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Les conseils de notre docteur Brigitte Milhau sur les sujets santé qui vous concernent dans #BonjourDrMilhau

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00:00 Sacha, l'approche des vacances, enfin aux vacances, on s'intéresse aujourd'hui au
00:07 mal des transports.
00:08 Alors ce mal des transports, on appelle ça aussi la synétose.
00:12 Que ça signifie ? Syné, tu sais que ça veut dire mouvement,
00:16 cinéma, cinétique, c'est le mouvement.
00:19 Et ose, ça veut dire maladie.
00:21 Une endométriose, c'est une maladie de l'endomètre, tuberculose, salmonellose, donc la synétose.
00:28 La maladie du mouvement.
00:29 Voilà, c'est une maladie qui est liée au mouvement et on va en parler aujourd'hui.
00:33 On va surtout donner des conseils pour l'éviter.
00:35 Mais d'abord, je te propose d'écouter quelques réactions au micro de Charles Bagé.
00:40 Ce que je crains le plus dans les transports, c'est qu'il y ait du monde et de la chaleur.
00:43 Et dans ce cas, je prends mon vélo.
00:45 Vous n'avez pas le mal des transports en vélo ?
00:49 Non, ça va, heureusement.
00:51 Un peu en voiture en montagne, mais sinon ça va.
00:54 C'est quoi les symptômes ?
00:56 Mal de cœur, des hauts de cœur dès qu'il y a un tournant.
01:01 Je ne me sens pas bien dans la voiture ou l'avion ou le bateau.
01:04 Quelque chose qui bouge, je ne me sens pas bien dedans.
01:07 Non, ce que je ne peux pas faire en voiture, enfin que j'évite de faire, c'est boire de l'eau.
01:11 Je ne sais pas pourquoi.
01:14 Mal au ventre, mal à la tête, mes jambes, je ne peux plus les sentir.
01:19 Avion, honnêtement, je n'ai jamais eu de problème de mal des transports.
01:22 Par contre, bateau, c'est impossible pour moi.
01:25 Ça tonge trop et je suis malade.
01:29 Donc les gros bateaux, ça va, les petits, moins.
01:31 C'est arrivé comme ça.
01:32 Un jour, on a pris la voiture pour aller dans le midi.
01:35 À l'époque, ce n'était pas comme maintenant avec les GPS.
01:38 On avait une carte et on a fait 14 heures de route.
01:42 Et pendant les 14 heures, j'ai vomi comme une malade.
01:45 Or, j'étais en bonne santé.
01:47 On voit dans le reportage, il y a tout le monde qui est touché par ce mal des transports.
01:51 Mais alors, comment ça s'explique ?
01:53 À quoi c'est dû ? Pourquoi on est malade quand on est en train de voyager ?
01:58 Le mal des transports, c'est un conflit sensoriel entre plusieurs sens.
02:03 C'est quand les informations arrivent au cerveau de manière discordante.
02:07 Je vais t'expliquer.
02:08 Tu sais que...
02:10 Alors contrairement à ce qu'on dit, parce qu'on dit toujours "j'ai mal au cœur",
02:12 même si on a aussi mal au cœur, en fait, ça se passe plutôt au niveau de l'oreille.
02:15 Au niveau de l'oreille et de la vision.
02:17 Je m'explique.
02:18 Tu sais que dans l'oreille, voilà une belle oreille.
02:21 Donc là, il y a le pavillon de l'oreille, là, il y a le conduit auditif externe,
02:26 là, on a le tympan, les petits osselets.
02:28 Et là, tu vois ce qu'on a là ?
02:30 Ça ressemble vraiment à un escargot.
02:32 Ça se passe dans l'oreille, c'est vraiment à l'intérieur de l'oreille.
02:34 C'est dans l'oreille interne, oui, madame.
02:35 Et ça va au cerveau, il ne faut pas l'oublier.
02:37 Il y a le nerf auditif qui envoie toutes les informations au cerveau.
02:40 Donc je vais enlever le petit escargot, comme on le voit là.
02:43 Et tu vois ce petit escargot, comme ça ?
02:45 En fait, là, il y a la coquille qui s'occupe plutôt de l'audition.
02:50 D'accord.
02:51 OK.
02:51 Mais toute la partie après la coquille, le corps de l'escargot, si tu veux,
02:55 c'est ce qui va s'occuper.
