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Eliot Deval reçoit Gilles-William Goldnadel et Julien Dray, deux éditorialistes aux idées diamétralement opposées, dans #FaceaFace le dimanche à 19h.

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00:00:00 La Marseillaise a donc résonné dans les rues de Paris pour lutter contre l'antisémitisme.
00:00:05 Les Français au rendez-vous de l'histoire.
00:00:07 Bonsoir à tous les deux.
00:00:09 Gilles-William Gollnadel, Julien Dray.
00:00:11 105 000 participants selon la préfecture de police de Paris.
00:00:15 Alors j'ai regardé les chiffres, il y en avait 80 000 selon la préfecture dans l'affaire Carpentra en 1990.
00:00:23 Et j'ai voulu regarder dans l'année 2023 au moment de la réforme des retraites.
00:00:28 Et à Paris, au plus haut de la réforme, il y avait 113 000 participants.
00:00:33 On va se poser des grandes questions ce soir.
00:00:36 Et la première question qu'on va se poser, c'est est-ce que les Français ont été au rendez-vous ?
00:00:41 Mais d'abord, je vais me tourner vers vous, Gilles-William Gollnadel, puisque cette semaine, je vous ai lu et je vous ai écouté.
00:00:48 En milieu de semaine, après les politiques aériennes...
00:00:50 Et comment alors ?
00:00:51 Bien sûr, je vous écoute attentivement également.
00:00:53 Après les politiques aériennes, vous avez dit je n'irai pas à cette manifestation.
00:00:57 Et finalement, vous avez décidé d'y aller. Pourquoi ?
00:01:00 J'ai décidé d'y aller samedi, c'est-à-dire hier, à 6 heures du matin.
00:01:08 Je vous dis la vérité.
00:01:11 Lorsque j'ai appris la veille que les déclarations incroyables du président de la République,
00:01:21 ce qui constitue en Europe, en Europe tête, un retournement complet et à nouveau sur sa demande de cesser le feu sans condition,
00:01:30 je me suis réveillé en sursaut le matin et je me suis dit finalement, puisqu'il n'y va pas, pardon de me mettre à sa hauteur,
00:01:36 c'est un peu mé... puisqu'il n'y va pas, alors qu'il...
00:01:39 Parce qu'en même temps qu'il a fait ces déclarations invraisemblables sur le cesser le feu,
00:01:44 il a dit qu'il n'irait pas à cette manifestation.
00:01:47 Peut-être qu'il ne voulait pas y aller parce que peut-être qu'il pensait qu'il ne serait pas très bien accueilli, je sais pas, peu importe.
00:01:52 On parlera d'Emmanuel Macron.
00:01:54 D'accord, mais enfin, vous me demandez de m'expliquer.
00:01:56 Moi, du coup, je me suis dit, ben, c'est pas possible.
00:01:59 Là, à ce degré-là d'aveuglement, eh bien, moi, je vais y aller. Voilà.
00:02:04 Voilà comment ça s'est passé dans ma petite tête.
00:02:06 Bon, Julien Dray, est-ce que vous avez hésité à aller à cette manifestation ?
00:02:10 Je sais que vous étiez présent ce dimanche.
00:02:12 Alors, moi, j'ai hésité au départ, je vous rappelle.
00:02:15 Je l'avais d'ailleurs déclaré, on me disait que je la sentais pas bien.
00:02:17 On a même échangé cinq minutes par SMS.
00:02:20 C'est vrai.
00:02:21 Bon, parce que je voulais un peu comprendre les choses et parce qu'on se parle de temps en temps quand même.
00:02:26 Oui, c'est toujours mieux.
00:02:27 On fait pas que s'engueuler, quoi.
00:02:30 Et moi, j'ai décidé d'y aller hier soir à 18h30.
00:02:36 Pourquoi ?
00:02:36 Parce que c'était la fin du shabbat.
00:02:40 Je le répète, ce chiffre est important.
00:02:41 Ça va être terrible parce qu'après, tout le monde va dire qu'on est complice pour la même raison que lui.
00:02:46 Eh bien, vous savez, ça s'appelle face à face.
00:02:48 J'ai rend hommage à ton intelligence.
00:02:49 Ça s'appelle face à face, mais parfois, vous pouvez avoir des points d'accord.
00:02:54 Je le répète, ce chiffre, 105 000 participants.
00:02:57 Et au lieu de commencer avec les polémiques politiciennes,
00:03:00 la seconde question, ce sera est-ce que les hommes politiques ont été à la hauteur cette semaine ?
00:03:04 Rendons hommage aux Français qui se sont mobilisés,
00:03:06 aux Français qui étaient présents avec plus de 100 000 participants dans la capitale
00:03:11 et y contournés.
00:03:12 Il était indispensable pour moi de venir à cette marche contre l'antisémitisme aujourd'hui
00:03:19 parce que tous les Juifs sont en crainte jour et nuit.
00:03:23 Et ça fait du bien de se sentir soutenu,
00:03:26 de voir que tous les Français sont là, quelle que soit leur religion et leur opinion politique.
00:03:31 C'est important parce qu'on est là en tant qu'individu.
00:03:33 Alors, on est une confession israélite, bien sûr,
00:03:35 mais c'est aussi important d'être là en tant que mouvement.
00:03:36 On a été là pour toutes les grandes causes, pour tous les grands combats.
00:03:39 On était là pour Charlie, on était là pour les différentes manifestations.
00:03:42 Aujourd'hui, on est particulièrement touchés par l'antisémitisme
00:03:44 et on est heureux de voir qu'il y en a d'autres aussi qui sont là en train de marcher avec nous.
00:03:46 On voulait être là absolument.
00:03:48 C'est un devoir pour tous citoyens français et pas seulement les Juifs
00:03:52 parce que les Juifs font partie bien sûr du paysage français.
00:03:55 On est français avant tout.
00:03:56 Donner la solidarité au peuple français, un réveil vraiment républicain.
00:04:02 Est-ce que les Français ont été au rendez-vous et est-ce que c'est un rendez-vous historique ?
00:04:07 Julien Dray, vous qui avez souvent, beaucoup,
00:04:09 peut-être un peu trop manifesté dans votre histoire.
00:04:11 Un peu trop.
00:04:13 Non, je pense qu'honnêtement, on regarde, il faut avoir l'honnêteté de le dire,
00:04:17 on regarde de la manière très politicienne dont les choses sont passées toute la semaine
00:04:21 et dont les débats, qui étaient d'ailleurs des fois très confus, ont meublé.
00:04:26 On pouvait se dire que les gens allaient se dire "mais c'est quoi ?" et ne pas venir.
00:04:30 Bon, il y a eu du monde, beaucoup de monde,
00:04:34 et donc d'ailleurs dans des conditions climatiques qui n'étaient pas favorables,
00:04:37 donc ça rend encore plus hommage à tous ceux qui sont venus.
00:04:40 Alors, on peut compter les absents, bon, mais moi ce que je compte, c'est les présents.
00:04:45 Et donc je crois que c'est bien que la France, le peuple français,
00:04:47 donc il faut lui rendre hommage.
00:04:49 Après, il y a beaucoup de lectures politiques de ce qui s'est passé qui viendront.
00:04:53 Et on va y venir.
00:04:54 Oui, je vais y venir.
00:04:54 Est-ce que je vous oublie sinon ?
00:04:55 Si vous me permettez deux secondes.
00:04:56 Bien sûr, toujours.
00:04:57 Je voudrais ce soir dire une chose.
00:04:58 D'abord, rendre hommage à une personne,
00:05:01 Limane Chalghouni, qui n'a pas pu venir à la manifestation.
00:05:04 Pourquoi ?
00:05:05 À cause des menaces dont il est victime,
00:05:08 parce que vous savez qu'en Tunisie, hier,
00:05:10 on lui a retiré sa nationalité de Tunisien.
00:05:13 Je ne savais pas.
00:05:14 Et bien voilà, c'est pour ça que je...
00:05:15 Voilà, c'est-à-dire, on lui a retiré, au nom de ses engagements politiques,
00:05:20 parce que voilà, et il n'est pas venu à la manifestation
00:05:23 parce que Marèk Halter et d'autres lui ont dit "on sait jamais".
00:05:27 Voilà.
00:05:29 William, sur ces Français qui se sont mobilisés,
00:05:31 alors je n'ai pas envie de polémiquer sur le chiffre,
00:05:35 105 000, c'est beaucoup, c'est important,
00:05:37 mais peut-être, ils auraient été peut-être plus, deux, trois fois plus
00:05:41 s'il n'y avait pas eu toutes ces polémiques politiciennes.
00:05:43 Je ne suis pas sur la quantité, je suis sur la qualité.
00:05:46 Je veux dire par là que c'est indéniablement un succès populaire.
00:05:51 Il y avait vraiment beaucoup de monde,
00:05:55 beaucoup de juifs, mais beaucoup de non-juifs aussi.
00:05:58 Je n'ai pas vu beaucoup de musulmans.
00:06:01 Monsieur Chelgoumi n'était pas là pour les raisons qu'il vient d'expliquer.
00:06:04 J'ai vu mes amis kabiles, notamment le président,
00:06:06 et il y avait une délégation du peuple kabile,
00:06:09 notamment le président Ferhat.
00:06:12 Ça m'a fait chaud au cœur, mais en même temps que ce succès populaire
00:06:17 est indéniable, les gens étaient tristes, les gens étaient inquiets.
00:06:23 Mais en même temps, je pense que c'est un échec cuisant sur le plan politique.
00:06:27 Je vous le dis franchement.
00:06:29 Il n'est pas normal que, par exemple, je vous le dis,
00:06:32 c'était une manifestation sans doute digne, mais trop silencieuse.
00:06:36 Moi, j'aurais aimé entendre des slogans contre l'antisémitisme islamiste.
00:06:43 J'aurais voulu entendre "Amas assassin", "Insoumis complices".
00:06:49 C'est ça une manifestation politique, pas seulement uniquement émotionnelle.
00:06:55 Il me semble, dans le combat, cette manifestation,
00:07:00 qui est demeurée un succès populaire, a été sabotée politiquement
00:07:05 par un personnel politique médiocre et mal intentionné.
00:07:10 Je pense qu'on en parlera.
00:07:11 - Eh bien, on en parle tout de suite.
00:07:13 En tête de cortège, il y avait les présidents des deux chambres,
00:07:16 la première ministre, les anciens présidents de la République,
00:07:18 François Hollande et Nicolas Sarkozy, les présidents d'associations juives,
00:07:23 les représentants de culte et puis, à droite, vous le voyez,
00:07:26 c'était en queue de cortège le Rassemblement national,
00:07:29 qui était de prier de rester au plus loin de la tête de cortège.
00:07:33 On va écouter Gérard Larcher, Yael Broun-Pivet et Elisabeth Borne
00:07:36 à la fin de la mobilisation.
00:07:38 - Évidemment, c'était important pour moi d'être là avec mon gouvernement
00:07:44 pour dire que la République doit protéger tous ses citoyens,
00:07:49 que nul ne peut être inquiété en raison de son origine et de sa religion.
