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Mercredi 23 avril 2025, retrouvez Nathalie Benatia (Macroéconomiste, BNP Paribas Asset Management), Thierry Le Clercq (Président – Fondateur, Alphajet Fair Investors) et Jean-François Robin (Directeur de la Recherche, Natixis) dans SMART BOURSE, une émission présentée par Grégoire Favet.

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00:10Trois invités avec nous chaque soir pour décrypter
00:12les mouvements de la planète marché. Nathalie Benathia
00:14est avec nous, macroéconomiste chez BNP
00:16Paribas Asset Management. Bonsoir Nathalie.
00:18Bonsoir. Thierry Leclerc nous accompagne,
00:20président fondateur d'Alpha Jet Fair Investors.
00:22Bonsoir Thierry. Bonsoir Grégoire.
00:23Et Jean-François Robin est également à nos côtés, directeur de la recherche
00:26de Natixis. Bonsoir Jean-François. Bonsoir à tous.
00:28Merci à vous trois d'être là. Ravi de vous
00:30retrouver. On approche des 100 jours
00:32de Donald Trump et de son administration
00:34depuis l'installation le 20 janvier dernier.
00:37Jean-François,
00:38beaucoup de menaces,
00:40de reculades, de retraites, de menaces
00:42à nouveau, etc. Enfin, le schéma se succède
00:44un peu jour après jour.
00:46Qu'est-ce qu'on retient quand même de ces 100 premiers
00:48jours, des objectifs qui ont été
00:50poursuivis et qui ont pu être
00:52atteints ou non à ce stade
00:54par Donald Trump et son administration ?
00:56Alors, c'est difficile d'être quand même
00:58très positif sur
01:00la séquence, quand même, quand on regarde un petit peu
01:02où on en est aujourd'hui. Et comme vous le disiez,
01:04on verra ce qui se passe demain
01:05avec ces
01:06marches avant-marches arrière.
01:10Ce qu'on peut déjà dire, c'est que c'est une présidence chaotique.
01:12On pouvait penser qu'il y avait un grand plan, que c'était
01:14un deal maker, un business man.
01:17Tous les investissements du monde entier
01:18allaient se ruer aux Etats-Unis.
01:20Ça, c'était la première option. La deuxième option, c'était
01:22quelque chose d'assez chaotique. Bon, là, on peut quand même voir
01:23que c'est quand même plutôt chaotique.
01:25Où est-ce qu'on en est aujourd'hui ? Aujourd'hui, quand vous regardez la macroéconomie américaine,
01:29où est-ce qu'on en est ?
01:30Aujourd'hui, ce que vous avez, c'est que vous avez un taux de chômage
01:32qui remonte, vous avez des anticipations
01:34inflation qui sont au plus haut depuis 40 ans,
01:36vous avez de la consommation qui baisse,
01:38vous avez de l'investissement qui baisse,
01:39l'investissement étranger baisse,
01:40l'investissement américain baisse.
01:42Donc, vous avez au niveau macroéconomique
01:44quand même assez peu de grands succès.
01:46On avait plutôt l'idée, nous,
01:48d'une équilibre américaine.
01:49Au moment où Trump arrive au pouvoir,
01:51on se disait qu'on peut avoir du 2,7
01:53de croissance aux Etats-Unis.
01:55On est à moins de 1% aujourd'hui.
01:57On révise à la hausse l'inflation anticipée pour cette année.
01:59Donc, on est sur un moment assez stagflationniste américain.
02:02On a des déficits qui sont les plus élevés en temps de paix.
02:04On a plus de 7%.
02:04On a une dette sur PIB qu'on n'a jamais connue aux Etats-Unis,
02:07là aussi en temps de paix.
02:08100% de dette sur PIB.
02:09Vous avez quand même un déficit commercial
02:12qui est un record.
02:13Donc, quand vous prenez tous les indicateurs macroéconomiques,
02:15il y en a peu aujourd'hui qui vont dans le bon sens.
02:17Encore une fois, c'est la consommation le plus important.
02:20C'est quasiment 70% du PIB.
02:21Ça, c'est en train de s'effondrer.
02:23On pouvait anticiper avant même l'arrivée de Trump
02:26que la consommation des Américains,
02:28qui avait été stellaire quand même pendant les dernières années,
02:30pouvait à un moment aussi ralentir.
02:32Oui, oui.
02:33Alors, c'était difficile d'imaginer que ça allait continuer
02:34quand vous avez bientôt le chômage au plus bas.
02:36Quelque part, il a acheté au plus haut Trump.
02:38Mais quelque part, quand on voit tous les indicateurs,
02:40il y en a très, très peu qui vont dans le bon sens.
02:43Quand vous prenez les indicateurs financiers,
02:44qui étaient, il faut se rappeler de ça,
02:45que c'était quand même le thermomètre de Trump.
02:48Vous avez quand même, c'est le troisième pire démarrage
02:51de l'histoire des stocks américains.
02:54Le troisième pire.
02:55Donc, on est à moins 18% sur du S&P depuis le début de l'année.
03:00C'est jamais, depuis 45 ans,
03:02on a vu une telle sous-performance des actions américaines
03:04par rapport aux actions européennes.
03:05Là aussi, on partait de niveau de marché,
03:07de surachat, de concentration qu'on a décrit
03:09pendant des mois, des trimestres et des années.
03:12Non, mais je suis d'accord.
03:13Mais en tout cas, quand on voit la picture aujourd'hui
03:15du global de l'idée,
03:16c'est dur de se dire où est-ce qu'on a progressé.
03:19Alors, je pense qu'il a progressé dans son swing de golf,
03:21ce qu'on a vu avant-hier,
03:22et qu'il avait passé une heure sur quatre
03:24depuis qu'il est président à golfer.
03:26Donc, là, j'imagine qu'il y a eu des progrès.
03:28De toute façon, quand il joue avec quelqu'un,
03:29tout le monde perd, c'est bizarre.
03:31Tout le monde loupe son dernier.
03:32Donc, c'est le Trumpet.
03:33Ce n'est pas le Trumpet.
03:34Voilà.
03:35Donc, on est quand même dans un moment
03:36un petit peu particulier.
03:37Là où je trouve le plus frappant,
03:38c'est qu'il a réussi quand même
03:39à éroder la confiance dans le système.
03:42Alors, ça, d'accord.
03:44On a quand même un système international.
03:47Les Etats-Unis étaient l'orchestre
03:49du système monétaire international.
03:50Là, on a Donald Trump
03:51qui orchestre sa déconstruction.
03:54Et quand vous voyez que géopolitiquement,
03:57vous avez aussi quelque chose
03:58qui me semble assez frappant,
03:59c'est qu'il met à bas quand même
04:00le système de l'OMC, etc.
04:02Un système qui était très favorable
04:04aux Etats-Unis, encore une fois.
04:05Il n'y avait rien qui était autre chose
04:07que très favorable.
04:08Le privilège exorbitant du dollar.
04:10Tout ça est remis en cause aujourd'hui
04:11avec des conséquences géopolitiques,
04:14là aussi, qui sont impressionnantes.
04:15On voit la Chine qui est en train de s'allier
04:16avec la Corée du Sud et le Japon.
04:18Les ennemis se rapprochent.
04:19On voit la Chine qui, finalement,
04:20devient presque le parangon
04:22de l'ordre international.
04:24Et on se demande si on ne préférait pas
04:25faire des accords avec la Chine
04:26parce qu'au moins, on sait
04:27qu'ils sont un peu consistants dans le temps.
04:29Donc, on avait des trucs comme ça
04:30assez dingues.
04:31Là aussi, au niveau géopolitique,
04:32je vois très peu de gagnants,
04:34à part sans doute la Russie,
04:36où quelque part, on est en train de se dire
04:37que les Etats-Unis sont en train
04:39de reconnaître toutes les demandes américaines.
04:41Je rappelle qu'ils ont 10% sur l'Ukraine
04:43et 0% sur la Russie.
04:44Ils sont en train de dire,
04:45Marc Rubio dit qu'ils vont reconnaître l'Ukraine.
04:47Bref, quand vous regardez économiquement,
04:51système monétaire international,
04:52les financiers et la géopolitique,
04:54moi, je trouve que c'est un énorme échec pour l'instant.
04:56Il n'y a rien pour l'instant
04:57qui me semble être gagnant dans ce qu'a fait Trump.
05:01C'est durable.
