• l’année dernière
Parlons Vrai chez Bourdin avec le docteur Jimmy Mohamed, auteur de « Zéro contrainte pour maigrir » chez Flammarion.

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##MIDI_ACTU-2023-02-21##

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Transcription
00:00 - Sud Radio Parlons Vrai chez Bourdin, 10h30, midi 30. Jean-Jacques Bourdin.
00:06 - Bien, il est 12h08, je suis très heureux de recevoir le docteur Jimmy Mohamed. Bonjour.
00:11 - Bonjour Monsieur Bourdin. - Merci d'être avec nous.
00:13 - Merci à vous de l'invitation. - Nous allons revenir avec vous sur votre livre, évidemment,
00:19 qui est paru quand exactement ? - Il y a 10 jours, 10-15 jours.
00:23 - Il y a 10-15 jours, voilà. Jimmy Mohamed, zéro contrainte pour maigrir.
00:28 - Exactement. Ne faites surtout pas de régime. - Ne faites surtout pas de régime.
00:32 Aux éditions Flammarion, nous le précisons. Jimmy Mohamed, nous allons parler d'obésité, de surpoids,
00:37 et de vos solutions, et de la manière dont on doit s'adresser à celles et ceux qui sont en situation d'obésité ou en surpoids.
00:44 Parce qu'il y a une sorte de culpabilisation de ces personnes-là. Or, il ne faut absolument pas.
00:52 Vous avez une façon à vous, bien particulière, et d'ailleurs ça marche,
00:56 parce que vous êtes très suivi, notamment sur les réseaux sociaux, ça marche.
00:59 Il faut s'adresser d'une manière très simple, très claire, très franche,
01:03 avec celles et ceux qui souffrent de surpoids ou d'obésité.
01:08 Selon la Ligue contre l'obésité, qui a publié une enquête, près d'un Français sur deux est en surpoids ou en situation d'obésité.
01:17 C'est un peu plus marqué chez les femmes que chez les hommes.
01:21 Les hommes sont davantage sujets au surpoids qu'à l'obésité, plus que les femmes.
01:28 Évidemment, il y a des différences sociales, évidemment.
01:32 Les plus modestes sont les plus sujets à l'obésité ou au surpoids.
01:39 Et puis, il y a des différences géographiques aussi, des différences d'âge.
01:42 Nous allons parler de tout cela avec Dimi Mohamed dans un instant.
01:46 Il est quelle heure ? Il est 12h09, petite pause sur l'antenne de Sud Radio et nous entrons dans le sujet.
01:52 A tout de suite.
01:53 0800 26 300 300, vous connaissez votre numéro, vous intervenez évidemment.
01:59 Racontez-nous, vous êtes vous-même en surpoids, vous êtes en situation d'obésité.
02:03 Comment faites-vous ? D'abord, comment vivez-vous cette situation ?
02:07 Et ensuite, quelles solutions vous avez consultées ?
02:11 Racontez-nous, dites-nous. Le docteur Dimi Mohamed est donc avec nous.
02:14 Vous savez que vous le retrouvez dans le magazine de la santé du lundi au vendredi,
02:18 13h35 sur France 5 et sur les ondes de France Bleue dans Bonjour Docteur.
02:24 Vous publiez, Dimi Mohamed, un livre, "Zéro contrainte pour maigrir",
02:27 surtout ne faites pas de régime, aux éditions Flammarion.
02:30 Et puis, je rappelle que vous êtes très très présent sur Instagram, 700 000...
02:35 - Exactement, 700 000 abonnés. - 700 000 abonnés.
02:37 TikTok aussi ? - Oui, 1 200 000.
02:40 - 1 200 000 sur TikTok, ça veut dire quoi ?
02:43 Ça veut dire que vous savez parler, par exemple, sur TikTok aux jeunes.
02:46 Parce que c'est vrai qu'il y a plus de personnes âgées, plus de 65 ans,
02:53 qui sont en surpoids ou obèses.
