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Au lendemain de l'intervention télévisée du Président de la République Emmanuel Macron, écoutez l'interview du président des Républicains et député des Alpes-Maritimes.
Regardez L'invité de RTL du 13 octobre 2023 avec Amandine Bégot.

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Transcription
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00:02 RTL matin
00:05 RTL 7h44 excellente journée à vous tous qui nous écoutez. Amandine Bigaud vous recevez ce matin le président des républicains Eric Ciotti.
00:12 Bonjour Eric Ciotti. Bonjour. Merci beaucoup d'être en direct avec nous depuis Nice. Vous avez j'imagine entendu hier ces appels à l'aide lancés
00:20 par les familles franco-israéliennes sans nouvelles de leurs proches.
00:23 Elles avaient directement interpellé Emmanuel Macron. Est-ce que vous diriez que le président a été à la hauteur hier soir, à la hauteur de leur détresse ?
00:30 Le président a lancé un message d'unité. C'est ce qu'il nous avait dit lors de l'entretien
00:37 que les présidents de parti ont eu avec lui à la mi-journée.
00:41 Je fais confiance aux autorités françaises pour tout mettre en oeuvre
00:46 pour libérer les otages, les otages français mais aussi
00:51 bien entendu et dans le même ordre de priorité tous ceux qui ont subi ces exactions
00:58 terrifiantes. Il y a des enfants parmi ces otages et il faut tout mettre en oeuvre. C'est une priorité
01:05 pour leur libération. Combien d'enfants parmi ces otages il vous l'a dit ?
01:10 Non il ne nous l'a pas dit précisément.
01:13 Les chiffres ont été rappelés
01:16 sur les 17 disparus avec des incertitudes bien sûr.
01:22 Préoccupantes, inquiétantes sur leur sort. On espère qu'ils sont en vie, qu'ils sont bien traités
01:28 et il faut bien entendu une mobilisation générale pour obtenir
01:34 leur libération le plus rapidement possible.
01:37 La France n'abandonne pas ses enfants a dit hier soir Emmanuel Macron dans cette allocution. Il précise que la France met tout en oeuvre aux côtés
01:44 des autorités israéliennes et avec nos partenaires pour les faire revenir sains et saufs dans leur foyer. J'imagine
01:49 que vous en avez parlé aussi avec lui. Qui sont ses partenaires ?
01:53 Le président a évoqué des pays
01:57 limitrophes à Israël, notamment l'Egypte, la Jordanie,
02:03 d'autres qui pourraient intervenir également.
02:07 Après il est resté assez
02:11 discret sur les médiations et c'est normal. Il y a des intermédiaires.
02:19 Peut-être le Qatar.
02:20 Je l'ignore à ce stade. Le Qatar qui bénéficie d'avantages
02:24 financiers ici en France. Vous demandez à Emmanuel Macron de lever ses avantages financiers.
02:30 Pour l'instant le président refuse.
02:33 Oui j'ai demandé qu'on lève les ambiguïtés sur la situation de ce pays.
02:38 J'entends des observateurs disant que le Qatar a un rôle de médiation important à jouer.
02:45 Mais nous savons aussi qu'il était un des premiers financeurs
02:49 des réseaux qui sont à l'origine de cette tragédie, de cette barbarie.
02:56 Donc il faut que cette ambiguïté soit levée. Je le dis très clairement, cette situation où le Qatar bénéficie
03:04 de droits et d'avantages fiscaux
03:07 hors du commun dans notre pays n'a plus lieu d'être.
03:11 Je crois qu'il faut que ce pays, et c'est pas parce qu'il a de l'argent, c'est pas parce qu'il y a beaucoup de
03:16 personnes qui bénéficient de ces investissements, j'entends des commentateurs qui ne sont pas forcément très objectifs,
03:23 il faut que ces ambiguïtés soient levées.
03:25 Même si le Qatar aujourd'hui est l'un des interlocuteurs pour la libération de ses otages ?
03:30 Écoutez, que le Qatar fasse ses preuves, mais dans la vie tout ne s'achète pas.
03:37 Éric Ciotti, vous réclamez également le gel de l'aide à l'autorité palestinienne.
03:42 Ça veut dire quoi ? Qu'il faut accepter les victimes collatérales ?
03:46 Je crois qu'il y a un principe assez simple.
03:50 Le Hamas c'est Daesh.
03:53 Le Hamas c'est pire que, ou au moins équivalent que l'État islamique.
03:59 Voilà, c'est la même barbarie, c'est la même horreur.
04:02 Ce sont des enfants décapités, ce sont des femmes violées, ce sont des otages, ce sont des familles décimées.
04:10 Sauf que tous les habitants de la bande de Gaza ne sont pas des terroristes du Hamas, vous en conviendrez.
04:15 J'entends, mais faisons la transparence sur ces financements.
04:19 On ne peut pas laisser le soupçon que de l'argent public, de l'argent des Français,
04:25 de l'argent européen qui vient aussi quelque part du contribuable européen et français,
04:31 puisse en bout de course financer des réseaux terroristes.
04:35 On sait que l'autorité palestinienne aujourd'hui ne contrôle plus rien.
04:39 On sait qu'il y a beaucoup de corruption et on sait qu'au final,
04:43 une part importante, non négligeable de cet argent qui va soit vers l'autorité palestinienne,
04:49 qui va soit vers des ONG supposées soutenir humanitairement les populations,
04:55 est détournée vers le Hamas.