05:01On pourra débattre des heures, j'imagine,
05:03sur les dommages économiques
05:04qu'il a causés déjà en 100 jours
05:06par rapport à ce que la tendance naturelle
05:08de l'économie américaine
05:09pouvait laisser entrevoir.
05:11Mais sur la confiance vis-à-vis du dollar,
05:14est-ce que c'est une perte de confiance durable
05:16pour vous, Jean-François ?
05:17Ou est-ce qu'on peut très vite tout oublier
05:19avec quelques retraites comme celle d'hier
05:21en disant, non, mais la Chine,
05:23on sera très gentil,
05:24Powell, hors de question de le virer.
05:26Est-ce que ça suffit à ramener
05:28la confiance perdue ?
05:29On sent bien qu'il n'a pas fait ça
05:30de gaieté de cœur,
05:30c'est qu'il a été forcé à le faire.
05:32Donc c'est ça, moi, que je trouve.
05:33Et aujourd'hui, vous avez des corrélations
05:34qui montrent que le dollar
05:35est en train de réagir
05:36comme une devise émergente.
05:37Encore une fois, la valeur refuge aujourd'hui,
05:39c'est un, le franc suisse,
05:40deux, l'euro.
05:41Donc c'est l'euro qui est en train de...
05:43C'est vraiment make Europe great again,
05:44cette histoire,
05:45contre toute attente.
05:46Bon, c'est peut-être ce qu'il demande
05:48à ses partenaires commerciaux,
05:49de se mettre aussi, eux,
05:50en ordre de marche,
05:51en ordre de bataille,
05:53pour des partenariats commerciaux
05:55plus équilibrés.
05:56Je pense que Trump voulait vraiment
05:56faire grandir l'Europe,
05:57c'était son but ultime.
05:58Je reprends le narratif de Scott Besant
05:59cet après-midi
06:00à l'occasion des réunions de printemps
06:03du FMI et de la Banque mondiale.
06:05Qu'est-ce que vous retenez
06:05de ces 100 premiers jours
06:06de Donald Trump
06:07et de son administration, Nathalie ?
06:09Je crois que tout le monde
06:09est à cran, là.
06:10Ouais !
06:11Je ne sais pas si on va tenir
06:13les 4 ans.
06:15Il en reste 1400, 1300.
06:18Écoutez, je vais peut-être citer
06:19Jérôme Powell,
06:20qui citait lui-même Ferris Bueller,
06:22ce lycéen qui sèche l'école,
06:25dans la...
06:25Je ne sais plus comment ça s'appelle
06:27en français,
06:27la formidable journée de Ferris Bueller.
06:29La folle journée.
06:29La folle journée.
06:31Donc il nous dit,
06:32en nous regardant en face caméra,
06:34live moves pretty fast.
06:35Et c'est vraiment
06:36ce qu'on a l'impression de vivre.
06:38Alors, ce n'est pas tout à fait
06:38dans ce sens.
06:39C'est la vie, il va vite.
06:41Le temps s'en va.
06:42N'allons pas à l'école, en gros.
06:45Mais tout bouge très, très vite.
06:47Et d'ailleurs,
06:47à un tel point
06:48que là, on l'a vu
06:49avec Christopher Waller,
06:51membre du board,
06:53avec la Banque du Canada.
06:55Ça y est, les gens craquent.
06:56Hop, on fait deux scénarios
06:57sur la politique commerciale.
07:00Scénario négatif,
07:02on reste où on est.
07:03Ça nous fait à peu près
07:0425% de droits de douane
07:05en moyenne.
07:06Et scénario dit alternatif,
07:09et j'ai l'impression
07:09que tout le monde croise les doigts
07:10pour que ce soit le scénario
07:11qui se réalise.
07:12On négocie,
07:13on arrive à à peu près
07:1510% de droits de douane,
07:16ce qui constitue...
07:17C'est 5 fois plus qu'avant quand même.
07:18C'est quand même
07:18une augmentation significative.
07:20Mais c'est pour le moment
07:21le scénario favorable
07:22qui est présenté.
07:24Pourquoi favorable ?
07:25Parce qu'il a un effet
07:26vraisemblablement temporaire
07:29sur l'inflation
07:30et un effet relativement bénin,
07:34désagréable,
07:35mais bénin sur la croissance
07:36aux Etats-Unis.
07:37C'est vraisemblablement
07:38le scénario qu'a mis en place
07:39le FMI,
07:40puisqu'ils nous prédisent.
07:41Ils partaient de 2,7%
07:43de croissance également
07:44et ils ont baissé de 0,9%
07:47et ça correspond à peu près
07:49à ce qu'on trouve
07:49dans ce scénario.
07:51Donc vraiment,
07:51tout bouge très vite.
07:52On essaye de se raccrocher
07:54aux branches.
07:55Et sur le dollar,
07:56moi j'estime qu'il est encore
07:57trop tôt pour dire
07:58si c'est vraiment le mouvement
07:59de tout le monde
08:00veut sortir du dollar
08:01et le dollar n'est plus
08:02une réserve de référence.
08:04Mais c'est certain
08:05qu'on a des signaux.
08:07On a eu les mêmes signaux
08:08sur le marché obligataire.
08:09Là, ça se voit moins
08:10ces derniers temps.
08:12Mais voir les taux monter
08:13et d'ailleurs la prime
08:14de terme montée
08:15et la prime de terme
08:15n'a pas suivi
08:17la détente des taux,
08:18ça veut bien dire
08:19qu'il y a
08:19une perte de confiance,
08:21alors temporaire
08:22ou plus durable,
08:24mais il y a une perte
08:24de confiance
08:24dans les actifs américains.
08:26Pour ne plus avoir confiance
08:27dans le dollar
08:28comme monnaie de réserve,
08:29il faut,
08:30j'imagine,
08:31qu'on ait entre-temps
08:32trouvé une vraie alternative
08:33sérieuse et crédible,
08:35Nathalie.
08:35Elle existe aujourd'hui
08:36cette alternative ou pas ?
08:37Parce que l'euro
08:38ait profité sur quelques services.
08:40Mais c'est suffisant.
08:41La construction européenne
08:43telle qu'elle est aujourd'hui,
08:45c'est suffisant
08:46pour des investisseurs globaux
08:47pour attacher à l'euro
08:49une valeur
08:50de monnaie de réserve mondiale ?
08:52Alors, je ne sais pas,
08:53mais à la création de l'euro,
08:54c'était le plan.
08:55Là, pour le coup,
08:55il y avait un plan
08:56et ça faisait partie
08:57du plan.
08:59C'est quelque chose
09:00qu'on a oublié rapidement
09:01après avoir écrit
09:02des pages.
09:02Mais c'est un plan
09:03qui reste à compléter
09:04toujours.
09:05Oui, ça reste à compléter.
09:07Mais on a l'union bancaire,
09:09on a une banque centrale réactive,
09:11on a la possibilité
09:13d'augmenter la croissance potentielle
09:14avec l'infrastructure,
09:16les dépenses de défense.
09:17Donc non,
09:18je ne pense pas
09:18que du jour au lendemain,
09:20l'euro va se substituer
09:21au dollar.
09:21Mais il y a un peu plus
09:23de solutions
09:24pour aller voir ailleurs
09:25que juste
09:26le sacro-saint dollar.
09:28Bon, et je rappelle
09:29dans le masterplan
09:32de Trump
09:33édicté par son conseiller
09:35économique
09:36Stephen Mayran,
09:38c'est l'idée
09:38que ce statut
09:39de monnaie de réserve
09:40est une entrave
09:42au développement
09:43économique
09:43des Etats-Unis
09:45et au développement
09:45industriel
09:46des Etats-Unis.
09:48Le dollar
09:48face à un ensemble
09:49de devises
09:50a chuté de 10%
09:51par rapport à son sommet
09:52de début d'année.
09:54Ça, c'est un objectif
09:55que recherchait Trump
09:56d'une certaine manière.
09:57Dans son sommet
09:57de début d'année,
09:58on peut légitimement
09:59se poser la question
10:00de savoir si on n'était
10:00pas en surévaluation
10:01du dollar,
10:02mais ça ne répond pas
10:03à la question.
10:04Ce qui est étonnant
10:05dans ce plan économique,
10:07c'est qu'il y a vraiment
10:07une obsession
10:08pour les déficits commerciaux
10:10et pour le déficit
10:11de la balance des biens,
10:12ce qui n'est pas forcément
10:13pertinent
10:14dans les économies modernes.
