Les Vraies Voix avec Loïk Le Floch Prigent, Madi Seydi, Renaud Goude, Pascal Chanteur, président du syndicat des coureurs Français, Malik Bezouh, essayiste, auteur de Ils ont trahi Allah publié aux éditions de l’observatoire et France-Islam, le choc des préjugés publié chez Plon et Paul Brousse, sélectionneur équipe de France Féminine.
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##LES_VRAIES_VOIX-2023-07-24##
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00:00:00 Les vraies voix de l'été Sud Radio, 17h20, Frédéric Brindel, Judith Beller.
00:00:05 Les vraies voix, les vraies voix de l'été du lundi.
00:00:09 Bonjour chef Frédéric.
00:00:11 Bonjour à tous, bonjour Judith.
00:00:13 Et vous chers auditeurs, on espère que vous allez bien aussi.
00:00:16 C'était l'arrivée du Tour de France ce week-end pour les garçons, les filles sont reparties.
00:00:20 On n'arrête pas, c'est vélo, vélo, vélo.
00:00:22 Ah ça, ça vous fait plaisir Frédéric Brindel.
00:00:24 Alors on a trois jolies, trois grandes, jolies et belles vraies voix aujourd'hui.
00:00:30 Il y a du novice, il y a de l'habitué, il y a du lourd aussi.
00:00:34 Il y a du lourd, il y a du costaud.
00:00:36 Alors on va commencer par le costaud Loïc Lefrock.
00:00:40 C'est pour moi.
00:00:42 Lefrock Prigent, pardon, on avait fait un pari.
00:00:44 Ça c'est pas correct.
00:00:46 On vous le fait souvent Loïc, on vous le fait souvent.
00:00:48 Non mais en fait on a pas fait exprès, on a fait un pari tous les deux.
00:00:51 C'est le premier qui le disait, qui doit payer un verre à l'autre.
00:00:54 Donc vous voyez, j'ai commencé.
00:00:56 C'est peut-être parce qu'on a fait le pari.
00:00:58 Eh bien peut-être Loïc.
00:01:00 Non mais c'est vrai, on vous le fait à chaque fois et j'ai défié Judith.
00:01:04 Et sur le premier, j'ai gagné.
00:01:06 C'est ça.
00:01:08 Moi je demande un verre.
00:01:10 Vous le verrez avec nous, avec modération bien entendu chers auditeurs.
00:01:13 Donc Loïc Lefrock Prigent, qui est donc industriel n'est-ce pas ?
00:01:16 Et puis Mahdi Seydi, qui est conseillère en communication d'influence,
00:01:20 auteur de "Françaises" venu d'ailleurs publier chez STAC.
00:01:22 Bonsoir Mahdi.
00:01:24 Et puis Renaud Goud, le petit premier, pour sa première.
00:01:28 Renaud Goud, vous êtes éducateur social et journaliste spécialisé en disport.
00:01:32 Bienvenue.
00:01:33 Merci à vous.
00:01:34 Bon, il y a un petit peu de tension pour la première Renaud, non ?
00:01:36 Oui, mais on va se détendre rapidement.
00:01:38 Vous allez voir, ça se passe bien.
00:01:40 Tout le monde fait les petites erreurs, la preuve, Julie, Judith.
00:01:43 Julie, voilà.
00:01:46 Moi des fois je l'appelle Julie, alors c'est Judith.
00:01:48 Quand c'est pas Justine.
00:01:49 En plus.
00:01:50 Voilà.
00:01:51 Et puis on file au standard 0826 300 300.
00:01:54 Chers auditeurs, évidemment vous nous appelez, vous réagissez,
00:01:57 puis vous votez sur Twitter à nos questions du jour, évidemment.
00:02:00 Et nous sommes avec Basile, qui nous appelle de Rouen, en Seine-Maritimes.
00:02:04 Bonjour Basile.
00:02:05 Bonjour.
00:02:06 Bonjour Basile.
00:02:08 Vous allez bien Basile ?
00:02:10 Très bien et vous ?
00:02:11 Vous êtes sûr ?
00:02:12 Vous avez perdu là.
00:02:13 Oui, oui, vous avez entendu en double, c'est pour ça.
00:02:16 Ah, parce qu'on est deux.
00:02:18 C'est ça.
00:02:19 S'il y a une voix un peu plus grave que l'autre, c'est que c'est moi.
00:02:22 Et puis voilà.
00:02:23 Alors Basile, vous êtes venu sans votre bande, évidemment, bien sûr.
00:02:27 Oui.
00:02:28 Voilà.
00:02:29 Voilà, c'est fait comme ça.
00:02:30 D'accord.
00:02:31 Bah je ne sais pas, peut-être d'ailleurs qu'il y a toute la bande derrière.
00:02:34 Je ne suis pas sûre que j'ai rigolé là.
00:02:36 Bon, alors Basile, il y a deux questions qu'on pose sur Twitter aujourd'hui.
00:02:39 On va vous demander de répondre un peu succinctement et puis évidemment on va revenir dessus après.
00:02:43 Donc la première question du jour Basile, c'est, en Suède il y a eu un auto-da-fé.
00:02:48 Vous savez c'est brûler des livres.
00:02:50 Ils ont brûlé en l'occurrence le Coran.
00:02:52 Alors brûler des livres sacrés, est-ce que c'est une liberté d'expression pour vous,
00:02:55 une incitation à la haine ou un acte anodin Basile ?
00:02:58 Pour moi c'est une incitation à la haine.
00:03:02 On ne peut pas brûler un livre qu'il soit sacré ou non.
00:03:05 Ça fait vraiment écho à des épisodes très sombres de l'histoire de l'humanité.
00:03:12 Et pour moi c'est vraiment un appel à la haine.
00:03:14 Eh bien c'est ce qu'on appelle bien lancer le débat.
00:03:16 Voilà.
00:03:17 Ensuite, notre deuxième question du jour.
00:03:20 Vous savez notre président a pris la parole aujourd'hui à 13h en Nouvelle-Calédonie.
00:03:24 Est-ce que cette prise de parole d'Emmanuel Macron a été constructive selon vous Basile ?
00:03:29 Alors là, pas du tout.
00:03:31 Je vais donner deux qualificatifs.
00:03:33 Ce serait pour le niveau sociétal, assez consternant et choquant.
00:03:38 Et puis pour le niveau social, pour quelqu'un comme moi qui fait attention dans les fins de mois à ne pas arriver dans le rouge.
00:03:44 C'est franchement blasé.
00:03:46 Parce qu'il ne m'a absolument pas parlé et je ne me suis pas senti représenté par le président de la République, ni vraiment compris.
00:03:54 Bon, nous verrons si les auditeurs de Sud Radio partagent votre opinion.
00:03:58 Il y a une consultation sur le compte Twitter.
00:04:01 Il y a encore le petit oiseau bleu.
00:04:04 Mais ça va changer.
00:04:05 C'est le X.
00:04:06 Pas tout de suite.
00:04:07 Pas tout de suite.
00:04:08 On te l'annonce sans arrêt.
00:04:10 Là en tout cas il a un nom maintenant, le nouveau réseau.
00:04:13 X comme X.
00:04:15 Ah oui.
00:04:16 Space X.
00:04:17 Space X et X.
00:04:19 Voilà, c'est ça.
00:04:20 Exactement.
00:04:21 Chers auditeurs, les deux questions du jour qu'on vient de poser.
00:04:24 C'est 17h30 notre grand débat et puis évidemment le coup de projecteur des vraies voix à 18h30.
00:04:28 Vous pouvez parler vrai sur Sud Radio.
00:04:30 Vous le savez, on attend vos réactions.
00:04:31 Vous votez sur Twitter et vous nous appelez au 08126 300 300.
00:04:37 Et puis tout de suite on commence par un petit tour de table.
00:04:40 C'est parti.
00:04:41 Allez, tour de table.
00:04:43 Alors le premier tour de table, c'est vous Loïc, le floc prigent.
00:04:50 Vous voulez revenir sur un thème.
00:04:53 Le président en a parlé, mais à votre sauce déjà, si je puis m'exprimer ainsi, Loïc le floc prigent.
00:04:58 Énergie et réindustrialisation, est-ce que ça va de pair ?
00:05:03 C'est-à-dire que s'il n'y a pas une énergie abondante, bon marché et souveraine,
00:05:08 la réindustrialisation est difficile.
00:05:11 Et donc aujourd'hui, avec les prix de l'énergie qui sont des prix artificiels,
00:05:17 sur lesquels on pourra revenir,
00:05:19 effectivement, l'industrie peine énormément et disparaît à mesure que le temps passe.
00:05:24 À mesure que les lois, les mois passent, l'industrie disparaît.
00:05:28 Donc il n'y a pas réindustrialisation, il ne peut y avoir que disparition de l'industrie,
00:05:32 puisque les conditions générales de fonctionnement de l'industrie,
00:05:36 c'est d'avoir une énergie abondante, bon marché et souveraine,
00:05:39 et qu'on ne les a pas du tout.
00:05:41 Est-ce qu'on a les moyens d'agir sur cette énergie ?
00:05:43 Bien sûr, très facilement, puisqu'il suffit simplement de considérer que les...
00:05:47 Il n'y a jamais eu de marché européen de l'énergie dans les traités, jamais.
00:05:51 Par conséquent, que chacun est libre de faire ce qu'il veut sur son énergie,
00:05:55 que nous avons l'énergie électrique la moins chère d'Europe,
00:05:58 et que nous avons les stockages de gaz les plus remplis d'Europe,
00:06:02 et qu'il suffit de revenir à un fonctionnement français
00:06:07 qui est prévu dans la loi de 2010,
00:06:10 qui avait conduit à l'introduction de la marché électrique.
00:06:13 - Et pourquoi on le fait pas ?
00:06:14 - Eh bien, ça fait un an et demi que je demande.
00:06:16 Alors je continue à demander au pouvoir public,
00:06:19 je vais demander au président de la République, au Premier ministre,
00:06:22 aux ministres de l'Industrie, aux ministres de l'État,
00:06:24 pourquoi ne faites-vous pas quelque chose de simple,
00:06:26 de repartir du marché électricité,
00:06:29 qui est possible, puisque c'est prévu dans les textes de la loi,
00:06:33 et que ça a été fait déjà par nos amis du Portugal et de l'Espagne.
00:06:39 Donc il suffit de le dire, voilà.
00:06:41 Je quitte ce marché, qui conduit à donner de l'argent à des fournisseurs
00:06:47 qui ne sont ni distributeurs, ni transporteurs, ni producteurs,
00:06:52 ça consiste à donner de l'argent,
00:06:53 à donner de l'argent à la spéculation sur le prix de l'énergie, point final,
00:06:57 il suffit de quitter cette spéculation,
00:06:59 et on revient à un prix normal.
00:07:01 Le prix normal du mégawatt-heure, c'est de l'ordre de 50 à 70,
00:07:06 le prix que nous payons, nous, industriels, c'est de l'ordre de 200 à 350.
00:07:12 Par conséquent, nous devons revenir d'urgence à un prix correspondant au coût,
00:07:18 ce que les gens comprennent très bien, ce que les auditeurs vont très bien comprendre.
00:07:21 C'est-à-dire, lorsque il y a eu un problème avec le lait,
00:07:23 on a dit "Monsieur Leclerc, Monsieur Carrefour, Monsieur Intermarché,
00:07:27 pourquoi est-ce que le lait est si cher chez vous,
00:07:29 alors que le producteur, il n'est pas cher chez lui ? "
00:07:32 Là, on est dans la même situation.
00:07:33 Dites-moi, quelle est la raison pour laquelle le prix part de 50 à 350,
00:07:41 et qui gagne 300 ?
00:07:43 - Qui gagne ?
00:07:44 - Alors, lorsqu'on me pose cette question, on me dit "Ah ben, c'est peut-être, c'est peut-être, c'est peut-être".
00:07:50 Non, ce n'est pas peut-être, c'est votre métier, à vous, gouvernement,
00:07:54 de dire comment on passe de 50 à 350,
00:07:57 et qui gagne l'argent correspondant entre le coût et le prix,
00:08:00 comme autrefois, il a fallu demander à Monsieur Leclerc,
00:08:03 Monsieur Carrefour et Monsieur Intermarché,
00:08:05 comment on passait du prix du lait au coût réel du lait.
00:08:09 - Madi Seydi, revenir à un prix qui correspond au coût,
00:08:13 finalement, c'est ce que dit Loïc Lefloque-Prigent,
00:08:16 comment ça se fait, selon vous, que ce n'est pas fait, en fait ?
00:08:19 - A vrai dire, c'est impressionnant, puisque si c'est si simple,
00:08:22 j'ai beaucoup de mal à comprendre pourquoi on n'en sort pas.
00:08:24 - C'est ça, c'est la question qu'on se pose tous !
00:08:27 - On ne comprend rien.
00:08:28 - Et c'est vrai que le coût de l'énergie, a priori, est à des coûts très bas,
00:08:31 on n'arrive pas à comprendre, d'ailleurs on nous annonce déjà,
00:08:33 au 1er août, une nouvelle hausse d'énergie.
00:08:36 Donc, vraiment, c'est incompréhensible, vraiment.
00:08:40 - Voilà, et je demande qu'on comprenne,
00:08:43 c'est-à-dire que le gouvernement prenne ses responsabilités,
00:08:45 et dise "voilà comment on passe du coût au prix".
00:08:48 C'est facile comme question.
00:08:49 - Oui, c'est vrai qu'il faudrait qu'il communique un petit peu sur leur responsabilité.
00:08:51 - Vous êtes sûre que quand Monsieur Leclerc, on lui a dit ça,
00:08:54 il est parti au créneau, il s'est dit "voilà comment on passe du coût au prix".
00:08:57 - Alors pourquoi le gouvernement ne fait pas comme pour Monsieur Leclerc avec l'énergie ?
00:09:00 - Ça faudrait le demander.
00:09:02 Je pense que peut-être la question ne lui a pas été posée à 13h.
00:09:05 Moi je ne vais pas rentrer dans les détails,
00:09:07 comme Monsieur Leflocq-Président qui est un expert.
00:09:09 Ce qui est sûr, c'est qu'on a du mal à comprendre comment...
00:09:12 Déjà on a du mal à s'y retrouver, moi personnellement,
00:09:14 EDF, NJ, Total Energy...
00:09:16 - Ah oui, il y a ça !
00:09:17 - Quel est le mieux, quel est le moins bon, quel est le moins cher,
00:09:19 quel est le plus cher, les abonnements, bref...
00:09:21 - Il nous dit "choisissez-moi aussi".
00:09:23 - Voilà. - Je ne regarde même plus.
00:09:24 - C'est très compliqué.
00:09:25 Ensuite, c'est vrai que depuis la guerre en Ukraine,
00:09:29 on a subi, on a compris que c'était lié à cela,
00:09:32 que l'énergie augmentait énormément.
00:09:35 Est-ce que vraiment c'est la seule raison ?
00:09:39 Et ensuite, ce qui est sûr, c'est que...
00:09:41 Quand vous parlez autour de vous,
00:09:43 je pense que tout le monde ici autour de la table
00:09:45 parle de sa consommation d'électricité et d'essence.
00:09:48 Ça a explosé en vol, ça va encore exploser.
00:09:51 Et c'est vrai que c'est assez incompréhensible
00:09:54 de ne pas comprendre pourquoi ça explose autant.
00:09:58 - Et ce qui fait peur, c'est que Loïc Lefloch-Prigent,
00:10:00 lui, il a compris et il nous dit "on se foute, nous".
00:10:02 Donc c'est le message.
00:10:04 - Parce qu'on comprend le prix du blé,
00:10:06 mais on ne comprend pas le prix de l'énergie.
00:10:08 - Ça fait 60 ans que je suis dans l'énergie,
00:10:10 pas dans le lait.
00:10:12 Le lait, j'ai compris ce qu'on m'a dit,
00:10:14 et du coup le prix du lait a diminué,
00:10:16 pour revenir près du coup.
00:10:18 Monsieur Le Maire nous dit,
00:10:20 qui est le ministre de l'économie, vous savez,
00:10:22 il faudrait que le prix revienne au coup.
00:10:26 Et le président de RTE a dit il y a 15 jours,
00:10:30 il faudrait que le prix revienne au coup.
00:10:32 Donc tout le monde dit la même chose que moi,
00:10:34 et ça fait un an et demi qu'on ne le fait pas.
00:10:36 - Nous en reparlons.
00:10:38 - On en reparlera tout à l'heure, pourquoi ?
00:10:40 Parce que le président en a un petit peu parlé.
00:10:42 Et ça fait partie des thèmes sur lesquels nous reviendrons.
00:10:44 - On va revenir dessus à 18h30.
00:10:46 Merci d'avoir choisi Sud Radio à tous,
00:10:48 dans un instant, ça sera Félix Mathieu,
00:10:50 vous allez sur Twitter voter,
00:10:52 parce qu'à 17h30 votre grand débat vous attend.
00:10:54 On vous pose la question sur Twitter,
00:10:56 suite à l'auto-défait qu'il y a eu en Suède,
00:10:58 brûler des livres sacrés,
00:11:00 est-ce que c'est une liberté d'expression ?
00:11:02 Une incitation à la haine ou un acte anodin pour vous ?
00:11:04 Pour l'instant on est à 60% de nos auditeurs,
00:11:06 Frédéric, qui pensent que c'est une incitation à la haine.
00:11:08 - C'est dans la tendance de ce que disait Basile.
00:11:10 - Et 30% à une liberté d'expression, voilà.
00:11:12 Eh bien vous nous appelez aussi,
00:11:14 évidemment, pour réagir,
00:11:16 pour passer un coup de gueule,
00:11:18 ce que vous avez envie de dire, c'est le parlons-vrai de Sud Radio.
00:11:20 - Vous faites comme Loïc Lefloch-Prigent,
00:11:22 il a envoyé un scud, il va falloir qu'on nous réponde.
00:11:24 - Et je leur dis le numéro quand même ou pas ?
00:11:26 - Allons-y, alors assentons, 3-4 le numéro ?
00:11:28 - 0826-300-300, à tout de suite Charles Odipta.
00:11:30 - Les vraies voix de l'été Sud Radio,
00:11:32 17h20,
00:11:34 Frédéric Brindel,
00:11:36 Judith Belaire.
00:11:38 - 17h17 sur Sud Radio, ça parle, leur antenne,
00:11:40 on a du mal à les faire taire quand l'antenne arrive,
00:11:42 mais c'est bien parce que vous allez pouvoir parler à l'antenne maintenant.
00:11:44 - Voilà.
00:11:46 - Alors, 0826-300-300,
00:11:48 chers auditeurs, vous nous appelez, vous réagissez,
00:11:50 on est là pour vous, Zach vous attend au standard,
00:11:52 si vous voulez échanger avec nos vraies voix,
00:11:54 bien évidemment, et puis tout de suite...
00:11:56 - On rappelle les vraies voix, les 3 vraies voix ?
00:11:58 Parce qu'il y a du nouveau quand même, il y a Madis Seydi,
00:12:00 bien sûr, une habituée.
00:12:02 - Madis Seydi, on la connaît bien, conseillère en communication.
00:12:04 - Il y a Loïc Lefloch-Prigent.
00:12:06 - Voilà, vous l'avez bien dit, attention, vous n'allez pas
00:12:08 payer la deuxième tournée.
00:12:10 - Et puis Renaud Goud, qui fait ses débuts.
