• l’année dernière
"L’opposition est dans un exercice de style et dans l’abus verbal. Ils savaient que cette loi n’était pas tolérée par les textes constitutionnels, ils ont quand même voulu aller jusqu’au bout", estime Laurent Marcangeli, président du groupe Horizons à l’Assemblée Nationale, député de la Corse du Sud.

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Transcription
00:00 – Et notre invité politique ce matin c'est Laurent Marcangeli, bonjour.
00:02 – Bonjour.
00:03 – Merci beaucoup d'être avec nous, député de la Corse du Sud,
00:04 président du groupe Horizon à l'Assemblée Nationale.
00:07 On est ensemble pendant 20 minutes pour une interview avec la presse régionale,
00:10 représentée par Julien Lécuyer de la Voix du Nord.
00:11 – De la presse du Nord.
00:12 – De la presse du Nord, tout à fait. Bonjour Julien.
00:14 – Bonjour Yann, bonjour M. Marcangeli.
00:16 – On va parler de ce qui se passe à l'Assemblée.
00:18 Évidemment, Laurent Marcangeli, c'est une journée sous tension
00:20 qui s'annonce aujourd'hui du côté du palais Bourbon.
00:22 Il n'y aura pas de vote sur l'abrogation de la retraite à 64 ans.
00:26 L'opposition n'a-t-elle pas raison de crier au déni de démocratie ?
00:29 – L'opposition, je crois, est dans un exercice de style,
00:33 est dans l'abus, l'abus verbal, l'abus de communication.
00:38 Elle joue son rôle d'opposition.
00:40 On ne peut pas dire qu'on n'avait pas prévenu.
00:42 Les choses ont été dites clairement.
00:44 Il y a une constitution, il y a un règlement de l'Assemblée Nationale.
00:48 Il y a eu un vote la semaine dernière en commission des affaires sociales.
00:51 D'ailleurs, la vérité c'est que plus personne ne comprend rien à ce qui se passe.
00:54 Je vais essayer de vous dire ce qui se passe.
00:56 L'opposition savait que cette loi n'était pas une loi
00:58 qui était tolérée par les textes constitutionnels.
01:02 Elle a quand même voulu aller au bout en assemblant tous les contraires,
01:06 le groupe Lyot qui porte, la NUPES, le RN.
01:10 Et au final, l'opposition s'est fait prendre à son propre piège.
01:12 C'est celui de l'absurdité de la démarche qui était la sienne,
01:15 qui n'était qu'une démarche politicienne et de communication.
01:18 – Oui, mais est-ce qu'il n'y a pas quand même un problème d'image là-dedans ?
01:20 C'est-à-dire que les Français vont s'apercevoir encore aujourd'hui
01:23 qu'il n'y a pas eu de vote sur la réforme des retraites.
01:26 Alors vous allez me répondre, il y a eu le 40-notre-roi,
01:28 il y a eu la motion de censure derrière.
01:30 Mais concrètement, il n'y a pas eu, toujours,
01:33 il n'y a toujours pas eu de vote sur la réforme en elle-même.
01:36 – Il y a eu des votes, je vous réponds la même chose.
01:38 Il y a eu des votes, il y a eu des votes à l'Assemblée, au Sénat.
01:40 Il y a eu un vote encore la semaine dernière,
01:42 sauf à faire mine d'ignorer que l'article 1er qui voulait rétablir la retraite à 62 ans
01:47 a été rejeté par la Commission des affaires sociales.
01:49 Et avoir la démocratie sélective et se dire qu'en réalité,
01:53 la Constitution, c'est qu'un morceau de papier.
01:55 Et se dire que le règlement de l'Assemblée nationale,
01:57 en réalité, on peut s'asseoir dessus.
01:59 – Ça va créer un précédent, enfin, en tout cas, l'opposition le prend comme tel.
02:04 Le fait qu'il y ait eu rejet, par exemple, des amendements,
02:08 que Yael Brown-Pivet, la présidente de l'Assemblée nationale,
02:10 a d'ores et déjà dit qu'elle n'accepterait pas ces amendements.
02:14 Ça crée un précédent dangereux, dit l'opposition,
02:17 pour la future activité du Parlement.
02:19 – Le précédent dangereux qui aurait constitué, éventuellement,
02:23 le vote de cette loi inapplicable,
02:26 qui aurait été censurée par le Conseil constitutionnel,
02:27 ça ne vous dit pas quelque chose de plus grave encore ?
02:30 En réalité, les oppositions, aujourd'hui, elles auraient voulu voter un texte
02:33 dont elles savaient qu'il ne pouvait pas être à un moment promulgué,
02:37 pour des raisons constitutionnelles.
02:38 C'est-à-dire que, admettons que la loi soit votée par l'Assemblée nationale
02:42 et le Sénat, et que les deux chambres se mettent d'accord.
