• l’année dernière
Les Vraies Voix avec Philippe Bilger, président de l’Institut de la parole et auteur de Libres propos d’un inclassable publié à la Nouvelle Librairie - Françoise Degois, éditorialiste Sud Radio et LCI, auteure de L’homme qui n’avait pas d’amis publié chez Plon - Sophie Gaugain, vice-présidente de la région Normandie - Naïma M’Faddel, consultante et essayiste, ancienne maire-adjointe en charge de la politique de la ville à Dreux, co-auteure avec Olivier Roy du livre Et tout ça devrait faire d’excellents français publié au Seuil - Bruno Bartocetti, secrétaire national Unité SGP-FO pour la région Sud.

Retrouvez Les Vraies Voix avec Cécile de Ménibus et Philippe David du lundi au vendredi de 17h à 20h sur #SudRadio.
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##LES_VRAIES_VOIX-2023-06-27##

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Transcription
00:00:00 Les vraies voix sur le radio, 17h20, Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:00:06 Bonjour à tous, une journée sans les vraies voix ne serait pas une journée normale.
00:00:12 Moi je dis non, non, non, je dis oui, je vote pour.
00:00:15 Qui vote pour ?
00:00:17 Sans vous surtout !
00:00:20 J'aimerais tellement que la direction nous entende.
00:00:24 C'est de l'amour en fait, maintenant c'est pas de l'amour, c'est de la rage.
00:00:28 J'aimerais que la direction nous entende et dise que nous aimerions faire une journée des vraies voix sans Philippe David.
00:00:34 Et David Philippe, ce serait possible ou pas ?
00:00:37 Pourquoi pas ? David Philippe n'est pas le même personnage que Philippe David.
00:00:40 C'est comme il y a Gainsbourg et Gainsbourg.
00:00:43 Cécile de David, ça serait pas mal.
00:00:46 Moi je suis bien contente de vous avoir Philippe David.
00:00:49 Ça me fait plaisir.
00:00:51 Malgré le regard torvéfourbe de Francoise Delbois.
00:00:54 C'est toi qui est fourbe, c'est pas moi.
00:00:56 Je t'aime, moi non plus.
00:00:58 En tout cas, merci de nous accueillir où que vous soyez.
00:01:02 Je sais pas si vous êtes au bureau ou à la maison, vous faites peut-être du télétravail ou en voiture.
00:01:05 Ou du crochet !
00:01:07 Il y a plus ou moins de gens qui font du crochet, c'est une activité intéressante.
00:01:10 Écoutez, envoyez-nous des photos si vous faites du crochet, parce que finalement c'est une passion comme une autre.
00:01:16 Qui se perd.
00:01:17 Et pourtant, la dentelle au crochet c'est très joli.
00:01:20 Mais il y a d'autres formes de crochet.
00:01:22 Si vous ne marchez pas dans le couloir, il y aura un crochet peut-être, du gauche.
00:01:26 En tout cas, on est ravis de vous retrouver 0826 300 300.
00:01:29 Et au sommaire de cette émission, on va revenir sur le rapporteur public du Conseil d'État
00:01:33 qui s'est prononcé en faveur du collectif des hijabeuses
00:01:37 qui mélite pour le droit de jouer voilé en compétition.
00:01:40 En référence à la FIFA qui autorise le port du hijab depuis 2014.
00:01:44 Le rapporteur public a demandé l'annulation de l'article 1 de la Fédération française de football
00:01:49 qui exclut toute carrière ou compétition, une joueuse qui pourrait porter le voile Philippe.
00:01:55 Oui, en attendant la décision finale du Conseil d'État, qui très majoritairement suit les avis du rapporteur,
00:02:01 les réactions vont bon train pour certains, c'est l'importation dans le football des revendications communautaires.
00:02:05 Pour Gérald Darmanin, cette décision sonne comme un coup de boutoir contre la République.
00:02:10 Alors est-ce que vous pensez qu'on risque d'ouvrir une grosse boîte de Pandore ?
00:02:13 Puisque si on accepte dans le football, on va l'accepter dans le handball,
00:02:17 dans le rugby, dans le basket, dans le tennis et partout.
00:02:20 Et puis le burkini ? Ou est-ce que pour vous c'est dans l'air du temps le hijab pour le football ?
00:02:24 Pourquoi pas, dans tous les cas de figure, on vous attend au 0826 300 300.
00:02:29 Une autre question sur notre compte Twitter. Faut-il autoriser le hijab pour les terrains de sport ?
00:02:34 C'est un grand non à 90%. 0826 300 300, bien entendu, on vous attend au standard.
00:02:39 Et puis à 18h30, notre coup de projecteur des vraies voix pour lutter contre le faible taux de recouvrement des amendes
00:02:45 pour consommateurs de drogue Emmanuel Macron veut permettre le paiement immédiat en carte bancaire ou en liquide.
00:02:51 D'ici la fin de l'été, les agents seront donc équipés de 5000 terminaux de paiement, Philippe.
00:02:56 Oui, et un dispositif qui soulève beaucoup d'inquiétude et surtout chez les syndicats de policiers
00:03:01 qui dénoncent une fausse bonne idée et estiment qu'il n'est pas du ressort des policiers et des gendarmes de prélever les Allemandes.
00:03:06 Oui, ils sont fonctionnaires du ministère de l'Intérieur mais pas du Trésor public.
00:03:11 Alors, vous, qu'est-ce que vous en pensez ? Est-ce que c'est irréalisable, comme le disent les syndicats de policiers ?
00:03:15 Est-ce que c'est dangereux puisqu'ils vont avoir de grosses sommes en liquide pour eux ?
00:03:19 Ou est-ce que c'est une bonne idée ou que c'est même carrément attesté ?
00:03:22 Venez nous le dire au 0826 300 300.
00:03:25 Alors, à cette question qu'on vous a posée, comment, que pensez-vous de cette collecte des amendes pour consommation de cannabis par les policiers ?
00:03:31 On vous propose, c'est irréalisable, c'est dangereux, c'est une bonne idée, c'est attesté.
00:03:35 Pour l'instant, c'est irréalisable à 59% et c'est dangereux à 26% et c'est attesté à 12%.
00:03:41 Voilà, comme ça, au moins, tout le monde peut s'y retrouver.
00:03:43 0826 300 300, on vous souhaite la bienvenue, c'est les vraies voix jusqu'à 19h.
00:03:47 Les vraies voix Sud Radio.
00:03:49 It's the real voice of the world.
00:03:52 Philippe Billiger est avec nous.
00:03:54 Il a un petit côté américain.
00:03:56 You speak very well.
00:03:57 Yes, I'm fluent in English.
00:03:59 Non, mais lui, il n'a pas du tout un côté américain.
00:04:01 C'est vraiment la quintessence de la France.
00:04:04 Physiquement, il pourrait être président des États-Unis.
00:04:08 Mais je suis bien d'accord.
00:04:09 Mais vous convaincrez un Richard Nixon.
00:04:12 On me l'a dit souvent, malheureusement, il n'a jamais eu la capacité de faire son premier mandat exceptionnel.
00:04:19 Non, mais le premier était exceptionnel, je suis d'accord avec toi.
00:04:21 Le second, beaucoup moins.
00:04:22 C'est pas terminé.
00:04:23 Il avait menti un peu.
00:04:25 Oui, d'accord.
00:04:26 Le Vietnam, tout ça, ça vous parle ?
00:04:29 C'est le vrai nom de Richard Nixon ?
00:04:31 Non.
00:04:32 C'est Richard Nixon va ouvrir.
00:04:34 Voilà, ça c'est ma blague du jour.
00:04:37 Elle est très bien ouvrée.
00:04:39 J'ai mis un millième de seconde pour la comprendre.
00:04:42 L'influence des Philippines sur cette femme est affreuse.
00:04:45 Ça marche aussi avec Michael Jackson, bien entendu.
00:04:47 Et ça ne fonctionne pas avec Françoise de Gaulle.
00:04:49 T'étais avec nous, éditorialiste Sud Radio.
00:04:51 Si de quoi je me mêle ?
00:04:52 Tu peux dire comme ça.
00:04:54 Elle est très adaptée.
00:04:55 Elle a eu des fêtes souvent.
00:04:56 Elle est sur mesure celle-là.
00:04:58 La fille de Joie aussi.
00:04:59 La fille de Joie et de Gwosh Benally.
00:05:01 Les deux, tout va très bien.
00:05:03 Mais c'est vrai que vous êtes joyeuse.
00:05:04 Tout le temps.
00:05:05 Ça c'est vrai.
00:05:06 Je m'aurai joyeuse aussi.
00:05:07 Après avoir emmerdé Philippe David.
00:05:08 Conquiessement !
00:05:09 Il lutte, le pauvre.
00:05:12 Sophie Goga est avec nous, vice-présidente de la région Normandie.
00:05:16 En pleine forme.
00:05:18 Pour Sophie, les vaches blanches et noires.
00:05:20 C'est la queue de la nuit.
00:05:22 Les vaches blanches et noires.
00:05:25 Non, pas du tout blanches et noires.
00:05:27 Ce sont les Holstein.
00:05:28 Les vaches normandes sont blanches et marrontes.
00:05:30 Donc, ça vient d'entraîner que Stoney Chardin a menti.
00:05:32 Une vision à pédophile et culturel de la Normande.
00:05:35 Remettons l'église au milieu du village.
00:05:37 Je préfère qu'on arrête cette émission.
00:05:39 Moi, si on a une info comme ça, on se fera comme les vieux.
00:05:41 J'ai un scoop pour vous.
00:05:42 Les vaches normandes sont blanches et marrontes.
00:05:45 Eric, Stoney Chardin, ils ont menti.
00:05:47 Moi, je propose qu'on demande à Baptiste, notre vrai voix du jour,
00:05:51 qui nous appelle de Boulogne-Biancourt.
00:05:53 Je vais y arriver.
00:05:55 Baptiste, comment ça va ?
00:05:57 Pas facile à dire.
00:05:59 Pas facile à dire.
00:06:00 Oh, une petite moquerie ne fait pas de mal.
00:06:03 Vous avez raison, je bafouille beaucoup.
00:06:05 Vous saviez que les vaches normandes n'étaient pas blanches et noires ?
00:06:08 C'était une information qui m'était parvenue,
00:06:11 mais à laquelle j'ai beaucoup de mal à croire.
00:06:13 Ah, il est de ça !
00:06:15 On en tient un !
00:06:17 On en tient un du mauvais soin, ce soir.
00:06:20 Il peut s'asseoir à notre table.
00:06:23 Il travaille dans la com, vous savez ce que c'est.
00:06:25 Ah oui, il travaille dans la com, il est bon.
00:06:28 Baptiste, on est ravi de vous accueillir, vous êtes dans les Hauts-de-Seine.
00:06:31 Vous faites quoi dans la vie, dans la com ?
00:06:33 Vous avez une boîte de communication ?
00:06:35 Non, je suis responsable de la communication dans une ONG.
00:06:38 D'accord, très bien.
00:06:40 Ça, c'est bien, en tout cas.
00:06:41 Vous restez avec nous, vous êtes notre vraie voix du jour.
00:06:44 Et tout de suite, l'actu du jour.
00:06:47 Money !
00:06:49 Et pourquoi donc les Pink Floyd ?
00:06:51 Eh bien parce que le 27 juin 1967,
00:06:54 le premier distributeur automatique de billets est installé à Londres,
00:06:57 par la Barclays et autres.
00:06:59 Et quoi là ?
00:07:00 Info aussi, le 27 juillet 1956,
00:07:02 le Parlement adopte la vignette automobile, une taxe annuelle,
00:07:06 pour venir, je vous rappelle, parce que moi j'avais oublié,
00:07:09 en aide aux personnes âgées.
00:07:10 Elle a été tellement impopulaire qu'ils l'ont annulée en 2000.
00:07:13 Elle a été très provisoire, 44 ans.
00:07:16 Et enfin, c'est l'anniversaire d'un ustensile que vous aimez les femmes,
00:07:19 le soutien-gorge.
00:07:20 Oui, c'est un ustensile.
00:07:21 Un ustensile ?
00:07:23 Alors là, non, excusez-moi, c'est un ustensile.
00:07:26 Le gars, il associe les femmes au ustensile de Cussy.
00:07:30 Alors ça c'est incroyable.
00:07:32 C'est pas une cuisine ma chère.
00:07:33 Je nous en prie, excusez-moi.
00:07:35 Excusez-moi, un bigoudi c'est un ustensile.
00:07:37 Non, un soutien-gorge c'est un vêtement de fou.
00:07:40 Ça s'appelle un souvêtement.
00:07:43 Je sais pas du tout comment ça se passe.
00:07:45 Vous n'en avez peut-être jamais rêvé.
00:07:46 Moi en tout cas, je ne veux pas faire la cuisine avec toi.
00:07:50 Non mais je sais pas comment ça se passe avec ça.
00:07:52 Alors lève ton buste.
00:07:54 Si chérie, je m'entendais.
00:07:55 Je vois bien sa femme.
00:07:57 Non mais c'est intéressant.
00:07:58 Prête-moi ton soutien-gorge pour les pattes s'il te plaît.
00:08:01 C'est pour ça que vous tenez les pattes.
00:08:03 Et c'était une communarde, Herminie Eccadione,
00:08:05 qui a fait le premier soutien-gorge en 1889 pour l'Expo Universelle.
00:08:09 C'est l'anniversaire d'Isabelle Adjani, on a le droit de le dire.
00:08:12 Restez là parce que j'ai deux mots à vous dire.
00:08:14 Je vous passe un autre truc.
00:08:16 Allez tout de suite, rapidement, le réquisitoire du procureur.
00:08:18 Les vrais voix Sud Radio, le réquisitoire du procureur,
00:08:22 Philippe Bilger.
00:08:24 Vous voulez retirer contre un président qui est aussi Premier ministre.
00:08:29 Et j'ai compris que j'allais un peu empiéter sur le sujet de Sophie tout à l'heure,
00:08:36 même si nous ne l'abordons pas de la même manière.
00:08:39 Je suis plus qu'agacé tout de même par cette panière
00:08:44 dont Emmanuel Macron a fixé un programme à Elisabeth Borne.
00:08:49 Et il fait tout pour l'empêcher de le réaliser sur le plan de la méthode.
00:08:54 J'ai l'impression que lorsqu'il va à Marseille,
00:08:57 il aime tellement y aller,
00:08:59 qu'en réalité, il y a une vraie jouissance pour lui là-bas.
00:09:04 Parce qu'il est Premier ministre,
00:09:07 il est ministre,
00:09:09 il retombe dans ce populisme soyeux et intelligent,
00:09:14 de mon point de vue, pardon ma chère Françoise,
00:09:17 qu'il affectionne.
00:09:19 Il est très bon dans cette espèce de vivacité un peu populiste.
00:09:24 Mais je note que pendant ce temps-là,
00:09:27 et je ne fais pas déjà référence à Jojo,
00:09:31 tout le monde veut être comme le Président,
00:09:34 veut être Premier ministre, ministre ou citoyen de base,
00:09:38 mais plus personne ne veut être Président.
00:09:40 C'est ce qui me frappe, on n'a plus de Président dans la forme
00:09:44 et dans le style en France.
00:09:46 - Oui, vous trouvez ça intelligent,
00:09:48 je comprends que vous ne pouviez pas vous départir
00:09:52 de cette espèce de passion sur l'intelligence d'Emmanuel Macron.
00:09:56 Je trouve que c'est toujours les mêmes ficelles.
00:09:58 Marseille, c'est toujours la même chose.
00:10:00 - C'est très marseillais de traverser la rue.
00:10:02 Avant c'était "tu trouves un emploi, maintenant tu en trouves 10".
00:10:04 - Il avait raison.
00:10:05 - C'est dire à quel point...
00:10:06 Voilà, rien à ajouter.
00:10:07 - Sophie Witt.
00:10:08 - Oui, on se demande quel est l'intérêt d'Emmanuel Macron pour Marseille.
00:10:11 C'est très électoraliste comme déplacement, je trouve.
00:10:14 - Je pense qu'il aime vraiment l'OM.
00:10:16 - Il y a un petit peu de travail.
00:10:19 Vous restez avec nous dans quelques instants,
00:10:21 les trois mots d'enlève tu as écrit avec Mathieu,
00:10:23 puis on reviendra sur ce hijab, sur les terrains de sport.
00:10:26 Est-ce qu'il faut l'utiliser ?
00:10:27 Est-ce qu'il faut surtout l'autoriser ?
00:10:28 Selon vous, vous dites non à 93%, mais ça peut changer.
00:10:31 Venez nous en parler, venez commenter au 0826 300 300,
00:10:34 c'est les vraies voix jusqu'à 19h.
00:10:36 - Les vraies voix sur le radio, 17h20,
00:10:39 Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:10:42 - Chers amis, si vous avez raté le début,
00:10:45 le soutien gorge est donc pour Philippe David un ustensile.
00:10:48 Voilà, je vous laisse disserter ce mot magnifique.
00:10:53 - Il faut quand même que vous disiez à nos éditeurs
00:10:55 que nous sommes sous le choc.
00:10:56 - Oui, c'est ce que je viens de dire.
00:10:58 - On est en état de sidération en fait.
00:10:59 - Je ne sais pas ce qu'il a fait de toutes ces années.
00:11:02 - On va pouvoir finir l'émission en fait.
00:11:03 - Je ne sais pas comment il a eu ses enfants.
00:11:05 (Rires)
00:11:07 - Philippe Vilger est avec nous.
00:11:09 - Je ferai du groupe connaître la vie d'Yves Hamel.
00:11:11 (Rires)
00:11:13 - François Debois est avec nous.
00:11:16 - Est-ce qu'on peut revenir à...
00:11:17 - Sophie Gauguin est avec nous.
00:11:19 - Emmanuel Macron à Marseille s'il vous plaît.
00:11:20 - Oui, mais on va arrêter de parler de cuisine et de soutien gorge
00:11:22 parce que forcément ça nous dérange.
00:11:24 - C'est pas mal, il y a des cuisines indépendantes.
00:11:26 - Et puis...
00:11:27 - Non, non, il y a la cuisine et l'ustensile.
00:11:29 - Et puis ça stimule un peu.
