Un déjeuner partagé avec Raphaël Schellenberger, député Les Républicains du Haut-Rhin, pour parler des fermes auberges, une tradition vosgienne en vogue depuis le 19ème siècle et des 70 ans de la route des vins d'Alsace.
Loin des codes classiques de l´interview, LCP a concocté un nouveau programme aux petits oignons pour croquer la politique autrement.
Avec la complicité de Jean-Pierre Montanay, Brigitte Boucher mettra son grain de sel dans cette cuisine pour passer le politique sur le gril.
« Cuisine et Confidences »... Quel rapport l´invité politique entretient-il avec la
gastronomie ? Sa gourmandise, ses talents ? Les orientations culinaires de ce boulimique de la politique ? Mais aussi « Les pieds dans le plat »... pour aborder les sujets d´actualité.
Et enfin « La face cachée de nos assiettes »... ou comment le contenu de nos assiettes en dit long sur notre société face à ses nouveaux enjeux.
Abonnez-vous à la chaîne YouTube LCP : https://bit.ly/2XGSAH5
Suivez-nous sur les réseaux !
Twitter : https://twitter.com/lcp
Facebook : https://fr-fr.facebook.com/LCP
Instagram : https://www.instagram.com/lcp_an/
Retrouvez nous sur notre site : https://www.lcp.fr/
#LCP #Politiquesatable
Loin des codes classiques de l´interview, LCP a concocté un nouveau programme aux petits oignons pour croquer la politique autrement.
Avec la complicité de Jean-Pierre Montanay, Brigitte Boucher mettra son grain de sel dans cette cuisine pour passer le politique sur le gril.
« Cuisine et Confidences »... Quel rapport l´invité politique entretient-il avec la
gastronomie ? Sa gourmandise, ses talents ? Les orientations culinaires de ce boulimique de la politique ? Mais aussi « Les pieds dans le plat »... pour aborder les sujets d´actualité.
Et enfin « La face cachée de nos assiettes »... ou comment le contenu de nos assiettes en dit long sur notre société face à ses nouveaux enjeux.
Abonnez-vous à la chaîne YouTube LCP : https://bit.ly/2XGSAH5
Suivez-nous sur les réseaux !
Twitter : https://twitter.com/lcp
Facebook : https://fr-fr.facebook.com/LCP
Instagram : https://www.instagram.com/lcp_an/
Retrouvez nous sur notre site : https://www.lcp.fr/
#LCP #Politiquesatable
Category
🗞
NewsTranscription
00:00 [Musique]
00:17 Bonjour à tous et bienvenue dans Politique à table sur LCP pendant une
00:21 heure autour d'un plat et d'un dessert avec notre invité nous allons parler
00:25 alimentation, agriculture, écologie et aussi politique et cette semaine nous
00:29 recevons Raphaël Schellenberger bonjour et bienvenue à vous et avec moi pour
00:33 présenter cette émission Jean-Pierre Montanay bonjour Jean-Pierre
00:36 bonjour Brigitte bonjour Raphaël Schellenberger
00:38 vous êtes député les républicains du Haut-Rhin né à Mulhouse
00:42 vous avez étudié les sciences politiques à l'université de Strasbourg
00:46 vous avez été maire de Wattwiler plus jeune maire d'Alsace
00:49 vous êtes à droite l'un des spécialistes des questions d'énergie
00:53 pour avoir fait ce naïm dans votre circonscription ce qui vous a amené à
00:57 présider la commission d'enquête parlementaire visant à établir les
01:00 raisons de la perte de souveraineté et d'indépendance énergétique de la France
01:04 vous êtes aussi depuis 2019 secrétaire général adjoint des républicains
01:08 chargé de la formation de l'école des cadres et de l'Alsace alors Haut-Rhin, Mulhouse,
01:13 Strasbourg, Wattwiler, Fessenheim, Alsace à mon avis on part à l'est pour
01:18 se déjeuner Jean-Pierre bien vu Brigitte parce qu'au menu l'Alsace est
01:21 célébrée avec un flèche naka et en dessert une tarte aux myrtilles
01:27 dans le dessous des plats à la découverte des fermes auberge une tradition rougienne en vogue
01:31 depuis le 19e siècle qui allie tradition et produits locaux reportage dans cette
01:36 émission dans les pieds dans le plat la route des vins d'Alsace fête ses 70 ans
01:40 l'occasion d'une belle balade au milieu des vignes et des châteaux
01:44 allez on passe à table tout de suite cuisine et confidence
01:50 alors Raphaël Schellenberger je n'ai rien contre les alsaciens qui soit député
01:59 comme vous de la société civile comme Dominique Schellcher un patron de super U
02:02 natif de Colmar qu'on a reçu à votre place il y a quelques semaines mais bon
02:06 s'il vous plaît en tant que membre du même club géographique
02:10 j'allais dire concertez vous les gars deux alsaciens ici à table et deux menus
02:15 identiques avec cet imprononçable au moins pour un parigo ce fameux flèche
02:20 naka alors coup double comme si la cuisine alsacienne se résumait à cet
02:24 escargot de viande comme vous dites là bas alors la première fois avec Brigitte
02:29 je veux bien on s'est dit c'est le charme de la découverte un voyage culinaire en
02:33 terre inconnue bref une pointe d'exotisme mais là je vous l'avoue avec
02:35 Francis pas vraiment un goût comme on le dit de reviens-y et pourtant donc
02:39 grâce ou à cause de vous rebellote un flèche naka bis que vous avez vous
02:45 même apporté alors on aurait préféré le bec à oeufs par exemple ou même une
02:49 vieille choucroute des familles donc à vous de jouer cher ami et nous
02:53 persuader fourchette en main que ce plat est l'alpha et l'oméga de la cuisine
02:58 alsacienne je sais pas s'il est l'alpha et l'oméga de la cuisine alsacienne je
03:03 vous avoue que je n'avais pas vu que Dominique Schellcher qui vient de
03:06 d'ailleurs de Fessenheim donc dans ma circonscription avant moi avait ramené
03:09 le même plat je l'ai découvert hier et donc je ne l'avais pas quand on a
03:13 préparé le menu mais en fait c'est un plat emblématique de Schell Alsace et
03:20 c'est pour ça que j'ai choisi ce plat parce que c'est un plat du lendemain
03:23 c'est un plat où on revient après avoir cuisiné le pot au feu avec les
03:28 restes avec les restes d'autres choses pour vraiment cuisiner c'est à dire
03:32 accommoder ce qu'il y a un plat de reste en fait c'est les restes du pot au feu
03:37 qu'on met dans les Fleischnacka moi je sais il y a encore quelques
03:41 familles ou des endroits où ce genre d'institutions se reproduisent on
03:45 parlera tout à l'heure de vin à l'époque des vendanges les familles de
03:48 viticulteurs font manger les vignerons enfin les vendangeurs le midi le premier
03:55 jour il y a du pot au feu le lendemain il y a des Fleischnacka parce que c'est la
03:58 viande cuite qu'on va mettre dedans c'est vraiment... Je vous raconte un peu
04:01 comment on peut le faire pour ceux qui sont pas alsaciens parce que c'est
04:03 intéressant aussi que les non alsaciens commencent à faire ce genre de recettes
04:07 ça peut être intéressant et c'est vraiment de la cuisine parce que la
04:09 cuisine c'est faire avec ce qu'on a c'est pas seulement suivre des recettes qu'on
04:12 connaît et c'est ça je crois ça représente bien l'Alsace aussi et de
04:16 savoir faire avec ce qu'on a. C'est un peu le plat du pauvre ou pas ? Alors je dirais pas que c'est le plat du pauvre
04:21 parce que c'est quand même un plat qui est riche il y a de la viande il y a de
04:25 la pâte c'est travailler mais c'est une façon de travailler ce qui reste et je
04:28 trouve que c'est une belle histoire. Alors juste je voulais dire
04:32 Brigitte que dans le match Schellenberger - Schellcher je dirais
04:35 Schellenberger vainqueur parce que celle ci est plus jolie que la dernière fois. On a pas goûté.
04:41 Ce que je peux vous assurer c'est que j'ai vu que Dominique Schellcher les avait commandés chez un traiteur
04:45 alsacien à Paris, Schmitt, et je vous les ramène de la boucherie Laurent dans la
04:52 vallée de la Thure. Alors je propose qu'on le goûte ensemble parce que bon nous aussi on est curieux de découvrir ce flechnaca.
05:02 Allons-y. Vous aviez bien aimé Brigitte la dernière fois ?
05:06 Bah écoutez, je l'avais découvert. Alors il y a moins de bouillon que la dernière fois.
05:11 En principe ça se sert dans plus de bouillon ou pas ?
05:14 Alors j'ai envie de dire qu'il y a deux religions. Si vous êtes, si vous allez dans un restaurant en Alsace et que vous
05:23 commandez des flechnaca, la plupart des vinstub, la plupart des restaurants
05:26 traditionnels vont vous proposer des flechnaca à la carte, ils vont le servir dans du bouillon.
05:31 Dans ma famille, on les cuisine dans de la sauce tomate.
05:35 Ah oui. Donc c'est des traditions de famille. Dans la crème aussi j'avais lu ça.
05:41 Je ne sais pas, je n'ai jamais vu ça. Tomate un peu à l'italienne. Dans la sauce tomate, voilà.
05:46 Alors je peux donner mon avis ? C'est un peu meilleur. Félicitations à votre boucherie d'artisier.
05:52 C'est plus aérienne, il y a moins de pâte. Et c'est plus relevé. C'est plus épicé.
05:57 Qu'est-ce qu'il y a dans la viande ? Vous avez une idée des épices ?
06:01 C'est de la cuisine. Chacun y va un petit peu à sa façon. Certains peuvent même mettre un peu de fromage, épicé,
06:09 quelques légumes, des carottes, pour relever la farce.
