Eliot Deval reçoit Gilles-William Goldnadel et Julien Dray, deux éditorialistes aux idées diamétralement opposées, dans #FaceaFace le dimanche à 19h.
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00:00 Quasiment 19h sur CNews, merci d'être avec nous pour le face à face
00:03 J. William Golnadel, Julien Dray. Cher Julien Dray, il s'est passé quelque chose
00:07 juste avant que vous arriviez, vous êtes arrivé il y a deux minutes.
00:09 Non, j'étais arrivé plus tôt. Il y a trois minutes peut-être, pas plus.
00:12 Vous savez ce qu'il a dit William ? Vous devriez présenter vos excuses tout de suite.
00:17 Je les présente maintenant, je sais pas ce que j'ai dit.
00:19 Je vais vous rappeler, il a dit si seulement il pouvait arriver un peu en retard,
00:24 que je sois tout seul sur le plateau. Et même il a dit qu'il glisse sans se faire mal.
00:28 Sans se faire trop de mal.
00:30 Ah bah vous me savez désormais.
00:32 Lâche-moi, lâche-moi, je n'oublie pas. Pas beaucoup, deux, trois jours d'hôpital, pas plus.
00:37 Je ne suis pas méchant.
00:39 Maître Golnadel, il y a à peine dix secondes vous disiez "je ne me souviens même pas de ce que j'ai dit"
00:44 et là vous refaites la scène.
00:46 C'est ces choses là, ça me revient.
00:48 C'est pas bien de souhaiter du mal de son prochain.
00:50 C'est bien pour ça que je pensais qu'il allait présenter tout de suite ses excuses.
00:56 Il n'en est rien. Le Point sur l'information, 19h avec Sandra Thionbaut.
01:00 Bonsoir Thion, euh Sandra.
01:02 Bonsoir Eliott, bonsoir à tous.
01:04 A la une de l'actualité ce dimanche, des milliers de personnes ont défilé à Paris contre les racismes et l'islamophobie.
01:08 La marche avait été interdite par le préfet de police puis autorisée par la justice.
01:12 Les manifestants sont partis de Barbès pour rejoindre la place de la République.
01:16 Ils auront répondu à l'appel d'une cinquantaine d'organisations dont la France insoumise.
01:20 Une femme décède dans une fête foraine à Blois dans le Loir-et-Cher.
01:24 Elle a été éjectée d'un ménage hier soir.
01:26 Évacuée vers l'hôpital, elle n'a pas survécu à ses blessures.
01:29 Installée au parc des expositions de Blois, la fête foraine devait s'achever ce dimanche.
01:33 Elle n'a pas rouvert ses portes ce jour suite à l'accident.
01:36 Et puis l'armée israélienne a bombardé la bande de Gaza ce dimanche.
01:39 La ville de Rafa notamment a été prise pour cible.
01:41 Selon la défense civile, des frappes sur deux maisons ont fait au moins 16 morts.
01:45 En pleine offensive contre le Hamas, on le rappelle,
01:47 Israël a reçu une aide militaire de Washington de 13 milliards de dollars.
01:51 Merci beaucoup Sandra pour le point sur l'information.
01:54 Messieurs, commençons cette émission par une première,
01:56 à savoir une candidate aux élections européennes
02:00 qui est convoquée par la police judiciaire pour apologie du terrorisme.
02:04 On parle de Rima Hassan, septième sur la liste, la France insoumise,
02:08 et qui a elle-même sorti l'information,
02:10 puisque le parquet n'avait absolument pas communiqué.
02:12 Voyez le tweet vendredi,
02:14 "J'apprends avec stupéfaction cette convocation.
02:17 Je ne me laisserai pas intimider par des manœuvres purement politiciennes
02:20 visant à compromettre ma liberté d'expression sur la Palestine."
02:23 Et puis elle a construit tout un récit autour de cette convocation.
02:26 Je rappelle qu'elle est présumée innocente, bien sûr.
02:29 Je sais qui est derrière cette procédure,
02:31 je sais que ce sont des soutiens inconditionnels du régime israélien,
02:34 je sais que c'est politique, je sais surtout qu'ils ont un objectif,
02:37 s'assurer que je ne sois pas élu le 9 juin prochain,
02:40 parce qu'ils ont trop à perdre.
02:42 Rima Hassan qui était ce dimanche à Marseille
02:46 pour une mobilisation pour la Palestine,
02:48 et visiblement son récit fonctionne puisqu'elle a été bien accueillie.
02:52 Écoutez.
02:53 Rima, Rima, Marseille est avec toi !
03:07 Première question messieurs,
03:09 Rima Hassan est-elle victime d'une cabale politique visant à la faire taire ?
03:14 Maître Golnadel.
03:15 Écoutez, très sincèrement, je pense que mon stock compassionnel est trop limité
03:20 pour plaindre Rima Hassan.
03:22 Je veux dire, une convocation par la police républicaine,
03:27 libre, pour avoir à répondre de faits, de déclarations qu'on lui reproche à tort ou à raison,
03:36 ça arrive 100 fois par jour.
03:39 Je ne sache pas que Mme Rima Hassan ne soit pas, elle aussi, susceptible de répondre à une convocation de police.
03:47 Je veux dire, c'est vraiment...
03:50 Alors, il se trouve que les propos qu'on lui reproche,
03:54 c'est, vous savez bien, de la rivière à la mer,
04:00 ce qui nie l'existence de l'État d'Israël,
04:04 et d'avoir également répondu oui, après le 7 octobre,
04:09 à la question posée par un magazine qui était
04:12 "Est-ce que les actions du Hamas sont légitimes ?"
04:17 Elle a répondu oui.
04:19 Il ne faut pas être un juriste très éminent
04:23 qu'on pourrait y voir une apologie du terrorisme.
04:27 Par conséquent, s'il y a une plainte de déposée,
04:30 ce que je sais effectivement, il est normal,
04:33 et le contraire serait totalement anormal,
04:35 que Mme Rima Hassan réponde de cela.
04:38 Alors, c'est elle qui décide de donner de la publicité
04:42 à cette information d'une grande banalité,
04:46 pour jouer les victimes.
04:48 Et je vous dis franchement, très franchement,
04:51 cette histoire-là, c'est l'arroseur à arroser.
04:54 L'extrême-gauche, l'extrême-gauche, en France,
04:59 passe son temps à vouloir censurer les gens.
05:03 - Mais on en parlera dans cette émission.
05:05 - D'accord. - Le censeur censuré.
05:07 Julien Dray, revenons sur cette convocation
05:11 et le récit qui est en effet par la France Insoumise
05:14 d'imaginer un timing politique,
05:18 une opération menée de très loin et de très haut,
05:21 puisque Louis Boyard dit tout a commencé
05:23 par un lâchage médiatique,
05:25 ensuite des conférences censurées,
05:27 et puis il évoque la candidaterie Mahassan
05:29 pour apologie du terrorisme sans aucun élément.
05:31 Voyez combien Macron,
05:33 c'est même le président de la République qui est visé,
05:35 est prêt à tout faire,
05:37 pour faire taire les voix pour la paix.
05:40 - Le problème, c'est que c'est exactement l'inverse.
05:43 C'est qu'il se victimise,
05:45 qu'on n'a jamais autant parlé d'eux,
05:47 grâce à cette victimisation.
05:50 - C'est une erreur, par exemple, de vous proposer ce sujet-là ?
05:52 - Non, ce n'est pas une erreur.
05:54 Vous êtes obligé, puisque c'est dans l'actualité,
05:56 elle monopolise l'actualité autour de ses déplacements,
05:59 ses déclarations.