00:12:12 - Éducateur social et journaliste,
00:12:14 handicapé, spécialisé en disport.
00:12:16 - Voilà.
00:12:18 - Et puis les 3 mots dans l'actu de Félix Mathieu, c'est tout de suite...
00:12:20 - Les vraies voix Sud Radio.
00:12:22 - Vos 3 mots du jour,
00:12:24 Félix Mathieu, c'est les mêmes.
00:12:26 L'ordre, l'ordre et l'ordre.
00:12:28 - Oh, il y a un jeu de mots là-dessus.
00:12:30 - C'est la leçon des émeutes selon Emmanuel Macron.
00:12:32 L'ordre, l'ordre et l'ordre depuis la Nouvelle-Calédonie.
00:12:34 Le chef de l'État a pris la parole
00:12:36 dans les journaux de 13h10 jours,
00:12:38 finalement, après le 14 juillet.
00:12:40 A suivre aussi la voix de Jane Birkin,
00:12:42 prétend la javanaise sur le passage de son cercueil tout à l'heure.
00:12:44 Dernier hommage de la France,
00:12:46 avec un grand écran, une foule
00:12:48 et aussi beaucoup de célébrités.
00:12:50 - Les vraies voix Sud Radio.
00:12:52 - C'est pas de politique de fonction.
00:12:54 - Parmi les changements les plus...
00:12:56 - Les ministres de l'Intérieur.
00:12:58 - Les ministres de l'Intérieur est avec moi ici à Nouméa.
00:13:00 - Alors voilà, l'avantage avec 3 secondes de décalage,
00:13:02 c'est que les interviewers se retrouvent bien attrapés
00:13:04 pour rebondir.
00:13:06 - Oui, oui, c'était bizarre.
00:13:08 - Le président Macron répondait tout à l'heure aux journaux de 13h des 2 premières chaînes,
00:13:10 en direct depuis Nouméa.
00:13:12 Sa prise de parole avait été repoussée
00:13:14 au moment du 14 juillet,
00:13:16 après la fin des 100 jours d'apaisement et d'émeute.
00:13:18 Justement, le chef de l'État en a appelé
00:13:20 à la responsabilité des parents des émeutiers.
00:13:22 - Cette violence qu'on a vue,
00:13:24 qui a conduit à brûler des écoles,
00:13:26 des mairies, des gymnases, des bibliothèques,
00:13:28 puis qui est devenue
00:13:30 une violence de pillage,
00:13:32 elle est le fait, au fond, de certains de nos compatriotes
00:13:34 qui sont extrêmement jeunes,
00:13:36 qui étaient parfois manipulés par d'autres,
00:13:38 parce qu'on a ensuite eu des choses plus organisées.
00:13:40 La leçon que j'en tire,
00:13:42 c'est un, l'ordre, l'ordre, l'ordre.
00:13:44 La deuxième, c'est que notre pays a besoin
00:13:46 d'un retour de l'autorité
00:13:48 à chaque niveau.
00:13:50 Et d'abord dans la famille.
00:13:52 Et donc, c'est tout le chantier que je veux pouvoir ouvrir
00:13:54 à la fin de l'été, celui de l'autorité parentale.
00:13:56 C'est que beaucoup de ces jeunes,
00:13:58 ce n'est pas l'éducation nationale, c'est encore moins la police
00:14:00 qui peut régler le problème.
00:14:02 Ils font le traité à la cause.
00:14:04 - Emmanuel Macron a aussi de nouveau justifié son choix
00:14:06 à Elisabeth Borne à Matignon.
00:14:08 Il n'y a pas de majorité de rechange, a-t-il expliqué,
00:14:10 soulignant que le gouvernement arrive, bon an, mal an,
00:14:12 à légiférer, même avec une majorité relative.
00:14:14 Interrogé aussi sur les propos du directeur général
00:14:16 de la police nationale qui regrette
00:14:18 l'incarcération de trois policiers à Marseille
00:14:20 pour violences, nul en République
00:14:22 n'est au-dessus de la loi,
00:14:24 rétorquait le chef de l'État.
00:14:26 - Ah ben, nul n'est au-dessus de la loi.
00:14:28 - L'ordre, l'ordre, l'ordre.
00:14:30 - Ça me fait penser au film "La zizanie"
00:14:32 de Funès.
00:14:34 - Le plein emploi, le plein emploi, le plein emploi.
00:14:36 - Alors, l'ordre, l'ordre, l'ordre, Loïc,
00:14:38 le floc... Putain, je dé... Pardon.
00:14:40 Oh là là !
00:14:42 - C'est la deuxième !
00:14:44 - On va la faire courte, maintenant.
00:14:46 - C'est la deuxième !
00:14:48 - Mais Judith, c'est un festival !
00:14:50 - On va la faire courte, on prend Loïc.
00:14:52 - Je vous défend Loïc pendant toute l'émission.
00:14:54 - Ah, comme on a fait ! - Non mais j'aurais pas dû faire ce pari !
00:14:56 - Non mais comme on a fait ! On est tranquilles.
00:14:58 Avec Loïc, on est tranquilles. - Pardonnez-moi. Alors Loïc, donc...
00:15:00 - On va pas aller plus loin.
00:15:02 - D'accord, dit le président.
00:15:04 - Écoutez, moi, je serais assez d'accord
00:15:06 avec le chef de la police.
00:15:10 C'est-à-dire qu'à un moment,
00:15:12 il faut savoir ce qu'on veut.
00:15:14 C'est-à-dire qu'on peut pas avoir
00:15:16 des policiers qui se font canarder
00:15:18 et qui réagissent,
00:15:20 et de l'autre, à un moment,
00:15:22 parce qu'il y en a un
00:15:24 ou plusieurs qui déraillent,
00:15:26 on les traite pire
00:15:28 que les gens qui ont canardé.
00:15:30 - Rappelons, le directeur de la police, monsieur Vaud,
00:15:32 qui dit ce matin,
00:15:34 tant qu'il n'y a pas eu de procès,
00:15:36 il n'y a aucune raison
00:15:38 de mettre un policier
00:15:40 en prison. Vous vous dites oui.
00:15:42 - Je dis oui, clairement.
00:15:44 Et je considère qu'en plus,
00:15:46 on...
00:15:48 Les policiers sont en danger en prison,
00:15:50 compte tenu de ma connaissance
00:15:54 de la prison, et je pense
00:15:56 que c'est une erreur fondamentale.
00:15:58 C'est vrai pour le précédent,
00:16:00 celui de la semaine précédente,
00:16:02 et c'est vrai pour celui-là.
00:16:04 Je pense que c'est une erreur.
00:16:06 Les gens qui sont en fonction peuvent
00:16:08 avoir commis
00:16:10 des fautes, des fautes graves, très bien.
00:16:12 On peut très bien les mettre
00:16:14 chez eux et protéger
00:16:16 surtout leur famille.
00:16:18 - Un bracelet électronique, éventuellement.
00:16:20 - C'est un élément très important, protéger les familles,
00:16:22 protéger le policier,
00:16:24 et puis on attend
00:16:26 l'instruction, et ensuite
00:16:28 ils sont sanctionnés s'ils sont sanctionnés.
00:16:30 Mais disons que je ne
00:16:32 conçois pas que l'on continue
00:16:34 dans cette voie sans difficulté
00:16:36 très importante avec l'ensemble
00:16:38 des policiers, et je dirais
00:16:40 à juste titre.
00:16:42 - Vous avez dit oui, que oui de la détention
00:16:44 provisoire, finalement, parce que la plupart
00:16:46 des gens qui sont mis en examen,
00:16:48 souvent ils font de la détention provisoire, souvent
00:16:50 ils la font en prison directement.
00:16:52 Pourquoi est-ce que ça serait différent pour les policiers ?
00:16:54 - C'est très dur de dire ça. Très peu de gens
00:16:56 très peu de gens qui sont
00:16:58 en situation
00:17:02 qui sont condamnés, qui sont mis en examen,
00:17:04 très peu de gens sont en détention provisoire.
00:17:06 - Ils sont sous bracelet en général, c'est ça que vous dites ?
00:17:08 - Il y en a énormément qui sont
00:17:10 en bracelet, énormément...
00:17:12 - Donc ordre, ordre, ordre,
00:17:14 ça passe par ça déjà, renforcer le pouvoir de la police ?
00:17:16 - Ordre, ordre, ordre,
00:17:18 il est beau ce scriptique, mais j'ai l'impression qu'en fait
00:17:20 le président découvre qu'il y a une crise de l'autorité,
00:17:22 il la découvre tellement que c'est à la rentrée
00:17:24 qu'il va travailler dessus. Il y a longtemps qu'il y a une crise
00:17:26 de l'autorité dans ce pays, il y a longtemps
00:17:28 qu'il y a un vrai problème entre
00:17:30 la justice, la police, la manière
00:17:32 dont on condamne les gens.
00:17:34 Alors c'est vrai que moi j'étais assez surprise de voir qu'un
00:17:36 policier, il y a quand même une présomption d'innocence,
00:17:38 qu'on lui mette un bracelet électronique
00:17:40 peut-être, le mettre en prison comme ça,
00:17:42 alors après évidemment on peut peut-être le mettre à l'isolement,
00:17:44 j'en sais rien, mais c'est vrai que moi
00:17:46 ça me choque, moi je viens d'un territoire qui est la Seine-Saint-Denis,
00:17:48 et je peux vous dire qu'il y a
00:17:50 beaucoup, beaucoup
00:17:52 de cas où les gamins,
00:17:54 et même les plus âgés, devraient
00:17:56 aller en détention provisoire et ils n'y vont pas.
00:17:58 Ils n'y vont pas.
00:18:00 Donc je trouve que quelque part,
00:18:02 il y a un bémol
00:18:04 sur la question de la sécurité,
00:18:06 mais aussi sur la question de la présomption
00:18:08 d'innocence. - Renaud ?
00:18:10 - Bah déjà moi j'aurais tendance à dire
00:18:12 du cadre, du cadre, du cadre, et non pas de l'ordre,
00:18:14 de l'ordre, de l'ordre, c'est pas du tout la même chose.
00:18:16 Ensuite, faire porter la misère sociale
00:18:18 sur la responsabilité des parents, je trouve
00:18:20 ça un petit peu facile, même si
00:18:22 il peut y avoir une autorité parentale qui est
00:18:24 défaillante. Après je crois que
00:18:26 quand un gamin à 23h il a envie de sortir,
00:18:28 quelle que soit votre classe sociale,
00:18:30 s'il a envie de le faire, il le fait. Ensuite,
00:18:32 il peut y avoir des facteurs en amont qui lui
00:18:34 font penser que c'est bien, que c'est moins bien, que c'est autorisé,
00:18:36 que c'est pas autorisé, mais
00:18:38 à 15-16 ans, si on a envie de faire
00:18:40 ce qu'on veut, peu importe l'autorité parentale.
00:18:42 Ça c'est, bien sûr c'est mon avis.
00:18:44 Concernant le policier,
00:18:46 je vais pas
00:18:48 me mettre à la place de la personne
00:18:50 qui l'a mis en préventive.
00:18:52 Je pense qu'il y avait peut-être d'autres choses
00:18:54 à faire. Maintenant, le policier est
00:18:56 un citoyen lambda, comme n'importe
00:18:58 quel jeune, donc qu'il fasse
00:19:00 de la préventive, peut-être que le juge
00:19:02 a jugé ça nécessaire.
00:19:04 Maintenant ce qui est sûr, c'est que
00:19:06 ne passer qu'une nuit en prison, ne serait-ce qu'une nuit,
00:19:08 c'est pas du tout la chose à faire, qu'on soit
00:19:10 délinquant, policier ou autre.
00:19:12 - Autre sujet, Félix Mathieu, la France
00:19:14 dit adieu à Jane Birkin, son anglaise préférée.
00:19:16 - Eh oui, beaucoup de stars, mais pas qu'une foule
00:19:18 réunie pour dire adieu à l'ex-fan des
00:19:20 sixties, avec même un grand écran.
00:19:22 Le cercueil est reparti de l'église Saint-Roch à Paris,
00:19:24 accompagné par la voix de Jane Birkin
00:19:26 avec la javanaise.
00:19:40 La cérémonie a eu lieu en présence de ses filles,
00:19:42 Charlotte Gainsbourg et Lou Doillon,
00:19:44 qui fait rare, ont porté le cercueil de leur mère
00:19:46 en entrant dans l'église, puis
00:19:48 elles ont pris la parole, très émue forcément.
00:19:50 - Je remercie mon père
00:19:52 d'avoir tant aimé ma mère.
00:19:54 Et je remercie ma mère
00:19:56 de l'avoir tant aimée.
00:19:58 Aussi,
00:20:00 je le retrouve
00:20:02 orpheline,
00:20:04 je vois toutes vos âmes en peine,
00:20:06 sans elle,
00:20:08 je vois déjà le vide qu'elle nous laisse.
00:20:10 C'est ma maman,
00:20:12 c'est notre maman.
00:20:14 Y a toi qui faisais passer tout le monde
00:20:16 avant toi, et des fois avant nous.
00:20:18 Et des fois, ça nous fait chier.
00:20:20 Toi qui aimais ton public plus que tout,
00:20:24 plus que tout.
00:20:26 - Cérémonie d'adieu à Jane Birkin en présence
00:20:28 d'Étienne Dao, Carole Bouquet, Catherine Deneuve,
00:20:30 Yvan Attal, Chiara Mastroianni,
00:20:32 encore Isabelle Huppert, Brigitte Macron
00:20:34 était également présente, ainsi que la ministre
00:20:36 de la Culture, Rima Abdoulmalak.
00:20:38 - Merci Félix.
00:20:40 - Allez, on est parti pour faire un petit bilan
00:20:42 du Tour de France en cours.
00:20:44 Le Tour de France des femmes.
00:20:46 - Non, non, les hommes d'abord.
00:20:48 - Le Tour de France masculin 2023,
00:20:50 il est terminé, on l'a suivi, évidemment,
00:20:52 pendant trois semaines sur Sud Radio.
00:20:54 Et c'est l'heure du bilan, effectivement, Frédéric.
00:20:56 - Pascal Chanteur est avec nous.
00:20:58 Bonjour Pascal.
00:21:00 - Bonjour à toutes et tous.
00:21:02 - Alors, c'est jour de relais, on parlera
00:21:04 effectivement tout à l'heure, comme le disait Judith,
00:21:06 à 18h50 des femmes. Un retour sur
00:21:08 ce Tour de France hommes. Bon, vous l'avez
00:21:10 partagé avec nous pendant trois semaines
00:21:12 sur Sud Radio.
00:21:14 On va déjà revenir sur un succès
00:21:16 populaire immense, Pascal Chanteur.
00:21:18 Il y avait du monde sur les routes, vous avez été encore
00:21:20 bluffé, vous qui l'avez fait en tant que coureur.
00:21:22 - Oui, oui, tout à fait.
00:21:24 Le fait de partir de l'étranger
00:21:26 à Bilbao, dans le Pays Basque,
00:21:28 c'était quelque chose
00:21:30 de fantastique. Le public
00:21:32 ne s'y est pas trompé, les paysages
00:21:34 étaient beaux, les routes
00:21:36 étaient belles, les coureurs ont fait un
00:21:38 spectacle éblouissant.
00:21:40 Des étapes accidentées dès le départ
00:21:42 de ce Tour de France.
00:21:44 Et on a eu l'impression de pratiquement
00:21:46 jamais quitter la montagne en parcourant
00:21:48 les cinq massifs français.
00:21:50 - C'est ce qui fait que ce
00:21:52 Tour de France était exceptionnel,
00:21:54 vous nous l'avez dit vendredi.
00:21:56 Exceptionnel et du coup un vainqueur
00:21:58 qui l'est, forcément,
00:22:00 la classe Vingegaarde, parce que c'est avant tout
00:22:02 le meilleur grimpeur du monde,
00:22:04 ou ça va beaucoup plus loin ?
00:22:06 - Écoutez, on avait du mal à les départager,
00:22:08 que ce soit Vingegaarde,
00:22:10 le vainqueur, ou Pogacar,
00:22:12 qui se tenait à quelques
00:22:14 secondes, 10 secondes,
00:22:16 pour rien cacher.
00:22:18 Et puis un contre-la-monte
00:22:20 qui a littéralement
00:22:22 fait exposer la classe de Vingegaarde
00:22:24 sur cet exercice.
00:22:26 Et lors du contre-la-monte, il a
00:22:28 poussé immédiatement Pogacar à plus d'une
00:22:30 minute 38, ce qu'il mettait
00:22:32 à l'abri, et c'est ce que l'on
00:22:34 croyait dans un premier temps,
00:22:36 à l'abri du maillot jaune,
00:22:38 mais c'était sans compter
00:22:40 le lendemain et le code de la Lose
00:22:42 qui a fait littéralement
00:22:44 imploser Pogacar,
00:22:46 et que
00:22:48 Vingegaarde est parti et s'est
00:22:50 envolé vers la victoire. - Et ça, ça restera
00:22:52 la sensation du tour. Alors une dernière question
00:22:54 pour ponctuer ces trois semaines,
00:22:56 encore une fois merci à vous,
00:22:58 Pascal Chanteur, et puis à Vincent Bartho, nos consultants,
00:23:00 mais vous êtes, rappelons-le,
00:23:02 le président du syndicat des coureurs français.
00:23:04 Les coureurs français, heureux
00:23:06 de leur tour de France, déçus, tristes,
00:23:08 ambitieux, pour après ?
00:23:10 - Eh bien écoutez, on commençait
00:23:12 le tour d'une manière
00:23:14 exceptionnelle avec la victoire
00:23:16 de Victor Lapet, en sachant
00:23:18 que dès le premier jour, il était capable
00:23:20 déjà de montrer
00:23:22 toute sa détermination
00:23:24 et sa classe. Il a
00:23:26 gagné la deuxième étape, et puis c'est vrai
00:23:28 qu'après, on reste un petit peu
00:23:30 sur notre faim, parce que
00:23:32 on espérait un podium
00:23:34 par David Cotu, des coureurs
00:23:36 de la groupe AMA et des J,
00:23:38 et ce podium s'est
00:23:40 envolé au fil des journées,
00:23:42 mais
00:23:44 si on peut s'accrocher à quelque chose,
00:23:46 c'est ce fantastique
00:23:48 barreau d'honneur de Thibaut Pinot,
00:23:50 qui a semé
00:23:52 à l'avant-dernière étape,
00:23:54 l'étape d'Alsace,
00:23:56 où Thibaut
00:23:58 a fait pleurer dans les
00:24:00 chaumières, sans parler de son
00:24:02 manager, Marc Madiot. - Et d'ailleurs,
00:24:04 sans dévoiler, mais ça sera un des thèmes
00:24:06 dans le tour de tac tout à l'heure, d'une de nos
00:24:08 vrais voix, Renaud Goud. Merci encore
00:24:10 Pascal Chanteur, vous avez bien
00:24:12 mérité votre repos, puisque vous avez
00:24:14 beaucoup donné de vous-même pendant ces trois semaines.
00:24:16 - Comme vous Frédéric Brindel.
00:24:18 - Oui, mais nous on continue. Au revoir Pascal !
00:24:20 - Allez, vous restez avec nous, chers auditeurs,
00:24:22 et surtout, vous n'hésitez pas à nous appeler au 0826-30301,
00:24:24 à réagir, à commenter l'actualité.