10:16On peut penser
10:16au déficit bilatéral
10:18entre l'Europe
10:18et les Etats-Unis.
10:20Si on rajoute les services,
10:21on n'a plus du tout
10:22la même histoire.
10:23Donc il y a cette idée
10:23de re-industrialisation
10:25parce que oui,
10:26parce que c'est bien
10:26d'être à la télé
10:27avec un monsieur
10:28qui porte un casque
10:29de chantier
10:30ou qui travaille le bois.
10:34Donc c'est visuel,
10:35mais en pratique,
10:37l'emploi manufacturier
10:38aux Etats-Unis,
10:39même aux Etats-Unis,
10:40ce n'est plus grand-chose.
10:41Donc cette ré-industrialisation
10:43à marche forcée,
10:45ça paraît un plan
10:46quand même très compliqué
10:47à mettre en place.
10:48Bon, après la reprise
10:50de contrôle
10:50de certaines industries
10:51stratégiques,
10:53je veux dire,
10:53il n'y a pas que
10:54les Etats-Unis
10:54qui en parlent aujourd'hui,
10:55Nathalie.
10:56C'est quand même
10:56visiblement un objectif
10:58pour beaucoup
10:59de zones économiques
11:00ou d'Etats
11:01aujourd'hui dans le monde.
11:02Oui, c'est un objectif.
11:03Et on peut le comprendre.
11:04Enfin, je veux dire,
11:05ça peut s'expliquer,
11:07ça peut se justifier.
11:08C'est aussi parce qu'il peut
11:09prendre des décisions
11:10en signant des décretes
11:11présidentielles,
11:12mais c'est pour ça
11:12qu'il invoque
11:13la sécurité nationale
11:14pour la mise en place
11:16de ces droits de douane.
11:18Donc oui, c'est légitime.
11:19Oui, on peut s'intéresser
11:20sur l'état
11:20de la mondialisation,
11:22mais encore une fois,
11:24enfin là aussi,
11:25je vais reciter le FMI
11:26un peu de travers
11:26parce que je n'ai pas
11:27l'accentation en tête,
11:28mais c'est les droits de douane
11:30tels qu'ils sont proposés,
11:31c'est on efface tout
11:32et on recommence.
11:33C'est le grand reset.
11:34C'est un reset
11:35des termes de la mondialisation
11:38tels qu'on l'a connus.
11:39Jean-François, il y avait...
11:40Oui, non, je voulais dire
11:41que la confiance
11:41m'aidez-moi à se construire.
11:43Les secondes à se perdre
11:44et je suis d'accord
11:46qu'on va passer
11:46d'un monde sans doute
11:47de domination du dollar
11:48à une moindre domination du dollar
11:49et probablement
11:49à un monde multipolaire.
11:51Mais encore une fois,
11:53on peut débattre
11:54pendant des heures,
11:54mais d'essayer d'avoir
11:55une balance équilibrée
11:57bilatérale avec chaque pays
11:58n'a absolument aucun sens.
12:00Robert Solow,
12:00mon prix Nobel que j'adore,
12:01disait très bien
12:02que moi-même,
12:03j'ai un déficit commercial
12:05avec mon coiffeur
12:05tous les mois
12:06à qui je donne de l'argent
12:07et il ne me donne rien,
12:08ce salaud.
12:10Ce n'est pas grave,
12:10on n'est pas dans
12:11une économie de troc.
12:12C'est le principe
12:12d'une économie intégrée
12:14de marché des biens.
12:15En fait, ça existe
12:15depuis le XIIIe siècle.
12:17Il y a un côté vision
12:17un peu de jeu à somme nul
12:19sur un terrain très réduit
12:21des biens.
12:22Il faut vraiment revenir
12:22à une économie de troc.
12:23On est très loin de ça maintenant.
12:25Ça ne marche pas
12:26avec les biens.
12:26Si on ne prend pas en compte,
12:27je suis complètement d'accord,
12:28les services,
12:28les Etats-Unis
12:29sont le grand gagnant
12:30de tout ça.
12:30Bon, bilan de ces 100 premiers jours
12:32de votre point de vue
12:33d'investisseur
12:34et de stock picker
12:34aussi intéressant
12:35puisque Trump était vu,
12:37perçu comme étant
12:38quand même pro-business,
12:40beaucoup d'industries
12:41et y compris l'industrie
12:42de la technologie
12:43aux Etats-Unis
12:44ont cette fois plutôt
12:45embrassé l'arrivée
12:46de Trump
12:47à la Maison-Blanche.
12:48Qu'est-ce que vous en retenez ?
12:49Moi, je retiendrai quand même
12:51la faiblesse du cœur du pouvoir
12:55donc Donald Trump
12:56qui manque de conviction,
12:58on le savait
12:59et donc c'est des ballons d'essai
13:02qui sont envoyés en permanence
13:04et qui sont repris
13:05quelques jours plus tard.
13:07Donc c'est quand même...
13:08Mais ça, ça fait partie
13:08de la stratégie.
13:09Il l'a quand même toujours expliqué
13:11dans son art du deal.
13:13Surprendre,
13:14jamais être là
13:15où on l'attend,
13:16toujours couper l'herbe
13:17sur le pied, etc.
13:18Ça, c'est peut-être
13:20la lecture positive
13:21qu'il veut en donner
13:22en ce qui me concerne,
13:24à mon humble niveau.
13:26C'est plutôt
13:27une faiblesse intellectuelle
13:29et un manque de compétence.
13:31Je pense qu'il faut
13:32appeler un chat un chat.
13:35Et tout ça, c'est aussi...
13:37C'est documenté.
13:40Le vice-président a dit
13:42qu'il fallait faire confiance
13:44à l'instinct
13:45plutôt qu'à la réflexion.
13:46Et d'ailleurs,
13:47il honnit Barack Obama,
13:48pas pour sa couleur de peau,
13:50heureusement,
13:50mais parce que
13:51c'était un intellectuel
13:53qui avait fait des études longues,
13:55donc confère les attaques
13:57en règle
13:57contre les universités américaines,
14:00qui prenait le temps
14:00de la réflexion.
14:02Et ça, ça ne marche pas.
14:03On ne va nulle part.
14:04Il faut faire confiance
14:05au bon sens,
14:06à l'instinct.
14:07Et donc,
14:08ça veut dire quoi ?
14:09Ça veut dire un manque
14:09de conviction flagrant
14:10et donc des ballons d'essai
14:12qui sont envoyés en permanence.
14:13Alors je crois que
14:14vous avez tout à fait raison.
14:15autour de la table,
14:16ça va être long.
14:17Si c'est 4 ans comme ça
14:19de ballon d'essai en permanence,
14:20bon, à un moment,
14:21ça va s'arrêter.
14:22Et puis quand même,
14:22la bonne nouvelle,
14:24parce qu'à un moment,
14:25on a quand même commencé
14:25vraiment à avoir très peur.
14:27Là, il y a 2-3 semaines
14:28en se disant,
14:29mais il a vraiment,
14:31il n'a plus,
14:32c'est sans limite.
14:33Enfin,
14:33quelles sont les forces de rappel ?
14:34Le 9 avril,
14:36moi,
14:36j'ai discuté avec des gérants off
14:37qui ne sont pas des gérants
14:39qui capitulent comme ça,
14:40généralement,
14:41dans une situation
14:42même un peu mouvementée,
14:43qui m'ont dit,
14:43franchement,
14:44le 9 avril,
14:45on ne savait plus
14:46où étaient les limites.
14:47Exactement.
14:49Donc,
14:49c'est lié à un homme.
14:515 trillions en 2 jours,
14:52ça, c'était vraiment bien.
14:54Et vraiment,
14:54les gars étaient prêts
14:55à écrire la note au client,
14:57c'est le truc
14:57qu'on ne t'écrit jamais.
14:59Une fois dans ta vie
15:00en disant,
15:00il faut lire.
15:01Et heureusement,
15:0314 heures après la mise en place
15:04des tarifs,
15:05tout s'arrête.
15:06Et ouf !
15:07Il y a des forces de rappel
15:08qui fonctionnent.
15:09Et là,
15:09on l'a vu encore
15:09avec le président de la Fed
15:11qui était le dernier des derniers.
15:14Et finalement,
15:14il ne fait pas si mal que ça
15:15le job
15:16et il va rester en poste.
