Parlons Vrai chez Bourdin avec Stanislas Rigault, président de Génération Zemmour, Auguste Ott, président des Jeunes Démocrates et Aurélien Le Coq, co-animateur des Jeunes Insoumis.
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##LA_CONFRONTATION-2023-03-14##
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00:00 - Sud Radio Parlons Vrai chez Bourdin, 10h30/12h30, Jean-Jacques Bourdin.
00:06 - Il est 11h04, vous avez l'habitude du jeudi politique, le jeudi entre 11h et 12h, des députés et sénateurs viennent nous voir et nous débattons sur l'actualité.
00:15 Mais aussi pour la seconde fois, je suis heureux de recevoir les responsables jeunes des partis politiques.
00:24 Nous l'avons fait la semaine dernière, je le refais cette semaine. Cette semaine nous changeons évidemment de responsable et de parti.
00:31 Bien sûr, cette semaine nous recevons les responsables LFI, Modem et Reconquête qui sont avec nous.
00:37 Je commence avec LFI, Aurélien Lecoq, bonjour. - Bonjour.
00:43 - Co-animateur des Jeunes Insoumis, nous sommes avec Auguste Haute, président des Jeunes Démocrates, bonjour. - Bonjour.
00:49 - Donc Modem, c'est ça ? - Modem, c'est ça. - Des Jeunes Démocrates, Modem. Et Stasislas Rigaud, président de Générations et Mours, bonjour.
00:55 - Bonjour, merci de m'avoir. - Merci d'être avec nous, merci d'être là. Nous allons parler de l'actualité vue par les jeunes responsables.
01:00 Je trouve ça, c'était très intéressant la semaine dernière, ça va l'être, j'en suis certain cette semaine, évidemment.
01:07 Nous allons regarder l'actualité ensemble, puisque nous parlons beaucoup, évidemment, de la réforme des retraites, de la contestation.
01:14 J'ai remarqué beaucoup, je ne suis pas le seul, beaucoup d'observateurs ont remarqué, vous aussi j'imagine, que la jeunesse ne se mobilise pas énormément contre cette réforme des retraites.
01:24 Pourquoi Aurélien Lecoq ? - Moi je pense au contraire que la jeunesse est assez fortement mobilisée contre cette réforme des retraites.
01:31 Simplement un argument facile, il y a eu 40 universités bloquées la semaine dernière. - Sur combien ? - Sur 40 sites universitaires.
01:38 - Ça fait, franchement, je pense que ça fait beaucoup, parce qu'il y a une cinquantaine de villes, il y a 50 villes universitaires en France.
01:44 En France c'est 50 villes universitaires, sur ces 50 villes universitaires, on a 40 sites universitaires bloqués, donc on en est sur une large majorité.
01:51 - 40 sites sur 50 villes, c'est pas tout à fait pareil. - Il y a quasiment, franchement, je vais vous dire, écoutez, on peut faire la liste ensemble.
01:59 Toulouse, Rennes, Lyon, Grenoble, Paris, Lille, Strasbourg, dans toutes les grandes villes universitaires de France, les universités ont été bloquées.
02:09 Elles ont été bloquées le 7 mars et par ailleurs elles ont été bloquées de manière reconductible, puisque la semaine dernière, y compris le mercredi, le jeudi et parfois le vendredi,
02:17 les universités ont été bloquées depuis hier matin, de nouveau, des assemblées générales, ce matin je sais que par exemple la Sorbonne Nouvelle,
02:24 à l'heure où je vous parle, est actuellement bloquée, donc il y a une mobilisation de la jeunesse, il y a une mobilisation qui est forte, qui doit continuer à s'amplifier.
02:31 - Une université bloquée, ça veut pas dire des étudiants qui contestent la réforme des retraites et qui sont dans la rue mobilisés.
02:37 - Parce que vous pensez que les étudiants aujourd'hui sont contents de la réforme ? Il y a 75% des étudiants, des jeunes en tout cas, qui sont opposés à cette réforme.
02:44 - Je ne dis pas, beaucoup sont opposés à la réforme, mais beaucoup ne l'expriment pas, c'est ce que je veux dire.
02:48 - Je ne pense pas. - Il y a plusieurs choses là-dessus dont je regardais, parce qu'il y a donc 50 facs bloquées, mais en réalité il y a 225 universités en France, en tout.
02:55 Donc ça permet de modérer le chiffre donné par envoyer dans le coq, ça c'est le premier point.
02:59 Deuxième chose, dans les universités bloquées, dans les facs bloqués, tous les étudiants ne sont pas d'accord avec ce blocage, personne n'est consulté.
03:06 Troisième point, il y a beaucoup d'étudiants en réalité. - C'est pas vrai, il y a des assemblées générales.
03:09 - Il y a beaucoup d'étudiants en réalité, oui mais tout le monde n'y participe pas, vous le savez très bien.
03:11 - Mais les assemblées générales sont ouvertes à tout le monde, et d'ailleurs je suis content, c'est Anisla Strigo, qu'à ce micro vous appeliez tous les étudiantes et les étudiants qui vous écoutent
03:19 à rejoindre ces assemblées générales pour décider des blocages et des actions pour se mobiliser contre la réforme des retraites.
03:24 - Troisième point, ce qui est intéressant c'est que les 40-50 facs bloquées aujourd'hui, elles le sont tous les ans, réforme des retraites ou pas réforme des retraites, Rennes 2 c'est toujours bloqué.
03:33 La réalité c'est qu'à la même période de l'année il y a toujours des mobilisations étudiantes pour casser, pour bloquer, etc.
03:38 Et quatrième point, la réalité aussi c'est que malheureusement, ou heureusement, qu'importe, les étudiants et les jeunes de France, hors contexte des périodes de retraite,
03:48 ne se lèvent pas le matin en pensant déjà à la fin de leur vie de travail.
03:52 Ça c'est une réalité également, là oui on est dans un contexte très fort avec beaucoup d'actualité dessus, mais la réalité est même pendant la campagne présidentielle,
03:59 les jeunes, on a fait des débats ensemble au Réunion Lecoq, ce n'était pas le sujet majeur de ces étudiants, de ces jeunes de France.
04:05 Donc je crois qu'il faut tempérer là-dessus.
04:07 - Bien, notre troisième intervenant, que dit-il Auguste Nott ?
04:12 - Alors moi évidemment c'est le mauvais rôle, parce que...
04:14 - Vous, vous représentez les jeunes modem.
04:15 - Jeunes modem, donc évidemment dans la majorité présidentielle.
04:17 Moi je pense que ce qui est frappant dans notre génération, quand on regarde autour de nous,
04:21 quand on interroge des gens engagés en politique ou moins engagés en politique, c'est que beaucoup de jeunes ne croient pas à la retraite.
04:27 C'est un mythe.
04:28 - Oui.
04:29 - De réforme après réforme on repousse l'âge, c'est quelque chose qui ne nous concerne pas.
04:35 - Qu'en pense-t-on à sa retraite à 18, 20, 22 ou 25 ans ?
04:38 - Oui. Ça c'est la première question, mais la seconde réalité, c'est qu'il y a beaucoup de jeunes qui se disent
04:44 "ça n'existera plus d'ici là".
04:46 L'ambition du gouvernement et du président de la République, c'était de rétablir les comptes,
04:52 et rétablir le déficit structurel.
04:55 Il y a les chiffres du corps, il y a un certain François Bayrou qui a publié une note aussi.
05:00 Aujourd'hui il faut injecter 30 milliards par an pour tenir le système.
05:05 - On ne va pas rouvrir le débat sur les comptes.
05:07 - Non, on ne va pas rouvrir le débat sur les comptes.
05:09 - Ce qui m'intéresse, c'est pourquoi Aurélien Lecoq dit que la jeunesse est très mobilisée.
05:15 Moi je ne la vois pas trop dans la rue, je ne la vois pas trop dans les manifs, je ne la vois pas trop mobilisée.
05:20 - C'est pour ça que vous n'allez pas aux manifestations Jean-Jacques Bourdin, je vous assure que dans toutes les manifestations il y a des cortèges jeunes.
05:25 - D'abord, vous ne pouvez pas savoir ce que je fais l'après-midi.
05:29 - Je suis content de vous manifester.
05:32 - Je suis allé voir.
05:34 - Evidemment.
05:35 - Quel journaliste ne va pas voir ce qui se passe sur le terrain ?
05:38 - Il y a des jeunes dans les manifestations.
05:41 - Il n'y en a pas énormément.
05:43 - Il faudrait qu'il y en ait plus, je suis d'accord avec vous sur ce point-là.
