• il y a 8 mois
Eliot Deval reçoit Gilles-William Goldnadel et Julien Dray, deux éditorialistes aux idées diamétralement opposées, dans #FaceaFace le dimanche à 19h.

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Transcription
00:00 - Finalement 19h sur CNews, merci d'être avec nous pour le face à face, Gilles-William Golnadel, Julie André, bonsoir à tous les deux.
00:06 - Bonsoir. - Bonsoir.
00:07 - Vous allez bien ?
00:08 - Oui. Je voulais, si vous me permettez, lancer un appel.
00:10 - Allez-y.
00:11 - Non, parce que je voudrais être bon camarade.
00:13 Gilles-William a fait une erreur avec son portable, il a effacé son article pour demain
00:17 et il est en train de m'accuser d'avoir tenté d'effacer cet article.
00:21 - Bah oui, parce que... - Donc s'il y a un...
00:22 - Article pour le Figaro.
00:23 - Voilà, alors s'il y a une téléspectatrice ou un téléspectateur...
00:25 - Je ne suis pas tellement de gauchistes dans mon existence, chercher à qui le crime profite. C'est la logique.
00:30 - Donc je voudrais juste... - Non, mais c'est clair.
00:32 - Vous voulez lancer un appel pour... - Voilà, c'est ça.
00:34 - Ecoutez, cher téléspecteur... - L'appel, c'est pour lui donner des cours, pour utiliser son portable.
00:37 - Ah bah oui, mais c'est ce qu'on appelle un boomer. C'est-à-dire que les boomers ne savent pas utiliser l'internet, comme on dit.
00:43 - Vous savez ma sévérité envers moi-même. - Oui.
00:45 - C'était un excellent article. - Ah bon ?
00:47 - Je ne sais pas ce que je vais faire, est-ce que je vais m'y remettre ce soir ?
00:50 - Je vais dire ce que vous m'avez dit juste avant le début de l'entrée.
00:53 - Mais je mets ma vie... Allez-y, mais allez-y...
00:56 - Je lui propose, en échange je le dis au téléspectateur, je dis "mais un jour, prenez ma place, cher maître".
01:01 Il me dit "je serais incapable de faire ça". Alors je me dis que c'est une question de...
01:05 - De savoir faire. - Effectivement, chacun son métier.
01:07 - Non ? - Chacun son métier. Non, non, c'est absolument pas ça.
01:09 - Et il dit "je serais incapable, je déteste donner la parole aux autres".
01:12 - Mais bien sûr, attendez... - Et bah, c'est tellement...
01:14 - C'est facile. - Coupez la parole aux autres.
01:16 - Coupez la parole, et la prendre.
01:18 - Y'a que Pro qui peut faire ça, parce que Pro, il parle plus que les autres.
01:20 - C'est extraordinaire. - Ça, je veux bien mettre à la place de Pro.
01:23 - Je déteste donner la parole aux autres. - Ah oui, non, mais c'est pas mon métier, monsieur.
01:26 - Chacun son métier. - Mais moi, c'est dans mon journal d'émission, je vais faire ça.
01:29 - Et on va peut-être commencer maintenant. - Oui, oui, pardon, il est 19h, le point sur l'information.
01:33 - C'est pas qu'on s'ennuie, mais... - Adrien Spiterip, c'est à vous, Adrien.
01:37 - Les contrôleurs de la SNCF prennent fin ce soir, mais le trafic a été une nouvelle fois perturbé.
01:42 Aujourd'hui, 150 000 voyageurs n'ont pas pu prendre leur train ce week-end.
01:47 Tous ont été remboursés, assure le groupe. Le retour à la normale est prévu demain.
01:52 Problème, le syndicat Sudrail fait planer la menace d'une reprise dans quelques jours.
01:57 Dans l'Aveyron, un incendie a été maîtrisé par les pompiers.
02:00 Il s'était déclaré hier dans un entrepôt contenant 900 tonnes de batteries au lithium,
02:05 obligeant les autorités à confiner la population dans un rayon de 500 mètres.
02:10 Selon la préfecture, l'incendie n'a pas fait de victimes.
02:13 Et puis les perspectives de cesser le feu dans la bande de Gaza s'éloignent de plus en plus.
02:18 Le Qatar fait part de son pessimisme.
02:20 Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou se dit déterminé à mener une offensive terrestre à Rafah.
02:27 1,4 million de Palestiniens sont présents dans les villes.
02:30 - Merci Adrien pour le point sur l'information.
02:32 Commençons messieurs par le coup politique du week-end.
02:35 Fabrice Leggeri, l'ancien patron de Frontex, l'agence chargée du contrôle aux frontières européennes,
02:41 rejoint Jordan Bardella pour les européennes.
02:44 Il a dirigé le service entre 2015 et 2022.
02:48 Ce haut fonctionnaire explique pourquoi il s'engage désormais en politique.
02:52 Et c'est un entretien assez étonnant, surprenant.
02:56 Voilà ce qu'il dit pour avoir voulu contrôler l'immigration.
02:58 J'ai subi des pressions et j'ai ressenti un abandon général.
03:02 Le gouvernement français m'a pressé de démissionner.
03:05 Il dit ensuite j'ai été confronté aux attaques de divers lobbies et ONG
03:09 qui agissent contre la souveraineté des états et vont à l'encontre de la volonté des peuples français et européens.
03:16 Julien Dray, comment expliquez-vous que l'ancien patron de Frontex rejoigne le Rassemblement National aujourd'hui ?
03:23 - Je ne vois pas d'explication particulière.
03:25 Chacun a le droit de s'engager en politique, d'avoir des idées bonnes ou mauvaises.
03:31 On va voir dans la campagne électorale comment il va nous expliquer la pratique des push-back.
03:37 Tu sais ce que c'est que les push-back ?
03:39 - Oui, je sais très bien ce que c'est les push-back.
03:41 - J'espère l'avoir en face de moi et qu'il m'explique comment il pratiquait les push-back.
03:45 - Vous n'avez pas envie de lui poser une question sur les pressions des lobbies, des ONG ?
03:49 - Non mais ça, il a déjà commencé la campagne électorale.
03:54 On aura la campagne électorale, enfin moi je ne suis pas candidat,
03:58 mais je pense qu'il y aura le débat sur les frontières, sur Frontex qui ne marche pas bien d'ailleurs.
04:02 Il faut être honnête qu'il doit être réformé, les procédures, etc.
04:05 Bon, il dira ce qu'il a à dire.
04:07 - Vous lui poseriez la même question, M. Gollnadel ?
04:09 Qu'est-ce que vous avez fait avec les push-back ?
04:12 - C'est quoi les push-back ?
04:13 - C'est-à-dire que vous mettez la pression sur les arrivants et certains disent
04:21 "Aujourd'hui la Méditerranée est un cimetière et Frontex est responsable de cela".
04:26 - Non mais écoutez, moi c'est d'abord, je trouve, c'est évidemment une bonne affaire politique
04:31 pour le Rassemblement National, à n'en pas douter,
04:34 puisque c'est quelqu'un qui a quelques compétences techniques.
04:37 Ensuite, moi c'est quelqu'un dont j'ai suivi le parcours et les malheurs
04:42 lorsqu'il était à la tête de Frontex.
04:45 Il est très clair qu'on l'a empêché de faire ce pourquoi il était là,
04:54 à savoir protéger les frontières de l'Europe.
04:57 - Alors pourquoi il n'a pas démissionné avant ?
04:59 - Mais écoutez, il est fini par partir.
05:02 - Non, il démissionne parce qu'il y a des procédures qui sont en cours.
