Parlons Vrai chez Bourdin avec Yvan Stefanovitch, journaliste auteur de “La mafia du recyclage : Entre monopoles, gaspillages et conflits d’intérêts”.
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NewsTranscription
00:00 - Sud Radio Parlons Vrai chez Bourdin, 10h30, midi 30. Jean-Jacques Bourdin.
00:06 - Bien, avec nous, Ivan Stéphanovitch.
00:08 Ivan Stéphanovitch, bonjour.
00:10 Donc d'être avec nous, la mafia, vous publiez la mafia du recyclage aux éditions du Rocher.
00:15 Le recyclage, ce sont nos déchets, hein.
00:17 Comment sont recyclés nos déchets.
00:20 Le tri, alors aujourd'hui c'est vrai qu'on est dans l'obligation de trier, mais nous ne trions pas tous, hein.
00:27 Ivan Stéphanovitch.
00:29 - On est dans l'obligation de travailler gratuitement.
00:31 C'est-à-dire pour certains, dont on parlera après, on trie nos déchets.
00:35 On les triait tous les jours, ça prend quand même, même si on est habitué, ça prend 5 minutes quand même ça.
00:40 Mais il est hors de question de nous payer pour ça, parce que ça coûterait trop cher.
00:44 On a fait des calculs, ça coûterait 6 milliards par an.
00:46 Donc on nous rentre dans la tête que, on est responsable.
00:51 On est responsable, donc on doit payer.
00:53 Mais ce qu'on ne sait pas, c'est que c'est nous qui payons tout.
00:56 Non seulement on paye pour le ramassage des poubelles, mais on paye pour le recyclage.
01:00 Parce que les gens ne le savent pas, mais cette bouteille là, des viands en plastique,
01:05 ce qui est une catastrophe d'ailleurs, mais à long terme,
01:10 mais cette bouteille en plastique, on paye.
01:13 C'est-à-dire que quand je l'achète, je paye 0,00 centimes pour les entrepreneurs.
01:21 Alors que je paye déjà une taxe d'enlèvement des ordures ménagères pour mes impôts.
01:26 - C'est-à-dire que sur le prix de ma bouteille en plastique, je paie une petite taxe.
01:30 - Oui, invisible.
01:32 - Invisible, elle est tellement petite, invisible.
01:34 Et je la paye pourquoi ? Pour que l'entrepreneur qui produit la bouteille, la recycle.
01:40 - Oui, voilà.
01:41 - C'est extraordinaire ça.
01:43 - Oui.
01:44 - On paie deux fois quoi, on paie tout.
01:46 - Oui, sauf que maintenant ils veulent nous inventer un autre truc.
01:49 - Ah bon ? C'est quoi ?
01:50 - C'est le... comment on appelle ça ? La consigne.
01:53 - Ah oui, la consigne du plastique, oui.
01:55 - Des machines, on devrait mettre 22 000 machines, ça coûte un milliard.
01:59 C'est nous qui allons payer encore, parce qu'on va augmenter le prix des bouteilles.
02:02 Mais on verra rien. Alors évidemment, on ne nous appâtera parce que...
02:04 - Mais qui va payer les machines ?
02:06 - Ah ben c'est nous.
02:07 - C'est nous, d'accord.
02:08 - On va mettre une petite récompense, c'est-à-dire, au lieu de mettre nos ordures à recycler,
02:16 comme la bouteille ici, dans la poubelle jaune, ou marron, ou bleue, parce que c'est suivant les régions,
02:22 eh bien on ira la porter au supermarché.
02:25 Donc on mettra de l'essence dans notre voiture, etc.
02:27 - Voilà, on la porte au supermarché et là...
02:29 - Ils nous donnent 15 centimes par bouteille.
02:31 - 15 centimes par bouteille, oui.
02:33 - Et comme...
02:34 - Ça passe quand ça d'ailleurs ?
02:36 - Ah ben ça... en 2024, 2025.
02:38 - 2024, 2025, ou en 2024 aussi, on aura... on devra mettre en place un bac à compost.
