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Les Vraies Voix avec Philippe Bilger, Elisabeth Lévy, Olivier Dartigolles, Loïc Guérin, avocat pénaliste et Naïma M’Faddel, essayiste, co-auteure avec Olivier Roy de “et tout ça devrait faire d’excellents français” publié aux éditions du Seuil.

Retrouvez Les Vraies Voix avec Cécile de Ménibus et Philippe David du lundi au vendredi de 17h à 20h sur #SudRadio.
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##LES_VRAIES_VOIX-2023-09-13##

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Transcription
00:00:00 Les vraies voix sud radio, 17h20, Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:00:05 Bienvenue chers amis, merci de nous écouter chaque jour, merci de votre filialité.
00:00:11 On est très contents avec Philippe David de cette émission.
00:00:14 On sent que, cher Philippe, ça va Philippe ?
00:00:16 Ça va très bien, en votre compagnie, ça va toujours.
00:00:18 Oh vous êtes mignons.
00:00:20 Vous avez un truc à me demander non ?
00:00:21 Absolument pas.
00:00:22 Non monsieur, réfléchissez bien parce qu'il y a un truc...
00:00:24 Je vais réfléchir.
00:00:25 On vous dit sous-jacent.
00:00:26 Voilà, je pense.
00:00:27 Quoi qu'il arrive, on est ensemble jusqu'à 19h.
00:00:31 Bien entendu avec ce numéro que vous connaissez bien, le 0826 300 307.
00:00:35 Je vous le dis tous les jours mais c'est vraiment une plateforme de débat et d'opinion.
00:00:38 C'est le moment pour vous en tout cas de décrocher votre téléphone et de débattre
00:00:43 avec nous sur des sujets d'actualité.
00:00:45 En parlant de sujets d'actualité, au sommaire de cette émission, ces dernières semaines
00:00:49 on ne compte plus les agressions violentes, les fusillades et les règlements de comptes
00:00:53 qui ont marqué l'actualité face à cette vague de violence.
00:00:56 La population est en émoi et les autorités sont sur le qui-vive.
00:00:58 Notre système de judiciaire est-il défaillant Philippe ?
00:01:02 Oui, entre agressions hyper violentes à Nice hier, entre les morts il y a quelques jours,
00:01:07 un enfant de 10 ans par balle perdue à Nîmes, entre temps cette semaine une jeune femme
00:01:12 de 24 ans d'une balle perdue dans son domicile.
00:01:14 L'enfant à Nîmes était dans une voiture.
00:01:16 Est-ce que vous pensez que face à l'hyper-violence qui se répand jour après jour en France
00:01:21 un peu partout, la justice est à la hauteur de la situation ? Venez nous le dire au 0826 300 300.
00:01:28 En tout cas sur notre compte Twitter, pour l'instant vous dites un grand non à 97%.
00:01:32 Et puis le coup de projecteur, difficile d'imaginer un jour un consensus sur l'immigration,
00:01:37 en tout cas sur la loi immigration.
00:01:38 Et pour cause, hier une dizaine de parlementaires de gauche et du centre ont signé une tribune
00:01:43 commune dans Libération pour appeler le gouvernement à maintenir le volet sur la régularisation
00:01:47 des travailleurs sans-papiers dans les filières en tension Philippe.
00:01:49 Oui, est-ce que vous pensez que ça va être, la loi immigration, une loi qui sera comme
00:01:54 nombre de lois en France, une loi jamais appliquée ?
00:01:56 Est-ce que vous pensez justement que le...
00:01:59 Qu'est-ce que vous attendez tiens de cette loi ?
00:02:00 Est-ce que vous pensez qu'il faudrait recontrôler les frontières ?
00:02:03 Ce qu'on ne fait plus avec Schengen.
00:02:04 Est-ce que vous pensez qu'il faudrait faciliter les expulsions ?
00:02:07 On applique moins de 10% des OQTF.
00:02:09 Est-ce que vous pensez qu'il faut régulariser les sans-papiers comme le demandent certains signataires ?
00:02:13 Ou créer des zones d'attente comme l'ont fait le Royaume-Uni ?
00:02:15 Venez nous le dire.
00:02:16 C'est toujours le même numéro, le 0 826 300 300.
00:02:19 Et donc à cette question qu'attendez-vous de la loi immigration, vous dites plutôt en majorité
00:02:23 à 54% faciliter les expulsions et 39% contrôler les frontières.
00:02:29 On vous attend bien entendu puisque vos avis comptent sur Sud Radio.
00:02:32 On vous souhaite la bienvenue, c'est les vraies voix jusqu'à 19h.
00:02:35 Et pour commenter cette actualité, Philippe Bilger, président de l'Institut de la Parole.
00:02:42 Bonsoir mon cher Philippe.
00:02:43 Bonsoir Cécile.
00:02:44 Bonsoir.
00:02:45 Je vous souhaite la bienvenue.
00:02:46 Vous reprenez la main, j'espère ?
00:02:48 Oui, c'est le cas de le dire.
00:02:51 J'ai raté une blague grave.
00:02:53 Non, non, non, pas grave.
00:02:55 Je me suis extrêmement cognée.
00:02:57 Oh, pardon, désolé.
00:02:58 Donc j'ai la main dans la glace.
00:03:00 C'était pas des vraies blagues.
00:03:01 Donc il faut des jeux de mots.
00:03:02 C'est pour ça que vous êtes d'accord.
00:03:03 Non mais Cécile est vaillante.
00:03:04 Oui, elle est vaillante.
00:03:05 Il n'y a jamais de jeu de mots dans cette émission en plus.
00:03:07 Cécile c'est une duracuite.
00:03:09 Vous avez mon bras droit, vous n'aurez pas le gauche.
00:03:12 Elisabeth, c'est le défi.
00:03:13 Moi j'ai deux mains gauches, si ça vous intéresse.
00:03:15 Directrice de la rédaction de Causeur, bonsoir.
00:03:17 Oui, je m'abre.
00:03:18 J'ai envie d'être avec vous ce soir.
00:03:20 Et Olivier d'Artigol, chroniqueur politique, bonsoir Olivier.
00:03:22 Bonsoir, le bras gauche de cette émission vous salue.
00:03:24 Et je vous montre le dernier numéro de Causeur que nous a gentiment apporté Elisabeth Lévy.
00:03:28 Et qui titre quoi ?
00:03:30 « Gauche-Médine contre France-Sardou ».
00:03:32 Il est excellent.
00:03:33 Comme toujours.
00:03:34 Merci Philippe.
00:03:35 Vous voulez chanter « L'Âge du Colémarat » ?
00:03:38 Je crois que je vais vous éviter ça.
00:03:40 Je vais plutôt chanter du Brassens « C'est moins dur ».
00:03:43 C'est vrai que c'est pas facile.
00:03:46 Et déjà il pleut, donc si on pouvait s'absolu, ce serait pas mal.
00:03:49 Pas de bourrasques.
00:03:51 Allez, dans un instant Marie-Christine sera avec nous.
00:03:54 D'Eure et Loire, en attendant, vous nous laissez des messages au 0826 300 300.
00:03:59 On adore et merci beaucoup.
00:04:00 Écoutez.
00:04:01 Oui, bonjour.
00:04:02 J'écoute l'émission et je râle à chaque fois qu'on parle de prison.
00:04:06 J'estime que quand on va en prison, la famille devrait payer pour les prisonniers.
00:04:11 Quand vous mettez vos parents ou vos grands-parents en maison de retraite,
00:04:15 vous payez des grands-parents qui ont toujours été respectueux des lois,
00:04:19 qui n'ont pas de casier judiciaire rempli de c'est quoi.
00:04:24 Et là, on paye.
00:04:27 C'est normal.
00:04:28 Mais pour les prisons, pareil, la famille devrait payer.
00:04:30 Voilà.
00:04:31 Merci.
00:04:32 Au revoir.
00:04:33 Je trouve formidable cette séquence à chaque fois.
00:04:37 Les propos peuvent être surprenants, provocateurs, mais tout y font réfléchir.
00:04:43 C'est vrai.
00:04:44 Si tellement profondément que je suis incapable de donner tout de suite mon avis.
00:04:49 Eh bien, Elizabeth Liby peut être mon avis.
00:04:51 Non ?
00:04:52 Alors, moi, il me semble qu'un État souverain, un État bien tenu,
00:04:55 est en mesure de sanctionner et donc d'assurer, si vous voulez,
00:05:00 la mise en œuvre de la sanction des crimes et délits, il le fait en notre nom.
00:05:05 Et en plus, il faut être conscient que pour beaucoup de ces crimes,
00:05:09 en tous les cas pour les petits, enfin les petits,
00:05:12 disons pour les crimes individuels qui ne sont pas dans des grands trafics, etc.,
00:05:15 je ne suis pas sûre que les gens seraient solvables.
00:05:17 Donc, si vous voulez, ce serait une bonne raison pour ne pas y aller, en plus.
00:05:20 Non, il n'y a pas d'argent, lui, il n'y est pas.
00:05:22 Et d'autant plus que les peines d'emprisonnement peuvent être assorties,
00:05:25 je parle sous le contrôle du procureur, de sanctions financières,
00:05:30 de dédommagement des victimes.
00:05:31 Oui, c'est vrai Olivier.
00:05:33 En tout cas, Emilie, merci beaucoup pour ce message.
00:05:35 Mais pardon, je trouve que l'idée n'est pas totalement absurde.
00:05:39 En tout cas, ça peut se réfléchir.
00:05:42 Un autre coup de gueule au 0826-300-300, c'est Marie-Christine,
00:05:45 qui nous appelle d'Eure-et-Loire.
00:05:46 Bienvenue, bonsoir Marie-Christine.
00:05:48 Bonsoir Marie-Christine.
00:05:49 Bonsoir à tous et à tous vos invités.
00:05:52 Alors, vous êtes fâchée Marie-Christine ?
00:05:55 Oui, je suis très fâchée.
00:05:59 Mon coup de gueule concerne les violences faites aux femmes aujourd'hui.
00:06:02 C'est un temps où celles-ci se faisaient discrètement,
00:06:06 souvent au cadre du foyer.
00:06:10 Mais aujourd'hui, alors qu'on parle de droit de la femme,
00:06:14 de féminisme, à tout, va, n'importe comment,
00:06:18 je m'aperçois que les femmes sont insultées, tuées, tabassées
00:06:22 dans la rue, dans les transports en commun.
00:06:26 Il n'y a plus aucune limite. C'est complètement fou.
00:06:29 Oui, c'est sûr.
00:06:30 C'est vrai que notamment le fait de l'hiver à Nice,
00:06:32 qui s'est passé ces dernières heures,
00:06:34 où une femme de 53 ans a été tabassée,
00:06:37 mais elle est malheureusement entre la vie et la mort aujourd'hui
00:06:40 dans un hôpital de Nice.
00:06:41 C'est vrai que c'est quand même terrible.
00:06:45 Aujourd'hui, les femmes dans les transports, vous qui êtes deux femmes,
00:06:48 Cécile et Elisabeth, vous diriez que c'est pas tranquille
00:06:51 de prendre les transports en commun ?
00:06:53 Alors je dirais, il faut faire attention.
00:06:55 Je pense qu'il y a des endroits où c'est pas tranquille.
00:06:57 Je dirais très honnêtement que c'est moins tranquille
00:06:59 quand vous avez 25 ans que quand vous avez mon âge canonique.
00:07:03 En plus, moi j'ai l'air méchant, donc si vous voulez, ça doit décourager.
00:07:06 Non mais c'est vrai !
00:07:07 Non, je blague pas, c'est-à-dire que j'ai pas l'air méchant.
00:07:10 Je suis assez d'accord avec vous.
00:07:11 Je peux être un houdon aussi.
00:07:12 Non, c'est uniquement quand vous parlez.
00:07:14 C'est uniquement quand je parle.
00:07:15 Mais comme je me tais tout le temps...
00:07:17 Non, mais attention, il faut...
00:07:19 J'en ai un...
00:07:20 Je pense que c'est un très grave problème.
00:07:22 Mais si on refuse d'essayer de savoir qui sont les agresseurs,
00:07:26 ça veut pas dire...
00:07:28 On va jamais avancer.
00:07:30 J'en ai assez d'entendre les féministes dénoncer
00:07:32 le machisme de l'homme blanc occidental.
00:07:35 Je sais bien qu'il y a aussi des agresseurs partout.
00:07:37 Mais il n'empêche que le harcèlement de rue,
00:07:40 même les agressions dans la rue souvent,
00:07:44 ça vient quand même souvent aujourd'hui.
00:07:47 On en a une liste comme ça de gens qui n'ont rien à faire
00:07:49 sur le territoire français.
00:07:50 Il faut quand même le dire.
00:07:52 C'est-à-dire que ce sont des gens qui sont souvent des mineurs isolés,
00:07:55 qui sont largués dans la nature avec pas du tout les codes culturels.
00:07:59 Pas que.
00:08:00 C'est souvent, j'ai dit, c'est souvent.
00:08:01 C'est les dernières affaires.
00:08:03 Les dernières affaires graves, c'était pratiquement tout le temps le cas.
00:08:07 Il y a une liste vraiment impressionnante.
00:08:09 On ne peut pas systématiquement convoquer la question migratoire
00:08:13 sur tous les sujets, quand bien même on peut le faire sur certains.
00:08:16 Mais si je prends uniquement cette question par le prisme des féminicides,
00:08:20 un féminicide tous les deux ou trois jours,
00:08:22 la question migratoire n'a rien à faire là-dedans.
00:08:24 Mais bien sûr, parce que c'est ça qui vous arrange.
00:08:26 Les féminicides...
00:08:27 Non, c'est pas que ça m'arrange.
00:08:28 Les féminicides, c'est évidemment...
00:08:29 C'est que je dis que nous avons un problème
00:08:31 concernant la société tout entière sur la violence faite aux femmes.
00:08:35 Moi, je refuse qu'on ne veuille pas faire de distinction.
00:08:40 J'en ai assez, si vous voulez, qu'on accuse en bloc tout le monde.
00:08:44 Je suis navrée de vous dire, Olivier, je ne parle pas des féminicides.
00:08:47 Ça, c'est encore autre chose.
00:08:49 Et c'est statistiquement...
00:08:51 Mais malgré tout, le harcèlement de rue et ces choses-là,
00:08:53 ça n'est pas toute la société.
00:08:55 Ce qu'il y a d'intéressant, justement, dans le propos de notre alumnée,
00:08:59 Marie-Christine, c'est qu'elle dépassait le quart des féminicides,
00:09:03 proprement dit, pour aborder le harcèlement de rue,
00:09:07 les agressions qui sont périphériques.
00:09:10 Et c'est vrai que les femmes, à l'heure actuelle,
00:09:12 sont très souvent agressées,
00:09:15 alors qu'on parle plus volontiers des féminicides.
00:09:18 - Marie-Christine, vous restez avec nous, c'est un excellent sujet.
00:09:20 Vous restez avec nous dans un instant.
00:09:22 Avec Philippe Bilger, ce sera le réquisitoire.
00:09:24 On parle de quoi avec vous, Philippe ?
00:09:26 - On parle de... - Citoyens juifs ?
00:09:29 - Pardon ? Ah oui. - Les propos de Gérard Mier.
00:09:31 - Je suis très content qu'Elisabeth soit arrivée,
00:09:33 parce que j'ai été très choqué par un article de Gérard Mier.
00:09:37 Oui, je peux commencer le... - Non, non, pas du tout.
00:09:40 - Parce qu'il y a la pub avant. - C'est le teasing.
00:09:42 - C'est le teasing. - On reviendra sur ce.
00:09:44 - Un sale juif n'est pas forcément un juif
00:09:47 qui est du côté du Rassemblement National.
00:09:50 C'est entre guillemets, entendons-nous.
00:09:53 - Restez avec nous dans quelques instants.
00:09:55 La suite, on vous souhaite la bienvenue, 0826-3130,
00:09:57 plateforme de débat et d'opinion.
00:10:00 On vous accueille jusqu'à 19h. À toute.
00:10:02 - Les vraies voix sur radio, 17h20,
00:10:04 Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:10:07 - Et avec nous, chers amis, pour ces vraies voix avec Philippe David,
00:10:10 jusqu'à 19h, pour nous accompagner avec talons et brillos,
00:10:14 Philippe Bilger est avec nous, présidente de l'Institut de la Parole,
00:10:17 Elisabeth Lévy, directrice de la rédaction de Causeur,
00:10:20 avec en titre, Philippe ?
