Ils ne le méritent pas.
19:50 Aujourd'hui, notre cœur saigne à nouveau.
19:52 Nos plaies sont vives.
19:55 Nous avons mal.
19:57 Mais cette douleur et ces plaies ne doivent pas nous tétaniser.
20:00 Jamais.
20:01 L'école ne se laissera pas terroriser, sous aucun prétexte.
20:04 Dès lundi, nous continuerons à être dans l'action, dans le mouvement.
20:08 Nous continuerons à ne pas nous contenter de questions,
20:10 mais à apporter des réponses.
20:11 Nous continuerons à ne plus nous satisfaire de paroles
20:14 et à être dans l'action.
20:15 Soyons dans l'action.
20:17 Pour l'école.
20:18 - 3 ans séparent jour pour jour ces déclarations.
20:22 Il s'est passé quoi ?
20:23 - On a laissé le port de la Baïa s'installer.
20:28 - Et l'immigration n'a pas cessé de croître.
20:30 Pardon de me répéter,
20:31 mais c'est la mer de toutes les batailles.
20:36 Pardon de le dire.
20:37 C'est la mer de toutes les batailles.
20:39 - Dans le moment actuel, si tu ne peux plus me permettre,
20:42 il y a certainement des choses à dire sur l'immigration.
20:45 Tu permettrais d'être plus migratoire.
20:47 Mais dans l'urgence absolue dans laquelle on est,
20:50 ce n'est pas simplement le problème migratoire.
20:51 - Non, enfin, excuse-moi.
20:52 - Je peux excuser plein de choses.
20:54 - Non, non, mais quand c'est justement...
20:57 - Mais ce n'est pas...
20:58 - Quand c'est justement...
20:59 - Vous n'allez pas résoudre ce qui est en train de se passer
21:01 dans les heures qui viennent.
21:02 - L'heure tourne.
21:03 L'heure tourne.
21:04 - Oui, M. Williams, l'heure, elle tourne et vous savez,
21:06 30 secondes.
21:07 - Je dis que la colère peut être bonne conseillère
21:09 quand c'est encore un immigré clandestin
21:13 qui a été protégé.
21:14 Il vient d'une famille radicale islamiste.
21:17 Et ne pas comprendre.
21:18 Et que cette thématique n'est même pas utilisée.
21:24 Même pas utilisée.
21:26 Aujourd'hui, je n'en reviens pas.
21:28 Quand j'entendais dans la voiture qui menait vers vous
21:32 une enseignante, membre d'un syndicat d'enseignants
21:36 très à gauche, qui incriminait l'institution...
21:41 - D'accord.
21:42 - Non, mais attendez.
21:43 Non.
21:44 - D'accord, mais je peux répondre.
21:45 - Non, mais non, je n'ai pas commencé.
21:46 - Ah si, vous n'avez pas commencé depuis longtemps.
21:48 - Non, je n'ai pas...
21:49 - Si votre seul ami dans cette affaire-là...
21:52 - Non, non, mais ça vous gêne peut-être.
21:53 - Non, mais il n'y a rien qui me gêne.
21:54 - Ça vous gêne, alors laissez-moi dire.
21:56 - Mais je vous laisse parler.
21:57 - Non, mais oui.
21:58 - Je n'ai pas envie de me discuter avec vous.
21:59 - Ça vous gêne, mais elle incriminait l'institution.
22:02 Elle incriminait l'institution.
22:04 Ce sont des gens qui, un, ont favorisé depuis le début
22:08 l'immigration et, numéro deux, qui ne voulaient même pas
22:11 des flics devant les écoles il y a encore 10 ans.
22:13 Et maintenant, ils font le procès de l'institution.
22:17 Je ne l'accepte pas.
22:18 - Eh bien, moi, ce que je n'accepte pas,
22:20 c'est que quand quelqu'un est condamné et doit être expulsé,
22:22 l'État ne l'expulse pas.
22:23 - Oui.
22:24 - Voilà.
22:25 Moi, ce que je n'accepte pas, parce que vous voulez parler
22:26 sans arrêt, c'est qu'il y ait des dizaines de chantiers
22:28 dans ce pays où il y a des travailleurs clandestins
22:30 qui sont employés et on ne dit rien.
22:32 Combien on a fermé de chantiers parce qu'il y avait
22:35 des clandestins sans papier ?