00:24:26 Zach est au stand-up, il vous attend,
00:24:28 il est très sympa, vous allez voir, et puis vous pouvez aussi,
00:24:30 évidemment, voter sur Twitter
00:24:32 à notre question du débat,
00:24:34 qui arrive, "Suède, autodafé, brûler
00:24:36 des livres, est-ce que c'est une liberté d'expression,
00:24:38 une incitation à la haine, ou un acte anodin
00:24:40 pour vous ? N'hésitez surtout pas à voter,
00:24:42 on vous attend, à tout de suite, on revient.
00:24:45 Les vraies voix de l'été, Sud Radio,
00:24:47 17h20, Frédéric Brindel,
00:24:49 Judith Beller.
00:24:51 - Oh, les choses sérieuses commencent,
00:24:53 puisque dans un instant, nous aurons le premier
00:24:55 grand débat du jour.
00:24:57 Vous savez que les débatteurs sont remontés
00:24:59 avec des avis, pas forcément
00:25:01 convergents. On a déjà eu
00:25:03 un petit peu un aperçu.
00:25:05 Loïc Lefloque-Prigent est avec nous,
00:25:07 ancien grand PDG,
00:25:09 et industriel, toujours.
00:25:11 Madi Saïdi, conseillère
00:25:13 en communication d'influence,
00:25:15 et elle en a sur nous, d'ailleurs.
00:25:17 De l'influence.
00:25:19 Et puis, Renaud Goud, le petit
00:25:21 nouveau éducateur social
00:25:23 et journaliste spécialisé.
00:25:25 Allez, c'est parti pour le débat.
00:25:27 - Les vraies voix Sud Radio,
00:25:29 le grand débat du jour.
00:25:31 - La scène se déroule
00:25:33 devant la mosquée centrale de Stockholm.
00:25:35 Cet homme brandit un courant en déchir
00:25:37 des pages, le piétine, puis y met le feu.
00:25:39 - "Burning a religious book,
00:25:41 it's not freedom of speech.
00:25:43 It's another thing, it's a provocation."
00:25:45 - L'Irak a aussi menacé de rompre ses relations
00:25:47 diplomatiques avec la Suède si un nouvel
00:25:49 auto-d'affaire du courant avait lieu. Il faut savoir
00:25:51 que Salouane Momica n'en est pas à sa première provocation.
00:25:53 Le 28 juin, il avait déjà brûlé quelques pages
00:25:55 d'un exemplaire du courant devant la plus grande
00:25:57 mosquée de Stockholm pendant la journée de l'Aïd al-Adha.
00:25:59 - L'ambassade de Suède à Bagdad est incendiée
00:26:01 le soir même, et la représentante
00:26:03 suédoise, expulsée par les autorités.
00:26:05 - "Nous appelons
00:26:07 tous les musulmans du monde
00:26:09 à réagir en toute conscience et sagesse.
00:26:11 Ils ne doivent pas s'en prendre
00:26:13 aux livres saints.
00:26:15 Ce jeune homme ne représente pas
00:26:17 les chrétiens, ni l'homme juste.
00:26:19 Il ne représente que lui-même et la partie
00:26:21 qui le soutient."
00:26:23 - "Auto-d'affaire en Suède.
00:26:25 L'homme autorisé à brûler
00:26:27 la Torah et la Bible renonce à son projet.
00:26:29 Le résident suédois d'origine syrienne de 32 ans,
00:26:31 cité par la FP, nous dit
00:26:33 "Je veux montrer que nous devons nous respecter les uns les autres.
00:26:35 Nous vivons dans la même société.
00:26:37 Si je brûle la Torah, un autre,
00:26:39 la Bible, un dernier, le Coran, ce sera
00:26:41 la guerre ici. Ce que je voulais montrer
00:26:43 c'est que ce n'est pas bien de le faire", a-t-il ajouté.
00:26:45 "C'est contre le Coran de brûler un livre
00:26:47 sacré et je ne le brûlerai pas. Personne
00:26:49 ne doit le faire." Ce qui nous amène à notre question
00:26:51 du jour, chers auditeurs, que vous pouvez
00:26:53 évidemment voter sur Twitter.
00:26:55 On vous la rappelle. Suède,
00:26:57 auto-d'affaire, brûler des livres pour vous.
00:26:59 Des livres sacrés, est-ce que c'est une liberté d'expression ?
00:27:01 Une incitation à la haine ? Ou un acte
00:27:03 anodin ? Et pour ce fait, on reçoit
00:27:05 également un nouvel invité, Malik Bezou, qui est
00:27:07 essayiste, auteur de "Ils ont trahi
00:27:09 Allah", publié aux éditions de l'Observatoire
00:27:11 et France Islam, "Le choc des préjugés",
00:27:13 publié chez Plon. Bonsoir Malik.
00:27:15 - Bonsoir Malik Bezou,
00:27:17 merci d'être avec nous. - Je vous en prie.
00:27:19 - On va déjà faire un petit tour de table des 3 vraies voix
00:27:21 et puis vous allez superviser
00:27:23 ces réponses, cher Malik Bezou.
00:27:25 Déjà, Renaud Goude, sur les 3 options,
00:27:27 c'est quoi pour vous ? C'est une liberté
00:27:29 d'expression ? C'est
00:27:31 une atteinte à la... - Incitation
00:27:33 à la haine ? - Une incitation à la haine, ou alors
00:27:35 un acte anodin ?
00:27:37 - J'aurais tendance à dire les 2 premiers en même temps.
00:27:39 Moi je suis tout à fait d'accord avec l'auditeur
00:27:41 qui a été interviewé en début
00:27:43 d'émission. Quand on commence à brûler un
00:27:45 livre, c'est que quelque part, ça va pas.
00:27:47 Donc ça c'est la première des choses. Maintenant,
00:27:49 la religion
00:27:51 n'est pas au-dessus de la société,
00:27:53 civile, quelle qu'elle soit. Alors
00:27:55 pour moi cet acte, il est de mauvais goût,
00:27:57 il est totalement maladroit,
00:27:59 et je pense que ce monsieur
00:28:01 a voulu qu'on parle de lui,
00:28:03 c'est fait, on parle de lui.
00:28:05 Maintenant je pense que
00:28:07 aller... ça va citer
00:28:09 à la haine de fait, puisqu'il y a plein de pays qui ont réagi,
00:28:11 maintenant je pense qu'un petit peu,
00:28:13 il faut prendre ça avec des pincettes, bien sûr, c'est un peu comme
00:28:15 Charlie Hebdo. C'est pas
00:28:17 parce qu'on fait un dessin ou
00:28:19 qu'on brûle un livre que forcément toute la société
00:28:21 doit s'énerver contre ça. C'est plus maladroit
00:28:23 qu'autre chose, mais en tout cas, brûler un livre,
00:28:25 c'est totalement débile.
00:28:27 - Madis et Edie, est-ce qu'il y a pas une différence entre brûler un livre
00:28:29 et faire un dessin d'ordre humoristique tout de même ?
00:28:31 - Alors je sais pas s'il y a une différence,
00:28:33 mais une chose est sûre, pour moi
00:28:35 c'est d'abord un acte de provocation,
00:28:37 et ensuite c'est un...
00:28:39 c'est une incitation à la haine.
00:28:41 Parce que je pense que quand on vit en société,
00:28:43 quelles que soient nos croyances,
00:28:45 je pense qu'il faut respecter l'autre, quelle que soit la croyance.
00:28:47 Moi je suis de confession musulmane,
00:28:49 quand on attaque
00:28:51 une Torah ou une Bible,
00:28:53 ça me fait très mal. Ça me fait mal parce que
00:28:55 c'est ma croyance, parce que je crois qu'il faut respecter
00:28:57 l'autre, je crois qu'il faut respecter
00:28:59 ce en quoi les autres croient.
00:29:01 Et il faut aussi accepter que
00:29:03 lorsqu'on touche au sacré chez l'autre,
00:29:05 ça peut avoir des...
00:29:07 une réaction épidermique. Évidemment,
00:29:09 moi j'aurai pas ce genre de réaction
00:29:11 parce que j'ai une autre éducation, parce que j'ai une autre
00:29:13 manière de voir les choses, mais je trouve que
00:29:15 ce qui est sacré pour l'un, il faut accepter
00:29:17 la sacralité chez les autres.
00:29:19 - Même chose pour planter le décor à votre façon
00:29:21 loïque, lothloque, prigion.
00:29:23 - Si vous voulez, je pense que
00:29:25 chacun a sa notion de sacré.
00:29:27 Alors, il y en a pour qui
00:29:29 ces livres-là,
00:29:31 pour moi, c'est
00:29:33 le livre tout court. C'est-à-dire que
00:29:35 brûler un livre, c'est quelque chose d'odieux.
00:29:37 Et quand, vous vous souvenez
00:29:39 que
00:29:41 François Hollande
00:29:43 était parti dans une université pour
00:29:45 se...
00:29:47 s'assigner son livre,
00:29:50 un certain nombre de jeunes
00:29:52 étaient partis sur ses livres et puis
00:29:54 il les avait déchirés, il les avait
00:29:56 jetés... Je trouve que
00:29:58 brûler... Pour moi, le sacré,
00:30:00 c'est l'écrit,
00:30:02 quel qu'il soit, et si en plus
00:30:04 les gens y mettent de la religion, ils mettent de la religion.
00:30:06 C'est leur affaire. Mais disons que ce qui
00:30:08 est sacré pour moi, c'est le livre.
00:30:10 - Malik Bezou, je rappelle que vous êtes auteur
00:30:12 essayiste aussi. Brûler un livre,
00:30:14 ça rappelle aussi les autodafés qui étaient faits
00:30:16 par les nazis
00:30:18 au début de la Seconde Guerre mondiale et pendant la Seconde Guerre mondiale.
00:30:20 Ils faisaient des feux de joie à Berlin.
00:30:22 Qu'est-ce que ça vous évoque,
00:30:24 vous, en plus, qui avez quand même écrit un livre ?
00:30:26 Ils ont trahi, Allah, je le rappelle,
00:30:28 aux éditions de l'Observatoire.
00:30:30 - Oui, alors, effectivement, dans ce livre,
00:30:32 je parle du phénomène de l'islamisme
00:30:34 et de l'intégrisme
00:30:36 du fondamentalisme islamique en particulier.
00:30:38 Ceci étant dit,
00:30:40 brûler un livre
00:30:42 "sacré",
00:30:44 parce qu'il n'est pas sacré
00:30:46 pour tout le monde, évidemment.
00:30:48 - Dans la mesure où il est sacré
00:30:50 pour une certaine catégorie de personnes,
00:30:52 de fait, il l'est. - Tout à fait.
00:30:54 Il faut bien comprendre aussi ce que cache le terme "sacré".
00:30:56 Ce n'est pas anodin,
00:30:58 c'est le rapport à la vie, c'est le rapport à la mort,
00:31:00 c'est le rapport à l'au-delà lorsqu'on est croyant.
00:31:02 Donc, ce n'est pas n'importe quel livre.
00:31:04 Et on peut comprendre tout à fait que pour les croyants,
00:31:06 toute religion confondue, je parle des juifs,
00:31:08 des musulmans et des chrétiens,
00:31:10 pour ne citer que les monothéistes,
00:31:12 il est clair que brûler un tel livre,
00:31:14 ça entraîne
00:31:16 chez les croyants
00:31:18 une décharge émotionnelle,
00:31:20 quelque chose qui, tantôt pour relever
00:31:22 de la colère, voire de la haine,
00:31:24 tantôt de l'immense déception
00:31:26 et de l'incompréhension.
00:31:28 Brûler un livre "sacré",
00:31:30 je mets des guillemets, parce qu'il n'est pas
00:31:32 sacré pour tout le monde, évidemment,
00:31:34 je ne vois pas l'intérêt. Autant,
00:31:36 je peux comprendre les caricatures, parce qu'elles peuvent
00:31:38 faire sens, parce qu'elles peuvent mettre en avant,
00:31:40 mettre en exergue. - Là, sur ce qui s'est passé
00:31:42 en Suède, il y a eu un sens, c'est-à-dire que c'était
00:31:44 une personne d'origine irakienne qui a voulu
00:31:46 d'une certaine manière
00:31:48 traduire un mal-être
00:31:50 des ressortissants. - Il dit lui-même
00:31:52 qu'il veut qu'on doit se respecter les uns
00:31:54 les autres, c'est ça qu'il dit, c'est pour ça qu'il l'a fait.
00:31:56 - J'aurais tendance, si cette personne était
00:31:58 en face de moi, à lui
00:32:00 indiquer avec modestie que
00:32:02 il y a aussi la question de pédagogie.
00:32:04 La démarche peut,
00:32:06 comme dirais-je, peut-être, paraître
00:32:08 intéressante, mais il faut voir l'impact.
00:32:10 Et là, il est absolument catastrophique.
00:32:12 C'est pas de cette façon qu'on va
00:32:14 susciter la question, le débat
00:32:16 équilibré, serein,
00:32:18 peut-être même le doute.
00:32:20 Là, au contraire, on va déchaîner les patients
00:32:22 et on sait que dans les pays musulmans,
00:32:24 le sacré fait encore beaucoup sens parce qu'il n'y a pas eu
00:32:26 toute cette culture
00:32:28 de la désacralisation, de la
00:32:30 secularisation qui s'est opérée en Occident.
00:32:32 Donc, clairement, l'Orient musulman et l'Occident,
00:32:34 c'est pas tout à fait la même chose dans le rapport à la transcendance
00:32:36 et à la religion. Et donc, cet individu
00:32:38 clairement
00:32:40 a vraiment manqué de pédagogie
00:32:42 pour que ça démarche. - Vous nous amenez sur cette question
00:32:44 finalement, c'est-à-dire, vous y apportez
00:32:46 une dimension particulière
00:32:48 par rapport à la culture musulmane.
00:32:50 Est-ce que finalement,
00:32:52 si Renaud Goudre,
00:32:54 une Torah pour les Juifs ou une Bible
00:32:56 pour les
00:32:58 catholiques ou les chrétiens, finalement,
00:33:00 sont brûlés, est-ce que ça aurait la même réaction ?
00:33:02 Parce que là,
00:33:04 des ambassadeurs suédois
00:33:06 sont exclus de certains pays,
00:33:08 comme l'Iran, l'Arabie Saoudite.
00:33:10 On peut penser qu'il y aurait ce type de réaction
00:33:12 dans n'importe quelle religion. Il y a des personnes
00:33:14 plus ou moins extrémistes ou plus ou moins sensibles
00:33:16 à ce qu'on peut faire à leur religion.
00:33:18 À la limite, par la parole,
00:33:20 pourquoi pas ?
00:33:22 Après, encore une fois, critiquer les religions,
00:33:24 je pense qu'elles ne sont pas au-dessus
00:33:26 de la société, on peut tout à fait les critiquer.
00:33:28 Maintenant, la manière dont ça a été fait
00:33:30 avec ce monsieur, c'est plus une performance
00:33:32 artistique maladroite et totalement
00:33:34 dénuée de sens. Je vois pas tellement
00:33:36 où est le message, surtout qu'il porte
00:33:38 quoi derrière lui,
00:33:40 est-ce qu'il veut mettre
00:33:42 des gens avec lui pour un message particulier ?
00:33:44 J'ai pas tellement l'impression.
00:33:46 C'est très très maladroit,
00:33:48 c'est totalement bête et méchant.
00:33:50 Voilà.
00:33:52 - Faut faire attention dans ce qu'on met dans une performance artistique.
00:33:54 Pour moi, c'est pas une performance artistique.
00:33:56 - C'est un acte, c'est pas comme ça
00:33:58 qu'il l'a défini. - Voilà, il l'a pas défini comme ça.
00:34:00 Pour moi, c'est un acte de provocation et honnêtement,
00:34:02 ça rapporte rien au débat.
00:34:04 Ça rapporte rien à la question de la sacralité
00:34:06 ou de la religion. Effectivement,
00:34:08 en fonction de là où on se trouve
00:34:10 dans le pays musulman, parce que là, quand on est au Moyen-Orient,
00:34:12 évidemment, c'est différent.
00:34:14 Si on est en Afrique subsaharienne,
00:34:16 ça n'aura pas les mêmes déchaînements,
00:34:18 même si le sacré est aussi important,
00:34:20 parce qu'ils ont aussi une manière de prendre
00:34:22 suffisamment de recul et de se dire
00:34:24 "le type est bête, en fait, il est bête,
00:34:26 il est con, il a fait une connerie". - Mathis et Edith, tout à l'heure, vous faisiez
00:34:28 un comparatif, quand même, entre les caricatures
00:34:30 et ce livre brûlé.
00:34:32 Les caricatures en République,
00:34:34 ça fait autant sens. Il y a même des gens qui ont perdu
00:34:36 leur vie pour. Est-ce que
00:34:38 vous pensez que l'auto-daphé,
00:34:40 comme vous les avez mis sur le même niveau tout à l'heure,
00:34:42 est-ce que vous pensez que ça fait autant sens, en l'occurrence,
00:34:44 ou est-ce que c'est des actes
00:34:46 similaires pour vous ?
00:34:48 - Je ne sais pas si c'est des actes similaires,
00:34:50 en tout cas, une chose est sûre, c'est que pour moi,
00:34:52 à titre personnel,
00:34:54 il y a une espèce de manque de respect
00:34:56 dans l'auto-daphé, en fait, parce que finalement,
00:34:58 on peut ne pas croire, on peut être
00:35:00 hérétique, on peut être
00:35:02 athée, mais je trouve que
00:35:04 c'est aussi respecter l'autre.
00:35:06 Quelle que soit la conception qu'on peut avoir
00:35:08 ou le rapport qu'on peut avoir au culte,
00:35:10 c'est respecter ce en quoi l'autre croit.
00:35:12 Voilà, et je pense que si
00:35:14 on part de ce principe-là, on pourra tous vivre
00:35:16 ensemble sans aucun problème, quelle que soit notre culture,
00:35:18 notre religion, notre manière de voir les choses.
00:35:20 Si la règle de base est le respect
00:35:22 de l'autre et de sa culture,
00:35:24 a priori, on n'aura pas de problème
00:35:26 pour vivre ensemble, finalement.
00:35:28 - Loic Lefloque-Prigent, il y a une question aussi,
00:35:30 c'est pas anodin si ça vient de Suède,
00:35:32 alors la Suède était
00:35:34 postulant pour rentrer dans l'OTAN,
00:35:36 la Turquie, pays
00:35:38 donc officiellement musulman,
00:35:40 s'y est opposé.
00:35:42 D'une manière générale, on a vu avec le Danemark,
00:35:44 la Suède, les pays scandinaves, entendent
00:35:46 marquer
00:35:48 un surplus de laïcité.
00:35:50 Est-ce que vous comprenez aussi cette démarche ?
00:35:52 C'est un peu une défiance
00:35:54 à cet extrémisme
00:35:56 islamiste.
00:35:58 - Je crois qu'il faut faire
00:36:00 très attention à ce qu'on dit.
00:36:02 Tout à l'heure, on a parlé
00:36:04 de caricature et de...
00:36:06 Ça n'a rien à voir.
00:36:08 C'est-à-dire que
00:36:10 respecter
00:36:12 un livre, respecter un livre
00:36:14 sacré, c'est une chose. Ensuite,
00:36:16 dire
00:36:18 "j'ai envie de
00:36:20 me moquer
00:36:22 de la religion et de la façon
00:36:24 dont elle est exercée",
00:36:26 c'est quelque chose qui n'est pas
00:36:28 irrespectueux. C'est au contraire
00:36:30 reconnaître l'existence
00:36:32 de la religion et
00:36:34 dire "mais elle a quand même des aspects
00:36:36 qui ne sont pas corrects".