00:07:54 - Et si nous sommes aujourd'hui si nombreux dans cette marche,
00:07:59 quelque part, c'est aussi que nous avons le devoir de protéger la République,
00:08:03 de lutter contre l'antisémitisme et de le faire avec la force de la loi,
00:08:09 dans un État de droit.
00:08:11 - Moi, je voudrais vous dire que c'est extrêmement réjouissant
00:08:16 de voir qu'aujourd'hui, en France, nous sommes capables
00:08:20 de nous rassembler aussi rapidement.
00:08:22 Aujourd'hui, nous avons montré la plus belle image de la France,
00:08:26 tous ensemble, quels que soient nos partis politiques,
00:08:29 quels que soient nos parcours politiques.
00:08:32 - La première question, c'était pour les Français, la seconde désormais.
00:08:35 Est-ce que cette semaine, les politiques ont été à la hauteur, Julien Dray ?
00:08:39 - J'ai une petite remarque par rapport à ce que disait Gilles Williams.
00:08:43 J'ai regardé un peu la composition,
00:08:44 parce que moi, dans ces cas-là, je ne me bats pas pour être au Festival de Cannes,
00:08:48 c'est-à-dire devant et essayer de voir le nombre de photos que je vais faire.
00:08:51 J'essaie de regarder un peu qui est là.
00:08:53 Et ça m'intéresse beaucoup plus, pour être honnête.
00:08:55 Et en fait, c'était une manifestation de Français normaux.
00:08:59 Ce n'était pas les militants qui étaient là.
00:09:01 J'ai vu peu de militants politiques que je connais, de gauche, de droite.
00:09:08 - Pas en tête de cortège.
00:09:10 - Non, en tête de cortège.
00:09:12 - Je vous parle de la composition de la manifestation.
00:09:15 - Je vous rejoins complètement.
00:09:17 - C'est pour ça d'ailleurs que je pense qu'il n'y avait pas non plus l'envie de crier,
00:09:21 parce que c'était les Français qui étaient là.
00:09:24 Ce n'est pas les gens...
00:09:27 - Les professionnels de la manifestation.
00:09:28 - Voilà.
00:09:29 - Oui, mais écoutez, s'il y avait eu...
00:09:33 Moi, j'aurais aimé, par exemple...
00:09:35 Moi, quand il m'arrive d'aller à des manifestations,
00:09:39 j'aimais bien qu'on se manifeste, qu'on manifeste nos idées.
00:09:43 J'aurais aimé entendre réclamer la libération des otages.
00:09:47 Par exemple, je n'ai rien entendu là-dessus.
00:09:50 - Je veux qu'on revienne sur les responsables politiques,
00:09:53 parce que vous parlez du cœur de la manifestation,
00:09:55 la tête de la manifestation,
00:09:56 qui devait être une manifestation républicaine, civique, apolitique.
00:10:00 Vous aviez en première ligne des responsables de premier plan, dirons-nous,
00:10:04 avec une promesse de ne pas prendre la parole.
00:10:07 Et vous vous retrouvez avec Gérard Larcher, Yael Brone-Pivet et Elisabeth Borne,
00:10:10 qui prennent la parole à la fin de la mobilité.
00:10:12 Non mais attendez, soit c'est une manifestation civile...
00:10:14 - Mais pour ne rien dire.
00:10:14 Non mais c'était... Pardon de vous le dire.
00:10:17 C'était là ce que je viens d'entendre,
00:10:19 avec tout le respect que m'inspire malgré tout madame Brone-Pivet.
00:10:24 C'était des mots creux.
00:10:27 Ça veut dire quoi, on est contre l'antisémitisme ?
00:10:30 Mal nommer les choses, ne pas nommer les mots M-A-U-X,
00:10:34 c'est être condamné à ne pas savoir les vaincre.
00:10:38 Si vous ne dites pas les choses,
00:10:39 si vous ne dites pas qu'aujourd'hui, l'antisémitisme est d'origine islamiste,
00:10:46 si vous ne dites pas que le Hamas est un mouvement islamo-nazi,
00:10:53 qui a encore des otages, et notamment des otages français,
00:10:56 mais il ne peut...
00:10:58 Si vous ne dites pas que l'absence des insoumis montre où ils sont,
00:11:05 mais vous n'avez...
00:11:07 C'est-à-dire en collusion totale avec les islamistes,
00:11:11 mais il n'y a pas une chance que ça s'arrange.
00:11:14 Vous pourrez faire toutes les manifestations du monde
00:11:17 pour montrer votre tristesse,
00:11:18 mais d'une certaine manière, ça ne fera rien d'avancé du tout.
00:11:22 Voilà pourquoi je suis amer ce soir malgré le succès populaire.
00:11:24 - Revenons sur toute la séquence politique qu'on vient de vivre.
00:11:29 Et je rappelle que les premiers à avoir déclenché la polémique
00:11:33 sur qui doit être présent ou non,
00:11:35 c'est Gérard Larcher et Yael Brounpivet sur TF1.
00:11:37 Et d'ailleurs, je crois que Yael Brounpivet sera l'invité de Sonia Mabrouk demain matin.
00:11:41 Ce serait intéressant de savoir ce qu'elle en a pensé de cette séquence-là.
00:11:44 - Je crois que vous avez tort.
00:11:45 Je crois que vous avez tort.
00:11:46 Je crois que vous êtes injuste avec Brounpivet.
00:11:48 - Mais je dis que...
00:11:50 Gérard Larcher et Yael Brounpivet sur TF1.
00:11:52 - Non, mais attendez.
00:11:53 - Je ne marcherai pas aux côtés du Rassemblement national.
00:11:55 - Mais qui a donné le départ ?
00:11:57 - Je crois que c'est la première déclaration.
00:11:58 - C'est monsieur Olivier Véran.
00:12:00 Mais le départ, il était fait en deux temps.
00:12:03 Olivier Véran, porte-parole du gouvernement,
00:12:08 responsable de cet abaissement total du niveau en disant
00:12:14 le Rassemblement national n'est pas digne de venir.
00:12:16 - J'assume de dire qu'un parti politique,
00:12:19 voilà ce qu'il a dit, j'assume de dire, et encore ce matin,
00:12:22 que dire qu'un parti politique créé par les héritiers de Vichy
00:12:25 et qui participe à une manifestation contre l'antisémitisme,
00:12:27 ce n'est pas de l'unité, mais de l'indécence.
00:12:30 - Donc, il nous a privés du caractère unitaire,
00:12:33 j'accepte évidemment un parti antisémite,
00:12:36 il nous a privés du caractère unitaire de cette manifestation
00:12:40 pour de basses raisons politiciennes.
00:12:44 Qu'est-ce qu'il aurait dit si plutôt que le Rassemblement national
00:12:47 dise tout de suite on va aller à la manifestation
00:12:49 contre l'antisémitisme, il dit on ne va pas y aller.
00:12:52 C'est une alternative diabolique et perverse.
00:12:56 - Julien Dray.
00:12:57 - Oui, comment vous dire, j'ai du mal à me passionner sur ce débat-là.
00:13:04 La manifestation telle qu'elle a été annoncée,
00:13:05 elle ne pouvait pas produire beaucoup plus que ça.
00:13:07 Quand c'est le président de l'Assemblée nationale,
00:13:09 et le président du Sénat, la présidente de l'Assemblée nationale,
00:13:12 le président du Sénat qui convoque une manifestation
00:13:15 avec tous les équilibres naturels liés à leurs fonctions,
00:13:20 je trouve même que c'est extraordinaire qu'il ait réussi à faire plus de 100 000 personnes,
00:13:23 au regard de la manière dont toutes les polémiques se sont développées.
00:13:28 Bon, alors c'est pour ça qu'il faut se réjouir,
00:13:31 moi je pense, ce soir qu'il y a eu du monde,
00:13:33 il faut se dire quand même qu'il y a un sursaut qui a lieu.
00:13:37 Après, il y a des batailles politiques d'une autre nature,
00:13:40 et des clarifications qui sont en cours,
00:13:43 et qui amèneront certainement à des repositionnements des uns et des autres.
00:13:49 Mais les choses, je pense que William va trop vite.
00:13:53 Ça fait longtemps que j'espère, au contraire, qu'on sorte de ces non-dits.
00:14:01 Je crève depuis des années qu'on sorte de ce non-dit
00:14:05 sur qui est maintenant le vecteur principal de l'antisémitisme.
00:14:10 J'en crève.
00:14:11 Alors il va falloir encore que j'attende la prochaine manifestation
00:14:14 ou les prochains morts pour entendre quelque chose contre l'antisémitisme islamiste.
00:14:19 Il n'y en a qu'une seule qui en a parlé aujourd'hui,
00:14:23 interrogée sur toutes les grandes interviews politiques.
00:14:26 Marine Le Pen, dans le journal du dimanche.
00:14:28 Oui, j'imagine que J'aime, on n'a pas dû se priver.
00:14:30 C'est pour ça que je dis, dans les interviews politiques, dans la presse ce matin,
00:14:33 il y a eu la lettre du président de la République,
00:14:36 il y a eu l'entretien de Nicolas Sarkozy qui parle du refus de s'assimiler de certains.
00:14:42 Et le terme islamique, et je crois que c'est le fondamentalisme islamique très précisément,
00:14:48 c'est Marine Le Pen.
00:14:49 Juste une précision, vous m'avez dit,
00:14:51 "Vieille braune pivée, vous êtes dure avec elle".
00:14:54 Pardonnez-moi, le 8 novembre dernier, mercredi 8 novembre,
00:14:57 le président du Sénat et moi-même défilerons en tête de cortège
00:15:01 et nous ne défilerons pas à côté du Rassemblement national.
00:15:03 C'était après la déclaration de M. Véran, je suis désolé, pardon d'être de...
00:15:07 Vous avez raison.
00:15:08 Dans un premier temps...
00:15:09 Mais vous pouviez signer la fin de la récré.
00:15:10 Dans un premier temps, je ne suis pas l'avocat de Mme Braune Pivet et de M. Larger
00:15:15 qui ne m'ont rien demandé.
00:15:16 Un petit peu.
00:15:17 Celui qui a donné le départ, c'est M. Véran et ensuite le CRIF,
00:15:22 toujours égal à lui-même, qui...
00:15:26 Enfin le CRIF, pardon, je ne veux pas être injuste.
00:15:29 Le président du CRIF, qui est sans doute très éloigné de sa base,
00:15:33 parce que je parle aux gens de base du CRIF à Marseille et ailleurs,
00:15:38 qui ne partagent pas du tout, mais venir dans cet instant-là,
00:15:42 avec ce que rencontre la communauté juive, aussi bien en France qu'en Israël,
00:15:46 à nouveau nous parler du Rassemblement national,
00:15:50 mais très sincèrement, c'est surréaliste.
00:15:54 Et encore, j'essaye de trouver l'épitète le moins offensant.