22:37 Combien on a fait de contrôle dans un certain nombre de choses ?
22:39 Donc, moi, je veux bien qu'on dénonce les uns et les uns
22:41 et qu'on dise tout ça, c'est la faute à la gauche,
22:43 à la gauche, à la gauche, et tout le reste, ceux qui vivent
22:46 de cette exploitation, qui la laissent faire,
22:48 qui ne ferment pas les finirs, qui font n'importe quoi
22:50 sur le plan législatif.
22:51 Tout ça, ça ne compte pas pour vous.
22:52 - Ah ben, ça ne compte pas.
22:53 On va reprendre l'histoire de...
22:55 - Juste après la pub.
22:56 - Pardon ?
22:57 - De l'assaillant, le terroriste, juste après la publicité.
23:00 - C'est fini, là, maintenant ?
23:01 - Il reste 10 secondes avant la publicité.
23:03 - C'est peu. Mais je reprendrai l'histoire.
23:05 - Non, c'est moins parce que j'ai plus de temps en retard.
23:07 - Ah non, pas du tout.
23:08 - Ben si.
23:09 - Vous ne m'empêcherez pas de dire, d'aller...
23:11 - Je ne vous empêche rien.
23:12 - Nul n'échappe à son destin.
23:13 - Mais je n'ai pas de problème.
23:14 Mon destin, il est devant moi, il est derrière moi aussi,
23:16 pour une part, comme vous, d'ailleurs.
23:18 - La publicité, on revient.
23:21 - Quasiment 19h30 sur CNews et on poursuit le face-à-face.
23:26 Juste avant la publicité, on était en train de parler
23:28 de ce drame et cette nouvelle attaque terroriste en France
23:32 et la mort de ce nouveau professeur Harris,
23:37 l'horreur, donc, trois ans, jour pour jour, après Samuel Paty.
23:41 Et je voudrais qu'on revienne sur cette faillite administrative
23:45 liée peut-être, oui ou non, à une impasse migratoire,
23:48 parce qu'il était question d'immigration,
23:50 juste avant la publicité.
23:52 Je rappelle très rapidement, la famille Harris en 2008,
23:55 la famille du terroriste, elle passe six années sur notre sol
23:58 à multiplier les recours pour obtenir un droit d'asile
24:02 qui est à chaque fois refusé.
24:04 En 2014, il va y avoir un avis d'expulsion,
24:07 mais porté par des associations, des partis politiques,
24:11 ils vont rester, la suite, on la connaît,
24:13 radicalisation du père, radicalisation du frère,
24:16 du grand frère et donc le passage à l'acte vendredi.
24:20 Vous voyez le sujet de la rédaction et ensuite on en parle juste après.
24:24 C'est en 2008 que la famille Mogouchkov quitte la Russie
24:28 pour s'installer en France.
24:30 Un bras de fer administratif s'engage alors
24:32 entre les autorités et la famille.
24:34 Presque une dizaine de recours a été déposé depuis 2008.
24:37 Leur demande d'asile refusée une première fois en 2008
24:40 est à nouveau déboutée deux ans plus tard
24:43 par la Cour nationale du droit d'asile.
24:45 Deux conséquences, une au QTF en 2011,
24:47 une deuxième en 2013.
24:49 Finalement, c'est en 2014 que leur rapatriement
24:51 est organisé par Moscou.
24:53 La décision est dès lors vivement contestée,
24:55 saisie par plusieurs associations et organisations politiques.
24:59 Leur mobilisation paie, le cabinet du ministère de l'Intérieur
25:02 annule leur rapatriement.
25:04 Dans un communiqué de l'époque,
25:06 le PCF se félicite de cette décision.
25:08 Les communistes renais se réjouissent
25:10 de la prompte mobilisation des associations
25:12 et appellent le gouvernement à cesser la politique du chiffre,
25:15 conduite toujours en piétinant les droits de l'homme.
25:18 Une décision prise sous la gouvernance de Manuel Valls
25:20 qui s'est justifiée en expliquant qu'il n'avait pas eu à agir
25:23 personnellement dans ce dossier.
25:25 - William, qui doit rendre des comptes ?
25:28 - Alors écoutez, Julien faisait le procès des politiques.
25:32 Bon, c'était des socialistes, mais ça ne change rien à la chanson.