06:14 Mais en fait, il y a plein de recettes de flechnaca. Il n'y a pas une seule recette.
06:18 Chaque famille a la sienne. J'en ai déjà vu aussi qu'on déforme un peu différemment. Le principe c'est qu'on étale la pâte.
06:24 Après on la roule. Je raconterais ça. On la couvre, on la roule. Certains les font immédiatement individuellement.
06:30 C'est des formes plus ovales. Mais c'est toujours le même principe. C'est d'accommoder les restes de viande dans un plat cuisiné.
06:38 Vous m'avez fait mentir parce que je ne disais pas de goût de "Reviens-y".
06:42 Ben si, on y revient, on les découvre et bravo, on est conquis.
06:46 Si je peux vous convaincre de venir en Alsace autant que vous le voudrez.
06:50 - Avec plaisir. Trois astuces à savoir pour réussir quand on n'est pas alsacien.
06:55 - Quand on n'est pas alsacien et qu'on veut se lancer dans un flechnaca.
06:58 Effectivement, si un jour on a des restes de poteau-feu, c'est l'occasion de se lancer dans le flechnaca.
07:03 Vous conservez les restes de viande, vous les hachez menus et vous les faites revenir avec un oignon.
07:08 Après, vous avez raison, on peut rajouter plein de petites choses. Du persil, de l'ail, pourquoi pas.
07:13 Je crois que l'ail ce n'est pas forcément une bonne chose. Mais oignon et en tous les cas persil.
07:17 Préparez une pâte dite, alors la pâte à spetzel, c'est les fameuses...
07:21 - Spetzlé. - Chp, spetzlé.
07:23 - Je pense que... - Oui, mais je sais que vous allez me reprendre à chaque fois.
07:25 - Les prononciations alsaciennes, on va avoir du mal aujourd'hui.
07:27 - Alors, spetzlé avec des farines, des oeufs et de l'eau, ce n'est pas très compliqué à faire.
07:31 Ensuite, on l'étale. On dispose donc cette fameuse farce qu'on a fait avec les restes de poteau-feu haché.
07:37 Et puis ensuite, on la roule comme un boudin.
07:39 Et alors, j'ai une petite astuce pour ceux qui vont se lancer dans cette aventure.
07:43 Vous la mettez 20 minutes au congélateur, comme ça ce boudin va un peu durcir et ça sera plus facile...
07:48 - Facile pour la couper. - Ensuite de les couper en petites tranches.
07:50 Comme ça, on peut les faire, d'ailleurs, là elle est assez épaisse, mais on peut faire 2 cm.
07:54 Et ensuite, on les fait revenir un peu dans la poêle et on les met, comme l'a dit Raphaël Schellenberger, dans un petit bouillon.
07:59 Qu'on peut agrémenter aussi de petits champignons.
08:02 - Ou de sauce tomate, puisque c'est la recette familiale.
08:05 Alors vous, vous avez une recette qui vous a été transmise par votre grand-mère, votre arrière-grand-mère ou je ne sais.
08:10 - Alors, je suis incapable de vous le dire parce que je n'en ai personnellement jamais cuisiné.
08:14 J'en mange souvent et c'est très pratique.
08:17 C'est vrai que les bouchées chez nous en font et c'est quelque chose qu'on peut assez facilement acheter,
08:22 mettre sous vide, conserver au congélateur.
08:24 C'est des plats, finalement, quand on les a dans le congélateur, au frigo, le soir ça arrive souvent.
08:31 Voilà, 10 minutes dans du bouillon et puis vous avez un plat très facile à manger.
08:36 - Vous vous sortez l'hémicycle.
08:38 - J'en ai quand même pas à Paris, il ne faut pas exagérer.
08:41 Mais c'est très facile, finalement, voilà, des plats de secours un petit peu.
08:46 Maintenant, dans la famille, la recette de ma mère, elle les cuisine à la sauce tomate.
08:53 - Et alors vous, il y en avait souvent chez vous ? C'est un repas qui est très fréquent ?
08:57 - Très fréquent, mais régulièrement, oui.
09:00 Ma mère faisait régulièrement ça, je mangeais régulièrement chez mes grands-parents.
09:04 C'est un plat simple, en fait, et c'est pour ça que j'aime le partager.
09:08 Ce n'est pas forcément le plat le plus connu en Alsace.
09:11 - On commence à le connaître maintenant à Pékin. - Tant mieux !
09:13 - Mais vous avez raison, il faut le faire connaître.
09:15 - Mais on va le faire connaître aussi.
09:16 - Face à l'opulence de la choucroute ou à la complexité que peut être le bec à oeuf à Pékin.
09:23 - C'est compliqué le bec à oeuf ?
09:24 - Non, c'est un plat qui nécessite beaucoup de temps de cuisson,
09:28 un subtil équilibre entre l'eau et le vin.
09:31 - Vous en parlez très bien, mais est-ce que vous êtes bon au fourneau ?
09:34 - Je ne sais pas.
09:36 - Mais est-ce que vous y êtes de temps en temps ?
09:38 - En tout cas, j'apprécie parfois, quand j'ai le temps, de prendre le temps de cuisiner,
09:42 recevoir un petit peu les amis aussi, même autour de choses simples,
09:46 parce que c'est vrai que la table, c'est quand même un moment où on arrive à avoir des échanges,
09:50 une sincérité, une convivialité qui est quand même très importante.
09:54 - Chez vous, c'était important, le repas du dimanche, par exemple ?
09:57 On se disait des choses qu'on ne se disait pas autrement dans la semaine ?
10:00 - Pas forcément tant le repas du dimanche, mais même le repas du soir.
10:05 C'est vrai que jeune, j'étais dans une famille où on mangeait ensemble tous les soirs.
10:10 - D'accord, vous étiez tous réunis, les parents, les enfants ?
10:13 - Voilà, même, bon, ce n'est pas toujours possible avec l'agenda, les métiers des uns des autres,
10:19 mais le soir, on mange à table.
10:21 Ce n'est pas chacun prend quelque chose pour manger dans son coin.
10:24 - À l'américaine, rapidement autour du bar.
10:27 - On mange ensemble à table.
10:29 Je trouve que c'est quelque chose d'important.
10:32 - Un rendez-vous pour échanger, surtout, pour partager ?
10:35 - Pour partager la journée, les préoccupations.
10:38 Peut-être qu'une partie de ma sensibilisation à la vie politique vient aussi des échanges en famille,
10:44 à table, parce qu'on parle de tout et on est ensemble pendant une demi-heure pour dîner,
10:49 même si c'est simple, mais on est ensemble à table.
10:52 - L'alsacien que vous êtes, on a bien connu, vous êtes un bon ambassadeur de cette gastronomie,
10:56 de terroirs alsaciens, mais est-ce que vous aimez aussi vous aventurer,
10:59 comme nous on l'a fait avec votre flèche Naka, sur d'autres pistes,
11:02 d'autres cuisines, d'autres terroirs français, avec vos collègues de la Sommet nationale,
11:07 ou étrangers même.
11:08 On n'est pas loin de l'Allemagne, alors l'Allemagne, ce n'est peut-être pas la meilleure référence,
11:11 mais peut-être que vous allez vous dire que c'est une terre de gastronomie.
11:14 - Vous dire que l'Allemagne est une terre de gastronomie, j'en serais incapable.
11:17 Par contre, vous dire que je suis curieux de la diversité culinaire française
11:21 et culturelle qui se retrouve dans la cuisine ailleurs,
11:25 oui, moi j'adore aller dans des régions, goûter les spécialités, les découvrir,
11:30 manger des plats de la mer quand on est au bord de la mer,
11:32 manger du canard quand on est dans le sud-ouest,
11:35 ou ailleurs, dans le bassin miliéthéranéen, découvrir.
11:39 On a une culture occidentale qui tourne quand même beaucoup autour de la cuisine,
11:44 et beaucoup de l'identité de nos territoires se dit dans les plats.
11:48 J'adore les découvrir.
11:49 - Alors souvent le plat préféré des Français, c'est la pizza ou le couscous,
11:52 c'est votre cas ou pas ?
11:53 - Oui, moi j'adore le flaschnack.
11:55 - On va être très chauvin dans cette émission.
11:58 - J'adore le pekka ofa.
12:00 - Attention, autre cheval identitaire.
12:02 - On a une crudité exceptionnelle en Alsace qui s'appelle la salade vigneronne,
12:07 qui est une salade de saucisses formidable en matière de crudité.
12:11 - Il y a d'autres spécialités qu'on connaît moins ou pas ?
12:14 - Il y en a beaucoup, on aurait pu...
12:16 - Le kouglouf, non ?
12:18 - Le kouglouf c'est plus une pâtisserie, une brioche.
12:21 Il y a évidemment la tarte flambée.
12:23 - Oui, la fameuse tarte flambée.
12:25 - Ce serait plutôt une tarte flammée, on m'a dit.
12:27 - C'est la flamme un quiche ?
12:29 - La flomme à cuir.
12:31 - On va pas être bon sur les accusations.
12:33 - C'est la grande brasserie de Strasbourg, le fond...
12:35 - On propose, oui, exactement.
12:37 Il y a énormément, c'est une terre de cuisine,
12:39 et les spécialités alsaciennes, ce sont tous des plats cuisinés,
12:43 c'est-à-dire mijotés,
12:45 parce que c'est une cuisine plutôt d'une région continentale,
12:49 un peu froide, dans laquelle on prend le temps de préparer les choses.
12:53 On parlera peut-être d'agriculture de montagne tout à l'heure.
12:55 - Oui, oui, oui. Et avec vos collègues, vous échangez parfois ?
