• il y a 5 mois
Eliot Deval reçoit Gilles-William Goldnadel et Julien Dray, deux éditorialistes aux idées diamétralement opposées, dans #FaceaFace le dimanche à 19h.

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Transcription
00:00Quasiment 19h sur CNews, merci d'être avec nous pour le face-à-face Gilles-William Golnadel et Julien Drey.
00:06Bonsoir à tous les deux. Est-ce que vous allez bien ?
00:08Bonsoir. Oui, comme ça peut aller, oui.
00:10Très bien, ça va ?
00:11Comment peut-on aller dans une période comme celle-là ?
00:13Il n'y a pas de quoi non plus se rouler par terre.
00:15Je ne vous demande pas de souhaits.
00:17Non mais vous nous demandez, vous croyez devoir nous demander ?
00:19Ce n'est pas la fête tous les soirs.
00:20Je ne veux pas m'énerver mais ça commence mal.
00:22Bon, écoutez, restez calmes.
00:24On va faire le point sur l'information, comme ça, ça ira un peu mieux.
00:28Ça va calmer le jeu.
00:29Mais n'hésitez pas, si un jour vous souhaitez vous rouler par terre,
00:32je prendrai une caméra pour essayer de filmer la séquence.
00:34Je peux intervenir pendant le flash ?
00:35Ah bah si, vous pouvez, bien sûr, mais personne ne vous entendra.
00:37Ce sera peut-être la meilleure séquence de l'émission.
00:39Le point sur l'information avec Mathieu Devesse.
00:42Une femme de 37 ans a été grièvement blessée après avoir été mordu par des loups.
00:47Les faits ont eu lieu vers 9h ce matin au zoo de Thoiry.
00:50Lors d'un footing, la victime s'est retrouvée dans l'espace safari, une zone interdite aux piétons.
00:55Elle a alors été attaquée par trois loups.
00:57Le pronostic vital n'est plus engagé.
00:59Les militants indépendantistes ont été transférés en métropole.
01:02Ils sont au nombre de sept et sont soupçonnés d'avoir orchestré les émeutes en Nouvelle-Calédonie.
01:07Ils vont être incarcérés en métropole afin de poursuivre les investigations de manière sereine,
01:11hors de toute pression ou concertation frauduleuse.
01:15Enfin, vous l'avez peut-être suivi sur Canal+.
01:17En Formule 1, Max Verstappen remporte le Grand Prix d'Espagne.
01:20Le Néerlandais s'impose pour la septième fois de la saison.
01:23Il devance Lando Norris et Lewis Hamilton.
01:25Et côté français, Pierre Gasly prend la neuvième place, juste devant Esteban Ocon, dixième.
01:30Merci beaucoup Mathieu Bedeves pour le point sur l'information.
01:33Je voudrais qu'on s'arrête un instant sur une déclaration de Mathieu Kassovis
01:37qui a fait beaucoup réagir, qui n'a pas été forcément comprise
01:40par tous les sympathisants et partisans de l'extrême-gauche, ni non plus par la droite,
01:46mais qui en dit long sur ce qu'il attend de ces élections.
01:50A la question, si demain il y a une majorité absolue RN, est-ce que vous irez manifester ?
01:55Alors, je vous lis la déclaration parce que LCI refuse de nous offrir l'image ou même de la vendre.
02:02Pas gentil.
02:03Bah écoutez, nous proposons.
02:05Parce que vous ne voulez pas payer cher.
02:06Bah écoutez, c'est ça, bien sûr.
02:08Après tout, c'est à nous, regardez.
02:09Oui, exactement.
02:12J'en ai marre de manifester, c'est tout le temps le même cirque.
02:15Manifester, moi, je ne suis pas trop pour.
02:17Je suis rêve.
02:18Alors, on ne sait pas ce qu'il voulait dire à ce moment-là.
02:20Je suis quoi ?
02:21Révolutionnaire, rêveur, je ne sais pas.
02:23Je suis pour la violence.
02:24En revanche, face à la violence.
02:25Ça, c'est très clair.
02:26J'ai toujours été un petit peu dans l'attente de l'arrivée du FN pour voir quelle est la vraie réaction des Français.
02:31Est-ce qu'on est vraiment le pays des droits de l'homme ou est-ce qu'on est devenu autre chose ?
02:34C'est aussi intéressant parce que c'est peut-être qu'on est devenu autre chose et il faut accepter ça aussi.
02:39Peut-être que le FN a sa place en France et peut-être qu'ils vont faire un meilleur boulot.
02:43C'est peut-être une expérience à essayer.
02:45Je pense qu'on ne saura jamais vraiment qui on est si on n'est pas passé à ce stade.
02:49Que ce soit Bardella ou Le Pen, je pense qu'à un moment, on va basculer.
02:52Et certains y ont vu un soutien au Rassemblement national.
02:56Ils n'étaient pas contents.
02:57D'ailleurs, ils s'en expliquaient sur les réseaux sociaux en disant que pour tous les idiots, les imbéciles, les connards
03:02qui utilisent les mêmes outils de propagande que les fachos et m'accusent d'avoir déclaré de voter RN,
03:06allez voir les 25 minutes complètes sur LCI et votez la semaine prochaine.
03:12Ça ne lui a pas plu mais il n'a pas été très clair.
03:15En revanche, il y a une phrase qui est très claire.
03:17C'est « je suis pour la violence face à la violence ».
03:19En quoi c'est critiquable ?
03:22C'est très clair.
03:23Et ensuite, quand il dit dans un pays qui n'est plus les droits de l'homme, le RN peut arriver au pouvoir.
03:28Ça veut dire quoi ? La Tchoukessovite se prépare quoi au grand soir ?
03:32Plusieurs choses.
03:33D'abord, convenons quand même qu'il n'a pas utilisé le politiquement correct habituel de sa famille artistique
03:41de dire « front populaire contre le RN ».
03:43Maintenant que j'ai dit ça, non, il n'a pas dit ça.
03:46C'est alambiqué, il ne veut pas dire qu'il…
03:49Personne ne dit qu'il demande à voter RN.
03:52Il dit simplement, on peut essayer, il ne jette pas totalement la malédiction.
03:58Ceci posé, permettez-moi de vous dire que je ne considère pas,
04:02sans vouloir être désobligeant à son encontre, monsieur Kassovitz,
04:06comme un maître à penser, je l'ai rencontré une fois dans ma vie.
04:09C'était au tribunal, ce n'est pas d'hier, où je plaidais pour des syndicats de flics contre un syndicat de policiers.
04:21Autant pour moi, contre le ministère amer, sacrifice de poulet.
04:27Et monsieur Kassovitz était venu défendre le ministère amer au nom de la liberté d'expression.
04:35Alors je me suis levé et je lui ai dit, mais monsieur, au nom de la liberté d'expression,
04:39vous défendriez aussi le droit de Jean-Marie…
04:41A l'époque, c'était Jean-Marie Le Pen, la haine absolue.
04:44Le droit de Jean-Marie Le Pen à s'exprimer.
04:46Et là, il est resté sans voix.
04:49Sans voix, plus ou moins.
04:51Et quand il est sorti du tribunal, il m'a dit, vous m'avez bien eu.
04:54Donc si vous voulez, il est gentil Kassovitz,
04:56mais je pense qu'il est meilleur acteur que commentateur de la vie politique.
05:01Voilà, c'est tout.
05:02Il m'a enlevé ma conclusion.
05:04Je suis désolé.
05:05C'est pas grave.
05:06J'allais dire que je préfère Mathieu Kassovitz quand il est dans le bureau des légendes
05:11que peut-être comme commentateur de la vie politique.
05:14C'est d'ailleurs un des défauts qu'on a en ce moment.
05:16On fait changer les rôles des uns et des autres en mélangeant tout.