05:05 Il ne démissionne pas parce qu'il en est désaccord.
05:07 - Moi je veux bien qu'on fasse le procès de...
05:09 - Moi je ne fais pas de procès, comme vous m'avez appris.
05:11 Et donc je respecte la présomption d'innocence.
05:13 Mais il n'a pas démissionné au moment où il était en désaccord,
05:18 en disant "je suis en désaccord, on m'empêche de..."
05:21 Il a démissionné parce qu'il y a eu une enquête
05:24 et qu'au sortir de cette enquête, il y a des mises en cause assez sérieuses
05:27 par des organismes assez sérieux, et que là, hop, d'un coup,
05:30 il se découle des versus.
05:32 - C'est étrange, je n'ai pas vécu cela comme cela,
05:34 même pas médiatiquement.
05:36 J'ai vu...
05:38 - Médiatiquement, on ne l'entendait pas.
05:40 - J'ai vu un homme à qui, par exemple, Mme Johansson,
05:44 la responsable de l'Europe, lui disait que Frontex
05:48 n'était pas fait pour empêcher les migrants
05:52 de pénétrer illégalement sur le territoire européen,
05:55 c'était fait pour favoriser l'immigration.
05:57 Bon. Donc il a quitté, il a fini par quitter sa fonction
06:01 et avec une belle cohérence intellectuelle,
06:04 il veut maintenant faire, d'une part, faire profiter
06:07 de son expérience et de ses convictions,
06:11 le peuple français, via le Parlement européen.
06:15 Cela me paraît, je dois vous le dire, assez cohérent,
06:18 et en tous les cas, une chose est sûre,
06:21 c'est comme cela que je le vivais,
06:23 avant qu'il décide de faire de la politique,
06:25 je l'ai regardé avec sympathie,
06:28 puis avec regret, partir,
06:32 sans qu'il puisse mener à bien sa mission,
06:35 et j'étais complètement dans l'ignorance totale
06:38 de quelles étaient ses obédiences et ses accointances politiques.
06:42 Michel Oboy, qui était sur ce plateau,
06:44 qui le connaît très bien, haut fonctionnaire,
06:46 a dit "mais moi j'ai travaillé, ou en tous les cas je le connaissais,
06:49 puisqu'il a passé 30 ans en tant qu'haut fonctionnaire,
06:53 j'étais incapable de dire s'il était de droite, de gauche,
06:56 d'ailleurs en 2015, il est nommé sur recommandation
06:59 de Bernard Cazeneuve, puis ensuite il reste jusqu'en 2022.
07:03 Voilà pourquoi la première question,
07:06 c'était comment vous expliquez que cet homme d'Etat
07:08 qui a passé 30 ans au cœur du réacteur, choisisse le RN ?
07:11 Je pense que c'est à lui de l'expliquer,
07:13 je ne suis pas son directeur de conscience,
07:15 moi je débattrai avec lui à un moment donné ou à un autre,
07:18 l'occasion de me présenter, j'ai des choses à lui dire,
07:20 parce que je n'ai pas souvenir,
07:23 mais peut-être que ma mémoire est vraiment très défaillante,
07:26 je sais qu'avec l'âge, des fois,
07:28 je n'ai pas souvenir d'un haut fonctionnaire
07:30 qui était au combat en première ligne
07:32 pour expliquer que Frontex ne marchait pas.
07:34 Et moi j'aime les hauts fonctionnaires
07:36 qui à un moment donné ont le courage de dire
07:37 "ça ne marche pas, je m'en vais"
07:39 et qui claquent la porte.
07:40 J'en ai connu quelques-uns qui avaient ce courage-là,
07:43 à ce moment-là.
07:44 - C'est étrange, j'ai vécu complètement,
07:47 de loin, de loin, de manière superficielle.
07:53 - Non, je n'ai pas dit ça, je me permets.
07:55 - Non, mais moi je le dis, vu d'avion,
07:58 j'ai vu quelqu'un qui essayait, à mon avis,
08:01 relativement, je vais le dire après,
08:03 de remédier à l'échec de Schengen
08:08 et qui n'y est pas arrivé,
08:10 mais pour des raisons assez prévisibles,
08:13 parce que l'Europe d'aujourd'hui,
08:15 elle est européiste, elle est immigrationniste,
08:20 et donc elle ne peut pas remplir son office.
08:23 C'est totalement impossible.
08:24 Quand vous avez une commission européenne,
08:26 quand vous avez une commission européenne
08:28 qui fait l'éloge des femmes voilées,
08:33 vous vous doutez bien que vous n'allez pas pouvoir
08:35 œuvrer contre l'immigration illégale.
08:38 Et je termine, donc être au Rassemblement national
08:42 qui est à la fois contre l'immigration illégale
08:45 et contre l'Europe immigrationniste
08:48 ne me paraît pas sur le papier incohérent
08:51 intellectuellement et politiquement,
08:52 c'est tout ce que je veux dire.
08:53 - Moi je ne connais pas la cohérence,
08:55 puisque vous-même vous me dites que
08:56 c'est un haut fonctionnaire qui était discret.
08:58 Donc je ne vais pas le faire parler à sa place
09:01 et je ne vais pas le faire parler.
09:03 Je constate simplement qu'il part
09:05 à partir de procédures qui ont été en cours
09:08 et qui la mettent en cause,
09:09 mais ça il va s'en expliquer,
09:10 et je suppose qu'il sera capable de s'en expliquer,
09:12 et s'il n'a rien à se reprocher, tant mieux pour lui.
09:15 Alors maintenant il va nous construire un discours
09:17 peut-être qui va être intéressant,
09:19 mais je suis certain qu'il va me raconter
09:21 les entrevues qu'il a avec Mme Méleny.
09:23 - Qu'il a actuellement avec Mme Méleny ?
09:25 - Non, qu'il a eues.
09:26 - Qu'il a eues ? En tous les cas, par exemple,
09:27 dans cet entretien ?
09:28 - Non, ça m'intéressera de savoir comment...
09:30 - Et bien pourquoi pas,
09:31 je ne sais pas quel serait le problème.
09:33 - Si, si, moi je vais vous donner le problème.
09:34 - Alors allez-y.
09:35 - C'est que normalement il aurait dû se reconnaître
09:37 dans les propositions de Mme Méleny, au départ.
09:40 Mme Méleny aujourd'hui,
09:41 elle ne dit pas exactement la même chose
09:42 que ce qu'elle disait quand on demandait
09:43 la campagne électorale.
09:44 - J'entends. En revanche, monsieur...
09:46 - Donc ne vous faites pas...
09:47 - Ne faites quoi ?
09:48 Moi je ne fais rien, monsieur, j'essaie de...
09:50 - L'avocat du diable, ça s'appelle.
09:51 - Mais je ne fais absolument pas l'avocat du diable.
09:53 Et c'est vrai que les gens le découvrent,
09:55 Fabrice Leggeri.
09:56 En revanche, dans cet entretien dans le JDD ce matin,
09:58 il explique qu'aujourd'hui, il se lance en politique
10:01 contre la politique de Mme van der Leyen,
10:04 en faisant un trait d'union entre la politique
10:06 immigrationniste de van der Leyen
10:08 et celle d'Emmanuel Macron.
10:10 Est-ce qu'il se trompe ?
10:11 - Écoutez, moi je...
10:13 Voilà, je comprends que, comme on dit,
10:16 c'est les nouveaux convertis qui portent le mieux la croix.
10:18 C'est comme ça.
10:19 C'est le sens général, oui.
10:21 Donc on va attendre le débat.
10:23 - Attendons le débat et passons à autre chose.