15:18Donc,
15:18bon,
15:19il y a des forces de rappel
15:20et je pense quand même,
15:21enfin,
15:22j'enfonce un peu
15:23des portes ouvertes,
15:24mais c'est vrai
15:24que les Américains,
15:25il y a un effet richesse
15:26qui fonctionne à plein chez eux
15:28et en gros,
15:29dès qu'ils ont des sous
15:30qui rentrent,
15:30ils les dépensent.
15:31C'est comme ça
15:31que fonctionne
15:32en grande partie
15:33l'économie américaine.
15:34Je caricature évidemment,
15:35mais en bonne partie.
15:37Et donc là,
15:37l'effet richesse,
15:38il a été très négatif
15:41depuis deux mois
15:41ou trois mois.
15:42Et donc,
15:43ça pèse sur le moral
15:44de tout le monde.
15:45Et donc,
15:46la consommation,
15:47ce qu'on dit,
15:47le moral
15:48qui est en berne aujourd'hui,
15:49je pense que
15:50toutes les datas macro
15:52qu'on puisse relever,
15:54même si les PMI
15:55aujourd'hui
15:56n'étaient pas si négatifs
15:57que ça finalement,
15:58mais en tout cas,
16:00on a quand même
16:01une série
16:01d'indicateurs
16:02qui nous laissent
16:03à penser
16:03qu'effectivement...
16:04Il y a un coup Trump.
16:05Il y a déjà un coup Trump
16:06qui a eu ce mesure
16:07au moins dans le sentiment
16:08et dans les opinions.
16:09Exactement,
16:10et dans le porte-monnaie
16:12des Américains,
16:13comme j'ai dit.
16:14En fin d'année,
16:15c'était vraiment
16:16le marché américain
16:17qui avait un leadership
16:21incroyable,
16:22presque jamais vu,
16:23qui a fini par représenter
16:27pratiquement 70%
16:28du marché mondial.
16:29Voilà.
16:30Moi, je ne reviens pas
16:31là-dessus.
16:32Je pense que
16:33quand on regarde
16:33les boîtes américaines,
16:36c'est quand même
16:37très très fort.
16:38Il faut...
16:38Enfin, la rentabilité économique,
16:40la croissance,
16:41la visibilité qu'elles offrent,
16:43il ne faut pas jeter le bébé
16:44avec l'eau du bain.
16:44Le corporate américain,
16:46c'est une autre histoire
16:47que l'histoire de Trump
16:49et des marchés.
16:50Exactement.
16:50Mais, comme on dit toujours,
16:51si le marché domestique flanche,
16:53c'est quand même un élément,
16:55surtout si le premier marché mondial,
16:58c'est un élément, évidemment,
16:59à prendre en considération.
17:01Mais donc, voilà.
17:02En gros, pour résumer,
17:03on va y revoir...
17:04Le bilan, il est très négatif,
17:07mais on a vu des forces de rappel
17:08qui pouvaient être actionnées.
17:10Aujourd'hui,
17:11on est dans la saison des résultats
17:12qui démarrent.
17:14Le moral aussi des présidents,
17:17des CEOs est vraiment...
17:19Un peu affecté.
17:20C'est pas une surprise.
17:22C'est le patron de DHL
17:23qui disait ça à l'autre jour.
17:24On en a un peu marre.
17:26On est un peu fatigué.
17:27On en a tous un peu marre,
17:28c'est vrai.
17:29Mais bon, pour le quantifier,
17:31il y a quand même 27% des sociétés,
17:33à date,
17:34qui ont revu leur guidance à la baisse.
17:37Aux Etats-Unis ?
17:37Aux Etats-Unis,
17:38je parle du marché américain,
17:39contre 9% seulement
17:40qui l'ont revu à la hausse.
17:41Donc, on est dans des proportions
17:43très rarement vues.
17:44Et bon, aujourd'hui...
17:45C'est pas une saison normale
17:46de ce point de vue-là ?
17:47Non, c'est pas du tout
17:47une saison normale.
17:48Et avec le big data aussi,
17:50on compte les...
17:51Enfin, on analyse très rapidement
17:53les transcripts
17:54des conférences call
17:56qui ont lieu juste après
17:57les publications de résultats.
17:58Et les termes comme
18:00ça s'empire,
18:02c'est moins bon,
18:04sont à des niveaux
18:05jamais vus
18:06par rapport à ça s'améliore.
18:08ou...
18:09Enfin, voilà.
18:10Donc, c'est des choses
18:10qui sont mesurées traditionnellement.
18:12Enfin, juste, quand même,
18:12c'est intéressant,
18:13même à titre indicatif.
18:16On est sur un rapport
18:17à peu près de 3,
18:18en général.
18:19C'est-à-dire qu'il y a
18:20trois fois plus
18:21de messages positifs
18:22qui sont envoyés par les CEOs
18:23que de messages négatifs
18:25en disant
18:25ça va se détériorer, etc.
18:27Et aujourd'hui,
18:27on est pratiquement revenu à 1.
18:29Et la dernière fois
18:30qu'on a vu ça,
18:30c'était en 2009.
18:31Donc, quand même,
18:32une saison des résultats
18:33qui est très impactée
18:34en très rapidement,
18:36ce qui a été dit précédemment,
18:38tout s'est évaporé
18:39en quelques semaines.
18:41Et d'un mot, Thierry,
18:42le marché s'est ajusté
18:44à cette situation
18:45parce qu'encore une fois,
18:46vous l'avez très bien rappelé,
18:48il y a quelques mois,
18:4970% de la cote mondiale,
18:51c'était le poids
18:52des Etats-Unis.
18:54On était à un climax
18:55de concentration,
18:57d'exceptionnalisme américain,
18:59de jamais d'atterrissage
19:01de l'économie américaine
19:02qu'on avait rarement vu.
19:03Et là, quelques mois après,
19:06détenir du dollar,
19:07c'est comme si on détenait,
19:08je ne sais pas,
19:09un truc radioactif.
19:11Ça devient le truc,
19:12surtout,
19:12à ne plus avoir.
19:14J'imagine qu'entre le...
19:16Enfin, la vérité,
19:17forcément,
19:17un peu entre les deux.
19:18Est-ce que le marché
19:18s'est déjà ajusté,
19:19quand même,
19:20à ces discours d'entreprise ?
19:21En tout cas,
19:22nous, on a fait un point
19:23pour un client récemment
19:24sur les fameux
19:25Magnificent Seven.
19:26Oui.
19:27On a quand même perdu,
19:28alors c'était il y a 2-3 jours,
19:29donc peut-être,
19:30avec la reprise des marchés
19:31qu'on connaît,
19:32ce n'est plus complètement
19:33d'actualité,
19:33mais l'ordre de grandeur
19:35est bon.
19:35On a quand même perdu
19:367 tours de PER,
19:38donc de valorisation
19:40des résultats,
19:41depuis le début de l'année
19:41sur les Magnificent Seven.
19:43Donc, on était à 30 fois.
19:44Cher, pas cher,
19:45j'en sais rien.
19:46Tant qu'il y a de la croissance,
19:47j'ai tendance à dire
19:47si ça peut être justifié.
19:49En tout cas,
19:49on partait quand même
19:50d'un niveau peut-être
19:51un peu élevé.
19:52Et aujourd'hui,
19:53on est revenu
19:53à 23 fois,
19:54alors que le reste du marché
19:55n'a presque pas bougé.
19:56on est à 20 fois.
19:58Nvidia, je crois,
20:00le PF Forward d'Nvidia,
20:01c'est à peu près
20:02identique au PF Forward
20:03de l'ensemble du S&P 500
20:04aujourd'hui,
20:05alors qu'on a eu des primes
20:06de plusieurs centaines
20:08de pourcents à un moment.
20:09La croissance passée
20:10ne se reproduira pas
20:11pour Nvidia,
20:11on en a tous conscience,
20:12mais on est quand même
20:13sur des croissances
20:14cette année
20:15de l'ordre de 45%.
20:17Qu'est-ce qu'il y a assuré ?
20:19En tout cas,
20:19il y a quand même
20:19une bonne visibilité.
20:20Donc, en tout cas,
20:23si on veut,
20:24je pense,
20:26je reprends,
20:27la dynamique
20:27sur ces titres-là
20:29me semble pas cassée.
20:30Elle est forcément impactée,
20:33mais elle n'est pas cassée.
20:34On a aujourd'hui
20:35des niveaux de valorisation
20:36qui me semblent attrayants.
