Les Vraies Voix avec Corinne Tapiero, Matthieu Hocque, Jean-Luc Bennahmias, Daniel Herrero, Vraie Voix rugby chez Sud Radio et Pierre Henry, président de France Fraternités et ancien DG de France Terre d’Asile et Anthony Castaing, vigneron à Pomport, domaine de Grande Neuve
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##LES_VRAIES_VOIX-2023-08-14##
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00:00:00 Les vraies voix de l'été Sud Radio, 17h-19h, Jean-Marie Bordry.
00:00:05 Quand on les a pas encore finies et même quand on les a pas encore commencées si je précise.
00:00:09 Bienvenue dans les vraies voix sur Sud Radio jusqu'à 19h.
00:00:13 C'est l'heure de la récolte, les vendanges de vos débats polémiques et politiques tous les soirs sur Sud Radio.
00:00:18 Avec vous tous qui nous écoutez au 0826 300 300.
00:00:22 On va débattre de beaucoup de choses aujourd'hui, vous verrez parfois de choses légères, de musiques,
00:00:26 parfois de choses plus graves, sécurité et immigration aussi.
00:00:30 Pour débattre avec nous nos trois vraies voix du jour que je vous présente avec plaisir,
00:00:34 on a retrouvé Corinne Tapiero, comment ça va Corinne ?
00:00:35 Ça va et vous ? Bonjour à tous.
00:00:36 Ça va très bien, on est toujours ravis de vous retrouver.
00:00:39 Conseillère d'arrondissement à Paris, présidente de l'Observatoire des parents et de l'école des vacances.
00:00:43 Vous avez prévu un moment de partir ?
00:00:45 Non pas maintenant, je partirai quand tout le monde sera rentré.
00:00:48 Vous avez raison, vous faites un peu ce qu'on dit quand on prend la route les jours de chasse et croisé.
00:00:52 On roulera la nuit quand les cons dorment par exemple.
00:00:56 Bon, vous avez raison de faire ça, vous profitez comme ça de votre ville sans qu'il n'y ait personne d'autre.
00:01:00 Vous entendez rigoler aussi.
00:01:01 Mathieu Hocq avec nous.
00:01:02 Bonjour à vous Mathieu, bonsoir.
00:01:04 Bonjour Marie, bonsoir.
00:01:05 Je rappelle que vous êtes secrétaire général adjoint du Syngtancle millénaire.
00:01:08 Comment le présenterons en quelques mots le Syngtancle millénaire ?
00:01:11 Syngtancle indépendant, gaulliste qui a une vision réformatrice et de grandeur pour la France.
00:01:15 Et bien voilà, en tout cas ça permet de vous situer comme ça permet de situer notre ami Jean-Luc Benamias
00:01:20 en duplex du sud-est sur Sud Radio.
00:01:23 Bonsoir à vous Jean-Luc.
00:01:24 Bonsoir, bonsoir à tous et à toutes.
00:01:26 Bienvenue à vous également sur Sud Radio, membre de la Ligue des Droits de l'Homme.
00:01:30 Vous êtes en duplex vidéo d'ailleurs et c'est tout drôle parce que vous avez un fond bleu.
00:01:34 On a l'impression que vous nous parlez depuis un aquarium.
00:01:36 Alors essayez de ne pas faire trop de bruit.
00:01:38 Je suis dans ma maison secondaire car j'ai une maison secondaire dans la Drôme
00:01:42 et cette maison est totalement en bois.
00:01:43 Écoutez c'est magnifique en tout cas, vous êtes tout bleu, sachez-le.
00:01:46 On va débattre.
00:01:47 Il y a un tableau derrière, c'est pas grave.
00:01:49 Oui, l'arrière-plan est assez proche.
00:01:51 L'arrière-plan est assez proche en tout cas.
00:01:53 On va débattre avec vous tous, je le disais sur Sud Radio,
00:01:57 d'abord de ce qui se passe en Pologne puisque le Premier ministre, eurosceptique,
00:02:00 va demander un référendum, demander aux Polonais par référendum
00:02:05 s'ils approuvent la politique migratoire européenne
00:02:07 et s'ils sont prêts à accueillir en Pologne, comme dans tous les autres pays, des migrants.
00:02:11 On va en parler.
00:02:12 Est-ce que vous voudriez faire la même chose en France ou pas d'ailleurs ?
00:02:15 Vous êtes tous les bienvenus 0826 300 300.
00:02:18 Et puis une heure après, à 18h30,
00:02:20 on va essayer de se détendre un petit peu en vous posant une question.
00:02:24 Au printemps suivant, le ciel irlandais était en paix.
00:02:27 Marine a plongé dans sa laque, une télé m'a appelé.
00:02:28 Personne n'est obligé d'être fan, c'est une démocratie la France.
00:02:31 En revanche, est-ce que c'est de droite ?
00:02:33 Première question, on reviendra sur la polémique lancée par la chanteuse Juliette Armanet
00:02:37 qui a parlé d'une chanson sectaire de droite néocolonialiste.
00:02:40 Il n'y a rien qui va, je cite, la chanteuse, ça lui plaît pas du tout, une musique immonde.
00:02:45 Et on va vous poser une question un petit peu plus sérieuse et en même temps très légère.
00:02:48 Est-ce qu'on peut aimer un chanteur de droite quand on est de gauche ?
00:02:51 Et un chanteur de gauche quand on est de droite, ça vaut aussi pour les chanteuses, évidemment.
00:02:54 Vous votez sur Twitter, vous nous appelez 0826 300 300, on va en parler avec vous.
00:03:01 On accueille aussi notre vraie voix du jour, 0826 300 300, direction la Haute-Vienne, à Limoges, je crois, avec Benoît.
00:03:07 Bonjour à vous, Benoît.
00:03:09 - Bonjour à vous.
00:03:11 - Bienvenue sur Sud Radio.
00:03:13 On est ravi que vous nous accompagniez jusqu'à 19h.
00:03:18 - Ravi de vous accompagner également.
00:03:19 - Mais écoutez, c'est super, vous êtes le bienvenu.
00:03:21 Vous avez remarqué que Gérard Klein était dans votre région en ce moment.
00:03:24 Gérard Klein qu'on trouve sur les routes de l'été tous les jours de 10h à midi.
00:03:28 Il était en Corrèze aujourd'hui.
00:03:30 - C'est une belle région.
00:03:31 - Il se rapproche.
00:03:33 Mais écoutez, si jamais vous voyez passer une déesse jaune, une vraie déesse de l'ancien temps,
00:03:37 mais toute jaune avec marqué "Gérard rêve encore", vous pouvez faire du stop.
00:03:40 Il vous prendra sûrement en route.
00:03:42 Il restera dans la Corrèze demain depuis le musée Jacques Chirac.
00:03:45 Qu'est-ce qui vous fait réagir à l'actualité ?
00:03:47 Oui ?
00:03:48 Jean-Luc Benamias.
00:03:49 Oui, Jean-Luc Benamias, vous disiez ?
00:03:53 - Une déesse 21, je disais.
00:03:54 - Exactement, une déesse 21.
00:03:56 Merci pour le modèle.
00:03:57 Tiens, Benoît, qu'est-ce qui vous fait réagir justement ?
00:04:00 Cette question qu'on se pose.
00:04:01 Est-ce que vous voudriez un référendum comme en Pologne sur la politique migratoire en France ?
00:04:06 Est-ce que vous, vous voudriez la même chose ou pas, Benoît ?
00:04:09 Alors moi, je rêve de référendum, mais certainement pas sur l'immigration.
00:04:13 Sur quoi vous rêveriez un référendum, par exemple ?
00:04:15 Déjà, j'aurais beaucoup aimé un référendum sur les retraites, par exemple.
00:04:19 Par exemple, je pense qu'il y a tout un tas de...
00:04:24 Par exemple, sur le prix de l'énergie.
00:04:26 Je pense qu'il y a tout un tas de référendums qu'on pourrait faire bien plus intéressants
00:04:30 et bien plus constructifs que celui sur l'immigration.
00:04:33 Et je pense que la Pologne n'est pas forcément toujours un bon exemple à suivre.
00:04:37 Écoutez, si vous voyiez à distance sur le YouTube ou le Facebook Live de Sud Radio
00:04:41 le sourire de Jean-Luc Benamias, vous sauriez qu'il est fortaise de vos premiers propos liminaires.
00:04:46 On va y revenir avec vous, mon cher Benoît.
00:04:48 Tout le monde a la parole sur Sud Radio, quelles que soient ses opinions.
00:04:52 C'est justement ce qu'on essaye de faire et c'est ce qu'on essaye de débattre.
00:04:55 Ce sur quoi on essaye de débattre, si j'essaye de le dire en bon français.
00:04:58 Vous écoutez Sud Radio, il est 17h09.
00:05:00 Tout de suite, je vous propose qu'on fasse le tour des actualités qui ont retenu l'attention de nos vrais voix.
00:05:04 On va commencer avec vous, ma chère Corinne.
00:05:08 On en a beaucoup parlé cette semaine.
00:05:10 Les médecins, les arrêts de maladie, les convocations par les caisses nationales d'assurance maladie.
00:05:16 Est-ce qu'il est normal de convoquer des médecins qui donnent en moyenne plus d'arrêts de maladie que leurs confrères ?
00:05:23 Pour vous ?
00:05:23 Pour moi, je pense que ça n'est pas normal parce que tout dépend de la patientèle qu'ils ont et des pathologies qu'elles recouvrent.
00:05:30 En revanche, ce qu'on comprend bien, c'est que le coût qu'il en coûte aujourd'hui, il se paye cash.
00:05:34 Il se paye cash tant du côté des patients que du côté des médecins.
00:05:38 Du côté des patients avec l'augmentation de 0,50 centimes la ligne sur l'ordonnance de médicaments.
00:05:45 Donc ce qui augmente le coût de la médecine.
00:05:47 Qui ne sont pas pris en charge par les mutuels.
00:05:50 Ensuite, de quoi nous avons les médecins dont la consultation ne dépasse pas,
00:05:56 et je parle surtout des médecins généralistes, ce qui est un vrai drame,
00:05:59 ne dépasse pas 25 euros.
00:06:01 Je voudrais juste rappeler, je ne sais pas si vous avez tous dû aller chez le médecin,
00:06:04 vous avez rendez-vous à 16h,
00:06:06 à 16h30, 16h40, 16h50, vous êtes encore là,
00:06:09 vous êtes encore là parce que le patient d'avant a pris un temps fou.
00:06:12 Toujours venir avec sa lecture ou alors un câble de recharge.
00:06:15 Si on rapproche par exemple le taux horaire d'un plombier que j'admire beaucoup parce qu'ils sont très utiles,
00:06:20 surtout quand on est très embêté.
00:06:22 On est très content de les voir arriver.
00:06:24 Eux, ils sont entre 40 et 70 euros de l'heure.
00:06:27 Ce qui monte un peu plus dans les grandes villes.
00:06:29 - Pour vous les médecins sont trop mal payés ?
00:06:31 - Premier point, ils sont trop mal payés.
00:06:33 Deuxième point, la sanction sur les arrêts de maladie,
00:06:36 c'est une sanction qui est injuste parce qu'un médecin qui prescrit un arrêt de maladie,
00:06:40 en général il ne le fait pas par complaisance.
00:06:43 Peut-être qu'il y en a quelques-uns, comme dans toutes les professions,
00:06:46 quelques brebis galeuses, mais si c'est juste pour faire des économies d'énergie,
00:06:49 c'est très inquiétant.
00:06:51 D'énergie, n'importe quoi !
00:06:53 - Oui, économie de sécurité sociale, c'est vraiment très dommage.
00:06:57 On doit noter aussi que sur ce temps très peu payé,
00:07:01 ils passent beaucoup de temps,
00:07:03 ils sont disponibles à tout moment,
00:07:05 ils sont contactés par les patients à tout moment
00:07:07 pour un problème temporaire qui intervient au cours d'un traitement,
00:07:11 la lecture d'un résultat d'analyse,
00:07:13 et ils sont aussi envahis de paperasse.
00:07:15 Moi je trouve que c'est extrêmement dommage,
00:07:17 ça fait beaucoup, d'autant que par exemple,
00:07:19 la formidable invention de Doctolib
00:07:21 fait qu'ils ont beaucoup de plages horaires
00:07:23 qui se trouvent libérées parce que les patients ne viennent pas.
00:07:25 Et la chose suivante qui est extrêmement injuste
00:07:29 vis-à-vis de ces médecins généralistes,
00:07:31 c'est qu'aujourd'hui, comme il y a une crise
00:07:33 dans les urgences hospitalières,
00:07:35 on les réquisitionne pour faire un métier qui n'est pas le leur.
00:07:37 - On va y revenir, justement, il y a une grève,
00:07:39 notamment dans certains secteurs.
00:07:41 - On se pose la question de savoir
00:07:43 quel type de santé qu'est-ce qu'on veut
00:07:45 comme santé en France, et comment on va traiter nos médecins.
00:07:47 - Alors comment on traite nos médecins généralistes ?
00:07:49 Est-ce que c'est normal de les convoquer
00:07:51 quand certains d'entre eux, Mathieu Hoque,
00:07:53 donnent plus en moyenne, ce sont des chiffres pour l'instant,
00:07:55 davantage d'arrêts de travail que leurs confrères ?
00:07:59 - Il faut faire attention à ce type de raisonnement,
00:08:03 où la moyenne va un peu masquer un certain nombre de réalités
00:08:07 en termes de bassins de vie et d'inégalités territoriales,
00:08:11 d'accès aux soins, notamment sur les consultations médicales.
00:08:13 Moi, par contre, je suis en accord
00:08:15 avec la plupart des revendications
00:08:17 de la médecine de ville,
00:08:19 notamment sur les aspects,
00:08:21 comme vous l'avez rappelé, de paperasse,
00:08:23 les conditions aussi, donc matériel d'exercice,
00:08:25 l'insécurité, etc.
00:08:27 Mais aussi les conditions de travail immatérielles,
00:08:31 c'est-à-dire tout ce qui est crise des vocations, etc.
00:08:33 En revanche, je suis moins d'accord
00:08:35 avec ce que vous dites sur la partie
00:08:37 financement des consultations des médecins,
00:08:41 pour la simple et bonne raison que
00:08:43 aujourd'hui, la branche maladie de la sécurité sociale,
00:08:45 c'est 5 milliards d'euros de déficit,
00:08:47 c'est un déficit qui est structurel,
00:08:49 et on ne peut pas dire aux médecins
00:08:51 d'une part, on vous garantit un revenu
00:08:53 par la sécurité sociale,
00:08:55 parce que c'est le cas aujourd'hui,
00:08:57 et d'un autre côté,
00:08:59 vous pourriez avoir
00:09:01 une sorte de libéralisation
00:09:03 du prix de vos consultations.
00:09:05 Là-dessus, je trouve que
00:09:07 ça va plutôt dans le mauvais sens
00:09:09 de le formuler de cette manière-là.
00:09:11 Et puis, le dernier point
00:09:13 que je vois sur la question
00:09:15 des consultations médicales,
00:09:17 c'est sur ce que vous avez dit
00:09:19 par rapport au fait que les médecins
00:09:21 prescrivraient des arrêts de travail.
00:09:23 Là-dessus, je pense qu'il faut
00:09:25 renforcer les contrôles,
00:09:27 pourquoi...
00:09:29 - Mais c'est ce que fait l'assurance maladie.
00:09:31 - Je suis d'accord avec ce que fait l'assurance maladie.
00:09:33 - Ce qui est important de dire quand même,
00:09:35 c'est que quand on parle de milliers de convocations
00:09:37 de médecins, on ne parle pas de sanctions.
00:09:39 - Non, non, non, mais qui convainquent les malades,
00:09:41 voilà. - Notamment, peut-être, sur un point,
00:09:43 c'est tout ce qui est lié à la téléconsultation.
00:09:45 On sait qu'il y a beaucoup de...
00:09:47 La téléconsultation, on va dire, accentue le risque de fraude
00:09:49 et notamment le risque de prescrire
00:09:51 des arrêts de travail qui sont
00:09:53 bien souvent un peu abusifs.
00:09:55 - Vous êtes sceptique là-dessus ?
00:09:57 On entend sursauter Jean-Luc Benamias en quelques mois.
00:09:59 - Non, mais je sursaute parce que
00:10:01 c'est vrai que c'est un débat qui a été porté
00:10:03 par les syndicats de médecins généralistes
00:10:05 qui ont manifesté il y a quelques semaines
00:10:07 ou quelques mois de manière assez nombreuse.
00:10:09 Tous les médecins généralistes ne sont pas
00:10:11 dans le même cas, très loin.
00:10:13 - On l'a dit 15 fois. - Selon la situation
00:10:15 dans laquelle on se trouve,
00:10:17 le territoire dans lequel on se trouve,
00:10:19 les choses sont évidemment extrêmement différentes.
00:10:21 OK, 25 euros, si c'est sur
00:10:23 une consultation de une heure,
00:10:25 c'est ridicule. Toutes les consultations
00:10:27 ne durent pas une heure, loin de là.
00:10:29 Je prends un exemple, à la rentrée scolaire,
00:10:31 on demande à tous les enfants,
00:10:33 tu connais ça, Corrine, en tant que
00:10:35 représentante de parents d'élèves,
00:10:37 de faire l'autorisation médicale du médecin
00:10:39 pour faire de la gymnastique.
00:10:41 Ça prend à peu près 1 minute 30 à 2 minutes
00:10:43 par personne qui va vous dire.
00:10:45 C'est un exemple, c'est un contre-exemple.
00:10:47 - Vous savez quoi, on va en reparler
00:10:49 avec vous tous, et notamment vous Jean-Luc.
00:10:51 - Oui, pardon.
00:10:53 - On va en reparler dans une heure,
00:10:55 de la situation de la santé française,
00:10:57 comment on traite nos médecins et comment on traite
00:10:59 nos services d'urgence, puisqu'il y a d'autres
00:11:01 mouvements et d'autres questions qui se posent en ce moment.
00:11:03 Donc restez avec nous. Mais avant ça,
00:11:05 je voudrais vous parler d'un arrêt de maladie
00:11:07 dont la France se serait bien passée.
00:11:09 C'est celui de Romain Ntamac,
00:11:11 le Toulousain du 15 de France,
00:11:13 qui a déclaré forfait, malheureusement pour nous tous,
00:11:15 pour la Coupe du Monde, que vous vivrez dans quelques semaines
00:11:17 sur Sud Radio, la radio de la Coupe du Monde de rugby.
00:11:19 Comment le 15 de France peut se passer
00:11:21 de Romain Ntamac, on en parle dans un instant
00:11:23 avec, tiens, une légende
00:11:25 et un visionnaire. Je vous en dis pas plus,
00:11:27 vous les devinerez dans un instant.
00:11:29 - Les vraies voix de l'été Sud Radio
00:11:31 17h-19h, Jean-Marie Bordry.
00:11:33 - Les vraies voix de l'été sur Sud Radio,
00:11:35 la radio de la Coupe du Monde de rugby.
00:11:37 Nous sommes toujours avec Corine Tapiro,
00:11:39 Mathieu Hoque, Jean-Luc Benamias,
00:11:41 Benoît au 0826-300-300
00:11:43 depuis Limoges. Et puis je le disais,
00:11:45 deux personnes qu'on est ravis d'accueillir.
00:11:47 Je parlais d'une légende et d'un visionnaire.
00:11:49 La légende, c'est notre voix du rugby sur Sud Radio.
00:11:51 Daniel Herrero, bonsoir à vous.
00:11:53 - Bonsoir Jean-Marie, ami de Sud Radio,
00:11:55 bonsoir. - On est toujours ravis de vous retrouver,
00:11:57 même quand c'est pour nous confirmer des mauvaises nouvelles.