02:46 Ces unes du Conseil constitutionnel censurent.
02:48 C'est dangereux, c'est un jeu dangereux.
02:50 Nous sommes dans un système de parlementarisme rationalisé.
02:54 Vous parlez de la motion de censure, mais je vous rappelle tout de même
02:56 que le gouvernement, lorsqu'il déclenche un 49-3,
02:58 il engage sa responsabilité.
03:00 L'Assemblée nationale peut le renverser.
03:03 Ce n'est pas un déni de démocratie.
03:05 Et d'ailleurs, c'est passé à 9 voix près, la dernière fois.
03:07 Et d'ailleurs, vous l'avez vu, hier,
03:10 dès l'annonce faite par la présidente de l'Assemblée,
03:12 LFI a présenté une nouvelle motion de censure.
03:16 – Vous la craignez aujourd'hui ou pas ?
03:18 – Moi, je respecte toujours la démocratie.
03:20 Il va falloir convaincre les parlementaires
03:22 de ne pas être majoritaires pour la voter.
03:24 – Vous avez déjà peut-être eu des entretiens avec les élus Corses à ce propos ?
03:29 – Je les ai vus hier, je crois qu'on en parlera peut-être après.
03:32 Mais je ne sais pas ce que feront les élus de mon territoire
03:35 qui siègent tous les trois au groupe Lyot.
03:37 – Vous leur demandez de ne pas ne la voter ?
03:39 – Non, ils feront ce qu'ils veulent.
03:41 Hier, on a eu une réunion qui s'est plutôt bien passée,
03:43 même si on a des divergences parfois entre nous,
03:45 mais ils feront ce qu'ils veulent.
03:46 – Par le passé, vous leur avez quand même aimablement rappelé
03:50 que si le gouvernement tombait,
03:51 il se pouvait qu'il y ait des répercussions sur les négociations en Corse.
03:54 – J'ai dit quelque chose qui me paraissait un peu frapper du coin du bon sens.
03:58 – Mais vous avez été reproché.
04:00 – Oui, mais de toute façon, aujourd'hui, on ne peut plus rien dire dans ce pays.
04:02 Je m'aperçois quand même que dès qu'on essaye de dire quelque chose,
04:06 même en y mettant les formes, ce que je m'efforce de faire tout le temps,
04:09 ça provoque des élans catastrophistes et assez excessifs.
04:15 – On entend très bien avec eux, vous savez.
04:17 – On n'en doute pas.
04:17 La gauche entend se faire entendre jusqu'au bout aujourd'hui,
04:21 malgré le rejet de l'abrogation de la retraite à 64 ans.
04:23 Vous redoutez une journée tendue dans l'hémicycle ?
04:26 – Elle va être très tendue et il faut garder son calme.
04:29 Et il faut s'en tenir quand même à deux choses,
04:32 c'est le respect de l'institution, de son règlement intérieur,
04:37 qui a quand même été un peu secoué depuis un an avec quelques incidents en séance,
04:41 et puis le respect vis-à-vis des Français.
04:43 On peut avoir de fortes divergences, mais avoir des débats construits.
04:46 – Mais à quoi vous vous attendez ?
04:47 Comment votre groupe s'y prépare ?
04:48 Comment la majorité s'y prépare ?
04:50 On imagine que vous en avez aussi parlé avec Aurel Berger.
04:52 – Nous allons soutenir nos idées, comme nous l'avons fait depuis le début,
04:54 et puis ensuite, vous savez très bien ce qui va se passer,
04:56 le petit livre de règlement va être brandi, à mon avis,
04:59 quelques centaines de fois ce matin.
05:01 Vous allez avoir des…
05:02 – Il va y avoir du spectacle, c'est ça que vous regrettez ?
05:05 – Mais je ne pense pas que ça serve forcément la démocratie parlementaire
05:07 lorsque les choses sont aussi excessives.
05:09 Vous savez, je crois en cet adage, tout ce qui est excessif est insignifiant.
05:13 – Vous vous attendez à des débats qui vont durer combien ?
05:16 – Je ne sais pas.
05:17 Je ne sais pas quelle est la stratégie du groupe Lyot, c'est lui qui décide,
05:20 c'est le rapporteur qui décide de retirer ou pas le texte.
05:23 On peut aller au bout du texte,
05:24 parce que je vous rappelle quand même que le texte peut être voté.
05:26 C'est ce qui a été…
05:27 – Vous souhaitez, vous, aller au bout du texte ?
05:29 – Moi, je ne souhaite rien.
05:30 Moi, je souhaiterais, j'aimerais bien que l'Assemblée nationale soit respectée
05:36 et qu'elle donne une image davantage respectable
05:40 à celles et ceux qui regarderont ce qui se passera au cours de l'année.