05:19Moi, j'ai trouvé que son interview sur le fond et les paroles que vous avez citées…
05:24Moi, j'avais pris le temps de les regarder parce que j'avais été effectivement étonné au départ par les tweeters.
05:29Il marque plutôt une confusion.
05:31Il marque le moment dans lequel on est.
05:33Autour de moi, je vois les hésitations, les confusions.
05:36Qu'est-ce qu'il faut faire ?
05:38Comment faire ?
05:39Qu'est-ce qu'est la réalité du Front National ?
05:41Qu'est-ce qu'elle n'est pas ?
05:43C'est tout ça qui le marque.
05:45Une remarque, ça a l'air de vous choquer.
05:48Si je prends littéralement sa phrase,
05:50« Face à la violence, je suis pour la violence »,
05:53si je l'applique à la période 1939-1945,
05:57j'en tire la conséquence qu'il a raison.
06:00Face à la violence fasciste de l'époque,
06:02la violence des résistants était utile.
06:04C'est pour ça qu'il faut faire très attention.
06:06C'est très intéressant, littéralement.
06:07Vous avez entièrement raison.
06:08Parce que peut-être que M. Kassovitz fait une sorte de parallèle en se disant
06:12que si demain le Rassemblement National est au pouvoir,
06:14la France n'est plus un pays des droits de l'homme.
06:16Donc, messieurs les révolutionnaires, levez-vous.
06:18Mais moi, je resterai devant ma télé.
06:20C'est comme ça qu'on peut être…
06:22Non, vous n'allez pas dire que je resterai devant ma télé.
06:24On ne peut pas lui faire de faux procès.
06:25Il ne veut pas aller manifester.
06:26J'en ai marre de manifester.
06:27Peut-être que lui-même ne pense pas pour l'instant qu'il s'agit de 1933
06:31et qu'il s'agit de l'arrivée de Hitler.
06:32Ne lui faisons pas dire ce qu'il ne l'a pas dit.
06:34Non.
06:35Écoutez-moi.
06:36Il regrette d'avoir été considéré, il a raison,
06:39comme un suppôt du Rassemblement National,
06:41qu'il n'est pas, pour autant que ce soit un défaut.
06:44Mais il s'est démarqué avec ces mots à lui
06:48qui ne se caractérisent pas par la précision
06:51par rapport au discours banal artistique
06:55qui était « Vive le Front populaire, abat le fascisme ».
06:58Le problème de cette interview, c'est qu'on peut la tirer dans tous les sens.
07:02D'après moi, elle a été faite vite.
07:05Je ne suis pas sûr qu'il ait eu le temps de relire ce qu'il a dit.
07:07Ou même d'y penser.
07:08Oui, il pensait, je pense.
07:10Mais il ne faut pas lui faire ce procès-là.
07:12Il n'est pas stupide comme garçon.
07:13En tous les cas, il est le bienvenu pour éclairer ses propos
07:17et la place sera toujours libre pour nous expliquer
07:20le fond de sa pensée, ce qui, effectivement, n'est pas très clair.
07:23Mais ça m'a fait penser à une déclaration de Jordan Bardella ce dimanche
07:26dans le journal du dimanche.
07:28Il dit « L'agitation médiatique et celle du petit milieu culturel
07:31n'ont plus d'emprise sur le pays.
07:33Les idées dominantes dans les médias ne sont plus les idées majoritaires dans le pays.
07:36Il y a une déconnexion entre un entre-soi parisien,
07:39où l'on vit protégé du déclassement de l'insécurité et du désordre migratoire,
07:42et un pays en situation d'urgence sociale et vitale sur le plan migratoire. »
07:46Est-ce que, véritablement, cette agitation médiatique et culturelle
07:50qu'on voit depuis le 9 juin au soir,
07:53depuis 20h01 le 9 juin,
07:56est-ce que, vraiment, elle n'a plus d'emprise sur le pays ?
07:59Je me demande même à ce stade maintenant d'exaspération
08:05par rapport au terrorisme intellectuel,
08:08par rapport au politiquement correct,
08:11par rapport à la pose ou la posture convenue qui est devenue une imposture,
08:15si, au contraire, ça n'est pas devenu contre-productif.
08:19J'en suis à me demander si, plus il y a quelques manifestations
08:23soi-disant antifascistes dans les rues,
08:26manifestations féministes au front populaire,
08:30alors qu'elles ne regardent pas un parti soumis à l'islamisme qui voile les femmes,
08:35je ne me demande pas que, plus elles se manifestent,
08:38meilleur c'est pour le camp d'en face.
08:41À la limite, je ne pose pas la question, j'y réponds, oui.
08:47Il faut la relativiser, cette agitation.
08:50J'ai connu des périodes où il y avait une plus grande effervescence que celle à laquelle on assiste.
08:53Je pense notamment à ce qui s'est passé en 2002,
08:56là, elle est quand même très limitée, les manifestations sont très limitées.
09:00Ça veut dire qu'effectivement, les gens ne sont pas dans la logique,
09:04que croient certains d'ailleurs, d'analyser la situation
09:07comme une situation de péril fasciste arrivant, pire qu'en 1934, etc.
09:12On voit bien que les choses sont un peu plus nuancées, plus compliquées.
09:15Ça ne veut pas dire qu'il n'y a pas des réponses à apporter,
09:17ou qu'il faut minimiser ce que représente l'extrême droite.
09:20Mais on n'est pas dans la même situation.
09:22L'erreur que commettent certains, d'après moi,
09:24c'est de reproduire une situation historique en ne voyant pas les différences.
09:27En reproduisant les idées par mimétisme, je dirais,
09:30même mimétisme sémantique, ils passent à côté de la réalité des choses.
09:35Je considère que le vote de dimanche dernier
09:38est un vote qui exprime une décolère très forte sur beaucoup de choses
09:41et auxquelles il faut apporter des réponses autres que simplement alto-fascisme.
09:45En termes d'insécurité, en termes de maîtrise des flux migratoires,
09:47en termes de désertification des territoires,
09:50en termes de localisation de nos industries.
09:52C'est de ces questions-là auxquelles il faut répondre.
09:55Et c'est ça la qualité du débat politique qu'on devrait avoir.
09:57Et quand on ne répond pas à ça, alors effectivement,
09:59on s'enferme dans un mimétisme qui, d'après moi, passe à côté des choses.
10:05Je crois que cette exaspération que vous décrivez
10:10comprend à présent les postures des faux généreux,
10:16des faux démocrates qui prennent la pose et qui indisposent, je pense.
10:22Je suis assez d'accord.
10:23C'est pour ça que je pense qu'il faut que certains arrêtent de se faire plaisir.
10:27Parce qu'ils se font plaisir.
10:28Pas plaisir aux autres, il faut se faire plaisir à eux,
10:30en pensant qu'ils acquièrent comme ça une conscience antifasciste, etc.
10:34Il faut qu'ils arrêtent parce qu'ils ne rendent pas service
10:36à ceux qu'ils sont censés défendre.
10:38Maintenant, si vous me permettez, deux secondes, sur le décalage.
10:41Moi, il y a un sondage qui m'a beaucoup intéressé.
10:44C'est le sondage qui a été fait par l'IFOP, je crois,
10:47sur la perception du conflit au Proche-Orient par nos concitoyens.
10:51Et si vous mettez ce sondage au regard de toute une série de chaînes,
10:55de grandes chaînes ou de journaux, voyez le décalage terrible.
10:58C'est-à-dire que la population française,
10:59elle n'a pas du tout le même jugement
11:01qu'un certain nombre de rédactions ou de grands titres.
11:04Elle perçoit très bien les enjeux, elle comprend ce qui se passe.