00:10:22 - En titre, gauche Médine contre France Sardou.
00:10:25 - Et puis Olivier D'Artigolle, chroniqueur politique et beau,
00:10:28 0826-300-300, on vous souhaite la bienvenue.
00:10:32 - Les vraies voix sur radio, le réquisitoire du procureur,
00:10:36 Philippe Bilger.
00:10:38 - Et c'est une tribune du psychanalyste Gérard Miller,
00:10:41 dans Le Monde, qui vous fait réagir, Philippe Bilger.
00:10:44 - Absolument. Je disais tout à l'heure que j'étais heureux
00:10:48 de la présence d'Elisabeth Lévy, parce que c'est étrange,
00:10:52 j'étours quelques scrupules à parler des juifs,
00:10:55 comme si au fond nous étions illégitimes,
00:10:58 quand nous ne le sommes pas.
00:11:00 Et pourtant, quand j'ai lu cette tribune de Gérard Miller,
00:11:04 qui est un homme intelligent, que j'ai parfois croisé,
00:11:07 j'ai été tout de même un peu scandalisé.
00:11:10 Parce que, si on comprend bien cette tribune,
00:11:14 ça revient à dire qu'on est un juif indigne,
00:11:18 lorsqu'on vote pour le Rassemblement National.
00:11:21 Alors, je sais bien qu'aujourd'hui, le Rassemblement National
00:11:27 suscite un opprombre qui dépasse
00:11:33 les entreprises de dédiabolisation de Marine Le Pen.
00:11:37 Mais j'ai parfois l'impression désagréable
00:11:41 que même s'il devenait parfait
00:11:44 sur l'ensemble des domaines politiques, intellectuels, moraux,
00:11:48 on continuerait à vouloir le diaboliser.
00:11:51 Et quand je lis ça, je me dis,
00:11:53 mais des juifs ont parfaitement le droit de voter
00:11:57 pour le Rassemblement National,
00:11:59 tout simplement parce que celui-ci, notamment,
00:12:02 offre des protections et des sauvegardes
00:12:05 que les autres parties ne donnent pas.
00:12:07 J'arrête là pour aller vite.
00:12:09 - Je vous en reprends avant de donner la parole,
00:12:11 il ne dit pas que le Rassemblement National,
00:12:13 il dit aussi pour reconquêter Eric Zemmour.
00:12:15 - Oui, il dit l'un d'eux, où il y a des néonazis,
00:12:18 et l'autre des fascistes.
00:12:20 - Ce n'est pas que contre le Rassemblement National.
00:12:22 - En gros, je les mettrais dans le même tas.
00:12:24 - C'est pour ça que je précise.
00:12:26 - Alors moi, je ne décolère pas depuis que j'ai lu ce texte,
00:12:28 et d'ailleurs j'ai commis une réponse que le monde ne publiera pas,
00:12:30 donc je la publierai sur Causer, je suppose.
00:12:32 Donc en somme, le propos de Gérard Miller,
00:12:35 et que le monde est allé chercher
00:12:37 pour dire toutes ces bonnes choses,
00:12:39 c'est qu'il y a les bons juifs, ceux qui votent à gauche,
00:12:41 ceux qui votent bien, et il y a les mauvais juifs
00:12:43 comme toujours, Zemmour ou Marine Le Pen,
00:12:46 qui flirtent avec le pire.
00:12:48 Alors il vous explique que pour moi,
00:12:51 le juif c'est Aimé, Robespierre, Sartre, je ne sais pas qui.
00:12:55 Il a juste oublié. Il dit que dans ma jeunesse c'était ça.
00:12:57 C'est marrant, il a oublié Mao.
00:12:59 C'est marrant, parce que lui, dans sa jeunesse,
00:13:01 il a beaucoup aimé Mao.
00:13:03 Ça, il ne le met pas, que dans sa jeunesse,
00:13:05 beaucoup de juifs étaient effectivement soit Mao, soit Trotskiste.
00:13:08 Il a oublié de le dire.
00:13:10 Ça n'apparaît pas, mais Robespierre, il l'a laissé.
00:13:12 Et en fait, j'appelle ça le entenquisme.
00:13:14 C'est-à-dire, il faut voter ou penser en tant que.
00:13:18 Ma position, mes positions doivent être déterminées
00:13:21 par le dogme que Gérard Miller énonce pour moi.
00:13:25 Voilà ce que j'ai le droit de penser.
00:13:27 Heureusement que je ne viens pas d'une famille de hulans,
00:13:30 parce que, vous comprenez, le entenquisme, c'est une vieille blague.
00:13:34 (rires)
00:13:36 - Ça a du mal à monter au cerveau.
00:13:38 - Je dis juste une dernière chose.
00:13:39 Aucun moment, Gérard Miller ne se demande pourquoi
00:13:42 les juifs aujourd'hui, ou des juifs,
00:13:45 beaucoup de juifs votent plus à droite qu'il y a 30 ans.
00:13:48 Aucun moment.
00:13:49 Et en fait, ce qu'il ne voit pas, c'est que les juifs ont suivi à peu près
00:13:52 la même évolution que l'ensemble des Français.
00:13:55 Et je crois que c'est ça qui l'enquiquine.
00:13:57 C'est qu'en fait, sur le plan moins politique, etc.,
00:14:00 les juifs sont des Français absolument comme les autres.
00:14:03 Et ça, ça ne lui plaît pas.
00:14:05 - Olivier Larcher.
00:14:06 - Je rebondis sur la dernière phrase.
00:14:07 Je ressens une quasi overdose de ce débat public
00:14:11 systématiquement instruit par le biais religieux.
00:14:14 C'est-à-dire que je crois qu'il y a là une glissade quasi permanente,
00:14:18 quel que soit le sujet, la question religieuse arrive très rapidement.
00:14:23 Première chose.
00:14:24 Et deuxième chose, c'est surtout l'inefficacité de cette rhétorique.
00:14:28 C'est-à-dire que Gérard Miller voudrait mener un combat efficace,
00:14:32 et c'est son droit, face à Roconquête et au Rassemblement national,
00:14:36 la manière dont il s'y prend est totalement contre-productive, il me semble.
00:14:40 - Juste un mot.
00:14:41 Juif, ce n'est pas seulement une religion, c'est d'abord une origine.
00:14:44 Ce qui complique votre raisonnement.
00:14:46 - Allez, tout de suite.
00:14:47 Tout de suite, Félix Mathieu avec trois mots dans l'actu.
00:14:49 - Ça le complète.
00:14:50 - Les vrais voici de radio.
00:14:52 - Félix Mathieu, bonsoir et vous.
00:14:54 - Bonsoir.
00:14:55 - Transformation, botulisme, rapprochement et ascenseur.
00:14:57 - Des sardines en conserve artisanale provoquent une dizaine de cas de botulisme,
00:15:00 une maladie neurologique grave, une trentenaire a même succombé.
00:15:03 Toutes les victimes avaient mangé dans le même restaurant à Bordeaux.
00:15:06 Rapprochement russo-nord-coréen,
00:15:08 la Russie va remporter une grande victoire en Ukraine, selon Kim Jong-un,
00:15:12 accueillie par Vladimir Poutine sur un cosmodrome de l'Est russe.
00:15:15 Et puis l'ascenseur émotionnel d'une miss,
00:15:17 Nouvelle Calédonie-Ephémère couronnée il y a trois jours.
00:15:20 Elle est destituée aujourd'hui, il y avait eu une erreur de comptage samedi soir.
00:15:24 - Les vrais voici de radio.
00:15:27 - Les sardines en bocal de fabrication artisanale
00:15:30 étaient proposées par un restaurant du centre-ville de Bordeaux.
00:15:33 12 cas recensés de botulisme, dont un mortel,
00:15:35 une jeune femme de 32 ans a succombé à cette rare maladie neurologique grave
00:15:40 en rentrant chez elle en région parisienne.
00:15:42 Son époux se trouve en soins intensifs, l'établissement est depuis fermé.
00:15:46 Des analyses sont en cours, mais désormais, Christine Bouillot,
00:15:49 c'est une course contre la montre qui s'est enclochée.
00:15:51 - Oui, en effet, Félix, l'objectif pour les autorités sanitaires,
00:15:54 c'est de retrouver au plus vite une trentaine de clients
00:15:57 qui auraient donc consommé ces bocaux de sardines
00:15:59 la semaine dernière entre le 4 et le 11 septembre.
00:16:02 Le seul problème, c'est qu'il y avait foule dans les rues bordelaises
00:16:04 la semaine dernière, coupe du monde de rugby oblige,
00:16:07 et les clients seraient sans doute également d'origine étrangère,
00:16:10 puisqu'une des personnes qui a contracté ce botulisme
00:16:13 se trouve par exemple à Barcelone.
00:16:15 Alors tout est fait pour retrouver leurs traces,
00:16:17 les inspecteurs ont récupéré ce matin les tickets de carte bleue,
00:16:20 les numéros de réservation et téléphone.
00:16:22 De plus, une alerte sanitaire mondiale et européenne
00:16:24 a été lancée sur les autres agences de santé
00:16:26 pour tenter de faire passer de l'information le plus largement possible.
00:16:29 Je vous le disais, on estime entre 25 et 30 personnes
00:16:32 qui auraient pu donc consommer ces sardines,
00:16:35 ces sardines en bocaux, des bocaux artisanaux, il faut bien rappeler.
00:16:39 - Et il va falloir aller vite, Christine, pour retrouver ces personnes.
00:16:41 - Oui, il y a urgence parce que l'infection est certes rare,
00:16:44 on compte 25 cas par an en France seulement,
00:16:46 mais quasiment aucun d'origine alimentaire.
00:16:49 Il y a des conséquences terribles, mortelles, en seulement quelques heures.
00:16:52 Le botulisme est une maladie provoquée par des neurotoxines
00:16:55 qui s'attaquent au système nerveux.
00:16:57 Ça entraîne des problèmes oculaires, des troubles de la vision,
00:17:00 un défaut de déglutition, une forme avancée,
00:17:04 voire une paralysie des muscles, et notamment respiratoire,
00:17:07 ce qui conduit à l'étouffement.
00:17:08 C'est d'ailleurs comme ça qu'est décédée cette jeune patiente de 32 ans
00:17:12 il y a quelques jours en région parisienne.
00:17:14 Il faut donc une prise en charge rapide,
00:17:16 mise sous respirateur artificiel.
00:17:18 Il y a un traitement, un antitoxinique,
00:17:20 c'est le stock de traitement de l'armée française,
00:17:23 il se trouve à Marseille.
00:17:25 Stock de l'armée parce qu'on tente de parer à une éventuelle attaque bioterroriste.
00:17:29 Et même une fois pris en charge, les conséquences sont graves pour les malades,
00:17:32 avec un risque infectieux important.
00:17:34 - Alors qu'est-ce qu'on sait alors qu'il est de l'origine de cette intoxication, Christelle ?
00:17:37 - Oui, alors c'est là que les analyses sont en cours.
00:17:39 Elle provient évidemment de ces conserves de sardines.
00:17:42 Il a fallu plusieurs jours pour en avoir la certitude.
00:17:44 Ce sont des conserves maison, fabriquées par ce restaurateur lui-même.
00:17:48 Alors il en a parfaitement le droit,
00:17:50 mais nous dit-on du côté des autorités sanitaires
00:17:52 qu'il n'a pas su le faire dans les règles de stérilisation adéquate.
00:17:55 Il y a eu 9 bocaux en tout qui ont été servis.
00:17:57 A l'intérieur, 4-5 sardines sous forme de tapas.
00:18:00 C'est pour ça qu'on ne sait pas trop bien combien de personnes les ont consommées.
00:18:03 A leur ouverture, le restaurateur a certes confirmé aux enquêteurs
00:18:06 qu'il avait trouvé qu'il manquait de vide et les bocaux présentaient une odeur,
00:18:10 mais il les a pourtant proposés à la consommation.
00:18:12 Alors aucun manquement, autre manquement n'a été constaté dans l'établissement.
00:18:16 Lui, il est bien sûr plutôt côté, du côté de Bordeaux.
00:18:19 Mais depuis dimanche soir, il est donc fermé sur décision du préfet.
00:18:22 Tous les stocks ont été saisis, des analyses sont en cours.
00:18:25 On devrait avoir des résultats vendredi dans la journée.
00:18:28 Et il faut donc aller vite, puisque les patients peuvent se déclarer
00:18:31 au moins jusqu'à la fin du week-end prochain.
00:18:33 Merci les précisions en direct de Christine Bouillot pour Sud Radio.
00:18:36 Ça fait froid dans le dos. Deuxième mot, rapprochement entre la Russie et la Corée du Nord.
00:18:40 Vladimir Poutine et Kim Jong-un ont célébré l'amitié
00:18:43 et les perspectives de coopération entre leurs deux pays
00:18:46 depuis un cosmodrome à l'est de la Russie.
00:18:49 Le leader nord-coréen n'a pas eu de mots assez forts
00:18:51 pour célébrer les mérites de l'armée russe en Ukraine.
00:18:54 Nous sommes convaincus que l'armée et le peuple russe
00:19:00 remporteront une grande victoire dans la juste lutte
00:19:03 pour punir les groupes malveillants qui poursuivent l'hégémonie,
00:19:06 l'expansion, l'ambition.
00:19:08 Je viens d'avoir une discussion approfondie avec le camarade Poutine
00:19:11 sur la situation politique et militaire dans la péninsule coréenne et en Europe,
00:19:15 ainsi que sur la coopération stratégique et tactique.
00:19:18 Je suis fermement convaincu que l'héroïque armée et le peuple russe
00:19:22 hériteront brillamment de la tradition de la victoire.
00:19:26 Le discours de Kim Jong-un en Russie, donc un programme des jours à venir,
00:19:29 une démonstration militaire à Vladivostok, ainsi qu'une visite d'usine aéronautique russe
00:19:34 avec donc pour cette visite Vladimir Poutine et Kim Jong-un.
00:19:37 Et troisième mot, ascenseur émotionnel, celui d'une éphémère Miss Nouvelle-Calédonie.
00:19:41 Matilda, le long de 25 ans, avait été couronnée samedi soir,
00:19:44 sauf que, aujourd'hui, il s'avère que Louis Sierre avait commis une grave erreur de comptage.
00:19:49 Oups, Louis Sierre s'est sentie bête en reconsultant ses fiches dans la nuit,
00:19:56 lorsqu'elle s'est rendue compte qu'elle avait mélangé des voix des premiers et des seconds tours de l'élection.
00:20:00 Une regrettable erreur de comptage, reconnaît la présidente locale du comité Miss France.
00:20:04 Destituée après trois jours de règne, la malheureuse Miss Nouvelle-Calédonie
00:20:09 va devoir céder son écharpe à une concurrente.
00:20:12 Emma Grousset, 21 ans, officiellement arrivée quatrième lors du comptage ce samedi soir.
00:20:17 C'est donc cette dernière qui participera au concours Miss France en décembre prochain.
00:20:21 Merci beaucoup Félix Mathieu.
00:20:23 La pauvre, c'est terrible. Elle a gagné, elle a perdu en fait.
00:20:26 Ce qui serait embêtant, c'est que ça nous arrive à une présidentielle.
00:20:29 Vous voyez, là, blanquement, on vous dit "ah mais c'est trop tard".
00:20:33 Oui, ça commence à faire... c'est assez terrible.
00:20:36 Absolument, merci beaucoup Félix Mathieu.
00:20:39 Ecoutez, dans quelques instants, face à cette vague d'agressions, de fusillades, d'affrontements sanglants
00:20:43 qui ont marqué l'actualité ces dernières semaines, la tension monte parmi les citoyens.
00:20:47 Les autorités, quant à elles, demeurent sur le qui-vive, cherchant des solutions.
00:20:51 Pour en parler avec notre invité Loïc Guérin, avocat pénaliste.
00:20:55 Bonsoir, merci d'être avec nous.
00:20:57 Petite question avant de rentrer dans ce débat.
00:20:59 Est-ce que les actes de violence sont-ils devenus incontrôlables, maître ?
