Eliot Deval reçoit Gilles-William Goldnadel et Julien Dray, deux éditorialistes aux idées diamétralement opposées, dans #FaceaFace le dimanche à 19h.
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00:00 Quasiment 19h sur CNews, merci d'être avec nous pour le face à face avec Gilles-William
00:06 Golnadel et Julien Drey.
00:07 Messieurs, bonsoir.
00:08 Comment allez-vous ?
00:09 Ça va.
00:10 Il n'y a pas non plus de surroutés par terre de bonheur, de joie, d'allégresse.
00:16 Votre question est presque déplacée.
00:17 Écoutez, je vous présente mes plus plates excuses.
00:20 Je vais faire très attention.
00:21 Avec le temps, je parlerai.
00:22 Vous sachez que je vais faire très attention aux questions que vous allez poser.
00:25 Si je vous dérange, vous n'avez qu'à me le dire.
00:28 Ne soyez pas jaloux, Julien.
00:30 Ne restez en retard 5 minutes.
00:31 Attendez, Julien, ne soyez pas jaloux.
00:32 Vous savez pourquoi ? Parce que vous savez qu'en plus, je vous préfère à Gilles-William
00:35 Golnadel.
00:36 Vous êtes un journaliste.
00:37 Il me dit la même chose en privé.
00:39 Il me dit la même chose.
00:41 Bon, l'information ?
00:42 J'ai souri comme ça, tout le monde ne pourra pas dire que je fais la gueule.
00:45 Voilà, exactement.
00:46 C'est important de pouvoir sourire.
00:48 Il est quasiment 19h sur CNews et c'est le point sur l'information avec Mathieu Devez.
00:52 Des tags nazis ont été découverts sur un monument à la résistance A7.
00:56 C'est dans l'héros où la police nationale précise qu'il s'agit de croix gammées et
01:00 d'inscriptions à caractère injurieux sur le monument au martyr de la résistance et
01:04 de la déportation.
01:05 Stéphane Séjourné est au Liban pour désamorcer le conflit avec Israël.
01:09 Le ministre français des Affaires étrangères devrait faire des propositions aux principaux
01:14 responsables libanais.
01:15 Depuis le début de la guerre, les échanges de tirs à la frontière nord d'Israël sont
01:19 quotidiens entre l'armée israélienne et le Hezbollah.
01:22 Enfin, Giorgia Meloni se présente comme tête de liste de son parti aux élections européennes.
01:27 La chef du gouvernement italien l'a annoncé lors d'un discours où elle a inventé les
01:31 efforts de sa coalition pour combattre l'immigration clandestine, défendre la famille et les valeurs
01:36 chrétiennes.
01:37 Merci Mathieu pour le point sur l'information.
01:40 Messieurs, commençons avec l'un des événements de la semaine, à savoir le blocus de Sciences
01:44 Po Paris.
01:45 Ça s'est déroulé vendredi par des étudiants pro-palestiniens qui ont bloqué la rue Saint
01:50 Guillaume, certains ont même dormi dans l'établissement dans la nuit de jeudi à vendredi.
01:56 Et puis vendredi, ils ont été accompagnés d'élus de la France Insoumise, mais également
02:01 de militants extérieurs à l'école.
02:04 Je vous propose une petite séquence qui vient faire une sorte de récapitulatif de ce qu'il
02:08 s'est passé, les images les plus fortes.
02:10 Et puis ensuite, on se posera la première question.
02:12 Regardons ces images.
02:13 Deux États, un mieux qu'un !
02:19 Ce qui se passe ici est extrêmement important.
02:22 Les étudiants sont en train de guider, à mon sens, notre société, comme c'est le cas
02:26 d'ailleurs aux États-Unis et dans plein de pays à travers le monde.
02:29 Nous devons de les écouter.
02:31 L'objet pour moi, c'est surtout d'être solidaire du mouvement.
02:33 Je ne suis pas là pour faire de grands discours.
02:35 L'idée, c'est de les soutenir, de leur dire qu'ils sont du bon côté de l'histoire et
02:39 de dénoncer une position qui est extrêmement lâche de Sciences Po s'agissant de la situation
02:44 à Gaza.
02:45 Libérez la France !
02:58 Parmi toutes les images, c'est peut-être la plus forte, la dernière, puisque vous
03:12 avez des députés de la France Insoumise qui sont sommis entre les forces de l'ordre
03:16 et les militants et donc qui ont retardé l'évacuation.
03:20 Comment Sciences Po a pu devenir, comme certains le diraient, un bastion de l'extrême gauche ?
03:25 Bastion de l'extrême gauche, si ce n'était que ça, ça ne serait pas si grave et si nouveau.
03:33 Depuis longtemps, l'université est aux mains physiques de l'extrême gauche.
03:42 Là, ce qui est nouveau, c'est que Sciences Po est pris illégalement d'assaut par des
03:51 étudiants ou par des pseudo-étudiants, d'ailleurs même les étudiants ne connaissent pas grand-chose,
03:58 cornaqués par les Insoumis et par les frères musulmans qui s'entendent comme la ronfoire
04:05 et qui, au-delà de l'illégalité de leur présence, diffusent un venin antisémite
04:13 très clair et les mythes du génocide, du fameux génocide à Gaza.
04:22 Le mythe du génocide à Gaza, c'est l'équivalent du mythe ancestral des Juifs qui tuaient
04:34 les petits enfants chrétiens à Pâques.
04:37 C'est de la même mauvaise farine.
04:40 Ce n'est pas seulement l'extrême gauche banale.
04:43 Tout cela est organisé clairement et impunément, on y reviendra peut-être,
04:50 et totalement impunément par la France insoumise antisémite.
04:55 Et vous avez vu Mme Rima Hassan, qui appelle au soulèvement.
05:02 Au soulèvement, évidemment.
05:04 Julien Dray, de quoi cette mobilisation est-elle le nom à ce moment-là ?
05:07 Puisque si ce n'était que le bastion de l'extrême gauche, ça n'aurait rien de bien.
05:12 Non, parce que l'extrême gauche avait un certain honneur dans le temps.
05:17 Vous savez de quoi vous parlez ?
05:21 Elle est aujourd'hui dans le déshonneur le plus total, en tous les cas,
05:24 ce qui fait office d'extrême gauche.