05:42 – Est-ce que ça ne risque pas quand même d'altérer profondément
05:44 les relations au Parlement ?
05:47 On a déjà senti des répercussions du débat
05:49 autour de l'article 40 de la Constitution,
05:52 au travers de la commission qui s'est réunie ces derniers jours
05:56 sur la proposition de loi sur les déserts médicaux,
05:58 on se renvoie à la balle,
06:01 est-ce que ça ne risque pas de continuer comme ça, cette guéguerre ?
06:05 – Nous sommes dans une majorité relative,
06:07 il n'y a pas de majorité à l'Assemblée nationale,
06:09 c'est un précédent, il n'y avait pas eu de cas similaires
06:13 parce que en 88, il manquait une quinzaine de députés à Michel Rocard
06:16 pour former une majorité au Parlement.
06:19 Et aujourd'hui, moi, ce que je vois, c'est qu'il y a des attitudes
06:22 qui parfois tendent vers le désordre, vers ce bordel généralisé,
06:30 excusez-moi, ça peut paraître vulgaire,
06:31 la bordélisation, ça a été un terme qui a été employé par d'autres députés.
06:34 – Oui, par Charles Darmanin.
06:35 – Je ne pense pas que ça serve notre démocratie parlementaire,
06:38 notre démocratie… – Mais qui bordélise ?
06:40 – LFI est quand même premier de la classe sur cette question,
06:44 et le revendique, vous avez eu la commission des affaires sociales
06:47 la semaine dernière qui était un champ de bataille,
06:51 verbal, parfois même physique,
06:53 il y avait 138 personnes dans la salle à un moment,
06:55 alors qu'elle ne peut en contenir au maximum que 100,
06:57 des gens qui n'étaient pas membres de la commission
06:59 qui venaient prendre la parole,
07:01 puis on dit tout et son contraire, on veut voter,
07:02 mais en même temps quand on perd,
07:04 quand on sent qu'on va perdre, on fait de l'obstruction,
07:06 et plus personne ne comprend rien,
07:07 et je crois que ça desserre la politique, ça desserre la démocratie,
07:10 et il ne faut pas s'étonner ensuite
07:12 que certains de nos concitoyens nous disent "allez vous faire voir".
07:14 – Est-ce que vous aussi vous avez refusé le vote,
07:16 la majorité en tout cas a refusé d'aller au vote
07:18 parce que vous sentiez que vous alliez le perdre aujourd'hui ?
07:20 – La majorité a respecté la constitution
07:22 et le règlement de l'Assemblée nationale,
07:23 je me borderai à dire ça parce que c'est ce qui s'est passé
07:25 depuis le début sur les retraites.
07:26 – Ce matin, Fabien Roussel, le patron du Parti communiste sur RTL dit
07:30 "nous entrons dans une zone de non-droit",
07:32 qu'est-ce que vous répondez à ça ?
07:33 – Que c'est excessif et insignifiant.
07:35 – André Chassaigne aussi a eu ce mot, de "démocrature" en fait,
07:38 un mélange de démocratie et puis de dictature,
07:42 qu'est-ce que vous lui répondez ?
07:43 – Moi je leur réponds que leurs collègues LFI
07:45 ont aussi des attitudes un peu excessives
07:47 et que visiblement ça effraie les Français
07:48 et que c'est pas comme ça qu'il faut faire.
07:50 – Hier à votre place, Olivier Faure, le premier secrétaire du PS,
07:52 disait qu'il n'allait plus siéger dans le groupe de travail
07:55 sur les institutions, il a dit, je cite,
07:57 "je ne vais pas continuer à faire le guignol
07:58 avec des gens qui me prennent pour un con".
08:01 Que dites-vous ?
08:02 – Encore une fois, vous voyez, je préférais le temps de François Mitterrand,
08:05 les débats étaient un peu plus élevés.
08:08 – La mobilisation mardi, vous l'avez constaté, était en net reflux,
08:11 mais le soutien des Français envers les manifestations reste fort
08:14 et l'opposition reste, promet de ne rien lâcher.
08:17 Est-ce que vous ne redoutez pas que cette réforme
08:21 s'apparente au sparadrap du capitaine Haddock
08:23 et qu'elle revienne via le projet de loi de finances et la sécurité sociale,
08:27 via des niches parlementaires ?
08:30 – Oui, on parle de ça depuis tout à l'heure, il y a d'autres sujets,
08:34 c'est vrai que la journée historique du 8 juin,
08:37 puisque nous l'appréhendons comme une journée historique, tourne autour de ça.
08:41 Je pense vraiment qu'il y a un peu d'excès
08:46 dans la manière de traiter cette affaire de la part des oppositions
08:50 et que je pense que les Français vont pas tarder à passer à autre chose,
08:54 si ce n'est déjà fait.