05:46 - Si je peux me permettre, je pense qu'il y a un avant et un après passage du texte à l'Assemblée nationale.
05:53 - C'est-à-dire ?
05:54 - C'est-à-dire que les Français en général, pas que les jeunes, mais les jeunes aussi,
05:58 attendaient de ce moment démocratique qu'on puisse exprimer des arguments, qu'on puisse améliorer le texte,
06:04 qu'on puisse porter des mesures d'accompagnement social, notamment pour les femmes, pour les seniors, ainsi de suite, ainsi de suite.
06:13 Et ce moment démocratique, il n'a pas eu lieu.
06:15 Quand on dépose 20 000 amendements, quand on finit par traiter d'assassinat à un ministre...
06:19 - Il a eu lieu à l'Assemblée, il a eu lieu au Sénat. Un peu tronqué, mais il a eu lieu au Sénat.
06:23 - Il y a des résultats au Sénat.
06:25 - Je vais aller dans son sens, je crois, et notamment, et ça c'est la responsabilité de la France insoumise, notamment, et de la NUPES,
06:30 qui appelle la jeunesse à se mobiliser, à être dans la rue.
06:33 Mais je crois que le spectacle affligeant de l'Assemblée nationale récemment,
06:36 et notamment la façon dont certains députés s'y comportent, et pas que de la NUPES pour le coup,
06:40 comme ça vous ne serez pas le seul accusé aujourd'hui,
06:43 - Ah oui, moi j'assume 100% du comportement de nos députés, il n'y a aucun souci.
06:46 - Ils doivent faire d'une force leur mobilisation, parce qu'en réalité, quand on voit des députés jouer avec la tête d'un ministre,
06:53 quand on voit des ministres faire des bras d'honneur, quand on voit des députés traiter des gens d'assassins,
06:57 je pense que honnêtement, les jeunes, il faut arrêter de les prendre pour des révolutionnaires.
07:00 Les 68 ans, ils finissent comme Medi, c'est triste.
07:04 - Il y a le comportement des députés à l'Assemblée nationale,
07:08 bon, on ne va pas là où, si, les débats ont été ouverts, mais moi ce qui m'intéresse, c'est la jeunesse.
07:12 Est-ce que à 18, je repose la question, 20, 22 ans, on pense à sa retraite ?
07:17 Avant tout. Je vous pose la question ?
07:19 - Eh bien je vais vous répondre.
07:21 - Vous dites oui, pourquoi ? Vos arguments.
07:23 - D'abord, je constate que Stanislas Hugo vient au secours du gouvernement sur tout ce qui s'agit de la mobilisation,
07:27 - On n'a pas voté pour lui encore.
07:28 - Les blocages et de l'Assemblée nationale.
07:30 Aujourd'hui, voilà, l'extrême droite se retrouve dans le même camp que le gouvernement, on ne comprend pas trop pourquoi.
07:34 Sur la jeunesse.
07:35 Aujourd'hui, les jeunes, ils ont intérêt à se mobiliser, ils l'ont bien compris.
07:38 Parce que cette question de réforme des retraites, c'est une question de société.
07:41 Aujourd'hui, il y a 16,9% de chômage chez les jeunes.
07:44 Avec l'allongement de la durée de cotisation, avec le repoussement de l'âge de départ.
07:48 La réalité, c'est que les personnes, les plus âgées,
07:52 - La durée de cotisation reste à 43 ans.
07:53 - Oui, mais on accélère sa mise en place.
07:55 Les seniors, aujourd'hui, vont donc rester plus longtemps en emploi.
07:59 C'est le sens de la réforme.
08:00 Et donc, ils ne vont pas libérer les emplois pour les plus jeunes.
08:03 Donc, le chômage des jeunes va continuer à augmenter.
08:05 Par ailleurs, les salaires, parce qu'il y aura plus de chômage, vont continuer à descendre.
08:10 C'est des études de l'OFCE qui disent qu'il va y avoir 3% de baisse sur les salaires.
08:13 Donc, cette réforme des retraites, c'est non seulement l'idée que peut-être les jeunes n'auront jamais de retraite,
08:17 qu'ils vont galérer à avoir une retraite, et qu'ils partiront très vieux,
08:20 épuisés, dans un état physique déplorable.
08:22 Mais en plus de ça, c'est une remise en cause de toute leur vie.
08:25 Parce que ça veut dire qu'ils vont galérer à trouver un emploi.
08:28 Les jeunes vont être encore plus difficilement en emploi, encore au chômage.
08:31 Et que pendant toute leur vie, ils vont avoir des périodes de coupure,
08:35 qui vont arriver et qui n'auront pas de retraite tout de suite.
08:37 Qui vont devoir repasser sans doute par une période de chômage.
08:40 Parce qu'aujourd'hui, les gens entre 55 et 64 ans, il y en a 50% qui ne sont pas en emploi.
08:45 - Oui, mais est-ce que... Je me mets à la place d'un jeune.
08:48 Un jeune, c'est bien. D'abord, il va être confronté à la mobilité dans le travail.
08:53 - D'abord, il va avoir un boulot. - Il va avoir un boulot, bien sûr.
08:57 - Mais là, il n'en trouvera pas avec cette réforme. Il ne trouvera pas de travail.
08:59 - Il sera obligé de se former. Vous savez bien, il va changer plusieurs fois de boulot.
09:03 Le monde du travail est en train de changer, Aurélien Lecoq.
09:06 - Est-ce qu'on peut, aujourd'hui, fixer des règles pour... Je me mets à la place d'un jeune.
09:11 - Faisons très simple. Aujourd'hui, il n'y a pas de travail pour la jeunesse.
09:15 Il n'y a pas assez de travail pour la jeunesse dans le pays.
09:17 Il y a 400 000 emplois disponibles pour 6 millions de jeunes.
09:22 Il n'y a pas d'emploi. Il y a une pénurie d'emplois.
09:25 Il n'y a pas d'emploi dans le pays. Les jeunes ne trouvent pas d'emploi.
09:27 Ils ne trouvent pas de boulot. Ils galèrent à se nourrir.
09:29 Demain, avec cette réforme, il y aura encore moins d'emplois pour les jeunes.
09:33 C'est ça, la réalité. Et ils l'ont bien compris.
09:35 Ce n'est pas une question de "Qu'est-ce que je vais faire quand j'aurai 64 ans ?"
09:38 Les jeunes se disent "Demain, une fois que j'aurai fini mes études,
09:41 si j'essaye de faire des études, est-ce que je vais trouver un boulot ?"
09:44 Déjà, aujourd'hui, on n'arrive pas à trouver de boulot.
09:46 Mais en plus, avec cette réforme des retraites, ce sera encore plus compliqué.
09:49 Condamner l'ensemble d'une génération au chômage, c'est une bonne raison de se mobiliser.
09:52 - Il est 11h14. Vous allez répondre tous les deux à ce que vient de dire Aurélien Lecoq
09:57 dans deux minutes, parce que c'est la pub. Il est 11h14, à tout de suite.
10:01 - Jean-Jacques Bourdin. - Il est 11h17.
10:04 Les jeunes en politique. Aurélien Lecoq, co-animateur des jeunes insoumis.
10:08 Auguste Toth, président des jeunes démocrates.
10:10 Modem, Stanislas Rigaud, président de Génération Zemmour.
10:14 Bien, tous les trois. J'ai écouté plusieurs voix nous dire
10:18 "Ah bah, pour financer, il y a une solution.
10:21 Faisons payer les plus riches.
10:24 Des impôts sur les plus riches."
10:26 C'est Jacques Attali, je crois, le dernier en date, qui disait cela.
10:29 Vous êtes d'accord avec Jacques Attali ?
10:31 - Ah, moi je suis d'accord sur le fait qu'aujourd'hui, il n'y a aucun problème financier.
10:35 Cette réforme des retraites, là. Aujourd'hui, le régime des retraites,
10:38 cette année, il est excédentaire de plusieurs milliards.
10:40 Et, c'est pas moi qui le dis, c'est le rapport du COP, il est stable jusqu'en 2070.
10:45 - Bon, d'accord. Mais ce que je veux... - Vous parlez du financement, je vous réponds sur le financement.
10:49 - Non, mais moi, c'est pas... - Ce que vous voulez que je vous dise, c'est pour taxer les plus riches.
10:52 - C'est pas le constat. Parce que le constat, il y a débat, on a besoin d'argent ou pas besoin d'argent.
10:56 Est-ce qu'il faut faire payer les plus riches ? C'est ce que je voulais vous dire.