02:57 Dedans, il y a des toutes petites cellules ciliées,
03:00 avec des tout petits cils dans du liquide.
03:02 Et en fonction de la position,
03:04 ils vont envoyer des infos différentes au cerveau.
03:06 Et tu vois, on a même des canaux semi-circulaires dans les trois plans de l'espace.
03:11 Je ne sais pas si on les voit bien.
03:13 Tu vois, dans les trois plans de l'espace,
03:15 on a ces petits canaux semi-circulaires.
03:17 Et tout ça, en fait, ça va renseigner en permanence notre cerveau sur la position.
03:23 Je monte, je descends, j'avance, je recule, je freine, j'accélère,
03:28 je vais à droite, je vais à gauche.
03:30 Donc en fait, ça renseigne en permanence notre cerveau sur la position du corps.
03:34 Il n'y a pas que l'oreille.
03:36 On a aussi dans nos organes, dans nos viscères,
03:40 des récepteurs qui, eux aussi, envoient des informations au cerveau.
03:44 Je ne sais pas si ça t'est déjà arrivé quand tu es sur un faux plat
03:47 et hop, que ça descend.
03:48 Dans une attraction.
03:49 Ou dans une attraction.
03:50 Et en passant...
03:51 On a ce qu'on appelle un hall-o'-cœur.
03:52 Ce sont en fait les récepteurs qui sont sur les organes
03:56 qui font comme ça ce hall-o'-cœur.
03:57 Puis on en a partout.
03:58 On en a aussi au niveau, sous la plante des pieds,
04:00 on en a dans tous les tendons, les muscles.
04:02 On a des récepteurs partout qui informent notre cerveau
04:06 sur notre position en permanence.
04:08 Donc ça, notre cerveau, c'est toujours...
04:10 Notre cerveau est renseigné sur notre position.
04:12 Mais alors, pourquoi on est malade
04:14 quand on change de position en voyageant ?
04:18 Je te disais, c'est un conflit.
04:20 C'est un conflit avec quoi ?
04:22 Avec la vision.
04:23 Parce que la vision ne donne pas...
04:25 C'est quand la vision ne donne pas les mêmes informations
04:29 que le reste des récepteurs et notamment que l'oreille interne.
04:32 Tu vas comprendre tout de suite.
04:33 Tu es sur un bateau.
04:36 Il y a une tempête.
04:38 Des vagues comme ça.
04:39 Ça roule, ça...
04:40 T'as mal au cœur rien que d'en parler ?
04:42 Des vagues, ça roule, ça tangue, ça tape.
04:44 Enfin, voilà.
04:45 Ça monte, ça descend.
04:46 Donc ça renseigne notre cerveau sur ça.
04:48 Et tu te dis, tiens, j'en ai marre.
04:49 Je vais aller dans ma cabine et je vais lire un bouquin.
04:52 Quand tu t'assoies dans la cabine, je lis.
04:55 Je sais pas si ça t'arrive, mais enfin...
04:57 Ou regarder ma tablette, mon...
04:58 Voilà.
05:00 Et en fait, les lignes du livre ou sur ta tablette sont immobiles.
05:06 Oui.
05:06 Donc il y a conflit.
05:08 C'est-à-dire qu'en fait, ta vision...
05:09 Alors notre oeil envoie un message au cerveau
05:11 comme quoi on est immobile,
05:12 alors que notre corps lui dit qu'on est en train de bouger.
05:15 C'est exactement ça.
05:16 D'ailleurs, je vous conseille de sortir de la cabine au plus vite,
05:19 sinon vous allez avoir vraiment mal au cœur.
05:21 Alors justement, les symptômes, c'est quoi ?
05:22 Alors, mais tu as compris.
05:23 Donc c'est vraiment ça, le conflit.
05:25 Oui, c'est ça, notre cerveau, il comprend pas en fait.
05:27 Conflit entre les sens.
05:28 Et comme le cerveau, il peut pas parler,
05:31 il peut pas dire "coucou, ça va pas ?"
05:34 et quand il ressent comme ça des infos contradictoires,
05:36 son seul moyen de s'exprimer,
05:39 c'est d'aller déclencher un mal des transports.
05:41 Alors il va commencer par des petits signes,
05:44 on va se mettre à...
