Tous les jours, les informés débattent de l'actualité autour de Salhia Brakhlia et Renaud Dély.
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00:00Générique
00:00Les informés en direct jusqu'à 9h30 sur France Info Radio et sur le canal 27 de la TNT qui va devenir le canal 16 à partir du 6 juin.
00:15Notez-le. Bonjour Renaud Deli. Bonjour Sadia.
00:17Et bonjour à nos informés du jour. Louis Ossalter, journaliste au service politique du Figaro.
00:21Bonjour Sadia. Bonjour Louis. Bonjour à Gilles Bornstein aussi, éditorialiste politique à France Info TV.
00:26Canal 16 bientôt, bientôt, bientôt. Renaud Deli, ça y est, on y est en pleine guerre commerciale.
00:32Avec les droits de douane annoncés par Donald Trump qui entrent en vigueur aujourd'hui, plus 104% carrément puisque c'est l'escalade vis-à-vis de Pékin pour les produits chinois,
00:40mais plus 20% pour les produits européens. Une décision qui a des conséquences immédiates sur l'économie européenne et l'économie française.
00:49Dans ce contexte d'ailleurs, le ministre de l'économie et des finances, Eric Lombard, réunit aujourd'hui à Versy 1 l'ensemble des acteurs économiques,
00:55banques, services, les représentants des organisations patronales et justement le président du MEDEF, Patrick Martin,
01:01a un certain nombre de demandes à formuler pour doper l'économie, dit-il, et pour éviter la récession et la déflation.
01:09Il s'adresse directement au gouvernement et demande un certain nombre de mesures,
01:13notamment sur le plan fiscal, y compris pour modifier le financement de la protection sociale.
01:19Patrick Martin, ce matin chez nos confrères d'RTL.
01:21Je rappelle que la TDA est le seul impôt par rapport à tous nos voisins européens,
01:25le seul impôt dont le taux est en France inférieur à la moyenne européenne.
01:29Et on est au bout du système.
01:31La protection sociale repose par trop sur les entreprises et les travailleurs.
01:35Si on veut doper l'économie, il va falloir à un moment donné qu'on baisse le niveau des prestations sociales,
01:40de la dépense publique généralement, et surtout qu'on révise le financement de cette protection sociale.
01:45On n'a pas d'autre choix maintenant.
01:46Et il y a quelques minutes, sur ce plateau, Marc Ferracci, ministre chargé de l'Industrie et de l'Énergie,
01:51a expié qu'il n'y avait pas de tabou, que toutes les hypothèses étaient ouvertes,
01:55y compris, d'ailleurs, pourquoi pas, sans la reprendre à son compte à ce stade,
01:58mais une éventuelle hausse de la TVA,
01:59donc pour essayer d'améliorer la compétitivité des entreprises,
02:04faire face donc à cette guerre commerciale déclenchée par Donald Trump,
02:07éviter les risques de récession,
02:09les risques aussi sur la désindustrialisation du pays et sur une éventuelle hausse du chômage.
02:15Comment est-ce que le gouvernement peut agir pour venir en aide aux acteurs économiques
02:19et aux entreprises françaises,
02:21étant entendu qu'aujourd'hui, le gouvernement écarte tout éventuel retour au fameux « quoi qu'il en coûte ».
02:26Il faut expliquer, effectivement, à ceux qui nous écoutent et qui nous regardent,
02:28que l'impact, en fait, de cette guerre commerciale, ces droits de douane qui augmentent,
02:32l'impact sur nos entreprises, sur notre budget à nous,
02:360,5%, moins 0,5% de PIB, de produits intérieurs bruts, de richesses,
02:40c'est l'impact qui est estimé par le Premier ministre François Bayrou.
02:43– Oui, mais alors personne ne sait où il a trouvé ce chiffre,
02:46parce que moins 0,5%, il a sorti ça dans le JDD dimanche, je crois.
02:50– Dans la tribune dimanche.
02:50– C'est le Parisien.
02:53– Dans le Parisien.
02:53– Dans le Parisien.
02:54– Eh ben voilà.
02:54– On avait tort tous les deux.
02:56Donc personne ne sait d'où il a trouvé ce chiffre.
02:58D'autres officines économiques sérieuses parlent de moins 0,2, moins 0,3.
03:02Moins 0,5, c'est beaucoup.
03:03Bon, on ne sait pas combien ça sera, mais c'est sûr qu'il y aura un effet.
03:07Ce que je trouve extraordinaire dans ce qu'on a entendu, c'est que,
03:09en fait, le projet de Trump, c'est quoi ?
03:11C'est l'anti-Robin des Bois, c'est prendre aux riches,
03:14c'est prendre aux pauvres pour donner aux riches.
03:17Sur le plan intérieur américain, que va-t-il se passer ?