00:11:31 - En tout cas, 0 826 300 300, c'est le seul numéro si vous voulez réagir.
00:11:35 Avec Baptiste, notre vraie voix du jour.
00:11:38 - Pas si bien cette année.
00:11:39 - Mais tout de suite, ce sont les trois mots dans l'actu
00:11:41 et c'est Félix Mathieu.
00:11:42 - Non mais non.
00:11:43 - Les vraies voix Sud Radio.
00:11:45 - Chef Félix Mathieu, ne riez pas, je vous en supplie.
00:11:48 - Non.
00:11:49 - Et les trois mots dans l'actu sont "ustensile", non, plaisi.
00:11:51 (Rires)
00:11:52 - Ce sont "vacances", "remerciements" et "missiles".
00:11:55 - Il rime avec "ustensile".
00:11:56 - Oui, ben c'est bon.
00:11:57 - Moins de vacances d'été pour plus d'égalité,
00:12:00 pour des journées d'école moins chargées.
00:12:02 Emmanuel Macron entend rouvrir le débat sur les temps scolaires.
00:12:05 Les remerciements de Vladimir Poutine à des responsables de l'armée russe.
00:12:09 "Vous avez empêché une guerre civile", lance le maître du Kremlin
00:12:12 lors d'une cérémonie à Moscou.
00:12:14 Et puis la France fait un pas dans l'air des missiles hypersoniques
00:12:17 en testant un planeur au-dessus de Biscarosse,
00:12:19 hier soir, plus de 6000 km/h,
00:12:22 avec une trajectoire pleine de zigzags
00:12:24 pour pouvoir déjouer les anti-missiles adverses.
00:12:26 Deuxième jour de visite à Marseille pour Emmanuel Macron
00:12:32 et deuxième thématique après la drogue hier, l'école.
00:12:35 Aujourd'hui, le chef de l'État s'attaque à la question des temps scolaires.
00:12:38 Des concertations vont être lancées pour raccourcir les vacances d'été
00:12:42 afin d'alléger les journées durant l'année.
00:12:44 Une façon aussi, selon le chef de l'État,
00:12:46 de réduire les inégalités liées au milieu d'origine de chaque élève.
00:12:49 "Je pense que vos enfants, vous allez faire attention
00:12:51 qu'ils fassent des carnets de vacances,
00:12:53 peut-être que vous allez les mettre, je ne sais pas quel âge ils ont,
00:12:55 dans les vacances apprenantes, les vacances linguistiques, etc.
00:12:58 Les enfants du quartier, ils sont rendus avec peu d'infrastructures sportives,
00:13:02 dans des familles qui sont déjà en difficulté.
00:13:04 Quand on a des vacances de trois mois, l'inégalité revient.
00:13:06 On a mesuré ça.
00:13:07 Les enfants, ils reviennent au 1er septembre
00:13:09 avec les compétences qu'ils avaient un mois à un mois et demi
00:13:12 avant l'arrêt des cours.
00:13:14 Ça veut dire que vous perdez ou détruisez en quelque sorte
00:13:17 l'affrontissage collectif.
00:13:19 Quelle est la conséquence de ça ?
00:13:21 C'est qu'on bourre les fenêtres de nos enfants.
00:13:23 Vous avez vos mêmes enfants,
00:13:25 vous les comparez avec les voisins,
00:13:26 qui arrivent crevés tous les soirs."
00:13:28 Une éventuelle réforme des temps scolaires
00:13:30 n'entrera pas en vigueur dès la prochaine rentrée.
00:13:32 L'échéance est trop proche pour un tel changement, précise Emmanuel Macron.
00:13:35 Hier, le président avait déjà annoncé
00:13:37 que les collèges allaient progressivement ouvrir
00:13:39 de 8 à 18h dans les quartiers d'éducation prioritaire,
00:13:41 à commencer par ceux de Marseille.
00:13:43 La maternelle y sera accessible aussi dès l'âge de 2 ans.
00:13:45 Objectif, il fallait encore lutter
00:13:47 contre l'inégalité scolaire.
00:13:49 "Philippe Billiger, 8h, 18h,
00:13:51 ça fait pas un peu long, sachant qu'on a les vacances
00:13:53 les plus longues, mais les journées scolaires les plus longues aussi."
00:13:55 "Moi, je trouve que l'idée de réduire les vacances
00:13:58 est une bonne idée. Je constate aussi
00:14:00 que Pape Ndiaye, qui n'a rien à faire,
00:14:03 va encore moins avoir à faire,
00:14:05 puisque le président fait tout à sa place.
00:14:07 Donc ça devient un peu inquiétant."
00:14:11 (rires)
00:14:13 - Tout est dit.
00:14:15 - Elle est très bien partie, cette émission.
00:14:17 - Monsieur le ministre, si vous nous entendez.
00:14:19 - Non, non, mais vous savez,
00:14:21 le rythme scolaire,
00:14:23 il y en a un qui a touché,
00:14:25 et il s'est pris les droits dans la prise, c'est Vincent Péon.
00:14:27 Ça a été un véritable désastre.
00:14:29 C'était un des trucs les plus ratés
00:14:31 du quinquennat de François Hollande.
00:14:33 Celui-là, c'est vraiment...
00:14:35 Les temps scolaires, encore une fois,
00:14:37 on n'en parle pas comme ça, sur le coin d'un bar,
00:14:39 à goûter, en disant...
00:14:41 Moins de vacances, oui.
00:14:43 Moins de vacances, oui.
00:14:45 Des journées moins longues ou plus longues, je n'en sais rien.
00:14:47 Moi, je connais l'exemple très bien de l'Italie.
00:14:49 Vous avez des enfants qui ont très peu de vacances
00:14:51 pendant l'année, avec des journées très longues.
00:14:53 Mais par contre, ils sont en vacances
00:14:55 du 1er juin au 15 septembre,
00:14:57 parce qu'il fait très chaud en Italie.
00:14:59 Eh bien, ça pose un vrai problème, quand même, aussi.
00:15:01 Il faut vraiment réfléchir, je trouve.
00:15:03 Ça ne peut pas être comme ça.
00:15:05 - C'est-à-dire que c'est décidé...
00:15:07 - Ça, c'est un débat sans discussion.
00:15:09 D'abord, j'aimerais bien savoir avec quels enseignants,
00:15:11 parce qu'on voit bien qu'aujourd'hui, la crise des vocations
00:15:13 est majeure, il n'y a plus de jeunes
00:15:15 qui s'inscrivent au concours pour être enseignants
00:15:17 aujourd'hui. Donc, comment
00:15:19 l'Éducation nationale et le ministre
00:15:21 Papendiaï, mais du coup, qui n'a tellement plus
00:15:23 de ressorts...
00:15:25 - Il est en train de soupendre la contrainte.
00:15:27 - ...de son président. Enfin, voilà, encore une fois,
00:15:29 quels sont les moyens, d'abord,
00:15:31 qu'on mobilise pour atteindre cet objectif
00:15:33 qui, en soi, peut être
00:15:35 bienveillant vis-à-vis d'une catégorie de la population,
00:15:37 mais aujourd'hui, on sait très bien que l'Éducation nationale
00:15:39 n'a pas les moyens d'atteindre cet objectif.
00:15:41 - Avant de parler des vacances,
00:15:43 du temps de vacances,
00:15:45 renforçons, dans les zones d'éducation prioritaire,
00:15:47 les professeurs, renforçons l'enseignement,
00:15:49 renforçons l'école des parents.
00:15:51 On a vu à quel point ça fonctionnait, l'école des parents.
00:15:53 - Et puis, on met des professeurs CAP.
00:15:55 - Des professeurs CAP, des gens qui ont de l'expérience,
00:15:57 qui ont la capacité d'entraîner une classe,
00:15:59 de faire tourner les états d'esprit,
00:16:01 apprendre souvent le français
00:16:03 aux parents, c'est une méthode formidable aussi.
00:16:05 Donner des cours aux parents
00:16:07 permet également de mieux appuyer les enfants.
00:16:09 Sérieusement, il y a un chantier plus important
00:16:11 que changer les rythmes scolaires.
00:16:13 - Deuxième mot, remerciements, ceux adressés
00:16:15 par Vladimir Poutine à son armée, Félix.
00:16:17 - Merci d'avoir empêché une guerre civile,
00:16:19 le message du président russe,
00:16:21 lors d'une cérémonie devant des militaires à Moscou.
00:16:23 - Vous защitez le constitutionnel.
00:16:25 - Par vos frères d'armes,
00:16:27 vous vous êtes opposés à ces troubles
00:16:29 dont le résultat aurait
00:16:31 inévitablement été le chaos.
00:16:33 - Dans les faits, vous avez empêché
00:16:35 une guerre civile, ajoute Vladimir Poutine
00:16:37 avant de réclamer une minute de silence
00:16:39 pour les pilotes tués par les rebelles
00:16:41 de Wagner samedi, tués en accomplissant
00:16:43 leur devoir avec honneur,
00:16:45 dit aussi le maître du Kremlin.
00:16:47 Officiellement, la Russie abandonne les poursuites
00:16:49 contre Wagner, le groupe paramilitaire
00:16:51 pardonné sur le papier, mais sommé
00:16:53 de remettre ses armes lourdes à l'état russe.
00:16:55 Quant au chef de la milice,
00:16:57 Evgeny Prigojine, il est atterri en Biélorussie,
00:16:59 vient d'annoncer le président
00:17:01 Lukashenko la Biélorussie, où il est censé
00:17:03 s'exiler après ce coup de force avorté de samedi dernier.
00:17:05 - C'est malin.
00:17:07 C'était quoi le mot hier
00:17:09 qu'on évoquait ?
00:17:11 - Maskirad.
00:17:13 - Et là on est peut-être dedans.
00:17:15 - Les interventions de Poutine
00:17:17 n'éclairent pas véritablement,
00:17:19 me semble-t-il, notre lanterne.
00:17:21 Elle se multiplie et
00:17:23 je dirais qu'elles accentuent le brouillard.
00:17:25 Mais peut-être Françoise
00:17:27 et Sophie en sont plus pertinentes que moi.
00:17:29 - On a tout dit, tout le week-end,
00:17:31 on en a parlé, etc. Je serais juste,
00:17:33 je donnerais juste un conseil à Evgeny
00:17:35 Prigojine, ne restez pas
00:17:37 tout près d'une fenêtre, en fait.
00:17:39 Faites goûter vos aliments.
00:17:41 - C'est ça.
00:17:43 - Non, mais je plaisante pas. Je pense qu'au-delà
00:17:45 de ça et de ce qu'on veut
00:17:47 nous expliquer, qu'il y a un jeu de rôle entre les deux,
00:17:49 la réalité c'est que Poutine ne peut pas pardonner
00:17:51 une humiliation planétaire comme ça.
00:17:53 - En fait on ne sait rien.
00:17:55 - Et quelle que soit l'analyse qu'on peut en avoir,
00:17:57 la réalité c'est que Poutine apparaît comme affaibli
00:17:59 avant le sonner des brics, donc voilà.
00:18:01 Prigojine paiera.
00:18:03 - Moi ce que je vois aussi c'est surtout que les ukrainiens
00:18:05 dans leur propre pays
00:18:07 ou celles et ceux qu'on accueille en France
00:18:09 sont dans une situation de grand désespoir.
00:18:11 Enfin vraiment, moi j'en accueille dans ma commune.
00:18:13 Je vois bien qu'ils
00:18:15 voient le conflit s'enliser
00:18:17 et que tous ces effets médiatiques,
00:18:19 parce qu'on est dans une guerre aussi très médiatique,
00:18:21 les désolent. Moi je resterais
00:18:23 sur un plan humain parce que là, on n'a pas les cartes.
00:18:25 Et le troisième mot,
00:18:27 "missile", la France
00:18:29 fait un pas dans la course aux armes
00:18:31 hypersoniques. - Plus de 6000 km/h
00:18:33 avec des changements de direction
00:18:35 réguliers, des zigzags pour déjouer
00:18:37 les capacités d'interception
00:18:39 adverse. Un planeur expérimental
00:18:41 a été testé au-dessus de Biscarros
00:18:43 dans les Landes hier soir. Des habitants
00:18:45 des Landes et même au-delà ont aperçu cet étrange
00:18:47 appareil très rapide en train d'avancer
00:18:49 dans le ciel en faisant non pas une
00:18:51 ligne droite mais plutôt des grilouillis.
00:18:53 - C'est très étrange ce truc, ça vole
00:18:55 bizarre. - Il a peut-être perdu le contrôle ?
00:18:57 - Ça marque bizarre, oui. - Soit il a perdu
00:18:59 le contrôle, soit comme tu dis c'est un missile.
00:19:01 Et encore les missiles généralement ils volent droit.
00:19:03 - Et non, ces futurs missiles
00:19:05 hypersoniques ne volent pas droit justement, c'est bien
00:19:07 le but pour qu'ils soient impossibles à
00:19:09 intercepter. Le programme VMAX est développé
00:19:11 par Ariane Group. Ce
00:19:13 premier démonstrateur contenait de nombreuses
00:19:15 innovations technologiques embarquées.
00:19:17 Se félicite le ministère des Armées
00:19:19 dans un communiqué. Son essai
00:19:21 en vol sur une trajectoire à longue portée
00:19:23 très exigeante constituait un défi
00:19:25 technique inédit qui prépare l'avenir
00:19:27 de notre feuille de route nationale
00:19:29 hyper-vélocité. C'est ce qu'a écrit le ministère
00:19:31 des Armées. - C'est l'avenir de la force de dissuasion
00:19:33 l'hypersonique pour pouvoir éviter les défenses
00:19:35 adverses ? Philippe Bilger ? - Merci
00:19:37 de me poser des questions où ma
00:19:39 compétence technique sera merveilleuse.
00:19:41 - Mais vous qui êtes un
00:19:43 avion de chasse ?
00:19:45 - Non mais franchement
00:19:47 c'est une innovation
00:19:49 sans doute très remarquable.
00:19:51 - On a vu d'ailleurs au salon du Bourget que
00:19:53 la France reprenait
00:19:55 une certaine forme de leadership
00:19:57 sur l'innovation militaire.
00:19:59 Et je pense que c'est intéressant
00:20:01 de voir qu'on saisit
00:20:03 ces opportunités avec les industriels français.
00:20:05 - En sachant
00:20:07 surtout que c'est quand même encore une fois
00:20:09 la Russie qui est leader dans l'hypersonique.
00:20:11 C'est complètement...
00:20:13 Ils ont au moins 10 ans d'avance
00:20:15 sur la plus grande armée du monde qui est celle des
00:20:17 Etats-Unis et beaucoup plus que nous bien sûr.
00:20:19 - Vous restez avec nous
00:20:21 dans un instant le grand débat des jours pour
00:20:23 s'aligner sur la FIFA depuis
00:20:25 2014. Le collectif des
00:20:27 hijabeuses ont milité pour le
00:20:29 droit de jouer voilé en compétition.
00:20:31 Il pourrait se pourrait
00:20:33 que le rapporteur du public du Conseil d'Etat
00:20:35 recommande l'annulation, en tout cas c'est ce qu'il
00:20:37 recommande, mais que ça puisse être annulé.
00:20:39 L'article 1 de cette fédération française
00:20:41 de football qui permettrait
00:20:43 à des joueuses de jouer en compétition
00:20:45 et en hijab. Vous restez avec nous, on en parle dans quelques
00:20:47 instants.
00:20:49 - Les vraies voix sur le radio, 17h20
00:20:51 Philippe David, Cécile
00:20:53 de Ménibus.
00:20:55 Les vraies voix sur le radio, 17h20
00:20:57 Philippe David, Cécile
00:20:59 de Ménibus.
00:21:01 - Les vraies voix sont avec nous aujourd'hui
00:21:03 Philippe Bilger, Françoise Degoy et Sophie
00:21:05 Gauguin, vice-présidente de la région Normandie
00:21:07 et vous bien entendu 0826
00:21:09 300 300 avec Baptiste
00:21:11 qui nous appelle de boulogne bille en cours
00:21:13 et qui a déjà beaucoup d'humour, on aime beaucoup
00:21:15 et Baptiste qui devra choisir entre l'un de vous trois
00:21:17 face au grand concours
00:21:19 - Le quiz de l'actu
00:21:21 - On conseille à Baptiste
00:21:23 de ne pas choisir une certaine personne
00:21:25 - Vous me suivez notre regard
00:21:27 - Elle parle d'elle à la troisième personne, c'est intéressant
00:21:29 - Écoute, il faut bien, qu'est-ce que tu veux que je te dise
00:21:31 si j'attends toi pour avoir des compliments
00:21:33 - C'est ça, vous savez
00:21:35 ce qu'on dit, on est mieux servi de par soi maintenant
00:21:37 - Absolument - Allez tout de suite le grand débat du jour
00:21:39 Les vraies voix sud radio
00:21:41 Le grand débat du jour
00:21:43 - Il y a des femmes qui sont encore exclues des terrains
00:21:45 puisqu'elles portent un voile - Les terrains de sport sont sans doute
00:21:47 les derniers endroits où la neutralité
00:21:49 religieuse, politique
00:21:51 syndicale
00:21:53 est quasi parfaite - On nous met dans des
00:21:55 carcans en fait, on nous enferme, on nous dit
00:21:57 vous êtes des femmes, vous êtes soumise
00:21:59 mais en fait c'est une question de droit des femmes et de justice
00:22:01 - Le hijab ça traduit une
00:22:03 ségrégation voulue entre les hommes
00:22:05 et les femmes et une soumission
00:22:07 et ça du point de vue de la dignité
00:22:09 de la femme c'est pas acceptable, en tout cas
00:22:11 c'est pas conforme aux valeurs du sport
00:22:13 - C'est incompréhensible pour nous puisque comme je le dis on est des joueuses
00:22:15 de football, à la fin de la journée tout ce qu'on veut
00:22:17 c'est jouer au football - On n'a pas à porter
00:22:19 de vêtements religieux lorsqu'on fait du sport
00:22:21 c'est un coup de calife très fort contre le pacte républicain
00:22:23 que de le permettre
00:22:25 - Et donc après avoir examiné lundi les recours
00:22:27 déposés par le collectif
00:22:29 des hijabeuses qui militent pour le droit de jouer
00:22:31 voilés en compétition, le rapporteur public
00:22:33 du conseil d'état a recommandé l'annulation
00:22:35 donc de cet article 1 de la fédération française
00:22:37 de football qui interdit depuis
00:22:39 2016 je cite "tout port de
00:22:41 signe ou tenue manifestant ostentablement
00:22:43 une appartenance politique,
00:22:45 philosophique, religieuse ou syndicale"
00:22:47 la décision finale est attendue d'ici
00:22:49 mi-juillet Philippe - Oui et le verdict rendu par le rapporteur
00:22:51 provoque déjà beaucoup de réactions
00:22:53 ce matin Gérald Darmanin s'y est dit
00:22:55 très opposé à dénoncer je cite
00:22:57 "le coup de boutoir contre la
00:22:59 république des associations communautarisme"
00:23:01 est-ce que c'est un pas
00:23:03 de plus vers la communautarisation
00:23:05 de la France ? Est-ce que pour vous si on dit oui
00:23:07 au hijab dans le football on va pas être obligé
00:23:09 de dire oui dans le rugby, le basket,
00:23:11 le hand, le tennis, tout ce que vous voulez, le burkini
00:23:13 dans les piscines, est-ce que c'est
00:23:15 pour vous, est-ce que pour vous, on va
00:23:17 parler vrai, parlons vrai, est-ce que
00:23:19 le rapporteur du conseil d'état
00:23:21 n'a pas jeté une allumette sur
00:23:23 un bidon d'essence ? Venez nous le dire
00:23:25 venez nous donner votre avis au 0826
00:23:27 300 300. - Et donc à cette question
00:23:29 faut-il autoriser le hijab sur les
00:23:31 terrains de sport ? Vous dites non à 95%
00:23:33 Naïma M. Fadel est avec
00:23:35 nous, bonsoir, merci d'être en direct
00:23:37 sur ce radio. - Bonsoir. - Vous êtes essayiste
00:23:39 spécialiste des quartiers populaires, ancienne
00:23:41 maire adjointe en charge de la politique de la ville
00:23:43 à Dreux et co-auteur avec Olivier
00:23:45 Roy du livre "En tout ça"
00:23:47 et "Tout ça" devrait faire
00:23:49 d'excellents français publiés
00:23:51 au Seuil.