25:35 Moi, je fais le procès avant tout de ces associations
25:40 qui se donnent le bon rôle.
25:42 Vous vous rendez compte ?
25:44 C'est une famille radicale, ils sont islamistes de père en fils.
25:47 Ils n'avaient absolument pas au droit d'asile.
25:50 Ils étaient dans l'illégalité la plus complète.
25:53 Et vous avez des organisations.
25:55 La CIMAD, Éducation sans frontières,
25:58 vous vous rendez compte ?
26:00 Le bel intitulé quand on sait ce qui est arrivé.
26:04 Et le MRAP qui, sous couvert de générosité antiraciste,
26:09 ont obtenu ça.
26:11 Donc il y a les braves gens, les gentils qui obtiennent ça.
26:16 J'aimerais pas être à leur place, de ces fameux gentils.
26:19 Et puis il y a ceux qu'on a couverts d'opprobre,
26:22 pour parler poliment, qu'on a couverts de racisme
26:26 et qui ont tenté depuis des années à lutter contre ça.
26:30 Et bien moi, je vous dis que ces gens-là,
26:32 dans lesquels je me situe,
26:35 nous étions et nous sommes dans l'humanisme.
26:38 Même si on nous a craché dessus.
26:40 Donc effectivement, au moins des comptes moraux,
26:43 ces gens-là ont une responsabilité morale indirecte
26:48 dans la mort du pauvre professeur.
26:51 Voilà ce dont je les accuse.
26:53 J'aimerais qu'ils rasent les murs.
26:55 - Comme c'est facile.
26:59 - Ah oui, c'était très facile de les dénoncer à l'époque.
27:01 - Je vous ai pas coupé, donc vous me coupez.
27:03 C'est la règle.
27:05 Comme c'est facile.
27:07 Je sais pas si le dossier était bon, etc.
27:09 Je sais que l'association à laquelle j'ai participé à la fondation
27:12 n'était pas dans cette affaire-là,
27:13 parce que nous sommes contre la régularisation.
27:15 Nous étions à l'époque contre toutes les régularisations logiques, etc.
27:20 C'était le dossier qui va être fait.
27:21 Mais là, la faute, c'est pas l'association.
27:23 L'association, elle est humaniste, elle est gentille,
27:26 comme dit G. William, il peut la détester.
27:29 C'est son travail d'association.
27:30 La faute, c'est d'abord une faute d'État.
27:32 Et une OQTF en 2011.
27:34 Une OQTF, ça veut dire un renvoi.
27:37 Alors après, il y a un pouvoir qui cède face aux associations.
27:40 Non, il a pas à céder face aux associations.
27:43 Les associations font leur boulot.
27:44 Puis à un moment donné, il a dit aux associations,
27:45 voilà, c'est comme ça, c'est la loi,
27:47 elle doit être appliquée.
27:48 Point à la ligne.
27:49 Moi, si vous voulez, le danger maintenant,
27:54 c'est qu'on va dire les associations.
27:56 Mais qu'il y ait des gens qui défendent les immigrés
27:58 ou qu'il y soit pour la régularisation de tous les sans-papiers,
28:00 c'est leur droit.
28:01 La question, c'est est-ce que le pouvoir politique est faible ?
28:05 Est-ce que le pouvoir politique est capable de tenir ?
28:08 Et est-ce que quand le pouvoir politique s'exerce,
28:10 il le fait et il tient bon ?
28:13 S'il tient pas bon, bah oui, après, voilà.
28:15 Or là, la faute, elle est politique.
28:17 Elle est énorme.
28:19 Inacceptable.
28:20 Mais c'est pas fromage ou dessert.
28:23 Je suis pas en train de défendre les politiques.
28:25 J'explique.
28:26 J'explique.
28:27 Mais les prétendants, les politiques ont tort aussi.
28:30 J'explique dans quel contexte moralisateur
28:34 ces choses-là se sont passées.
28:36 Je suis aussi sévère que toi sur les politiques.
28:38 Tu penses que je les absousse, ces gens-là ?
28:40 C'est un tout.
28:41 Mais Gilles Houliham, tu vois...
28:43 Pardon, d'ailleurs, il faut pas qu'on se tutoie,
28:44 parce que ça veut dire que...
28:46 Ça veut rien dire.
28:47 Bon, on se connait.
28:48 Les gens savent que nous ne nous détestons pas.