12:58 Vous apportez un flèche naka, ils vous apportent un coulommier,
13:01 je sais pas, il y a des échanges qui se font comme ça ?
13:03 - On ne troque pas, je ne crois pas.
13:06 Par contre, c'est vrai que quand on en a l'occasion,
13:09 on aime avoir l'occasion d'aller peut-être dans la région d'un autre,
13:13 on va en profiter pour découvrir les spécialités locales.
13:16 Voilà, moi, si je vais dans une région qui a une forte spécificité culinaire,
13:20 je vais goûter ce qu'on fait là-bas.
13:22 - Et hors de France, cuisine asiatique, cuisine d'Amérique du Sud,
13:28 ça vous tente, vous aimez ça ?
13:30 - J'aime beaucoup la cuisine méditerranéenne, libanaise.
13:33 - Ça, c'est pas très loin. - C'est pas très loin.
13:35 - Oriental, ouais. - Oriental, c'est une cuisine,
13:37 c'est pareil, qui est travaillée, qui sent le terroir là-bas,
13:41 avec des épices, avec...
13:43 Beaucoup de temps qui est passé à la préparation.
13:47 Voilà, donc le monde entier regorge de spécialités.
13:51 - J'ai l'impression que vous franchissez pas souvent la porte
13:53 d'un restaurant chinois ou vietnamien.
13:55 J'ai l'impression que vous avez une peu...
13:57 Pourtant, c'est à la mode maintenant.
13:59 - Non, moi, je peux aller manger asiatique avec plaisir,
14:01 il y a aussi beaucoup de choses. - Un petit bobonne.
14:03 - Japonais comme tout le monde. - Ah, japonais.
14:05 - Thaïlandais, très, très belles choses aussi.
14:07 Voilà, moi, j'aime les choses un peu typiques.
14:10 - Et alors, avec ce flechnaka, vous nous avez apporté
14:15 un vin blanc d'Alsace, qui est un Sylvaner.
14:19 C'est un millésime 2021.
14:22 C'est un cépage qu'on trouve aussi en Autriche et en Allemagne.
14:25 Et c'est une appellation AOC,
14:28 donc Appellation d'Origine Contrôlée,
14:30 et il a la particularité d'être assez fruité,
14:32 d'être un peu velouté, un peu rond.
14:34 Pourquoi ce choix de vin ?
14:36 Qu'est-ce que ça exprime pour vous ?
14:38 - Pour moi, c'est le vin qui représente le mieux
14:41 le terroir alsacien.
14:43 Peut-être que certains viticulteurs vont avoir le poil
14:47 qui se hérisse en entendant ça, mais c'est un vin,
14:49 là aussi, simple, sec.
14:52 J'aime les vins blancs secs.
14:54 Parfois, on a eu tendance à faire des vins un peu sucrés en Alsace.
14:57 C'est pas forcément la tradition.
15:00 J'aime les vins secs. Les Sylvaner, c'est toujours sec.
15:03 C'est très simple.
15:05 C'est un vin qui était vraiment un vin commun.
15:07 Il y a quelques décennies, en Alsace,
15:09 qui a un peu reculé dans le vignoble
15:11 parce que c'était une vigne très généreuse.
15:13 On en a arraché, on l'a remplacé par du pinot gris.
15:16 Mais voilà, c'est un vin historique,
15:18 un des cépages historiques du vin d'Alsace,
15:21 et un des cépages qu'on ne trouve en France qu'en Alsace.
15:23 Le vignoble alsacien est un vignoble compliqué à vendre
15:26 parce qu'il y a 7 cépages,
15:28 on ne fait pas trop d'assemblage,
15:30 on vend plutôt des... - Mais il est réputé.
15:32 On aura l'occasion de le reparler.
15:34 - C'est un vin de qualité
15:36 qui n'est pas cher.
15:38 Je crois que c'est quelque chose que...
15:40 Globalement, le vignoble alsacien n'est pas un vignoble cher,
15:43 pourtant il fait de très belles choses.
15:45 Le Sylvanère est un de ces très beaux vins
15:47 un peu oubliés et qui n'est vraiment pas cher.
15:50 C'est une des raisons pour lesquelles
15:52 je souhaitais partager ce vin-là.
15:54 - Ce vin avec nous, merci de nous avoir apporté ça.
15:56 - Pour les non-alsaciens, qui vont faire un flèche-naca
15:58 après mes précieuses recommandations,
16:00 vous préférez le blanc plutôt que le rouge ?
16:02 Ou les deux vont aussi bien ?
16:04 - Globalement, j'aime beaucoup le vin blanc.
16:06 - C'est pour ça.
16:08 L'accord rouge-flèche-naca...
16:10 - Même si on fait du très bon vin rouge en Alsace,
16:12 le vignoble alsacien est réputé pour son vin blanc.
16:14 C'est pour ça que je vous ai proposé du vin blanc.
16:16 Après, un pinot noir alsacien,
16:18 ça passera très bien aussi
16:20 avec les flèches-naca.
16:22 - On va voir si vous êtes vraiment incollable.
16:24 C'est le quiz.
16:26 ...
16:28 - Dernièrement,
16:30 Brigitte l'a rappelé tout à l'heure,
16:32 vous avez mené l'enquête parlementaire
16:34 sur la filière nucléaire.
16:36 Vous êtes incollable sur l'atome,
16:38 mais l'êtes-vous aussi sur l'atome ?
16:40 Le fromage, cette fois.
16:42 Sauriez-vous nous dire si ces affirmations suivantes
16:44 sont vraies ou fausses ?
16:46 L'atome désigne un fromage
16:48 à pâte molle, à croûte naturelle.
16:50 Vrai ou faux ?
16:52 - C'est faux.
16:54 - C'est une pâte pressée, non cuite.
16:56 ...
16:58 L'atome est un fromage
17:00 forcément produit dans les montagnes.
17:02 - Ça, je vous dirais vrai.
17:04 - Oui, vrai.
17:06 Ça vient du patois "toma",
17:08 qui veut dire fromage des alpages.
17:10 - Chez nous, on l'appelle le "parcasse".
17:12 - Oui, mais nous, on n'est pas chez nous.
17:14 Il n'y a pas que l'Alsace.
17:16 - La tomme de montagne.
17:18 Je suis là pour vous vendre un peu
17:20 les produits alsaciens.
17:22 Deux fromages dans les montagnes,
17:24 le "meinster" et le "parcasse",
17:26 qui est une pâte pressée
17:28 à partir du lait de vache
17:30 de montagne.
17:32 - La tomme d'Alsace, ça s'écrit avec deux "m" ou un "m" ?
17:34 Ça nous a beaucoup agité.
17:36 - Parcasse.
17:38 - Non, mais ça, c'est le nom.
17:40 - C'est clair.
17:42 - Il ne veut pas en dément.
17:44 C'est la tomme de Savoie, avec deux "m".
17:46 Bénéficie-t-elle d'une AOP ?
17:48 Vrai ou faux ?
17:50 Dès qu'on sort de l'Alsace, il est perdu.
17:52 - Je suis tout de suite perdu.
17:54 En France, j'aurais tendance à vous dire vrai.
17:56 - Il y a un sujet qui est très exotique.
17:58 L'aligo est préparé exclusivement
18:00 avec de la tomme fraîche de l'Aubrac.
18:02 - Et des pommes de terre.
18:04 - Je parlais du fromage.
18:06 - Je ne suis pas un spécialiste
18:08 de recettes de l'aligo.
18:10 Je vous dirais vrai.
18:12 - C'est pas mal.
18:14 - C'est un peu comme les Alsaciens.
18:16 - Joli score.
18:18 Deuxième quiz.
18:20 L'Alsace, c'est une ville
18:22 qui est très proche de l'Alsace.
18:24 C'est pas facile.
18:26 L'Alsace est connue pour son...
18:28 - Ah, les chankalas.
18:30 - Je ne le redis pas.
18:32 - C'est des petits gâteaux de carnaval.
18:34 - Beignets d'eau dû et sucré
18:36 parfumés au kirsch.
18:38 - Toujours parfumés au kirsch, la pâtisserie.
18:40 - Sauriez-vous nous indiquer
18:42 la provenance de ces autres douceurs
18:44 qui sont frites ?
18:46 A, la bune.
18:48 Est-ce que la bugne vient de Provence,
18:50 d'Auvergne, de Lyon ou des Landes ?
18:52 - De Lyon.
18:54 - Ah, raté. La bugne lyonnaise.
18:56 Je suis lyonnais.
18:58 - B, l'oreillette.
19:00 Est-ce que ça vient de Provence, d'Auvergne ou des Landes ?
19:02 - Oh là là.
19:04 - C'est pas simple. On est sortis du terroir.
19:06 - Oui, je peux vendre
19:08 l'Alsace n'importe où.
19:10 C'est assez connu, l'oreillette.
19:12 - La Provence.
19:14 La crouche pète.
19:16 - Vous savez, dès que c'est au sud de Lyon...
19:18 - C'est intéressant, inconnu.
19:20 - L'oreillette, est-ce que c'est d'Auvergne ou des Landes ?
19:22 - Euh...
19:24 D'Auvergne.
19:26 - Alors non, des Landes.
19:28 - Raté.
19:30 - Et alors, l'agonie, effectivement, il ne reste plus que l'Auvergne.
19:32 Félicitations.
19:34 Vous avez trouvé. C'est pas si mal, finalement.
19:36 - C'était pas évident sur les petits beignets.
19:38 - C'est tous les mêmes beignets, alors ?
19:40 - Non, non, il y a des variantes.
19:42 - Et répétez-nous,
19:44 parce que moi je l'avais écrit,
19:46 Schenkele.
19:48 - On est en train de se mettre dans une espèce de polémique interne
19:50 à l'Alsace sur la prononciation.