06:02 Voilà, donc,
06:04 évidemment, elle construit,
06:06 depuis le début, son statut,
06:08 c'est de se construire en victime.
06:10 Elle a inventé une histoire personnelle
06:12 qui n'est pas exactement la vérité.
06:14 Elle a des liens avec le régime syrien
06:16 qui sont établis.
06:18 Bon, on a son droit de considérer que la Syrie,
06:20 aujourd'hui, est un État dans lequel tout va bien.
06:22 Voilà, donc,
06:24 elle s'enferme dans cette martyrologie
06:26 qui est, d'ailleurs, en rapport
06:28 avec la manière dont elle défend sa cause.
06:30 Voilà. Donc, je pense qu'il ne faut pas
06:32 y prêter plus d'attention que ça.
06:34 Moi, je suis pour la battre politiquement.
06:36 Je ne suis pas pour la battre devant les tribunaux.
06:38 Je crois que ça ne sert pas à grand-chose, ces choses-là.
06:40 Par contre, oui, il y a un combat politique qu'il faut mener
06:42 de manière intransigeante, et il ne faut pas tomber dans le piège
06:44 de "on veut nous faire taire",
06:46 parce que le moins qu'on puisse dire, c'est qu'on n'arrive pas à les faire taire.
06:48 - Mais, attendez, quand vous dites "je veux la battre politiquement",
06:50 c'est intéressant,
06:52 parce qu'on peut avoir des idées qui sont divergentes,
06:54 on peut, évidemment, défendre corps et âme
06:56 la liberté d'expression,
06:58 mais, je ne sache qu'il y a une certaine limite,
07:00 quand même, dans l'imaginaire.
07:02 - Alors, justement,
07:04 vous liez et on va parler après,
07:06 mais comment vous dire ?
07:08 Moi, je suis un défenseur, théoriquement,
07:10 je suis un défenseur de la liberté d'expression totale,
07:12 l'américaine.
07:14 Même les idées les plus détestables,
07:16 comme celles de Mme Ribéassane.
07:18 Seulement, on vit dans un pays
07:20 où ces gens-là
07:22 passent leur temps
07:24 à faire des procès.
07:26 Mme Ribéassane
07:28 fait un procès
07:30 à notre amie Yoann Muzay,
07:32 que j'ai l'honneur
07:34 de défendre.
07:36 Donc, dans ce système-là,
07:38 je ne sais pas pourquoi
07:40 nous ne rendrions pas les coups.
07:42 Pardon, Julien, je ne suis pas sûr
07:44 que ce soit, qu'elle se fasse
07:46 une très bonne publicité à elle-même.
07:48 De vanter
07:50 qu'elle est convoquée par la police,
07:52 d'autoriser Don Golnadel
07:54 à rappeler
07:56 ces phrases totalement détestables,
07:58 de la montrer
08:00 dans une manifestation
08:02 comme la vedette d'une manifestation
08:04 islamiste, je ne suis pas bien sûr,
08:06 ou pro-islamiste,
08:08 je ne suis pas bien sûr que ce soit
08:10 de la très bonne publicité, et si j'en juge
08:12 au sondage
08:14 que recolte en ce moment
08:16 elle et fille, qu'il continue
08:18 comme ça, moi ça me va très bien.
08:20 – Mais c'était avant, c'était à l'âge.
08:22 – Je crois que, si je peux me permettre
08:24 cette remarque, vous sous-estimez
08:26 ce qui est en train de se passer.
08:28 Mais par, comment dire,
08:30 par le fait que dans votre jeunesse
08:32 vous n'avez pas fréquenté un certain nombre de mouvements.
08:34 – Peut-être. – Parce que Jean-Luc Mélenchon
08:36 ne cherche pas un score dans ses élections.
08:38 Il a compris, de par l'éclatement
08:40 de la nupèce, qu'il allait tourner
08:42 autour de 7-8, c'est ce qu'il va essayer
08:44 de préserver. Jean-Luc Mélenchon
08:46 fait autre chose, et moi ça m'inquiète.
08:48 – Oui mais… – Qu'est-ce qu'il fait ?
08:50 Il est en train de fabriquer une armée de moins de soldats.
08:52 Regardez la composition des salles,
08:54 dans les amphithéâtres,
08:56 dans les lycées.
08:58 C'est toute une génération qu'il essaye
09:00 de formater
09:02 à cet état d'esprit.
09:04 Et ça, c'est ça son objectif.
09:06 Vous savez pendant longtemps il disait
09:08 "je ne veux pas construire d'organisation,
09:10 je veux un mouvement gazeux".
09:12 Il veut construire une organisation.
09:14 Et la victimisation fait partie
09:16 du mode de construction.
09:18 Parce que vous fabriquez des moins de soldats
09:20 en leur disant "on est assaillis partout,
09:22 on est la forteresse assiégée,
09:24 on se bat contre le monde entier, regardez les méchants,
09:26 ils sont partout". Et ça solidifie
09:28 toute une génération. – Non, non, vous avez entièrement raison.
09:30 J'étais, j'étais,
09:32 sur le court terme,
09:34 sur le long terme, en vérité
09:36 M. Mélenchon il veut la Belgique.
09:38 Avec l'assistance de l'immigration
09:40 dont il croit, qui croit actuellement,
09:42 il aura,
09:44 à Dieu ne plaise, si ça continue
09:46 comme ça, la France
09:48 ça sera, c'est, c'est, c'est,
09:50 de demain c'est la Belgique.
09:52 Avec une situation
09:54 où tous les politiciens
09:56 pour pouvoir être élus
09:58 ont besoin des voix islamistes.
10:00 Donc c'est, c'est, c'est terrifiant.
10:02 Sans parler de ce qui peut
10:04 parfaitement aussi
10:06 souhaiter le grand soir
10:08 entre l'alliance, entre les antifas
10:10 gauchistes
10:12 et puis les, les, les, les islamistes.
10:14 Il peut tout arriver.
10:16 Donc de ce point de vue-là, malheureusement,
10:18 je suis d'accord avec Julie André.
10:20 – Justement, Jean-Luc Mélenchon se mène compliqué
10:22 pour la France insoumise. On va l'écouter.
10:24 – Mais en parallèle, ce qui commence
10:26 à se passer dans un certain nombre d'universités françaises.
10:28 – Et on y vient, oui. – Et ce qui se passe dans les universités
10:30 américaines. – Mais justement, on y vient
10:32 puisque Jean-Luc Mélenchon
10:34 avait prévu avec
10:36 Hima Hassan tenir une conférence,
10:38 meeting
10:40 dans l'université de Lille
10:42 avec une pancarte, une affiche
10:44 où on présentait
10:46 le territoire avec
10:48 Israël qui était en fait
10:50 rayé en quelque sorte de pancarte.
10:52 – Qui disparaissait. – Qui disparaissait, voilà.
10:54 Et le président de l'université de Lille
10:56 a décidé d'interdire
10:58 ce meeting. Il a voulu en faire
11:00 un nouveau à Lille toujours
11:02 et c'est le préfet qui a interdit
11:04 pour risque de trouble à l'ordre public
11:06 et il a finalement fait
11:08 une sorte de petit meeting à l'extérieur
11:10 dans un quartier populaire lillois
11:12 et il a été critiqué parce que
11:14 dans sa réflexion, il fait
11:16 un parallèle entre un criminel
11:18 nazi, Eichmann,
11:20 et le directeur de l'université.
11:22 On écoute.