05:27 D'abord, premièrement, je pense que la dérive de Sciences Po n'est pas une surprise.
05:33 Quand on écoute, y compris ce que dit Gilles Kepel,
05:36 ou ce qu'on dit d'un certain nombre d'amis à moi qui ont été professeurs, enseignants,
05:39 il y a une dérive terrible sur le plan du contenu idéologique des cours,
05:43 tels qu'ils ont été donnés, d'absence de direction d'ailleurs,
05:46 puisque ça n'a pas arrêté de changer, etc.
05:48 Donc cette école va mal, sur le fond.
05:50 La qualité de l'enseignement de cette école va mal.
05:53 Et donc, l'un va avec l'autre.
05:56 J'ai parlé du, on avance un peu mais de toute façon ça va être notre fil rouge,
06:00 du communiqué par exemple de Sciences Po.
06:03 Samedi matin, je disais que c'était un communiqué welbeckien.
06:06 C'est la soumission.
06:08 Ou si on voulait faire des rappels de pénibles souvenirs, mais ni quoi.
06:16 Parce que sinon, écoutez, franchement,
06:20 alors même que le représentant avait eu le courage d'appeler à la force publique,
06:28 quelques heures après, ils ont un accord,
06:32 alors dans ce cas-là, ils s'en vont d'eux-mêmes, n'est-ce pas ?
06:35 Ils ont un apport, mais c'est une capitulation en race campagne,
06:39 dans lequel il est indiqué que les sanctions sont suspendues.
06:45 On ne sait pas jusqu'à quand, à mon avis à jamais.
06:48 Et d'autre part, pire encore, pire encore,
06:52 ils acceptent de débattre, un débat interne,
06:57 sur la thématique du boycott d'Israël ou du boycott d'entreprises israéliennes
07:02 qui sont en lien avec Sciences Po.
07:04 Je pose simplement la question, est-ce que vous imaginez un seul instant
07:08 que si des étudiants d'extrême droite occupaient avec la même illégalité
07:14 et avaient comme thématique le fait, par exemple, de renvoyer chez eux,
07:19 dans le cadre de la rémigration de certains étudiants musulmans ou des musulmans,
07:25 est-ce que vous voyez le responsable de Sciences Po
07:29 accepter un débat interne sur cette thématique ?
07:33 On en est là, on en est là dans la capitulation,
07:37 avec en plus une responsable ministérielle aux universités, Mme Retaillot.
07:45 Elle remercie M. Basser, le directeur provisoire,
07:48 pour son action à Sciences Po, qui, je cite,
07:51 "doit rester un lieu d'étude, de respect et de débat serein,
07:53 honte à ceux qui instrumentalisent les passions, leurs cynismes, les aveugles."
07:56 Vous avez parlé de communiquer de la honte, Julien Dray.
07:59 Oui, j'ai parlé de communiquer de la honte,
08:01 mais je vais bien vous dire que j'ai voulu aller à Sciences Po,
08:04 tout seul, avec ma casquette et ma canne,
08:07 parce que la rue était barrée, il y avait plein de CRS,
08:10 parce que je voulais aller leur dire à ces étudiants
08:13 que s'ils veulent, on va faire un débat contradictoire,
08:15 puisqu'ils veulent le débat, on va faire un débat contradictoire, en amphithéâtre.
08:19 Moi, je suis prêt à le faire. On va voir qui est qui a raison.
08:22 Non mais attendez-vous.
08:23 Parce que, si vous voulez, j'ai pu discuter après dans la rue,
08:26 parce qu'il y avait quelques étudiants qui tournaient là,
08:29 je me suis même un peu énervé, je vais être honnête avec vous,
08:32 parce que j'ai fait un peu le professeur, j'ai dit "mais d'abord, allez lire, allez apprendre".
08:36 Parce que j'ai posé une petite question, j'ai dit "mais l'Israël, c'est un État colonial,
08:40 ça commence quand pour vous, la colonisation ?"
08:42 C'est incapable de me répondre.
08:44 Alors, on me dit "ah, 48".
08:46 Je dis "ah bon, 48 ? Comment vous avez fait pour ça ?"
08:48 Voilà. Bon, mais toute la conversation dans la rue a tourné autour de ça.
08:53 Je trouve que Mme Bannater a eu des mots très justes, très forts.
08:57 Tout ça est basé sur une inculture, tout ça est basé sur une pensée en 140 signes,
09:02 sur des slogans qui n'ont aucun sens.
09:05 Et évidemment, avec tous les fontaines que Gilles William a évoquées,
09:10 parce que, si vous voulez, quand on regarde bien et qu'on étudie ce qui est en train de se passer depuis le 7 octobre,
09:14 c'est tous les éléments de ce qu'on a appelé le protocole de Sion,
09:18 qui a servi à la naissance de l'antisémitisme en Russie,
09:21 et au progromme mené par ce qu'on a appelé les "sans-noirs",
09:25 qu'on retrouve dans les mêmes termes.
09:29 Ce que je voudrais dire, on n'est quand même pas loin d'un climat des années 30 ou de 1940.
09:37 Clairement. Vraiment.
09:39 D'une part, il y a le refus du débat complet, et je pense qu'on en parlera plus tard,
09:46 et il y a aussi la détestation du juif, la détestation du blanc, la détestation du juif blanc,
09:53 sur fond d'antisémitisme, mais il y a aussi une profonde, il le disait Julien,
10:00 une profonde ignorance, une bêtise crasse,
10:05 matinée également d'un esprit faussement rebelle,
10:10 qui me rappelle un petit peu ces résistants en peau de lapin,
10:16 qui, sans le moindre risque, soutenaient l'Équimer Rouge.
10:22 On est quand même dans le même degré zéro de la culture et de l'intelligence.
10:30 Il ne faut pas perdre ça de vue.
10:32 Avec quand même cette dimension, pardon de le dire,
10:35 cette dimension antisémite, cette dimension islamiste,
10:39 quand on voit par exemple un type amine patibulaire en keffier
10:44 s'en prendre à une femme assez âgée, lui voler,
10:49 elle avait eu le courage de lui voler le drapeau israélien,
10:53 heureusement que quelqu'un ait intervenu, c'est vraiment des petits mecs.
10:58 Ils n'ont même pas le courage de leur opinion.