19:52 Est-ce qu'on dit "Schenkele" ou "Schankela" ?
19:54 Bon, selon qu'on soit du sud ou du nord, on va le prononcer.
19:56 - Ah oui, là, ça se complique.
19:58 - C'est des beignets qu'on fait à l'occasion de Carnaval, notamment.
20:00 - Alors, vous savez qu'en repas,
20:02 je veux dire, en politique, le repas occupe
20:04 une assez large place, et donc,
20:06 il y a toujours des petites histoires,
20:08 des deals politiques qui se font autour des repas.
20:10 C'est la brève de comptoir.
20:12 (Glissement de l'eau)
20:14 Et alors, on vous a demandé,
20:16 Raphaël Sullenberger, de réfléchir
20:18 à une petite anecdote autour d'un repas,
20:20 si possible en politique.
20:22 Est-ce que vous avez une histoire à nous raconter ?
20:24 - Ce qui était très difficile d'y réfléchir,
20:26 c'est que j'en aurais plein.
20:28 Non, mais c'est vrai,
20:30 parce que c'est un moment important.
20:32 Peut-être que si il y a des repas
20:34 qui m'ont un peu marqué, c'était pendant le Covid,
20:36 où on ne pouvait plus
20:38 se retrouver à table,
20:40 on ne pouvait plus, bon,
20:42 aller au restaurant. Quand on est à Paris,
20:44 c'est vrai qu'on mange essentiellement au restaurant,
20:46 en tant que parlementaires,
20:48 puisqu'on n'a pas forcément l'endroit pour se faire la cuisine.
20:50 Et c'est vrai qu'on...
20:52 On était sur le bord de la ligne, quoi.
20:54 On mangeait ensemble dans mon bureau,
20:56 qui est un peu plus grand que les autres.
20:58 Et c'est vrai qu'on se retrouvait toujours à quelques collègues.
21:00 On se faisait livrer...
21:02 On se faisait livrer à l'Assemblée nationale
21:04 et on se retrouvait ensemble
21:06 pour quand même partager un temps collectif.
21:08 - Donc il y avait quand même des déjeuners organisés.
21:10 - On le faisait comme toujours,
21:12 on mettait au maximum les règles,
21:14 mais finalement, même dans ces périodes-là,
21:16 on a besoin d'avoir un temps d'échange.
21:18 Et le repas, c'est un temps d'échange.
21:20 Donc on faisait ça à 4, 5, dans un grand bureau,
21:22 mais c'était quand même un temps d'échange.
21:24 C'est ça, c'est un message fort,
21:26 c'est une forme de résilience aussi,
21:28 que de dire, même quand c'est dur,
21:30 on a besoin d'un espace de partage.
21:32 Le repas en est un, et ça me semblait important.
21:34 - Il y a toujours des déjeuners clandestins
21:36 dans votre bureau, où ça vous y avait mis fin ?
21:38 - On a peut-être même fait jusqu'à des raclettes,
21:40 mais ça, c'est une autre histoire.
21:42 - Avec la paille à raclettes, dans le bureau et tout ?
21:44 - Je ne vous dirai pas tout.
21:46 - En plein Covid, eh ben dis donc.
21:48 - Non, pas en plein Covid.
21:50 - On va rester en Alsace, à présent,
21:52 dans le Haut-Rhin, et découvrir
21:54 d'autres spécialités dans les fermes auberges,
21:56 avec des plats cuisinés à partir
21:58 de produits de la ferme. C'est le Dessous des plats.
22:00 - Oui, Brigitte, c'est une tradition
22:08 plus que séculaire dans le Haut-Rhin,
22:10 ces fermes auberges ont fait leur apparition
22:12 à la fin du XIXe siècle, avec les premiers
22:14 sentiers de promenade dans la montagne,
22:16 en proposant aux randonneurs de déguster
22:18 les produits de la ferme. Aujourd'hui,
22:20 elles sont devenues un vrai atout pour le tourisme local.
22:22 Illustration avec la ferme auberge
22:24 des Baches, dans la vallée de Munster,
22:26 reportage de Pierre-Mikaël Carniel,
22:28 Marion Duvauchel et Maïté Frémont.
22:30 Je vais encore me faire taper les doigts.
22:32 - Munster, comme le fromage.
22:34 - Allez, c'est parti !
22:36 ...
22:38 - Salut !
22:40 - Salut !
22:42 - Tu vas bien ?
22:44 - On attend le reste de la troupe.
22:46 - C'est très bien.
22:48 - Mon mari et moi, on a repris la ferme auberge
22:50 de mes beaux-parents en 92.
22:52 Maintenant, il y a déjà notre fils avec,
22:54 avec la belle-fille, leurs petits-enfants.
22:56 Et puis, c'est vraiment
22:58 de génération en génération.
23:00 C'est ça qui fait aussi le charme,
23:02 la famille à Wattefruise.
23:04 - Chez les Daibachs,
23:06 la relève est assurée.
23:08 Installée à 1'000 m d'altitude,
23:10 en plein coeur des Vosges,
23:12 depuis 3 générations,
23:14 cette famille propose un concept
23:16 presque oublié, celui
23:18 de la ferme auberge.
23:20 - A la base, on est des éleveurs.
23:22 On aime nos bêtes, on aime notre massif.
23:24 On y prend soin. Produire
23:26 et fabriquer de bons produits,
23:28 et ça, c'est...
23:30 C'est notre travail,
23:32 et puis c'est notre fierté.
23:34 - Il est 6 h du matin. Côté ferme,
23:36 Adrien, le fils, s'occupe
23:38 de la traite de ses vaches.
23:40 - On produit environ 200 mL de lait
23:42 par an, et 35 vaches laitières.
23:44 Tout le lait est transformé sur site,
23:46 donc en thaume, en mince-terre,
23:48 en crémeux, notre nouveau fromage,
23:50 les siestes casses,
23:52 on fait notre glace.
23:54 Et tout ça, ça part à l'auberge
23:56 et un petit peu dans des circuits courts.
23:58 - Pour obtenir le label de ferme auberge,
24:00 le décharge est précis.
24:02 Proposé au minimum 51 %
24:04 de produits issus de la ferme,
24:06 le reste du repas
24:08 devant être réalisé
24:10 avec des ingrédients du terroir
24:12 locaux et de saison.
24:14 - Tu te ramènes le bar, Cas?
24:16 - Oui.
24:18 - Le fils ramène au père,
24:20 qui ramène à la mère.
24:22 Car au même moment, côté auberge,
24:24 Marie-Ève, la mère, est en cuisine.
24:26 - Voilà. Merci bien.
24:28 - Elle commence à mitonner
24:30 les petits plats pour le midi.
24:32 - Donc, on va donc préparer
24:34 nos roiga praguedi.
24:36 Ce sont donc
24:38 les pommes de terre au four,
24:40 la spécialité qui va avec
24:42 le repas marquer,
24:44 chaque fois par couche,
24:46 avec des oignons, des pommes de terre
24:48 et donc, naturellement, en Alsace,
24:50 un bon petit vin blanc.
24:52 - Le repas marquer dédié
24:54 à l'origine, à l'agriculteur
24:56 du massif des Vosges.
24:58 - Je vais préparer la tourte
25:00 de la vallée de Mainster.
25:02 Une farce à viande
25:04 où je mets du porc,
25:06 du veau,
25:08 du persil,
25:10 des oeufs,
25:12 du pain que je vais
25:14 tremper avec notre brûlé de vache.
25:16 Voilà.
25:18 Donc, la cuisson,
25:20 une heure
25:22 à 180 degrés.
25:24 - Trois heures plus tard,
25:26 tous prennent place
25:28 dans le restaurant,
25:30 dans la salle des randonneurs,
25:32 mais pas que.
25:34 - Les fermes auberges,
25:36 c'est un peu la destination
25:38 touristique dans le coin.
25:40 C'est ce qu'on fait tous les dimanches.
25:42 - L'ambiance est très agréable
25:44 et c'est assez typique.
25:46 - Ce jour-là, Marie-Eve et sa famille
25:48 auront servi une trentaine de repas.
25:50 Une quarantaine de fermes auberges
25:52 aussi existent en Alsace.
25:54 Ces lieux d'écotourisme,
25:56 créés au XIXe siècle,
25:58 sont aujourd'hui appréciés par les Français,
26:00 friands de repas naturels.
26:02 - Alors, connaissant votre amour
26:04 pour le terroir, je me lance,
26:06 mais je pense que vous, les fermes auberges,
26:08 vous les avez déjà fréquentées, petits
26:10 et même grands.
26:12 - Moi, les fermes auberges,
26:14 elles ont une autre histoire
26:16 que celle qui est seulement
26:18 le développement touristique
26:20 qui court, c'est aussi des lieux
26:22 de pâturage
26:24 estivaux.
26:26 C'est des alpages
26:28 vaugiens, donc les bêtes
26:30 montaient l'été pour...
26:32 - Au départ, c'était que des fermes, c'est ça ?
26:34 - C'était essentiellement des fermes
26:36 et beaucoup de ces fermes auberges
26:38 étaient, alors progressivement, c'est en train d'un peu changer,
26:40 mais propriétaires des communes,
26:42 parce que c'était une ferme
26:44 collective dans laquelle
26:46 chaque paysan du village pouvait monter
26:48 ses bêtes pour l'été.
26:50 Et la commune dont j'ai été le maire,
26:52 Vadefiller, est encore propriétaire
26:54 de la ferme auberge et de
26:56 30 hectares de prés qui sont autour.
26:58 Alors aujourd'hui, on le met en location...
27:00 - C'est exploité par une fermie aubergiste ?
27:02 - Il y a une gérance ?
27:04 - Oui, il y a un fermier aubergiste.
27:06 - C'est un peu le dof, tourné ou pas ?