11:07Je ne dis pas qu'elle approuve tout,
11:08elle n'est pas en train de dire vive Benjamin Netanyahou,
11:10mais elle sait qui est l'agresseur,
11:11elle sait qu'est-ce qui se passe en Israël,
11:13et ça n'a rien à voir avec tout ce qu'on peut lire
11:15et entendre en ce moment en France.
11:17Alors, ça fait le lien avec ce que je voulais dire.
11:20D'abord, pourquoi ces gens-là, ces artistes, etc.,
11:23ces pseudo-intellectuels, indisposent ?
11:26Parce qu'ils ont perdu une immense partie
11:29de leur magistère intellectuel et moral.
11:32Par conséquent, ils n'impressionnent personne.
11:34Et effectivement, l'exemple israélien
11:39n'est pas le plus mauvais, loin s'en faut.
11:42On s'aperçoit que malgré l'incroyable bataille médiatique
11:49dans l'audiovisuel de services publics dans le monde
11:52contre Israël, etc., invraisemblable, invraisemblable,
11:56Israël est très populaire au sein du peuple français.
12:01Ça veut dire quoi ?
12:02Ça veut dire que le peuple français,
12:04que ce soit sur le Proche-Orient ou sur le reste,
12:07ne se laisse plus du tout impressionner.
12:09D'ailleurs, impressionner par quoi ?
12:11Vous avez remarqué le miracle ?
12:13Il y a un miracle qui s'est passé grâce à M. Macron
12:16et la dissolution de l'Assemblée.
12:18M. Macron a été capable d'arrêter le génocide.
12:21Il n'y a plus de génocide à Gaza.
12:23M. Porte, M. Guirault, M. Caron ne tweet infiniment moins
12:30sur ce qui se passe à Gaza.
12:32Il n'y a plus de génocide.
12:33Ils étaient dans la pause, dans la posture, dans l'imposture.
12:37Ça ne marche plus chez les Français.
12:39J'insiste parce que cette question est importante.
12:44C'est ça qui est, d'après moi, dans ce monde inquiétant.
12:47Ce qui est en train de se passer en ce moment
12:50à la frontière nord d'Israël,
12:52c'est-à-dire la frontière avec le Liban,
12:54est d'une intensité dramatique.
12:57Parce qu'il peut y avoir une guerre d'une autre ampleur.
13:00Dieu sait si la guerre à Gaza est terrible,
13:02mais d'une autre ampleur.
13:03Parce que le Hezbollah, nous le savons,
13:05a des milliers de drones, de missiles,
13:08et surtout qu'il est en train de faire venir
13:10des centaines de combattants venant d'Irak, d'Iran,
13:13et qui s'apprêtent à essayer de tenter un deuxième 7 octobre
13:15à la frontière nord.
13:17Et là, on rentrera dans un conflit d'une tout autre nature.
13:20Or, je remarque qu'on n'en parle pas.
13:23On en parle très peu.
13:24On n'en parle pas.
13:25On ne souligne pas que le Hezbollah a déclaré la guerre
13:28dès le 7 octobre.
13:30Il peut envoyer des requêtes sur Israël.
13:34On n'en parle absolument pas.
13:35Mais on ne parle pas non plus du conflit au Soudan.
13:38Il y a des centaines de milliers de morts au Soudan.
13:41Il y a une famine au Soudan.
13:43Il y a un génocide au Soudan.
13:45Pas un mot sur France Inter ou sur France Info.
13:48Ça n'intéresse pas.
13:49Ces faux généreux ne sont pas intéressés par les victimes.
13:53J'ajoute, parce qu'il faut finir la totale,
13:55que l'ONU s'apprête à réintroduire l'Afghanistan en son sang.
13:59C'est-à-dire que les talibans vont bientôt être reconnus comme tels par l'ONU.
14:04Le même ONU qui a passé son temps à condamner tout et n'importe quoi.
14:08Là où vous avez raison, c'est que l'actualité aujourd'hui majeure
14:12et qui finalement détermine l'ensemble des chaînes d'information,
14:16ce sont les élections législatives.
14:19Signe peut-être qu'il y a une base...
14:21Et tout le monde est d'accord pour le dire.
14:23Il y a une base politique historique.
14:25Excusez-moi.
14:26Ce n'est pas ce que disait Julien.
14:29On a fait les élections, je vous rappelle, sur Gaza.
14:33On a fait les élections européennes sur Gaza.
14:35On n'a parlé que de ça.
14:37Il y a même un courant qui a considéré que c'était la mère de toutes les batailles.
14:40La mère de toutes les batailles s'est arrêtée le soir de la dissolution.
14:44Tout le monde ne veut plus parler de ça, il veut parler de quelque chose.
14:47C'était très intéressant.
14:49Vous voulez faire le rythme de l'émission ?
14:51C'est vous le patron de ce point de vue-là.
14:53Méfiez-vous parce que vous ne nous prenez pas au beau.
14:56On va prendre le pouvoir.
14:58C'est vite fait.
14:59Il en reste encore 5 minutes.
15:00Après la purge, les purles.
15:02Prendre le pouvoir et prendre le portable de Mélenchon.
15:04Parce que je trouve qu'en ce moment, le seul motif de rigolade qu'on a...
15:07C'est Jean-Luc Mélenchon ?
15:09Non, c'est toutes les créations qui se font sur Internet.
15:12Il y a beaucoup de choses qui sont sordides.
15:14Mais il y a aussi des gens qui ont beaucoup d'humour.
15:16Je pense notamment à cette affiche qui était brandie dans une manifestation.
15:20On disait, nous allons prendre le pouvoir.
15:22Il faut aussi que nous prenions le portable de Mélenchon.
15:24Justement, Jean-Luc Mélenchon, on en parle après les purges, la candidature.
15:27Le Nouveau Front Populaire n'a de nouveau que le nom.
15:30Puisque le chef reste le même.
15:32Il s'appelle Jean-Luc Mélenchon.
15:33Pas encore sûr, parce que c'est pas sûr que le Nouveau Front Populaire l'emporte.
15:37Mais en cas de victoire, il est candidat pour rejoindre Matignon.
15:43Voilà ce qu'il dit, j'ai l'intention de gouverner ce pays.
15:45Et ce n'est pas le foutoir, ce n'est pas le pia-pia des gauchistes
15:49qui passent leur temps à s'engueuler entre eux.
15:51Nous avons besoin de gens qui soient d'accord sur la ligne qu'on suit.
15:56Alors il dit, je ne m'élimine pas, mais je ne m'impose pas non plus.
16:00Et alors là, je vais citer un homme.
16:02Il est très bien.
16:04Edoui Plenel.
16:05Nouvelle illustration par Jean-Luc Mélenchon de l'autoritarisme, de l'égotisme et du sectarisme
16:10dont il ne se débarrasse pas et qui font tant de mal à l'unité des gauches et des écologistes,
16:14à leur crédibilité, à leur dynamique.
16:16Veut-il vraiment le succès du Nouveau Front Populaire ?
16:19Manuel Bompard lui a répondu.
16:21Si on veut le succès du Nouveau Front Populaire, on évite les tweets de division.
16:25Jean-Luc Mélenchon, candidat à Matignon.
16:27Est-ce que c'est un handicap ou un boulet pour cette dernière semaine de campagne ?
16:32Julien Dray.
16:34Jean-Luc Mélenchon, il a rappelé simplement la règle auxquelles se sont ralliés l'ensemble de ses partenaires.
16:40Alors, on essaye de masquer les choses, mais la règle, elle a été, elle est élémentaire.
16:45Ils ont accepté.
16:46Sauf Roussel.
16:47D'accord.
16:48Oui, mais comme il l'a dit lui-même, il dit ça ne compte pas beaucoup.
16:50Ils ont accepté que ce soit au sein de la majorité parlementaire que soit désigné le Premier ministre
16:56et que le candidat qui devra être proposé devra ressortir du groupe majoritaire.
