• il y a 2 ans
Parlons Vrai chez Bourdin avec Louis Aliot, vice-président du RN et Maire de Perpignan.

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##SAVOIR_ET_COMPRENDRE-2023-04-17##

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News
Transcription
00:00 Je suis heureux de recevoir maintenant Louis Alliot, vice-président du Rassemblement National et maire de Perpignan.
00:05 Louis Alliot, bonjour.
00:06 - Bonjour.
00:06 - Merci d'être avec nous.
00:08 Alors, première question,
00:11 première question, allocution solennelle du président de la République ce soir sur TF1 et France 2,
00:17 est-ce que vous regarderez ?
00:18 - Ah oui !
00:19 - Oui ?
00:19 - Oui, oui, bien sûr, oui.
00:21 - Oui, non, je dis ça parce que j'ai vu qu'à la France Insoumise, on n'avait plus du tout envie de regarder,
00:25 on voulait même organiser un concert de casseroles,
00:28 peut-être un concert de casseroles devant votre mairie de Perpignan, Louis Alliot ?
00:32 - Oh, je sais pas, sûrement, ils sont très forts pour faire du bruit,
00:35 un peu moins forts pour s'opposer dans l'Assemblée Nationale à la politique du gouvernement,
00:39 utilement.
00:41 C'est-à-dire qu'ils ont choisi la technique et la stratégie de faire du bruit,
00:46 mais dans les faits, elles ne paient pas.
00:50 Et moi, ce que je reproche le plus à ces oppositions, notamment de gauche,
00:53 c'est de s'opposer pour s'opposer sans que ça débouche sur quelque chose.
00:58 Si la gauche avait amené des solutions toutes faites à des problèmes compliqués,
01:04 ça se saurait, depuis François Mitterrand, ils ont été quand même un certain nombre de fois au pouvoir,
01:08 et la situation qui est la nôtre aujourd'hui, elle est aussi leur...
01:13 - Vous n'imputez pas tout à Emmanuel Macron ?
01:16 - Ah, ben, je pense que c'est 40 ans de politique qui nous ont menés là.
01:19 Macron accélère les choses, le président Macron accélère les choses,
01:23 mais je pense qu'on paie les septennats de François Mitterrand,
01:26 on paie le quinquennat de M. Hollande,
01:30 et dans tous les cas de figure, moi je m'adresse aux gens qui manifestent.
01:35 Est-ce que les manifestations ont, depuis 30 ans, apporté,
01:40 à part, je crois, c'était quoi, le CPE à l'époque ?
01:42 - Oui, le CPE qui a été abrogé.
01:44 - Qu'est-ce qu'elles ont apporté ?
01:46 Ça n'a rien changé à la libéralisation des services publics,
01:49 ça n'a rien changé à la délocalisation des entreprises, ça n'a rien changé.
01:52 La seule chose qui peut changer la politique, c'est le bulletin de vote.
01:56 Et systématiquement, ces gens-là jouent le jeu du système,
01:59 puisque quand Marine est au deuxième tour, ils appellent à voter contre elle,
02:03 quel que soit le scénario, et évidemment, ils mettent au pouvoir des gens,
02:06 et ce qu'ils combattent par ailleurs, c'est un peu, vous allez dire,
02:10 la stérilisation du débat politique.
02:12 - Qu'attendez-vous d'Emmanuel Macron ce soir ?
02:15 Parce que l'Élysée nous dit, il va s'exprimer sur deux sujets majeurs,
02:20 sur d'autres aussi, mais sur deux sujets majeurs,
02:22 une future loi sur le travail et le plein emploi,
02:27 sans oublier le coût de la vie. Qu'attendez-vous ?
02:29 Est-ce qu'il doit passer à autre chose ?
02:31 - Il est là quand même, il a fait un quinquennat, et ça fait un an qu'il est élu.
02:35 La seule réforme qu'il est arrivé à pondre en un an, avec sa majorité,
02:40 c'est cette réforme sur les retraites, dont personne ne veut,
02:42 pour X raison d'ailleurs, et sur laquelle peut-être il faudra revenir,
02:46 et il faudra y revenir à l'avenir,
02:47 parce que le sujet majeur aujourd'hui, ce n'est pas la retraite,
02:51 c'est aussi la retraite, mais pas que.