27:08 - Oui, c'est ça, c'est mis en location pour 9 ans,
27:10 un bail classique, un bail agricole
27:12 classique et un bail commercial
27:14 sur la ferme, mais il y a encore
27:16 beaucoup de fermes auberges qui sont comme ça propriétaires
27:18 des communes. - Celle-ci, c'est visiblement la propriété
27:20 de la famille ? - Voilà, au fur et à mesure,
27:22 ça a changé. - Ça a été vendu
27:24 par les communes ? - Ça a été vendu, alors il y en a encore
27:26 quelques-unes qui sont vendues. Maintenant, c'est
27:28 essentiellement des agriculteurs qui en sont
27:30 propriétaires. Le modèle économique a changé,
27:32 il y a moins de paysans dans les villages qui ont une bête
27:34 qu'ils montent l'été. C'est un modèle
27:36 qui n'existe plus aujourd'hui. Et donc,
27:38 ce sont des fermiers aubergistes. Il y a quelques grandes familles,
27:40 vous avez montré la famille d'Aibar,
27:42 qui est une des grandes familles des fermes auberge
27:44 sur la crête des Vosges.
27:46 - Parce que c'est vraiment de génération en génération, c'est ce qu'on comprend
27:48 dans ce reportage. - C'est un métier passion.
27:50 - Ça se transmet, en fait. - C'est un métier passion. Déjà,
27:52 l'agriculture, c'est quelque chose
27:54 de difficile, mais c'est des métiers passionnants
27:56 et ça se transmet.
27:58 Et quand on a vécu là-dedans,
28:00 souvent, on a envie de
28:02 reprendre. Et dans les fermes auberges, c'est
28:04 particulièrement vrai. - Ça, c'est l'histoire des fermes auberges,
28:06 on a bien compris, c'est très intéressant. Mais vous,
28:08 vous y êtes allé quand vous aviez des petites culottes courtes ?
28:10 - Oui, je vous le dis, j'étais maire...
28:12 - Vous dormiez dans les fermes auberges ? Parce qu'on peut y dormir.
28:14 - Oui, alors j'ai jamais dormi en ferme auberge.
28:16 - Mais vous pouvez y aller à la journée,
28:18 comme ça, ou à déjeuner ? - On peut aller
28:20 juste déjeuner, on peut randonner
28:22 sur les crêtes, passer d'une ferme auberge à l'autre
28:24 et y passer la nuit...
28:26 - Comme des pires fûts ? - Comme des refuges.
28:28 - Un truc de montagne. - On propose
28:30 l'hébergement. Et je vous le dis,
28:32 j'ai été maire d'une commune au pied,
28:34 d'un massif avec sa ferme auberge. Je suis l'élu
28:36 d'une vallée immensément
28:38 riche en fermes auberges, et donc
28:40 j'y vais très régulièrement.
28:42 Voilà, on est...
28:44 Au début de semaine, juste avant de venir, j'avais un déjeuner
28:46 de travail dans une ferme auberge. Vous voyez, c'est...
28:48 - Mais c'est pas trop loin de votre...
28:50 Non, de votre concentration ? - Non, j'ai cette chance, moi,
28:52 d'être en plein cœur.
28:54 Les Vosges, c'est le massif
28:56 le plus aménagé de France. C'est le
28:58 massif montagneux, et c'est
29:00 pas sans poser un certain nombre de problèmes.
29:02 Aujourd'hui, avec le tourisme, avec la pression que
29:04 les nouvelles activités
29:06 nature
29:08 de la population
29:10 font exercer sur la nature.
29:12 Mais les Vosges, c'est le
29:14 massif le plus densément peuplé de France.
29:16 - Ah oui. Le plus urbanisé,
29:18 disons-le, c'est ça ? - Oui, le plus
29:20 densément peuplé. En tout cas, il y a des activités.
29:22 Les fermes auberges, c'est une vraie activité économique.
29:24 - Ça a développé énormément le tourisme, justement,
29:26 ces fermes auberges ? C'est devenu à la mode ?
29:28 - Ça a adopté le tourisme,
29:30 c'est évident. Alors, ça fait une
29:32 bonne trentaine d'années que c'est
29:34 vraiment devenu un produit touristique.
29:36 Je tiens quand même à préciser qu'il n'y a pas eu
29:38 de construction de fermes auberges.
29:40 - Non, elles sont authentiques.
29:42 - On ne peut pas, aujourd'hui, construire
29:44 une autre ferme auberge. - Non, parfois, elles ont été
29:46 étendues parce qu'on a transformé la grange
29:48 en salle de restaurant et on a construit une nouvelle grange
29:50 à côté pour adapter
29:52 la réalité de l'activité
29:54 économique aujourd'hui, mais on n'a pas
29:56 construit ex nihilo des fermes auberges
29:58 sur les crêtes. - Ce qui est intéressant,
30:00 c'est qu'il y a un cahier des charges. On ne peut pas
30:02 manger n'importe quoi. Il n'est pas question d'aller manger
30:04 de l'aligo, de l'obrac, là-bas. C'est
30:06 Alsace, Alsace, Alsace. - C'est surtout 51%
30:08 de produits de la ferme.
30:10 - Le cahier des charges, il n'est pas sur la recette.
30:12 - Il est sur les produits. - Il est sur les
30:14 produits. Et c'est d'ailleurs ce qui fait la richesse des
30:16 fermes auberges, c'est que vous ne mangerez pas la même chose d'une
30:18 ferme auberge à l'autre. Par contre, vous mangerez...
30:20 Alors, il y a évidemment des plats traditionnels.
30:22 - Le repas marquer. - Le repas marquer.
30:24 - Il y a quoi, là-dedans ? Qu'est-ce qu'on mange,
30:26 là-dedans ? - Dites-nous ce que ça veut dire, vraiment. On l'a dit
30:28 dans le reportage. Les marqueurs, parce que pour les...
30:30 - Alors, c'est vrai. Les marquers, c'est...
30:32 - C'est le... - Le marquer, c'est...
30:34 - C'est une traduction en français du
30:36 "trayeur de vaches". Voilà, c'est vraiment...
30:38 C'est celui qui trayait les vaches
30:40 sur les chênes, qui rapporte le lait.
30:42 Et en fait, le repas marquer,
30:44 c'est plus une
30:46 construction, aujourd'hui, autour des produits
30:48 qui sont fabriqués à la ferme.
30:50 Il y en a un qui est un peu standardisé.
30:52 Une tourte en entrée, c'est celle qu'on a vue dans le reportage,
30:54 avec des crudités. Des
30:56 "reuch brackelti", donc c'est ces pommes de terre
30:58 mijotées...
31:00 - Avec du fromage dessus.
31:02 - Avec du beurre
31:04 et de l'oignon, et servies
31:06 avec du cochon.
31:08 Et puis ensuite, du fromage, évidemment.
31:10 Et puis, en dessert, du "sieskas".
31:12 Donc ça, c'est le fromage frais du jour
31:14 qu'on accommode
31:16 de...
31:18 d'une petite sauce
31:20 composée essentiellement de crème, de petit lait,
31:22 de sucre et de kirsch.
31:24 - Et de kirsch. - Toujours du kirsch.
31:26 - Et ça, c'est le repas traditionnel, finalement, qu'on va trouver
31:28 dans beaucoup de fermes auberges ?
31:30 - C'est le repas
31:32 classique dans
31:34 les fermes auberges. Après, toutes les
31:36 fermes auberges ont développé leur carte,
31:38 aujourd'hui, et proposent d'autres produits
31:40 de la ferme. Il y a des fermes qui sont plus sur la viande.
31:42 Voilà, chez moi, j'en ai une qui fait de la "salers".
31:44 Donc elle va proposer sa
31:46 propre viande. D'autres qui vont
31:48 tourner plus autour du fromage. Enfin, chacune a
31:50 un peu sa spécialité. - Mais c'est ultra local, finalement.
31:52 - C'est toujours des produits de la ferme. - Si c'est pas produit à la ferme, ça lèche
31:54 juste à côté, ou... - Voilà.
31:56 Les spécialités qu'ils vont proposer viennent toujours
31:58 de la ferme. Et ça, c'est vraiment ce qui est
32:00 sympa. Enfin, ça décircuit court avant
32:02 que ce soit
32:04 complètement à la mode. Je vous dis, ça fait
32:06 40 ans au moins que le tourisme dans les Vosges se structure
32:08 autour de ces fermes auberges.
32:10 - Alors, on conjugue normalement fermes auberges
32:12 et randonnées. J'ai un petit conseil à demander à
32:14 M. Schellenberger. Est-ce qu'il vaut mieux commencer par randonnée
32:16 ou commencer par la ferme auberge ?
32:18 Parce qu'après, si on commence par la ferme auberge...
32:20 - Après le Roquamarker, c'est plus compliqué. - Est-ce qu'on peut randonner
32:22 après ? - Je crois que la réponse est dans la question.
32:24 Randonner avant.
32:26 - Randonner avant et posez-vous
32:28 après. - Et puis, trouver un endroit
32:30 à l'ombre après.
32:32 - Et avec le développement, les touristes
32:34 et tout qui sont venus, est-ce que ça a évolué,
32:36 j'allais dire, de... Pas dans le
32:38 mauvais sens, mais du côté un peu moins authentique.
32:40 Est-ce qu'aujourd'hui, il y a des activités
32:42 qui n'y avaient pas avant parce qu'il faut
32:44 satisfaire le tourisme aussi ?