11:04 On est au degré zéro.
11:06 Vous avez une Mme Brotailleau qui pond ce communiqué
11:13 qui n'a aucune couleur, qui n'est même pas capable d'acheter un chat,
11:19 un islamiste, un islamiste, un antisémite, un antisémite.
11:22 C'est cette personne-là qui est censée protéger les universités.
11:27 J'ai vu les fortes paroles de M. Attal,
11:30 mais Mme Brotailleau n'est malheureusement pas la dame de la situation.
11:38 - Vous partagez ce constat ?
11:40 - Je fais une remarque.
11:42 Ceux qu'on voit là ne sont pas forcément tous les étudiants de Sciences Po.
11:45 - Vous avez entièrement raison.
11:47 - Il y a beaucoup d'étudiants de Sciences Po qui sont plutôt une majorité silencieuse,
11:52 qui voudraient travailler, passer leurs études, apprendre,
11:55 et surtout apprendre à connaître l'essence même de ce qu'on leur apprend,
12:01 c'est-à-dire la contradiction, le débat, et qui sont sous la tutelle.
12:05 Je ne suis pas certain que tous soient des étudiants de Sciences Po.
12:08 Vous avez vu qu'aux États-Unis, quand on a regardé ceux qui occupaient, etc.,
12:12 on a découvert que la moitié de ceux qui étaient en occupation
12:16 n'étaient pas des étudiants des universités américaines.
12:19 Je vais vous faire une autre remarque, si vous me permettez.
12:22 Aujourd'hui, c'est la journée de la déportation, normalement.
12:24 Ça veut dire que tous les élus vont dans les monuments
12:27 et vont déposer des gerbes ou vont commémorer ça.
12:30 Je ne suis pas sûr, peut-être mauvaise langue, on verra,
12:33 mais je ne suis pas sûr que tous ces députés de la France insoumise
12:36 qui se sont précipités à Sciences Po étaient ce dimanche
12:40 devant les monuments en mort et avec les associations déportées.
12:43 - Mais vous, ils ne savent même pas de quoi vous parlez, la réalité.
12:46 - Et moi ? - Non.
12:47 Ces gens-là, ces députés-là, ne savent pas de quoi vous parlez.
12:50 - Ah ! - Très sincèrement.
12:52 Mais quand vous parlez d'une majorité silencieuse,
12:55 elle est non seulement silencieuse et craintive,
12:58 parce que malheureusement, ces gens qui vous empêchent de parler,
13:04 je pense qu'on en parlera, ces gens intolérants et incultes,
13:08 si jamais vous osiez, si jamais un jeune étudiant
13:13 poussé par une sorte de courage un peu suicidaire
13:18 essayait de prendre position en faveur d'Israël,
13:22 mais dans le meilleur des cas, s'il s'en tire physiquement,
13:26 il est boycotté, il est mis de côté pour le reste de l'année.
13:30 Clairement, il faut comprendre aussi le poids physique
13:34 qui pèse sur les élèves qui ne demandent qu'à travailler.
13:41 La réalité, elle est là aussi.
13:43 J'ai horreur de cette comparaison,
13:45 mais on est quand même dans une sorte de fascisme rampant.
13:48 - Moi, je sais que ça vait donner lieu à des commentaires.
13:53 Depuis les premiers jours du 7 octobre,
13:57 il y a une formule qui me hante.
14:00 Cette formule, c'est "ça recommence".
14:04 Je pense que c'est pour ça que, quel que soit...
14:07 Je sais, il y a beaucoup de gens qui disent
14:09 "je regarde sur Internet, il a changé,
14:11 il va cachetonner à CNews, c'est pour ça que..."
14:14 Je passe toutes les erreurs que je peux lire de temps en temps.
14:19 Oui, j'ai changé.
14:21 J'ai changé parce que je pense que ça recommence dans l'histoire.
14:25 Ce que je lis, ce que je vois, ce que je décrypte,
14:28 les propos des uns et des autres, ça recommence.
14:31 Mais il y a une chose qui a changé, et ça, c'est fondamental.
14:34 Et c'est pour ça qu'ils veulent le détruire.
14:37 C'est qu'il y a désormais un État juif.
14:40 Et que cet État juif n'acceptera pas de se laisser faire.
14:44 Et vous avez vu quelque chose qui est significatif,
14:47 très significatif, c'est que les étudiants juifs américains
14:50 qui ne peuvent pas étudier,
14:52 eh bien les universités d'Israël ont dit
14:55 "On vous accueille pour venir étudier."
14:58 Ça, c'était pas possible dans les années 30.
15:00 Mais c'est ça qui est possible aujourd'hui.
15:02 Et oui, j'ai changé.
15:03 Parce que ça, jamais vous me ferez reculer.
15:05 Je défends cet État juif, quoi qu'il arrive.
15:08 -C'est un peu la thématique de mon Figaro de demain.
15:11 Nous sommes effectivement en 40,
15:14 sauf qu'il y a deux choses qui ont changé, Julien.
15:17 Il y a la première, vous l'avez très bien dit,
15:20 il y a maintenant un Israël qui est fort
15:23 avec des Israéliens qui sont déterminés.
15:26 Plus rien à voir avec la situation de 40.
15:29 Et il y a une deuxième chose qui a changé,
15:33 ce sont les Français.
15:35 Ce ne sont pas les mêmes qu'en 40.
15:38 Les Français d'aujourd'hui, croyez-moi,
15:41 je ne parle pas évidemment de l'extrême-gauche insoumise,
15:44 des collaborateurs,
15:46 je parle des Français qui sont convaincus,
15:50 vraiment convaincus,
15:52 que les Israéliens sont attaqués
15:56 parce qu'ils veulent protéger leur culture,
16:00 notamment leur culture occidentale,
16:03 leur liberté démocratique
16:06 et leur état-nation également occidentale.
16:09 Ils savent bien, les Français,
16:11 que nous sommes dans le même bateau.
16:13 Pardon de vous le dire, mais je pense que c'est...
16:15 - Tu ne te sens pas du tout seul en France ?
16:17 - Non.
16:18 - Tu ne te sens pas seul du tout en France ?