11:24 – Nous connaissons les bassesses
11:26 qui ont conduit
11:28 la police française à faire la rafle
11:30 du Veldiv sur les ordres
11:32 des capitulars de l'époque
11:34 qui étaient déjà couchés comme des
11:36 chiens gémissants après avoir
11:38 capitulé sans condition devant
11:40 l'envahisseur nazi.
11:42 Nous connaissons l'histoire
11:44 de notre pays et c'est parce que
11:46 nous la connaissons que nous nous
11:48 méfions, pas seulement
11:50 des fascistes, mais
11:52 plus encore peut-être des lâches,
11:54 des faibles, ceux qui dans
11:56 la chaîne interminable du mal
11:58 signent un papier pour organiser
12:00 un convoi SNCF,
12:02 qui signe des papiers pour donner
12:04 des ordres à la police. "Moi je n'ai rien fait"
12:06 disait Eichmann, "je n'ai fait
12:08 qu'obéir à la loi telle qu'elle était dans mon
12:10 pays". Alors ils disent
12:12 qu'ils obéissent à la loi et ils
12:14 mettent en œuvre des mesures immorales qui ne sont
12:16 justifiées par rien ni personne.
12:18 Celui qui a cédé,
12:20 président de l'université
12:22 dont on me dit que par ailleurs c'est un brave
12:24 homme, ce que je veux bien croire.
12:26 Mais à l'instant où il avait
12:28 décidé, il n'était plus un
12:30 brave homme singulier, il était le
12:32 président d'une université,
12:34 c'est-à-dire dans le lieu de la liberté de l'esprit,
12:36 où il faut, quoi qu'il en
12:38 compte, tenir bon pour la liberté.
12:40 Il a été repris
12:42 par le député socialiste
12:44 et porte-parole du groupe socialiste à l'Assemblée nationale,
12:46 Arthur Delaporte. Mettre sur le
12:48 même plan un président d'université et
12:50 un dignitaire nazi est une faute morale grave.
12:52 J'ai défendu hier le principe de la liberté
12:54 de réunion au nom de la démocratie, c'est au nom
12:56 de cette même démocratie que nous ne
12:58 pouvons accepter une telle mise
13:00 en accusation. Julien Drey.
13:02 - Alors, bon,
13:04 je ne vais pas faire le professeur,
13:06 mais je pense qu'il a mal lu
13:08 Hannah Arendt. - Oui, parce qu'il s'est défendu en disant
13:10 "je voulais citer Hannah Arendt". - Il cite un ouvrage
13:12 postérieur au procès d'Essmane,
13:14 antérieur, moi-même je suis
13:16 en train de m'y perdre. - Il s'est trompé de livre.
13:18 - Voilà, il s'est trompé de livre, mais c'est pas grave.
13:20 Moi, ce qui me
13:22 frappe le plus, si vous voulez, c'est que son histoire,
13:24 ça marche. Parce que
13:26 l'excès fait qu'on en parle
13:28 et on ne fait que parler de ça.
13:30 Et donc, c'est ça sa technique,
13:32 c'est de se remettre au centre en permanence.
13:34 Et je sais pas
13:36 comment répondre à ça, parce que c'était
13:38 tellement odieux, cette comparaison,
13:40 que dans un premier temps, moi je n'ai pas, d'habitude,
13:42 je tweet, je réponds, j'ai dit "je l'ignore",
13:44 parce que c'est vraiment n'importe quoi, c'est un imbécile.
13:46 Et dire ça, excusez-moi,
13:48 j'ai du respect, moi, pour les personnes, mais là,
13:50 je dis "comment on peut comparer un président..."
13:52 Et puis, en même temps, ça a marché, je vois.
13:54 Ça fait 4 jours qu'on ne parle que de ça.
13:56 - Les origines du totalitarisme
13:58 de Anna Arendt.
14:00 Maître Gollnadel, ce parallèle-là,
14:02 et cette virulence
14:04 qu'il peut avoir, qui a choqué, même
14:06 jusqu'à des députés socialistes.
14:08 - Plusieurs choses. D'abord, sur l'affaire
14:10 de l'université. Universitaire,
14:12 l'université,
14:14 c'est un lieu où on apprend.
14:16 Pas où on reçoit
14:18 les harangues
14:20 inflammées et inflammables
14:22 de M. Mélenchon
14:24 au stade où il se trouve,
14:26 et de
14:28 Mme Rima Hassan
14:30 avec la haine
14:32 qu'elle transporte
14:34 à l'égard de certains. Premièrement,
14:36 je n'ai pas d'état d'âme
14:38 au plan des libertés que
14:40 M. le président de l'université
14:42 n'ait pas cru devoir lui offrir
14:44 l'hospitalité, premièrement.
14:46 Deuxièmement, cette comparaison
14:48 avec Aïchman,
14:50 elle est totalement infâme.
14:52 Et elle serait
14:54 d'ailleurs condamnée, pareil dans le système
14:56 anglo-saxon de liberté
14:58 ou comme dans le système français,
15:00 à l'égard d'un individu qui est le président
15:02 de l'université,
15:04 qui est comparé au maître de la
15:06 solution finale,
15:08 comme à l'égard du peuple de la SOA,
15:10 cette SOA qui est banalisée
15:12 en utilisant
15:14 un président de l'université.
15:16 Alors, est-ce qu'il faut regarder ?
15:18 Pardon, mais je suis moins en admiration
15:20 que M. Drey
15:22 sur la folle stratégie
15:26 de M. Mélenchon
15:28 qui ferait que finalement il est très fort le mec,
15:30 il se met au mieux. Je ne pense pas.
15:32 Je pense qu'il se décrédibilise.
15:34 Je pense qu'il se ridiculise.
15:36 Je ne sais pas
15:38 si je dois porter à ce stade-là
15:40 de comparaison par rapport
15:42 à ce tribun qui me rappelle Dorio,
15:44 il parle de la SNCF,
15:46 il me rappelle dans ses excès,
15:48 pardon de le dire, puisque comparaison
15:50 pour comparaison, dans ses excès,
15:52 dans ses fulminations,
15:54 il me rappelle,
15:56 y compris dans le talent
15:58 Dorio qui accueillit,
16:00 comme vous savez,
16:02 la victoire nazie.
16:04 Quant à ses comparaisons
16:06 avec la SNCF, il parle de la SNCF
16:08 de l'époque occidentale,
16:10 si j'étais M. Mélenchon,
16:12 si j'étais Mme Binet,
16:14 je ferais un peu attention
16:16 parce que les cadres CGT de la SNCF,
16:18 Mme Binet, elle a pris hier
16:20 la défense du cadre SNCF
16:22 qui a fait l'apologie
16:24 du 7 octobre
16:26 en expliquant que c'était finalement
16:28 bienvenu, c'était mérité,
16:30 premièrement. C'est la même Mme Binet
16:32 qui a défendu
16:34 un autre cadre
16:36 CGT-SNCF
16:38 qui a demandé à M. Zemmour,
16:40 devant témoin,
16:42 je sais, je m'en occupe,
16:44 si son train
16:46 partait bien pour Auschwitz.
16:48 On est dans une haine
16:50 antisémite, parce que sinon
16:52 j'ai un problème de vocabulaire,
16:54 absolue. Je ne suis pas sûr,
16:56 très sincèrement, je ne suis pas sûr
16:58 que dans
17:00 quelques mois, M. Mélenchon
17:02 ne sera pas,
17:04 il sera tellement ridicule
17:06 aux yeux de tous qu'il ne rasera pas
17:08 les murs. En tous les cas, c'est ce que
17:10 j'espère, c'est ce que je souhaite,
17:12 et ce que je ne suis pas loin de penser.