32:46 - Oui et non. Autour des fermes auberges,
32:48 c'est resté assez traditionnel, les gens sont très
32:50 respectueux. Il faut le dire aussi,
32:52 les Vosges, c'est un
32:54 massif, comme je disais tout à l'heure,
32:56 qui est en Alsace, en grande partie,
32:58 qui est très densément peuplée, depuis longtemps
33:00 aménagé, il y a des sentiers de randonnée,
33:02 le Club Vosgien, qui est une association
33:04 composée uniquement de bénévoles, fait un travail remarquable
33:06 en matière d'entretien et d'aménagement de ces
33:08 sentiers de balade ou de randonnée.
33:10 Tout ça reste très respectueux,
33:12 les gens qui vont en ferme auberge,
33:14 ils montent avec le sac à dos, ils mangent,
33:16 ils repartent, en restant dans les sentiers
33:18 de randonnée, ça se passe très bien. Ce qu'on voit,
33:20 c'est plus peut-être
33:22 immédiatement accessible,
33:24 de nouvelles activités arrivent et
33:26 sur lesquelles moi je suis un peu plus critique parce que...
33:28 - Comme quoi par exemple ? - On voit par exemple
33:30 des locations de trottinettes pour aller
33:32 électrique, pour aller
33:34 en forêt, là vous allez
33:36 faire du dérangement parce que ça va amener un
33:38 afflux massif de personnes
33:40 dans un endroit précis, ça va
33:42 déranger la faune sauvage,
33:44 ça va créer des problèmes qui, derrière,
33:46 va se répercuter sur l'agriculture
33:48 de montagne puisque la faune sauvage,
33:50 si elle est embêtée dans son milieu naturel,
33:52 elle va aller plus loin,
33:54 là elle va être sur les terrains des agriculteurs,
33:56 ça va créer des dégâts pour les agriculteurs,
33:58 etc. Et ça, c'est des
34:00 nouveaux usages avec parfois
34:02 des technologies, aller faire de la trottinette électrique
34:04 en forêt,
34:06 - Ça vous parait un peu décalé ?
34:08 - Je trouve ça un peu décalé.
34:10 - Pour se casser la figure, ça ne doit pas être mal non plus.
34:12 - Je vous passe les problèmes de casser la figure.
34:14 Et encore une fois, il y a ceux qui font du VTT,
34:16 alors moi je dis les VTT, je dis
34:18 il y a ceux qui montent et il y a ceux qui descendent.
34:20 Quand vous faites du VTT, que vous êtes un sportif,
34:22 que vous allez sur les sentiers,
34:24 vous montez, vous faites les descentes, etc.
34:26 C'est des gens qui sont respectueux de l'environnement.
34:28 Il y a aussi
34:30 une spécialité qui s'est installée, des gens,
34:32 ils montent en camionnette et ils font que la descente, avec des
34:34 vélos de descente, ça, ça dérange
34:36 davantage, ça crée des risques
34:38 parce que c'est pas
34:40 sans danger, il faut
34:42 déployer énormément de moyens de secours
34:44 ensuite. Parfois, il faut
34:46 appeler un peu à la raison aussi de nos concitoyens.
34:48 - Alors, vous disiez avec Brigitte que ça
34:50 dopait le tourisme, mais en même temps il y a une petite contradiction,
34:52 c'est qu'on ne peut pas développer ces fermes-auberges,
34:54 on ne peut pas en construire de nouvelles.
34:56 Quel effet réel ça a sur le tourisme ?
34:58 Est-ce que c'est plutôt un tourisme local ou ça attire des gens
35:00 d'autres pays internationaux ?
35:02 Il y a des Américains dans les fermes-auberges ?
35:04 - C'est vraiment quelque chose
35:06 qui attire largement, et quand on vient
35:08 en Alsace, je pense qu'on ne peut pas ne pas
35:10 aller faire un tour en ferme-auberge.
35:12 C'est une vraie spécificité.
35:14 Par contre, il y a énormément de locaux qui vont en
35:16 ferme-auberge. Énormément
35:18 d'Alsaciens qui vont
35:20 le week-end
35:22 ou dans la semaine, pour ceux qui ont le temps,
35:24 marcher, se promener,
35:26 faire une pause en ferme-auberge, soit prendre
35:28 un repas, soit l'après-midi, par le beau temps,
35:30 se profiter pour se poser en terrasse et manger
35:32 un dessert. C'est des moments
35:34 en plein cœur de la nature, très agréables,
35:36 dans un milieu qui est protégé,
35:38 en quelque sorte. Donc c'est assez exceptionnel
35:40 comme moment pour soi.
35:42 - Alors en Alsace, il y a les Vosges,
35:44 on l'a découvert pour certains,
35:46 et puis il y a aussi des vignes
35:48 et des appellations réputées
35:50 dans le monde entier. Le crément tente
35:52 de rivaliser avec le champagne. On en parle,
35:54 on met les pieds dans le plat.
35:56 [Générique]
36:01 Et nous vous emmenons sur la route
36:03 des vins d'Alsace, qui fête cette année
36:05 ses 70 ans, l'occasion de sillonner
36:07 le vignoble, l'un des plus anciens
36:09 de France. L'opération Alsace-Rox
36:11 permet jusqu'à fin juillet
36:13 de découvrir les terroirs, les vins
36:15 et le patrimoine de la région. Première étape
36:17 à Cherville-Air avec Stéphanie Despierre,
36:19 Pierre-Micaël Carniel et Marion Devauchelle.
36:21 - Donc si tout le monde est là,
36:23 on va commencer.
36:25 - Sur la route des vins, entre Strasbourg et Mulhouse,
36:27 la dégustation a lieu en plein air,
36:29 au milieu des vies.
36:31 - C'est vraiment... - C'est l'organe.
36:33 - Organique.
36:35 - Damien et Paul, viticulteurs, font goûter
36:37 les créments. L'Alsace est l'une des
36:39 premières régions productrices de ce vin
36:41 pétillant. - Voilà, il y a moins de mousse
36:43 que tout à l'heure. Par contre,
36:45 au niveau des arômes, il est très aromatique.
36:47 C'est vraiment typique au nez
36:49 de la famille des Pieds d'Or.
36:51 - Renommée pour ses vins, l'Alsace attire
36:53 des millions de visiteurs chaque année.
36:55 Les vignerons s'appliquent à expliquer
36:57 toute la complexité de leur terroir.
36:59 - Il y a des clés pour comprendre
37:01 les vins d'Alsace. On a une très grande diversité
37:03 de cépages, de vignifications,
37:05 et puis ensuite, on a une gamme,
37:07 je pense, la plus grande de France.
37:09 On a des vins secs,
37:11 des demi-secs, des moelleux,
37:13 des licoreux. Donc, vous voyez que c'est
37:15 des gammes très larges. - Une richesse
37:17 de plus en plus populaire chez les touristes
37:19 étrangers. - J'aime
37:21 beaucoup les vins alsaciens.
37:23 C'est fantastique, avec
37:25 la gastronomie, l'histoire.
37:27 - Et côté histoire,
37:29 cette touriste ne sera pas déçue.
37:31 Après la dégustation, il est l'heure
37:33 de la balade. - Pour la visite du château de Lortembourg,
37:35 s'il vous plaît, vous pouvez approcher.
37:37 - François appartient à l'association de protection
37:39 du château de Lortembourg, construit
37:41 au XIIIe siècle.
37:43 Car en Alsace, la route des vins
37:45 croise le chemin des châteaux.
37:47 - Je trouve ici la plus forte concentration de châteaux
37:49 médiévaux en Europe. Il y en avait 500 à l'époque.
37:51 Il en reste à peu près 80 de visibles maintenant.
37:53 - Derrière ces murailles de granit,
37:55 les randonneurs découvrent les vestiges
37:57 de la vie médiévale. - A votre avis,
37:59 quelle était cette pièce ? Et à quoi
38:01 pouvait servir cette pierre avec un gros trou ?
38:03 - Le recueillir. - Non.
38:05 - Le cheminé qui parcoulait
38:07 entre cuisine... - Cuisine, oui.
38:09 Effectivement. C'est l'évier de la cuisine.
38:11 - Ah, c'est vrai que pendant que vous le dites, on la voit.
38:13 - Oui. - Pendant que vous le dites, oui.
38:15 - Si on était venus que nous, on aurait passé peut-être juste
38:17 5 minutes dans l'antre du château
38:19 sans vraiment se poser des questions. - On n'aurait pas repéré
38:21 la cheminée, l'évier, les toilettes,
38:23 tout ça. - Alors que là, on a vraiment l'impression
38:25 d'avoir appris quelque chose. - Des visites patrimoniales,
38:27 des dégustations en plein air,
38:29 il y en aura tout l'été pour célébrer
38:31 les 70 ans de la route des vins d'Alsace.
38:33 - Est-ce que vous connaissez bien la route des vins
38:37 d'Alsace ? - Je la connais bien.
38:39 Il se trouve qu'elle démarre
38:41 dans ma circonscription, à Leimbach
38:43 et à Tannes, où on a un des...
38:45 Je vais me faire taper sur les lèches, je ne sais jamais si c'est
38:47 52 ou 53 grands crus alsaciens.
38:49 Celui du Rangn.
38:51 C'est là que démarre la route des vins d'Alsace,
38:53 de Tannes jusqu'à Marlenaim.
38:55 - Donc vous, vous l'avez déjà sillonnée
38:57 en vous arrêtant dans les propriétés ?
38:59 - Oui, et puis c'est
39:01 une route du quotidien. Moi, je viens de
39:03 Spiémont-Viticol, j'y ai grandi,
39:05 donc c'est une route que j'emprunte tous les jours.
39:07 Enfin, pas dans son entièreté, mais
39:09 il y a un bout de la route des vins d'Alsace que j'emprunte
39:11 quasiment tous les jours. - Donc vous avez ces paysages
39:13 magnifiques, ces vignes autour... - Ce n'est pas à moi
39:15 que vous ferez dire l'inverse. Je vous ai ramené
39:17 un vin, le Silvaner, on en a parlé avant,
39:19 qui vient d'une cave
39:21 coopérative. Je crois que c'est une des spécificités
39:23 aussi de l'agriculture en Alsace.