10:25 Mais ce serait très intéressant de la voir,
10:27 effectivement, en face de vous,
10:29 pour pouvoir échanger sur les questions migratoires.
10:31 - J'aurais aimé qu'ils disent,
10:33 je suis la tête de Frontex,
10:35 et je pense que la meilleure manière de gérer
10:37 les flux migratoires, c'est de mettre en place des quotas.
10:39 - En fait, ils voulaient qu'ils vous soutiennent.
10:42 - Par exemple.
10:43 - Qu'ils pensent comme vous.
10:44 - Qu'ils pensent exactement comme vous.
10:46 - Non, là j'ai l'impression qu'ils ne pensent pas comme vous.
10:48 - Olivier Véran, à présent.
10:50 Vous savez qu'il est de retour.
10:52 Voilà ce qu'il a dit.
10:53 On dit qu'un ministre, ça ferme sa gueule.
10:55 C'est donc qu'un ancien ministre peut la rouvrir.
10:57 Entretien ce dimanche chez nos confrères du Parisien.
10:59 Il a un objectif clair.
11:01 Tout donner pour empêcher l'extrême droite
11:03 de prendre le pouvoir et saccager de ce que nous sommes.
11:06 Il ne considère pas le RN dans l'arc républicain
11:09 et se montre définitif.
11:10 Jamais je ne voterai une proposition de loi
11:13 de l'extrême droite.
11:14 Marine Le Pen lui a répondu.
11:16 Écoutez.
11:18 - Quant à M. Véran, c'est un vieux socialiste sectaire.
11:21 Qu'il se comporte comme un vieux socialiste sectaire
11:24 n'a rien de très étonnant.
11:25 Il est évident que l'ensemble de l'Assemblée nationale
11:29 a été élu par les Français et qu'à ce titre,
11:31 l'ensemble des députés doivent faire l'objet
11:34 du respect du gouvernement.
11:38 Et ce, quel que soit ce qu'on pense encore une fois
11:40 des options politiques défendues par les uns ou par les autres.
11:43 Ce n'est pas une nouveauté que nous sommes opposés au gouvernement.
11:46 J'ai été deux fois face à Emmanuel Macron
11:50 à l'élection présidentielle.
11:51 Je ne sais pas comment est-ce qu'on peut prouver mieux que cela
11:53 l'opposition qui est la nôtre.
11:54 Mais ça ne passe pas par un comportement, encore une fois,
11:57 qui vise à mettre à l'écart des électeurs français
12:01 parce qu'il n'y a pas de sous-citoyens.
12:04 - Est-ce qu'il faut considérer le RN en dehors de l'arc républicain,
12:08 Julien Dray ?
12:09 - L'arc républicain, il a une géométrie variable.
12:11 Ce que je pense, c'est qu'en ce moment,
12:14 il y a un jeu politique en train de se mettre en place
12:16 qui voudrait faire une sorte de face à face
12:18 entre M. Bardella et le Premier ministre actuel, M. Attal.
12:22 Donc tout est fait pour essayer de diaboliser d'un côté
12:24 le Front National, pour que le Front National réponde, etc.
12:27 Moi, je pense que la question qui est posée,
12:29 c'est toujours la même chose.
12:30 Quand on est en situation électorale, le mieux,
12:33 c'est d'avoir des idées, de les défendre et d'y croire.
12:37 Pas d'invectiver les autres.
12:39 Ça m'est arrivé, je ne suis pas virge en la matière,
12:42 mais j'ai remarqué qu'à chaque fois que je tombais dans ce piège-là,
12:44 ça ne me rapportait rien.
12:45 - M. Gollendal.
12:47 - Je crois que c'est aujourd'hui un exercice assez vain
12:51 de tenter de diaboliser le RN.
12:55 Et je ne suis pas sûr que, même s'il était possible,
13:00 M. Véran ait la capacité ou l'aura intellectuelle ou morale
13:08 de pouvoir le faire.
13:10 C'était un ministre assez calamiteux
13:13 lorsqu'il était à la Santé.
13:15 C'était un porte-parole encore plus calamiteux.
13:19 Il y a vraiment quelque chose qui ne passera jamais,
13:23 c'est lorsqu'il a dénié au RN, dans une épreuve invraisemblable,
13:28 au moment de la manifestation contre l'antisémitisme,
13:32 de participer à cette manifestation
13:35 et en cela brisant l'unité nationale.
13:38 Donc à partir de là, je vous mentirais
13:40 en disant que j'accorde une très grande importance
13:43 et au discours de M. Véran et à ses conséquences.
13:47 - Moi je suis un peu vexé parce que c'est la formule
13:50 "vieux socialiste sectaire".
13:51 - Oui, c'est quoi ?
13:52 - C'est quoi un vieux socialiste ?
13:53 Moi alors je suis à quoi dans ces cas-là ?
13:55 - J'allais vous poser la question, mais pour le prochain thème.
13:58 - Vous n'êtes pas sectaire.
13:59 - Sur le fichage !
14:02 Parce que je vous place où, messieurs ?
14:04 - Vous êtes quoi aujourd'hui ?
14:06 Puisqu'on va passer à "Reporters sans frontières",
14:08 on va repasser à François Joss,
14:10 c'est un sémiologue qui a regardé, il y a deux ans,
14:12 pendant deux semaines, C News,
14:14 comparant avec BFM,
14:16 et désormais qui avait bien du mal
14:18 pour expliquer comment il fallait ficher désormais les invités.
14:24 Donc je vous place où, Julien Dreyf ?
14:26 Vous êtes quoi ?
14:27 - Moi je suis moi-même.
14:28 - Oui d'accord, mais c'est pas...
14:30 - Non, oui, d'accord, mais je lis moi les choses.
14:35 Et ma première surprise d'abord,
14:37 c'est qu'une autorité administrative
14:39 va donc avoir un mandat, je ne sais pas de qui,
14:42 pour classifier et déterminer qui est qui.
14:46 Et ça, ça me pose un énorme problème.
14:49 Parce que le Conseil d'État a fait quelque chose
14:51 qui, du point de vue du droit, est une nouveauté.
14:54 Il a confié à une autorité administrative
14:57 la responsabilité de déterminer, par exemple,
14:59 puisque l'Arkom m'a répondu en disant
15:01 "Oui, mais vous avez été député, donc on peut penser que..."
15:05 Mais ils pensent quoi ?
15:07 Et eux, ils ont été quoi avant ?
15:09 Donc là, j'insiste, le problème va au-delà de CNews.
15:14 C'est la procédure qui est mise en place qui est très grave.
15:17 Parce que demain, cette procédure, elle va être généralisée à d'autres.
15:20 - C'est ce que dit Roc Olivier Maître ce matin.
15:22 D'ailleurs, il précise, et on voit le décalage,
15:24 le monde idéologique qui sépare RSF, François Jost,
15:28 du président de l'Arkom, Roc Olivier Maître.
15:31 Il n'y aura pas de catalogage de journalistes et invités.
15:34 Il s'agira d'une appréciation globale
15:36 sur l'ensemble des programmes diffusés.
15:38 L'Arkom n'est ni la police de la pensée,
15:41 ni un tribunal d'opinion.
15:43 La loi de 1986, c'est d'abord une loi de liberté
15:45 qui consacre la liberté de communication
15:47 et la liberté éditoriale.
15:49 - Je me permets de dire au président de l'Arkom
15:51 que, mot concernant, il a fait une faute.
15:53 Parce qu'il m'a classifié.
15:55 - Vous avez été classifié quoi ?
15:57 - Il a fait une...
15:59 Je ne sais même pas.