17:14 D'ailleurs, même un journal comme Le Monde,
17:16 dans un éditorial, pour une fois
17:18 très sévère envers les insoumis,
17:20 a dit quand même que là,
17:22 il poussait le boucher un peu loin.
17:24 - Bon, on devait
17:26 écouter la dernière sonde, Jean-Luc Mélenchon.
17:28 - Que les choses soient claires, je n'ai aucune admiration
17:30 pour ce qu'il a fait. - On a compris, bien sûr.
17:32 - Et aucune fascination.
17:34 J'essaye d'expliquer la méthode,
17:36 parce que je crois la deviner.
17:38 Et je crois la deviner parce que je la connais,
17:40 pour une part, et qu'elle est mise
17:42 au service de mauvaise idée, d'une mauvaise cause.
17:44 Mais j'attire
17:46 l'attention de tout le monde en disant, ne croyez pas
17:48 que ce qu'il fait, c'est simplement parce qu'il a
17:50 disjoncté ou qu'il a pris
17:52 des médicaments euphorisants avant
17:54 les meetings. Il sait ce qu'il fait
17:56 dans ce moment particulier.
17:58 Et vous verrez qu'après, il recentrera.
18:00 Parce qu'ils le disent d'ailleurs eux-mêmes. Ils disent d'abord,
18:02 on clive, puis après... - C'est ça.
18:04 Et nous, on va oublier. - Voilà.
18:06 - Et nous, on va oublier, bien sûr.
18:08 - Vous, vous n'oublierez pas, mais eux, ils pensent,
18:10 ils arriveront. Moi, je vous explique comment
18:12 ils travaillent. Donc, moi, ce qui me gêne,
18:14 si vous voulez, c'est que l'argumentation
18:16 qu'on oppose à Mélenchon pour l'instant,
18:18 elle est émotionnelle.
18:20 Elle n'est pas rationnelle.
18:22 Pour une grande part, je regarde, si, si, je regarde,
18:24 ils affirment des tas de choses historiquement parlant,
18:26 et comme il y a peu
18:28 d'historiens qui prennent la parole,
18:30 voilà, aujourd'hui, Denis Péchanski vient de le faire,
18:32 en disant qu'un grand historien,
18:34 en disant "attendez, voilà,
18:36 les choses sont..." Mais l'argumentation,
18:38 et je vous le dis, pour convaincre
18:40 cette génération-là, il faudra de la rationalité,
18:42 pas de l'émotion.
18:44 - Bon, on devait écouter une dernière
18:46 déclaration de Jean-Luc Mélenchon
18:48 qui appelle à CNews,
18:50 chaîne infâme, qui met une nouvelle cible sur notre dos,
18:52 mais bon, je pense qu'on en a suffisamment
18:54 parlé. On avance.
18:56 On va parler de sien. - Oui, parce que...
18:58 - Il ne se prive pas, eux, de mettre des cibles
19:00 sur ceux qui ne sont pas d'accord avec eux.
19:02 - C'est pour ça, le thème, c'était "le censeur censuré".
19:04 - Voilà. - Ça vous intéresse ?
19:06 Vous voulez quand même qu'on l'écoute ? - Beaucoup.
19:08 - Jean-Luc Mélenchon, on en parle juste après.
19:10 - C'est le thème qui m'inquiète. - Je sais, on écoute
19:12 Jean-Luc Mélenchon, quand même. - Ah, d'accord.
19:14 - C'était vendredi. - Ben bon.
19:16 - Elisabeth Boyer qui déroulait
19:18 pendant des heures et des heures
19:20 sur cette chaîne infâme
19:22 qui s'appelle CNews.
19:24 [Cris de la foule]
19:26 À qui
19:28 l'organisme qui attribue
19:30 des fréquents, j'espère,
19:32 aura le sursaut de dignité
19:34 de la refuser la prochaine fois
19:38 puisqu'elle est en cours de renouvellement.
19:40 - Extraordinaire. Il n'a pas la liberté
19:42 d'expression et censurer CNews.
19:44 - Oui, mais c'est...
19:46 - C'est le propre
19:48 de la perversion intellectuelle.
19:50 Non mais réellement, la perversion
19:52 intellectuelle, c'est de reprocher
19:54 à son prochain
19:56 ce dont on est responsable
19:58 mille fois plus. La censure
20:00 de l'extrême-gauche, on en souffre
20:02 et j'ai suffisamment écrit
20:04 là-dessus, depuis au moins
20:06 30 ans. De manière générale,
20:08 que ça soit l'islamo-gauchisme
20:10 ou aujourd'hui le waouhisme,
20:12 de manière générale, rien que la
20:14 contestation de l'immigration
20:16 sans essentialiser
20:18 les êtres, c'était déjà...
20:20 On se retrouvait au tribunal.
20:22 En tous les cas, les gens
20:24 étaient mis de côté.
20:26 Maintenant, même une plaisanterie
20:28 ou un compliment à l'égard d'une femme,
20:30 c'est pareil, c'est bon. Et puis,
20:32 ce monsieur-là,
20:34 ou cette dame,
20:36 qui se plaint d'être censurée,
20:38 regardez simplement cette semaine.
20:40 Je ne vais pas aller chercher...
20:42 Les semaines...
20:44 Les trois derniers mois, on va dire.
20:46 Les femmes qui sont allées
20:48 manifester
20:50 le jour de la violence
20:52 faite aux femmes,
20:54 simplement en pensant aux femmes des kibbutz.
20:56 - Pour être censurées. - Collectif du 7 octobre.
20:58 - Elles se sont fait battre.
21:00 Pas censurer.
21:02 Elles se sont fait battre par l'extrême-gauche,
21:04 par les antifas.
21:06 Cette semaine,
21:08 vous avez... Ça me vient comme ça.
21:10 Vous avez deux
21:12 féministes
21:14 qui ont écrit un livre
21:16 "Transmania".
21:18 Je crois que c'est Marguerite Stern
21:20 et Dora Mouto.
21:22 Ils ont eu un bon papier
21:24 dans pas mal de bons journaux.
21:26 Monsieur Gringoire,
21:28 de la mairie de Paris,
21:30 il a trouvé le moyen d'alerter
21:32 les panneaux Jean-Claude Docco
21:34 pour qu'on retire...
21:36 Pour cause de transphobie.
21:38 Elle se contente
21:40 d'alerter sur les risques
21:42 de transition
21:44 de sexe sur les enfants
21:46 trop jeunes et de
21:48 protester contre la concurrence déloyale
21:50 des transhommes dans les manifestations.
21:52 Censurer.
21:54 Et pour terminer également,
21:56 vous avez une autre féministe
21:58 de Nemesis qui dit
22:00 "Dehors les violeurs étrangers,
22:02 il n'y a aucune essentialisation.
22:04 Ça devrait être la loi de vieux..."
22:06 Immédiatement, Mme la maire de Besançon,
22:08 d'extrême-gauche,
22:10 porte plainte contre elle. Elle est où, la censure ?
22:12 Elle est où, la censure ?
22:14 Donc ces gens-là
22:16 voudraient censurer tout le monde
22:18 mais ne supportent pas qu'on puisse
22:20 un tout petit peu essayer
22:22 de les calmer.
22:24 J'étais à deux doigts de vous censurer parce que vous étiez long.
22:26 Pardon, je viendrai.
22:28 C'est un système qui se construit,
22:30 ce que j'essaie d'expliquer depuis le début de l'émission.
22:32 Il faut construire l'empire du mal.
22:34 Et il faut des symboles dans cet empire du mal.