02:45 - Ah oui, absolument !
02:46 - Vous avez vu ça, hein ? Un bac à compost.
02:47 - Oui, oui, oui.
02:48 - Bon, parce qu'il paraît que nous jetons en moyenne 83 kilos de biodéchets par an.
02:53 - C'est ça.
02:54 - Chaque habitant, c'est le français.
02:55 - En fait, ce qui montre que ces nouveaux industriels, ces producteurs qui ont la haute main là-dessus,
03:00 parce que c'est un article de loi.
03:02 - Alors justement, la mafia du recyclage, qu'il faut bien expliquer, Ivan Stéphanovitch,
03:08 que tout cela s'approfite à certains.
03:11 - Oui, mais c'est une mafia tout à fait légale.
03:14 - Oui, il n'y a pas d'intimidation, de menaces, on n'assassine personne.
03:17 - Non, non, c'est légal.
03:18 - C'est légal.
03:19 - Ça a été mis en place sous Mitterrand, ça ?
03:22 - Oui, c'est les gouvernements Rocart et Balladur qui ont fait ça, en deux temps.
03:27 - C'est-à-dire qu'on a...
03:28 - Parce que les politiques ne sont pas passionnés par les ordures ménagères.
03:31 - Non.
03:32 - C'est pas leur... c'est pas très... vendeur, je veux dire.
03:38 En plus, comme les gens ne savent pas ce qu'ils payent, nous les français, on paye 10 milliards par an.
03:42 Alors, je ne vais pas rentrer dans les détails, mais pour les ordures ménagères, on paye 10 milliards.
03:46 Mais c'est complètement dissimulé.
03:48 Le français moyen ne le sait pas.
03:50 - Oui, on ne sait pas.
03:51 - Alors, justement, les politiques qui se sont désintéressés de la question ont confié ce recyclage à ce qu'on appelle des "éco-organismes".
04:03 - C'est ça.
04:04 - C'est ça, hein ?
04:05 - C'est ça.
04:06 - Alors, les éco-organismes, j'en cite quelques-uns, citez O, spécialiste des emballages et des papiers.
04:10 - Ah, c'est le plus beau.
04:11 - C'est le plus beau, bon d'accord.
04:12 - Il y a aussi écosystèmes, éco-textiles, éco-meubles.
04:16 - Deuxième.
04:17 - Mais alors, ça appartient à qui ? C'est quoi ?
04:20 - Oh ben, ça appartient si vous voulez.
04:21 - Ce sont des organismes ? Ça veut dire quoi, "organisme" ?
04:23 - Ça ne veut rien dire, c'est des ovnis.
04:26 - Oui.
04:27 - En quelque sorte.
04:28 - Mais ce sont des sociétés.
04:29 - Oui, mais les sociétés privées, c'est un carcan, le "mistratis", c'est mi-public, mi-privé.
04:34 Ils ne doivent pas faire de bénéfices, c'est une histoire de fou.
04:36 En Allemagne, il y a le même système, mais ils sont autorisés à faire des bénéfices.
04:40 Mais chez nous, il y a une obligation, c'est que pour être membre de ces actionnaires, de ces sociétés,
04:45 qui s'occupent du recyclage, directement ou indirectement,
04:48 soit ils sont financeurs, soit ils sont opérationnels,
04:52 il faut que ce soit des producteurs de l'infini, par exemple d'emballages, ou des distributeurs...
04:58 - Ça veut dire que je suis industriel, de l'agroalimentaire, je produis de l'emballage, forcément.
05:05 Je suis aussi au conseil d'administration de l'éco-...
05:09 - Je organise.
05:10 - ... de l'éthéo, par exemple.
05:11 - Oui, oui, éco-organise.
05:12 - Ah bon, d'accord. Donc je suis partie prenante, quoi.
05:15 - Oui, tout à fait.
05:16 - Qu'on fait d'intérêt, dire moi.
05:17 - Oui, et si vous voulez, si on utilise...