16:00 Si, il m'a classifié comme ancien député.
16:02 J'en suis fier.
16:03 Parce que pendant 24 ans, j'ai eu des électeurs.
16:05 Des vrais électeurs.
16:06 Je n'ai pas été nommé par quelqu'un.
16:08 - Première question.
16:09 - Si vous pouviez serrier les questions,
16:11 ça m'arrangerait.
16:12 - La question que j'ai envie de vous poser,
16:14 c'est qui voudrait vous censurer,
16:16 William Nadel, à travers vous ?
16:18 - Sur ce plan-là, de manière générale,
16:22 c'est assez clair.
16:24 Il y avait une association qui s'appelle
16:27 Reporters sans frontières,
16:29 qui est composée de gens qu'on doit situer.
16:33 Puisque je peux me permettre de dire les choses
16:35 plutôt à l'extrême-gauche,
16:37 l'un de ses membres, c'est M. Pierre Aski,
16:40 un ancien de Libération et de rue 89,
16:44 qui officie d'ailleurs comme responsable
16:46 de politique et de recherche de France Inter.
16:49 Un de ceux qui pourvoient à Reporters sans frontières,
16:54 c'est M. Soros-Georges,
16:56 dont on connaît quand même également l'orientation.
17:00 Et cette association ne supporte pas,
17:03 par un esprit d'intolérance assez typique
17:07 à l'extrême-gauche,
17:09 le succès d'une télévision
17:12 dont le succès vient surtout d'un besoin.
17:16 Pendant des années,
17:18 les Français n'ont pas eu la possibilité
17:21 d'écouter une télévision
17:23 ou dans le cadre d'un espace de liberté,
17:26 on pouvait leur parler de choses qui étaient censurées
17:29 et qui touchent, disons-le,
17:31 assez largement à l'immigration et à l'insécurité.
17:35 Vous aviez des autorités d'occultation,
17:37 ce que je les appelle comme ça,
17:39 les autorités d'occultation,
17:41 qui les empêchaient de le faire.
17:43 Et là, vous avez une télévision
17:45 avec des membres qui peuvent être difficilement caricaturés,
17:48 c'est ça le problème.
17:50 Les membres de CNews, vous voyez,
17:53 disons-le, au niveau intellectuel et culturel,
17:57 ils peuvent peut-être tailler des croupières
17:59 à l'audiovisuel de services publics,
18:01 donc c'est difficile.
18:03 Donc on fait une véritable...
18:05 C'est un véritable procès en sorcellerie.
18:07 Et dans le cadre de ce procès en sorcellerie,
18:09 vous avez un conseil d'État.
18:12 Je sais bien qu'en France,
18:14 il n'est pas de bon ton
18:16 de faire la critique du gouvernement des juges,
18:18 parce que ce sont des juges souvent progressistes.
18:20 Aux États-Unis, ça, vous pouvez critiquer la Cour suprême
18:23 parce que ce sont des conservateurs rétrogrades,
18:26 mais en France, pas question.
18:28 Je dis que l'arrêt des chambres réunies du conseil d'État,
18:32 d'ailleurs, à l'intérieur,
18:34 on voit un membre du cabinet au bris,
18:36 je dis ça comme ça en passant,
18:38 a pondu quelque chose
18:40 qui est une énormité sur le plan juridique,
18:43 et d'ailleurs, le fichage qui est proposé,
18:47 parce que M. Olivier Mestre,
18:49 il peut dire ce qu'il veut,
18:51 on lui intime l'ordre
18:53 de regarder qui sont les invités,
18:55 qui sont les chroniqueurs, etc.
18:57 Ça sera donc un fichage,
18:59 et ce fichage est d'ailleurs
19:01 totalement proscrit par la civique.
19:04 Je ne sais pas comment ils vont faire,
19:06 combien de centaines de gens
19:08 ils vont pouvoir enrôler
19:11 pour sonder les reins et les âmes
19:13 de gens qui n'ont pas d'étiquette.
19:15 Là où c'est plus facile,
19:17 vous m'autorisez à parler maintenant
19:19 du service public ?
19:21 - Allez-y !
19:23 - C'est juste que j'ai un peu le temps
19:25 pour parler après.
19:27 - Non, allez-y, William,
19:29 et après je vous donne la parole.
19:31 - On me demande de l'autoriser.
19:33 Moi, si je suis chargé,
19:35 si l'Arkom m'engage
19:37 pour observer France Inter,
19:39 ça va être plus facile.
19:41 - Ça c'est sûr.
19:43 - Ils viennent tous de libération.
19:45 Le type du politique étrangère
19:47 vient de libération.
19:49 Le chargé de politique...
19:51 - Mais c'est vrai que vous venez
19:53 de quelque part, que vous n'êtes pas honnête.
19:55 - Non, ce que je veux dire,
19:57 vous avez entièrement raison,
19:59 mais c'est plus facile lorsque vous émanez
20:01 d'un journal d'extrême-gauche
20:03 que quand vous sortez de nulle part.
20:05 En tous les cas, en plus,
20:07 je vais vous dire quelque chose.
20:09 Moi, quand je vais faire mon action,
20:11 parce que je vais la faire,
20:13 en tant qu'avocat sans frontières,
20:15 je vais prendre la requête
20:17 de Reporters sans frontières,
20:19 je vais mettre Avocat à la place de Reporters
20:21 et je vais mettre France Inter
20:23 à la place de CNews.
20:25 Mais je vais mettre aussi autre chose.
20:27 Je vais mettre Golnadel,
20:29 contribuable français à jour d'impôt.
20:31 Et ça, un contribuable français à jour d'impôt,
20:33 il n'a pas demandé des comptes à CNews,
20:35 il a demandé aux France Inter,
20:37 parce que moi, je suis propriétaire,
20:39 et vous aussi, on est propriétaire co-indivise
20:41 de l'audiovisuel de service public.
20:43 Il nous doit un pluralisme,
20:45 c'est dans leur cahier d'écharpe,
20:47 serré au fond de leur tiroir,
20:49 que CNews ou BFM ne doit pas aux gens.
20:51 C'est quand même assez différent.
20:53 - Julien, vous voulez ?
20:55 - Alors, la démonstration est assez longue.
20:57 Moi, j'ai d'abord une règle de base,
20:59 c'est que quand quelqu'un a la fièvre,
21:01 c'est pas parce qu'on casse le thermomètre
21:03 qu'il n'a plus la fièvre.
21:05 Donc si certains pensent qu'aujourd'hui,
21:07 dans la société française,
21:09 un certain nombre de problèmes ne sont que le produit de CNews,
21:11 ils se trompent,
21:13 ou plus exactement, ils ne savent pas répondre à ces problèmes-là.
21:15 Et ils ne savent pas répondre à ces problèmes-là
21:17 parce qu'ils les mis,
21:19 ils sont dans la délégation de la réalité d'un certain nombre de problèmes.
21:21 Après, on peut être en désaccord,
21:23 mais si on est dans désaccord, dans ces cas-là,
21:25 on vient et on se bat.
21:27 Moi, c'est ce que je fais.
21:29 Je me bats. Je viens, je me bats.
21:31 Je suis pas forcément d'accord.
21:33 Et d'ailleurs, un certain nombre de présentateurs de CNews le savent
21:35 puisqu'ils me citent des fois
21:37 en disant "Ah, j'ai reçu un tweet de Julien
21:39 qui... voilà,
21:41 j'ai eu des discussions sévères
21:43 avec, mais je me bats.
21:45 J'ai confiance dans mes idées,
21:47 donc je me bats autour de mes idées.
21:49 Je cherche pas à les interdire."
