• il y a 21 heures
Avec Alex Darmon (journaliste politique, chaine Youtube Les Indécis), Jules Laurans (Rédacteur en chef de Frontières) et Gérald Olivier (Journaliste franco-américain et auteur de "Cover up : le clan Biden, l’Amérique et l’État profond" aux éditions Konfident)

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##LA_VERITE_EN_FACE-2025-03-21##

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News
Transcription
00:009h10, Sud Radio, La Vérité en face, Patrick Roger.
00:05La Vérité en face, on va parler de Trump-Musk dans un instant,
00:10parce que vous avez vu, Trump il veut supprimer carrément le ministère de l'éducation nationale.
00:14Alors c'est pas tout à fait la même chose dans l'organisation aux Etats-Unis,
00:17mais tout de même nous allons en parler dans un instant avec Gérald Olivier,
00:21journaliste franco-américain qui sera avec nous,
00:23Jules Laurence, rédacteur en chef de Frontière,
00:25et Alex Darmon de la chaîne YouTube des Indécis.
00:28Comme chaque vendredi, c'est notre débat, bonjour à tous les deux,
00:31on va y revenir, on reviendra aussi sur Crépole.
00:33Mais on va continuer sur les auditeurs qui auront la parole,
00:37Radio Libre, bien sûr, La Vérité en face, Sud Radio,
00:39parce qu'il y a beaucoup de sujets qui vous font réagir,
00:41et notamment, combien coûte d'élever un enfant en France, en Europe ?
00:47C'est double étude, en Belgique et en Grande-Bretagne évidemment,
00:51aux environ 250 000 euros sur 15 ans.
00:56Grosso modo, ça représente 800 euros, 1000 euros par mois.
01:00Ça coûte cher, effectivement, de faire des enfants et de les élever.
01:02William, on sait quelque chose du côté de Brive est avec nous,
01:06bonjour William !
01:07Oui, bonjour, comment allez-vous ?
01:09Très bien, vous avez entendu ce que disait Maxime Trouleau tout à l'heure,
01:14vous avez fait le calcul, vous avez un ado, je crois ?
01:19Oui, j'ai un fils de 12 ans, heureusement j'étais assis quand j'ai entendu la somme,
01:23ça m'a évité de basculer en arrière,
01:25et d'offrir un engagement à l'armée pour mon fils pour ses 12 ans.
01:29La somme est bien évidemment pas réconséquente.
01:35Quand vous détaillez, ça va vite, hein ?
01:40Ça va très vite, parce que tout va dépendre du premier choix que vous faites,
01:44notamment par rapport à la scolarité, et quel système vous allez choisir.
01:47Aujourd'hui, j'ai fait le choix, j'habite dans une ville à Brive,
01:51donc il y a bien évidemment des établissements publics et privés,
01:54donc on sait que l'investissement financier n'est pas le même.
01:57En revanche, j'ai fait ce choix de faire certains sacrifices
02:00pour pouvoir offrir à mon fils une scolarité dans le privé,
02:04puisque c'est ce qu'il connaît depuis plusieurs années,
02:06est-ce qu'il fonctionne ?
02:07Donc je suis parti dans l'idée d'être capable d'assumer cela,
02:10et très honnêtement, à aucun moment, j'ai eu des soucis au moment de régler la partie,
02:17parce que je suis convaincu que ça fonctionne.
02:20Mais est-ce que vous avez fait les comptes, là ?
02:22Combien ça vous coûte par mois, globalement ?
02:25Non, moi je ne suis pas assez à 800 euros, non.
02:28On n'y est pas, parce que j'habite aussi dans une petite ville,
02:31donc il y a des choses qui coûtent moins cher, notamment...
02:34Oui, c'est vrai William, je comprends, ça coûte moins cher,
02:37sauf qu'il faut tout additionner, bien sûr, les vêtements, la nourriture,
02:43les abonnements, le sport, etc.
02:48Et puis, quand il a 12 ans, ça va,
02:50mais quand c'est petit, ça coûte assez cher,
02:52parce qu'il y a les garderies, il n'y a pas des crèches partout,
02:54et quand ça commence à faire les études,
02:56ça peut être très cher, tout dépend où on va,
02:59bien sûr, plus les voyages, etc.
03:01Je peux augmenter avec les années ?
03:03Il y a une offre aujourd'hui, pour les enfants,
03:05en termes de perspectives scolaires, universitaires, qui est énorme.
03:09Les parents, aujourd'hui, me rendent compte qu'on ne va pas forcément
03:12Demain, notre vie active, nous, peut nous amener à Paris,
03:14ce qui fait que, sans le vouloir, les dépenses vont augmenter.
03:18Bien sûr, il faut une chambre supplémentaire,
03:20et le prix du mèle carré, c'est cher.
03:22Tiens, je vais faire réagir, ils sont avec moi,
03:24restez avec nous, William et Jules,
03:27Laurence et Alex Armand, qui sont de jeunes journalistes.
03:30Quand vous entendez ça, et vous vous dites,
03:33parce qu'il y en a beaucoup qui se posent la question,
03:36est-ce qu'on va faire des enfants ?
03:37Parce que, non seulement, il y a l'avenir de la planète, etc.,
03:41notre environnement, mais il y a aussi le coût.
03:43Jules, Laurence ?
03:44Moi, Patrick, vous avez remarqué, je ne suis pas vieux pour les enfants.
03:47Mais moi, je tiens quand même à dire que je suis assez déprimé
03:51par le prisme qu'on a aujourd'hui en Europe,
03:53c'est-à-dire la façon dont on voit les enfants.
03:55Les deux façons de les voir, c'est à la fois,
03:58par le prisme économique,
04:00c'est-à-dire que ça va coûter cher, ça va être compliqué,
04:02ce qui est une réalité, qu'il ne faut pas le nier,
04:04mais on le voit que comme ça,
04:06ou alors en disant, on n'a pas d'avenir.
04:08On n'a pas d'avenir en Europe,
04:09on n'a pas d'avenir dans le monde,
04:10donc ça ne sert à rien de faire des enfants, il ne faut pas le faire.
