Débat Alex Darmon x Erik Tegner : Quel gouvernement ? / Propos de François Ruffin / Vallauris

  • il y a 2 semaines
Avec Alex Darmon, journaliste politique, chaine Youtube Les Indécis et Erik Tegner, Journaliste, Président de "Frontières"

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##LA_VERITE_EN_FACE-2024-09-12##

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00:009h-10h, Sud Radio, La Vérité en face, Patrick Roger.
00:05La Vérité en face, chaque matin, 9h-10h, avec vous, 0826-300-300, Manu vous attend en standard, Jamel est à la réalisation,
00:14bien sûr pour vous donner la parole et débattre avec nous de tous les sujets et avec les invités ou les débatteurs.
00:22Chaque vendredi, nos débatteurs qui sont Eric Tegner, bonjour.
00:25Bonjour Patrick.
00:26Média Frontières qui va sortir dans quelques jours, ex-Livre Noir, plutôt cassé bien à droite quand même, il faut dire les choses.
00:33Beaucoup plus au centre et un peu vers la gauche, Alex Darmon.
00:37Bonjour Patrick.
00:38Bonjour.
00:39Entrepreneur évidemment dans les médias, beaucoup de docs et puis votre chaîne YouTube, les indices que vous avez lancés il y a quelques années.
00:49On va se pencher sur tous les sujets un peu de la semaine, on va revenir par exemple sur la justice et Valorice.
00:55La décision de laisser en liberté le jeune motard qui a tué Mathéo, qui a tué la petite fillette, ça a fait beaucoup réagir.
01:03Le père qu'on réécoutera sur Sud Radio, alors c'est une décision de justice logique si on suit uniquement la justice.
01:10Je ne sais pas ce que vous en pensez.
01:12La guerre à El-Effi aussi, vous avez vu, elle est déclenchée cette guerre à El-Effi.
01:16On réécoutera aussi Sébastien Delogu qui était invité hier de Jean-Jacques Bordin.
01:23Et puis alors aussi, il y a toujours cette attente autour de la composition du gouvernement de Michel Barnier.
01:29Et Emmanuel Macron qui multiplie les déclarations, lui et les déplacements.
01:32Il était hier au Havre, une nouvelle ère, il appelle à des compromis finalement.
01:40Il dit qu'il faut prendre en compte le suffrage des Français.
01:43Il y en a certains qui se disaient que vraiment, en appelant Michel Barnier, il prend en compte le suffrage des Français.
01:49Vous allez me dire ce que vous en pensez.
01:51Les oreilles ont peut-être un peu sifflé, lui et Michel Barnier, parce qu'ils ont déjeuné il y a quelques jours ensemble.
01:58Et Dominique de Villepin, l'ancien ministre, a sonné un peu la charge.
02:03C'était hier matin au micro de France Inter. Écoutez.
02:06Michel Barnier, il a été déjeuner aujourd'hui avec le Président de la République.
02:10Rien n'y oblige. Il n'a pas de gouvernement.
02:12Rien n'oblige aujourd'hui à aller déjeuner avec le Président de la République. Pour parler de quoi ?
02:15Et là, je pense qu'il faut une transparence vis-à-vis des Français.
02:18Est-ce que c'est vraiment nécessaire à ce stade ? Il a d'autres choses à faire, Michel Barnier, pour le moment.
02:24Et donc, il est très important que le réglage entre l'Elysée et Matignon se clarifie.
02:29Voilà, c'est ça. Pour qu'il y ait une différence.
02:32Est-ce qu'il y a une différence, finalement, entre Emmanuel Macron et Michel Barnier ?
02:36C'est ce que sous-entend un peu Dominique de Villepin et Éric Tegner.
02:40Alors déjà, Dominique de Villepin, ce qui me dérange avec ses constats depuis le début des législatives,
02:45c'est que lui considère que faire donner la parole au peuple, ça serait nommer un Premier ministre de gauche.
02:50Donc déjà, il se trompe quand même sur le constat. Aujourd'hui, la France, elle est à droite.
02:54Concernant Michel Barnier...
02:55Oui, mais qui a gagné aux élections ?
02:57Personne, aujourd'hui, bien sûr.
02:59Et si on regarde, soit en termes de coalition, mais on voit déjà que le PS et l'FI, ils se tapent dessus.
03:04Même chez l'FI, ils se tapent dessus.
03:05Si on regarde en termes de parti politique, on pense au Rassemblement National, avec 10,5 millions d'électeurs,
03:10qui seraient gagnants et qui a été mis complètement de côté, justement, à la tête des institutions de l'Assemblée Nationale.