16:20 - Je nuancerai un peu ce que vous dites,
16:22 si vous me permettez,
16:24 parce que je pense qu'au milieu des années 30,
16:27 face à la montée de l'hitlérisme,
16:29 les Juifs n'étaient pas seuls.
16:31 Il y avait dans énormément de pays
16:33 des mobilisations très fortes,
16:35 y compris pendant la guerre d'Espagne.
16:37 Mais de lâcheté en lâcheté,
16:39 de capitulation en capitulation,
16:41 on y est arrivé.
16:42 C'est pour ça que je dis que ça recommence.
16:44 L'histoire ne se répète jamais de la même chose.
16:46 Mais ce qui est en train de s'installer, c'est ça.
16:49 Et vous savez, c'est pour ça que j'ai mon petit cahier,
16:51 là, que vous m'avez demandé.
16:53 J'ai trouvé cette formule de la Boétie,
16:55 c'est une amie qui me l'a soufflé.
16:57 La Boétie dit que c'est la servitude volontaire.
17:01 Elle dit le désir de soumission
17:03 de ceux qui n'ont jamais, jamais rien connu
17:06 d'autre que la liberté.
17:08 - Je sais qui vous a dit ça.
17:10 Qui était présente vendredi après-midi.
17:13 Et qui a infiltré la manifeste...
17:16 - Non, c'est pas elle.
17:17 - Ah, c'est pas elle ?
17:18 OK, pardonnez-moi alors.
17:19 Parce que Noemi Alouïa a été présente sur place,
17:22 je le dis, on l'a fait témoigner ce matin.
17:25 Elle était vendredi présente sur place.
17:27 Elle a dû se cacher le visage.
17:30 Elle a dit "J'ai couvert plein de théâtres de guerre.
17:33 C'est la première fois que je dois me couvrir le visage
17:35 alors que je suis en France."
17:37 - Oui, non, je crois que les Français de 1940
17:41 ignoraient les conséquences du nazisme.
17:44 Les Français... Non, ils l'ignoraient.
17:47 - Vous savez déjà ce qui se passait en Allemagne.
17:50 - Oui, déjà la Shoah n'avait pas commencé dans son ampleur.
17:55 - Son ampleur, non, mais les persécutions avaient commencé.
17:59 La Nuit Cristale était connue du monde entier.
18:02 - Je pense que le Français moyen
18:04 ignorait ce qu'était vraiment le nazisme.
18:06 Le Français moyen d'aujourd'hui sait très bien
18:10 ce qu'est l'islamisme et sait très bien ce qui arriverait
18:14 et aux Juifs et aux Français, aux Juifs français,
18:16 aux Français qui ne sont pas juifs,
18:18 si à Dionneplez, l'islamisme prenait le pouvoir demain
18:22 avec l'aide de ses collaborateurs français en France.
18:26 Ça change beaucoup de choses.
18:28 - Non, mais qu'il y ait aujourd'hui une opinion publique
18:31 qui puisse comprendre un certain nombre de choses,
18:33 parce qu'y compris il y a des phénomènes
18:35 de moyens de communication modernes
18:37 qui permettent de donner les choses, oui,
18:39 mais malheureusement, je n'ai pas votre optimisme dans l'histoire.
18:43 - Vous avez parlé d'Elisabeth Badinter.
18:48 Je le dis en toute transparence aux téléspectateurs,
18:50 c'est une séquence qui date de vendredi.
18:52 Il y a ce qu'on appelle parfois un droit à l'info
18:54 qui dure 24 heures, donc je l'ai diffusé hier soir.
18:57 Je souhaitais vous la mettre à disposition
18:59 pour qu'on puisse réentendre Mme Badinter
19:02 qui s'alerte et qui s'inquiète de cette résurgence
19:05 d'un climat antisémite dans les universités,
19:07 de l'acculturation, vous avez entièrement raison,
19:09 elle en parle, et elle a été interpellée
19:13 par un certain Thomas Legrand.
19:15 Mais quel délire !
19:17 Voilà comment il parle de cette femme qui a fait...
19:19 Moi je rêve d'avoir la racine carrée de son courage.
19:23 Je ne me permettrais pas de lui parler comme ça.
19:25 Quel délire !
19:26 Depuis quand Brandyre, un drapeau palestinien
19:28 est un signe d'antisémitisme ?
19:30 Traiter les étudiants de Sciences Po
19:32 qui se mobilisent contre la guerre à Gaza d'antisémites
19:34 est une folie !
19:35 Comment voulez-vous lutter contre le réel regain
19:37 d'antisémitisme après ça ?
19:39 C'est terrible.
19:40 Alors je précise pour ceux qui ne le savent pas,
19:43 c'est que Thomas Legrand est à la fois journaliste
19:45 à Libération et à France Inter,
19:47 ce qui évidemment n'est pas vraiment incompatible.
19:52 Alors sans prendre à Elisabeth Badinter de cette manière,
19:57 c'est pas tellement le crime de l'aise majestée,
19:59 c'est le caractère insensé de sa critique,
20:04 les étudiants qu'il défend ne se contentent pas
20:08 de Brandyre, un drapeau palestinien.
20:12 Il véhicule le mythe mensonger du génocide
20:17 commis par le peuple génocidé.
20:20 C'est pas un signe de philosémitisme exceptionnel,
20:25 cette chose-là,
20:26 et d'autre part à supposer même par hypothèse intellectuelle hardie
20:30 qu'il ne serait pas strictement antisémite,
20:34 le fait de vouloir libérer, comme ils disent,
20:40 la Palestine du Jourdain jusqu'à la mer,
20:44 donc de la purifier de ces Juifs,
20:47 ça ne devrait pas être de nature à être plus critique
20:51 de la part de M. Thomas Legrand.
20:53 Donc si vous voulez, on voit là,
20:56 c'est là où on voit, ce qui me rappelle 1940,
21:00 l'esprit de soumission,
21:03 l'esprit de collaboration par rapport aux brutes
21:06 qui parlent plus fort que les gens qui tentent de réfléchir.
21:10 Et c'est cet extrême gauche-là que je pointe du doigt
21:13 depuis 30 ans, qui est aujourd'hui la complice de l'islamisme.
21:18 Moi, il se trouve que j'ai connu Thomas Legrand
21:21 à plusieurs reprises quand j'étais parlementaire,
21:23 je trouvais que c'était un journaliste de qualité et de valeur,
21:25 et je suis effectivement très perturbé par un certain nombre
21:28 de ses déclarations ces dernières semaines.