03:19Il y aura une inflation, on sait qu'il y aura de l'inflation importée.
03:22Il va toucher des droits de douane pour réduire le déficit budgétaire.
03:25Comme ça, les riches américains payeront moins d'impôts.
03:27Et qui payera l'addition ?
03:29Les classes moyennes inférieures, qui payeront plus cher les œufs
03:31qu'ils mangent le matin.
03:32Et s'ils veulent offrir une paire de baskets à leurs enfants,
03:35ils la payeront 200 dollars au lieu de la payer 100 dollars.
03:38Donc, c'est de l'anti-redistribution.
03:40Et quand on entend Patrick Martin, voire Marc Ferracci,
03:42c'est exactement la même chose.
03:43Donc, leur réponse à la crise, c'est de dire
03:46il faut baisser les prestations sociales, voire augmenter la TVA.
03:49Ce qui est le double effet qui se coule.
03:51C'est-à-dire que le travailleur français, la TVA,
03:54il la paye exactement comme le milliardaire.
03:57Et les prestations sociales, c'est plutôt lui qui en a besoin.
03:59Donc, je vois bien que tout le monde est un peu embêté.
04:01Mais l'argument, c'est de dire effectivement
04:03que les efforts se pèsent de moins en moins sur les entreprises
04:06parce qu'elles sont déjà touchées par les droits de douane.
04:08J'entends l'argument. C'est vrai.
04:11Pour autant, la première réponse articulée
04:13est-elle de faire payer à la classe moyenne inférieure,
04:17voire aux classes populaires, les délires de Donald Trump ?
04:20Ça pose question comme réponse.
04:21Louis ?
04:22Déjà, normalement, la première réponse devrait être celle de la rétorsion,
04:24de répliquer aux États-Unis.
04:26Et sur ce plan-là, on voit, je suis assez inquiet de la mollesse,
04:29de la réaction européenne.
04:30Parce qu'en fait, en réalité, derrière les grandes déclarations,
04:33il n'y a pas d'accord entre les pays.
04:34Ce qu'est-ce qu'ont Donald Trump, il a d'ailleurs redit,
04:37c'est que chacun vienne à Nakanoza individuellement,
04:40qu'il y ait des accords bilatéraux.
04:41Trump ne croit qu'au bilatéral.
04:43D'ailleurs, il a flingué le multilatéralisme, les sommets,
04:46tout ça est voué à l'échec parce que lui, ce qu'il veut,
04:49c'est traiter en direct avec chacun des dirigeants des pays concernés
04:52et que du coup, les Européens se marchent sur les pieds les uns des autres
04:56parce que l'Allemagne irait négocier tel tarif,
04:58la France ferait pareil, l'Italie ferait pareil, etc.
05:01Pour l'instant, derrière les déclarations européennes,
05:04en réalité, il n'y a pas une matérialisation d'une vraie riposte
05:07parce que les hésitations dépendent des pays.
05:10Je prends un seul exemple.
05:12On n'importe pas beaucoup de biens américains.
05:14C'est pour ça que Trump est furieux,
05:16le déficit commercial est en sa défaveur
05:17parce que c'est plutôt l'Union Européenne qui exporte.
05:20En revanche, ce qu'on importe des États-Unis, ce sont les services.
05:22Et d'abord, les services numériques,
05:23ce qu'on utilise Google,
05:25on achète des ordinateurs à Microsoft et à Apple, etc.
05:30Mais il n'y a pas d'accord européen,
05:32et ça, c'est un sujet qui dure depuis des années,
05:34pour taxer, pour faire peser sur les géants du numérique une réponse
05:38parce que là-dessus, on a un domaine rêvé
05:41sur lequel pénaliser les entreprises américaines.
05:44Sauf qu'en fait, c'est parce que l'Irlande, par exemple.
05:45Voilà, exactement.
05:46L'Irlande qui a tous les sièges sociaux européens
05:49de ces grandes boîtes américaines de la tech ne veut pas
05:52puisqu'elle leur offre une fiscalité avantageuse.
05:55Et puis, l'autre faiblesse qu'on a,
05:56c'est que quelles sont les alternatives ?
05:58Quand on n'a pas réussi à faire émerger
05:59des géants européens du numérique,
06:01on va difficilement pouvoir se passer du jour au lendemain
06:03de Google, Apple et Microsoft.
06:04Donc ça, c'est un des exemples sur lesquels, en fait,
06:06il n'y a pas de réponse européenne cohérente
06:08parce qu'encore une fois, on en revient à une Union Européenne à 27
06:10où il y a des intérêts divergents selon les pays.
06:12Le vrai point d'inquiétude sera franchi
06:14quand l'un des dirigeants européens ira
06:17à la Maison Blanche ou à Mar-a-Lago
06:19négocier avec...