08:55 – Justement, en parlant d'autre chose, c'est vrai que là, ces derniers temps,
08:58 on est au mi-temps des 100 jours, ce temps donné par le Président
09:03 pour relancer le quinquennat, c'est en bonne voie selon vous ?
09:07 – On verra, il y a un premier bilan qui doit être fait
09:09 par le Président de la République le 14 juillet,
09:11 et c'est lui qui déterminera si nous sommes…
09:13 – On verra, au bout de 50 jours,
09:18 j'imagine que vous avez déjà une bonne idée, non ?
09:20 – J'ai déjà une idée de ce qui s'est passé hier à l'Assemblée nationale,
09:22 il y a eu une programmation militaire qui a été votée à une très large majorité.
09:26 Pourtant, parallèlement à cela, vous avez la journée parlementaire de Lyaute
09:30 qui focalise la tension, c'est pas rien plusieurs milliards d'euros,
09:33 centaines de milliards d'euros pour préparer la défense,
09:37 pour préparer la défense de notre pays,
09:39 et il y a une petite guerre depuis un an aux frontières de l'Europe.
09:45 Est-ce qu'aujourd'hui la sécurité des Français est assurée ?
09:48 On a eu un débat construit.
09:50 Sans outrance, sans outrage.
09:51 – Pour vous c'est bon, c'est relancé.
09:52 – C'est à la démonstration…
09:53 – On est en train de passer à autre chose.
09:54 – Non, c'est à la démonstration que cette Assemblée peut encore continuer à travailler.
09:58 Je vous rappelle que le jour où le 49.3 a été déclenché
10:01 par Elisabeth Borne sur les retraites,
10:02 le jour même il y avait un vote quasi unanime sur je ne sais plus quel texte
10:06 à l'Assemblée nationale, qu'on a passé des textes très importants
10:09 pour notre environnement, pour notre énergie, à des majorités très larges,
10:13 qu'une loi de programmation pour l'intérieur,
10:16 la LOCMI présentée par Gilles Darmanin,
10:18 est très largement passée, que nous avons eu des débats construits
10:21 sur des tas de sujets.
10:22 Moi je continue de penser que les députés peuvent également travailler
10:26 dans de meilleures conditions et on l'a démontré hier
10:28 avec la loi de programmation militaire.
10:30 – Est-ce qu'il faudra un remaniement quand même pour redynamiser ce quinquennat ?
10:34 – Ce n'est pas à moi de le décider, vous savez il y a un président de la République
10:37 et une première ministre, les remaniements sont décidés en règle générale
10:42 par les deux têtes de l'exécutif et c'est quand ils estiment nécessaire
10:47 de le faire qu'ils le font.
10:48 – Hier justement pendant la loi de programmation militaire,
10:50 Sébastien Lecornu, ministre des armées, a été encensé par toutes les oppositions,
10:54 loué pour son sens de l'écoute, du compromis,
10:56 les oppositions qui lui disaient même qu'il devait donner des leçons
10:58 à Elisabeth Borgnif, un bon premier ministre ?
11:01 – C'est un très bon ministre des armées,
11:03 et c'est un homme politique accompli bien que jeune,
11:06 qui a déjà prouvé dans tous les postes qu'il a occupés
11:08 qu'il avait du talent et beaucoup de savoir-faire.
11:12 – Donc il est prêt pour Matignon ?
11:15 – Moi je ne suis pas là pour faire la course aux petits chevaux.
11:18 – Alors on va parler politique, on va parler immigration.
11:20 – Oui et des propositions de la sortie d'Edouard Philippe,
11:24 que vous connaissez bien, qui distille dans un entretien très commenté
11:27 à l'Express ses propositions sur l'immigration.
11:30 Alors on permettrait de voir quand même que ça arrive en concordance
11:34 avec le moment où Gérald Darmanin tente de trouver une voie de passage
11:37 avec les Républicains, que Gérard Philippe, ouh là là,
11:41 Edouard Philippe qualifie le projet de loi de Gérald Darmanin
11:46 de "nécessaire mais pas suffisant".
11:48 Est-ce que ce n'est pas un peu tiré contre son propre camp ?
11:50 – Ecoutez, d'abord je voudrais dire qu'Edouard Philippe
11:54 a prévenu le ministre de l'Intérieur,
11:56 ils se sont vus qu'il allait sortir sur ce sujet.
11:59 Donc il n'y a pas de coup de jarnac, il n'y a pas de mauvaise manière qui est faite
12:03 et il a également prévenu Olivier Dussopt,
12:05 parce que je vous rappelle qu'Olivier Dussopt était coporteur du projet gouvernemental.