00:21:04 C'est ce qui s'appelle les questions qu'on évite en garde à vue, ça.
00:21:07 Les questions trop ouvertes ou trop fermées.
00:21:09 Il n'y a pas de réponse simple à votre question.
00:21:12 Et si ça concerne le judiciaire, ce n'est pas la bonne question à poser au judiciaire, parce que ce n'est pas son travail.
00:21:17 Eh bien voilà, on en parlera dans quelques instants.
00:21:19 Et je vous remercie de m'avoir bâché devant la France entière.
00:21:22 Allez, tout de suite.
00:21:24 Bienvenue sur Sud Radio, bienvenue dans les vraies voix.
00:21:28 On est ravis de vous retrouver.
00:21:29 C'est un bonheur à chaque fois avec Philippe David, en tout cas, de vous accueillir.
00:21:32 Vous avez toujours des questions pertinentes et des réflexions pertinentes.
00:21:35 On a envie de les entendre.
00:21:37 Sud Radio parle, on verra. 0800 26 300 300 avec Philippe Bilger aujourd'hui.
00:21:43 Elisabeth Lévy, directrice de la rédaction du Causeur.
00:21:45 Olivier Dardigolle, chroniqueur politique.
00:21:47 Et vous, bien entendu, tout de suite, le grand débat du jour.
00:21:50 On ne sait jamais sur quoi on va tomber.
00:21:56 Tu vas sortir un flingue ou n'importe quoi.
00:21:58 C'est la société d'aujourd'hui.
00:21:59 La réalité des chiffres, c'est que l'ensemble des violences dans notre pays contre les biens des personnes
00:22:02 progresse à deux chiffres en 2022.
00:22:04 Les blessures par balle, il y en a pratiquement tous les jours.
00:22:06 Notre sécurité dans ce pays est de plus en plus en péril.
00:22:09 On a forcément l'impression qu'une journée en France, ça rime avec violence.
00:22:14 Il y a un climat d'insécurité qui est exceptionnel.
00:22:16 Il faut qu'il y ait une répression judiciaire qui soit extraordinaire.
00:22:19 Il y a un risque qui nous guette, c'est le risque de l'accoutumance.
00:22:22 Déclaration après déclaration, on considère que l'indignation puisse suffire et qu'on passe à autre chose et aux prochains faits divers.
00:22:27 La capacité de rétablir l'ordre, elle vient de l'autorité.
00:22:29 L'autorité, elle vient de la constance.
00:22:31 On n'a pas besoin d'emphase, on n'a pas besoin de grands discours.
00:22:33 Il faut de la constance.
00:22:34 Ces dernières semaines, on ne compte plus les agressions violentes, les fusillades, les règlements de comptes qui ont marqué l'actualité.
00:22:39 Face à cette vague de violence, la population est en émoi et les autorités, c'est compliqué pour eux.
00:22:44 On se pose cette question. Est-ce que notre système judiciaire est défaillant ?
00:22:47 Est-ce qu'il est à la hauteur, Philippe ?
00:22:49 Oui, absolument. Si l'on prend un exemple, Bretigny, devant un hypermarché.
00:22:53 Deux personnes font des roues arrière à moto.
00:22:56 Un policier de l'IGPN en civil leur demande de se calmer.
00:22:59 Il se fait tabasser devant tout le monde. Les gens sont venus porter secours.
00:23:03 Que serait-il arrivé si les gens n'étaient pas venus ?
00:23:06 Mais un des deux agresseurs, 17 ans, est aujourd'hui en liberté.
00:23:09 Alors, ça pose question. Est-ce que pour vous, aujourd'hui, la justice est à la hauteur de la situation ?
00:23:15 Alors que la France est de plus en plus confrontée à la violence ?
00:23:18 On attend vos témoignages au 0826 300 300.
00:23:22 Et la réponse à cette question sur notre compte Twitter est formelle.
00:23:26 C'est un non à 97%.
00:23:28 On va en parler avec Loïc Guérin, avocat pénaliste.
00:23:31 Bonsoir, merci d'être avec nous.
00:23:33 Philippe Bilger, sur cette question qui est volontairement un peu cash,
00:23:38 sur cette justice est à la hauteur de cette situation, on a de quoi se poser des questions ?
00:23:43 Absolument, Cécile. Si je peux faire preuve d'un peu d'ironie, mais très tendre,
00:23:48 j'avais l'impression d'avoir quitté Pascal Praud ce matin,
00:23:52 mais je le retrouve donc dans les vrais bras.
00:23:55 Mais la question est tout à fait pertinente.
00:23:59 Mais ce qui m'étonne, c'est que vous l'ayez placée dans le domaine de la justice.
00:24:04 Il y a, je crois, en effet, des phénomènes de violence, et notamment depuis quelque temps,
00:24:11 qui permettent de dire qu'on est carrément dans un ensauvagement.
00:24:16 La police fait ce qu'elle peut. On arrête des gens.
00:24:20 Les violences deviennent plus graves, plus imprévisibles.
00:24:24 Et j'ose dire qu'en général, lorsqu'il y a des déferments devant la justice,
00:24:30 eh bien, j'ose espérer que les peines sont à la hauteur des transgressions commises.
00:24:36 Je ne suis pas derrière chaque magistrat.
00:24:39 Et là, vous évoquez, Philippe, une situation où quelqu'un de 17 ans a été remis en liberté.
00:24:47 Ça m'étonne en soi, mais est-ce qu'on peut réellement parler d'une procédure sans la connaître ?
00:24:53 Et donc, j'attends avec impatience ce que dira Maître Guerre.
00:24:57 Ce matin, on avait sur un plateau de CNews un représentant policier.
00:25:01 Et moi, il me semble quand même, pour rester juste sur la justice,
00:25:05 parce qu'évidemment, vous avez d'énormes problèmes.
00:25:07 Pourquoi vous avez tellement de gamins ou de jeunes qui semblent ne pas savoir,
00:25:11 si vous voulez, n'avoir aucune empathie pour leur prochain ?
00:25:14 Non, mais c'est quand même grave.
00:25:16 Autant de gens qui ne savent pas la différence entre le bien et le mal,
00:25:19 à des âges avancés, c'est quand même un problème.
00:25:22 Donc ça, je n'ai pas la réponse.
00:25:24 Il y a la question de la police, mais là, vous parlez de la justice.
00:25:28 Il est clair, si vous voulez, qu'on a un problème particulier, spécifique,
00:25:32 avec la justice des mineurs, et notamment, comme le disait ce policier,
00:25:37 avec les mineurs isolés.
00:25:39 Tant que notre législation permettra à des gens d'arriver sur le territoire,
00:25:43 de plein droit, parce qu'ils sont mineurs, tant que ce sera comme ça,
00:25:49 nous allons avoir le même problème, puisqu'après, on ne peut pas les juger quasiment.
00:25:53 On peut les juger, mais vous savez bien dans quelles conditions.
00:25:55 Donc moi, je repose la question pour notre futur débat, Philippe.
00:25:59 Est-ce que quand même, il ne faut pas reparler de cette affaire de majorité pénale ?
00:26:03 Vrai sujet, on va l'évoquer.
00:26:05 C'est toujours difficile, à l'aune d'une actualité,
00:26:09 de faire le procès quasiment de l'ensemble de l'institution judiciaire.
00:26:15 Si nous prenons la séquence des émeutes urbaines,
00:26:17 tout le monde dit que la réponse judiciaire a été rapide, ferme,
00:26:21 avec des comparitions immédiates, avec des peines d'emprisonnement,
00:26:25 avec une réactivité, avec une mobilisation d'ailleurs,
00:26:29 pour faire ce travail-là, première chose.
00:26:31 Deuxième chose, je regrette que là, il s'agit d'un jeune
00:26:35 qui avait commencé une carrière, pas une carrière, mais qui était recruté dans l'armée.
00:26:42 Non, non, ce n'est pas le même, parce qu'ils étaient deux.
00:26:44 Il y en a un qui était militaire dans un régiment basé dans l'Est de la France,
00:26:46 et l'autre avait 17 ans.
00:26:48 Et les caméras de vidéo sur Rayon se trouvent que c'est lui
00:26:50 qui est revenu mettre des coups de pied dans la tête au policier qui était par terre.
00:26:52 Ce que je regrette dans des...
00:26:54 Ce qui bien sûr déferait la chronique aujourd'hui,
00:26:57 c'est que l'un est déféré et l'autre non.
00:27:00 J'aimerais bien, dans ces moments-là, je ne sais pas si c'est possible,
00:27:04 que l'institution judiciaire puisse davantage communiquer
00:27:08 pour... il y a bien des attendus à cette décision.
00:27:12 Elle ne se prend pas d'un claquement de doigts.
00:27:14 Parfois, l'institution judiciaire serait bien inspirée
00:27:18 de donner des éléments pour que le débat ne parte pas n'importe où.
00:27:22 - Louis Guérin, avocat pénaliste, vous avez trois avis...
00:27:26 - Trois avis et un millier de choses à dire,
00:27:28 donc on va être très synthétique, parce que c'est un sujet qui est intéressant,
00:27:30 qui est plus sociologique à mon sens que judiciaire, pour être franc.
00:27:33 Mais sur le terrain judiciaire, puisque je ne peux parler que de ce que je connais un tout petit peu,
00:27:37 réponse à votre question, oui, le ministère public peut communiquer sur une affaire.
00:27:41 Il a d'ailleurs la disponibilité du code de procédure pénale pour ce faire.
00:27:45 Il doit le faire avec raison, c'est-à-dire uniquement pour informer,
00:27:49 dans des cas où, effectivement, l'ordre public, le trouble à l'ordre public est tel
00:27:53 qu'il faut donner quelques explications.
00:27:55 Difficulté, c'est que parfois, quand on est en défense,
00:27:57 on n'apprécie pas toujours ce que dit le ministère public,
00:27:59 parce qu'il anticipe un peu à charge sur un dossier,
00:28:01 où en réalité, l'étude du dossier montre que ce n'est pas toujours aussi simple qu'eux dit.
00:28:05 Donc c'est très compliqué. Vous le disiez très justement tout à l'heure,
00:28:08 chaque dossier est unique, et tirer des généralités d'un dossier est,
00:28:12 par définition, une erreur commune, compréhensible, mais l'erreur néanmoins.
00:28:16 Sur l'ensauvagement, et je vous ai répondu volontairement un peu vivement,
00:28:20 mais un teasing, teasing ennemi.
00:28:22 (Rires)
00:28:24 - Mais si on fait un teasing trois quarts, allez-y.
00:28:26 - Oui, ça se décline.
00:28:27 - J'ai comme ennemi une croix à côté de votre nom.
00:28:29 - Parce que c'est pas bon, ça, les croix, non ?
00:28:31 (Rires)
00:28:32 - Zut, terminé.
00:28:33 Alors, avant que je ne sois complètement terminé, j'en finis.
00:28:36 En l'occurrence, ce que vous avez, c'est qu'il y a un phénomène nouveau,
00:28:40 c'est-à-dire les réseaux sociaux, Internet, la possibilité de filmer tout et n'importe quoi,
00:28:44 et surtout d'ailleurs n'importe quoi, et de le mettre en ligne,
00:28:47 et d'avoir des milliers de clics, de vues, d'approbations.
00:28:49 Ça, c'est aussi un phénomène qui est trompeur, parce que c'est une loupe
00:28:52 qu'on met sur un événement, et on a l'impression de l'avoir vu un million de fois.
00:28:55 Sous d'autres angles, d'autres vidéos, ça crée en plus des réactions populaires,
00:28:59 parfois légitimes, dans l'instant, mais qui en réalité sont déconnectées
00:29:03 des réalités objectives du dossier.
00:29:06 On l'a vu avec l'histoire récente.
00:29:08 Et ça démultiplie d'une certaine manière, de manière artificielle,
00:29:12 un événement qui, il y a 20-30 ans, serait passé dans 3 lignes, dans un journal,
00:29:16 sans créer un émoi particulier.
00:29:17 Donc c'est très trompeur.
00:29:19 L'appréciation qu'on peut avoir en tant que citoyen, auditeur et autre,
00:29:22 et même parfois professionnel, est tronquée, trompée par ce prisme-là.
00:29:26 Il faut toujours garder ça à l'esprit.
00:29:27 - Mais elle compte quand même.
00:29:28 - Les statistiques sont quand même un peu accablantes.
00:29:30 - Philippe, Philippe.
00:29:31 - Je voudrais une question très précise mettre sur les réseaux sociaux.
00:29:35 Est-ce qu'elle ne montre pas d'abord le fait qu'on a plus peur de l'autorité ?
00:29:40 Et deuxième élément, quelque chose de plus pervers encore,
00:29:44 c'est que le transgresseur lui-même ne se confronte qu'à lui-même.
00:29:50 Je veux dire, c'est tout de même assez symptomatique que
00:29:54 tel ou tel qui commet le pire se montre et se diffuse.
00:30:00 C'est tout de même quelque chose qui dépasse très largement le problème de la répression.
00:30:06 Il y a quelque chose qui montre qu'une société se contemple dans l'horreur qu'elle crée.
00:30:11 C'est de même.
00:30:12 Là, ça appellerait d'odeur, ma chère Cécile.
00:30:15 - Pardon, mais il me semble que ce que vous disiez,
00:30:19 c'est que comme on le voit sur les réseaux sociaux,
00:30:21 on a l'impression, là vous parliez plutôt du public que du type qui le met dedans.
00:30:25 C'est-à-dire, vous disiez, le fait qu'on le voit et qu'on en parle,
00:30:28 la médiatisation qui a lieu à travers ça,
00:30:30 fait qu'on a l'impression qu'il y en a tout le temps et partout.
00:30:32 Sauf que, pardon, il y en a un peu tout le temps et partout.
00:30:35 C'est ça le problème.
00:30:37 - Alors, ce n'est pas aussi simple que ça.
00:30:38 Là aussi, quelqu'un disait, un homme politique bien connu,
00:30:41 disait les statistiques, je n'y crois que quand je les fraude ou je les manipule moi-même.
00:30:44 - C'était Churchill.
00:30:45 - À chaque fois, on hésite entre Staline et Churchill,
00:30:47 mais je pense que vous avez raison, c'est Churchill.
00:30:48 - C'était Churchill.
00:30:49 Il y en a peut-être un troisième.
00:30:50 - Et en matière de fraude, je pense qu'il y en a beaucoup plus que ça.
00:30:53 - Et on en a parlé tout à l'heure, qui, à mon avis, ne sont pas trop mal là-dedans.
00:30:57 Mais en l'occurrence, vous avez raison et tort à la fois.
00:31:00 Les statistiques en matière de violences graves, c'est-à-dire meurtres, homicides, sont stables.
00:31:05 D'ailleurs, avant l'émission aujourd'hui, je me suis...
00:31:07 Laisse-moi juste finir.
00:31:08 Je pense que ce n'est pas inintéressant qu'on ait ces éléments-là.
00:31:10 Après, vous êtes d'accord ou pas d'accord, on peut en débattre.
00:31:12 Mais ces éléments-là sont objectifs.
00:31:13 Il n'y a pas plus de meurtres aujourd'hui qu'il y en a eu pendant les 20 dernières années.
00:31:17 C'est-à-dire qu'en moyenne, on est toujours sur les mêmes chiffres.
00:31:19 On a même eu une baisse radicale des violences ultimes, c'est-à-dire homicides et meurtres,
00:31:25 depuis 40-50 ans, de manière à peu près constante.
00:31:28 Il y a eu une exception dans les années 80, avec la crise, la crise économique, qui a fait remonter les chiffres.
00:31:32 Donc là-dessus, au moins, sur ce qui est... puisqu'on parle des actes mortels, Kerechnikov et autres.
00:31:37 Quand on mélange, il faut commencer à trier avant de savoir.
00:31:39 Donc, ce qui est le plus grave est stable.
00:31:42 La violence que vous évoquez, et vous avez raison de l'évoquer,
00:31:45 parce que là, pour le coup, les statistiques sont moins bonnes.
00:31:47 Je ne les ai pas regardées, je n'ai pas eu le temps.
00:31:48 Alors, je vous donne les deux chiffres. En 88, 40 000 agressions par an.
00:31:52 300 000 en 2023, pour le moment, sur la tendance.