06:21C'est prévu, elle ne sera jamais le nid,
06:23la présidente du Conseil européen.
06:24Elle sera la première à être tentée de le faire, évidemment.
06:26Et donc, s'il n'y a pas une réponse européenne commune,
06:28là, c'est le début de la catégorie ?
06:29Alors, a priori, il y a un certain nombre
06:30d'échéances qui ont déjà été annoncées.
06:32C'est vrai qu'il y a un retard à l'image, en quelque sorte,
06:34mais le 15 avril, la riposte
06:36au droit de douane sur l'acier et l'aluminium,
06:38puis, à la fin du mois, la riposte
06:40annoncée, en tout cas, par l'Union européenne,
06:42on verra à quelle hauteur, on verra si
06:43cette riposte est ciblée et efficace
06:46sur le deuxième train de mesures
06:48annoncées par Donald Trump. Ce qui est vrai, c'est que
06:50Donald Trump joue sur les divisions de l'Europe,
06:52et on voit bien que là, on souffre non pas d'un trop d'Europe,
06:54mais d'un manque d'Europe, une fois de plus. C'est-à-dire un manque
06:56d'intégration européenne et d'un manque de cohésion
06:58de la politique économique, notamment en matière
07:00de mesures de rétorsion.
07:03Georgia Meloni
07:04est l'une des failles,
07:06c'est pas la seule, mais c'est vrai que l'économie
07:08italienne est importante au sein de l'Union européenne.
07:11La difficulté de la réponse
07:12du gouvernement français pour ce qui est, en tout cas,
07:14des menaces qui pèsent sur les entreprises
07:16françaises, Eric Lombard évoque
07:18le chiffre de 28 000 entreprises françaises
07:20potentiellement menacées
07:22à divers degrés, évidemment,
07:24selon leur niveau
07:25de pénétration du marché américain,
07:29c'est qu'on voit que la logique
07:30est toujours la même, celle d'essayer
07:32d'améliorer la compétitivité des entreprises
07:34au regard de la concurrence
07:36étrangère. Sauf que
07:38l'arme atomique déployée
07:40de façon assez spectaculaire
07:42et en plus évolutive au fil des heures
07:44et des jours par Donald Trump des droits de douane,
07:4620, pourquoi pas demain,
07:48plus 30, plus 40, etc., à ce qu'il fait à l'endroit de la Chine,
07:50conduit à ce que
07:52cette course à la compétitivité
07:54semble
07:54sans fin
07:57et remettre en cause
07:59un certain nombre
08:01de points de la fiscalité,
08:04de prestations sociales, etc.
08:05Si jamais, demain,
08:07pour telle ou telle raison,
08:09Donald Trump rajoute 40%
08:10de droits de douane,
08:12ça va poser de toute façon un problème
08:13dans le mode de financement,
08:14sauf que
08:15l'alternative,
08:16ce sont des aides publiques
08:17plus directes,
08:18en tout cas,
08:19pour doper l'économie
08:20et pour doper les entreprises,
08:21pour prendre la formule de Patrick Martin,
08:23mais là, il n'y a plus rien,
08:24il n'y a plus d'argent en caisse,
08:25on l'a fait pendant des années
08:26avec le quoi qu'il en coûte.
08:27Un tout dernier point,
08:28ce qui explique aussi
08:29le fait que Marc Ferracci
08:30ait relancé tout à l'heure
08:31cet appel aux entreprises françaises
08:33à suspendre au moins
08:34leurs investissements aux Etats-Unis,
08:36parce qu'il y a une menace très claire,
08:38et c'est là-dessus
08:39que joue Donald Trump,
08:41c'est d'inciter
08:41les entreprises françaises
08:42ou européennes,
08:43en tout cas,
08:44à venir s'installer aux Etats-Unis,
08:45justement pour échapper
08:45à ces fameux droits de douane,
08:46donc,
08:47à accélérer la délocalisation
08:48et la désindustrialisation du pays.
08:51On fait une petite pause,
08:52il est 9h15,
08:52c'est l'heure du fil info
08:53de Maureen Sunnière.
08:55La bourse de Paris
08:56chute de nouveau,
08:57une baisse de 2,78% ce matin,
09:00alors que les nouveaux droits
09:01de douane américains
09:02viennent d'entrer en vigueur,
09:04plus 20% pour les produits de l'UE.
09:06Sur France Info,
09:06le ministre de l'Industrie
09:07appelle les Européens
09:08à négocier ensemble,
09:10il craint tout de même
09:10des conséquences
09:11pour l'emploi en France.
09:13Le Medef,
09:13qui représente les entreprises,
09:15demande au gouvernement
09:16de doper l'économie
09:17pour éviter la récession.