00:15:58 Bon, d'abord, je m'excuse de vous le dire, mais moi,
00:16:04 ça fait des semaines et des semaines que je dénonce l'antisémicisme,
00:16:08 tel qu'il prend forme aujourd'hui, et je crois que je l'ai fait dans des termes.
00:16:12 Si vous allez fréquenter Twitter, vous avez vu la manière dont je suis accueilli.
00:16:16 Voilà, donc il n'y a pas que telle ou telle personne,
00:16:19 mais moi, je le fais de manière très claire politiquement.
00:16:22 J'essaye toujours d'ailleurs de bien spécifier que je m'attaque à l'islamisme politique
00:16:27 et pas à l'islam, voilà, et que je n'ai pas d'a priori...
00:16:30 Voilà, ça c'est la première chose.
00:16:32 Il y a d'autres dirigeants politiques qui l'ont fait toute la semaine.
00:16:34 J'en ai vu, etc.
00:16:35 Donc moi, si vous voulez, je pense qu'ils s'y sont mal pris, les uns et les autres.
00:16:40 Je pense qu'il ne fallait pas faire de polémiques.
00:16:42 Voilà, il fallait dire qu'il y a une manifestation unitaire contre l'antisémitisme.
00:16:46 Voilà, point à la ligne.
00:16:47 Après, sur l'évolution en cours, parce qu'il faut mettre les pieds dans le plat,
00:16:51 sinon vous allez dire que je vous cache-cache.
00:16:53 Je pense moins qu'il y ait une évolution en cours.
00:16:56 Et alors, ça me permet de faire une remarque, et je vous dirai.
00:16:59 Ce n'est pas parce qu'un jour vous avez dit ça
00:17:01 que toute votre vie, vous êtes marqué du saut de l'infamie.
00:17:04 Je ne comprends pas. L'évolution en cours de quoi ?
00:17:06 Des gens.
00:17:07 Des gens, on évolue dans la vie.
00:17:09 On n'est pas tout de suite...
00:17:11 Voilà, je veux dire, d'ailleurs, à quoi ça sert de faire de la politique ?
00:17:14 Et à quoi ça sert de faire des débats
00:17:15 si on n'arrive pas à convaincre les gens et à les amener à évoluer
00:17:18 et à prendre conscience des choses ?
00:17:20 Si dès votre naissance, vous êtes ça, et à votre mort, vous êtes ça,
00:17:24 ben ça ne sert à rien la politique à ce moment-là.
00:17:26 Vous avez vu l'heure qu'il est, M. Drey ?
00:17:28 C'est une vanne à double détente, ça, non ?
00:17:32 C'est une formule, je pense, que vous attendez encore.
00:17:36 Moi, ce que je vois simplement,
00:17:39 c'est l'évolution tragique de l'extrême gauche,
00:17:42 qui n'a pas du tout été mise en cause non plus dans cette manifestation.
00:17:45 Alors, je tiens à vous indiquer, parce que j'ai vu une très grande discrétion,
00:17:48 une très grande délicatesse de la part de l'audiovisuel de service public,
00:17:53 que j'écoute, sur la manière dont Mme Tondelier
00:17:57 et M. Faure ont été accueillis dans cette manifestation.
00:18:01 Vous le verrez ce soir.
00:18:03 Vous allez en parler ?
00:18:04 Évidemment !
00:18:05 Autant pour moi.
00:18:06 On va tout regarder, mais on a une heure encore.
00:18:08 Non, mais ce n'était pas CNews que je mettais en cause,
00:18:11 c'était l'audiovisuel de service public,
00:18:14 qui n'en a pas du tout parlé depuis le 10.
00:18:16 J'avais une surprise pour vous, William.
00:18:17 Ah bon, alors, donc rien.
00:18:18 J'avais deux surprises.
00:18:19 Non, mais ce que je veux dire...
00:18:20 Non, pas ça, parce que ce n'est pas une surprise.
00:18:21 Pour le coup, c'était un récapitulation.
00:18:23 Ce que je veux dire,
00:18:24 c'est que cinq semaines après le plus grand pogrom,
00:18:30 en Israël en plus, depuis la Shoah,
00:18:34 cinq semaines après une évolution exponentielle
00:18:39 du nombre d'incidents antisémites en France,
00:18:44 l'attitude du personnel politique,
00:18:48 je me permets de le dire,
00:18:50 et également du gouvernement,
00:18:52 on en parlera tout à l'heure,
00:18:54 est en dessous de tout.
00:18:57 La déclaration de la Première ministre ce matin,
00:19:01 elle est invraisemblable.
00:19:03 Je la donne aux téléspectateurs,
00:19:04 pour ceux qui ne l'ont pas vue.
00:19:05 Je marcherai tout à l'heure pour les valeurs de la République
00:19:07 et contre l'antisémitisme,
00:19:09 car ce combat est vital pour notre cohésion nationale.
00:19:13 Les postures n'ont pas leur place dans ce moment grave.
00:19:16 L'absence de la France insoumise parle d'elle-même.
00:19:19 La présence du Rassemblement national ne trompe personne.
00:19:23 Si on peut voir à l'écran, c'est toujours mieux.
00:19:25 Est-ce que vous vous rendez compte,
00:19:27 d'une part, le caractère complètement creux
00:19:30 de la mise en cause de l'antisémitisme,
00:19:32 et d'autre part, à nouveau,
00:19:34 le côté complètement politicard des choses,
00:19:36 avec en plus, pour le même prix,
00:19:38 un renvoi dos à dos scandaleux
00:19:41 entre un parti qui ne va pas à la manifestation,
00:19:45 parce qu'il ne veut pas cautionner le massacre à Gaza,
00:19:48 et un parti qui s'y rend.
00:19:51 Pardon, mais il y a tous les ingrédients
00:19:54 que je déteste en politique.
00:19:55 Et c'est une première ministre de la France qui s'exprime.
00:19:59 - Quand je disais tout à l'heure...
00:20:01 Bien sûr, Julien, je vous donne la parole dans un instant.
00:20:03 - D'accord. - Quand je disais, j'ai une surprise...
00:20:05 - La Monopolise. - Quand j'ai une surprise...
00:20:07 J'ai une surprise pour vous.
00:20:08 C'était pas par rapport à la gauche, lui, est loin de là.
00:20:11 C'est sur le service public, parce que je voulais vous montrer
00:20:13 la première déclaration de Guillaume Meurice ce soir.
00:20:15 - Ah oui, bon. - Le Meurice de France Inter.
00:20:17 Eh bien, France Inter refuse qu'on vous donne la séquence.
00:20:20 - Ils ne veulent pas nous la donner. - Ça ne nous empêchera pas d'en causer.
00:20:23 - Sur la déclaration d'Elisabeth Borne, Julien Dray,
00:20:25 est-ce qu'une première ministre doit dire ça ?
00:20:28 - Non, parce que je pense que...
00:20:29 C'est ce que je vous ai dit tout à l'heure,
00:20:30 je pense que la première ministre, dans un moment comme ça,
00:20:32 elle rassemble, point, elle aligne.
00:20:33 Elle ne tombe pas dans la politique politicienne,
00:20:36 ni avec les uns, ni avec les autres.
00:20:37 Elle dit "la France lutte contre l'antisémitisme,
00:20:39 la France est aux côtés de toutes les...
00:20:43 les Françaises et les Français qui sont victimes de ces actes.
00:20:45 La France condamne par ailleurs, comme elle l'a fait,
00:20:48 mais c'est toute la difficulté.
00:20:51 Ce qui est en train de se passer sur la scène internationale,
00:20:54 ce qui se passe en Israël, bon voilà, ils sont...
00:20:58 La vérité de ce que dit Gilles William,
00:21:00 elle est simple, sur le fond,
00:21:02 c'est que la France, elle ne sait plus où aller dans ce conflit,
00:21:04 politiquement parlant.
00:21:06 Les dirigeants politiques français, ils savent où ils sont.
00:21:08 - Ça va être un sujet central, hein, de deux sujets.
00:21:11 - Donc à partir du moment où ils savent plus où ils sont,
00:21:13 ils préfèrent la petite polémique
00:21:17 à assumer ce qui est en train de se passer
00:21:20 à l'échelle de l'histoire de la planète.
00:21:22 Parce que, je vous l'ai dit, vous l'avez entendu,
00:21:24 ce qui se passe n'est pas qu'un problème franco-français.
00:21:27 Regardez ce qui se passe dans toutes les capitales.
00:21:30 Regardez l'ampleur des manifestations dans certaines capitales.
00:21:33 Et je peux vous dire que j'ai des amis...
00:21:36 Vous savez, il y a des pays qui ne pensaient pas une seule seconde
00:21:39 qu'ils auraient ce problème-là.
00:21:40 L'Australie.
00:21:41 L'Australie, où ils ont eu vendredi, pour la première fois,
00:21:44 une tentative d'attaque de synagogues extrêmement violentes.
00:21:47 Ils sont réveillés avec une gueule de bois.
00:21:49 Ils se disent "Comment ça, nous en Australie ?"
00:21:51 C'est pas les Cangous qui leur posaient problème, là ?
00:21:53 - Là, je m'adresse à l'homme fort du Parti Socialiste.
00:21:57 Imaginons que vous êtes encore...
00:21:58 - Ah non, c'est pas moi l'homme fort du Parti Socialiste.
00:22:00 Vous parlez de M. Ford, peut-être ?
00:22:01 - Imaginons que vous êtes, comme en 2007,
00:22:04 porte-parole du Parti Socialiste.
00:22:06 Est-ce qu'en 2023, aujourd'hui,
00:22:09 on vous dit qu'il y a une grande mobilisation
00:22:11 contre l'antisémitisme ?
00:22:12 Est-ce que vous marchez à côté du Rassemblement National ?
00:22:14 - On ne marche pas, c'est tout le monde qui marche.
00:22:16 - Ah bah, attendez, c'est important.
00:22:18 - Mais non, mais après, dans une manifestation,
00:22:20 on n'est pas obligés de marcher côte à côte.
00:22:21 On peut marcher tous ensemble.
00:22:22 Mais non, mais je veux dire, après, chacun a ses différences.
00:22:24 Non, mais ça, vous essayez...
00:22:26 - Mais voilà, alors vous allez marcher.
00:22:27 - Non, voilà, les Françaises et les Français
00:22:29 sont appelés à descendre dans la rue.
00:22:31 Voilà, point à la ligne.
00:22:32 Alors après, je vois bien, si vous voulez me chercher jusqu'au bout,
00:22:35 vous allez me trouver, vous savez comme moi.
00:22:36 - Bah oui. - Alors vous allez me trouver.
00:22:38 Je vous ai dit 10 fois, mais visiblement,
00:22:41 on ne voulait pas l'écouter,
00:22:42 que je ne tire pas un trait d'égalité
00:22:44 entre Jean-Marie Le Pen et Marine Le Pen.