22:36 SNEWS est devenu pour eux un des symboles
22:38 de l'empire du mal. Et donc en permanence,
22:40 il faut réactiver,
22:42 on active le feu, il faut remettre des bûches
22:44 pour construire l'empire du mal puisque eux,
22:46 c'est l'empire du bien. Et que l'empire du bien
22:48 est évidemment irréprochable,
22:50 incontestable,
22:52 puisque par ailleurs, il est du côté des miséreux,
22:54 de ceux qui souffrent.
22:56 On oublie au passage
22:58 qu'il y a des gens qui souffrent et dont on n'entend pas
23:00 leur cri. Parce que moi, j'attends toujours
23:02 que Jean-Luc Mélenchon vienne devant l'ambassade d'Iran
23:04 pour protester contre le massacre
23:06 des femmes iraniennes. J'attends toujours que Jean-Luc Mélenchon
23:08 proteste contre l'oppression
23:10 qui est faite aux musulmans au Soudan.
23:12 J'attends toujours que Mélenchon proteste,
23:14 il l'a fait, mais très modérément, je peux vous dire,
23:16 contre ce qui se passe en Syrie
23:18 après l'avoir accompagné
23:20 à Faisel Assad à l'avion quand il était ministre.
23:22 La publicité, messieurs,
23:24 on revient dans un instant. On va parler
23:26 d'un média que
23:28 M. Gollnadel ne connaît pas.
23:30 France Inter.
23:32 Vous ne le suivez pas suffisamment.
23:34 L'audiovisuel public, il ne sait pas ce que c'est.
23:36 Donc on va en parler juste après la publicité.
23:38 Ça me fait plaisir.
23:40 On revient maintenant.
23:42 19h30 sur CNews,
23:44 l'information avec Sandra Chiombo.
23:46 Ensuite, on va parler du service public
23:48 avec Gilles-William Gollnadel et Julien Drey.
23:50 Sandra, c'est à vous.
23:52 La popularité de Gabriel Attal
23:54 baisse en avril. Le Premier ministre
23:56 perd 4 points par rapport à mars.
23:58 C'est le résultat de sondage Ipsos.
24:00 Et iFop publie aujourd'hui. Les deux instituts
24:02 notent une baisse de 5 points
24:04 chez les mécontents. Le chef de l'État,
24:06 l'anarchote du chef de l'État, elle reste stable.
24:08 Kiev attend l'aide américaine.
24:10 Hier, le Congrès a validé une enveloppe militaire
24:12 de près de 61 milliards de dollars.
24:14 Une annonce aussitôt saluée par le président ukrainien.
24:16 Pour Volodymyr Zelensky,
24:18 cette assistance sauvera des milliers de vies.
24:20 Le plan d'aide sera examiné par le Sénat
24:22 dès mardi.
24:24 Et puis, il y a 80 ans, les femmes
24:26 obtenaient le droit de vote. C'était le 21 avril 1944.
24:28 Grâce à une ordonnance du gouvernement
24:30 provisoire du général de Gaulle.
24:32 Elles ont exercé ce droit
24:34 un an plus tard, lors des élections municipales.
24:36 Il aura fallu au total plus de 100 ans
24:38 de lutte pour que le suffrage universel
24:40 soit accordé aux femmes.
24:42 En moins de 10 jours,
24:44 le service public
24:46 a été rattrapé par la patrouille.
24:48 On va parler de France Inter
24:50 et on va aussi parler de Patrick Cohen.
24:52 Premièrement, l'Arkom qui demande
24:54 à France Inter de préciser leurs
24:56 sources lorsqu'il donne les chiffres.
24:58 Dites-moi si je me trompe, William.
25:00 Lorsqu'il donne les chiffres des victimes
25:02 à Gaza,
25:04 il ne citait pas
25:06 le ministère du Hamas.
25:08 Expliquez-nous rapidement.
25:10 D'abord, oui. Je suis content d'en parler
25:12 parce qu'on n'est jamais si bien
25:14 servi que par soi-même.
25:16 Le service public fait beaucoup
25:20 de publicité lorsque ces news
25:22 attirent
25:24 des remontrances. Mais par contre,
25:26 ils sont beaucoup plus discrets sur ce que leur arrive
25:28 parce que ce n'est pas la première fois,
25:30 notamment quand je m'en suis déjà occupé,
25:32 où ils sont sanctionnés.
25:34 Là, c'est intéressant
25:36 parce que j'en parle dans mon journal de guerre.
25:38 Depuis le 7 octobre,
25:42 chaque jour,
25:44 vous avez,
25:46 nuit et jour,
25:48 sur France Info,
25:50 sur France Inter, le bilan
25:52 des victimes
25:54 d'Israël à Gaza
25:56 par le Hamas
26:00 comme si c'était le journal officiel,
26:02 sans aucune distance.
26:04 Une fois aussi,
26:06 et c'est comme ça que j'ai écrit
26:08 à l'Arkom,
26:10 on ne vous source même pas.
26:12 Le 8 janvier,
26:16 à 23h du soir,
26:18 on vous indique qu'il y a eu
26:20 242 morts
26:22 à Gaza. Pas 241 ou 243,
26:24 242.
26:26 Sans du tout sourcer.
26:28 Donc j'ai pris ma plume, j'ai écrit à l'Arkom
26:30 en expliquant tout ça
26:32 et en expliquant que de toute manière,
26:34 quand bien même on cite
26:36 le Hamas,
26:38 contrairement à ce que croit
26:40 France Inter, ce n'est pas le journal officiel.
26:42 C'est une organisation terroriste.
26:44 Il serait bienvenu de prendre
26:46 quand même une distance par rapport à...
26:48 Même quand on...
26:50 Monsieur Rocodifier-Mestre a bien voulu
26:52 me répondre le 11 avril,
26:54 en me donnant raison, en disant qu'effectivement
26:56 il demande, et monsieur Mestre
26:58 demande,
27:00 fermement, à l'avenir
27:02 aux chaînes de Radio France
27:04 d'être
27:06 sur la base
27:08 du principe de l'honnêteté
27:10 prévue par la loi,
27:12 d'être rigoureux
27:14 dans le cadre du conflit
27:16 israélo-palestinien. On ne peut pas
27:18 mieux dire, si vous voulez. Et je dois reconnaître
27:20 que depuis le 11 avril,
27:22 je n'entends plus
27:24 ni sur France Info,
27:26 ni sur France Inter, et croyez-moi,
27:28 j'ai l'oreille attentive
27:30 ce genre de déboires
27:32 que j'étais
27:34 contraint de dénoncer
27:36 dans mon livre. - Et puis
27:38 Patrick Cohen cette fois-ci, je vais vous donner la parole
27:40 dans un instant. L'Arkham a estimé
27:42 que son édito, c'était sur Crépole
27:44 à l'époque, "La mécanique de la haine
27:46 et du mensonge", voilà comment a été présenté
27:48 cet édito de Patrick Cohen,
27:50 contre
27:52 certains propos,
27:54 a estimé que certains propos étaient
27:56 dénués de précaution oratoire,
27:58 en énonçait sur un mode déclaratif,
28:00 oubliant la mesure, parfois,
28:02 la rigueur, parfois,
28:04 et l'honnêteté aussi,
28:06 parfois. Donc c'est Cyril Hanouna
28:08 qui en a parlé ce vendredi, je vous propose
28:10 de l'écouter, et on en parle juste après.
28:12 - Alors c'est vrai que cet édito
28:14 qu'on avait fortement
28:16 critiqué ici, dans cette émission
28:18 de Patrick Cohen, et là il s'est fait rattraper par l'Arkham.