20:37Et la croissance,
20:39et pour tous,
20:39à part Tesla,
20:40évidemment,
20:41qui est un peu
20:41un cas à part,
20:43mais sans ça,
20:43pour les six autres
20:44de cette Magnificent Seven,
20:46on a des croissances
20:47à deux chiffres.
20:49et le plus haut,
20:50évidemment,
20:51étant Nvidia.
20:51Et ça continue
20:52en 27,
20:53en 28.
20:54Donc, on a quand même
20:55des très belles dynamiques.
20:56Donc, est-ce que
20:57toute cette histoire
20:58qu'on raconte
20:59quand même depuis
20:59deux ans sur Nvidia...
21:01Est-ce qu'elle s'est évaporée
21:01comme ça ?
21:02Je ne pense pas.
21:03Voilà.
21:03Donc, c'est le moment...
21:04Enfin, j'aurais tendance
21:05à dire que c'est un peu
21:06des moments à la buffet
21:07où il faut savoir
21:07prendre son courage
21:08à deux mains.
21:09On a des valorisations
21:10qui sont, à nouveau,
21:11on n'achète pas
21:12des banques à huit fois,
21:14mais en tout cas,
21:15pour des sociétés de qualité
21:16qui ont des retours,
21:17à nouveau, la croissance,
21:19c'est le fruit
21:19de votre rentabilité économique.
21:21Donc, plus vous êtes rentable,
21:22plus vous pouvez alimenter
21:24la croissance future.
21:25Donc, aujourd'hui,
21:25on est dans cette dynamique-là.
21:26Ce n'est pas cassé.
21:28Et donc, je pense...
21:28Oui, ça me semble des niveaux.
21:30En tout cas,
21:30c'est ce qu'on a dit
21:31à nos clients.
21:31C'était plutôt
21:32des bons points d'entrée.
21:33Le PEC d'Nvidia
21:34est revenu à moins de 1,
21:36je crois.
21:36Exactement.
21:37Donc, la valorisation
21:38rapportée à la croissance.
21:39Tout à fait.
21:40De croissance.
21:42Oui, alors...
21:42Non, non, je vais juste dire
21:43encore une fois,
21:43tout dépendra de Trump.
21:44Moi, je suis complètement
21:45d'accord avec le diagnostic.
21:46C'est aujourd'hui,
21:46si on s'arrêtait là,
21:48on est quand même
21:48dans une situation...
21:49C'est ce qu'il vient de nous dire
21:50sur la Chine, notamment.
21:51Puisque le gros sujet,
21:52c'était quand même la Chine.
21:53Il faut qu'on en parle.
21:54Il nous dit
21:54qu'on ne va pas maintenir
21:56140%.
21:57Si jamais il arrête
21:57d'annoncer d'autres choses
21:58et qu'on s'en tenait là
21:59qu'il y a une situation
21:59très détériorée
22:00par rapport à ce qui était avant.
22:01Parce que vous l'avez dit,
22:01pour l'instant,
22:02on est quand même encore
22:03à des droits de douane
22:04dix fois supérieurs
22:13fait de l'incertitude,
22:14moins d'investissement,
22:15etc.
22:16Mais si jamais il s'arrêtait,
22:17effectivement,
22:18aujourd'hui,
22:18on aurait quand même l'idée
22:19que c'est des bons moments
22:20d'entrée dans le marché américain
22:22puisqu'on a un dollar
22:22qui a quand même nettement baissé.
22:24Vous avez des PE
22:25qui sont quand même Nvidia
22:26aujourd'hui,
22:26ça se regarde.
22:28Et puis finalement,
22:29quand vous regardez
22:29un petit peu les cycles historiques,
22:31depuis 1928,
22:32le rendement moyen
22:32des stocks américains,
22:33c'est 10% annuel.
22:35Donc vous pouvez vous dire
22:36qu'en tant plus,
22:36ça a corrigé,
22:37ça peut faire mieux que ça.
22:38Donc c'est sûrement
22:39un point d'entrée
22:39si Trump se taisait.
22:42Maintenant,
22:43est-ce qu'il est capable
22:43de le faire ?
22:44Il faut quand même
22:45se garder un petit peu en tête
22:46qu'en général,
22:47quand il annonce une pause,
22:48le lendemain,
22:49il nous annonce une taxe
22:49sur la pharma,
22:50sur les semi-conducteurs,
22:51sur la chimie,
22:52sur le bois.
22:53Il y a encore des enquêtes
22:54sectorielles
22:55qui peuvent déboucher
22:55sur des tarifs sectoriels.
22:56De 3000%.
22:57Je vais vous dire mieux,
22:58non seulement il ne va pas se taire,
22:59mais il va commencer
23:00à annoncer les bonnes nouvelles.
23:01C'est-à-dire qu'on va avoir
23:02à un moment,
23:03on va avoir aussi
23:04l'autre phase de Trump.
23:06Peut-être qu'on a eu le pire
23:07des 100 premiers jours,
23:08mais à un moment,
23:10on va avoir la question fiscale
23:12qui va peut-être aussi
23:13venir sur la table.
23:15La question fiscale,
23:17quand vous avez un déficit
23:18aujourd'hui voté
23:19de 5 trillions,
23:20c'est-à-dire que la dette
23:21sur PIB américaine,
23:22elle va être sans doute
23:22autour de 200%
23:23d'ici 2050,
23:25selon le CBO,
23:25qui à cette époque-là,
23:27il y a encore trois semaines,
23:28avait le droit
23:28de décrire ce qu'il voulait.
23:29On est quand même
23:30sur des dynamiques
23:31qui sont hyper impressionnantes.
23:32Donc moi,
23:32les recettes fiscales,
23:34je les attends,
23:34parce qu'aujourd'hui,
23:35quand vous avez un commerce
23:36qui s'écroule,
23:37votre recette fiscale,
23:38les revenus,
23:39et je rappelle jusqu'à
23:40que les droits de douane,
23:41c'est moins de 3%
23:42des revenus budgétaires.
23:45Donc ça ne va pas compenser
23:46l'impôt sur le revenu
23:47ou l'impôt sur les sociétés.
23:48Donc à mon avis,
23:49le déficit public américain,
23:51il va surtout glisser.
23:52Donc je ne vois pas
23:53la dynamique aujourd'hui
23:54très très favorable,
23:55même sur les rentrées fiscales.
23:57Qu'est-ce qu'on peut dire
23:58de la situation économique
23:59de l'Europe à ce stade ?
24:00On a fait le point
24:01sur les Etats-Unis.
24:02Nathalie,
24:03on a eu la dernière communication
24:04de la Banque Centrale Européenne
24:06qui a baissé à nouveau
24:07ses taux directeurs,
24:08qui s'ouvre même
24:08un espace de liberté
24:10et d'agilité supplémentaire.
24:12Plus question de discuter
24:13du taux neutre.
24:14On reverra ça
24:14quand le monde sera
24:15un peu plus apaisé.
24:16Mais là, visiblement,
24:17il y a quand même aussi
24:18une BCE un peu plus combative
24:20qui se met en place.
24:21Est-ce que ça veut dire
24:22que sur le plan macro,
24:23au moins conjoncturellement,
24:25avant de voir les fruits
24:27du plan de relance allemand,
24:28etc.,
24:29il y a une phase compliquée
24:31à négocier là ?
24:33Alors, une phase compliquée,
24:34de toute façon,
24:35j'allais dire.
24:38Pourquoi ?
24:38Parce que...
24:39Mais moins compliquée
24:40pour Christine Lagarde
24:41que pour Jérôme Powell,
24:43toute pression politique
24:44mise à part.
24:45Pourquoi ?
24:45Parce que la BCE,
24:47comme beaucoup de banques centrales
24:48dans le monde,
24:49va être confrontée
24:51à un choc de demandes.
24:53C'est d'ailleurs le but
24:53des droits de douane.
24:54C'est...
24:55Ils nous vendent...
24:56Ces méchants européens
24:57nous vendent trop de produits.
24:58Donc, on va faire en sorte
25:00de moins leur en acheter.
25:02Alors que l'économie américaine
25:03va être confrontée de fait
25:06à un choc d'offres
25:06puisqu'il y aura moins de...
25:08Et on sait qu'un choc d'offres
25:08pour une banque centrale,
25:09ça veut dire moins d'activités.
25:10Mais en l'occurrence,
25:12la façon dont il est fait,
25:13une inflation en hausse
25:15et, j'allais dire cerise sur le gâteau,
25:16peut-être des difficultés
25:19des chaînes de production
25:21aux Etats-Unis
25:22et au niveau mondial.