02:55 Et moi je vois tous les jours,
02:56 et je suis un poste d'observation privilégié en tant que maire,
02:59 le sujet qui préoccupe nos concitoyens,
03:01 c'est tous les jours de se lever et d'aller faire ses courses,
03:04 de remplir la voiture avec de l'essence, et le prix de l'essence,
03:08 d'aller acheter les denrées alimentaires, même de première nécessité,
03:12 qu'il n'arrive plus à payer, de payer les factures d'électricité.
03:15 Tout ça s'est passé en dessous des radars, pendant cette réforme des retraites,
03:20 or c'est ce qui aujourd'hui peut conduire notre peuple à descendre massivement dans la rue.
03:26 Et je n'ai pas l'impression que...
03:26 – Vous pensez que c'est sous-jacent à la réforme des retraites,
03:29 à la colère contre cette réforme des retraites ?
03:32 Mais vous l'acceptez cette réforme des retraites ?
03:34 Vous la trouvez indispensable ou pas ?
03:37 Est-ce qu'il faut financer notre régime ?
03:41 – Il faudra en discuter, mais il faudra financer d'autres,
03:43 de savoir qu'est-ce qu'on veut.
03:45 Est-ce qu'on a parlé de la retraite des agriculteurs,
03:47 retraite des commerçants, retraite des artisans ?
03:50 Non, on a mis tout ça dans un magma, on s'est focalisé sur l'âge,
03:54 qui est un vrai sujet, mais derrière il y a tout un tas de sujets,
03:58 la pénibilité, le chômage des seniors, l'entrée dans la vie active des jeunes, etc.
04:03 Tout ça, pratiquement, on n'en aura pas parlé.
04:05 Et ça, ça nous paraît incroyable.
04:06 – Alors, est-ce qu'il faut ouvrir une grande discussion,
04:09 grande conférence sur le travail, sur les salaires ?
04:13 Est-ce que c'est indispensable aujourd'hui ?
04:14 – Il faudra le faire, parce qu'on va arriver à un moment
04:17 où les gens ne pourront plus vivre, et le jour où ils ne pourront plus vivre,
04:19 c'est-à-dire payer la consommation des biens de première nécessité,
04:26 eh bien, ils sortiront massivement dans la rue,
04:27 et là, ce ne sera pas la CGT ou FO,
04:30 ce sera vraiment une colère populaire hors parti, hors syndicat,
04:34 qui se révélera contre le pouvoir en place,
04:37 qui n'a pas su répondre à ses aspirations légitimes.
04:39 – Je vous dis ça parce que je regardais une enquête internationale, européenne,
04:42 concernant les pays de l'OCDE.
04:45 Sur le travail, eh bien, 64% de la population en âge de travailler
04:50 travaille en France, contre 79% en Suisse, 75% au Royaume-Uni et en Allemagne.
04:56 Nous travaillons 15% d'heures en moins par an par rapport à la moyenne de l'OCDE.
05:04 Nous ne travaillons pas assez en France.
05:05 – Je ne crois pas que nous ne travaillons pas assez,
05:08 je pense qu'il y a des secteurs qui travaillent peut-être plus que d'autres,
05:11 et je pense surtout qu'il y a une inégalité de traitement
05:14 entre ceux qui travaillent dur et ceux qui arrivent de faire de l'argent sans rien faire.
05:19 Il y a peut-être aussi de l'égalité à remettre,
05:21 un peu plus d'égalité dans un certain nombre de choses.
05:23 – Donc augmenter des impôts ?
05:24 – Il y a certaines personnes qui…
05:27 – Ou taxer les super-profits ?
05:28 – Oui, mais justement, ça je pense qu'on n'est pas allé au bout de l'exercice.
05:31 Aujourd'hui, très clairement, quand on voit autant de gens
05:34 qui peinent à boucler les fins de mois,
05:36 et qu'on voit autant de gens qui bénéficient de la crise,
05:39 parce qu'en fait c'est ça, ils bénéficient de la crise,
05:41 on se dit quand même que la justice sociale voudrait qu'il y ait quand même un effet de balancier
05:46 qui vise quand même à rétablir un certain équilibre.
05:49 Personne ne prend ça à bras le corps,
05:51 parce que j'ai l'impression, par sectarisme ou par idéologie,
05:55 mais on ne règle pas le problème de fond.