05:19 De 1993 à 2017, j'ai étudié, sur les administrateurs de cette société,
05:25 il y en a 8, donc sur une vingtaine d'années, il y en a 8 de Coca-Cola,
05:30 8 de Danone, 7 de Nestlé, 6 de Carrefour, etc.
05:38 C'est-à-dire que, en fait, l'État ferme les yeux, mais il a dit "il faut être producteur".
05:43 Mais ne sont dans ces sociétés que les plus gros, évidemment.
05:46 - Ben oui.
05:47 - Et donc c'est l'empire Danone. Danone, enfin maintenant c'est moins voyant.
05:52 Et Dominateur, il a eu les postes de PDG pendant 20 ans.
05:56 - Si j'ai bien compris, ce sont les entreprises les plus polluantes...
05:59 - C'est ça.
06:00 - Qui dépolluent, quoi.
06:02 - Oui, oui, c'est Coca...
06:03 - Qui dépolluent, mais sans que ça leur coûte rien.
06:05 - Ben oui, puisque, en fait, sur votre tour d'achat d'un bien,
06:10 de cette vingtaine d'éco-organismes, vous, c'est considéré comme une charge.
06:14 Parce qu'ils payent, enfin, il faut...
06:16 Ils payent des éco-contributions, c'est-à-dire que tous ces éco-organismes,
06:20 ils ont, prenons l'exemple d'éco-emballage, ça représente quand même près de 900 millions par an.
06:25 - Oui.
06:26 - Donc, ces entreprises, donc elles sont environ 5000,
06:31 qui sont dans l'emballage, elles payent donc à cet organisme une éco-contribution.
06:36 - Si j'ai bien compris, une éco-contribution.
06:38 - C'est une vaste rigolade, parce que c'est des contributions, normalement.
06:42 - Et évidemment, comme ces entreprises payent une éco-contribution,
06:45 sur le prix de vente du produit vendu par ces entreprises,
06:49 nous, on paye une petite, une infime partie.
06:52 - Oui, mais c'est invisible.
06:53 - C'est nous qui payons, quoi.
06:54 Il y a deux trucs, c'est l'écosystème et le meuble, c'est marqué sur la...
06:58 - Ah, c'est marqué, oui. Il faut être attentif.
07:01 - Si vous voulez, tout est fait dans ce système-là, abouti à rouler dans la farine.
07:07 Nous, les contribuables, les consommateurs, l'État, et les collectivités locales,
07:13 qui sont chargés de trier avant le recyclage.
07:17 - Ah, d'accord.
07:18 - Alors, comment ça a été mis au point, tout ça ?
07:20 Eh bien, c'est deux personnes qui sont à l'origine de ça,
07:23 c'est François Mitterrand et Antoine Riboud, le PDG de...
07:30 - L'ancien PDG de La Nonne.
07:31 - Qui, ils sont partenaires de Golfe,
07:34 donc Riboud était un type très très intelligent, très malin,
07:38 et à l'époque, qu'est-ce qui se passe ?
07:40 Eh bien, les collectivités, les PMR sont complètement affolées...
07:44 - Avec l'augmentation des déchets ?
07:46 - Non, non, c'est pas ça, mais l'augmentation des déchets due au plastique !
07:48 - Du plastique ?
07:49 - 40% ! Ça a foutu un bordel terrible,
07:51 parce qu'évidemment, ils y ont trouvé intérêt,
07:53 Nestlé, Coca-Cola et les autres,
07:56 et ça coûte beaucoup moins cher,
07:59 et beaucoup plus rentable pour eux de mettre du plastique,
08:02 que de mettre les bouteilles en verre,
08:04 qu'il faut casser, chauffer à 1500°C,
08:07 transporter pour récupérer le verre,
08:09 et tout, c'est une histoire de fou !
08:11 Donc, le verre, ça les intéresse pas.
08:13 Et comme Riboud, il était un peu embêté quand même,
08:16 c'est un honnête homme, il s'est dit "comment on va faire avec tout ça ?"