25:23Donc, pour la BCE,
25:24Oui, c'est une sorte de tapis rouge
25:26vers davantage de baisse des taux
25:29en étant prudent,
25:31en prenant les décisions
25:33réunion par réunion, bien sûr.
25:35Mais quand Christine Lagarde
25:36a dit hier à la télévision américaine
25:38en gros, mission pratiquement accomplie
25:41sur l'inflation,
25:43c'est quand même un message
25:43très très fort.
25:44D'autant plus que ce message
25:46a été corroboré par la fameuse enquête
25:48auprès des prévisionnistes professionnels
25:50comme on traduit littéralement,
25:52qui ne voient pas l'inflation.
25:54qui ont révisé un tout petit peu
25:55à la hausse leur inflation
25:56des deux à trois prochaines années
25:58et qui, pour l'inflation de long terme,
26:00la voient toujours à 2%,
26:02donc un ancrage
26:03des anticipations inflationnistes.
26:05Mais est-ce que la BCE
26:06va avoir besoin
26:07d'être en soutien
26:09de l'activité économique
26:10même à un moment, Nathalie ?
26:12Alors, c'est toujours compliqué.
26:15Assouplir une politique monétaire,
26:17baisser les taux d'intérêt,
26:19ça met de l'huile dans les rouages.
26:20Ça ne relance pas
26:22l'activité économique
26:23à proprement parler,
26:25mais en tout cas,
26:26il n'y a pas de raison
26:27de se dire
26:28est-ce que moi,
26:29BCE,
26:30en l'état actuel,
26:31c'est-à-dire s'il n'y a pas
26:32de riposte de l'Europe,
26:34mais sur les droits de douane,
26:35on ne semble pas
26:36en prendre le chemin,
26:37moi,
26:38Banque Centrale Européenne,
26:39est-ce que
26:39je suis confronté
26:41à un choix
26:42je monte les taux
26:43ou je baisse les taux,
26:44a priori,
26:45le choix je monte les taux
26:46n'existe pas.
26:48C'est déjà important
26:50et ça offre,
26:51en termes de confiance
26:52pour les consommateurs,
26:53pour les entreprises,
26:54un peu de visibilité,
26:55au moins sur ce plan.
26:57Et les forces,
26:58effectivement,
26:59de l'économie européenne
27:00aujourd'hui,
27:01à travers le revenu disponible,
27:03peut-être une politique
27:05monétaire moins restrictive,
27:06plus d'investissement,
27:07ça compense
27:08l'effet tarifaire
27:09qu'on va subir
27:10à minima,
27:11peut-être 10%
27:12en général,
27:1325% sur quelques secteurs,
27:14l'aciel aluminium,
27:15l'automobile.
27:17Normalement,
27:17d'après les estimations,
27:19pour 2025,
27:19pas tout à fait
27:20parce qu'effectivement,
27:22les dépenses d'infrastructure,
27:24les dépenses de défense,
27:24c'est plutôt 2026.
27:27Mais,
27:27encore une fois,
27:28on n'est pas dans une situation
27:29de récession,
27:30on ne devrait pas être
27:31en situation de récession
27:32puisque,
27:33alors,
27:33c'est vraiment des calculs
27:34de coin de table.
27:37Le pire des cas,
27:38c'est moins 0,5%
27:40alors c'est beaucoup,
27:42mais,
27:42encore une fois,
27:43on n'est pas en récession.
27:45Sur Etats-Unis,
27:47Chine,
27:48donc,
27:49il n'y aura pas
27:49145% de tarifs,
27:51c'est insoutenable,
27:52ils ont eux-mêmes reconnu
27:53que c'était un embargo,
27:54il n'y a pas besoin
27:54d'être ministre de l'économie
27:56pour ça,
27:56mais,
27:57visiblement,
27:57ça y est,
27:58les choses sont en train
27:58de se mettre en place,
28:0050-65%,
28:01c'est peut-être le point
28:01d'atterrissage,
28:02nous dit le Wall Street Journal
28:03aujourd'hui.
28:04Est-ce que néanmoins,
28:05on est dans une stratégie
28:06où il faut envisager
28:08un découplage total
28:09ou au moins
28:10le découplage
28:10le plus profond possible
28:13entre la Chine
28:14et les Etats-Unis,
28:14désormais ?
28:15Je crois que le mal est fait,
28:17je pense que les Chinois
28:18se sont préparés à ça,
28:19et d'abord,
28:20pour l'instant,
28:21les droits de douane
28:21sur les Etats-Unis,
28:22ils sont de 145%,
28:23sur la Chine,
28:24ils sont de 145%,
28:25pour l'instant,
28:25le Wall Street Journal
28:26nous dit que Trump
28:26serait prêt à le faire,
28:28mais les Chinois nous disent
28:28qu'il n'y a aucune négociation
28:29qui a commencé,
28:30et qu'eux,
28:32c'est un peu le jeu
28:33de chalets souris.
28:34Moi, je suis complètement d'accord
28:35avec cette idée
28:35qu'à la fin,
28:35on arrivera aux 60%,
28:36qui étaient d'ailleurs
28:37les 60% de la campagne,
28:39et qu'il y aura 10%
28:39pour tout le monde,
28:40il y aura 15% en plus
28:41pour l'Europe,
28:42et on trouvera
28:43un petit accord
28:43un peu plus favorable
28:44avec le Japon,
28:45le Vietnam,
28:46et peut-être l'Inde,
28:47mais à la fin,
28:47on se retrouvera quand même
28:48avec des droits de douane
28:48entre 5 et 10 fois supérieurs
28:49à ce qu'ils étaient avant.
28:50Donc encore une fois,
28:51la picture n'est pas forcément
28:52si bonne.
28:53La Chine,
28:54il y a quand même un truc
28:54qu'il faut garder en tête,
28:55la Chine est beaucoup
28:56dans une situation,
28:57moi je pense,
28:57de force vis-à-vis des Etats-Unis.
28:59Aujourd'hui,
29:00le marché américain,
29:02c'est que 13%
29:03des exportations chinoises.
29:04Oui.
29:05Quand vous regardez ça
29:05en point de pipe,
29:06ce n'est même pas
29:07deux points de pipe
29:07pour la Chine.
29:08Ils se sont complètement
29:09désensibilisés.
29:09C'est 1,7% pour la France.
29:11Donc la Chine,
29:11elle est à peine plus
29:12dépendante des Etats-Unis
29:13que ne l'est la France
29:14des Etats-Unis,
29:14qui l'est très peu.
29:15Et donc attention,
29:16le gros du commerce
29:17pour les Chinois,
29:18c'est évidemment
29:18l'Asie du Sud-Est.
29:19Maintenant,
29:19on a dit ça,
29:20ce n'est pas si facile
29:21que ça,
29:21puisque le gros
29:22du commerce chinois
29:23avec l'Asie du Sud-Est,
29:24pour partir,
29:25en tout cas,
29:25c'était aussi pour repartir
29:26vers les Etats-Unis.
29:27Mais les Etats-Unis,
29:28voilà,
29:29ce n'est pas non plus
29:31ces 20% du commerce mondial.
29:32Ce n'est pas...
29:33Voilà,
29:34il y a 80% du commerce mondial
29:35qui est en dehors
29:35des Etats-Unis.
29:36Et donc moi,
29:37je crois que la Chine,
29:37elle est beaucoup moins
29:38dépendante pour ses exportations.
29:39Elle est beaucoup moins
29:40dépendante de ses importations.
29:41Elle importe du gaz
29:42et du pétrole,
29:43surtout de Russie,
29:44d'autres pays.
29:45Elle a plus de possibilités
29:46de substituer
29:47les produits américains
29:48que les Américains
29:48ont de possibilités
29:49de substituer les produits chinois.
29:51notamment du soja
29:51du Brésil
29:52que des Etats-Unis.
29:53Donc on est dans un...
29:54Elle a les métaux précieux.
29:56Elle a une industrie,
29:57grâce à Trump,
29:57qui avait peu dit...
29:59On a vu la vitesse
30:00avec laquelle
30:00ils ont réussi
30:01à passer à la 5G.
30:02UAB a commencé
30:03à développer
30:04ses propres puces,
30:04etc.