11:00 - Ce que je commence par vous dire, c'est que aujourd'hui, le système en l'état actuel,
11:06 il n'est pas déficitaire et il n'y a aucun problème de financement des retraites.
11:10 En fait, la réalité, c'est même... - Aujourd'hui, 2023.
11:12 - La réalité est jusqu'en 2070, avec des plus petites fluctuations,
11:16 mais le COP, c'est le rapport du Conseil d'orientation des retraites, qui est une instance indépendante,
11:20 dit, et je comprends bien que ça vous embête, parce que ça démontre la nécessité de cette loi.
11:25 Mais jusqu'en 2070, à horizon 2070, le régime des retraites est stable.
11:31 Et vous savez quoi ? C'est même à temps que nous, on a besoin d'aller chercher d'argent chez les plus riches.
11:36 - J'oublions le COP, puisqu'il y a une interprétation. Ça va dépendre.
11:40 Vous savez très bien que nous sommes en 2023. Est-ce que vous savez ce qui va se passer ?
11:43 - Donc il y a un rapport, mais qu'il faut jeter par la fenêtre.
11:45 - Est-ce que vous savez ce qui va se passer en 2040, en 2050, en 2060 ? Non. Ni moi, ni vous.
11:51 - Alors, ce qui est intéressant, c'est qu'aujourd'hui, est-ce que, je vous pose une question, répondez à cette question,
11:57 est-ce que oui ou non, il faut, je ne sais pas, d'une manière ou d'une autre, faire payer les plus riches ?
12:01 - Oui, bien sûr qu'il faut faire payer les plus riches.
12:03 - Alors comment ? Comment ? - Parce qu'il faut arrêter d'être dans une société où les gens se gavent.
12:06 Eh bien déjà, il faudrait arrêter d'exonérer les grandes entreprises de cotisations sociales.
12:10 Parce que la réalité de cette réforme, c'est qu'aujourd'hui, c'est un grand braquage.
12:14 C'est Emmanuel Macron, il est en train de voler tout le monde.
12:16 Il est en train de voler les Françaises et les Français.
12:18 Parce que le système, il est financé, qu'il y a de l'argent qui rentre dans les caisses de l'État,
12:22 mais qu'à force de supprimer des choses comme la cotisation valeur ajoutée,
12:26 qui représente 16 milliards par an, à force de supprimer cet argent,
12:29 qui appartient aux Françaises et aux Français, c'est eux qui produisent la richesse,
12:32 eh bien on exonère de toute cotisation, on leur vole leur argent,
12:36 on leur vole la partie socialisée de leur salaire, leur salaire brut,
12:39 et à la fin, on leur dit "ah ben attendez, on vous a tout volé, il n'y a plus de quoi financer les refrains,
12:43 donc vous devez payer en plus". - Donc on fait payer les plus riches ?
12:45 - Oui, il faut payer les plus riches. - Donc une taxe, comment ? Avec une taxe sur les profits ?
12:49 - Avec une taxe par exemple sur les dividendes. Par exemple, je vous dis, nous, on propose avec la France Insoumise
12:54 de rétablir la retraite à 60 ans avec 40 annuités. Voilà.
12:58 Ça coûte 27 milliards. Cette mesure, elle est financée, on sait comment.
13:02 D'abord, on reprend 10 milliards sur les exonérations. Ensuite, on augmente de 0,25...
13:07 - C'est 27 milliards par an ? - Par an.
13:10 - 27 milliards par an ? - 27 milliards par an pour que tous les Français puissent partir à la retraite à 60 ans
13:16 et ne pas se casser le dos, comme c'est le cas aujourd'hui, pour bosser jusqu'à 62-64,
13:20 arriver en mauvaise santé ou même mourir avant la retraite, parce que vous le savez, en France,
13:23 il y a des gens qui meurent avant de prendre la retraite. - C'est 40 ans de cotisation ?
13:26 - C'est 40 annuités de cotisation, tout à fait. C'est notre proposition.
13:28 - D'ailleurs, si on commence à 25 ans, on finit à 65, quoi.
13:31 - Non, parce que si vous commencez à 25 ans, c'est en général parce que vous avez fait des études
13:36 et qu'on fait rentrer le temps d'études dans le moment de calcul de la retraite.
13:41 - Bientôt, il y aura le lycée et le collège. Ils partiront à 35 ans avec la France insoumise.
13:45 - Je ne sais pas pourquoi il faut arrêter. Qu'est-ce qui est le plus fatigant ?
13:48 On traite qui c'est un étudiant ? Mais c'est grotesque, c'est ridicule.
13:51 - Quand vous êtes étudiant, vous produisez pour la société.
13:53 - Ah oui, et les facs, elles sont payées comment ?
13:55 - Vous êtes engagé dans une association et vous produisez des choses.
13:57 - Lorsque vous êtes en masse, respectez les étudiants.
14:01 - Mais moi, je les respecte. Mais ça fait 12 minutes qu'on a un monologue de la France insoumise.
14:05 Je trouve ça toujours très intéressant.
14:07 Pour autant, il y a deux points.
14:09 Moi, je respecte, c'est peut-être la différence entre la France insoumise et les autres parties.
14:12 Nous, on aime le débat.
14:14 Premier point, tasser les super richesses, c'est quelque chose de facile, c'est démagogique.
14:21 Ça marche bien en France. En France, on a du mal avec le succès, avec la réussite.
14:26 On compare un pays avec la mentalité comme les Etats-Unis, où le rêve, c'est de réussir, d'avoir de l'argent.
14:32 En France, c'est honteux, c'est compliqué.
14:35 Mais je vais vous dire, si à plus ces super patrons de vous parler, les Bernard Arnault, les Bolloré, etc.,
14:40 ça ne bosse plus. Il y aura des emplois en moins.
14:43 Ils ont bossé, ces gens-là. Mais c'est qui, à moins ?
14:46 Ils ont travaillé comme des chiens, ces gens-là.
14:48 Ils ont été des démagogues.
14:50 Mais ils veulent qui ? Ils travaillent comme des chiens.
14:53 Ils ont travaillé comme des chiens, ces gens. Premier point.
14:56 Deuxièmement, mais bien sûr, ils n'ont pas travaillé.
14:59 Ils n'ont pas travaillé, les derniers délais.
15:02 Et le deuxième point, sur les étudiants.
15:07 Si on commence à considérer que quand on est en études, on est travailleur, je pose la question,
15:12 qu'est-ce qu'il y a de plus compliqué entre être étudiant en droit ou être lycéen ?
15:16 Je pose la question. Il y a parfois plus d'heures au lycée qu'en faculté.
15:19 Il y a parfois plus de travail au lycée qu'en faculté.
15:21 Donc, selon leur logique, bientôt, on commencera à cotiser à 15 ans,
15:25 on sera considéré comme travailleur à 15 ans, puis au collège.
15:28 Non, pardon, en plus, ils ne te disent pas, ils te diront qu'ils seront considérés comme travailleurs.
15:31 Il faut arrêter un petit peu de vous faire plaisir à tout le monde.
15:34 - Alors, Auguste Taube, on vous entend peu au milieu de ce débat entre la France insoumise et Génération Zemmour.
15:40 - Oui, oui, je ne veux pas rentrer dans une bataille de chiffonniers.
15:44 D'autant que moi, je suis issu d'un parti où on est très à l'aise sur la question des super-profits.
15:50 En fait, le groupe Modem a porté des propositions là-dessus.
15:53 - Elle a une taxation des super-profits.
15:55 - Mais le problème, Aurélien, c'est que vous dites ce que vous proposez,
15:58 mais quand on dépose 20 000 amendements pendant un examen d'un texte,
16:01 quand on pratique l'obstruction, quand on n'arrive pas au bout du...
16:04 - Mais parce qu'on ne va pas vous laisser arnaquer les gens tranquillement, il ne faut pas croire.
16:07 - Je ne vous ai pas coupé, donc laissez-moi juste dérouler.
16:10 Et nous, on le regrette profondément parce qu'on avait des améliorations à porter sur le texte
16:14 au sein de la majorité présidentielle en tant que groupe Modem, en tant que mouvement démocrate.
16:18 Et notamment, vous disiez, on ne peut pas prévoir ce qui va se passer d'ici 40, 50, 30 ans, 10 ans.
16:24 Eh bien nous, on proposait une clause de revoyure, c'est-à-dire un mi-application de la réforme,
16:29 fin 2027, on fait le bilan et on réagit...
16:31 - Vous êtes d'accord que votre réforme aujourd'hui est inutile ?
16:33 - Non, non, elle n'est pas inutile.