00:23:53 Philippe Bilger se porte du hijab
00:23:55 qui revient assez
00:23:57 régulièrement. Est-ce qu'il faut
00:23:59 à un moment donné une neutralité
00:24:01 dans le sport ? - Alors je
00:24:03 ne voudrais pas être
00:24:05 péremptoire parce que
00:24:07 si je pense que le rapporteur
00:24:09 devant le Conseil
00:24:11 d'Etat a usé
00:24:13 d'une argumentation que je me
00:24:15 permets de dire discutable
00:24:17 je conçois tout à fait
00:24:19 qu'on puisse éviter.
00:24:21 Moi il y a trois choses
00:24:23 qui me frappent sans que j'ai lu
00:24:25 complètement la décision
00:24:27 les
00:24:29 conclusions
00:24:31 du rapporteur du Conseil
00:24:33 d'Etat. La
00:24:35 première fois je ne parviens pas
00:24:37 à trouver de quelque côté
00:24:39 qu'on l'appréhende le
00:24:41 moindre progressisme dans
00:24:43 le fait de vouloir jouer au foot
00:24:45 quand on est une femme en portant
00:24:47 un hijab. Premier point.
00:24:49 Deuxième point, j'ai été
00:24:51 choqué par un argument mais
00:24:53 après tout il a considéré
00:24:55 qu'il était valable lorsqu'il
00:24:57 affirme qu'autoriser le hijab
00:24:59 sur un terrain de foot
00:25:01 c'est favoriser la cohésion
00:25:03 sociale. Ca me paraît
00:25:05 évidemment radicalement l'inverse
00:25:07 parce que ce serait donner
00:25:09 à une minorité, à une pratique
00:25:11 de rupture la même
00:25:13 légitimité qu'à une majorité
00:25:15 consensuelle.
00:25:17 Troisième élément, il y a un petit
00:25:19 détail qu'il donne
00:25:21 et qui peut être effuté
00:25:23 semble-t-il. Il prend l'exemple
00:25:25 des signes religieux qu'on a
00:25:27 parfois en entrant sur le
00:25:29 terrain et de fait des
00:25:31 chrétiens ou des musulmans
00:25:33 ont parfois des gestes clairement
00:25:35 révélateurs de leur foi.
00:25:37 Mais la grande différence
00:25:39 entre le hijab
00:25:41 et ses manifestations
00:25:43 rapides, c'est que précisément
00:25:45 celles-ci sont rapides,
00:25:47 elles s'effacent à peine ont-elles été
00:25:49 accomplies tandis que le
00:25:51 hijab, dur.
00:25:53 - Françoise de Waal. - Moi je suis très partagée.
00:25:55 D'abord je me souviens d'une immense championne
00:25:57 algérienne, Assima Boulmerka
00:25:59 qui est croyante, qui met le voile dans la vie
00:26:01 courante,
00:26:03 qui a couru et qui a gagné,
00:26:05 qui est devenue championne olympique.
00:26:07 Vous vous souvenez, elle défile sur le stade olympique
00:26:09 avec son drapeau, c'est des moments
00:26:11 extraordinaires. Donc j'ai du mal
00:26:13 à comprendre, mais je peux comprendre que
00:26:15 j'ai du mal à comprendre qu'on ne puisse pas à un moment donné
00:26:17 mettre de côté sa conviction religieuse
00:26:19 sans avoir le sentiment qu'on trahit
00:26:21 sa foi pour jouer.
00:26:23 Après, pourquoi est-ce qu'il est interdit
00:26:25 le hijab dans le basket par exemple ? Pour des questions
00:26:27 de sécurité. On a du
00:26:29 mal à imaginer une mêlée au rugby par exemple
00:26:31 féminin avec des joueuses
00:26:33 en hijab. Il y a un moment donné c'est assez compliqué.
00:26:35 Ensuite, j'entends
00:26:37 le point de vue
00:26:39 qu'est-ce que c'est une démocratie ? C'est la
00:26:41 capacité d'arriver à un consentement
00:26:43 mutuel et de faire en sorte
00:26:45 que chaque personne puisse trouver sa place.
00:26:47 C'est ça une démocratie idéale.
00:26:49 Donc est-ce que dans une démocratie
00:26:51 idéale, il n'est pas fondé de dire "je veux
00:26:53 porter le hijab, je veux jouer au foot
00:26:55 finalement j'ai le droit."
00:26:57 Donc ça c'est un vrai questionnement
00:26:59 beaucoup plus profond. Le troisième point
00:27:01 et qui va faire basculer
00:27:03 ma décision contre
00:27:05 le fait qu'on porte le hijab
00:27:07 c'est que tout cela
00:27:09 est-ce que c'est un point de vue
00:27:11 individuel ou est-ce que c'est
00:27:13 un pilotage politique ?
00:27:15 Nous savons tous à quel point
00:27:17 l'islam radical politique
00:27:19 s'est infiltré dans notre pays,
00:27:21 dans nos quartiers. Donc pour toutes ces raisons
00:27:23 malgré le fait que je pense
00:27:25 que la démocratie c'est le respect de chaque personne
00:27:27 dans son intégrité
00:27:29 et son identité, je suis contre.
00:27:31 - Sophie Gauguin. - Oui non je suis totalement contre
00:27:33 moi je connais des basketteuses, des handballeuses
00:27:35 des footballeuses, je connais
00:27:37 pas de hijabeuse, enfin je veux dire dans le sport
00:27:39 c'est pas l'esprit du sport.
00:27:41 L'esprit du sport depuis l'Olympe
00:27:43 c'est l'égalité devant le sport,
00:27:45 devant la compétition, c'est cet esprit d'égalité
00:27:47 qui prévaut. - D'ailleurs en Corée du Sud.
00:27:49 - Encore une fois c'est l'interdiction de
00:27:51 tous les signes, ce sont les signes
00:27:53 religieux, les signes
00:27:55 syndicaux, politiques
00:27:57 et je crois que là encore une fois c'est un acte militant.
00:27:59 C'est vraiment un acte militant
00:28:01 et je m'y oppose formellement, je suis
00:28:03 contre. - Vous pensez que c'est un acte militant
00:28:05 ou vous pensez que ces hijabeuses sont toutes
00:28:07 individuellement là pour défendre
00:28:09 ce qu'elles veulent dire ?
00:28:11 On vous attend au 0826 300 300.
00:28:13 - Naïma M. Fadel, est-ce que le port du
00:28:15 hijab dans le sport est une avancée
00:28:17 pour certaines et un
00:28:19 recul identitaire pour d'autres
00:28:21 mais où se placer ?
00:28:23 - Écoutez le hijab est devenu
00:28:25 un étendard
00:28:27 de toute façon identitaire
00:28:29 même après être
00:28:31 religieux aujourd'hui, il est brandi
00:28:33 de cette manière là. Moi je crois que le sport
00:28:35 c'est pas venu comme vous êtes.
00:28:37 Le sport c'est un cadre, c'est un
00:28:39 mouvement, c'est par exemple pour le foot,
00:28:41 le short, les baskets
00:28:43 et puis le maillot de bain.
00:28:45 Vous voyez c'est révélateur le maillot.
00:28:47 Et c'est ça
00:28:49 le sport. Et si on commence à rentrer
00:28:51 des signes religieux,
00:28:53 je vais vous dire franchement
00:28:55 les choses, le sport ne sera plus ce qu'il
00:28:57 est, c'est-à-dire intégrateur.
00:28:59 Et il permet aussi une émancipation
00:29:01 parce que justement on n'a pas la pression.
00:29:03 A partir du moment
00:29:05 où on ouvre la boîte de Pandore, ça veut dire
00:29:07 qu'il y a des jeunes filles aujourd'hui
00:29:09 qui comme l'a dit Françoise, quand elles font du sport
00:29:11 enlèvent leur hijab
00:29:13 et le remettent après avoir fini,
00:29:15 elles se sentiront obligées de garder leur hijab.
00:29:17 Faisons attention.
00:29:19 Et si jamais effectivement le Conseil d'État
00:29:21 suit le rapporteur,
00:29:23 vous allez avoir une demande dans
00:29:25 tous les sports et dans tous les espaces.
00:29:27 Et c'est ça la boîte de Pandore
00:29:29 qui risque de s'ouvrir. Et prenons garde.
00:29:31 Prenons garde parce que, en fait,
00:29:33 je vais être honnête avec vous,
00:29:35 les personnes qui ne sont pas
00:29:37 de confession musulmane peuvent donner leur avis
00:29:39 mais il faut qu'elles se rendent compte
00:29:41 quand elles ont un pouvoir
00:29:43 que leur avis a un poids
00:29:45 sur l'ensemble des musulmanes
00:29:47 aujourd'hui. Et notamment
00:29:49 celles qui, du fait
00:29:51 de notre République, de la laïcité
00:29:53 peuvent s'émanciper
00:29:55 sans avoir la pression du groupe.
00:29:57 Et cette liberté que nous confère notre pays
00:29:59 dans justement cette France
00:30:01 une et indivisible,
00:30:03 attention, parce qu'aujourd'hui elle est mal menée.
00:30:05 - Françoise de Vaux.
00:30:07 - Je voudrais rajouter, parce que je parle
00:30:09 des gens qui font du sport, et cette grande championne
00:30:11 qui est Assib Aboul Merkam, il y en a beaucoup,
00:30:13 et je mettrais en parallèle ces
00:30:15 championnes iraniennes. Je me souviens il y a
00:30:17 quelques mois de la championne d'échec
00:30:19 qui a ce courage absolu
00:30:21 de se présenter à son tournoi et de le gagner d'ailleurs
00:30:23 sans son voile. Cette championne
00:30:25 iranienne d'escalade
00:30:27 qui sous les vivades... - Elle a eu des ennuis.
00:30:29 - Oui, bien sûr, elle a failli mourir.
00:30:31 - Elle a été emprisonnée.
00:30:33 - Elle a été emprisonnée. Sous les vivades, la foule
00:30:35 enlève son voile pour escalader le mur.
00:30:37 Donc c'est très compliqué
00:30:39 dans un monde multipolaire,
00:30:41 on n'est pas à la France, on n'est pas une île,
00:30:43 on vit dans un grand jardin, c'est compliqué
00:30:45 d'avoir d'un côté le Conseil d'État qui dit ça
00:30:47 et de l'autre ces femmes qui se battent pour enlever le voile.
00:30:49 - Philippe Filipelger. - Naïma,
00:30:51 en réalité le problème
00:30:53 qui se pose là est celui
00:30:55 qui existe dans d'autres
00:30:57 domaines, sur le plan du voile
00:30:59 par exemple. À votre avis,
00:31:01 comment départager
00:31:03 d'une manière claire
00:31:05 les comportements
00:31:07 qui relèvent d'une idéologie,
00:31:09 d'une volonté d'emprise sociale
00:31:11 et ceux
00:31:13 qui résultent d'une foi
00:31:15 sincère, à supposer
00:31:17 que ça justifie
00:31:19 de telles attitudes ?
00:31:21 - C'est une vraie question.
00:31:23 Vraiment une vraie question,
00:31:25 parce qu'aujourd'hui vous avez des gens qui sont sincères,
00:31:27 qui sont dans la religion,
00:31:29 moi j'en rencontre des femmes notamment,
00:31:31 qui ne sont pas dans la pression mais qui pensent que le voile
00:31:33 c'est un prologement de la foi.
00:31:35 Et qui travaillent,
00:31:37 qui enlèvent leur voix, qui sont dans la raison,
00:31:39 qui mettent en avant aussi la raison pour respecter
00:31:41 la République
00:31:43 et respecter
00:31:45 les différents espaces. Après au niveau
00:31:47 de ces jeunes, vous savez vous avez beaucoup de jeunes,
00:31:49 il faut savoir que ce sont des jeunes qui sont parfois
00:31:51 3ème, 4ème génération. Et il faut s'interroger
00:31:53 justement, qu'est-ce qui fait que
00:31:55 3ème génération à moi, on faisait
00:31:57 du sport en short,
00:31:59 on y allait, regardez si vous prenez par exemple dans les années
00:32:01 80, toutes les jeunes filles d'origine maghrébine
00:32:03 qui faisaient du sport, regardez aujourd'hui.
00:32:05 Il y en a beaucoup moins.
00:32:07 Parce qu'elles veulent revendiquer
00:32:09 d'être, de ne pas porter
00:32:11 de short, de ne pas aller à la piscine, etc.
00:32:13 Et c'est ça qu'il faut interroger, c'est-à-dire que
00:32:15 dans notre pays, malheureusement
00:32:17 on n'a pas réussi cette
00:32:19 intégration, je dirais même,
00:32:21 cette assimilation
00:32:23 qui fait qu'à un moment,
00:32:25 vous ne rejetez rien, moi je me sens parfaitement
00:32:27 assimilée, je n'ai rien rejeté de ma culture,
00:32:29 je suis d'origine marocaine.
00:32:31 Mais j'ai épousé
00:32:33 complètement la culture française
00:32:35 parce que, en plus,
00:32:37 je l'épousais avec bonheur.
00:32:39 Parce qu'elle m'a permis
00:32:41 de m'émanciper, elle m'a permis
00:32:43 d'aller à l'école tout simplement,
00:32:45 je vous le dis franchement, je serais restée au Maroc, je ne resterais jamais
00:32:47 aller. Mais voilà, et ça,
00:32:49 il faut s'interroger aujourd'hui
00:32:51 quand des jeunes filles,
00:32:53 dans l'âge qu'est aussi peut-être
00:32:55 l'adolescence, ont des reventures
00:32:57 d'éducation comme celle-là. Et peut-être
00:32:59 qu'à un moment, je vais être honnête avec vous,
00:33:01 il faut les protéger contre elles-mêmes.
00:33:03 - Naïma, vous restez...
00:33:05 - Parce qu'effectivement, l'islamisme,
00:33:07 et non pas l'islam, mais l'islamisme,
00:33:09 est là rampant, effectivement,
00:33:11 et il y a une pression qui est faite
00:33:13 sur cette fille, cette fille-là
00:33:15 certainement, d'une manière même sympathique, etc.
00:33:17 - Naïma, ça réagit beaucoup
00:33:19 au 0826 300 300.
00:33:21 - Avec Baptiste qui est avec nous. Baptiste, une réaction.
00:33:23 - Si...
00:33:25 Si vous voulez bien, comme c'est un peu
00:33:27 dans, j'aimerais bien développer deux points. Je vous promets
00:33:29 que je vais faire vite, mais j'aimerais bien développer deux points.
00:33:31 Le premier point, c'est que d'abord,
00:33:33 de manière générale,
00:33:35 ce serait pas mal qu'on lâche la veste aux femmes,
00:33:37 qu'on arrête de se positionner sur qu'elles doivent porter,
00:33:39 ce qu'elles ne doivent pas porter, ce qu'il y a
00:33:41 comme combat politique caché derrière.
00:33:43 Je pense que tout ça, ça commence à suffire un petit peu.
00:33:45 J'ai un exemple pour ça.
00:33:47 Serena Williams s'est fait
00:33:49 sanctionner il y a quelques années parce que
00:33:51 sa tenue était jugée inadaptée.
00:33:53 Elle avait répondu par humour en jouant
00:33:55 avec un tutu, mais en gros, de manière générale,
00:33:57 c'est soit trop court, c'est soit
00:33:59 trop courant. En fait, quand les femmes
00:34:01 s'habillent, de toute façon, ça ne va jamais.
00:34:03 Ça, c'est le premier point. C'est insupportable.
00:34:05 - C'est pas tout, c'est l'importance.