21:51 Là, vous avez effectivement un courant de pensée
21:53 qui s'est installé au cœur de la gauche
21:55 qui pense que par la censure,
21:57 il va, je dirais,
21:59 reprendre l'hégémonie idéologique.
22:01 Il reprendra rien. Il la reprendra
22:03 quand il sera capable d'apporter des réponses sérieuses
22:05 aux questions et venir se battre.
22:07 J'ai même vu un grand responsable politique,
22:09 je ne lui donne pas son nom, mais il va se reconnaître,
22:11 dire "Ah, mais moi, j'ai jamais été invité
22:13 à CNews." - Ce qui est faux, d'ailleurs.
22:15 - Eh bien, je peux en témoigner que c'est faux
22:17 parce que je lui ai porté moi-même des invitations.
22:19 - Il n'est pas très fort, celui de vous parler.
22:21 - Ah, je dis pas... c'est pas...
22:23 - Non, mais je ne dis rien. Je dis simplement qu'il n'est pas très fort
22:25 pour se justifier. Je ne donne pas son nom.
22:27 - Moi, je considère que
22:29 la politique de la chaise vide est toujours une politique dangereuse.
22:31 Ça peut arriver, des fois, mais je pense...
22:33 Mais par ailleurs, pour finir,
22:35 je m'excuse d'avoir été un peu long, moi, je suis d'accord avec
22:37 Gilles-Guylam, sur le plan juridique,
22:39 et ça, j'y suis attaché, je crois,
22:41 la décision de l'ARCOM, c'est n'importe
22:43 du quoi. - Mais attendez,
22:45 l'ARCOM n'a pas décidé pour l'instant.
22:47 - Mais elle a commencé. - Mais attendez,
22:49 moi, c'est intéressant. - Si vous me permettez,
22:51 elle a commencé il y a deux mois,
22:53 elle a déjà commencé à classifier un certain nombre de gens
22:55 en disant "vous n'avez plus le droit
22:57 de parler parce que vous êtes ça, ici, et ça, etc."
22:59 Voilà. Et par ailleurs,
23:01 moi, je pense, parce qu'il va falloir quand même
23:03 que le Conseil d'État, dans ces cas-là,
23:05 il va falloir qu'ils se réunissent quand même en Assemblée générale.
23:07 C'est-à-dire que ce soit tout le Conseil d'État.
23:09 - Ah. Et tout le Conseil d'État
23:11 ne pense pas la même chose au Conseil ?
23:13 - Ça m'intéresse de voir un vrai débat
23:15 dans le Conseil d'État autour de ça.
23:17 Je connais quelques juristes qui sont au Conseil d'État
23:19 qui, d'après moi, vont être mal à l'aise.
23:21 - Écoutez, tout le week-end, on a pu
23:23 passer des déclarations d'Europe, Olivier Maestre.
23:25 Notamment face à des élèves de Sciences Po.
23:27 Je peux vous les remontrer.
23:29 Il est, à des années-lumières,
23:31 des idéologues de RSF.
23:33 Je ne sais pas comment vous dire. Et quand il les explique
23:35 que l'ArkHomme n'est ni la police de la pensée
23:37 ni un tribunal d'opinion, ça paraît quand même assez clair.
23:39 Réfléchissez à ça pendant la précipité.
23:41 - Attendez, je n'ai pas compris. Donc vous êtes
23:43 en train de nous expliquer que le président de l'ArkHomme
23:45 est formidable ? - Je ne sais pas du tout ce que je dis.
23:47 Je dis simplement qu'il y a une différence
23:49 entre l'idéologie de
23:51 M. Deloire et les principes fondamentaux
23:53 qui sont la liberté d'expression,
23:55 la liberté de communication et la liberté d'opinion
23:57 qui sont présentés
23:59 et soulevés par M. Roch-Olivier Maestre.
24:01 - Oui, mais il va appliquer la décision du Conseil d'État.
24:03 - Écoutez, ils ont 3 à 6 mois
24:05 pour réfléchir. Le temps de la réflexion.
24:07 Est-ce qu'on... - Qu'est-ce qu'on fait ?
24:09 Mais je ne sais pas. - Vous êtes perdu, là,
24:11 aujourd'hui. Vous m'avez l'air un peu... - Non, mais c'est vous le...
24:13 Non, moi, je suis obéissant. Est-ce que je réponds ? - Eh bien, non,
24:15 vous ne répondez pas, puisque c'est la publicité. - Ah ben voilà, alors,
24:17 ne me faites pas semblant de m'écouter.
24:19 - Mais je suis sûr que Gilles-Williams sera d'accord avec moi
24:21 pour dire qu'il aimerait bien une Assemblée Générale
24:23 de tout le Conseil d'État. - Oui, c'est pas
24:25 possible. Il y a les chambres
24:27 réunies, les deux chambres réunies, on dit...
24:29 - Il est arrivé... - On fait semblant
24:31 de dire le droit, je vois pas combien d'ans... - Oui, d'accord, il est arrivé,
24:33 Gilles-Williams, vous savez comme moi, que des fois, le Conseil d'État
24:35 soit saisi et à ce moment-là, c'est tout
24:37 le Conseil d'État. Et pour les
24:39 élus en droit, ça va être intéressant. - Écoutons la publicité.
24:41 - La publicité, on revient dans un instant.
24:43 Dans un instant,
24:49 on va parler de la grève, messieurs.
24:51 Vous avez déjà fait la grève ? - Ah, j'en ai fait.
24:53 - Ah ah ah ! Je pose
24:55 la question. - Vous demandez à un socialiste
24:57 s'il a déjà fait la grève, c'est presque... - Non, il y a des socialistes qui ont pas fait la grève.
24:59 - Ben oui, et vous, vous avez déjà
25:01 fait la grève ? - Jamais. - Jamais ? - Jamais.
25:03 - Vous n'avez jamais fait la grève ? - J'ai jamais fait la grève. - Je vais vous expliquer
25:05 pourquoi, parce qu'il m'a pas rencontré quand il était jeune.
25:07 - Il m'avait rencontré quand il était jeune, il aurait voté
25:09 pour la grève en assemblée. - Adrien Spiteri,
25:11 vous n'avez jamais fait la grève ? - Pas encore,
25:13 j'ai que 26 ans. - Ben, vous aurez pu
25:15 la faire plus tôt. - Je fais tout le temps. - Plus tôt.
25:17 Allez-y, l'information, c'est avec vous.
25:19 - Trois ans après la mort d'Éric Masson,
25:21 le tueur présumé clame toujours
25:23 son innocence. Il sera jugé à partir
25:25 de demain. Le brigadier avait été
25:27 abattu en plein jour sur un point de ville
25:29 à Avignon. Sa mort avait suscité
25:31 une vive émotion et déclenché
25:33 un hommage national.
25:35 La popularité de Gabriel Attal
25:37 en baisse un mois après sa nomination.
25:39 Selon le baromètre mensuel de l'Infop,
25:41 pour le JDD, 52%
25:43 des Français sont mécontents du Premier
25:45 ministre, contre 49%
25:47 en janvier. Dans le même temps, la popularité
25:49 d'Emmanuel Macron est en baisse
25:51 de 3 points. Et puis, à la frontière
25:53 entre Gaza et l'Égypte, des travaux
25:55 sont en cours. Le but, établir
25:57 avec un mur une zone de sécurité.
25:59 Alors que l'offensive israélienne sur Gaza
26:01 est imminente, elle pourrait accueillir
26:03 des réfugiés palestiniens, selon
26:05 une organisation égyptienne de défense
26:07 des droits de l'Homme. - Merci Adrien
26:09 Spiteri. La grève SNCF
26:11 qui pourrait bien recommencer le week-end
26:13 prochain, cette fois à cause des aiguilleurs.