16:35 On a dit qu'on ne faisait pas de bataille de chiffres, donc je ne vais pas revenir sur les inexactitudes qui ont été données.
16:40 - On va commencer avec le rapport du corps qui est interprété de mille manières depuis le début de cette réforme.
16:47 - Comme toujours avec les chiffres.
16:49 - Mais du coup, on ne démarre pas du tout de la réforme.
16:51 - Est-ce que quelqu'un dans ce pays est en capacité de démontrer que la réforme est nécessaire et utile ?
16:58 - Dites-moi, le fonds de la réforme aussi, c'est la valeur travail, le fonds de la réforme c'est...
17:03 - Le fonds de la réforme c'est savoir à quelle heure ces gens vont partir à la retraite,
17:06 et si ce qu'ils ont encore debout, le jour où ils vont partir à la retraite, c'est ça la réalité ?
17:09 - M. Bourdin, il y a un sujet qui est intéressant, je pense, et j'ai pour le coup toujours écouté Aurélien Lecoq,
17:13 c'est notamment sur le chômage, c'est sur le travail et c'est sur les salaires.
17:17 C'est-à-dire que je crois que le sujet qui a été posé, c'est plus simple de le poser comme ça,
17:22 c'est l'âge de départ légal à la retraite.
17:24 Mais en réalité, le sujet c'est l'industrialisation du pays, c'est le travail,
17:27 c'est est-ce que oui ou non, comme Macron, on veut faire de l'uberisation de la société,
17:30 est-ce qu'on veut faire des "uber jobs" comme on dit,
17:33 ou alors est-ce qu'on veut justement de nouveau avoir un pays puissant au niveau de son industrialisation.
17:37 Je prends un exemple un peu bateau qui a été utilisé...
17:39 - Mais vous vous soutenez de cette réforme des retraites ?
17:41 - Ah non, attention, il y a deux choses.
17:42 - Bah si !
17:43 - C'est ce que je vous dis, il y a l'âge de départ que Thierry Xebo a proposé par la compagne,
17:46 tandis que Pécresse et Macron étaient pour 65 ans et Macron était pour une retraite à points.
17:50 - Oui, enfin j'ai entendu Eric Zemmour dire "je soutiens cette réforme".
17:54 - L'âge de départ à la retraite.
17:55 - Il a même dit "c'est ma réforme".
17:56 - Bah sur l'âge bien sûr, mais entre temps, et vous l'avez remarqué au lien de le clock,
17:59 il y a eu des changements, notamment au Sénat, premièrement,
18:01 et deuxième chose, nous on l'a inscrivée dans une philosophie globale,
18:04 notamment avec l'industrialisation, la natalité ça va faire hurler à la France insoumise,
18:07 parce que oui, il faut compenser le nombre de retraités par le nombre d'actifs,
18:11 bah oui, vous savez c'est comme ça.
18:12 - Donc vous voulez faire une migration, nouvelle crise actif, nouvelle climaté.
18:15 - La réalité c'est que là vous êtes d'accord avec Emmanuel Macron,
18:16 Zemmour, Macron, on a bien compris, c'est la même ligne politique.
18:19 - Attendez, attendez, attendez.
18:20 - Quand le ciel est bleu, et qu'on dit que le ciel est bleu.
18:21 - Mais le ciel n'est pas bleu parce que personne n'est capable de démontrer que les chiffres...
18:24 - Mais non, alors, personne n'est capable de démontrer l'utilité de cette réforme.
18:28 - On relire le clock, on relire le clock.
18:30 - Attendez, je suis ce petit jeu, je suis ce petit jeu.
18:34 La Macronie dit que le RN et la France insoumise sont la même chose,
18:38 la France insoumise dit un coup le RN a mal joué, c'est la même chose,
18:40 un coup vous dites Zemmour et Macron c'est la même chose.
18:42 - Est-ce que cette réforme est utile et nécessaire ?
18:43 - Moi je crois que reculer l'âge de départ, l'égalité de la retraite est utile,
18:46 premièrement, et deuxièmement, vous savez, la différence entre vous et nous,
18:48 c'est que au moment du second tour de l'élection présidentielle,
18:50 où il y avait Marine Le Pen et Emmanuel Macron,
18:52 et bien nous avec Cyril Zemmour on a soumis Marine Le Pen,
18:54 vous avez soumis Emmanuel Macron, c'est la différence majeure.
18:56 - Mais Marine Le Pen, elle a fait le référendum aujourd'hui en réalité.
18:59 - Si c'était le sujet majeur, vous auriez à plat voté pour Marine Le Pen.
19:01 - Mais vous vous retrouvez avec Marine Le Pen aussi, vous et les filles,
19:04 à l'Assemblée Nationale, parfois sur les motions...
19:06 - Mais même pas, ils ne pensent pas à l'intérêt des Français, ils votent pas sur nous.
19:08 - Mais tout le monde se croise dans cette région, c'est ce que je vous dis.
19:13 - Non, Lola Gourdin, Marine Le Pen, l'extrême droite,
19:16 comme Stanislas Rigaud vient d'en faire la démonstration,
19:18 ils ont la même ligne, Marine Le Pen, elle veut faire travailler les gens plus longtemps,
19:21 elle refuse d'augmenter les salaires.
19:23 L'extrême droite n'est pas l'allié des Françaises et des Français,
19:25 ils sont contre la grève.
19:27 D'ailleurs, vous nous dites, la jeunesse n'est pas assez mobilisée,
19:29 mais la réalité c'est que quand la jeunesse se mobilise,
19:31 quand elle essaye de se mobiliser,
19:33 tous les matins devant les lycées, il y a la BAC et les policiers qui sont prêts à les déloger.
19:36 - C'est normal, c'est illégal, c'est normal, c'est illégal.
19:38 - De l'autre côté, quand les étudiants essayent de se mobiliser,
19:40 il y a des gens, il y a les petits amis de Stanislas Rigaud,
19:42 qui viennent dans les universités pour taper les étudiants.
19:46 - Arrêne, c'est vos potes qui ont tout cassé.
19:48 - C'est que l'extrême droite fait honneur à sa grande histoire de casseurs de grève,
19:53 et c'est elle qui a recours à la violence pour contrer le mouvement social.
19:56 - Non, ce sont les locaux, je veux dire, le peuple.
19:58 - Ce sont les locaux, et c'est illégal.
20:00 - J'ai recours à la pub, puisqu'il est 11h27, à tout de suite.
20:04 Jean-Jacques Bourdin.
20:05 Il est 11h31, allez, les jeunes, assez peu mobilisés,
20:09 même si Aurélien Lecoq n'est pas d'accord avec moi.
20:13 Oui, on le constate, d'ailleurs les syndicats eux-mêmes le disent.
20:16 D'ailleurs, les syndicats se méfient de la mobilisation des jeunes.
20:19 C'est vrai ou c'est faux, Aurélien Lecoq ?
20:21 - Je pense pas, je pense qu'aujourd'hui, tout le monde a intérêt à la mobilisation des jeunes.
20:24 - Ce sont les syndicats qui gèrent aujourd'hui la mobilisation, la contestation.
20:28 - Les syndicats, je sais pas de quels syndicats vous parlez.
20:30 - Je n'ai pas envie d'être débordé, de tous.
20:32 - Moi, j'habite à Lille.
20:34 Je peux vous dire que j'étais encore sur un piqué de grève avec des syndicalistes hier,
20:37 et la première chose que les syndicalistes sont venus nous voir,
20:39 les camarades et de la CGT, et de Sudrail, etc.,
20:42 c'est comment ça se passe à la fac.
20:43 Ça bloque bientôt, on va venir voir, on va venir vous aider,
20:45 on va venir discuter avec les jeunes.
20:47 - Donc je peux vous dire que la relation entre les jeunes et les syndicats est parfaite.
20:49 - Basile a 24 ans, il est à Rouen, il va intervenir.
20:52 Il est scandalisé par ce que vous dites, Stanislas Rigaud.
20:56 Auguste Hoth, au milieu de ce débat, il est difficile de se positionner pour vous, non ?
21:04 Parce que vous soutenez la réforme des retraites à fond.
21:07 En quoi cette réforme, pour les jeunes, est une bonne réforme ?
21:11 Expliquez-nous, parce que là, j'aime pas savoir.
21:14 - Moi, je soutiens le débat démocratique, et il a pas vu.
21:16 - Oui, mais la réforme...
21:17 - Mais c'est ça le fond du problème.
21:18 - Non, mais la réforme...
21:19 - Le principe de la réforme, personne ne peut dire qu'il faut rien faire aujourd'hui.