17:01Bon, je suis là, on va faire un peu d'arithmétique, mais grosso modo, on sait à peu près qui va être le groupe majoritaire.
17:07Voilà.
17:08Donc, ça sera LFI.
17:09Donc, ça sera Mélenchon.
17:10Voilà.
17:11Donc, lui, il se rappelle au bon...
17:13Si vous voulez, c'est ça qui est extraordinaire depuis une semaine.
17:16C'est qu'on nous...
17:17Vraiment, on nous prend pour des imbéciles parfois.
17:19Et notamment la direction du Parti Socialiste.
17:22Parce que venir nous dire mais on va écarter Mélenchon, mais ça ne sera pas Mélenchon qui sera Premier ministre.
17:27Alors que la règle qu'on a fixée conduit automatiquement à la nomination de Jean-Luc Mélenchon.
17:33C'est une...
17:34Non, non, monsieur.
17:35Allez-y.
17:36Non, non, monsieur Doré.
17:37Pas seulement la direction du Parti Socialiste.
17:39Monsieur Hollande lui-même.
17:41Il fait partie potentiellement de la direction du Parti Socialiste.
17:43Non, mais monsieur Hollande lui-même.
17:45Pardon de le dire avec une gentille méchanceté.
17:48Mais...
17:49Parce que je ne suis pas l'avocat de monsieur Mélenchon.
17:52Mais vous avez raison 100% monsieur Mélenchon.
17:54C'est bien le patron des Insoumis.
17:56Ces gens-là, messieurs Glucksmann et autres.
17:58Ils sont bien mariés.
18:00Ils ont bien signé sur le même parchemin que les Insoumis.
18:03Qui c'est le patron ?
18:04C'est monsieur Mélenchon.
18:05Monsieur Mélenchon, il rappelle qu'il est le patron.
18:07Et maintenant ?
18:08Non, il a entièrement...
18:09Alors, avec une joie mauvaise, je dois le reconnaître.
18:12Je vois tout ça.
18:13Mais quand je vois monsieur Hollande expliquer à monsieur Mélenchon que...
18:18Oh là là.
18:19Si jamais il veut qu'on gagne, en gros.
18:21Si jamais tu veux qu'on gagne, fais-toi petit.
18:24Pardon de le dire.
18:25C'est lui qui est tout petit dans cette histoire-là.
18:27Non, ils ont voulu Mélenchon.
18:29Ils auront Mélenchon.
18:30La réalité aussi, c'est Mélenchon.
18:32François Hollande a dit aujourd'hui qu'il s'écarte et qu'il se taise.
18:35Eh ben oui, mais non.
18:36Qui c'est le patron ?
18:37Le patron c'est Mélenchon.
18:39C'est en ce sens-là qu'on est dans un moment.
18:41Un moment très important parce que c'est un moment de grande clarification.
18:44Derrière cette confusion qui s'installe, on voit qui est qui,
18:48qui a des principes et qui n'en a pas.
18:50Absolument.
18:51Je vais vous dire pourquoi.
18:53Parce que si François Hollande considérait, comme je vais trahir un secret,
18:58on en a discuté ensemble, qu'on était dans une situation extrêmement grave
19:02et que lui se sentait une responsabilité particulière face à cette situation,
19:06il pouvait se présenter et se présenter par exemple comme l'a fait Jérôme Gage,
19:10en disant je me présente en tant que socialiste indépendant
19:13et je ne me rallie pas au Front populaire et au programme du Front populaire.
19:17Là, moi personnellement, j'aurais dit chapeau.
19:19Parce que là, il a trahi.
19:20Tandis que là, il a dit je suis là.
19:22Il a trahi.
19:23Je lis, je lis.
19:24Moi, je n'en connais jamais ces...
19:26En tous les cas, il a accepté.
19:28Moi, je fais attention à mes terres.
19:30En tous les cas, il a accepté les choses.
19:32Et d'ailleurs, je lis les sous-titres parce que c'est un peu lire les sous-titres.
19:35Je constate quand même que cette chose ne s'est pas faite en quelques minutes,
19:39que visiblement, comme le dit M. Vincini,
19:41que le cardinal du Parti socialiste, c'est-à-dire celui qui fait les choses essentielles
19:45et qu'il le révèle dans un interview au point,
19:47il était en contact permanent avec François Hollande,
19:49que sa circonscription avait été réservée ou préparée, etc.
19:52Ah bah oui.
19:53Assituation exceptionnelle, décision exceptionnelle à d'autres, évidemment.
19:55À la fin, il a trahi.
19:56Avançons.
19:57Parce qu'il y a peut-être un élément qui pourrait faire imploser cette nupèce 2.
20:01Allez-y.
20:02C'est l'antisémitisme.
20:03Pourquoi je dis ça ?
20:04Parce que ce dimanche, les gauches ont signé une charte d'engagement républicain
20:09contre l'antisémitisme.
20:11Tous les partis ont signé, sauf, du moins n'apparaissent pas sur ce communiqué,
20:18la LFI et le NPA.
20:21Vous me direz, c'est un peu normal concernant le NPA.
20:23Sanctionner immédiatement tout candidat ou élu proférant des propos antisémites
20:27et des propos relativisant l'antisémitisme.
20:29Lancer une commission d'enquête parlementaire sur l'état général de l'antisémitisme en France
20:33et notamment à l'école et ses effets sur la vie de la population juive.
20:36Et Raphaël Glucksmann a communiqué avec les partis communistes,
20:39les Verts et le Parti socialiste.
20:40Place publique signe une charte contre l'antisémitisme avec des engagements précis.
20:43Nous serons intraitables face à l'explosion des discours et des actes antisémites
20:47dans notre pays, d'où qu'ils viennent.
20:49Et donc, il y a un absent dans ce communiqué qui est la France insoumise.
20:54Je n'ai pas de mentalisme, mais ça me surprend.
20:58Je vais pas être encore une fois l'avocat de la France insoumise.
21:01Les gens, ils savaient bien, les Glucksmann, les Hollande, les Ford,
21:06ils savaient bien qu'ils se mariaient avec un parti antisémite.
21:10C'est quoi ce cinéma maintenant de faire un document comme quoi,
21:14c'est un peu comme Monsieur Macron qui veut une heure de cours sur l'antisémitisme.
21:19Ils se sont mariés avec un parti antisémite.
21:22Ils ont réparti les sièges.
21:24Ils ont accordé les plus nombreux sièges aux partis insoumis.
21:29Maintenant, ils se souviennent qu'il y a de l'antisémitisme.
21:32Mais pardon de vous le dire, c'est de l'hypocrisie totale.
21:36La vérité, c'est que le Parti socialiste, la direction du Parti socialiste,
21:42c'est autre chose.
21:44C'est des milliers de militants qui, d'après moi, ne sont pas à l'aise en ce moment.
21:47Je les respecte et même je les défends.
21:50Je pense qu'il faudra chasser la direction actuelle
21:53et rebâtir un nouveau Parti socialiste autre que celui qui est là.
21:56Qui a mené à l'impasse depuis des années.
22:00Mais en fait, qu'est-ce qui se passe ?
22:03Ça ne passe pas cette ligne.
22:05Ça ne passe pas dans l'électorat social-démocrate.
22:08Vous avez vu les vidéos.
22:10Autour de moi, j'ai des centaines d'amis et de camarades qui sont perdus.
22:13Parce qu'ils disent qu'on ne peut pas accepter ça.
22:16La direction du Parti socialiste, comme d'ailleurs M. Glucksmann,
22:19se rend compte qu'en fait, ils n'ont pas eu le courage de dire non
22:22au moment où il fallait dire non.
22:24C'est-à-dire au soir des élections européennes.
22:26C'est là que ça s'est joué.