00:34:07 - Le deuxième point, c'est que
00:34:09 en réalité,
00:34:11 et je ne parle pas aux gens qui sont
00:34:13 avec vous sur le plateau ou qui sont avec vous invités,
00:34:15 mais de manière générale,
00:34:17 il y a quand même un profil type de gens
00:34:19 qui sont des spécialistes et des champions
00:34:21 pour s'engouffrer dans ce genre de débat
00:34:23 en permanence. J'observe
00:34:25 que parfois, ça sert à masquer
00:34:27 et je le reprécise, je ne m'adresse à personne
00:34:29 sur notre plateau, parfois,
00:34:31 ça sert à masquer une certaine
00:34:33 peur de l'islam qui est un peu
00:34:35 dérangeante. Là, en fait,
00:34:37 vous disiez tout à l'heure,
00:34:39 la Fédération française de football se retranche
00:34:41 derrière les signes religieux,
00:34:43 les signes syndicaux, etc.
00:34:45 Eh bien, pas de bol.
00:34:47 Jusqu'à récemment, en ligue 1 de football,
00:34:49 il y avait une équipe qui s'appelle
00:34:51 le Gazenec d'Ajaccio dont l'histoire
00:34:53 est liée au syndicalisme
00:34:55 dégagé. - Oui, bien sûr, vous avez raison.
00:34:57 - C'est pas le problème.
00:34:59 En fait, cette décision de la FFF,
00:35:01 c'est simplement, pardon,
00:35:03 mais pour interdire aux musulmans
00:35:05 de jouer au foot et aux femmes musulmanes
00:35:07 qui souhaitent porter le doigt au foot...
00:35:09 - Attendez, Baptiste, une réaction.
00:35:11 - Naïma, oui.
00:35:13 - Je m'appelle Naïma, je suis musulmane.
00:35:15 Et je vais vous dire juste une chose.
00:35:17 Autour de moi, j'ai des femmes
00:35:19 qui se voilent,
00:35:21 qui travaillent, qui font du sport.
00:35:23 Simplement, dans le cadre du sport,
00:35:25 elles enlèvent leur voile et elles mettent
00:35:27 l'équipement sportif qui va
00:35:29 avec le sport qu'elles pratiquent.
00:35:31 Tout simplement. Il ne s'agit pas
00:35:33 de jeter la natin, bien évidemment,
00:35:35 sur le voile. Chacun fait comme il veut,
00:35:37 mais dans l'espace, privé, encore une fois,
00:35:39 et pas sportif. Parce que
00:35:41 justement, l'unité d'une équipe,
00:35:43 elle se voit aussi
00:35:45 par l'accoutrement, si je puis dire.
00:35:47 La preuve, c'est que chaque sport
00:35:49 a son propre équipement.
00:35:51 - Restez avec nous, Naïma,
00:35:53 parce qu'on a plein de réactions.
00:35:55 Ludovic est avec nous. Bonsoir, Ludovic.
00:35:57 - Bonsoir, Cécile et Philippe.
00:35:59 Bonsoir et très bien.
00:36:01 Déjà, je voudrais rassurer
00:36:03 Philippe de soutenir.
00:36:05 Je n'ai pas un signe religieux.
00:36:07 - Merci pour mettre cette gaffe
00:36:09 au début d'émission.
00:36:11 - Merci.
00:36:13 - Mais pour redevenir sérieux, parce que c'est un débat
00:36:15 tout à fait sérieux,
00:36:17 le principe de la laïcité, pour moi,
00:36:19 est complètement détourné
00:36:21 au profit d'un système
00:36:23 radical, politique
00:36:25 et rétrograde.
00:36:27 Là où certaines femmes musulmanes
00:36:29 voient de l'émancipation,
00:36:31 moi, j'y vois de la régression
00:36:33 complètement, et ça met en péril même
00:36:35 notre projet collectif,
00:36:37 notre unité.
00:36:39 Naïma a parlé d'assimilation, nous sommes
00:36:41 en pleine dedans. Et je dirais même que
00:36:43 le rapporteur est peut-être en pleine contradiction
00:36:45 ainsi que la nation par rapport
00:36:47 à la décision de la FIFA. Mais il ne faut
00:36:49 absolument pas céder parce qu'on va ouvrir
00:36:51 des boîtes de Pandore sur d'autres
00:36:53 domaines, comme l'école,
00:36:55 parce que ça existe déjà un peu.
00:36:57 Et voilà, il faut vraiment
00:36:59 revenir sur l'assimilation,
00:37:01 sur cette unité, sur ce
00:37:03 cadre collectif que
00:37:05 nous devons absolument préserver.
00:37:07 - Ludovic, une réaction de Sophie Gauguin.
00:37:09 - Oui, moi je voudrais poser une question à Naïma, parce que du coup
00:37:11 vous dites qu'il faudrait peut-être s'interroger
00:37:13 sur le fait de protéger ces jeunes filles
00:37:15 d'elles-mêmes ou du cadre
00:37:17 dans lequel elles évoluent. Est-ce que vous pensez
00:37:19 que du coup il aurait fallu légiférer
00:37:21 sur cette question d'interdiction des signes
00:37:23 distinctifs ? Parce qu'il y a eu
00:37:25 plusieurs propositions qui ont été faites,
00:37:27 elles ont été retoquées par
00:37:29 le gouvernement et
00:37:31 au Parlement. Donc moi, franchement, je serais
00:37:33 plutôt favorable à ce qu'à un moment donné,
00:37:35 si on allait trop loin sur
00:37:37 cette
00:37:39 exposition qui du coup peut-être
00:37:41 leur enlève une part de liberté, il faut légiférer.
00:37:43 C'est ce qu'avait proposé Annie Gennevard au Parlement.
00:37:45 - Allez, on répond. Naïma.
00:37:47 - Oui, moi je suis assez pour qu'on
00:37:49 sanctuarise des espaces comme ça,
00:37:51 comme l'école, comme le sport, comme l'entreprise.
00:37:53 Attention, parce que les entreprises
00:37:55 aujourd'hui ont des coûts de boudoir
00:37:57 très importants et on n'y prête pas
00:37:59 assez attention. Donc des espaces
00:38:01 comme ça, c'est des espaces
00:38:03 collectifs et je pense que la religion n'a rien
00:38:05 à voir dans ces espaces.
00:38:07 Comme le service public. En fait, il faudrait tout simplement
00:38:09 la neutralité du service public
00:38:11 l'élargir aux
00:38:13 associations, aux
00:38:15 entreprises privées et au sport.
00:38:17 - Ce qui est intéressant,
00:38:19 Naïma, ce que vous dites, c'est que
00:38:21 IFR est trop actif quand on regarde l'histoire
00:38:23 de se dire que ça s'est plutôt
00:38:25 refermé
00:38:27 pour les femmes qui avant faisaient du sport,
00:38:29 regardaient en Iran, regardaient dans notre
00:38:31 pays. - Je suis d'accord, ça s'est refermé.
00:38:33 Mais il faut faire aussi attention.
00:38:35 Je comprends très bien, moi j'aime notre
00:38:37 laïcité à la française, elle est très spécifique,
00:38:39 elle n'est pas du tout comprise par les anglo-saxons.
00:38:41 Je me souviens qu'au moment des attentats
00:38:43 de Charlie, je discutais avec des amis, un mois
00:38:45 diplomate à Londres, ils ne comprenaient pas notre
00:38:47 notre goût
00:38:49 du blasphème et c'est quelque chose qu'ils ne
00:38:51 comprennent pas et qui est très spécifique. Donc je pense
00:38:53 déjà que nous, nous devons l'expliquer au monde.
00:38:55 - C'est très important et Emmanuel Macron a commencé
00:38:57 à le faire en donnant des interviews aux Etats-Unis
00:38:59 et au Canada pour expliquer qu'est-ce que
00:39:01 c'est la laïcité à la française, ça c'est le premier point.
00:39:03 Dernier point, attention
00:39:05 aussi à ne pas blesser,
00:39:07 je suis en pleine réflexion sur cette question,
00:39:09 il ne faut pas blesser les citoyens français.
00:39:11 - Non il faut expliquer. - Non et puis surtout
00:39:13 il y a des gens qui ont...
00:39:15 - Naïma, tranquillement.
00:39:17 - Elle représente combien ?
00:39:19 Elle représente combien ces jabeuses ?
00:39:21 - Je ne sais pas, en tout cas
00:39:23 elles disent quelque chose. - François,
00:39:25 je vous donne un exemple, regardez,
00:39:27 quand j'ai tweeté,
00:39:29 j'ai tweeté l'équipe féminine de football du Maroc.
00:39:31 Ensuite j'ai rajouté
00:39:33 celle du Sénégal.
00:39:35 J'ai rajouté celle de Tunisie, celle d'Algérie.
00:39:37 Aucune n'est voilée. - Je sais.
00:39:39 - Moi j'ai tweeté, j'ai vécu six mois, François,
00:39:41 j'ai vécu six mois au Maroc et
00:39:43 pendant ces six mois j'ai assisté
00:39:45 à des rencontres sportives
00:39:47 avec notamment des équipes
00:39:49 féminines. - Je suis d'accord. - Mais vraiment,
00:39:51 c'était merveilleux. C'est-à-dire que
00:39:53 il faut se dire que ça, ce n'est pas ça.
00:39:55 Donc il faut s'interroger. Vous voyez ce que je veux dire ?
00:39:57 - Oui, oui. - Vous avez parlé des femmes iraniennes.
00:39:59 - Oui. - Vous avez vu ?
00:40:01 Elles se font tuer les femmes iraniennes.
00:40:03 - Je le sais. - Absolument. - Je sais.
00:40:05 - C'est un vrai questionnement. - Merci.
00:40:07 Merci beaucoup Nelma. - Merci d'ailleurs.
00:40:09 - Merci beaucoup, essayiste spécialiste des quartiers populaires.
00:40:11 - Merci à vous. - Et on revient sur ce livre
00:40:13 un co-auteur avec Olivier Roy,
00:40:15 du livre "Et tout ça devrait faire" d'excellents
00:40:17 français publiés au Seuil.
00:40:19 Pour rester avec nous, on garde Baptiste,
00:40:21 0826 311 300 300,
00:40:23 pour le quiz de l'actu. - Le quiz, c'est qui qui l'a dit ?
00:40:25 - Ben oui.
00:40:27 - Les vraies voix Sud Radio,
00:40:29 17h20, Philippe David,
00:40:31 Cécile de Ménibus.
00:40:33 Les vraies voix Sud Radio,
00:40:35 17h20, Philippe David,
00:40:37 Cécile de Ménibus.
00:40:39 - Philippe David et son ustensile
00:40:41 magique.
00:40:43 Le soutien-gorge. - Non mais ça,
00:40:45 c'est fini. C'est jusqu'en 2024,
00:40:47 Philippe David, pour ceux qui
00:40:49 prennent la radio, qui allument
00:40:51 la radio à l'instant, Philippe David,
00:40:53 qu'on part, et pour lui, le soutien-gorge est un ustensile.
00:40:55 Appelez-nous, 0826
00:40:57 300 300, dites-nous ce que vous en pensez.
00:40:59 - Vire deux ustensiles. - Ben deux ustensiles,
00:41:01 bien sûr. - Non mais vraiment.
00:41:03 - Non mais bon, pauvre vieux, c'est fini pour toi.
00:41:05 - Pour lui, c'est une batterie de cuisine, c'est sa retraite.
00:41:07 - C'est un ustensile, c'est pas qu'à la cuisine.
00:41:09 Un bigoudi, c'est un ustensile. - Non mais,
00:41:11 t'as un argument de Ken Paz, il va l'appeler.
00:41:13 - Mais non, y'a rien qui tient, tu le sais.
00:41:15 Tu les énonces,
00:41:17 tu n'y crois pas.
00:41:19 - Il doit mettre l'eau à porter. - C'est là que je me dis
00:41:21 que l'éducation sexuelle serait intéressante
00:41:23 de retour à l'école.
00:41:25 Allez, tout de suite, le quiz de l'actu.
00:41:27 - Les vraies voix Sud Radio, le quiz
00:41:29 de l'actu. - Avec Baptiste, qui est
00:41:31 avec nous, Baptiste, notre
00:41:33 vraie voix du jour. Baptiste,
00:41:35 vous voulez concourir contre qui ? Contre
00:41:37 Philippe Bilger, contre Françoise de Gouin ou contre
00:41:39 Sophie Gauguin ? - Écoutez,
00:41:41 je suis un homme qui n'a pas peur de relever les défis,
00:41:43 je vais donc prendre l'élément
00:41:45 le plus fort selon moi pour jouer contre lui,
00:41:47 je vais donc choisir Sophie.
00:41:49 - Il est drôle !
00:41:51 - Vous avez beaucoup d'humour !
00:41:53 J'aime votre humour. - J'adore
00:41:55 l'humour ! - J'adore votre humour. Vous êtes
00:41:57 un escroc. - C'est un désescroc,
00:41:59 c'est un mec de com'. - Allez,
00:42:01 en revanche, il est beau sur le teasing.
00:42:03 Qui c'est qui, qui l'a dit ? - Qui ?
00:42:05 - Sur le hijab, justement, dans le foot, encore
00:42:07 une occasion d'aller diviser au lieu de
00:42:09 rassembler.
00:42:11 - C'est pas Véran ?
00:42:13 - Non, non, non.
00:42:15 C'est un député.
00:42:17 - Non, c'est pas la gauche.
00:42:19 C'est le Ciotis. - Il a été maire ?
00:42:21 - Oui.
00:42:23 - De Poisy.
00:42:25 - C'est un ancien député.
00:42:27 - Bonne réponse de Françoise de Gouin qui était plus
00:42:29 rapide. - Non, mais on est en chambre.
00:42:31 - Oui, oui, attendez,
00:42:33 Carl-Yves, député
00:42:35 aujourd'hui Renaissance des Yvelines.
00:42:37 - Qui c'est qui, qui l'a dit ?
00:42:39 Ça touche toujours au football. Sur le transfert
00:42:41 de Mbappé à l'OM, j'ai déjà
00:42:43 essayé, on n'y arrivera pas.
00:42:45 - Macron ? - Bonne réponse
00:42:47 de Françoise de Gouin.
00:42:49 - Sous forme d'humour, bien sûr.
00:42:51 - Oui, il l'a dit sous forme d'humour.
00:42:53 - Ça va Baptiste ? - Tout va bien.
00:42:55 - Baptiste, on est réjouis. - C'est conforme à l'objectif.
00:42:57 - Oui.
00:42:59 - Je suis pas en fait, mais...
00:43:01 - Merci Baptiste.
00:43:03 Qui c'est qui, qui l'a dit ?
00:43:05 - La bataille des retraites
00:43:07 n'est pas finie. - Laurent Berger.
00:43:09 - Non. - Binet ?
00:43:11 - Non. - Mais c'est pas Binet ?
00:43:13 - Non. - Si c'est Binet.
00:43:15 - Bonne réponse, bonne réponse
00:43:17 de Baptiste, Marie-Lise Léon.
00:43:19 - Ah, la nouvelle scène. - Vous l'avez entendu où ?
00:43:21 - Dans le casque.
00:43:23 - On aurait pu y penser. - Je vous rappelle
00:43:25 Françoise de Gouin
00:43:27 que Laurent Berger
00:43:29 n'est plus... - Il est parti depuis le 22 juin, c'est vrai.
00:43:31 - C'est moi qui l'ai dit. - Qui c'est qui
00:43:33 qui l'a dit sur les propos de Macron
00:43:35 pour trouver un emploi à Marseille ? Ce n'est pas juste
00:43:37 de faire porter la responsabilité du chômage
00:43:39 aux personnes en recherche d'emploi.
00:43:41 - Rousseau ? - Non. - Parce que
00:43:43 elle en a pas mal, c'est tout. - C'est à gauche, à gauche.
00:43:45 - C'est à gauche, c'est bon.
00:43:47 - Oui, forcément ça c'est à gauche. - Bonne réponse de Baptiste.
00:43:49 - Raquel Garrido.
00:43:51 Bravo Baptiste. - On est à 4 partout, c'est ça ?
00:43:53 - Non, ça fait 8-0.
00:43:55 - Non pas 8-0. - Qui c'est qui
00:43:57 qui l'a dit sur
00:43:59 l'immigration ? Le gouvernement
00:44:01 n'est pas revenu vers nous, il semble
00:44:03 manquer de volonté sur le sujet.
00:44:05 - Marlex ? - Non. - Bonne réponse
00:44:07 de Philippe Gère, Marlex. - Olivier
00:44:09 Marlex, président du groupe LR
00:44:11 à l'Assemblée Nationale. Sophie
00:44:13 Gauguin, où êtes-vous ?
00:44:15 - Qui c'est qui qui l'a dit sur les
00:44:17 amendes pour la drogue ? Face à la drogue,
00:44:19 soit on discute dans les salons, soit on trouve
00:44:21 des solutions. - Ben, je dois revenir. - Oui, bonne réponse
00:44:23 de Blanche-Fosse de Gouin. - Pas mal.
00:44:25 - Et on peut lancer une alerte en bais pour Sophie.
00:44:27 - Et le dernier
00:44:29 qui c'est qui qui l'a dit ? - Non mais si nous on s'en souvient plus, on a aussi un droit de jouer.
00:44:31 - Emmanuel Macron, elle a
00:44:33 un micro, elle peut s'en servir. Emmanuel
00:44:35 Macron à Marseille et dans une démarche monarchique
00:44:37 où on a l'impression qu'il devient le maire de la ville.
00:44:39 - Philippe Gère ? - Non.
00:44:41 - Qui devient le ? - Il devient le maire de la ville.
00:44:43 - Oui, je sais. - Le maire de la ville, donc le maire de Marseille.
00:44:45 - Bonpas. - Bonpas.
00:44:47 - Emmanuel, pardon, Bonpas.
00:44:49 Et je dois dire, Baptiste,
00:44:51 un grand bravo !
00:44:53 - Je donne le résultat
00:44:55 final ou pas ? 14-0.
00:44:57 - Dites un truc
00:44:59 Sophie. - Qu'on entend le son de ma voix ?
00:45:01 - Bah oui, c'est ça, je vais bien.
00:45:03 - Tout va bien.
00:45:05 - Baptiste, merci. - Vous restez avec nous.
00:45:07 - Chacun son truc. - Allez, vous restez avec nous
00:45:09 dans un instant. - Chacun son métier. - La suite
00:45:11 de nos vraies voix, bien entendu, reviendra
00:45:13 avec le coup de gueule de Philippe David et puis
00:45:15 le top click avec Félix Mathieu.