00:22:46 Et moi, je ne me précipite pas comme Arnaud,
00:22:49 comme M. Klaersmeyer en disant "ça y est, tout est bien",
00:22:51 mais je note qu'il y a une évolution politique qui est en cours
00:22:54 et qui a d'ailleurs amené à des ruptures fortes,
00:22:56 y compris dans la famille Le Pen, et pas qu'avec le père.
00:22:59 - On écoute Marine Le Pen et Éric Zemmour cet après-midi, justement.
00:23:04 - Je leur réponds qu'il est malheureux qu'une partie de la classe politique
00:23:08 ne prenne pas conscience de l'importance du monde.
00:23:12 Il est malheureux qu'un certain nombre de responsables politiques
00:23:15 ne se rendent pas compte que ce qui est en train de se dérouler en France
00:23:18 nécessite l'unité de l'ensemble du peuple français
00:23:21 et qu'ils pourraient pendant quelques heures faire une pause
00:23:24 et arrêter leur polémique politicienne.
00:23:27 - Je trouve ça assez culotté, pour ne pas dire plus,
00:23:30 de la part de ces gens qui ont tout fait
00:23:33 pour qu'il y ait de plus en plus d'immigrés venus des contrées musulmanes
00:23:38 de nous reprocher à nous qui avons alerté depuis 20 ans
00:23:42 des dangers de cette immigration.
00:23:45 Donc je trouve ça assez indécent même de leur part.
00:23:48 - Est-ce que vous partagez ce constat ?
00:23:51 - Oui, je veux dire, monsieur Zemmour,
00:23:56 avec toute l'estime intellectuelle qu'il m'inspire,
00:23:59 n'avait pas le monopole non plus de ce discours,
00:24:03 mais il a raison de le dire.
00:24:05 - Surtout il y a 20 ans, parce qu'il disait pas exactement la même chose.
00:24:08 - Peut-être, mais il a raison de le dire aujourd'hui
00:24:11 dans cette manifestation-là, et j'aurais voulu même l'entendre davantage.
00:24:14 Et, partant de le dire aussi, ou plutôt je n'ai pas à m'en excuser,
00:24:20 celles qui ont les mots qui me touchent le plus dans ce discours
00:24:26 en disant qu'il faut effectivement un tout petit peu s'élever
00:24:31 et celles qui, de manière générale, parlent depuis 15 jours
00:24:35 non seulement de l'antisémitisme en France,
00:24:39 mais de la douleur des Israéliens, elles s'appellent Le Pen.
00:24:42 J'y peux rien.
00:24:44 C'est ainsi que, dans ce cadre, en plus,
00:24:48 on fasse à cette partie de la droite un procès mesquin.
00:24:53 Pardon, mais j'ai un problème, effectivement,
00:24:57 pour garder une certaine sérénité.
00:25:01 - Non, mais le problème, si vous le permettez,
00:25:03 c'est parce que là je regarde le temps passé,
00:25:05 on est en train à nouveau de tomber dans le piège.
00:25:07 Le débat aujourd'hui, c'est pas...
00:25:09 Franchement, sur Marine Le Pen, je vous ai dit ce que j'avais à dire,
00:25:12 je peux le redire dix fois. - Mais il a raison.
00:25:14 - Le débat aujourd'hui le plus important, c'est comment on combat
00:25:17 la montée de l'islamisme politique dans les formes qu'il est en train de prendre.
00:25:21 - C'est une vraie question. - En France, en Europe,
00:25:23 et y compris au Moyen-Orient. - Vous savez quoi ?
00:25:26 - Je vous présente mes écrans, parce que c'est l'écran de fumée.
00:25:29 - J'ai l'impression qu'il m'a posé des questions sur l'heure.
00:25:33 Je pense qu'il fait allusion à mes passions personnelles.
00:25:37 - Non, non, je fais allusion au fait que...
00:25:40 Non, non, je disais qu'on n'a plus le temps d'espérer
00:25:45 que dans cinq ans, enfin, les gens vont faire des progrès intellectuels et politiques.
00:25:50 C'est ça que je voulais dire. - J'essayais juste de mettre
00:25:52 un peu d'humour dans un moment difficile, c'est tout.
00:25:55 - Mais moi, je pense effectivement qu'il est -1 ou -5, j'en sais rien.
00:25:59 Mais la situation est effectivement dramatique.
00:26:02 Et qu'elle va imposer des révisions fortes sur le plan de toutes nos politiques.
00:26:07 Si on ne comprend pas ça, ça ne veut pas dire que je suis en train de me renier.
00:26:11 Parce que moi, j'entends, si vous voulez, je lis les commentaires.
00:26:14 Ça y est, Drey va à CNews, et donc, ça y est, il est contaminé par CNews,
00:26:17 c'est devenu un facho. - Qui dit ça ?
00:26:19 - Internet ! - Mais Internet...
00:26:21 - Non mais d'accord, mais c'est important. - Faites attention à ce qui dit ça.
00:26:23 - Non mais moi, ça m'intéresse ! Mais il faut toujours écouter les gens.
00:26:26 Même ceux qui vous critiquent. Non, non, mais c'est pas grave.
00:26:29 Moi, je pense que la gauche que je représente, elle doit se refonder,
00:26:34 et elle doit être d'une clarté absolue sur ces questions-là.
00:26:38 Parce qu'il y a effectivement un danger qui salit la gauche.
00:26:41 Voilà, parce que, puisque vous voulez comprendre, dans la polémique,
00:26:44 il y en a un qui commence à me courir.
00:26:46 Alors, pourquoi il me court ? Parce que j'ai été pendant 25 ans député
00:26:49 de cette circonscription, et de la voir représentée par cet individu-là,
00:26:52 qui n'a rien trouvé de mieux qu'à faire un premier tweet tout à l'heure
00:26:55 pour dire "il y a eu beaucoup de cris anti-musulmans, anti-islamistes,
00:26:59 anti-islamophobes, etc.". Tous les observateurs ont dit...
00:27:03 - C'est un gros mensonge. - C'est un mensonge !
00:27:05 - De qui vous parlez ? - Antoine Léaumont.
00:27:07 - Antoine Léaumont ? Il a dit ça ? - Oui, il tweet, vous pouvez le voir.
00:27:10 - C'est un immense mensonge. - J'ai gardé le tweet de son...
00:27:13 - Enfin, il faut reconnaître, sans vouloir être cru,
00:27:16 que c'est pas ce qui se fait de plus intelligent dans un parti
00:27:19 où déjà le niveau intellectuel n'est pas très renouvelé.
00:27:22 - Non, mais je vais vous dire, je connais ce petit genre de personnage,
00:27:25 il pense qu'en étant le plus en pointe, il va avoir la bénédiction du monde sachemme.
00:27:31 Mais je vais lui raconter deux secondes d'histoire.
00:27:34 En général, tous ceux qui ont fait ça, ils ont très mal fini auprès de Mélenchon.
00:27:37 - Eh bien, on parle justement, on avance, je le dis en régie,
00:27:40 on monte le thème Jean-Luc Mélenchon qu'on devait faire un peu plus tard.
00:27:43 Vous voulez en parler. Mélenchon, la France insoumise,
00:27:46 est-ce que c'est un boycott qui veut tout dire ?
00:27:49 Jean-Luc Mélenchon qui a réagi sur les réseaux sociaux,
00:27:52 voilà ce qu'il a dit. "Toute la droite et l'extrême droite pourtant unies
00:27:55 ont échoué à reproduire les mobilisations générales du passé.
00:27:58 Le rejet de l'antisémitisme est plus large en France.
00:28:02 Ils l'ont rabougri et rendu ambigü.
00:28:05 Le peuple français restera uni malgré ses dirigeants."
00:28:09 - Non, mais alors, ça fait longtemps que je ne veux pas réagir
00:28:13 sur les déclarations factuelles totalement éloignées
00:28:18 de la réalité du sieur Mélenchon.
00:28:20 Ça, c'est certain.
00:28:22 Une chose est certaine, et c'est ce que je voulais dire
00:28:25 tout à l'heure à Julien Dray, que le combat,
00:28:28 il est entre l'islamisme et l'extrême gauche,
00:28:34 aujourd'hui pro-islamiste, il est totalement insécable.
00:28:39 Parce qu'on voit bien que maintenant dans les manifestations,
00:28:43 y compris aux Etats-Unis d'ailleurs,
00:28:46 les manifestations d'antisémitisme, elles sont l'œuvre en même temps
00:28:52 et des islamistes, des musulmans islamistes,
00:28:56 et également de gauchistes, ou hauts, qui considèrent par exemple
00:29:01 qu'ils traitent les juifs de sales blancs.
00:29:03 Il faut bien comprendre qu'il y a un mouvement
00:29:06 qui est uni, ces gens-là pour l'instant,
00:29:08 alors évidemment un jour les islamistes régleront les comptes
00:29:12 par exemple de la gauche LGBT, ça j'en doute pas,
00:29:15 mais pour l'instant ne critiquer que l'islamisme,
00:29:20 sans critiquer son valet, son allié qui est l'extrême gauche,
00:29:27 c'est un combat qui manque de sens.
00:29:29 - Non mais si vous voulez, la question qui est posée,
00:29:32 c'est il y a effectivement aujourd'hui,
00:29:34 j'ai essayé de vous l'expliquer déjà dans plusieurs émissions,
00:29:36 il y a une convergence qui est théorisée,
00:29:38 c'est pour ça que quand j'entends des gens me dire
00:29:40 "Jean-Luc Mélenchon ne fait qu'un calcul politicien etc."
00:29:44 je dis non, c'est pas vrai, il y a une conviction politique
00:29:47 qui est grave, une évolution, une conversion politique de sa part.
00:29:51 Et effectivement aujourd'hui ils sont partie prenante,
00:29:53 ils détestent qu'on leur dise ça, mais ils sont partie prenante de cela.
00:29:57 Parce que d'ailleurs, si on pouvait faire des débats,
00:30:02 il y a des questions très simples par rapport à leur prise d'opposition,
00:30:05 maintenant ils ont son...
00:30:07 C'est ça qui est l'évolution.
00:30:09 Désormais, Jean-Luc Mélenchon remet en cause la naissance même
00:30:12 de l'État d'Israël dans ses prises d'opposition.
00:30:15 Quand vous écoutez le député Guiraud à Tunis...
00:30:21 - Non, non, c'est pas vous, Julien.
00:30:24 Allez-y, allez-y, vous savez je parle dans l'oreille.
00:30:26 - Mais ce qu'il a dit, c'est qu'en fait il le met en cause,
00:30:31 il dit "C'est dur depuis 48".
00:30:34 Et d'ailleurs il dit "Il y a eu l'exode etc."
00:30:39 - Attendez, parce que là c'est pas clair pour les téléspectateurs.
00:30:41 - Excusez-moi, je suis tellement dans le truc.
00:30:43 - Mais attendez, c'est mon rôle aussi justement de penser aux téléspectateurs.
00:30:47 - Il manque de pédagogie.
00:30:48 - Non, non, au contraire.
00:30:49 - Il essaye d'en faire, mais mal peut-être.
00:30:50 - Non, pas du tout, pas du tout.