00:31:56 C'est-à-dire une progression de 750% en 35 ans.
00:31:59 Et quand quelqu'un est roué de coups, c'est une violence grave.
00:32:01 On ne peut pas réserver le terme "violence grave" au meurtre.
00:32:04 Quand quelqu'un se fait rouer de coups, tabasser, etc., c'est une violence immensément grave.
00:32:10 Vous mettez tous les qualificatifs que vous voulez, mais vous avez bien compris que juridiquement et judiciairement,
00:32:14 ce ne sont pas les mêmes actes.
00:32:15 Prendre une Kalachnikov et tuer quelqu'un n'est quand même pas la même chose que se battre en sortie de bar.
00:32:19 Ou dans une allée, ou autre. Ce ne sont pas les mêmes faits.
00:32:23 - Mais on parle de passage à tabac. - Oui, ça reste un délit.
00:32:25 Donc juridiquement, de toute façon, ce n'est pas la même chose.
00:32:27 Le traitement judiciaire n'est pas le même, la procédure n'est pas la même,
00:32:30 et le traitement sociologique n'est par définition pas le même. C'est logique.
00:32:33 Sur ces violences-là, qui sont un cran en dessous,
00:32:35 elles ont effectivement largement augmenté, mais elles amènent plus à une réflexion sociologique,
00:32:41 de manque d'éducation, de zones hors contrôle depuis 20 ou 30 ans,
00:32:45 il n'y a rien de nouveau.
00:32:46 Chacun capitalise à droite ou à gauche.
00:32:49 Je suis parfaitement neutre politiquement, je m'en moque.
00:32:51 Je constate juste que c'est capitalisé des deux côtés, dans un sens ou dans l'autre.
00:32:54 - Laurie Guerre, par rapport à ce que dit Elisabeth Lévy,
00:32:57 parce que parfois la frontière est quand même très mince.
00:32:59 Parce que laisser quelqu'un sur le carreau dont la vie est bousillée à vie,
00:33:03 presque mort, et voilà, on est quand même proche...
00:33:06 - C'est plus un crime qu'un délit.
00:33:08 - Ça restera un délit.
00:33:10 - Et c'est là où c'est peut-être injuste.
00:33:13 - Vous pouvez risquer jusqu'à 10 ans avec les causes d'aggravation, pour un délit.
00:33:16 Donc vous voyez qu'on n'est pas en train de parler d'une petite peine.
00:33:19 - Ce qu'on essaie de vous dire, c'est que pour les citoyens,
00:33:21 ce qui relève de l'ensauvagement,
00:33:23 ce n'est pas seulement les meurtres de trafiquants de drogue,
00:33:25 ou des gens qui se tuent entre eux dans des affaires criminelles,
00:33:29 ce sont des gens qui ont perdu absolument tout sur moi,
00:33:32 toute empathie, et qui peuvent se livrer à des passages à tabac
00:33:36 qu'on n'avait pas l'habitude quand même de voir avec autant de force.
00:33:40 Et ce sont des mineurs.
00:33:42 Et là vous dites "c'est sociologique la question", ce sont souvent des mineurs.
00:33:45 - Parfois des mineurs.
00:33:47 - Mais on les suit quand même beaucoup.
00:33:49 Mais pardon, j'ai une question.
00:33:51 Vous dites "ce n'est pas une question pour la justice",
00:33:53 mais si ! La France entière attend jour après jour que la justice fasse quelque chose !
00:33:58 - Alors je pense humblement que...
00:34:00 - Rapidement avec Philippe Bilger.
00:34:02 - Mais là où je rejoins totalement Maître Guérin,
00:34:05 je crois que le partage que vous avez fait, il est légitime.
00:34:09 Mais au fond, c'est moins dans les chiffres eux-mêmes que l'effroi existe,
00:34:14 et vous l'avez dit, que dans les nouvelles modalités
00:34:18 dont ces transgressions, crimes ou délicesons sont commises.
00:34:23 Parce que c'est le caractère d'imprévisibilité, de gratuité,
00:34:27 une violence purement sadique,
00:34:29 qui n'est jamais justifiée, ou de moins en moins,
00:34:32 par des motifs utilitaires,
00:34:34 non pas que les crimes d'en...
00:34:36 Il fallait les louer,
00:34:38 mais il y avait au moins quelque chose de rationnel parfois dans la malfaissance.
00:34:42 - Et qui est visible, puisque aujourd'hui on diffuse les caméras, les trucs,
00:34:44 donc ça exacerbe, j'imagine.
00:34:46 0826 300 300 avec Marie-Christine, qui nous appelle d'Eurelloir.
00:34:49 - Oui, bonjour. - Rebonjour Marie-Christine, une réaction.
00:34:53 - Je suis outrée de la façon dont la justice...
00:34:58 Le laxisme de la justice est imprésemblable.
00:35:03 Alors, il y a deux poids, deux mesures,
00:35:06 parce qu'on est laxiste avec les voyous,
00:35:09 c'est un lieu commun, ce que je vais dire,
00:35:11 et avec les policiers, alors là, c'est une rigueur absolue,
00:35:17 on les pâlent en taule, voilà.
00:35:19 Mais c'est hallucinant, le monde est fou.
00:35:22 Le monde est devenu fou.
00:35:24 - Restez avec nous Marie-Christine, je vais savoir te prendre des risques.
00:35:26 - J'respecte votre ressenti, qui doit être nourri aussi par des affaires très médiatisées,
00:35:30 mais le retour, bien sûr, et qui sont des épreuves,
00:35:34 et qui nous marquent bien sûr,
00:35:36 mais le retour au fait montre qu'il y a énormément de décisions judiciaires,
00:35:42 que elles sont, pour la...
00:35:46 J'avais suivi ça sur la... Pas un observatoire,
00:35:49 mais sur le suivi de la décision judiciaire,
00:35:51 de plus en plus de peines, et avec de lourdes peines.
00:35:55 Donc je ne pense pas que notre justice soit laxiste,
00:35:58 qui puisse y avoir des... - Peut-être parce qu'on n'en voit pas la fin tout de suite, c'est pour ça.
00:36:01 - Qui puisse y avoir des dysfonctionnements, et des fois des décisions qui nous choquent, oui,
00:36:05 mais ça n'est pas systémique.
00:36:07 - Allez, 0826-300-300, Philippe de Fontainebault.
00:36:09 - Bonsoir Philippe.
00:36:11 - Bonsoir les vrais voix, je vais faire vite, il y a du monde.
00:36:16 - Désolé d'interroger.
00:36:18 - Non, non, mais...
00:36:20 - Allez-y, allez-y.
00:36:22 - Je reconnais bien l'humour de M. Dartigold.
00:36:25 - Merci.
00:36:27 - C'est la gauche aimable.
00:36:29 - Bah justement, c'est la gauche aimable, mais je l'aime bien celle-là.
00:36:32 - Oui, ils sont gentils.
00:36:34 - Alors pour vous, Philippe, je vais intervenir,
00:36:39 parce que sur le sujet, je ne suis pas avocat pénaliste,
00:36:43 et moi je suis juste en tant que citoyen,
00:36:46 et je pense que j'en ai marre en fait.
00:36:50 Il faut juste se rendre compte de ce qui se passe aujourd'hui dans notre pays.
00:36:53 J'ai entendu tout à l'heure à Nice une dame de 55 ans,
00:36:56 elle est en train d'avoir la vie d'avocat, parce qu'il y a un mec qui a décidé de l'agresser.
00:36:59 Mais vous vous rendez compte ? Alors maintenant, j'ai bien entendu l'avocat pénaliste.
00:37:02 Si c'est juridique et c'est un délit,
00:37:04 dans ce cas-là, que fait le législateur ?
00:37:06 Que font les gens pour qui moi j'ai "voté" ?
00:37:10 Parce que déjà ceux qui sont au pouvoir aujourd'hui, je n'ai pas voté pour eux.
00:37:12 Mais que fait le législateur ?
00:37:14 Quand est-ce qu'on va s'occuper des honnêtes citoyens
00:37:16 qui eux respectent la loi, qui ne demandent qu'à vivre en paix,
00:37:18 et qu'on les protège de tous ces gens-là, de tous ces délinquants ?
00:37:20 Parce que moi, quelqu'un qui agresse quelqu'un,
00:37:22 comme ça en sortant de son magasin,
00:37:24 ou une dame qui n'a rien demandé,
00:37:26 pour qu'elle ne sait même pas pourquoi elle s'est fait agresser,
00:37:28 qui risque de mourir, je suis désolé.
00:37:30 Ce n'est pas une agression, ce n'est pas une rixe.
00:37:32 C'est presque une tentative de meurtre.
00:37:36 Maintenant, il faut arrêter.
00:37:38 Mais que le législateur fasse ?
00:37:40 Il faut qu'on soit protégé.
00:37:42 Parce que là, notre pays,
00:37:44 franchement, je ne reconnais plus la France.
00:37:46 Il faut juste se rendre compte, moi je travaille sur l'île de France,
00:37:48 il faut juste se rendre compte ce qu'il se passe aujourd'hui.
00:37:50 On ne veut plus être prof, on ne veut plus être policier,
00:37:52 on ne veut plus être pompier, on ne veut plus être médecin.
00:37:54 Où est-ce qu'on va ?
00:37:56 Quand est-ce qu'on va protéger la France
00:37:58 de tous ces gens qui nous polluent ?
00:38:00 Ce ne sont pas des voyous, ce sont des délinquants !
00:38:02 Des délinquants ! Des noirs privés !
00:38:04 - Philippe, on va faire réagir Loïc Guérin.
00:38:06 - Juste parce qu'il nous reste 30 secondes, Loïc Guérin.
00:38:08 - Alors je vais résumer.
00:38:10 En clair, il n'y a pas besoin de légiférer.
00:38:12 Tout ça est déjà dans le texte.
00:38:14 Il faut arrêter, et il faut que les politiques
00:38:16 nous fichent la paix avec les textes.
00:38:18 Ils produisent du texte, ils ont l'impression d'avoir fait le boulot.
00:38:20 Ce n'est pas vrai ! Il faut arrêter de se droguer
00:38:22 au texte,
00:38:24 aux modifications du code qui deviennent
00:38:26 illisibles, on légifère ou fait divers.
00:38:28 Ça ne sert à rien. Ce qui sert en revanche,
00:38:30 c'est de budgétiser un peu mieux.
00:38:32 On a une justice à la hauteur, les services publics, nantie.
00:38:34 Ce qui n'est pas le cas. On a une justice de tiers-monde,
00:38:36 pardon, le terme est probablement plus politiquement correct,
00:38:38 mais on a une justice de tiers-monde. Donc on a un résultat
00:38:40 de tiers-monde. Voilà. C'est tout.
00:38:42 - Il y a quand même un problème spécifique de la loi.
00:38:44 Vous ne m'avez pas répondu, mais les mineurs,
00:38:46 ça pose un problème. La sanction
00:38:48 des mineurs, on n'arrive pas à le faire.
00:38:50 - Ce sera l'objet d'un autre débat.
00:38:52 Vous restez avec nous. Merci beaucoup Philippe, merci Marie-Christine.
00:38:54 Vous restez avec nous.
00:38:56 Dans quelques instants, avec
00:38:58 Loïc Guérin,
00:39:00 avocat pénaliste, il va peut-être rester avec nous.
00:39:02 Dans un instant, on joue.
00:39:04 On révise ce qu'ont dit les politiques,
00:39:06 parce qu'ils en disent beaucoup, et on revient dans un instant
00:39:08 plus détendu.
00:39:10 - Les vraies voix Sud Radio,
00:39:12 17h20, Philippe David,
00:39:14 Cécile de Ménibus.
00:39:16 - Avec Philippe David,
00:39:18 chaque jour,
00:39:20 on va chercher, surtout Philippe,
00:39:22 qui va chercher les petits mots,
00:39:24 les trucs. Monsieur et madame,
00:39:26 hommes politiques, femmes politiques, faites attention à ce que vous dites,
00:39:28 parce que de toute façon, c'est l'œil
00:39:30 de l'inx, Philippe David. Il repère
00:39:32 tout, il sait tout, et donc, après,
00:39:34 ça nous permet de jouer, et on vous en remercie.
00:39:36 - Tremblez ! - Au quiz de l'actu !
00:39:38 - Les vraies voix Sud Radio,
00:39:40 le quiz de l'actu. - Donc, c'est
00:39:42 Philippe Bilger, Elisabeth Lévy, Olivier Dertigolles,
00:39:44 et nous avons gardé,
00:39:46 mais bon, ça c'est parce que Philippe a insisté,
00:39:48 notre Loïc Guérin,
00:39:50 avocat pénaliste.
00:39:52 - Je facture à l'heure, de toute façon.
00:39:54 - Nous allons faire des
00:39:56 voscadeaux à Cécile pour
00:39:58 vous rattraper.
00:40:00 - Allez, qui c'est qui qui te l'a dit avec
00:40:02 Marie-Christine ? - Marie-Christine, vous répondez,
00:40:04 la première, c'est pas de réponse, c'est la Foire
00:40:06 d'Emploi. - Marie-Christine, écoutez bien cette question.
00:40:08 Qui c'est qui qui l'a dit "la réindustrialisation
00:40:10 de la France ne se fera pas sans
00:40:12 l'immigration ?"
00:40:14 - Ah oui, c'est... - Non, vous ne pouvez pas
00:40:16 jouer ! - Olivier ! - Marie-Christine,
00:40:18 une réponse ? - Alors là,
00:40:20 alors là, un membre du gouvernement,
00:40:22 mais Macron.
00:40:24 - Non, un membre du gouvernement, non. - Non, c'est pas
00:40:26 Edouard Philippe, monsieur. - Je l'ai, mais j'ai lu ce matin.
00:40:28 - Il est ministre !
00:40:30 - Il est ministre. - Le maire ? - Non.
00:40:32 - Darmanin ? - Non. - Du Comoros ?
00:40:34 - Non. - Non, c'est lui.
00:40:36 - Bonne réponse d'Olivier Dardigaud, Roland
00:40:38 Lescure. - Et en plus, je te l'ai montré pendant
00:40:40 l'émission. - Le problème, c'est que nos
00:40:42 ministres, on les connaît plus, alors...
00:40:44 - Oui, ça c'est vrai. - Alors ça, c'est un sujet
00:40:46 pour lui. - Deuxième question. Qui c'est qui
00:40:48 qui l'a dit "j'aurais bien aimé être président
00:40:50 de la République, mais enfin, je m'en suis
00:40:52 remis."
00:40:54 - C'est... - J'ai entendu !
00:40:56 - Ah oui, pardon.
00:40:58 - Il l'avait dit. C'était Alain Juppé,
00:41:00 mais... - Non, non, non, moi qui l'ai dit.
00:41:02 - Je voulais le dire, non. Je voulais le dire,
00:41:04 donc j'ai un point. - C'est ça, oui.
00:41:06 - Non, mais ça, j'ai recompris.
00:41:08 - C'est moi qui l'ai dit. - Troisième, qui c'est
00:41:10 qui qui l'a dit ? - Marie-Christine, c'est vous
00:41:12 qui répondez en premier. - Oui, oui, ça me va bien.
00:41:14 - Qui c'est qui qui l'a dit ? - Oui, bah, il faut
00:41:16 le dire à Olivier Dardigaud. - Pardon, Marie-Christine,
00:41:18 il y a beaucoup de soldats poneys
00:41:20 menteurs à tête de chien sur le
00:41:22 réchauffement climatique. - Ah oui,
00:41:24 je l'ai entendu...
00:41:26 - C'est pas en français en version originale.
00:41:28 - Oui, oui, oui. - It is not
00:41:30 in French.
00:41:32 - On... - Pas de réponse.
00:41:34 - Biden. - Pas de réponse.
00:41:36 - Joe Biden. - Joe Biden.
00:41:38 - Complètement débile. - Je l'ai dit
00:41:40 en même temps.
00:41:42 - Et vous nous faites une Philippe Bilger.
00:41:44 - Marie-Christine, je suis
00:41:46 galant, mais je garde mon point.
00:41:48 - Oh, mais qu'est-ce que... - Bon, alors,
00:41:50 on n'y croit même pas. - Qui c'est qui qui l'a dit ?
00:41:52 - Alors là, c'est pas un homme politique.