00:11:59 Nous sommes également, et malheureusement pour nous,
00:12:01 avec un visionnaire. Bonsoir Alexandre Priam.
00:12:03 - Bonsoir à tous.
00:12:05 - Pourquoi visionnaire, justement ?
00:12:07 Eh bien parce que vendredi matin,
00:12:09 dans le Grand Matin Sud Radio, juste avant ce
00:12:11 Franck Sécosse, chez Benjamin Gleize,
00:12:13 visionnaire malgré vous, vous avez déclaré
00:12:15 ceci. - Là où il faudrait
00:12:17 s'inquiéter, c'est que là on met
00:12:19 les cadres sur le terrain, demain soir.
00:12:21 Et s'il y a un blessé dans les cadres, là c'est
00:12:23 beaucoup plus important.
00:12:25 On a le capitaine Anton Dupont qui sera
00:12:27 sur le terrain, qui va probablement faire 60-70
00:12:29 minutes. On va
00:12:31 tous un peu "trembler",
00:12:33 entre guillemets, parce que là, une blessure
00:12:35 demain soir, ce serait beaucoup plus préjudiciable
00:12:37 pour l'équipe de France.
00:12:39 On ne remplace pas Anton Dupont en cas de blessure
00:12:41 comme ça. Ni Romain Ntamac,
00:12:43 ni tous ces joueurs-là. - Et Romain
00:12:45 Ntamac, justement, c'est
00:12:47 un de vos meilleurs pronostics et malheureusement,
00:12:49 il n'est pas bon pour la France. Est-ce que c'est une
00:12:51 erreur d'avoir aligné Ntamac contre
00:12:53 l'Ecosse à Saint-Etienne ? Alexandre Priam.
00:12:55 - Je n'irai pas jusqu'à dire que c'est une
00:12:57 erreur. Ce qui est sûr,
00:12:59 en tout cas, parce que je pense qu'on ne peut pas
00:13:01 vraiment trouver de coupable à cette
00:13:03 histoire-là. Par contre, ce qui est certain, c'est qu'il y a eu un changement
00:13:05 de stratégie, de philosophie de la part du
00:13:07 staff du 15 de France. Et ce changement
00:13:09 de philosophie a amené
00:13:11 Fabien Guéguetti, après la première défaite
00:13:13 en Ecosse, à faire
00:13:15 jouer les cadres, des cadres qui n'étaient peut-être pas
00:13:17 prévus pour jouer si tôt.
00:13:19 Malgré tout, c'est
00:13:21 la faute à pas de chance, comme on dit souvent, de façon
00:13:23 un peu bas de taux. Mais cette présence
00:13:25 des cadres, si longtemps sur le terrain,
00:13:27 mobilisés très rapidement,
00:13:29 et cette préparation très grosse, 4 matchs
00:13:31 de préparation, ce sont des facteurs
00:13:33 qui pouvaient conduire à des blessures
00:13:35 préjudiciables. En voilà une,
00:13:37 et j'aurais mieux fait de me taire, je crois, vendredi
00:13:39 dernier, dans le grand matin.
00:13:41 - En un mot et un dernier mot pour vous, mon cher
00:13:43 Alexandre, par qui vous remplaceriez
00:13:45 au sein du 15 de
00:13:47 France Romain Ntamak ? Est-ce supposé que ce soit
00:13:49 possible ?
00:13:51 - C'est ça la question, est-ce supposé que ce
00:13:53 soit possible ? Parce que
00:13:55 quand on regarde un petit peu
00:13:57 les choses, il y a trois candidats. Il y a
00:13:59 Mathieu Gellibert, le Girondin,
00:14:01 il y a Antoine Astoy,
00:14:03 le Rochelet, et puis il y a Thomas Ramos,
00:14:05 qui est le titulaire à l'arrière
00:14:07 de l'équipe de France
00:14:09 et du Stade Toulousain, mais qui peut aussi
00:14:11 parfaitement dépanner à l'ouverture. Trois
00:14:13 solutions pour Fabien Galthier.
00:14:15 On vous a d'ailleurs mis un sondage sur la
00:14:17 page Twitter Sud Radio Rugby.
00:14:19 Pour l'instant, vous votez pour Antoine Astoy.
00:14:21 Mes chances vont plutôt
00:14:23 sur Mathieu Gellibert, qui est le
00:14:25 la doublure de Romain Ntamak depuis
00:14:27 maintenant plusieurs saisons. - Exactement, c'est la question que vous
00:14:29 posez suite au forfait de Romain Ntamak sur
00:14:31 Sud Radio Rugby sur Twitter. Quel
00:14:33 joueur devrait le remplacer d'après vous ? Vous répondez
00:14:35 Astoy à 40% de l'entre vous, Mathieu
00:14:37 Gellibert à 36%, et Thomas
00:14:39 Ramos à 22%. Les autres par contre
00:14:41 quasiment personne. Est-ce que vous
00:14:43 êtes d'accord avec cette analyse, Daniel Herrero ?
00:14:45 - D'abord, je vous salue bien bas
00:14:47 et effectivement, la problématique
00:14:49 qui naît
00:14:51 de cette blessure de
00:14:53 Romain Ntamak, joueur clé,
00:14:55 joueur essentiel dans le climat
00:14:57 psychologique de l'équipe, joueur essentiel
00:14:59 dans la lecture stratégique d'un
00:15:01 match, celui qui donne le plus de
00:15:03 confiance quant au respect des projets
00:15:05 et en même temps, vous le savez,
00:15:07 Romain Ntamak, il est
00:15:09 le buteur, on pourra dire, de réserve
00:15:11 et il est surtout
00:15:13 l'animateur le plus dangereux
00:15:15 avec Antoine Dupont. Donc c'est une
00:15:17 grosse perte. Alors là, maintenant,
00:15:19 il faudrait peut-être encore
00:15:21 revenir un peu sur l'analyse, le pourquoi
00:15:23 des blessures. C'est un sujet
00:15:25 qui nous préoccupe, d'autant que, enfin qui préoccupe
00:15:27 l'Ovalie française,
00:15:29 d'autant que, il y en a un deuxième
00:15:31 joueur clé, sérieusement
00:15:33 blessé, probablement aussi
00:15:35 out pour l'ensemble
00:15:37 de la coupe du monde, qui est
00:15:39 Cyril Bail. Donc peut-être on en reviendra.
00:15:41 Qui peut remplacer
00:15:43 Romain Ntamak ? Effectivement, il y a
00:15:45 deux joueurs qui dansent le poste.
00:15:47 Romain Ntamak est le demi d'ouverture.
00:15:49 Celui qui... - Justement, il y a le temps
00:15:51 qu'on essaye de vous retrouver une bonne connexion,
00:15:53 mon cher Daniel Hérault. J'aimerais qu'on
00:15:55 en parle avec, notamment, notre vrai voix,
00:15:57 Jean-Luc Benamias. Vous le
00:15:59 disiez vous-même.
00:16:01 - Le rugby
00:16:03 est un sport violent. Il n'est pas
00:16:05 du tout anormal, dans la
00:16:07 préparation. Je vous rappelle qu'on a rencontré
00:16:09 deux fois l'Ecosse. Une fois l'Ecosse avec
00:16:11 ce qu'on peut appeler l'équipe à prime,
00:16:13 pour ne pas dire bisse, c'était quand même une bonne équipe.
00:16:15 L'Ecosse, je vous rappelle, est
00:16:17 cinquième au rang mondial.
00:16:19 C'est-à-dire qu'on ne rencontre pas n'importe qui. Dans les matchs
00:16:21 de préparation, ça me paraît, moi,
00:16:23 largement obligatoire
00:16:25 de mettre à un moment donné la meilleure équipe.
00:16:27 On approche de la Coupe du Monde.
00:16:29 Des blessés...
00:16:31 Ce n'est pas la première fois qu'Ntamak se blesse.
00:16:33 Il s'est blessé malheureusement
00:16:35 assez souvent, parce que...
00:16:37 Bon, parce qu'il y va fort
00:16:39 quand il joue au rugby. Et ceux d'en face
00:16:41 savent que s'ils ne le plaquent pas de manière
00:16:43 forte, Ntamak va passer.
00:16:45 Justement, tiens, on peut en parler
00:16:47 avec Daniel Herrero.
00:16:49 Je rajouterai, et je pense que
00:16:51 Daniel Herrero, que je salue par ailleurs,
00:16:53 sera d'accord aussi. On a quand même,
00:16:55 et c'est la chance de l'équipe de France,
00:16:57 du fond de joueurs
00:16:59 d'énormes qualités.
00:17:01 Ça fait trois fois qu'on gagne
00:17:03 la Coupe du Monde des moins de 20 ans.
00:17:05 Tout le monde ne le sait pas,
00:17:07 mais ceux qui admirent le rugby
00:17:09 et qui adorent ça, le savent.
00:17:11 On a du fond derrière tout ça.
00:17:13 On a...
00:17:15 - On est avec Jean-Luc Benamias
00:17:17 qui est notre vrai voix du soir,
00:17:19 mon cher Daniel Herrero.
00:17:21 - Je vous demande d'éviter Jean-Luc.
00:17:23 - On s'appelle Jean-Luc Daniel, oui.
00:17:25 - Oui, je te salue Jean-Luc.
00:17:27 - Daniel Herrero, justement, est-ce qu'on a perdu...
00:17:29 Attendez un petit peu, Jean-Luc.
00:17:31 On va voir ça, deux secondes.
00:17:33 Daniel Herrero, on va y arriver.
00:17:35 Petite cacophonie, mais ça arrive quand on est tous
00:17:37 dans notre coin du globe.
00:17:39 Daniel Herrero, est-ce qu'on a perdu un de nos principaux dangers ou pas ?
00:17:41 - C'est difficile, parce que c'est mettre
00:17:45 une puissance
00:17:47 sur la qualité
00:17:49 de Romain Mtharax.
00:17:51 Et si on dit qu'on a perdu
00:17:53 une clé majeure
00:17:55 du décès de l'équipe de France,
00:17:57 c'est en même temps déjà un peu affaiblir
00:17:59 celui qui va arriver derrière.
00:18:01 Mais de sûr, il fait partie de ces quelques joueurs
00:18:03 qui ont l'ensemble des attributs, surtout au poste
00:18:05 pour être extrêmement utile à son collectif.
00:18:07 Il joue 2000 ouvertures,
00:18:09 et il a tous les attributs en lecture, par le jour au pied,
00:18:11 par sa qualité de distribution.
00:18:13 Il a tous ces attributs-là.
00:18:15 Et il a un attribut que peu ont
00:18:17 aujourd'hui, il y en a deux ou trois
00:18:19 peut-être au monde,
00:18:21 qui est l'attribut de
00:18:23 l'exploit.
00:18:25 Il y a peu de joueurs qui sont capables
00:18:27 aujourd'hui, à un plus haut niveau international,
00:18:29 non pas de traverser le terrain tout seul,
00:18:31 mais d'être créateur de la situation décisive
00:18:33 dans le décès de match.
00:18:35 Lui, il a ça. Si lui, il n'est pas là,
00:18:37 il y en a deux effectivement cités,
00:18:39 qui sont des 2000 ouvertures des joueurs
00:18:41 de formation dans ce poste-là,
00:18:43 qui sont Mathieu Jalibert.
00:18:45 Mais Mathieu Jalibert, depuis deux ans, il est à l'ombre
00:18:47 de Romain M'tamac. Il a des attributs personnels
00:18:49 qui font qu'on sait qu'il peut être
00:18:51 brillant. On n'est pas certain qu'il ait
00:18:53 la lucidité, la gestuelle,
00:18:55 la finesse stratégique
00:18:57 que peut avoir Romain, et surtout
00:18:59 l'équilibre psychologique de Romain M'tamac,
00:19:01 qui, bien qu'assez jeune joueur,
00:19:03 est dans ce secteur-là,
00:19:05 le secteur de la sérénité, le secteur de la maîtrise,
00:19:07 le secteur de la lucidité, il est
00:19:09 exceptionnel. Mais après, il y en a un autre,
00:19:11 il s'appelle Antoine Astoy, alors lui, il est moins connu.
00:19:13 Il vient de Pau,
00:19:15 il joue cette année à La Rochelle, il est champion d'Europe
00:19:17 quand même avec La Rochelle. Il est brillant,
00:19:19 il est lucide, il est un peu dans la dynamique
00:19:21 de M'tamac, mais il n'en a pas ni
00:19:23 l'expérience, ni le confort psychologique
00:19:27 de son histoire. Et puis surtout,
00:19:29 et là je me différencie
00:19:31 un tant qu'il n'est
00:19:33 des collègues qui ont fait l'analyse
00:19:35 préalable, c'est que le
00:19:37 troisième, c'est
00:19:39 Ramos, Thomas Ramos,
00:19:41 titulaire du poste d'arrière.
00:19:43 Thomas, il n'a pas énormément d'attributs,
00:19:45 mais il court vite, il sait crocheter,
00:19:47 il a un joueur pire remarquable, il fait 100% au but,
00:19:49 il est d'une lucidité, d'une tranquillité
00:19:51 psychologique exceptionnelle, il a souvent
00:19:53 joué de mineuverture au poste
00:19:55 de Romain M'tamac, car Romain M'tamac n'était pas là sur Toulouse,
00:19:57 il a souvent été brillant.
00:19:59 En équipe de France, il a été une
00:20:01 ressource plus qu'une réserve,
00:20:03 il a joué quelques fois ce poste,
00:20:05 en cours de match, et lui, il a
00:20:07 des attributs de la...
00:20:09 de la... c'est difficile,
00:20:11 tu vois, quand il arrive à jouer, il a confiance en lui.
00:20:13 Ah oui, c'est inconditionnellement mon choix.
00:20:15 - En tout cas, ce serait votre choix. - Mais ça va troubler quand même.
00:20:17 - C'est justement sur Sud Radio qu'on arrive à débattre.
00:20:19 Dernier mot peut-être, un mot pour la fin.
00:20:21 Le mot de la fin avec Alexandre
00:20:23 Priam. Il faut quand même rappeler
00:20:25 ce qui s'est passé en finale du
00:20:27 Top 14, c'est-à-dire qu'en finale du championnat
00:20:29 de France, Toulouse ne serait pas champion
00:20:31 de France en ce moment, sans
00:20:33 Romain M'tamac. À l'inverse, ce serait la Rochelle.
00:20:35 - Ah, probablement, oui.
00:20:37 Probablement, c'est le cas.
00:20:39 En tout cas, Romain M'tamac, c'est vrai que
00:20:41 j'écoutais beaucoup ce que disait Jean-Luc Benhamas,
00:20:43 effectivement, il n'a pas eu une saison facile, Romain M'tamac,
00:20:45 on ne va pas se mentir. Il a eu quelques
00:20:47 pépins physiques.
00:20:49 Maintenant, il faut malheureusement tourner la page, il faut
00:20:51 repréparer, c'est une nouvelle préparation qui commence
00:20:53 pour moi. C'est un nouveau jeu à construire autour de l'équipe
00:20:55 de France, et c'est avec Mathieu Félibert.
00:20:57 - Eh bien, en tout cas, on va voir
00:20:59 justement qui aura le fin mot de l'affaire.
00:21:01 Merci à tous les deux d'être intervenus
00:21:03 sur Sud Radio pour revenir sur
00:21:05 cette mauvaise nouvelle, cette catastrophe
00:21:07 pour le 15 de France, malgré tout. Le forfait
00:21:09 cataclysmique de
00:21:11 Romain M'tamac, on va en reparler demain
00:21:13 dans le Rematin Sud Radio avec Benjamin
00:21:15 Inglès, Philippe Spanguero et
00:21:17 Johan UG, évidemment. Allez, restez avec nous
00:21:19 sur Sud Radio, les vraies voix,
00:21:21 on retourne sur le plancher des vaches avec
00:21:23 des débats bien de chez nous aussi.
00:21:25 Alors là, on sort le sport,
00:21:27 on sort du sport, pardonnez-moi, et on revient à la politique
00:21:29 à la fois franco-française
00:21:31 et en même temps européenne. La Pologne
00:21:33 qui annonce, en tout cas son premier ministre,
00:21:35 qui annonce qu'ils vont lancer un référendum
00:21:37 et demander aux Polonais s'ils approuvent
00:21:39 la politique migratoire européenne.
00:21:41 Est-ce que vous voudriez ou pas la même chose en France ?
00:21:43 On en parle dans un instant sur Sud Radio
00:21:45 avec vous tous au 0826 300 300.
00:21:47 - Radio, 17h19,
00:21:49 Jean-Marie Bordry.
00:21:51 - Les vraies voix sur Sud Radio
00:21:53 jusqu'à 19h avec vous tous au 0826
00:21:55 300 300
00:21:57 et nos trois vraies voix du jour,
00:21:59 je le rappelle, Corinne Tapiro,
00:22:01 Mathieu Hoque et Jean-Luc Benamias.
00:22:03 On va parler de l'immigration
00:22:05 tout de suite puisque justement c'est un nouveau
00:22:07 débat qui est lancé par nos amis polonais
00:22:09 du côté de la Pologne. Le premier ministre
00:22:11 qui va demander à ses concitoyens par
00:22:13 référendum s'ils approuvent ou non
00:22:15 la politique migratoire européenne. Alors ça,
00:22:17 c'est une manière un peu générique de le dire. La question plus
00:22:19 concrète qu'il va leur demander, c'est est-ce qu'ils sont
00:22:21 prêts à ce que la Pologne accueille
00:22:23 sa part des demandeurs
00:22:25 d'asile ou des migrants en Europe
00:22:27 justement, et bien sur les territoires
00:22:29 polonais. Vous pouvez voter sur Twitter
00:22:31 ou sur Youtube ou et nous dire
00:22:33 si vous voulez vous aussi un référendum ou pas
00:22:35 sur l'immigration. Vous pouvez aussi nous appeler
00:22:37 au 0826 300 300.
00:22:39 On en débat tout de suite.
00:22:41 - Les vraies voix Sud Radio, le grand débat du jour.
00:22:43 - Le grand débat,
00:22:45 je le disais avec notre invité
00:22:47 qu'on accueille avec plaisir. Pierre-Henri,
00:22:49 bonsoir à vous. - Bonsoir.
00:22:51 - Soyez le bienvenu sur Sud Radio.
00:22:53 Vous êtes l'association, le président
00:22:55 de l'association France Fraternité.
00:22:57 Vous êtes aussi ancien directeur
00:22:59 général de France Terre d'asile
00:23:01 pendant des années où vous l'avez été.
00:23:03 Évidemment, si je vous pose cette
00:23:05 première question d'abord,
00:23:07 si je vous pose une première question, ce sera plutôt
00:23:09 celle-ci. Êtes-vous surpris d'apprendre que
00:23:11 la Pologne s'apprête à lancer
00:23:13 un référendum sur l'immigration ou pas ?
00:23:15 - Non, pas du tout.
00:23:17 Pas du tout, mais est-ce vraiment
00:23:19 un référendum sur
00:23:21 l'immigration ou est-ce
00:23:23 un référendum sur
00:23:25 l'appartenance à
00:23:27 l'Union européenne ?
00:23:29 Parce que la question telle
00:23:31 qu'elle est posée
00:23:33 d'ailleurs de façon
00:23:35 concomitante avec l'organisation
00:23:37 d'élections législatives
00:23:39 en Pologne est tout de même assez
00:23:41 particulière, puisqu'on
00:23:43 demande aux Polonais
00:23:45 s'ils sont d'accord pour accueillir
00:23:47 des migrants illégaux
00:23:49 venant
00:23:51 d'Orient
00:23:53 et suite
00:23:55 à une politique
00:23:57 de la bureaucratie
00:23:59 européenne.
00:24:01 Donc
00:24:03 manifestement,
00:24:05 le pouvoir polonais se
00:24:07 sert de la question migratoire
00:24:09 pour espérer
00:24:11 sans doute
00:24:13 une valorisation de ses résultats
00:24:15 aux élections législatives.