04:12C'est les deux seules façons dont on présente aujourd'hui
04:14les enfants, la maternité.
04:16C'est toujours désavantageux, c'est toujours coûteux,
04:18il n'y a pas de mise en avant du bonheur d'être avec des enfants.
04:22En fait, oui, il y a un aspect matériel, un coût financier,
04:24mais derrière, qu'est-ce que c'est ?
04:26C'est la perpétuation de l'humanité,
04:28c'est quand même la condition sine qua non de la vie.
04:30C'est ce qu'on devrait dire avant tout,
04:31même si je comprends, il y a des réalités matérielles.
04:33Alex Darbon ?
04:36Je ne le dirai pas avec autant d'enthousiasme,
04:38mais oui, c'est vrai, c'est toujours assez négatif
04:41ce qu'on entend sur le fait de devoir faire des familles.
04:43Quand le Président de la République, il y a quelques mois,
04:45a parlé de réarmement.
04:46Ben oui, il met une laxe à la bouche, Emmanuel Macron.
04:49Réarmement, exactement.
04:50Tout le monde lui était tombé dessus,
04:52mais en réalité, c'est vrai qu'on est, je crois, en France,
04:54l'un des pays qui faisons le moins d'enfants en ce moment,
04:57en Europe et dans le monde,
04:59et c'est vrai que c'est un peu dommageable,
05:00parce que c'est quand même la vie,
05:03en quelque sorte la vie de faire des enfants.
05:05Mais bon, quand même, il faut...
05:07Il faut avoir cette réalité en face.
05:09C'est sûr qu'il faut avoir...
05:11Quand on voit qu'il y a un problème,
05:13pouvoir d'achat, toutes ces choses.
05:15Alors, ça dépend, comme William,
05:17quand on est dans des villes moyennes,
05:19comme Brive, où on peut limiter ses dépenses,
05:22ou avoir de la famille tout près, William,
05:24pour garder parfois aussi les enfants, non ?
05:26C'est évident, c'est un choix.
05:27Nous sommes restés à Brive,
05:28parce que nous, on a la famille à Limoges,
05:29qui a une heure de route,
05:30donc je ne peux même pas imaginer
05:32la famille qui va devoir rajouter
05:34une heure d'études le soir à 6,50€ de l'heure,
05:36plus la nounou qualifiée,
05:38parce qu'on ne peut pas non plus laisser les enfants
05:40à n'importe qui pour rajouter 20€ de l'heure.
05:42Aujourd'hui, je mesure aussi la chance,
05:44quand même, que j'ai,
05:46d'être dans ce type de ville.
05:48Pour le sport, on est à 7 minutes en voiture.
05:51Le collège, on est à 5 minutes à pied,
05:55le matin, départ 7h52, à 5h57, on est au collège.
05:59Tout le monde va les inviter à Brive.
06:01Il y a un comportement de vie incroyable.
06:05On ne peut que mesurer la chance que l'on a,
06:07cette organisation,
06:09et sur les conséquences, sur les finances,
06:11et on passe plus de temps avec l'enfant.
06:13C'est un peu comme vous le dites sur votre collaborateur,
06:15on est sur le plaisir, le temps partagé des choses,
06:18donc c'est extrêmement important,
06:19mais on ne le maîtrise pas.
06:20Peut-être que la vie active va nous amener
06:22sur une grosse ville,
06:24et là, tout sera différent financièrement
06:26et aussi humainement,
06:27dans la relation qu'on peut avoir avec l'enfant.
06:29L'un des grands changements qui pousse les gens
06:31à faire moins d'enfants,
06:32c'est aussi l'éloignement géographique
06:34avec les grands-parents.
06:35Cet éloignement géographique qui faisait que
06:37les grands-parents avaient gardé facilement les enfants,
06:39aujourd'hui, on se retrouve à avoir des solutions avec les nounous.
06:41Tiens, puisqu'on parle aussi d'école,
06:43merci William.
06:44S'il vous plaît, bonne journée à vous.
06:46Merci, bonne journée à vous du côté de Brive.
06:48Le Me Too des écoles,
06:50à travers l'affaire Betaram, c'est ce que l'on dit,
06:52il y a une parole qui se libère,
06:55notamment sur les écoles un peu plus privées,
07:00catholiques, etc.,
07:01ça prend de l'ampleur.
07:03Témoignage de Brigitte,
07:05qui est avec nous au 0826-300-300,
07:07de Hyères, en région parisienne.
07:09Bonjour Brigitte.
07:11Bonjour M. Roger, bonjour à vos auditeurs.
07:13Appelez-moi Patrick.
07:15Oui.
07:17Allez-y.
07:19En fait, le témoignage que je voulais surtout apporter,
07:22c'est qu'il ne faut pas jeter le bébé
07:24avec l'eau du bain.
07:26Toutes les écoles catholiques, loin s'en faut,
07:28n'ont pas connu ce type d'horreur.
07:30Par contre, ce qui est bien,
07:32d'un point de vue de la justice,
07:34c'est que les gens parlent.
07:36Il faut aussi que justice soit rendue,
07:38que les victimes soient entendues,
07:40et que ceux qui ont connu ces actes
07:44qui sont ignobles,
07:46puissent être sanctionnés.
07:48Après, il ne faudrait pas que ça soit non plus
07:52le chant du cygne pour les écoles privées catholiques.
07:54Moi, mes enfants ont eu toute leur scolarité
07:56dans les écoles catholiques,
07:58que ce soit au Collège Saint-Paris à Melun,
08:00que ce soit à Saison,
08:02à l'école Saint-Paul ou au Lazariste à Lyon.
08:04Ils n'ont jamais eu ce type de problème, loin s'en faut.
08:06Une éducation avec des valeurs,
08:08avec un niveau scolaire qui est excellent.
08:12Ils n'ont jamais connu de harcèlement scolaire
08:14au sein de leur école.
08:16Après, ce qui s'est passé à Bétharame,
08:18c'est une ignominie, il faut le dire.
08:20Et c'est bien que la parole se libère.