00:41:54 La police a le feu vert pour
00:41:56 tuer les Noirs et les Arabes, le gouvernement
00:41:58 ne donne plus l'impression d'avoir le contrôle
00:42:00 sur les forces policières. - Attendez... - Marie-Christine.
00:42:02 - Je ne sais pas.
00:42:04 - La Gilly. - Ouais, bonne réponse
00:42:06 d'Elisabeth Devillez, Gilly.
00:42:08 La Gilly, le réalisateur des misérables.
00:42:10 - Oh, lala, je ne connais pas. - Et dans la face américaine.
00:42:12 - Oui, absolument. - C'est faux, c'est faux, c'est faux.
00:42:14 - Allez, qui c'est qui ? - Oh non, mais c'est
00:42:16 vicieux, hein, comme question.
00:42:18 - Ouais, ouais, ouais, c'est un peu... - Non, bon, continue,
00:42:20 continue. - Mais vicieux, je l'aurais pu de dire
00:42:22 pour Philippe David, mais après, c'est pas...
00:42:24 - Oh non ! - Qui c'est qui
00:42:26 qui l'a dit au sujet de la présidentielle
00:42:28 2027 ? J'ai une idée
00:42:30 assez claire sur la façon dont s'agissant
00:42:32 de moi, les choses pourraient
00:42:34 se passer. - Marie-Christine.
00:42:36 - Eh ben, indécidément, je suis nulle, hein,
00:42:38 aujourd'hui. - Non, non. - Non. - Allez, Edouard.
00:42:40 Edouard. - Non, il a dit
00:42:42 Edouard, d'abord. - J'avais
00:42:44 épijoué le diable.
00:42:46 - Ah non, non, il a dit Edouard avant.
00:42:48 - J'ai dit Edouard, Philippe. - Mais...
00:42:50 - Tu avais des raisons de le savoir.
00:42:52 - Qui c'est qui qui l'a dit ?
00:42:54 Régulariser les sans-papiers,
00:42:56 c'est ouvrir une voie d'immigration supplémentaire.
00:42:58 Marie-Christine. - Oh, pff,
00:43:00 pas si... - Zemmour ? - Non. - Retailleau ?
00:43:02 - Non. - Schiotti ? - Non. - Non. - Marlès ?
00:43:04 - Non. - Le Pen ? - Non. - Bardelat ?
00:43:06 - Bardelat. - Non. - Lysnard, non. - Loïc Guérin ?
00:43:08 - Non. - Zemmour !
00:43:10 Zemmour ! - Non. - Non. - Il est
00:43:12 porte-parole. - Et vice-président
00:43:14 de l'Assemblée nationale. - Et vous l'oubliez toujours. - Chenu.
00:43:16 - Bonne réponse d'Olivier Vertigole.
00:43:18 - Sébastien Chenu,
00:43:20 et donc au niveau des points, Philippe... - Et bien au niveau des
00:43:22 points, deux points pour Olivier Vertigole,
00:43:24 deux points pour Philippe Bidjard, un point pour Elisabeth Lévy,
00:43:26 tandis que Marie-Christine et Loïc Guérin
00:43:28 sont fanis. - On ne dit rien. - Vous avez
00:43:30 gagné une consultation d'avocat pénaliste
00:43:32 gratuite.
00:43:34 - Et toute notre expérience...
00:43:36 - Je vais commettre un délit avant. - Allez les amis,
00:43:38 merci beaucoup Loïc Guérin,
00:43:40 avocat pénaliste d'avoir été avec nous. Marie-Christine,
00:43:42 vous restez là, on revient dans quelques
00:43:44 instants, on fait un petit point, le journal
00:43:46 dans quelques instants, et puis on fera un point sur la
00:43:48 Coupe du monde, bien entendu. On revient dans
00:43:50 un instant. Petite pause, et on est ensemble
00:43:52 jusqu'à 19h. A tout de suite.
00:43:54 - Les vraies voix Sud Radio,
00:43:56 17h20, Philippe
00:43:58 David, Cécile de Ménibus.
00:44:00 - Et pour débattre avec vous
00:44:02 aujourd'hui, Philippe Bidjard est avec nous, président de l'Institut
00:44:04 de la Parole, Elisabeth Lévy, directrice
00:44:06 de la rédaction de Causer et Olivier Vertigole,
00:44:08 chroniqueur politique. Et vous,
00:44:10 le 826 300 300, c'est
00:44:12 pour vous, parlons vrai, et tout le monde
00:44:14 a le droit à la parole ici. En attendant, c'est le
00:44:16 Top Clic de Félix Mathieu.
00:44:18 - Les vraies voix Sud Radio, c'est
00:44:20 le Top Clic. Et dans le
00:44:22 Top Clic, la France insoumise s'indigne de
00:44:24 la possible présence d'Emmanuel Macron
00:44:26 à la messe du pape François à Marseille.
00:44:28 - La fameuse messe, oui, la messe géante
00:44:30 prévue au stade Vélodrome le 23 septembre
00:44:32 prochain.
00:44:34 (musique)
00:44:36 Et oui, car selon une
00:44:38 information du journal La Croix, Emmanuel Macron
00:44:40 pourrait y assister. Une information
00:44:42 ni confirmée ni démentie par l'Elysée.
00:44:44 Rien n'est décidé, répond le palais.
00:44:46 Selon le quotidien catholique, en tout cas, le
00:44:48 chef de l'Etat assistera à cette messe de
00:44:50 François, en plus de l'entretien privé
00:44:52 prévu en fin de matinée. Une première
00:44:54 depuis cette messe célébrée en 1980
00:44:56 par Jean-Paul II sur le parvis de Notre-Dame
00:44:58 en présence de Valéry Giscard d'Estaing.
00:45:00 Alors oui, beaucoup brandissent la loi de 1905
00:45:02 sur la séparation de l'Eglise et de l'Etat.
00:45:04 Je respecte la foi et les fidèles,
00:45:06 mais je suis en désaccord avec le fait qu'un élu
00:45:08 et en particulier le président de la République
00:45:10 participe escalité
00:45:12 à une cérémonie religieuse. S'indigne
00:45:14 Alexis Corbière de la France Insoumise sur Twitter.
00:45:16 De son côté, le député LFI
00:45:18 Bastien Lachaud rappelle le récent
00:45:20 débat sur l'abaya interdit à l'école
00:45:22 alors que, selon lui, Emmanuel Macron
00:45:24 se moque de la laïcité, piétine
00:45:26 ses principes, la séparation des Eglises
00:45:28 et de l'Etat, la neutralité de l'Etat
00:45:30 vis-à-vis des religions. Dans le même
00:45:32 parti, Daniel Obono fait référence au projet
00:45:34 de loi sur la fin de vie qui ne sera finalement
00:45:36 présenté qu'après la visite du pape François.
00:45:38 Ça repousse un projet de loi pour
00:45:40 ne pas risquer de froisser le chef de l'Etat catholique.
00:45:42 Ça va à la messe du pontife.
00:45:44 Ah ben, il n'y a plus de laïcité qui tienne.
00:45:46 Tout à coup, tartuffe, écrit la députée
00:45:48 de Paris. Cette messe de François
00:45:50 se déroulera en tout cas lors d'une visite à Marseille
00:45:52 liée aux questions migratoires.
00:45:54 Le pape a répété cet été
00:45:56 qu'il se rendait dans la cité phocéenne,
00:45:58 mais pas en France, façon de rappeler avec ses
00:46:00 témoins qu'il ne s'agit pas d'une visite d'Etat.
00:46:02 Philippe Bélger, une réaction ?
00:46:04 - Il aurait dû faire comme Michel Charas
00:46:06 qui s'arrêtait au seuil de l'église.
00:46:08 - Oui, et qui avait gardé
00:46:10 aux obsèques de François Mitterrand, Baltique,
00:46:12 le chien devant l'église. - Moi, je suis
00:46:14 partagée parce que d'un côté, le catholicisme,
00:46:16 c'est pas une religion. En France, c'est
00:46:18 le substrat culturel de la France, si vous voulez.
00:46:20 C'est pas n'importe quelle religion parmi
00:46:22 d'autres et c'est pas seulement une religion.
00:46:24 C'est une culture.
00:46:26 Mais d'un autre côté,
00:46:28 si vous voulez, comme les gens comprennent rien
00:46:30 et que ça donne du grain,
00:46:32 ça donne de quoi se faire battre
00:46:34 par ces nigos de LFI
00:46:36 qui racontent n'importe quoi sur la laïcité,
00:46:38 la baïa, il n'y a évidemment aucun rapport.
00:46:40 C'est pas une école,
00:46:42 c'est pas bon.
00:46:44 Donc, je suis
00:46:46 partagée parce que je pense
00:46:48 qu'ils devraient pouvoir le faire,
00:46:50 mais je pense que dans la période actuelle
00:46:52 et vu que les gens comprennent rien,
00:46:54 ils vont peut-être mieux s'absolir.
00:46:56 - Ce n'est pas une visite d'Etat, c'est important
00:46:58 de le préciser.
00:47:00 François vient aussi parler de la question
00:47:02 des migrants. - Vous l'appelez François, vous ?
00:47:04 - J'aime bien le pape François.
00:47:06 - Ah, donc vous l'appelez François, d'accord.
00:47:08 - François, si vous voulez.
00:47:10 Il va parler de sujets sur lesquels
00:47:12 il s'est déjà positionné avec une voix assez
00:47:14 forte concernant les migrants.
00:47:16 Pour le coup,
00:47:18 par-delà le climat actuel dans notre pays,
00:47:20 je pense que la place du président de la République
00:47:22 par rapport à l'idée qu'on se fait
00:47:24 de notre République et de cette fonction,
00:47:26 ne doit pas assister à la messe.
00:47:28 - Autre sujet,
00:47:30 le discours
00:47:32 sur l'état de l'Union
00:47:34 de la présidente de la Commission Européenne.
00:47:36 - Oui, c'était ce matin l'occasion de défendre
00:47:38 une concurrence libre et non faussée.
00:47:40 - We will always strive for
00:47:42 fair and justice. - Pressée par la France,
00:47:44 Ursula von der Leyen annonce l'ouverture
00:47:46 d'une enquête sur les subventions chinoises
00:47:48 aux voitures électriques, un geste salué
00:47:50 par les constructeurs de l'Union Européenne qui dénonce
00:47:52 une concurrence déloyale.
00:47:54 Dans ce discours aux allures de bilan de sa présidence,
00:47:56 aussi elle défend le choix
00:47:58 du libre-échange de manière générale sur le plan
00:48:00 commercial. À ce jour, nous avons
00:48:02 conclu de nouveaux accords de libre-échange
00:48:04 avec le Chili, la Nouvelle-Zélande, le Kenya.
00:48:06 Nous devrions nous efforcer de conclure des accords
00:48:08 avec l'Australie, le Mexique
00:48:10 et le Mercosur d'ici
00:48:12 la fin de l'année et peu après
00:48:14 avec l'Inde et l'Indonésie. Un commerce
00:48:16 intelligent est source d'emplois,
00:48:18 de qualité et de prospérité, selon les mots
00:48:20 d'Ursula von der Leyen. - Oui, mon cher Félix
00:48:22 moi j'ai envie de lui répondre "Liebe Frau von der Leyen"
00:48:24 "Chère Madame von der Leyen"
00:48:26 Magnifique, magnifique
00:48:28 votre discours sur le libre-échange
00:48:30 quand on sait que l'Union Européenne multiplie
00:48:32 les normes environnementales pour les entreprises
00:48:34 présentes ici et que dans le même temps
00:48:36 elle signe des accords de libre-échange
00:48:38 avec des pays situés au bout du monde
00:48:40 comme le Chili ou la Nouvelle-Zélande. Alors,
00:48:42 je vais rappeler une petite chose, les portes
00:48:44 container qui vont nous amener les marchandises,
00:48:46 ils naviguent avec le carburant le plus sale
00:48:48 au monde pour la plupart d'entre eux.
00:48:50 Ça s'appelle le pétrole bunker
00:48:52 qui est un résidu visqueux de pétrole lourd
00:48:54 difficile à brûler, il n'y a qu'un seul
00:48:56 carburant plus épais,
00:48:58 qu'un seul résidu de pétrole plus épais,
00:49:00 c'est l'asphalte. Alors, écoutez bien ça,
00:49:02 c'est très ragoûtant, lors de sa combustion
00:49:04 il émet un cocktail de gaz à effet de serre
00:49:06 du CO2, du méthane, du protoxyde
00:49:08 d'azote, le secteur maritime
00:49:10 représente 16% des émissions
00:49:12 du fret, mais 70%
00:49:14 des tonnes-km transportées
00:49:16 ce qui en fait un transport
00:49:18 hyper polluant, mais pour lequel
00:49:20 la présidente de la commission européenne ne voit
00:49:22 aucun inconvénient. Mais ne vous inquiétez
00:49:24 pas, on trouvera de nouvelles taxes carbone
00:49:26 ou écologiques pour taxer les petits
00:49:28 qui n'ont pas les moyens de changer de voiture
00:49:30 en attendant vivement qu'on vous dise
00:49:32 "Auf Wiedersehen, Frau von der Leyen"
00:49:34 Philippe Bilger
00:49:36 - Ja, ja
00:49:38 - Elisabeth Levin
00:49:40 - Je m'étonne simplement que
00:49:42 au bout de je ne sais pas combien de temps, on se dise
00:49:44 "Ah tiens, on va peut-être faire, sur ce que vous avez
00:49:46 annoncé sur la Chine
00:49:48 - Oui, le voiture du Nanquais
00:49:50 - Au lieu d'enquiquiner en permanence
00:49:52 les entreprises européennes, on va peut-être
00:49:54 et françaises d'ailleurs notamment
00:49:56 on va peut-être, peut-être aller regarder
00:49:58 c'est extraordinaire
00:50:00 - M. David a mis, non pas la plume
00:50:02 mais le micro dans la plaie
00:50:04 concernant ces
00:50:06 containers
00:50:08 - Absolument - Et ces
00:50:10 monstres sur les océans
00:50:12 qui polluent à hauteur de ce que vous
00:50:14 venez de rappeler et qui organisent
00:50:16 aussi une dérégulation
00:50:18 et la mise - Dumping social
00:50:20 - Oui, dumping social - Environnemental
00:50:22 - Environnemental, avec
00:50:24 nous les normes qui pèsent sur le monde paysan
00:50:26 - Allez-vous rester avec nous dans quelques
00:50:28 instants le tour de table de l'actu
00:50:30 des vrais voix ? Philippe Bilger, on parle de quoi avec vous ?
00:50:32 - Et bien, si Sacha Houllier
00:50:34 n'existait pas, les républicains
00:50:36 l'inventeraient - Ah ! Olivier Dardigolle
00:50:38 on parle de quoi ? - De la civisme et la commission indépendante
00:50:40 sur l'inceste et les violences sexuelles faites aux enfants
00:50:42 qui font un énorme travail, le rapport sera
00:50:44 dans deux mois et on souhaite qu'ils puissent continuer
00:50:46 leur travail - Elisabeth Lévy
00:50:48 - Vous n'aurez plus la parole après - Elisabeth Lévy
00:50:50 - L'homme meurt
00:50:52 en Bermuda
00:50:54 et je voudrais vous parler du
00:50:56 surtourisme. L'homme meurt en Bermuda c'est de
00:50:58 Philippe Muray - Allez, restez avec nous
00:51:00 - L'Occident, pardon, je sais pas pourquoi je vous...