00:36:38 - Sauf que, Louis Clefabrigeant, vous savez que
00:36:40 dessiner une caricature
00:36:42 de Mahomet, c'est aussi un acte
00:36:44 contre le sacré d'une religion.
00:36:46 - Oui, mais là, on aurait dû...
00:36:48 - Je ne peux pas, moi, l'admettre.
00:36:50 Je considère que
00:36:52 si ce que j'ai dit
00:36:54 sur brûler
00:36:56 un livre d'une façon générale,
00:36:58 brûler un livre sacré et quelque chose
00:37:00 qui est irrespectueux,
00:37:02 le fait de vouloir
00:37:04 se moquer
00:37:06 d'une religion
00:37:08 et de le faire de la façon dont
00:37:10 on veut, avec des papes
00:37:12 qui font des choses abominables,
00:37:14 tout ça fait partie
00:37:16 de la liberté
00:37:18 de penser et la liberté d'expression.
00:37:20 Pour moi. Je ne dis pas que j'ai
00:37:22 raison. Je dis "pour moi".
00:37:24 Alors, derrière, vous
00:37:26 posez une autre
00:37:28 question qui est celui de
00:37:30 savoir pourquoi ça se passe en Suède
00:37:32 et dans les pays en question. Et là,
00:37:34 effectivement, tous ces
00:37:36 pays sont sous
00:37:38 le regard
00:37:40 critique d'un certain
00:37:42 nombre de pays musulmans intégristes
00:37:44 qui ont le sentiment que
00:37:46 il y a un regain
00:37:48 de laïcité dans ces pays.
00:37:50 Et donc, la Suède
00:37:52 bénéficie d'une façon de ce regard
00:37:54 critique de l'Iran
00:37:56 et d'un certain nombre
00:37:58 d'Arabie Saoudite, etc.
00:38:00 Et de la Turquie.
00:38:02 Mais c'est deux éléments
00:38:04 différents. - Et je voulais aussi
00:38:06 rajouter que... - Malik Bezou, allez-y.
00:38:08 - Je voulais aussi rajouter que ce type d'action
00:38:10 donne du gras moudre
00:38:12 aux intégristes musulmans, qu'ils soient
00:38:14 d'obédience islamiste radicale ou
00:38:16 abo salafiste, peu importe, en tout cas pour
00:38:18 les individus qui prêchent, qui sont
00:38:20 des prédicateurs. Ils n'ont de cesse à expliquer
00:38:22 à leurs ouailles aux communautés musulmanes
00:38:24 de l'Orient que l'Occident
00:38:26 nous déteste, que l'Occident, c'est les anciens croisés,
00:38:28 que l'Occident est totalement athée,
00:38:30 libertaire, libertin,
00:38:32 qu'il nie le sacré, qu'il se moque
00:38:34 du sacré, qu'il nous déteste, qu'il veut
00:38:36 nous anéantir. Et le fait de
00:38:38 brûler le Coran, pour eux, regardez,
00:38:40 c'est la preuve. Ils sont tellement...
00:38:42 Ils nous détestent à ce point qu'ils en arrivent à brûler
00:38:44 notre livre sacré.
00:38:46 Ça ne fait en plus que...
00:38:48 Du fait que, comme je l'ai dit, la démarche
00:38:50 était sur le point pédagogique complètement
00:38:52 nullissime, le fait de brûler un livre sacré,
00:38:54 mais en plus, ça donne, comme dirais-je,
00:38:56 ça conforte les thèses des extrémistes
00:38:58 musulmans. - Basile, on retourne
00:39:00 au standard, 0 800 26 300 300,
00:39:02 chers auditeurs. Basile,
00:39:04 qu'est-ce que ça vous inspire, tout ce que nos vrais voix
00:39:06 viennent de dire ? - Bah écoutez,
00:39:08 il y a eu des choses intéressantes de dire
00:39:10 et je pense qu'il faut quand même rappeler
00:39:12 quelque chose, c'est que justement, ce monsieur
00:39:14 n'était pas un artiste.
00:39:16 Vous voyez, j'ai moi-même sous les yeux
00:39:18 la une de Charlie Hebdo
00:39:20 qui est encadrée dans mon appartement, et
00:39:22 ce monsieur n'est pas un artiste,
00:39:24 c'est un militant d'extrême-droite
00:39:26 qui savait pertinemment ce qu'il faisait. Il était
00:39:28 rentaîné sur
00:39:30 l'acte d'Auto-Dafe.
00:39:32 Qu'est-ce que c'est ? Qu'est-ce que ça a pu symboliser pendant le franquisme ?
00:39:34 - Oui, c'est-à-dire qu'il y a effectivement...
00:39:36 Alors, il y avait l'acte du...
00:39:38 on va dire du ressorti sans-irakiens, et puis
00:39:40 il y a également un membre de l'extrême-droite
00:39:42 du pays, en l'occurrence,
00:39:44 et là aussi, c'est une provocation.
00:39:46 Allez-y, Basile. - J'ai pas dit que c'était un artiste.
00:39:48 J'ai juste dit que c'était une mauvaise performance artistique
00:39:50 de mauvais goût, qui était capitalisée.
00:39:52 - Et sachez qu'il n'y a pas qu'un seul Auto-Dafe,
00:39:54 il y en a eu plusieurs, c'est pour ça. Mais allez-y, Basile.
00:39:56 - Oui, oui, oui.
00:39:58 C'est une personne qui a fait ça,
00:40:00 qui a mis des tranches de porc
00:40:02 dans le lit, qui l'a brûlé, piétiné,
00:40:04 et qui se revendique d'appartenance
00:40:06 d'un parti d'extrême-droite
00:40:08 en Suède, et donc
00:40:10 c'est pas du tout
00:40:12 la même chose. C'est quelqu'un qui,
00:40:14 vraiment, avait pour objectif
00:40:16 rempli,
00:40:18 qui est de démarrer un conflit,
00:40:20 d'appeler à la haine.
00:40:22 C'est pas du tout une démarche artistique,
00:40:24 pédagogique, ce serait très facile
00:40:26 de dire ça, je pense, après coup,
00:40:28 et de ne pas assumer
00:40:30 ses actes. On peut pas, aujourd'hui,
00:40:32 brûler un livre, quel qu'il soit,
00:40:34 que ce soit un livre sain, qui représente, sacré,
00:40:36 un refuge émotionnel,
00:40:38 ou quelque chose qui guide la vie
00:40:40 de certaines personnes, ou même, comme vous avez pu
00:40:42 l'évoquer auparavant, le livre de François Hollande,
00:40:44 on peut dénoncer certaines choses,
00:40:46 on peut dénoncer des contradictions à certains
00:40:48 moments, mais de là à brûler
00:40:50 quelque chose, c'est tout un symbole,
00:40:52 et c'est pas des méthodes.
00:40:54 D'après moi, ça commence par là, à mon avis,
00:40:56 c'est une première étape, et on finit avec
00:40:58 des anciens candidats du Front National
00:41:00 qui abattent des gens à la sortie des mousquées.
00:41:02 - Renaud Goude,
00:41:04 montrer "faire" pour montrer
00:41:06 qu'il ne faut pas faire, c'est ce que nous dit
00:41:08 ce Suédois de 32 ans,
00:41:10 il dit qu'il fait ça pour ça,
00:41:12 est-ce que vous pensez que ça a un sens,
00:41:14 en l'occurrence, dans ce cas-là ?
00:41:16 - Encore une fois,
00:41:18 je vois pas tellement où est le message de ce monsieur,
00:41:20 alors oui, comme tout le monde ici, j'ai lu
00:41:22 un peu son parcours, apparemment,
00:41:24 il a combattu en Irak
00:41:26 l'État islami, - Oui, il est d'origine syrienne.
00:41:28 - Il est d'origine syrienne, mais c'est vrai que
00:41:30 c'est une région où les chrétiens d'Orient
00:41:32 sont assez forts,
00:41:34 enfin, assez nombreux.
00:41:36 Encore une fois,
00:41:38 moi j'ai du mal à percevoir, un,
00:41:40 bien sûr qu'on brûle un livre, ça pour moi,
00:41:42 pour le coup, le livre, il est sacré,
00:41:44 je comprends pas bien le message,
00:41:46 maintenant, encore une fois,
00:41:48 c'est totalement nul, c'est totalement maladroit,
00:41:50 mais rien ne mérite que des
00:41:52 extrémistes religieux, quels qu'ils soient,
00:41:54 s'en prennent à quelqu'un d'autre
00:41:56 parce qu'on les a offensés. - Les auditeurs
00:41:58 de Sud Radio, donc, à la consultation
00:42:00 sur le compte Twitter, ont répondu
00:42:02 "un acte de liberté d'expression à 31%",
00:42:04 "une incitation à la haine, 61%",
00:42:06 "un acte anodin, 8%",
00:42:08 on va terminer là-dessus avec vous,
00:42:10 Malik Bezou, vous qui avez écrit
00:42:12 "ils ont trahi Allah", et si
00:42:14 finalement, ça pouvait être
00:42:16 considéré comme anodin
00:42:18 pour certains, parce que hyper
00:42:20 laïque, il y a
00:42:22 nécessaire cohabitation
00:42:24 entre les laïcs et les croyants,
00:42:26 derrière tout cela. - Oui, et qui dit
00:42:28 cohabitation, dit aussi
00:42:30 vivre en bonne intelligence,
00:42:32 c'est quand même important.
00:42:34 Donc,
00:42:36 pour des gens qui sont
00:42:38 athées, le sacré n'existe
00:42:40 pas, par définition, en tout cas, ils ont peut-être
00:42:42 une autre forme de sacré, mais en tout cas, pas ce rapport
00:42:44 à la vie, à la mort incarnée par Dieu.
00:42:46 Maintenant, pour des gens
00:42:48 qui sont laïcs, effectivement,
00:42:50 les livres dits religieux
00:42:52 n'impactent pas, ne représentent pas grand-chose
00:42:54 pour ces personnes-là, n'empêche que
00:42:56 dans une société laïque,
00:42:58 vivre en bonne intelligence,
00:43:00 dans le respect des uns et des autres, c'est important
00:43:02 de se verser dans les actes extrémistes
00:43:04 qui n'apportent strictement rien, et on sait
00:43:06 aussi qu'il y a une réalité humaine, la radicalité
00:43:08 existe, ça ne veut pas dire qu'il faut se soumettre
00:43:10 et baisser
00:43:12 les yeux et s'incliner, non.
00:43:14 Mais en tout cas, commettre de tels actes
00:43:16 qui n'apportent strictement rien en termes
00:43:18 de pédagogie, et moi je le dis,
00:43:20 et je ne cesse de le dire, ce n'est pas comme ça qu'on va
00:43:22 défaire les thèses détenantes
00:43:24 de l'intégrisme islamique. On va les défaire
00:43:26 par de l'argumentation,
00:43:28 par une approche scientifique,
00:43:30 rationnelle, en démontrant simplement que leur
00:43:32 thèse ne tient pas la route. Mais en allant brûler
00:43:34 des livres sacrés, on ne fait que
00:43:36 renforcer le camp des
00:43:38 extrémistes musulmans. Et donc,
00:43:40 en termes d'intelligence et de cohabitation, c'est pas l'idéal.
00:43:42 - Merci Malik Bezou.
00:43:44 - Merci. - Je vous en prie. - Merci beaucoup.
00:43:46 - Chers auditeurs, vous restez avec nous, parce qu'on va changer un peu de sujet,
00:43:48 on va jouer. - Ah oui !
00:43:50 - Ça vient, ça vient. Notre cher Frédéric
00:43:52 Brindel vous a concocté
00:43:54 une question pour le quiz. - Et Basile
00:43:56 va choisir son coéquipier ou sa coéquipière.
00:43:58 - Et puis vous nous appelez évidemment,
00:44:00 vous continuez à nous appeler à réagir au 0826
00:44:02 300 300. On est là, on bouge pas, on vous
00:44:04 attend. A tout de suite.
00:44:06 - Les vraies voix de l'été, Sud Radio,
00:44:08 17h20, Frédéric Brindel,
00:44:10 Judith Beller. - Les vraies
00:44:12 voix de l'été qui vont jouer
00:44:14 juste pour vous, chers auditeurs. Vous nous
00:44:16 appelez au 0826 300 300
00:44:18 pour participer, pour commenter, et puis pour jouer
00:44:20 avec nous aussi quand vous le souhaitez. Nous sommes
00:44:22 avec Basile. Basile, vous êtes toujours
00:44:24 avec nous. - Tout à fait.
00:44:26 - Et vous êtes Rouennais. - Oui.
00:44:28 Seine-Maritime, important, la précision
00:44:30 géographique pour Frédéric Brindel.
00:44:32 - On lui rappelle les trois vraies voix.
00:44:34 - Justement. - Renaud Goud.
00:44:36 - Renaud Goud, Madi Seydi et Loïc
00:44:38 Le Floch-Prigent, n'est-ce pas ?
00:44:40 - Vous choisissez qui, Basile ?
00:44:42 - Madi.
00:44:44 - Allez, Madi. - Donc Basile et Madi
00:44:46 contre Loïc et Renaud. - On vous rappelle un peu
00:44:48 les mecs du jeu, tout de même. - Il y a deux équipes.
00:44:50 L'équipe A, c'est Basile et Madi.
00:44:52 L'équipe B, c'est Loïc et Renaud.
00:44:54 Une question à chaque fois.
00:44:56 Les meilleurs ont gagné. Ceux qui ont répondu,
00:44:58 évidemment, c'est parti. - Allez, c'est parti.
00:45:00 - Question A.
00:45:02 - Alors, quelle île
00:45:04 européenne indépendante est composée
00:45:06 d'une partie de langue
00:45:08 grecque et d'une autre turque ?
00:45:10 - Alors, Madi et Basile.
00:45:12 - Île européenne indépendante.
00:45:16 - Attendez, attendez, attendez.
00:45:18 - C'est qui l'équipe B ? - On va te parler, non ?
00:45:20 - Pas tout de suite. Basile. - Pour l'instant, l'équipe A.
00:45:22 - Je leur donne un point.
00:45:24 - Madi,
00:45:26 une fois, deux fois, trois fois.
00:45:28 Basile. Vous l'avez, Basile ?
00:45:30 - C'est Chypre qui a dit ça.
00:45:32 - Allez, c'est pour l'équipe B.
00:45:34 - Non, c'est pas moi qui l'ai dit.
00:45:36 - Basile n'a pas répondu. Donc c'est Loïc.
00:45:38 - Il faut attendre un petit peu, Loïc.
00:45:40 - Mais j'ai pas envie de leur donner la réponse.
00:45:42 - Non, non, non.
00:45:44 - Vous avez peut-être une barbe blanche,
00:45:46 mais vous n'êtes pas encore Père Noël.
00:45:48 - Je suis le petit nouveau,
00:45:50 mais j'écoute pas. - Et dans ma tête, je pensais à
00:45:52 James, Chypre, j'arrive pas à trouver.
00:45:54 - Voilà, donc c'est Chypre, capitale Mikosy,
00:45:56 membre de l'Union Européenne. Donc ça fait 2-0
00:45:58 pour l'équipe B à qui je pose
00:46:00 la question, c'est parti. Donc là, Loïc et Renaud
00:46:02 répondent. Attention, comment
00:46:04 s'appelle le partenaire de
00:46:06 Vladimir Poutine le président biélorusse ?
00:46:08 - Loïc, vous l'avez ? - Bashenko.
00:46:12 - Dites, dites.
00:46:14 - Lubashenko ? - Non, c'est pas Lubashenko.
00:46:16 - Lioushenko ? - Non, non, non.
00:46:18 Alors vous ne l'avez pas.
00:46:20 - Lukachenko ? - Lukachenko !
00:46:22 Madi qui égalise !
00:46:24 - Vous avez fait exprès Loïc ?
00:46:26 - Oui. - Ah !
00:46:28 - En fait vous avez envie qu'il gagne.
00:46:30 - Non mais c'est pas drôle.
00:46:32 - Basile, vous avez
00:46:34 égalisé, grâce à Madi, mais vous intervenez
00:46:36 Basile, on est d'accord. - Vous hésitez pas Basile.
00:46:38 - Il m'avait pas entendu à la première, mais...
00:46:40 - Bon, ouais. Alors, donc
00:46:42 équipe A maintenant, Basile
00:46:44 et Madi, c'est parti. - La première
00:46:46 dame de quel pays va rencontrer Brigitte
00:46:48 Macron demain, mardi 25
00:46:50 juillet ?
00:46:52 - Ah non, c'est mauvais.
00:46:54 - Madi ? - Vous l'avez, Madi ?
00:46:56 - Basile, vous dites quoi Basile ? - Ah non,
00:46:58 je ne l'ai pas. - Vous ne l'avez pas.
00:47:00 Madi, non plus. L'équipe B, alors ?
00:47:02 - Oh no good. - Moi je ne l'ai pas.
00:47:04 - Loïc ? - Je m'occupe pas de madame Macron.
00:47:06 - Ah, ben, je le dis alors.
00:47:08 - Eh ben, allons-y. - Eh ben, c'est Jill Biden
00:47:10 qui est attendue à Paris pour une cérémonie
00:47:12 célébrant le retour des Etats-Unis
00:47:14 dans l'UNESCO, chers amis.
00:47:16 - On reste à deux-deux. La question 2B
00:47:18 donc pour Renaud et Loïc.
00:47:20 Attention, top ! Quel nageur français
00:47:22 a remporté le titre mondial du
00:47:24 400-4 nage en pulvérisant
00:47:26 le record du monde de Michael Phelps ?
00:47:28 - Léon Marchand. - Léon Marchand !
00:47:30 Très bien. Est-ce que vous avez le record précis ?
00:47:32 - 4-0-1 et quelques.
00:47:34 - Non, 4-0-2-50
00:47:36 contre 4-0-3-4-24.
00:47:38 - J'étais pas loin. - Oui, mais bon, lui,
00:47:40 il l'a écrit, donc c'est normal. - Bon, alors ça fait 3-2
00:47:42 pour l'équipe B. - Allez, c'est parti.
00:47:44 - Allez, troisième et dernière question. - Équipe A.
00:47:46 - Troisième question. Quel
00:47:48 chef d'État a rassemblé une vingtaine
00:47:50 de pays pour promouvoir un nouveau mode de
00:47:52 coopération entre pays d'immigration
00:47:54 et pays d'émigration ?
00:47:56 - Madi ou Basile ?
00:47:58 - Basile. - Quel chef d'État ?
00:48:00 Dites le pays, déjà. Attendez,
00:48:02 Loïc. - J'en ai bien dit
00:48:04 le Royaume-Uni. - Non, c'est pas le Royaume-Uni,
00:48:06 Madi.
00:48:08 Retour de vacances,
00:48:10 Madi. Attention, vous passez à l'équipe
00:48:12 B, Loïc. - L'Italie-Mélanie.
00:48:14 - Oui ! Oh là là,
00:48:16 alors là, ça fait 2 points en plus, donc ça fait
00:48:18 5-2 et il reste
00:48:20 la dernière question. - C'est la dernière question.
00:48:22 - Ce qu'on appelle se faire écraser. - Pour l'honneur,
00:48:24 Renaud et Loïc, attention,
00:48:26 qu'est-ce que le réseau social Twitter a
00:48:28 mis en place pour ses abonnés ce samedi ?