28:20 - Oui, il s'est fait rattraper, c'est un éditorial
28:22 qui s'appelle "La mécanique de la haine et du mensonge",
28:24 après le drame de Crépole où le jeune
28:26 homme a trouvé la mort, et c'est vrai
28:28 qu'il avait été très péremptoire, il avait
28:30 décrit des faits, au présent, comme si
28:32 on avait tous les éléments. Il avait manqué
28:34 de précaution, et du coup il est rattrapé
28:36 parce qu'il est jugé que
28:38 certains propos, énoncés sur un mode
28:40 déclaratif, c'est-à-dire sans nuance,
28:42 ne satisfont pas aux
28:44 exigences de mesure, de rigueur et d'honnêteté.
28:46 Voilà, donc c'est assez grave quand même,
28:48 parce que c'est sur le fond...
28:50 - Oui, mais ils n'ont pas eu d'amende.
28:52 - Non, non, il est retoqué sur le fond.
28:54 - J'ai vu aucune amende, même pour les pubs, tout ça,
28:56 pour l'instant ils n'ont eu que des rappels à l'ordre.
28:58 - Et c'est bien que l'Arkham commence à s'intéresser à France Télévisions.
29:00 - Julien Drey, ça vous arrive
29:02 sur ce plateau, je peux vous assurer que l'amende
29:04 elle arrive très vite, et que c'est pas une petite
29:06 tapote sur les doigts, mais c'est quand même intéressant
29:08 parce que les choses bougent, c'est-à-dire que...
29:10 - Oui, je ne mets pas les choses sur le même plan, si vous me permettez.
29:12 - Bien sûr.
29:14 - Parce que ce qu'a dit Gélouliam est une réalité,
29:16 il y avait effectivement,
29:18 dans la manière dont France Info,
29:20 surtout, traitait les choses, peu de précautions
29:22 par rapport aux... - Il parlait du Hamas.
29:24 - Voilà, par rapport au Hamas.
29:26 Quant aux remarques, c'est ça qui me gêne,
29:28 c'est qu'on est en train maintenant de rentrer après dans une sorte de
29:30 politiquement correct, on juge des journalistes
29:32 sur la base d'un éditorial,
29:34 qui est un éditorial, c'est pas...
29:36 il n'est pas en train de raconter des faits,
29:38 il prend parti, et c'est pas la même chose.
29:40 - Je me permets qu'il a commencé son édito en disant
29:42 "les faire, rien que les faire".
29:44 - Oui, mais moi je connais un peu Patrick Cohen,
29:46 c'est plutôt un journaliste de référence,
29:48 ça peut arriver à tout le monde, une fois de temps en temps,
29:50 pas forcément être dans le cadre qui plaît,
29:54 mais je ne mets pas tout le monde sur le même plan.
29:56 - Alors pour le coup, vous avez entièrement raison,
29:58 c'est deux sujets complètement différents,
30:00 et on n'a pas à les mettre sur le même plan.
30:02 C'est simplement que l'Art.com aujourd'hui
30:04 peut rattraper aussi le service public.
30:06 - Je suis d'accord avec Julien,
30:08 il n'y a pas...
30:10 - Est-ce que c'est aussi une référence pour vous, M. Cohen ?
30:12 - Je serais moins admiratif que Julien.
30:18 - C'est une référence.
30:20 - Non mais voilà, d'accord.
30:22 Ceci posé, c'est pas la première fois
30:26 qu'ils se font taper sur les doigts,
30:30 et de manière...
30:32 Sur un sujet grave, moi j'avais obtenu de l'Art.com également
30:34 qu'une journaliste de France Inter soit rappelée à l'ordre,
30:38 parce que c'était beaucoup plus grave,
30:40 elle avait attenté à la présomption d'innocence
30:44 des gendarmes dans l'affaire Traoré.
30:46 C'est extraordinaire.
30:48 Elle considérait comme acquis que les gendarmes dans l'affaire Traoré
30:52 étaient responsables de la mort d'Adama.
30:54 Alors que plus la procédure vient,
30:58 moins c'est vrai, cette réalité.
31:02 - Je voudrais attirer votre attention sur l'évolution
31:06 qui est en cours de l'Art.com.
31:08 - Oui, c'est vrai.
31:10 - Il y a une évolution qui peut poser à terme un problème.
31:12 Parce que l'Art.com c'est une autorité administrative,
31:14 et elle commence maintenant à porter des jugements
31:16 sur du contenu politique.
31:18 Alors autant je pense que la démarche de Gilles William
31:20 en disant "les sources sont pas bonnes",
31:22 ça c'est effectivement de l'autorité de l'Art.com de dire
31:26 "vous devez sourcer et de vous être très vigilants sur les sources",
31:28 autant après quand on commence à rentrer dans le jugement
31:30 des éditoriaux d'un certain nombre de journalistes,
31:32 vous savez, l'arroseur arrosé, il peut arriver très vite aussi.
31:34 - Je vais faire super attention.
31:36 - Ça n'est pas totalement faux.
31:38 - En revanche, puisqu'on parle du service public,
31:40 et c'est vrai que c'est un journaliste
31:42 dont on a parlé il y a un mois,
31:44 mais dont on oublie la situation,
31:46 c'est Jean-François Aquilli,
31:48 qui a été suspendu à titre provisoire par France Info,
31:54 parce qu'il était accusé d'avoir apporté une aide
31:58 à Jordan Bardella pour l'écriture de son ouvrage.
32:02 Jordan Bardella a réagi aujourd'hui sur le JDD,
32:06 dans les colonnes du JDD.
32:08 La question c'est, le journaliste a été suspendu de France Info
32:12 après des révélations sur sa participation à votre livre.
32:14 Avez-vous travaillé avec lui sur ce projet ?
32:16 Jean-François Aquilli, que j'avais démarché
32:18 pour un livre d'entretien, n'est pas impliqué dans ce projet.
32:20 Aucun accord n'a été formalisé.
32:22 J'ai beaucoup de respect pour lui,
32:24 c'est un journaliste d'un très grand professionnalisme,
32:26 qui a travaillé et qui a côtoyé
32:28 beaucoup de responsables politiques.
32:30 Je me demande simplement,
32:32 est-il répréhensible pour un journaliste de me parler ?
32:36 Si je commençais à révéler toutes les discussions privées
32:38 que j'ai eues avec de nombreux journalistes,
32:40 y compris ceux du service public,
32:42 je pense que cela entraînerait des conséquences sévères pour beaucoup.
32:45 Les responsables du service public doivent reconnaître
32:47 que je représente des millions de Français,
32:49 qui contribuent également au financement de ce service public.
32:51 Si je pose une question simple, pardonnez-moi,
32:55 si Jean-François Aquilli avait discuté d'un livre d'entretien
32:57 avec Gabriel Attal, aurait-il reçu le même traitement
32:59 de la part du service public ?
33:01 Je pense connaître la réponse.
33:03 Je pense même que s'il avait discuté avec M. Mélenchon,
33:07 qu'il n'aurait pas non plus subi les mêmes foudres.
33:11 C'est une évidence.
33:13 Je vous signale d'ailleurs que le préposé
33:15 à la revue de presse de France Inter
33:17 avait reconnu qu'il avait fait des ménages,
33:19 c'est-à-dire qu'il avait collaboré
33:21 à pas mal de livres politiques
33:23 avec des hommes politiques,
33:25 de gauche c'est vrai,
33:27 sans encourir la moindre sanction.
33:31 Si vous voulez, la réalité, elle est là.
33:35 C'est assez terrorisant.
33:39 - Le problème, c'est que
33:41 Jornal Bardella fait une confusion.