02:55 Mais la progression de l'obésité ou du surpoids est la plus forte chez les 18-24 ans.
03:01 - Elle a été mutilée par toi, voire par quatre.
03:03 Et c'est ça qui est inquiétant. - C'est ça qui est inquiétant.
03:05 - On sait qu'on a une proportion un peu stable de personnes en surpoids, aux alentours de 30%.
03:09 Et ce qui est inquiétant, c'est que depuis 1997,
03:12 on a multiplié par deux l'obésité, toute classe d'âge confondue,
03:15 avec quelque chose d'assez marqué chez les plus jeunes.
03:18 Or, les obèses d'aujourd'hui deviendront obèses et resteront obèses demain et après-demain
03:23 et auront les maladies cardiovasculaires dans le temps.
03:25 Puisque moi, je ne vous parle pas d'obésité liée aux critères esthétiques.
03:28 Ça, je n'en ai rien à faire, les tablettes de chocolat, tout ça, ce n'est pas mon problème.
03:31 Moi, je vous parle de l'obésité maladie.
03:33 Il faut bien comprendre que lorsque vous avez de la graisse,
03:35 cette graisse, elle va être responsable d'hypertension artérielle, de diabète, d'arthrose,
03:40 de syndrome d'apnée du sommeil, voire même de dépression.
03:43 Donc, il faut qu'on sorte du paradigme des régimes totalement inefficaces et contre-productifs
03:47 qu'on va faire au printemps, qui ne vont pas marcher,
03:50 et de se dire, tiens, voyons l'alimentation différemment,
03:53 voyons le rééquilibrage alimentaire différemment, pour une vie en meilleure santé, tout simplement.
03:56 - C'est ce que vous dites sur TikTok aux jeunes.
03:59 Vous vous adressez à ces jeunes qui sont en surpoids, qui en souffrent,
04:04 qui en souffrent, je ne parle même pas d'obésité, je parle de surpoids,
04:08 qui en souffrent pour des raisons sociales,
04:10 parce que le regard des autres est difficilement supportable,
04:13 parce qu'on ne se sent pas bien dans sa peau, parce que...
04:16 Enfin, bon, etc., etc. Ils vous le disent d'ailleurs, Jamy Mohamed.
04:19 - Et puis surtout, l'image véhiculée notamment par les influenceurs,
04:22 au corps parfait, la chirurgie esthétique, on va normaliser le corps des femmes et le corps des hommes,
04:26 avec des hommes musclés, des biceps, des abdominaux et des femmes,
04:30 aux lèvres pulpeuses, aux grosses poitrines, aux grosses fesses et aux abdominaux.
04:34 Et donc du coup, le jeune, il s'identifie à ça.
04:36 - D'ailleurs, la chirurgie esthétique chez les adolescents est en forte progression chez les jeunes.
04:40 - Et elle est totalement à contre-courant de ce que doit être le corps d'un jeune adolescent.
04:44 Et donc, qu'est-ce qu'il fait le jeune ? C'est qu'il va se renseigner sur TikTok notamment.
04:47 C'est devenu la première source d'information chez les jeunes.
04:50 Et lorsqu'ils ont un problème médical, ils ne vont plus sur Google, comme nous on peut faire,
04:54 ils vont tout simplement sur TikTok et ils vont chercher les réponses à leurs problèmes.
04:58 Donc ici, plutôt que de laisser des gens qui n'ont pas les compétences ni la légitimité,
05:02 je vais occuper le terrain et je vais proposer de l'information et ça marche.
05:05 - Comment vous adressez-vous à ces jeunes sur TikTok ?
05:07 - De la façon la plus simple, il faut être court et pragmatique.
05:09 On a, pour capter l'attention, quelques secondes.
05:11 Au bout de quelques secondes, et bien, il passe à autre chose.
05:14 Donc si on n'a pas réussi à expliquer de façon très très simple, très très claire,
05:18 avec à la fin de la vidéo un objectif, un message qu'on a retenu, et bien les gens ne restent pas.