21:30 Je lui ai d'ailleurs répondu sur Internet,
21:32 sur deux ou trois confusions qu'il faisait,
21:34 notamment sur des signes, etc.
21:37 Et je crois que malheureusement, il fait partie de ceux
21:40 qui pensent que tout ce qui bouge est rouge,
21:43 ou tout ce qui est anti-américain est forcément,
21:47 quelque part, progressiste.
21:49 Ben non, c'est l'inverse aujourd'hui.
21:51 C'est totalement réactionnaire.
21:53 - Je partage ton avis.
21:55 Moi, c'était un copain.
21:57 D'ailleurs, j'en parle dans mon journal de guerre.
22:00 Je dis que Thomas Legrand fait partie de ces gens.
22:03 Aux idées détestables, c'est bizarre.
22:05 Vous savez, la nature humaine.
22:06 Vous avez des gens qui ont des idées détestables
22:08 et qui sont souvent plus sympathiques que des gens
22:10 que vous approuvez politiquement.
22:12 C'est compliqué, la nature humaine.
22:14 Donc, je ne regrette pas d'avoir dit ça.
22:16 Mais sur le fond, c'est l'exemple typique
22:20 des gens qui ont basculé dans quelque chose d'autre
22:24 et qui, pour moi, n'est plus réellement
22:28 un raisonnement véritable.
22:32 - Mais, si vous voulez me faire une remarque,
22:34 si vous me permettez.
22:36 Dans les années 70,
22:37 quand sont nées les formations pro-palestiniennes,
22:40 y compris parce que, dans le mouvement,
22:42 il y avait deux organisations qui étaient jugées
22:45 comme, à l'époque, plutôt progressistes,
22:47 le FPLP, le FLP.
22:49 Le mot d'ordre, c'était Palestine libre, démocratique, etc.
22:53 Ce n'était pas Israël du Jourdain à la mer.
22:57 Ces organisations, à l'époque,
22:58 elles revendiquaient l'existence
23:00 ou d'un état binational ou de deux états.
23:03 Vous avez remarqué que ce n'est plus du tout le cas.
23:05 Tout ça a disparu.
23:07 C'est pour ça que je dis à ceux qui pensent
23:09 que tout ça est progressiste, ils se trompent.
23:11 Ils sont en train de soutenir un mouvement
23:13 qui est authentiquement réactionnaire et antisémite.
23:16 Non, mais parce qu'ils sentent, bien entendu,
23:19 l'odeur du fumet ou l'odeur de la mort
23:22 depuis le 7 octobre,
23:24 depuis le grand pogrom.
23:27 On arrive à nazifier l'État pogromisé
23:32 depuis les manifestations de masse
23:35 des islamistes et des gauchistes,
23:37 depuis que certains pays
23:39 semblent basculer dans l'abandon,
23:42 bien entendu que ceux qui étaient
23:45 pour une sorte de compromis
23:47 n'en veulent plus du tout.
23:49 Les choses ont complètement basculé
23:51 depuis le 7 octobre au matin.
23:53 C'est là où, effectivement,
23:55 nous sommes en 1940,
23:57 y compris d'ailleurs pour les juifs de la diaspora
24:02 qui sont menacés eux-mêmes en France ou ailleurs.
24:05 Messieurs, la publicité, on revient dans un instant.
24:07 On écoutera Yvan Attal qui a réagi
24:09 chez Frédéric Aziza.
24:11 Je voulais vous faire réagir également
24:14 à une séquence,
24:16 puisque nos journalistes ont été pris à partie
24:18 vendredi au pied de Sciences Po,
24:20 avec une séquence très courageuse
24:23 d'Emerick Caron,
24:25 mais je ne suis même pas sûr que ça ait vraiment un intérêt.
24:27 On parlera de Jean-Luc Mélenchon, de l'Iran,
24:29 et de Macron et du nucléaire,
24:31 la souveraineté nationale ou la souveraineté européenne
24:34 en matière nucléaire.
24:35 Voilà le programme de la deuxième partie.
24:37 A tout de suite.
24:39 19h30 sur CNews,
24:42 toujours le face-à-face
24:44 William Golnadel-Julien Drell,
24:46 au point sur l'information avec Mathieu Deveze.
24:48 Et ensuite, je voudrais écouter Yvan Attal,
24:50 qui a poussé un coup de gueule
24:52 chez notre confrère Frédéric Aziza.
24:54 Mathieu, c'est à vous.
24:55 Véronique Samson a été hospitalisée la nuit dernière.
24:58 La chanteuse souffre d'une pneumonie.
25:00 Son concert prévu ce soir à Nantes est reporté au 30 mai.
25:03 Véronique Samson fête ses 50 ans de carrière
25:05 avec une tournée de concerts avant les festivals de l'été.
25:08 Des coups de feu dans une cité
25:10 au confondissement de Marseille.
25:12 La cité Valbaray est connue pour être un lieu de trafic de stupéfiants.
25:15 Une balle a atterri dans le salon d'une habitante.
25:17 Ses enfants de 10 et 12 ans étaient sur deux chaises juste à côté.
25:21 Aucun d'eux n'a été blessé.
25:23 Trois individus ont été interpellés.
25:25 Deux sont âgés de 16 ans, le troisième à 19 ans.
25:28 Enfin, la flamme olympique a traversé
25:30 le majestueux canal de Corinthe à bord du Bél-Em,
25:33 le trois-mât fleuron du patrimoine maritime français
25:35 a quitté la Grèce hier en direction de la France, bien sûr.
25:38 Le voilier est attendu le 8 mai à Marseille
25:40 où commencera le relais de la flamme
25:42 jusqu'à la cérémonie d'ouverture.
25:44 L'acteur Ivan Attal était l'invité de Frédéric Aziza ce dimanche
25:47 et il a témoigné à coeur ouvert et fait part de son mal-être.
25:51 Certains vont dire qu'il essentialise, qu'il généralise
25:54 et puis d'autres vont peut-être se reconnaître
25:57 dans ce discours-là et dans ce qu'il vit au quotidien.
26:00 Je vous propose de l'écouter parce que c'est intéressant.