30:05Moi, je crois que la Chine
30:06sont dans un monde
30:07de verticalisation
30:08de leur mode de production
30:09et d'être beaucoup,
30:11beaucoup moins dépendante
30:11des Etats-Unis.
30:12A l'inverse,
30:13il me semble
30:13que les Etats-Unis
30:14restent une économie
30:16de croissance du PIB.
30:17Je veux bien croire
30:17que le but,
30:17c'est de rééquilibrer ça,
30:19mais ça va être
30:19un petit peu douloureux
30:20quand même,
30:21la transition.
30:21Ça me semble être
30:22un moment pas facile
30:23pour les Etats-Unis.
30:25Je ne dis pas
30:25que c'est facile du tout
30:26pour la Chine.
30:26Nous, on l'a révisé
30:27avec 4% de croissance.
30:28Chez Xi Jinping,
30:29il y a plein de difficultés.
30:30Le taux de chômage
30:31est largement supérieur
30:31à celui de la France.
30:33Voilà, il y a
30:33toutes les difficultés
30:34qu'on connaît.
30:34Ça fait déjà 10 ans
30:35qu'ils nous disent
30:36qu'ils veulent augmenter
30:37la consommation domestique.
30:38Pour l'instant,
30:39c'est des grandes déclarations
30:41et peu dans l'effet.
30:43C'est peut-être
30:43un des objectifs de Trump.
30:44C'est peut-être
30:45ce que Trump
30:45et son administration
30:46veulent voir bouger aussi.
30:48Des Etats
30:49et des empires
30:50comme la Chine
30:50capables de se proposer
30:52un peu plus aussi
30:53sur leurs forces domestiques.
30:54Je vous trouve sympa
30:55de penser que Trump,
30:55son objectif,
30:56c'est de faire grandir
30:56l'Europe et la Chine.
30:57A mon avis,
30:58ce n'est pas ça.
30:58J'écoute aussi
30:59d'autres gens autour de Trump.
31:01Encore une fois,
31:01Scott Besson,
31:02c'est quelqu'un
31:02qui est censé traduire aussi.
31:05Moi, je pense qu'ils sont
31:08un peu de reverse engineering.
31:09C'est de la faute de Powell
31:11et de Biden
31:12qui a une récession.
31:13Reverse engineering,
31:14c'est partout,
31:15y compris en politique.
31:17Revenons aux entreprises
31:18avec vous.
31:19Thierry,
31:19on parlait de l'Europe,
31:21effectivement,
31:21des forces de l'Europe.
31:22SAP,
31:22c'est une force de l'Europe.
31:24Ça a été une belle endormie
31:25pendant longtemps.
31:29C'est aujourd'hui
31:30la première capitalisation boursière
31:31devant un LVMH
31:32qui, elle-même,
31:33a été dépassée par l'RMS
31:34dans le secteur du luxe.
31:36Tout à fait.
31:36Pour remettre
31:37juste quelques chiffres,
31:39ce n'est pas pour un sommet
31:40de chiffres,
31:41mais donc aujourd'hui,
31:42la capitalisation boursière
31:43de SAP,
31:44c'est 300 milliards d'euros.
31:46La capitalisation boursière
31:48d'LVMH,
31:48c'est 250.
31:50On était à 450
31:52en avril,
31:53il y a deux ans,
31:54pile.
31:56Et puis,
31:56Novo Nordisk,
31:57le laboratoire pharmaceutique
31:59danois
32:00sur l'obésité,
32:02les produits contre
32:02le diabète
32:05et contre l'obésité,
32:06pardon.
32:07On est monté
32:08à 600 milliards
32:09d'euros de capitalisation
32:11il y a deux ans.
32:12Il y a un an,
32:13pardon,
32:13en juin 2024.
32:14Et donc,
32:15aujourd'hui,
32:15on est un peu moins
32:16de...
32:16On est à 230.
32:17Donc,
32:17tout ça pour dire,
32:18on disait au début
32:19de l'émission,
32:19les choses vont vite,
32:20les choses vont vite
32:21aussi sur les marchés.
32:23Et pour,
32:23en ce qui concerne SAP,
32:24c'est vrai que,
32:26en gros,
32:26l'histoire,
32:27elle est...
32:27Enfin,
32:28je pense que c'est vraiment
32:29aujourd'hui la darling
32:30des marchés.
32:30Pourquoi ?
32:32Parce qu'on a
32:32une très belle visibilité,
32:33tout simplement,
32:34dans le contexte actuel,
32:35c'est vrai que ça fait du bien
32:36d'avoir de la visibilité.
32:38En gros,
32:39ils ont 30 000 clients
32:40historiques,
32:41donc c'est un groupe
32:41qui a été créé
32:42au début des années 70
32:44en Allemagne.
32:45Et donc,
32:45ils ont 30 000 clients
32:47et il y en a 7 000,
32:48enfin,
32:49un peu moins d'un tiers
32:50qui a basculé
32:53sur le cloud.
32:55Or,
32:55cette bascule...
32:57C'était ça leur défi.
32:57Voilà.
32:58Ils n'étaient pas assez forts
32:59sur l'informatique
33:00dématérialisée dans le cloud.
33:01Ils ne sont pas précipités.
33:03Beaucoup de licences encore
33:04par rapport au cloud.
33:04Exactement.
33:05Il y a eu beaucoup de licences.
33:06Ils ne sont pas précipités
33:08et donc,
33:09il y a des concurrents
33:10qui ont émergé
33:11qui n'étaient que en cloud,
33:13qui l'ont un peu
33:14pris des parts de marché.
33:15Ils avaient l'air
33:16un peu moins moderne.
33:17Mais bon,
33:17c'est assez SAP,
33:18ça.
33:18C'est plutôt un gros paquebot
33:20qui met à la fin
33:22quand ils se mettent
33:23en ordre de bataille,
33:24ça délivre.
33:24Et c'est vrai que là,
33:25les chiffres d'aujourd'hui
33:26sont très très bons,
33:27surtout sur la marge opérationnelle.
33:29Plus de 27% de marge opérationnelle.
33:30Voilà.
33:31Donc,
33:31on était à 20%
33:33encore il y a quelques trimestres.
33:35On attendait plutôt
33:36autour de 24.
33:37Donc,
33:37des surprises de ce niveau-là
33:40pour des titres
33:41de cette taille-là,
33:42c'est assez rare.
33:43Donc,
33:43d'où le plus 10.
33:44Donc,
33:44même des très gros
33:47mastodontes
33:47peuvent bouger.
33:48Il ne faut pas croire
33:49que c'est réservé
33:51qu'au monde
33:51des petites capitalisations.
33:53Les grandes capilles
33:53aussi peuvent avoir
33:54des variations fortes
33:56journalières.
33:57Et donc,
33:57l'histoire,
33:58elle est engagée.
33:59Et c'est vrai que
34:00c'est la marge,
34:01au final,
34:02elle sera meilleure
34:02que ce qu'elle était
34:03en point de départ.
34:04Et puis,
34:05en fait,
34:05ils tiennent mieux
34:05leurs clients
34:06parce que les services,
34:09la licence,
34:10pardon,
34:10il y avait un peu
34:12des à-coups cycliques.
34:14Alors que là,
34:14les clients sont là,
34:16on les connaît mieux,
34:16on peut leur proposer
34:17des nouveaux produits,
34:18des petits upgrades.
34:19Donc,
34:19on augmente progressivement
34:21le prix.
34:21Et cette visibilité,
34:22elle est solide.
34:23Dans un monde incertain
34:24où il y a un risque
34:25sur la consommation,
34:26mais il y a aussi un risque
34:27sur les dépenses
34:27d'investissement,
34:29etc.
34:29Oui, vous avez tout à fait raison.
34:30Cette visibilité,
34:31elle est quand même solide.
34:31Tout à fait,
34:32vous avez raison.
34:32Et d'ailleurs,
34:33le président de SAP
34:35a dit,
34:36bon,
34:36on a des très bons chiffres
34:37aujourd'hui,
34:37mais bon,
34:38on est quand même
34:38conscients de ce qui se passe.
34:39Donc,
34:40on ne s'emballe pas.
34:41Mais c'est vrai
34:41qu'en sous-jacent,
34:43on voit quand même
34:43la force à nouveau.
34:45C'est vraiment,
34:45ils ont des clients
34:46à convertir.
34:47Ce n'est pas de la conquête
34:49de nouveaux clients.
34:50C'est juste.
34:51Et puis,
34:51à un moment,
34:51les clients,
34:52ils disent,
34:52OK,
34:52on y va.