00:30:51 Je le dis que vous parlez de David Guiraud,
00:30:54 qui a tenu des propos à Tunis,
00:30:56 mais les téléspectateurs qui nous regardent et qui sont attentifs...
00:30:59 - Je suis pas sur Internet.
00:31:00 - Nous, depuis hier matin, on alertait.
00:31:03 J'ai lu d'ailleurs sur les réseaux sociaux,
00:31:05 révisionnisme, négationnisme, antisémitisme,
00:31:07 David Guiraud, est-ce qu'il va devoir rendre des comptes devant le tribunal français ?
00:31:12 La justice s'est saisie.
00:31:13 Regardez le sujet de Maxime Legay sur l'affaire David Guiraud.
00:31:16 Mais c'est lié évidemment à la marche, donc on reste sur cette thématique-là.
00:31:20 - Lors d'une conférence ce vendredi à Tunis,
00:31:23 le député La France Insoumise, David Guiraud, a suscité la polémique.
00:31:27 - Le bébé dans le four, ça a été fait, en effet, par Israël.
00:31:32 La maman est ventrée, ça a été fait, c'est vrai, par Israël.
00:31:38 - Des propos qui ont immédiatement été signalés par la députée Renaissance, Violette Spilbout.
00:31:43 - Nous avons la responsabilité, le devoir de faire ce signalement au procureur.
00:31:48 Je l'ai fait au procureur de Lille sur la base de la loi de 1881.
00:31:53 Vous savez, ce n'est pas moi qui suis avocate ou procureur,
00:31:56 ce sera au procureur de faire le tri,
00:31:59 de faire l'analyse juridique de cette vidéo
00:32:02 et de considérer au nom que monsieur Guiraud doit être poursuivi
00:32:07 pour des propos que moi j'ai considérés par rapport à la loi
00:32:11 comme appelant à la discrimination, à la haine ethnique et religieuse notamment.
00:32:16 - Malgré l'indignation générale, David Guiraud, lui, persiste et signe.
00:32:20 - Je vois que mes propos en Tunisie font beaucoup réagir.
00:32:23 C'est un vrai débat qui s'ouvre sur les horreurs et les mensonges
00:32:26 commis par l'Etat israélien depuis des années et c'est tant mieux.
00:32:30 - Le député LR Meyrabib a aussi fait part de son intention de porter plainte
00:32:35 et demande la levée de l'immunité parlementaire de David Guiraud.
00:32:39 - Avant de vous donner la parole sur l'affaire Guiraud,
00:32:43 on va faire un point sur l'information avec vous,
00:32:45 Maureen Vidal, à 19h30 très précisément.
00:32:48 - Plusieurs civils israéliens ont été blessés dans le nord du pays
00:32:53 après un tir de missile depuis le Liban frontalier.
00:32:56 L'entreprise Israël Electric Corporation a indiqué qu'un missile avait touché
00:33:00 des employés qui réparaient des lignes électriques endommagées.
00:33:03 Le Hezbollah a revendiqué des frappes sur le nord d'Israël,
00:33:06 indiquant avoir ciblé les forces logistiques de l'armée israélienne faisant des victimes.
00:33:10 Le président turc Recep Tayyip Erdogan appelle à faire pression sur les Etats-Unis
00:33:16 pour stopper l'offensive d'Israël à Gaza.
00:33:18 Nous devrions discuter avec l'Egypte et les pays du Golfe.
00:33:21 Le chef d'Etat turc a précisé qu'aucun accord ne pourrait être fait avec Joe Biden
00:33:26 tant que Washington ne considère pas Israël comme une terre palestinienne.
00:33:30 Enfin, Médecins sans frontières redoute que les hôpitaux de Gaza
00:33:33 ne se transforment en morgue en l'absence d'un cessez-le-feu.
00:33:36 Plusieurs établissements hospitaliers sont soumis à des pénuries et coupures d'électricité
00:33:40 alors que de nombreux civils y sont réfugiés.
00:33:42 Des soldats israéliens ont ouvert et sécurisé un passage
00:33:45 pour permettre à la population civile d'évacuer à pied et en ambulance.
00:33:48 Les hôpitaux d'Al-Shifa, Al-Rantissi et Al-Nasser.
00:33:52 On reprend le débat et on était sur l'affaire David Guiraud qui est liée en soi.
00:33:57 C'est un climat autour de la France insoumise qui était le seul grand parti français
00:34:03 à ne pas être présent à cette manifestation à Paris.
00:34:07 Non, si vous me permettez, ce n'est pas un débat, c'est une falsification de l'histoire.
00:34:12 Ce que dit David Guiraud, moi je ne suis pas pour les tribunaux, etc.
00:34:16 Il ment, il falsifie l'histoire et je le dis comme ça.
00:34:20 Pourquoi ? Parce qu'en 1948, il y a une résolution qui crée deux États.
00:34:25 Je ne sais pas ce qu'il aurait voté s'il avait été à l'ONU, mais il y a deux États.
00:34:29 Et ceux qui refusent la création des deux États, ce n'est pas les Israéliens.
00:34:34 Celui qui déclenche la guerre pour qu'il n'y ait pas du tout d'État israélien et d'État juif.
00:34:39 C'est le grand moufti de Jérusalem que visiblement David Guiraud ne connaît pas.
00:34:43 Mais je vais lui rappeler qui est le grand moufti de Jérusalem.
00:34:46 Celui qui a serré la main d'Hitler, celui qui a été passé trois ans de 1941 à 1944
00:34:51 et qui appelait la solution finale au Moyen-Orient.
00:34:54 Donc première question, il dit qu'il y a eu l'Exode.
00:34:57 L'Exode, ce n'est pas les Israéliens qui ont créé l'Exode.
00:35:00 C'est le grand moufti de Jérusalem qui demande aux Palestiniens de partir des territoires.
00:35:05 800 000 Palestiniens, et ils le font sous la force.
00:35:08 Et ils mentent sur tout, sur tout en ce moment, parce que les exactions, excusez-moi, elles ont eu lieu ces exactions-là.
00:35:15 On est au cœur de l'ignominy antisémite.
00:35:22 Mais ça n'est pas d'aujourd'hui.
00:35:24 C'est-à-dire que non seulement Guiraud, à côté d'ailleurs de Taabouaf, en Tunisie,
00:35:33 qui est gouverné actuellement par un dictateur antisémite, qui a des propos antisémites,
00:35:40 donc il est en Tunisie, dans ce pays-là, et Taabouaf est à côté.
00:35:45 Taabouaf a d'ailleurs été déjà condamné en France pour diffamation raciale, pour insulte raciale, très bien.
00:35:54 Et donc lui, il est dans l'ignominy la plus profonde, mais qui est classique.
00:35:58 Il dit non seulement les Juifs n'ont pas été victimes de ce qu'ils racontent,
00:36:05 à savoir il n'y a pas eu de bébés cuits au four, il n'y a pas eu de femmes éventrées,
00:36:12 mais en plus, ce sont les Juifs qui font ça.
00:36:15 Ce sont les Juifs qui cuisent au four les bébés.
00:36:18 Ce sont les Juifs qui éventrent les femmes.
00:36:21 On est au cœur de l'antisémitisme le plus putride par le parti antisémite le plus putride en France.
00:36:30 Donc c'est à la fois juridiquement, effectivement, passible des tribunaux,
00:36:35 mais c'est encore et surtout moralement insupportable.
00:36:40 La réalité, elle est là.
00:36:42 - Et est-ce que ces propos-là alimentent l'antisémitisme, si vous parlez des causes de l'antisémitisme en France ?
00:36:47 - Bien sûr.
00:36:48 - Je les comprends, ils n'ont pas forcément toutes les informations.
00:36:52 Édouid Plenel m'explique dans un tweet que la guerre de 67,
00:36:57 elle est déclenchée par les armées arabes pour mettre fin à la colonisation de l'État d'Israël.
00:37:02 Je ne sais pas où il a trouvé ça.
00:37:04 - C'est qu'il considère que l'ensemble d'Israël est une colonie.
00:37:07 - Il m'a enlevé les mots.
00:37:09 Ça veut dire qu'Édouid Plenel lui aussi remet en cause.
00:37:12 Mais alors là, on va avoir quelques petits problèmes,
00:37:14 parce qu'il se trouve que comme j'étais dans la même organisation politique que lui quand j'étais trotskiste,
00:37:17 je vais lui sortir un certain nombre de déclarations.
00:37:19 Et il va être mal.
00:37:20 - Ben non, allez-y.
00:37:21 - Oh non, mais parce que c'est un débat, ça va énerver tout le monde ça.
00:37:24 Non mais ce que je veux dire par là, regardez même, et je vais aller jusqu'au bout,
00:37:28 la désinformation sur le déroulé même des opérations militaires.
00:37:32 La guerre, c'est pas gentil.
00:37:33 La guerre, c'est pas une partie de fête, etc.
00:37:36 Mais sans arrêt, sans arrêt, il raconte n'importe quoi.
00:37:41 L'hôpital, l'hôpital, prenons l'hôpital.
00:37:44 Il nous explique qu'ils sont en train de bombarder l'hôpital, de tuer des milliers d'eux, etc.
00:37:48 On a exactement, les journalistes disent après, c'est l'inverse.
00:37:51 Je signale que l'armée israélienne a livré le matériel nécessaire à l'hôpital pour s'occuper d'un certain nombre.
00:37:57 Alors tout n'est pas bien.
00:37:58 Il y a plein d'enfants qui meurent, je suis d'accord.
00:38:00 Mais ces enfants, ils pourraient être protégés dans les tunnels et ils le sont pas.
00:38:04 Par le Hamas.
00:38:05 C'est le Hamas qui tire sur la population, qui essaye de se sauver.
00:38:08 - Ce que je veux vous dire, c'est ce que je disais tout à l'heure.
00:38:11 La démarche de l'extrême gauche dans cette histoire, c'est elle qui, d'une certaine manière, pourrit la tête des gens dans les banlieues.
00:38:20 De la même manière, je ne cesse de le dire, qu'il y a 20 ans, cette même extrême gauche expliquait que les Français étaient des sacro-francistes.
00:38:29 Ils expliquent maintenant dans les banlieues que c'est pas vrai.
00:38:33 Ce que les Juifs racontent, là, les bébés au four ou les femmes éventrées, les Juifs sont des menteurs.
00:38:39 En vérité, les Juifs, ils font ça à vos amis en Palestine.
00:38:44 Mettez-vous à la place du jeune immigré moyen des banlieues.
00:38:49 Quand il entend ce discours-là, il faudrait que ce soit un saint laïc pour qu'il n'y croit pas.
00:38:53 Sauf que j'en vois pas beaucoup, des saints laïcs dans les banlieues.
00:38:56 La réalité, elle est là.
00:38:58 Voilà pourquoi je me bats depuis des années pour vous dire que j'en veux infiniment plus à cette extrême gauche qu'aux gens dans les banlieues.
00:39:07 Mais le problème qui est posé, si je me peux l'armer, moi je suis pas dans l'esprit d'en vouloir aux uns aux autres, parce que...