09:19Israël affirme
09:19qu'il n'y a pas
09:20la moindre pénurie d'aides
09:21dans la bande de Gaza,
09:22le pays répond aux accusations
09:23du secrétaire général
09:25des Nations Unies,
09:26l'ONU qui estime
09:27que l'État hébreu
09:28se soustrait à ses obligations
09:30de puissance occupante
09:31en ne laissant passer
09:32aucune aide
09:33à destination
09:34du territoire palestinien
09:35depuis le début
09:36du mois de mars.
09:37Au moins 98 morts
09:39à Saint-Domingue
09:40en République dominicaine
09:41la nuit dernière.
09:42Le toit d'une discothèque
09:43s'est effondré.
09:44Il y a aussi
09:44plus de 150 blessés.
09:46Ce sera bien sûr
09:47à suivre sur France Info
09:48ce soir.
09:49Dès 21h,
09:50PSG,
09:50Aston Villa,
09:51match de quart de finale
09:52allée de la Ligue des Champions
09:53de football.
09:54Défaite hier
09:55du Real Madrid
09:563-0 contre Arsenal.
09:58L'Inter Milan
09:59a gagné 2-1
10:00face au Bayern.
10:00France Info
10:04Les informés
10:07Renaud Deli
10:08Salia Braquia
10:10Et les informés
10:13continuent avec
10:14Louis Ossalter
10:14journaliste
10:15au service politique
10:16du Figaro
10:16avec Gilles Bernstein
10:17éditorialiste politique
10:19à France Info TV
10:19et Renaud Deli
10:20ont évoqué
10:21ces droits de douane
10:22qui étaient désormais
10:24imposés à l'Union Européenne
10:2520% par les Etats-Unis
10:27avec la Chine
10:28c'est 104%
10:29là c'est l'escalade
10:31et ce qu'expliquait
10:32le ministre de l'Industrie
10:32et de l'Energie
10:33il y a quelques minutes
10:34sur ce plateau
10:34c'est que ça va avoir
10:36une incidence
10:36sur les Européens
10:37ces droits de douane
10:38à 104%
10:39et même sur la France
10:40puisque les produits chinois
10:42en fait vont être déversés
10:44sur le continent européen
10:45Exactement
10:45il va bien falloir
10:46qu'ils trouvent un débouché
10:47c'est des échanges énormes
10:49c'est près de 500 milliards d'euros
10:51de produits chinois
10:52que les Américains achetaient
10:54jusqu'à ce matin
10:55achetaient tous les ans
10:56à la Chine
10:56avec des droits de douane
10:57de plus 10
10:58plus 20%
10:58on peut considérer
10:59que les Américains
11:00auraient continué
11:00à les acheter
11:01plus 104%
11:02c'est le double du prix
11:04on voyait déjà
11:05dans un reportage
11:06du 20h avant-hier
11:06que les Américains
11:07faisaient des achats
11:08de précaution
11:08parce qu'ils avaient peur
11:10que ça augmente
11:11considérablement
11:12c'est sûr qu'on considère
11:13qu'au-delà de 100%
11:14ça va complètement tarir
11:16le commerce
11:17entre la Chine
11:17et les Etats-Unis
11:18il va bien falloir
11:19que ces produits
11:20c'est des monceaux
11:21de produits
11:22et donc l'Europe
11:23pourrait être
11:23le déversoir
11:24de ces produits chinois
11:26qui ne trouvent pas
11:27de débouchés
11:28l'Europe
11:28et particulièrement
11:29la France
11:30parce qu'on pourrait
11:31être inondé
11:31de pays
11:32de produits
11:33qui pour le coup
11:33puisque nous
11:34nous n'avons pas
11:34si nous n'augmentons pas
11:35nos droits de douane
11:36vis-à-vis de la Chine
11:37et bien de produits
11:38qui seraient
11:38ultra compétitifs
11:40et qui feraient
11:40une sorte de dumping
11:42social
11:43une concurrence directe
11:44pour les produits français
11:45pour nos entreprises
11:46et donc dans ces cas-là
11:47il va falloir encore
11:48venir en aide
11:49à nos entreprises
11:50mais alors là
11:51de différentes manières
11:52déjà protéger
11:53le marché
11:53puisque ça c'est aussi
11:54une grande faille
11:55de l'Union Européenne
11:56on ne l'a pas fait
11:57avec des exemples
11:58comme les panneaux solaires
11:59il y a quelques années
12:00la prochaine déferlante
12:01c'est la voiture électrique
12:02ce dont Gilles parlait
12:03concrètement
12:04c'est des milliers
12:05de voitures électriques
12:06qui attendent
12:06sur les ports
12:06de Shenzhen
12:08de la marque BYD
12:09marque chinoise
12:09qu'on va tous
12:10très bien connaître
12:10je pense
12:11dans les années