00:45:17 - Les vraies voix sur le radio, 17h-20h
00:45:19 Philippe David,
00:45:21 Cécile Doménibus.
00:45:23 - En route jusqu'à 19h avec
00:45:25 Philippe Bidjerre, Françoise Degoy et
00:45:27 Sophie Gauguin et vos appels aux arbres 826,
00:45:29 300, 300 avec Baptiste qui nous appelle
00:45:31 de Bouillon-Biancourt, j'ai dit bouillon.
00:45:33 - Oui, Bouillon. - Bouillon-Biancourt
00:45:35 mais c'est une toute petite
00:45:37 commune de Boulogne.
00:45:39 - Le quartier de la Bouillon, c'est excellent.
00:45:41 - Bien sûr, c'est bien connu.
00:45:43 Et si vous ne connaissez pas, allez donc visiter.
00:45:45 Et je vous demanderai sur place.
00:45:47 Voilà, tout de suite, le coup de gueule de Philippe David.
00:45:49 - Les vraies voix sur le radio.
00:45:51 - Et ce coup de gueule, Philippe David,
00:45:53 contre le défenseur des droits.
00:45:55 - Oui, la défenseur des droits, certains truands
00:45:57 se plaignent parfois d'être victime d'acharnement
00:45:59 judiciaire et parfois,
00:46:01 ce sont des membres des forces de l'ordre qui pourraient
00:46:03 s'en plaindre puisque la défenseur des droits,
00:46:05 Claire Hédon, considère
00:46:07 que des poursuites disciplinaires
00:46:09 soient lancées contre les deux
00:46:11 gendarmes qui ont arrêté Adama Traoré
00:46:13 et contre un autre gendarme chargé de la coordination
00:46:15 des secours. Des gendarmes qui ont pourtant été
00:46:17 blanchis plusieurs fois sous soupçon après plusieurs
00:46:19 enquêtes, mais le verdict ne satisfaisant
00:46:21 pas la famille, ils se retrouvent
00:46:23 à nouveau mis en examen 7 ans après
00:46:25 les faits. Bref, les truands, fustiles
00:46:27 multirécidivistes sont toujours présumés
00:46:29 innocents quand les membres des forces de l'ordre sont
00:46:31 toujours déclarés coupables, même après avoir
00:46:33 été innocenté. En manque de vocation
00:46:35 pour entrer dans les forces de l'ordre, pas besoin de
00:46:37 chercher longtemps pourquoi ?
00:46:39 - Vous avez totalement
00:46:41 raison Philippe, je l'ai
00:46:43 lu tout à l'heure, les conclusions
00:46:45 sont hallucinantes.
00:46:47 Et un autre problème,
00:46:49 j'ai appris que la procédure
00:46:51 est communiquée pour règlement au parquet
00:46:53 depuis la fin 2002.
00:46:55 - Pas 2002,
00:46:57 - 2022 pardon.
00:46:59 Ils attendent quoi pour la régler ?
00:47:01 - Moi j'ai toujours du
00:47:03 mal avec vos éditos, mais c'est
00:47:05 le genre qu'il faut.
00:47:07 Vos coups de gueule, comme les
00:47:09 miens d'ailleurs, sont souvent binaires et sans nuance.
00:47:11 Je pense que c'est très bien qu'il y ait
00:47:13 des contre-pouvoirs dans ce pays. Je pense
00:47:15 qu'au-delà de l'affaire des gendarmes,
00:47:17 les forces de l'ordre se doivent
00:47:19 être exemplaires quand elles ne le sont pas.
00:47:21 C'est très bien qu'il y ait des enquêtes.
00:47:23 Je pense que la défenseur
00:47:25 des droits, elle doit
00:47:27 exister. Je trouve que ce qui
00:47:29 est inquiétant, nous avons une fuite
00:47:31 des contre-pouvoirs, une destruction des contre-pouvoirs.
00:47:33 Quand vous pensez qu'Anticor a perdu son agrément,
00:47:35 quand vous pensez, il faut faire
00:47:37 très attention avec ce qu'on dit,
00:47:39 quand même.
00:47:41 Je pense quand même que nous sommes dans une démocratie
00:47:43 et c'est très bien qu'il y ait des contre-pouvoirs.
00:47:45 Sophie Gauguin.
00:47:47 Je pense que la question des délais
00:47:49 sur ces sujets-là sont suffisamment
00:47:51 importants pour rétablir la confiance.
00:47:53 Trop de délais, trop long,
00:47:55 ne permettent pas de bâtir une confiance
00:47:57 dans ces instances-là.
00:47:59 Vous n'êtes pas d'accord sur les contre-pouvoirs, Sophie ?
00:48:01 Il en faut, mais les délais
00:48:03 et la confiance, on doit trancher.
00:48:05 Allez, on tranche. Tout de suite, le top click.
00:48:07 Les vraies voix sud-radio,
00:48:09 c'est le top click.
00:48:11 J'ai un problème de temps.
00:48:13 En tête des sujets les plus commentés,
00:48:15 Félix Mathieu, sur Twitter, on trouve ce qui s'est passé
00:48:17 à Nanterre ce midi et qui cause
00:48:19 beaucoup de tensions sur place.
00:48:21 La mort d'un jeune homme de 17 ans après un refus d'obtempérer
00:48:23 tandis qu'il conduisait une voiture.
00:48:25 Sur les images amateurs, on aperçoit
00:48:27 son véhicule jaune et des policiers
00:48:29 à la fenêtre. Et tandis que la voiture
00:48:31 commence à accélérer, visiblement pour prendre la fuite,
00:48:33 l'un
00:48:35 des policiers tire à bout portant
00:48:37 sur le conducteur. La suite de la vidéo
00:48:39 postée sur les réseaux sociaux montre
00:48:41 la voiture jaune immobile accidentée
00:48:43 sur le bord de la chaussée, un peu plus loin.
00:48:45 La famille du jeune Naël, cet adolescent
00:48:47 de 17 ans, va porter plainte, annonce
00:48:49 son avocat. Plainte pour
00:48:51 homicide volontaire.
00:48:53 Une autre plainte aussi pour faux en écriture
00:48:55 publique, puisque avant que la vidéo ne sorte,
00:48:57 les policiers avaient affirmé que le véhicule
00:48:59 avait tenté de les percuter.
00:49:01 Parmi les réactions, celle de
00:49:03 la députée LFI Clémentine Autain qui qualifie
00:49:05 les images de "terrifiantes".
00:49:07 Que reste-t-il de notre état de droit
00:49:09 si un délit comme le refus d'obtempérer
00:49:11 vaut une exécution sommaire ?
00:49:13 Écrit-elle, la recrudescence de
00:49:15 ces meurtres, 13 en 2022, doit nous
00:49:17 saisir collectivement, ajoute
00:49:19 Clémentine Autain.
00:49:21 Son collègue de La France Insoumise,
00:49:23 Hugo Bernalicis, se renchérit en reprochant
00:49:25 à la loi d'entretenir, selon lui,
00:49:27 une confusion entre délit
00:49:29 de fuite et légitime défense.
00:49:31 Au contraire, certains, comme le syndicaliste
00:49:33 policier Abdoulaye Kanté,
00:49:35 prennent le contre-pied de ces indignations.
00:49:37 On banalise tellement les refus d'obtempérer,
00:49:39 mais ce sera toujours
00:49:41 la faute des policiers, s'agace-t-il,
00:49:43 quand ces mauvais comportements seront
00:49:45 réellement sanctionnés ? Pourquoi ne pas
00:49:47 s'arrêter un contrôle ? Aucun
00:49:49 policier ne se lève le matin en se disant qu'il
00:49:51 va tuer quelqu'un, ajoute Abdoulaye Kanté.
00:49:53 En tout cas, cet événement, évidemment,
00:49:55 suscite beaucoup d'émotions à Nanterre.
00:49:57 Dario Divial se trouve
00:49:59 sur place pour Sud Radio. Bonsoir,
00:50:01 Dario. - Bonsoir, Dario.
00:50:03 - Dites-nous, quelle est l'ambiance sur place à Nanterre
00:50:05 ce soir ? - Alors, les personnes
00:50:07 sont très touchées, ici, à Nanterre.
00:50:09 Les fleurs ont été déposées sur le lieu
00:50:11 d'impact de la voiture, des familles
00:50:13 ou encore des amis de la personne décédée. On a vu
00:50:15 beaucoup de monde qui venait se recueillir.
00:50:17 Certains sont très remontés par la police,
00:50:19 d'autres n'ont même pas les mots pour expliquer
00:50:21 ce qu'ils ressentent. C'est une atmosphère très, très
00:50:23 pesante. Il y a quelques secondes, on vient
00:50:25 de voir une très, très forte mobilisation policière
00:50:27 passer ici, place Nelson-Mandela.
00:50:29 Il y a également quelques
00:50:31 médiateurs qui sont sur place pour contrôler d'éventuels
00:50:33 débordements. Voilà, il y a
00:50:35 quelques départs en fumée, au loin,
00:50:37 mais pour le moment, la situation reste
00:50:39 plutôt calme. Attention à quelques
00:50:41 petits débordements prévus au cours de la soirée,
00:50:43 mais bon, le moment, en tout cas, c'est assez stable.
00:50:45 - Dario Divial, à Nanterre,
00:50:47 pour Sud Radio.
00:50:49 - C'est refus de l'obtempérer,
00:50:51 Philippe ? - C'est-à-dire, on a
00:50:53 un jeune homme de 17 ans
00:50:55 qui est dans une
00:50:57 voiture, il est sans permis.
00:50:59 À un moment donné,
00:51:01 les policiers veulent
00:51:03 l'interpeller, et la
00:51:05 voiture démarre. Alors,
00:51:07 ensuite, je ne sais pas dans
00:51:09 quelles conditions le policier est amené
00:51:11 à tirer, hein,
00:51:13 mais on se place
00:51:15 dans des conditions où les policiers
00:51:17 ont le droit d'intervenir. C'est tout
00:51:19 ce que je peux dire pour l'instant.
00:51:21 - Moi, je ne peux pas réagir comme ça,
00:51:23 refus d'obtempérer, je suis tout à fait...
00:51:25 Je ne suis pas souvent d'accord avec Clémentine Autain,
00:51:27 parce que je la trouve parfois extrêmement
00:51:29 caricaturale, mais là, je pense qu'elle a vraiment raison.
00:51:31 Obtempérer ne peut pas signifier
00:51:33 arrêt de mort. La vidéo, je l'ai vue,
00:51:35 elle circule partout, elle est
00:51:37 assez accablante. En réalité, les policiers
00:51:39 tirent, il n'y a aucune menace
00:51:41 sur eux. Alors, on va m'expliquer la
00:51:43 nervosité, le métier, etc.
00:51:45 J'entends tout ça. Je pense que la police
00:51:47 est extrêmement malmenée dans la façon
00:51:49 dont l'État s'occupe d'elle, et surtout
00:51:51 ne s'occupe pas d'elle, et ne fait rien pour elle
00:51:53 dans tant de domaines. Mais je
00:51:55 redis, encore une fois, attention,
00:51:57 nous sommes dans un État de droit,
00:51:59 refus de préoccurrer, mais
00:52:01 précisément... Mais écoutez-moi,
00:52:03 juste, mais écoutez, vous me faites marrer.
00:52:05 Si ça vous arrive, si ça vous arrive, si ça arrive
00:52:07 à un voisin, ou à l'ami d'un ami,
00:52:09 vous allez voir comment vous allez réagir.
00:52:11 Sérieusement, à 17 ans, on commence,
00:52:13 on conduit une bagnole sans permis.
00:52:15 Ça, déjà, c'est pas bien. Est-ce que ça
00:52:17 vaut la mort ? La question est là.
00:52:19 La réponse est non ! Tire dans les pneus !
00:52:21 - Mais non ! - Mais ça ne sert à rien !
00:52:23 - C'est quelque chose de tirer dans les pneus,
00:52:25 de caricaturer comme ça... - Et vous, si vous êtes tous d'accord
00:52:27 pour trouver normal et défendre les
00:52:29 policiers autour de cette table, on n'a pas
00:52:31 grand-chose à se dire de plus sur cette affaire !
00:52:33 - Mais non ! - Mais c'est regrettable !
00:52:35 - Mais pensez-vous sur ce jeune homme qui décide
00:52:37 de se faire à l'interprétation
00:52:39 de ce repas ! - Qui n'a pas fait des
00:52:41 conneries quand il était jeune ?
00:52:43 - J'espère bien que les enfants ne font pas...
00:52:45 - Moi, j'en ai pas fait. Mais écoutez, d'accord,
00:52:47 mais on est d'accord, on n'est pas dans une dictature,
00:52:49 on est dans une démocratie ! - Mais juste...
00:52:51 - On ne prend pas une balle dans la tête parce qu'on
00:52:53 refuse d'obtenir... - D'accord, mais vous parlez
00:52:55 de meurtre, chacun comme son petit doteur !
00:52:57 - Je pense que dans ce pays, on est arrivé
00:52:59 à un niveau
00:53:01 de désordre
00:53:03 global,
00:53:05 qui fait qu'on n'arrive même plus à parler de ces sujets-là
00:53:07 calmement. Bon, d'abord, effectivement,
00:53:09 c'est horrible de
00:53:11 voir un jeune perdre la vie dans des
00:53:13 conditions comme celles-là. Après, il est
00:53:15 en dehors de la loi, de ce que je comprends des éléments
00:53:17 qui sont transmis, par rapport au fait qu'il n'ait pas de permis
00:53:19 et qu'il conduise. Mais
00:53:21 l'état de délitement dans lequel nous sommes
00:53:23 en France sur les questions d'autorité fait qu'on n'arrive
00:53:25 même plus à parler de ces sujets
00:53:27 et d'aborder les conditions dans lesquelles
00:53:29 se passent les contrôles de façon sereine.
00:53:31 - On a juste... - Ça aussi, c'est dérangeant,
00:53:33 c'est grave ! - On a juste Bruno
00:53:35 Barthochetti, qui était avec nous, secrétaire national
00:53:37 Unité SGP Force
00:53:39 Ouvrière pour la région Sud.
00:53:41 Vous deviez intervenir dans
00:53:43 quelques instants sur un autre sujet.
00:53:45 Forcément,
00:53:47 le refus d'obtempérer, on en parle beaucoup,
00:53:49 souvent, enfin en ce moment, ces derniers temps,
00:53:51 ça tire. C'est quoi
00:53:53 en fait ? Qu'est-ce qu'on peut dire aujourd'hui ?
00:53:55 - Lorsqu'on est un policier qui sort
00:53:57 son arme, c'est qu'il se sent menacé
00:53:59 ou en danger. - C'est ce que vient de dire
00:54:01 le préfet de police. - Voilà. Lorsqu'on regarde
00:54:03 cette vidéo, qui dure 3 secondes
00:54:05 ou 4 secondes, elle ne peut pas
00:54:07 réduire la procédure en l'état.
00:54:09 C'est-à-dire que c'est l'ensemble des circonstances
00:54:11 qui vont déterminer ce qui s'est passé exactement.
00:54:13 Si le policier avait son arme à la main,
00:54:15 on sort très rarement notre arme,
00:54:17 lorsqu'on se sent menacé ou en danger.
00:54:19 Alors, je vais aller même
00:54:21 plus loin, la vidéo vue sous
00:54:23 un autre angle vous donnera aussi un regard
00:54:25 différent. C'est ça qui est important. Je crois
00:54:27 que le juge ne va pas s'arrêter sur cette vidéo
00:54:29 pour prendre la décision.
00:54:31 Il faut raison garder, vous l'avez,
00:54:33 ne tirons pas de conclusions
00:54:35 trop rapidement sur l'action du policier.
00:54:37 - Bruno, moi je tire pas de conclusions.
00:54:39 Je dis juste que...
00:54:41 - Françoise, on va en parler les autres. Pardon.
00:54:43 - Il faut voir toute la séquence. Vous avez totalement
00:54:45 raison. - 100% d'accord.
00:54:47 - On ne peut pas mourir
00:54:49 dans ce pays parce qu'on refuse de s'arrêter
00:54:51 à un barrage de police. - Mais écoutez !
00:54:53 - Mais François, arrêtez cette évidence !
00:54:55 - Mais vous ne l'avez pas à la preuve.
00:54:57 - Mais s'il le l'est !
00:54:59 Mais si vous focalisez uniquement sur
00:55:01 la mort de ce jeune délinquant !
00:55:03 - Mais sérieusement, je focalise
00:55:05 sur la chose la plus importante. Qu'est-ce qu'il y a de plus important
00:55:07 que de peindre la vie, Philippe ? Sérieusement,
00:55:09 dis-moi, raconte-moi !
00:55:11 - Il est regrettable
00:55:13 qu'un jeune homme de 17 ans
00:55:15 ne soit pas fichu de
00:55:17 s'arrêter à un contrôle !
00:55:19 - Et la suite, c'est quoi ? CQFD ?
00:55:21 Ça vaut mort ? - Ça veut dire qu'on
00:55:23 ne démarre pas en menaçant
00:55:25 les policiers. - Ça dépend des conditions dans lesquelles ça passe.
00:55:27 - Est-ce qu'il les a menacés ?
00:55:29 - Mais je vous en charberai en détail.
00:55:31 - S'il vous plaît, d'abord,
00:55:33 on ne sait pas grand-chose, on n'a qu'un bout
00:55:35 de la vidéo. Vous imaginez
00:55:37 bien que si ce gamin
00:55:39 met en danger la circulation,
00:55:41 les gens d'autres personnes, et s'il écrabouille
00:55:43 votre grand-mère, Françoise,
00:55:45 forcément, vous n'aurez peut-être pas à mettre la même façon.
00:55:47 - Non, non, mais moi, je ne vois pas d'argument comme ça.
00:55:49 - Mais c'est ce que vous nous avez dit tout à l'heure, Françoise.
00:55:51 - Elle ne roule même pas à 10 km/h.
00:55:53 - Quand on démarre, c'est pour rouler plus vite.
00:55:55 - Mais écoutez, si ma grand-mère
00:55:57 avait des roues, ça serait un autobus. - On ne fait pas un autobus à 10 à l'heure.