03:14Alors, après, Michel Barnier, ça va dépendre de sa politique.
03:17Mais ce qu'on lit quand même aujourd'hui, c'est que c'est un proche d'Alexis Kohler,
03:20qu'il a mené une campagne depuis le mois de juillet pour être Premier ministre en donnant des gages,
03:24et qu'Emmanuel Macron, sur un des points les plus importants de sa politique depuis 7 ans, c'est-à-dire l'économie,
03:29c'est ce qui a fait qu'il a choisi Michel Barnier.
03:32Parce qu'il sait qu'il ne va pas détricoter sa réforme des retraites, ses différentes réformes, justement, sur le travail.
03:40Donc de ce point de vue-là, de toute façon, il n'y aura pas grand changement.
03:43On a vu des petits couacs aussi sur la question de la nomination du Premier ministre.
03:46Encore une fois, de toute façon, ça va dépendre du discours de politique générale.
03:50Mais Michel Barnier, c'est plutôt un Emmanuel Macron quand il est de droite.
03:54Après, il aura toujours la même problématique de cette majorité chère à Alex, justement, de centre-gauche de la Macronie.
04:02Je suis content, c'est un bon vendredi matin qui commence, Eric, parce que tu es d'accord avec ce que j'ai dit la semaine dernière
04:07sur le fait qu'effectivement, il n'y avait pas de différence entre Michel Barnier et Emmanuel Macron.
04:12Mais pour répondre à votre question, Patrick, qui a gagné ?
04:15Clairement, c'est la droite qui a gagné ces élections.
04:18C'est la droite, oui.
04:19C'est la droite, et puis je vais même aller plus loin, c'est Nicolas Sarkozy qui a gagné ces élections législatives.
04:24Avec la nomination de Michel Barnier, c'est ce que vous voulez dire.
04:26Avec la nomination de Michel Barnier, puis du gouvernement qui va arriver.
04:29Et il faut le dire, ils ont quand même énormément de difficultés à trouver des gens qui veulent travailler avec eux.
04:34Ah oui, c'est vrai ? Vous avez des infos ?
04:36Il y a des noms qui circulent un peu partout.
04:39Il y a plein de noms qui circulent, ils ont énormément de difficultés à trouver des noms.
04:43Ils veulent faire un gouvernement d'ouverture, mais là, je pense qu'ils vont avoir beaucoup de mal à réussir.
04:47On a appris que l'ancien ministre de l'Agriculture, Stéphane Le Foll, avait refusé de rejoindre ce gouvernement.
04:52Et c'est pour ça que certains ministres, au sein même du gouvernement actuel, ne s'expriment pas.
04:57Et parce qu'ils ne savent pas s'ils vont rester ou s'ils vont partir, pour être une caution de gauche...
05:00Il paraît qu'il y en a la moitié qui voudraient rester, à peu près.
05:03Mais, paraît-il, il ne faudrait pas les garder.
05:07S'il faudrait les garder ?
05:09Moi, je ne sais pas s'il faudrait les garder.
05:11Quand on regarde le résultat des élections, ça voulait dire quoi ?
05:16Après, il y a le domaine réservé du président de la République, c'est-à-dire sur les questions d'affaires étrangères, etc.
05:22Et là-dessus, on peut considérer que c'est un sujet tellement important aujourd'hui qu'il peut y avoir une forme de continuité.
05:27Notamment, par exemple, je pense à Stéphane Séjourné, que je ne porte pas dans mon cœur.
05:31Sur les affaires européennes, ça ne me scandaliserait pas qu'Emmanuel Macron choisisse là-dessus de garder une continuité.
05:36Parce que, de toute façon, c'est Emmanuel Macron qui dirige.
05:39C'est Emmanuel Macron sur le domaine réservé, aujourd'hui, dans la Constitution.
05:42C'est Emmanuel Macron qui décide de la diplomatie.
05:45Donc, il peut tout à fait ne pas jouer l'hypocrite et garder les mêmes, au moins c'est clair.
05:48Et donc, Sébastien Lecornu, pareil, à la Défense.
05:51Qu'est-ce qui va se passer avec Rachida Dati à la Culture, qu'on annonce à d'autres postes ?
05:56Je suis d'accord.
05:57Et qui va rentrer dans ce gouvernement ?
06:00Principalement des personnalités de droite.
06:02Pour répondre, aujourd'hui, ce matin, concrètement, qui a gagné ces élections législatives,
06:06c'est Nicolas Sarkozy.
06:08Encore une fois, je le répète, qui est aujourd'hui le vrai patron de la droite.
06:10D'ailleurs, Éric Ciotti ne se trompe pas, en l'attaquant aussi de son côté.