22:28Je serai, par pure hypothèse intellectuelle, un sympathisant socialiste.
22:34Je n'irai pas mettre ma voix dans l'urne
22:38pour un candidat socialiste qui a accepté cet accord infâme.
22:43Je pense qu'on va avoir beaucoup de candidats socialistes.
22:46J'entends déjà un certain nombre d'amis m'appeler en me disant
22:50est-ce que tu pourrais me faire un mot, me soutenir,
22:53parce que tu comprends, c'est difficile.
22:55Je dis oui, fais-moi une déclaration très claire.
22:57J'attends.
22:59La publicité, on revient dans un instant.
23:02C'est un homme gentil.
23:05Je suis gentil.
23:06Un homme bon.
23:07On parlera de la tribune.
23:08Dans l'histoire, les gentils finissent toujours par gagner.
23:10Puisqu'on a parlé de Jean-Luc Mélenchon,
23:12on parlera de son avocat dans un instant,
23:14M. Harié Halimi.
23:16La tribune publiée dans Le Monde.
23:18Apparemment, il y a différents types d'antisémitisme.
23:21Il y a l'antisémitisme contextuel.
23:23En tout cas, c'est original.
23:24L'antisémitisme contextuel, on le condamne, mais on le pardonne un peu.
23:28En revanche, l'antisémitisme historique, c'est lui le grand mal.
23:32La pub.
23:38Quasiment 19h30 sur CNews.
23:40Le point sur l'information.
23:41Mathieu Dewez.
23:42Le chancelier allemand se dit préoccupé par une victoire du RN.
23:46Olaf Scholz souhaite, je cite,
23:49que les partis qui ne sont pas celui de Marine Le Pen
23:51remportent les élections.
23:52Mais c'est au peuple français de décider.
23:54Premier tour des législatives dans une semaine.
23:57La cote de popularité d'Emmanuel Macron
23:59s'effondre de 5 points en un mois.
24:01Seulement 26% des Français se disent satisfaits de son action.
24:04C'est le résultat d'un sondage IFOP pour le journal du dimanche.
24:07Celle de Gabriel Attal rétrograde de 4 points et s'établit à 41%.
24:12Enfin, les tensions s'accentuent entre le Liban et Israël.
24:15Le Hezbollah libanais annonce avoir visé deux sites militaires
24:18dans le nord d'Israël.
24:19Un soldat a été grièvement blessé.
24:21C'est une riposte à la mort d'un chef d'un groupe islamiste allié
24:25dans une frappe israélienne dans l'est du Liban.
24:28Merci beaucoup, Mathieu, pour le point sur l'information.
24:31On peut parler du leader Maximo juste avant la publicité.
24:35On ne parle pas de lui, on peut parler après la publicité.
24:38Son avocat, puisque c'est son avocat qui a pensé, réfléchi,
24:43signé une tribune coécrite avec un historien, Vincent Lemire,
24:46publiée dans Le Monde.
24:47Dedans, on nous explique qu'il existe deux formes d'antisémitisme.
24:51L'historique, ontologique, et le contextuel.
24:54Et voilà ce qu'il dit.
24:55Il n'y a pas d'équivalence entre l'antisémitisme contextuel,
24:58populiste et électoraliste,
24:59utilisé par certains membres de la LFI,
25:01et l'antisémitisme fondateur, historique, ontologique du RN.
25:05L'antisémitisme de gauche connaît une résurgence incontestable,
25:07mais il est instrumentalisé pour décrédibiliser le nouveau front populaire.
25:10Y a-t-il donc un antisémitisme regrettable et un antisémitisme condamnable ?
25:17Vous êtes gentil dans la question.
25:20Il y aurait même un antisémitisme acceptable.
25:22Parce que si on tient beaucoup de la France,
25:26ou certains de la France insoumise, comme antisémite,
25:29et qu'on les fréquente, c'est pas très bien sur le plan moral.
25:32En réalité, qui parle ?
25:33C'est l'avocat de M. Mélenchon.
25:36C'est pas moi qui vais le critiquer.
25:38C'est bien son droit, au sens juridique et moral.
25:41Et M. Lemire, qui est M. Proche-Orient,
25:44pour France Inter, je préfère pas en dire davantage.
25:48D'accord ?
25:49Et c'est vrai que c'est une posture, ou plutôt une imposture.
25:53Y aurait, en gros, pour résumer, c'est très étrange comme paradoxe,
25:58l'antisémitisme du passé serait plus grave que l'antisémitisme du présent.
26:06Et en plus, pour le même prix, ils expliquent que,
26:11bon, bien sûr, y a de l'antisémitisme à l'extrême gauche,
26:14mais il faut pas l'instrumentaliser politiquement.
26:17Je ne sache pas que du temps de Jean-Marie Le Pen,
26:20je ne sache pas, hein, que ça n'était pas bien
26:24d'instrumentaliser l'antisémitisme du Front National de l'époque
26:29pour le rendre infréquentable.
26:31Ça, pardon de me répéter, ça s'appelle le privilège rouge.
26:35Quand on est d'extrême gauche, on a tous les droits,
26:38y compris d'être antisémite.
26:40Je crois que c'est tellement, vous savez,
26:43c'est tellement une tribune qui a mal marché
26:47que le monde lui-même, qui, depuis le 7 octobre,
26:51n'a pas fait montre d'un esprit critique très acéré
26:55contre la France insoumise,
26:57qui maintenant ne montre pas non plus une critique acérée
27:01contre l'union infâme, s'effondue d'un éditorial
27:06qui disait l'antisémitisme de gauche ou l'antisémitisme de droite,
27:11le même poison.
27:13Ils ont voulu un petit peu rectifier.
27:15Mais ils ne vont pas jusqu'à quand même considérer
27:18que de se marier avec des antisémites,
27:20c'est un mauvais mariage.
27:22Je ne sais pas si c'est un privilège rouge,
27:24c'est un privilège la bêtise.
27:26Oui.
27:27Et pourtant, j'ai lu le livre qu'Ali Alimi a fait
27:30après le 7 octobre, qui est pétri de contradictions,
27:33mais qui est un livre de quelqu'un
27:35qui ne sait plus où il est d'un certain point de vue.
27:37Il dit lui-même, j'étais juif profondément,
27:40après je suis devenu l'avocat d'un certain nombre de causes,
27:43mais j'ai été heurté.
27:44Bon, je pense qu'il est perdu.
27:45Et d'ailleurs, je réitère la proposition que je lui ai faite,
27:48parce que je trouve que ça aurait été intéressant.
27:50Je lui ai dit, après sa déclaration,
27:52en faisant un débat face à face,
27:54pour voir un peu la consistance de cette proposition.
27:57Ça n'a aucun sens.
27:58Ça n'a aucun sens, ce qu'ils ont écrit.
28:00Excusez-moi.
28:01Ça n'a aucun sens, d'autant plus que la gauche,
28:03elle a eu du mal à se débarrasser de l'antisémitisme.
28:06Il y a un antisémitisme de gauche avant l'affaire Dreyfus
28:09qui est terrible, d'une violence extrême.
28:12Et il a fallu l'affaire Dreyfus pour que,
28:14comme le disait un certain nombre d'auteurs,
28:17ça soit expulsé des thèses de la gauche.
28:23Mais il y avait un antisémitisme virulent.
28:25Il y avait d'ailleurs des conjonctions terribles.
28:27Donc c'est un combat politique.
28:28Et on ne peut pas dire, nous on est propre,
28:30parce qu'on est de gauche.
28:31Ce n'est pas vrai.
28:32L'histoire est plus compliquée que ça.
28:34Pardon.
28:35Même après l'affaire Dreyfus,
28:38l'extrême gauche a fait montre d'un antisémitisme remarquable.
28:43Il faut relire, par exemple, Jean Genet.