12:11qui viennent
12:12si ce n'est pas déjà le cas
12:13puisque effectivement
12:14la conséquence
12:15des droits de douane
12:15à court terme
12:16c'est qu'il y a des stocks
12:16qui s'accumulent partout
12:17pas seulement en Chine
12:18mais partout
12:18si il coûte plus cher
12:20d'exporter
12:21en Europe aussi
12:22nos entreprises
12:23auront un problème
12:23d'écoulement
12:23et d'ailleurs
12:24le patron du Menef
12:25parlait ce matin
12:26non pas d'un problème
12:27d'inflation
12:27mais de déflation
12:28il y aura trop de stocks
12:29donc les prix vont baisser
12:31puisque la demande
12:31ne suivra pas forcément
12:32tous les stocks
12:33qui aura écoulé
12:33et en fait
12:34c'est presque plus grave
12:35pour l'économie
12:36d'avoir de la déflation
12:36que de l'inflation
12:37puisque ça contracte
12:38les salaires
12:38ça contracte la croissance
12:39tout baisse
12:40dans cette spirale
12:41donc
12:42les consommateurs
12:43qui nous écoutent
12:43ils doivent se dire
12:44moi c'est super
12:45si par exemple
12:45le prix de l'essence
12:46à la pompe baisse
12:47c'est génial
12:48non mais
12:49c'est pas la conséquence
12:50la principale conséquence
12:52la principale conséquence
12:52c'est que son salaire
12:53risque de baisser aussi
12:54puisque si son entreprise
12:55n'arrive plus à écouler
12:56comme avant
12:57et à accéder à moins de marché
12:58qu'avant
12:58tout va se contracter
12:59l'emploi
13:00donc il risque de perdre son emploi
13:01les salaires
13:02donc c'est moins de pouvoir d'achat
13:03et puis c'est aussi
13:04un accès
13:05plus restreint
13:06pour les consommateurs
13:06aux biens importés
13:07à partir du moment
13:08où on ne peut plus
13:10importer au même prix
13:11des biens
13:11auxquels nous sommes habitués
13:12en consommation courante
13:13ça se répercute
13:14sur le consommateur directement
13:16juste une remarque
13:17ça vient nous rappeler aussi
13:18cette affaire chinoise
13:20que le vrai axe de guerre
13:22se situe là
13:22entre les Etats-Unis
13:23et la Chine
13:24que l'Europe
13:24c'est presque des dommages collatéraux
13:26qui nous arrivent
13:26qui sont très graves
13:27mais la vraie cible de Trump
13:29c'est la Chine
13:29et c'est ce que montre
13:30le niveau de droit de douane
13:31qui leur inflige
13:31et Pékin vient à nouveau
13:33d'expliquer
13:34que sa rétorsion
13:35ses mesures de rétorsion
13:36seront très fermes
13:37avec d'ailleurs
13:38juste un tout petit mot
13:39une éventuelle conséquence
13:41qui semble totalement inimaginable
13:43mais c'est peut-être
13:43que les Etats-Unis
13:44vont découvrir les pénuries aussi
13:45puisque taxer de façon
13:46aussi spectaculaire
13:47les produits chinois
13:47et donc fermer leur marché
13:49en particulier
13:50aux produits chinois
13:50et peut-être que
13:52comme le disait Gilles Brandt-Chine
13:53peut-être que
13:54les consommateurs américains
13:55vont commencer à découvrir
13:57ce qu'une partie de l'Europe
13:59a connu jadis
14:00les supermarchés à l'Est
14:02où il y avait un produit
14:03en gros
14:04il y avait des rayons vides
14:04et un produit
14:05en Union soviétique
14:07il y avait des consommateurs
14:08qui allaient pour acheter
14:09des bananes
14:09et qui ressortaient
14:10avec un dé à coudre
14:10par exemple
14:10peut-être qu'au vu
14:11de cette politique commerciale
14:13folle de Donald Trump
14:14les Américains ont été
14:15découvrir ça
14:15dans quelques mois
14:16la relocalisation
14:17aux Etats-Unis
14:18des produits
14:18que les Américains
14:20ne trouveront pas
14:20c'est pas pour tout de suite
14:21l'appareil industriel
14:22l'Inflation Reduction Act
14:24dont tout le monde dit
14:25que c'était plutôt bien vu
14:26qui prévoyait
14:27la réindustrialisation
14:28ça a marché
14:29jusqu'à la conception
14:32et la fabrication
14:33des usines
14:33il y a des usines
14:34qui n'ont pas réussi
14:35à sortir de terre
14:35parce qu'il n'y a pas
14:36les infrastructures
14:38et il n'y a pas
14:38la main d'oeuvre
14:39qualifiée