06:15Et donc, demain, on va voir.
06:17On va voir ce qui va se passer pour ce gouvernement et pour ses nominations.
06:21Alors, quand on parle de la droite, des Républicains.
06:23Parce que les Républicains, c'est 5,5%.
06:25La droite, c'est bien plus large aujourd'hui.
06:27Est-ce que, vraiment, Michel Barnier, quand je dis que Michel Barnier n'est pas fort,
06:30il est de droite ou autre, ça va dépendre aussi de son critère.
06:33Ça peut être un centriste. Il y a quand même des variables qu'on va pouvoir voir.
06:36On sait que les Républicains, Nicolas Sarkozy, en 2016, n'a pas mené une politique de droite.
06:41Vous parlez du ministère de la Culture avec Rachida Dati.
06:43Nicolas Sarkozy n'a pas mené une politique offensive sur les questions culturelles.
06:47On va voir si Michel Barnier, justement, joue une véritable politique de droite sur différents éléments.
06:52Non, sur l'immigration, absolument pas.
06:54C'est le seul à avoir créé un ministère de l'Immigration.
06:56On lui a reproché très clairement d'avoir créé ce ministère de l'Immigration.
06:59Et l'idée revient même aujourd'hui de créer un ministère de l'Immigration.
07:02Pour faire venir de plus en plus d'immigrés. Ça ne change rien.
07:04Ce qui compte, c'est le contenu. Ça n'est pas le contenant.
07:06C'est la raison pour laquelle on va voir si, justement, Michel Barnier,
07:09il va tenir son discours de 2021. C'était notre débat de la semaine dernière.
07:13C'est-à-dire, véritablement, faire une réforme sur l'immigration.
07:15Et là, il y a deux points sur lesquels je ne l'entends pas.
07:18C'est la réforme constitutionnelle, parce qu'on sait que, déjà, d'Armanin,
07:21parce que les ministres de droite chez Macron, on les a eus depuis 2017.
07:24De toute façon, on a eu d'Armanin, etc.
07:26On a vu que son projet de loi était censuré par le Conseil constitutionnel.
07:29Même Édouard Philippe, il vient quand même.
07:31Mais on a vu qu'il n'y a pas eu de véritable changement sur l'immigration.
07:35Donc, pour l'instant, on ne parle ni de réforme constitutionnelle,
07:38on ne parle ni de réforme, justement, sur l'immigration
07:41qui permettrait d'imposer un certain nombre de choses.
07:44Donc, c'est ça aussi qui va compter.
07:46Moi, je ne suis pas d'accord sur le fait qu'on n'entende pas
07:48Michel Barnier sur l'immigration. On l'entend, mais de façon différente.
07:50Vous avez vu qu'il emploie des mots...
07:52Je parle d'actes, non de paroles. Les paroles, on les entend depuis 7 ans.
07:55De mots différents. Il parle d'immigration,
07:57de politiques d'immigration assez fortes, mais humanistes en même temps.
08:00Ce sont des mots qu'il n'employait pas avant.
08:02Ça veut dire contrôler les frontières, mais laisser entrer tous ceux qui sont arrivés.
08:04En tout cas, c'est des mots qu'il n'employait pas avant.
08:06Et ça veut dire une chose, Eric.
08:08Ça veut dire qu'en fait, il se confronte aujourd'hui au pouvoir.
08:10Et je ne pense pas, et je le répète, que sa priorité aujourd'hui
08:13à Michel Barnier, c'est de parler d'immigration ou de sécurité
08:16qui sont des thèmes importants et prioritaires chez les Français.
08:18Ils devraient en parler.
08:20Mais sa priorité aujourd'hui, c'est de constituer un gouvernement.
08:22S'ils n'arrivent même pas à passer cette première étape,
08:24ce qui est en train de se passer,
08:26s'ils n'arrivent même pas à passer cette première étape
08:28et à tenir un discours de politique générale assez rapidement,
08:31on a dit que c'était la droite qui avait gagné les élections législatives,
08:33les LR en l'occurrence,
08:35ça sera à ce moment-là l'extrême-droite qui aura vraiment gagné.
08:37Alors, est-ce que l'extrême-droite, le RN,
08:40ne veut pas participer en tout cas au gouvernement ?
08:42Louis Alliou l'a redit ce matin sur Sud Radio avec Jean-Jacques Morne.
08:46Mais ils n'ont aucun intérêt à participer à ce gouvernement, le RN.
08:51Comme la gauche d'ailleurs, non ?
08:53Soyons pas dupes, ça ne leur a pas été proposé.
08:56Le RN avait une vice-présidence à l'Assemblée Nationale
09:00et alors qu'ils sont passés de 89 députés à 126,
09:03ils l'ont perdu.