28:51 Mais Gilles Houliham...
28:52 On n'est pas d'accord, mais on se déteste pas.
28:54 Moi, d'abord, je déteste peu, sauf les islamistes.
28:56 Ah, moi, si, oui, je déteste la haine, moi.
28:58 Et la haine qui découle des islamistes.
29:00 Mais bon, j'essaye de surmonter tout cela.
29:03 J'ai perdu le fil de ma voix.
29:07 Tu disais que t'étais en train de m'aimer.
29:09 Non, ce que je disais...
29:10 Il a tellement besoin d'amour.
29:12 On revenait sur la responsabilité des politiques.
29:16 Je regardais les tweets, parce que moi, j'ai appris,
29:18 je n'étais pas un spécialiste des tweets,
29:20 comme vous, comme toi.
29:21 Là, ces derniers jours, je reconnais que...
29:23 Et je m'en excuse, d'ailleurs, auprès des téléspectateurs,
29:25 qui, dans certains, je tape mal, donc je fais des fautes.
29:28 Je ne suis pas un champion de l'orthographe.
29:30 Mais c'est vrai qu'ils ont le droit de me dire,
29:31 vous pourriez, voilà, que j'ai des gros doigts,
29:33 et que je ne lis pas, parce que je vais vite.
29:35 Bon, je ferme la parenthèse, parce que c'est peu important.
29:37 Regardez, vous avez commencé tout de suite, d'ailleurs,
29:41 à les associer à un lien sur l'État.
29:44 Or, l'État, là-dedans, ça renvoie à ce qu'il va falloir mettre en place.
29:49 Ça ne peut pas continuer comme ça.
29:51 Il ne peut pas y avoir une faiblesse de l'État sur ses dispositifs.
29:54 En permanence.
29:56 Je veux dire, et d'ailleurs, c'est pour ça que,
29:58 je ne sais pas si on va faire encore une réf...
30:00 Moi, le référendum, je pense que ça ne sert à rien.
30:02 Par contre, mettre en place des critères objectifs,
30:04 et faire que quand ces critères objectifs sont là,
30:08 on ne commence pas à faire du subjectif.
30:10 Voilà la question qui est posée.
30:12 C'est que je crois à la guerre culturelle,
30:15 je crois au combat culturel, je crois que sans...
30:17 Non, mais c'est bien les drame-chiens, les prémarquistes.
30:19 Oui, sans le combat culturel, on ne gagnera pas.
30:21 Mais le combat culturel, vous ne le gagnez que s'il y a une fermeté de l'État.
30:25 Ah, mais on obéissera à les politiques.
30:27 Mais...
30:28 C'est ce que j'essaie.
30:30 Bien naïf.
30:32 Quand je suggère au président de la République de plutôt parler d'unité,
30:37 c'est de mettre enfin en application la lutte contre l'immigration invasive et massive,
30:45 c'est justement dans le cadre de mon combat culturel.
30:48 Oui, mais le combat culturel, il passe par le fait.
30:50 Moi, vous savez, peut-être c'est la différence.
30:53 Des lois sur l'immigration, j'en ai vu tellement.
30:55 Et à chaque fois, on me disait, cette fois c'est la dernière,
30:58 et alors on a réglé tous les problèmes.
31:00 Par exemple, moi, je n'ai jamais été pour les régularisations massives.
31:04 C'était un débat.
31:05 Parce qu'on nous disait, on va régulariser de manière massive
31:08 et ça va liquider le stock et après, on va repartir à zéro.
31:11 Et moi, j'ai toujours pensé que c'était un appel d'air.
31:14 Parce que le problème qui est posé, prenons un exemple.
31:16 C'est pour ça que le débat sur l'immigration,
31:18 il faut l'avoir maintenant aussi de manière pratique.
31:20 Je suis contre, clair, net et précis.
31:24 Si on prend la filière du droit d'asile,
31:27 parce qu'on est un persécuté politique,
31:31 on prend la filière du droit d'asile.
31:33 Si le droit d'asile est refusé, on ne passe pas de l'autre côté.
31:37 Et on ne dit pas, ah, vous m'avez refusé le droit d'asile,
31:40 alors je demande un titre de séjour, un titre, etc.
31:43 Il faut que les choses soient claires.
31:45 Et elles ne le sont pas pour l'instant.