05:22 - Mais par exemple, j'imagine, je suis un jeune, j'ai 20 ans, j'ai 15 kilos,
05:29 je pense que j'ai 10 kilos de trop, je ne me sens pas bien et tout. Qu'est-ce que vous me dites ?
05:33 - Alors la première des choses, c'est qu'il faut arrêter de penser que c'est que ce que vous mangez
05:36 qui va déterminer le surpoids. Souvent les jeunes, ils vont mal dormir,
05:39 ils vont se coucher très tard, ils vont se lever très tard, ils vont être en décalage.
05:43 Et ce décalage, lorsque vous avez des troubles du sommeil, ça favorise la prise alimentaire.
05:46 Le soir, vers 23h minuit, on a tous connu ça, tout d'un coup, on a très faim, on a envie de manger.
05:51 Mais des choses très grasses, très sucrées, et bien ça c'est hormonal.
05:54 Lorsqu'on se couche très tard, l'hormone qui est responsable de la satiété, qu'on appelle la leptine,
05:59 elle ne marche plus. Et à l'inverse, vous avez une hormone, celle qu'on appelle la gréline,
06:03 qui va vous donner envie de manger, qui va s'activer. Donc le soir à 23h,
06:06 si on ne dort pas, si on ne se couche pas plus tôt, et bien on va manger plus et on va stocker plus de graisse.
06:10 Donc un premier message très simple, c'est de réguler ces problèmes de sommeil,
06:14 peut-être se coucher un peu plus tôt pour commencer à perdre du poids.
06:17 Je ne vous ai pas parlé d'alimentation, juste de sommeil.
06:19 - Je ne vous parlais pas d'écran non plus. - Alors si, parce que les écrans ont pris
06:22 beaucoup de place dans nos vies, pour deux raisons. La première, c'est qu'on devient sédentaire,
06:26 on ne passe plus de temps dehors à jouer, et c'est valable notamment chez les enfants.
06:30 Et puis le soir, on va traîner, on va rester derrière l'écran, on va avoir des troubles du sommeil,
06:34 et donc forcément, on va manger, on va prendre du poids. Donc le premier message,
06:38 c'est de limiter sa consommation d'écran le soir, et d'essayer de dormir un peu plus.
06:42 Si on ne fait rien que ça, et bien on va commencer à perdre du poids.
06:45 - Évidemment, on commence à perdre du poids. Donc c'est le premier message que vous donnez aux jeunes.
06:50 - Tout simplement, dormir plus. - Il est reçu ce message ?
06:53 - Complètement, parce qu'ils disent "mais c'est tellement évident en plus,
06:55 moi ce que je vous dis c'est de la base, il n'y a pas de recette miracle".
06:58 Pour autant, il faut qu'on vous l'explique, en vous parlant de ce qui se passe,
07:01 et les gens ont besoin d'informations, ils ont besoin qu'on leur explique,
07:04 et puis sourcé notamment par des études. Tout ce que je dis, ça ne sort pas de mon chapeau,
07:07 c'est des conseils de bon sens qui ont été validés par la science.
07:10 Jimmy Mohamed, les jeunes qui souffrent de cela, Jimmy Mohamed,
07:19 les moins jeunes, ça adresse à vous aussi, puisque vous-même vous avez perdu du poids.
07:24 - Oui, j'ai perdu 12 kilos, et surtout j'ai réussi à ne pas les reprendre.
07:27 - Alors justement, on va voir, vous avez réussi, parce que c'est là le problème,
07:32 qu'on peut perdre du poids, mais on peut le reprendre aussi ce poids.
07:36 - Complètement, si on regarde... - Et on le reprend en général, malheureusement on le reprend.
07:39 - Et on reprend même un petit peu plus l'effet yo-yo.
07:42 - A chaque fois on reprend un peu plus. - Si on regarde les études, on se rend compte que
07:45 sur le long terme, seule une personne sur cinq arrivera à maintenir sa perte de poids sur le long terme.