28:47Mais ça, c'est quand il dérive.
28:49J'y peux rien.
28:50C'est une dérive.
28:51C'est souvent une dérive, l'antisémitisme.
28:53Non, ce n'est pas ça.
28:54Il y a toute une partie de l'extrême gauche
28:58qui est restée puissamment antisémite.
29:02La détestation de l'argent.
29:04Les Juifs ont de l'argent.
29:05Évidemment, la détestation d'Israël s'est restée quelque chose de fort.
29:10Avant l'affaire Dreyfus, je pense à Proudhon.
29:14Et après l'affaire Dreyfus, je pense à des tas de gens comme Jean Genet.
29:19Après l'affaire Dreyfus, il y a eu une bataille, certes, à l'intérieur de la gauche.
29:23Mais le courant antisémite a été progressivement marginalisé.
29:27Et dans ça, la preuve, c'est que c'est Léon Blum qui dirige le Front Populaire.
29:30La preuve, c'est François Mitterrand qui est le premier chef d'État
29:33issu de l'Union de la Gauche allée en Israël.
29:35Donc c'était quelque chose qui existait.
29:37Oui, il y avait même des curieuses incoïnances.
29:40Mais dans sa structure politique à l'époque,
29:42la gauche notamment sociale-démocrate...
29:44D'accord, mais il y a beaucoup de Dreyfusards.
29:46Il faut lire le livre d'Epstein, l'historien israélien.
29:49Il y a beaucoup de Dreyfusards pacifistes
29:53qui ont été contre la guerre contre Hitler
29:56et qui se sont retrouvés chez Pétain.
29:58Ça, c'est autre chose.
29:59On trouve tout en extrême gauche.
30:00Mais comme on l'a trouvé tout à l'extrême droite.
30:03Mais je veux dire, le colonel de la ROC
30:06qui est au cœur des événements du 6 février 1934
30:12va refuser l'invasion et va devenir un résistant.
30:15Sauf qu'il n'a jamais été antisémite.
30:17Il n'était pas antisémite, il n'était pas.
30:19Enfin, s'il est croix de feu...
30:20Je ne vous dis pas qu'il est d'un philosémite lisbique.
30:22Mais ce n'était pas son truc.
30:24Non, je crois que ce n'était pas son truc peut-être.
30:26Mais à l'époque, il fréquentait des gens qui étaient impréquentables.
30:28Donc si vous dites que les gens, quand ils se marient,
30:30ils trahissent tout et que les autres ont le droit de se marier,
30:32ce n'est pas grave.
30:33Il n'y a pas de problème de croix de feu demain matin à 9h.
30:35Bon, heureusement.
30:36D'ailleurs, ils ne voulaient pas de vous.
30:37Voilà.
30:38On avance, on reviendra sur l'antisémitisme en fin d'émission
30:42puisqu'on reviendra bien évidemment sur ce drame de courbe-voix.
30:45Mais avancez.
30:46Mais j'ai réitéré ma demande.
30:47Mais allez-y.
30:48Ce n'est pas monsieur qui vous le demande.
30:50Mais pourquoi pas ?
30:51Exactement.
30:52Vous connaissez mes contacts ?
30:53Non.
30:54Je ne dis plus rien.
30:55Pardon.
30:56Pardon.
30:58Parlons des journalistes de France TV.
30:59Très bien.
31:00Ils ont été mis en retrait, 5 d'entre eux.
31:03Pourquoi ?
31:04Parce qu'ils ont signé une tribune
31:06appelant justement à lutter contre l'extrême droite.
31:10C'est une grande tribune avec 90 médias
31:12dont la SDJ de France 3, édition nationale
31:17pour un front commun de médias contre l'extrême droite.
31:20Eh bien, France TV a rapidement réagi.
31:24Très peu de médias en ont parlé.
31:25Très peu.
31:26Je dirais un seul média télé de chaîne d'information.
31:29Je ne l'ai pas vu sur BFM ni LCI.
31:30Cinq journalistes ne traitent plus des sujets
31:32qui couvrent la campagne.
31:33Mais ils sont quand même au planning.
31:35Ah oui ?
31:36Ah bah quand même.
31:37Cet appel au vote s'avère incompatible
31:39avec le traitement de la campagne électorale
31:41sur l'ensemble des supports de France TV.
31:43Il en va de l'image d'impartialité des rédactions
31:45de France TV jusqu'au 7 au soir, le 8 au matin.
31:48S'il y a des journalistes politiques
31:50de France 3, édition nationale,
31:51ils seront réintégrés bien sûr.
31:53Ça montre.
31:54Pardon.
31:56Au-delà des journalistes,
31:58ça montre la sociologie d'une certaine idéologie française.
32:03Vous avez les syndicats de journalistes
32:06qui interviennent.
32:07Ils passent leur temps à intervenir
32:09dans les informations
32:10qui sont pour le front populaire.
32:13Et de temps en temps,
32:14ils se croient tellement permis.
32:16Ils sont tellement,
32:17on peut les comprendre,
32:18ils sont tellement en état d'apesanteur morale
32:21qu'ils ont cru qu'ils avaient le droit aussi
32:23de faire une pétition
32:24contre le Rassemblement national, etc.
32:26Bon, il y a ça,
32:27mais regardez la réaction maintenant.
32:31Vous avez le syndicat de la magistrature
32:33aussi qui s'engage.
32:35Ces gens-là s'engagent.
32:37C'est exactement la même sociologie.
32:40Vous avez Maryse Léon.
32:41C'est extraordinaire, Maryse Léon.
32:43La présidente de la CFDT.
32:44La présidente de la CFDT.
32:46Elle en est maintenant à vouloir virer
32:49les gens qui ont la carte du RN.
32:52Pardon.
32:53J'ai connu cette centrale plus centriste,
32:56à la limite, si elle veut.
32:57Elle dirait, on ne veut pas des extrêmes.
32:59On ne veut ni du RN,
33:01ni de l'extrême gauche.
33:04J'arriverai déjà à me forcer un peu.
33:08Vous avez Mme Binet.
33:10Elle est exceptionnelle, Mme Binet.
33:12Regardez ça.
33:13Mme Binet, elle a déclaré
33:16que si jamais le RN était au pouvoir,
33:19elle empêcherait d'exécuter
33:25les lois anti-républicaines.
33:28C'est Mme Binet qui,
33:31avec son savoir juridique,
33:33va décréter d'elle-même
33:35les lois qui sont républicaines
33:37ou pas républicaines.
33:38Je vais vous dire quelque chose.
33:39La formule que je vous propose,
33:40c'est que plus la gauche est à la rue,
33:44plus elle veut être dans la rue.
33:47C'est-à-dire que quoi qu'il arrive,
33:49pardon d'être un tout petit peu inquiet,
33:54c'est que ou bien le Front Populaire sera élu,
34:01et on peut imaginer ce qui peut se passer
34:03au niveau des libertés,
34:04ou bien il sera battu
34:06et il tentera la troisième ronde dans la rue.
34:08Bon, Julien Dray.
34:09Et c'est vrai qu'il y a un climat.
34:11C'est-à-dire que vous avez oublié
34:12les quatre de l'éducation nationale.
34:13Pardon.
34:14Je pense qu'il y a des choses différentes.
34:15On ne peut pas mettre tout sur le même plan.
34:17Un syndicat peut avoir dans sa charte
34:19un certain nombre de valeurs
34:20qui soient contradictoires
34:21avec les principes énoncés par le Front National.
34:24Il peut considérer qu'il y a contradiction
34:26à être membre de ce syndicat
34:27et à défendre ses principes.
34:28Ça, on ne peut pas lui interdire.
34:30C'est son droit.
34:31Il peut le dire et le revendiquer
34:33en disant nous sommes pour telle et telle chose
34:35et il y a incompatibilité.