31:47 Et Gérald Darmanin a évoqué plusieurs chiffres hier,
31:51 faisant le point sur la menace terroriste en France,
31:54 en expliquant qu'il y avait 5100 individus
31:58 qui étaient fichés pour radicalisation,
32:00 aux fichiers des FSPRT très précisément,
32:02 et qu'en l'état, il y avait 3000 étrangers
32:07 qu'il ne pouvait pas expulser,
32:09 parce que la loi ne lui permettait pas.
32:11 On ferme cette parenthèse, mais quoique, en fait,
32:13 toutes nos thématiques sont liées,
32:15 je voudrais qu'on parle d'Israël à présent,
32:17 puisque l'offensive militaire est imminente, de Tsaïl.
32:23 La dernière dépêche, je vais vous la donner,
32:26 la France va poursuivre ses efforts,
32:28 je cite Mme Colonna, la chef de la diplomatie,
32:31 va poursuivre ses efforts pour éviter un embrasement.
32:36 Donc la question que je vais vous poser,
32:39 c'est est-ce que le pire est à venir, concernant cette guerre ?
32:42 Je ne sais pas, moi vous savez,
32:45 nous vivons cette guerre, c'est le cas de le dire au jour le jour,
32:49 et l'infamie succède à l'infamie.
32:52 L'infamie, ces derniers jours, c'est évidemment,
32:56 vous le savez, ce massacre, dans des conditions épouvantables,
33:01 d'hommes, de femmes, d'enfants, de bébés,
33:05 parce que juifs, pas parce qu'israéliens,
33:08 parce que juifs, par un mouvement terroriste.
33:11 Il y a une autre infamie qui est en train de se dessiner,
33:14 c'est que le peuple d'Israël, qui est à nouveau uni,
33:18 a décidé évidemment de punir les terroristes.
33:22 Ces terroristes utilisent des boucliers humains
33:26 pour ne pas être atteints.
33:29 Donc Israël tente de faire sortir,
33:32 justement de sauver ces boucliers humains,
33:35 en leur demandant de partir pour être épargnés.
33:39 Eh bien, on empêche Israël,
33:42 on se fait les alliés objectifs,
33:45 je vous entends, des médias, des hommes politiques
33:49 se font les alliés objectifs du Habas,
33:51 qui eux aussi font tout pour ne pas perdre leurs boucliers humains.
33:56 Alors qu'Israël veut justement éviter cela.
34:00 Eh bien, on crie haro sur l'évitement.
34:03 C'est une infamie totale.
34:06 Je vous signale aussi, parce qu'on dit,
34:08 les pauvres vont descendre dans le sud,
34:12 ils vont être dans une situation d'inconfort.
34:14 Mais en Israël, à cause des requêtes du Hamas au sud,
34:21 il y a des populations qui sont évacuées dans le nord,
34:24 on ne crie pas que c'est terrible.
34:27 À cause des requêtes du Hezbollah au nord,
34:31 il y a des populations qui vont vers Tel Aviv,
34:34 on ne crie pas que c'est horrible.
34:35 Je vous dis que tout est fait pour être complice objectif du Hamas,
34:41 pour protéger et empêcher la juste réponse
34:46 que l'organisation terroriste mérite.
34:49 C'est une infamie.
34:51 Il y a un dessin de Plantu, qui est paru hier,
34:57 qui je trouve résume bien la situation.
35:00 Vous avez un terroriste islamiste,
35:03 qui a un pistolet, et il tient dans les mains deux bébés.
35:08 Un bébé avec un drapeau d'Israël,
35:11 et un autre avec un keffieh.
35:13 Et le monde ne se rend pas compte qu'aujourd'hui,
35:16 le Hamas est le pire ennemi du peuple palestinien,
35:20 parce qu'il n'en a rien à foutre.
35:22 Ce n'est qu'un pion pour lui.
35:25 Et d'ailleurs, ce n'est pas lui le maître du jeu.
35:27 Le maître du jeu, c'est le ministre des Affaires étrangères iranien,
35:31 qui a rencontré hier à Doha, M. Samir.
35:36 C'est lui qui donne les ordres.
35:38 C'est eux qui livrent les armes en ce moment.
35:40 Et si Israël est obligé de taper comme elle le fait en Syrie,
35:43 c'est parce que des stocks d'armes arrivent
35:45 pour bombarder Israël avec des roquettes.