05:57 Comment nous allons réussir à faire vivre des millions de nos compatriotes
06:01 avec, j'allais dire, la consommation de base ?
06:04 Et aujourd'hui, c'est ça qui est en jeu.
06:06 Et très honnêtement, je pense que le gouvernement passe à côté,
06:10 parce qu'il n'y a aucune mesure, leur bouclier tarifaire est une inepsie qui ne fonctionne pas.
06:16 Moi je vois des étudiants notamment qui me disent
06:18 "Mais aujourd'hui on n'achète plus de viande, on n'achète plus de poisson,
06:21 on n'achète plus de fruits et légumes, etc."
06:24 Qu'est-ce que le gouvernement propose ?
06:25 Bon, nous on a fait une proposition, on a dit
06:27 sur les produits de première nécessité et les produits de base,
06:31 TVA 0%, ça a été rejeté, y compris par la France Insoumise,
06:36 et puis pour l'essence, on revient à une TVA à 5,5%.
06:39 Tout ça, ce sont des effets qui pourraient avoir,
06:41 qui pourraient avoir des mesures, qui pourraient avoir des effets immédiats,
06:46 ce n'est pas pris, c'est pris dans d'autres pays, M. Bourdin.
06:49 L'Espagne a pris cela sur les produits de première nécessité,
06:53 sur l'essence, même l'Allemagne l'a fait.
06:55 Il n'y a qu'en France où on a des experts en tout,
06:58 mais à la fin, on s'aperçoit qu'on a des experts en rien.
07:01 - Avec en Espagne comme en Allemagne, une protection sociale
07:05 bien moindre qu'en France, Louis Allion.
07:07 - Oui, mais est-ce qu'ils vivent moins bien que nous ?
07:10 Est-ce que leur système de santé est moins efficace que nous ?
07:13 Est-ce que leur système éducatif est moins efficace que le nôtre ?
07:16 Est-ce que leur économie peine autant que la nôtre ?
07:19 Il y a des comparaisons à faire, moi je ne suis pas loin de l'Espagne,
07:22 je peux vous dire, c'est vrai, ce n'est pas le même système,
07:24 mais quand je vois l'état par exemple de notre...
07:25 - Et on travaille plus longtemps en Espagne.
07:27 - Oui, quand je vois l'état de notre...
07:28 - Et on travaille plus.
07:29 - ... de notre service de santé,
07:31 il y a beaucoup plus aussi de travail au noir, etc.,
07:34 quand on va nos services...
07:35 - On va pas les envier.
07:36 - ... quand on voit notre service de santé,
07:39 on peut craindre le pire pour la vie, on manque de tout !
07:41 On manque de professeurs, de médecins, d'infirmières, etc.,
07:45 on se demande si ce pays est dirigé, si la France est dirigée.
07:48 - Alors, le Conseil constitutionnel a rendu ses décisions,
07:51 la loi a été promulguée,
07:53 est-ce qu'il faut grandes manifestations annoncées par les syndicats le 1er mai,
07:58 est-ce qu'il faut poursuivre la lutte contre la réforme des retraites,
08:00 ou est-ce qu'il faut passer à autre chose ?
08:02 - Ils ont le droit de le faire, on a le droit de le faire.
08:05 Mais je pense que c'est plutôt par les urnes qu'on changera ce système-là,
08:10 qu'on le veuille ou non !
08:11 - Faut passer à autre chose.
08:12 - Faut continuer, il y a un Parlement !
08:14 Il y a peut-être des textes, des propositions de loi à déposer !
08:17 Enfin, je veux dire, il manquerait pas de choses à faire...
08:19 - Mais les manifestations sont inutiles, selon vous ?
08:22 - Moi, sur les manifestations, encore une fois, c'est un droit constitutionnel,
08:26 mais je n'ai jamais rien vu qui débouchait sur quelque chose.
08:30 Et donc, c'est pour ça que, surtout par des syndicats,
08:32 qui, j'allais dire, sont capables, aujourd'hui, de dénoncer un système de retraite
08:36 qui est mis en place par quelqu'un sur qui ils ont appelé à voter, si vous voulez.
08:40 On ne peut pas dire "Macron, aujourd'hui, est un incendiaire",
08:44 alors qu'il y a un an, on appelait tous à voter Macron !
08:46 Et moi, je peux vous dire que les Français le voient très bien, ça !