14:39suffisamment bon marché
14:41il y en aura
14:41de moins en moins
14:42si Trump expulse
14:43des centaines
14:45de milliers de personnes
14:46donc les produits
14:46qui seront en pénurie
14:47que les Américains
14:48ne pensent pas
14:49qu'ils seront produits
14:49sur le seul Américain
14:50tout de suite
14:51le calcul a été fait
14:52sur l'iPhone
14:52l'iPhone qui coûte
14:54je ne sais pas
14:54qui revient à peu près
14:55qui doit revenir
14:56à peu près
14:57à 6 ou 700 dollars
14:58en iPhone de dernière génération
14:59avec les droits de douane
15:01il double de prix
15:02mais s'il était fabriqué
15:04aux Etats-Unis
15:05il triplerait de prix
15:07ah oui
15:07donc il n'y a pas
15:08de bonne solution
15:08effectivement
15:09à part retirer
15:10les droits de douane
15:10c'est à dire que
15:11s'il doit être fabriqué
15:12aux Etats-Unis
15:12comme le souhaite
15:13Donald Trump
15:14c'est avec les salaires
15:15américains
15:15c'est avec un certain
15:16nombre de prix américains
15:17et ça triple
15:19au lieu de doubler
15:20mais Trump fait de la politique
15:21et pas de l'économie
15:22c'est ce qu'on fait
15:22cette affaire
15:23il se dit économie stupide
15:25Robert Baninter
15:26va entrer au Panthéon
15:28c'est la nouvelle
15:29alors ça on le savait
15:30depuis l'année dernière
15:31Emmanuel Macron
15:32avait ouvert la voie
15:32à cette panthéonisation
15:33lors de l'hommage rendu
15:35à l'ancien garde des Sceaux
15:36en février de l'année dernière
15:37quelques jours
15:37donc après sa disparition
15:39mais ce qu'on a appris hier
15:40et d'ailleurs c'est grâce à vous
15:41Louis Ocelter
15:42qui avait révélé cette information
15:43dans le Figaro
15:43c'est la date
15:44de cette panthéonisation
15:45de Robert Baninter
15:47elle aura lieu le 9 octobre prochain
15:49donc dans 6 mois
15:49une date symbolique
15:51puisque ce sera
15:52la date anniversaire
15:53de la promulgation
15:53de la loi
15:54qui a aboli la peine de mort
15:56le 9 octobre 1981
15:57donc ce sera
15:58le 44ème anniversaire
16:00une panthéonisation
16:02comme toujours
16:02extrêmement politique
16:04évidemment
16:04il y a un sens symbolique
16:05et politique
16:06pour l'entrée
16:07de Robert Baninter
16:07au Panthéon
16:08je vous propose d'ailleurs
16:09de réécouter
16:09quelques mots
16:11prononcés par Emmanuel Macron
16:12l'année dernière
16:13lors de l'hommage
16:14qu'il rendait
16:15à l'ancien garde des Sceaux
16:17vous nous quittez
16:19au moment
16:19où vos vieux adversaires
16:21l'oubli
16:22et la haine
16:23semblent comme
16:25s'avancer à nouveau
16:26où vos idéaux
16:27nos idéaux
16:28sont menacés
16:29l'universel
16:31qui fait toutes les vies égales
16:32l'état de droit
16:34qui protège
16:35les vies libres
16:35la mémoire
16:37qui se souvient
16:38de toutes les vies
16:39alors nous faisons
16:40aujourd'hui le serment
16:41je fais le serment
16:43d'être fidèle
16:44à votre enseignement
16:46et votre engagement
16:47et parmi ces vieux adversaires
16:49qu'évoquait Emmanuel Macron
16:51à l'époque
16:51il y a évidemment
16:52l'extrême droite
16:53le Front National
16:54Jean-Marie Le Pen
16:55qui défila
16:56sous les fenêtres
16:57du ministre de la Justice
16:57en 1983
16:58au cri de
16:59Badinter assassin
17:00Badinter à Moscou
17:01toute l'extrême droite
17:02en avait fait une cible privilégiée
17:04pendant des décennies
17:05et l'annonce
17:06de la date
17:07de la panthéonisation
17:08de Robert Baninter
17:09survient
17:0948 heures
17:10après que
17:11Marine Le Pen
17:12a semblé
17:13marcher
17:14sur les pas
17:14de son père
17:15en dénonçant
17:16la dictature
17:17des juges
17:18qui prendrait
17:19des décisions
17:20qui bafouent
17:20l'état de droit
17:21évidemment
17:22une remise en cause
17:22de la justice
17:23soit incarnée
17:25au premier chef
17:26par Robert Baninter
17:27est-ce que c'est
17:28totalement un hasard
17:29est-ce qu'il faut voir
17:30un sens politique
17:31aussi ciblant
17:32le Rassemblement National
17:33dans cette annonce
17:34Louis