39:25 Elle est très largement
39:27 structurée par cette question de la coopération
39:29 agricole, qui a une place
39:31 importante tant dans le vignoble
39:33 que dans l'agriculture
39:35 de céréales en pleine. Il y a beaucoup de place pour les coopératives.
39:37 C'est une des spécificités
39:39 alsaciennes,
39:41 la coopération.
39:43 Les Français connaissent le crédit
39:45 mutuel et son histoire alsacienne.
39:47 Le mutualisme, la coopération
39:49 ont une grande place dans le quotidien
39:51 alsacien. Il se trouve que
39:53 le vin que je vous ai ramené, je veux en parler parce que
39:55 c'est important pour moi. - C'est un Silvaner, on le rappelle.
39:57 - C'est un Silvaner. Il vient surtout de la cave du Vieille-Armand,
39:59 qui est le massif montagneux au pied duquel
40:01 j'ai grandi. C'est une cave qui a été
40:03 à l'époque, après la guerre, fondée
40:05 par quelques courageux qui ont reconstruit
40:07 le coin,
40:09 qui a été complètement
40:11 détruit par la Seconde Guerre mondiale.
40:13 Dans le lot, il y avait mon grand-père.
40:15 C'est quelque chose qui me tient à cœur
40:17 parce que ça raconte quelque chose de
40:19 toute une génération qui a su se mobiliser
40:21 pour reconstruire un territoire
40:23 qui avait souffert et puis en tirer
40:25 le meilleur, ce qu'il a toujours su offrir
40:27 et partager, de beaux produits agricoles.
40:29 Pour moi, c'est quelque chose d'important,
40:31 cet acte de reconstruction
40:33 et cet acte de reconstruction collective en plus
40:35 par la coopération agricole
40:37 qui permet vraiment de partager
40:39 la création de valeur, d'impliquer
40:41 les producteurs dans le système
40:43 économique et qui est vraiment un
40:45 beau modèle. - Et on le dit aussi souvent, mais c'est des familles
40:47 souvent qui détiennent aussi.
40:49 C'est très familial, j'ai l'impression
40:51 que ce soit les fermes auberges, que ce soit le vin.
40:53 Il y a quand même cette tradition assez
40:55 forte chez vous. - Oui, alors sur le vin,
40:57 il y a vraiment
40:59 deux types d'exploitation.
41:01 Il y a les coopérateurs et puis il y a les
41:03 vignerons indépendants et là, oui, c'est aussi des transmissions
41:05 de famille en famille. Les cuvées
41:07 ont le nom des familles.
41:09 Mais c'est pareil,
41:11 c'est la terre et la terre,
41:13 on la transmet et quand
41:15 on a vocation à entretenir la terre pour la transmettre,
41:17 on la respecte. Et c'est moi
41:19 un message que j'aime porter en politique parce que
41:21 on a souvent un milieu agricole qui est
41:23 aujourd'hui un peu vilipendé
41:25 par des néo-ruraux, par
41:27 certains militants écologistes
41:29 qui viennent en expliquant comment il faudrait
41:31 bien s'occuper de la terre. Non, quand on est agriculteur,
41:33 on a un patrimoine qu'on veut
41:35 transmettre aux générations qui suivent. Donc,
41:37 on s'occupe bien de la terre. Et moi, je considère
41:39 toujours de prime abord que l'agriculteur,
41:41 il s'occupe bien de sa terre parce qu'il veut
41:43 la transmettre. - Alors, chaque vignoble
41:45 a sa route des vins. Vous connaissez celle de Bordeaux,
41:47 Côte d'Urone aussi, autour de Lyon,
41:49 le Beaujolais a sa route des vins, les vins de Noir
41:51 ont leur route des vins. Qu'est-ce qui
41:53 fait la spécificité de cette route
41:55 alsacienne si on la compare aux autres ?
41:57 - Déjà, c'est la première. - C'est-à-dire ?
41:59 - Elle a inspiré les autres. C'est la plus vieille route
42:01 des vins en France. - 70 ans. Ah, c'est la plus vieille.
42:03 - C'est la plus ancienne, elle a inspiré les autres.
42:05 Et puis ensuite, qu'est-ce qui fait sa spécificité ?
42:07 C'est simple, c'est la plus belle.
42:09 - Ça, c'est très subjectif. Non, mais parce que
42:11 j'ai l'impression que c'est toujours un peu pareil. On visite
42:13 des vignobles, on déguste un peu de vin, on a
42:15 parfois des châteaux, c'est le cas
42:17 du Bordeaux, et là aussi des châteaux. - Alors là, effectivement, il y a beaucoup
42:19 de châteaux médiévaux dans votre
42:21 circonscription, dans votre région plus largement.
42:23 - Dans la région, l'Alsace,
42:25 c'est vraiment ce territoire entre les Vosges
42:27 et le Rhin.
42:29 Et c'est un axe de circulation
42:31 majeur en plein cœur de l'Europe.
42:33 C'est pas pour rien que l'histoire de l'Alsace,
42:35 elle est mouvementée sur le
42:37 plan historique.
42:39 Et ces châteaux forts en sont
42:41 une trace, pas tant d'une frontière ou de
42:43 l'existence d'une frontière passée,
42:45 mais de l'existence
42:47 d'outils de surveillance de la plaine du Rhin,
42:49 qui était un lieu de passage et d'échange
42:51 important au cœur de l'Europe. L'Europe
42:53 est une vraie réalité historique,
42:55 économique, sociale,
42:57 et depuis longtemps, quels que soient
42:59 les frontières nationales qu'ils ont été,
43:01 et l'Alsace en est l'incarnation.
43:03 Et l'existence de cette chaîne de
43:05 châteaux forts qu'on retrouve d'ailleurs, et c'est assez
43:07 impressionnant, des deux côtés de la rive
43:09 du Rhin, tant sur les Vosges
43:11 que sur le massif de la forêt noire,
43:13 on a vraiment deux chaînes de châteaux forts
43:15 et on est en train d'essayer de mener des politiques
43:17 pour mettre ça en évidence, et pour pas seulement
43:19 parler des châteaux forts alsaciens, mais bien
43:21 mettre en évidence que c'est un réseau
43:23 qui dialogue, parce qu'il permet ensemble
43:25 de surveiller la plaine du Rhin dans lequel
43:27 se passent les échanges. - Ils sont très entretenus, ces châteaux forts ?
43:29 Est-ce que ça coûte beaucoup d'argent,
43:31 j'imagine, aux communes,
43:33 à l'État ? - Il y en a énormément,
43:35 c'est essentiellement des ruines,
43:37 c'est essentiellement des témoins, et puis il y en a
43:39 quelques-uns qui sont dans un état exceptionnel,
43:41 il y en a quelques-uns, le Haute-Königsbourg,
43:43 le Hollandsbourg, qui sont propriétaires des
43:45 grandes collectivités, et puis surtout,
43:47 il y a un formidable réseau de bénévoles,
43:49 c'est ce que vous avez vu dans votre reportage,
43:51 qui entretient, qui fait visiter,
43:53 qui partage cette histoire, et ça,
43:55 c'est la plus grande richesse de notre territoire,
43:57 c'est que si ce patrimoine nous est arrivé,
43:59 et est aujourd'hui en état d'être montré,
44:01 c'est parce qu'on a des bénévoles qui s'engagent
44:03 pour enlever les ronces,
44:05 dégager les sentiers,
44:07 faire un peu de maçonnerie pour faire
44:09 tenir tout ça ensemble, et ça, c'est un engagement
44:11 qui est exceptionnel. - J'ai une question un peu
44:13 poil à gratter, on le dit, la route des vins,
44:15 ça a 70 ans, est-ce qu'aujourd'hui, cette expression
44:17 n'est pas un peu anachronique ?
44:19 Route associée à vin,
44:21 comment associer, concilier
44:23 dégustation, consommation de vin,
44:25 et sobriété au volant,
44:27 et santé ? Est-ce que c'est quelque chose...
44:29 - D'abord, la route des vins, c'est une route des paysages.
44:31 - Oui, c'est une route des vins aussi.
44:33 - C'est quelque chose, vous traversez les
44:35 vignobles, vous traversez les villages viticoles.
44:37 - Alors, en fait, il y a une différence entre la dégustation
44:39 et le fait de boire du vin.
44:41 - Oui, mais c'est la question que j'ai posée.
44:43 Il y en a qui dégustent les puristes, mais forcément,
44:45 sur une route des vins, on consomme un peu de vin.
44:47 Donc aujourd'hui... - On va passer à la...
44:49 - On va pas stigmatiser la route des vins, mais aujourd'hui,
44:51 quand on entend les professionnels de santé qui nous disent
44:53 "c'est zéro alcool", comment concilier
44:55 ces deux... - C'est pas de l'alcool au volant.
44:57 Mais...
44:59 - Mais les vrais dégustateurs crachent, en fait.
45:01 - C'est tout à fait logique de...
45:03 - Je sais, mais il y a aussi, sur la route des vins,
45:05 des gens qui sont pas des vrais dégustateurs et qui peuvent être
45:07 enclins à boire un petit peu plus que d'habitude, puisqu'ils sont
45:09 sur la route des vins. - Moi, je crois
45:11 que c'est de la responsabilité individuelle.
45:13 Oui, l'alcool est
45:15 un produit particulier, particulièrement
45:17 alimenté. C'est aussi un produit
45:19 qui est historique, culturel.
45:21 C'est un vrai produit culturel.
45:23 Donc, moi, je vois pas de difficultés.
45:25 Après, il y a la responsabilité individuelle.