00:24:17 Et puis la Pologne,
00:24:19 depuis des années, est
00:24:21 en combat avec l'Union
00:24:23 européenne sur la question
00:24:25 de la solidarité européenne.
00:24:27 C'est-à-dire que le sujet, c'est lequel ?
00:24:29 En fait, l'Union européenne
00:24:31 veut répartir
00:24:33 la charge des
00:24:35 demandeurs d'asile arrivant sur
00:24:37 le territoire européen
00:24:39 entre tous les États.
00:24:41 Et ça, ça s'appelle
00:24:43 la solidarité. C'est pas l'auberge
00:24:45 espagnole. - Effectivement, vous avez raison
00:24:47 d'ailleurs de souligner la formulation de la question
00:24:49 formulée par le Premier ministre
00:24:51 polonais Mateusz Morawiecki
00:24:53 en ces termes précis. "Soutenez-vous",
00:24:55 je cite, "l'admission de milliers
00:24:57 d'immigrants illégaux du Moyen-Orient
00:24:59 et d'Afrique dans le cadre
00:25:01 du mécanisme de relocalisation
00:25:03 forcé, imposé
00:25:05 par la bureaucratie européenne."
00:25:07 C'est comme si vous demandiez à vos enfants s'ils veulent manger des haricots
00:25:09 verts alors qu'ils ont des pâtisseries devant les yeux.
00:25:11 Effectivement, vous êtes sûr qu'avec cette manière
00:25:13 de poser la question, vous espérez un non.
00:25:15 On est d'accord ? - Eh bien, évidemment.
00:25:17 Évidemment. Donc,
00:25:19 voilà,
00:25:21 la Pologne
00:25:23 fait un peu comme la Hongrie
00:25:25 entre en sécession
00:25:27 au sein de l'Union
00:25:29 européenne et
00:25:31 rejoint le groupe de vice-grades,
00:25:33 c'est-à-dire les anciens
00:25:35 pays de l'Est
00:25:37 et qui
00:25:39 sont vent debout
00:25:41 contre la politique européenne.
00:25:43 Mais moi, je rappelle quand même que la
00:25:45 Pologne, au passage,
00:25:47 c'est un pays d'immigration.
00:25:49 Quand la Pologne
00:25:51 adhère à l'Union européenne,
00:25:53 c'est près de 2 millions
00:25:55 de Polonais qui
00:25:57 s'en vont de Pologne,
00:25:59 principalement d'ailleurs vers la Grande-Bretagne
00:26:01 et vers
00:26:03 l'Irlande.
00:26:05 Et que la Pologne
00:26:07 accueille aussi un certain nombre
00:26:09 de migrants. Mais
00:26:11 ils viennent des pays limitrophes,
00:26:13 c'est-à-dire
00:26:15 l'Ukraine,
00:26:17 beaucoup plus depuis le déclenchement
00:26:19 de la guerre, la Russie,
00:26:21 la Biélorussie, l'Arménie
00:26:23 et curieusement aussi, beaucoup
00:26:25 d'Asiatiques. - Oui, vous faites bien de le souligner
00:26:27 d'ailleurs, parce que c'est faux de dire que la Pologne
00:26:29 est fermée à l'immigration. D'ailleurs,
00:26:31 la Pologne a accueilli à bras ouverts
00:26:33 des millions de réfugiés ukrainiens.
00:26:35 Mais pour le coup, et ce que précise
00:26:37 le Premier ministre, c'est qu'il ne veut pas voir arriver
00:26:39 des Syriens ou des Africains,
00:26:41 très concrètement. Donc, il veut choisir
00:26:43 ces immigrants. Est-ce qu'il y a quelque chose
00:26:45 de le poser comme ça ? C'est une première,
00:26:47 de faire un référendum en des termes aussi
00:26:49 précis. J'aimerais qu'on demande l'avis à toutes nos vrais voix
00:26:51 qui sont avec nous. Au premier chef,
00:26:53 d'ailleurs, Benoît, qui est toujours avec nous, au 0826
00:26:55 et au 0836 depuis Limoges. On ne vous avait
00:26:57 pas oublié, Benoît. Vous vous disiez
00:26:59 justement, un référendum, vous en voudriez bien
00:27:01 en France, mais alors pas sur ce sujet. Pourquoi
00:27:03 pas sur ce sujet, sur l'immigration en tant
00:27:05 que tel, déjà ? - Eh bien,
00:27:07 déjà, je pense que pour organiser
00:27:09 un référendum, il faudrait que les gens
00:27:11 y soient correctement informés.
00:27:13 Et je pense que ce n'est plus le cas en France,
00:27:15 puisque c'est beaucoup des journaux d'opinion.
00:27:17 On voit la poussée
00:27:19 de l'extrême droite. Donc, forcément,
00:27:21 un référendum sur l'immigration
00:27:23 aurait une réponse
00:27:25 pas forcément dans le bon sens.
00:27:27 Moi, je ne suis pas contre l'immigration.
00:27:29 Je pense qu'il faudrait déjà, avant
00:27:31 de...
00:27:33 Il faudrait peut-être réfléchir à certaines choses.
00:27:35 Quand on voit les OQTF, il y en a à peine 5%
00:27:37 qui sont... - Des obligations de quitter
00:27:39 le territoire français. - À peine 5%
00:27:41 de réaliser.
00:27:43 Peut-être que le droit d'asile
00:27:45 a été largement dévoué aussi.
00:27:47 Il y a peut-être d'autres choses à faire.
00:27:49 - Écoutez, on va en parler avec vous aussi
00:27:51 et avec notre évité. - Et puis là encore,
00:27:53 on parle d'immigration, mais comme par hasard,
00:27:55 c'est surtout l'immigration qui vient d'Afrique.
00:27:57 - Effectivement. Alors, si je le dis, c'est parce que c'est
00:27:59 effectivement les termes en lesquels
00:28:01 la question est posée du côté
00:28:03 de la Pologne. Tiens, tour de table
00:28:05 autour de nous avec nos 3 vraies voix.
00:28:07 Jean-Luc Benamias, d'abord, en duplex depuis
00:28:09 le Sud-Est. Vous, vous n'êtes pas surpris
00:28:11 non plus par la formulation d'une telle question ?
00:28:13 - Mais non, mais la formulation n'a
00:28:15 aucun sens. L'Union européenne,
00:28:17 je le rappelle, d'abord, c'est pas une bureaucratie,
00:28:19 c'est pas une décision d'une bureaucratie, l'Union européenne,
00:28:21 c'est un Conseil européen, des chefs d'État et de gouvernement,
00:28:23 plus un Parlement européen,
00:28:25 plus une Commission européenne,
00:28:27 qui est en partie élue par le Parlement européen.
00:28:29 Donc ça n'a rien à voir avec une bureaucratie.
00:28:31 La décision, on a le droit
00:28:33 de ne pas être d'accord avec une décision, mais c'est dans ces cas-là,
00:28:35 le référendum que devrait faire
00:28:37 la Pologne, c'est est-ce que nous quittons
00:28:39 ou nous restons dans l'Union européenne ?
00:28:41 C'est pas au point de pas, l'Union européenne.
00:28:43 C'est très long, c'était une
00:28:45 discussion qui durait depuis 2019.
00:28:47 Donc à un moment donné,
00:28:49 les pays, les délégations des pays,
00:28:51 les ministres des différents pays se sont mis d'accord
00:28:53 sur cette décision.
00:28:55 Ce qui gêne encore plus la Pologne et aussi la Hongrie,
00:28:57 c'est que derrière cette décision
00:28:59 d'accepter ou de ne pas accepter,
00:29:01 c'est qu'effectivement, si vous n'acceptez pas,
00:29:03 à chaque refus, vous paierez
00:29:05 20 000 euros. 20 000 euros pour le refus
00:29:07 que vous ferez d'une personne issue
00:29:09 de l'Orient ou issue
00:29:11 de l'Afrique. Voilà.
00:29:13 Tout ça, et il n'y en a pas vraiment beaucoup.
00:29:15 Pour moi, ça n'a pas de sens.
00:29:17 Des référendums, comme dit notre
00:29:19 ami de Limoges,
00:29:21 pour que ça résonne de manière précise
00:29:23 en France, sur des informations
00:29:25 extrêmement précises. Il a donné
00:29:27 les exemples, je ne les redonne pas.
00:29:29 Là, sur la migration, je termine là-dessus.
00:29:31 C'est une provocation
00:29:33 du dirigeant polonais. Il s'occupe uniquement
00:29:35 de son élection législative.
00:29:37 Notre ami d'ex-France, François St-Denis,
00:29:39 je l'ai rappelé tout à l'heure, l'élection législative
00:29:41 sera bien plus prioritaire pour lui,
00:29:43 pour garder la majorité en Pologne.
00:29:45 - Pierre-Henri, qui est aujourd'hui
00:29:47 président de l'association France Fraternité,
00:29:49 ancien directeur général de France Terre d'Asile.
00:29:51 Je vais vous redonner la parole dans quelques instants.
00:29:53 D'abord, la parole à Corine Tapiro. On est là pour débattre aussi.
00:29:55 Vous n'êtes pas d'accord manifestement avec Jean-Luc Benhamin.
00:29:57 - Non, je...
00:29:59 Sur quoi je ne suis pas d'accord, c'est qu'en fait
00:30:01 on a toujours tendance à
00:30:03 estimer les situations dans un pays au regard
00:30:05 de notre mode de fonctionnement. Je pense
00:30:07 qu'aujourd'hui en France, il n'y a pas un référendum
00:30:09 qui recueillerait un oui.
00:30:11 Quelle que soit la question qu'on va poser, ce sera non.
00:30:13 Parce que c'est non gouvernement, c'est
00:30:15 toujours non à quelque chose, à une question
00:30:17 qui n'est pas posée. Donc déjà,
00:30:19 le sujet en lui-même,
00:30:21 il ne s'oppose pas en France. Le peuple
00:30:23 polonais, qui est un peu parmi
00:30:25 les peuples européens,
00:30:27 se sent légitime à avoir le choix
00:30:29 de l'existence qu'il veut mener. Donc je pense
00:30:31 bien sûr que derrière, il y a
00:30:33 des échéances électorales,
00:30:35 comme dans tous les pays, personne n'est dupe,
00:30:37 mais il n'en demeure pas moins
00:30:39 qu'il donne en tout cas l'impression
00:30:41 à sa population, à son électorat ou à ceux
00:30:43 qui ne sont pas ses électeurs, de leur proposer
00:30:45 de choisir leur destin. Donc partant
00:30:47 de là, c'est un choix politique qu'il assume
00:30:49 parfaitement, et je ne vois pas
00:30:51 en quoi ça le coupe
00:30:53 de l'Europe. - Alors on va en reparler
00:30:55 dans un instant. - C'est à peu près insensé. Alors, le fait
00:30:57 qu'il précise effectivement
00:30:59 ses ethnies qu'il ne veut pas,
00:31:01 c'est précisément parce que la Pologne
00:31:03 est un peuple profondément européen,
00:31:05 dans le sens de la culture
00:31:07 européenne, judéo-chrétienne, et qu'il
00:31:09 ne veut pas être
00:31:11 "envahi"
00:31:13 de populations qui auraient des pratiques
00:31:15 religieuses différentes, qui pourraient
00:31:17 s'imposer à eux. En fait, c'est ça leur
00:31:19 lecture. - En tout cas, ils veulent bien des immigrés,
00:31:21 mais à condition que ce soit des immigrés ukrainiens et pas des
00:31:23 immigrés africains ou alors syriens,
00:31:25 par exemple. Ça vous choque ou pas, vous,
00:31:27 Mathieu Hoque ? - Non, pas du tout. Moi, je rejoins
00:31:29 tout à fait ce qui a été dit. Je pense que
00:31:31 le drame de l'Europe, en fait, c'est justement
00:31:33 de refuser à ce que les États membres fassent des
00:31:35 référendums, parce que ça donne le sentiment
00:31:37 que l'Union européenne se constituerait
00:31:39 contre la volonté des peuples européens.
00:31:41 Or, ça n'a pas vocation à être le cas.
00:31:43 L'Europe est un espace démocratique
00:31:45 et doit le rester. Et en l'occurrence,
00:31:47 ici, il faut qu'on respecte le choix, même
00:31:49 si c'est lié à une tactique politique
00:31:51 qu'on aura tous deviné de la part du
00:31:53 leader polonais. Il faut
00:31:55 respecter le choix
00:31:57 de la Pologne de vouloir choisir
00:31:59 son immigration plutôt que de la subir.
00:32:01 Pour ce qui nous concerne en France,
00:32:03 en tout cas, sur la question du
00:32:05 référendum qui nous est posée,
00:32:07 je pense que ça dépend de quel objectif
00:32:09 on veut. Un référendum, ça n'a pas
00:32:11 véritablement de vocation à trancher deux
00:32:13 questions. La première, c'est de lever un blocage
00:32:15 institutionnel au Parlement, dans cette
00:32:17 droite lignée de ce qui avait
00:32:19 terrorisé le général De Gaulle et Michel Debré
00:32:21 sur le parlementarisme
00:32:23 rationalisé, etc.
00:32:25 Donc, c'est de trancher un blocage institutionnel.
00:32:27 Et après, le deuxième point pour faire
00:32:29 un référendum, c'est de faire
00:32:31 une grande consultation sur
00:32:33 un choix du peuple pour qu'on puisse
00:32:35 justement avoir... le peuple puisse exprimer en faveur
00:32:37 d'une idée. Si la question
00:32:39 qu'on pose, c'est "Est-ce que vous voulez réguler
00:32:41 les flux migratoires en France ?"
00:32:43 Je pense qu'on a déjà la réponse. On n'a pas besoin d'un référendum
00:32:45 pour ça. Les différentes enquêtes
00:32:47 d'opinion nous montrent... et elles sont assez stables, nous montrent que
00:32:49 75% des Français,
00:32:51 au moins, à peu près entre 75 et 80%,
00:32:53 font de l'immigration un sujet, de la régulation
00:32:55 d'immigration, un sujet de préoccupation majeure.
00:32:57 - Sachant que le terme "régulation de l'immigration" est suffisamment
00:32:59 vague, d'ailleurs, pour que
00:33:01 n'importe qui puisse y répondre à la manière
00:33:03 qui lui convient. Revenons avec...
00:33:05 - Il n'y a pas de possibilité de réguler l'immigration.
00:33:07 Tout le monde le sait aujourd'hui,
00:33:09 et l'ensemble des pays le savent. Après, savoir
00:33:11 comment on fait pour mieux accueillir
00:33:13 et accueillir convenablement, et aider les pays
00:33:15 en sous-développement ou mal développés
00:33:17 à pouvoir en sortir, et pour qu'il n'y ait
00:33:19 pas de désespérance
00:33:21 telle qu'elle existe
00:33:23 en Afrique,
00:33:25 et largement en Syrie
00:33:27 et en Irak, voilà la question.
00:33:29 La question de vouloir réguler l'immigration
00:33:31 quand les gens sont prêts à mourir en mer.
00:33:33 - C'est ce qui se passe, justement, et y compris, c'est ce qui s'est passé
00:33:35 d'ailleurs, malheureusement, il y a quelques heures
00:33:37 dans la Manche, avec ce naufrage qui a causé
00:33:39 la mort de plusieurs demandeurs
00:33:41 d'asile afghans qui tentaient
00:33:43 de rejoindre la Grande-Bretagne. Pardon,
00:33:45 de m'inscrire en faux, malgré tout, avec ce que vous avez dit,
00:33:47 Jean-Luc Benavides, parce que de facto, c'est ce que fait la France.
00:33:49 Tenter de réguler l'immigration.
00:33:51 - Mais alors, il n'y a pas de disparition.
00:33:53 - La réponse de Pierre-Henri, justement, sur ce sujet.
00:33:55 Parce que si on n'essayait pas de la réguler,
00:33:57 il n'y aurait pas de QTF, d'obligation de quitter le territoire français,
00:33:59 il n'y aurait pas de demande de visa,
00:34:01 et ainsi de suite.
00:34:03 - Oui, mais bien sûr,
00:34:05 mais derrière le mot
00:34:07 "régulation"
00:34:09 se cache évidemment une politique
00:34:11 publique. Mais il faut
00:34:13 savoir de quoi
00:34:15 l'on veut
00:34:17 parler, échanger.
00:34:19 Si on veut
00:34:21 poser une question binaire,
00:34:23 à laquelle on va répondre par oui ou par non,
00:34:25 est-ce que vous voulez réguler les flux migratoires,
00:34:27 ça n'a pas grand sens.
00:34:29 - C'est ce référendum.
00:34:31 - Ça n'a pas grand sens,
00:34:33 et c'est le but d'un référendum,
00:34:35 effectivement. Moi, je suis pour
00:34:37 la mise en œuvre
00:34:39 d'une grande convention
00:34:41 citoyenne sur la
00:34:43 question migratoire.
00:34:45 Ça veut dire quoi ? Ça veut dire
00:34:47 que des citoyens
00:34:49 tirés au sort, pourraient
00:34:51 pendant un temps
00:34:53 certain, au minimum
00:34:55 6 à 8 mois, sur le mode
00:34:57 des conventions pour le
00:34:59 climat ou sur la fin de vie,
00:35:01 pourraient débattre utilement
00:35:03 de cette question, parce qu'effectivement
00:35:05 il faut en débattre.
00:35:07 Ça pose un certain nombre
00:35:09 de questions,
00:35:11 de questions de politique
00:35:13 d'intégration, de moyens
00:35:15 pour la politique
00:35:17 d'accueil, de
00:35:19 solidarité à l'intérieur de l'Union,
00:35:21 et c'est une question complexe
00:35:23 à laquelle on ne peut pas répondre
00:35:25 par plaisir,
00:35:27 pour faire plaisir
00:35:29 aux populistes,
00:35:31 par oui ou par non.
00:35:33 Ça, c'est simple,
00:35:35 c'est des propos de comptoir,
00:35:37 ça n'a pas grand intérêt. Par contre,
00:35:39 que l'on s'interroge sur les politiques publiques,
00:35:41 par exemple,
00:35:43 vous parlez de la Manche,
00:35:45 et du drame qui est survenu
00:35:47 il y a encore 24 heures.
00:35:49 Écoutez, il y a quelque chose quand même
00:35:51 d'extraordinaire. Vous avez
00:35:53 une politique publique qui est là
00:35:55 totalement en échec.
00:35:57 En 2018,
00:35:59 vous aviez un peu moins de
00:36:01 1000 passages
00:36:03 du chenal de la Manche
00:36:05 vers l'Angleterre.
00:36:07 En 2022, vous en avez 45 000.
00:36:09 Depuis le début de l'année
00:36:11 2023,
00:36:13 vous en avez près de 20 000.
00:36:15 Alors que les moyens
00:36:17 technologiques, les moyens en effectif
00:36:19 n'ont jamais été aussi
00:36:21 importants. Donc, il faut
00:36:23 sans doute s'interroger sur
00:36:25 cette politique migratoire
00:36:27 et retenir qu'il n'y a pas
00:36:29 qu'une seule cause à cette
00:36:31 migration, par exemple, vers l'Angleterre.
00:36:33 Il y a bien sûr les mafias
00:36:35 sur lesquels il faut
00:36:37 agir, contre lesquels
00:36:39 il faut agir, mais il y a
00:36:41 également la politique que nous menons
00:36:43 sur le territoire, où vous avez
00:36:45 un certain nombre de personnes qui
00:36:47 sont déboutées du droit d'asile,
00:36:49 par exemple, des Afghans qu'on ne renvoie
00:36:51 pas en Afghanistan.
00:36:53 - Et qui du coup cherchent leur chance ailleurs, c'est ça ?