08:49 Ils n'y croient plus !
08:50 Ils sont d'accord, ils sont contre la retraite,
08:53 mais ils voient bien que cette agitation syndicale
08:56 ne produira rien et n'aboutira à rien.
08:58 - Louis Alliaud, dépôt d'une motion de censure annoncée par la France Insoumise,
09:01 est-ce que le Rassemblement National va s'associer à cette motion de censure ?
09:05 - Écoutez, je ne sais pas si elle s'associera, mais nous, on la votera !
09:09 - Vous la voterez ?
09:10 - Puisqu'on considère que cette politique, elle est néfaste.
09:13 Et que voter une motion de censure,
09:15 ce n'est pas soutenir la France Insoumise,
09:17 c'est sanctionner le gouvernement et cette politique du gouvernement.
09:20 En revanche, on regarde et on analyse le fait que,
09:23 quand nous, nous déposons une motion de censure,
09:25 la France Insoumise ne la vote jamais,
09:29 ce qui tente à prouver qu'elle est quand même, qu'on le veuille ou non,
09:31 malgré son agitation, ses provocations et sa haine,
09:34 un allié objectif du système.
09:36 - Bien, il est 10h44, je voudrais vous parler de l'immigration-travail.
09:41 L'immigration, le projet de loi sur l'immigration,
09:45 apparemment sera découpé...
09:47 - Si vous avez des informations.
09:48 - Non, je n'en ai pas, mais apparemment, ça sera découpé en plusieurs,
09:52 sous projet de loi, en quelque sorte.
09:55 Et il y en a un autour du travail.
09:56 Est-ce que vous pensez qu'il faut encourager une immigration-travail ?
10:00 - Ça dépend... Quand on a autant de chômeurs...
10:03 - Puisque vous êtes confronté, dans les périodes orientales, à un problème,
10:06 un problème de main-d'œuvre.
10:07 - Mais je pense...
10:08 - Beaucoup de vos entreprises locales...
10:10 - Parce qu'on ne prend pas des mesures nécessaires pour remettre au travail
10:13 des gens qui pourraient l'être.
10:15 Et par des formations adaptées, par des incitations...
10:19 - Et des obligations.
10:20 - Ou carrément par des obligations, c'est ce que je veux dire.
10:23 Moi, je rencontre toutes les semaines,
10:25 des chefs d'entreprise, BTP par exemple,
10:29 les travaux publics en général, l'agriculture,
10:31 ils ne trouvent personne.
10:33 La restauration, ils ne trouvent personne.
10:35 Alors, je me suis demandé, c'est peut-être une question de salaire.
10:38 Et j'ai posé des questions...
10:39 - Aussi.
10:40 - Oui, mais pas que.
10:42 Parce que certaines professions ont des salaires,
10:46 qui mériteraient sûrement d'être revalorisées,
10:48 mais qui sont des salaires, j'allais dire, décents,
10:50 pour les fonctions qui sont proposées.
10:51 Mais il n'y a personne.
10:53 Donc il va quand même falloir que se pose la question aujourd'hui,
10:56 de savoir pourquoi des gens qui sont en capacité de travailler,
10:59 notamment des jeunes,
11:00 n'occupent pas des postes de travail qu'ils pourraient occuper.
11:03 Et qui obligent les responsables d'entreprise,
11:06 notamment des petites entreprises,
11:08 à faire appel à d'autres.
11:10 Et c'est là que l'État doit intervenir pour réguler tout ça.
11:12 - Alors, quelles obligations proposez-vous ?
11:15 - Écoutez, je n'en sais rien, il faut en discuter.
11:17 - Il faut parler d'obligations, mais lesquelles ?
11:20 - Je pense qu'il y a des chômeurs qui, à partir du moment...
11:23 - L'indemnisation, la durée d'indemnisation,
11:26 réduire la durée d'indemnisation du chômage ?
11:28 - Quand ils ont les diplômes adaptés aux postes de travail qu'il leur est fourni,
11:32 je pense que le refus,
11:34 et c'est déjà le cas d'ailleurs,
11:35 devrait conduire, effectivement, à, j'allais dire,
11:39 des mesures plus contraignantes.
11:40 Le problème, c'est qu'en France, on laisse les choses se faire.
11:44 Et vous pouvez refuser, même quand vous avez les diplômes,
11:46 sur une fonction que vous pouvez assumer.