00:39:15 Le problème qui est posé, c'est qu'il faut qu'il y ait une clarification. Pourquoi ?
00:39:20 Parce que être de gauche, elle est encore plus provocateur.
00:39:22 Être de gauche aujourd'hui, c'est être aux côtés du peuple israélien, être aux côtés du peuple palestinien contre le Hamas.
00:39:28 C'est ça, être de gauche. C'est être intransigeant là-dessus.
00:39:32 Mais c'était le cas avant.
00:39:33 Voilà. C'était le cas avant.
00:39:34 C'était le cas avant.
00:39:35 C'était le cas. La vraie gauche, elle était comme ça.
00:39:36 Bien sûr.
00:39:37 Et c'est dire, si on veut deux États, il faut se débarrasser de ceux qui ne veulent pas deux États.
00:39:43 Qu'est-ce qu'il vous dit ?
00:39:45 Regardez cette déclaration extraordinaire qui a été très peu commentée.
00:39:49 Le dirigeant du Hamas qui dit "Ah mais les tunnels, c'est pas pour nous, c'est pas pour la population gazaouie".
00:39:53 Il y a trois semaines, un mois.
00:39:55 Mais il a recommencé.
00:39:56 Encore ?
00:39:57 Cette semaine. Il a dit oui. Parce que les gazaouies, c'est des réfugiés, c'est à l'ONU de s'en occuper, c'est pas à nous.
00:40:02 Vous parlez de la gauche, du moins de l'extrême gauche.
00:40:04 La gauche, elle rêvait de former un cordon républicain contre le Rassemblement National à la manifestation.
00:40:09 Pour les téléspectateurs qui nous rejoignent, je rappelle ce chiffre, 105 000 participants à Paris, 185 000 dans toute la France.
00:40:16 Les représentants du Parti Socialiste d'Europe Écologie-Les Verts, du Parti Communiste, ont été un peu chahutés.
00:40:22 Vous avez le sens de le faire, M. ?
00:40:24 Non. Alors pour le coup, vraiment, vous allez voir la séquence, c'est pas non plus le plus grand bon cas de l'histoire.
00:40:29 Mais parce que vous avez des gens civilisés, il n'est pas question non plus de leur...
00:40:33 C'est pour ça que j'ai dit chahutés.
00:40:35 Oui, oui. Enfin bon, ils ont été hués. Pardon, j'ai dû le dire. Ils ont été hués.
00:40:40 On peut regarder la séquence, M. Golnadel ?
00:40:42 Enfin, c'est peut-être pas toute la séquence. Je ne veux pas critiquer votre entreprise, mais peut-être que vous n'avez pas tout pris.
00:40:48 Le face-à-face dure 4 heures. Et qu'à ce moment-là, je mette la manifestation.
00:40:51 Regardons toujours ce que vous avez en stock.
00:40:53 Allez.
00:40:54 Si vous voulez que je...
00:40:55 Non, non, restez encore 5 minutes.
00:40:57 Allez-y.
00:40:59 Hypocrites ! Hypocrites ! Hypocrites !
00:41:05 Il ne veut pas un chauve, il est là au chauve.
00:41:07 Hypocrites !
00:41:09 Un boratoire avec lui.
00:41:10 Ouh ! La honte de la France, elle est là ! Elle est là, la honte de la France !
00:41:15 Un boratoire avec lui.
00:41:17 Ouh ! Les vrais faucheaux, ils sont là !
00:41:20 Alors la question que je me pose, c'est, ils payent quoi ?
00:41:23 La politisation de l'événement ou d'avoir pactisé en soi avec Jean-Luc Mélenchon ?
00:41:29 Ils payent d'une part le fait d'être l'allié.
00:41:33 Il a fait un pacte dont il portera toujours l'opprobre avec cette extrême gauche dont il m'arrive de vous parler.
00:41:43 Et d'autre part, Mme Tondelier, elle recevait M. Médine cet été encore avec un tapis rouge.
00:41:52 Mais vous croyez ? Mais on paye toujours l'addition en politique.
00:41:55 On la paye toujours.
00:41:57 Donc mettez-vous à la place des gens qui viennent manifester contre l'antisémitisme.
00:42:02 Ces gens-là, même s'ils restent encore une fois d'une grande urbanité,
00:42:05 les gens qui étaient dans les manifestations, ils ont quand même une mémoire, ils ont une saine rancune.
00:42:11 C'est normal.
00:42:12 Julien Dray.
00:42:13 Bon, il y a eu des sifflets incontestablement, mais...
00:42:15 Des huées.
00:42:16 Ou des huées, bon, peu importe.
00:42:18 J'essaye d'écrire.
00:42:19 Mais ça reste quand même... c'était pas l'état d'esprit de la manifestation.
00:42:22 Non, pas du tout, c'est vrai.
00:42:23 Je le dis comme ça, et donc ça aurait pu tourner autrement d'ailleurs.
00:42:26 C'était la crainte que j'avais.
00:42:28 Oui, mais ça a pas tourné comme ça, parce qu'il y a une très grande dignité dans cette manifestation.
00:42:32 Et voilà, tout le monde pensait que la cause était beaucoup plus importante que...
00:42:36 Bah évidemment, et puis quand même, ils y allaient.
00:42:38 Voilà, et donc ils étaient venus quand même.
00:42:41 Tant qu'est-ce qu'ils payent ? Ils payent une chose simple.
00:42:43 Il y a... tant qu'une partie de cette gauche ne comprendra pas que l'avenir de la gauche en France
00:42:50 passe par la rupture avec ce que représente Jean-Luc Mélenchon aujourd'hui,
00:42:54 elle va s'enfoncer.
00:42:56 Et elle déclinera.
00:42:57 Lui, il va pas décliner, mais elle, elle déclinera.
00:43:00 Et elle ne sera plus que, je dirais, un petit appendice dans ces cas-là.
00:43:04 C'est pour ça que le moment...
00:43:06 Vous savez, je me suis beaucoup posé la question en disant peut-être, il faut attendre la fin des événements.
00:43:10 Mais avec un certain nombre de camarades avec qui je discute en ce moment, d'anciens ou de jeunes,
00:43:15 je pense que le moment est venu de refonder cette gauche-là.
00:43:18 Dans la crise.
00:43:19 C'est dans la crise qu'on voit les caractères, les hommes, les femmes, ceux qui veulent.
00:43:23 C'est maintenant qu'il faut qu'il y ait une gauche qui se lève et qu'ils le disent.
00:43:26 Et j'aurais aimé peut-être même que dans une prochaine manifestation, on va faire.
00:43:30 Et alors je voudrais juste faire une parenthèse, comme je connais un peu les polémiques.
00:43:33 Moi, quand je dis avec le peuple israélien, je n'assimile pas un peuple à tel ou tel gouvernement.
00:43:38 Parce qu'aujourd'hui, en Israël, c'est tout le peuple qui sait qu'il se bat pour sa survie.
00:43:43 Après, ils vont tous dire, on aura plein de choses à dire en politique, à régler des comptes, etc.
00:43:47 Mais pour l'instant, c'est leur survie.
00:43:49 Parce que je vais vous faire une remarque.
00:43:51 Faites le total des requêtes qui continuent 30 jours après à partir de Gaza.
00:43:57 Vous imaginez ce que ça veut dire comme stock d'armes qui a été accumulé.
00:44:01 Ça, c'était pas pour défendre Gaza.
00:44:03 Vu qu'on a vu le... Vu qu'on a vu, c'est pas très joli.
00:44:07 Nous avons décrypté la séquence de la gauche huée.
00:44:14 Voyons cette séquence où le Rassemblement National a été également interpellé,
00:44:19 pris à partie par un groupuscule d'une cinquantaine de militants.
00:44:24 Alors, en tête, c'est ça qui était intéressant, de voir Hariri Alimi présent dans ce groupuscule.
00:44:30 Et ça s'est passé cet après-midi sur l'esplanade des Invalides.
00:44:36 Casse-toi, les Gilles veulent pas de toi !
00:44:57 Hariri Alimi qui est l'avocat qui était avec la veste, le pull.
00:45:01 Oui, c'est la différence avec les autres.
00:45:03 Ça, c'est pas des gens qui viennent manifester.
00:45:06 Ce sont des militants proches de M. Mélenchon,
00:45:09 comme mon excellent confrère Hariri Alimi, qui sont venus faire un coup.
00:45:14 C'est pas pareil, c'est pas la même chose.
00:45:16 Là, j'ai voulu vous dire que vous êtes un peu injustes parce que...
00:45:18 Pourquoi ?
00:45:19 Ça a été ma surprise.
00:45:20 Dès le 7 octobre au soir, Hariri Alimi a pris position sur ce qui se passait.
00:45:24 Très courageusement.
00:45:25 C'est-à-dire ?
00:45:26 C'est-à-dire qu'il a condamné, il a dit que c'était un acte antisémite.
00:45:28 Mais je vous dis pas ça.
00:45:29 Ah non, non, mais ce que je veux dire par là...
00:45:31 Il a parlé d'acte terroriste ?
00:45:32 Oui, oui, oui.
00:45:33 Mais c'est une question que je me pose.
00:45:34 Non, non, parce que j'ai été...
00:45:35 Alors après, il a...
00:45:37 Moi, j'ai plein de débats politiques avec lui, mais...
00:45:39 Mais qu'est-ce que ça...
00:45:40 En quoi ça invalide ce que je viens de dire ?
00:45:41 Non, non, ça invalide parce que, je veux dire, lui, c'est pas la...
00:45:44 Il a pas été allié de Mélenchon.
00:45:45 Non, mais les gens qui l'accompagnaient, je veux donner cet éclairage-là
00:45:49 pour la connaissance de nos excellents téléspectateurs.
00:45:54 Ce sont pas des gens qui se trouvaient dans la manifestation.
00:45:58 Ce sont des gens qui...
00:46:00 Vous n'invalidez pas le fait que M. Hariri Alimi soit assez proche de la France insoumise.
00:46:06 Non, si.
00:46:07 Donc ce sont des gens qui sont venus faire un coup, voilà, qui...
00:46:11 En fait, vous savez quoi ?
00:46:12 Je ne veux pas qu'on reste trop longtemps là-dessus.
00:46:14 Mais c'est vous qui nous les mettez sous le nez.
00:46:17 Et je présente mes excuses aux téléspectateurs.
00:46:19 Ça va être long à vous pardonner.
00:46:20 Non, mais parce que je ne veux pas qu'on reste là-dessus.
00:46:21 D'accord.
00:46:22 En revanche, on n'a pas parlé d'un homme qui était absent.
00:46:24 Et on a appelé ça le rendez-vous manqué.
00:46:27 Est-ce que l'histoire du 12 novembre 2023 retiendra, en ce qui concerne Emmanuel Macron, sa lettre adressée aux Français ?
00:46:38 D'ailleurs, ce n'est pas une lettre adressée aux Français, c'est une lettre publiée dans un seul journal ce dimanche.