00:36:55 - Et bien, qui tentent leur chance ailleurs, et puis par ailleurs,
00:36:57 vous avez la Grande-Bretagne, qui
00:36:59 paye la France pour
00:37:01 faire la police à ses frontières,
00:37:03 et qui n'a pas de voie de
00:37:05 migration légale. - Ce qui est important de le souligner,
00:37:07 d'ailleurs, je vais redonner la parole à nos autres prévoits, mais
00:37:09 c'est vrai que quand on parle des passages par la Manche,
00:37:11 ce sont des demandeurs d'asile,
00:37:13 ou alors même des migrants,
00:37:15 en tout cas, qui tentent de quitter la France
00:37:17 pour aller en Grande-Bretagne. Ça n'arrive jamais,
00:37:19 si j'ose dire, dans le sens inverse.
00:37:21 Corinne Tapierro ? - Moi, je voudrais
00:37:23 réagir sur les conventions citoyennes.
00:37:25 On a un Parlement
00:37:27 composé de gens qui ont été élus démocratiquement,
00:37:29 alors ceux qui n'ont pas voté, tant pis pour eux,
00:37:31 ils n'avaient qu'à y aller. Donc c'est à eux
00:37:33 de discuter de cette politique, et en tout cas, pas
00:37:35 ces conventions citoyennes faites de gens
00:37:37 soi-disant tirés au sort,
00:37:39 mais qui sont plutôt triés sur le volet
00:37:41 pour produire une réponse
00:37:43 conforme aux attentes. C'est un petit peu comme
00:37:45 les questions des sondages,
00:37:47 quand on veut faire quelque chose à quelqu'un.
00:37:49 - C'est pas notre problème, oui.
00:37:51 - Non, mais moi, je suis profondément compte... - Une personne à la fois, je vais vous redonner la parole.
00:37:53 - Excusez-moi, je ne vous ai pas du tout interrompu, monsieur.
00:37:55 D'autre part,
00:37:57 on se rend bien compte, aujourd'hui, que
00:37:59 s'il y a eu cette augmentation
00:38:01 de ce qu'on appelle pudiquement des migrants,
00:38:03 mais qui sont pour beaucoup des clandestins,
00:38:05 qui arrivent sur des bateaux
00:38:07 plus ou moins déclarés, voire pas déclarés,
00:38:09 affrétés par des
00:38:11 bafias, donc forcément,
00:38:13 il y a une vraie problématique.
00:38:15 Et cette problématique,
00:38:17 elle est induite par le laxisme
00:38:19 qui règne sur les terres d'accueil. Que ce soit
00:38:21 en Angleterre, d'ailleurs, l'Angleterre vient de prendre des positions
00:38:23 disant qu'ils vont réviser
00:38:25 cette façon d'accueillir aussi
00:38:27 toutes ces personnes. Donc, il y a...
00:38:29 Non, mais il y a quand même des vraies questions.
00:38:31 Il y a quand même des questions qui se posent,
00:38:33 qu'on ne peut pas ignorer,
00:38:35 et c'est vraiment inquiétant qu'il y ait autant
00:38:37 de passeurs. Je regrette d'ailleurs qu'on n'ait pas eu
00:38:39 un bateau d'Afghanes, parce qu'elles sont vraiment très opprimées
00:38:41 dans ce pays, et dans le plus grand silence
00:38:43 de la communauté internationale.
00:38:45 - Vous avez raison. Vous avez raison.
00:38:47 - Pierre-Henri. - Oui, vous avez raison
00:38:49 sur, effectivement,
00:38:51 le martyr que vivent les Afghanes
00:38:53 et qui ne peuvent pas sortir du pays,
00:38:55 qui sont prisonnières
00:38:57 chez elles.
00:38:59 Évidemment que vous avez une
00:39:01 migration afghane, qui est d'abord une migration
00:39:03 de jeunes gens,
00:39:05 de jeunes hommes, etc.
00:39:07 Moi, ce que je dis,
00:39:09 simplement, c'est qu'il ne faut pas
00:39:11 mépriser
00:39:13 ces conventions
00:39:15 citoyennes, qui, contrairement
00:39:17 à ce que vous dites, ne sont pas
00:39:19 des gens qui sont
00:39:21 criés sur le volet.
00:39:23 Il s'agit d'essayer
00:39:25 de débattre
00:39:27 de cette question
00:39:29 de manière non passionnelle.
00:39:31 - Est-ce qu'on ne pourrait pas le faire ?
00:39:33 C'est intéressant ce que vous dites, j'aimerais en même temps
00:39:35 recentrer le débat. Puisqu'on parlait d'un référendum
00:39:37 au début de ce débat, en tout cas,
00:39:39 Pierre-Henri. Pourquoi, justement,
00:39:41 ne pourrait-on pas le faire dans une campagne
00:39:43 électorale, et pourquoi ce serait forcément
00:39:45 une manière passionnelle
00:39:47 de l'aborder par un référendum ?
00:39:49 Sans poser la même question qu'en Pologne,
00:39:51 j'entends bien. - Oui, oui, oui, oui.
00:39:53 Mais sauf que vous arriverez au même résultat.
00:39:55 Regardez
00:39:57 ce qui se passe
00:39:59 depuis le début de l'année
00:40:01 autour du projet de loi sur l'immigration
00:40:03 du gouvernement.
00:40:05 C'est-à-dire ?
00:40:07 C'est à qui fera la déclaration
00:40:09 la plus provocatrice.
00:40:11 Entre courants
00:40:13 les uns et les autres,
00:40:15 courant derrière, d'ailleurs,
00:40:17 le rassemblement national
00:40:19 entre
00:40:21 M. Rotailleau,
00:40:23 M. Ciotti et
00:40:25 Mme Le Pen, c'est une
00:40:27 course sans fin.
00:40:29 - Mais après tout, ils ne sont pas
00:40:31 majoritaires, pour l'instant, en tout cas.
00:40:33 De toute façon, poser la question,
00:40:35 on n'est pas forcément irrépondant.
00:40:37 - Pierre-Henri ?
00:40:39 - Pardon ?
00:40:41 - Corinne Tapierro vous a remarqué,
00:40:43 à juste titre d'ailleurs, qu'il n'y avait pas nécessairement
00:40:45 de consensus au sein de la majorité présidentielle.
00:40:47 Ce qui est vrai aussi, vous avez des positions
00:40:49 un peu différentes d'un côté à l'autre du parti
00:40:51 majoritaire. Tiens, peut-être la parole
00:40:53 à Mathieu, le goliste de la table.
00:40:55 Évidemment, vous aimez bien les référendums
00:40:57 en général, mais au-delà du référendum,
00:40:59 est-ce qu'on est certain que
00:41:01 si on posait une question aux Français
00:41:03 aujourd'hui sur l'immigration, ils répondraient
00:41:05 forcément non ? Ce n'est même pas sûr.
00:41:07 - Moi, je pense honnêtement que
00:41:09 si vous posez la question
00:41:11 en ce sens-là,
00:41:13 est-ce qu'il faut limiter
00:41:15 l'immigration, les gens répondront
00:41:17 oui. Pour moi, c'est
00:41:19 assez clair. - Limiter au sens
00:41:21 accueillir moins de personnes. - Accueillir moins de personnes. En volume.
00:41:23 - Est-ce que c'est faisable maintenant ?
00:41:25 Pour avancer un petit peu dans le débat ?
00:41:27 - Je ne veux pas me prononcer sur
00:41:29 la discussion politique du sujet.
00:41:31 Là où je suis d'accord
00:41:33 avec grand-chose de ce qui a été dit,
00:41:35 notamment de ce qu'a dit Pierre-Henri.
00:41:37 Mais là où il a raison,
00:41:39 c'est qu'il faut porter le débat
00:41:41 au niveau de la politique publique.
00:41:43 Moi, je trouve qu'on ne peut justement pas laisser
00:41:45 croire aux Français et aux Européens
00:41:47 d'un point de vue plus global qu'en termes de politique
00:41:49 publique, on ne peut pas réguler
00:41:51 ce qu'on appelle les flux migratoires.
00:41:53 Est-ce qu'on va réguler les flux
00:41:55 au sens du Haut
00:41:57 Commissariat réfugié, 100 millions de personnes
00:41:59 qui se déplacent, etc. Non, personne ne
00:42:01 régulera ça. Par contre, aux frontières
00:42:03 européennes et aux frontières françaises,
00:42:05 on est capable, il y a des outils
00:42:07 que ce soit européens et
00:42:09 ou français nationaux qui permettront
00:42:11 d'y répondre. Par exemple,
00:42:13 sur la question des flux en entrée,
00:42:15 on est capable de pouvoir avoir une politique
00:42:17 de coopération commune au niveau
00:42:19 des consulats, des différents consuls européens
00:42:21 pour recueillir les demandes d'asile
00:42:23 dans les consulats. Ça permet justement d'éviter
00:42:25 le phénomène que vous avez très justement décrit
00:42:27 qui est 95 000 déboutés
00:42:29 du droit d'asile qui ne sont pas expulsés
00:42:31 et qui sont en situation irrégulière.
00:42:33 Et le deuxième point, c'est en sortie,
00:42:35 il y a un terme qui a été prononcé, qui est très juste,
00:42:37 c'est le chiffre
00:42:39 des 5% d'exécution
00:42:41 des OQTF, qui ne sont pas exécutés.
00:42:43 - C'est ce que disait Benoît depuis Limoges, en 26/36.
00:42:45 - Et moi, là-dessus, nous, on a formulé
00:42:47 dans notre think tank justement,
00:42:49 une vingtaine de propositions dédiées aux
00:42:51 obligations de quitter le territoire français.
00:42:53 - Ce sera justement, tiens, ma dernière question pour
00:42:55 Pierre-Henri, pour conclure ce débat
00:42:57 malheureusement. Pierre-Henri,
00:42:59 revenons sur ce qui est un absent de fixation
00:43:01 du débat sur l'immigration en France,
00:43:03 si j'ose dire, depuis plusieurs mois,
00:43:05 même maintenant deux ans, et la campagne présidentielle.
00:43:07 La non-exécution
00:43:09 des obligations de quitter le territoire
00:43:11 français. Est-ce que la France a les moyens
00:43:13 de les faire appliquer ces OQTF ?
00:43:15 - Quand on parle
00:43:17 des obligations
00:43:19 à quitter le territoire, il faut peut-être
00:43:21 aussi regarder ce que font nos voisins.
00:43:23 Et je pense
00:43:25 particulièrement à nos voisins allemands,
00:43:27 qui ne sont pas particulièrement
00:43:29 laxistes en la matière,
00:43:31 simplement qui
00:43:33 ont une politique beaucoup plus sélective.
00:43:35 Nous, en France,
00:43:37 la politique d'OQTF,
00:43:39 ça consiste à lancer un grand filet
00:43:41 et puis à ramener
00:43:43 des gens
00:43:45 dedans, mais avec
00:43:47 une grande incertitude juridique.
00:43:49 C'est ainsi que nous avons près de 120 000
00:43:51 OQTF en France,
00:43:53 et effectivement,
00:43:55 le taux d'exécution
00:43:57 doit être aux alentours de 15 000,
00:43:59 15 à 20 000...
00:44:01 - C'est-à-dire qu'elle fait moins rien ?
00:44:03 - Oui, et bien en Allemagne,
00:44:05 figurez-vous que le nombre d'OQTF
00:44:07 est de 50 000,
00:44:09 mais que l'exécution de ces
00:44:11 OQTF est environ
00:44:13 à 50 %,
00:44:15 parce que, tout simplement, ces OQTF,
00:44:17 elles sont un petit peu plus
00:44:19 ciblées, et par exemple,
00:44:21 nos amis allemands
00:44:23 ont instauré
00:44:25 une carte
00:44:27 de séjour pour les personnes
00:44:29 que l'on ne veut ou que l'on ne
00:44:31 peut renvoyer, parce que
00:44:33 les consulats, les ambassades
00:44:35 des pays d'origine ne veulent
00:44:37 pas délivrer, de laisser
00:44:39 passer, ou tout simplement parce qu'on n'a
00:44:41 pas de relation avec le pays
00:44:43 d'origine, par exemple l'Afghanistan,
00:44:45 et donc ils ont
00:44:47 mis en place
00:44:49 un
00:44:51 titre de séjour
00:44:53 temporaire qui s'appelle
00:44:55 un titre de séjour de tolérance,
00:44:57 mais qui fait que les gens en question,
00:44:59 eh bien, sont inscrits dans
00:45:01 un système de droit, et donc
00:45:03 quand on regarde la politique
00:45:05 qui est menée autour des OQTF,
00:45:07 voilà une politique
00:45:09 publique qui mérite d'être
00:45:11 révisée, parce qu'en réalité,
00:45:13 on fait beaucoup d'annonces
00:45:15 autour de ces OQTF,
00:45:17 qui dans un certain nombre de cas, de toute
00:45:19 façon, ne peuvent pas être exécutées,
00:45:21 parce que juridiquement, elles sont
00:45:23 mal fondées, ou parce que tout simplement,
00:45:25 il y a impossibilité de le faire
00:45:27 avec le pays d'origine. Donc,
00:45:29 voilà un
00:45:31 sujet sur lequel nous devrions
00:45:33 ensemble,
00:45:35 et de manière très large,
00:45:37 nous pencher
00:45:39 de manière à dessiner
00:45:41 un consensus. - Un dernier mot,
00:45:43 en quelques mots, monsieur. - En quelques mots,
00:45:45 je comprends ce qui a été dit, moi,
00:45:47 je pense honnêtement que, et ce qu'il faut
00:45:49 regarder dans les OQTF, dans la politique publique des OQTF,
00:45:51 c'est les verrous qui sont liés aux OQTF,
00:45:53 il y en a plusieurs, des verrous qui sont juridiques,
00:45:55 parce qu'il y a une décision de justice quand il y a un recours,
00:45:57 des verrous administratifs, qui est lié à la
00:45:59 procédure administrative dans les préfectures,
00:46:01 et là-dessus, on a travaillé dessus,
00:46:03 et aussi, et là vous l'avez très justement dit,
00:46:05 et c'est ce qui explique la différence entre la France et l'Allemagne,
00:46:07 c'est l'action diplomatique, et là, la France
00:46:09 ne mène pas une action diplomatique
00:46:11 volontariste vis-à-vis des pays africains
00:46:13 notamment, et maghrébins. - Et on en reparlera,
00:46:15 quoi qu'il en soit, sur Sud Radio.
00:46:17 Peut-être avec vous, également, Jean-Luc Benamias,
00:46:19 j'aimerais qu'on remercie notre invité
00:46:21 Pierre Henry d'être intervenu ce soir
00:46:23 sur Sud Radio, président
00:46:25 de l'association France Fraternité,
00:46:27 ancien directeur général de France Terre d'Asile
00:46:29 pendant des années. Restez avec
00:46:31 nous sur Sud Radio, vous aussi,
00:46:33 Benoît, depuis Limoges, restez avec nous,
00:46:35 on va se retrouver dans quelques instants.
00:46:37 Avant de recommencer à débattre, avant de prendre des nouvelles
00:46:39 des vignerons qui s'inquiètent à l'approche de la grêle,
00:46:41 on va essayer de tester votre suivi de l'actualité
00:46:43 sur Sud Radio, c'est dans un instant.
00:46:45 Les vraies voix de l'été
00:46:47 Sud Radio, 17h19h,
00:46:49 Jean-Marie Bordry.
00:46:51 - Avec Corine Tapirot, avec Mathieu Hocq,
00:46:53 et Jean-Luc Benamias, Benoît, qui est toujours avec nous
00:46:55 au 0826-300-300 depuis Limoges,
00:46:57 je le disais, on va jouer. D'abord, je vais vous demander
00:46:59 Benoît de choisir l'une de nos trois vraies voix avec laquelle
00:47:01 vous allez jouer contre les deux autres, Jean-Luc Benamias,
00:47:03 Corine Tapirot ou Mathieu Hocq.
00:47:05 - Je vais prendre Jean-Luc.
00:47:07 - Allez, c'est parfait.
00:47:09 Je rappelle les règles, je vais vous poser trois questions.
00:47:11 C'est le premier qui répond
00:47:13 qui a gagné et qui rapporte le point
00:47:15 à son équipe, d'accord ?
00:47:17 - Le premier qui répond. - Le plus rapide, le premier qui répond
00:47:19 juste, surtout. Je vais vous donner trois possibilités
00:47:21 à chaque fois pour vous aider un petit peu.
00:47:23 Allez, on commence par la première question.
00:47:25 Qui, et c'est un événement,
00:47:27 a annoncé qu'il prendrait
00:47:29 peut-être dans un ou deux ans
00:47:31 sa retraite télévisée ?
00:47:33 Réponse numéro 1, Jean-Pierre Foucault.
00:47:35 Réponse numéro 2, Michel Drucker.
00:47:37 Réponse numéro 3, Alain Duhamel.
00:47:39 D'après vous, qui ? - Michel Duhamel.
00:47:41 - C'est Drucker.
00:47:43 Bien vu. Et oui, je vous assure,
00:47:45 Michel Drucker a 80 ans, dont 60
00:47:47 sur les plateaux télé.
00:47:49 Il a déclaré qu'il pourrait prendre sa retraite
00:47:51 à l'été 2025. Je le cite,
00:47:53 "J'aimerais aller jusqu'à la fin du deuxième mandat de la présidente
00:47:55 de France Télévisions. Après, ce sera
00:47:57 le bon moment, peut-être, pour arrêter l'animation."
00:47:59 C'est pas encore certain. Allez, deuxième
00:48:01 question. Un point pour l'équipe de Corine.
00:48:03 Quel chanteur français
00:48:05 fils d'une légende
00:48:07 de la chanson française est né
00:48:09 un 14 août ? Réponse numéro 1.
00:48:11 - Alidé. - Bien vu.
00:48:13 Mais vous êtes fan.
00:48:15 - C'est Alidé. - Elle a mangé du lion.
00:48:17 - Effectivement, David Alidé.
00:48:19 David Alidé, nom de scène de David
00:48:21 Schmitt, qui est né le 14 août
00:48:23 1966. Bon anniversaire à lui.
00:48:25 On l'entend, c'est Quentin qui est un grand
00:48:27 fan qui nous fait passer un de ses meilleurs
00:48:29 tubes sur Sud Radio.
00:48:31 On termine avec une
00:48:33 question. On continue avec une question.
00:48:35 Quel célèbre scénariste
00:48:37 de bande dessinée
00:48:39 est né le 14 août 1926 ?
00:48:41 - Hubert Zos. - Non, pas Hubert Zos.
00:48:43 Réponse numéro 1, Hergé.
00:48:45 Réponse numéro 2, Riad Satouf.
00:48:47 Réponse numéro 3, Goscinny.
00:48:49 - Goscinny.
00:48:51 - J'avais dit Goscinny, j'ai arrêté sur Goscinny.
00:48:53 - C'est bien ça.
00:48:55 C'est bien René Goscinny
00:48:57 qui est né le 14 août 1926
00:48:59 à Paris. Hélas, décédé le 5
00:49:01 novembre 1977.
00:49:03 On vous rappellera pas tout ce qu'on doit à Goscinny
00:49:05 mais Dieu sait s'il nous a laissé quand même
00:49:07 une grande trace dans la culture populaire
00:49:09 française. René Goscinny, il fallait qu'on ait
00:49:11 une pensée pour lui avec la musique d'Astérix
00:49:13 que vous entendez. Bon, merci.
00:49:15 Restez avec nous, Benoît. Restez avec nous
00:49:17 également, Corinne Tapirot, Jean-Luc Benamias,
00:49:19 Mathieu Hoque. On va se retrouver dans
00:49:21 quelques minutes. On va aborder notre
00:49:23 deuxième débat plus musical.
00:49:25 Ce sera à 18h30. Est-ce qu'on peut aimer
00:49:27 un chanteur de droite quand on est de gauche et un chanteur
00:49:29 de gauche quand on est de droite ? On va parler
00:49:31 de Michel Sardou et de Juliette Armanet.