00:55:59 - Je dis juste que
00:56:01 vous vous focalisez sur la mort. - Je prends les mêmes
00:56:03 arguments que vous, Françoise. - Bien sûr.
00:56:05 - Je vous dis qu'on se focalise uniquement sur la mort.
00:56:07 Mais oui, on se focalise sur la mort, parce que c'est
00:56:09 quand même ça le seul résultat.
00:56:11 - Allez, allez. - Juste un petit
00:56:13 point de détail, si vous le permettez.
00:56:15 - Attention avec cette expression. - Allez, on a très peu de temps, on est très en retard.
00:56:17 - Très très rapidement, lorsqu'on regarde la vidéo,
00:56:19 immédiatement, on a tiré des conclusions.
00:56:21 On ne sait pas si, par exemple, ce jeune était armé.
00:56:23 - Oui, c'est ça. - Si il est armé,
00:56:25 c'est une vraie piste. - Vous restez avec nous.
00:56:27 Prenez une pastille, Françoise, pour la gorge.
00:56:29 - Ça va bien. - Merci, mon petit chat. Allez, restez avec nous.
00:56:31 Dans un instant, la suite des Vraies Voix.
00:56:33 C'est ça aussi, les Vraies Voix. C'est du désaccord
00:56:35 et c'est aussi du débat. A tout de suite.
00:56:37 - Les Vraies Voix Sûres Radio,
00:56:39 17h20,
00:56:41 Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:56:43 - Les Vraies Voix,
00:56:45 les Vraies Voix, vous les avez entendues,
00:56:47 les Vraies Voix, elles ont crié il y a quelques instants,
00:56:49 parce qu'elles ne sont pas d'accord. Et c'est le principe
00:56:51 de cette émission. - Mais en fait, on s'adore, quand même.
00:56:53 - C'est le principe de cette émission. On a le droit
00:56:55 de se gronder les uns les autres.
00:56:57 On a le droit d'argumenter,
00:56:59 du moment que c'est tout à fait respectable
00:57:01 et respectueux.
00:57:03 Avec Philippe Bilger, Françoise de Gouin
00:57:05 et Sophie Gauguin. Du coup, on n'entend plus
00:57:07 Philippe David avec son soutien-gorge et ses
00:57:09 gestes insignes.
00:57:11 - Mais quelles gestes insignes sexuels ?
00:57:13 Je veux dire, les brûles de Geisha, tout ça, tout ça.
00:57:15 - En attendant, les Vraies Voix,
00:57:17 vous allez pouvoir les déployer,
00:57:19 ces Vraies Voix, puisque c'est le tour de table
00:57:21 de l'actu des Vraies Voix.
00:57:23 - A quoi tu penses ? - Je pense que quand on mettra les cons sur Orbit,
00:57:25 t'as pas fini de tourner. - Non, moi, je crois qu'il faut
00:57:27 que vous arrêtiez d'essayer de dire des trucs.
00:57:29 - Le tour de table... - De l'actualité.
00:57:31 Et moi, je vous incite à dire des trucs, Philippe Bilger.
00:57:33 - Philippe Bilger, pour vous, Emmanuel Macron
00:57:35 semble heureux, il a trouvé Jean Castex
00:57:37 à mettre dans les pattes d'Edouard Philippe.
00:57:39 - Oui, je crois, mais ça n'est pas
00:57:41 une pensée originale
00:57:43 de ma part.
00:57:45 Le quotidien de référence
00:57:47 éminemment
00:57:49 contestable, mais irremplaçable
00:57:51 a parlé hier du
00:57:53 possible futur présidentiel
00:57:55 de Jean Castex
00:57:57 et c'est vrai que l'idée
00:57:59 n'est pas absurde.
00:58:01 Et je pense que lorsqu'Emmanuel Macron
00:58:03 a fait une sorte de portrait
00:58:05 robot du futur
00:58:07 successeur
00:58:09 qu'il souhaiterait, en tout cas,
00:58:11 il était clairement
00:58:13 destiné à Jean Castex
00:58:15 et jetait une pierre
00:58:17 dans le jardin de ces
00:58:19 ambitieux qui le dérangent
00:58:21 en étant un peu précipité.
00:58:23 Je pense à Edouard Philippe
00:58:25 ou évidemment à Bruno Le Maire.
00:58:27 Donc je crois que ça n'est...
00:58:29 Emmanuel Macron
00:58:31 a probablement
00:58:33 si on peut extrapoler
00:58:35 de manière un peu
00:58:37 prématurée,
00:58:39 a probablement choisi de soutenir
00:58:41 la cause de Jean Castex
00:58:43 pour 2027.
00:58:45 - Mais Jean Castex
00:58:47 ce serait quand même fou de penser qu'Emmanuel Macron
00:58:49 va lui faire le moindre cadeau.
00:58:51 - Il y a des gens qui parlent du stencil,
00:58:53 ça s'appelle un instrument là,
00:58:55 c'est un instrument de perturbation,
00:58:57 c'est un instrument pour continuer
00:58:59 à perturber le jeu politique.
00:59:01 La réalité c'est vraiment,
00:59:03 il faut bien se comprendre que c'est terminé
00:59:05 pour Emmanuel Macron. Ça va durer longtemps,
00:59:07 4 ans, mais c'est fini.
00:59:09 On ne mesure pas à quel point c'est difficile
00:59:11 pour un président de la République
00:59:13 de savoir qu'il y a une fin.
00:59:15 Donc ça va être de pire en pire comme ça
00:59:17 la manipulation pour être encore
00:59:19 dans le jeu, mais ça va atteindre
00:59:21 son summum dans 2 ans.
00:59:23 Donc autant nous habituer, aujourd'hui c'est Jean Castex,
00:59:25 demain ça sera François Bayrou, s'il est blanchi.
00:59:27 Tout ça c'est de la manipulation
00:59:29 aux petits pieds, ça n'a aucune importance si vous croyez
00:59:31 que les Français vont réélire Jean Castex, alors sérieusement...
00:59:33 - Non mais c'est surtout que les Français
00:59:35 ils attendent autre chose là.
00:59:37 Ils attendent des solutions pour leur quotidien.
00:59:39 - Je parlais de 2027.
00:59:41 - Et pas de la manipulation, oui voilà.
00:59:43 Mais bon, pas 2227.
00:59:45 - Déjà si Jean Castex arrive
00:59:47 à améliorer la RATP, ça sera...
00:59:49 - Mais il le fait, il le fait.
00:59:51 - Ah ben ça voit que vous ne prenez pas souvent le bus et le métro.
00:59:53 Ah ben alors vous trouvez que ça s'améliore.
00:59:55 - Mais c'est très dur.
00:59:57 - Les amis, Françoise de Gouin, Emmanuel Macron
00:59:59 parlerait des Français en les appelant
01:00:01 "Jojo". - Oui, c'est un édito
01:00:03 excellent du monde de notre amie
01:00:05 Solène Deroyer qui a toujours de très bonnes
01:00:07 informations, ça a l'air complètement anecdotique
01:00:09 comme ça, mais elle rapporte que dans les conversations
01:00:11 le président en réalité a trouvé
01:00:13 le maître étalon, le maître étalon de ce
01:00:15 qu'il appelle le français moyen, c'est Jojo.
01:00:17 - Comme il y avait Joe the plumber,
01:00:19 Joe le plombier dans la campagne américaine.
01:00:21 - Bien sûr, c'était ça déjà aux Etats-Unis, mais donc là
01:00:23 c'est Jojo. Il avait déjà utilisé Jojo
01:00:25 pendant les Gilets jaunes, quand je pense
01:00:27 que Jojo le gilet jaune, on le traite mieux
01:00:29 que n'importe quel ministre. Donc voilà,
01:00:31 c'est Jojo. On peut dire ce qu'on veut, oui,
01:00:33 c'est pas grave, etc. Mais ça dit encore, ça continue
01:00:35 de construire toujours ce personnage.
01:00:37 Il y a une forme toujours de
01:00:39 presque de mépris de classe. Est-ce qu'on
01:00:41 lui ferait ce procès d'intention ou pas ?
01:00:43 Je n'en sais rien, moi je crois que c'est pas du tout un procès d'intention.
01:00:45 Je pense qu'il y a un mépris
01:00:47 profond de classe. Il devrait se méfier parce que
01:00:49 lui-même finalement est un
01:00:51 provençal, provencial,
01:00:53 qui est monté en graines,
01:00:55 si vous voulez, c'est une sorte de provincial
01:00:57 parvenu, Emmanuel Macron. Il n'y a pas
01:00:59 forcément un caractère
01:01:01 élitiste dès le départ. Je trouve
01:01:03 que cette façon d'être, de
01:01:05 parler, continue de construire ce personnage
01:01:07 assez désagréable.
01:01:09 - C'est très gauche cavière. - Dans ce sens, on sera très
01:01:11 content qu'il s'en aille. - Non, non, c'est pas gauche cavière.
01:01:13 - Je savais bien qu'on allait se
01:01:15 persuader. - Est-ce que c'est si dénigrant que ça, Jojo ?
01:01:17 - Moi je trouve ça dénigrant. - Yann Freydo, Jojo ?
01:01:19 - Alors tout dépend comment on l'analyse.
01:01:21 Mais le risque, Cécile,
01:01:23 c'est que maintenant tous les
01:01:25 ministres limitent et
01:01:27 ils se demandent comment
01:01:29 parler à Jojo, de sorte
01:01:31 que je confirme ce que je disais tout à l'heure,
01:01:33 le président lui-même
01:01:35 n'existe plus. - C'est ça, c'est la valeur de
01:01:37 l'exemple. Enfin, on attend du respect,
01:01:39 on demande aux concitoyens d'être respectueux
01:01:41 vis-à-vis des uns et des autres, de l'autorité
01:01:43 et l'exemple qu'on donne, c'est la petite phrase,
01:01:45 le petit mot qui blesse. - Toujours.
01:01:47 - Et donc non, c'est une forme de mépris.
01:01:49 Ça peut être un mot affectueux. - T'as pas envie d'affirmer Jojo ?
01:01:51 - La façon dont Solène Deroyer
01:01:53 lisait Le Dans le Monde,
01:01:55 moi je suis comme vous,
01:01:57 là j'étais pas dans un a priori, mais
01:01:59 la façon dont elle le raconte, déjà
01:02:01 Jojo le gilet jaune, c'était extrêmement méprisant,
01:02:03 mais ça s'empile
01:02:05 sur la somme de petites phrases
01:02:07 - Pardon, le tour de table,
01:02:09 il nous reste une minute, le tour de table de Sophie Gauguin,
01:02:11 c'est Emmanuel Macron à Marseille. - Non mais je vois que
01:02:13 Emmanuel Macron fait l'unanimité contre lui
01:02:15 autour de cette table aujourd'hui,
01:02:17 le déplacement de Marseille en est encore
01:02:19 un exemple, si t'as le dire. - C'est pas ce que dit
01:02:21 Roselyne Bachelot.
01:02:23 - Non mais c'est un énième plan
01:02:25 de communication
01:02:27 qui ressemble beaucoup au Grand Débat,
01:02:29 Je vais sur le terrain, franchement je trouve qu'il est très
01:02:31 clientéliste, parce que moi qui suis
01:02:33 maire d'une commune rurale, où on nous explique
01:02:35 matin, midi et soir qu'il y a
01:02:37 plus d'argent pour aider les territoires,
01:02:39 d'abord c'est une forme d'inégalité
01:02:41 dans la stratégie d'aménagement du territoire,
01:02:43 je pense que le Sud mérite
01:02:45 plus que Marseille, enfin il y a des vraies stratégies
01:02:47 vraiment à développer
01:02:49 sur un niveau beaucoup plus large
01:02:51 que Marseille, que les régions
01:02:53 sont en cela de bons interlocuteurs
01:02:55 pour porter des politiques structurantes, c'est très clientéliste,
01:02:57 j'aime pas du tout la façon dont
01:02:59 il utilise Marseille
01:03:01 et ce forme d'électorat
01:03:03 à des fins personnelles peut-être.
01:03:05 - Je ne comprends pas d'ailleurs cet attrait de Marseille,
01:03:07 on a beau m'expliquer qu'il aime Marseille, qu'il aime l'OM,
01:03:09 etc., je ne comprends pas
01:03:11 cette façon de s'être positionné
01:03:13 sur cette ville, qui dans les ordinateurs
01:03:15 de communication doit rassembler
01:03:17 tous les critères adéquats
01:03:19 pour qu'un président puisse faire de la communication,
01:03:21 je ne comprends pas. - C'est très organisé,
01:03:23 on a vu à quel point ça avait énervé le maire de Marseille,
01:03:25 cette manière dont c'était organisé, en plus
01:03:27 ultra contrôlé.
01:03:29 - Oui, ultra contrôlé, les habitants qui ne peuvent pas sortir de chez eux,
01:03:31 je ne vous dis pas, on regardera le côté policier,
01:03:33 mais c'est délirant la façon dont...
01:03:35 C'est des villages Puyt-Amkine
01:03:37 construits pour Emmanuel Macron, c'est dingue.
01:03:39 - C'est trois coups de gueule aujourd'hui
01:03:41 chez nos vrais voix.
01:03:43 Dans un instant, le coup de projecteur
01:03:45 des vrais voix, et on va revenir sur
01:03:47 cette question, la collecte des amendes
01:03:49 pour les consommateurs
01:03:51 de cannabis par les policiers,
01:03:53 est-ce irréalisable, est-ce que c'est dangereux,
01:03:55 est-ce que c'est une bonne idée ou est-ce que c'est à tester ?
01:03:57 Pour l'instant c'est irréalisable, à 63%,
01:03:59 c'est dangereux à 26%,
01:04:01 et puis après, on est vraiment
01:04:03 au ton, pour le reste,
01:04:05 c'est une bonne idée, 6%, c'est à tester,
01:04:07 5%, voilà, on va en parler
01:04:09 dans quelques instants, et bien entendu,
01:04:11 0800 26 300 300,
01:04:13 Bruno Bartocetti
01:04:15 sera avec nous, secrétaire national,
01:04:17 SGP, police, force ouvrière pour la région sud,
01:04:19 justement, à tout de suite.
01:04:21 - Les vrais voix sud radio, 17h20,
01:04:23 Philippe David,
01:04:25 Cécile de Ménibus.
01:04:27 - Les vrais voix sud radio,
01:04:29 17h20, Philippe David,
01:04:31 Cécile de Ménibus.
01:04:33 - Les vrais voix du Hof,
01:04:35 vous savez, c'est comme finalement
01:04:37 au Festival de Cannes, il y a le "in" et le "hof",
01:04:39 - Ah oui, c'est ça,
01:04:41 et il y a le "if" aussi,
01:04:43 pour la recueillère. - Et bien vous,
01:04:45 c'est vous le "if",
01:04:47 en tout cas, Philippe Bidjarella,
01:04:49 et avec Françoise de Goa et Sophie Gauguin,
01:04:51 et vous, 0800 26 300 300,
01:04:53 Baptiste, bien entendu, est avec nous,
01:04:55 tout de suite, le coup de projecteur des vrais voix.
01:04:57 - Les vrais voix sud radio,
01:04:59 le coup de projecteur des vrais voix.
01:05:01 - Et pour lutter contre le faible taux de recouvrement des amendes,
01:05:03 aujourd'hui inférieur à 35%,
01:05:05 Emmanuel Macron a donc annoncé dans le journal
01:05:07 La Provence que les amendes visant
01:05:09 les consommateurs de drogue pourront être
01:05:11 immédiatement payées en carte bancaire
01:05:13 ou en liquide. D'ici la fin
01:05:15 de l'été, les agents vont donc être équipés
01:05:17 de 5000 terminaux de paiement, Philippe.
01:05:19 - Oui, un dispositif qui soulève bien des
01:05:21 inquiétudes, surtout pour les syndicats
01:05:23 de policiers qui dénoncent une fausse bonne idée
01:05:25 et critiquent un dispositif
01:05:27 plus que contraignant, tant pour les policiers
01:05:29 que pour les gendarmes. Qu'est-ce que vous
01:05:31 en pensez ? Est-ce que c'est irréalisable ?
01:05:33 Est-ce que c'est dangereux ? Parce qu'on imagine mal les policiers
01:05:35 avec beaucoup d'argent liquide
01:05:37 avec eux, ils pourraient se faire braquer, qu'on le veuille ou non.
01:05:39 Ou est-ce que c'est une bonne idée ou une idée à tester ?
01:05:41 Pour le moment, vous pensez que c'est
01:05:43 1) irréalisable à 62%,
01:05:45 2) dangereux à 26% ?
01:05:47 Vous voulez réagir ? Appelez-nous au 0800
01:05:49 26 300 300. - Une réaction, déjà,
01:05:51 Bruno Bartholdt-Cheltier est avec nous, secrétaire
01:05:53 national, UNETE, SGP,
01:05:55 force ouvrière pour la région Sud. Avant de revenir
01:05:57 vers vous, Philippe Bilger,
01:05:59 est-ce que, voilà, rajouter encore
01:06:01 une activité à ces policiers,
01:06:03 est-ce que c'est de bonne augure ? - Alors, depuis qu'on
01:06:05 en parle, ma chère Cécile, je suis
01:06:07 très minoritaire depuis 48 heures,
01:06:09 là-dessus, parce que je
01:06:11 considère que
01:06:13 dans un monde de
01:06:15 la sécurité qui est
01:06:17 très faible, parlons net,
01:06:19 il y a un... ce début
01:06:21 de bonne volonté n'est pas
01:06:23 absurde. Prétendre
01:06:25 faire payer tout de suite l'amende,
01:06:27 en soi, ça n'est pas
01:06:29 une mauvaise idée. Mais
01:06:31 à peine ai-je dit cela,
01:06:33 je crains d'être contredit, et je vais
01:06:35 l'être, mais surtout,
01:06:37 je vois là une dérive
01:06:39 française très paradoxale,
01:06:41 c'est-à-dire que quand les choses font mal,
01:06:43 au lieu de confier
01:06:45 les tâches qui conviennent
01:06:47 aux gens qui doivent les exercer,
01:06:49 on les confie à des gens
01:06:51 dont ça n'est pas le métier naturel.