09:05Aujourd'hui, si le RN disait vouloir participer à un gouvernement en Union Nationale,
09:09de toute façon, la Macronie,
09:11qui aujourd'hui est incarnée par le sectarisme,
09:13qui a fait des alliances avec la France Insoumise
09:15au nom de la lutte contre le RN,
09:17n'en voudrait pas.
09:20Je trouve ça très fort comme sectarisme.
09:22Le macronisme, qu'on aime ou qu'on n'aime pas,
09:25c'est, ces dernières années, le seul gouvernement,
09:28le seul politique, entre guillemets,
09:30à avoir fait travailler la gauche et la droite.
09:32Aujourd'hui, le RN, effectivement,
09:34on ne lui a pas proposé de rejoindre le gouvernement, tu as raison,
09:36mais je pense que lui-même n'a jamais eu l'envie de rejoindre ce gouvernement.
09:40Pourquoi ? Parce que sa seule priorité au RN, à Marine Le Pen,
09:43et Jean-Yves Bardella, c'est 2027.
09:45Quel intérêt ils auraient à les mettre en danger
09:47dans un gouvernement, aujourd'hui, qui est à leur merci,
09:50à la merci du RN, d'une motion de censure
09:52qui peut tomber à n'importe quel moment
09:54si les actes ne sont pas tenus par Michel Barnier
09:56et son nouveau gouvernement.
09:57Donc, en fait, c'est un jeu de dupe auquel on assiste,
09:59et c'est normal.
10:00En revanche, dire qu'aujourd'hui,
10:02le macronisme, c'est du sectarisme,
10:04si on met toutes les personnalités
10:06qui ont travaillé ensemble depuis 7 ans,
10:08réussir à faire travailler des gens de droite,
10:10qui étaient vraiment de droite, à un moment donné,
10:11avec des gens qui étaient vraiment de gauche,
10:12sur des années...
10:13C'est intéressant parce que vous venez, justement,
10:15de dire il y a quelques minutes qu'il fallait absolument
10:17que tous ces ministres du gouvernement actuel
10:19fallait les mettre de côté,
10:20parce que les Français n'en voulaient plus,
10:22et c'était le résultat de l'échellative,
10:24qu'on n'allait pas garder des ministres.
10:25Là, en fait, ces personnes dont vous parlez,
10:27qui étaient géniales, etc.,
10:29mais justement, aujourd'hui,
10:30les Français n'en veulent plus dans le gouvernement.
10:32Donc, il est allé chercher les médiocres de gauche,
10:34les médiocres de droite, très bien,
10:36mais en attendant, il n'a pas choisi une véritable politique.
10:38Ce qui incarne quand même Emmanuel Macron,
10:40c'est le fait qu'un jour, il va dire
10:42« Ah oui, le danger, c'est le Rassemblement National »,
10:44il va aller se mobiliser,
10:45il va rappeler l'antisémitisme,
10:47le maréchal Pétain, etc.,
10:49et le lendemain, ben oui, effectivement,
10:50il va nommer Michel Barnier,
10:51où il sait qu'il est tenu par le Rassemblement National
10:53à une motion de censure.
10:54Donc, peut-être que ce n'est pas du sectarisme,
10:56peut-être que c'est du cynisme,
10:58mais c'est peut-être les mêmes choses,
11:00un verso et un recto.
11:02Ou du compromis.
11:03Ou du compromis, c'est ce qu'il nous répète depuis quelques jours.
11:05Il le redit lui-même, quoi.
11:08Il appelle au compromis, au compromis,
11:10à des compromis.
11:11En même temps, c'est le gouvernement
11:12qui doit mener les choses, quoi.
11:15Allez, on va passer à la guerre, à El-Effi,
11:18dans un instant,
11:20parce que vous avez vu,
11:21c'est déclenché, quand même.
11:22Déjà, lors des législatives,
11:24on se souvient, Ruffin-Mélenchon n'était pas
11:26complètement sur la même longueur d'ombre.
11:27C'est passionnant, ce qu'a raconté Ruffin.
11:28Ah oui, oui.
11:29Moi, je trouve ça très grave.
11:30Campagne aux faciès.
11:32C'est lui qui le dit.
11:34On voit ça dans un instant,
11:35et si vous voulez réagir,
11:360 826 300 300,
11:38vous mêlez à ce débat de la vérité en face, évidemment.
11:40Vous n'hésitez pas.
11:410 826 300 300, sur Sud Radio.
11:49La vérité en face, sur Sud Radio,
11:51à 9h30, jusqu'à...
11:53De 9h à 10h, bien sûr.