05:45 ça agit en fait sur un système, sur un air qui est par là,
05:48 et ça va entraîner des baillements,
05:50 ça va entraîner une hyper-salivation, tu sais,
05:52 tu te mets comme ça, avoir beaucoup de salive, tout ça,
05:55 une pâleur, une fatigue, des maux de tête, des nausées...
05:58 Et surtout...
05:59 Et surtout, la faim, voilà.
06:01 C'est l'escalade jusqu'au vomissement.
06:04 Donc voilà les principaux symptômes du mal des transports.
06:07 Et qui est le plus touché par ce mal des transports ?
06:11 Parce que là, on a vu, sur cinq personnes, il y en avait cinq.
06:15 Donc est-ce que tout le monde est touché ?
06:16 Il y en a qui le sont plus que d'autres.
06:18 Qui sont les personnes, les principales,
06:20 qui sont touchées par ce mal des transports ?
06:21 Alors on estime qu'il y a à peu près un Français sur trois,
06:24 une personne sur trois qui souffre du mal des transports.
06:27 Après, on estime qu'il y en a 70%
06:29 qui l'ont vécu au moins une fois dans leur vie.
06:32 Donc un sur trois qui en souffre régulièrement.
06:35 Après, les enfants de moins de deux ans,
06:38 ils ne sont pas touchés par le mal des transports.
06:40 Parce que le système n'est pas encore mature,
06:42 de tous les récepteurs, tout ça.
06:44 Et puis il ne faut pas oublier qu'un tout petit,
06:46 ça passe bien souvent, la plupart du temps, à dormir.
06:49 Donc il n'y a pas les informations visuelles contradictoires.
06:52 Ils ont les yeux fermés.
06:53 D'ailleurs, c'est une bonne idée pour limiter le mal des transports,
06:57 de fermer les yeux.
06:58 Donc les plus touchés, c'est entre deux à douze ans.
07:01 Souvent ça passe en grandissant.
07:03 Souvent, les enfants ont très mal au cœur.
07:05 - Donc les enfants, c'est les mêmes symptômes que ceux qu'on a vu ?
07:08 - Pour les tout petits, c'est différent.
07:10 Les tout petits, en fait, comme ils n'arrivent pas à l'exprimer,
07:13 si vous entendez que votre petit derrière, il pleure, il s'agite,
07:17 qu'il ne parle pas encore, donc il ne peut pas vraiment l'exprimer.
07:20 Donc faites attention quand même, préparez le sac.
07:24 Les femmes sont plus touchées que les hommes.
07:27 Les femmes enceintes, il y a évidemment les hormones.
07:30 Et puis il y a aussi l'hyperpression abdominale.
07:32 Et une chose un petit peu plus étonnante,
07:35 parce qu'en fait les personnes en bonnes conditions physiques
07:38 ont des récepteurs un peu plus sensibles à tout ça,
07:40 à tous les mouvements, etc.
07:42 Donc ils envoient des informations au cerveau plus précises, plus fines.
07:47 - Et on parle de quels moyens de transport ?
07:49 Parce que là, on a vu, il y avait le bateau, il y avait même le métro.
07:53 Est-ce que c'est pareil pour tous les moyens de transport ?
07:55 On peut être sensible à tous ?
07:59 - On peut être sensible, dès Cinéto, je t'ai dit, c'était mouvement.
08:02 Donc c'est vraiment lié au déplacement, au mouvement.
08:05 - Il y en a qui sont pires quand même.
08:07 - Oui, il y en a qui sont pires.
08:08 Alors il y en a qui est assez rare, parce qu'on n'est pas tous des spationautes,
08:12 mais qui est le pire, c'est quand même à peu près 60% des spationautes
08:16 qui en sont atteints dans l'espace.
08:18 Là, en fait, tu n'as plus de repères.
08:20 - Oui, ce n'est pas très concernant.
08:22 - Non, ce n'est pas très concernant, mais si c'est concernant,
08:25 parce qu'en fait, il y a énormément de travaux de recherche
08:28 sur le mal des transports qui sont faits justement dans l'espace.
08:33 Ensuite, le bateau.
08:35 D'ailleurs, ça a été dit, la jeune fille, elle ne peut pas monter sur un bateau.
08:39 L'avion, 10%, et la voiture, 5%, j'allais dire presque seulement,
08:45 parce qu'on a l'impression que ce n'est pas énormément.
08:48 Il y a aussi évidemment les cars, les bus, le métro, tu l'as dit, etc.