33:43 On ne reproche pas à Jean-François Aquilli.
33:45 C'était là la question d'avoir parlé avec M. Bardella.
33:51 On lui reprochait à l'époque d'avoir fait un livre,
33:53 c'est-à-dire de l'avoir aidé à écrire ce livre,
33:55 ce qui n'est pas de la même nature.
33:57 Ce n'est pas une discussion politique.
33:59 L'idée d'avoir écrit un livre,
34:01 c'est-à-dire collaborer à l'écriture d'un livre.
34:03 Moi, j'avais tout de suite dit
34:05 que je ne croyais pas à cela du tout,
34:07 parce que je connaissais Jean-François Aquilli,
34:09 je l'avais défendu et je continue à le défendre,
34:11 parce que je savais qu'il savait lui aussi
34:13 faire la part des choses,
34:15 et qu'il ne se voyait pas collaborer
34:17 à l'écriture d'un livre
34:19 avec lequel on pourrait le taxer de complaisance
34:21 sur telle ou telle question,
34:23 ce qui, à l'époque, était injustifié
34:25 et qui n'a toujours pas été corrigé.
34:27 - Et que c'est tombé dans l'oubli.
34:29 C'est pour ça que je vous soumets ce sujet-là.
34:31 - Non, mais une chose est certaine.
34:33 Un, il ne l'a pas fait.
34:35 Deux, il aurait pu le faire
34:37 en demandant, c'est comme ça que ça se passe,
34:39 en demandant la direction.
34:41 Mais là, il se trouve qu'il ne l'a pas fait.
34:43 Mais ce qui est encore plus grave
34:45 et qu'on ne dit pas,
34:47 c'est le silence total
34:49 des syndicats.
34:51 - Ah ben, attendez.
34:53 - Il n'y a pas...
34:55 Or, peut-être que le syndicat Eiffaut
34:57 est souvent un syndicat très honnête
34:59 parmi les journalistes,
35:01 mais les autres syndicats se sont tus
35:03 complètement, et je n'ai pas entendu
35:05 non plus, ce me semble,
35:07 "Reporter sans frontières".
35:09 - Moi, j'insiste sur le tort
35:11 qui a été fait à Jean-François Aquilli.
35:13 Parce que c'est un tort
35:15 qui est difficilement réparable.
35:17 Parce que vous connaissez la formule,
35:19 c'est un tort quelque chose.
35:21 Or, ceux qui ont fait ça,
35:23 savaient très bien ce qu'ils faisaient.
35:25 C'est-à-dire qu'ils l'ont cornérisé.
35:27 Et donc, il va y avoir en permanence sur lui
35:29 une forme de suspicion qui va peser.
35:31 Et c'est pour ça qu'il doit être défendu.
35:33 Et je pense que le service public
35:35 a une énorme dette, maintenant, morale,
35:37 à l'égard de Jean-François Aquilli.
35:39 - La réalité, en plus, c'est vraiment,
35:41 par une totale coïncidence,
35:43 le jour ou la veille, je ne sais plus
35:45 où c'est arrivé, alors que ma voiture
35:47 est venue, j'ai entendu un reportage
35:49 de Jean-François Aquilli,
35:51 sur tout à fait autre chose, sur France Info,
35:53 et je me suis fait en fort la remarque.
35:55 Je me suis dit, tiens,
35:57 voilà quelqu'un du service public
35:59 qui dit quelque chose d'objectif.
36:01 Je pense que si c'était arrivé
36:03 à quelqu'un de plus partisan,
36:05 il ne lui serait rien arrivé.
36:07 - Messieurs, parlons enfin,
36:09 et on va terminer cette émission
36:11 les 10 dernières minutes,
36:13 sur ce sujet-là, qui est un sujet
36:15 qui est très intéressant. C'est un homme
36:17 qui s'appelle Claude Cohen,
36:19 qui est maire d'une petite ville
36:21 à côté de Lyon, une ville d'un peu plus
36:23 de 10 000 habitants, entre 10 et 15 000 habitants,
36:25 la ville de Mouinces.
36:27 Il s'avère qu'il a décidé
36:29 de jeter l'éponge.
36:31 Après 10 ans de mandat,
36:33 il ne va pas aller au bout de son second mandat,
36:35 il n'en peut plus. Alors, il y a plein de raisons,
36:37 il y a les lourdeurs administratives,
36:39 il y a les difficultés que représente
36:41 ce job de maire,
36:43 mais il y a également
36:45 les actes et les insultes
36:47 et les menaces antisémites
36:49 dont il a été victime.
36:51 Et je crois que c'est la première fois
36:53 qu'un édile claque la porte
36:55 en invoquant notamment
36:57 ces menaces antisémites.
36:59 Je vous propose de l'écouter, c'était notre invité
37:01 ce matin dans l'heure des pros.
37:03 - J'ai été la première fois
37:05 à déposer plainte parce qu'on a voulu me décapiter.
37:07 La personne a été entendue
37:09 deux heures en gendarmerie,
37:11 libérée, on lui a fait un rappel à la loi.
37:13 Un jour, on a fait un dessin de moi
37:15 ratatouille, c'était
37:17 le rat avec tous les dessins
37:19 que vous connaissez,
37:21 tous les dessins
37:23 qui venaient des propagandes
37:25 nazies. J'ai été déposé plainte,
37:27 j'ai pris un avocat, la personne a été
37:29 condamnée à trois mois de prison
37:31 et ensuite, non lieu, parce qu'il y a eu
37:33 une erreur de procédure.
37:35 Comme je m'apercevais que la
37:37 justice ne suivait pas, dans la mesure
37:39 où ces gens-là n'avaient que des rappels à la loi,
37:41 systématiquement, quand j'avais
37:43 des insultes,
37:45 des propos antisémites, je ne voulais
37:47 plus y aller.
37:49 - Je vous propose la réaction de Charles Rodwell,
37:51 qui est un député Renaissance.
37:53 Il a dit "on a voulu me décapiter", il cite
37:55 le maire, victime de propos antisémites,
37:57 le maire de Mions.
37:59 Claude Cohen démissionne,
38:01 aucune réaction de la France Insoumise,
38:03 aucune réaction du PS, aucune réaction
38:05 de la LUPES. Les limites du pas
38:07 d'amalgame sont visiblement atteintes
38:09 et franchies. Monsieur Colnadel.
38:11 - Il a raison.
38:13 Je lui suis
38:15 totalement solidaire.
38:17 Il dit
38:19 aussi que lors d'une récente
38:21 réunion du conseil municipal,
38:23 l'un de ses conseillers
38:25 municipaux, c'est près de Lyon
38:27 que ça se passe, l'un de ses
38:29 conseillers municipaux est arrivé avec
38:31 une écharpe du Hamas.
38:33 - Il a pris la parole avec une écharpe du Hamas.
38:35 - Il a pris la parole, il est capable,
38:37 monsieur Cohen, de se rendre compte, avec une écharpe du Hamas.
38:39 Je vais vous dire, je vais mettre les pieds dans le plat,
38:41 ça,
38:43 ce sont les effets
38:45 pernicieux de l'immigration
38:47 massive.
38:49 Avant cela,
38:51 on ne connaissait pas ça.
38:53 Julien me dira
38:55 tout ce qu'il voudra, avant ça,
38:57 avant ça,
38:59 avant ça, ça n'existait pas ça.
39:01 On ne connaissait pas ça.
39:03 Je vais vous le dire, c'était mieux avant.
39:05 - Alors,
39:07 je ne vois pas pourquoi on remet l'immigration,
39:09 il y a un débat sur l'immigration, mais je ne vois pas pourquoi on met l'immigration là en cause.