11:55Radio Libre aussi, bien sûr.
11:570 826 300 300, sur tous les sujets,
11:59vous pouvez réagir.
12:00Là, on a beaucoup parlé d'Emmanuel Macron,
12:02et puis de Michel Barnier,
12:04de la Constitution, du gouvernement.
12:06Peut-être la semaine prochaine.
12:08Après, il faut du temps, bien sûr, aussi,
12:10parce qu'il faut vérifier.
12:12Il y a la notion de transparence.
12:14Il faut trouver, vous l'avez dit,
12:16les accords, les uns, les autres,
12:18qui sont sollicités.
12:20On peut être pendant un petit bout de temps sans gouvernement.
12:22Il faut voyager.
12:23Il y a concurrence interne.
12:24On entend que chez Les Républicains,
12:26ils se battent pour le Marocain de l'intérieur,
12:28entre Wauquiez, Retailleau.
12:30Donc, il y a ça aussi.
12:32On peut démultiplier toutes les concurrences internes.
12:34Ils se battent pour le Marocain de l'intérieur,
12:36et très peu veulent, je vous le dis, aller à la justice.
12:38Et vous savez pourquoi ?
12:39Parce qu'à l'intérieur, les résultats sont plus faciles à obtenir.
12:41Plus rapidement, en tout cas, plus visibles.
12:43La justice, ça prend du temps.
12:45Dupond-Moretti. Vous aviez fait un doc sur Dupond-Moretti.
12:47Il va rester ou il va partir ?
12:49Je ne crois pas qu'il va rester.
12:51Je ne crois même pas qu'il ait envie de rester, très honnêtement.
12:53Vous savez, encore une fois,
12:55on le dit, c'est compliqué. C'est un gouvernement
12:57où vous n'avez
12:59pas de colonne vertébrale.
13:01Alors, ça va faire plaisir à Éric, parce que ça voudrait dire
13:03que le macronisme n'a pas de colonne vertébrale, mais là, encore plus.
13:05Puisque vous avez un gouvernement
13:07qui n'est pas aligné. On nous prouvait plein de choses
13:09et au final, on ne sait pas vraiment quelle est l'aligne directrice.
13:11Donc, les ministres qui ont été là pendant longtemps...
13:13On parle du gouvernement d'avant ou de celui qui vient ?
13:15Les deux !
13:17On va parler de justice, d'ailleurs, tout à l'heure,
13:19sur ces décisions qui peuvent parfois surprendre.
13:21Notamment sur Valoris.
13:23Il y a eu beaucoup d'auditeurs
13:25qui ont réagi. Après aussi, l'interview
13:27de Slim, le père de Camilien,
13:29qui a réagi cette semaine
13:31sur celui de Radio Micro de Jean-Jacques Bourdin.
13:33On va y revenir dans un instant. Et vous aussi,
13:35sur 26-300-300,
13:37il y a cette guerre à El-Effi,
13:39entre Ruffin et
13:41Mélenchon. C'est vraiment déclenché
13:43parce que François Ruffin
13:45a dit qu'il y avait eu une campagne
13:47au faciès. Ça ne vous a pas
13:49échappé, Éric Tegner, non ?
13:51Oui. Ce qui est intéressant, c'est que
13:53ça soit justement Ruffin qui en parle.
13:55Parce que c'est quand même ce qu'on dit depuis
13:57des années. C'est-à-dire que
13:59vous savez, l'électorat,
14:01la gauche, les parties de gauche
14:03autour de Jean-Luc Mélenchon, ont choisi d'abandonner
14:05les classes ouvrières et les classes populaires
14:07qui justement se sont tournées vers le Rassemblement
14:09National, pour justement favoriser
14:11les classes communautaires.
14:13C'est aujourd'hui devenu le vote de
14:15Jean-Luc Mélenchon. C'est qu'il y a eu près de 66%
14:17de musulmans qui ont voté pour lui
14:19à la dernière présidentielle.
14:21On découvre, à travers ces mots de Ruffin,
14:23quelque chose qu'on savait déjà.
14:25C'est-à-dire que lorsqu'ils vont tracter dans certaines
14:27villes, dans certains quartiers, ils vont d'abord
14:29cibler des personnes de
14:31couleur, c'est-à-dire des noirs ou encore
14:33des maghrébins. C'est ce qu'il dit, effectivement.
14:35Une France créole, il l'avait dit, d'ailleurs,
14:37Mélenchon. Vous vous souvenez ?
14:39C'est un mot un petit peu qui veut dire
14:41c'est une forme de racisme, sa logique.
14:43C'est-à-dire qu'à chaque fois, lui, c'est quand même ce qui est surprenant.