08:22Comme à l'époque, elle se libérait avec les prêtres catholiques.
08:24Tous les prêtres catholiques qui sont pédophiles,
08:26ceux qui ont commis ces actes
08:28doivent absolument être sanctionnés.
08:30Et en ça, je trouve que quelque part,
08:32c'est bien que la parole se libère.
08:34Parce qu'à un moment donné,
08:36il faut que ça s'arrête.
08:38Et c'est bien aussi parce que peut-être que
08:40d'autres personnes qui ont subi des actes ignobles
08:42partout ailleurs, et peu importe que ce soit
08:44dans une école catholique ou ailleurs,
08:46un hôpital ou je ne sais quoi,
08:48la parole sera entendue et qu'on pourra leur rendre justice.
08:50Et je pense que ce qu'on peut en retenir,
08:52c'est ça.
08:54Pour compléter ce que dit
08:56Brigitte, Jules Laurence
08:58et puis Alex Armand.
09:00Ce qui est dur pour l'Église catholique et l'enseignement catholique,
09:02c'est que finalement, on a l'impression que c'est des affaires
09:04qui auraient dû sortir il y a 10 ans.
09:06C'est-à-dire que c'est des affaires au moment où tous les scandales explosaient
09:08et qu'il y a une sorte de litanie sans fin des affaires
09:10qui, même avec l'affaire de l'abbé Pierre et autres,
09:12que ça ne s'arrête pas. Et c'est ça qui est dur.
09:14Il n'y a pas de fond dans toutes ces affaires-là.
09:16Donc, il faudrait qu'à un moment, on fasse
09:18un dernier état des lieux sur ce qui s'est passé.
09:20Toutes ces histoires, souvent,
09:22vieillent de 30, 40, 50 ans.
09:24Et c'est la question des prescriptions qui est très dure à Bétharame.
09:26Parce qu'il y a toute cette prescription de personnes qui n'ont plus la parole.
09:28Et la question psychologique aussi, c'est compliqué de parler.
09:30Vous savez, dans toutes ces histoires-là,
09:32c'est compliqué, il faut du temps
09:34et comme vient de le dire Brigitte,
09:36je pense que c'est important que les gens puissent
09:38se confier, puissent être rassurés, puissent entendre
09:40que d'autres parlent
09:42à leur tour et permettent de libérer cette parole.
09:44Mais c'est pareil, comme dans tout, il faut de la nuance.
09:46Et Brigitte là aussi a raison.
09:48Il faut de la nuance, il faut faire attention non plus
09:50à ne pas jeter...
09:52tous les établissements.
09:54Il faut de la nuance.
09:56Il faut le dire quand même.
09:58Mais donc justement,
10:00pour avoir de la nuance, il faut que chacun prenne
10:02ses responsabilités aussi et dise que
10:04s'il était au courant ou pas
10:06qu'il participe à cette libération de la parole,
10:08c'est là qu'on mettra la nuance
10:10et qu'on ne pourra pas jeter l'opropre sur toutes les autres écoles.
10:12Oui, totalement. Allez, c'est ce que nous allons voir.
10:14La nuance, il en faut parfois.
10:16On peut lire aussi les faits différemment.
10:18Tiens, on va revenir sur Crépole tout à l'heure,
10:20le meurtre de Thomas
10:22avec différents narratifs
10:24qui circulent et puis dans un instant
10:26aussi, on va parler de
10:28Trump-Musk, parce qu'il n'y a pas une semaine,
10:30il n'y a pas un jour sans qu'il y ait
10:32un nouveau feuilleton. Nous allons voir ça ensemble
10:34dans La Vérité en Face sur Sud Radio.
10:369h10, Sud Radio
10:38La Vérité en Face.
10:40Patrick Roger.
10:42La Vérité en Face
10:44avec ce qui se passe
10:46du côté de Crépole.
10:48Je le disais, il y a différentes versions qui circulent.
10:50C'est ce que nous allons voir tout à l'heure,
10:52juste avant 10h, mais avant cela aussi,
10:54on va s'intéresser, comme chaque jour,
10:56à Trump-Musk,
10:58les décisions.
11:00Les derniers épisodes,
11:02il y a Tesla
11:04qui dévise complètement pour Trump.
11:06Et je suis allé
11:08vérifier, sur le bon coin, il y a un peu
11:10plus en France, par exemple,
11:12de véhicules d'occasion Tesla. C'est vrai.
11:14Après, ce n'est pas une flambée, comme certains
11:16l'annoncent, qui veulent absolument descendre
11:18aussi en flamme Tesla et Musk,
11:20mais c'est vrai que c'est en train
11:22de bouger. Et puis donc,
11:24Donald Trump, qui hier a signé
11:26le décret qui vise à fermer le plus
11:28rapidement le ministère de l'Éducation nationale.
11:30Jules Laurence, rédacteur en chef de Frontières,
11:32et Alex Darmon, journaliste politique
11:34de la chaîne YouTube Les Ins et d'Ici, vont commenter
11:36dans un instant.
11:38Et Gérald Olivier, qui est avec nous aussi,
11:40journaliste franco-américain, qui a écrit
11:42notamment l'Amérique et l'État
11:44profond, cover-up aux éditions confidents.
11:46Bonjour, Gérald Olivier.
11:48Bonjour.
11:50Merci d'être avec nous.
11:52Vous nous aviez prévenu que ça allait tanguer,
11:54quand même, un petit peu, avec
11:56Trump.
11:58Là, il continue. C'est quoi
12:00cette décision, par exemple, de
12:02fermer le plus rapidement possible le ministère
12:04de l'Éducation ? C'est une provocation ?
12:06Ou alors, il l'avait
12:08laissé entendre dans sa campagne, donc il va
12:10jusqu'au bout de ses promesses ? Non ?
12:12Oui, absolument. Il l'avait dit dans
12:14la campagne. En fait,
12:16il faut rappeler deux choses. La première,
12:18c'est que, normalement, l'enseignement
12:20aux États-Unis est le droit
12:22réservé des États, de chaque État. C'est pas
12:24une fonction fédérale. Ensuite,
12:26le département de l'Éducation, il n'existe
12:28que depuis 1979.