35:48 Et donc le monde, pour l'instant, dit le Hamas, le Hamas.
35:50 Mais moi je vais vous dire, le Hamas n'est qu'un pion
35:53 d'une offensive politique décidée par les aléatolahs iraniens.
35:58 Et tant qu'on ne dira pas ça, alors,
36:01 on se préparera à pire demain.
36:03 À pire demain.
36:05 Donc Israël, pour l'instant, elle essaye d'abord de taper le Hamas,
36:09 évidemment, et de voir par ailleurs
36:13 comment les choses en face vont se passer.
36:17 Donc oui, on peut, je veux dire, le monde peut retenir la main d'Israël,
36:22 encore une fois, et donc leur dire, n'en faites pas trop, etc.
36:25 Mais ils ne savent pas ce qui se prépare demain,
36:29 si cette cible-là n'est pas identifiée.
36:32 Emmanuel Macron a mis en garde le président iranien, justement,
36:36 contre toute escalade du conflit.
36:38 Vous avez vu ce qu'ont répondu les Iraniens ?
36:40 Non. Parce que ça vient de tomber, là.
36:42 Ils ont tellement peur. Ils ont tellement peur.
36:44 Ils ont dit, "Bougez à Gaza, vous allez voir ce qu'on va faire."
36:48 Les terroristes qui ont été arrêtés,
36:51 il y a eu trois terroristes qui ont été arrêtés en Israël,
36:53 ils ont été interrogés, pas torturés.
36:56 On les voit, on a les vidéos.
36:58 Ils disent, "Mais on a été formés par l'Osbola."
37:01 Et l'Osbola, c'est qui ?
37:04 Toute l'opération a été conçue en juillet.
37:07 Toute l'opération a été sous la tutelle de l'Iran.
37:12 On continue évidemment d'en parler, et je le disais avant de vous poser cette question,
37:17 le pire est-il à venir en Israël ?
37:19 Le pire est-il à venir aussi en France ?
37:22 À travers cette question-là, c'est parce que de nombreuses manifestations sont organisées,
37:26 pourtant interdites.
37:29 Ça s'est passé tout au long de la semaine,
37:31 et elles sont présentées comme des manifestations pro-palestiniennes.
37:35 Mais je vais vous demander de tendre l'oreille,
37:37 parce que ce qu'on entend lors de ces manifestations
37:41 ne me paraît pas comme étant proche d'une volonté pacifique
37:46 de soutenir le peuple palestinien.
37:50 Israël terroriste ! Israël terroriste !
37:55 Israël assassin, Macron conquis !
38:01 Police, police, assassin !
38:09 Pour ceux qui n'ont pas entendu, police, assassin, Israël terroriste,
38:14 Macron complice, Israël assassin,
38:16 à tel point qu'hier, Gérald Darmanin ne parle plus de manifestations pro-palestiniennes,
38:22 mais pro-Hamas, d'où l'interdiction.
38:25 Je veux évidemment redire que les manifestations pro-Hamas
38:32 sont interdites partout sur le territoire de la République.
38:35 Une manifestation sauvage a eu une nouvelle folie à Paris,
38:38 j'en remercie M. le Préfet de police,
38:40 elle n'a pas pu se tenir, bien évidemment.
38:42 Neuf interpellations ont d'ailleurs eu lieu,
38:44 plus de 300 verbalisations.
38:46 Et ça c'était hier, il y a plus de 25 interpellations.
38:49 Vous en pensez quoi de ces manifestations ?
38:51 Écoutez, moi j'ai publié une tribune dans le Figaro lundi dernier,
38:58 j'ai dit que nous sommes en guerre.
39:00 Nous sommes en guerre.
39:01 Et quand je dis nous, c'est les Israéliens comme les Français.
39:04 Je soutiens qu'au-delà de l'antisémitisme,
39:07 du Hamas qui n'a pu être établi,
39:10 il y a une détestation de l'Occident judéo-chrétien.
39:14 Je soutiens que les mêmes qui manifestent là,
39:19 et qui sont assez nombreux,
39:21 et qui sont le produit de l'immigration,
39:23 pardon de revenir là-dessus,
39:25 sans cela, il y a 30 ans, nous n'aurions pas eu cela.
39:29 Eh bien, je soutiens que ceux-là
39:31 ne sont pas allés à la manifestation
39:34 en soutien du pauvre Samuel Paty,
39:37 et n'iront pas à des manifestations contre la violence.