00:46:44 Ou son absence à la manifestation ?
00:46:47 Je vous propose d'écouter Philippe Lelouch.
00:46:49 C'est très intéressant, parce qu'il y a eu beaucoup d'artistes qui étaient à cette mobilisation.
00:46:53 Écoutez ce qu'il dit sur l'absence d'Emmanuel Macron.
00:46:57 Il est normal, ma présence est avant tout française et républicaine.
00:47:01 Je ne peux pas comprendre que dans mon pays, au motif d'une appartenance à une origine ou à une religion, on puisse être maltraité.
00:47:08 Donc il se trouve que là, aujourd'hui, je suis concerné à double titre, parce que je suis juif.
00:47:14 Mais si demain, il s'agissait de défendre des gens qui sont attaqués parce qu'ils sont musulmans, catholiques ou bouddhistes, ou que sais-je encore, j'y serais.
00:47:21 Aujourd'hui, c'est vraiment le problème d'un problème franco-français.
00:47:25 Et quand j'ai entendu les politiques se tirer la bourre pour savoir qui serait sur la photo, comme si c'était le festival de Cannes, je trouve ça navrant.
00:47:34 En réalité, aujourd'hui, il n'y a pas de parti politique. Il y a juste une conscience collective républicaine qu'il faut appliquer.
00:47:40 La seule chose que je peux déplorer, j'aurais aimé que devant moi, bien devant moi, soit le président.
00:47:46 D'abord, une petite remarque. Parce que vous savez bien, ma rue de franchise, j'ai vu Lelouch, j'ai vu Elie Chouraki, j'ai vu des gens formidables.
00:47:56 J'ai vu beaucoup d'artistes d'origine judaïque. J'ai pas vu les grands artistes de gauche.
00:48:02 J'ai pas vu Adèle Haenel. J'ai pas vu les grands signataires de cette... Vous savez, qu'on voit dans les pétitions du monde pour beaucoup de choses, contre le racisme.
00:48:11 Ils n'étaient pas là. Il n'y en avait pas un qui était là. La réalité, elle est là.
00:48:15 C'est des gens courageux et qui ont toujours la générosité et l'antiracisme à la bouche.
00:48:21 D'autre part, il a raison. Alors, d'autre part, je vous ai dit, moi-même, moi-même, je suis venu uniquement en raison de l'attitude.
00:48:31 Je ne veux pas être inutilement blessant, mais invraisemblable du chef de l'État.
00:48:37 D'une part, je veux dire, dans la même séquence, c'est incroyable, il y a eu une manifestation contre l'antisémitisme à Paris le dimanche.
00:48:47 Il trouve le moyen, le vendredi, d'expliquer à la BBC qu'il faudrait que d'abord les Israéliens tuent des bébés, qu'il n'y a aucune justification.
00:49:01 Il n'y a aucune justification. C'est comme si c'était la...
00:49:03 On l'entendra un peu plus tard.
00:49:04 Il n'y a aucune... Voilà. Il faut un cessez-le-feu immédiat. C'est très grave parce que pourquoi ça me blesse ?
00:49:11 Parce que d'abord, il renvoie dos à dos alors que 15 jours avant, il voulait constituer quelque chose d'international pour éradiquer le Hamas.
00:49:20 C'est un autre changement de cas. Et d'autre part, il nous sort ça la veille de la manifestation.
00:49:27 Il trouve le moyen alors qu'il avait dit que la priorité des priorités, c'était les otages.
00:49:34 Je vous rappelle qu'il y a des otages français.
00:49:37 Eh bien, il trouve le moyen justement de dire qu'il faut un cessez-le-feu maintenant alors que toutes les familles d'otages refusent un cessez-le-feu tant que les otages ne seront pas libérés.
00:49:51 Et donc, il décide de ne pas aller en plus...
00:49:54 En fait, tous les thèmes en même temps...
00:49:56 Non mais excusez-moi ! Pardon mais c'est dans la foulée. Il décide en même temps, il nous annonce en même temps qu'il n'irait pas à la manifestation.
00:50:05 Je suis désolé monsieur, monsieur, monsieur, mais pour moi, ça c'était insupportable, la raison pourquoi je m'y suis rendu.
00:50:12 Est-ce que c'est une faute politique ?
00:50:14 J'ai essayé de ne pas être hors sujet si j'ai bien compris.
00:50:16 Je me permettrai de...
00:50:17 C'est vrai qu'il faisait des grimaces pendant que je parlais.
00:50:20 Je pense que sa place aurait dû être à la tête de la manifestation. Je pense que c'est... Je ne comprends rien pour être honnête. Je ne comprends plus rien.
00:50:29 C'est un jour blanc, un jour noir. Un jour on se dit "Tiens, très bon voyage au Moyen-Orient, Proche-Orient, il a été équilibré".
00:50:35 Le lendemain, on ne sait pas pourquoi, il change de... Il fait n'importe quoi.
00:50:38 Je ne sais pas si vous avez vu, vendredi soir, l'avalanche de tweets et de communiqués de presse de LFI au point que j'en suis...
00:50:46 Ah oui, c'est vrai !
00:50:47 Au point que j'en ai même fait une vanne, j'ai dit "Mais Mélenchon a gagné, il va devenir Premier ministre de Macron puisqu'ils sont d'accord".
00:50:55 Ils le félicitaient !
00:50:56 Est-ce que vous avez vu, messieurs, cette séquence hier, lors de la commémoration du 105ème anniversaire de l'armistice,
00:51:04 lorsqu'il s'adresse à l'arrière-petite-fille de Dreyfus et on l'a...
00:51:10 Moi, je vous propose vraiment de la séquencer, phrase par phrase, parce que rien ne va, en fait, dans son échange avec l'arrière-petite-fille de Dreyfus.
00:51:18 On regarde cette séquence, s'il vous plaît.
00:51:20 Monsieur le Président, je suis contente de vous serrer la main, mais je voudrais quand même vous dire que,
00:51:25 en tant qu'arrière-petite-fille de Dreyfus, je suis un petit peu déçue que vous ne teniez pas la manifestation.
00:51:29 Non, je n'ai jamais été à une manifestation, quelquefois.
00:51:33 Ah d'accord, c'est à la raison.
00:51:34 Oui.
00:51:35 Bon, je sais que vous n'êtes pas antisémite, de toute manière, je sais.
00:51:37 Je sais que vous n'avez pas besoin de me démontrer, justement.
00:51:40 Exactement, exactement.
00:51:41 Mais je pense que mon rôle est plutôt de bâtir l'unité du pays et d'être clair sur les valeurs.
00:51:45 Et je suis en action.
00:51:46 On vous remercie pour ça et pour la guerre aussi en Israël.
00:51:49 Mon rôle est de prendre des décisions, de dire des mots quand il faut les dire et d'agir.
00:51:54 Sinon, je ne serai manifesté toutes les semaines.
00:51:56 C'est vrai, c'est vrai, vous avez raison.
00:51:58 En tous les cas, on sait que vous serez avec nous par le cœur.
00:52:01 Je serai par le cœur et la pensée.
00:52:02 D'accord.
00:52:03 J'aurai l'occasion dans les prochaines heures de me dire.
00:52:05 Il y a cette lettre ce matin, "Une France où nos concitoyens juifs font peur n'est pas la France.
00:52:09 Une France où des Français ont peur en raison de leur religion ou de leur origine n'est pas la France."
00:52:15 Là, j'ai besoin d'une traduction.
00:52:17 Ça veut dire quoi ?
00:52:18 Ça veut dire que ça ne coûte rien.
00:52:20 C'est le boniment qui ne coûte pas cher.
00:52:22 C'est la phrase la plus creuse en égalité avec d'ailleurs sa première ministre.
00:52:30 C'est-à-dire qu'il ne nomme pas les choses.
00:52:32 Je ne peux pas vous le dire autrement.
00:52:33 Il ne nomme pas les choses.
00:52:35 Et si vous ne nommez pas les choses, vous vous condamnez effectivement à les subir.
00:52:41 Donc ça, plus la demande de cesser le feu sans condition, ça fait beaucoup pour un Français juif.
00:52:49 Voilà.
00:52:50 Non, mais ce que je veux dire, c'est qu'on m'a expliqué dans la journée de samedi,
00:52:54 qu'en fait, ces déclarations avaient été faites parce qu'on était au bord d'obtenir de la part de Hamas
00:53:02 un geste sur la libération des otages, etc.
00:53:05 Alors moi, je vais vous dire une chose.
00:53:07 S'ils pensent, grâce à ça, obtenir la libération des otages,
00:53:11 non seulement ils n'ont rien compris, mais ils vont se faire balader tous les jours.
00:53:15 Alors, je préfère vous interpeller parce que selon certains médias étrangers,
00:53:22 il pourrait y avoir, je prends énormément de précautions, parce que c'est un enjeu qui est majeur,
00:53:27 il pourrait y avoir des négociations en cours sur la libération des otages
00:53:31 et qu'il pourrait y avoir une grande avancée là-dessus sur les prochaines heures.
00:53:35 Mais quel rapport ?
00:53:38 Je vous dis, c'est simplement que j'ai vu cette information.
00:53:40 Je vais vous donner le décryptage de ce qui est en train de se passer.
00:53:46 Si vous me permettez.
00:53:48 Vous avez remarqué qu'aucune mesure n'a été prise pour bloquer les avoirs des dirigeants du Hamas dans les banques.
00:53:55 Aucune mesure n'a été prise, ni par les Américains, ni par la France.
00:53:59 Et il y a des avoirs.
00:54:01 Il y a beaucoup d'argent qui a été volé au peuple palestinien par ces gens-là.
00:54:04 On l'a fait pour les oligarques russes.
00:54:07 Rappelez-vous, on ne l'a pas fait pour les dirigeants du Hamas.
00:54:10 Ça serait peut-être difficile de bloquer les avoirs au Qatar.
00:54:14 Mais il n'y en a pas qu'au Qatar.
00:54:16 Il n'y en a pas qu'au Qatar, il y en a partout, parce que ces gens-là sont très malins sur le plan financier, etc.
00:54:21 Et au Qatar, il y a des mesures aussi de discussion, y compris avec le Qatar,
00:54:25 au regard des dispositions fiscales qui existent.
00:54:28 Vous savez pourquoi ?
00:54:29 Parce qu'en ce moment, les dirigeants qu'Atari essayent de sauver leur...
00:54:33 Les dirigeants, pas le peuple gazaoui, essayent de sauver leur peau.
00:54:37 Et pour sauver leur peau, ils ont besoin de leur argent.
00:54:40 Donc ils sont en train d'essayer d'obtenir, de vendre un certain nombre d'otages contre leur sauf-conduit.
00:54:46 C'est ça qui est en train de se passer.
00:54:48 On écoute Benjamin Netanyahou qui répondait à Emmanuel Macron.
00:54:53 Vous vouliez absolument...
00:54:54 Ah, c'est pour ça que vous me faisiez la grimace ?
00:54:56 Je ne fais aucune grimace.