00:49:33 Mais avant ça, direction le
00:49:35 Sud-Ouest. On va prendre des nouvelles
00:49:37 des producteurs de raisins, Vigneron ou pas,
00:49:39 qui s'inquiètent de l'approche de la grêle.
00:49:41 Juste après les infos de 18h.
00:49:43 A tout de suite sur Sud Radio.
00:49:45 Les vraies voix Sud Radio.
00:49:47 Un quiz de l'actu.
00:49:49 Les vraies voix de l'été Sud Radio.
00:49:51 17h-19h.
00:49:53 Jean-Marie Bordry. Nous sommes toujours
00:49:55 avec nos trois vraies voix. Une qui a très chaud,
00:49:57 c'est Corinne Tapirot, qui est conseillère
00:49:59 d'arrondissement à Paris, présidente
00:50:01 de l'Observatoire des parents et de l'école, avec un magnifique
00:50:03 petit éventail. Je vous le montre. Alors,
00:50:05 comme on ne met pas la climatisation trop fort
00:50:07 dans les studios de Sud Radio, elle s'évente
00:50:09 délicatement, telle une Mrs. Butterfly.
00:50:11 Je vous le montre. Exactement.
00:50:13 Vous le montrez sur le Facebook Live de Sud Radio.
00:50:15 Il n'a pas besoin d'éventail.
00:50:17 Pourtant, il est censé être là où il fait le plus chaud,
00:50:19 puisqu'il est dans le sud-est. C'est Jean-Luc Benamias,
00:50:21 membre de la Ligue des droits de l'homme.
00:50:23 Il fait quel temps, tiens, chez vous ?
00:50:25 A peu près 34 degrés, à l'ombre.
00:50:27 A peu près 34 degrés à l'ombre.
00:50:29 On n'entend pas les cigales. Tiens, il manque que ça.
00:50:31 Et on aurait la carte postale.
00:50:33 Ce serait la totale. Nous sommes également avec
00:50:35 Mathieu Hoque, qui est avec nous.
00:50:37 On a chaud, effectivement, dans les studios de Sud Radio.
00:50:39 C'est bien normal. On a entendu l'orage,
00:50:41 en plus. On a entendu l'orage, exactement.
00:50:43 Parce qu'il arrive aussi sur nos têtes.
00:50:45 Mais nous, on ne nous annonce pas de grêle. Il n'y a pas de vigilance orange
00:50:47 sur les studios de Sud Radio. Malheureusement,
00:50:49 pour ceux qui y habitent, il y a une vigilance orange
00:50:51 qui a cours dans au moins 4 départements.
00:50:53 Et tout de suite, d'ailleurs, on prend des nouvelles
00:50:55 de nos invités,
00:50:57 nos producteurs de raisins, notamment,
00:50:59 qui s'inquiètent pour leur production.
00:51:01 Bonsoir, Claude Gauthier.
00:51:03 - Bonsoir. - Bienvenue sur Sud Radio.
00:51:05 Producteur de raisins, Chasla AOP,
00:51:07 à Moissac, dans le Tarn-et-Garonne.
00:51:09 Nous sommes également en direct sur Sud Radio
00:51:11 avec Anthony Castin. Bonsoir à vous.
00:51:13 - Oui, bonsoir. - Soyez le bienvenu,
00:51:15 également. Vous êtes vigneron à Pontport,
00:51:17 le domaine de la grande neuve viticulteur.
00:51:19 Est-ce que vous vous inquiétez,
00:51:21 comment dire,
00:51:23 Anthony Castin, de l'arrivée possible
00:51:25 de la grêle ce soir, à quelques semaines des vendanges ?
00:51:27 - On est toujours inquiets.
00:51:29 Après, je vais vous dire, ce n'est pas la première fois
00:51:31 de l'année qu'on est inquiets. C'est-à-dire qu'on a eu déjà
00:51:33 plusieurs grêles,
00:51:35 qui ont été prononcées depuis le début de l'année,
00:51:37 surtout au printemps, avec plusieurs soirs
00:51:39 successifs. Bon, celui-là, c'est le premier de l'été.
00:51:41 On sait que les orages d'été sont parfois
00:51:43 très, très violents. Donc oui, forcément,
00:51:45 on est... Je suis inquiet. - On vous entendait réagir
00:51:47 à l'instant, Claude Gauthier,
00:51:49 le chasseur, je le disais, à Moissac, dans le Tarn-et-Garonne.
00:51:51 Vous, malheureusement, vous avez
00:51:53 déjà été frappé cette année.
00:51:55 - Dans la zone de l'opération
00:51:57 du chasseur de Moissac, oui, on a été
00:51:59 frappé à Uging.
00:52:01 On avait une orange chaque soir,
00:52:03 pratiquement, pendant quelques jours.
00:52:05 On a eu la tempête qui était à Uging,
00:52:07 où c'est que... Il a grillé,
00:52:09 il a fait beaucoup de vent, et...
00:52:11 Et de l'agrèle,
00:52:13 il n'y en avait pas beaucoup, beaucoup, mais bon,
00:52:15 il y avait suffisamment grassé.
00:52:17 Mais avec la force du vent,
00:52:19 ça a bien frappé l'orègle.
00:52:21 - Et ça, vous avez perdu quelle partie,
00:52:23 quelle proportion de votre production annuelle ?
00:52:25 - Bah, dans la zone d'opération,
00:52:27 il y a peut-être sûrement
00:52:29 un gros tiers qui a été touché par l'agrèle.
00:52:31 - Un gros tiers, ce qui est quand même
00:52:33 considérable. Vous avez déjà eu des dégâts ou pas encore,
00:52:35 Anthony Castin ? Vous disiez que ce n'était pas la première fois
00:52:37 que vous aviez peur, cette année ?
00:52:39 - Oui, alors, nous, c'est souvent ultra localisé,
00:52:41 c'est-à-dire que... Mais ultra violent.
00:52:43 Donc oui, moi-même, j'ai déjà été frappé
00:52:45 sur une toute petite partie de ma propriété.
00:52:47 D'autres viticulteurs, dans le Berge-Vaquois,
00:52:49 ont aussi été frappés.
00:52:51 Mais c'est des orages qui sont vraiment
00:52:53 cantonnés à quelques centaines,
00:52:55 centaines de mètres, soixantaines de mètres
00:52:57 de large et de long.
00:52:59 Donc c'est souvent très, très localisé,
00:53:01 les... - Donc ce n'est pas une grande partie des...
00:53:03 - Non, non, non. - Les dégâts sont sur une petite partie.
00:53:05 Mais ils sont massifs, par contre. - Pour l'instant,
00:53:07 ils ne sont pas très étendus, mais ils sont très massifs,
00:53:09 effectivement. Et ils se renouvellent
00:53:11 de plus en plus souvent. - Alors, quand est-ce que vous
00:53:13 espérez commencer les vendanges,
00:53:15 Anthony Castin ? - Ecoutez,
00:53:17 je pense que ça va commencer 5 août,
00:53:19 tout début septembre. On n'est pas une année
00:53:21 ultra précoce, mais malgré tout,
00:53:23 on n'est pas en retard non plus. Et pourtant,
00:53:25 on aurait pu le croire, parce qu'avec le printemps qu'on a eu
00:53:27 et le début d'été un peu maussade qu'on a eu, on aurait pu croire
00:53:29 qu'on n'allait pas être en retard.
00:53:31 Donc oui, on a encore
00:53:33 on va dire un mois,
00:53:35 un mois et demi à tenir, voire plus, puisque je fais un peu
00:53:37 de décoré, je fais du mambasiac, donc c'est des vendanges tardives.
00:53:39 Donc encore
00:53:41 quelques semaines d'inquiétude. - Avec modération,
00:53:43 mais qu'est-ce que c'est bon avec un bon foie gras
00:53:45 du Périgord, on ne va pas se mentir quand même.
00:53:47 Vous êtes dans un coin béni des dieux pour tout
00:53:49 ce qui concerne la gastronomie, c'est
00:53:51 pareil, le tarn-et-garonne, le raisin de chasse-là,
00:53:53 c'est quand même formidable.
00:53:55 Claude Gauthier, comment on se protège ? Et est-ce qu'on peut
00:53:57 se protéger lorsqu'on a des vignes ?
00:53:59 Est-ce qu'on peut se protéger de la grêle ?
00:54:01 - On se protège
00:54:03 c'est quand on
00:54:05 fait une plantation de vignes
00:54:07 de chasse-chasse à moins cinq
00:54:09 autour d'un tableau.
00:54:11 On prépare et on met des piquets
00:54:13 des grands piquets
00:54:15 et des filets parallèles
00:54:17 donc on se protège comme ça.
00:54:19 Avec un coup,
00:54:21 on a réussi. - Ça coûte très cher,
00:54:23 évidemment, c'est efficace ou pas ?
00:54:25 - Écoutez, c'est efficace
00:54:27 oui, mais avec
00:54:29 des grosses orages et des tempêtes,
00:54:31 il y a
00:54:33 des grêlons qui passent quand même.
00:54:35 - Effectivement, de toute façon, on ne peut jamais,
00:54:37 le risque zéro n'existe jamais.
00:54:39 Ça coûte cher ou pas de se protéger
00:54:41 chez vous aussi, Anthony Castin, de la grêle ?
00:54:43 - Oui, ça coûte
00:54:45 très très cher. Alors bon, nous, on n'a
00:54:47 pas le système de filets puisqu'en fait,
00:54:49 les filets sont interdits
00:54:51 dans les vignes en production de vin rossé.
00:54:53 - Pour quel raison on tient d'ailleurs ?
00:54:55 - Tout simplement pour le respect
00:54:57 des paysages. Donc pour éviter
00:54:59 qu'il y ait, visuellement,
00:55:01 des chevrons.
00:55:03 Ce sont des règles qu'il y a à respecter,
00:55:05 on peut les comprendre pour la qualité des
00:55:07 paysages. Économiquement, c'est plus
00:55:09 difficile, mais voilà.
00:55:11 - C'est vrai que le tourisme est très important dans le Périgord.
00:55:13 - Tout à fait, c'est grâce à lui aussi qu'on vend notre vin.
00:55:15 - Donc voilà, il faut savoir
00:55:17 faire la paire des choses. Bon, modérément
00:55:19 inquiet, vous allez faire attention, j'imagine,
00:55:21 Anthony Castin, idem pour vous,
00:55:23 Claude Gauthier, on vous souhaite bonne chance
00:55:25 et bon courage. - Merci beaucoup.
00:55:27 - A l'un et à l'autre, en tout cas,
00:55:29 puisqu'on adore les raisins chasse-là,
00:55:31 un magnifique raisin de table sur Sud Radio.
00:55:33 - Et puis, on va prendre quelques jours. - Exactement.
00:55:35 Quelques jours, c'est ça ?
00:55:37 - Oui, le 25. - Le 25.
00:55:39 Eh bien écoutez, on essaiera de passer. Si jamais on est sur
00:55:41 la route, pourquoi pas, on essaiera de vous dire
00:55:43 bonjour. Quoi qu'il en soit, merci à vous. Si jamais
00:55:45 on est sur la route, on ira croquer du raisin de table. C'est bien ce que
00:55:47 j'ai dit. Je n'ai pas dit le reste, évidemment.
00:55:49 Merci à vous, bonne chance à vous ce soir.
00:55:51 Anthony Castain également, Vigneron à
00:55:53 Pompore, domaine de la grande neuve,
00:55:55 où vous faites du mont Basillac, ce vin
00:55:57 doux qui accompagne parfois le foie gras,
00:55:59 mais avec modération. Restez avec nous
00:56:01 sur Sud Radio, on va chanter dans quelques minutes.
00:56:03 Est-ce qu'on peut aimer un chanteur de droite quand on est
00:56:05 de gauche, un chanteur de gauche quand on est de droite ? Mais avant ça,
00:56:07 les actualités qui retiennent l'attention
00:56:09 de nos vraies voix, c'est dans un instant sur Sud Radio.
00:56:11 Avec Corine Tapiro,
00:56:13 qui fait ses vocalises pendant la pause, nous sommes
00:56:15 également avec Mathieu Hoque et
00:56:17 avec Jean-Luc Benamias en duplex
00:56:19 depuis la vallée du Rhône,
00:56:21 à un endroit où il fait très chaud, y compris
00:56:23 à l'ombre. On est ensemble jusqu'à 19h,
00:56:25 toujours en compagnie de Benoît au 0826-300-300,
00:56:27 depuis Limoges, notre vraie
00:56:29 voix du jour. Il fait toujours beau à Limoges ou pas, Benoît ?
00:56:31 Il fait très beau, oui.
00:56:33 Profitez-en. Allez, tout
00:56:35 de suite, on fait le tour de table de l'actualité,
00:56:37 les actualités qui retiennent l'attention de nos vraies
00:56:39 voix. Oh, dites,
00:56:41 je vais envoyer les actualités, vous venez les voir dans la cabine ?
00:56:43 Je vais vous raconter une histoire pas banale.
00:56:45 Et vous, vous me racontez pas
00:56:47 votre petite journée ? On a assez perdu le temps comme ça.
00:56:49 Le tour de table
00:56:51 de l'actualité. Avec
00:56:53 Jean-Luc Benamias, je le disais, en duplex
00:56:55 du Sud-Est, ce qui retient votre attention
00:56:57 ce matin, ce soir plutôt, c'est Jean-Luc.
00:56:59 Oh, mais il y avait beaucoup de sujets,
00:57:01 mais comme on est en pleine période
00:57:03 où on peut s'intéresser globalement
00:57:05 au sport, pour ceux qui sont déjà en vacances notamment,
00:57:07 c'est l'épisode,
00:57:09 la fin de l'épisode entre le Paris-Saint-Germain
00:57:11 et Guillian Mbappé.
00:57:13 Partira, partira
00:57:15 pas, fera-t-il comme Messier et Neymar ?
00:57:17 Va-t-il en arabe et saoudite ?
00:57:19 Il n'y a aucune chance. - Est-ce que je rêve, Jean-Luc,
00:57:21 où je suis en train d'entendre
00:57:23 un Marseillais s'émouvoir
00:57:25 de la saga estivale du
00:57:27 Paris-Saint-Germain ? Parce que vous êtes Marseillais.
00:57:29 - Si vous voulez que je vous parle de la saga de l'Olympique
00:57:31 de Marseille régulièrement,
00:57:33 c'est bien, ça y est, il y a une équipe reconstruite
00:57:35 à l'Olympique de Marseille, pour au moins
00:57:37 la moitié des joueurs qui sont dans
00:57:39 l'équipe, très bien, on va attendre
00:57:41 l'Olympique de Marseille de voir comment... - Et là, c'est Paris
00:57:43 qui vous intéresse. - Voilà.
00:57:45 Moi, l'ensemble
00:57:47 du sport m'intéresse.
00:57:49 On est en pleine période, on a le temps, je le répète.
00:57:51 On va avoir les Jeux de l'Olympique de Marseille,
00:57:53 on va avoir l'athlétisme. Là, voilà.
00:57:55 Cet épisode entre
00:57:57 multimillionnaires
00:57:59 et pour ceux qui président le Qatar
00:58:01 et pour ceux qui président le Paris-Saint-Germain,
00:58:03 on est sur des multimilliardaires.
00:58:05 Donc voilà. Évidemment, comme tout le monde,
00:58:07 j'admire le football
00:58:09 joué par Yann Mbappé,
00:58:11 voire même par l'équipe de France,
00:58:13 en très très grande partie.
00:58:15 Cet épisode se termine.
00:58:17 Je n'avais pas envie de choisir un sujet,
00:58:19 une énorme polémique politique,
00:58:21 parce que j'aurais pu en choisir d'autres.
00:58:23 Je donne un exemple. La polémique sur
00:58:25 savoir si Ségolène Royal
00:58:27 sera la tête de liste de l'Union de la Gauche
00:58:29 et de la Dupesse. Aucune chance. Mais ce n'est pas grave.
00:58:31 - Ça intéresse quelqu'un ? - Je préfère
00:58:33 soigner la polémique.
00:58:35 Mbappé, elle me paraît quand même
00:58:37 plus dans le terme de l'été
00:58:39 dans lequel nous vivons.
00:58:41 Il va rester un an,
00:58:43 puis après, évidemment qu'il ira
00:58:45 au Real de Madrid, c'est écrit dessus.
00:58:47 Mais pour l'instant, voilà, c'est fait.
00:58:49 Est-ce que ça me réjouit ou pas ?
00:58:51 Ce qui me réjouit, c'est de voir
00:58:53 jouer Mbappé, moi, c'est tout.
00:58:55 - Écoutez, en tout cas, ce sera dit.
00:58:57 Corinne Tapirot, c'est vous la parisienne ici ?
00:58:59 - Non, mais moi, je trouve ça grotesque.
00:59:01 D'ailleurs, c'est sur le même niveau
00:59:03 que Ségolène Royal.
00:59:05 C'est-à-dire que ce sont des gens,
00:59:07 notamment Ségolène Royal,
00:59:09 la politique a tout donné.
00:59:11 Mbappé, c'est sûr que c'est un très bon joueur.
00:59:13 - En attendant, il nous a donné une Coupe du Monde.
00:59:15 - Oui, mais bon, d'accord.
00:59:17 Mais toute cette animation autour de "ne fera pas",
00:59:19 "revient, revient pas",
00:59:21 ça fait enfant gâté, ça fait sale gosse.
00:59:23 C'est insupportable.
00:59:25 - Le Marseillais se passionne
00:59:27 pour la saga du PSG quand la parisienne trouve ça insupportable.
00:59:29 - Moi, de toute façon, le foot,
00:59:31 ça ne me passionne pas du tout.
00:59:33 - C'est pas grave, vous avez le droit.
00:59:35 - Non, non, mais j'ai le droit.
00:59:37 - Vous le direz sur un toit comme si vous vous excusiez en me regardant.
00:59:39 - Non, non, parce que je pourrais m'intéresser,
00:59:41 avec autant de distance, à ce qui se passe à Marseille.
00:59:43 J'ai vu qu'ils ont fait quelques remontées.
00:59:45 Je trouve que ça est bien, mais en dehors de ça,
00:59:47 je trouve que nos joueurs de foot, dans les équipes de France,
00:59:49 sont des capricieux,
00:59:51 qui nous ont trop habitués
00:59:53 à leur saut d'humeur, et je trouve ça infernal.
00:59:55 - En un mot, je ne sais pas si
00:59:57 Mbappé ne restera pas
00:59:59 toute sa vie au PSG.
01:00:01 Ce que montre cette saga-là,
01:00:03 c'est que tout le monde est content.
01:00:05 Mbappé va pouvoir rester au PSG
01:00:07 au moins jusqu'à l'Euro 2024
01:00:09 et les Jeux Olympiques de 2024.
01:00:11 Et le PSG est content
01:00:13 parce qu'il conserve sa star
01:00:15 une saison de plus.
01:00:17 Surtout qu'il avait vraiment des besoins au niveau offensif,
01:00:19 parce que les recrutements
01:00:21 sont pas au même niveau que...
01:00:23 Enfin, les recrutements, hormis Dembélé, sont pas suffisamment
01:00:25 de bon niveau par rapport au standing du PSG.
01:00:27 Et puis surtout, il connaît les conditions
01:00:29 pour garder Mbappé
01:00:31 et pour pouvoir lui permettre de prolonger.
01:00:33 Donc les conditions, c'est les suivantes.
01:00:35 C'est qu'il soit au cœur du projet, c'est ce qu'il avait déjà dit en 2019,
01:00:37 et qu'il ait une équipe compétitive
01:00:39 et si possible avec des joueurs français,
01:00:41 l'un allant avec l'autre, puisque de toute façon
01:00:43 les joueurs français font partie des meilleurs du monde.