26:03 Il dit "Je ne peux plus être moi-même aujourd'hui".
26:07 - Pour qui je dois voter ? Je ne sais plus qui...
26:10 - D'ailleurs vous allez voter ?
26:12 - Je ne sais pas. - Aux européennes ?
26:14 - Je ne sais plus pour qui voter.
26:16 Je ne peux plus regarder le football
26:18 puisqu'ils sont tous anti-israéliens, anti-sionistes,
26:21 ils se drapent du drapeau palestin dans les stades.
26:24 Je ne peux plus être moi-même !
26:26 Je ne peux plus partager des choses avec d'autres Français
26:30 parce que je sais qu'à des endroits, on veut me couper la tête.
26:36 Je ne peux plus être moi-même.
26:38 - Ça ne m'étonne pas d'Yvan Attal qui est un ami
26:41 et qui a toujours été...
26:43 C'est ce qui se fait, je veux dire...
26:46 C'est le courage incarné dans un monde cinématographique
26:50 qui se caractérise quand même par la lâcheté
26:54 telle qu'elle a été présentée d'ailleurs
26:57 à la dernière cérémonie des Césars
27:00 où on n'a rien eu, rien eu sur le 7 octobre, rien !
27:04 Et même où une actrice
27:07 qui a perdu une partie de sa famille
27:10 dans les kibbutz
27:13 n'a même pas osé les pleurer en public.
27:16 Y a quand même quelque chose...
27:18 Donc Yvan Attal, pardon, ça ne m'étonne pas de lui,
27:21 il met les pieds dans le plat.
27:23 Mais alors, il fait cette déclaration-là,
27:25 mais il va...
27:26 Permettez-moi quand même d'y mettre un peu de personnel.
27:29 Il va beaucoup plus loin avec Frédéric Aziza.
27:33 C'est Frédéric Aziza qui...
27:36 Et Yvan explique que maintenant,
27:39 c'est l'extrême-gauche qui est antisémite.
27:42 Pardon de lui dire que c'est pas d'aujourd'hui.
27:46 C'est depuis 30 ans que je m'égosille
27:49 à dire que c'est l'extrême-gauche,
27:51 c'est sur le trottoir de gauche
27:54 que marche maintenant l'antisémitisme.
27:56 Et Aziza, avec lequel je me suis réconcilié,
27:59 ne voyait pas les choses comme ça,
28:05 le 6 octobre au soir.
28:07 La réalité, elle est là.
28:09 Elle est entrée maintenant dans le cœur,
28:12 pas seulement des gens de la communauté juive,
28:15 dans le cœur de beaucoup de gens qui voient la réalité,
28:18 qui voient, qui prend par la main
28:20 les islamistes en keffié qui hurlent au génocide.
28:24 La réalité, elle est là.
28:26 Donc l'extrême-gauche, effectivement,
28:29 maintenant, on sait ce qu'elle vaut.
28:32 - Je ne suis pas surpris par le cri d'Ivan Attal.
28:36 Il est totalement sincère dans ce qu'il vit
28:40 et dans le déchirement qu'il est en train de vivre,
28:43 comme beaucoup d'autres,
28:45 qui aujourd'hui, à un niveau de responsabilité ou à un autre,
28:48 ne savent plus bien où ils sont.
28:50 Parce qu'ils ont le sentiment,
28:52 que vous avez relativisé au début,
28:54 et que je maintiens,
28:56 qu'il y a quelque chose qui s'est remis en marche.
28:59 Et que ce quelque chose est inexorable.
29:02 - Attendez, Julien, ce n'est pas foutu, quand même ?
29:05 Ce n'est pas foutu ?
29:07 - C'est une vraie question.
29:09 - Je voudrais comprendre.
29:11 - C'est une vraie question.
29:13 - On arrête, on dépose les armes,
29:15 on serre une balle dans la tête ?
29:17 - 30 secondes.
29:19 Vous avez entendu ce que j'ai dit ?
29:21 Et ce quelque chose, effectivement,
29:23 modifie les crispes de beaucoup de gens.
29:26 Donc ce n'est pas foutu au sens,
29:28 oui, j'espère que les choses vont bouger,
29:31 j'espère que le combat va avoir lieu,
29:34 j'espère qu'y compris les clarifications sont nécessaires,
29:37 je pense notamment dans la gauche.
29:39 Parce qu'il y a 30 ans, je m'excuse,
29:41 je n'avais pas ça en face de moi, dans la gauche.
29:44 Pas comme ça.
29:46 J'avais plutôt même un parti socialiste
29:48 qui se tenait sur ces questions-là,
29:50 un parti qui était courageux,
29:52 je me rappelle le Lionel Jospin,
29:54 qui a dénoncé le Hezbollah
29:56 comme un groupement terroriste.
29:58 Donc ce n'était pas la même chose.
30:00 J'espère que les choses vont bouger.
30:02 Mais je suis pessimiste
30:04 parce que peut-être que c'est l'âge qui veut ça.
30:07 - En l'état aujourd'hui, William,
30:09 il y a des Français de confession juive
30:12 qui ont enlevé les mézousas de leur porte.
30:15 Vous avez des étudiants de confession juive
30:18 qui ne vont plus dans les universités.
30:21 Vous avez également des gens
30:23 qui ne veulent plus porter la kippa dehors,
30:26 qui ne vont plus dans les lieux de culte juif.
30:30 Donc peut-être que c'est pour ça que Julien...
30:34 - Oui, mais je ne suis pas...
30:36 - C'est de la grande inquiétude pour la famille.
30:39 - Non, mais je partage.
30:41 Vous savez bien que je partage.
30:43 On peut difficilement,
30:45 sur le concours du pessimisme même,
30:48 on peut difficilement me battre sans vouloir me vanter.
30:52 Mais la différence, c'est que, bien entendu,
30:55 bien entendu que les Juifs français,
30:58 comme d'ailleurs de très nombreux Français,
31:01 il ne faut pas l'oublier,
31:03 sont dans la peine et dans la crainte,
31:06 notamment en raison de l'immigration.
31:09 Il n'y a pas que l'islamisme et la extrême gauche.
31:12 En raison de l'immigration, le nombre, c'était mieux avant.
31:16 La réalité, elle est là.