21:22 - Non, mais il faut...
21:24 - Mais attendez...
21:26 - Mais on pourrait faire rien.
21:28 - Parce que la question, la question essentielle,
21:30 c'est en quoi cette réforme est bonne pour les jeunes ?
21:32 - Parce qu'aujourd'hui, on crée du déficit public,
21:37 on crée de la dette publique, si c'est vrai,
21:39 on crée de la dette publique pour les générations à venir,
21:42 c'est-à-dire que les jeunes aujourd'hui qui ne travaillent pas encore
21:44 vont devoir payer pour la dette qu'on est en train de créer pour les retraités d'aujourd'hui.
21:49 - 2022, 3,2 milliards, etc.
21:51 - Non, s'il te plaît, le fond du sujet...
21:53 - D'abord, on peut se voyer, puis en plus, c'est vrai...
21:55 - On va se voyer, on va tout toyer dans la vie.
21:57 - Mais non, on se connaît pas.
21:58 - Ah bon, d'accord.
21:59 - Moi, je le connais pas.
22:00 - C'est pas exactement ce qu'il se passe avec la réforme tout à l'heure,
22:02 mais c'est pas grave.
22:03 - On est en excédent.
22:04 - Le système des retraites est en excédent,
22:06 mais on va pas revenir sur les chiffres, parce que ça nous tue.
22:09 - Non, on va retourner avec les chiffres.
22:11 - Mais attendez, vous vous rendez bien compte...
22:14 - 30 milliards, la note du COQ.
22:16 - Vous savez quel âge j'aurais, le COQ ?
22:17 - Moi, j'ai 26 ans.
22:18 - 26 ans, on est dans les chiffres, en permanence à 26 ans.
22:20 - Attendez, mais vous vous rendez bien compte que depuis le début,
22:22 vous lui demandez pourquoi cette réforme est justifiée,
22:25 il vous répond la dette, on lui dit non, les chiffres, c'est faux.
22:28 - Alors, pourquoi cette réforme est bonne pour les jeunes ?
22:32 - Troisième édition.
22:33 - Troisième édition, parce qu'on est en train de contracter la dette publique
22:36 pour sa 30 milliards par an, je le répète.
22:38 - C'est faux ?
22:39 - Vous dites que c'est faux, je dis que c'est vrai.
22:41 - Bon, d'accord, bon, mais...
22:42 - On vérifiera plus tard.
22:43 Le fond du sujet, c'est la démographie.
22:45 - Donc, le fond du sujet, c'est financier, quoi.
22:49 - Le fond du sujet.
22:50 - Mais évidemment, le fond du sujet...
22:51 - Le problème de cette réforme, c'est financier.
22:52 - C'est l'animographie, là, oui.
22:54 - Il y a 20 ans, on avait deux cotisants pour un retraité.
22:57 Aujourd'hui, on en a 1,7 et les projections à venir...
23:00 - Vous oubliez quelque chose ?
23:02 Depuis ce temps-là, la productivité, elle a explosé.
23:05 On produit deux fois plus qu'il y a 20 ans.
23:08 - On produit moins, maintenant.
23:09 - Non, on produit deux fois plus qu'il y a 50 ans par France.
23:13 - La productivité a baissé en France.
23:15 - La productivité a...
23:16 - Tout le monde.
23:17 - Non, la productivité.
23:18 On est les plus productifs d'Europe.
23:19 La productivité a explosé.
23:20 On produit beaucoup plus de richesses qu'il y a quelques dizaines d'années.
23:23 Par contre, on travaille toujours plus et les salaires baissent.
23:28 Où est passé cet argent ?
23:30 - Dans la SPA, par exemple, mais ça vous toucherait pas.
23:33 - Non, cet argent est passé dans les dividendes,
23:35 parce qu'on n'a jamais versé autant de dividendes.
23:37 - J'ai une question pour Aurélien Lecoq.
23:39 - On est ouvert au débat, au moins, d'un moment.
23:41 - J'ai une question.
23:42 - Donc, il n'y a pas besoin de réforme des retraites,
23:44 il faut simplement une meilleure répartition de la...
23:46 - Attendez, attendez.
23:47 Aurélien Lecoq, c'est une très bonne question pour vous.
23:50 - J'ai une question pour vous qui êtes attaché à la justice, etc.
23:53 - Tout à fait.
23:54 - Vous connaissez la SPA, c'est lui qui a déjà eu 6 milliards par an.
23:56 La SPA, ça permet à des personnes étrangères...
23:58 - Expliquez la SPA, ce qu'est la SPA.
24:00 - La SPA, c'est une aide pour les retraités.
24:01 Pendant que la plupart des agriculteurs français
24:03 touchent moins de 800 euros par mois,
24:05 pendant leur temps de travail, ils n'ont pas la retraite.
24:07 Pendant qu'il y a 3 seniors sur 10
24:09 qui vivent avec moins de 1 000 euros par mois,
24:11 la SPA permet à des personnes étrangères
24:13 de toucher jusqu'à 968 euros par mois
24:15 sans n'avoir jamais travaillé ni cotisé.
24:17 - Vous êtes contre cette aide maintenant avec la France Insoumise
24:19 puisque vous êtes attaché à la justice ?
24:21 - Moi, ce dont je me rends compte, mais toujours avec délectation,
24:23 c'est que sur ce plateau,
24:25 on a d'un côté un représentant de la majorité
24:30 qui est incapable de trouver un argument de fond
24:32 pour défendre sa réforme parce qu'il sait très bien
24:34 qu'il n'a pas besoin d'argent, et de l'autre côté,
24:36 on a l'extrême droite qui est d'accord avec la majorité
24:38 mais qui du coup, dès qu'elle est mise en difficulté,
24:40 dit "Attention, l'immigration de la SPA de l'argent en France,
24:46 il y en a arrêté de mettre en concurrence les uns avec les autres,
24:49 arrêté de mettre en concurrence celles et ceux qui galèrent,
24:52 qui s'offrent bien en France mais qui n'en ont pas réparé."
24:54 Je suis d'accord, je vous le dis,
24:56 vous voulez mettre en concurrence les pauvres entre eux
24:58 parce que vous ne voulez pas voir l'argent là où il est ?
25:00 C'est-à-dire, messieurs,
25:02 messieurs, messieurs,
25:04 je vous demande.
25:06 - Mais il n'y a pas eu de réponse.
25:08 - Il y a une réponse, je pense que toutes les personnes
25:10 qui aujourd'hui en France sont en difficulté
25:12 parce que moi, je suis pour la solidarité.
25:14 Je suis pour la solidarité.
25:16 - Mais pas avec les Français, c'est ça le problème.
25:18 - Je considère qu'il ne faut pas laisser les gens tomber à terre.
25:20 Avec la solidarité avec tout le monde.
25:22 - C'est les portes ouvertes partout.
25:24 - Ecoutez-moi, je considère que quand quelqu'un est malade,
25:26 il faut le soigner.
25:28 Si vous voulez voir des gens sur le sol français mourir,
25:30 si vous voulez voir des gens sur le sol français mourir de pauvreté,
25:32 - Non, on ne les fait pas venir, c'est le débat.
25:34 Nous, on ne veut pas les faire venir.
25:36 - Les gens meurent dans la Méditerranée, c'est ça la réalité sur l'immigration.
25:38 - Mais si vous voulez bloquer un frontier, vous en faites rien.
25:40 - On va partir sur un débat migratoire maintenant.
25:42 - J'ai posé une question sans réponse.
25:44 - J'ai une question.
25:46 - J'en ai parlé tout à l'heure, je ne m'y suis pas adressé.
25:48 - Messieurs, Basile veut s'exprimer.
25:50 Basile est en Seine-Maritime.
25:52 Bonjour Basile.
25:54 - Bonjour. - Vous êtes à Rouen.
25:56 - Tout à fait.
25:58 - Alors Basile, vous avez 24 ans.
26:00 Ça me fait plaisir de vous avoir à l'antenne.
26:02 Vous êtes auditeur de Sud Radio.
26:04 - Oui, depuis quelques années.
26:06 - Vous êtes sans activité, c'est-à-dire Basile.
26:08 - C'est-à-dire qu'actuellement, je n'ai pas d'emploi.
26:10 - Vous cherchez...
26:12 - J'ai un peu peur de ne pas retrouver si jamais
26:14 quelque chose me passe.
26:16 - Vous cherchez un emploi.
26:18 - C'est ça.
26:20 - Dans quel domaine ?