11:48 Aujourd'hui, on ne vous dit rien, pratiquement,
11:50 parce qu'on ne veut pas de scandale.
11:52 Le problème, il est là.
11:53 Et je sais que sur ces questions-là,
11:55 il y a beaucoup à dire, mais moi, c'est un...
11:57 Moi, c'est de l'observation que je fais.
11:59 Quelquefois, dans mon propre parti, il y a des gens qui ne sont pas d'accord avec moi,
12:02 mais moi, je le vois tous les jours.
12:04 Qu'est-ce qu'on répond à des petites entreprises
12:07 et des chefs d'entreprise qui ont besoin de main-d'œuvre immédiate,
12:11 et qui ne trouvent personne ?
12:13 À cette question, je pense qu'il faut l'étudier de près,
12:15 qu'il faut regarder le pourquoi, et y répondre rapidement.
12:18 - Alors, 10h47, je vais terminer avec cette immigration-travail
12:22 dans un instant après la pub,
12:23 et puis nous parlerons d'un problème majeur
12:26 qui concerne les Pyrénées-Orientales,
12:27 qui est le département le plus touché de France.
12:30 Il s'agit de la sécheresse.
12:32 À tout de suite.
12:33 - Jean-Jacques Bourdin.
12:33 - Louis Alliot est notre invité.
12:35 Un petit mot pour terminer l'immigration-travail.
12:37 J'ai lu, et tout à l'heure, à 12h05, nous développerons,
12:41 la Hongrie va avoir besoin de 500 000 nouveaux travailleurs.
12:44 La Hongrie a fermé ses frontières,
12:46 et aujourd'hui, elle est confrontée à une pénurie de main-d'œuvre.
12:49 Par exemple, dans les transports,
12:51 les Hongrois font venir des chauffeurs poids lourds d'Inde,
12:55 du Kenya, du Kazakhstan, du...
12:57 On risque d'arriver à ça.
12:59 Donc, une immigration sera indispensable dans notre pays ?
13:02 - Ça fait longtemps qu'on est arrivé à ça, nous,
13:04 parce que l'immigration, elle n'est pas nouvelle chez nous.
13:06 Elle commence à dater, et ça fait 30 ans qu'on fait rentrer.
13:09 Ça dépend des secteurs.
13:11 Il y a des secteurs où il y a quand même beaucoup de Français au chômage,
13:14 il suffirait de les former pour occuper des postes,
13:16 ou ceux qui sont déjà formés à des fonctions, de les mettre au travail, entre guillemets.
13:19 Mais on ne peut pas dire, "Ah ben tiens, tout le monde,
13:21 on est libre de faire ce qu'on veut dans le pays,
13:23 et donc, on tolère des gens qui ne veulent pas travailler
13:25 sur des sujets où ils pourraient le faire, et on fait venir de l'immigration."
13:28 Parce que ça pose d'autres problèmes.
13:30 Alors, cette immigration de travail,
13:31 qui concerne une minorité, elle a toujours été là.
13:34 Mais le problème, c'est l'immense masse de l'immigration que nous subissons,
13:38 qui, elle, n'a pas de travail, ou ne vient pas pour travailler,
13:41 et qui, elle, pose des problèmes budgétaires, économiques, sociaux.
13:44 - Donc des quotas, quoi.
13:46 - Des quotas, ça dépend des fonctions, encore une fois.
13:48 Moi, d'abord, je dis, analysons ce que nous avons aujourd'hui,
13:52 - Et soyons pragmatiques, c'est ce que vous dites.
13:54 - Exactement, et soyons pragmatiques.
13:55 - Mais ne soyons pas sur une position immigration zéro, c'est impossible.
13:58 - Mais on a déjà tellement subi que c'est délirant de voir
14:00 qu'on va faire venir encore de l'immigration
14:01 pour occuper des postes de travail, personne n'y croit.
14:04 Alors, je ne sais pas quelle est la situation à Hongrie,
14:05 mais chez nous, je pense que le trop-plein est atteint.
14:08 - Hongrie, c'est indispensable.
14:09 Allez, incendie dans les Pyrénées-Orientales,
14:12 maîtrisé, cet incendie.
14:13 930 hectares qui ont brûlé, Cerbère, Bagnoules, ou tout autour.