12:12 Edouard Philippe a beaucoup travaillé sur la question
12:14 et il considère aujourd'hui que certes le texte,
12:18 le projet proposé par le gouvernement va dans le bon sens,
12:21 mais que si on veut véritablement avancer sur la question de l'immigration,
12:25 il y a également la question des rapports avec un certain nombre de pays,
12:28 l'Algérie, cela a été rappelé, la Convention européenne des droits de l'homme
12:32 et son article 8 qui posent un certain nombre de problèmes.
12:36 – Et alors c'est votre avis également ?
12:37 C'est-à-dire que vous aussi vous êtes prêt à dire, comme Edouard Philippe,
12:40 que le projet de loi actuel est nécessaire mais pas suffisant ?
12:44 – Il ne suffira pas, il ne suffira pas pour régler le problème tel qu'on voudra le régler.
12:48 Je vous renvoie à ce qu'a dit Edouard Philippe lorsqu'il a fondé le Parti Horizon,
12:51 il avait parlé de plusieurs vertiges,
12:53 parmi les vertiges dont il parlait il y avait les vertiges démographiques
12:55 et notamment ceux liés à l'immigration incontrôlée.
12:59 On fait mine de découvrir un certain nombre de choses
13:02 alors qu'elles sont dites depuis un certain nombre de temps.
13:05 Et aujourd'hui ce texte il va dans le bon sens, il améliore bien des situations,
13:12 il va rendre nos politiques plus efficaces mais il ne traitera pas le mal à la racine,
13:16 à savoir les sujets qu'a voulu développer Edouard Philippe dans l'article…
13:21 – Donc vous êtes plutôt sur la ligne des Républicains, ils font un texte plus dur.
13:23 – Sur la ligne d'Edouard Philippe, je vous rappelle quand même
13:25 que je suis président du groupe Parlement des Horizons…
13:27 – Là il n'y a pas de texte d'Edouard Philippe,
13:30 il va y avoir un projet de loi du gouvernement et des propositions de la République.
13:32 – Il n'y a pas de texte d'Horizon, comment vous comptez porter ?
13:35 – Vous êtes dans un détournement de la réalité.
13:37 – Non mais comment vous comptez porter les propositions d'Edouard Philippe ?
13:40 – Je vais bien écouter et surtout pour que ceux qui nous écoutent comprennent bien ce que je vais dire.
13:43 Edouard Philippe a dit "nous soutenons le texte et nous voterons le texte"
13:46 proposé par le gouvernement, le gouvernement.
13:49 Il a dit, il s'est permis de dire, il y a des mesures qui n'y figurent pas,
13:53 d'ailleurs elles ne peuvent pas figurer dans ce texte parce qu'on est plus sur des affaires étrangères
13:58 que sur un texte législatif qui devrait être apporté si on voulait véritablement
14:03 s'attaquer aux problèmes de l'immigration tels qu'ils se présentent aujourd'hui.
14:05 Et je ne vois pas pourquoi est-ce que cela me rapprocherait plus des LR que du gouvernement.
14:11 – Mais parce qu'il va aussi y avoir un vote,
14:12 les propositions de loi des Républicains ont été déposées,
14:15 donc ça veut dire qu'elles vont être débattues, que vous allez voter dessus.
14:17 Est-ce que vous pourriez les voter ?
14:18 – Je ne sais pas quand est-ce que ces lois seront débattues,
14:21 peut-être même que le texte du gouvernement sera débattu avant.
14:25 Vous avez un texte qui devrait être débattu a priori avant celui des LR,
14:33 donc nous verrons bien comment les choses se passent.
14:34 Et puis je ne désespère pas à un moment qu'on soit en capacité de construire ensemble un texte.
14:40 Moi je ne fais pas de mystère sur le fait qu'il faut aller trouver des majorités…
14:42 – Pour vous ils font un texte commun ?
14:44 – Un texte commun, un texte commun.
14:45 Et il faut que chacun s'approche de l'autre et rapproche ses points de vue
14:48 pour pouvoir rendre les choses efficaces.
14:50 – Edouard Philippe dans cette interview, entre autres,
14:52 il défend une remise en cause de l'accord de 68 avec l'Algérie
14:55 qui accorde des règles dérogatoires au droit commun pour la circulation,
14:58 le séjour et le travail des ressortissants algériens.
15:00 Gérard Larcher hier a dit qu'il soutenait cette proposition
15:03 et les députés Les Républicains préparent une proposition de résolution
15:06 pour dénoncer cet accord.
15:07 Est-ce que l'ensemble du groupe Horizon la votera ?
15:09 – Vous savez on va essayer d'être cohérent.
15:11 Si cette résolution arrive à l'Assemblée Nationale en débat
15:16 et qu'elle est dans l'état d'esprit qui a été celui d'Edouard Philippe
15:19 dans l'interview de L'Express,
15:21 il n'y a pas de raison que nous soyons sur un double ou un triple discours.
15:25 Encore une fois, vous savez, cette initiative ne peut venir que du sommet,
15:30 c'est-à-dire de la présidence de la République, du gouvernement.