14:45Lorsque des personnes vont parler de grands emplacements
14:47pour dire qu'on a un problème démographique
14:49dans le pays, qui fait qu'effectivement
14:51l'immigration extra-européenne est en train
14:53un peu de diluer la civilisation française.
14:55Lui, il nous taxait de racistes.
14:57Mais dans le même temps, il est en train d'expliquer cette France
14:59créolisée et lui-même est en train de choisir
15:01dans la rue à qui donner un tract parce qu'il sait
15:03que c'est plus ou moins efficace. Mais on l'a vu
15:05sur ces élections législatives. Le discours
15:07aussi autour de la Palestine a
15:09permis une mobilisation des quartiers.
15:11Ce qui a augmenté aussi le bloc de gauche
15:13en cumul, en fait. Donc ça, c'était
15:15extrêmement intéressant. Vous regardez un
15:17Raphaël Arnault, il a battu une députée du
15:19Rassemblement National grâce à cela.
15:21Oui.
15:23Je comprends
15:25ce qui vient d'être dit.
15:27Je vais même aller plus loin. Moi, ça me choque
15:29terriblement ce qu'a dit hier François Ruffin.
15:31Avant-hier, François Ruffin.
15:33À travers son livre. Parce que vous avez
15:35de la sélection. C'est aller plus loin
15:37que de choisir les gens à qui vous donnez des tracts.
15:39C'est que vous sélectionnez le tract que vous donnez aux gens que vous rencontrez.
15:41Donc vous faites une différence
15:43entre les Français,
15:45eux qui nous parlent tout le temps de racisme,
15:47de personnes racisées. Je déteste ce terme.
15:49Qu'est-ce que ça veut dire être racisé ?
15:51En tout cas, c'est ça qui
15:53est très choquant. Et ce qui est encore plus
15:55choquant, c'est qu'il puisse le dire sur un plateau
15:57de télévision et qu'il trouve normal même de le dire.
15:59Vous savez, on dit faute à vous.
16:01Parce que ça veut dire qu'il a participé
16:03à ce système, François Ruffin.
16:05Il a participé à sélectionner les tracts
16:07qu'il donnait aux gens qu'il rencontrait.
16:09Il a participé à mettre la tête de Mélenchon
16:11sur des tracts qu'il donnait à des personnes
16:13de couleur noire. Mélenchon qui aurait dit
16:15lors d'une manifestation la semaine dernière
16:17il faut mobiliser la jeunesse et les quartiers, tout le reste
16:19laisse tomber, on perd notre temps.
16:21Ils ont scindé.
16:23C'est Mélenchon qui disait qu'il y avait trop de blancs aussi.
16:25C'est-à-dire que c'est son discours qui est véhiculé
16:27depuis le début.
16:29Bien sûr, il avait
16:31tenu des propos, je vous les retrouverai, où justement
16:33il expliquait cela, qu'aujourd'hui
16:35il aimait moins forcément le blanc
16:37aux yeux bleus.
16:39Il y avait ce discours qu'il avait tenu.
16:41Je vous le ressortirai au prochain débat.
16:43Je vous ressortirai les termes exacts.
16:45C'est la logique qu'il a depuis le début
16:47sur cette mobilisation, cette logique.
16:49Là où tu as raison, c'est que
16:51Ruffin, qui essaye toujours de faire semblant
16:53de se différencier, tout comme le PS essaye
16:55de faire semblant de se différencier de LFI,
16:57de toute façon a baigné dans les mêmes combines.
16:59Parce que ça date de 2022.
17:01C'était pas il y a 10 ans.
17:03Moi je trouve que
17:05Jean-Luc Mélenchon a quand même changé
17:07le logiciel depuis 10 ans.
17:09Je peux vous le dire, on l'avait interrogé
17:11nous en 2017, lors de l'émission
17:13Au Tableau sur C8, où
17:15les enfants lui posaient une question sur
17:17les cantines, vous savez, comment on peut
17:19faire pour que tout le monde puisse manger ?
17:21Il répondait lui-même, il y a 7 ans, en 2017.
17:23Ben écoute, s'il y a des légumes,
17:25tu prends plus de légumes que de la viande.
17:27Aujourd'hui, le discours est complètement dans le sens inverse.
17:29Mais moi je pense que là, il va se prendre
17:31un plafond ouvert. Parce que malgré tout,
17:33c'est le maximum qu'il puisse faire.
17:35Il a réussi à réunir un maximum d'électorats
17:37de ce côté-là, même si
17:39il est très haut dans les sondages que vous avez publiés
17:41d'ailleurs, il est très haut par rapport à d'habitude.