31:18 Je ne peux pas laisser dire, vous comprenez,
31:21 que tout va mal, etc.,
31:23 si je ne pointe pas la principale cause du mal.
31:28 Et je ne veux pas essentialiser.
31:30 Les immigrés eux-mêmes sont victimes de ce mal.
31:34 De quoi on parle ?
31:36 Mais la réalité...
31:38 Rue Saint-Guillaume, il y avait des types enquêtifiés.
31:43 Je sais bien d'où ils viennent, ces gens-là.
31:46 Donc, pardon de vous le dire,
31:48 je pointe depuis des années les responsabilités
31:51 de l'immigration de l'extrême gauche.
31:53 Voilà, la réalité est là.
31:55 Mais c'est loin d'être foutu.
31:58 - Les personnes enquêtifiées, rue Saint-Guillaume,
32:01 juste une précision, je vous donne la parole dans un instant.
32:05 Il y en avait aussi, et c'était ce que disait Mme Alouïa,
32:08 qui était sur le terrain,
32:10 il y avait aussi des militants bobos d'ultra-gauche.
32:14 - Mais à part ça, il y a même...
32:16 Mais mes chers amis, un mot,
32:18 dans ce monde de fous wauquistes,
32:20 il y a même des Juifs qui sont capables
32:23 pour se faire pardonner de l'être,
32:26 qui sont capables de m'être enquêtifié.
32:28 Ne m'expliquez pas ce que je sais aussi bien que vous.
32:31 - Pour préciser.
32:33 Je pense effectivement, d'ailleurs,
32:35 que la caractéristique principale
32:37 de ceux qui sont en train de s'exalter
32:40 dans la volonté de retrouver une grande cause,
32:42 la plupart ne sont pas issus d'immigration.
32:44 Ils sont issus des beaux quartiers.
32:46 Pour une grande partie, ils sont issus des beaux quartiers, etc.
32:49 Ils vont chercher l'alliance, etc.
32:51 Parce que moi, je connais plein de jeunes musulmans,
32:54 de jeunes Français de confession musulmane,
32:57 qui me disent qu'ils n'ont rien à voir avec tout ça.
33:00 Et qui, aujourd'hui, voudraient bien, justement,
33:03 avoir, je dirais, un État, des autorités, des élus,
33:08 qui soit d'une fermeté absolue
33:10 à l'égard de tout ce qui est en train de se passer.
33:13 Et donc, moi, je ne suis pas en train de dire que...
33:16 Je vous ai dit, je ne crois pas que l'histoire
33:19 recommence toujours de la même manière.
33:21 - Mais c'est le climat qui vous inquiète.
33:23 - Mais ce que j'ai voulu dire comme état d'esprit,
33:25 c'est que quelque chose s'est remis en mouvement.
33:27 Quelque chose qu'on croyait, à l'époque,
33:29 c'était ça.
33:30 Que c'était plus possible à cause du "plus jamais ça".
33:33 - Ce que disait Noémie, très précisément,
33:35 elle a publié un long texte.
33:37 "Il y avait parmi cette foule des filles aux cheveux courts,
33:40 "à peine vêtues, et des hommes qui se tenaient la main,
33:43 "des spécimens qui se verraient jetés du haut des toits
33:46 "par les islamistes qu'ils défendent
33:48 "dès qu'ils franchiraient la frontière de Gaza."
33:50 - C'est les propres de manifestations américaines.
33:53 - Exactement.
33:54 - Où vous voyez des gays, des trans,
33:57 dans le cadre d'un wauquisme masochiste,
34:00 se donner aux islamistes.
34:02 Bien entendu que c'est tout à fait particulier.
34:05 Ce seraient en même temps les premières victimes.
34:08 Mais si on ne voit pas, effectivement,
34:10 cette dimension honteuse,
34:12 cette dimension masochiste chez ces Blancs-là,
34:15 on est condamné à strictement ne rien comprendre.
34:19 Mais de la dire,
34:21 de la dire, comme Julien laisserait à penser
34:23 que ce sont des manifestations de bobos,
34:25 ça n'est pas vrai.
34:27 Il y a dans les banlieues un réservoir important
34:31 d'islamistes qui détestent Israël,
34:34 qui détestent la France,
34:36 qui détestent les Blancs,
34:38 qui détestent l'Occident
34:40 et qui sont dans un processus identitaire et haineux.
34:43 - Jean-Luc Mélenchon à présent.
34:45 - Je me permets de dire, il y a peut-être un réservoir,
34:47 c'est sûr, c'est même un des calculs,
34:49 mais il y a aussi un réservoir, les sondages le montrent,
34:52 les documents, qui n'ont rien à voir avec tout ça.
34:55 Et c'est ça le problème politique qui est posé,
34:57 c'est qu'on ne fait pas confiance à ces gens-là.
35:00 On ne fait pas confiance à ces gens-là.
35:02 On ne stigmatise qu'une partie de cette population
35:04 et les autres, on ne leur fait pas confiance.
35:06 Ou alors quand on les prend, on les instrumentalise,
35:08 on les utilise pour les montrer.
35:10 On ne leur donne pas la possibilité, justement,
35:12 comme il le faudrait à tous les niveaux,
35:14 de pouvoir être en première ligne de ce combat.
35:16 - Il y a des gens qui savent s'illustrer,
35:18 en qui on a confiance.
35:20 Par exemple, mon client Amine El Khatmi,
35:22 qui dit ce qu'il pense, avec beaucoup de talent,
35:27 et qu'une islamiste, mariée d'ailleurs à un rédacteur du Monde,
35:33 a trouvé le moyen de traiter d'arabe de service.
35:36 - Oui, mais Amine, il vous raconte lui-même
35:38 comment il a été traité quand il a voulu être candidat
35:40 aux élections législatives.
35:42 - Oui, c'est possible.
35:43 - Jean-Luc Mélenchon, le pyromane de la République,
35:45 titre le journal du dimanche,
35:47 avec une enquête sur ses objectifs à court et moyen terme.
35:50 François Bayrou a parlé de Jean-Luc Mélenchon.
35:53 Il revient sur la stratégie quasi révolutionnaire
35:56 du chef de filet, LFY.
35:58 - La stratégie de Jean-Luc Mélenchon,
36:02 elle est double.
36:04 Il a souvent expliqué la première,
36:06 et on lit très bien la deuxième.