15:34 On parle d'un traité international et ça se prépare.
15:36 Je remarque qu'aujourd'hui, effectivement, il y a ce traité qui pose question
15:41 et il y a également l'application, l'interprétation de certains traités,
15:45 notamment celui de la Convention européenne des droits de l'homme
15:47 et de son article 8 qui posent des questions.
15:49 – Alors en revanche, hier soir, les Républicains,
15:51 ils vous ont reproché un double discours sur la question de l'AME,
15:54 de l'aide médicale d'État, puisque dans son interview,
15:55 Edouard Philippe dit qu'il faut s'interroger sur les modalités de l'AME
15:58 pour lutter contre des abus choquants, c'est ce qu'il dit.
16:01 Et hier soir, les députés de la majorité, dont Horizon,
16:03 ont voté contre une proposition des Républicains qui visait à restreindre cette AME
16:07 à la recentrer sur les seuls soins urgents.
16:08 Est-ce que ce n'est pas contradictoire ?
16:09 – C'est différent, ils veulent créer une aide médicale d'urgence,
16:12 on connaît leur projet, donc ils étaient pour la suppression de l'AME
16:15 telle qu'elle fonctionne aujourd'hui.
16:16 Et dans l'article que vous citez, le fameux article de L'Express…
16:18 – Il dit qu'il ne faut pas supprimer l'AME.
16:19 – Il dit qu'il ne faut pas la supprimer, pourquoi ?
16:21 Je vais vous expliquer très simplement.
16:23 L'AME, ce n'est pas que un appel d'air, comme le disent certains,
16:28 pour l'immigration médicale.
16:31 L'AME, c'est pour protéger les Français.
16:32 Il y a des épidémies qui peuvent faire mal,
16:34 je crois qu'on a quand même une idée de la question après la Covid-19.
16:38 Vous savez que ne pas soigner quelqu'un qui est malade,
16:43 ça peut avoir des conséquences sur la santé publique d'un pays tout entier.
16:46 Et ne pas également financer l'hôpital public,
16:49 parce qu'une personne en situation irrégulière, elle ne paye pas ses soins.
16:54 Je vous rappelle quand même que le déficit de l'hôpital public,
16:57 ce n'est pas une petite affaire dans le pays.
16:58 Donc, moi je pense qu'il faut essayer d'avoir des arguments raisonnables
17:03 sur cette question.
17:04 On n'a pas voté la résolution parce qu'elle n'était pas écrite
17:06 d'une manière qui était de nature à nous convaincre.
17:08 – Parce qu'elle était trop dure ?
17:10 – En revanche, oui.
17:11 Probablement, en revanche, en revanche, revoir les paniers de soins,
17:16 réévaluer les situations pour qu'elles soient considérées
17:19 comme plus justes par les Français et efficaces.
17:22 Edouard Philippe l'a fait lorsqu'il était Premier ministre en 2019
17:24 et il faut le refaire le cas échéant.
17:26 – Ça veut dire qu'il faut re-restreindre,
17:27 parce qu'en effet vous avez raison de le rappeler,
17:29 en 2019 elle avait déjà été cette aide contrainte,
17:33 et là il faut encore plus la contraindre ?
17:34 – Si le besoin s'en fait sentir, oui.
17:36 Moi je ne suis pas spécial, je ne connais pas les dépenses
17:39 sur une année budgétaire concernant la ME.
17:42 Et j'aimerais bien avoir le détail,
17:43 je ne pense pas qu'on parle de milliards d'euros.
17:46 – On va parler de la Corse, puisque on le disait hier,
17:48 les discussions ont repris entre Gérald Darmanin et les élus corse,
17:51 à Beauvau, le ministre de l'Intérieur qui attend désormais
17:54 des propositions des élus de Lille, c'est ce qu'il vous a dit.
17:56 Est-ce qu'une unanimité peut se dégager entre élus corse
17:59 sur la question de l'autonomie ?
18:00 – Je ne sais pas, et je ne sais pas si c'est souhaitable.
18:04 En revanche, moi ce que je ferai…
18:05 – Qu'est-ce que vous allez lui présenter à Gérald Darmanin en quelques semaines ?
18:07 – Moi je vais lui présenter mes propositions personnelles,
18:10 je suis parlementaire, j'ai une réflexion personnelle sur la question,
18:13 je travaille avec des spécialistes, j'ai rappelé hier qu'avant la fin
18:17 du mois de juin ou peut-être début du mois de juillet,
18:20 je ferai des propositions.
18:21 – Donc chacun, vous, vous ferez les vôtres, Gilles Simeone fera les siennes,
18:24 il n'y aura pas de position commune ?
18:26 – Et si elles étaient proches les unes des autres
18:28 et qu'on arrivait à trouver à un moment une voie de passage ?