08:53 Et il y a aussi quelque chose qui est assez nouveau,
08:56 mais qui va prendre de l'ampleur, ce sont les voitures électriques
08:59 qui donnent beaucoup plus le mal des transports que les voitures...
09:03 - Ah, parce que notre cerveau, il ne reçoit pas le bruit de la voiture.
09:07 - Exactement, exactement.
09:09 Les vibrations, tout ça.
09:11 Et en plus, il y a beaucoup d'écrans.
09:13 Donc, les écrans, c'est quelque chose de fixe, si tu veux.
09:15 Donc, il y a les voitures électriques.
09:17 Il y a aussi les futurs, on n'y est pas encore,
09:20 mais il y a déjà des essais, les voitures autonomes,
09:23 parce que là, en plus, tu vas te retrouver...
09:26 Il va y avoir quatre, deux à l'envers de la route, deux de l'autre côté.
09:30 - On n'a pas parlé du train, mais le train aussi,
09:32 surtout quand on se met dans l'autre sens et que du coup...
09:35 - Bien sûr, parce que ça défile à l'envers.
09:37 Donc, il y a les voitures autonomes.
09:39 Il y a aussi quelque chose qui est assez peu connu,
09:42 mais ça arrive, c'est le mal de terre.
09:45 - Mais donc là, il n'y a plus de mouvement.
09:47 - Oui, mais le mal de terre, comme tu as pris l'habitude de tanguer
09:50 au moment où tu tangues un peu...
09:52 - Il faut que le cerveau se réhabitue.
09:54 - Quand tu arrives sur terre, tu tangues un petit peu.
09:56 Et puis ensuite, il y a ce qu'on appelle la cyber-cynétose.
10:00 Alors là, c'est un phénomène inverse.
10:02 C'est-à-dire qu'en fait, c'est votre corps qui, lui, ne bouge plus,
10:05 donc qui envoie des informations au cerveau.
10:07 - Mais quand il fait quoi ?
10:09 - Quand tu regardes des jeux en 3D avec un casque, par exemple, virtuel.
10:12 - Ah, des jeux vidéo, OK.
10:14 - Des jeux vidéo en 3D où ça bouge en tous les sens,
10:16 où tu dois faire des choses et tout, sauf que ça ne va pas avec ton corps.
10:19 - Alors là, c'est l'inverse.
10:21 Les récepteurs disent au cerveau qu'on ne bouge pas.
10:23 Et notre vision, elle dit au cerveau qu'on est en train de bouger,
10:26 en train de sauter, en train de marcher.
10:28 - Et on a vraiment le mal des transports.
10:31 - Et alors comment on peut...
10:33 Bon, maintenant qu'on sait à quoi il est dû,
10:36 comment on peut l'éviter d'abord dans un premier temps ?
10:39 - Déjà, l'éviter, c'est...
10:41 - Ne pas voyager.
10:43 - Oui, ce serait dommage.
10:45 - Mais quand on est obligé de voyager.
10:47 - Oui, de savoir comment ça fonctionne, justement.
10:49 Parce qu'après, déjà, on peut se préparer un peu à l'avance.
10:52 Il ne faisait pas la peine d'aller manger quelque chose de trop copieux,
10:54 parce que sinon, tu auras plus facilement mal au cœur.
10:56 Ou alors, quelque chose de trop liquide, un gaz pas chaud juste avant,
10:59 ce n'est pas terrible.
11:00 - Donc comme elle disait aussi, boire de l'eau, du coup,
11:02 il ne faut pas boire trop d'eau non plus.
11:03 - Elle ne pouvait pas boire d'eau, oui.
11:04 - C'est ça ? - Sûrement ça.
11:05 Éviter les odeurs fortes, tu sais.
11:07 Parfois, il suffit d'une odeur d'essence.
11:09 Les voitures neuves, bien souvent, on rentre dans une voiture...
11:12 - Mal au cœur. - ... 1969, ou des odeurs d'essence à la pompe.
11:16 - Et ça, c'est sa accentue, en fait, le mot de transport.
11:18 - Évidemment, ce qu'on vient de dire.
11:20 Si tu...
11:21 En fait, ce qu'il faut comprendre, c'est que dans la voiture, par exemple,
11:24 prenons une voiture, le seul qui n'est pas malade, c'est celui qui conduit.
11:28 Pourquoi ?
11:29 Parce qu'en fait, il anticipe les informations.