34:37Nous le disons et nous le revendiquons.
34:38Donc s'il y a campagne de militants
34:40du Rassemblement national à l'intérieur du syndicat,
34:43le syndicat peut dire c'est contraire à nos valeurs
34:45donc vous ne pouvez pas avoir votre place.
34:47Ça, c'est la première chose.
34:48France TV, à présent.
34:49Et j'arrive à France TV.
34:50Moi d'abord, je vais commencer par dire
34:51bravo à Delphine Arnot.
34:52Excusez-moi, dans le climat actuel,
34:53elle était courageuse.
34:54Elle a pris une décision qui est courageuse.
34:56Parce que vous dites vous-même,
34:58il y a tout de suite de l'effervescence.
35:00Elle n'a pas hésité.
35:01Et je trouve que c'est bien
35:02qu'il y ait une patronne d'une chaîne de télévision
35:04qui dise attendez.
35:05Et c'est là où on arrive à l'autre problème.
35:07Il y a une déontologie journalistique
35:09qui fait qu'un journaliste a le droit
35:11d'avoir des opinions politiques.
35:12Mais à partir du moment où il traite l'information,
35:14il ne doit pas faire passer ses opinions
35:16avant le traitement de l'information.
35:17Vous dites une effervescence.
35:18On est les seuls à en avoir parlé.
35:19Mais je veux dire quelque chose.
35:20Non, moi j'ai vu des choses.
35:21Ah oui ?
35:22De la presse papier ?
35:23Oui.
35:24Est-ce que vous avez vu une chaîne d'informations ?
35:25Moi je regarde.
35:26Si vous voulez dire quelque chose.
35:27Je regarde.
35:28Pour synthétiser mon combat contre l'extrême gauche,
35:35quand je regarde les choses,
35:37l'antisémitisme est à l'extrême gauche.
35:40L'intolérance, telle qu'on la voit là,
35:42elle est à l'extrême gauche.
35:44La violence, y compris dans la rue,
35:46et quand je vois le l'antifa fiché S,
35:49elle est à l'extrême gauche.
35:50Ne vous aventurez pas trop vite.
35:52Parce que depuis le 7 octobre,
35:53il y a eu une multiplication d'abord de paroles
35:56essentiellement racistes.
35:58On retrouve ça sur internet,
35:59qui ont été prononcées par des gens
36:00qui se sont cru libérés.
36:01Et donc de pouvoir s'exprimer à l'égard des personnalités de couleur,
36:04des choses comme ça.
36:05Et il y a eu des groupuscules
36:06qui se sont mis aussi à croire
36:07que l'horreur est arrivée.
36:08Et ceux-là, d'après moi,
36:09ne sont pas vos amis non plus.
36:10Non mais Julien,
36:11on ne parle pas de la même chose.
36:12Je vous croyais que j'ai...
36:15Je vous ai attendus
36:16pour savoir qu'il y avait des sales types.
36:18Pour savoir qu'il y avait des sales types
36:20antisémites, intolérants et violents à l'extrême droite.
36:23Je vous parle de l'horreur.
36:24Je vous parle de...
36:25Vous ne pouvez pas dire.
36:26Vous ne pouvez pas dire.
36:27Il y en a qui sont minoritaires.
36:28Mais pas du tout.
36:29Faites un peu comme...
36:30Je vous parle...
36:31Faites un peu votre plein air.
36:32Pas du tout.
36:33C'est minoritaire.
36:35Ne faites pas semblant.
36:37Je vous parle de leur...
36:39Je vous parle de leurs représentants
36:41politiques et syndicaux.
36:43Ils ont eu quand même.
36:45Ils ont été obligés.
36:46Ils sont d'ailleurs en train de le faire.
36:47Ils sont encore en train
36:48d'exclure un certain nombre de candidats.
36:49Quand il est viré, c'est parfait.
36:51Vous voyez, les choses sont pas...
36:52Moi, si l'extrême gauche
36:54virait les poutous,
36:56les poutous,
36:58les Arnaud,
36:59les Guirault,
37:00les Portes,
37:01je peux passer la nuit
37:03à vous les citer.
37:04Ça m'irait très bien.
37:05Non, mais...
37:06Selon Lionel Jospin,
37:07il n'y en a que quelques-uns.
37:08Ah oui, c'est ça.
37:09Avançons, s'il vous plaît,
37:10parce qu'il nous reste 7 minutes
37:11et je voulais vraiment
37:12qu'on revienne à tous les trois
37:14sur ce drame de Courbevoie.
37:15Je voudrais faire un commentaire
37:16sur la déclaration de...
37:17Non, je pense
37:18qu'il y a plus important
37:19que Lionel Jospin
37:20qui n'a pas été capable
37:21de se lancer
37:22au second tour
37:23de la présidentielle.
37:24Bon, respectez les règles.
37:25Respectez les règles.
37:26On peut se tolérer.
37:27Vous, d'accord.
37:28OK.
37:29Un millier de personnes
37:33après le viol d'une enfant
37:34de 12 ans
37:35battue parce que juive.
37:36Ce drame a sidéré le pays,
37:37bien sûr.
37:38Rappelez à quel point
37:39la France était meurtrie
37:40par cet antisémitisme.
37:41Le président de la République
37:42a réagi sur les réseaux sociaux
37:43aujourd'hui.
37:44En cette matinée de marche
37:45contre l'antisémitisme
37:46à Courbevoie,
37:47je pense à 7 enfants agressés,
37:48frappés parce que juive,
37:49violés par d'autres enfants
37:50et du coup,
37:51ne cédons rien,
37:52punissons l'antisémitisme,
37:53le racisme
37:54et toutes les haines
37:55abîmes chacun de nous.
37:56Murielle Wagnin-Melki
37:57que nous connaissons
37:58était notre invitée
37:59vendredi soir.
38:01Elle a réservé
38:02sa première déclaration
38:03à CNews.
38:04Ça a été l'un
38:05des entretiens
38:06les plus durs à faire
38:07et elle revient
38:08sur ce climat
38:09qui prospère,
38:10qui gangrène
38:11notre territoire
38:12depuis plusieurs années,
38:13des dizaines d'années
38:14et sans pour autant
38:15qu'on ait pu
38:16l'endiguer.
38:17Écoutez,
38:18Murielle Wagnin-Melki.
38:19Il a eu de cesse,
38:20nous, les avocats
38:21à l'OGE,
38:22de dire attention,
38:23il faut impérativement
38:24limiter les viols
38:25et les viols
38:26et les viols
38:27et les viols
38:28et les viols
38:29et on va impérativement
38:30limiter cette parole
38:31parce que
38:32ces propos-là
38:33à un moment donné
38:34vont s'imprimer
38:35dans des esprits
38:36qui sont faibles
38:37qui sont mal construits
38:38et que cela va conduire
38:39à des passages
38:40à l'acte criminel
38:41et on y est,
38:42on y est,
38:43on y est.
38:44Cette petite de 12 ans
38:45c'est le résultat
38:46de tout cela
38:47et on l'a dit
38:48et on l'a redit
38:49et on l'a encore redit
38:50et on l'a plaidé
38:51et on l'a replaidé
38:52et on a imploré
38:53nos magistrats
38:54de venir mettre un rempart
38:55un rempart
38:56entre cette haine verbale
38:57Et le futur passage à l'acte criminel qu'on voyait arriver, on les a implorés de cela.
39:02C'est pas une fois, c'est pas deux fois, c'est je ne sais combien de fois depuis le 7 octobre.
39:07Et combien de fois je suis venue sur vos plateaux et ailleurs pour le dire et le redire.
39:11On le savait, on le sentait, on le voyait, on l'avait déjà vécu.
