Parlons Vrai chez Bourdin avec Olivier Mateu, secrétaire de l'union départementale CGT Bouches-du-Rhône et candidat à la succession de Philippe Martinez.
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00:00 Merci 10h33, nous sommes en direct avec Olivier Matheu.
00:03 Olivier Matheu est secrétaire de l'union départementale CGT des Bouches-du-Rhône,
00:08 candidat à la succession de Philippe Martinez à la tête de la CGT.
00:12 Le congrès aura lieu du 27 au 31 mars à Clermont-Ferrand.
00:16 Olivier Matheu, bonjour.
00:18 - Bonjour.
00:19 - Merci d'être avec nous, Olivier Matheu.
00:21 Alors, vous avez dit l'utilisation du 49.3 pour bloquer le vote sur la réforme des retraites est un crachat à la figure de tous les travailleurs.
00:37 Mépris du peuple ?
00:40 - Complet.
00:42 Complet.
00:42 Quand on est à ce point incapable de s'acheter une majorité comme ils ont essayé de le faire pendant 3 semaines,
00:48 normalement on comprend qu'il n'y a plus aucune issue.
00:53 Mais comme on a un gouvernement qui est aux ordres de la finance internationale
00:57 et qui oeuvre pour les intérêts de BlackRock et Consor,
01:02 on se retrouve dans une situation où il y a une forme d'entêtement aveugle qui va conduire à des situations très compliquées.
01:10 Mais pour ce qui nous concerne, c'est l'élargissement et l'engrage de la grève dans les entreprises et les collectivités.
01:17 Et des actions pour peser sur l'économie.
01:20 Parce qu'en réalité, le seul qui va écouter c'est le MEDEF et il faut créer les conditions pour que,
01:27 très clairement le MEDEF dise à Emmanuel Macron "Maintenant la réforme il faudra que je l'oublie".
01:31 - Oui, je vais y revenir Olivier Matheu.
01:33 Je vais revenir sur votre affirmation.
01:38 La finance internationale dirige la France.
01:41 Mais je voudrais que nous revenions sur le 49.3.
01:45 Est-ce un cadre légal le 49.3 ?
01:48 - Complètement.
01:51 Après, est-ce que c'est juste ?
01:54 - Voilà, c'est la question.
01:56 C'est légal ?
01:57 La question posée c'est "est-ce juste ?"
02:01 - La loi c'est pas la justice.
02:04 - La loi c'est pas la justice ?
02:06 C'est-à-dire ?
02:07 - C'est pas parce qu'on est dans la loi que ce comité c'est juste.
02:12 Et là on en a la démonstration.
02:15 Le gouvernement use d'un pouvoir qui lui est donné
02:22 pour aller contre l'immense majorité du pays.
02:25 Si on appelle ça la justice et la démocratie,
02:28 c'est qu'on ne prend plus rien en justice et en démocratie.
02:31 Moi je veux bien qu'on s'appuie sur la légitimité d'un président élu dans les conditions qu'on connaît.
02:37 La réalité, s'il avait à cœur l'intérêt général et la préservation des intérêts du monde du travail
02:44 qui crée la richesse, qui distribue très grand sa main,
02:47 il n'agirait pas de la sorte.
02:50 - Vous dites "si le gouvernement passe", vous avez dit avant même hier,
02:55 avant même la réunion de l'Assemblée nationale,
02:58 vous avez dit "si le gouvernement passe par le 49.3, il n'y aura plus de règles".
03:02 - Et ce sera le cas.
03:04 - Ça veut dire quoi "plus de règles" ?
03:06 Plus de règles ?
03:07 Vous savez, nous, on nous accuse beaucoup de choses dans ce département,
03:11 mais tout ce qu'on a pu faire dans ce mouvement,
03:13 comme celui de 2019, celui de 2016, on l'a fait avec des grévistes.
03:17 Il n'y a pas eu d'action de blocage
03:21 menée par des gens extérieurs aux entreprises
03:24 qui venaient dire à ceux qui travaillaient "ne travaillez plus, on va vous empêcher de travailler".
03:30 Ça c'est un principe, parce que la grève ça se construit avec les travailleurs,
03:34 par les travailleurs et pour les travailleurs.
03:36 On a toujours été sur ces principes-là, maintenant il y a
03:39 une contestation de cette réforme qui dépasse largement le cadre de l'entreprise et des collectivités.
03:45 On va faire en sorte que tout ça se rejoigne et pèse très concrètement sur l'économie.
03:50 - Ça veut dire quoi ? Ça veut dire que vous allez, maintenant,
03:53 une étape est franchie, vous allez empêcher les salariés d'aller travailler ?
03:59 - On va faire en sorte que les choses soient ralenties au point qu'à un moment donné,
04:02 il faudra que le Medef dise "on n'en veut plus de cette réforme".