11:31 Il sait exactement que là, il va...
11:33 Enfin, j'espère pour lui, qu'il va tourner à gauche, qu'il va tourner à droite,
11:36 que ça va monter, que ça va descendre.
11:38 Donc lui, il n'est jamais malade.
11:39 - Pour tous les autres, alors, qu'est-ce qu'il fait ?
11:40 - La meilleure place, c'est la place du passager,
11:42 parce qu'il peut quand même regarder la route.
11:44 - Là, on parle que voiture.
11:45 - Oui, mais imagine ceux qui sont derrière, les passagers à l'arrière.
11:48 Soit ils ont le siège auto qui bouge, le siège de devant qui ne bouge pas,
11:52 ils voient un truc immobile, alors que tout bouge dans tous les sens au niveau des récepteurs.
11:57 Soit ils ont leur smartphone, leur tablette, leur écran...
12:01 - C'est fixe. - ... et c'est fixe aussi.
12:02 Et donc, pof, ça va déclencher...
12:04 - Donc, on ne lit pas, on prépare des sacs au cas où, aussi.
12:08 - J'ai oublié de parler aussi, tout à l'heure, quand je t'ai dit qui était atteint.
12:11 Les animaux.
12:12 Les animaux ont aussi le mal des transports.
12:15 Les chiens, les chats, mais aussi les vaches, les chevaux, quand on les transporte.
12:18 - Mais pareil, eux, ils ne peuvent pas dire...
12:20 - Quand on voit un chien qui commence à hyper-saliver,
12:22 là, il faut quand même s'inquiéter,
12:24 ou un chat qui commence à beaucoup miauler dans la voiture.
12:26 Ce qu'on peut conseiller pour les chats, c'est...
12:28 Généralement, ils sont dans une cage, c'est mettre un peu de noir.
12:32 Attention à la chaleur, aussi, mais pour ne pas qu'ils aient...
12:35 Les informations, tu vois.
12:38 - Et si, malgré ça, on est quand même malade,
12:42 est-ce qu'il y a d'autres solutions que ça ?
12:46 - Alors, on l'a dit, évitez tout ça.
12:49 Après, ça, on... Voilà.
12:51 Manger, c'est le contraire de ce qu'on a dit tout à l'heure.
12:53 Tu vas manger, machin.
12:54 Anticiper les mouvements, essayer de regarder la route au maximum.
12:57 Finalement, si vous êtes derrière,
12:59 essayez de vous mettre entre les deux sièges,
13:01 comme ça, vous voyez un peu la route.
13:03 Sinon, fermer les yeux, c'est mieux.
13:06 Se distraire.
13:07 C'est que distractif, hein.
13:09 Mais souvent...
13:10 En tout cas, moi, quand on était plus jeunes,
13:13 on chantait derrière les parents, ils nous disaient "chantez, chantez".
13:15 Ça fait penser à autre chose, ça peut vous aider.
13:17 Et surtout, le plus important, c'est de faire des pauses.
13:21 Dès que vous sentez qu'il y en a un derrière,
13:22 qu'il commence à bailler, qu'il commence à dire "ça va pas" et tout,
13:26 si on peut, on s'arrête.
13:27 Et là, hop, ça resynchronise tout, ça envoie les bonnes informations
13:31 et qu'ils ne sont pas en contradiction les unes avec les autres.
13:33 Donc, des pauses assez régulières.
13:35 Et pour les gens qui sont vraiment handicapés
13:37 et qui, malgré ça, sont toujours malades
13:39 et même, du coup, appréhendent leur voyage,
13:41 est-ce qu'il y a des médicaments, des traitements,
13:44 des choses à faire plus médicales pour soigner ?
13:46 Alors, après les petits conseils qu'on vient de donner,
13:48 il y a des choses assez naturelles qu'on peut prendre.
13:51 Il y a de l'homéopathie,
13:53 montrer aux enfants qu'on s'intéresse à eux,
13:55 c'est aussi important, parce qu'il y a aussi un stress.
13:57 Tu sais, quand t'as peur d'être malade,
13:59 il y en a qui sont même malades avant de rentrer dans la voiture.
14:01 Puis le stress qui aggrave le mal des transports.
14:03 Après, il y a le gingembre qui a été testé, oui, le gingembre.
14:07 Il y a même des gélules de gingembre,
14:09 pour ceux qui n'aiment pas le goût du gingembre.