01:00:45 Colomwany, etc.
01:00:47 - Un mot, Jean-Luc Benhamouz.
01:00:49 - J'aimerais être d'accord avec toi, Mathieu, mais tu sais très bien
01:00:51 que Mbappé ne peut pas rester dans un club
01:00:53 qui pour l'instant n'arrive pas à gagner la Champions League.
01:00:55 Donc, en passant au Réal,
01:00:57 il a quand même beaucoup plus de champ.
01:00:59 - C'est là qu'on voit que le Marseillais
01:01:01 devient vite Marseillais.
01:01:03 - Je ne t'émite pas, c'est totalement inutile.
01:01:05 - C'est vrai, mais c'est le projet NBA.
01:01:07 C'est le projet de la NBA.
01:01:09 - L'actualité est parfois frivole, elle est parfois légère
01:01:11 et elle est parfois dramatique, pardon de casser
01:01:13 un petit peu l'ambiance. Mais il y a ce sujet
01:01:15 que j'aimerais, pour ma part,
01:01:17 relever, et j'aimerais qu'on en parle.
01:01:19 Revenons sur ce qui s'est passé à Cherbourg.
01:01:21 Une affaire absolument abominable.
01:01:23 Une jeune femme qui a été
01:01:25 violée par un homme qui s'est introduit chez elle.
01:01:27 Elle l'a frappée à plusieurs reprises,
01:01:29 avant de la violer avec un manche à balai, laissant dans un état
01:01:31 absolument épouvantable. Il paraît même que
01:01:33 le personnel de l'hôpital de Cherbourg
01:01:35 en avait les larmes aux yeux. Elle est dans
01:01:37 le coma, elle a été placée en coma
01:01:39 artificiel, elle est entre la vie et la mort.
01:01:41 L'homme a été arrêté.
01:01:43 On apprend aujourd'hui, notamment
01:01:45 par Le Figaro, qu'il avait 17
01:01:47 mentions au fichier du traitement
01:01:49 des antécédents judiciaires.
01:01:51 Dont, notamment, une tentative
01:01:53 d'agression sexuelle sur sa propre
01:01:55 petite sœur, mineure elle-même.
01:01:57 Je me tourne vers
01:01:59 Jean-Luc Benamias. Je suis désolé, ça retombe
01:02:01 sur vous, mais vous êtes membre vous-même de la Ligue
01:02:03 des Droits de l'Homme. On parlait notamment
01:02:05 de l'opinion publique, et parfois
01:02:07 des questions graves qui se posent, et des
01:02:09 réactions de l'opinion publique. Est-ce qu'on vous
01:02:11 comprenait, Jean-Luc Benamias,
01:02:13 que les gens ne supportent
01:02:15 pas d'entendre qu'une personne comme
01:02:17 celui-ci, après ce qu'il vient de faire,
01:02:19 se soit encore trouvé en liberté ?
01:02:21 – Bien sûr que je le comprends.
01:02:23 Et puis, ces crimes, absolument.
01:02:26 Alors celui-là, dans l'atrocité, il est pas mal.
01:02:28 Il dépasse de très loin le niveau.
01:02:32 Clairement, je ne veux pas mettre le débat de côté
01:02:36 sur les violences faites,
01:02:39 les horreurs qui sont que…
01:02:41 Il y en a malheureusement trop souvent.
01:02:43 Mais on a un problème,
01:02:45 aujourd'hui, sérieux. Certes,
01:02:47 au niveau des prisons, d'accord,
01:02:49 au niveau de la justice, sans doute, peut-être,
01:02:51 mais on a surtout un problème au niveau psychiatrique,
01:02:53 au niveau de la façon de traiter
01:02:56 les grands malades.
01:02:58 Et cet homme, je ne sais pas qui c'est,
01:03:00 mais ça a l'air d'être vraiment un très très grand malade.
01:03:02 Or, les autopsies psychiatriques sont en très grande difficulté.
01:03:05 Énorme difficulté. On en a beaucoup fermé.
01:03:08 On a trop fermé les…
01:03:11 Je le dis souvent,
01:03:13 je me mets à la place des salariés,
01:03:16 des médecins, des aides-soignantes
01:03:18 de psychiatrique. Je pense que c'est un boulot
01:03:20 qui est aussi difficile que le boulot de maton,
01:03:22 que le boulot de gardien de prison.
01:03:24 Et que c'est à ce niveau-là, il faut donner les moyens,
01:03:26 et puis après, il faut ouvrir vraiment,
01:03:29 dans le monde psychiatrique,
01:03:31 ces gens-là doivent être enfermés, tout le monde le sait.
01:03:33 Mais leur place n'est pas en prison.
01:03:35 Leur place est dans des lieux ad hoc,
01:03:37 où ils seront enfermés quasiment en suite.
01:03:39 En tout cas, pas dans la nature, un homme pareil.
01:03:41 Parce que manifestement, il n'y a qu'à voir,
01:03:43 il y a à lire, et c'est pour ça que je n'ai pas envie
01:03:45 de vous le donner sur Sud Radio,
01:03:47 sur le détail des atrocités qu'il a fait subir
01:03:49 à cette jeune femme, c'est pas la peine d'en rajouter.
01:03:51 Mais en revanche, sa place n'était pas dans la nature,
01:03:53 Mathieu Hoque. - Oui, tout à fait, et je souscris
01:03:55 à une partie de l'analyse qui vient d'être faite,
01:03:57 la psychologie et le parent pauvre
01:03:59 du médical en France. - La psychiatrie.
01:04:01 - La psychiatrie, pardon, excusez-moi.
01:04:03 La psychiatrie et le parent pauvre, pourquoi ?
01:04:05 Parce que, quand j'ai regardé ça,
01:04:07 ça m'a affolé. En 1970, il y avait
01:04:09 120 000 lits en psychiatrie.
01:04:11 Aujourd'hui, on en a 50 000.
01:04:13 Donc, qu'est-ce qui s'est passé sur les 40
01:04:15 dernières années pour qu'on ait moins de lits,
01:04:17 alors qu'on a de plus en plus
01:04:19 de personnes qui sont vraiment
01:04:21 dans des situations psychologiques
01:04:23 compliquées et vraiment... - Et dangereuses
01:04:25 pour eux comme pour les autres. - Et complètement dangereuses,
01:04:27 et de plus en plus de tarés dans la société.
01:04:29 Moi, là où je suis moyennement d'accord
01:04:31 avec ce qu'on fait de ces personnes-là,
01:04:33 par rapport à la prison,
01:04:35 leur place n'est pas non plus à l'hôpital,
01:04:37 dans la mesure où on ne peut pas mélanger
01:04:39 des criminels et des patients.
01:04:41 Par contre, il y a un point
01:04:43 qui me paraît intéressant,
01:04:45 c'est tout ce qui est
01:04:47 unités spécialisées en psychiatrie
01:04:49 dans les prisons, pour pouvoir justement
01:04:51 faire un suivi ad hoc, ne pas non plus tout le temps
01:04:53 les mélanger avec les prisonniers, parce qu'on sait que ça
01:04:55 engage à des
01:04:57 difficultés entre les différents
01:04:59 co-détenus, mais d'un autre côté,
01:05:01 qui ne soit pas
01:05:03 du tout à l'hôpital, parce que l'hôpital,
01:05:05 c'est pas leur place, leur place est quand même aussi en prison.
01:05:07 - Corinne Tapiero. - À l'hôpital psychiatrique,
01:05:09 j'ai pas été pas suffisamment précis.
01:05:11 - À l'hôpital psychiatrique, bien sûr.
01:05:13 - Je suis tout à fait d'accord avec ce que vient de dire Mathieu,
01:05:15 en revanche, moi je ne sais pas
01:05:17 comment cette jeune femme,
01:05:19 qui, j'espère, va se réveiller,
01:05:21 comment elle va pouvoir vivre,
01:05:23 même si elle se remet de ses blessures physiques,
01:05:25 est-ce que elle, psychologiquement,
01:05:27 va pouvoir continuer à vivre, parce qu'elle
01:05:29 se retrouve dans une insécurité totale,
01:05:31 avoir été agressée chez soi, ça veut dire que
01:05:33 tout lien est rompu,
01:05:35 toute confiance est rompue.
01:05:37 Maintenant, c'est pas le premier cas
01:05:39 où il y a X mentions aux casiers judiciaires,
01:05:41 qui est toujours dans la nature,
01:05:43 qui n'a pas de suivi,
01:05:45 donc il y a une vraie question
01:05:47 qui se pose déjà du côté, quand même, de la justice.
01:05:49 Alors, on peut pas dire qu'ils fassent excellemment bien leur travail,
01:05:51 il y a quelque chose qui s'est passé,
01:05:53 c'est pas normal. Et en revanche,
01:05:55 ces gens-là, on ne peut pas les mettre dans un hôpital psychiatrique
01:05:57 ordinaire, parce qu'ils sont un danger
01:05:59 pour les autres, et ils sont,
01:06:01 il a montré qu'ils étaient éminemment dangereux.
01:06:03 Donc, moi, je suis très inquiète
01:06:05 de cette montée de la violence,
01:06:07 cette espèce de refus de la frustration,
01:06:09 et notamment à l'égard des femmes.
01:06:11 Et ça, je trouve ça extrêmement inquiétant.
01:06:13 - Jean-Luc Benamia ?
01:06:15 - Je suis, malheureusement, j'ai suivi
01:06:17 parfois, non pas,
01:06:19 j'ai été, en tant que député européen,
01:06:21 en France notamment, j'ai été visiter
01:06:23 des hôpitaux psychiatriques, avec des lieux
01:06:25 ad hoc pour les gens
01:06:27 extrêmement violents.
01:06:29 Écoutez, la différence avec la prison
01:06:31 est absolument négligeable,
01:06:33 c'est fermé,
01:06:35 il y a un tour, huit tours,
01:06:37 c'est vrai que je dis que c'est très comparable
01:06:39 au métier de gardien de prison,
01:06:41 parce que c'est exactement la même chose pour les aides-soignants
01:06:43 et pour les infirmiers. C'est-à-dire qu'ils n'arrêtent pas,
01:06:45 ils sont eux-mêmes en prison.
01:06:47 On a abandonné une grande partie
01:06:49 de cette gestion, comme l'a rappelé Mathieu tout à l'heure.
01:06:51 C'est-à-dire que des lits ont fermé,
01:06:53 des lieux ont fermé, et en fait,
01:06:55 qu'est-ce qu'on a fait ? On a médicalisé.
01:06:57 Et quand il n'y a pas de suivi,
01:06:59 si les personnes très très très malades
01:07:01 dans leur tête ne sont pas suivies
01:07:03 par rapport aux médicaments qu'ils devraient
01:07:05 prendre ou qu'ils pourraient prendre,
01:07:07 les pires atrocités arrivent.
01:07:09 C'est très difficile.
01:07:11 Moi je ne peux pas...
01:07:13 À chaque fois, je suis dans ce moment-ci,
01:07:15 à lire jusqu'au bout un article
01:07:17 par rapport à ces affaires.
01:07:19 J'aimerais vous lire ce qu'a déclaré une source proche
01:07:21 du dossier qui est cité par
01:07:23 nos confrères du Figaro,
01:07:25 sur notamment la réaction du suspect.
01:07:27 Je dis le suspect, alors il est clairement coupable,
01:07:29 mais en tout cas, c'est le terme consacré.
01:07:31 La réaction du suspect quand il a été arrêté.
01:07:33 Je cite "On est sur un profil dangereux.
01:07:35 Il n'a manifesté absolument
01:07:37 aucune émotion et aucune empathie
01:07:39 pour la victime. Il a fait preuve de froideur
01:07:41 tout au long de la gare d'Avue."
01:07:43 Quand on voit ce profil, et qu'en même temps qu'on lit
01:07:45 qu'il y a déjà 17 mentions, la question
01:07:47 qu'on se pose, c'est pourquoi...
01:07:49 Est-ce que quelqu'un était en mesure
01:07:51 de tirer la sonnette d'alarme sur le profil
01:07:53 de ce monsieur, ou est-ce que c'est le profil qui a pu changer
01:07:55 à un moment ou à un autre, Mathieu ?
01:07:57 - Il faut une politique à la fois qui mêle
01:07:59 prévention et répression.
01:08:01 Et là-dessus, aussi,
01:08:03 le point qui me choque profondément
01:08:05 dans ce sujet, c'est que la personne
01:08:07 avait 17 chefs d'inculpation à 18 ans.
01:08:09 Donc ça veut dire qu'il y a une délinquance
01:08:11 juvénile et une criminologie
01:08:13 juvénile, qui est
01:08:15 liée aussi au fait qu'il était mineur,
01:08:17 qui est vraiment assez insupportable.
01:08:19 Et là-dessus, on peut poser un certain nombre de questions
01:08:21 sur aussi la...
01:08:23 on va dire la...
01:08:25 la prise en charge, on va dire, la répression des mineurs,
01:08:27 notamment avec cette fameuse "excuse des minorités"
01:08:29 qui est inscrite dans l'ordonnance 45
01:08:31 sur laquelle on pourrait retravailler le sujet.
01:08:33 - On a beaucoup le rappel à la loi, plutôt que la sanction,
01:08:35 dont il se fiche royalement.
01:08:37 L'obligation d'aller dans une association
01:08:39 qui fonctionne ou qui ne fonctionne pas,
01:08:41 donc il y va ou il n'y va pas. Personne ne contrôle rien.
01:08:43 - Mais est-ce qu'on en est au niveau
01:08:45 de la sanction ? Vous parlez de sanction.
01:08:47 Pour ce genre de profil, est-ce que ça peut avoir
01:08:49 le moindre impact ? - Ah non, non, mais moi je pense que...
01:08:51 - Enfermez. - Oui, mais jusqu'à quand ?
01:08:53 Il y a des peines incompréhensibles.
01:08:55 - Dernier mot pour vous, Jean-Luc Benamias.
01:08:57 - Ça s'appelle l'internement.
01:08:59 Je pense avoir été suffisamment explicite.
01:09:01 On a des cas de figure,
01:09:03 que ce soit des gens de moins de 18 ans
01:09:05 qui ont commencé très tôt ou pas,
01:09:07 ça ne change pas grand-chose. À un moment donné, c'est
01:09:09 malheureux à dire, il y a des gens
01:09:11 inaptes à la vie en communauté
01:09:13 avec les autres,
01:09:15 qui peuvent dégager
01:09:17 toutes sortes de violences, et on arrive à des atrocités.
01:09:19 C'est insupportable.
01:09:21 Je me mets non pas à la place de cette dame, parce que j'espère
01:09:23 qu'elle va s'en sortir, mais je me mets à la place des gens
01:09:25 qui connaissent cette dame,
01:09:27 et qui savaient. Enfin, c'est pas possible.
01:09:29 Tout ça, il faut
01:09:31 gérer ça. - On ne ressort pas, en tout cas,
01:09:33 Indemne, de la lecture de ce qu'elle a subi.
01:09:35 Voilà, des faits qu'elle a subis et des actes
01:09:37 surtout qu'elle a subis de la part de cet homme.
01:09:39 On en reparlera, évidemment, sur Sud Radio.
01:09:41 On parle de tout, y compris de ce qui
01:09:43 est absolument épouvantable et qui se passe
01:09:45 parfois dans notre pays. On parle aussi,
01:09:47 évidemment, de choses un petit peu plus légères.
01:09:49 Il fallait qu'on fasse les deux ce soir.
01:09:51 On va essayer de surmonter un petit peu le moral après tout ça.
01:09:53 Dans un instant, question beaucoup plus frivole
01:09:55 et pourtant ô combien franco-française.
01:09:57 Le sectarisme dans la musique.
01:09:59 Juliette Armanet, qui dit que la musique
01:10:01 de Sardou est immonde, elle a le droit, pourquoi pas ?
01:10:03 Qui dit qu'en plus, c'est néocolonialiste
01:10:05 et sectaire. Et qui est sectaire dans l'histoire ?
01:10:07 On en parlera. Mais nous, on vous pose une question.
01:10:09 Est-ce qu'on peut être de droite et aimer
01:10:11 un chanteur de gauche ? Ou être de gauche
01:10:13 et aimer un chanteur de droite ? Votez.
01:10:15 Appelez-nous. Dans un instant, on en parle avec vous
01:10:17 tous au 0826 300 300.
01:10:19 Les vraies voix de l'été Sud Radio
01:10:21 17h-19h
01:10:23 Jean-Marie Bordry.
01:10:25 Il est précisément 18h31 sur Sud Radio
01:10:27 Les vraies voix avec Corine Tapiro, Benoît
01:10:29 au 0826 300 300 depuis Limoges
01:10:31 Mathieu Hoque avec nous et Jean-Luc
01:10:33 Benamias en duplex depuis
01:10:35 la vallée du Rhône. Tout de suite, les vraies voix vont chanter.
01:10:37 Les vraies voix Sud Radio
01:10:39 Le code projecteur des vraies voix.
01:10:41 Non, ils sont pas obligés de faire
01:10:43 pleuvoir. D'ailleurs, il pleut déjà sur une partie
01:10:45 de la France. Vous n'allez pas forcément chanter.
01:10:47 D'abord, je vais commencer par un petit tour de table
01:10:49 rapide, par oui ou par non.
01:10:51 Qui est fan de Sardou
01:10:53 et qui ne l'est pas autour de la table ?
01:10:55 Corine Tapiro, fan ? - Moi, je suis pas fan, mais
01:10:57 j'aime bien ce qu'il fait. - Pas fan, mais vous aimez bien.
01:10:59 Mathieu Hoque ? - Même réponse. Pas fan, mais vous aimez bien.
01:11:01 Benoît ? - Ben, pareil.
01:11:03 Pas fan, mais... - On a
01:11:05 que des pas fans, mais des pas fans
01:11:07 tolérants, on va le dire comme ça. Jean-Luc Benamias ?
01:11:09 - Écoute, moi, ça me dérange pas. - Idem !
01:11:11 - Idem ! On a que des pas fans, mais bon,
01:11:13 pourquoi pas. Si vous entendez
01:11:15 Juliette Armanet, la chanteuse.
01:11:17 *J'ai pas le passé sur ta voix*
01:11:19 *J'ai pas le passé sur ta voix*
01:11:21 A qui on doit ce tube ?
01:11:23 Le dernier jour du disco ? Vous saurez
01:11:25 que le dernier jour du disco, si jamais celui-ci
01:11:27 se produit, elle ne se produira pas avec
01:11:29 Michel Sardou, elle ne passera pas ce dernier jour
01:11:31 à l'écouter du Michel Sardou. Ce sont les
01:11:33 propos qui ont déclenché une petite polémique
01:11:35 ce week-end. La chanteuse qui déclare
01:11:37 à des confrères belges que la musique de Sardou
01:11:39 est immonde, pourquoi pas, elle a le droit. Et qu'en plus,
01:11:41 c'est de droite, que rien ne va
01:11:43 dans les lacs du Connemara, que c'est sectaire !
01:11:45 Bon, qui est sectaire dans l'histoire ?
01:11:47 Il faudrait le voir, mais ça nous amène à cette question.
01:11:49 Est-ce qu'on peut être de droite et aimer un chanteur de gauche ?
01:11:51 Ou être de gauche et aimer un chanteur de droite ?
01:11:53 Est-ce qu'une chanson est de droite ou pas ? Tiens,
01:11:55 je vais vous en faire écouter une, vous allez me dire si elle est de gauche.
01:11:57 Jean-Luc Benamias, cette chanson,
01:11:59 elle est de Sardou aussi, c'est Vladimir Ilich.
01:12:01 Dans un instant,
01:12:03 sur ceux de Radio Ila.
01:12:05 *Sois Vladimir Ilich,
01:12:07 si tu es le prophète !
01:12:11 Viens nous parler encore
01:12:13 en plein cœur de Moscou !