07:51 Donc quatre sur cinq vont échouer et vont reprendre du poids, c'est le fameux effet yo-yo,
07:56 à cause des régimes qui sont restrictifs. Au tout début, quand vous commencez un régime,
08:00 vous allez dire "très bien, j'arrête de manger, le soir je saute un repas,
08:03 je vais prendre une petite soupe et ça va passer". Au tout début, ça va marcher,
08:06 vous allez perdre trois ou quatre kilos, vous allez être content,
08:09 "c'est bien, c'est génial, ça marche". Et puis au bout d'un moment, votre corps se souvient
08:12 que vous êtes en train de l'affamer, il se souvient que vous ne lui donnez pas suffisamment à manger.
08:15 Donc le corps va stocker, il va ralentir sa dépense et vous allez perdre un peu moins,
08:19 plus que un ou deux kilos. Vous allez dire "mais je passe de trois à quatre à un ou deux,
08:22 bon un ou deux c'est pas si mal, mais je vais peut-être continuer".
08:25 Et puis au bout d'un moment, ça stagde, on va craquer, on aura été frustré,
08:28 et on va remanger comme avant. Et du coup le corps se dit "ouh, très bien,
08:31 on est en train de manger comme avant, on va stocker encore plus".
08:34 Et donc on va reprendre tout le poids qu'on a pris, plus un ou deux kilos supplémentaires.
08:37 C'est le fameux effet yo-yo. - C'est le fameux effet yo-yo.
08:40 Et pour éviter cet effet yo-yo, vous avez écrit ce livre,
08:44 "Zéro contrainte pour maigrir, surtout ne faites pas de régime".
08:47 - Exactement. - Donc pas de régime. - Surtout pas.
08:49 - On oublie les régimes. - Et d'ailleurs ça va bientôt être la saison,
08:52 d'ici quelques semaines, vous allez voir dans les magazines des régimes
08:55 tous plus stupides les uns que les autres. - Évidemment.
08:57 - Mangez que des pommes, ne buvez que de l'eau, supprimez de votre vie les sucres,
09:02 le régime cétogène, tout ça c'est des contraintes qui vont marcher
09:05 peut-être trois, quatre semaines. - Alors ce qui compte c'est le tour de taille.
09:08 - Exactement, c'est hyper important ce tour de taille,
09:11 puisque l'obésité abdominale est responsable des maladies cardiovasculaires.
09:15 On parle souvent de l'indice de masse corporelle, l'IMC, c'est un critère qui...
09:18 - Personne ne comprend rien, personne ne sait ce que ça veut dire d'ailleurs l'IMC.
09:22 - C'est un rapport compliqué du poids sur la taille au carré, une formule mathématique.
09:26 En gros c'est un critère mathématique, mais effectivement le tour de taille est extrêmement important.
09:29 - Ça c'est un critère le tour de taille. - Chez un homme au-delà de 100 cm,
09:32 on sait que c'est prédictif des maladies cardiovasculaires et notamment de la maladie du foie gras,
09:36 qu'on devrait appeler la maladie du soda.
09:38 Ça veut dire qu'on peut avoir, à cause de notre alimentation,
09:41 de ce qu'on mange et de ce qu'on boit, une sirose du foie,
09:44 sans boire une seule goutte d'alcool. Donc on est malade de notre alimentation.
09:48 Donc l'idée c'est de changer de paradigme, c'est de se dire,
09:51 on a le plaisir de manger, il faut le garder, c'est important.
09:53 Mais en même temps, ce que je mange va avoir un impact sur mes artères,
09:57 sur mon tube digestif, sur mon cerveau, et puis sur ma santé d'une façon plus générale.
10:01 Donc arrêtons de croire qu'on va manger juste pour le plaisir,
10:04 mais que c'est un aliment-médicament.