14:11 Après, il y a ce qu'on appelle la digitopression.
14:13 Ça a été testé aussi dans l'espace,
14:15 mais c'était avec des trucs électriques.
14:17 C'est un petit bracelet qu'on va mettre autour du poignet
14:21 et qui va exercer une pression au niveau de...
14:24 C'est à peu près à 2-3 cm au-dessus du pli du poignet.
14:27 En fait, en appuyant sur le P6, un point qui s'appelle le P6,
14:31 ça calmerait le mal des transports.
14:34 Ensuite, il y a quand même quelque chose qui est assez sympathique.
14:38 - Oui, c'est connu, mais... - Ce sont des lunettes.
14:40 - Comment ça peut empêcher d'être malade ?
14:43 - Tu vas voir. Tu vois, dans les lunettes, là, il y a des niveaux.
14:46 On les voit bien, tu vois.
14:48 - Tu veux dire qu'il y a de l'eau dans les...
14:50 - Il y a de l'eau dans les lunettes, et puis en plus, c'est panoramique.
14:52 Et donc, je ne sais pas, on va peut-être le mettre là pour mieux le voir.
14:55 Tu vois comment c'est fait.
14:57 Donc, on voit... Hop !
14:59 - Tu devrais les mettre. - Je vais les mettre, ce sera mieux.
15:02 Et quand tu mets ces lunettes, avec des niveaux liquides là et sur le côté,
15:07 le fait de bouger comme ça, ça va envoyer des informations visuelles assez concordantes.
15:13 - Ça va dire au cerveau qu'on bouge. - Voilà, ça va dire au cerveau qu'on bouge.
15:17 - Et ça limite comme ça. - C'est beau, en plus.
15:20 - Et puis, de toute façon, tout le monde s'amusera avec les lunettes.
15:22 Donc, c'est une bonne idée, je trouve, de s'équiper de ces lunettes.
15:26 Voilà, puis après, sinon, il y a des traitements, des antihistamines.
15:29 - Allez voir son médecin. - Allez voir son médecin.
15:31 Il y a des traitements très efficaces, mais qui ont des contre-indications qu'il faut absolument...
15:35 C'est des petits patchs qu'on colle derrière l'oreille.
15:37 Il y a des contre-indications formelles à respecter, et il y a des effets secondaires aussi.
15:41 Donc, ça, c'est vraiment avec le médecin.
15:43 Mais sinon, avant, votre pharmacien peut vous conseiller aussi des antihistamines.
15:46 Enfin, voilà.
15:47 Donc, le principal, c'est d'arriver à comprendre...
15:49 - À quoi c'est dû. - Comment ça marche.
15:51 Et de passer d'excellentes vacances, puisque le voyage, ça fait aussi partie des vacances.
15:55 Docteur Martin Blachy, bienvenue.
16:03 Je rappelle que vous êtes médecin de santé publique, épidémiologiste.
16:06 Et aujourd'hui, on parle d'un sujet qui concerne à peu près tout le monde, les vacances.
16:11 Mais c'est une émission médicale, donc vous nous parlez des bienfaits des vacances sur notre santé.
16:16 Et ils sont nombreux.
16:17 Exactement. Alors d'abord, un petit contexte historique.
16:19 En 1936, le Front populaire prend des congés payés pour tout le monde.
16:24 C'est pour essentiellement des raisons de santé, puisqu'il avait été observé
16:27 qu'il était nécessaire de faire des pauses répétées pendant l'année pour améliorer la santé des gens.
16:32 Donc, c'est l'origine.
16:33 Donc, ça donne du crédit à ce qu'on va dire aujourd'hui.
16:36 Donc, il y a plein de conséquences des vacances sur la santé qu'on a observées.
16:41 La plus caractéristique, c'est la santé cardiovasculaire.
16:44 Donc, effectivement, il y a des études qui ont été faites et qui ont montré
16:47 que les gens qui avaient au moins une semaine de congé par an,
16:50 ce sont des études américaines, donc ce ne sont pas les mêmes référencières que chez nous.
16:53 Ils ont beaucoup moins de vacances que nous.
16:54 Exactement. Enfin, ils n'ont pas tout à fait les mêmes vacances.
16:56 C'est-à-dire qu'eux, ils ont moins de grandes vacances.
16:58 Par contre, ils font des pauses plus souvent de 2-3 jours, ce qu'ils appellent un peu des week-ends prolongés.