01:12:15 Et répands la nouvelle
01:12:19 à travers la planète !
01:12:21 Amis du genre humain,
01:12:23 ils sont devenus fous ! *
01:12:27 Jean-Luc Benamias, alors,
01:12:29 Sardou est de droite, il s'en est jamais caché,
01:12:31 mais est-ce que cette chanson est de droite, par exemple ?
01:12:33 - Je ne peux pas répondre
01:12:35 à cette question, ça ne m'intéresse vraiment pas,
01:12:37 je m'excuse.
01:12:39 J'écoute de la musique,
01:12:41 beaucoup de musiques, des musiques extrêmement différentes,
01:12:43 j'y réfléchissais avant l'émission,
01:12:45 avant de dire, alors,
01:12:47 j'écoute beaucoup de rock, beaucoup de pop,
01:12:49 des années 60, 70,
01:12:51 80, et même de maintenant,
01:12:53 de l'électro.
01:12:55 Est-ce que les gens que j'écoute sont de gauche ou de droite ?
01:12:57 Je m'en fous.
01:12:59 - Est-ce que les paroles peuvent être de gauche ou de droite ?
01:13:01 - Ça, ça peut exister, mais alors,
01:13:03 je finis, je laisse la parole aux autres.
01:13:05 J'ai relu les paroles
01:13:07 du Connemara.
01:13:09 Et je les ai lues,
01:13:11 je les ai relues trois fois.
01:13:13 Je ne vois absolument pas ce qui est
01:13:15 de droite ou de gauche dans ses paroles.
01:13:17 Ses paroles parlent
01:13:19 du gaélique, parlent de l'Irlande,
01:13:21 - Du roi d'Angleterre.
01:13:23 - On n'aime pas la musique, ça c'est autre chose.
01:13:25 Moi, cette musique, ce n'est pas la meilleure chanson de Sarno,
01:13:27 en tout cas pour moi, mais en rien,
01:13:29 je ne sais pas ce qu'il a
01:13:31 pris à
01:13:33 Juliette Armanet, je me pose la question.
01:13:35 C'est Goddard.
01:13:37 - Benoît, depuis Limoges, ça existe une chanson de gauche et de droite ou pas ?
01:13:39 - Je suppose
01:13:41 qu'il y a certains artistes de tout temps
01:13:43 qui ont toujours été plus ou moins
01:13:45 orientés à droite, à gauche,
01:13:47 ou même avant.
01:13:49 Si on prend les safabs
01:13:51 de La Fontaine, elles étaient quand même assez...
01:13:53 Voilà, donc, de tout temps, ça existait.
01:13:55 Après, moi, j'en ai un peu marre de ces
01:13:57 aficionados de la bien-pensance
01:13:59 qui essaient de nous expliquer comment il faut penser,
01:14:01 comment il faut réagir. Moi, ça m'énerve.
01:14:03 Franchement, ça m'énerve.
01:14:05 Et puis, bon, elle a fait une très belle chanson.
01:14:07 Est-ce qu'elle aura autant de tubes que Michel Sardou ?
01:14:09 Je ne suis pas sûr.
01:14:11 - Après, il y a la critique artistique, pourquoi pas ?
01:14:13 Et en même temps, l'aspect politique.
01:14:15 On a le droit aussi d'avoir ses goûts.
01:14:17 - Après, elle a le droit de penser ce qu'elle veut.
01:14:19 Moi, je suis pour la liberté d'expression totale et complète.
01:14:21 Elle a le droit de dire ce qu'elle veut.
01:14:23 Après, bon, on a le droit de ne pas l'écouter, hein.
01:14:25 Comme on n'a le droit de ne pas écouter les...
01:14:27 - Exactement, tiens, un exemple.
01:14:29 - Comme on n'a pas le droit d'écouter Sardou,
01:14:31 si jamais on ne l'aime pas.
01:14:33 Moi, il y a des artistes que je n'aime pas, je ne les écoute pas.
01:14:35 Et puis, honnêtement, leurs opinions,
01:14:37 je m'en fous un peu, en fait.
01:14:39 Moi, je fais mes opinions par rapport à ce que j'entends
01:14:41 et certainement pas avec les musiques.
01:14:43 - Et avec vos goûts, en tout cas.
01:14:45 Il y a une mention qui revient assez souvent,
01:14:47 parce que vous êtes nombreux sur le Twitter de Sud Radio
01:14:49 à réagir.
01:14:51 Vous dites souvent, pour certains d'entre vous,
01:14:53 qui êtes notamment de droite, et parfois même à la droite de la droite,
01:14:55 vous dites "moi, j'adore Jean Ferrat".
01:14:57 On vous a trouvé un exemple
01:14:59 d'une des plus célèbres chansons
01:15:01 du chanteur communiste écoutée.
01:15:03 - Votre prose déjà
01:15:05 Sentait la pourriture
01:15:07 Et c'est ce fumet-là
01:15:09 Que vous trouvez plaisant
01:15:11 Ah, monsieur Dormaisson
01:15:17 Vous osez déclarer
01:15:21 Qu'un herbe de liberté
01:15:25 Flottait sur sa igloo
01:15:29 Sur sa igloo
01:15:31 Avant que cette ville s'appelle
01:15:33 Ville Ho Chi Minh
01:15:35 Ça c'était Jean Ferrat,
01:15:37 le chanteur communiste qui prenait la défense
01:15:39 du Vietnam, du Viet Minh
01:15:41 à l'époque, et qui s'en prenait
01:15:43 à Jean Dormaisson. Est-ce que quelqu'un de droite
01:15:45 peut aimer cette chanson-là, par exemple ?
01:15:47 Mathieu Hoque ? - Oui, je pense.
01:15:49 La musique a effectivement une couleur politique,
01:15:51 les textes ont des couleurs politiques,
01:15:53 éventuellement. Mais la question,
01:15:55 c'est aussi l'aspect artistique.
01:15:57 Et l'aspect artistique, pour le coup,
01:15:59 il n'est pas forcément politisé.
01:16:01 Moi, je pense que oui, on peut aimer cette chanson
01:16:03 si on est de droite. - On peut aussi faire des chansons
01:16:05 politiques, malgré tout. Est-ce que ça vous est arrivé,
01:16:07 votre quête du holiste, par exemple,
01:16:09 de vous dire, tel chanteur, qui est
01:16:11 vraiment insupportablement de gauche, dans ses titres,
01:16:13 dans ses paroles, je ne supporte pas sa musique.
01:16:15 Pourquoi pas ? - Moi, j'ai tendance
01:16:17 à ne pas raisonner comme ça.
01:16:19 Effectivement, j'ai tendance à ne pas raisonner comme ça.
01:16:21 Je pense que, pour le coup, après, effectivement,
01:16:23 il y a un certain style de musique,
01:16:25 et notamment ce qui se fait actuellement,
01:16:27 qui ne va pas m'intéresser
01:16:29 dans la mesure où, effectivement,
01:16:31 on sent qu'il y a une sorte
01:16:33 de combat culturel qui est mené
01:16:35 à travers un style
01:16:37 de musique, je pense que...
01:16:39 - Il y a toujours eu, d'ailleurs. - Oui, il y a toujours eu.
01:16:41 Donc là-dessus, oui, ça ne me touchera pas, mais je juge
01:16:43 la qualité sur pièce, et artistiquement,
01:16:45 pour moi, l'artistique n'a pas
01:16:47 de couleur politique. - On vous a écouté,
01:16:49 à l'instant, Jean Ferrat, qui a chanté
01:16:51 "Les louanges" de Vietmine. Autre
01:16:53 chanson et autre chanteur. On revient avec
01:16:55 Sardou, chanson assez célèbre où il parle
01:16:57 des Américains. C'est une chanson qui s'appelle
01:16:59 "Les Ricains".
01:17:01 Les fusils ont changé de main
01:17:03 Est-ce une raison
01:17:07 pour oublier, dit
01:17:09 Qu'un jour, on en a
01:17:13 eu besoin
01:17:15 Un gars venu de
01:17:21 Géorgie - Qui sautait pas mal de toit
01:17:23 Et venu mourir en Normandie
01:17:25 Si les Ricains n'étaient pas là, vous seriez
01:17:27 tous en Germanie. Bon, écoutez,
01:17:29 les communistes ne l'ont pas aimé, cette chanson, pendant des
01:17:31 décennies. - Je sais qu'il y a
01:17:33 beaucoup de gens qui n'aiment pas beaucoup de choses
01:17:35 mais il y avait assez
01:17:37 peu de chanteurs de droite engagés, quand même,
01:17:39 à l'époque de Michel Sardou et à l'époque de cette chanson.
01:17:41 En revanche, il y a eu des chanteurs de gauche
01:17:43 qui avaient des chansons à texte,
01:17:45 mais des vraies chansons à texte, avec un vrai
01:17:47 combat, qui pouvait être
01:17:49 politique, qui pouvait même
01:17:51 parler d'amour, mais qui avait un vrai contenu.
01:17:53 On en a de moins en moins, quand même.
01:17:55 Ce n'est pas les rappeurs
01:17:57 Medine et compagnie qui peuvent
01:17:59 rivaliser. Maintenant, j'ai regardé
01:18:01 les textes de Juliette Armanet,
01:18:03 c'est gentillet,
01:18:05 j'ai même cru que la praline, ce qu'elle écrit,
01:18:07 il n'y a pas une vraie syntaxe. - C'est pas votre truc ?
01:18:09 - Non, il n'y a pas une vraie syntaxe. Si la musique
01:18:11 qui accompagne peut parfois
01:18:13 faire le job,
01:18:15 globalement, ce n'est pas une artiste
01:18:17 renversante, qui fera
01:18:19 une carrière, par exemple, à La Sardoue
01:18:21 ou à n'importe lequel,
01:18:23 des chanteurs qu'elle décrit,
01:18:25 qui ne lui plaisent pas.
01:18:27 Maintenant, un chanteur de droite, qu'il ait ses opinions
01:18:29 de droite ou de gauche, c'est son problème,
01:18:31 et à la limite, ça ne m'intéresse même pas.
01:18:33 En revanche, moi, ce qui m'intéresse, c'est ce qu'il fait
01:18:35 comme musique, si j'aime le tempo,
01:18:37 si j'aime les textes, j'écoute, si j'aime pas, j'écoute pas.
01:18:39 - Que vous soyez d'accord ou pas avec le fond des
01:18:41 paroles, éventuellement.
01:18:43 - Voilà. Non, non, attention.
01:18:45 Non, non, il y a des chansons...
01:18:47 - La chanson, c'est politique.
01:18:49 - Non, mais par exemple, quand vous avez des chansons de rap...
01:18:51 - Vous allez réagir, Jean-Luc.
01:18:53 - Quand vous avez des chansons de rap qui dénigrent
01:18:55 l'image de la femme, qui appellent à des violences,
01:18:57 etc., j'écoute pas, là, franchement,
01:18:59 c'est pas de la politique. - Est-ce que vous êtes en désaccord
01:19:01 avec la position et le titre ?
01:19:03 - Je suis en désaccord, parce que je pense que c'est des chansons
01:19:05 qui sont dangereuses, parce qu'elles sont chantées par les jeunes,
01:19:07 qui, pour certains, ne mesurent pas ce qu'ils
01:19:09 entendent, la portée réelle des mots.
01:19:11 Je dis pas qu'ils sont inaptes,
01:19:13 mais ils chantent une chanson, pour eux, c'est vachement sympa.
01:19:15 - Donc on peut influencer, vous pensez quand même,
01:19:17 qu'on peut influencer
01:19:19 politiquement ceux qui écoutent les chansons
01:19:21 avec des chansons ? - Oui, oui,
01:19:23 on peut, mais moi, en tout cas, dans ma génération,
01:19:25 on ne l'a pas vécu comme ça.
01:19:27 On ne l'a pas vécu comme ça, parce qu'il y avait
01:19:29 un autre rapport à la musique. C'est-à-dire qu'il y avait moins
01:19:31 de consumérisme, d'abord, on allait
01:19:33 acheter nos disques, on n'avait pas de la musique
01:19:35 en permanence sur son téléphone,
01:19:37 gratuitement, au casier, donc il y avait
01:19:39 pas du tout le même rapport, et il y avait peut-être
01:19:41 une attention, oui, on en écoutait pas mal,
01:19:43 mais il y avait une attention qui était portée
01:19:45 sur la culture qui était bien différente. - Qui était différente,
01:19:47 Jean-Luc Benhamia, c'est politique ou pas ?
01:19:49 - Je ne pense pas qu'il y ait beaucoup de changements
01:19:51 par rapport à tout ça, on écoutait de la musique sur des disques,
01:19:53 puis après il y a eu Walkman, que les jeunes ne connaissent pas,
01:19:55 c'est des années 80,
01:19:57 ça fait quand même 50 ans, donc c'est pas
01:19:59 maintenant. - Je parle pas des années 80.
01:20:01 - Il est très... Je vais revenir sur ça.
01:20:03 C'est pas...
01:20:05 Pour moi, c'est pas
01:20:07 le chanteur que je préfère,
01:20:09 mais même le mettre
01:20:11 dans la catégorie à droite,
01:20:13 quand on l'entend
01:20:15 à des interviews, je me rappelle
01:20:17 un interview, je vous ai donné cet exemple,
01:20:19 sur France 2, si je me rappelle bien,
01:20:21 à l'époque où ça se débattait sur le mariage
01:20:23 pour tous, et
01:20:25 question de là, du journaliste,
01:20:27 c'est qu'il s'attendait
01:20:29 à avoir une réponse ferme de
01:20:31 Michel Sardou, en disant "je suis contre",
01:20:33 il répond "mais moi je suis pour".
01:20:35 Alors, est-ce que c'était droite
01:20:37 ou de gauche d'être pour le mariage pour tous ?
01:20:39 C'était plutôt de gauche !
01:20:41 Il est bien évident que Michel Sardou ne se déclare pas de gauche.
01:20:43 Moi, pour moi,
01:20:45 si j'avais à le catégoriser,
01:20:47 et ça a déjà été le cas dans pas mal de chanteurs,
01:20:49 de chanteurs de cette pointure,
01:20:51 c'est plutôt un anarchiste de droite.
01:20:53 Alors, qu'est-ce que ça veut dire, anarchiste de droite ?
01:20:55 Il faudrait deux, trois ans d'émission sur France Culture.
01:20:57 - Je pense que ce serait intéressant.
01:20:59 On va rester sur Sud Radio malgré tout.
01:21:01 Mais en tout cas, oui, vous disiez que
01:21:03 c'était difficile de catégoriser les gens
01:21:05 de manière binaire.
01:21:07 - Les gens, les chanteurs,
01:21:09 sauf certains, mais pas tous.
01:21:11 - Mais tiens, revenons avec Benoît.
01:21:13 - Jean Ferrat,
01:21:15 la chanson que tu as pris, Jean-Marie.
01:21:17 C'est une chanson des années 70,
01:21:19 en pleine guerre du Vietnam.
01:21:21 Et quand vous avez écouté d'autres chansons de Jean Ferrat,
01:21:23 il n'y a pas l'impression qu'il est de gauche.
01:21:25 - Non, ça c'est que de gauche.
01:21:27 - Il est au Féres pareil.
01:21:29 - J'en ai choisi effectivement à dessein.
01:21:31 Après, Jean Ferrat s'est toujours présenté
01:21:33 comme un compagnon rôde du Parti communiste.
01:21:35 C'est pour ça que c'était intéressant de l'avoir écouté.
01:21:37 - Avec critique.
01:21:39 - Il a une très belle voix, et oui, vous avez raison.
01:21:41 Sa chanson "Camarade", par exemple,
01:21:43 fustige l'écrasement par les soviétiques
01:21:45 du printemps de Prague. Il faut le rappeler aussi.
01:21:47 C'est pour ça que c'est difficile de coller des étiquettes
01:21:49 aux uns et aux autres. D'ailleurs, tiens, vous-même,
01:21:51 Benoît, vous êtes toujours avec nous depuis Limoges.
01:21:53 Vous, vous n'êtes pas spécialement
01:21:55 de droite, pas spécialement de gauche.
01:21:57 Si je vous parle de la réforme des retraites, j'aurais l'impression que vous êtes de gauche.
01:21:59 Si je vous parle, par exemple,
01:22:01 je ne sais pas, pourquoi pas de l'immigration ou alors de la bienfait en sens,
01:22:03 vous aurez l'air plutôt de droite.
01:22:05 Est-ce que ça existe encore, cette division-là ?
01:22:07 - Alors, moi, je pense
01:22:09 que la droite et la gauche, maintenant, ils n'ont plus rien à...
01:22:11 Il n'y a plus vraiment de droite, il n'y a plus vraiment
01:22:13 de gauche. Moi, je suis plutôt d'obédience
01:22:15 à gauche, pour être tout à fait honnête.
01:22:17 Après, je ne me reconnais pas
01:22:19 vraiment dans les partis de gauche actuellement,
01:22:21 parce que les socialistes, je ne sais pas qu'on puisse
01:22:23 dire qu'ils soient de gauche. Ça fait un petit
01:22:25 moment déjà.
01:22:27 Maintenant, je pense qu'il y a des bonnes idées à prendre à droite
01:22:29 et à gauche partout, en fait,
01:22:31 dans tous les partis. Il suffirait juste que l'on...
01:22:33 - En même temps.
01:22:35 - Alors, on va éviter le "en même temps"
01:22:37 parce que...
01:22:39 - Vous n'êtes pas tombé dans le piège
01:22:41 tendu par Corinne Tapierro.
01:22:43 - On va éviter le "en même temps",
01:22:45 on va éviter qu'il se représente ce monsieur,
01:22:47 d'ailleurs, pour le casse-nerf, ça serait bien. - Il ne pourra pas.
01:22:49 Ça, c'est réglé, de toute façon. - Oui, bah,
01:22:51 il pourra dans quelques années.
01:22:53 - C'est ce qu'a fait Vladimir Poutine, c'est vrai.
01:22:55 - Non, non, mais je pense
01:22:57 que, oui, comme je disais tout à l'heure,
01:22:59 de tout temps, il y a eu des artistes
01:23:01 qui ont été plus ou moins engagés.
01:23:03 C'est leur droit, la liberté d'expression,
01:23:05 encore, moi, j'y suis attaché. Maintenant,
01:23:07 on écoute ou on n'écoute pas.
01:23:09 Je regrette, en fait, que les débats...
01:23:11 Je crois que c'est Churchill qui disait
01:23:13 la différence entre un homme politique et un homme d'État.
01:23:15 Un homme d'État pense aux générations futures,
01:23:17 l'homme politique pense à ses réélections.
01:23:19 Et je pense que depuis une trentaine d'années, on a un peu trop
01:23:21 d'hommes politiques qui pensent à leurs réélections
01:23:23 avant de penser au bien-être des
01:23:25 peuples et de leur pays.
01:23:27 - En tout cas, le message sera passé.
01:23:29 Benoît, tiens, je me tourne vers un jeune de droite.
01:23:31 On peut dire de droite si vous êtes de gauche, techniquement,
01:23:33 Mathieu Hoque, même s'il y a eu des gaullistes de gauche,
01:23:35 quelques-uns, en tout cas, des gaullistes sociaux.
01:23:37 Quand on a un jeune de droite comme vous, on est d'accord ?
01:23:39 - Gaullistes sociaux, on n'est pas de gauche, hein, s'il te plaît.
01:23:41 - Oui, effectivement. Il y a eu aussi quelques gaullistes de gauche.
01:23:43 Ça a pu exister. Mais revenons avec
01:23:45 Benoît, vous avez raison de préciser,
01:23:47 Corinne Tapiero, on l'entend souvent,
01:23:49 on a l'habitude d'avoir entendu des chanteurs de gauche.