04:06 - Mais c'est-à-dire empêcher de travailler ?
04:10 - Ah mais c'est vous qui dites empêcher de travailler.
04:12 - Non non non mais alors bon, alors qu'est-ce que...
04:14 Non non non mais moi je ne dis rien, je vous écoute.
04:17 Alors qu'allez-vous faire ?
04:19 - Moi vous m'avez pas entendu dire "on va empêcher les gens de travailler".
04:22 - Bon, alors qu'allez-vous faire ?
04:24 - On va de toutes les manières possibles et imaginables peser sur l'économie.
04:29 Et je vous le dis, nous les choses, on les fait sans violence.
04:31 Et ceux qui subissent la violence en général ce sont les travailleurs.
04:33 On va regarder ce qui s'est passé à l'incinérateur en région parisienne.
04:37 C'est un coup de gaz lacrymogène et de matraquer que le gouvernement essaie de régler le problème.
04:41 Bon la réaction c'est que l'incinérateur de fosse est en grève.
04:45 - Oui, l'incinérateur de fosse sur mer est en grève.
04:49 - C'est l'incinérateur de la métropole...
04:51 - Oui, vous voulez paralyser l'économie ?
04:54 - Oui, on va bloquer l'économie par la grève.
04:56 Et on va aller chercher la grève par tout moyen.
04:58 - Non mais dans les entreprises qui ne font pas grève ou les salariés ne font pas grève ?
05:05 - Eh bien regardez jusqu'à hier, les salariés de l'incinérateur n'étaient pas en grève.
05:10 On est venu, on a discuté avec eux, leur expliqué les enjeux, leur ont fait prendre au conseil
05:16 sur la part qu'ils avaient apprendu aussi dans la victoire qui s'annonce pour les travailleurs.
05:19 Et depuis hier ils sont en grève et ils s'apprêtent à la reconduire.
05:22 Ça a été la même chose avec le dépôt pétrolier de fosse.
05:26 C'est en grève. Vous savez on est dans un moment où...
05:30 - Et avec les entreprises, les PME ou les entreprises privées, qu'allez-vous faire ?
05:35 - Et pourquoi... Les entreprises que je vous ai citées là, c'est des entreprises du privé.
05:41 Tous les travailleurs sont concernés, qu'ils soient du privé ou du public, chacun il en sa part à prendre.
05:46 On va créer des conditions pour que chacun mette quelque chose dans le panier.
05:48 - Alors c'est quoi les conditions ?
05:50 - Encore une fois c'est aller discuter avec eux et faire en sorte que les activités s'arrêtent.
05:55 - Donc paralyser l'économie.
05:58 - Bloquer l'économie par la grève. J'insiste.
06:02 - Oui c'est pareil. Paralyser l'économie, bloquer l'économie c'est pareil, Olivier Matheux.
06:08 - Par la grève. - Par la grève oui.
06:12 Vous n'allez pas aller occuper les entreprises, j'imagine.
06:16 - On va les faire occuper par les travailleurs eux-mêmes.
06:18 - Eux-mêmes.
06:20 Vous dites "mobilisation et grève doivent s'amplifier".
06:24 D'ailleurs Philippe Martinez dit la même chose.
06:26 Et vous recommandez à tous les français de faire leur plein d'essence. Pourquoi ?
06:32 - Pourquoi ? Parce que les raffineries commencent à tomber.
06:37 En Normandie c'est en train de s'arrêter, à la Véra c'est en train de s'arrêter.
06:44 Il y a deux raffineries dans le pays qui devaient redémarrer
06:48 parce que le son d'engrave ne redémarrerait pas.
06:51 On ne produit déjà pas assez pour répondre à la demande, au moment où je vous parle.
06:56 Et on va produire encore moins.
06:58 Et les effets combinés de l'entrée en grève du port pétrolier de Marseille-Fosse,
07:04 du dépôt pétrolier de Fosse qui vient de rejoindre notamment le dépôt de la CIME
07:09 au Havre, va faire qu'on va manquer de carburant très rapidement.
07:15 - Olivier Matheux, le choix du 49.3 a provoqué des manifestations spontanées un peu partout en France.
07:22 Félix Mathieu avait quelques débordements par endroit.
07:25 - Des mannequins à l'effigie d'Emmanuel Macron, Elisabeth Borne, Olivier Dussopt et Olivier Véran
07:29 sur cette vidéo tournée à Dijon Place de la République par le journal Le Bien Public.
07:34 Ces effigies du président, de la première ministre, du ministre du Travail
07:37 et du porte-parole du gouvernement sont alignées quand soudain
07:41 l'un des manifestants les enflamme sous les cris de joie de la foule.