17:02 Mais en tout cas, au moins une à deux semaines de vacances par an diminuent de façon très importante
17:06 le risque de faire un infarctus ou un AVC.
17:08 C'est de 30 à 50 %.
17:10 C'est énorme.
17:11 C'est énorme. Et ce qui est très intéressant, c'est que même si vous compensez
17:14 le fait de ne pas prendre de vacances par un rythme de vie très sain,
17:17 aussi bien sur l'alimentation, sur la sédentarité, sur le sport,
17:20 vous ne compensez pas le fait de ne pas prendre de vacances.
17:23 Donc les vacances, très important pour votre cœur et pour tous vos vaisseaux.
17:27 Donc ce que vous venez de dire aussi, c'est important.
17:28 Ce n'est pas que le fait de faire du sport, de bien manger.
17:30 Exactement.
17:31 Et c'est aussi dans la tête.
17:32 C'est vraiment le break, c'est vraiment le fait de faire une pause, de se calmer,
17:34 de diminuer ses hormones de stress.
17:37 C'est aussi pour ça que ça a un effet sur l'anxiété et sur votre santé mentale.
17:41 Et ça, ça a été observé. C'est-à-dire qu'on a regardé l'expression
17:44 des gènes responsables du stress, donc quelque chose de très biologique,
17:48 et on a vu qu'au fur et à mesure des vacances,
17:51 l'expression de ces gènes diminuait.
17:53 Donc on a vraiment quelque chose qui se passe avec les vacances,
17:55 comme si tout votre organisme se mettait en pause,
17:58 la pression que vous mettez diminue, et donc ça joue sur les hormones du stress,
18:02 même sur leur expression, avec une cinétique.
18:05 À partir de deux, trois jours, c'est là qu'on commence à voir l'effet de baisse du stress.
18:09 Et après, ça s'améliore, ça s'améliore, ça s'améliore,
18:12 jusqu'à huit jours où vous êtes au maximum.
18:14 Et après, au bout de deux semaines, on considère que vous êtes vraiment, vraiment...
18:18 Là, vous allez vite, parce que là, vous me parlez déjà de la durée idéale des vacances.
18:22 Donc vous me disiez deux jours, quoi ?
18:24 Je disais, au bout de deux jours, on commence à avoir les effets biologiques sur le stress,
18:27 c'est-à-dire les hormones du stress qui diminuent,
18:29 l'expression des gènes du stress qui baisse,
18:31 et ensuite, le maximum, c'est entre huit et dix jours,
18:34 où là, effectivement, vous êtes au minimum de votre stress,
18:37 vous êtes complètement relaxé, vous n'avez plus...
18:41 À condition de couper tout, c'est vraiment vacances, vacances.
18:44 Absolument, des vraies vacances, vous n'avez plus de contact avec le travail,
18:47 sinon, c'est plus long, et puis au bout de dix jours,
18:49 vous avez retrouvé votre rythme de sommeil,
18:51 alors attention, il n'y a pas un rythme où vous allez dormir pendant toutes les vacances.
18:54 Ça, c'est pas bon.
18:55 Ça, c'est pas bon, il ne faut pas casser votre rythme de sommeil,
18:57 donc il ne faut pas vous forcer, j'ai envie de dire, à dormir,
18:59 donc il faut garder un rythme qui n'est pas s'éloigner du rythme de l'année.
19:02 Simplement, le fait de ne plus travailler, de ne plus avoir de stress,
19:04 c'est ça qui va améliorer votre état physique et mental.
19:07 D'ailleurs, j'en profite sur le sommeil pour savoir, vous savez,
19:09 il y a des court-dormeurs et des long-dormeurs,
19:12 pour connaître son cycle naturel de sommeil,
19:15 c'est bien au début des vacances, justement,
19:17 de se réveiller sans aucun réveil, sans rien du tout.
19:20 Exactement, il ne faut pas se mettre de contraintes,
19:22 mais il faut se lever quand on n'a plus sommeil,
19:24 il ne faut pas se forcer à rester au lit, exactement.
19:26 Il ne faut pas totalement décaler son cycle de sommeil,
19:28 donc il ne faut pas se coucher à deux heures du matin et se réveiller à midi,
19:31 tout ça, ce n'est pas terrible.
19:32 L'idée, c'est de rester sur votre rythme habituel,
19:34 simplement ne plus avoir de contraintes, ni le soir, ni le matin.