00:48:30 - Il en met des choses en place, hein.
00:48:34 - Il a changé son logo ? - Non,
00:48:36 oui, enfin, mais qu'est-ce qu'il a mis en place ?
00:48:38 Une fois, deux fois ? L'équipe A
00:48:40 pour l'honneur, Madi et Basile ?
00:48:42 - On va pouvoir monétiser, c'est ça ?
00:48:44 - Oui, mais plus précisément, Basile,
00:48:46 qu'est-ce qu'il y a comme limite ? Le nombre
00:48:48 de... - Le caractère ?
00:48:50 - Non, le nombre maximum de messages
00:48:52 privés. - Une limite du nombre, voilà.
00:48:54 - Nous applaudissons Renaud Goud,
00:48:56 et Loïc Lefloch-Brigent, qui s'impose.
00:48:58 Basile, vous aviez la passe
00:49:00 pourtant, hein ? - Ouais. Tranquille,
00:49:02 le chat. Allez,
00:49:04 Sud Radio, il est 17h59, vous restez
00:49:06 avec nous, le programme qui suit pour vous, chers
00:49:08 auditeurs, nos éditorialistes, et le tour
00:49:10 de table de l'actu des Vraies Voix.
00:49:12 Et puis n'oubliez pas, à 18h30, l'heure du
00:49:14 coup de projecteur des Vraies Voix, le débat.
00:49:16 Je vous rappelle la question qu'on vous pose sur Twitter, surtout
00:49:18 n'hésitez pas à aller voter.
00:49:20 N'hésitez pas aussi à nous appeler, 0826
00:49:22 300 300. La question,
00:49:24 suite à la prise de parole de notre président
00:49:26 au JT de 13h en Nouvelle-Calédonie,
00:49:28 la prise de parole
00:49:30 d'Emmanuel Macron a-t-elle été constructive ?
00:49:32 Vous avez la parole, parlons
00:49:34 vrai sur Sud Radio. A tout de suite.
00:49:36 Les Vraies Voix de l'été, Sud Radio
00:49:38 17h20, Frédéric
00:49:40 Brindel, Judith Beller.
00:49:42 - Comment voulez-vous que je sois sérieuse avec celui-là ?
00:49:44 - Bah, nos Vraies Voix sont sérieuses !
00:49:46 Par exemple, Madi Seidi,
00:49:48 conseillère en communication d'influence.
00:49:50 - Ou Renaud Goud, éducateur social
00:49:52 et journaliste spécialisé en e-sport.
00:49:54 - Et que dire de Loïc Lefloque-Brigent,
00:49:56 industriel.
00:49:58 - Il est sérieux, Loïc. - Il est sérieux,
00:50:00 c'est vrai ? Vous êtes sérieux, Loïc ?
00:50:02 - Ça m'arrive.
00:50:04 - Dit-il d'une voix suave.
00:50:06 - Chers auditeurs, n'hésitez
00:50:08 pas à voter sur Twitter. On vous rappelle la question
00:50:10 de notre coup de projecteur
00:50:12 qui vient tout à l'heure à 18h30.
00:50:14 Suite à la prise de parole de notre
00:50:16 président dans le JT de 13h
00:50:18 en Nouvelle-Calédonie, est-ce que cette prise
00:50:20 de parole a été constructive ?
00:50:22 Vous n'hésitez pas à nous rappeler
00:50:24 au 0826 300 300 pour
00:50:26 donner votre opinion. - Et vous ne faites pas 100%
00:50:28 non, les auditeurs. Essayez de jouer le jeu.
00:50:30 - Ils font ce qu'ils veulent.
00:50:32 - Oui, c'est vrai, vous faites ce que vous voulez.
00:50:34 - Et puis tout de suite,
00:50:36 qu'est-ce que ça fait ? Ça fait du clic sur
00:50:38 les réseaux.
00:50:40 - Les vraies voix sud-radio, ça fait du clic
00:50:42 sur les réseaux sociaux. - Et bien, cher
00:50:44 Félix Mathieu, le top clic du jour
00:50:46 parmi les sujets les plus commentés ce soir.
00:50:48 On y revient, évidemment, à l'interview
00:50:50 d'Emmanuel Macron dans les JT de 13h
00:50:52 et notamment les passages où le chef de l'État
00:50:54 distribue des bons points. - Un bon point
00:50:56 par exemple pour la chef du gouvernement,
00:50:58 tout fraîchement reconduite, Elisabeth Borne.
00:51:00 Bon, même si bon. - Il y a eu
00:51:02 parfois des jours avec, il y a eu aussi des jours sans.
00:51:04 J'ai toujours été en tout cas aux côtés et avec
00:51:06 nos compatriotes durant ces 100 jours.
00:51:08 Mais oui, le gouvernement a avancé,
00:51:10 décidé, fait passer
00:51:12 des textes, été efficace.
00:51:14 Ce qui justifie ce choix de confiance pour
00:51:16 Madame la Première Ministre. - Madame la
00:51:18 Première Ministre à qui il avait demandé d'élargir
00:51:20 la majorité présidentielle, résultat ?
00:51:22 Madame la Première Ministre a essayé.
00:51:24 - Bah oui, et c'est déjà ça, c'est comme dans le sport,
00:51:26 c'est important d'essayer, de participer.
00:51:28 Allez, autre bon point, Gérald Darmanin
00:51:30 félicité pour les émeutes, enfin,
00:51:32 pour la gestion des émeutes par le ministère de l'Intérieur.
00:51:34 - Ce sont des violences, elles sont
00:51:36 absolument inqualifiables
00:51:38 parce que nous avons vu des scènes qui ont
00:51:40 heurté tous nos compatriotes.
00:51:42 C'est le retour à l'ordre qui a prévalu.
00:51:44 Et je veux ici féliciter le ministre de l'Intérieur,
00:51:46 nos policiers, nos gendarmes, nos sapeurs-pompiers
00:51:48 qui avec beaucoup de courage,
00:51:50 durant ces 4 000 émeutes, ont été là.
00:51:52 Ça a été un déploiement inédit.
00:51:54 45 000 forces de sécurité intérieure,
00:51:56 et je veux aussi remercier
00:51:58 évidemment nos policiers municipaux
00:52:00 qui aux côtés des maires ont été main dans la main
00:52:02 dans ce travail. 45 000 forces
00:52:04 de sécurité intérieure qui ont été déployées.
00:52:06 Ce qui a permis en 4 jours
00:52:08 de mettre fin à ces émeutes. 2005,
00:52:10 ça avait duré plus de 3 semaines.
00:52:12 - Et oui, voilà, Nicolas Sarkozy qui était ministre
00:52:14 de l'Intérieur en 2005 va apprécier
00:52:16 son ancien fidèle Gérald Darmanin
00:52:18 qui a mieux géré les émeutes que lui, selon
00:52:20 Emmanuel Macron. - Rune aux goudes à notre président
00:52:22 Emmanuel Macron, il félicite sans féliciter.
00:52:24 On est encore un peu dans l'eau en même temps là.
00:52:26 - Oui, alors déjà, il y a eu beaucoup de jours
00:52:28 sans sur ces 100 jours, je trouve.
00:52:30 Voilà.
00:52:32 Ensuite, moi je trouve que le président Macron
00:52:34 il est un peu en décalage
00:52:36 comme la retransmission de sa
00:52:38 - Oui, c'était bizarre. - ...
00:52:40 Ensuite, encore une fois,
00:52:42 comparer, je ne vais pas revenir sur les...
00:52:44 Enfin si, on va revenir sur les émeutes, bien sûr
00:52:46 - Il compare 2005 et cette année
00:52:48 il dit "j'étais meilleur que Sarkozy"
00:52:50 - Pour moi c'est totalement incomparable, parce que déjà,
00:52:52 en 2005 c'était une révolte sociale dans les
00:52:54 quartiers. Il y avait une vraie misère sociale
00:52:56 il y avait vraiment... Enfin, les jeunes
00:52:58 avaient vraiment envie de s'exprimer.
00:53:00 Ça ne veut pas dire qu'ils n'ont pas envie de s'exprimer en 2023
00:53:02 mais ce n'est plus du tout les mêmes jeunes.
00:53:04 2023, ce n'est pas 2005. Les jeunes
00:53:06 de 2023 ne sont pas du tout les mêmes que ceux
00:53:08 de 2005. Déjà, ils sont venus dans les centres-villes
00:53:10 et ils sont venus piller. Ça n'empêche pas
00:53:12 qu'ils ont une misère sociale et une vraie réflexion
00:53:14 mais on ne peut pas du tout
00:53:16 comparer. Après, ça s'est terminé au bout de 4 jours. Alors moi, je ne sais pas
00:53:18 pourquoi ça s'est terminé au bout de 4 jours.
00:53:20 - Le président dit "parce qu'il y avait des forces de l'ordre"
00:53:22 - Il y avait des forces de l'ordre et tant mieux qu'il les ait eues
00:53:24 - Il y a eu 3000 arrestations aussi. - Voilà, et tant mieux qu'il les ait eues pour stopper ça
00:53:26 ça ne veut pas dire que le problème est réglé
00:53:28 attention, mais
00:53:30 faire un comparatif entre
00:53:32 2023 et 2005, franchement, je trouve que c'est
00:53:34 totalement anachronique.
00:53:36 - C'est désuet, presque, on pourrait dire, si on écoute
00:53:38 Renaud Gaudreau de Manifest +. - Oui, absolument, d'autant plus
00:53:40 que 2005, c'est vrai que ça a été un peu plus long
00:53:42 mais quand on regarde l'ampleur
00:53:44 moi je trouve que l'ampleur de ces émeutes-là
00:53:46 était beaucoup plus forte. Moi, je me souviens
00:53:48 j'avais accompagné à l'époque Éric Raoult
00:53:50 qui est décédé, maintenant
00:53:52 mais à Clichy-sous-Bois, c'était pas du tout
00:53:54 la même ampleur. Et honnêtement, c'est pas du tout
00:53:56 comparable, le mouvement n'est pas venu
00:53:58 du même problème. 2005,
00:54:00 c'était les deux jeunes qui meurent dans un transistore
00:54:02 à Clichy-sous-Bois, donc vraiment
00:54:04 un vrai fond social. Aujourd'hui, c'est
00:54:06 autre chose, même s'il y a quand même un mal-être social
00:54:08 donc je trouve que c'est même déplacé
00:54:10 de les comparer et de dire presque
00:54:12 de manière fanfaronne "on n'a fait que 4 jours"
00:54:14 je trouve que c'est être
00:54:16 carrément hors sol. - Loïc Lefloque-Prigent
00:54:18 meilleur que Sarkozy, Macron, pour gérer.
00:54:20 - Ce commentaire est
00:54:22 dérisoire. Et je pense
00:54:24 que quand on est à la Première République, on décide
00:54:26 et on fait, et on
00:54:28 ne fait pas de commentaire. Là où vous êtes en train de commenter
00:54:30 je suis en train de commenter, c'est
00:54:32 peut-être notre rôle, on est à la radio
00:54:34 - C'est pour ça qu'on vous a fait parler. - Par l'entraide sur ce site radio
00:54:36 - C'est ça, Loïc Lefloque-Prigent.
00:54:38 - Disons qu'un Président de la République, il n'a pas à commenter
00:54:40 il n'a pas
00:54:42 à s'interroger
00:54:44 sur un diagnostic, il n'a pas à comparer
00:54:46 il a à décider.
00:54:48 Et disons que
00:54:50 le reproche qu'on peut faire à l'ensemble de ce discours
00:54:52 c'est d'être
00:54:54 un discours de commentateur
00:54:56 et pas un discours de décideur.
00:54:58 Et moi je suis désolé, mais
00:55:00 je suis industriel
00:55:02 je suis là pour décider
00:55:04 c'est lui, il est Président de la République, il est là pour décider.
00:55:06 - Allez, autre sujet
00:55:08 Félix Mathieu, c'est la nouvelle lubie
00:55:10 du fantasque propriétaire de Twitter
00:55:12 Elon Musk a décidé de changer le nom
00:55:14 et le logo du réseau social
00:55:16 ça fait "X". - Bah oui, il avait envie
00:55:18 comme ça, ça lui a pris le milliardaire
00:55:20 a tout simplement tweeté ce matin la lettre "X"
00:55:22 puis dans la foulée le célèbre
00:55:24 petit oiseau bleu a disparu du site
00:55:26 et de l'application remplacé par ce même "X"
00:55:28 noir et blanc. Le patron de
00:55:30 Space X rêvait depuis des mois de rebaptiser Twitter
00:55:32 de lui donner l'effigie de sa lettre
00:55:34 fétiche. Avant ça, hier à la nuit
00:55:36 tombée, déjà Elon Musk a fait projeter
00:55:38 une drôle d'animation sur la façade de
00:55:40 Twitter à San Francisco. On pouvait y voir
00:55:42 le petit oiseau bleu, puis d'un seul coup
00:55:44 *bruit de coup de feu*
00:55:46 disparu l'oiseau bleu, remplacé par ce "X"
00:55:48 déjà hier soir. - Ah oui, on l'a vu, oui !
00:55:50 *rires*
00:55:52 - Ce changement devrait entraîner son lot
00:55:54 d'évolution. On devrait dire par exemple, non plus
00:55:56 des tweets, mais des "X".
00:55:58 Le site d'ailleurs est d'ores et déjà accessible à la place
00:56:00 de Twitter sur l'adresse "x.com"
00:56:02 l'ancienne adresse
00:56:04 de l'ancêtre de PayPal en fait
00:56:06 l'application de paiement qui avait été déjà
00:56:08 fondée par Elon Musk et qui
00:56:10 avait cette adresse "x.com"
00:56:12 qui est désormais celle de Twitter. Le projet maintenant
00:56:14 c'est d'en faire un marché mondial
00:56:16 pour les idées, les biens, les services et les
00:56:18 opportunités, déclare la nouvelle directrice
00:56:20 de Twitter sur son compte.
00:56:22 "Marché", dit-elle, "alimenté
00:56:24 par l'intelligence artificielle".
00:56:26 "X" nous connectera tous
00:56:28 d'une manière que nous commençons
00:56:30 à peine à imaginer.
00:56:32 - Moi j'ai une question Judith.
00:56:34 - Ah bon ? - A Félix Mathieu.
00:56:36 - Vous demandez l'autorisation ?
00:56:38 - Oui, je vous donne l'autorisation. Enfin je vous le demande.
00:56:40 Quand on dit aux auditeurs "vous avez
00:56:42 la consultation, la répondez à la question"
00:56:44 on dit plus sur le compte Twitter ?
00:56:46 - C'est ce que j'allais dire, on a encore
00:56:48 l'oiseau bleu. - Je vous explique tout.
00:56:50 Alors si vous vous connectez
00:56:52 sur le site de Twitter de Pierre Gessé, vous avez plus
00:56:54 l'oiseau bleu, vous avez le "X".
00:56:56 Si vous faites "x.com", ça vous rebascule
00:56:58 vers Twitter.
00:57:00 Et ça met l'adresse Twitter, mais l'adresse
00:57:02 "x.com" redirige
00:57:04 déjà vers Twitter.
00:57:06 - Et tous les enfants
00:57:08 qui vont faire "x.com" et qui vont tomber
00:57:10 sur les films pornos, il n'a pas pensé à ça lui ?
00:57:12 Non mais c'est quand même absolument stupide, non Judith ?
00:57:14 - Oui.
00:57:16 - Ça vous est jamais arrivé de taper "X"
00:57:18 et de tomber sur... - Vous ne savez pas
00:57:20 de quoi je parle.
00:57:22 - Non je ne vois pas. - Vous savez de quoi vous parlez.
00:57:24 - Lui a priori il sert.
00:57:26 - Je me confesse Loïc, l'autre fois j'ai tapé "X"
00:57:28 et j'ai vu quelque chose
00:57:30 qui m'a surpris.
00:57:32 C'était totalement étranger à mon mode de vie.
00:57:34 - Ne faites pas "x.com" les enfants.
00:57:36 Alors, puisqu'on est encore sur Twitter
00:57:38 pour l'instant et qu'on vous pose la question
00:57:40 qui arrive à 18h30, est-ce que la parole
00:57:42 d'Emmanuel Macron a été positive selon vous ?
00:57:44 Eh bien vous dites non
00:57:46 chers auditeurs, attention à combien ?
00:57:48 99% !
00:57:50 - C'est pas 100 !
00:57:52 - Qui est le 1% ?
00:57:54 Si vous êtes le 1%, appelez-nous.
00:57:56 0 826 300 300,
00:57:58 c'est peut-être vous qui êtes le 1%.
00:58:00 - Voilà, vous nous appelez, vous votez sur Twitter,
00:58:02 comme vous le voyez, on est bien au post.
00:58:04 Et puis vous restez avec nous, surtout
00:58:06 on revient dans un instant avec les Vrais Voix.
00:58:08 A tout de suite.
00:58:10 - Voici l'un des moments forts de l'émission,
00:58:12 celui où nos Vrais Voix prennent la main,
00:58:14 où ils décident de vous faire part
00:58:16 de leur coup de cœur, de leur coup de gueule,
00:58:18 de leur passion, de leur attachement.
00:58:20 - Vous êtes inspiré aujourd'hui Frédéric ?
00:58:22 - Oui, oui, je n'ai rien écrit en plus.
00:58:24 - Waouh !
00:58:26 - Envoyons le tour de table.
00:58:28 - Oh, dites, je vais envoyer les actualités,
00:58:30 vous venez les voir dans la cabine.
00:58:32 - Je vais vous raconter une histoire parallèle.
00:58:34 - Et vous, vous ne me racontez pas votre petite journée ?
00:58:36 - On a assez perdu de temps comme ça.
00:58:38 - Le tour de table.
00:58:40 - Le tour de table de l'actu des Vrais Voix,
00:58:42 on commence avec vous Mathis et Edi.
00:58:44 Une fronde policière s'organise
00:58:46 dans le pays,
00:58:48 est-ce que c'est le résultat des 100 jours d'apaisement ?
00:58:50 - Vous posez la question.
00:58:52 - C'est vous qui posez la question.
00:58:54 - Alors moi, ça sera évidemment un coup de gueule,
00:58:56 encore une fois.
00:58:58 On nous avait promis 100 jours d'apaisement,
00:59:00 mais on ne nous avait pas dit ce qui se passerait
00:59:02 après les 100 jours d'apaisement. Pour être tout à fait honnête,
00:59:04 moi je n'ai pas vraiment vécu 100 jours d'apaisement.
00:59:06 Avec notamment
00:59:08 ce qui s'est passé dans les banlieues,
00:59:10 donc l'apaisement, moi je ne l'ai pas vu.
00:59:12 Et effectivement, la syndicaliste Linda Kebab
00:59:14 nous avait dit que quelque chose se préparait
00:59:16 dans les rangs de la police.
00:59:18 Et apparemment,
00:59:20 c'est cette fameuse fronde qui semble avoir
00:59:22 commencé à Nice,
00:59:24 qui s'est propagée à Marseille,
00:59:26 qui commence à se propager
00:59:28 un petit peu en Ile-de-France.
00:59:30 Ils ont eu un soutien de la
00:59:32 gendarmerie qui paraît être
00:59:34 solidaire à ce mouvement.
00:59:36 Et en fait, moi la question que j'ai envie de me poser,
00:59:38 c'est quand est-ce qu'on va enfin écouter des gens
00:59:40 qui sont sur le terrain ? Les policiers.