08:18 Alors, on menaçait le système allemand au départ,
08:21 et c'est ça, ils avaient institué une taxe,
08:23 ils ont dit "ouh là là, on va..."
08:25 Mitterrand lui a dit "on va faire le trosseul de vous faire payer,
08:27 parce que bon, ben, c'est un scandale,
08:29 il y avait des bouteilles partout, c'était dégueulasse,
08:32 alors, ils ont trouvé ce système.
08:35 Riboud a dit "bon ben, nous, on va payer, donc on va bien"
08:38 et avec le ministre de l'Environnement de l'époque,
08:41 dont j'ai plus le nom, le type de gauche,
08:43 c'est le plus long, comment il s'appelle celui-là ?
08:46 Je m'en souviens plus, j'ai un trou de mémoire.
08:49 Et donc, ils ont mis ça sur pied, et ils ont fait cet article
08:52 541.10,
08:56 qui est le Code de l'Environnement,
08:58 et qui donne toutes les clés,
09:00 l'État se décharge complètement
09:03 du recyclage sur les entreprises.
09:06 Pour chaque filière, filière d'emballage, filière du plastique...
09:10 - D'accord, j'ai compris, ils sont parties prenantes, quoi.
09:12 - Ils sont parties prenantes, mais c'est-à-dire les conflits d'intérêts,
09:15 parce que la société, elle doit son intérêt...
09:19 - Est-ce la raison pour laquelle,
09:21 puisqu'on parle des plastiques, est-ce la raison pour laquelle
09:23 la France est très en retard
09:25 dans le recyclage des plastiques ?
09:27 - Ben, c'est une des raisons, parce que, comme par hasard,
09:29 tous ces éco-organismes, il n'y en a aucun qui a...
09:31 qui signe des contrats avec l'État.
09:34 L'État leur donne des agréments pour 6 ans,
09:36 pour recycler, et on dit "on doit apporter tel ou tel recyclage".
09:40 Le recyclage, par exemple, c'est 75% pour les emballages.
09:44 C'était décidé ça, en 2012.
09:47 Ça fait 11 ans qu'ils l'ont jamais atteint,
09:51 ils n'ont jamais été sanctionnés,
09:53 ils n'ont jamais eu d'amende...
09:55 - Ils n'ont jamais atteint les 75% de recyclage.
09:57 - Jamais, et pour tous les autres, c'est vrai.
09:59 - Ils n'ont jamais été sanctionnés.
10:01 - Jamais. - Il n'y a aucune coercition, d'ailleurs.
10:03 - Mais pourquoi ? Parce que l'État a peur.
10:05 L'État, il se dit "si je supprime l'agrément et tout,
10:07 comment je vais être obligé de m'occuper de ça, c'est catastrophique !
10:09 - Enfin, on peut... c'est une galéjade,
10:11 mais on peut dire ça, ça revient.
10:13 Donc ils ont peur.
10:15 Et ils ont même fait des procès à l'État, devant le conseil d'État.
10:17 - C'est dramatique, ça.
10:19 - Enfin, c'est dramatique pour la planète, pardon.
10:21 Combien de tonnes de plastique dans l'océan, tous les jours ?
10:26 8 tonnes, je crois, ou je sais plus combien.
10:28 - Oui, c'est ça. - Non mais bon...
10:30 - C'est ça. - Qu'est-ce que dit 8 tonnes ?
10:33 8 millions de tonnes, pardon.
10:35 8 millions de tonnes, non, par an.
10:38 Voilà, j'ai le chiffre.
10:39 8 millions de tonnes par an de plastique dans les océans.
10:42 8 millions de tonnes !
10:44 - Mais alors, ces gens-là,
10:46 moi je les appelle des intouchables,
10:48 ces éco-organismes,
10:49 ils nous font des leçons, qui sont les meilleurs à l'étranger,
10:52 qu'on les copie, qui sont très beaux, etc.