14:17 Incendie dû, évidemment, à la sécheresse des sols.
14:20 Louis Alliaud, c'est un problème très grave.
14:24 4 villages, 4 communes privées d'eau potable dans les Pyrénées-Orientales.
14:29 À Perpignan, quelle est la situation aujourd'hui ?
14:32 Est-ce que vous allez être en pénurie d'eau potable ?
14:36 Il y a un risque ou pas ?
14:37 - Non, je ne crois pas qu'il y ait de risque de pénurie d'eau potable.
14:40 En revanche, il y a des arrêtés préfectoraux
14:43 et un arrêté préfectoral qui nous contraint.
14:45 Aujourd'hui, on n'arrose plus les espaces verts, par exemple.
14:48 - On remplit les piscines encore ?
14:49 - On ne remplit pas les piscines.
14:51 Vous remarquez, je ne sais pas, parce que pour aller contrôler
14:53 qu'ils remplissent ou pas, vous m'en direz des nouvelles.
14:56 En revanche, nous, collectivité, on n'arrose plus ni les jardins.
14:59 Les fontaines ne fonctionnent plus.
15:02 Il n'y avait que les deux stades de national rugby, le 13 et le 15,
15:06 qui fonctionnent, mais tous les autres, on n'a pas le droit d'arroser.
15:09 Et surtout, et c'est ce qui va commencer à poser problème,
15:12 on n'a plus le droit de nettoyer les rues avec de l'eau.
15:16 Et ce qui va avoir des problèmes de nuisances claires olfactives, c'est sûr,
15:21 mais d'insalubrité publique.
15:24 Et à ce moment-là, je serais contré moi-même de prendre des mesures
15:26 pour renettoyer les rues qui seront trop insalubres
15:30 et qui poseront d'autres problèmes.
15:32 - Et la piscine municipale ?
15:34 - La piscine municipale, elle fonctionne,
15:37 mais maintenant, on se pose la question d'un plein navigissement
15:40 pour récupérer les eaux grises.
15:41 - Oui, et les nettoyer.
15:43 - Ce n'était pas fait, on va le faire.
15:45 - Et la désanalisation ?
15:46 - Et c'est le sujet aujourd'hui qui occupe précisément les débats
15:50 dans l'agglomération où je siège.
15:53 Effectivement, il faudra à terme faire comme Barcelone
15:56 et se doter d'une usine de désalement ou désanalisation,
16:00 mais qui posera d'autres problèmes.
16:01 Alors, problème d'énergie, on a du solaire, ça pourrait marcher avec du solaire,
16:05 mais un problème de pollution et...
16:09 - Dans les rejets.
16:10 - Voilà, exactement.
16:11 De ce mur qu'il faudra quand même traiter.
16:13 Mais on a un gros souci d'agriculture, nous.
16:15 - Mais je sais, vous allez le dire.
16:17 Est-ce qu'il faut descendre encore le débit réservé, par exemple, dans la tête ?
16:20 - Non, parce que là, on va créer des catastrophes.
16:22 - C'est ce que demandent les agriculteurs.
16:24 - Ah non, oui, c'est ça, je voulais dire,
16:26 ne pas contraindre les agriculteurs un peu plus,
16:28 sinon on va en plus...
16:30 - Ils demandent qu'on descende le débit réservé,
16:32 c'est-à-dire qu'on descende le débit de la rivière.
16:35 - Ils demandent d'avoir de l'eau.
16:36 - Oui.
16:37 - Mais pour l'instant, ils ont pris une mesure qui me paraît,
16:40 en fait, je crois que c'est la préfecture qui l'a pris,
16:42 de remplir, il y a un barrage qui s'appelle le barrage de Vinsa,
16:45 qui est une énorme réserve d'eau,
16:47 de voir comment ça se passe au mois de mai,
16:49 et à partir de là, de savoir, en fait, le choix.
16:52 Quel choix, quelles vont être les priorités pour l'eau,
16:56 la distribution de l'eau à partir du mois de mai ?
16:58 - Agriculture, c'est sûr,
16:59 mais derrière, nous avons toute la période estivale.
17:02 Et vous savez que c'est le département, je crois,
17:05 qui a le plus de camping en Europe,
17:08 et effectivement, qui dit camping, dit un certain nombre d'équipements en eau,
17:12 je ne vous parle même pas des aqualandes, etc.,
17:14 simplement la consommation d'eau dans les campings,
17:17 et des mesures devront être prises,
17:21 et j'espère d'ici là qu'on aura rétabli...