34:53Voilà.
34:54Et ça passe tranquillement.
34:55et donc,
34:57ils ont cette transformation
34:58à faire
34:58que les autres n'ont pas
34:59parce que souvent,
35:00c'est des boîtes
35:02qui étaient seulement cloud.
35:04Donc,
35:04c'est vrai que c'est ça,
35:05je pense,
35:05qui leur donne de la visibilité.
35:07Évidemment,
35:07si l'économie part dans le décor
35:09parce que c'est quand même,
35:10ils sont très forts
35:11dans l'industrie
35:12et la finance.
35:13Bon,
35:13si tout ça,
35:14ça va dans le décor,
35:15à un moment,
35:15on va couper,
35:16y compris.
35:17Donc,
35:17c'est pas ce que...
35:18Et c'est intéressant aussi,
35:19dernier point sur SAP,
35:20ils ont mentionné l'AI
35:22qui s'applique à eux-mêmes
35:23et donc,
35:24ils disent,
35:24en fait,
35:25on embauche moins
35:25donc on améliore
35:27notre base de coûts
35:28et ça,
35:28c'est assez nouveau aussi.
35:29À nouveau,
35:30on ne pensait pas forcément
35:31que SAP était à la pointe
35:33de l'intelligence artificielle
35:34et bon,
35:35ils ont pris leur temps
35:36mais aujourd'hui,
35:36ils commencent aussi
35:37à avoir les bénéfices
35:39de ce travail
35:41qu'ils ont fait
35:42en profondeur
35:43pour pouvoir implémenter
35:44l'intelligence artificielle
35:46chez eux
35:46de manière intelligente
35:47et donc,
35:48ça leur...
35:48La manière dont ils vendent
35:51leurs produits,
35:51SAP,
35:52mais d'autres fournisseurs
35:53de logiciels,
35:53c'est aussi l'idée
35:54de dire,
35:54dans un monde
35:55qui sera moins optimal,
35:57la recherche d'efficacité,
35:58elle sera toujours plus élevée
36:00et qu'il y a des logiciels
36:02qui permettent,
36:03l'IA ou d'autres,
36:04qui sont aussi
36:05des gains d'efficacité
36:06dans un monde
36:06moins optimal.
36:08Exactement.
36:08Non, non,
36:08mais tout à fait,
36:09là,
36:09donc on est au cœur
36:10de tout ça avec eux.
36:12Il y a d'autres secteurs,
36:13là,
36:13il nous reste deux minutes,
36:13il y a d'autres boîtes
36:15un peu emblématiques,
36:16d'autres secteurs,
36:16baromètres
36:17qui vous ont intéressé là
36:18aujourd'hui.
36:19Ce qui m'a retenu
36:19dans l'actualité récente,
36:21c'est le salon
36:24de l'automobile
36:24à Shanghai
36:25et c'est vrai
36:26qu'il est important
36:28pour les marques allemandes,
36:30donc il faut quand même
36:30avoir en tête
36:31que les marques allemandes
36:32réalisaient à peu près
36:33un tiers
36:33de leur profit
36:34opérationnel
36:36en Chine.
36:37Aujourd'hui,
36:37on est un peu moins
36:38de 15%
36:39en quelques mois,
36:40ça a été vraiment
36:41très violent.
36:41Donc quand on parle
36:42de concurrence féroce
36:44des acteurs
36:44dans les véhicules électriques
36:46en Chine,
36:46alors il y a vraiment
36:47des...
36:50les constructeurs
36:51automobiles européens
36:52ont été marqués
36:52vraiment au fer rouge.
36:53Ils ont été sortis
36:54du marché en deux ans.
36:55Sortis,
36:55bon,
36:56donc voilà,
36:56c'est le comeback,
36:57donc ils ont fait un show
36:58un peu à l'américaine,
37:01enfin l'américaine d'avant,
37:02de Volkswagen,
37:05je parle,
37:05et donc ils ont annoncé
37:07des nouveaux véhicules
37:08et donc ils ont anticipé
37:10un nouveau aussi,
37:10on dit tout le temps
37:11à ces gros acteurs,
37:13Volkswagen,
37:14ils font que subir,
37:15ils n'agissent pas,
37:15donc c'est vrai
37:16qu'ils ont un peu subi
37:17ces derniers temps,
37:18mais ils ont quand même
37:19en même temps agi
37:19et aujourd'hui,
37:20ils commencent à avoir
37:21un tout petit peu
37:21les premiers fruits
37:23de ce...
37:23Donc ils ont adopté
37:24concrètement,
37:25ça veut dire quoi ?
37:26Ils ont fait un plan
37:26China for China,
37:28donc les véhicules
37:28sont produits en Chine
37:30pour les consommateurs chinois
37:32parce que c'est vrai
37:33qu'on avait un peu
37:35deux mondes d'écart,
37:36le constructeur allemand
37:37un peu old school
37:39et puis le constructeur chinois
37:40qui envoyait
37:41des innovations technologiques
37:43dans tous les sens,
37:44c'est vrai qu'on rentrait dans,
37:45je ne sais pas si vous êtes
37:46déjà rentrés dans
37:46des véhicules chinois
37:47l'année dernière,
37:48mais c'est assez impressionnant,
37:49Oui, tout le monde le dit.
37:50J'ai vu des vidéos.
37:51Oui, non mais...
37:52Voilà.
37:53Ne serait-ce qu'en vidéo,
37:54c'est quand même
37:54très impressionnant
37:55et le consommateur chinois
37:57qui aime bien tout ce qui est tech
38:01a bien embrayé sur ces...
38:03Et puis en plus,
38:04il y a du patriotisme chinois
38:05et donc ils ont perdu
38:06des parts de marché
38:07et pourquoi je finis ?
38:09Pourquoi c'est un moment
38:10important pour eux ?
38:10Parce qu'ils ont annoncé
38:12des nouveaux véhicules
38:13qui ont l'air d'être plus
38:15dans le goût du jour
38:16et donc il y a une grande stratégie
38:17en Chine
38:18pour pas non plus
38:19que ça soit un bain de sang total.
38:21Il y a eu des parts de marché
38:24qui ont été perdues
38:25mais ils vont peut-être
38:27quand même pouvoir en regagner
38:28un petit peu
38:28et tout ne va pas être perdu,
38:31je pense.
38:32Il va falloir que l'Union Européenne
38:33choisisse entre Chine
38:34et les Etats-Unis, là ?
38:36Ça va être les termes
38:37de la négociation ?
38:38Je ne sais pas.
38:39Non mais justement,
38:40c'est un des rêves chinois
38:41en ce moment
38:42c'est de se dire
38:42que c'est une super occasion
38:44pour la Chine
38:44de se rapprocher de l'Europe
38:46mais l'Europe a quand même
38:46aussi dit
38:47il y a quand même
38:48un certain nombre de dossiers
38:49sur lesquels il faut
38:50qu'on regarde.
38:51Je pense que l'Europe
38:52reste quand même plus proche
38:52des Etats-Unis fondamentalement
38:54mais c'est un bon moment
38:55pour l'Europe
38:55puisque justement
38:56elle va se faire courtiser
38:57par un peu le reste de la planète.
38:59Oui et puis peut-être
39:00la vie passe vite,
39:01la vie politique aussi,
39:02le calendrier électoral
39:03aux Etats-Unis aussi
39:04et ce qui pourrait peut-être
39:05faire en sorte
39:06de calmer le président Trump,
39:08peut-être pas d'ici
39:09la fin de la semaine
39:09mais dans quelques mois
39:11c'est l'approche
39:11des mid-terms
39:13avec des élus républicains
39:15qui doivent commencer
39:16à avoir peut-être peur
39:17pour leur siège
39:18parce que les gens
39:18qui sont frappés
39:19de premier plan
39:19c'est le cœur,
39:20enfin c'est une partie
39:21du cœur de l'électorat.
39:22Ont-ils plus peur
39:23de perdre leur siège
39:24que de Trump ?
39:26Ça va être ça la question.
39:27Ou des opposants
39:28qu'Elon Musk pourrait financer
39:30dans leur circonscription.
39:31Merci à vous trois
39:31d'avoir été invités
39:32de Planète Marché ce soir.
39:33Nathalie Benatia
39:34BNP Paribas Asset Management
39:36Jean-François Robin
39:37Natixis, Thierry Leclerc,
39:38AlphaJet, Fair Investors.

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