12:30C'est pas très vieux, il n'a pas toujours été là.
12:32C'est Jimmy Carter qui l'avait créé à l'époque.
12:34Et il n'a pas du tout,
12:36je dirais, l'importance ou la taille
12:38du département, enfin, du ministère de l'Éducation
12:40que l'on peut connaître en France.
12:42Il n'est pas aussi important que ça.
12:44Non, Donald Trump constate
12:46que les résultats scolaires aux États-Unis
12:48sont déplorables, et il constate
12:50que les États-Unis dépensent plus
12:52par écolier que n'importe
12:54quel autre pays au monde. Donc, il
12:56se dit qu'il y a quelque chose qui ne va pas.
12:58Si on dépense plus et qu'on a des résultats
13:00moins bons, c'est qu'on ne travaille pas
13:02de la bonne façon. Donc, on va en essayer une autre.
13:04Le problème qu'il a, c'est que
13:06ce n'est pas une décision qui lui revient.
13:08C'est-à-dire qu'il peut...
13:10Oui, ça sera décidé par...
13:12Ça doit passer par le Congrès.
13:14Donc, lui, il signe le décret et après
13:16on verra.
13:18Apparemment, il a
13:20a priori un Congrès favorable.
13:22Mais pour l'instant, le Congrès est occupé
13:24à essayer de passer une loi pour que
13:26les coupes d'impôts soient maintenues.
13:28Donc, il s'occupera de cela après.
13:30Mais je dirais que c'était prévu et ça rentre
13:32dans son approche
13:34générale. Il faut diminuer la taille du
13:36gouvernement, il faut rendre du pouvoir aux États.
13:38Donc, on est parfaitement dans la logique
13:40de Trump. Et de la tronçonneuse
13:42d'un certain Milaï
13:44en fait, en Argentine.
13:46Mots de commentaire et on va continuer avec vous,
13:48Gérald Olivier. Alex Darman et
13:50Jules Laurence. Oui, mais en fait, il l'avait
13:52dit effectivement pendant sa campagne et là,
13:54il s'applique à faire au maximum
13:56les choses qu'il avait annoncées
13:58durant sa campagne.
14:00Il n'y a rien de surprenant. Maintenant, il va falloir voir dans le temps
14:02si ça peut durer et si ça peut tenir.
14:04Voilà. Jules Laurence.
14:06Après, il y a aussi la question
14:08du coût. Il y a la question de la philosophie politique
14:10effectivement. C'est pas à l'État d'éduquer
14:12tous les Américains. Mais il y a aussi la question, vous savez,
14:14de la droite conservatrice américaine
14:16qui n'avait pas envie de voir financer
14:18tout ce qui était les courants woke,
14:20les courants justement, et qui n'ont pas envie d'avoir ça dans les programmes.
14:22Donc, en fait, c'est pour ça qu'ils veulent relocaliser
14:24au niveau des États, parce qu'ils estiment que, justement,
14:26il y a trop de wokisme qui est financé par le ministère
14:28de l'Éducation actuellement.
14:30C'est un pays décentralisé, normalement, les États-Unis.
14:32Alors oui, c'est ce que dit...
14:34Et d'autre part, j'ai pas si vous avez vu l'image
14:36de la signature de ce décret hier,
14:38à la Maison Blanche de Donald Trump.
14:40L'image, elle est incroyable.
14:42Il finit un décret
14:44dans une salle de la Maison Blanche
14:46qui est, on m'arrête si je me trompe,
14:48mais qui est un peu redécorée en salle de classe.
14:50Donc, c'est quand même...
14:52Il y a aussi beaucoup de symboles chez Donald Trump.
14:54Il veut tout centraliser, mais en parlant
14:56et en montrant des images...
14:58Jérôme, il aime la mise en scène, quand même, et le décor homme.
15:00Oui, oui.
15:02Il se débrouille
15:04très bien, parce que
15:06c'est le feuilleton favori
15:08des Américains, pour l'instant.
15:10Tous les jours, à 15h, Donald Trump
15:12signe un décret en direct
15:14à la télévision. C'est retransmis par
15:16Fox News et quelques
15:18autres chaînes qui sont plutôt défavorables
15:20à Trump, mais elles les retransmettent quand même.
15:22Devant les journalistes, il répond
15:24de manière impromptue
15:26à toutes les questions qu'on peut lui poser
15:28à ce moment-là. Donc, pendant une heure,
15:30on a l'interview quotidienne du président
15:32des États-Unis. Aucun président
15:34n'a jamais fait ça avant lui.
15:36Les interventions, c'était une fois par semaine,
15:38c'était à la radio, c'était préparé.
15:40Là, c'est totalement, je dirais, c'est à la fois
15:42planifié et improvisé,
15:44parce que le scénario général, il est connu.
15:46Le décor est connu, mais les questions
15:48ne sont pas communiquées à l'avance.
15:50C'est comme ça qu'il gère le pays.
15:52Il faut aussi comprendre qu'on en est
15:54au 59e jour ou au 60e aujourd'hui,
15:56ça fait à peine deux mois,
15:58mais avec le programme de réforme
16:00qu'il a, il doit aller très vite.
16:02Il ne peut pas se permettre de ralentir.
16:04Les juges vont chercher à ralentir, que ce soit
16:06sur l'éducation ou sur d'autres sujets.
16:08Vous allez voir pendant
16:10encore 40 jours, jusqu'à la fin des premiers
16:12100 jours, là, la grande date
16:14symbole, on va avoir des décrets
16:16tous les jours et le genre d'informations
16:18que vous traitez régulièrement, parce que
16:20ça n'arrête pas de bouger aux Etats-Unis.
16:22C'est vrai, et les démocrates,
16:24je voyais le leader des démocrates au Sénat
16:26qui dénonce un coup de force
16:28tyrannique, il dit c'est
16:30une décision horrible, l'une des mesures les plus
16:32destructrices et dévastatrices
16:34jamais prises par un président.
16:36Il pousse un peu
16:38ou alors il a raison ?