10:06 Et que certainement, le premier des traitements qu'on devrait s'appliquer,
10:09 c'est tout simplement une bonne hygiène alimentaire.
10:11 - Alors bonne hygiène alimentaire, parce qu'on mange trop,
10:13 que les choses soient claires, on mange trop, mais on peut manger de tout.
10:16 Vous êtes là, vous êtes... Attention, c'est vrai que c'est...
10:21 Mais vous dites, il faut faire du sport, évidemment, l'activité physique...
10:24 - L'actif physique, c'est un peu différent.
10:26 - Oui, de l'activité physique, ne serait-ce que marcher.
10:28 - Exactement, marcher. Alors, par exemple, moi je travaille SOS médecin,
10:31 je n'ai pas beaucoup de temps, comme vous Jean-Jacques,
10:33 d'avoir du temps pour faire du sport, même si vous, je crois que vous le trouvez un petit peu,
10:37 mais moi j'y arrive pas.
10:38 Donc ce que je fais, c'est que, plutôt que de me dire
10:40 "je vais aller courir une fois par semaine",
10:42 c'est bien de courir une fois par semaine, mais c'est pas plaisant.
10:44 - Moi je déteste courir, mais on peut faire autre chose, on peut marcher.
10:46 - Eh bien on marche. Et bien moi ce que je fais, c'est que je ne prends plus l'ascenseur
10:48 quand je fais mes visites à domicile.
10:50 Tous les jours, lorsque je fais mes visites le matin, je prends l'escalier.
10:53 Et donc à la fin de la journée, j'ai monté 30 ou 40 étages.
10:56 Et donc j'ai été hyper actif, j'ai dépensé des calories,
10:59 je ne m'en suis pas rendu compte, et j'ai fait du bien à mon corps,
11:01 sans me dire "je vais aller à la salle de sport, je vais pousser de la fonte".
11:05 Si vous le faites, c'est très bien, et je vous encourage à continuer.
11:07 Mais soyons lucides, une bonne partie des Français ne le font pas.
11:09 - Oui, si vous allez à la salle de sport, ne faites pas que pousser de la fonte.
11:12 - Non, exactement, c'est pas suffisant.
11:13 - Faites un peu de vélo, faites un peu de cardio, parce que c'est important.
11:17 - Mais vous dites "faire du sport", d'accord.
11:21 Mais certains, parce que l'obésité ou le surpoids touchent ceux qui n'ont pas beaucoup d'argent.
11:27 Essentiellement.
11:28 Ceux qui ont des difficultés à couvrir la fin de mois,
11:32 et qui n'ont pas les moyens d'aller à la salle de sport,
11:34 parce qu'ils ont pas beaucoup d'argent.
11:35 - Il faudrait que ce soit remboursé.
11:36 Il faudrait qu'on puisse permettre le sport sur ordonnance, vous savez, on nous a dit...
11:40 - C'est la prévention.
11:41 - C'est la prévention.
11:42 - Mais la médecine prédictive en France, on est nul.
11:45 - On est nul ? On est très bon pour traiter un diabète.
11:47 Genre, Mec Bourdin, vous allez chez votre médecin, vous lui dites "j'ai un diabète",
11:50 il vous dit "ah, très bien, vous allez prendre tel ou tel médicament", ça on sait faire.
11:53 Et on est bon.
11:54 Vous avez une artère qui est bouchée, vous faites un infarctus,
11:56 on va vous prendre en charge votre infarctus.
11:58 Mais on est tellement mauvais pour prévenir l'infarctus, pour prévenir le diabète.
12:01 Or, les politiques de santé publique, c'est qu'elles mettent du temps avant d'être efficaces.
12:05 20 à 30 ans.
12:06 - La médecine préventive, on a oublié ça.
12:08 On ne sait pas ce que c'est dans notre pays.
12:11 - C'est très mauvais, sauf que c'est ce qui permet de faire des économies en termes de santé publique.
12:15 - Vous dites, vous faites...
12:17 Vous sautez des repas...