17:43Il commence très haut par rapport à d'habitude.
17:45C'est ça la force de Mélenchon, c'est qu'il commence
17:47très très très bas, et il finit à chaque fois
17:49à la fin d'une élection, très très très haut,
17:51au niveau où il commence. Et là, il est à 8-9,
17:53voire 10 sur certaines catégories.
17:55Au 0826-300-300, il y a justement
17:57un électeur,
17:59ou un sympathisant, qui est avec nous
18:01pour réagir à ce que l'on dit.
18:03Et puis en même temps, peut-être aussi à Sébastien Delogu,
18:05qui était l'invité hier
18:07de Sud Radio. C'est Jovan qui est avec nous.
18:09Bonjour Jovan.
18:11Bonjour à tous, bonjour à vos invités.
18:13Donc moi, je voudrais simplement réagir
18:15pour remettre les choses dans leur contexte.
18:17Aujourd'hui, on a un monsieur Ruffin
18:19qui fait une sortie
18:21qui est limite...
18:23Moi, je ne la comprends pas.
18:25Il dit des choses
18:27qui sont choquantes. Pour moi, je veux dire le fait
18:29de lui-même faire
18:31des sélections quand il donne un tract.
18:33Moi, j'ai tracté. Je n'ai jamais regardé
18:35la couleur de peau, ni la religion, ni...
18:37Les gens qui venaient nous voir,
18:39ils venaient parce qu'ils étaient sympathisants,
18:41et on ne faisait aucune distinction.
18:43Lui, il met l'accent sur ça.
18:45Je ne vois pas l'intérêt, si ce n'est
18:47de, encore une fois,
18:49d'un point de vue électoral,
18:51d'affirmer le fait qu'il n'a pas été élu
18:53avec les voix de Mélenchon,
18:55qu'il a été élu avec les voix de Macron.
18:57Et au moins, il marque sa différence. Et tant mieux.
18:59Mais cette sortie-là,
19:01je la trouve déplorable.
19:03Est-ce que François Ruffin doit rester,
19:05selon vous, à LFI ?
19:07Ou est-ce qu'il doit quitter LFI
19:09et former un parti dissident ?
19:11Il doit rejoindre le gouvernement
19:13de Macron et former un parti...
19:15Bien sûr.
19:17C'est clair et net.
19:19L'ouverture à gauche, par exemple,
19:21de Michel Barnier, ça peut aller jusqu'à
19:23François Ruffin, pour vous.
19:25Tout à fait. Au moins, les masques sont tombés.
19:27Tout est clair.
19:29Éric Tegner et
19:31Alex Zarmont, qu'est-ce que vous en pensez ? Restez avec nous,
19:33c'est intéressant, votre...
19:35Moi, ce que je trouve étonnant, quand même, sur cette attaque
19:37contre François Ruffin, c'est de dire...
19:39Il aurait dû dire ça.
19:41Les LFI devraient plutôt dire, c'est extrêmement inquiétant,
19:43Ruffin est coupable,
19:45il n'est pas innocent, il ne faut pas se tromper, mais peut-être qu'il faudrait
19:47mener une enquête au sein de notre parti pour se demander
19:49s'il y a d'autres personnes comme ça.
19:51On sait que sur le cas, heureusement, par exemple,
19:53des violences sexuelles, c'est ce qui est fait
19:55en règle générale. On a passé des années,
19:57on a attaqué ceux, justement, qui faisaient de la dénonciation.
19:59En général, quand il y en a aujourd'hui,
20:01eh bien, justement, il y a des enquêtes qui sont menées.
20:03Pourquoi ce n'est pas le discours, aujourd'hui, qui prédomine ?
20:05De se dire, s'interroger que ça se fasse.
20:07Parce que Ruffin montre qu'il n'était pas seul à le faire.
20:09Que c'était une logique d'ensemble.
20:11Et encore une fois, ce n'est pas quelque chose
20:13de surprenant. Parce que, étant donné qu'aussi
20:15ce que j'ai dit tout à l'heure a été remis en cause, j'ai retrouvé
20:17en avril 2022, Mélenchon avait dit sur
20:19M6, je ne peux pas survivre quand
20:21il n'y a que des blonds aux yeux bleus.
20:23C'était pendant la campagne
20:25présidentielle. Donc c'est un discours,
20:27pour moi, ça ne m'a pas étonné,
20:29ce qu'a dit François Ruffin. On le sait très bien,
20:31c'est aussi des gens qui, à chaque fois,
20:33vont voir, par exemple, la présentation,
20:35l'ouverture de la Coupe du Monde de rugby.
20:37On va y avoir, justement, avec Jean Dujardin,
20:39des symboles de la France.