00:59:42 Quand est-ce qu'on dit aux policiers,
00:59:44 on vous écoute, c'est vous qui êtes sur le terrain,
00:59:46 on va prendre la température et on va essayer
00:59:48 de voir avec vous qu'est-ce qu'on fait pour que
00:59:50 les choses aillent mieux.
00:59:52 Et j'attends toujours ce moment.
00:59:54 J'attends toujours, je ne le vois pas arriver. Et il y a une espèce
00:59:56 de coïncidence, alors je ne sais pas si c'est une coïncidence
00:59:58 ou si c'est la fuite habituelle du président
01:00:00 de la République, à chaque fois que ça
01:00:02 merde dans ce pays, il n'est pas là.
01:00:04 Là, il est à Nouméa.
01:00:06 - En même temps, il est en France, à Nouméa,
01:00:08 en Nouvelle-Calédonie. - Oui, mais il n'est jamais là
01:00:10 où ça se fait. - L'eau et le chafreux frigeon sont
01:00:12 jours d'apaisement qui n'ont pas du tout apaisé.
01:00:14 - Je suis complètement d'accord
01:00:16 avec Madi, c'est de l'irresponsabilité
01:00:18 totale, donc il faut
01:00:20 écouter les gens de terrain.
01:00:22 C'est l'industriel qui parle,
01:00:24 lorsque quelque chose ne va pas dans une usine,
01:00:26 on écoute les gens de terrain.
01:00:28 Là, le terrain, c'est les policiers, moi je les écoute.
01:00:30 Moi, je vais au...
01:00:32 parce que j'ai envie de comprendre, comme tout le chacun,
01:00:34 et j'entends des choses qui
01:00:36 ne sont pas
01:00:38 rassurantes, c'est-à-dire qu'ils ont...
01:00:40 Autrefois,
01:00:42 ils avaient envie d'être policiers,
01:00:44 de défendre la société,
01:00:46 et maintenant,
01:00:48 ils disent que la société nous abandonne,
01:00:50 l'État nous abandonne,
01:00:52 il y a un vrai problème.
01:00:54 Donc il faut les écouter, c'est l'eau.
01:00:56 On a bien fait, on parle du Conseil national
01:00:58 de ci, du Conseil national de ça,
01:01:00 faites un petit
01:01:02 conseil de la police
01:01:04 en disant "écoutez, mes chers policiers,
01:01:06 racontez-nous un peu ce qui se passe sur vous,
01:01:08 et dites-nous ce qu'il faut faire".
01:01:10 - Ça donne quoi, Renaud Goube,
01:01:12 si nos policiers et nos gendarmes disent "stop"
01:01:14 et on n'en peut plus, ça donne quoi ?
01:01:16 - Déjà, s'ils le disent, c'est qu'il y a un vrai mal-être de leur part,
01:01:18 et je pense qu'on peut l'entendre.
01:01:20 Ensuite, être policier,
01:01:22 c'est un métier très difficile,
01:01:24 ça fait aucun doute.
01:01:26 C'est un métier qui... ce sont des gens qui subissent
01:01:28 de plus en plus de violence
01:01:30 à leur rencontre.
01:01:32 Maintenant, une fois qu'on a dit ça,
01:01:34 moi, j'ai rarement vu
01:01:36 autant la police
01:01:38 se faire, pour le coup, rappeler à l'ordre
01:01:40 par rapport à ses actions, ses agissements.
01:01:42 Il y a 20 ans, on ne tirait pas
01:01:44 dès qu'il y avait un refus d'obtempérer.
01:01:46 - Il y avait moins de refus d'obtempérer
01:01:48 il y a 20 ans ici.
01:01:50 - La société évolue, ça c'est certain.
01:01:52 Maintenant,
01:01:54 quelle est la solution ? Moi je ne l'ai pas.
01:01:56 Ce qui est sûr, c'est que, autant
01:01:58 les manifestants se radicalisent,
01:02:00 quel qu'ils soient, quel que soit
01:02:02 le sujet de la manifestation,
01:02:04 je pense que parmi la police, il y a de la
01:02:06 radicalisation également, parce que
01:02:08 peut-être ils n'ont pas suffisamment de moyens, ils ne sont pas suffisamment
01:02:10 écoutés, et ils s'en prennent plein.
01:02:12 Ça c'est clair, mais en même temps,
01:02:14 qu'est-ce qu'on leur dit
01:02:16 en réaction ? Est-ce qu'on apaise ?
01:02:18 On parlait des émeutes de 2005.
01:02:20 Vous me dites, si je me trompe,
01:02:22 en trois semaines, il n'y a pas eu
01:02:24 un seul blessé parmi les émeutiers, ou alors
01:02:26 des blessés légers, par rapport à l'embrasement
01:02:28 qu'il y a eu pendant trois semaines en 2005,
01:02:30 ça aurait pu être le chaos, ça ne l'a pas été.
01:02:32 Donc, ça veut dire aussi, à l'époque,
01:02:34 on était aussi sur une police de proximité
01:02:36 dans les quartiers, et quand M. Sarkozy,
01:02:38 il y a plusieurs années, a dit
01:02:40 "un policier, c'est pas fait pour jouer au baby-foot avec les jeunes
01:02:42 de quartier", ben moi je dis si.
01:02:44 C'était aussi parce qu'on pouvait
01:02:46 connaître ces jeunes-là, que peut-être ça s'embrasait moins.
01:02:48 - Alors, Madi Sahedi, une petite conclusion
01:02:50 sur 20 secondes, avant d'aller sur le tour de table
01:02:52 de Renaud Goud. - Je trouve que c'est d'autant
01:02:54 plus inquiétant ce qu'on est en train de vivre, parce que la police
01:02:56 est quand même le dernier rempart
01:02:58 qu'on a contre l'insécurité,
01:03:00 contre la fronte sociale qu'on est en train de vivre.
01:03:02 Donc, si on lâche les policiers, à mon avis,
01:03:04 on n'est pas sortis de l'auberge.
01:03:06 - Eh ben ça, c'était une
01:03:08 opinion affirmée,
01:03:10 cher Madi Sahedi. Renaud Goud,
01:03:12 votre tour du table, on parle sur un truc un peu plus
01:03:14 léger, le tour de France de
01:03:16 Thibaut Pinault, qui est pour vous un événement social
01:03:18 qui fait du bien, effectivement. - Oui, alors
01:03:20 tour de table, tour de France, ça m'a paru
01:03:22 à propos. - Logique, logique. - Surtout que ça plaît à Frédéric.
01:03:24 - Ah oui, tour de France masculin,
01:03:26 avec le tour de France féminin qui a lieu
01:03:28 en ce moment. - Qui est celui ? - Oui,
01:03:30 Thibaut Pinault, alors il y a l'image
01:03:32 que l'on a tous vu, le virage
01:03:34 Pinault dans les Vosges,
01:03:36 avec un triomphe romain pour
01:03:38 Thibaut Pinault, mais au-delà de ça,
01:03:40 cet événement, le tour de France,
01:03:42 c'est populaire, c'est gratuit.
01:03:44 Alors, il y a un côté aussi, qui correspond à la
01:03:46 société de maintenant, où il y a des spectateurs,
01:03:48 heureusement une minorité, qui font
01:03:50 tout et n'importe quoi. On prend le selfie
01:03:52 avec le cycliste, et on fait tomber le cycliste.
01:03:54 Donc ça c'est totalement nul, bien sûr.
01:03:56 Et puis il y a ce côté festif,
01:03:58 où on encourage, on est
01:04:00 avec, c'est même un peu irrationnel.
01:04:02 Thibaut Pinault, par exemple,
01:04:04 il fera jamais partie des meilleurs
01:04:06 coureurs de l'histoire du cycliste.
01:04:08 - Il a failli gagner le tour de France, donc ça vous fait
01:04:10 un champion de légende comme Poulidor. - Exactement.
01:04:12 Et puis, ça dépend aussi comment
01:04:14 les spectateurs s'approprient l'événement.
01:04:16 Il y a une dizaine de jours,
01:04:18 on en parlait Frédéric,
01:04:20 il y a Benoît Cosnefroy, il y a ses potes
01:04:22 qui s'arrêtent. Lui, il s'arrête 30 secondes, alors lui
01:04:24 évidemment, il ne pouvait pas remporter le tour,
01:04:26 il s'est permis de perdre une minute.
01:04:28 Il a bu un coup, il a chanté une chanson, il est reparti.
01:04:30 C'est ça aussi le tour de France,
01:04:32 c'est pouvoir supporter
01:04:34 sans être extrémiste, et je pense
01:04:36 que le tour de France, cette année, a bien réussi cela.
01:04:38 Mis à part les hurlues berlues
01:04:40 qui mettent leur téléphone à peu trop
01:04:42 près des cyclistes.
01:04:44 - Madi Seydi, je vous vois acquissée
01:04:46 au propos de Renaud Goode. - Oui, absolument.
01:04:48 Je trouve que le tour de France, c'est aussi ces moments
01:04:50 qui nous manquaient un petit peu, après tout ce qu'on a vécu.
01:04:52 Ces moments de liesse sociale
01:04:54 où on se retrouve, on fait famille ensemble,
01:04:56 on fête soi un petit peu, et je trouve
01:04:58 que c'était vraiment un beau moment.
01:05:00 - Loïc Lefloque-Prévent. - C'est la France
01:05:02 qu'on aime, c'est-à-dire celle qui
01:05:04 se réunit et qui est joyeuse.
01:05:06 Et que j'ai retrouvée moi
01:05:08 après les
01:05:10 difficultés parisiennes,
01:05:12 quand je suis parti
01:05:14 chez moi en Bretagne, parce que vous savez, je suis breton.
01:05:16 - Le pays du cyclisme.
01:05:18 - Le pays du cyclisme, j'ai trouvé
01:05:20 des gens qui faisaient
01:05:22 la fête et qui étaient contents de la faire.
01:05:24 Et une présence
01:05:26 policière,
01:05:28 3 personnes
01:05:30 pour 10 000 personnes, c'est pas
01:05:32 énorme, quoi. Et ça me paraît...
01:05:34 - Et ça tient. Même s'il y a toujours ce problème,
01:05:36 comme le dit, de selfies où tout le monde
01:05:38 veut filmer tout, et il y a des graphismes.
01:05:40 - Je crois pas, je déçuis.
01:05:42 - Mais c'est extraordinaire de voir comment
01:05:44 les Français ont envie
01:05:46 de vivre et de faire la fête.
01:05:48 - C'est une bonne nouvelle.
01:05:50 - Voilà, un peu de bonheur.
01:05:52 - Je trouve ça merveilleux. - Merci, Renaud Goud,
01:05:54 vous portez bien votre nom.
01:05:56 - Alors, chers auditeurs, dans quelques instants,
01:05:58 on en revient à des sujets qui fâchent,
01:06:00 avec le coup de projecteur des vraies voix, je vous rappelle le sujet
01:06:02 de jour, et c'est la question qu'on vous pose sur Twitter
01:06:04 et non X, pour l'instant,
01:06:06 sur mon téléphone, en tout cas.
01:06:08 - Moi j'ai tapé X et j'ai toujours pas trouvé
01:06:10 Twitter, en revanche, vous allez me dire ce que c'est
01:06:12 parce que j'ai vu quelque chose, je sais pas ce que c'est.
01:06:14 - Alors, la prise de parole
01:06:16 d'Emmanuel Macron a-t-elle été
01:06:18 constructive ?
01:06:20 Ou que vous soyez, ou que vous
01:06:22 avez bien raison d'écouter celui de radio, et vous avez
01:06:24 aussi raison de nous appeler et de réagir,
01:06:26 puisque nous sommes la radio du "Parlons Vrai"
01:06:28 0 826 300 300,
01:06:30 vous n'hésitez surtout pas,
01:06:32 on revient tout de suite avec,
01:06:34 vous savez quoi, avec
01:06:36 autre chose que le tour de table, puisqu'on revient
01:06:38 avec le coup de projecteur des vraies voix.
01:06:40 - Et si vous êtes le 1% qui avait voté pour dire
01:06:42 qu'Emmanuel Macron était constructive,
01:06:44 vous nous appelez au 0 826 300 300.
01:06:46 - Allez, tout de suite !
01:06:48 Frédéric Brindel, Judith Beller.
01:06:50 - Le standard de Sud Radio,
01:06:52 c'est le 0 826 300 300,
01:06:54 n'hésitez surtout pas à parler,
01:06:56 puisque "Parlons Vrai" sur Sud Radio,
01:06:58 évidemment, 0 826 300 300,
01:07:00 n'hésitez pas aussi à
01:07:02 voter sur Twitter.
01:07:04 On vous rappelle la question du jour,
01:07:06 est-ce que la prise de parole
01:07:08 d'Emmanuel Macron a été constructive
01:07:10 à 13h ? Nous sommes toujours avec
01:07:12 nos 3 vrais voix, Loïc Le Floch,
01:07:14 Prigent, qui est industriel, Maddy Seydic,
01:07:16 conseillère en communication d'influence, auteur de
01:07:18 "Françaises" venu d'ailleurs publier chez Stock,
01:07:20 et Renaud Goud, éducateur social
01:07:22 et journaliste spécialisé en
01:07:24 e-sport. C'est parti, le coup de projecteur des vraies voix.
01:07:26 - Les vraies voix Sud Radio,
01:07:28 le coup de projecteur des vraies voix.
01:07:30 - Nous n'avions encore
01:07:32 jamais eu ce format, une allocution
01:07:34 présidentielle sous forme d'interview
01:07:36 en vidéoconférence,
01:07:38 à la fois sur TF1 et France 2.
01:07:40 Un système qui laisse peu de place à la
01:07:42 contradiction, vu le décalage satellitaire,
01:07:44 une déclaration faite depuis l'autre
01:07:46 bout du monde, mais officiellement en France,
01:07:48 en Nouvelle-Calédonie.
01:07:50 Pour vous, est-ce que cette intervention
01:07:52 s'avère constructive ?
01:07:54 On va voir. - Emmanuel Macron a d'abord
01:07:56 évoqué les difficultés d'une majorité
01:07:58 relative à l'Assemblée Nationale.
01:08:00 On écoute. - La première leçon,
01:08:02 il n'y a pas de majorité de rechange.
01:08:04 Lorsqu'il y a des motions de censure
01:08:06 qui ont été votées, elles n'ont pas emporté
01:08:08 la majorité. Donc il n'y a pas de majorité alternative.
01:08:10 La deuxième chose, c'est qu'il y a eu
01:08:12 des majorités d'échange,
01:08:14 et que texte par texte, le gouvernement
01:08:16 a su bâtir des majorités
01:08:18 pour les faire passer. Au moment où je vous parle,
01:08:20 nous avons fait voter plus de textes
01:08:22 qu'il y a cinq ans au même moment.
01:08:24 - Bon, alors,
01:08:26 effectivement, si on prend le 49-3,
01:08:28 ça simplifie. - Majorité d'échange,
01:08:30 majorité relative, oui.
01:08:32 - C'est vrai que là, c'est un peu...
01:08:34 Il n'y a pas de majorité de rechange,
01:08:36 c'est un petit peu un constat d'échec, moi je trouve.
01:08:38 Ensuite,
01:08:40 il aurait pu tout à fait...
01:08:42 C'est vieux maintenant, mais il aurait pu tout à fait dissoudre
01:08:44 pour tenter d'avoir
01:08:46 une vraie majorité.
01:08:48 Bon, il ne l'a pas fait parce qu'il se doutait
01:08:50 peut-être qu'il n'en aurait pas.
01:08:52 Maintenant, les chiffres...
01:08:54 S'il le dit, c'est qu'il a peut-être raison. Maintenant, je ne suis pas certain
01:08:56 que parce qu'on a voté plus de choses,
01:08:58 concrètement, ça agisse un petit peu plus dans le quotidien.
01:09:00 - Madi Seydi,
01:09:02 majorité d'échange, majorité relative,
01:09:04 c'est encore le "à même temps",
01:09:06 je suis désolée, on se répète un peu.
01:09:08 - C'est encore le "à même temps", et en réalité, c'est qu'il n'y a pas de majorité, c'est tout.
01:09:10 Il n'y a pas de majorité,
01:09:12 il faut un moment... - On s'y rend à un moment donné.
01:09:14 - Il n'y a pas de majorité du tout, et c'est encore le "à même temps".
01:09:16 - Loïc Leflocq-Prigent ?
01:09:18 - Moi, je suis atterré
01:09:20 de considérer qu'un président de la République
01:09:22 dit "voilà, on a voté plus de lois qu'avant".
01:09:24 Moi, je trouve qu'on vote trop de lois.
01:09:26 Elles sont incohérentes,
01:09:28 les lois, elles sont de plus en plus
01:09:30 de sanctions
01:09:32 pour les industriels.
01:09:34 J'en ai une qui va arriver,
01:09:36 qui est l'industrie verte,
01:09:38 qui est une folie totale.
01:09:40 Donc, voter n'importe quoi en texte de loi
01:09:42 ne veut pas dire que...
01:09:44 - Pourquoi folie totale ?
01:09:46 - Folie totale, parce que vous définissiez pas le vert.
01:09:48 - Ouais.
01:09:50 - Donc, quand on définit pas quelque chose, on fait une industrie verte,
01:09:52 on va voter pour l'industrie verte,
01:09:54 mais on ne sait pas ce que c'est que le vert.
01:09:56 C'est comme l'histoire
01:09:58 de Coluche.
01:10:00 Qu'est-ce qu'il a de plus blanc que blanc ?
01:10:02 On ne sait pas.
01:10:04 Moins blanc que blanc, c'est quoi ?
01:10:06 C'est ridicule.
01:10:08 Cette loi est à hurler de rire ou à pleurer.
01:10:10 - Deuxième extrait.
01:10:12 Parmi les questions
01:10:14 d'actualité évoquées, celle
01:10:16 de la forte augmentation
01:10:18 de l'électricité dès le 1er août
01:10:20 prochain. Emmanuel Macron.
01:10:22 - Elle est, je le sais, importante
01:10:24 pour beaucoup de nos compatriotes
01:10:26 qui sont déjà dans la difficulté, mais je pense que c'est
01:10:28 une décision proportionnée qui, quand on regarde
01:10:30 aussi les pays voisins européens, fait que
01:10:32 malgré tout, on aura beaucoup moins augmenté
01:10:34 l'électricité dans notre pays que chez
01:10:36 la plupart des voisins. Ce qu'on continue de faire surtout,
01:10:38 c'est deux choses. Nous,
01:10:40 produire davantage d'électricité
01:10:42 en remettant nos centrales en marche.
01:10:44 Et puis à côté de ça, nous finalisons
01:10:46 une réforme au niveau européen qui va
01:10:48 permettre de réduire notre coût de l'électricité
01:10:50 parce que la France était pénalisée
01:10:52 par les règles de calcul.
01:10:54 - Bon, alors là, c'est quand même une
01:10:56 info importante. C'est comme
01:10:58 s'il faisait un peu amende
01:11:00 honorable. - En plus,
01:11:02 il dit quelque chose de faux. C'est-à-dire
01:11:04 que l'électricité
01:11:06 a été inférieure
01:11:08 pour les ménages et a
01:11:10 été 3 fois, 4 fois, 5 fois
01:11:12 supérieure pour les entreprises.
01:11:14 Pour la plupart des entreprises. 85%
01:11:16 des entreprises ont payé
01:11:18 de l'électricité 4 à 5 fois
01:11:20 plus cher que dans les pays avoisinants.