26:15 Je rappelle que ce week-end, 150 000
26:17 Français ont fait une croix
26:19 sur leur trajet
26:21 en pleine période de vacances.
26:23 Les Français, ils ont un peu
26:25 leur avis sur cette grève.
26:27 64%
26:29 considèrent que la grève SNCF
26:31 pendant les vacances représente
26:33 un abus du droit de grève.
26:35 Julien Dreyf, faut-il dire stop
26:37 à la grève en période
26:39 de vacances comme ça ? - Le droit de grève,
26:41 il est imprescriptible. Donc, ça ne sert
26:43 à rien d'avoir des débats. Après, il y avait
26:45 une loi qui avait été mise en place, qui était
26:47 soi-disant la loi essentielle, si Nicolas Sarkozy
26:49 avait fait voter, qui s'appelait le service minimum.
26:51 Pour garantir justement, dans ces situations-là,
26:53 la circulation des trains,
26:55 et permettre à ceux qui, notamment, partent en vacances
26:57 de pouvoir partir
26:59 en vacances en toute tranquillité.
27:01 Moi, je pense que quand on fait grève, il faut toujours
27:03 faire attention parce que l'objectif de la grève
27:05 c'est d'être populaire, d'être soutenu.
27:07 Ce n'est pas de s'enfermer
27:09 dans une forme de gêne qui va
27:11 vous minoriser. Donc, après,
27:13 les contrôleurs ne sont pas
27:15 dans le personnel de la SNCF.
27:17 Ils ont certainement des revendications, mais
27:19 il y a eu des efforts qui ont été faits par la direction de la SNCF
27:21 de manière substantielle, quand même, ces derniers temps.
27:23 Voilà. Alors, après,
27:25 je ne suis pas syndicaliste.
27:27 Mais vous n'avez pas répondu à ma question.
27:29 Ben non.
27:31 Je vais vous ficher à non-réponse de question quand on en pose.
27:33 Voilà donc une catégorie.
27:35 Faut-il interdire le droit de grève ?
27:37 Non, interdire le droit de grève, on ne peut pas interdire.
27:39 Pendant les vacances,
27:41 pendant un certaine période, est-ce qu'il faut dire
27:43 interdiction de la grève ?
27:45 Je n'ai aucun doute
27:47 à répondre oui à cette question-là.
27:49 On ne parle pas
27:51 du droit de grève en général.
27:53 Mais non, jamais.
27:55 Le droit de grève, dans un service public,
27:57 est monopolistique.
27:59 C'est la différence
28:01 entre le jour et la nuit.
28:03 Il n'est plus monopolistique.
28:05 C'est connu qu'il y a beaucoup d'autres trains
28:07 qui n'appartiennent pas à la SNCF
28:09 qui desservent les...
28:11 Il n'est plus monopolistique.
28:13 Est-ce que vous pouvez demander à mon contradicteur
28:15 de ne pas m'interrompre grossièrement ?
28:17 C'est le principe d'un débat.
28:19 Il a le droit de vous interrompre.
28:21 Il est sur un sujet où, historiquement,
28:23 il n'y a pas eu de grève.
28:25 Je défends le droit de grève.
28:27 Je suis pour l'analyse.
28:29 Dans le cadre d'un service,
28:31 il y a une sorte de sadisme.
28:33 Il y a quand même 35 % de Français
28:35 qui acceptent cette situation.
28:37 Ça baisse, mais ça reste quand même 35 %.
28:39 Je soutiens le fait
28:41 qu'il y a une forme de sadisme
28:43 pour un syndicaliste
28:45 qui appartient
28:47 à un corps
28:49 qui n'est quand même pas
28:51 le plus à plaindre,
28:53 notamment au regard des retraites qu'il prend,
28:55 des bénéfices indirects
28:57 pour voyager, pour beaucoup de choses,
28:59 d'utiliser précisément
29:01 le pire moment
29:03 pour les Français, à savoir les vacances
29:05 pour eux et pour leurs enfants,
29:07 pour faire grève.
29:09 Inversement, je trouve qu'il y a
29:11 une manière de masochisme
29:13 chez ces 35 % de Français
29:15 de considérer que c'est tout à fait normal.
29:17 Ce masochisme,
29:19 c'est sûr qu'il a été appris
29:21 pendant des années et des années.
29:23 - Mais est-ce que c'est tout ?
29:25 - Pardon, je pense qu'il y a
29:27 une mentalité d'esclave.
29:29 Non, mais je veux aller loin.
29:31 Il y a une mentalité d'esclave
29:33 à subir le jour de gens
29:35 qui sont là, exprès,
29:37 pour vous faire du mal.
29:39 - Mais pardonnez-moi, ces 35 % de Français
29:41 considèrent peut-être
29:43 que l'exécutif ne comprend qu'une chose
29:45 et une seule,
29:47 c'est le bras de fer.
29:49 J'en veux pour preuve les gilets jaunes,
29:51 la mobilisation des agriculteurs,
29:53 et donc que par bras de fer,
29:55 c'est-à-dire que si aujourd'hui,
29:57 on n'est jamais écouté,
29:59 on tape là où ça fait mal.
30:01 - Je suis ennuyé parce que je ne sais plus
30:03 quelle est ma place à partir du moment
30:05 où vous faites mes réponses.
30:07 - Vous êtes deux contre moi.
30:09 - Non, je veux dire par le chiffre
30:11 qui inquiète.
30:13 - Il y a deux personnes
30:15 qui sont là.
30:17 - Il fallait oser.
30:19 - Mais vous ne le savez pas.
30:21 - Le chiffre est intéressant
30:23 parce qu'il montre qu'il y a un problème
30:25 de dialogue social dans ce pays.
30:27 Il y a des gens qui ont le sentiment
30:29 qu'ils ne sont pas écoutés
30:31 et qu'il n'y a plus rien à perdre.
30:33 Dans les années qui viennent de s'écouler,
30:35 la démocratie française,
30:37 la démocratie sociale française,
30:39 n'a pas fonctionné comme elle l'aurait dû être.
30:41 Normalement, tout syndicaliste,
30:43 tout salarié n'a pas forcément envie
30:45 de prendre en otage d'autres salariés.
30:47 - Je suis une sorte de victime d'a priori.
30:49 C'est vrai.
30:51 J'assume mon a priori.
30:53 J'ai plus confiance dans la mentalité,
30:55 dans l'esprit de discussion constructif
30:57 de la direction de la SNCF
30:59 plutôt que des membres
31:01 de la CGT ou du syndicat Sud.
31:03 Voilà ce que je pense.
31:05 Mais encore une fois,
31:07 je suis victime sans doute d'un a priori.
31:09 - On parle des 35 % de Français.
31:11 - Oui, mais ça, c'est une décérébration.
31:13 - Après, vous avez des procédures.
31:15 Je vais être honnête.
31:17 Je connais un petit peu
31:19 quelques responsables de la SNCF.
31:21 Je pense que ce sont des gens de qualité
31:23 et qui sont plutôt ouverts au dialogue
31:25 et qui essayent de trouver des solutions.
31:27 Je prends mes responsabilités,
31:29 notamment concernant le patron de la SNCF.
31:31 Je pense qu'il y a une situation
31:33 de dialogue social dans le pays
31:35 qui est défaillante.
31:37 On a mis en place des procédures.
31:39 C'est comme une alarme.