16:40Non, ça ne veut absolument rien dire,
16:42parce que le constat est indéniable
16:44si vous voulez, pour
16:46en revenir au département de l'éducation,
16:48l'enseignement scolaire aux Etats-Unis,
16:50il est déplorable. Il est déplorable
16:52dans le contenu, il est déplorable dans les
16:54résultats, il est déplorable dans la forme,
16:56les lycées sont très confortables,
16:58vous avez des locaux qui sont formidables
17:00parce qu'il y a énormément d'argent, mais on n'y
17:02apprend rien et on en sort relativement
17:04inculte. L'enseignement
17:06aux Etats-Unis commence à l'université,
17:08si vous y arrivez, vous avez quelque chose.
17:10Mais là, ça n'a pas sapé
17:12un petit peu tout ce qui avait été fait pour essayer
17:14notamment sur les plus modestes de les faire
17:16grimper, Gérald Olivier, non ?
17:18Non, au contraire, parce que l'autre
17:20question, au-delà du wokisme,
17:22c'est ce que les Américains appellent le choix scolaire,
17:24le school choice, le droit d'envoyer
17:26vos enfants dans l'école de votre choix
17:28et le département fédéral
17:30ralentissait cela, parce que ça favorise
17:32certaines écoles privées, certaines écoles
17:34confessionnelles, qui récoltaient
17:36de l'argent de l'État, qui vont continuer à le récolter,
17:38mais qui l'utilisent un petit peu
17:40à leur façon à eux, sans devoir
17:42passer par les syndicats, sans devoir passer
17:44par l'organisation nationale.
17:46Au contraire, ça va diversifier le choix
17:48que les parents auront quant à
17:50l'école à laquelle ils veulent envoyer
17:52leurs enfants. Alors, est-ce qu'il a raison
17:54ou est-ce qu'il a tort de faire ça, Jules-Laurence
17:56Alex Darmont, en un mot ? Vous avez
17:58entendu Gérald Olivier. Clairement, les deux arguments
18:00c'est, premièrement,
18:02sur le coup, oui, en fait, qu'est-ce qu'il fait ? Il enlève des subventions.
18:04Il enlève des subventions qui sont inutiles.
18:06Donc, il est clairement dans sa ligne.
18:08Il est clairement dans sa ligne. Et puis, de toute façon,
18:10c'est sur les questions même idéologiques.
18:12Il a été élu par un certain électorat
18:14évangélique qui est très puissant. Il a des tendances
18:16conservatrices qui sont très puissantes. Il dit
18:18je ne vais pas subventionner, justement,
18:20des écoles qui ne marchent pas avec l'argent des Américains.
18:22Il est dans la ligne droite de ce qu'est
18:24la philosophie politique américaine, qui est l'État ne s'occupe pas
18:26de l'éducation, ce sont les gouverneurs.
18:28Oui, Alex Darmont.
18:30Je suis d'accord, c'est pas surprenant.
18:32Et puis, même plus globalement,
18:34on a vu que depuis son retour à la Maison Blanche,
18:36il s'attaque à ce sujet de la jeunesse, parce que là,
18:38on parle de l'école. On pourrait parler des universités
18:40où vous avez vu qu'il est monté en première ligne
18:42sur les étudiants qui ont manifesté
18:44lors des conflits à Gaza
18:46en disant qu'ils voulaient que ça change et que ça s'arrête.
18:48C'est un virage total qui a été pris
18:50par Donald Trump sur l'éducation et sur l'enseignement
18:52supérieur. Et c'est pas étonnant, encore une fois.
18:54Dites-moi, Gérald Olivier,
18:56qu'est-ce qui se passe pour
18:58Musk, quand même ?
19:00Parce que, alors là,
19:02l'action a chuté.
19:04Même les actionnaires, en fait,
19:06voudraient le débarquer, j'ai cru comprendre,
19:08de Tesla.
19:10Vous avez vu, il y a ces reventes et ces boycotts
19:12en Europe. Je ne sais pas si ça ira très loin,
19:14mais qu'est-ce qui se passe ? Ça va durer, ça,
19:16ou pas, ce feuilleton ?
19:18Ça va durer, parce que Musk a le job
19:20le plus inconfortable
19:22et le plus important. Il a été
19:24engagé comme conseiller. C'est juste un
19:26conseiller de Donald Trump. Techniquement,
19:28juridiquement parlant, constitutionnellement
19:30parlant, il n'a aucun pouvoir.
19:32Il peut simplement faire des revendications,
19:34des recommandations, mais il est
19:36le visage de la réforme. Et lui,
19:38il a commencé une réforme à la
19:40tronçonneuse, comme on dit. Maintenant, on lui demande
19:42d'avancer avec un scalpel. Mais c'est lui
19:44qui est là pour débusquer à la fois
19:46les abus et les fraudes. Et Dieu sait
19:48qu'il y en a dans l'administration aux
19:50États-Unis. Donc, il est devenu le bouc émissaire.
19:52Il est le visage que
19:54l'homme que l'on aime détestait.
19:56Alors, il y a un côté un petit peu
19:58risible à cette affaire.
20:00Le cours
20:02de Tesla a chuté. Bon, il a perdu
20:04beaucoup de milliards, mais c'est juste sur le papier.
20:06Un cours de bourse, ça peut
20:08remonter du jour au lendemain.
20:10C'est un personnage essentiel qui touche à énormément
20:12de choses, parce que c'est lui qui, il y a trois jours,
20:14ou 48 heures, a
20:16ramené les astronautes qui étaient
20:18coincés dans la station de l'espace.
20:20C'est sa fusée qui est allée les chercher,
20:22ce que l'administration précédente n'avait
20:24pas été capable de faire. Et en même temps,
20:26on commence à observer
20:28une violence qui, pour l'instant,
20:30se concentre sur les biens.
20:32On met le feu à des Tesla. Il y a eu
20:34plusieurs incidents aux États-Unis.
20:36Même en France.