10:54 - Et on est, franchement, vous avez regardé,
10:56 vous avez travaillé sur la question du recyclage,
10:58 on a en France, et notamment le recyclage du plastique,
11:01 on a beaucoup de retard.
11:02 - Oui, mais pourquoi ? - On est les moins beaux en Europe.
11:04 - On a un système, on marche sur la tête.
11:06 - Oui, j'ai compris.
11:08 - Ils doivent atteindre, le recyclage,
11:10 ça a été fixé, là, dans les années 2010,
11:13 75% ! - Oui.
11:15 - Ils ont été très malins !
11:17 Et c'est Mme Kossiusko-Morizet,
11:19 elle a peu vu le coup,
11:20 elle a donné l'agrément en 2010,
11:22 puis ça s'est continué.
11:23 Un agrément qui était
11:24 complètement inverse des accords de Grenelle.
11:26 Qu'est-ce qu'on dit ?
11:27 Alors, ils lui ont, évidemment,
11:30 ils l'ont manipulé, ces intouchables,
11:32 des éco-organismes, en disant,
11:34 il faut atteindre 75% pour les emballages.
11:37 Mais, euh...
11:39 - Et si on n'atteint pas 75% ?
11:41 - Ce 75% sort de n'importe quoi !
11:43 On l'a pas atteint, et personne ne l'a sanctionné.
11:46 - Non, non, non, mais c'est plus grave que ça !
11:48 Ça permet de rouler dans la farine de tout le monde !
11:50 Parce que, si on n'atteint pas 75%,
11:53 on ne paye pas 80% des soutiens
11:56 aux collectivités locales.
11:58 Donc, on permet, ils se sont fait presque 1 milliard,
12:00 comme ça, j'ai calculé, les éco-organismes.
12:02 Vous comprenez ?
12:04 Plus, moins tu recycles,
12:06 plus tu gagnes d'argent.
12:08 C'est ça la réalité.
12:10 - C'est ça la réalité.
12:12 Mais alors, il faudrait tout bouleverser, là,
12:14 il faut tout changer.
12:15 - Non, c'est très simple.
12:16 Il faut pas tout vouloir, il faut une volonté politique.
12:18 Il faut que les éco-organismes,
12:21 on interdise, la loi interdise aux producteurs d'en faire partie.
12:25 Les économistes doivent être des organismes indépendants,
12:29 avec des gens totalement indépendants,
12:31 des recycleurs,
12:33 des producteurs de déchets, etc.
12:35 Et décider, en âme et conscience,
12:37 avec un contrôle vrai de l'État,
12:39 parce qu'il n'y a aucune sanction, il n'y a rien,
12:41 c'est de la rigolade,
12:43 de décider
12:45 combien on va faire payer
12:47 aux...
12:49 aux...
12:51 ce qu'on appelle l'éco-contribution,
12:53 ce qu'on va faire payer, qui sera remboursé aux entreprises,
12:55 par les...
12:57 par les...
12:59 par les consommateurs.
13:01 Alors, combien ?
13:03 En fait, normalement, ça devrait être
13:05 les consommateurs et les collectivités locales
13:07 qui décident combien ces...
13:09 ces contributions devraient...
13:11 - De toute façon, eux, eux, eux... - Mais on fait les trucs à l'envers !
13:13 - De toute façon, ils ne saient rien ! - C'est les éco-organismes...
13:15 - C'est vrai, vous avez raison, parce que le recyclage,
13:17 on ne sait rien.
13:19 Ça nous coûte de l'argent, à nous,
13:21 et on ne sait rien de ça !
13:23 - Parce que c'est une usine à gaz. - C'est opaque !
13:25 - C'est maximum ! - J'ai dit, c'est la France qui perd !
13:27 - Oui, la France qui perd.
13:29 - La mafia du recyclage, c'est-à-dire
13:31 Ivan Stéphanovitch, c'est aux éditions du Rocher.
13:33 Merci d'être venu.
13:35 Merci de nous avoir accompagnés
13:37 depuis dix heures et demie ce matin.
13:39 André Bercoff.