18:30 C'est souhaitable, c'est ce que j'ai rappelé hier,
18:31 moi je souhaiterai le consensus le plus large possible,
18:33 c'est toujours comme ça que ça s'est passé
18:35 lorsqu'on a fait des avancées, notamment institutionnelles,
18:37 au niveau de la Corse. Mais encore une fois…
18:39 – Vous en doutez ?
18:41 – Pas que j'en doute, mais peut-être qu'on peut être aussi en désaccord
18:44 sans pour autant s'écharper.
18:45 Et surtout ce qui m'intéresse, c'est qu'on respecte
18:48 une forme de cadre qui a été fixée dès 2017,
18:50 et qui a été rendue impossible parce que la réforme constitutionnelle de 2018
18:54 a été abandonnée, c'est inscrire la Corse dans la Constitution,
18:56 la doter d'un fonctionnement qui lui ressemble,
18:59 qui ne soit pas celui d'un autre ou d'une autre région.
19:02 – C'est quoi le fonctionnement qui lui ressemble ?
19:06 – Eh bien justement on doit le créer ensemble.
19:07 – Mais c'est quoi votre proposition ?
19:08 – Être une autre région dans le cadre de la République,
19:09 avec des responsabilités qui lui soient propres,
19:13 avec le fait d'affirmer qu'il n'y a pas de dérive indépendantiste pour l'avenir,
19:18 avec le fait également de lui donner des compétences
19:21 pour pouvoir gérer un certain nombre de problèmes
19:22 qu'elle gérera probablement mieux si elle en est dotée.
19:26 – Mais aller plus loin sur la question de l'autonomie ?
19:29 – Ce n'est pas un gros mot, moi je l'ai toujours dit.
19:30 – Avec quel statut ? Un statut un peu à la polynésienne ?
19:34 – Justement oui, ça vient en contradiction.
19:37 Moi je pense qu'avec une île de Méditerranée
19:41 qui est à 45 minutes de Nice et à une heure et demie de Paris en avion,
19:44 on peut avoir un statut qu'on appelle "sui generis"
19:46 qui sera le seul parce qu'il sera le sien et pas celui d'un autre,
19:50 et pas à faire des copies.
19:52 Et je pense que nous avons démontré dans l'histoire constitutionnelle française
19:54 qu'on pouvait s'adapter et c'est là que la République est forte,
19:58 c'est lorsque elle est en capacité de s'adapter à une situation donnée.
20:01 Un territoire de 350 000 habitants, une montagne dans la mer,
20:04 comme on le dit, avec des problématiques économiques spécifiques,
20:06 avec une histoire, avec une identité, comme l'ensemble de nos territoires,
20:09 et avec surtout une volonté d'être écoutée, d'être entendue
20:13 par ce qu'elle est, ce qu'elle est.
20:15 – L'agression du petit Quinzo samedi soir lors du match
20:18 entre la CAJX et l'OM a choqué, a ému, enfin de sa famille,
20:22 l'agression de sa famille a choqué, a ému.
20:24 Est-ce que vous en savez plus sur ce qui s'est passé précisément ?
20:26 – Il y a une enquête qui est en cours, il y a des vidéos surveillance
20:31 qui sont à disposition de la justice et les personnes qui ont agressé
20:35 l'ont fait à visage découvert, moi je m'en remets au parquet d'Ajaccio
20:39 et à la justice.
20:40 – Quel est votre sentiment quand même par rapport à cette affaire ?
20:43 – Comment voulez-vous sortir ? Moi je suis père de famille,
20:46 je vois un petit garçon malade qui plus est être dans une telle situation,
20:51 ça crève le cœur et je vais même aller plus loin,
20:53 vous savez il y a une violence dans le pays aujourd'hui
20:55 à peu près à tous les étages.
20:57 – C'est l'aide des civilisations dont on parle, dont le président parlait ?
21:00 – En tout cas il y a un problème orange mécanique moi je dis à chaque fois,
21:03 il y a de la violence gratuite et ultra,
21:06 et c'est pas que dans les stades de foot, vous le voyez dans la rue,
21:08 vous le voyez pour des places de parking, vous le voyez dans des commerces,
21:12 aujourd'hui les gens, certaines personnes en tout cas,
21:15 ne reculent devant rien et certainement pas devant la violence aveugle.
21:18 – Gérald Darmanin hier à Beauvau a dit que la sécurité dans le stade
21:21 relève des organisateurs, est-ce qu'il y a eu des manquements de la part de l'ACA ?