00:54:58 À part si vous considérez que mon sourire est une grimace, et je trouverais ça très offensant.
00:55:01 Votre impatience était un peu grimace.
00:55:03 Il y a une atmosphère sur ce plateau.
00:55:04 Il y a un mauvais climat.
00:55:06 Mais parce que ça, c'est...
00:55:07 Vous avez raison sur la manifestation, il y avait un climat agréable, une bonne ambiance, bienveillante.
00:55:12 Oui.
00:55:13 Vraiment, c'était...
00:55:14 Oui, c'est vrai.
00:55:15 C'était beau à voir.
00:55:16 Oui, avec quand même un fond d'inquiétude et de tristesse.
00:55:18 Ah bah bien sûr.
00:55:19 Qui allait bien, et qui allait bien avec ce temps d'automne.
00:55:22 Bien sûr, William, je ne suis pas du tout dans l'angélisme.
00:55:25 Mais c'était agréable de voir ces gens se réunir cet après-midi,
00:55:28 à voir dans la douleur, dans la souffrance, dans la crainte, le sourire, et être accueillant.
00:55:33 Moi j'ai vu par exemple...
00:55:34 Je n'ai pas la séquence malheureusement.
00:55:35 Mais vous savez que les policiers par exemple ont été ovationnés.
00:55:38 C'est vrai, c'est la réalité.
00:55:40 Donc d'entendre des marseillaises, de voir des drapeaux français, de voir des français qui se réunissent,
00:55:45 de ne pas voir un seul conflit entre policiers et manifestants,
00:55:49 de voir une haie d'honneur qui est faite pour les policiers, chose qu'on n'avait plus vue depuis 2015.
00:55:54 Pardonnez-moi, ça me fait du bien.
00:55:56 Vous avez bon fond.
00:55:58 Vous avez bon fond.
00:56:00 Moi je voudrais, si vous me permettez, parce que je vois que l'heure a passé,
00:56:04 revenir à ce qui est en train de se passer en ce moment.
00:56:06 Pas simplement en France.
00:56:08 Je sais qu'on est tous là.
00:56:09 Allez-y, mais c'est très important, vous avez entièrement raison.
00:56:11 Ce qui est en train de se passer là, c'est qu'on est dans la phase terminale de la bataille contre le Hamas.
00:56:18 Aujourd'hui, c'est ça qui est dangereux.
00:56:22 Ils essayent dans un dernier geste de prendre en otage les personnels hospitaliers.
00:56:28 C'est-à-dire que c'est lui qui a volé le matériel.
00:56:32 Et il dit maintenant, et les ONG viennent dire, mais c'est pas vrai, c'est lui qui a volé le matériel,
00:56:38 notamment pour les couveuses, notamment pour les antidouleurs.
00:56:42 Il essaye de prendre en otage parce que, et c'est ça qui est important,
00:56:46 parce que le quartier général, contrairement à tout ce que tout le monde a raconté,
00:56:49 il est bien sous les hôpitaux.
00:56:51 Et ça c'est révélateur de ce que c'est que ce mouvement.
00:56:53 Je veux ajouter à ce que dit très bien Julien, que beaucoup de médias mentent aux Français.
00:57:01 Beaucoup de médias utilisent qui ?
00:57:04 Qui ? L'ONU ou le secrétaire général de l'ONU, qui est complètement attaché à la cause palestinienne, totalement.
00:57:14 Des ONG comme Amnesty International, qui refusent de considérer le Hamas comme terroriste.
00:57:22 Des organisations médicales qui sont dirigées par des médecins sans doute, mais des médecins militants.
00:57:31 Et on vous explique, à longueur de communiquer à la radio, et notamment, pardon de me répéter, à la radio de service public,
00:57:41 on vous ment. La réalité c'est qu'on ment aux gens.
00:57:47 Les gens c'est normal, ils le croient.
00:57:50 Et ils oublient encore une fois qu'Israël fait tout ce qui est à son possible.
00:57:55 Si vous me permettez, c'est d'ailleurs une spécificité à ce conflit.
00:57:58 Il y en a plein des conflits. Il y a une spécificité à ce conflit.
00:58:02 Je n'ai jamais vu autant de mensonges. Jamais.
00:58:06 Si vous voulez, je passe mes nuits, parce que j'essaye à chaque fois de me dire peut-être, je me trompe, peut-être,
00:58:12 donc je vais vérifier, j'appelle des amis, je dis mais est-ce que c'est vrai ça, est-ce que c'est possible ?
00:58:16 Personne n'est sain dans cette affaire-là.
00:58:19 Des erreurs sont possibles, des erreurs de frappe, des erreurs de...
00:58:22 Donc j'essaye de tout vérifier.
00:58:24 Mais ils ont utilisé des fixeurs, ils ont utilisé des fixeurs, des fixeurs, des journalistes à Gaza
00:58:30 qui sont membres du Hamas et qui le 7 octobre au matin se réjouissaient.
00:58:36 Ce sont les mêmes qui donnent l'information.
00:58:38 Et alors regardez comment on réécrit l'histoire.
00:58:41 Ceux qui font les trucs de fake news là, je sais plus comment ça s'appelle.
00:58:44 Les check news.
00:58:45 Les check news.
00:58:46 Ils ont dit ah ben non, les fixeurs ils sont arrivés que deux heures après.
00:58:50 Voilà, donc ils n'étaient pas partie prenante de l'opération.
00:58:52 On nous prend pour des imbéciles là.
00:58:54 Il nous reste exactement messieurs, 3 minutes 30 avant l'heure des pro 2.
00:58:59 Ça devrait suffire pour me donner...
00:59:02 Cher William, quel bilan feriez-vous de cette journée de mobilisation ?
00:59:08 J'ai commencé...
00:59:09 Mais pour les gens qui nous rejoignent.
00:59:11 Pour les gens qui nous rejoignent, je dis que cette manifestation a été un succès populaire.
00:59:19 Dans sa qualité, dans sa quantité.
00:59:22 Et je dis que c'est un échec politique navrant.
00:59:26 Dont la cause est la médiocrité invraisemblable du personnel politique.
00:59:31 Qui aura passé la semaine à rabasser le niveau.
00:59:34 À vouloir écarter une partie du personnel politique pour des raisons idéologiques ou politicardes.
00:59:41 Et par, je le dois le dire aussi, par l'absence cruelle d'un président de la République.
00:59:47 Qui aurait dû se trouver là à fortiori après ces déclarations.
00:59:52 Moi je dis simplement que d'abord il faut toujours remercier ceux qui sont descendus dans la rue.
00:59:56 Et donc ils étaient nombreux.
00:59:58 Pas qu'à Paris d'ailleurs, dans toute la France.
01:00:00 185 000 dans toute la France.
01:00:02 Bon, donc c'est déjà bien.
01:00:03 Je dis simplement que ça ne sera pas suffisant.
01:00:06 Le combat ne fait que commencer.
01:00:08 Il faut que chaque Française est Français.
01:00:10 Et que tous nos concitoyens, d'ailleurs qu'ils soient de toutes les confessions qu'ils veulent.
01:00:15 Comprennent bien que c'est un combat qui ne fait que commencer.
01:00:18 Ce n'est pas une parenthèse ce qui est en train de se passer.
01:00:21 Il y a un tournant dans l'histoire.
01:00:23 Il y a des moments comme ça où il y a des tournants.
01:00:25 Nous sommes dans ce tournant là.
01:00:26 Et donc le combat contre l'islamisme politique ne va pas s'arrêter à la suite d'une manifestation.
01:00:32 J'ajoute à mes yeux, c'est ce que je vous disais pour que je résume ce que je disais au début.
01:00:36 Que dans l'échec politique, je pense qu'il manquait des slogans.
01:00:43 Des slogans qui auraient dû être hurlés lors de cette manifestation.
01:00:48 Qui sont "Abbas l'antisémitisme islamiste" et ses collaborateurs "Insoumis"
01:00:56 et d'autre part "Hamas assassins, libérez les otages".
01:01:00 Il manquait ça.
01:01:02 Je n'aurais pas fait les slogans comme ça parce qu'il y a quand même quelques antisémites qui existent et qui ne sont pas simplement...
01:01:07 C'est une manifestation, ce n'est pas non plus une dissertation.
01:01:11 Je crois, si vous me permettez, parce que je sens que vous êtes un peu chagrin ce soir,
01:01:16 et je voudrais vous remonter le moral.
01:01:18 - Vous avez raison.
01:01:19 - Voilà, j'ai compris.
01:01:21 C'est un combat difficile ce qui est en train de se passer.
01:01:24 Et je sais que pour votre génération, et pour vos générations, c'est quelque chose que vous découvrez.
01:01:29 Parce que nous-mêmes, nous sommes responsables.
01:01:32 Nous vous avons éduqué dans l'idée que finalement, les choses allaient bien,
01:01:38 parce qu'on était dans le développement économique, industriel, le progrès.
01:01:43 Malheureusement, on est rentré dans l'histoire tragique à nouveau.
01:01:47 Et dans une confrontation, je vous le dis, regardez bien ce qui se passe dans un certain nombre de capitales européennes,
01:01:53 ce qui se passe en France, mais ce qui va se passer dans le monde.
01:01:56 Et là, il va falloir effectivement que toute une génération prenne la considération
01:02:00 et que les choses soient claires.
01:02:01 Et je finis là-dessus deux secondes.
01:02:03 Ce n'est pas un combat contre les musulmans.
01:02:06 Et jamais je ne laisserai dire cela.
01:02:09 Parce que moi, Gilles William m'a parlé des Kabiles, moi je vais parler des Kurdes.
01:02:13 Mes amis Kurdes étaient là.
01:02:15 Mais vous le rappelez à chaque émission, et ça me peine à chaque fois,
01:02:19 parce que je n'ai même pas besoin de vous entendre dire, c'est les malhonnêtes qui pensent ça.
01:02:24 Qui voudrait ressortir ça ?
01:02:26 C'est les malhonnêtes, c'est les lâches.
01:02:28 Et il y en a beaucoup, trop de lâches.
01:02:30 Eliott, mon papa me disait, l'art de l'enseignement, c'est de rabâcher.
01:02:34 Messieurs, merci pour cette émission.
01:02:37 Merci beaucoup.
01:02:38 Merci à tous les deux.
01:02:39 Dans un instant, c'est l'heure des pro 2.
01:02:41 Ce que je vous propose, puisqu'on reprend l'heure des pro, je vous le dis dans une minute 20, très précisément.
01:02:45 Et on va revenir, malheureusement ou heureusement, mais c'est important de revenir sur ces polémiques politiciennes.
01:02:50 Mais il est important de donner aussi la parole aux Français qui étaient présents cet après-midi.
01:02:56 Notamment à Paris, 105 000 personnes ont manifesté dans les rues parisiennes contre l'antisémitisme.
01:03:02 On voit cela avec le sujet de la rédaction.
01:03:04 Et hop, on bascule dans l'heure des pro 2.
01:03:06 Messieurs, merci.