17:35je ne suis pas sûr
17:36ou en tout cas
17:36je ne pense pas
17:37qu'il faille faire de la politique
17:38quand on fait entrer
17:39quelqu'un au Panthéon
17:41la dernière entrée
17:42au Panthéon
17:42il y a un peu plus d'un an
17:43c'était celle de Missac Manouchian
17:44son épouse
17:45et ses compagnons d'armes
17:46de la fameuse affiche rouge
17:48qui avait incarné
17:49la résistance
17:50communiste
17:51et étrangère
17:52cette frange de la résistance
17:53pendant l'occupation
17:55il y avait une polémique
17:57sur la présence
17:58de Marine Le Pen
17:59puisqu'elle était venue
18:00finalement au Panthéon
18:01c'était une invitation
18:02de droit
18:02elle est présidente
18:03de groupes parlementaires
18:04et les groupes parlementaires
18:05sont représentés
18:06dans ce genre
18:07de cérémonie républicaine
18:09donc elle avait le droit
18:09de venir
18:09elle est venue
18:10ça avait fait un petit peu polémique
18:13mais Emmanuel Macron
18:14lui dans son discours
18:15n'avait fait aucune allusion
18:16politicienne
18:17en réalité
18:17il s'était tenu à hauteur
18:19du moment
18:20qui consistait en fait
18:21à rendre hommage
18:22à une frange de la résistance
18:24qui pour l'instant
18:24n'était pas représentée
18:26au Panthéon
18:27dans le cas de Robert Van Inter
18:28lors de l'hommage national
18:30qui a eu lieu
18:30juste après sa disparition
18:32sa veuve Elisabeth
18:34s'était opposée
18:35à la présence
18:36du rassemblement national
18:37à cette cérémonie là
18:41alors est-ce qu'il en sera
18:44de même pour la cérémonie
18:45au Panthéon
18:46je ne sais pas
18:46ce qui est certain
18:47c'est que je pense
18:49encore une fois
18:49que ce ne doit pas être
18:51des endroits
18:51où on fait de la politique
18:52le plus célèbre discours
18:53d'entrée au Panthéon
18:53c'est évidemment celui
18:54de Malraux
18:55pour l'entrée au Panthéon
18:57de Jean Moulin
18:57c'est un discours
18:58qui est à hauteur d'histoire
18:59qui est encore mémorable
19:00aujourd'hui
19:00qui se lit encore
19:01qui s'entend encore aujourd'hui
19:02on le voit face au vent
19:04déclamé
19:05entre ici Jean Moulin
19:06il n'y a pas de politique
19:08immédiate dans tout ça
19:09et c'est ça qui doit rester
19:10dans une cérémonie
19:11d'entrée au Panthéon
19:11qu'Emmanuel Macron rappelle
19:13ensuite évidemment
19:14ce que va incarner
19:15cette cérémonie
19:15c'est-à-dire
19:15notamment le combat
19:17pour l'abolition
19:18de la peine de mort
19:18mené par François Mitterrand
19:20à une époque
19:20où il n'y avait pas forcément
19:21l'opinion de son côté
19:22et porté par Robert Beninter
19:23c'est plus ça en fait
19:25que je pense
19:25qui devra être rappelé
19:26à cette occasion
19:27c'est ce qui doit rester effectivement
19:27mais quand même
19:29le calendrier
19:30n'est pas anodin
19:31et puis on réfléchit
19:32nous aussi journalistes
19:33on voit que ça tombe pas
19:33comme ça par hasard
19:34ça ne devrait pas être
19:36l'occasion de faire de la politique
19:37certes Louis a parfaitement raison
19:38mais la réalité
19:39n'est peut-être pas
19:40aussi
19:41son souhait
19:42aussi jolie que ça
19:45l'entrée des Manuchon
19:46au Panthéon
19:47c'était de la politique
19:48c'était un moment
19:48où il y avait des politiques
19:49sur le rôle des étrangers
19:50parce que c'était des étrangers
19:52ils n'étaient pas français
19:53c'était montré
19:53que des étrangers
19:54pouvaient participer
19:56au récit national
19:57pouvait participer
19:59à la grandeur de la France
20:00donc c'était à l'évidence
20:01un message politique
20:02on peut l'apprécier
20:03ou ne pas l'apprécier
20:04il est difficile de nier
20:06que l'entrée des Manuchon
20:08au Panthéon
20:08était de la part du président
20:09de la République
20:10un message politique
20:11il adore faire passer
20:12des messages politiques
20:13comme ça
20:13c'est son rôle
20:14c'est lui qui décide
20:15il y a un avantage
20:16c'est qu'il n'y a pas besoin
20:17de majorité
20:17il n'y a pas besoin de 49-3
20:18il n'y a pas besoin