21:24 – Moi je ne me permettrais pas de dire ça, en tout cas l'ACA, le club subit,
21:29 il ne faut pas mettre l'ACA sur le banc des accusés,
21:30 il subit des comportements de ce type, la ville d'Ajaccio subit,
21:34 et je dirais la Corse et le football et le pays subit aujourd'hui des violences,
21:39 ce sont inacceptables, comme ce qui s'est passé à Bordeaux
21:41 lorsqu'un joueur de rodèze marque un but et qu'il est agressé par un supporter,
21:45 où allons-nous ? Que fait-on pour pouvoir lutter contre ça ?
21:49 – Un dernier mot sur la Corse, vous avez présidé la commission d'enquête
21:52 sur l'agression immortelle d'Yvan Cologne qui a conclu à de graves défaillances,
21:55 et vous avez fait 29 propositions, est-ce que Gérald Darmanin
21:58 ou Éric Dupond-Moretti vous ont informé d'une suite à donner à vos propositions ?
22:02 – Pas encore, pas encore, d'abord je voudrais saluer l'état d'esprit
22:05 dans lequel ça s'est déroulé, vous parliez tout à l'heure des députés Eliott,
22:07 ça avère que le président de la commission est Jean-Félix Aquavivre
22:10 et qu'il est député Eliott, ça s'est très bien passé,
22:12 il y a eu un consensus qui s'est fait, et tous les députés ont voté à l'unanimité,
22:16 vous voyez qu'on peut travailler à l'Assemblée Nationale, du RN à LFI,
22:19 les propositions ont fait par ce rapport et ce rapport en lui-même.
22:22 Ce que je souhaite c'est qu'on soit là pour apaiser la situation,
22:25 parce que la Corse elle a besoin d'apaisement,
22:27 qu'on éclaire sur ce qui s'est passé le 2 mars,
22:29 mais plus largement qu'on éclaire sur notre système pénitentiaire
22:31 qui a des défaillances graves, qui provoquent parfois la mort de détenus
22:35 ou même de surveillants, il faut soutenir les surveillants,
22:37 c'est ce que je dis aussi dans le rapport,
22:40 et qu'il faut prendre en charge la radicalisation d'un certain nombre de nos détenus
22:43 et prévenir un certain nombre de choses qui n'a pas été le cas.
22:45 Et ce que je voudrais également c'est qu'on avance pour la Corse,
22:49 parce que ce qui s'est passé dans cette maison d'arrêt, cette maison centrale,
22:52 ça a fait beaucoup de mal à la Corse.
22:54 – Mais vous pensez que ça va avancer,
22:55 vous pensez que le gouvernement va vous écouter ?
22:56 – Je continuerai de défendre cette option et je ferai tout ce qui est en mon pouvoir.
23:01 On a quelques calendriers et puis le rapport est tout frais, il vient de sortir,
23:05 il faut le laisser vivre en dehors de sa présentation.
23:08 – Une petite question sur la proposition de loi de votre collègue Frédéric Valthous,
23:13 on en parlait à l'instant, contre les déserts médicaux,
23:16 elle sera débattue dans l'hémicycle la semaine prochaine.
23:19 Il y a certains députés, notamment socialistes,
23:22 Guillaume Garraud qui plaident pour aller plus loin
23:25 dans la contrainte d'installation des médecins libéraux,
23:28 qu'est-ce que vous en pensez ?
23:29 – Ça sera débattu, c'est un débat qu'on a dans tous les groupes,
23:32 tous les groupes, à horizon, vous avez des députés qui veulent aller plus loin
23:35 sur les contraintes et d'autres qui considèrent qu'il ne faut pas le faire.
23:38 – Et vous, alors, quel est votre avis ?
23:40 – Moi je soutiens ce qui a été présenté par Frédéric Valthous,
23:44 ce n'est pas une contrainte extrême parce qu'on a essayé de travailler
23:47 en concertation avec le gouvernement qui lui-même essaye aussi
23:49 de travailler en concertation avec les médecins,
23:52 ces deux voies de passage qui sont parfaitement étroites, vous le savez,
23:57 il y a des refus parfois très forts chez les professeurs médicaux,
24:01 donc c'est un sujet complexe, j'aimerais qu'il soit traité à la hauteur
24:05 et même si on n'est pas d'accord sur tout, qu'on puisse en débattre sereinement.
24:09 – Que ce ne soit pas un dommage collatéral de la réforme des retraites, concrètement.
24:12 – Écoutez, l'impossible n'est tenu, mais moi je salue le travail
24:16 qui a été fait par Frédéric Valthous dans la lignée de Thomas Meynier sur cette question.
24:19 – Merci beaucoup Laurent Marc-André, merci d'avoir été notre invité ce matin.
24:22 La Une de la Voix du Nord, Julien, la région soumise aux quatre vents.
24:26 – Tout à fait.
24:27 – C'est la belle Une de la Voix du Nord ce matin, merci beaucoup.
24:30 – Nous ailleurs le cerveau. – D'avoir été avec nous.
24:33 Merci Laurent. – Merci.

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