04:58 On ne peut pas participer au financement de ceux qui ont eu cette attitude, cette violence, cette barbarie.
05:05 Je crois que dans la vie, les principes doivent être simples.
05:09 On ne finance pas les terroristes d'une façon ou d'une autre.
05:14 Que l'autorité palestinienne soit régulée, qu'elle donne une nouvelle preuve,
05:20 des preuves très concrètes de sa crédibilité, aujourd'hui on n'en est pas là.
05:25 Aujourd'hui, ceux qui ont le pouvoir, ceux qui dominent,
05:28 ce sont les barbares qui ont commis ces assassinats, ces massacres, ces pogroms,
05:34 totalement insupportables, et imaginer qu'un euro d'argent public français
05:39 puisse participer à ce financement, doit être insupportable, et m'est insupportable.
05:44 Donc comme pour le Qatar, il faut être clair, on ne participe pas à aider ceux qui financent le terrorisme.
05:51 Éric Ciotti, Emmanuel Macron a rappelé que la priorité c'était d'assurer la sécurité des juifs.
05:57 Ici en France, 10 000 policiers et gendarmes mobilisés, des consignes de fermeté données à la justice,
06:02 aux procureurs français, est-ce que c'est suffisant d'après vous ?
06:05 Il faut que tous les moyens soient développés.
06:08 On ne peut pas transiger avec la sécurité sur notre sol.
06:14 Il y a un risque, il est très important, d'importation de ce conflit.
06:19 J'ai vu hier, place de la République, cette manifestation extraordinairement préoccupante.
06:25 Elle était interdite, il y avait pourtant des milliers de personnes.
06:29 On sait qu'il y a des menaces, on sait qu'il y a des risques.
06:32 Qu'est-ce qu'on fait pour ces manifestations ? Elles sont interdites, ces manifestations pro-palestiniennes,
06:36 malgré tout, vous le disiez, elles ont lieu, ça a été le cas à Paris hier soir, place de la République,
06:40 mais ça a été le cas à Marseille et dans d'autres villes de France.
06:43 Concrètement, on fait quoi pour qu'elles n'aient pas lieu ?
06:45 Écoutez, si elles sont interdites, il faut que l'État se fasse respecter.
06:49 Je trouve ce message, là aussi, ce message est le signe de la faiblesse de l'État.
06:56 Mais comment on fait, Rixiotti, concrètement ?
06:58 Il y a des forces de l'ordre qui doivent empêcher ces rassemblements.
07:01 Il doit y avoir des sanctions.
07:04 Ça veut dire que le ministre de l'Intérieur n'est pas en mesure de faire respecter les décisions que lui-même a prises.
07:12 C'est totalement insupportable. Il faut que l'État se fasse respecter.
07:16 Il faut que l'État protège nos concitoyens et j'appelle à une mobilisation générale.
07:21 On ne peut pas céder.
07:23 Quand une décision est prise, il faut que tous les moyens soient mobilisés pour la faire respecter.
07:30 Autrement, il n'y a plus rien qui tient dans notre pays.
07:33 Si ces règles si importantes sont transgressées,
07:36 il n'y a plus tout simplement la capacité à l'État à édicter des règles, des lois
07:43 et à faire en sorte que la paix civile soit respectée.
07:47 Rien ne peut justifier le terrorisme. Il ne peut pas y avoir de "oui mais" a dit Emmanuel Macron hier soir dans son inlocution.
07:53 On a bien compris que le message était adressé sans la citer à la France insoumise.
07:57 Est-ce qu'il faut durcir le ton, Rixiotti, à l'égard des sanctions, un retrait de l'immunité parlementaire ?
08:03 Est-ce qu'Emmanuel Macron n'a pas eu tort hier de les convier à l'Elysée ?
08:07 En tout cas, moi je l'ai dit et je l'ai dit dans la réunion.
08:11 C'est des termes même que j'ai utilisés, que le président a évoqué le soir.
08:16 J'ai dit "il ne peut pas y avoir de "mais" dans la condamnation de l'acte terroriste du Hamas en Israël".
08:23 Je vois bien ces discours. On dit "oui, on condamne, mais non, il n'y a pas de "mais" acceptable,
08:30 il n'y a pas de "mais" possible, il n'y a pas de "mais" tolérable, il faut condamner".
08:35 LFI, je l'ai dit, j'ai exprimé hier mon malaise d'être à la même table qu'un représentant de LFI.
08:44 Ce parti s'est discrédité, s'est couvert de honte.
08:48 Aujourd'hui, il est sorti de l'arc républicain par ses outrances, par ses violences verbales,
08:57 par finalement le refus d'utiliser le mot "terroriste".
09:03 Il faut naturellement en tirer les conséquences politiques.
09:07 Après, c'est à la justice. Il y a des actions pour apologie de terrorisme qui sont ouvertes.
09:13 C'est à la justice de faire son travail.
09:15 Et si la justice saisit l'Assemblée nationale, le bureau de l'Assemblée nationale dans lequel je siège,
09:21 pour lever l'immunité parlementaire d'un parlementaire qui se serait livré à des actes d'apologie du terrorisme,
09:29 je voterai sans aucune hésitation cette levée de l'immunité parlementaire.
09:34 Merci.
09:35 [SILENCE]

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