20:38Des vandales s'attaquent aux
20:40voitures Tesla. Donc, pour l'instant, on s'attaque
20:42à ces voitures. Peut-être que demain, on s'attaquera
20:44à lui. Et là, ce ne sera pas du tout la même chose.
20:46Il est certain que c'est
20:48un personnage qui avance de
20:50manière très énergique. Il est comme Trump.
20:52Il ne dort jamais. Il bouge tout le temps.
20:54Et il fait les choses
20:56de manière extrêmement radicale avec un oeil de
20:58comptable. Pas avec l'oeil et la
21:00compassion qu'on pourrait attendre de ce qu'il va faire.
21:02Et il est devenu le bouc émissaire.
21:04Il est l'homme qu'on aime détester et
21:06que les médias
21:08mettent en avant.
21:10Alex Zarmont.
21:12Ce n'est pas pour ça qu'il va s'arrêter.
21:14J'entends ce qui est dit là, mais il fait de la politique.
21:16Au-delà d'être le bouc émissaire et de faire de la réforme,
21:18il a quand même eu pas mal de dérapages
21:20ces dernières semaines qui donnent
21:22des arguments à ses adversaires.
21:24Je veux dire, on ne va pas revenir sur
21:26le salut nazi qui est en terrain ou pas, j'en sais rien.
21:28Quand il fait un live avec
21:30une dirigeante allemande
21:32avec une forme d'ingérence
21:34en donnant l'avis des Américains sur son
21:36réseau social X, pareil.
21:38Il fait de la politique.
21:40Ça peut être interprété comme un dérapage quand il accuse
21:42les responsables anglais
21:44de complices de viols génocidaires
21:46je crois au début du mois de janvier.
21:48Voilà, il fait de la politique.
21:50Mais ce n'est pas que de l'économie.
21:52Quand on fait de la politique,
21:54on s'expose beaucoup plus
21:56et par conséquent, on peut malheureusement
21:58sur ses intérêts à côté ou ses intérêts primaires
22:00mettre en danger ses activités.
22:02On a aujourd'hui
22:04quand même des mots d'opératoire aux Etats-Unis
22:06qui se rapprochent de ce penseur qui s'appelle
22:08Andreas Malm qui a justement
22:10expliqué qu'il y a un penseur
22:12très influent au sein de l'extrême gauche qui explique qu'on peut
22:14saboter aujourd'hui tout ce
22:16qui sera légitime dès lors que ce sont des choses
22:18qui vont détruire la vie, qui sont relatifs
22:20au capitalisme. Et donc en fait, aujourd'hui,
22:22Elon Musk, il incarne ce capitalisme vis-à-vis
22:24de Tesla et donc on a aujourd'hui toute une mouvance
22:26de l'extrême gauche qui estime que c'est légitime
22:28d'aller justement abîmer, saboter
22:30les infrastructures de Tesla
22:32au motif que c'est du capitalisme.
22:34Et alors si on rajoute en plus de ça le récit
22:36qui a été fait comme quoi c'était un nazi,
22:38vous en faites un adversaire parfait pour ces antifas,
22:40pour cette mouvance ultra-gauche qui veut
22:42aujourd'hui la peau d'Elon Musk.
22:44Un mot encore, Gérard Dolivier.
22:46C'est vrai, mais l'ironie, c'est que
22:48la Tesla, c'est la voiture des bobos et des écolos.
22:50Ils sont tous à gauche.
22:52C'est les gauchistes de Hollywood qui achètent des Tesla.
22:54D'abord, elle coûte très cher.
22:56C'est les gens qui votent démocrate
22:58qui roulent en Tesla.
23:00Les magas, ils roulent en truck.
23:02Et c'est des trucks à essence pour la plupart,
23:04en petits camions, en voiture.
23:06Mais c'est vrai qu'il y a un retournement
23:08total parce que
23:10les Tesla avant, c'était le symbole
23:12de l'avenir. C'était la voiture électrique,
23:14qu'il fallait célébrer, être en avant.
23:16Et tout d'un coup, parce que le personnage ne
23:18plaît plus, on se reporte sur son
23:20produit. Mais ce que j'ai entendu est vrai aussi.
23:22Il n'y a pas de problème. C'est vrai que Musk
23:24a un discours direct
23:26qui ne rentre pas dans ses fonctions, qui reste
23:28ses idées. Je rappelle qu'il est
23:30citoyen américain, mais d'adoption.
23:32Il est né en Afrique du Sud.
23:34Il fait de la politique. Il ne pourra jamais être président.
23:36Merci.
23:38Juste un clin d'œil avant de passer
23:40au sujet suivant.
23:42Vous savez que Donald
23:44Trump veut imposer des droits de douane
23:46assez fortement à l'ensemble
23:48des produits venant de l'extérieur
23:50et notamment les vins français.
23:52Il y a le patron des
23:54grands buffets du côté de Narbonne
23:56Carcassonne dans le Sud
23:58qui a envoyé quelques bouteilles.
24:00Il est au micro d'Amélie
24:02Béguin et il nous raconte.
24:04J'ai voulu donner une note un peu humoristique
24:06à ce cri de colère. C'est des noms
24:08qui peuvent avoir une double signification
24:10comme par exemple sur les terroirs du
24:12Kabardès, j'ai pris un vin qui s'appelle
24:14Goseux Toujours. J'ai pris
24:16un vin du Minervois qui s'appelle Niange
24:18Nidémon. Il y a un autre vin qui s'appelle
24:20Le Vent Tourne. J'ai pris un corbière
24:22qui s'appelle L'Ambuscade. Vous voyez, il y a
24:24toujours une connotation un peu ironique.
24:26Et j'ai terminé en lui envoyant un nom.
24:28Un nom de vin qui s'appelle Merci. C'est le merci
24:30que je lui envoie parce qu'il a le même attaque.
24:32Le plus rigolo de l'histoire, c'est que je fais
24:34un cadeau à Donald Trump et comme
24:36je fais un cadeau, c'est celui qui reçoit le cadeau
24:38aux Etats-Unis qui payent les droits de l'homme.
24:40Et ça me fait plaisir.