17:25 - De la pluie.
17:25 - Oui, de la pluie, ça c'est sûr,
17:27 et trouver des solutions où les économies nous permettent de faire face au moins à cet été.
17:32 - Louis Alliaud, deux questions, celle de Xavier en direct d'abord.
17:35 Bonjour Xavier.
17:36 - Bonjour Jean-Jacques, bonjour M. le maire.
17:39 - Question directe, Xavier, vous habitez Perpignan.
17:41 - Oui, c'est plus simple que de penser notre maire,
17:44 de désigner le feu et ce qui va se passer depuis Perpignan.
17:48 - On n'entend rien du tout, malheureusement, Xavier,
17:50 mais on a compris, est-ce que vous allez mettre en place
17:53 la fameuse zone à émission, faible émission ?
17:57 - Alors, elle n'est pas de compétence mairie, elle est de compétence agglo,
18:00 mais à l'agglo on a réussi à faire passer un texte qui dénonce cette ZFE,
18:04 et j'ai moi-même écrit au préfet pour obtenir que
18:06 nous sanctifions, j'allais dire, le critère 3, en quelque sorte,
18:12 parce que sinon c'est 80% des voitures qui, dans les périodes orientales,
18:15 ne rentreront plus dans Perpignan.
18:16 Or, Perpignan, c'est la ville préfecture, la ville centre,
18:20 c'est là qu'il y a les lycées, l'hôpital, les équipements culturels, etc.
18:25 Donc, c'est inimaginable.
18:27 Donc, j'ai vu que le gouvernement avait donné une mission
18:29 au maire de Toulouse, à monsieur Moudin, sur les ZFE,
18:31 parce que lui-même a du mal à piquer la sienne à Toulouse,
18:34 donc je pense que c'est quelque chose qui va se détendre,
18:36 et que les Allemands l'ont abandonné en Allemagne.
18:39 Donc, je pense qu'encore une fois, c'est un projet d'Ecolo Bobo
18:44 qui a pondu ce texte-là, qui ne sera peut-être jamais appliqué,
18:49 parce qu'il est inapplicable en l'état.
18:51 Oui, il faut évidemment éviter des pollutions trop importantes
18:55 par certains véhicules, mais il faut arrêter de délirer.
18:57 - Vous ne l'appliquerez pas, quoi qu'il en soit ?
19:01 - De toute façon, il y a tellement de dérogations
19:04 que nous mettrons en place, qu'à la fin, ça évitera qu'elles soient appliquées.
19:09 Mais je pense qu'il faut quand même réfléchir autrement,
19:11 il faut arrêter l'écologie punitive, et arrêter d'écouter des associations
19:14 environnementalistes qui pourrissent la vie des gens.
19:17 Celles des agriculteurs dans les P.O.
19:19 c'est contraint par une décision de justice
19:22 menée par une association écolo financée par les impôts du contribuable.
19:26 On est en France, on est capable de financer d'un côté l'agriculture
19:31 et de l'autre ceux qui commandent l'agriculture.
19:33 - Dernière chose, Simon vous pose la question,
19:36 est-ce que l'union des droites est encore envisageable ?
19:38 - Quand on m'aura expliqué ce qu'est la droite,
19:41 qu'on est à deux droites et à quoi ça sert,
19:43 je ne me vois pas participer à un gouvernement avec M. Xavier Bertrand par exemple.
19:47 Donc je pense que c'est tout à fait utopique.
19:50 - Ou avec Éric Zemmour.
19:51 - Éric Zemmour, je pense que sa présidentielle a démontré un certain nombre de choses,
19:56 et je pense qu'il faut surtout un objectif commun,
19:58 et en fonction de ces objectifs, trouver des énergies
20:01 qui elles peuvent venir de droite peut-être,
20:03 mais qui aussi peuvent venir de gauche ou de nulle part.
20:06 Parce qu'il y a plein de gens qui n'ont jamais fait de politique,
20:09 et qui petit à petit s'engagent,
20:11 et ça ne sert à rien de bâtir des unions sur du vent.
20:13 - Il est 10h58, merci Louis Elio d'être venu nous voir, vous êtes sur Sud Radio.

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