00:51:02 L'Occident meurt en Bermuda - Voilà, ne
00:51:04 ne bougez pas, on revient dans quelques instants
00:51:06 à tout de suite c'est les vrais voix jusqu'à 19h avec Philippe David
00:51:08 On vous souhaite la bienvenue dans les vraies voix
00:51:10 on est ravis de vous retrouver comme tous les jours. Philippe Bilger
00:51:12 est avec nous, Elisabeth Lévy, directrice de la
00:51:14 rédaction du Causeur, Olivier Dardigolle, chroniqueur
00:51:16 politique et vous au 0826
00:51:18 300 300
00:51:20 avec cette question
00:51:22 Philippe que l'on vous pose
00:51:24 - Absolument - Dans quelques instants
00:51:26 on va la retrouver parce que
00:51:28 - Il y a beaucoup de tweets c'est pour ceci - Il y a beaucoup de questions
00:51:30 et beaucoup de tweets - Le coup
00:51:32 de projecteur des VV, qu'attendez-vous de la loi immigration
00:51:34 contrôler les frontières, faciliter les expulsions
00:51:36 régulariser les sans-papiers
00:51:38 créer des zones d'attente - Voilà pour l'instant vous dites
00:51:40 contrôler les frontières et faciliter l'expulsion
00:51:42 et vous pouvez d'ores et déjà
00:51:44 vous inscrire au 0826 300 300
00:51:46 Aude vous attend et tout de suite
00:51:48 le tour de table de l'actualité, vrais voix
00:51:50 - Oh dites, je vais envoyer les actualités
00:51:52 vous venez les voir dans la cabine - Je vais vous raconter
00:51:54 une histoire pas banale - Et vous
00:51:56 vous me racontez pas votre petite journée
00:51:58 - On a assez perdu le temps comme ça
00:52:00 - Le tour de table - De l'actualité
00:52:02 - Philippe Bilger voulait nous parler du député
00:52:04 renaissant Sacha Houllier - Oui
00:52:06 - Sacha Houllier, le président
00:52:08 de la commission des lois
00:52:10 évidemment, Renaissance
00:52:12 et c'est un homme
00:52:14 avec lequel je suis
00:52:16 rarement d'accord, ça n'a pas
00:52:18 beaucoup d'importance pour lui
00:52:20 mais je le respecte
00:52:22 dans la mesure où il est
00:52:24 continuellement dans
00:52:26 la sensibilité de gauche
00:52:28 qui était apparemment celle d'Emmanuel
00:52:30 Macron lorsqu'il a été
00:52:32 élu en 2017
00:52:34 ou prétendu réélu
00:52:36 en 2022
00:52:38 et Sacha
00:52:40 Houllier offre cet avantage
00:52:42 c'est d'être
00:52:44 fidèle à son idéologie
00:52:46 initiale et les
00:52:48 républicains
00:52:50 qui sont toujours en train
00:52:52 de flotter, ils sont
00:52:54 vraiment agaçants parce qu'à la fois
00:52:56 ils mettent des lignes rouges
00:52:58 pour le projet de loi dont vous parlez
00:53:00 mais en même temps, semble-t-il
00:53:02 ils commencent à se tâter
00:53:04 si vous me permettez
00:53:06 l'expression un peu trop figurative
00:53:08 en ce qui
00:53:10 concerne l'éventuel mode d'une
00:53:12 motion de censure. Donc
00:53:14 ils sont très rigides d'un côté
00:53:16 et très mous de l'autre
00:53:18 et j'espère qu'un Sacha Houllier
00:53:20 leur donnera une sorte d'audace
00:53:22 vertébrée et ils se rappelleront
00:53:24 qu'Emmanuel Macron est de gauche.
00:53:26 Olivier Dardigolles. En tout cas
00:53:28 l'acte politique posé par
00:53:30 Sacha Houllier qui n'est
00:53:32 pas
00:53:34 un second couteau dans la
00:53:36 Macronie puisque c'est quand même le président de la commission
00:53:38 des lois.
00:53:40 En insistant sur le fait que
00:53:42 si
00:53:44 la dimension régularisation
00:53:46 des travailleurs sans papiers
00:53:48 sur les métiers en tension
00:53:50 est évacuée du texte, il
00:53:52 perd son équilibre et
00:53:54 il semblerait que ce
00:53:56 qu'on a appelé longtemps la jambe gauche
00:53:58 du macronisme qui aujourd'hui
00:54:00 y compris la présidente de l'Assemblée
00:54:02 nationale s'est positionnée sur cet impératif
00:54:04 semble en effet
00:54:06 tenir sa position
00:54:08 et semble solide sur cette
00:54:10 position. Ce qui va poser
00:54:12 un problème
00:54:14 à la majorité relative
00:54:16 puisque y compris le modem
00:54:18 a commencé à donner
00:54:20 quelques indications dans cette même direction.
00:54:22 - Pardon, je n'ai pas fait les calculs
00:54:24 mais moi j'ai quand même le sentiment
00:54:26 que
00:54:28 si le gouvernement
00:54:30 présentait un texte absolument
00:54:32 clair et correspondant à ce que veulent les français
00:54:34 c'est-à-dire... - Les français veulent les deux dans les
00:54:36 enquêtes d'opinion, Elisabeth. Ils veulent
00:54:38 le durcissement et la régularisation. - Je ne crois pas que ce soit aussi massif
00:54:40 la régularisation, je ne crois pas.
00:54:42 Mais en tous les cas, moi je pense que
00:54:44 si vous les présentez une loi qui soit vraiment
00:54:46 une loi de contrôle des frontières, ce qui est une
00:54:48 urgence à mon avis, ils trouveraient
00:54:50 une majorité avec la méchante extrême droite.
00:54:52 Je pense que le groupe RN
00:54:54 ne voterait comme un seul homme, une loi
00:54:56 satisfaisant
00:54:58 à ses objectifs. Mais si j'ai bien...
00:55:00 Je voulais le dire sans avoir compris Philippe. En fait, ce que
00:55:02 vous nous dites, c'est que les LR
00:55:04 en fait, ils devraient se servir de Sacha Houlié
00:55:06 pour se rappeler qu'ils sont de droite. - Absolument.
00:55:08 - Mais juste, pour vous dire,
00:55:10 moi j'en ai un peu ras-le-bol de ce
00:55:12 en même temps qui consiste en fait à dire à chacun
00:55:14 ce qu'il veut entendre. Il y a un moment,
00:55:16 c'est pas parce que je crois absolument au clivage droite-gauche
00:55:18 mais là, il y a un moment
00:55:20 il faut faire des choix.
00:55:22 Et cette façon de faire, par exemple
00:55:24 sur l'école, si vous voulez,
00:55:26 devient vraiment plus possible
00:55:28 et inaudible.
00:55:30 - Elisabeth Lévy, puisque
00:55:32 vous êtes avec nous, vous nous en dire... - Non mais comme je suis
00:55:34 trop bavarde, il vaut mieux que je le fasse après.
00:55:36 C'est juste pour préserver le...
00:55:38 Parce que je suis trop bavarde, vous le savez bien.
00:55:40 - Oh non, ça m'étonnerait.
00:55:42 C'est pas du tout votre genre. - Pas du tout mon genre.
00:55:44 - Rien pas du tout. - On ne parle pas d'Elisabeth Lévy.
00:55:46 - Pas du tout, mais j'ai un maître d'avis, on ne le saura pas.
00:55:48 - Mais comme je me connais, je suis prudente.
00:55:50 - Et aussi on vous connaît. Olivier d'Artigolles.
00:55:52 - Je vais parler rapidement de la CIVIS.
00:55:54 C'est la Commission indépendante sur
00:55:56 l'inceste et les violences sexuelles faites aux enfants.
00:55:58 Elle a été installée en janvier
00:56:00 2021.
00:56:02 Elle a réalisé d'ores et déjà
00:56:04 un énorme travail,
00:56:06 puisqu'elle a recueilli 25 000 témoignages,
00:56:08 s'attaquant à un triple silence.
00:56:10 Le silence
00:56:12 qui peut exister, bien sûr, par les
00:56:14 victimes elles-mêmes.
00:56:16 Le silence dans les familles, l'OMERTA, mais aussi
00:56:18 le silence parfois dans la société.
00:56:20 25 000 témoignages, avec des chiffres qui tombent
00:56:22 et qui sont
00:56:24 très durs, mais c'est la réalité.
00:56:26 160 000
00:56:28 enfants par an, et c'est une fourchette
00:56:30 basse, seraient victimes de ces
00:56:32 violences sexuelles.
00:56:34 Avec
00:56:36 80%
00:56:38 des agressions dans le milieu
00:56:40 familial.
00:56:42 Il y a quelqu'un
00:56:44 que je suis beaucoup dans ces interventions, c'est
00:56:46 Jean-Claude Durand, qui est un magistrat spécialiste
00:56:48 sur la protection de l'enfance.
00:56:50 Il y a vraiment quelque chose
00:56:52 de fort qui est engagé.
00:56:54 La CIVIS va
00:56:56 rendre son rapport
00:56:58 au mois de novembre
00:57:00 sur deux axes.
00:57:02 D'abord, un, bien évidemment,
00:57:04 un constat, le recueil
00:57:06 des témoignages, donc ce phénomène
00:57:08 de ce qu'il y a dans notre société
00:57:10 sur ce sujet, mais aussi des recommandations,
00:57:12 des préconisations pour améliorer
00:57:14 nos politiques publiques.
00:57:16 Et on voudrait que ce
00:57:18 travail de la CIVIS puisse continuer,
00:57:20 alors que le gouvernement, aujourd'hui,
00:57:22 souffle le chaud et le froid
00:57:24 sur la poursuite de ce travail
00:57:26 de cette commission indépendante, surtout que dire
00:57:28 à la CIVIS "c'est terminé", c'est aussi
00:57:30 dire aux victimes "maintenant on n'a plus besoin
00:57:32 de votre parole". - Elisabeth Lévy. - Oui, ce qu'on a du mal
00:57:34 à comprendre, je ne connais pas le sujet, mais
00:57:36 en écoutant, ce qu'on a
00:57:38 du mal à comprendre, c'est pourquoi
00:57:40 cette volonté de ne pas poursuivre,
00:57:42 alors que, là, pour le coup,
00:57:44 il y a quelque chose qui devrait être consensuel,
00:57:46 je suppose qu'il n'y a personne...
00:57:48 - On ne peut être que contre l'inceste, évidemment. - Non, mais c'est pas seulement ça,
00:57:50 on ne peut être que pour qu'il soit
00:57:52 le mieux possible pris en charge,
00:57:54 que les victimes soient protégées,
00:57:56 etc. Donc, je ne comprends pas très bien
00:57:58 pourquoi il y a une polémique qui pourrait... - Pourquoi ça flotte, la décision, oui.
00:58:00 - Philippe Billiger. - Non, non, mais
00:58:02 il y a des évidences
00:58:04 si bien dites que, en réalité,
00:58:06 on n'a rien à ajouter, ce qui
00:58:08 éventuellement permet de gagner
00:58:10 du temps si on était en retard.
00:58:12 - Eh bien, on a une certitude, c'est que Olivier Dardigolle
00:58:14 est moins bavard qu'Elisabeth Lévy. - C'est ça.
00:58:16 Et donc, j'en profite sérieusement pour rappeler
00:58:18 que le numéro, c'est le 112,
00:58:20 si vous voulez témoigner,
00:58:22 bien entendu, dans quelques instants... - Dans le 119.
00:58:24 - 112 et 119, oui.
00:58:26 Les deux sont possibles.
00:58:28 Dans un instant, le tour de table
00:58:30 de l'actu des vraies voix, puis on reviendra
00:58:32 sur la loi immigration,
00:58:34 à 18h40, est-ce que, finalement,
00:58:36 qu'attendez-vous de cette loi ? Est-ce que c'est le contrôle
00:58:38 aux frontières, faciliter les expulsions,
00:58:40 régulariser les sans-papiers ou créer
00:58:42 une zone d'attente avant qu'il ne rentre dans le pays ?
00:58:44 Eh bien, vous nous répondez, on vous attend
00:58:46 au standard, on est ensemble jusqu'à 19h.
00:58:48 - Les vraies voix sur le radio,
00:58:50 17h20, Philippe David,
00:58:52 Cécile de Ménibus.
00:58:54 - C'est les vraies voix avec Philippe David, jusqu'à
00:58:56 19h, vous avez demandé Philippe Bilger, ça tombe bien,
00:58:58 il est là, vous avez demandé Elisabeth Lévy, ça tombe bien,
00:59:00 il est là, et vous avez demandé Olivier Dardigolle,
00:59:02 ça tombe bien, il est là aussi.
00:59:04 Et vous, au 0826-300-300,
00:59:06 et on revenait sur l'actu,
00:59:08 finalement, le tour de table de l'actu
00:59:10 des vraies voix, et on va passer à vous Elisabeth Lévy.
00:59:12 - Oui, moi j'avais pensé que Georges Clooney,
00:59:14 mais bon, tout le monde s'en fout,
00:59:16 de ce que je vais me rendre. - Il arrive, il arrive, ne vous inquiétez pas, il arrive.
00:59:18 - Je voulais parler
00:59:20 de ce qu'on appelle, avec un mot que j'aime pas
00:59:22 beaucoup, le sur-tourisme, et moi j'appelle ça
00:59:24 le désastre, la catastrophe
00:59:26 du tourisme de masse.
00:59:28 Si vous voulez, qui...
00:59:30 Les sites,
00:59:32 les magnifiques sites
00:59:34 que l'humanité...
00:59:36 - Nous laisse.
00:59:38 - Offre à tous ses visiteurs,
00:59:40 arrêtez de faire des idiots à côté de moi,
00:59:42 j'arrive pas à me concentrer.
00:59:44 Donc, tous ces magnifiques sites, que l'on peut en citer
00:59:46 dans le monde entier, encore le Taj Mahal,
00:59:48 Venise, etc., ils sont tous
00:59:50 menacés,
00:59:52 si vous voulez, par le tourisme de masse.
00:59:54 Pourquoi ? Parce qu'ils n'ont pas été conçus,
00:59:56 ni Versailles, ni Notre-Dame, ni rien n'a été conçu
00:59:58 pour accueillir des autocars
01:00:00 qui font trembler
01:00:02 les pavés, et des centaines
01:00:04 ou des milliers de touristes qui défilent
01:00:06 tout le temps. Donc ces sites s'abîment,
01:00:08 confèrent ce qui s'est passé à Notre-Dame,
01:00:10 regardez, je crois
01:00:12 que je l'ai déjà dit, parce que ça me rend malade,
01:00:14 la place d'Armes de Versailles transformée en parking
01:00:16 pour autobus, comme s'ils ne pouvaient pas marcher
01:00:18 en plus de 100 mètres,
01:00:20 pour ne pas nous infliger ça.
01:00:22 Donc, là, je crois qu'il y a beaucoup
01:00:24 de gens qui commencent à en prendre conscience,
01:00:26 et je sais bien aussi que
01:00:28 on ne peut pas dire...
01:00:30 Je veux dire, je comprends
01:00:32 que tout le monde puisse avoir
01:00:34 envie, puisse vouloir
01:00:36 aller voir ces merveilles, mais il n'y a pas d'autre solution
01:00:38 que de réglementer. Venise,
01:00:40 où vous voyez, comment ça s'appelle
01:00:42 ces grands ferries, les bateaux de croisière
01:00:44 énormes, des immeubles flottants... - Les Vaporetto.
01:00:46 - Non, non, pas des Vaporetto. - Non, non.
01:00:48 - Des immeubles flottants, je vous montre en même vidéo
01:00:50 que j'ai prise à Venise, à trois pas
01:00:52 du Grand Canal, vous voyez,
01:00:54 alors que normalement ça a été interdit.
01:00:56 Mais on leur a encore donné des dérogations
01:00:58 parce que les gens vivent du tourisme.
01:01:00 Eh bien, il faut qu'on se reconvertisse,
01:01:02 qu'on ne soit pas aussi dépendants
01:01:04 du tourisme, et il faut qu'il y ait
01:01:06 des règles. Il faut réguler
01:01:08 les flux. Alors là, Venise
01:01:10 mettrait... Parce que Venise et Kiev sont
01:01:12 menacés d'être classés en péril.
01:01:14 Maintenant, patrimoine mondial de l'UNESCO,
01:01:16 Venise va mettre une taxe de 5 euros
01:01:18 pour les gens qui ne passent que la journée.
01:01:20 Ça me paraît quand même assez
01:01:22 dérisoire. Je pense que...
01:01:24 On parle souvent des générations futures.
01:01:26 Oui, nous devons aux générations futures
01:01:28 de préserver ces merveilles
01:01:30 parce que sinon, elles ne les verront jamais.
01:01:32 - Olivier Dardigold, que c'est triste, Venise ?
01:01:34 - Oui, autant des amours mortes.
01:01:36 Je suis d'accord avec
01:01:38 les manifestes de ce soir. Je suis d'accord avec
01:01:40 Elisabeth Leigh.