12:19 - Alors, c'est ce qu'on appelle du jeûne intermittent.
12:21 - Du jeûne intermittent.
12:22 - Pour plusieurs raisons.
12:23 La première, c'est que vous l'avez dit, on mange trop.
12:25 Notre vie tourne autour de l'alimentation.
12:27 Je me réveille le matin, est-ce que je prends un petit déjeuner ? Oui, c'est bon.
12:29 Mais on mange trop.
12:30 Notre corps humain n'est pas fait pour prendre un petit déjeuner,
12:32 un déjeuner, un goûter, un dîner, parfois un apéritif.
12:36 Rendez-vous compte, sur une journée de 24 heures,
12:38 où vous allez debout, allez, 16 ou 17 heures,
12:40 on va manger 4 ou 5 fois.
12:42 C'est beaucoup trop.
12:43 Et on ne sait même plus faire la différence entre la faim, de l'envie de manger.
12:46 Et lorsque moi, je pratique du jeûne intermittent,
12:48 eh bien, je me dis, très bien,
12:50 plutôt que de me gaver en permanence et de grignoter tout au long de la journée,
12:53 je m'accorde une plage où le matin, je ne prends pas de petit déjeuner,
12:56 et je m'en porte très bien, et ça ne me pose aucun souci,
12:59 et je vais réduire la période où je vais manger.
13:01 Je ne me restreins pas.
13:03 Juste en termes de temps, et le jeûne intermittent favorise la perte de poids.
13:06 Ce n'est pas la recette absolue.
13:08 Mais en plus de ça, le jeûne intermittent permet d'améliorer la tension artérielle,
13:12 le profil lié au cholestérol.
13:14 Mais le jeûne intermittent, c'est-à-dire concrètement ?
13:15 Sur une journée de 24 heures, vous vous réservez une plage,
13:18 ou horaire où vous allez manger.
13:20 Donc, par exemple, vous mangez de midi à 20 heures.
13:22 Mais avant midi, et après 20 heures, vous ne mangez plus.
13:25 C'est ça le jeûne intermittent.
13:26 Vous allez manger, ce n'est pas un jeûne prolongé.
13:28 Et toutes les études le prouvent, que ce jeûne intermittent,
13:30 il a des vertus et des bénéfices pour votre santé au-delà de la temps.
13:33 Sauter une journée, ne pas manger pendant 24 heures, ça n'a pas de sens.
13:37 Parce que j'ai vu aussi des recommandations.
13:40 Il y a des médecins qui recommandent ça, des nutritionnistes.
13:43 Ne pas tomber dans les gourous, notamment les naturopathes,
13:46 qui vont favoriser le jeûne prolongé pour guérir du cancer,
13:49 pour guérir de plein de maladies, tout ça.
13:51 C'est du charlatanisme.
13:52 En revanche, le jeûne intermittent, sur une plage horaire,
13:55 midi 20 heures, vous mangez.
13:56 Avant midi, vous ne mangez plus.
13:57 Après 20 heures, vous ne dînez plus, vous ne mangez plus.
14:00 Les études montrent que ça marche, que c'est efficace.
14:02 Alors, ce n'est pas la solution miracle,
14:04 mais ça fait partie des outils qu'on peut appliquer
14:06 sans trop de contraintes pour perdre du poids.
14:08 - Bien, vous-même, vous pratiquez, vous faites du sport,
14:11 vous arrivez à maigrir, vous avez maigri de 12 kilos,
14:14 c'est bien ça, mais vous occupez vos journées,
14:17 qui doivent être très occupées.
14:18 - Comme les vôtres, Jean-Jacques, je crois que vous êtes aussi occupés.
14:20 - Comme les miennes, oui.
14:22 Jimmy Mohamed, cette obésité, ce surpoids,
14:29 on a réfléchi aux causes, elles sont multiples,
14:32 sociales, l'agroalimentaire aussi, qui nous pousse.
14:37 - Ça va avec les inégalités sociales.