01:11:22 Donc ce qu'il a dit est faux.
01:11:24 Il a parlé uniquement des
01:11:26 particuliers. Or, les particuliers, c'est
01:11:28 grossièrement 45 à
01:11:30 48% de l'ensemble de
01:11:32 l'électricité fournie aujourd'hui.
01:11:34 Donc, pour les industriels, dont je suis,
01:11:36 eh bien, nous avons souffert,
01:11:38 nous continuons à souffrir, et nous allons
01:11:40 finir par crever. Parce que l'électricité
01:11:42 est effectivement plus chère que
01:11:44 celle de nos concurrents.
01:11:46 Et donc, nos concurrents
01:11:48 peuvent nous bouffer
01:11:50 sans aucune difficulté, puisqu'ils
01:11:52 paient l'électricité 2 à 3 fois
01:11:54 moins cher que nous aujourd'hui. - Allez, vous
01:11:56 n'hésitez pas à nous appeler au 0800-26
01:11:58 300-300, c'est le standard de Sud Radio-Zac.
01:12:00 On vous attend. On reçoit Richard, qui a
01:12:02 58 ans, et qui nous appelle de Toulouse
01:12:04 en Haute-Garonne. Bonjour Richard !
01:12:06 - Bonjour à vous ! - Bonjour Richard !
01:12:08 - Bonjour ! - Alors, vous faites partie...
01:12:10 C'est pas vous le 1% qui avait dit
01:12:12 "je l'ai trouvé convaincant" ou pas ?
01:12:14 - Il va faire son enquête pendant toute l'émission.
01:12:16 - Il n'a pas trouvé convaincant, et puis vous avez même
01:12:18 trouvé que l'interview
01:12:20 d'Emmanuel Macron n'était pas à la hauteur
01:12:22 et qu'elle lui facilitait la dâche, en fait.
01:12:24 C'est ça que vous dites, Richard. - Ben moi, en fait,
01:12:26 j'ai été complètement surpris.
01:12:28 Pour une fois, je l'ai écouté sur Sud Radio
01:12:30 en 32, j'avais le temps.
01:12:32 Et j'ai été surpris, en fait,
01:12:34 des questions marchepieds, quoi.
01:12:36 De journalistes, en fait.
01:12:38 C'est des questions, par exemple, sur l'électricité
01:12:40 au lieu de demander "quand c'est que
01:12:42 on sort du système de tarification
01:12:44 européen indexé sur le gaz
01:12:46 pour les entreprises et les particuliers ?"
01:12:48 Mais non, pas du tout. C'est quand c'est
01:12:50 qu'on va arrêter les aides.
01:12:52 C'est des fausses questions.
01:12:54 Il y en a plein, comme ça.
01:12:56 Si vous la réécoutez, c'est surprenant.
01:12:58 Je voulais savoir votre avis.
01:13:00 Est-ce qu'on n'a pas eu des journalistes qui faisaient
01:13:02 le marchepied ?
01:13:04 - Justement, Richard.
01:13:06 C'est un journaliste qui vous répond.
01:13:08 On va peut-être vous apporter
01:13:10 un élément que j'ai essayé de vous présenter
01:13:12 au début. Vous savez que quand on fait
01:13:14 une interview de quelqu'un à distance, il y a toujours
01:13:16 un décalage.
01:13:18 En l'occurrence, Nathanaël Dering-Saint
01:13:20 de France Télévisions a essayé de poser une question
01:13:22 sauf que le président répondait
01:13:24 à une autre et avec le décalage, c'était inaudible.
01:13:26 Donc très très vite, ils se sont retrouvés
01:13:28 à la fois côté TF1
01:13:30 et France 2, en étant obligés
01:13:32 d'attendre la fin de ces questions.
01:13:34 Mais c'est très intéressant ce que vous dites, Richard.
01:13:36 Parce que, bien sûr, c'est le fonctionnement
01:13:38 qui a été mis en place.
01:13:40 C'est pas le journaliste qui fait le marche-pied.
01:13:42 C'est le fonctionnement qui oblige à ça.
01:13:44 Maintenant, quand Richard vous parlait
01:13:46 de l'électricité, on va peut-être
01:13:48 faire le tour de la table
01:13:50 avec Madi Saïdi
01:13:52 sur l'histoire de l'Union Européenne.
01:13:54 Il ouvre quand même une boîte de Pandore.
01:13:56 C'est-à-dire que, tiens, on était bloqués.
01:13:58 Il dit "oui, on peut ne pas être bloqués".
01:14:00 - Il nous dit qu'on peut ne plus être bloqués.
01:14:02 Et il nous dit "attention, n'oubliez pas
01:14:04 que ce que ne paye pas
01:14:06 le consommateur, c'est le contribuable
01:14:08 qui le paye". Mais en fait, il se moque de nous.
01:14:10 Le contribuable, c'est le consommateur.
01:14:12 Donc c'est encore un en même temps.
01:14:14 - Le contribuable, c'est le consommateur.
01:14:16 - Oui, ça c'est
01:14:18 une belle phrase.
01:14:20 Maintenant, juste pour revenir sur
01:14:22 l'interview. En plus, l'interview, elle a pas été
01:14:24 faite en direct. Elle a été faite dans les conditions du direct.
01:14:26 - Oui, une heure avant.
01:14:28 - Ah oui, ça c'est un fait important.
01:14:30 - Ça change pas grand-chose en soi, mais
01:14:32 c'est pas du tout du direct
01:14:34 comme on est actuellement.
01:14:36 Maintenant, moi je vais pas
01:14:38 non plus systématiquement tomber sur Macron
01:14:40 concernant l'énergie. En tant que particulier,
01:14:42 je fais partie des 48% qui ont bénéficié
01:14:44 du bouclier tarifaire. Ça, on peut pas le nier
01:14:46 que malgré tout, il y a des efforts qui ont été
01:14:48 faits. J'entends ce qui a été dit sur les entreprises,
01:14:50 bien sûr. - Quelquefois,
01:14:52 les entreprises ont des salariés.
01:14:54 - Bien sûr. - Donc ça les intéresse
01:14:56 aussi de savoir si l'entreprise
01:14:58 crève ou pas. - Maintenant,
01:15:00 s'il y a moyen d'avoir
01:15:02 une augmentation qui est réduite,
01:15:04 de toute façon, il y aura augmentation.
01:15:06 Ça, on l'a bien compris. S'il y a moyen de freiner
01:15:08 l'augmentation ou de s'entendre pour qu'il y ait
01:15:10 moins de...
01:15:12 - Pourquoi vous
01:15:14 dites ça, monsieur ? Pourquoi il y aura
01:15:16 augmentation ?
01:15:18 Le coût... - Déjà, en première route,
01:15:20 on va avoir une augmentation. - Le coût de l'électricité,
01:15:22 le coût de l'électricité, sur les
01:15:24 4 dernières années, n'a pas varié.
01:15:26 Le coût. - Sur les factures,
01:15:28 si. - Oui. - Ce qu'on disait en début d'émission, c'est que c'était
01:15:30 incompréhensible. - Vous parlez du prix.
01:15:32 - Pourquoi ? On peut très bien avoir
01:15:34 un coût... - Pour moi, ce qu'il faut y avoir à la fin du mois, en début de mois, c'est le coût. - Le coût étant
01:15:36 constant depuis 4 ans,
01:15:38 il peut très bien avoir un prix stable.
01:15:40 - Alors, Richard,
01:15:42 on retourne au standard 0,826,300,300,
01:15:44 chers auditeurs. Richard, quand on écoute
01:15:46 Loïc Lefloque-Prigent qui nous dit que le coût de
01:15:48 l'électricité est resté le même et que finalement,
01:15:50 on ne sait pas trop ce qui crée l'augmentation,
01:15:52 finalement, on se pose bien tous la question.
01:15:54 Qu'est-ce que ça vous évoque ?
01:15:56 - Moi, ça m'évoque qu'il y a eu une
01:15:58 magnifique pompe à frites qui a été inventée.
01:16:00 Et moi,
01:16:02 d'ailleurs, j'ai souscrit un
01:16:04 contrat chez un fournisseur qui ne fabrique
01:16:06 pas d'électricité et qui achète de l'électricité
01:16:08 à EDF, je crois que c'est à 45 euros,
01:16:10 c'est ça ? - 42 avant
01:16:12 et 47 maintenant. - 42, voilà.
01:16:14 Et qui vend ça,
01:16:16 ben...
01:16:18 à combien ? Deux fois plus ?
01:16:20 Je ne sais plus, c'est trois, quatre fois.
01:16:22 - Vous avez tenté
01:16:24 de trouver la meilleure offre,
01:16:26 c'est ça ? Parce qu'on devait, au mois de juin dernier,
01:16:28 essayer de trouver le meilleur contrat.
01:16:30 Vous y êtes essayé, Richard ?
01:16:32 - Moi, j'arrête maintenant, je reviens à EDF.
01:16:34 - On est bien d'accord.
01:16:36 - Et je reviens à ceux qui produisent.
01:16:38 Et je pense qu'aujourd'hui,
01:16:40 il faut arrêter
01:16:42 les gens qui se sont fait
01:16:44 des gros paquets de fric. Alors, je ne dis pas
01:16:46 qu'à eux, parce que l'État récupère une part
01:16:48 des bénéfices aussi,
01:16:50 mais finalement, c'est les contribuables qui ont
01:16:52 financé ces entreprises.
01:16:54 Les bénéfices,
01:16:56 je vais le citer, c'est total,
01:16:58 on a
01:17:00 financé des bénéfices énormes
01:17:02 de ces entreprises, avec
01:17:04 de l'électricité, et ces bénéfices
01:17:06 auraient dû aller à EDF, en fait.
01:17:08 C'est ça qui est fou, au producteur.
01:17:10 Et je ne comprends pas,
01:17:12 et là, aujourd'hui, c'est pour ça que je ne comprends pas
01:17:14 cette espèce de bienveillance
01:17:16 de nos interviewers
01:17:18 qui ne parlent pas de ce problème-là.
01:17:20 C'est ça, le vrai problème.
01:17:22 - Comme on l'a dit tout à l'heure, il y avait un problème de décalage,
01:17:24 au bout du monde, on n'était pas en direct.
01:17:26 - Mais c'était bien organisé, cette affaire.
01:17:28 - C'était très bien organisé.
01:17:30 On continue au standard, au 0826-300-300,
01:17:32 chers auditeurs. - Merci, Richard.
01:17:34 - On est avec notre auditeur fil rouge du jour,
01:17:36 Basile. Vous êtes toujours là, Basile.
01:17:38 Vous nous appelez de Rouen, en Seine-Maritime.
01:17:40 - Tout à fait.
01:17:42 - Alors justement, votre réaction par rapport à cet échange
01:17:44 qui vient d'avoir lieu au sein de l'électricité ?
01:17:46 - Vous êtes normand, alors peut-être ben oui, peut-être ben non. Non, je plaisante.
01:17:48 - Déjà, est-ce que ça augmente
01:17:50 autant en Normandie qu'à Paris, a priori ? Oui ?
01:17:52 - Et Basile, qu'est-ce que ça vous évoque, ça ?
01:17:54 - Non, constructif, à l'heure ou pas ?
01:17:56 - Non, écoutez,
01:17:58 moi j'étais très surpris, parce que
01:18:00 le président de la République,
01:18:02 normalement, est une personne qui arbitre
01:18:04 certaines choses, et il y avait
01:18:06 un sujet en particulier qui était important,
01:18:08 c'était la question des policiers
01:18:10 sédicieux à Marseille,
01:18:12 où il n'a pas voulu condamner les propos
01:18:14 du directeur général de la police,
01:18:16 alors que là, on parle quand même
01:18:18 de quelqu'un qui plaçait les policiers
01:18:20 au-dessus de la loi, alors qu'ils avaient tabassé
01:18:22 un jeune homme qui s'est retrouvé avec
01:18:24 soit 100 jours d'ITT,
01:18:26 donc moi, j'avais eu
01:18:28 l'impression qu'il brossait
01:18:30 ces gens-là dans le sens du poil pour pas
01:18:32 les fâcher, et
01:18:34 pour le côté social,
01:18:36 il a parlé à personne, enfin moi,
01:18:38 j'essayais de faire en sorte de pas finir
01:18:40 dans le rouge à la fin de chaque mois,
01:18:42 et il avait rien à dire pour moi, ça fait
01:18:44 deux fois qu'il prend la parole sans rien prendre
01:18:46 en compte, là il a fait ce remaniement,
01:18:48 on prend les bières et on commente...
01:18:50 - Sur la première partie de votre
01:18:52 intervention, Basile, en fait, il a
01:18:54 botté en touche par le fameux "je ne dois
01:18:56 pas" commenter des décisions
01:18:58 de justice concernant le policier,
01:19:00 donc effectivement, je comprends comment
01:19:02 vous l'avez perçu.
01:19:04 Réaction autour de la table de ce que vient
01:19:06 de dire Basile, justement,
01:19:08 Loïc Lefloque-Prigent ?
01:19:10 - Oui, je pense qu'effectivement, il s'est
01:19:12 adressé à personne autre que lui,
01:19:14 donc il parle pour lui,
01:19:16 et donc il est content de parler de lui,
01:19:18 et il parle tout seul, puisque, évidemment, les journalistes
01:19:20 n'ont pas la possibilité de poser des questions.
01:19:22 Donc, c'est un discours
01:19:24 pour rien, c'est tout, c'est pas dramatique.
01:19:26 - À quoi ça s'apparente pour vous,
01:19:28 m'a dit Saïdi, un homme qui parle seul, comme
01:19:30 le dit Loïc Lefloque-Prigent, sur des sujets
01:19:32 aussi essentiels, en plus ?
01:19:34 - En fait, c'est... il a pris la parole
01:19:36 parce qu'on lui a intimé
01:19:38 de prendre la parole, il n'avait pas parlé le 14 juillet,
01:19:40 donc il fallait qu'il parle, il parle
01:19:42 dix jours plus tard, donc il fallait dire quelque chose,
01:19:44 et honnêtement, ça change rien,
01:19:46 évidemment, il a botté en touche concernant
01:19:48 le directeur de la police,
01:19:50 mais à côté de ça, il nous dit
01:19:52 "mais, en tant que président de la République,
01:19:54 je suis le garant d'un certain
01:19:56 équilibre entre la justice
01:19:58 et la police,
01:20:00 notamment, faire
01:20:02 respecter la présomption d'innocence".
01:20:04 Donc, on est encore dans ce "en même temps".
01:20:06 Donc, quelque part, le
01:20:08 directeur de la police n'a pas tort dans ce qu'il dit,
01:20:10 la justice non plus, personne n'a tort, personne n'a
01:20:12 raison, circulez, il n'y a rien à voir.
01:20:14 - Tout à l'heure, Félix Mathieu, dans sa
01:20:16 chronique, nous a dit que le mot du jour, c'était
01:20:18 "ordre, ordre, ordre", parce qu'il le répète plusieurs fois,
01:20:20 mais depuis une semaine,
01:20:22 parce qu'il s'était déjà
01:20:24 exprimé, il ne parle
01:20:26 que de "chantier", en fait, le chantier,
01:20:28 les quatre chantiers, aujourd'hui, trois chantiers.
01:20:30 Vous avez senti, finalement,
01:20:32 alors, il y a une digression possible, hein,
01:20:34 Renaud Goude, sur les chantiers, hein ? - Oui, bien sûr,
01:20:36 mais déjà, encore une fois, moi,
01:20:38 s'il y a quelque chose qu'on pouvait
01:20:40 reconnaître à Emmanuel Macron, au début de son
01:20:42 premier quinquennat, c'était d'aller sur le terrain.
01:20:44 Il allait rencontrer les gens, il allait parler avec
01:20:46 eux, alors après, ça donne ce que ça donne,
01:20:48 mais au moins, il avait...
01:20:50 C'était intéressant de voir quelqu'un,
01:20:52 d'un peu nouveau, qui allait sur le terrain,
01:20:54 et qui, pour le coup, du moment au début,
01:20:56 avait fait sa campagne sur "ni droite, ni gauche".
01:20:58 On le retrouve sur le deuxième quinquennat,
01:21:00 déjà, son
01:21:02 interview à 13h, pendant les vacances,
01:21:04 "Je me demande à qui c'est adressé ?"
01:21:06 C'est pas forcément lié à beaucoup d'actifs,
01:21:08 soit dit en passant,
01:21:10 et les actifs sont plutôt en vacances,
01:21:12 et qui regarde le journal de 13h, c'est plutôt
01:21:14 les gens qui ont voté Macron.
01:21:16 Et je trouve que le "ni droite, ni gauche" de Macron...
01:21:18 - Pas forcément !
01:21:20 - Je pense que, moi, personnellement,
01:21:22 j'ai pas le temps de regarder le journal de 13h,
01:21:24 tout au long de l'année. - Mais par exemple, les gens
01:21:26 qui sont à la retraite, qui sont chez eux à 13h,
01:21:28 ils votent pas tous Macron, a priori. - C'est pas ce que j'ai dit, mais enfin,
01:21:30 parmi ceux qui ont voté Macron, il y a
01:21:32 une grande frange des retraités, même s'il y en a
01:21:34 beaucoup qui sont descendus dans la rue, par rapport à
01:21:36 la réforme. Ensuite, moi, je trouve
01:21:38 que Macron, il est plus "ni droite, ni gauche",
01:21:40 de l'ordre, de l'ordre, de l'ordre.
01:21:42 C'est plutôt
01:21:44 un discours qui se droitise
01:21:46 un peu, je trouve. - Alors, on va
01:21:48 écouter un autre extrait.
01:21:50 Vous parliez de chantier, Frédéric.
01:21:52 Les enjeux écologiques et industriels
01:21:54 se rejoignent, pour le président de la République.
01:21:56 Un de ses principaux, "Chantier".
01:21:58 Je vous le donne en deux. - Nous allons
01:22:00 investir dans l'écologie,
01:22:02 dès l'année prochaine, plusieurs milliards
01:22:04 d'euros en plus. On va, à côté de ça,
01:22:06 développer des filières industrielles,
01:22:08 parce que moi, je veux être cohérent. On doit
01:22:10 répondre au climat, on doit renforcer notre
01:22:12 indépendance, et on doit créer plus
01:22:14 d'emplois industriels.
01:22:16 - Les filières industrielles à créer,
01:22:18 ça, ça vous fait plaisir, Loïc Leflot-Truyland ?
01:22:20 - Là, il est génial, le président Loïc Leflot-Truyland !
01:22:22 Dites-le, c'est superbe, il est motivé, non ?
01:22:24 - Non.
01:22:26 Non, non, non, c'est pas comme ça qu'il faut
01:22:28 prendre le problème. On peut pas,
01:22:30 on peut pas commencer par dire
01:22:32 "on va mettre de l'argent", non. Il faut essayer
01:22:34 de savoir ce qu'on veut faire, et
01:22:36 si ce qu'on fait est compatible
01:22:38 ou pas avec la réalité. Donc,
01:22:40 il faut faire un diagnostic des filières,
01:22:42 essayer de savoir ce qu'il faut faire.
01:22:44 Et ensuite, demander aux gens
01:22:46 "qu'est-ce que vous avez envie de faire ?" C'est comme ça
01:22:48 que la France est reconstruite
01:22:50 en 45 et en 58.
01:22:52 C'est en demandant aux industriels
01:22:54 "qu'est-ce que vous pensez qu'on peut faire ?"