01:01:42 - Ah, tout ça pour ça, en fait.
01:01:44 D'accord, ok.
01:01:46 - Il laisse les gondoles à lui.
01:01:48 - Il est bon, il est bon aujourd'hui.
01:01:50 - Quand j'ai vu cette
01:01:52 énorme...
01:01:54 - Le parcouage, le bateau...
01:01:56 - Le pionnier de la croisière. - C'était une horreur.
01:01:58 - Petite anecdote. Moi, je suis montée
01:02:00 sur la tour de piste quand j'étais petite
01:02:02 et c'est vrai que c'est un grand souvenir.
01:02:04 Je suis allée à Pompéi... - C'est pas vous qui l'avez fait pencher ?
01:02:06 - Absolument, si.
01:02:08 Baitement, bêtement, idiotement.
01:02:10 Et je me souviens d'être allée à Pompéi
01:02:12 et je me souviens qu'à l'époque, déjà,
01:02:14 en tout cas, les gens
01:02:16 râlaient parce que certains
01:02:18 piquaient, enfin, vous savez,
01:02:20 il y avait les petits mosaïques.
01:02:22 Ils grattaient les mosaïques pour les voler.
01:02:24 Donc, c'est terrible,
01:02:26 en fait, c'est terrible de se dire qu'on a tout ça,
01:02:28 qu'on avait la possibilité
01:02:30 de voir et d'approcher
01:02:32 et qu'aujourd'hui, on sera obligé,
01:02:34 comme les grottes de Lascaux,
01:02:36 avoir des fautes. - Avoir des fautes, à mon avis, c'était de toute façon
01:02:38 ingérable de pouvoir y aller.
01:02:40 Simplement, on va être obligé de faire des files d'attente.
01:02:42 Ça veut dire que je pense qu'à l'avenir,
01:02:44 peut-être, vous décidez que vous voulez voir
01:02:46 je ne sais pas quelle merveille du monde.
01:02:48 - Et vous réservez trois mois à l'avance. - À mon avis, ça va être trois ans.
01:02:50 - Mais il y a déjà des monuments en Europe comme ça.
01:02:52 - Il y aura des répliques.
01:02:54 Il y a déjà en Asie ou aux États-Unis.
01:02:56 - Même en Europe, les lombras de grenades,
01:02:58 vous réservez des semaines ou des mois à l'avance.
01:03:00 Ça vaut la peine.
01:03:02 - Mais il n'y a pas d'autre solution
01:03:04 parce qu'en plus, ça rend quand même les grandes villes invivables.
01:03:06 - Oui, c'est ça.
01:03:08 - Les groupes de touristes qui se comportent toujours...
01:03:10 - Vous ne trouvez pas ça intéressant, une réplique ?
01:03:12 J'ai demandé à Yul Brunner, j'ai eu Philippe David.
01:03:14 Une réplique,
01:03:16 c'est intéressant aussi, peut-être, de voir...
01:03:18 - Pour Lascaux, par exemple,
01:03:20 oui, moi, je n'ai quand même pas envie d'aller voir une réplique de Notre-Dame.
01:03:22 - Oui, oui, bah oui.
01:03:24 - Je n'ai pas envie d'aller voir une réplique du Taj Mahal ou des temples d'Angkor.
01:03:26 - Tout ne s'y prête pas.
01:03:28 Pourquoi pas ?
01:03:30 - Mais les grottes, de toute façon, je crois qu'il y avait une impossibilité.
01:03:32 Apparemment, c'est très bien fait, la grande vieille chose.
01:03:34 - Mais l'immersion
01:03:36 que vous êtes peut-être allé voir de Notre-Dame
01:03:38 où vous rentrez et vous mettez un casque
01:03:40 et vous rentrez dans la cathédrale
01:03:42 et vous voyez l'histoire,
01:03:44 la façon dont elle a été construite
01:03:46 justement, cette histoire,
01:03:48 c'est même parfois cent fois mieux.
01:03:50 - Je crois qu'on avait reçu... - Oui, on les avait reçus.
01:03:52 - La technologie est dingue.
01:03:54 Vous pouvez vivre sans...
01:03:56 salir, en tout cas,
01:03:58 ces grands bâtiments
01:04:00 et vivre des choses...
01:04:02 - On aime quand même avoir l'émotion qu'on a en se disant
01:04:04 "ça s'est passé là, c'est beau !"
01:04:06 - On avait reçu François Nicolas et Franck Ferrand
01:04:08 qui sont le président et le directeur d'Assisté de l'Histoire dans les Vraygois.
01:04:10 - Voilà, en tout cas, j'ai fait ce que j'ai pu
01:04:12 pour vous aider.
01:04:14 - C'est vraiment, vous êtes allé à Pompéi, je comprends pourquoi vous êtes volcanique.
01:04:16 - Hum, dis donc !
01:04:18 C'est bien ça, c'est bien !
01:04:20 Attention à ce que la lave ne vous brûle pas,
01:04:22 Philippe David !
01:04:24 Dans un instant, le coup de projecteur des Vraygois
01:04:26 et nous sommes en direct avec
01:04:28 Naïma M. Fadel-Essayist
01:04:30 et co-auteur avec Olivier Roy
01:04:32 de "Et tout ça devait faire"
01:04:34 d'excellents français publiés aux éditions du Seuil.
01:04:36 Bonsoir, merci d'être avec nous.
01:04:38 - Bonsoir. - Bonsoir, bonsoir à tous.
01:04:40 - Petite question,
01:04:42 avant notre grand débat,
01:04:44 est-ce que la loi immigration, finalement, c'est l'arlesienne ?
01:04:46 - On est à la...
01:04:50 le droit des étrangers, il me semble que c'est
01:04:52 la dix-huitième fois qu'il a été réformé,
01:04:54 depuis 1980.
01:04:56 Et puis on est là, aujourd'hui,
01:04:58 à la vingt-neuvième loi
01:05:00 sur l'immigration. Je pense que cette
01:05:02 question de l'immigration,
01:05:04 on ne l'aborde pas, en fait, d'une manière
01:05:06 comment dirais-je...
01:05:08 sans tabou
01:05:10 et sans avoir peur de la réaction
01:05:12 de Bruxelles.
01:05:14 - Eh bien, justement, les réactions dans quelques instants.
01:05:16 Vous bougez pas, on revient dans un instant,
01:05:18 on vous fait une petite pause.
01:05:20 Philippe, David,
01:05:22 bien entendu, on est ensemble...
01:05:24 Enfin, je dis toujours "on est ensemble",
01:05:26 j'arrête de dire ça, parce que les gens vont croire qu'on est mariés.
01:05:28 - Ce qui n'est pas vrai. - On est mariés de 17h à 19h.
01:05:32 - Oui, c'est ça, 20h même.
01:05:34 - Oui, encore, c'est pas sûr.
01:05:36 Philippe Bilger est avec nous,
01:05:38 Elisabeth Lévy et Olivier Dardigolle,
01:05:40 et vous, au 0826 300 300,
01:05:42 vous souhaitez la bienvenue tout de suite, le coup de projecteur
01:05:44 des vraies voix.
01:05:46 - Les vraies voix Sud Radio, le coup de projecteur
01:05:48 des vraies voix. - Et unir des
01:05:50 opinions sur la question de l'immigration,
01:05:52 semble compliqué, en tout cas plus que jamais.
01:05:54 Hier, une alliance d'une dizaine de parlementaires
01:05:56 issus des grands, des rangs de la gauche et du centre,
01:05:58 ont rédigé une tribune totalement commune
01:06:00 dans Libération, ils appellent le gouvernement
01:06:02 à préserver la régularisation des travailleurs
01:06:04 sans papier dans des secteurs sous tension.
01:06:06 Un débat déjà enflammé, Philippe.
01:06:08 - Oui, un débat déjà enflammé.
01:06:10 Alors, les lois sur l'immigration,
01:06:12 cette nouvelle loi, certains l'attendaient,
01:06:14 ça fait des mois qu'on débattait,
01:06:16 mais vous, qu'est-ce que vous en attendez ?
01:06:18 C'est la question qu'on vous pose sur Twitter,
01:06:20 et pour laquelle vous allez nous appeler au 0826 300 300.
01:06:22 Est-ce que vous attendez un contrôle
01:06:24 des frontières ? Renforcé, vous êtes
01:06:26 43% à dire oui. Faciliter
01:06:28 les expulsions, vous dites oui à 50%,
01:06:30 régulariser les sans-papiers, vous dites
01:06:32 oui à 7%, et créer des zones
01:06:34 d'attente, on était à 1, donc on doit être à moins
01:06:36 de 1,5, on est passé à 0%.
01:06:38 - Voilà, vous nous appelez, vous commentez
01:06:40 bien sûr
01:06:42 cette question du jour, et notre invité
01:06:44 Naïma M. Fadel, essayiste
01:06:46 et co-auteur avec Olivier Roy,
01:06:48 et tout ça devrait faire d'excellents français publiés
01:06:50 aux éditions du Seuil. Rebonjour,
01:06:52 merci en tout cas d'être en direct
01:06:54 sur Sud Radio. Olivier,
01:06:56 Olivier, pas du tout, Philippe
01:06:58 Bilger, sur cette
01:07:00 question de la loi immigration,
01:07:02 qui forcément, depuis des années
01:07:04 et des années, on n'y arrive pas en fait.
01:07:06 - On en a beaucoup parlé, mais
01:07:08 je crois que cette fois-ci,
01:07:10 comme on l'évoquait
01:07:12 durant la pause,
01:07:14 le gouvernement ne pourra pas différer,
01:07:16 il ne pourra pas à nouveau dire
01:07:18 la situation est trop difficile,
01:07:20 on ne va
01:07:22 pas la soumettre au Parlement,
01:07:24 parce que précisément, parce que
01:07:26 la situation est difficile,
01:07:28 il faut le faire. Alors, au regard
01:07:30 de la question de Sud Radio,
01:07:32 je suis partisan, si j'ai
01:07:34 bien entendu, des deux premiers
01:07:36 points et du quatrième.
01:07:38 Le troisième, évidemment,
01:07:40 ne me paraît pas pertinent
01:07:42 et je termine là-dessus.
01:07:44 - Donc, qu'on le sache, pour ceux qui nous écoutent, vous êtes pour
01:07:46 le contrôle des frontières, faciliter les expulsions,
01:07:48 régulariser les sans-papiers,
01:07:50 et mécréer une zone d'attente.
01:07:52 - Voilà, et en fait,
01:07:54 je me demande
01:07:56 si
01:07:58 l'idée de
01:08:00 certains de devoir
01:08:02 d'exclure du projet
01:08:04 de loi la régularisation
01:08:06 des milieux en tension,
01:08:08 des métiers en tension,
01:08:10 ne pourrait pas
01:08:12 donner une forme de cohérence, parce qu'à
01:08:14 l'heure actuelle, il y a tout
01:08:16 sur le plan
01:08:18 de la répression, et avec
01:08:20 cette étincelle laxiste
01:08:22 qui peut faire perdre
01:08:24 au projet son équilibre.
01:08:26 - Sur cet article 3,
01:08:28 qui est la régularisation des travailleurs sans-papiers
01:08:30 dans les métiers en tension,
01:08:32 et j'ai souvenir de l'engagement de notre
01:08:34 pays pendant la crise sanitaire sur la France
01:08:36 d'après, et ce qu'il faudrait changer,
01:08:38 est-ce qu'on ne pourrait pas quand même
01:08:40 se mettre tous d'accord sur une idée ?
01:08:42 Ces travailleurs,
01:08:44 sur des métiers pénibles
01:08:46 mais essentiels, les personnes
01:08:48 qui nettoient les bureaux au petit matin,
01:08:50 ceux qui sont dans le BTP,
01:08:52 ceux qui sont dans l'aide aux personnes,
01:08:54 ou dans d'autres métiers,
01:08:56 qui sont donc sans-papiers,
01:08:58 mais qui parfois travaillent dans ces métiers depuis
01:09:00 5-10 ans, est-ce qu'on ne pourrait
01:09:02 pas régler enfin
01:09:04 cette question-là ? Pour après
01:09:06 prendre toute notre énergie possible concernant
01:09:08 les frontières, concernant le regroupement
01:09:10 familial, concernant tout ce que
01:09:12 vous voulez, je vois à peu près les sujets,
01:09:14 mais est-ce qu'on ne pourrait pas le faire ?
01:09:16 Ceux qui me disent que ça va être une voie,
01:09:18 un appel d'air, mais nous parlons de
01:09:20 personnes qui sont là depuis des années,
01:09:22 et qui ont participé à l'économie
01:09:24 de notre pays.
01:09:26 Pourquoi on ne le règle pas ça ?
01:09:28 - Pardon,
01:09:30 - S'il vous plaît,
01:09:32 - Attendez,
01:09:34 juste Elisabeth Lévy, Naïma, ne bougez pas.
01:09:36 - Pardon, peut-être pour les personnes
01:09:38 qui sont là vraiment depuis
01:09:40 longtemps, simplement comme vous le savez,
01:09:42 si vous voulez, ça pèse
01:09:44 de toute façon, ça pèse à la baisse sur les salaires,
01:09:46 et le problème c'est qu'il faut aussi
01:09:48 inciter les gens qui sont là
01:09:50 en situation régulière,
01:09:52 ou qui sont français,
01:09:54 il faut trouver des incitations,
01:09:56 pour qu'ils aillent travailler, même,
01:09:58 dans des emplois qui ne sont pas absolument
01:10:00 vérifiés. Moi je crois quand même que c'est une urgence,
01:10:02 la question migratoire,
01:10:04 et que ce n'est pas une question économique, c'est une question
01:10:06 culturelle, c'est une question de cohésion,
01:10:08 d'homogénéité culturelle de notre pays.
01:10:10 Faire venir des gens
01:10:12 qui n'ont absolument pas nos codes,
01:10:14 qui n'ont pas la même vision des rapports
01:10:16 entre les hommes et les femmes,
01:10:18 qui ne veulent pas d'ailleurs adopter nos moeurs,
01:10:20 et qu'on n'a pas les moyens d'assimiler,
01:10:22 c'est en train
01:10:24 de détruire ce pays. Donc moi je pense qu'il manque
01:10:26 quelque chose dans ce projet de loi,
01:10:28 je pense que c'est vital pour notre
01:10:30 pays, moi je crois vraiment qu'il y a un grand
01:10:32 remplacement culturel qui est en train de se produire,
01:10:34 il manque quelque chose
01:10:36 dans le "il faut couper les pompes aspirantes".
01:10:38 Tant qu'il y aura un régime
01:10:40 très favorable
01:10:42 pour les gens qui sont en situation
01:10:44 irrégulière, ils viendront.
01:10:46 - Naïma M. Fadel, ça y est,
01:10:48 vous avez le tour de table de
01:10:50 nos vrais voix, une réaction.
01:10:52 - D'accord, merci. Bon déjà la première
01:10:54 des choses, et ça je suis certaine que
01:10:56 le gouvernement ne voudra absolument pas
01:10:58 revenir dessus, ce qu'on ne pourra rien faire
01:11:00 si on ne supprime pas, si on ne revient pas
01:11:02 sur la circulaire valse,
01:11:04 qui en fait a supprimé
01:11:06 le délit de clandestinité,
01:11:08 et a répondu à l'injonction de l'Europe,
01:11:10 notamment le droit d'entrée et d'installation,
01:11:12 avec tout ce que ça entraîne,
01:11:14 c'est-à-dire l'obligation
01:11:16 d'héberger et de nourrir
01:11:18 ces personnes, ce qui fait qu'aujourd'hui
01:11:20 il y a une forte pression
01:11:22 sur les centres d'hébergement,
01:11:24 sur le logement social,
01:11:26 et il faut savoir aussi qu'on réquisitionne
01:11:28 des gymnases et des hôtels,
01:11:30 ce qui pose des gros problèmes. Il faut savoir aussi
01:11:32 qu'aujourd'hui, notamment
01:11:34 l'île de France, beaucoup venaient sur l'île de France
01:11:36 et voulaient rester sur l'île de France,
01:11:38 on a des difficultés dans le cadre
01:11:40 des JO, puisque aujourd'hui
01:11:42 les hôteliers souhaitent
01:11:44 récupérer leur chambre d'hôtel
01:11:46 pour les rénover pour les JO,
01:11:48 donc on a un problème parce qu'ils sont en train de
01:11:50 ces personnes-là réparties,
01:11:52 notamment, ça a commencé depuis
01:11:54 quelques mois, réparties notamment
01:11:56 en province,
01:11:58 ce qui peut poser aussi des difficultés
01:12:00 en termes d'accueil et surtout
01:12:02 de service. Concernant
01:12:04 ce que disait Olivier,
01:12:06 bien sûr, on est d'accord sur
01:12:08 ce qu'il vient de dire, il faut
01:12:10 que ceux qui travaillent soient régularisés, sauf que
01:12:12 ceux qui ont travaillé pendant le Covid ont été
01:12:14 régularisés, rappelez-vous, il y en a même
01:12:16 certains à qui on a donné la nationalité française.