31:41 Quand il y a une situation de tension,
31:43 plusieurs semaines avant,
31:45 il y a des procédures d'alarme
31:47 qui doivent permettre d'ouvrir des dialogues,
31:49 des tables rondes, etc.
31:51 - En revanche, il y a un mot sur le sujet.
31:53 - Ça ne fonctionne pas.
31:55 Depuis que je suis sur cette terre,
31:57 j'ai toujours entendu dans les télévisions,
31:59 des gens expliquer,
32:01 après avoir attendu 20 heures
32:03 dans un train dans le froid,
32:05 que finalement c'est normal,
32:07 que les gens peuvent se fendre leur sandwich.
32:09 Effectivement, cette mentalité-là
32:11 est tellement inscrite
32:13 dans la pensée
32:15 d'un pays très proche du socialisme
32:17 qu'elle a décérébré
32:19 une partie de l'opinion.
32:21 - Je pense l'inverse.
32:23 Ce pays ne connaît pas le dialogue social
32:25 comme il le faut.
32:27 Les grandes démocraties sociales
32:29 ne connaissent pas les crises
32:31 telles que nous les connaissons
32:33 parce qu'elles ont une qualité
32:35 de travail qui est très forte.
32:37 - Comment vous expliquez sur ce sujet
32:39 que 9 Français sur 10 soutenaient
32:41 la mobilisation des agriculteurs
32:43 alors que vous avez 6 Français sur 10
32:45 qui désapprouvent cette mobilisation
32:47 des contrôleurs SNCF ?
32:49 - Sans doute qu'avec raison,
32:51 ils plaignent plus le sort des agriculteurs
32:53 que des salariés plutôt gâtés de la SNCF.
32:55 - La grève des contrôleurs de la SNCF
32:57 dérange énormément de familles
32:59 et de secteurs.
33:01 C'est un problème qui est très important
33:03 et qui dérange énormément de familles
33:05 et de familles modestes
33:07 qui n'ont pas la possibilité
33:09 de trouver d'autres solutions.
33:11 C'est normal qu'elles soient en difficulté.
33:13 Si j'avais des responsabilités syndicales,
33:15 c'est une question que j'aurais posée
33:17 y compris à mes propres demandants
33:19 en leur disant "est-ce que finalement
33:21 on ne peut pas trouver des solutions
33:23 plus intelligentes pour ne pas porter atteinte
33:25 à ceux qui sont les plus modestes ?"
33:27 Malheureusement, dans ce genre de situation,
33:29 ceux qui ont des sous vont pouvoir trouver
33:31 des solutions et ne vont pas pouvoir partir
33:33 en vacances.
33:35 - Une dernière observation,
33:37 je constate que les écologistes de gauche
33:39 ne sont pas spécialement critiques
33:41 par rapport à cette grève
33:43 qui pourtant incite
33:45 les Français à utiliser
33:47 davantage leur automobile
33:49 et ce n'est donc pas très bon
33:51 pour le bilan carbone de la planète.
33:53 - Ce n'est pas éco-responsable.
33:55 - Je le note au passage.
33:57 - Effectivement.
33:59 - Une autre image à présent et on change
34:01 complètement de thématique, une image qui a fait
34:03 beaucoup réagir sur les réseaux sociaux,
34:05 d'ailleurs vous avez réagi tous les deux
34:07 et c'est pour ça que je vous la soumets.
34:09 Vous allez voir une foule au Bataclan
34:11 qui scande "Free Palestine" en plein concert.
34:13 Ces images circulent depuis quelques heures
34:15 mais c'est un concert d'un artiste syrien
34:17 qui date du 10 février dernier.
34:19 Regardons cette séquence
34:21 et ensuite on en parle.
34:23 - Free Palestine ! Free Palestine !
34:31 - Avant de vous donner la parole,
34:33 Olivier de Caronfleck
34:35 a tendu le micro
34:37 et a demandé
34:39 à un père qui a perdu sa fille
34:41 le 13 novembre 2015
34:43 au Bataclan, sa réaction
34:45 en voyant ces images-là.
34:47 - Dans un premier temps, si les faits n'étaient pas
34:49 aussi dramatiques et aussi graves,
34:51 j'aurais tendance à dire que ces gens
34:53 qui ont crié ça,
34:55 ce sont, comme disait
34:57 un des fameux paroliers français,
34:59 des cons, parce que
35:01 les cons ça osent tout
35:03 et on en a la preuve.
35:05 Le problème c'est que c'est beaucoup plus grave que ça.
35:07 J'en veux déjà à la direction
35:09 du Bataclan qui a quand même
35:11 invité un groupe syrien
35:13 à se produire sur sa scène
35:15 alors que, comme vous le disiez
35:17 tout à l'heure,
35:19 le Bataclan normalement
35:21 devrait rester
35:23 un lieu un peu
35:25 je dirais
35:27 sacré par rapport à toutes ces choses-là.
35:29 Vu ce qui s'est passé,
35:31 98 morts,
35:33 c'est quand même pas rien.
35:35 Il y a des endroits où on ne peut pas faire n'importe quoi
35:37 et je pense que le Bataclan fait partie de ces endroits
35:39 qui doivent rester
35:41 un endroit
35:43 un peu sacré
35:45 où on ne doit pas pouvoir inviter n'importe
35:47 quel artiste.
35:49 Messieurs, certains ont été choqués, vous l'avez entendu par ces images.
35:51 D'autres disent que
35:53 ce qu'en déscrit Palestine ne veut pas dire
35:55 que c'est un soutien haut à masse.
35:57 Quel regard portez-vous sur ces images
35:59 et cette situation ?
36:01 Vous savez, malheureusement, j'ai l'esprit chagrin.
36:03 Vous avez bien voulu faire allusion
36:05 à mon tweet.
36:07 J'ai réagi par rapport à un tweet d'une certaine
36:09 Musna. Voyez ?
36:11 Et donc j'ai eu une triple réflexion.
36:13 La première c'est que le Bataclan
36:15 c'est le
36:17 haut lieu, si j'ose dire,
36:19 du malheur français
36:21 des causes de l'islamisme,
36:23 comme le rappelle très bien
36:25 M. Jardin.
36:27 Le second,
36:29 c'est que j'ai moi-même
36:31 l'esprit chagrin et en général
36:33 je me méfie des gens
36:35 qui crient de cette manière-là
36:37 à l'intérieur du Bataclan
36:39 "Free Palestine".
36:41 Question de décence, si vous voulez.
36:43 Mais mes doutes
36:45 ont été levés lorsque j'ai vu
36:47 que la personne qui tweetait ça,
36:49 mais alors de manière massive,
36:51 c'est Musna, c'est l'épouse
36:53 de Benjamin Barthes, l'un des responsables
36:55 au journal
36:57 Le Monde
36:59 du Proche-Orient. Et cette dame-là
37:01 qui tweet, elle est poursuivie
37:03 par la justice française
37:05 pour apologie
37:07 du 7 octobre.
37:09 Donc je veux bien tout ce qu'on veut,
37:11 je veux bien qu'on m'expose
37:13 ces scènes un peu obscènes, mais faut pas me prendre
37:15 pour un imbécile.
37:17 J.-L. M. - Julien.
37:19 - J.-L. M. - D'abord, je suis d'accord avec
37:21 le père de famille qui s'est exprimé.
37:23 Il y a des lieux où la décence
37:25 fait qu'on fait attention.
37:27 D'autant que ceux qui étaient
37:29 dans la fosse, qui criaient,
37:31 savent bien les tensions
37:33 que génère en ce moment le conflit
37:35 au Proche-Orient, donc ils l'ont pas fait
37:37 sans avoir en tête
37:39 un certain nombre de choses par rapport à ce qui s'est passé.