45:27 Quand on prend le volant, quand on a la responsabilité
45:29 d'une famille qui est dans le volant,
45:31 quand on est responsable de son véhicule sur la route,
45:33 on ne consomme pas excessivement
45:35 d'alcool, mais c'est tout à fait compatible
45:37 avec cette belle route, qui est
45:39 une route de paysage, une route où
45:41 vous allez voir des vignobles travaillés par la main
45:43 de l'homme, vous allez voir des villages
45:45 dans un état de conservation, des villages médiévaux
45:47 dans un état de conservation et de mise en valeur
45:49 exceptionnel, et vous allez en plus
45:51 découvrir des produits d'exception
45:53 et de rareté.
45:55 - Un mot, justement, sur le crément qu'on a découvert dans ce
45:57 reportage. Vous ne diriez pas
45:59 que c'est du champagne, quand même ?
46:01 - C'est meilleur que le champagne.
46:03 - C'est vraiment très chaud.
46:05 - Mais c'est le problème que nous avons avec la création du Grand Est.
46:07 C'est qu'on se retrouve
46:09 dans la même collectivité
46:11 à mettre sur le même niveau
46:13 le champagne et le crément.
46:15 - Alors là, les amateurs de champagne vont hurler.
46:17 - Alors que dans tous les concours internationaux
46:19 de vins pétillants,
46:21 régulièrement, des créments
46:23 d'Alsace arrivent devant des champagnes.
46:25 Très régulièrement.
46:27 Après, pour rendre à César
46:29 ce qui est à César,
46:31 les créments d'Alsace
46:33 sont fabriqués
46:35 grâce à la méthode champenoise.
46:37 - Voilà, exactement. C'est la même méthode.
46:39 Et le plus grand vin blanc du monde,
46:41 vous savez ce que c'est ?
46:43 - Il me semble que c'est un Riesling
46:45 alsacien.
46:47 - Quand vous dites "le plus grand vin", ça veut dire quoi ?
46:49 - Il a été élu
46:51 "le plus grand vin du monde".
46:53 - Je le redis parce que j'aimerais doter sur mon territoire
46:55 un des 10 meilleurs
46:57 grands crus au monde, et dans ma circonscription,
46:59 c'est le Ragnon de Tannes.
47:01 C'est un vignoble
47:03 qui est sur des terres volcaniques
47:05 et dans lequel aujourd'hui, certains viticulteurs
47:07 vendant, j'en rappelle,
47:09 à l'automne, parce que c'est très pentu.
47:11 - Alors, on va
47:13 maintenant passer au dessert,
47:15 si vous le voulez bien, et c'est le pêché mignon.
47:17 [Musique]
47:19 - Le dessert, Brigitte,
47:21 avec une tarte aux myrtilles,
47:23 dessert traditionnel dans
47:25 les régions où poussent naturellement
47:27 ces petites baies, comme l'Ardèche,
47:29 mais aussi dans votre région,
47:31 les Vosges, où cette tarte appelée chez vous
47:33 paraît-il "tarte aux brimbelles".
47:35 - C'est un peu vosgien, oui.
47:37 - Les Vosges chez vous ?
47:39 Oui, bon, il faudrait savoir.
47:41 C'est un must des fameuses
47:43 fermes auberges qu'on vient de découvrir.
47:45 Sans casser l'ambiance,
47:47 disons tout de suite que ces myrtilles sont surgelées,
47:49 car la saison des myrtilles
47:51 court de juillet à début octobre.
47:53 Mais j'imagine que, vous,
47:55 votre gourmandise, c'est sans doute pas rédhibitoire
47:57 pour vous de manger une tarte aux myrtilles
47:59 hors saison.
48:01 - Je voulais vous ramener du CSK.
48:03 - Oui, l'épisode du CSK,
48:05 le feuilleton, ça a capoté.
48:07 - Ça n'a pas réussi, car c'est un produit
48:09 qui est trop fin et trop complexe pour voyager.
48:11 - Mais surtout introuvable à Paris.
48:13 - Expliquez un peu ce que c'est pour nos téléspectateurs.
48:15 - On a vu les fermes auberges
48:17 dans le reportage tout à l'heure.
48:19 C'est le minster frais.
48:21 Le minster est un fromage qui a beaucoup de caractère
48:23 et de goût, mais quand il est frais,
48:25 c'est de la faicelle.
48:27 C'est un fromage frais
48:29 qu'on assaisonne de crème,
48:31 de petit lait, de sucre et de kirsch.
48:33 C'est le dessert traditionnel des fermes auberges
48:35 parce que c'est vraiment le produit du jour.
48:37 - Il doit être fait sur place.
48:39 - On s'est rabattus sur la tarte à la myrtille
48:41 qui n'est pas moins bonne.
48:43 C'est l'autre spécialité
48:45 des fermes auberges.
48:47 C'était une opportunité pour parler
48:49 de l'agriculture de montagne.
48:51 Ça me rappelle toujours l'époque
48:53 où, jeune garçon,
48:55 ma grand-mère nous emmenait avec mon frère
48:57 pour aller cueillir des myrtilles
48:59 à la main pour remplir les seaux.
49:01 - Même pas au Pègne ?
49:03 - On n'a pas le droit, normalement.
49:05 - Ah, on n'a pas le droit ?
49:07 - Mais arrivé à un certain âge,
49:09 on avait le droit d'utiliser.
49:11 Certains font ça pour aller
49:13 les vendre aux fermes auberges.
49:15 - Vous passez des heures à aller chercher
49:17 à la cueillette.
49:19 - Tu la dégustes, la tarte à la myrtille.
49:21 - Est-ce que dans les fermes auberges,
49:23 ils en font tout le temps ?
49:25 Il faut le dire, ça se congèle plutôt bien,
49:27 la myrtille. Elle reste assez dense,
49:29 elle reste un peu ferme après décongélation.
49:31 Elle est goûteuse.
49:33 Je pense que les fermes auberges doivent...
49:35 - Je vous dis,
49:37 toutes les fermes auberges sont différentes.
49:39 Il y en a certaines qui sont peut-être plus touristiques
49:41 que les autres qui en proposent toute l'année
49:43 parce que c'est un produit que les gens viennent chercher.
49:45 Et puis, il y a d'autres fermes auberges qui font le choix
49:47 de n'en proposer que quand c'est la saison.
49:49 Et là, vous êtes sûr de manger de la tarte à la myrtille
49:51 avec des myrtilles et des aujourds.
49:53 - C'est votre grand-mère qui faisait la tarte ?
49:55 - Évidemment, on faisait tout avec les myrtilles.
49:57 - Des confitures aussi ? - Des confitures.
49:59 - Vous voulez manger comme ça, sinon ?
50:01 - Vous allez voir, Brigitte,
50:03 vous aurez des belles dents bleues.
50:05 - C'est vrai, ça colore les dents.
50:07 Je vais attendre un tout petit peu.
50:09 - Goûtez-la parce qu'on l'a dénichée à Paris
50:11 dans l'une des meilleures tables de la région.
50:13 - Alors, vous savez que pendant que vous dégustez,
50:17 on termine toujours cette émission en musique.
50:19 Vous en avez choisi une,
50:21 on va l'écouter ensemble et vous nous dites pourquoi juste après.
50:23 - Aide-le, aide-la,
50:27 Ferme pas les yeux, vois autour de toi.
50:31 Aide-le, aide-la,
50:35 Ça pourrait arriver à toi.
50:39 Aide-le, aide-la,
50:43 Surtout ne dis pas,
50:45 Ça me regarde pas.
50:49 Aide-le, aide-la...
50:51 - Alors, qu'est-ce que c'est que cette chanson ?
50:53 - On est à table.
50:55 Donc, j'ai pris le choix de vous emmener un petit peu chez moi
50:59 et de vous parler de moi.
51:01 Et c'est deux choses, cette chanson.
51:03 C'est d'abord ceux qui la chantent,
51:05 qui s'appellent les Tempo Kids.
51:07 C'est une chorale de garçons qui fait de la variété,
51:09 dans laquelle j'ai été, je suis toujours,
51:13 et qui mène une action bien plus que musicale,
51:15 qui est aussi éducative,
51:17 et peut-être qu'une partie de mon engagement
51:19 est en train de s'arrêter.
51:21 C'est pour ça que j'avais envie de partager ça avec vous.
51:23 A table, c'est ce qu'on fait.
51:25 Et puis la chanson en tant que telle,
51:27 c'est une chanson qui a été écrite pour les Tempo Kids
51:29 par Jean-Paul Carat,
51:31 qui est un auteur-compositeur français
51:33 qui a été assez connu.
51:35 Il a écrit la dernière chanson
51:37 qui a permis à la France de gagner l'Eurovision en 1974.
51:39 - Ah oui ? - Oui.
51:41 - Comme quoi, ça nous est arrivé.
51:43 Et puis c'est une chanson qui a un message
51:45 qui est important aussi quand on fait de la politique.
51:47 On s'engage aussi pour tendre la main,
51:49 on s'engage aussi pour ramener à la société
51:53 ceux qui en sont un peu éloignés.
51:55 Et voilà, c'est ces deux choses
51:57 que j'avais envie de partager pour terminer cette partie.
51:59 - C'était le sens de votre engagement.
52:01 Merci en tout cas d'avoir accepté
52:03 notre invitation dans Politique à table,
52:05 de nous avoir fait découvrir ce beau terroir
52:07 et cette belle cuisine... - Alsacienne, c'est ça ?
52:09 - Alsacienne ?
52:11 Merci à vous tous de nous avoir suivis.
52:13 On se donne rendez-vous la semaine prochaine
52:15 pour une nouvelle Politique à table sur LCP.
52:17 Sous-titrage Société Radio-Canada
52:19 ...
52:33 *rire*