01:12:18 Je rappelle aussi que depuis
01:12:20 1981,
01:12:22 le président Mitterrand, quand il y avait
01:12:24 des clandestins, a quand même régularisé
01:12:26 130 000 personnes,
01:12:28 ensuite Lionel Juspin, je crois que c'était
01:12:30 en 1997,
01:12:32 80 000,
01:12:34 et même sous Nicolas Sarkozy,
01:12:36 il y a eu des régularisations.
01:12:38 Donc le problème qui se trouve, c'est que
01:12:40 est-ce qu'on est en capacité
01:12:42 aujourd'hui, et c'est la question que s'est posée
01:12:44 aussi le Danemark, d'accueillir
01:12:46 toutes ces personnes et de pouvoir, notamment
01:12:48 notre système
01:12:50 social résorber, parce que ces personnes-là,
01:12:52 on sait qu'il y en a beaucoup qui ne travaillent
01:12:54 pas et qui ne travailleront pas.
01:12:56 Il faut arrêter de croire qu'une personne qui
01:12:58 arrive, c'est égal à l'occupation
01:13:00 de la nature.
01:13:02 Et puis je voudrais aussi souligner quelque chose
01:13:04 de très important, c'est la question du chômage
01:13:06 et de nos jeunes issus de la deuxième,
01:13:08 troisième génération, et aussi les
01:13:10 personnes étrangères qui sont là depuis toujours,
01:13:12 qui ont des cartes
01:13:14 de séjour de plus de... enfin de
01:13:16 10 ans renouvelables, et qui sont aussi au chômage.
01:13:18 - Voilà, Jackie Bordage nous dit
01:13:20 "Nous avons dépassé la limite d'accueil qui permet
01:13:22 de s'occuper avec humanité
01:13:24 de l'immigration, nous créons
01:13:26 des SDF, des délinquants de service
01:13:28 narco-trafiquant", et j'en passe
01:13:30 quand vous entendez ça,
01:13:32 Olivier D'Artigolle, est-ce que vous êtes d'accord ?
01:13:34 - Je suis d'accord pour... - Finalement, on ne sait pas s'en occuper.
01:13:36 - Le seuil de tolérance est dépassé
01:13:38 comme disait François Mitterrand il y a 35 ans.
01:13:40 - Je suis d'accord pour une politique migratoire...
01:13:42 - Olivier n'est pas un immigrationniste. - Non, non, je suis d'accord pour une politique
01:13:44 migratoire, je pense d'ailleurs que si la gauche
01:13:46 veut reconstruire une
01:13:48 crédibilité et représente une alternative,
01:13:50 elle doit se coltiner cette question-là
01:13:52 et pas la mettre sous le tapis, première chose.
01:13:54 Vu les données
01:13:56 démographiques et le vieillissement en
01:13:58 accéléré de notre population,
01:14:00 je pense toujours
01:14:02 que l'immigration, avec un contrôle,
01:14:04 cette politique d'immigration peut apporter
01:14:06 à notre pays, voilà, je sais très
01:14:08 bien que ça peut être contesté
01:14:10 et j'aimerais qu'on puisse dans les semaines,
01:14:12 les mois à venir, pouvoir instruire
01:14:14 un débat de qualité, mais systématiquement,
01:14:16 quand on aborde ce sujet-là,
01:14:18 le plus souvent, on va sur
01:14:20 des surenchères d'un côté comme de l'autre.
01:14:22 - Naïma M. Fadel, les auditeurs
01:14:24 de Sud Radio, ils veulent à 50%
01:14:26 faciliter les expulsions, à 43%
01:14:28 contrôler les frontières. - En tout cas, ceux
01:14:30 qui votent sur notre compte Twitter, bien sûr.
01:14:32 Est-ce que, quand même, on va se poser
01:14:34 la vraie question,
01:14:36 sachant qu'on ne peut pas contrôler les frontières
01:14:38 puisqu'on est à Schengen et que l'Europe nous interdit
01:14:40 et que les OQTF,
01:14:42 il y a moins de 10% qui sont réalisés,
01:14:44 est-ce que vous ne pensez pas que ça va être une loi
01:14:46 comme les autres, qui ne va pas être appliquée
01:14:48 dans son immense majorité ? - Ou bâtarde.
01:14:50 - Ou bâtarde, voilà. - Oui, ben
01:14:52 je suis entièrement d'accord avec vous,
01:14:54 c'est pour ça qu'on tourne en rond,
01:14:56 et que, comme disait d'ailleurs, je rejoins Olivier,
01:14:58 moi, sur cette question-là, il faut avoir, mettre
01:15:00 de la raison au centre, et que l'ensemble
01:15:02 des personnes de raison, et notamment de politique,
01:15:04 qui ont un peu de raison et qui voient bien que ça ne peut
01:15:06 pas continuer malheureusement comme ça,
01:15:08 parce que ça met aussi en difficulté les personnes
01:15:10 issues de l'immigration qui sont là
01:15:12 depuis longtemps. Il faut voir aussi
01:15:14 les choses en face.
01:15:16 Concernant les OQTF, on ne peut pas.
01:15:18 C'est impossible. Parce qu'en plus, comme je vous l'ai
01:15:20 dit tout à l'heure, le fait d'avoir
01:15:22 supprimé le délit de clandestinité,
01:15:24 moi, souvent, quand on me dit, les personnes qui sont
01:15:26 d'une manière illégale, mais non, elles ne sont pas
01:15:28 illégales. Et c'est ça,
01:15:30 toute la problématique.
01:15:32 Je pense que ce qui pourrait être intéressant,
01:15:34 c'est d'externaliser
01:15:36 la possibilité de venir dans notre pays,
01:15:38 et peut-être faire comme ce que souhaite
01:15:40 faire le président des États-Unis,
01:15:42 c'est-à-dire qu'à partir du moment,
01:15:44 et pour arrêter aussi cet appel d'air,
01:15:46 à partir du moment où vous n'avez
01:15:48 pas le droit, en fait, de venir en France
01:15:50 d'une manière irrégulière,
01:15:52 on va dire ça comme ça, et si vous arrivez
01:15:54 d'une manière irrégulière, vous ne serez
01:15:56 jamais régularisés. Il n'y a que cette manière-là.
01:15:58 Je vous donne juste encore un exemple,
01:16:00 excusez-moi,
01:16:02 le ministre Darmanin a parlé,
01:16:04 notamment, des Afghans, en disant "non, mais il faut les régulariser,
01:16:06 de toute façon, ils ne partiront jamais".
01:16:08 Mais oui, parce que vous savez que les Afghans,
01:16:10 par principe, on leur accorde
01:16:12 le droit d'asile. Et c'est un vrai problème.
01:16:14 Comment on fait, en fait ?
01:16:16 Sachant que, bon, beaucoup, on le sait très bien,
01:16:18 qu'ils viennent, c'est des
01:16:20 réfugiés, en fait, plutôt économiques,
01:16:22 donc c'est une vraie problématique, parce que c'est un appel
01:16:24 d'air extraordinaire. Je peux vous dire,
01:16:26 en ayant des réseaux, qu'aujourd'hui,
01:16:28 c'est passé en Afghanistan,
01:16:30 comme quoi, venez, vous serez, de toute façon, régularisés.
01:16:32 - Alors, attendez,
01:16:34 0826-300-300, avec une réaction
01:16:36 de Marie-Christine.
01:16:38 - Oui, bien,
01:16:40 j'apprécie beaucoup,
01:16:42 et je l'écoute
01:16:44 tous les soirs, Néma,
01:16:46 et une fois de plus, ce propos
01:16:48 est frappé au coin du sens.
01:16:50 Il n'y a pas besoin d'aller chercher
01:16:52 il y a 14 heures.
01:16:54 C'est
01:16:56 exactement ce qu'il faut faire.
01:16:58 Par ailleurs,
01:17:00 Elisabeth Lévy, avec laquelle je
01:17:02 stage systématiquement
01:17:04 l'opinion,
01:17:06 quand elle dit qu'il faut
01:17:08 inciter
01:17:10 les Français à aller travailler,
01:17:12 ben oui, supprimer
01:17:14 ou baisser
01:17:16 les cotisations
01:17:18 au chômage,
01:17:20 et vous verrez que nous aurons
01:17:22 le même résultat que dans les pays
01:17:24 qui le prennent,
01:17:26 les gens se mettent à travailler.
01:17:28 C'est tout. Là aussi, c'est une question
01:17:30 de bon sens, ça.
01:17:32 - Philippe Bilger, quand vous entendez ça,
01:17:34 on sent quand même que le
01:17:36 sujet est très touchy,
01:17:38 que c'est difficile.
01:17:40 On est entre Olivier
01:17:42 qui dit qu'effectivement,
01:17:44 ceux qui sont là depuis des années,
01:17:46 qui travaillent, qui se lèvent le matin,
01:17:48 à un moment donné, c'est aussi
01:17:50 rendre à ces gens-là
01:17:52 ce qu'ils ont fait à la France pendant des années.
01:17:54 Et d'un autre côté, certains disent
01:17:56 "Vous volez le job
01:17:58 des Français, alors que les Français
01:18:00 n'ont pas forcément toujours envie de le faire."
01:18:02 - Et vous tirez des salaires vers le bas.
01:18:04 - Oui.
01:18:06 On se rend compte
01:18:08 tout de même, Cécile,
01:18:10 qu'au fil des années, depuis qu'on parle
01:18:12 de l'immigration,
01:18:14 légale et bien sûr
01:18:16 clandestine,
01:18:18 il y a des visions
01:18:20 plus conservatrices,
01:18:22 plus robustes, plus vigoureuses,
01:18:24 qui commencent à s'installer
01:18:26 dans l'esprit public. Je pense
01:18:28 qu'il y a quelques années, il n'y aurait
01:18:30 pas eu
01:18:32 quasiment ce consensus.
01:18:34 Parce que dans ce que dit Olivier,
01:18:36 je ne vois rien qui contredise
01:18:38 véritablement une politique
01:18:40 de droite à la fois humaniste
01:18:42 et vigoureuse.
01:18:44 - Justement, ça c'est très important
01:18:46 parce qu'en quelques années, je pense
01:18:48 que l'assimilation scandaleuse qui était
01:18:50 faite entre "Je suis contre l'immigration"
01:18:52 et "Je suis raciste"
01:18:54 ou plus précisément "Je suis contre l'immigration"
01:18:56 et "Tu es raciste"
01:18:58 a commencé. Il y a encore des gens qui y continuent
01:19:00 mais ça ne marche plus.
01:19:02 Je crois que Naïma a dit
01:19:04 la chose fondamentale.
01:19:06 Parce que c'est même une question de logique.
01:19:08 Si vous ne rétablissez pas
01:19:10 le délit
01:19:12 d'infraction à la législation
01:19:14 sur les étrangers, d'entrée irrégulière
01:19:16 sur le territoire français,
01:19:18 c'est même une façon de dire
01:19:20 "C'est bon, la France est un droit de l'homme".
01:19:22 Et il faut aussi savoir
01:19:24 que nous ne sommes pas humains
01:19:26 quand nous laissons entrer des gens que nous ne pouvons
01:19:28 pas accueillir, que nous ne pouvons pas intégrer.
01:19:30 Ce n'est pas de l'humanité.
01:19:32 - Je rebondis sur vous, Olivier Dardigolle.
01:19:34 - Bravo.
01:19:36 - Sur la question...
01:19:38 On pose des questions en disant
01:19:40 "Créer une zone d'attente".
01:19:42 C'est-à-dire, peut-être, éviter à ces gens-là de rentrer.
01:19:44 Finalement, qu'on ne sache pas
01:19:46 où ils sont.
01:19:48 C'est un peu ce qu'on entend là et pourtant,
01:19:50 ça n'a pas du tout été plébiscité.
01:19:52 Est-ce que ces gens-là, il ne faut pas, en tout cas ces personnes,
01:19:54 les gérer, effectivement, correctement,
01:19:56 les mettre en attente et une fois qu'ils sont
01:19:58 rentrés, ils sont rentrés pour de bon.
01:20:00 - D'abord, qu'il y ait une crise de l'accueil,
01:20:02 ça c'est réel. La situation faite
01:20:04 à ces personnes-là est totalement inhumaine.
01:20:06 C'est-à-dire, c'est inacceptable
01:20:08 pour un pays dit développé, comme le nôtre,
01:20:10 de les accueillir
01:20:12 dans ces conditions. Ça, c'est la première chose.
01:20:14 Mais, qui peut le plus, peut le moins.
01:20:16 On me dit des spots dans les pays de départ,
01:20:18 etc. Mais ces pays de départ ne veulent
01:20:20 parfois même pas nous remettre
01:20:22 les CPC consulaires
01:20:24 qu'il y a les OQTF.
01:20:26 Donc, il ne faut pas non plus se dire que ça va se passer
01:20:28 comme ça, tranquillement. Je veux réagir
01:20:30 à une...
01:20:32 sur les bases...
01:20:34 La pression fait sur les salaires.
01:20:36 Aujourd'hui, la smicardisation
01:20:38 d'une part trop importante
01:20:40 du salariat français,
01:20:42 elle vient des exonérations de cotisations
01:20:44 sociales et patronales jusqu'à 3,5 smic,
01:20:46 qui fait que, véritablement,
01:20:48 des gens... 2,5,
01:20:50 ce qui fait que des gens qui sont au smic se retrouvent
01:20:52 dans une trappe à salaire et ne peuvent pas s'en sortir.
01:20:54 Il y a aussi ça, en effet.
01:20:56 - Le mot de la fin, Naïmah Mfaday, il nous reste à peine une minute.
01:20:58 - Non, mais je voudrais aussi revenir
01:21:00 sur quelque chose qui est important. Les mineurs
01:21:02 sont accompagnés, par exemple, parce que...
01:21:04 Olivier a parlé des pays d'escouade.
01:21:06 Tous les pays ne sont pas d'escouade. Et il faut savoir
01:21:08 qu'on a une vraie problématique. Certains pays ont voulu
01:21:10 reprendre leurs mineurs, et la France a refusé
01:21:12 sous prétexte qu'elle a signé la Convention des droits
01:21:14 de l'enfant. On garde des enfants
01:21:16 ici alors qu'il faut les retourner à leur famille.
01:21:18 C'est une vraie question, aussi. Vous voyez ?
01:21:20 Et j'ai eu des cas...
01:21:22 Didier Leschi, le directeur de l'OFI,
01:21:24 préfet, en a parlé dans son livre.
01:21:26 - Merci beaucoup, en tout cas, d'avoir été avec nous.
01:21:28 Naïmah Mfaday,
01:21:30 CECO, auteur avec Olivier Roy,
01:21:32 et tout ça devrait faire d'excellents
01:21:34 Français publicitaires aux éditions
01:21:36 du Seuil. Merci beaucoup, Philippe Bilger.
01:21:38 Merci beaucoup, chère Elisabeth Lévy.
01:21:40 Merci beaucoup, Olivier Tartigolle. Dans un instant,
01:21:42 on va revenir sur le déplacement
01:21:44 d'Emmanuel Macron à Horthès,
01:21:46 où il a annoncé, en tout cas, le déblocage
01:21:48 de 500 millions d'euros
01:21:50 de fonds verts pour la rénovation
01:21:52 de bâtisse scolaire. Et on va en parler avec
01:21:54 des acteurs locaux
01:21:56 qui vont nous donner leur point de vue
01:21:58 sur cette proposition du chef de l'État.
01:22:00 On revient dans quelques instants.

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