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Parlons Vrai chez Bourdin avec Guillaume Garot, député PS de Mayenne.

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Transcription
00:00 - Jean-Jacques Bourdin. - J'appelle Guillaume Garraud, qui est député socialiste de la Mayenne. Guillaume Garraud, bonjour.
00:05 - Bonjour. - Merci d'être avec nous. Vous êtes sorti de l'hémicycle. Ça se passe comment à l'Assemblée, là, sur la réforme des retraites ?
00:12 - Ah, le débat est vif, mais c'est un débat très intéressant sur les droits du Parlement, finalement.
00:19 - Oui. - Et donc le débat continue de se dérouler, et nous verrons
00:23 d'ici...
00:26 d'ici quelques minutes, maintenant, comment il se solde, et si on nous laisse ou pas le droit de voter sur cette loi.
00:33 - S'il n'y a pas de droit de vote, il y aura motion de censure, pour vous, elle est indispensable ?
00:37 - Alors ça, on verra ça ensuite, mais au moment où je vous parle, là, beaucoup de députés dénoncent le deux poids deux mesures
00:44 du gouvernement, qui là, s'oppose au débat et au vote sur un texte d'abrogation de la loi des retraites,
00:53 prétextant une charge, alors que
00:56 encore la semaine dernière, ou la semaine précédente,
00:59 il laissait passer d'autres textes, où là, il y avait une création de charges pour les collectivités locales, c'était l'épisode, rappelez-vous,
01:06 sur le drapeau européen
01:08 obligatoire dans chaque mairie, là, ça ne posait de problème à personne.
01:12 Donc voilà, il s'agit aujourd'hui de voir comment on veut faire vivre notre démocratie parlementaire,
01:17 et ce qu'on laisse comme capacité
01:21 aux députés, non seulement de s'exprimer, mais aussi, j'allais dire, surtout, de voter.
01:26 - Guillaume Garot, passons à cet amendement que vous avez déposé, votre amendement pour limiter
01:33 la liberté d'installation des médecins.
01:36 - Oui, pour encadrer cette liberté.
01:39 Oui, c'est un amendement que je ne porte pas seul.
01:41 - Transpartisan.
01:42 - Exactement, transpartisan. J'avais pris l'initiative,
01:45 il y a presque un an maintenant, on était au mois de juillet 2022, de ce groupe transpartisan
01:51 pour voir comment on semble, au-delà des étiquettes politiques, on était capable de proposer des solutions nouvelles contre la désertification médicale.
01:59 6 millions de français qui n'ont pas de médecin traitant aujourd'hui, 8 millions qui vivent dans un désert médical,
02:05 toutes les politiques qui ont été actionnées depuis des dizaines d'années, qui ne produisent pas leurs effets.
02:11 Donc, à l'évidence, il faut changer de braquet. Ce que nous proposons, c'est d'encadrer cette liberté d'installation, comme ça existe pour d'autres
02:19 professionnels de santé, les pharmaciens, les infirmiers, les infirmières,
02:22 les cliniques, qui aussi obéissent à des règles pour leur installation. Donc, nous souhaitons
02:27 inventer avec les médecins de nouvelles règles, de telle sorte qu'on répartisse mieux nos médecins à l'échelle nationale.
02:33 - Quelle restriction ? Toute nouvelle installation d'un médecin ou d'un chirurgien dentiste sera subordonnée à l'autorisation de l'Agence
02:41 régionale de santé, c'est cela ?
02:43 - C'est tout à fait ça, en fonction des besoins de santé d'un territoire. Parce que
02:47 on connaît les inégalités qui sont extrêmement fortes aujourd'hui,
02:50 selon l'endroit où on habite. Et on sait très bien, c'est des chiffres qu'il faut redonner à chaque fois, il y a trois fois plus
02:57 de médecins généralistes par habitant dans les Hautes-Alpes qu'il n'y en a dans l'Eure.
03:02 Si on regarde du côté des spécialistes, il y a 18 fois plus
03:06 d'ophtalmo par habitant à Paris qu'il n'y en a dans la Nièvre. Et si on regarde du côté des
03:13 dermatos, là on atteint 23 fois plus de dermatos à Paris que
03:17 dans la Creuse. Ça c'est la réalité vécue. Et donc il faut être capable aujourd'hui de dire à nos médecins
03:24 "N'allez plus vous installer là où il y a suffisamment de médecins."
03:27 - Ils ne pourront plus s'installer là où ils veulent ?
03:30 - Sauf pour remplacer un médecin qui partirait à la retraite. Voilà ce que nous disons. Mais nous leur disons dans le même temps
03:36 "Allez vous installer où vous voulez ailleurs,
03:40 là où il y a des besoins, là où il y a des patients qui sont en attente d'un médecin." Et je pense que c'est comme ça,
03:45 en portant cette voie de l'intérêt général, en portant cette attente très forte de nos concitoyens, qu'on arrivera à
03:52 des solutions qui soient enfin efficaces. Ça ne veut pas dire que c'est la seule solution.
03:57 Ça veut dire qu'il ne faut pas se priver de cette solution-là si on veut que toutes les autres solutions
04:01 qui existent, qui sont utiles bien sûr, qui sont fondées sur l'incitation à l'installation, puissent fonctionner.
04:08 - Alors les députés signataires proviennent de tous bords politiques, je l'ai dit.
04:12 Europe Écologie Les Verts, la France Insoumise, Socialiste, Républicain, Groupe Majoritaire Renaissance... Combien de députés ?
04:21 - Le PNV, l'Horizon, Apollon du Moureux. - Combien de députés ?
04:23 - Nous sommes plus de 200 aujourd'hui à avoir co-signé cet amendement, mais il y en a d'autres aussi. Donc l'ensemble des amendements,
04:31 c'est une force au Parlement. Et je vous disais tout à l'heure, il faut qu'on puisse respecter les droits du Parlement, il faut que le Parlement puisse se faire
04:38 entendre. J'espère que nous aurons un beau débat responsable la semaine prochaine.
04:42 - À partir de lundi, à partir de la semaine prochaine.
04:44 Oui, et plusieurs, les syndicats de médecins sont en colère contre vous. Vous avez vu, ils sont très opposés à cette idée.
04:51 - Bien sûr, mais ça c'est pas nouveau.
04:54 Ce qui est plus nouveau, c'est qu'il y a des médecins qui nous soutiennent. Parce que j'entends bien la voix des organisations syndicales,
05:00 évidemment parfaitement respectables. Mais il faut aussi entendre la voix des
05:06 ceux qui sont sur le terrain, des praticiens qui nous disent qu'ils n'en peuvent plus, qu'ils ont une pression extrêmement forte et qu'ils veulent eux aussi
05:11 des solutions. Et ils sont en attente de mesures nouvelles.
05:16 Et donc nous avançons dans ce sens.
05:18 - Eh bien nous ouvrirons le débat d'ailleurs la semaine prochaine à l'occasion, une nouvelle fois à l'occasion
05:23 de cette proposition de loi. Merci Guillaume Garraud.
05:26 - Merci M. Bourdin.

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