01:22:56 Bon, alors ensuite, si jamais
01:22:58 ils n'ont pas assez d'argent, ce qui peut
01:23:00 arriver, on dit "à ce moment-là,
01:23:02 on a de l'argent". Mais on commence pas par dire
01:23:04 "je vais mettre de l'argent, donc ça va pas marcher".
01:23:06 - C'est-à-dire qu'ils ont développé la filière
01:23:08 pour l'écologie. - Oui, mais c'est
01:23:10 faux de considérer que c'est
01:23:12 l'argent qui décide de tout.
01:23:14 Là, d'abord, le problème
01:23:16 c'est de savoir ce qu'on veut faire, ce qu'on
01:23:18 peut faire. Si jamais...
01:23:20 - Le cap ! - Et essayer
01:23:22 de savoir qui le fait. C'est-à-dire que
01:23:24 on ne pouvait pas mettre de l'argent. Lorsque
01:23:26 c'était une des erreurs
01:23:28 qui a été faite au moment
01:23:30 du régime précédent, c'était
01:23:32 le fameux plan calcul. On disait "il faut faire
01:23:34 le plan calcul, il faut faire le plan calcul". Il était
01:23:36 qui avait envie de faire le plan calcul ?
01:23:38 Ben, il y avait un ou deux personnes.
01:23:40 Et on a dépensé beaucoup d'argent
01:23:42 sur le plan calcul. Ça a pas marché. Pourquoi ?
01:23:44 Parce qu'il n'y avait pas de
01:23:46 personnages emblématiques
01:23:48 capables de faire quelque chose. Par contre,
01:23:50 si, aujourd'hui,
01:23:52 vous parlez d'une entreprise qui marche bien,
01:23:54 c'est Michelin. Il a demandé,
01:23:56 M. Michelin, l'aide de l'État
01:23:58 pour ci, pour ça, jamais. - Non, jamais.
01:24:00 - Il savait ce qu'il fallait faire.
01:24:02 Et là, l'entreprise Michelin,
01:24:04 elle dit "bon, la voiture électrique va
01:24:06 peser à peu près deux fois
01:24:08 plus que la voiture thermique. Par conséquent,
01:24:10 il faut que je regarde sur les pneus et je vais
01:24:12 faire mon travail". Personne... - Et ça, c'est évident.
01:24:14 - Il n'y a personne qui demande.
01:24:16 Et Michelin devient écologique.
01:24:18 Donc, je crois qu'il faut arrêter
01:24:20 de considérer que c'est l'État qui dirige.
01:24:22 Les entreprises sont dirigées
01:24:24 par des chefs d'entreprise.
01:24:26 Ces chefs d'entreprise savent ce qu'il
01:24:28 faut faire. Si jamais ils ne savent pas ce qu'il
01:24:30 faut faire, en général, ils dérapent
01:24:32 rapidement et ils disparaissent.
01:24:34 - Donc, finalement, on est dirigé par les entreprises, aujourd'hui,
01:24:36 Madis et Edi ?
01:24:38 - Je ne suis pas sûre qu'on soit dirigé par
01:24:40 les entreprises. En tout cas, on devrait les écouter.
01:24:42 On devrait les écouter, ceux qui sont
01:24:44 là au quotidien, les créés de l'emploi.
01:24:46 Je pense qu'on doit consulter ceux qui créent de l'emploi.
01:24:48 - Mais c'est le campus de force, finalement,
01:24:50 si on écoute avec le floc, les gens.
01:24:52 - Je peux vous dire que ce n'est pas le cas.
01:24:54 - Mais comme Emmanuel Macron compte sur les entreprises.
01:24:56 - On ne peut pas se proposer...
01:24:58 - Ils veulent les financer
01:25:00 pour avoir le pouvoir.
01:25:02 C'est l'idée qu'on
01:25:04 étatise l'industrie. C'est une
01:25:06 erreur fondamentale. C'est le régime
01:25:08 soviétique. C'est du régime soviétique.
01:25:10 - Nationaliser, c'est
01:25:12 être le régime soviétique ?
01:25:14 - Non. Je dis...
01:25:16 Je dis...
01:25:18 Monsieur, excusez-moi.
01:25:20 - Vous pouvez l'appeler Renaud.
01:25:22 - Je dis, c'est pas ça que je dis.
01:25:24 Je dis simplement, le concept
01:25:26 de considérer que
01:25:28 les entreprises ont besoin de l'argent
01:25:30 de l'État, du contribuable, pour
01:25:32 pouvoir se développer,
01:25:34 est un concept qui est
01:25:36 ennuyeux. Que les entreprises
01:25:38 soient...
01:25:40 Que les entreprises
01:25:42 soient nationalisées ou pas.
01:25:44 C'est pas le sujet. C'est la propriété.
01:25:46 Je parle de...
01:25:48 - Mettre un paquet d'argent sur quelque chose
01:25:50 parce qu'on a envie que quelque chose se développe,
01:25:52 ce n'est pas la bonne méthode. - Là-dessus, vous avez certainement
01:25:54 raison. Maintenant, sur l'écologie, il y a urgence.
01:25:56 - Sur le climat, la sécheresse, il y a urgence.
01:25:58 - C'est positif, ça, non ? - Moi, je trouve que c'est plutôt positif
01:26:00 et quelque part, c'est le sujet qui doit être
01:26:02 totalement apolitique et qui doit rassembler
01:26:04 l'ensemble de la société. Et il y a urgence
01:26:06 à rassembler l'ensemble de la société.
01:26:08 Écouter les industriels, moi, je veux bien.
01:26:10 Y a pas de soucis. Y a beaucoup de compétences.
01:26:12 Maintenant, on oublie... Mais si on écoutait les industriels,
01:26:14 peut-être qu'il faudrait encore creuser un petit peu plus
01:26:16 pour trouver du pétrole, du gaz de schiste
01:26:18 ou des choses comme ça. On sait très bien que ça, c'est mort
01:26:20 et qu'il faut arrêter. - Vous savez...
01:26:22 Vous le savez, vous. - Moi, je le sais.
01:26:24 - Je fais ce que je peux pour le savoir.
01:26:26 - Vous le savez, vous. C'est-à-dire que vous savez.
01:26:28 - Non, je dis pas que je le sais. C'est mon avis.
01:26:30 - En moi, je le sais pas. C'est-à-dire que...
01:26:32 - C'est la contradiction pour vous, cette fête d'entendre
01:26:34 nous dire que vous le savez pas. - Je le sais pas.
01:26:36 Je le sais pas pourquoi je le sais pas.
01:26:38 Parce que vous êtes actuellement...
01:26:40 - Je suis du Cantal, moi.
01:26:42 - Et je vois pas en quoi.
01:26:44 - Je suis au radio avec Louis le Fabrigeant.
01:26:46 On se détend.
01:26:48 On se détend.
01:26:50 On laisse parler Renaud Goudre.
01:26:52 - Et donc, il y a des bobos dans le Cantal.
01:26:54 Allez-y. - Allez-y.
01:26:56 - Si le dialogue et l'opposition sait tout de suite
01:26:58 être bobos, à ce moment-là, je prends la charge
01:27:00 d'être bobo. Il y a pas de problème. Il y a des bobos parisiens
01:27:02 qui sont très bien. - C'est bien.
01:27:04 - Il y en a qui sont fréquentables.
01:27:06 - Et je fais peut-être partie, d'ailleurs, des bobos parisiens.
01:27:08 - Vous êtes très beau, Renaud.
01:27:10 - Un peu de climat pour des deux personnes.
01:27:12 - Mais Renaud, à raison, je veux poser des questions.
01:27:14 - Sur l'écologie, tout le monde doit se rassembler
01:27:16 parce qu'il y a vraiment une urgence.
01:27:18 On est tous en train de le vivre. D'ailleurs, là, en ce moment,
01:27:20 aujourd'hui, la clim' marche pas très bien
01:27:22 et on se rend compte qu'il fait chaud.
01:27:24 Donc, quelque part, on le vit au quotidien.
01:27:26 Donc, s'il faut inviter tous les industriels
01:27:28 à discuter de la manière dont, très rapidement,
01:27:30 on peut faire quelque chose
01:27:32 pour que l'écologie soit de plus en plus
01:27:34 le sujet, moi, je trouve que c'est une très bonne idée.
01:27:36 - Et ce sera le mot de la fin de ce magnifique débat de ce soir, chers amis.
01:27:40 - Il était bien pour sa première, notre No Good.
01:27:42 Vous l'avez vu, Loïc.
01:27:44 - On se laisse pas faire.
01:27:46 - Et puis, chers auditeurs, vous restez avec nous
01:27:48 parce qu'on va faire un point sur le tour de France féminin.
01:27:50 - Oui, vous avez des questions.
01:27:52 - Parce que les femmes pédalent.
01:27:54 Vous avez bien bossé vos questions, nos chers Vrais Voix.
01:27:56 Allez, à tout de suite, vous restez avec nous, on revient.
01:27:58 - Les Vrais Voix de l'été, Sud Radio,
01:28:00 17h20, Frédéric Brindel, Judith Beller.
01:28:04 - Les Vrais Voix, vous entendez rire, Loïc, le floc prigent.
01:28:08 Mais quel débat on a eu pour la première de Renaud Good aussi qui est là.
01:28:12 Et puis, Madi Saïd.
01:28:14 Vous savez, tout au long de ces trois semaines passées,
01:28:16 à cette heure-là, nous avions le rendez-vous
01:28:18 tour de France masculin.
01:28:20 Et bien ce soir, c'est tour de France féminin
01:28:22 avec aujourd'hui la deuxième étape remportée.
01:28:24 Oui, cling-cling !
01:28:26 Avec Lucille Mottier qui est notre réalisatrice.
01:28:30 Et Liane Lieper, l'Allemande s'est imposée
01:28:32 devant l'Auteuil Copéquy, la maillot jaune,
01:28:34 qui reste en jaune. Il y a eu beaucoup de chutes aujourd'hui.
01:28:36 Et nous avons avec vous,
01:28:38 les Vrais Voix et vous, les auditeurs de Sud Radio,
01:28:40 si vous avez des questions d'ailleurs,
01:28:42 n'hésitez pas, 0826 300 300.
01:28:44 C'est Paul Brousse, le sélectionneur
01:28:46 de l'équipe de France féminine qui est avec nous.
01:28:48 Bonsoir, Paul.
01:28:50 - Oui, bonsoir à tous.
01:28:52 - Alors déjà, Paul, on a eu
01:28:54 beaucoup de chutes sur cette étape
01:28:56 qui arrivait à Montréal,
01:28:58 on était chez vous dans le Cantal, Renaud Good.
01:29:00 - Exactement, à 15 kilomètres.
01:29:02 - Voilà, c'est ça. Graves les chutes ?
01:29:04 On a des retours d'informations ?
01:29:06 Paul Brousse ?
01:29:08 - Non, on n'a pas eu de retour d'informations.
01:29:10 Là, c'est sûr qu'il y a eu une chute qui a été impressionnante
01:29:12 puisque la fille de Djungbo, la néerlandaise,
01:29:14 est restée à terre. Mais apparemment,
01:29:16 elle était plutôt saunée,
01:29:18 elle a été empatriée à l'hôpital,
01:29:20 sans de grosses gravités apparemment.
01:29:22 Et puis après, c'était plus des glissades
01:29:24 à cause de la pluie, mais rien de très grave.
01:29:26 - Bon.
01:29:28 - Réaction sur ce qui vient de se passer ?
01:29:30 - Déjà,
01:29:32 je trouve que c'est un très bon timing
01:29:34 de faire le Tour de France féminin
01:29:36 dans la foulée du Tour de France masculin
01:29:38 avec ce jour commun,
01:29:40 le dimanche, les hommes arrivent,
01:29:42 le dimanche, les femmes partent.
01:29:44 Moi, ce que je voulais savoir, c'est est-ce qu'on peut
01:29:46 espérer qu'une française puisse
01:29:48 aller sur le podium
01:29:50 ou du moins faire un top 10 ?
01:29:52 Parce que c'est vrai que depuis
01:29:54 la sans-piternelle Jany Longo,
01:29:56 on a un peu de mal à peut-être...
01:29:58 Moi, je suis profane dans le cyclisme féminin,
01:30:00 on a du mal un peu à identifier
01:30:02 une cycliste française
01:30:04 capable de remporter le Tour.
01:30:06 - Vous avez le personnage qui est vraiment
01:30:08 concerné, parce que c'est lui le sélectionneur
01:30:10 de l'équipe de France féminine. Paul, répondez !
01:30:12 - Ouais, bah si,
01:30:14 un top 10, c'est largement envisageable,
01:30:16 puisque déjà l'an passé, on avait deux filles,
01:30:18 Juliette Labousse, 4ème,
01:30:20 et Vita Mizouki, 8ème,
01:30:22 de ce Tour de France.
01:30:24 On va dire que les ambitions, notamment de Juliette,
01:30:26 étaient encore supérieures, vraiment, de viser le podium.
01:30:28 Hier, il y a eu un petit couac, elle a perdu une quarantaine
01:30:30 de secondes sur ses principales
01:30:32 concurrentes pour le podium.
01:30:34 - C'était dû à quoi, Paul ?
01:30:36 - Je pense, voilà, panne de jambes,
01:30:38 peut-être qu'elle s'est mis un peu la pression,
01:30:40 après un beau Tour d'Italie,
01:30:42 une deuxième place, voilà,
01:30:44 beaucoup de sollicitations dans les deux dernières
01:30:46 semaines, elle n'est pas forcément habituée à ça.
01:30:48 Enfin là, c'est moi qui
01:30:50 avance ces choses-là, mais peut-être tout simplement
01:30:52 un jour sans, parce qu'on a bien vu qu'aujourd'hui,
01:30:54 elle avait retrouvé ses meilleures jambes, et d'ailleurs,
01:30:56 elle est passée l'attaque à plusieurs reprises,
01:30:58 dans des moments où c'était dur, où ça faisait mal,
01:31:00 donc voilà, on voit qu'elle a retrouvé son vrai
01:31:02 niveau aujourd'hui. - Madi Saïdi, c'est un vrai
01:31:04 bonheur, en fait, de voir des femmes
01:31:06 participer au Tour de France, et finalement,
01:31:08 qu'ils soient traités aussi de la même manière qu'au Tour de France masculin.
01:31:10 - Ah oui, c'est chouette, c'est chouette, parce que déjà,
01:31:12 le timing, comme le disait tout de suite,
01:31:14 je trouve que le timing est bon,
01:31:16 et je trouve que c'est un vrai bonheur.
01:31:18 La seule chose que je déplore, c'est que peut-être,
01:31:20 je sais pas quand est-ce qu'on arrivera à avoir
01:31:22 une communication peut-être
01:31:24 plus puissante pour mettre autant en valeur
01:31:26 ce Tour de France féminin. - Plus de sponsors aussi, ouais.
01:31:28 - Beaucoup plus de sponsors, alors il y a des sportives,
01:31:30 il y en a plein d'autres comme ça, mais l'idéal,
01:31:32 ce serait qu'on en ait beaucoup plus, de telle sorte
01:31:34 qu'on puisse aussi créer des vocations,
01:31:36 que des gamines, en regardant ça, se disent "Ah bah c'est possible
01:31:38 pour moi, je veux faire, je veux être une championne".
01:31:40 - Ouais, Paul Brousse, ça bouge un peu
01:31:42 au niveau des sponsors, il y a une grosse équipe française,
01:31:44 FDJ Suez, notamment.
01:31:46 - Oui, il y a une grosse équipe française,
01:31:48 donc FDJ Suez,
01:31:50 qui est la seule équipe en World Tour,
01:31:52 et après derrière, il y a quand même des équipes
01:31:54 masculines qui ont maintenant leur pendant
01:31:56 féminin, Cofidis,
01:31:58 Arkea, Saint-Michel-Aubert,
01:32:00 et voilà, petit à petit, c'est en train d'arriver,
01:32:02 faut pas non plus que ça aille trop vite, parce que nos
01:32:04 effectifs, chez les filles,
01:32:06 ils sont pas non plus, on va dire que la pyramide
01:32:08 elle est pas si solide que ça, et donc
01:32:10 il faut aussi laisser le temps au temps, et que le cyclisme
01:32:12 féminin se professionnalise, mais
01:32:14 pas non plus aller à vitesse grandée,
01:32:16 parce que derrière, ça se suivra pas, on n'a pas
01:32:18 le réservoir non plus assez
01:32:20 conséquent pour aller à haut niveau.
01:32:22 - Merci Paul Brousse. - Merci.
01:32:24 - On rappelle, Judith,
01:32:26 c'est jusqu'à la fin de la semaine, qu'on vous
01:32:28 donnera, parce qu'en plus, Judith, vous y tenez
01:32:30 vraiment. - Oui, je tiens mordique que ce soit.
01:32:32 - Vous avez raison, parce que... - Il faut parler des femmes
01:32:34 comme on parle des hommes. - Voilà, voilà.
01:32:36 Donc on y reviendra, et on se fera notamment une émission
01:32:38 spéciale vendredi soir,
01:32:40 dans les vrais bras qui font du sport. - Avec vous, en tête à tête.
01:32:42 - Et on pourra vous rappeler, cher Paul,
01:32:44 hein ? - Oui, pas de problème.
01:32:46 - Bien sûr. - Avec plaisir. - On rappelle, hein.
01:32:48 - D'autant qu'on ne le lâche plus, Paul, puisqu'après
01:32:50 il y a les championnats du monde, sur la semaine, la première
01:32:52 semaine d'août, et on lui demandera sur son
01:32:54 équipe de France aussi, à Paul Brousse. - Voilà. Paul Brousse,
01:32:56 je rappelle que vous êtes le sélectionneur de l'équipe de
01:32:58 France féminine, merci beaucoup d'être venu
01:33:00 participer au Vrai Voix ce soir.
01:33:02 Merci à Renaud Goud, vous êtes éducateur social
01:33:04 et journaliste spécialisé en discord, c'était votre
01:33:06 première, vous avez assuré.
01:33:08 - Il a défié Loïc Leflamme-Trijan.
01:33:10 - Il est parti, d'ailleurs.
01:33:12 - Oui, il avait un petit souci,
01:33:14 mais il est avec nous par le cœur.
01:33:16 - Bien sûr. - Voilà, voilà. - Absolument. - Et puis,
01:33:18 Madis Seydi, vous êtes conseillère en communication d'influence
01:33:20 auteure de France 1, venue d'ailleurs publier chez
01:33:22 Stock, merci d'être là, au poste, fidèle au poste.
01:33:24 - Merci. - C'est un plaisir. Vous restez avec
01:33:26 nous, chers auditeurs, on retrouve les Vraies Voix et l'art
01:33:28 de bien vivre, comme tous les lundis.
01:33:30 Alors, on a notre invité récurrent,
01:33:32 qui revient, Hugo Desnoyers,
01:33:34 maître artisan boucher, et premier boucher
01:33:36 à avoir récemment reçu la Légion d'honneur.
01:33:38 Il sera accompagné de Carole Debonne,
01:33:40 fondatrice et dirigeante de bel ouvrage, on est sur
01:33:42 vraiment du haut de gamme du savoir-faire, et puis
01:33:44 Dominique Enracte, qu'on connaît bien sur Sud Radio,
01:33:46 président de la Confédération nationale de la
01:33:48 boulangerie et de la pâtisserie française.
01:33:50 À tout de suite, chers auditeurs, on est là,
01:33:52 on bouge pas. Voilà.