39:15Et aujourd'hui, cette petite qui a été victime de ce qui s'est passé, c'est le résultat direct
39:23de ce laxisme et de ce refus de mettre un rempart et d'empêcher ces gens de déverser leur haine.
39:30Oui, les mots de haine s'impriment dans les esprits faibles et oui, ils conduisent à des passages à l'acte criminel.
39:34On en a la preuve. Aujourd'hui, on a une responsabilité collective pour ce qui est arrivé à cette petite.
39:43Qui veut réagir ? Julien peut-être.
39:45Oui, je vais réagir parce que je vais vous dire,
39:49compris parce qu'on a discuté avec Julien Houlliam avant, au moment où ça s'est passé,
39:53en fait, ce qui me frappe le plus par rapport à ce que j'ai connu il y a 20 ans,
39:59c'est que finalement, il y a une forme de banalisation qui s'installe.
40:02Je m'excuse de le dire, c'est terrible ce que je dis, je sais.
40:05Mais moi, je m'attendais, vous voyez, j'avais encore des illusions, à ce qu'il y ait une sorte de pays qui se soulève.
40:10Parce que vu l'horreur de ce qu'on m'avait raconté, de ce que j'avais appris,
40:15je me disais, bon, voilà, il va y avoir une prise de conscience.
40:17Là, tout le monde va se lever.
40:19Vous avez remarqué, j'ai fait exprès, pendant des heures et des heures, des tweets en disant
40:23où êtes-vous les responsables politiques ? Quand allez-vous prendre la parole ?
40:26Qu'est-ce que vous allez dire ?
40:27Bon, alors on a fait, oui, la politesse, des petits communiqués pour dire c'est pas bien, etc.
40:31Mais je m'attendais à autre chose.
40:35Vous voyez, 1000 personnes, c'est bien.
40:36Et d'ailleurs, je félicite les élus, les gens qui sont descendus, je félicite les manifestations qui ont eu lieu.
40:42Mais c'est le pays qui doit se réveiller.
40:44C'est le pays qui est concerné.
40:46C'est toute la France.
40:48Parce qu'une France qui accepte ça, ou qui finit par tolérer ça, ou qui pense que ce n'est que des conséquences marginales,
40:53ce n'est plus la France.
40:55Et ça, il faut qu'on comprenne.
40:57Vous savez, j'accepte pas le concept de responsabilité collective.
41:03C'est pas une responsabilité collective, c'est la responsabilité de l'extrême-gauche antisémite.
41:09Ça fait 15 ans que je le dis.
41:1115 ans que je dis qu'elle n'arrête pas, c'est pas depuis le 7 octobre seulement.
41:1415 ans que je dis qu'elle n'arrête pas de jeter de l'huile gauchiste sur le feu islamiste.
41:20Et on a eu les Alimi, et on a eu l'affaire Knoll, et on a eu l'IPR Kacher,
41:26et on a eu l'horreur de Toulouse, et on a maintenant ça.
41:31Non mais la réalité, elle est là.
41:34J'en veux moins aux gens des banlieues qu'à ceux qui ont jeté,
41:41qu'à la responsabilité.
41:43Je tiens M. Mélenchon et ses amis pour responsables.
41:49Et comme par hasard, regardez dans la communauté juive,
41:52regardez qui sont les gens qui maintenant, effectivement, pointent du doigt cette responsabilité-là.
42:00Ce sont les spécialistes de la chose.
42:02C'est M. Serge Klarsfeld qui ne fait plus le signe légal entre la droite radicale et l'extrême-gauche.
42:11C'est mon client, M. Knoll, dont la mère a été assassinée, torturée par des islamistes,
42:19qui dit qu'il ne fait plus le signe légal.
42:23C'est pas des...
42:24On sait ça.
42:25Ça fait 15 ans qu'on le sait.
42:28Donc c'est pas une responsabilité collective,
42:30c'est une responsabilité politique de l'extrême-gauche,
42:34alliée maintenant à des gens qui ont trahi leur honneur.
42:39Alors moi, on peut sans arrêt refaire les choses,
42:41mais je crois qu'il y a plusieurs choses en plus dans cette agression, dans cette violence.
42:47Il y a aussi la faillite de tout un système.
42:50Parce qu'on va regarder, on va apprendre, parce que ces enfants-là,
42:54c'est des enfants.
42:55C'est des enfants qui sont des barbares, mais c'est des enfants.
42:57Il y a bien des parents derrière.
42:59Il y a une responsabilité.
43:00Il y a des professeurs, il y a de l'éducation.
43:04Donc c'est tout ça qui a fait faillite.
43:06Bon, aussi, ça ne déresponsabilise pas les enfants,
43:10que les choses soient claires.
43:12Mais je pense que derrière, il y a tout ça.
43:14C'est-à-dire qu'on a reculé.
43:15On a commencé à dire que dans les écoles, on ne pouvait plus enseigner la Shoah
43:18parce que c'était ennuyeux.
43:19On a commencé à relativiser les choses.
43:21Voilà, c'est tout ça qu'on paye aussi.
43:23Moi, si je suis l'avocat du garçon de 13 ou 14 ans
43:30qui a commis cette horreur-là,
43:32je plaide quand même qu'il y a des gens,
43:35il y a des salauds qui nous ont expliqué
43:37que les Juifs faisaient des génocides et qu'ils en étaient contents.
43:41La réalité, elle est là.
43:42On leur a mis ça dans la tête, tout de même.
43:43C'est ce que je suis en train de vous dire.
43:44Oui, non, mais...
43:45Donc, justement, face à ça, on a détourné,
43:50on a relativisé, on a minoré tous ces comportements.
43:53Oui, mais il y en a certains qui ont alerté depuis le 7 octobre.
43:57Vous alertez, William alerte depuis plus de 20 ans.
44:01Georges Bensoussan, pour ne citer que lui.
44:03Si vous me permettez, je voudrais juste dire une chose.
44:05D'abord, moi, je salue la magistrature.
44:07Dieu sait si des fois je les critique,
44:09mais je salue le juge d'instruction.
44:11Parce que, bon, je ne vais pas trahir de secret.
44:13Et le parquet.
44:14Et le parquet.
44:14Le parquet et le juge d'instruction.
44:16Je ne vais pas trahir de secret,
44:17mais je peux vous dire qu'ils ont pris leur responsabilité
44:20et ils savaient ce que ça voulait dire de prendre leur responsabilité,
44:23par la caractérisation exacte des faits.
44:26C'est vrai.
44:28Messieurs, malheureusement, on se quitte sur cette actualité dramatique
44:32et on ne peut que penser à cette famille,
44:35que penser à cet enfant.
44:38Comme l'a dit très bien Laurence,
44:39comment va se reconstruire cet enfant ?
44:42C'est une question à laquelle je n'ai pas de réponse pour l'instant, bien sûr.
44:45Je voulais vous remercier tous les deux.
44:47Je crois que c'était la dernière de la saison, tous les trois.
44:50On n'a pas vécu une saison heureuse.
44:55Mais moi, ça a été un honneur d'être avec vous deux.
44:58Malgré cette actualité terrible,
45:01sachez, et c'est en toute sincérité et transparence,
45:04que les dimanches soirs,
45:06un peu comme le vendredi soir également avec Philippe et Geoffroy Lejeune,
45:11c'est des moments où je me sentais bien.
45:12Et je voulais vous remercier.
45:14Merci de vous, Eliott.
45:15Mais je peux témoigner qu'il y a beaucoup de gens qui nous disent ça maintenant dehors,
45:18parce que, comme j'ai dit à Gilles et à William,
45:20on est devenus une marque, on est le Muppet Show.
45:23Eh bien, écoutez, à très vite tous les deux.
45:26Mais Julien, je vous retrouve dimanche prochain.
45:28Et je serai un porcelain.
45:30L'info se poursuit sur CNews.
45:31À tout de suite.