19:37 Et ne pas trop dormir, vous avez dit.
19:38 Mais ne pas trop dormir.
19:39 Et la sieste ?
19:40 Il ne faut pas complètement se décaler par rapport à d'habitude.
19:42 La sieste, c'est toujours les mêmes règles de sieste,
19:44 c'est que les siestes, il ne faut pas qu'elles soient trop longues.
19:46 20 minutes, une demi-heure après le repas, du déjeuner, c'est très bien.
19:49 Après, les siestes très longues,
19:50 elles vont déstructurer votre rythme de sommeil nocturne,
19:52 et donc ce n'est pas excellent.
19:54 Et au bout de 14 jours, vous avez fait le maximum de votre effet de vacances,
19:58 c'est-à-dire qu'au-delà de 14 jours, vous êtes reposé.
20:01 Et donc, vous pouvez faire 3 semaines, vous pouvez faire 4 semaines,
20:04 mais ce n'est pas nécessaire.
20:05 Ça ne veut pas dire qu'il ne faut pas continuer.
20:06 Ça ne veut pas dire que vous ne voulez pas faire un grand trajet,
20:09 aller très loin, mais vous avez eu ce que vous aviez à gagner avec les vacances.
20:13 Et autre chose intéressante, c'est qu'après les vacances,
20:15 au bout de 2 à 4 semaines, l'effet des vacances, il est un petit peu passé,
20:19 et puis vous êtes revenu finalement à votre niveau,
20:21 vous êtes un petit peu stressé, un petit peu sous pression.
20:24 2 à 4 semaines après le retour ?
20:25 L'effet des vacances, c'est un petit peu effacé.
20:28 C'est pour ça qu'il faut en prendre souvent ?
20:29 C'est pour ça qu'il faut faire des breaks,
20:31 pas forcément des grandes vacances de 15 jours,
20:34 c'est probablement une à deux fois par an,
20:35 mais en revanche, à chaque fois, d'avoir 2-3 jours
20:38 pour au moins un petit peu baisser le niveau de stress que vous avez.
20:41 Notre cerveau a aussi besoin, de temps en temps,
20:44 pour être plus créatif et pour être plus performant,
20:47 ça, ça a été montré aussi, de s'arrêter,
20:49 de diminuer ses hormones de stress,
20:51 de refaire des connexions cérébrales.
20:54 Et c'est là que finalement, les choses vont se ranger dans votre tête
20:56 et que quelque part, il va y avoir un tri de toutes les informations que vous avez écoulées.
20:59 Oui, c'est ça, en fait, on a de nouvelles informations qui arrivent,
21:01 rien que les repères qui changent.
21:03 On n'est plus chez soi, il faut d'autres repères pour que l'on soit étranger.
21:07 Le lien social aussi est important.
21:09 Alors absolument, le lien social est très différent,
21:12 notamment avec nos proches.
21:13 Or, vous savez, on l'a déjà dit dans d'autres émissions,
21:16 mais les liens qu'on a avec nos proches sont extrêmement importants
21:18 pour notre santé mentale et c'est là aussi qu'ils vont se renforcer.
21:21 Donc ça, c'est aussi extrêmement important.
21:23 Notre immunité aussi et les muscles sont aussi meilleurs pendant les vacances.
21:28 Juste pour terminer une question,
21:29 quand on a nos enfants qui ont deux mois de vacances, finalement...
21:33 Alors, ce n'est pas mauvais d'avoir deux, trois mois de vacances pour les enfants.
21:37 C'est plutôt les petites vacances qui sont un peu discutées,
21:40 parce que pendant l'année, si vous faites plus d'une semaine,
21:43 plus de dix jours de vacances, en fait, l'enfant perd un petit peu son rythme.
21:45 Donc une grosse coupure pendant l'année, ce n'est pas grave
21:47 si les enfants ne sont pas totalement désoeuvrés.
21:49 Et d'ailleurs, c'est là qu'ils profitent le plus de leur famille.
21:51 Mais pendant l'année, ce qui est souvent discuté,
21:53 c'est est-ce que c'est mieux de faire une, deux semaines, dix jours ?
21:55 Merci beaucoup, Dr Blachier.
21:57 Merci à vous de nous avoir suivis et restés en notre compagnie.
22:00 L'info, c'est sur CNews.
22:02 [musique]

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