24:42Ah ben voilà, bon clin d'oeil
24:44et bon pied de nez. Allez, dans un instant
24:46La Vérité en face, on continue sur Sud Radio.
24:48On va revenir sur Crépol
24:50avec des versions qui diffèrent de nouveau
24:52et un nouveau narratif. Merci Gérald Olivier
24:54d'avoir été avec nous sur Sud Radio.
24:56La Vérité en face, c'est jusqu'à 10h.
24:589h10, Sud Radio
25:00La Vérité en face
25:02Patrick Roger. La Vérité en face
25:04avec Comme Chaque Vendredi
25:06Frontière, représenté par
25:08Jules Laurence, qui est rédacteur en chef de Frontière
25:10et Alex Darmon, journaliste politique
25:12de la chaîne Youtube, Les Indécis.
25:14Crépol,
25:16il y a eu un livre
25:18sorti ces derniers jours
25:20qui revient sur les faits,
25:22sur ce qui s'est passé là-bas
25:24en émettant... Alors, c'est pas des hypothèses
25:26parce que c'est un peu compliqué
25:28de comprendre parce qu'ils disent
25:30voilà tel que ça a été
25:32raconté dans un premier temps
25:34on est peut-être allé trop vite
25:36sur ce qui s'est passé
25:38à l'intérieur de la salle, sur les
25:40couteaux qui ont été sortis
25:42Qu'en pensez-vous
25:44Jules Laurence et ensuite Alex Darmon ?
25:46Je pense que, sans qu'on sache
25:48parfaitement ce qui s'est passé, parce qu'on est quand même extérieur
25:50au dossier, mais je pense que
25:52l'affaire Crépol, c'est quand même avant tout
25:54l'invisibilité de la parole
25:56de la France périphérique, face à la parole
25:58médiatique des élites dans les médias
26:00c'est-à-dire qu'on a aujourd'hui
26:02à Crépol, une multiple témoignage
26:04autour de Neuf, qui parle
26:06justement d'un racisme anti-blanc
26:08de propos qui ont été entendus
26:10avec des vidéos aussi qui sont sorties, qu'on a pu voir sur les réseaux
26:12où on entend, je vais te tuer
26:14sale gouère, sale blanc, voilà
26:16on a quand même des preuves maternelles, des témoignages
26:18et cette parole là, elle ne se retranscrit pas
26:20aujourd'hui sur le service public ou dans les médias
26:22c'est un narratif qui vient justement
26:24on va dire effacer
26:26ce racisme anti-blanc aujourd'hui dans les médias
26:28on vient leur dire en fait, ce qui vous est arrivé
26:30n'existe pas, on a par exemple Patrick Cohen
26:32qui a pris la parole, qui a été très
26:34dur, très véhément, même dans ses mots
26:36face aux jeunes de Crépol, qui eux
26:38targuaient et expliquaient qu'ils avaient vécu
26:40du racisme anti-blanc, on a cette mère
26:42Marie-Hélène Thoraval, qui a une parole courageuse
26:44qui dit justement qu'elle, elle est là au soutien
26:46des victimes et que leur parole, elle n'est pas assez écoutée
26:48qu'il y a eu du racisme anti-blanc, et donc
26:50on a aujourd'hui une confrontation, un peu comme
26:52dans la France des médias. Mais il y a dans les écoutes
26:54puisque le livre de Cugis
26:56montre un certain nombre
26:58d'écoutes entre
27:00policiers avec des jeunes qui ont commis
27:02ces faits, où ça n'apparaît pas
27:04complètement ça. Ça n'apparaît pas complètement
27:06c'est-à-dire qu'ils parlent même, vous savez, d'une sorte
27:08de PV qui aurait été mis
27:10de côté, et finalement ils ont beaucoup
27:12rétro-pédalé sur ce qui a été dit au début
27:14c'est-à-dire que finalement, beaucoup de personnes ont dit
27:16ben regardez, il y a ce PV quand même, c'est intéressant, ce PV
27:18qui a été caché, et directement ces mêmes
27:20journalistes sont partis sur les plateaux télé pour dire
27:22oui mais ça c'est pas important en fait, on l'a mis dans le livre mais c'est pas très
27:24important, il y a des versions
27:26quand même qui sont différentes, il ne faut pas aller vraiment là-dedans
27:28donc vous voyez, c'est assez flou
27:30et on a une parole médiatique qui est bien différente
27:32de ce qui se passe vraiment et de ce qui est dit sur le terrain
27:34à Créole même. Vous croyez ?
27:36Oui, je pense vraiment qu'ils ne sont pas écoutés sur ça.
27:38Bon, Alex Armon. Moi déjà je vais
27:40vous dire, je n'ai pas lu le livre.
27:42Je suis tout à fait transparent avec vous.
27:44On a vu des extraits.
27:46J'ai vu des extraits, des interviews
27:48de ces trois journalistes qui ont écrit ce
27:50livre, donc je n'ai pas envie de parler
27:52et de prendre position sur quelque chose que je ne connais pas
27:54en totalité.
27:56Ça c'est le premier point. Le deuxième point,
27:58puisque Jules
28:00vous parlait des écoutes,
28:02on sait aussi qu'il y a eu des écoutes d'autres côtés
28:04où il y a
28:06certains jeunes de Crépole, en l'occurrence
28:08Pas le Malheureux
28:10décédé qui ont pris à partie
28:12ces jeunes décités
28:14en les appelant de Chiquita ou des choses comme ça
28:16on les a aussi
28:18ces enregistrements.
28:20Mais c'est comme ce que je disais tout à l'heure, il faut de la nuance.
28:22Le drame
28:24il est là.
28:26Il y a un gamin de 16 ans qui a perdu
28:28la vie alors qu'il allait dans un balle
28:30dans sa ville, dans la Drôme
28:32qui est une nouvelle mode
28:34qui revient les balles.
28:36Il faut comprendre et faire toute la lumière sur ce qui s'est passé.
28:38Le vrai drame c'est qu'au bout de 16 mois
28:40on ne sait toujours pas qui a donné ce
28:42coup de couteau. On ne le sait toujours pas
28:44parce que ses copains le protègent à côté
28:46en question aux garçons.