26:22 - Dans le domaine social, dans le domaine des réseaux sociaux,
26:24 ce qui me parle un peu aussi moi en tant que jeune.
26:26 - Oui, oui.
26:28 Basile, vous dites "je suis outré"
26:30 par ce que dit Stanislas Rigaud, c'est-à-dire ?
26:32 - Là, je viens de l'entendre un peu
26:34 botter en touche sur
26:36 l'immigration,
26:38 ce qui n'est pas très étonnant,
26:40 mais c'était surtout par rapport au grand patron.
26:42 Ce sont des personnes qui héritent
26:44 de leur fortune, ce sont des personnes qui ne travaillent pas aussi...
26:46 - Pas toutes, Basile.
26:48 - Pas toutes.
26:50 - Il n'y a pas que des héritiers.
26:52 - Pour ce qui est des dividendes,
26:54 ce ne sont pas des gens qui produisent
26:56 de la richesse en France, ce sont les gens qui
26:58 travaillent qui produisent cette richesse.
27:00 Moi, j'étais d'ailleurs d'autant plus choqué d'apprendre que
27:02 la présidente de l'Assemblée nationale
27:04 était actionnaire
27:06 de nombreuses sociétés
27:08 et qui la rendait
27:10 biaisée dans ses votes à l'Assemblée nationale.
27:12 Donc moi, je pense qu'il faudrait quand même...
27:14 - Non, Basile !
27:16 - ...taxer ces personnes-là pour que les gens
27:18 comme moi puissent retrouver du travail
27:20 et pas encore créer
27:22 du chômage en repoussant l'âge
27:24 de départ à la retraite.
27:26 - Stanislas Rigaud.
27:30 - Merci, Basile, pour votre intervention.
27:32 Plusieurs choses.
27:34 Non seulement, et c'est ce que j'essayais de dire tout à l'heure,
27:36 parce que je ne crois pas avoir botté en touche,
27:38 c'est qu'il y a le sujet de l'âge légal de départ à la retraite
27:40 et puis après, il y a tout ce qui concerne l'industrialisation,
27:42 le travail, les salaires, etc.
27:44 Le deuxième point, pardon, arrêtons d'être des magots
27:46 s'ils sont arrivés à ce niveau-là.
27:48 D'ailleurs, on parle des milliardaires,
27:50 mais il y a aussi des millionnaires en France qui travaillent.
27:52 Ils ont travaillé sur la...
27:54 M. Mélenchon, qui est millionnaire, il a travaillé pour avoir cet argent-là,
27:56 par exemple, j'imagine. Il a dû se lever tôt.
27:58 - Je peux vous expliquer ? - Attendez, je suis fini.
28:00 Vous me répondrez plus tard. Ils ont travaillé.
28:02 Je veux bien entendre, oui, c'est les méchants, etc.
28:04 Mais à un moment donné, ils ont travaillé.
28:06 Et troisième point, je ne suis pas sûr qu'en France,
28:08 et demander à tous ceux qui lancent des entreprises,
28:10 tous ceux qui veulent lancer des business,
28:12 tous ceux qui veulent se lancer dans le monde du travail
28:14 en créant de la richesse,
28:16 ils sont ultra taxés aujourd'hui.
28:18 On est un pays avec beaucoup de taxes et beaucoup d'impôts.
28:20 - La création d'entreprises est en plein boom en France.
28:22 - Non, non, attention.
28:24 Duberg Job, une entreprise d'Eliver Roux,
28:26 ce n'est pas une entreprise qui va produire énormément de richesse.
28:28 C'est les Uber Job, M. Bourdin.
28:30 - Il n'y a pas que duberg Job.
28:32 Il y a une augmentation du nombre,
28:34 non seulement il y a une augmentation du nombre
28:36 de créations d'entreprises, mais une augmentation du nombre
28:38 de CDI en France, vous le savez bien.
28:40 Et le chômage baisse.
28:42 - Non, ce n'est pas vrai. - Mais si, c'est vrai.
28:44 Qu'on le veuille ou pas.
28:46 - Attention.
28:48 Je ne dis pas que c'est grâce à Emmanuel Macron.
28:50 - Non, mais il y en a peut-être quelques-uns.
28:52 - Je ne dis pas ça.
28:54 - L'apprentissage, par exemple,
28:56 vous reconnaissez que l'apprentissage
28:58 est en plein boom en France
29:00 et que c'est une bonne solution ?
29:02 - Ce que je peux vous dire, pas toujours,
29:04 parce que souvent c'est très mal payé.
29:06 - Pour les jeunes.
29:08 - Il faut arrêter de voir la jeunesse
29:10 comme une catégorie de la population
29:12 qui peut être une marge d'ajustement.
29:14 - C'est l'apprentissage d'un métier.
29:16 - Ça ne veut pas dire que vous ne travaillez pas.
29:18 Vous l'apprenez, mais vous travaillez.
29:20 Vous produisez des choses en même temps.
29:22 - Je ne sais pas si je comprends correctement.
29:24 Sur le travail, tout à l'heure,
29:26 aujourd'hui, et c'est bien ça qui fait peur
29:28 à la nouvelle génération,
29:30 87% des emplois, c'est de l'emploi précaire.
29:32 Peut-être qu'il y a un peu plus de CDI,
29:34 mais la réalité, c'est que l'immense masse
29:36 de l'emploi qui se crée,
29:38 c'est du CDD, de l'intérim,
29:40 et parfois, c'est des micro-emplois.
29:42 C'est-à-dire des emplois de 1h, 2h,
29:44 6h, d'une demi-journée.
29:46 Tout ça, on le met dans un grand volume
29:48 en disant qu'il y a de la création d'emplois.
29:50 On peut faire de l'intérim pendant 6h.
29:52 Les jeunes le savent bien, parce que quand ils galèrent,
29:54 c'est comme ça aussi qu'ils essayent de gagner de l'argent.
29:56 - La galère, Basile, vous la connaissez ?
29:58 - Un petit peu, oui.
30:00 - Un petit peu.
30:02 Comment faites-vous pour chercher un emploi ?
30:04 À qui vous adressez-vous ?
30:08 - Déjà, au service de Pôle emploi.
30:10 Après avoir envoyé à peu près 200 CV,
30:18 il y a commencé à avoir d'autres moyens.
30:20 Ils ont même d'autres dispositifs
30:24 pour essayer de donner aux jeunes
30:26 des opportunités de trouver des emplois.
30:28 Mais après, je n'ai pas envie non plus
30:30 de faire des bullshit jobs, j'ai envie de vous dire.
30:32 J'ai envie d'avoir un emploi
30:34 qui me permette
30:36 de retrouver une situation stable
30:38 et pas être assez précaire,
30:40 comme ça peut être.
30:42 - Vous avez envie d'avoir un emploi stable
30:44 et un emploi correctement rémunéré, évidemment.
30:46 - Oui, et puis pour pouvoir cotiser correctement aussi.
30:48 - Et pour vous faire cotiser correctement, oui.
30:50 Évidemment, évidemment, Basile.
30:52 Ça fait combien de temps que vous êtes sans activité ?
30:56 - Ça va faire six mois, je dirais.
31:00 - Six mois.
31:02 Vous avez des perspectives, là ?
31:04 - J'ai potentiellement des entretiens,
31:08 j'attends quelques réponses, mais bon...
31:10 Avec la situation en ce moment,
31:14 j'ai pas beaucoup d'espoir,
31:16 on verra bien.
31:18 - Merci Basile, dans tous les cas.
31:20 Vous avez envie de dire un mot à propos de Basile,
31:22 Auguste Haute ?
31:24 Ces jeunes, oui, il y a beaucoup de jeunes
31:26 qui cherchent du boulot,
31:28 qui galèrent, mais oui,
31:30 ça existe partout, d'ailleurs.
31:32 - Ça va être encore plus compliqué que la réforme des retraites.
31:34 - Plus ou moins, mais il y en aura toujours.
31:36 - Sur ce qui a été dit sur l'apprentissage,
31:38 c'est pas vrai que ça mène vers des emplois précaires ?
31:40 Que ce soit le lycée professionnel...
31:42 - Je ne dis pas des emplois précaires, j'ai dit que c'était un statut qui pouvait être précaire.
31:44 - Apprentissage et alternance,
31:46 c'est quand même...
31:48 - Mais ça offre des perspectives, hein !
31:50 Il y a des belles filières d'apprentissage,
31:52 et c'est à mettre au crédit
31:54 du gouvernement et d'Emmanuel Macron,
31:56 on n'a jamais mis autant, et on n'a jamais eu autant
31:58 de résultats sur l'apprentissage.