39:43 Je veux dire qu'il faut comprendre ça.
39:45 Et d'ailleurs, Darmanin a eu raison de faire le lien
39:49 dans le jour de la mort de M. Bernard,
39:54 avec le jour de la colère
39:57 qui avait été ordonné par le chef du Hamas.
40:00 Il a fait le lien.
40:02 Nous sommes en guerre.
40:04 La réalité, elle est là.
40:06 Il faut la voir.
40:08 Et donc Darmanin a parfaitement raison d'interdire cela.
40:12 J'ai remarqué quand même que les manifestations
40:16 n'avaient pas été totalement interdites,
40:18 puisqu'on les entend.
40:20 – Julien, il nous reste quelques minutes,
40:23 et je sais que j'ai deux thèmes encore à vous proposer.
40:26 – J'entendais des manifestants crier
40:28 "Nous sommes tous des Palestiniens".
40:30 Moi aussi je suis un Palestinien.
40:32 Mais je suis pour que l'Israël puisse vivre.
40:36 Et je suis pour qu'on arrête, depuis 50 ans,
40:38 de tout faire pour la détruire.
40:41 Je suis pour que les Palestiniens,
40:43 mais à chaque fois qu'on leur a tendu la main…
40:45 Parce que j'entends beaucoup de gens me dire
40:47 "il faut contextualiser".
40:48 Mais moi je suis pour contextualiser.
40:50 Pas la partie qui intéresse ce qui contextualise.
40:53 Qu'on contextualise pourquoi, quand la main a été tendue,
40:55 à chaque fois elle a été refusée.
40:58 On a fait les attentats aveugles
41:00 pour permettre justement qu'il n'y ait pas la paix.
41:03 Voilà, donc moi je vois ces manifestations,
41:06 elles sont formidables,
41:07 mais pas une seule banderole qui dit "Aba le Hamas".
41:10 Pourquoi tous ces gens-là n'étaient pas,
41:12 lundi à ce moment-là, aux côtés ?
41:14 Non, ils viennent là nous dire "il n'y en a qu'un, que ceux-là".
41:19 Donc c'est pas le peuple palestinien qui les intéresse,
41:21 c'est la haine d'Israël.
41:23 – C'est moi qui vais choisir le dernier thème.
41:26 Je voulais qu'on parle également de la France insoumise,
41:29 je pense qu'ils se sont discrédités,
41:31 en tout cas certains le disent,
41:33 après avoir refusé justement de parler de groupes terroristes
41:36 concernant le Hamas.
41:38 Ce que je vous propose, c'est qu'on écoute Alain Finkelkraut,
41:41 et c'est à travers une image qui est passée sur les réseaux sociaux,
41:45 une image que j'ai trouvée absolument terrifiante,
41:47 ça se passe en Allemagne, à Berlin.
41:50 Image relayée par Brooke Goldstein,
41:52 qui est une avocate spécialiste des droits de l'homme.
41:55 À Berlin, les foyers sont marqués par des ennemis,
41:57 des juifs pro-Hamas.
41:59 Hier, Alain Finkelkraut était notre invité,
42:01 invité de Mathieu Le Bocquete,
42:03 et il y a parfois des discours prémonitoires,
42:06 et je prie pour que celui-ci ne le soit pas à écouter.
42:10 – Ce sont des partisans des pogroms sous couleur d'antiracisme
42:17 qui se réunissent à la République,
42:20 et ils seront de plus en plus nombreux,
42:23 interdiction ou pas, si l'offensive continue,
42:28 et elle continuera.
42:30 Et il y aura des débordements,
42:32 il y aura des black blocs,
42:34 il y aura des magasins juifs,
42:36 des centres communautaires attaqués,
42:38 et il y aura peut-être pire.
42:41 Oui, je crains l'importation, non du conflit,
42:45 mais des pogroms, aujourd'hui, dans la société française.
42:49 – Est-ce que vous partagez cette crainte ?
42:52 – Je pense que…
42:54 je suis à la fois d'accord sur la projection et les risques,
42:57 mais on est partie prenante maintenant de ce combat,
43:01 on est partie prenante de ce combat.