07:44 *Cris de joie*
07:48 Des images qui en rappellent une autre, le mannequin à l'effigie d'Elisabeth Borne pendu à Marseille
07:53 il y a quelques semaines, des débordements aussi à Paris, place de la Concorde hier soir
07:57 où les forces de l'ordre sont intervenues pour évacuer au total.
08:00 Dans le pays, 310 personnes ont été interpellées selon le ministère de l'Intérieur,
08:04 dont 258 rien que dans la capitale.
08:06 - Est-ce que toute violence est justifiée ?
08:10 - Justifier ? Je ne sais pas si on doit chercher à justifier la violence.
08:14 Par contre, ça en est donné en faisant comme si elle était incompréhensible, c'est la mesquinerie.
08:20 - Nous allons chercher l'argent dans les poches des milliardaires,
08:24 c'est ce que vous avez dit, Olivier Matteux, on vous écoute.
08:27 - La fête de la partie, c'est les travailleurs et les travailleuses qui l'encifleront.
08:32 Car nous aurons obtenu de leur imposer la discussion sur la retraite à 60 ans
08:39 et sur le fait qu'on aille chercher l'argent dans les poches des milliardaires,
08:44 dans les poches de ceux qui se gavent sur le compte de celles et ceux qui produisent les richesses.
08:50 On va prendre un engagement ce soir auprès de toutes les têtes blanches.
08:56 Vous n'aurez jamais honte de nous, on va les lancer, on va les ruiner !
09:03 - "On va les ruiner", c'est un discours de candidats ça, Olivier Matteux.
09:06 - Ah pas du tout, je vous le dis, c'est exactement ce qu'il faut faire.
09:10 L'argent, vous voulez qu'on aille le chercher dans la poche de qui ?
09:14 Aujourd'hui, il est concentré dans les caisses de quelques-uns.
09:19 Encore une fois, les premiers à chouiner, c'est ceux qui expliquent toute l'année
09:23 "ouais mais les travailleurs, ils nous coûtent de l'argent quand ils travaillent".
09:26 Mais qu'ils soient contents qu'ils s'arrêtent de travailler alors que faire des économies.
09:29 - Qui voulez-vous ruiner ?
09:32 - Qui on veut ruiner ? Ceux qui essayent de nous mettre à genoux.
09:35 - Qui ?
09:36 - Le grand patronat et la finance internationale.
09:39 - Pour vous, derrière cette réforme, il y a la finance internationale ?
09:43 - Mais bien entendu, vous savez très bien que...
09:45 - Et Emmanuel Macron est au service de la finance internationale ?
09:49 - Exclusivement.
09:50 - Oui.
09:52 - Exclusivement.
09:53 Et toutes les décisions qui ont été prises dans le pays s'agissant des travailleurs et des travailleuses,
09:58 me donnent raison.
10:00 - Oui.
10:03 - Si on vous rend à 2h pour en discuter, je viendrai avec tous les éléments qu'il faut.
10:07 - Olivier Matheux, je vous accueille. Vous venez quand vous voulez, ici on est libre.
10:11 - Ah mais... - De s'exprimer, vous le savez. Avec moi on est libre de s'exprimer.
10:14 - C'est bien, on va s'organiser.
10:16 - Et bien vous venez quand vous voulez, Olivier.
10:19 - En général, je dis ça aux gens que j'ai pas envie d'habiter chez moi.
10:23 - Qu'est-ce que vous dites ?
10:24 - En général, quand je dis à quelqu'un "Venez quand vous voulez", c'est qu'on veut pas qu'il vienne.
10:28 - Ah non mais alors là, vous me connaissez mal.
10:30 - Non non non, je plaisante, je plaisante.
10:31 - Ah ben voilà, vous pouvez plaisanter parce que vous me connaissez mal.
10:34 Si je dis "Venez", vous venez.
10:36 - Je plaisante pour de bon. Mais on va s'organiser, on va le faire.
10:38 - Et ben d'accord. D'accord, vous me direz pourquoi vous pensez que c'est la finance internationale qui dirige la France.
10:45 - Ah mais je le pense pas, je l'affirme.
10:47 - Vous l'affirmez ? Bon ben très bien, très bien. Alors j'attends les preuves.
10:50 - Je suis d'accord avec moi-même.
10:52 - On va s'organiser.
10:54 - D'accord. Ok, merci Olivier Matheux.
10:57 - Merci d'avoir été avec nous, 10h44. Vous êtes sur Sud Radio, vous réagissez.
11:04 0826 300 300, vous entendez le dialogue, vous entendez ici, encore une fois, c'est la liberté de ton et la liberté d'expression.
11:12 On est bien d'accord. Il n'y a pas de parti pris quelconque. J'ai horreur des partis pris.
11:18 Donc Olivier Matheux a pu s'exprimer, le gouvernement peut s'exprimer, chacun peut s'exprimer, dans la limite de la loi, évidemment.