20:19de discuter avec les uns
20:20et avec les autres
20:20vous pouvez délivrer
20:22vous pouvez délivrer
20:24des messages politiques
20:24et Louis parlait
20:27effectivement
20:28de ce qui s'était passé
20:29au moment de l'hommage national
20:30d'abord il y a eu
20:31des discussions dures
20:32entre Elisabeth Badinter
20:33et la présidence
20:35de la République
20:35parce qu'on sait
20:37qu'Elisabeth Badinter
20:38n'est pas quelqu'un
20:38qu'on fait plier
20:40facilement
20:41c'est qu'Antoine Veil
20:42est au Panthéon
20:43avec sa femme
20:43mais en tant que mari de
20:44voilà
20:45Elisabeth Badinter
20:47souhaitait être enterrée
20:48souhaitait être enterrée
20:48avec son mari
20:49mais elle ne veut pas
20:50être enterrée
20:50enfin elle ne veut pas
20:52être la pièce rapportée
20:54qui va au Panthéon
20:54donc il y avait
20:55eu des discussions
20:56et puis il y avait
20:57le Rassemblement National
20:58mais on se souvient
20:58de la polémique très dure
20:59d'Elisabeth Badinter
21:00interdisant aux insoumis
21:02souhaitant que les insoumis
21:03ne viennent pas
21:04à l'hommage national
21:05pour des raisons
21:06politiques intérieures
21:07qu'on comprend très bien
21:08donc pareil
21:09Mathilde Panot
21:10elle est présidente de groupe
21:11je pense qu'il y aura ça
21:13avec le Rassemblement National
21:14et avec la France Insoumise
21:15quand on entend
21:16la rhétorique en ce moment
21:17d'Elisabeth Badinter
21:18il y aura certainement ça
21:20et je pense
21:21qu'on peut annoncer
21:23un affrontement
21:24assez violent
21:24sur la présence
21:25des insoumis
21:26et du RN
21:29mais ce qui est nouveau
21:30des insoumis
21:31à cette panthéonisation
21:32toute panthéonisation
21:33a toujours un écho politique
21:35contemporain bien sûr
21:36et c'est vrai que
21:38Robert Badinter
21:39c'était déjà le cas
21:40lors de cet hommage
21:41rendu au moment de sa disparition
21:42c'est exactement
21:42l'antithèse
21:43de tout ce qu'a porté
21:44et ce que continue de porter
21:45l'extrême droite
21:46et on l'a encore vu
21:46il y a 48 heures
21:47en remettant en cause
21:48la justice
21:49la justice aux ordres
21:50etc etc
21:51alors à commencer
21:53par l'abolition
21:53de la peine de mort
21:54la dépénélisation
21:55de l'homosexualité
21:56à l'époque
21:56la suppression des quartiers
21:57de haute sécurité
21:57il a été dénoncé
21:58pendant des décennies
21:59par l'ensemble
22:00de l'extrême droite
22:00comme la cible
22:02enfin comme exactement
22:03entre guillemets
22:04l'anti-France
22:04le vocable justement
22:05de cette extrême droite
22:06il faut rappeler
22:07que Marine Le Pen
22:07prônait le rétablissement
22:09de la peine de mort
22:09jusqu'en 2017
22:11c'est-à-dire 36 ans
22:12après l'abolition
22:13de 1981
22:13et c'est tellement politique
22:15une panthéonisation
22:15ça a tellement d'écho
22:16effectivement
22:17Marine Le Pen
22:18comme bien d'autres
22:19responsables politiques
22:20et vous avez raison
22:20Gilles Bernstein
22:21d'évoquer
22:21les insoumis
22:23font tout
22:23pour être présent
22:24au moment de l'hommage
22:25à ce genre de personnalité
22:26ce fut le cas
22:26l'année dernière
22:27lorsqu'il n'était pas
22:28la panthéonisation
22:29mais l'hommage national
22:29rendu à Robert Boninter
22:30donc il y a évidemment
22:32un écho politique
22:33dans cette future
22:35panthéonisation
22:369 octobre du coup
22:37pour la panthéonisation
22:38de Robert Boninter
22:39merci à tous les trois
22:40aux altères
22:41pardon
22:41journalistes au service
22:42politique du Figaro
22:43votre journal
22:43qui titre aujourd'hui
22:45sur les ZFE
22:46les zones à faible émission
22:48qui seront remises en cause
22:49par les députés
22:50aujourd'hui
22:50article à lire
22:51dans le Figaro
22:52ce matin
22:53Gilles Bernstein
22:53merci beaucoup
22:54éditorialiste politique
22:55à France Info Télé
22:56bientôt le Canal 16
22:57on le rappelle
22:57merci Renaud
22:58merci Salia
22:59les informés du soir
23:00c'est à partir de 20h