01:23:51 Est-ce que ça existe vraiment,
01:23:53 les chanteurs de droite ? Est-ce qu'il y en a beaucoup ? Vous en avez moins
01:23:55 à disposition ? - Oui, je pense qu'on en a
01:23:57 moins parce que la jeunesse, effectivement,
01:23:59 et surtout, la génération, je vais parler que pour ma génération,
01:24:01 comme ça j'évite des amalgames,
01:24:03 mais en tout cas, pour ce qui est de ma génération, en tout cas,
01:24:05 quand on voit les résultats électoraux, on voit que la
01:24:07 jeunesse est très fragmentée.
01:24:09 Déjà, c'est très difficile de dire "il y a
01:24:11 une jeunesse". La réalité, c'est qu'il y en a vraiment
01:24:13 plusieurs, avec des
01:24:15 jeunesses différentes, qui ont des repères
01:24:17 socio-culturels qui sont vraiment différents, que ce soit
01:24:19 dans les territoires ruraux, dans les quartiers,
01:24:21 dans les cités, ou qu'on soit dans le
01:24:23 16e arrondissement. Donc là-dessus,
01:24:25 moi, en tant que gaulliste, j'essaie de positionner
01:24:27 plutôt en universaliste
01:24:29 et plutôt en rassembleur.
01:24:31 Donc, je ne fais pas trop attention au niveau
01:24:33 musical, on va dire,
01:24:35 au texte, etc., à la nature
01:24:37 politique de l'artistique.
01:24:39 Moi, ce qui m'a par contre le plus choqué, justement,
01:24:41 dans cette idée un peu universelle, c'est que dans la critique
01:24:43 qui est formulée à la chanson "Les lacs du Connemara",
01:24:45 c'est qu'Armanet
01:24:47 dit que c'est une chanson de beauf.
01:24:49 Et là-dessus, on y voit un vrai mépris
01:24:51 social, un vrai mépris de classe,
01:24:53 qui, je pense,
01:24:55 alimente une partie du courant de la gauche
01:24:57 qui s'est complètement coupée des classes populaires,
01:24:59 que ce soit d'un point de vue politique
01:25:01 et là, sur le coup, d'un point de vue socio-culturel.
01:25:03 - Une forme de mépris de classe, disiez-vous.
01:25:05 Tiens, juste, vous me faisiez penser, votre propos me faisait
01:25:07 penser à une autre chanson de Jean Ferrat, mais qu'on n'a pas
01:25:09 extraite. Ça s'appelle "Un jeune républicain
01:25:11 indépendant", il se moquait pendant toute la chanson
01:25:13 qui est assez drôle, des jeunes giscardiens
01:25:15 en disant que ça ne devrait pas exister et que c'était
01:25:17 particulièrement bizarre. Je vois le sourire de Jean-Luc Benamias
01:25:19 qui peut-être se souvient en tout cas de cette chanson.
01:25:21 - Mais c'était pas... - Vous étiez pas
01:25:23 jeune giscardien, je vous le confirme.
01:25:25 - J'étais avec eux.
01:25:27 Pour tout le dire, je soutenais René Dumont
01:25:29 mais à l'époque, mais c'est grâce à Giscard
01:25:31 que les jeunes ont eu le droit de voter à 21 ans.
01:25:33 - C'est vrai. - J'étais à 18 ans.
01:25:35 - A 18 ans. - A 18 ans, effectivement. La majorité a été
01:25:37 abaissée par Giscard de 21 à 18 ans.
01:25:39 - Oui, à 18 ans, mais c'était à 21 ans.
01:25:41 - A 19 ans. - Exactement. Vous étiez passé
01:25:43 au bon moment. Vous parliez de René Dumont, vous étiez
01:25:45 à son soutien, premier candidat écologiste
01:25:47 à la présidentielle, celui qui a bu un verre d'eau
01:25:49 à la télévision dans son clip de campagne
01:25:51 officielle à l'époque. Corinne Tapirot.
01:25:53 - Oui, mais moi j'ai beaucoup de mal avec
01:25:55 ces prises de position des artistes en ce moment
01:25:57 parce que... - Pourquoi seulement en ce moment ?
01:25:59 Je vous ai fait écouter Jean Ferrat, vous voyez qu'elle m'a toujours eu.
01:26:01 - Non, ce que je veux dire, on peut avoir
01:26:03 dans une chanson une prise de position.
01:26:05 Elle disait également qu'il y avait...
01:26:07 qu'il était colonialiste,
01:26:09 une chanson colonialiste, extravagiste,
01:26:11 enfin bref, on peut dire n'importe quoi.
01:26:13 - Il y a une chanson de Sardou,
01:26:15 c'est une des plus connues dans tout,
01:26:17 son répertoire qui est énorme,
01:26:19 c'est à celle-là qu'elle a dû penser, lorsqu'elle a dit
01:26:21 qu'il était néocolonialiste, c'est la chanson dite
01:26:23 "Le temps bénit des colonies". Effectivement,
01:26:25 c'était faite à ça qu'elle pensait. - Voilà, dis donc.
01:26:27 Elle se m'avait fait chercher loin. Enfin bref.
01:26:29 Oui, on pourrait dire aussi qu'il était un grand
01:26:31 libéral parce qu'il défendait le paquebot
01:26:33 France. Enfin bon, je veux dire, on peut aller
01:26:35 de plus en plus loin et ça devient insensé.
01:26:37 Je trouve que c'est dommageable
01:26:39 de jeter le discrédit, d'abord sur
01:26:41 le public,
01:26:43 quel que soit le public,
01:26:45 je veux dire, les gens ont les goûts qu'ils ont,
01:26:47 s'ils ont envie d'épargner
01:26:49 pendant des mois pour aller voir
01:26:51 Sardou ou n'importe qui d'autre, c'est leur choix
01:26:53 le plus absolu. Je ne vois pas de quel
01:26:55 droit cette bobo de gauche
01:26:57 insupportable se permet de traiter
01:26:59 les autres de beauf
01:27:01 ou alors carrément de pauvre
01:27:03 crétin. Je trouve ça insensé.
01:27:05 Elle n'a pas dit "crétin".
01:27:07 C'était pas loin, mais enfin qu'elle revoit ses textes,
01:27:09 c'est quand même pas d'un grand niveau intellectuel.
01:27:11 Bon, mais écoutez, vous aurez passé le message
01:27:13 en tout cas, elle a réussi à cliver Juliette Armanet.
01:27:15 On va terminer par quelque chose de plus consensuel.
01:27:17 Enfin peut-être pas, d'ailleurs, on va peut-être créer
01:27:19 une nouvelle polémique.
01:27:21 Benoît, tiens, votre chanson préférée, vous ?
01:27:23 En général.
01:27:25 Je ne sais pas, il y en a trop.
01:27:27 Et puis moi, je suis très hétéroclite
01:27:29 dans mes choix musicaux. Je peux écouter du rock,
01:27:31 du reggae.
01:27:33 - Qu'est-ce qui vous arrive à la tête ?
01:27:35 - Je ne sais pas.
01:27:37 - Je vais vous laisser réfléchir pendant que les autres répondent.
01:27:39 Corinne Tapirot.
01:27:41 - Alors, incontestablement, avec le temps de Léo Ferré,
01:27:43 ou alors cet extra.
01:27:45 - Ou alors cet extra. Et pourtant, vous voyez, vous êtes anarchiste.
01:27:47 - Et pourtant, c'est un anarchiste.
01:27:49 - Effectivement. Jean-Luc Benamias.
01:27:51 - Mes chansons, Mathieu Chévide, aime.
01:27:53 - Pourquoi pas ? Écoutez, qui de nous deux, par exemple ?
01:27:55 - Tiens, je réfléchis encore,
01:27:57 je n'ai pas de choses
01:27:59 qui m'inspirent tout de suite.
01:28:01 - Désolé Mathieu, toujours pas pour Benoît ?
01:28:03 - Non, mais Léo Ferré aime plus bien aussi,
01:28:05 malgré que je ne sois pas de cet âge-là.
01:28:07 Mais elle aussi,
01:28:09 j'ai vraiment trop d'artistes
01:28:11 que j'écoute.
01:28:13 - Mais vous êtes éclectique. C'est pas grave,
01:28:15 vous n'excusez pas. De toute façon, merci
01:28:17 d'être intervenu sur Sud Radio ce soir, Benoît.
01:28:19 - C'était un plaisir.
01:28:21 - Depuis, Zimoges, 0826-300-300,
01:28:23 les vraies voix vous retrouvent dans quelques instants
01:28:25 sur Sud Radio. On va se quitter quand même, tiens,
01:28:27 en musique, avec, pourquoi pas,
01:28:29 les Fatal.
01:28:31 - C'est pas mal aussi, ça.
01:28:33 - L'autre à qui l'on croyait
01:28:35 Pour un rhume,
01:28:37 pour un rien
01:28:39 L'autre à qui l'on donnait
01:28:41 Du vent
01:28:43 et des bijoux
01:28:45 Pour qu'il en eût
01:28:47 Vendu son âme pour qu'elle
01:28:49 - Les vraies voix sur Sud Radio,
01:28:51 qui continuent de débattre, même quand vous ne les entendez plus.
01:28:53 Tiens, écoutez le sourire satisfait,
01:28:55 un brin marquois de Corine Tapiro,
01:28:57 qui est contente de ce qu'elle disait.
01:28:59 Nous sommes avec Mathieu Hoque, également,
01:29:01 et Jean-Luc Benamias, en duplex, sur Sud Radio,
01:29:03 en duplex de la Vallée du Rhône.
01:29:05 Chaque soir, les vraies voix vous proposent,
01:29:07 comme c'est l'été,
01:29:09 de vous donner un conseil de sortie. Et comme on parlait
01:29:11 de chansons, on a décidé de parler musique.
01:29:13 On va faire du jazz, aujourd'hui, ou plutôt
01:29:15 mettre le jazz à l'honneur.
01:29:17 Tout de suite, sur Sud Radio, avec notre invité
01:29:19 qu'on accueille avec plaisir, Pascal Pali.
01:29:21 Bonjour à vous. Bonsoir, madame.
01:29:23 - Bonjour, bonsoir. Merci de m'avoir invitée.
01:29:25 - On est ravis, en tout cas,
01:29:27 de vous avoir invitée. Vous représentez
01:29:29 le Festival Parfum
01:29:31 de Jazz. Festival
01:29:33 Parfum de Jazz qui se passe dans les
01:29:35 Baronies Provençales, plusieurs villages
01:29:37 de la Drôme Provençale. Dans quel village,
01:29:39 par exemple ? C'est un festival itinérant.
01:29:41 Vous êtes où, en ce moment ?
01:29:43 - Alors là, ce soir, on sera à Molens
01:29:45 sur Rouvaise, qui est un petit
01:29:47 village de la Drôme Provençale,
01:29:49 tout près du Vaucluse, tout près de
01:29:51 Vaison-la-Romaine. - Dans un endroit
01:29:53 magnifique. - Oui, tout à fait.
01:29:55 - Alors, qu'est-ce que vous nous proposez, ce soir ?
01:29:57 - Alors, pour ce soir,
01:29:59 je vous propose un très, très beau
01:30:01 concert, enfin deux très beaux concerts,
01:30:03 qui vont se suivre.
01:30:05 Tout d'abord, on a le concert
01:30:07 de Grazia Gioux,
01:30:09 qui est une très belle chanson
01:30:11 de jazz, qui sera accompagnée
01:30:13 d'un magnifique
01:30:15 musicien, le pianiste
01:30:17 Nico Morelli, c'est un des plus grands
01:30:19 pianistes de jazz italien, à l'heure actuelle.
01:30:21 Et puis, ensuite,
01:30:23 ce sera un concert
01:30:25 plutôt
01:30:27 vocal,
01:30:29 puisque ce seront
01:30:31 quatre divas du jazz, qui
01:30:33 viendront chanter ensemble.
01:30:35 Elles ne se produisent pas souvent ensemble,
01:30:37 mais ça leur arrive, et elles nous font
01:30:39 cet honneur
01:30:41 de se produire sur notre scène
01:30:43 à Molens sur Rouvaise. - Quatre divas, dites-vous ?
01:30:45 - Oui, Pamina Berhoff,
01:30:47 Estelle Perrault, Sarah Lenka
01:30:49 et Cécile Elraquia,
01:30:51 qui viendront chanter ensemble.
01:30:53 - Avec un répertoire magnifique,
01:30:55 je suppose. Ce sera dans quel type
01:30:57 de cadre ? Dans une salle de concert, en plein air ?
01:30:59 - Non, ce sera en plein air, ce sera
01:31:01 au Théâtre de Verdure de Molens sur Rouvaise,
01:31:03 qui est très agréable
01:31:05 et puis fait un temps magnifique.
01:31:07 - Si vous voyez notamment Corinne Tapiro,
01:31:09 qui était assise à la table du studio de Sud Radio,
01:31:11 si vous avez des cris, des gorges,
01:31:13 elle arrive, tenez-vous bien !
01:31:15 - Elle vient, mais on l'avoue ! Mais qu'elle vienne,
01:31:17 on l'accueillera avec plaisir !
01:31:19 - C'est un cadre magnifique, la Drôme Provençale.
01:31:21 Festival itinérant, je le disais, ça veut dire
01:31:23 que pendant combien de temps vous allez sillonner
01:31:25 la Drôme Provençale ?
01:31:27 - On a commencé à la sillonner,
01:31:29 on a commencé en Tricastin,
01:31:31 à Pierre-Lappe,
01:31:33 on s'est déplacé un peu plus bas, vers Saint-Restitut,
01:31:35 et puis on arrive à Molens sur Rouvaise.
01:31:37 On a commencé le 8...
01:31:39 En fait, j'ai dit une bêtise, on a commencé le 8
01:31:41 en Ardèche, à Saint-Remèze.
01:31:43 - On est d'accord que vous choisissez aucun endroit
01:31:45 moche, il y a presque de la discrimination
01:31:47 dans les lieux ! - Oui, oui,
01:31:49 nous sommes des esthètes, en fait !
01:31:51 - Et pas seulement
01:31:53 sur un plan mélodieux,
01:31:55 en tout cas. Quelle est la suite du programme
01:31:57 après ce soir ?
01:31:59 - Demain, nous aurons
01:32:01 encore des grands noms du jazz,
01:32:03 on aura une chanteuse et une pianiste,
01:32:05 Leila Olivesi et Elinor,
01:32:07 et on aura Yann Arbeck,
01:32:09 Yann Arbeck qui est vraiment
01:32:11 la saxophonie de renom,
01:32:13 et qui vient du Danemark
01:32:15 avec son
01:32:17 trio, accompagné par un trio.
01:32:19 - Est-ce qu'on peut dire
01:32:21 que vous êtes la capitale itinérante
01:32:23 du jazz en ce moment ?
01:32:25 - Je crois que c'est assez rare, des festivals
01:32:27 itinérants du jazz comme le nôtre, oui,
01:32:29 c'est assez rare. On est vraiment
01:32:31 à part,
01:32:33 d'autant plus qu'on a une
01:32:35 caractéristique à laquelle
01:32:37 on tient, c'est que
01:32:39 on s'inscrit vraiment dans la lutte contre
01:32:41 l'hérosype de sexe, et on
01:32:43 essaye de promouvoir
01:32:45 en majorité des
01:32:47 formations dirigées par des femmes.
01:32:49 C'est pour ça qu'on entend beaucoup parler
01:32:51 de divas, de femmes,
01:32:53 de femmes instrumentistes, ou vocalistes,
01:32:55 ou chefs d'orchestre également.
01:32:57 - Il y en a toujours eu un petit peu, par exemple,
01:32:59 si on se souvient d'Ella Fitzgerald,
01:33:01 notamment, je prends l'exemple le plus connu, pardonnez,
01:33:03 le béhossien que je suis, mais
01:33:05 il y en a eu des divas quand même.
01:33:07 - Bien sûr, mais...
01:33:09 - Oui, mais elles ont...
01:33:11 ces femmes talentueuses,
01:33:13 on...
01:33:15 on se
01:33:17 sont battues, en fait, pour jouer la musique
01:33:19 qu'elles aimaient. - Et aujourd'hui, c'est plus
01:33:21 facile ?
01:33:23 - Disons que
01:33:25 c'est... il y a toujours
01:33:27 moins de femmes que d'hommes dans le jazz,
01:33:29 je crois que ça c'est un fait,
01:33:31 mais petit à petit
01:33:33 les choses avancent, et puis c'est vrai que
01:33:35 c'est des festivals comme le nôtre qui font aussi...
01:33:37 - Qui font bouger les lignes.
01:33:39 - Bah oui, qui font bouger les lignes, même si c'est pas énorme.
01:33:41 - Vous n'avez pas forcément tort, c'est-à-dire que
01:33:43 quand je dis le mot "saxophoniste",
01:33:45 qui est un mot aussi bien féminin que masculin,
01:33:47 on a tous l'image d'un saxophoniste.
01:33:49 - Oui, des dames. - On peut se le dire aussi.
01:33:51 C'est vrai que vous voudriez, en fait, ouvrir à tout le monde
01:33:53 la pratique de tel ou tel instrument,
01:33:55 ou alors telle ou telle spécialité, c'est ça ?
01:33:57 - Bien sûr, bien sûr. Et puis
01:33:59 ça, ça date...
01:34:01 Si on regarde le film, il y a un film de Judy Chaikin
01:34:03 qui sera présenté dans le cadre du festival
01:34:05 dans la partie ciné-jazz
01:34:07 de notre festival en partenariat
01:34:09 avec le cinéma de Guy Lébaronni.
01:34:11 Eh bien, on peut assister
01:34:13 à ce film, "Girls in the band",
01:34:15 qui montre combien
01:34:17 les femmes se sont battues pour jouer cette musique
01:34:19 qu'elles aimaient, et des instrumentistes,
01:34:21 des trompettistes, des trombonistes,
01:34:23 des saxophonistes, des pianistes
01:34:25 de jazz, mais il y en a eu...
01:34:27 Il y en a eu énormément,
01:34:29 mais on ne les connaissait pas. - À vous de jouer, mesdames,
01:34:31 si j'ose dire. En tout cas, magnifique
01:34:33 festival, il fallait qu'on en parle
01:34:35 quand même, le sud est tellement beau.
01:34:37 Quel coin magnifique que la Drôme-Provençal !
01:34:39 Merci beaucoup, Pascale Pally ! - Merci à vous !
01:34:41 - Merci, et bravo
01:34:43 et longue et bonne route, surtout au festival
01:34:45 Parfums, au pluriel Parfums
01:34:47 de jazz, ce soir,
01:34:49 à Melan, sur Ouvèze.
01:34:51 - Et puis ensuite à Guy Lébaronni,
01:34:53 ça va continuer jusqu'au 20. - Il y a encore des places
01:34:55 pour ceux qui nous écoutent dans le coin ? - Bien sûr,
01:34:57 il y a encore plein de places pour ceux qui nous écoutent.
01:34:59 - Ben allez, renseignez-vous sur Internet,
01:35:01 le festival Parfums de jazz,
01:35:03 c'est la fin des vrais voix, merci à tous. - Merci !
01:35:05 - Merci à Jean-Luc Benamias, membre de la Ligue des Droits de l'Homme,
01:35:07 Corinne Tapiro, conseillère d'arrondissement
01:35:09 à Paris, et Mathieu Hocq, du
01:35:11 Sing Tank, le millénaire,
01:35:13 pardonnez-moi, pas le militaire !
01:35:15 On vous retrouve dans quelques jours, dans les vrais voix, sur Sud Radio.
01:35:17 La suite de votre soirée Sud Radio
01:35:19 Voyage, en ce moment, c'est l'été. Place
01:35:21 à Gérard Clun, direction la Corrèze de Jacques Chirac
01:35:23 et d'Alain Mimoune,
01:35:25 les routes de l'été avec Gérard Clun, Antoine Mazère
01:35:27 et leur DS jaune, c'est juste après les infos
01:35:29 Faute 19h.