39:11 C'est un élu de la République
39:13 qui vient, donc ce n'est pas un immigré.
39:15 C'est un élu de la République qui vient,
39:17 je ne sais même pas avec quelle nationalité.
39:19 - Avec l'écharpe du Hamas.
39:21 - Avec l'origine, etc. C'est un élu de la République
39:23 qui soutient le Hamas. Vous savez,
39:25 dans ceux qui soutiennent le Hamas,
39:27 vous allez être surpris quand vous allez regarder la construction
39:29 des amphithéâtres. Si vous croyez que
39:31 vous ne savez qu'une certaine partie de la population,
39:33 etc. - Julien, c'est une conversation
39:35 de bonne foi, dans les manifestations
39:37 parisiennes ou ailleurs.
39:39 - J'ai essayé d'être
39:41 aujourd'hui assez prudent dans mes expressions.
39:43 Je vous ai laissé beaucoup de temps de parole.
39:45 - Tout le monde m'aura compris.
39:47 - Je voudrais pouvoir finir.
39:49 Moi, je pense que
39:51 la question qui est posée, c'est qu'effectivement,
39:53 un élu de la République
39:55 a été laissé seul face à cela.
39:57 Et c'est ça le problème qui est posé.
39:59 Il a été laissé seul et à la fin,
40:01 il en a marre, il craque et il s'en va.
40:03 Mais vous savez, des commis, j'en connais plein, moi,
40:05 qui ne sont pas maires,
40:07 qui sont simplement citoyens français
40:09 et qui considèrent, qui se posent la question
40:11 jour et nuit en ce moment,
40:13 de savoir d'abord qu'est-ce qui va se passer demain
40:15 en allant à la faculté.
40:17 De s'habiller
40:19 de manière particulière et d'enlever
40:21 un certain nombre de choses pour ne pas les porter.
40:23 J'en connais d'autres qui, quand ils vont
40:25 dans leur lieu de culte,
40:27 alors qu'avant, ils portaient
40:29 tel ou tel kippa, etc.,
40:31 n'y portent plus.
40:33 Et rasent les murs un peu.
40:35 C'est ça, la réalité
40:37 pour la communauté juive française.
40:39 La réalité, elle est là.
40:41 C'est un vécu. Et toute une partie de la communauté,
40:43 quand vous discutez avec elle, se dit,
40:45 sans arrêt d'ailleurs, "Mais est-ce qu'on a encore
40:47 notre place en France ou est-ce qu'il va falloir
40:49 qu'on parte ?"
40:51 - C'était mieux avant,
40:53 avant l'immigration massive
40:55 et avant que l'extrême-gauche
40:57 pactise avec les islamistes.
40:59 - Alors moi, je dirais... - C'était mieux avant.
41:01 - Je prendrais qu'une partie de la phrase.
41:03 Si vous me permettez. L'immigration, c'est plus compliqué,
41:05 d'après moi, mais bon, on peut en discuter.
41:07 Je pense que c'est ça,
41:09 le moment particulier dans lequel on vit.
41:11 C'est qu'il y a une partie de la gauche
41:13 qui est revenue à la gauche antisémite
41:15 d'avant le procès de Réfus.
41:17 Bon, qui voyait dans les Juifs
41:19 le représentant du capital,
41:21 de l'usure, de l'argent.
41:23 Et donc, ils voyaient un complot mondial
41:25 contre cela.
41:27 Donc, ils ont repris à l'initiative
41:29 de Mélenchon.
41:31 Et ce qui est intéressant de voir, c'est la convergence.
41:33 Parce qu'aujourd'hui, Mélenchon reçoit des félicitations
41:35 des pires antisémites qui existaient auparavant.
41:37 C'est-à-dire que, par exemple,
41:39 M. Soral fait éditorial
41:41 après éditorial pour féliciter
41:43 M. Mélenchon de son engagement.
41:45 - C'est cohérent. C'est tout à fait cohérent.
41:47 - M. Soral est cohérent. C'est assez sûr.
41:49 Lui, il a compris où était la convergence.
41:51 Voilà. Et ce qui me gêne,
41:53 alors, ça me permet de répondre,
41:55 c'est que je crois qu'il y a une partie de la gauche
41:57 qui n'arrive pas à s'émanciper
41:59 réellement de ce compagnonnage
42:01 avec M. Mélenchon
42:03 et ce qu'il représente.
42:05 Et je pense qu'elle a tort de faire cela.
42:07 C'est-à-dire qu'il faut, évidemment, défendre ce maire,
42:09 peu importe d'ailleurs
42:11 son origine politique. Il faut lui essayer
42:13 de comprendre comment, psychologiquement,
42:15 il en est arrivé là. Et il faut arrêter
42:17 de rentrer dans le piège.
42:19 Alors, pourquoi je dis ça ?
42:21 Parce que, par exemple, avant de venir, je voyais
42:23 déjà l'appel à une manifestation pour la défense
42:25 des libertés publiques.
42:27 Lancée par Sainte-Anne de Force de gauche,
42:29 je disais "il faut faire une grande manifestation
42:31 pour la défense des libertés publiques, parce que vous comprenez,
42:33 c'est très grave, etc."
42:35 Moi, je ne vais pas aller à une manifestation pour défendre
42:37 la liberté de parole de M. Mélenchon, qui se débrouille.
42:39 Je suis contre l'interdire. Mais je n'irai pas
42:41 à défiler pour qu'il ait le droit d'aller parler des chemins.
42:43 - Messieurs, c'est terminé.
42:45 Merci pour cette émission.
42:47 C'était très agréable d'être avec vous
42:49 ce soir. Vous avez parlé de la censure
42:51 tout à l'heure,
42:53 William. Il s'avère que, vous,
42:55 votre livre, "Journal des guerres"... - Il n'est pas censuré.
42:57 - C'est pas qu'il est censuré, non. Il n'est pas censuré,
42:59 sauf qu'il n'a jamais été invité sur le service public.
43:01 Il était premier des ventes.
43:03 - C'est ça, sa force. C'est parce qu'il n'est pas
43:05 invité sur le service public qu'il est premier des ventes.
43:07 - C'est peut-être l'effet strésore. - J'arrive à me demander
43:09 s'il ne me rend pas un service.
43:11 - Et, chers téléspectateurs, si vous n'avez pas lu
43:13 le livre de Gilles-William Gaudenadel,
43:15 ne le lisez pas.
43:17 Ne l'achetez pas.
43:19 - N'achetez pas "Journal de guerre".
43:21 - Pas "Journal de guerre".
43:23 Vous voulez l'offrir ? Oubliez.
43:25 - Je me suis dit du bien de moi dedans.
43:27 - C'est vrai.
43:29 Il en a oublié un.
43:31 - Je comprends mieux cette prise de position.
43:33 - Rendez-vous pour leur dépôt dans un instant.
43:35 Merci. On va parler, tiens,
43:37 de quelque chose qui n'a été abordé nulle part sur les chaînes
43:39 d'information. Une manifestation hier,
43:41 rue de Charonne,
43:43 qui a dégénéré
43:45 avec une partie
43:47 de ces manifestants, qui étaient
43:49 des manifestants afghans, et qui ont
43:51 cassé du mobilier urbain.
43:53 Personne n'en a parlé. Vous verrez les images.
43:55 - Je ne savais pas. - Évidemment, parce que personne n'en parle.
43:57 - Les autorités d'occultation.
43:59 - Vous verrez ça dans un instant, dans leur dépôt.
44:01 - Ouais.