36:08 Elle est double.
36:09 Un a-t-il dit, il faut tout conflictualiser.
36:12 Il faut de tous les sujets faire un affrontement de camp.
36:17 Et deuxièmement, si c'est la révolution qu'on cherche,
36:22 pour la révolution, on a besoin de troupes.
36:25 Et les troupes de la révolution,
36:26 c'est ce qu'on a appelé le lumpenproletariat.
36:29 Et le lumpenproletariat étant majoritairement musulman,
36:33 eh bien, ça entraîne des choix
36:36 qui sont des choix de sectarisme des uns contre les autres.
36:40 - Julien Dray.
36:42 - Non mais, si vous voulez,
36:44 si on essaye de caractériser Jean-Luc Mélenchon,
36:46 il aurait pu être François Mitterrand.
36:48 Il n'en a pas eu la capacité.
36:50 Maintenant, il se rêve en Lénine,
36:52 et il finira en vieux trotskiste en Bertiste Aigri.
36:55 - Au moins, c'est dit.
36:57 Je pense qu'on a tout dit sur Jean-Luc Mélenchon.
36:59 On en parlait la semaine dernière déjà.
37:01 - Le seul mot, c'est que M. Béroud...
37:03 - Il se réveille peut-être un peu tard aussi.
37:05 - Pardon, Mélenchon ne conflictualise pas tout.
37:08 Par exemple, comme par hasard,
37:10 il ne conflictualise pas l'Iran et les Molas.
37:13 Il ne met pas de conflit là-dedans.
37:15 Allez savoir pourquoi.
37:17 - On y vient, justement, en Iran.
37:19 - On y vient.
37:21 - Il s'appelle Toumaj Saéli, 33 ans,
37:23 rappeur condamné à mort par les autorités iraniennes.
37:25 Il risque la pendaison pour avoir soutenu,
37:27 via ses chansons, le mouvement de contestation
37:29 du régime des Molas,
37:31 après la mort de Massa Amini,
37:33 condamné à mort pour le chef d'accusation
37:35 de corruption sur terre,
37:37 selon la charia.
37:39 Son avocat était présent dans l'heure des pros cette semaine.
37:43 Je le dis aussi en toute transparence,
37:45 c'est vous qui m'avez alerté, Julien Drey,
37:47 cette semaine, en me disant
37:49 ce qui s'est en train de se passer.
37:51 Et qui, encore une fois,
37:53 comme pour Massa Amini,
37:55 m'avait alerté sur la situation.
37:57 On écoute Dylan Slama,
37:59 qui était dans l'heure des pros cette semaine.
38:01 - Je n'ai jamais rencontré Toumaj.
38:03 - Est-ce que vous avez voulu aller...
38:05 - Vous savez, c'est très difficile
38:07 et délicat comme dossier.
38:09 J'ai eu la grande chance dans ce dossier
38:11 de bénéficier notamment de l'aide
38:13 et de la grande bienveillance de Robert Badinter,
38:15 qui bien sûr est très concerné par la peine de mort.
38:17 Et quand il était encore parmi nous,
38:19 il m'a encore fait cet honneur et cette confiance
38:21 de beaucoup me prodiguer de conseils
38:23 avec une grande bienveillance et une grande humilité.
38:25 Et il m'a dit que ça ne servirait pas à grand-chose,
38:27 que c'était des gros risques.
38:29 Et je vais vous dire, j'ai été un petit peu dissuadé
38:31 d'y aller. Je ne sais pas si cela aurait été utile.
38:33 Mais c'est vrai qu'en vérité, je vous le dis,
38:35 ça fait un an que je crie un peu dans le désert.
38:37 Je suis très content d'être là parmi vous,
38:39 parce que ça fait un an que j'en parle
38:41 et ça fait un an que c'est très difficile
38:43 d'être entendu sur cette échéance qu'on crie.
38:45 - 853 iraniens ont été exécutés en 2023.
38:47 Gilles Williams,
38:49 quel regard portez-vous sur ce qui est en train de se passer ?
38:51 C'est vrai qu'on entend peu.
38:53 Je crois quand même que Mathilde Banno
38:55 a par exemple tweeté concernant...
38:57 - Enfin écoutez, Bénzol a peut-être tweeté...
38:59 - Je ne vais pas me gronder, je me permets de préciser.
39:01 - D'accord, je ne sache pas.
39:03 Il y a eu une manifestation aujourd'hui à Paris.
39:05 Je ne sache pas que les Insoumis y sont allés en masse.
39:07 C'est quand même bizarre.
39:09 A Sciences Po, on ne parle pas justement du régime
39:11 de la République islamique tyrannique
39:13 qui pend, qui voile ses femmes,
39:15 qui pend ses opposants et ses homosexuels
39:17 pour qu'ils soient éliminés.
39:19 - C'est vrai que c'est un peu bizarre.
39:21 - C'est vrai que c'est un peu bizarre.
39:23 - C'est vrai que c'est un peu bizarre.
39:25 - C'est vrai que c'est un peu bizarre.
39:27 - C'est vrai que c'est un peu bizarre.
39:29 - C'est vrai que c'est un peu bizarre.
39:31 - C'est vrai que c'est un peu bizarre.
39:33 - C'est vrai que c'est un peu bizarre.
39:35 - C'est vrai que c'est un peu bizarre.
39:37 - C'est vrai que c'est un peu bizarre.
39:39 - C'est vrai que c'est un peu bizarre.
39:41 - C'est vrai que c'est un peu bizarre.
39:43 - C'est vrai que c'est un peu bizarre.
39:45 - C'est vrai que c'est un peu bizarre.
39:47 - C'est vrai que c'est un peu bizarre.
39:49 - C'est vrai que c'est un peu bizarre.
39:51 - C'est vrai que c'est un peu bizarre.
39:53 - C'est vrai que c'est un peu bizarre.
39:55 - C'est vrai que c'est un peu bizarre.
39:57 - C'est vrai que c'est un peu bizarre.
39:59 - C'est vrai que c'est un peu bizarre.
40:01 - C'est vrai que c'est un peu bizarre.
40:03 - C'est vrai que c'est un peu bizarre.
40:05 - C'est vrai que c'est un peu bizarre.
40:07 - C'est vrai que c'est un peu bizarre.
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