01:06:53 Autrement dit, le policier
01:06:55 va devenir percepteur,
01:06:57 même si c'est mieux que
01:06:59 rien par rapport à la faiblesse
01:07:01 générale, ça n'est tout de même pas
01:07:03 le rôle du policier en tant que tel.
01:07:05 - Donc c'est contre, en fait ? - Non...
01:07:07 - Tu viens de détruire ton armement,
01:07:09 dans le métier en feu de balade, en fait.
01:07:11 - Non, mais parce que c'est tout de même
01:07:13 moins idiot
01:07:15 que ce qui existait avant,
01:07:17 l'idée de faire payer tout de suite
01:07:19 une amende... - Mais c'est débile,
01:07:21 en quoi ? Je sais bien que
01:07:23 tu as construit un prisme autour de l'intelligence
01:07:25 d'Emmanuel Macron, mais qu'est-ce qu'il y a
01:07:27 d'intelligent dans cette proposition débile ?
01:07:29 - C'est mieux de faire payer une amende tout de suite
01:07:31 que de ne pas la faire payer. - Mais tu les vois, les policiers,
01:07:33 avec le terminal de carte bancaire, ils sont
01:07:35 accablés de boulot, ils sont accablés de garde à vue,
01:07:37 ils sont accablés de renseignements,
01:07:39 ils sont avec
01:07:41 les cartes bancaires, avec du
01:07:43 cash, et les titres...
01:07:45 - Non, mais on ne demanderait pas mieux que d'y croire.
01:07:47 Je pense que
01:07:49 dans la réalité, les faits,
01:07:51 ce n'est pas tenable, en plus de tout ce que
01:07:53 les policiers ont à gérer.
01:07:55 - Un spécialiste, avant cela, un petit message.
01:07:57 - Un commentaire très drôle d'un auditeur fidèle
01:07:59 qu'on salue, Jacky Bordache, qui nous écrit sur
01:08:01 Twitter, "Je propose également qu'ils
01:08:03 endossent la fonction d'huissier de justice
01:08:05 pour les expulsions, conducteur de trains en guerre,
01:08:07 dépanneur de caisses ou péage
01:08:09 d'autoroutes, et pompier pour les
01:08:11 formules criminelles." - Bravo, Jacky,
01:08:13 c'est grotesque ! - Bonne repartie, Chetty.
01:08:15 Alors, justement, cette nouvelle mesure,
01:08:17 est-ce que c'est leur rôle
01:08:19 d'être le percepteur public ?
01:08:21 - Vous avez votre terminal avec vous ?
01:08:23 - Est-ce que vous avez la monnaie ? J'ai combien
01:08:25 de 100 balles pour mon amende ?
01:08:27 - C'est très important ce que vous dites, effectivement,
01:08:29 c'est pour nous irréalisable et même dangereux,
01:08:31 parce qu'on va se retrouver dans des endroits très sensibles,
01:08:33 et on va passer du temps à demander le
01:08:35 paiement d'une amende,
01:08:37 ça peut être un conflit, forcément...
01:08:39 - Et pas interceble, du tout, surtout.
01:08:41 - De toute façon, il faut savoir qu'en France,
01:08:43 il faut savoir qu'en France,
01:08:45 il y a déjà plus de la moitié des amendes
01:08:47 qui ne sont pas payées, donc ce n'est pas
01:08:49 une surprise pour nous de faire ce constat.
01:08:51 Ce qui est important de retenir, c'est que
01:08:53 c'est vrai que notre société est bien malade,
01:08:55 avec de plus en plus de consommateurs, et on nous demande,
01:08:57 d'être médecins, mais on va au-delà du terminal.
01:08:59 Parce que si on nous paye en espèces,
01:09:01 on doit avoir aussi un détecteur de faux billets.
01:09:03 Et puis, il y a une suspicion qui va être
01:09:05 faite à l'endroit des policiers,
01:09:07 à quel moment ils vont rendre l'argent,
01:09:09 est-ce qu'ils ne vont pas simuler
01:09:11 des vols ?
01:09:13 - Vous ferez des notes,
01:09:15 comment il va faire le restaurant ?
01:09:17 - La suspicion va être faite sur nous, et puis ça va être aussi
01:09:19 des sujets d'outrage.
01:09:21 Franchement, c'est vrai que ça a été dit,
01:09:23 on n'est pas les agents du fisc,
01:09:25 on doit tenir notre rôle.
01:09:27 Je pense qu'ils devraient, par le maintenant
01:09:29 du Président de la République, peut-être nous montrer
01:09:31 comment il faut faire, ça sera déjà pas mal.
01:09:33 Et puis la seconde chose, c'est de donner
01:09:35 des moyens, peut-être, si on veut taper dans le portefeuille,
01:09:37 saisir la voiture des voyous,
01:09:39 des voyous qui ne peuvent pas justifier la provenance.
01:09:41 - Vous restez avec nous. 0826,
01:09:43 on va revenir sur ces mesures. Baptiste,
01:09:45 une réaction à ce que vous venez d'entendre.
01:09:47 - Allô Baptiste ?
01:09:49 - Baptiste ?
01:09:51 - Ah pardon, j'avais coupé le son pour pas
01:09:53 abandonner cette promesse.
01:09:55 - Votre réaction, Baptiste ?
01:09:57 - J'ai pas ce moment à dire, je suis désolé.
01:09:59 - Baptiste, sur cette réaction,
01:10:01 sur cette proposition d'Emmanuel Macron
01:10:03 de faire payer en liquide ou
01:10:05 par carte bleue les consommateurs de drogue.
01:10:07 - Eh bien écoutez,
01:10:09 permettre à des policiers de recevoir
01:10:11 des amendes en espèces,
01:10:13 je me demande si on tient pas là tout simplement
01:10:15 l'idée du siècle en fait.
01:10:17 - C'est le génie !
01:10:19 C'est le génie dans la bouteille qui a frappé encore.
01:10:21 Il est tellement génial ce Macron.
01:10:23 - Je trouve qu'il n'y a pas plus
01:10:25 belle illustration
01:10:27 de la fin du macronisme
01:10:29 que cette idée absolument
01:10:31 exceptionnelle. Je sais pas quoi vous dire,
01:10:33 je suis ébobie par une telle proposition.
01:10:35 - Non mais c'est vrai.
01:10:37 - Mais c'est vrai que ça pose une question,
01:10:39 ça pose une question aussi, c'est-à-dire que
01:10:41 des policiers dans la rue avec du numéraire,
01:10:43 enfin avec du liquide,
01:10:45 c'est une cible ? Soyons clairs.
01:10:47 - C'est quand même assez compliqué
01:10:49 parce qu'après avoir récolté
01:10:51 de l'argent en espèces, on va nous appeler
01:10:53 sur des missions urgentes
01:10:55 et puis on va travailler
01:10:57 commun. Ce n'est pas réalisable
01:10:59 et j'insiste bien sur le danger de ce genre
01:11:01 de mission. Je crois qu'aujourd'hui
01:11:03 toutes les pistes sont intéressantes et c'est vrai
01:11:05 qu'on doit aussi gêner les consommateurs,
01:11:07 on doit les empêcher de venir dans ces cités.
01:11:09 Qu'on donne les moyens peut-être
01:11:11 au fisc de travailler, de récolter
01:11:13 toutes ces amendes impayées
01:11:15 et on doit se donner d'autres moyens.
01:11:17 Macron a parlé de renforcer des services
01:11:19 d'enquête, je crois que c'est ça la priorité
01:11:21 dans le réseau de stup.
01:11:23 On doit travailler essentiellement là-dessus.
01:11:25 Le reste de gêner les consommateurs,
01:11:27 ok, c'est très intéressant
01:11:29 parce que moins de consommateurs dans des cités,
01:11:31 c'est la paix qui peut revenir pour la population
01:11:33 mais nous, on nous demande d'être
01:11:35 tous en même temps, c'est compliqué.
01:11:37 - Je voudrais vous poser une question Bruno Bartocchetti,
01:11:39 vous êtes responsable de la région Sud,
01:11:41 la région Sud il y a Marseille, on sait bien
01:11:43 qu'il y a beaucoup de trafic de cannabis à Marseille,
01:11:45 vous les policiers, vous mettez beaucoup
01:11:47 de PV à des consommateurs,
01:11:49 ce que vous, en langage de policier, vous appelez
01:11:51 les "cheateux", le type que vous trouvez avec une
01:11:53 barrette dans la rue, vous mettez systématiquement un PV
01:11:55 ou est-ce que ça a été une mesure un peu,
01:11:57 vous me passerez l'expression, "poudre de perlins,
01:11:59 pin-pin" ? - Alors, je ne dis pas qu'on a
01:12:01 mis beaucoup mais à partir du moment où on constate
01:12:03 l'infraction, on la relève.
01:12:05 Sinon, ça voudrait dire qu'on ne fait pas notre travail.
01:12:07 Mais notre priorité, de toute façon,
01:12:09 c'est simple, on est priorisé sur toutes les missions.
01:12:11 Et c'est normal.
01:12:13 Les violences
01:12:15 sur personnes vulnérables, c'est une priorité,
01:12:17 les rodeos ce sont des priorités,
01:12:19 démanteler les réseaux de stup,
01:12:21 ce sont des priorités en fait. - Tous les délits sont des priorités.
01:12:23 - Tous les délits sont des priorités en fonction
01:12:25 de l'actualité et ça démontre encore une fois,
01:12:27 et on l'a à travers ce message, qu'on est hyper
01:12:29 politisé, enfin en tout cas qu'on est pris dans un étot
01:12:31 politique de communication. - J'ai une question,
01:12:33 un rodeo très, vraiment
01:12:35 basique. La mesure
01:12:37 est adoptée ? Enfin, je veux dire, c'est quelque chose
01:12:39 qui va vraiment être mis en place ou vous pouvez l'arrêter ?
01:12:41 Parce que là, on sombre, je le redis, pour moi
01:12:43 on est au summum du grotesque.
01:12:45 - Déjà, visiblement, il y a déjà 5000 terminaux qui sont
01:12:47 mis à disposition. - Donc ça veut dire que c'est dans les tuyaux
01:12:49 et que vous n'arrêterez pas cette chose-là ?
01:12:51 - Moi, en tout cas, en tant que syndicaliste, je n'ai pas
01:12:53 le pouvoir de l'arrêter, puisque voilà. Mais j'ai
01:12:55 bien cru comprendre qu'on prenait
01:12:57 cette voie et que très rapidement, à la
01:12:59 rentrée en tout cas, ou plus tard, on va être doté
01:13:01 de terminaux pour travailler ainsi. - Donc c'est fait,
01:13:03 ça y est ? - Ben je...
01:13:05 je le comprends comme ça.
01:13:07 Ça a été en tout cas déterminé comme ça.
01:13:09 - Mais surtout, j'avais pas à te dire...
01:13:11 - J'ai rien à te dire. - La proposition que vous évoquiez
01:13:13 qui était justement de pratiquer
01:13:15 des saisines de biens directs pour se
01:13:17 payer sur les trafics
01:13:19 et à chaque fois, ça a été retoqué.
01:13:21 Alors qu'en fait, c'est de prendre directement
01:13:23 à la source
01:13:25 comme des ATD sur
01:13:27 les impôts. - Mais oui,
01:13:29 ces propositions sont faites dans le cadre de la loi,
01:13:31 de débats sur la sécurité. Elles sont systématiquement
01:13:33 écartées par le gouvernement, alors que je pense que ça serait
01:13:35 la meilleure manière et de vous aider
01:13:37 et en plus de juguler un problème
01:13:39 - Toutes les pistes sont intéressantes
01:13:41 dans le travail, mais la priorité, n'oublions pas,
01:13:43 c'est quand même le dealer,
01:13:45 le réseau qu'on doit démanteler. Et c'est là où on doit
01:13:47 se donner les moyens à l'international.
01:13:49 Vous savez, on parle beaucoup d'enquête judiciaire. - Oui, mais s'il n'y a pas de consommateurs,
01:13:51 il n'y a pas de réseau. - Oui, c'est pour cette raison
01:13:53 que... Vous savez, il y a quand même un sujet
01:13:55 important. Est-ce qu'on parle beaucoup
01:13:57 de prévention en matière
01:13:59 de communication télévisuelle, par exemple ?
01:14:01 Est-ce qu'on sait ce qu'on se met dans le nez
01:14:03 quand on prend la cocaïne ?
01:14:05 Est-ce qu'on donne les moyens ? Aujourd'hui,
01:14:07 je préférerais franchement qu'on donne les moyens
01:14:09 aux flics d'aller dans les établissements scolaires.
01:14:11 Là aussi, ça ne doit pas être
01:14:13 non plus... Ça demande beaucoup de moyens.
01:14:15 - Non, mais ça, c'est vraiment... - Si on veut se donner
01:14:17 les moyens, on aura cet enjeu-là pour expliquer
01:14:19 vraiment ce qui peut se passer quand on prend
01:14:21 régulièrement de la cocaïne et
01:14:23 les dégâts que ça peut faire. Ça, c'est une piste
01:14:25 très importante. Elle est complètement écartée.
01:14:27 Ensuite, je ne suis pas sur la planète
01:14:29 Bisonours. Ce n'est pas ainsi qu'on va résoudre
01:14:31 le problème des stups. C'est comme
01:14:33 on le disait. C'est taper dans le portefeuille
01:14:35 des voyous, travailler sur
01:14:37 l'international, donner des moyens aux enquêteurs
01:14:39 vraiment qui ont du mal à bosser
01:14:41 et la présence aux policiers sur le terrain,
01:14:43 ça c'est important pour pouvoir sécuriser
01:14:45 et accompagner la population qui se sent en danger.
01:14:47 - Je crois que ça doit... Pardon.
01:14:49 - Surtout que ça n'est pas qu'un phénomène des villes.
01:14:51 - Absolument. - Je suis maire
01:14:53 dans la campagne. Le trafic se fait
01:14:55 aussi de façon très isolée dans les campagnes
01:14:57 rurales de France. Je veux dire, il ne faut pas se...
01:14:59 - Je vous le confirme,
01:15:01 on parle beaucoup de Marseille parce qu'il y a beaucoup de règlements de comptes.
01:15:03 Mais toutes les villes,
01:15:05 les grandes villes,
01:15:07 les villes moyennes d'importance et le monde
01:15:09 rural aujourd'hui sont touchées
01:15:11 par ce phénomène-là qui est grandissant.
01:15:13 - Mais comment peut-on...
01:15:15 - Si c'est une idée de Gérald Darmanin
01:15:17 alors qu'il
01:15:19 était créateur de l'amende,
01:15:21 ou si c'est une de ces
01:15:23 idées que le président de la République
01:15:25 affectionne, qu'il lance
01:15:27 comme ça, en général,
01:15:29 sans en parler au ministre... - Mon sentiment
01:15:31 quand même c'est que, étendré la psyché de Darmanin
01:15:33 et la façon dont il affectionne
01:15:35 quand même la police et le respect qu'il a
01:15:37 pour ses hommes, je ne peux pas imaginer
01:15:39 Gérald Darmanin ayant
01:15:41 une idée aussi saugrenue. Vous comprenez ce que je veux dire ?
01:15:43 Ça ne va pas avec le personnage.
01:15:45 Je ne dis pas qu'il va la démentir en disant
01:15:47 "C'est le président, regardez-le, c'est lui !" - Il y a encore beaucoup de technos.
01:15:49 - Mais je ne crois pas du tout une minute que
01:15:51 Gérald Darmanin... Enfin, Gérald Darmanin,
01:15:53 je le critique beaucoup, mais je pense quand même
01:15:55 qu'il connaît son ministère, il connaît ses besoins,
01:15:57 et il sait très bien que, plutôt
01:15:59 que de faire cette espèce de
01:16:01 truc complètement idiot,
01:16:03 5000 terminaux, je ne sais pas combien ça coûte,
01:16:05 mais affecter ça à un service d'enquête,
01:16:07 ne serait-ce que pour que les enquêteurs puissent prendre
01:16:09 des billets d'avion, puissent
01:16:11 voyager dans des conditions à peu près
01:16:13 normales pour aller travailler avec leurs collègues à Rome,
01:16:15 à Budapest, à Prague ou à Londres,
01:16:17 ça a quand même plus de sens.
01:16:19 - Bruno Bartosciatti, est-ce que ça veut dire
01:16:21 que le soir, ils devront faire
01:16:23 le décompte, forcément ?
01:16:25 Ça veut dire qu'il y a du travail en plus ?
01:16:27 - Vous me l'avez levé de la bouche, j'allais ajouter
01:16:29 justement que le policier va devoir passer
01:16:31 du temps dans son hôtel de police
01:16:33 pour, administrativement,
01:16:35 expliquer le travail qu'il a fait
01:16:37 dans la journée à travers ses amendes.
01:16:39 Donc c'est moins demande dehors, et c'est ça
01:16:41 qui est dangereux dans le cadre
01:16:43 de notre travail, c'est-à-dire que d'un coup,
01:16:45 on va retenir le policier finalement dans un hôtel de police.
01:16:47 - Mais vous me posez
01:16:49 une question, vous avez peut-être la réponse, en tant que
01:16:51 syndicaliste policier, il y a
01:16:53 beaucoup de consommateurs de cannabis, notamment
01:16:55 qui sont des mineurs, on sait qu'il y a des dealers
01:16:57 qui vont à proximité des établissements scolaires,
01:16:59 c'est un secret pour personne, comment est-ce que vous allez
01:17:01 gérer ça avec les mineurs ? Parce que les mineurs
01:17:03 prennent des amendes aussi, mais là, vous allez demander
01:17:05 aux parents comment vous allez faire ?
01:17:07 - Voilà, alors c'est sur place
01:17:09 qu'on va devoir relever l'amende, et lorsque
01:17:11 le contrevenant mineur ou pas,
01:17:13 parce qu'il nous dira "Bah écoutez, j'ai pas d'argent, qu'est-ce qu'on fait ?"
01:17:15 On va lui remettre
01:17:17 l'HP, je crois. - C'est encore une annonce en dehors
01:17:19 de la réalité de la vie des professionnels.
01:17:21 - Qui va régler, j'ai envie de dire, alors même si
01:17:23 on va considérer que c'est pas un citoyen honnête...