14:39 Plus d'obèses chez les ouvriers, pourquoi ?
14:41 Parce qu'on favorise la malbouffe chez l'ouvrier, notamment.
14:44 D'ailleurs, les parents veulent faire plaisir à leurs enfants.
14:46 Et malheureusement, on veut faire plaisir à ses enfants
14:48 avec du Coca-Cola, du Nutella, du Fanta, des Oreos,
14:52 puisqu'on essaie de faire plaisir,
14:53 on sait qu'on n'a pas beaucoup d'argent pour sortir.
14:55 Sauf que ces choses-là, elles coûtent beaucoup d'argent, en réalité.
14:58 - Elles coûtent beaucoup d'argent.
14:59 C'est donc un problème d'éducation.
15:01 - Exactement. Il faut revenir à la base et rappeler que ces produits-là
15:03 sont néfastes pour la santé.
15:05 On parle souvent, vous savez, les caprices, les jus de pommes,
15:08 tout ça, c'est du sucre, qui coûte de l'argent
15:10 et qui n'ont aucun intérêt.
15:11 - Ne pas donner à son enfant ces produits-là.
15:14 - Absolument pas. Et on va pouvoir faire autre chose.
15:16 Il faut les éduquer, les parents, il faut leur expliquer.
15:18 Il faut aussi éduquer les enfants.
15:19 Dès le plus jeune âge, 3, 4, 5 ans,
15:21 leur expliquer ce qu'ils peuvent manger
15:23 et ce qu'ils doivent limiter.
15:24 C'est pas interdit.
15:25 Mais ça fait pas partie d'une alimentation équilibrée.
15:28 Donc la malbouffe, elle est en notre partie responsable.
15:30 - Mais lorsque vous dites ça aux jeunes,
15:32 les jeunes n'aiment pas qu'on leur jette comme ça
15:36 des obligations, des injonctions, ils détestent ça.
15:40 Ils ont cette réaction-là quand vous vous adressez à eux ?
15:42 - Mais ils n'ont pas tout à fait conscience
15:44 de ce qu'on met dans ces produits.
15:45 Quand on leur explique, regardez,
15:46 dans un petit gâteau, vous avez un morceau de sucre.
15:48 - Vous faites ça ?
15:49 - Je leur montre et je fais des vidéos
15:50 et ça, ça fait des millions de vues.
15:51 Je leur dis, regardez, ce gâteau-là,
15:53 ensemble, on va décrypter deux choses.
15:54 Un, le nombre de sucres qu'il a.
15:56 Vous mangez cinq gâteaux, c'est cinq morceaux de sucre.
15:58 Et quand on regarde à l'intérieur, à l'étiquette,
16:01 il y a des conservateurs.
16:02 Il y a ce qu'on appelle du diphosphate,
16:04 qui est du phosphore.
16:05 Or le phosphore, il favorise les maladies cardiovasculaires.
16:08 Donc non seulement vous allez prendre du poids,
16:10 vous allez être malade avec ces produits
16:11 qui sont bons en bouche.
16:12 - Vous les dégoûtez !
16:13 Vous les dégoûtez de ces produits !
16:14 - Je leur donne l'information.
16:15 Et après, libre à eux de choisir.
16:16 Ils ont l'information, ils disent,
16:17 "Ah mais peut-être que..."
16:18 - Jimmy...
16:19 - Prise de conscience.
16:20 - Oui, prise de conscience.
16:21 Bien.
16:22 Merci d'être venu nous voir, Jimmy Mohamed.
16:25 - Merci, merci M. Bourdin.
16:26 - Je rappelle le titre de votre livre,
16:27 "Zéro contrainte pour maigrir, surtout, surtout,
16:31 ne faites pas le régime", aux éditions Flammarion.
16:34 Merci d'être venu nous voir, Jimmy Mohamed.
16:37 Il est 12h27.
16:38 Vous êtes sur Sud Radio, André Berco.

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