32:00 - Et sur le chômage des jeunes, du coup ?
32:02 Parce qu'on est d'accord que, qu'il faille
32:04 développer, y compris, des filières
32:06 professionnelles, nous, on y est hyper favorables.
32:08 On est pour remettre de l'argent dans les bacs professionnels,
32:10 on est pour revaloriser...
32:12 - Une réforme, d'ailleurs, du lycée professionnel ?
32:14 Je crois savoir qu'Emmanuel Macron prépare une réforme
32:16 du lycée professionnel.
32:18 - On regardera avec attention.
32:20 - Mais vous êtes favorables à une réforme du lycée professionnel ?
32:22 - Oui, mais peut-être pas la même.
32:24 Nous, on est, par exemple, pour repasser
32:26 à un bac professionnel en 4 ans, on est pour réouvrir
32:28 des lycées professionnels, on est pour ouvrir
32:30 des lycées spécifiques, des lycées agricoles,
32:32 parce qu'on va avoir besoin de former énormément
32:34 de personnes pour la transition écologique,
32:36 et avoir une agriculture plus durable et plus
32:38 respectueuse de l'environnement, on est pour ouvrir...
32:40 - Mais tout le monde est d'accord, là, j'imagine.
32:42 - D'ailleurs, tout le monde est d'accord, parce qu'une bonne partie de la jeunesse
32:44 a espéré que Jean-Luc Mélenchon soit télépho-appliqué.
32:46 - Vous voyez que tout le monde est d'accord.
32:48 - Mais la différence, ici,
32:50 sur ce qu'on dit depuis le début,
32:52 c'est qu'avec cette réforme des retraites,
32:54 on va se retrouver avec des jeunes qui vont
32:56 galérer toute leur vie, et qui vont avoir du mal
32:58 à trouver du travail. - Bon.
33:00 Moi, j'ai une autre question, ensuite,
33:02 dernière page de pub. Paris 2024
33:04 dans 500 jours, c'est aujourd'hui.
33:06 J'ai entendu certains syndicats demander
33:08 à ce que l'on engage des grèves
33:10 sur les chantiers des jeux. Qu'est-ce que vous en pensez ?
33:12 Vous êtes favorables à cette idée ?
33:14 - Moi, je suis favorable à ce qu'Emmanuel
33:16 Macron retire sa réforme. - Non, mais d'accord,
33:18 mais répondez-moi ! - Mais je vous réponds,
33:20 vous êtes extraordinaire. - Je vous explique.
33:22 - Vous êtes déjà un politicien agréé. - Non !
33:24 - Vous êtes... - Non, mais...
33:26 - Le fils de son père, comme on dit.
33:28 - Bonjour. - Pierre-Antoine Mélenchon.
33:30 - Parce que les syndicalistes, c'est des travailleurs,
33:32 qui galèrent au boulot tous les jours, et qui peuvent pas,
33:34 et qui ne veulent pas, travailler jusqu'à
33:36 64, 65 ans ou plus.
33:38 Aujourd'hui, ils sont démunis.
33:40 On a manifesté, il y a 3,5 millions
33:42 de personnes dans la rue. - Oui, ça, c'est vos chiffres.
33:44 - Il y a des grèves partout, mais même les chiffres
33:46 de la police. C'est les plus grandes manifestations
33:48 depuis que la police compte des manifestations.
33:50 Les syndicats demandent à être reçus
33:52 par Emmanuel Macron. Ils disent à Emmanuel Macron
33:54 "On n'a jamais été aussi en colère, on n'a jamais été aussi
33:56 nombreux dans la rue." Emmanuel Macron
33:58 refuse de leur répondre. - Mais répondez-moi !
34:00 - Est-ce que vous demandez
34:02 vous, à la France Insoumise,
34:04 est-ce que vous demandez à ce que
34:06 des grèves soient engagées sur les chantiers des jeux ?
34:08 - Si ça peut faire reculer Emmanuel Macron ?
34:10 - Oui. - Non mais, vous dites "oui".
34:12 - Si ça peut faire reculer Emmanuel Macron,
34:14 on nous soutiendra. - Mais au moins, c'est clair.
34:16 - On nous soutiendra. Toutes les grèves,
34:18 et les blocages, parce qu'on sait que les gens
34:20 n'ont pas d'autre choix. Emmanuel Macron méprise
34:22 la démocratie. Emmanuel Macron passe en force
34:24 à l'Assemblée. Il passe en force au Sénat.
34:26 Il refuse de recevoir les syndicats.
34:28 C'est ça, la réalité. Du coup, comment les gens
34:30 font pour se faire entendre alors qu'ils sont majoritaires
34:32 dans le pays ? - Il chie très fort
34:34 sur Sud Radio.
34:36 - Et nous, on dit "moins le quart".
34:38 - Et nous, on dit "très fort" sur Sud Radio, c'est très bien.
34:40 - Midi, moins le quart. A tout de suite.
34:42 Louis, il a 21 ans, il est étudiant.
34:44 Il est à Maubeuge, dans le Nord.
34:46 Vous savez que les jeunes se...
34:48 C'est Maubeuge, dans le Nord.
34:50 - Je connais très peu. - Oui, oui. Midi, moins le quart.
34:52 Vous allez voir. Vous allez voir. A tout de suite.
34:54 - Jean-Jacques Bourdin. - Oui.
34:56 - Il est 11h49. Midi, moins dix.
34:58 Nous prenons Louis, qui est à Maubeuge.
35:00 21 ans, dans le Nord. Bonjour Louis.
35:02 - Bonjour. - Vous êtes étudiant, Louis ?
35:04 - Oui, c'est ça. - Bon.
35:06 Vous dites que la France Insoumise fait de la démagogie,
35:08 c'est-à-dire ?
35:10 - Je trouve qu'elle fait de la démagogie
35:12 en disant sur tous les bancs
35:14 "oui, il faut tacter les super-profits, tout ça".
35:16 Mais ce qu'elle oublie, c'est que
35:18 les super-profits, comme ils disent,
35:20 c'est une grande partie des...
35:22 c'est une grande partie des jobs
35:24 qui sont créés en France, c'est grâce
35:26 aux super-profits.
35:28 - Une grande partie des emplois sont créés
35:30 grâce aux réussites
35:32 de certaines grandes entreprises.
35:34 - Exactement. - Qui génèrent de super-profits.
35:36 - Voilà. - Mais ça n'empêche pas
35:38 aussi peut-être de taxer certains super-profits,
35:40 non ?
35:42 - Je pense pas. Je pense que
35:44 pour la retraite, il y a forcément d'autres moyens
35:46 de trouver
35:48 un financement. Moi, je vois beaucoup
35:50 Sam Clastrigot, qui est
35:52 pour la retraite à 74 ans.
35:54 Et je pense qu'on parle pas
35:56 assez de la natalité, ni de
35:58 l'arrière-industrialisation.
36:00 Et moi, il y a une chose qui me frappe, c'est qu'on ne parle
36:02 pas de l'augmentation des salaires.
36:04 - Oui. Oui, mais comment
36:06 fait-on pour augmenter les salaires, Louis ?
36:08 On ne décrète pas
36:10 une augmentation des salaires.
36:12 - Non, on ne décrète pas
36:14 une augmentation des salaires. Mais on peut, par exemple,
36:16 réduire la CSG.
36:18 On pourrait, par exemple, pourquoi pas...
36:20 - Baisser la CSG, oui.
36:22 - Ou alors, on pourrait,
36:24 pourquoi pas,
36:26 encourager les employeurs
36:28 à augmenter les salaires et à réduire
36:30 aussi leurs charges.
36:32 - Oui. Ce qui a déjà été fait. Les aides aux entreprises sont
36:34 importantes dans ce pays.
36:36 - Oui. Je ne vais pas
36:38 vous rejoindre, mais bon.
36:40 - Vous n'allez pas me rejoindre, mais pourtant, c'est
36:42 une réalité quand même, hein, Louis ?
36:44 - Oui.
36:46 Je sais bien que c'est une réalité,
36:48 mais bon, le 3e élan...
36:50 - Vous êtes étudiant en quoi, Louis ?
36:52 - En fac de droit.
36:54 - En fac de droit. - À Valenciennes.
36:56 - Bon. Merci dans tous les cas à Valenciennes.
36:58 Salut à Valenciennes. Une ville qu'ailleurs
37:00 que j'aime beaucoup. C'est une jolie ville, Valenciennes.
37:02 Méconnue, malheureusement. Louis,
37:04 merci. Et merci d'écouter
37:06 Sud Radio, dans tous les cas.