01:17:25 - C'est combien l'amende ?
01:17:27 - Là on est sur... - 200 euros ?
01:17:29 - 150 euros si c'est immédiat, 200 euros
01:17:31 si... - Et 450 euros
01:17:33 si on paye
01:17:35 plus de 45 jours. - Voilà, c'est ça.
01:17:37 Seulement, quand on va
01:17:39 vous dire "Mais écoutez, j'ai pas d'argent sur moi",
01:17:41 qu'est-ce qu'on fait ? Celui qui va payer,
01:17:43 c'est celui qui saura, même si on va considérer que c'est
01:17:45 indélinquant parce qu'il veut acheter du cannabis,
01:17:47 c'est la personne honnête qui va payer immédiatement.
01:17:49 Mais vous avez, enfin, trois quarts
01:17:51 des personnes n'ont pas d'argent
01:17:53 sur eux, ou en tout cas n'auront pas leur carte.
01:17:55 - Oui, ils l'auront pas, de toute façon ils l'auront pas, parce qu'ils auront
01:17:57 bien compris comment détourner le système.
01:17:59 - Ils ont pas envie de se déplacer d'indécité
01:18:01 avec
01:18:03 leur carte bleue, leur papier pour acheter.
01:18:05 - J'ai quand même une question
01:18:07 parce que je trouve que, vous avez dit tout à l'heure
01:18:09 quelque chose de très important, ça peut générer
01:18:11 des conflits
01:18:13 d'outrage à un agent
01:18:15 en mode insulte,
01:18:17 espèce de flic-ripoux, et toi tu réponds
01:18:19 etc. Moi je pense que c'est peut-être ça
01:18:21 le principal problème. - C'est exactement ce qui risque de se passer
01:18:23 et qui va se passer si on applique cette mesure.
01:18:25 C'est indéniable et on aura,
01:18:27 bien sûr, on sera accueilli aussi
01:18:29 par justement les réseaux de stupe qui seront autour de nous
01:18:31 pour nous faire repartir
01:18:33 encore plus vite. Quand on intervient dans des cités,
01:18:35 il faut aller très très vite. Lorsqu'on a
01:18:37 un contrevenant en face de nous, on va
01:18:39 passer du temps et on va s'exposer, on va se mettre en danger.
01:18:41 Déjà d'une, et la deuxième,
01:18:43 le contrevenant ne souhaitera
01:18:45 évidemment pas, dans la plupart des cas,
01:18:47 se faire
01:18:49 contrôler, et ça va
01:18:51 dégénérer. - On pédophile donc,
01:18:53 faire encore les conneries. - Et à la sortie,
01:18:55 on verra que le policier va provoquer dans les cités
01:18:57 et qu'il est responsable de la violence.
01:18:59 - La moitié
01:19:01 des fois absolue, le garde dira qu'il a payé.
01:19:03 - Aussi, on va nous traiter
01:19:05 de ripoux. - Oui, oui, moi je dis.
01:19:07 - C'est le problème aussi.
01:19:09 Ça rajoute une culpabilité
01:19:11 encore sur les policiers
01:19:13 de dire "ils ont l'argent liquide
01:19:15 sur eux, ça devient des pourris, ça devient..."
01:19:17 C'est compliqué, c'est très compliqué.
01:19:19 - Et on est en permanence en train de se justifier.
01:19:21 On est une profession où on se justifie en permanence.
01:19:23 Je peux vous le dire en sanglant de bois,
01:19:25 l'IGPN, lorsqu'elle travaille sur
01:19:27 nous, on peut se poser la question
01:19:29 si elle ne travaille pas à charge.
01:19:31 Vous comprenez ? - C'est ça.
01:19:33 - C'est très fatigant pour l'ensemble de la profession.
01:19:35 - Allez, 0826-300-300,
01:19:37 direction les Yvelines avec Olivier. Bonsoir, Olivier.
01:19:39 - Bonsoir, Olivier.
01:19:41 - Bonsoir, Olivier.
01:19:43 - Merci de prendre... C'est une question
01:19:45 parce que, justement,
01:19:47 comme il y a des personnes compétentes là sur le plateau...
01:19:49 - C'est rare, c'est rare.
01:19:51 - Je vais vous dire que c'est ça.
01:19:53 - Non, mais on est
01:19:55 dans un pays où il y a séparation
01:19:57 des pouvoirs et des fonctions.
01:19:59 Et pour moi,
01:20:01 ça veut dire qu'on va présenter
01:20:03 un...
01:20:05 On va demander immédiatement
01:20:07 à un contrevenant, puisqu'il faut appeler,
01:20:09 de payer quelque chose
01:20:11 sans qu'il ait la possibilité de contester,
01:20:13 sans qu'il ait la possibilité de faire...
01:20:15 Normalement, il me semble que la police,
01:20:17 bon, elle a son rôle de police,
01:20:19 mais la perception,
01:20:21 c'est pas la police qui émet
01:20:23 les amendes, qui les perçoit,
01:20:25 c'est le public.
01:20:27 D'un point de vue légal,
01:20:29 j'ai un problème, là.
01:20:31 J'aimerais savoir si vous avez
01:20:33 la même analyse.
01:20:35 - Je trouve cette
01:20:37 réflexion très intéressante.
01:20:39 Lorsque vous faites flasher, vous avez
01:20:41 30 jours pour contester ou 15 jours pour contester
01:20:43 votre amende. Et c'est vrai que là, bon,
01:20:45 nous, on n'est pas dans cette réflexion
01:20:47 lorsqu'on intervient et qu'il y a des billes.
01:20:49 - Vous faites que du flag.
01:20:51 - Vous vous mettez bien radar.
01:20:53 - À partir du moment où le
01:20:55 contrevenant paye, il n'a plus moyen de contester
01:20:57 puisqu'il reconnaît la faute. Bon, après, très sincèrement,
01:20:59 il aura du mal aussi à contester, bien sûr,
01:21:01 cette infraction. Mais c'est vrai que
01:21:03 dans le droit, on peut se poser cette question.
01:21:05 - Vous imaginez la scène. Des centres de policiers
01:21:07 ultra rapides pour serrer
01:21:09 des dealers. Ils en attrapent un,
01:21:11 ils attrapent deux consommateurs.
01:21:13 Et là, d'un seul coup, le film s'arrête,
01:21:15 on s'arrête, on met sur pause
01:21:17 et là, les types sortent
01:21:19 le bord de roeux de réception,
01:21:21 reçu tant d'argent. Non mais sérieux,
01:21:23 mais qui a réfléchi à un truc pareil ?
01:21:25 - C'est lui.
01:21:27 - Il y a des types comme ça, c'est un peu
01:21:29 la grande vadrouille.
01:21:31 - On n'était pas d'accord.
01:21:33 Sans compter que tu vas te faire caillasser par les mecs
01:21:35 qui sont au troisième, tu peux te prendre un pruneau.
01:21:37 - Vous savez ce que ça va développer ?
01:21:39 Ça va développer également ce qui existe déjà,
01:21:41 les Uber Cheat et les Uber Coffre.
01:21:43 Ça existe déjà.
01:21:45 Ce sont les vendeurs qui vont se déplacer,
01:21:47 qui vont aller vers les consommateurs.
01:21:49 Et c'est là où on retrouve justement ce qu'on retrouve actuellement,
01:21:51 des règlements de compte, parce que le vendeur va aller dans un territoire
01:21:53 qui ne sera pas le sien.
01:21:55 Donc, la priorité des priorités,
01:21:57 même si aujourd'hui on parle de ces contrevenants,
01:21:59 de ces consommateurs
01:22:01 en infraction,
01:22:03 la priorité de priorité, franchement, c'est de donner
01:22:05 des moyens aux enquêteurs. Lorsque le président de la République
01:22:07 annonce 25 enquêteurs de plus à Marseille,
01:22:09 il en faut quatre fois plus, pour ne pas dire
01:22:11 cinq fois plus. Et on pense souvent, PJ,
01:22:13 c'est les arrondissements de Marseille
01:22:15 qui doivent avoir des enquêteurs pour travailler.
01:22:17 C'est comme ça qu'on va...
01:22:19 Alors, toutes les solutions sont intéressantes à prendre,
01:22:21 mais le consommateur, si on doit le gêner, en tout cas, c'est pas
01:22:23 nous, policiers, qu'on doit le faire à travers ce rôle
01:22:25 d'agent du Trésor public.
01:22:27 - Vous avez une idée de ce que pense Darmanin, quand même,
01:22:29 de cette idée ? C'est pas possible que Darmanin valide
01:22:31 un truc comme ça. - Il m'a pas confié son secret.
01:22:33 - D'accord. - Non, mais vous avez pas les retours...
01:22:35 - Est-ce que vous pouvez dire non ?
01:22:37 Est-ce que vous pouvez dire non, en disant "C'est pas possible" ?
01:22:39 - Vous savez, à partir du moment où ça va s'appliquer,
01:22:41 le policier donnera...
01:22:43 - Va remonter des informations.
01:22:45 - Voilà. Travaillera sur d'autres priorités.
01:22:47 Mais si à un moment donné, parce qu'on en est là, aujourd'hui,
01:22:49 parce que vous parlez de Darmanin... - Mais il va y avoir une politique
01:22:51 de chiffres, j'imagine. - Exactement !
01:22:53 Vous me parlez de Darmanin, moi je vais pas non plus
01:22:55 aller que dans son sens.
01:22:57 Il est aujourd'hui, lui aussi, comme
01:22:59 tous les ministres dans la culture de résultats,
01:23:01 si à un moment donné, la volonté politique,
01:23:03 c'est d'avoir du résultat, bien la pression sera
01:23:05 mise sur les policiers pour qu'ils fassent
01:23:07 ce genre de travail. Et malheureusement,
01:23:09 même si on se donnera, et même si on se donne
01:23:11 des priorités, c'est pas impossible que de temps en temps,
01:23:13 on soit obligé d'appliquer cette règle.
01:23:15 - Merci beaucoup. - Il peut arriver que la contestation
01:23:17 sur la police judiciaire a freiné
01:23:19 les choses, tout le monde ?
01:23:21 - Oui, alors après,
01:23:23 vous savez, le sujet,
01:23:25 je sais pas si on aura le temps, mais le sujet,
01:23:27 c'est pas la réforme de la police judiciaire,
01:23:29 c'est la réforme de la police nationale.
01:23:31 C'est pour cette raison qu'on a été enfermé avec la police judiciaire.
01:23:33 Moi je pense à la souffrance de tous les
01:23:35 enquêteurs, c'est 25 000 dans notre
01:23:37 corps, c'est 25 000 enquêteurs, de
01:23:39 toutes les directions confondues qui sont en souffrance.
01:23:41 - Merci beaucoup Bruno. - Merci à vous.
01:23:43 - Merci beaucoup secrétaire nationale
01:23:45 SDP, Force Ouvrière,
01:23:47 pour la région Sud.
01:23:49 Merci, vous revenez quand vous voulez Bruno.
01:23:51 Notre invité, dans un instant,
01:23:53 une réaction sur
01:23:55 au 0826 300 300,
01:23:57 on fait une petite pause,
01:23:59 gâteau Le Creusois, merci Jérôme Lavergne.
01:24:01 Et on revient dans un instant.
01:24:03 Les vraies voix
01:24:05 Sud Radio, 17h20,
01:24:07 Philippe David, Cécile
01:24:09 de Ménibus.
01:24:11 Les vraies voix Sud Radio, 17h20,
01:24:13 Philippe David, Cécile de Ménibus.
01:24:15 La dernière...
01:24:17 La dernière...
01:24:19 Voilà.
01:24:21 Mon Dieu. La dernière ligne droite,
01:24:23 je vais y arriver de cette émission, toujours
01:24:25 avec Philippe Bilger, Françoise Degoy
01:24:27 et Sophie Gauguin.
01:24:29 Et bien entendu, on a gardé Bruno Bartholot-Chetty
01:24:31 avec nous et 0826 300 300.
01:24:33 Jean-François
01:24:35 qui voulait réagir. Bonsoir Jean-François.
01:24:37 - Oui, bonsoir à vous,
01:24:39 merci de nous donner la parole. - Avec plaisir,
01:24:41 vous nous appelez de Valence, jolie
01:24:43 ville, Valence dans la Drôme, c'est très beau.
01:24:45 - Dans la Drôme en France, quasiment.
01:24:47 - Vous faites quoi dans la vie ?
01:24:49 - Je suis agriculteur.
01:24:51 - Ah, magnifique. - Très bien.
01:24:53 Et dans quelle...
01:24:55 - Production. - Voilà, merci.
01:24:57 - Vous faites des ustensiles ?
01:24:59 - J'élève des cochons.
01:25:01 - Ah, magnifique.
01:25:03 - Et bien, il y en a plein la pièce ici.
01:25:05 Venez donc. - Voilà, c'est bien, on a
01:25:07 les yeux qui brillent avec Philippe David,
01:25:09 avec Paul-Noir de Miseurs, tout ça.
01:25:11 - Plus sérieusement, Jean-François, vous vouliez
01:25:13 réagir sur notre premier sujet,
01:25:15 sur le hijab ?
01:25:17 - Oui, non mais je ne voulais pas dire quelque chose de fondamental,
01:25:19 mais juste, je trouve que
01:25:21 j'avais envie de reprendre une
01:25:23 expression de Coluche qui disait "je suis ni
01:25:25 pour ni contre, bien au contraire".
01:25:27 Et en fait, par rapport à ça,
01:25:29 je trouve qu'on va faire battre des montagnes
01:25:31 entre elles sur un sujet
01:25:33 qui concerne 0,002%
01:25:35 de la population française.
01:25:37 Je trouve que c'est dommage parce que
01:25:39 que ce soit au niveau du Conseil d'État,
01:25:41 au niveau du Café du Commerce, on est capable de s'empoigner
01:25:43 avec des arguments qui, à chaque fois, tiennent la route
01:25:45 dans l'un sens comme dans l'autre.
01:25:47 Et je trouve que c'est dommage parce que
01:25:49 en plus, de toute façon, que l'on soit
01:25:51 contre ou que l'on soit pour,
01:25:53 le fait de porter ce débat sur la scène
01:25:55 sur la scène médiatique,
01:25:57 en fait, on donne le point aux identitaires
01:25:59 et aux communautaristes, quels qu'ils soient.
01:26:01 Et je trouve que c'est dommage.
01:26:03 - Oui, mais il faudra bien prendre une position, c'est ça le problème.
01:26:05 - Je suis d'accord avec ce qu'il dit sur le fait qu'on donne le point aussi
01:26:07 aux identitaires qui nourrissent ce débat.
01:26:09 - Ah, oui, oui. C'est pour ça que c'est un acte militant.
01:26:11 - Je voudrais poser la question à Bruno, parce que ça m'intéresse,
01:26:13 spécialiste des quartiers. Qu'est-ce que vous pensez,
01:26:15 vous, de cette idée de l'IJAB
01:26:17 sur un terrain de foot ?
01:26:19 - Bonjour, vous êtes bien sur la mise en jeu.
01:26:21 - Vous êtes bien sur la mise en jeu de Bruno Barcotte-Fetty.
01:26:23 - Non, non, mais c'est intéressant.
01:26:25 - Ça va être difficile pour moi de vous répondre.
01:26:27 - Philippe, Philippe Bilger.
01:26:29 - Je voulais demander à notre auditeur,
01:26:31 à Jean-François, vous ne trouvez pas
01:26:33 que la volonté
01:26:35 de porter l'IJAB sur un terrain
01:26:37 de foot, ça peut relever
01:26:39 d'une volonté politique ?
01:26:41 - Je pense carrément
01:26:43 que ça peut relever d'une volonté
01:26:45 politique et communautariste,
01:26:47 mais j'ai l'impression que tous les sujets
01:26:49 que l'on aborde actuellement,
01:26:51 que ce soit des sujets
01:26:53 qui traitent à l'origine,
01:26:55 qui traitent au sexe, qui traitent
01:26:57 à la pensée,
01:26:59 qui traitent à plein de choses, on réduit tout ça
01:27:01 souvent à des phénomènes identitaires
01:27:03 et communautaristes, et en fait
01:27:05 on est capable de s'entretuer
01:27:07 effectivement sur
01:27:09 des choses qui sont quand même
01:27:11 très mineures, mais effectivement je pense qu'il y a
01:27:13 une revendication politique derrière.
01:27:15 Quand on entend l'argument de la personne du Conseil d'État
01:27:17 on sent bien qu'il y a des arguments aussi pour soutenir cette position-là.
01:27:23 Je pense qu'effectivement il faut trancher le sujet
01:27:29 dans l'un, dans l'autre, mais il ne faut peut-être pas trop
01:27:33 le mettre en avance dans les sujets politiques, c'est tout.
01:27:37 - Merci beaucoup Jean-François, merci de nous avoir appelés.
01:27:41 - Quand vous parlez trancher, on adore trancher le saucisson,
01:27:43 vous qui êtes producteur de cochons, il n'y a pas de problème.
01:27:45 - Non mais arrêtez, c'est de la corruption à l'état pur.
01:27:47 Jean-François n'écoutez pas ce goifre.
01:27:49 - Attendez, les cochons sont peut-être moins cochons que ce que les humains le sont.
01:27:55 - Ils sont très gentils, en tout cas ils sont très affectueux.
01:27:57 - Et on a des noms Jean-François, on a des noms.
01:27:59 - Et ils permettent le crime parfait.
01:28:01 - Merci Jean-François, merci Olivier, merci à tous nos éditeurs
01:28:05 qui nous ont contactés aujourd'hui. Merci Bruno Bartocchetti d'avoir été avec nous,
01:28:09 Philippe Bilger, Françoise de Gois, Sophie Gauguin, ce fut un plaisir,
01:28:11 ce fut une émission animée comme on les aime, avec des avis qui vous ressemblent.
01:28:17 0826 300 300. Dans un instant on va revenir sur l'emploi avec Jérôme Lavernie,
01:28:21 on va vous parler de tous ces emplois dans l'aéroportuaire.
01:28:23 Il y a énormément, énormément de CV à envoyer et on sera ravis en tout cas de les partager.
01:28:29 Restez avec nous, on revient dans un instant.