28:48C'est pas normal.
28:50De ce côté là.
28:52Et derrière, encore une fois, moi je
28:54pense qu'il faut faire attention, il y a la justice
28:56dans le pays, il faut la respecter un petit peu.
28:58Et de deux côtés d'ailleurs.
29:00Ces journalistes qui ont fait le bouquin
29:02ils vous parlent de choses
29:04dont ils pensent avoir
29:06une connaissance mais dont ils ne sont pas sûrs.
29:08On nous parle de vidéos qui étaient complètement sombres
29:10on a remis de la colorométrie, si j'ai bien compris
29:12sur ces vidéos, mais on ne voit même pas qu'ils donnent le coup de couteau.
29:14C'est tellement compliqué
29:16que c'est rajouter du malheur sur le malheur
29:18sans savoir vraiment apporter
29:20une véritable réponse. Donc il faut faire attention
29:22sans doute, et sans doute
29:24qu'il y a eu du racisme anti-blanc dans cette histoire
29:26mais sans doute qu'il y a eu aussi du racisme
29:28tout court, quand je dis tout court, c'est d'autres racismes
29:30de l'autre côté.
29:32Là il y a des...
29:34Certains disent que ça n'existe pas, d'autres disent
29:36que ça... Bruno Rotaillot, il était au micro
29:38il était au micro Sud Radio
29:40ministre de l'Intérieur, il l'a dit à Jean-Jacques Bourdin.
29:42Crépole, le meurtre de Thomas
29:44est-ce que c'était un raid anti-blanc ?
29:46Les informations précises,
29:48je ne les ai pas, mais je sais qu'il y a
29:50aussi un racisme anti-blanc.
29:52Vous savez, le racisme, il est certainement
29:54pas l'apanage de telle
29:56ou telle couleur de peau.
29:58Crépole, je m'y suis rendu
30:00d'ailleurs, il y a quelques semaines
30:02et j'ai rencontré les familles. C'est terrible.
30:04Pour les familles, elles souffrent encore.
30:06Pourquoi ça n'existerait pas ?
30:08Les blancs ne sont pas humains ?
30:10Bien sûr que ça existe le racisme anti-blanc.
30:12Je reviens sur la question de la justice.
30:14Ce qui est très dur aujourd'hui pour les jeunes de Crépole,
30:16c'est qu'ils voient aujourd'hui circuler sur les réseaux sociaux
30:18des photos de ceux qui sont
30:20incarcérés, les jeunes, qui se prennent en photo
30:22aujourd'hui dans les prisons, qui justement
30:24se mettent en scène
30:26avec de la drogue,
30:28avec la télévision, montrent que tout va bien.
30:30Finalement, tout se passe bien en prison pour aujourd'hui.
30:32Et pour ces jeunes de Crépole, c'est absolument terrible.
30:34C'est absolument terrible de voir ces images-là.
30:36Ils se disent qu'il n'y a pas de justice.
30:38Sachant que ce qui circule à Crépole,
30:40c'est que tout le monde sait qui a tué Thomas.
30:42Simplement, même au sein des jeunes à Monet,
30:44tout le monde sait qui a tué Thomas.
30:46Je ne pense pas que tout le monde sait,
30:48chez les jeunes de Crépole, qui a tué Thomas.
30:50Dans les familles, il y en a qui le savent.
30:52Mais simplement, je ne peux pas le dire là,
30:54parce que sinon on va avoir des problèmes.
30:56Il y a une justice qui doit faire son travail.
30:58Mais par exemple,
31:00pour montrer la puissance
31:02du récit médiatique, si jamais on inversait la situation,
31:04si jamais des jeunes
31:06de Crépole étaient allés à Romance sur Isère,
31:08par exemple, en plein Ramadan,
31:10et qu'il s'était passé un incident pareil.
31:12Ils étaient arrivés avec des couteaux.
31:14Ils avaient tué un jeune qui faisait le Ramadan
31:16au sein d'une salle de fête.
31:18Qu'est-ce qu'il se serait passé dans le récit médiatique ?
31:20On aurait dit que c'était une descente tout de suite,
31:22que c'était un crime organisé.
31:24On aurait eu toute une autre parole médiatique.
31:26Aujourd'hui, cette parole des jeunes de Crépole,
31:28elle a été invisibilisée encore une fois.
31:30Je ne suis pas d'accord sur le fait qu'elle ait été invisibilisée.
31:32Elle n'a peut-être pas encore été
31:34entendue complètement, écoutée complètement.
31:36Mais on ne peut pas dire qu'elle a été invisibilisée.
31:38On a une mise à l'intérieur sur un plateau
31:40qui vient vous dire qu'effectivement, il y a une pardonnation.
31:42Il est bien courageux.
31:44Moi-même et vous-même, Jules, sur ce plateau,
31:46on dit qu'il y a du racisme anti-blanc.
31:48Ce n'est pas invisibilisé.
31:50Après, il y avait aussi
31:52toute la question pré-méditation.
31:54Est-ce qu'ils sont venus pour ça ou pas ?
31:56Sur le couteau.
31:58Ils arrivaient avec des couteaux.
32:00Mais ils ne viennent pas forcément
32:02pour ce règlement.
32:04L'enquête est en cours.
32:06Merci, en tout cas,
32:08tous les deux, Jules Laurence
32:10de Frontières et Alex Darmont
32:12de la chaîne YouTube Les Indécis
32:14d'être venus ce matin,
32:16bien sûr, sur ce débat du vendredi.
32:18Dans un instant, c'est Gilles Gansman,
32:20Valérie Expert, la partie médias
32:22dans un premier temps et puis ensuite les débats.
32:24Et ce midi, ce sera Maxime Liédo.
32:26Ce midi, puisqu'on parlait aussi
32:28justement de guerre
32:30à la fois, bien sûr,
32:32avec le réarmement et puis de guerre économique,
32:34il recevra notamment
32:36Éric Delbecq, directeur du département
32:38intelligence stratégique de
32:40Sipharis. Ce sera très intéressant.

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