43:04 Si on n'arrive pas à éradiquer ce mal qui a un cœur,
43:10 si on ne lui fait pas comprendre que c'est fini,
43:12 et qu'il ne pourra pas gagner, je vous le redis,
43:15 voilà, donc je ne suis pas moi.
43:17 Il n'y a pas Israël d'un côté,
43:19 et puis le reste du monde qui essaye de s'interposer, vous savez ?
43:23 Mais non, on ne peut pas s'interposer.
43:26 Alors, on peut contester le gouvernement israélien, vous savez ?
43:29 La société israélienne, elle n'avait jamais été aussi divisée
43:31 qu'avant le 7 octobre.
43:33 Mais ils sont tous, ils ont compris,
43:35 ils ont tous porté l'uniforme, et on discutera après,
43:37 parce qu'ils ont compris que c'était leur existence qui était en jeu.
43:40 Vous savez, vous avez donné cette image,
43:42 mais il y en a une encore plus terrible en Australie.
43:46 En Australie, vous avez une manifestation où on crie
43:48 « Fuck djéwitz » et « Gaz djéwitz ».
43:51 - Gaz et les Juifs, oui.
43:52 - Ça n'a rien à voir avec qui ?
43:54 - En 30 secondes, s'il vous plaît.
43:56 - Je partage l'analyse de Finkelkraut
43:58 sur le pseudo-antiracisme qui est maintenant un vecteur de haine.
44:03 Ça fait longtemps que je le dis moi-même.
44:06 Je pense que les Juifs en France, comme en Israël évidemment,
44:11 sont la pointe avancée, la cible,
44:14 et notamment parce qu'ils représentent,
44:16 pardon de le dire, un État-nation occidental
44:19 qui a en plus l'insolence de vouloir se défendre.
44:23 La seule différence avec Finkelkraut,
44:26 c'est que je crois que l'État est fort ici encore.
44:31 Il est encore, oui, je crois l'État.
44:33 Je ne pense pas...
44:34 - Vous allez dire ça au professeur.
44:36 - Non, non, non. Il parle de pogrom.
44:38 - Oui.
44:39 - Non, mais qui est ? Chaque mot compte.
44:42 Je veux croire, je n'affirme rien.
44:44 Je veux... Qui est des assassinats ciblés individuels ?
44:49 Malheureusement, je crois que chaque Juif et chaque chrétien
44:54 et chaque professeur laïc en France est une cible.
44:57 De là à penser qu'il va y avoir vraiment des pogroms,
45:00 j'ai la faiblesse de penser que l'État est encore fort,
45:04 suffisamment fort, à condition qu'il soit déterminé pour les empêcher.
45:09 - Eh bien, merci à tous les deux pour ça.
45:11 - Je voudrais juste... - S'il vous plaît.
45:12 - Oui. - 20 secondes.
45:13 - Je ne fais pas d'amalgame. Je respecte les musulmans.
45:17 - Mais vous n'avez pas besoin de le préciser.
45:19 - Et je sais que dans la bataille qui va se mener,
45:21 nombre d'entre eux seront du bon côté,
45:23 comme les kabiles, comme les kurdes, comme le peuple iranien.
45:27 - Mais Julien, vous n'avez même pas besoin de le préciser.
45:29 - Mais je pense qu'il faut le dire.
45:30 - C'est une évidence.
45:31 - Je les respecte individuellement.
45:32 J'aimerais bien de temps en temps qu'ils se regroupent pour manifester.
45:35 - C'est ce qu'a dit... - Il y a des iraniens...
45:37 - Attendez. C'est ce qu'a dit d'ailleurs Philippe Lelouch,
45:40 je ne sais pas, hier soir, et on l'entendra dans l'heure des pros.
45:42 Vous savez, parfois, j'ai la naïveté de penser
45:44 qu'on peut s'unir à travers des événements culturels,
45:47 parfois le sport, que les sportifs peuvent être des symboles, justement.
45:51 - Je ne les entends pas beaucoup sur Gaza.
45:53 - Eh bien... - Quand je me ramasse, je n'ai pas vu beaucoup.
45:58 J'ai vu un footballeur.
45:59 - Eh bien, restez dans les couloirs,
46:02 parce qu'on va commencer l'heure des pros avec une réaction,
46:05 celle de Karim Benzema.
46:07 Vous allez voir ce qu'il a dit, justement.
46:09 - Très bien. - Leur des pros, c'est dans un instant.