37:41 La première chose que j'aurais envie
37:43 de leur dire, c'est de commencer par créer
37:45 Free Syria avant de créer
37:47 Free Palestine. Parce que là
37:49 où il y a eu les plus grands massacres, c'était en Syrie,
37:51 c'est le gouvernement syrien
37:53 de M. Assad qui a massacré
37:55 les Kurdes, notamment.
37:57 Et je les ai pas entendus crier Free Syria.
37:59 Quand on se battait, quand on était
38:01 quelques-uns à défendre les combattants kurdes,
38:03 ils n'étaient pas à mes côtés.
38:05 Je les ai jamais
38:07 vus d'ailleurs, ces gens-là.
38:09 Deuxièmement, je vais vous dire, moi, Free Syria,
38:11 mais je suis Free Palestine, mais je suis pour
38:13 Free Palestine, without Hezbollah
38:15 et without Hamas.
38:17 Voilà, d'accord.
38:19 Je suis pour une Palestine libre
38:21 et qui soit débarrassée de ceux qui ont pris en otage
38:23 le peuple palestinien, de ceux qui ont
38:25 construit des tunnels sous les hôpitaux, dans les
38:27 écoles, qui ont dépensé l'argent de
38:29 l'aide internationale pour, non pas
38:31 faire le bien-être du peuple palestinien
38:33 et les Gazaouis, mais pour préparer
38:35 l'affrontement militaire. Donc oui, je suis pour
38:37 une Palestine qui puisse exister aux côtés d'un
38:39 État d'Israël, mais qui n'ait pas pour
38:41 objectif de détruire l'État d'Israël.
38:43 La réalité m'oblige à vous dire que
38:45 sur le plan strictement démocratique,
38:47 je le dis, hein,
38:49 le seul endroit au Moyen-Orient
38:51 où les gens peuvent
38:53 librement regarder
38:55 la presse qu'ils veulent et voter
38:57 comme ils veulent, ce sont
38:59 les Arabes israéliens. Dans aucun
39:01 autre pays du Proche-Orient,
39:03 ils peuvent le faire. Je le cite, je le
39:05 dis simplement parce qu'on nous parle d'Apartheid.
39:07 - Il nous reste 3 minutes 30,
39:09 très précisément, messieurs, et on ne peut pas déborder
39:11 ce soir. Le président brésilien
39:13 Lula a accusé dimanche
39:15 Israël de commettre un génocide des
39:17 Palestiniens dans la bande de Gaza
39:19 en comparant l'offensive israélienne
39:21 à l'extermination des Juifs
39:23 par les nazis. Voilà ce qu'il dit, ce qui
39:25 se passe dans la bande de Gaza n'est pas une guerre, c'est
39:27 un génocide, ce n'est pas une guerre de soldats
39:29 contre soldats, c'est une guerre
39:31 entre une armée hautement préparée
39:33 et des femmes et des enfants.
39:35 Ce qui se passe dans la bande de Gaza, avec
39:37 le peuple palestinien, ne s'est produit à aucun
39:39 autre moment de l'histoire. En fait,
39:41 cela s'est déjà produit lorsque
39:43 Hitler a décidé de tuer les
39:45 Juifs. Voilà ce qu'a dit
39:47 ce week-end, ce dimanche
39:49 président Lula.
39:51 Je n'ai pas le temps de vous le passer, mais
39:53 monsieur Katnins, député de la France
39:55 Insoumise, était chez nos confrères de BFM
39:57 et il a refusé de condamner
39:59 ses propos. - Moi, de premier moment, je les condamne
40:01 et je les condamne tristement parce que j'ai
40:03 beaucoup de respect pour monsieur Lula.
40:05 Je ne vais pas reprendre la formule de monsieur Malraux
40:07 qui dit que la vieillesse est un naufrage. Je serais plutôt
40:09 d'accord avec monsieur Debré qui dit que
40:11 la vieillesse est un sauvetage.
40:13 Mais c'est n'importe quoi, c'est surtout
40:15 stupide. Mais je pense que
40:17 si monsieur Lula m'invite, je vais
40:19 peut-être venir au Brésil et lui raconter
40:21 ce qu'était la Deuxième Guerre mondiale, et ce que faisaient
40:23 les armées nazies. Peut-être qu'il lui manque
40:25 ça. Je vais lui raconter ce qui s'est passé.
40:27 - Moi, je n'ai
40:29 jamais eu une très grande estime pour
40:31 monsieur Lula qui est un personnage
40:33 corrompu qui a été sauvé pour des raisons
40:35 purement juridiques. Mais qui a
40:37 toujours bénéficié, évidemment,
40:39 de la clémence
40:41 médiatique pour cause idéologique,
40:43 contrairement à son prédécesseur qui, si
40:45 il n'était pas un saint, a été diabolisé
40:47 du début jusqu'à la fin.
40:49 Ceci étant, c'est plutôt
40:51 un horrible mensonge à la mode.
40:55 Il oublie complètement, évidemment,
40:57 le pogrom du 7 octobre,
40:59 mais surtout,
41:01 il est complètement mensonger,
41:03 ordurier,
41:05 bien entendu de comparer avec la Shoah,
41:07 mais c'est fait pour blesser. C'est fait pour,
41:09 d'accord ? C'est la
41:11 dernière saloperie à la mode,
41:13 mais ça fait longtemps quand même qu'elle est à la mode.
41:15 La réalité factuelle,
41:17 c'est qu'Israël, dans sa
41:19 riposte, ne fait pas la guerre
41:21 aux civils, elle fait la guerre aux
41:23 hamas qui se protègent derrière les
41:25 civils et Israël était
41:27 plongé dans cette alternative diabolique,
41:29 soit de faire la guerre
41:31 aux hamas dans un territoire exigu
41:33 au prix, c'est vrai,
41:35 de la mort de civils qu'on fait tout pour
41:37 éviter, ou de ne rien faire.
41:39 Eh bien c'était, malgré tout,
41:41 dans cette alternative terrible,
41:43 Israël, pour sauver sa peau,
41:45 était obligé de riposter
41:47 et n'a pas à avoir honte de ce qu'elle a
41:49 fait et de ce qu'elle fait encore.
41:51 - Un dernier mot avec vous Julien Drac.
41:53 - Lula a souvent dénoncé la corruption.
41:55 Il a même
41:57 dénoncé la corruption de ses prédécesseurs.
41:59 Je vais lui conseiller
42:01 d'étudier les fortunes des
42:03 dirigeants du hamas.
42:05 Il m'expliquera comment ils ont fait
42:07 ces fortunes-là.
42:09 - Ce sera le mot de la fin. Merci à tous les deux.
42:11 C'était un plaisir de vous retrouver
42:13 comme chaque dimanche
42:15 pour le Face à Face.
42:17 L'info se poursuit sur CNews, dans un instant on se retrouve
42:19 pour l'heure des pro 2.
42:21 Je vous donne les invités
42:23 avant l'émission. Jean-Sébastien Ferrajoux, Paul Meulin,
42:25 Frédéric Durand et Elisabeth Lévy
42:27 seront avec nous. - Ils sont très bien.
42:29 - Ils sont mieux que vous. Merci.
42:31 Je retiens. Esclaves, il m'a dit.
42:33 Merci, c'est vraiment gentil. - On n'a toujours pas la solution
42:35 pour l'article. - Non, on va essayer de trouver
42:37 ça pendant la fin. - Arrêtez, vous me faites du mal.
42:39 - On va retrouver votre article du Figaro. - C'est pas surtout.
42:41 - La publicité.
42:43 Merci.

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