37:08 - Je remercie beaucoup.
37:10 - Merci, Louis. Il est 11h51.
37:12 Oui.
37:14 Louis
37:16 n'a pas la même position que vous, hein.
37:18 Vous l'avez très bien compris, hein.
37:20 Il estime que... Mais je n'ai pas très bien compris, parce que
37:22 c'est bien beau augmenter les salaires.
37:24 C'est bien beau, mais comment fait-on pour augmenter les salaires ?
37:26 Pour vous, c'est simple, hein.
37:28 - Pour augmenter les salaires, honnêtement,
37:30 aujourd'hui, il suffit de décider. Les salaires des fonctionnaires,
37:32 on peut les augmenter tout seul. - Il suffit de décider.
37:34 - Mais qui décide ? Je ne comprends pas.
37:36 - C'est-à-dire que c'est une économie étatisée.
37:38 - Non, non. - C'est-à-dire que l'État d'en haut
37:40 fixe une augmentation des salaires.
37:42 - Ne vous inquiétez pas, monsieur Bordin.
37:44 - On peut le faire. Bon, le SMIC.
37:46 - Oui, le SMIC. - Le SMIC, on peut l'augmenter.
37:48 - C'est un décret. - Il est déjà indexé.
37:50 - Le premier... - Il est déjà indexé, le SMIC.
37:52 - Oui, mais si aujourd'hui, on dit qu'on a besoin
37:54 d'augmenter les salaires, parce que
37:56 les gens, au-delà même de l'inflation,
37:58 ont du mal à vivre.
38:00 Aujourd'hui, je vous rappelle, il y a quand même des millions
38:02 de pauvres dans ce pays qui galèrent. - Bien sûr.
38:04 - Si on veut augmenter les salaires, on commence par augmenter le SMIC.
38:06 Ensuite, on réunit
38:08 les conférences par branches,
38:10 et le gouvernement s'investit
38:12 pour branche par branche,
38:14 pour faire en sorte qu'il puisse y avoir des négociations salariales.
38:16 Voilà, c'est possible, c'est impossible.
38:18 - Vous, c'est votre solution. - Personne n'en parle.
38:20 - Comment on augmente tant les salaires, Stanislas Rigo?
38:22 - Il y a plusieurs choses. C'est vrai que Louis a parlé de la baisse de la CSG.
38:24 Nous, on en a parlé pendant la campagne présidentielle
38:26 de la baisse de la CSG, qui permettrait
38:28 nous, c'était le calcul qui avait été fait
38:30 lors de la campagne présidentielle,
38:32 de créer un 13e mois en tout à la fin de l'année.
38:34 Donc c'est quand même pas négligeable, surtout aujourd'hui,
38:36 que la CSG est utile, vous savez bien.
38:38 - Il y a beaucoup de choses ici, mais il faut faire des choix.
38:40 - Et les retraites, comment vous les financez?
38:42 - On peut le refaire, si vous voulez, les retraites.
38:44 - Justement, vous êtes en train d'expliquer
38:46 qu'il faut bosser les cotisations et ce que vous appelez les charges,
38:48 qui sont en réalité du salaire,
38:50 et qui vont nous miner
38:52 le système de retraite.
38:54 - Finissez, parce que je donnerai la parole à Augusto.
38:58 - Je réexplique à Aurélien Lecoq
39:00 sur les retraites ou je reste sur les salaires?
39:02 - Non, non, non, finissez sur les salaires.
39:04 - Notamment sur le pouvoir d'achat,
39:06 il y a une autre chose qu'ils ont proposée pendant la campagne.
39:08 - Vous faites semblant de monter les salaires, c'est pas vrai.
39:10 - Et il y a aussi, par exemple,
39:12 Lecoq a proposé la prime Z,
39:14 qui permettait aux employeurs,
39:16 donc c'est zéro charge, zéro taxe, etc.,
39:18 trois fois dans l'année de faire une prime
39:20 en salaire brut, qui se transformerait en net,
39:22 pour les employés d'une entreprise.
39:24 Voilà, ça c'est du pouvoir d'achat direct pour les Français.
39:26 - Des primes? - Des belles primes,
39:28 sans charges, sans rien.
39:30 - S'il y a quelqu'un qui gagne 2 000 euros...
39:32 - Oui, fin aujourd'hui, vu la galère dans laquelle sont les gens,
39:34 avoir 2 000 euros de plus, ou 5 000 euros,
39:36 6 000 euros par mois, c'est pas rien.
39:38 - Bon, Auguste Toth... - La prime Z,
39:40 vous m'excuserez, mais on est un peu
39:42 dans la science-fiction, il y a une réalité,
39:44 et beaucoup d'auditeurs l'ont certainement
39:46 touchée, c'est la prime Macron.
39:48 Il y a eu des choses qui ont été faites...
39:50 - Oui, il y a eu des primes, mais c'est pas du salaire.
39:52 - Non, c'est pas du salaire.
39:54 - Je peux terminer, s'il vous plaît?
39:56 - Oui, alors Auguste Toth, oui.
39:58 - Ça c'est le premier point,
40:00 et le deuxième point, il faut bien mesurer
40:02 qu'on a un tissu économique qui est
40:04 fragile, qui sort d'une crise Covid qui a été éprouvante,
40:06 qui maintenant fait face
40:08 aux conséquences de la guerre en Ukraine...
40:10 - Qui a distribué 80 milliards de dividendes...
40:12 - Et qui a été maintenu
40:14 à un niveau
40:16 satisfaisant, grâce
40:18 au plan de relance, grâce
40:20 à l'action du gouvernement...
40:22 - Et aux efforts des Français.
40:24 - Et aux efforts des Français, oui.
40:26 - Mais qui a quand même tenu le choc,
40:28 et on n'a pas eu la grosse
40:30 crise, les...
40:32 - Oui, alors comment est-ce qu'on augmente
40:34 les salaires?
40:36 - Eh bien, écoutez... - Par l'activité?
40:38 - Pardon? - Uniquement par l'activité?
40:40 - Déjà ça, il faut déjà
40:42 que le tissu économique encaisse.
40:44 - 80 milliards de dividendes, vous trouvez qu'il
40:46 n'encaisse pas? Les riches n'ont jamais été aussi riches,
40:48 ils n'ont jamais donné... - Encore une fois,
40:50 on va être d'accord là-dessus.
40:52 Au Modem, on est favorable, on a porté ça,
40:54 on n'a pas fait avec du succès,
40:56 mais on est attaché
40:58 à une forme de... - Mais alors,
41:00 on peut augmenter les salaires, donc pourquoi on n'augmente
41:02 pas le SMIC? Pourquoi on ne commence pas par augmenter
41:04 le salaire dont on peut décider d'augmenter?
41:06 - Mais allez voir les boulangers, je leur rappelle,
41:08 ils sont déjà... - Le SMIC est indexé,
41:10 il progresse régulièrement.
41:12 - Vous savez bien qu'aujourd'hui...
41:14 Par ailleurs, il est indexé sur quoi?
41:16 Le SMIC, aujourd'hui, il est indexé sur l'inflation.
41:18 Mais l'inflation, c'est une moyenne.
41:20 L'inflation, aujourd'hui, on la donne à combien? 6-7% ?
41:22 Alors que sur les produits alimentaires,
41:24 elle est près de 20%, 15%, 16%,
41:26 17% sur des produits alimentaires.
41:28 Or c'est ça que consomment les Françaises et les Français tous les jours.
41:30 - C'est pas le premier poste. - C'est pas des notes et des montres de luxe.
41:32 - C'est pas le premier poste, vous le savez bien.
41:34 - C'est quoi le premier poste? C'est le logement.
41:36 C'est le logement et la nourriture.
41:38 Et c'est ce qui augmente le plus, justement.
41:40 - Mais quand on parle d'augmentation du SMIC, il faut aller voir
41:42 les petits patrons. - Bon, messieurs,
41:44 on pourrait discuter.
41:46 - Il n'y a pas de législation. - Messieurs, c'est fini.
41:48 On pourrait discuter des heures.
41:50 Il est 11h56, c'est terminé.
41:52 On aura l'occasion de se retrouver.
41:54 Moi j'aime bien quand les jeunes viennent nous voir,
41:56 les jeunes responsables des partis politiques,
41:58 on l'a fait la semaine dernière, on l'a fait cette semaine,
42:00 on le refera, évidemment,
42:02 avec d'autres partis qui ne sont pas venus jusqu'à maintenant.
42:05 Il est 11h56.
42:07 Merci d'être avec nous sur Sud Radio.