20:41Ils vont montrer leur haine
20:43vis-à-vis de ça. Ils vont montrer que ça les débecte.
20:45Donc ça ne m'étonne pas qu'ils choisissent déjà
20:47d'aller se mobiliser dans les quartiers. Moi, je vis dans un quartier.
20:49Je les ai vus de l'entre-deux-tours des législatives.
20:51Ils étaient tous là à essayer de les mobiliser,
20:53etc. Ils ne mobilisent pas dans ce quartier.
20:55Ils ont un choix.
20:57On va redonner la parole à Jovan.
20:59Moi, ce qui m'intéresse dans ce qu'a dit Jovan, merci et bonjour.
21:01Moi, je pense que c'est surtout
21:03la fracture de la gauche, en fait,
21:05en réalité, qui se passe. Jovan,
21:07il n'est pas du tout macroniste.
21:09Il ne peut pas travailler dans un gouvernement
21:11avec Emmanuel Macron ou Michel Barnier.
21:13Juste, ce n'est pas la même gauche
21:15si, on peut encore appeler ça la gauche,
21:17Jean-Luc Mélenchon, que Jean-Luc Mélenchon.
21:19Voilà, c'est tout. Il y a deux gauches
21:21irréconciliables. Et aujourd'hui, dans l'LFI,
21:23vous avez deux sortes de LFI irréconciliables.
21:25C'est lui qui avait théorisé ça.
21:27Il avait raison avant tout le monde, Manuel Valls.
21:29Vous avez deux gauches qui sont, aujourd'hui,
21:31irréconciliables. Et chez LFI, quand vous voyez
21:33Alexis Corbière, Clémentine Autain,
21:35Raquel Garrido, d'une certaine manière, et aujourd'hui,
21:37mené par François Ruffin, dire qu'ils
21:39ne sont pas d'accord avec les méthodes
21:41employées, ça veut simplement dire que
21:43Jean-Luc Mélenchon n'arrive plus à rassembler autour de lui.
21:45Mais, juste, et je vais terminer là-dessus,
21:47une chose, moi, ce que je trouve incroyable,
21:49c'est que, encore une fois, au lieu de dire
21:51« Mais pourquoi il a fait ça ? Comment ? »
21:53Aujourd'hui, on dit « Il faut qu'on enquête pour savoir si c'est
21:55vraiment le cas ». Eric, on sait très bien que c'est le cas.
21:57On sait très bien que, depuis des années,
21:59dans ce parti de la France Insoumise, ce qui les intéresse,
22:01c'est le vote communautaire.
22:03Ils l'ont encore montré, sur les dernières
22:05législatives, c'est quand même un parti qui veut amener
22:07les dames, comme Rima Hassan.
22:09Oui, mais t'es en train d'arriver avec deux gauches irréconciliables.
22:11C'est de la communication. Alexis Corbière,
22:13il était dissident avec LFI.
22:15LFI plus Suisse, ils ont fait 90% dans
22:17la Seine-Saint-Denis. C'est juste
22:19une question juste de com'.
22:21En fait, c'est-à-dire que ce qui est critiqué chez Jean-Luc Mélenchon,
22:23c'est le coup du bruit de la fureur.
22:25On pense que ça ne fonctionne pas. Pourquoi ?
22:27Parce que Ruffin a toujours considéré qu'en faisant
22:29le bruit de la fureur, de toute façon,
22:31c'était le Rassemblement National qui récupérait la mise
22:33derrière. C'est uniquement une question de stratégie.
22:35C'est la raison pour laquelle Ruffin, son seul problème,
22:37c'est qu'il vient du Nord. Parce qu'il sait très bien
22:39que, comme Roussel qui a perdu l'électorat
22:41là-bas, il déteste Jean-Luc Mélenchon.
22:43Mais c'est pas une question de fond.
22:45Les affirmations de gauche sont devenues, évidemment,
22:47plutôt RN, frontistes, comme on disait.
22:49Il y a que les quartiers qui sont restés
22:51aujourd'hui de gauche.
22:53François Ruffin, quand tu l'écoutes aujourd'hui,
22:55il est quand même en train de dire
22:57à ceux qui l'écoutent,
22:59on vous a laissé tomber à une certaine partie
23:01de la population. On s'est trompé sur la stratégie.
23:03Mais c'était il y a deux ans.
23:05En 2022, il disait qu'il tractait
23:07en choisissant les gens.
23:09Et à un moment, ça fait des années
23:11que les journalistes sont engagés, etc.
23:13Ça veut dire qu'il y a une rupture.
23:15Jovan, pour arbitrer
23:17entre Alex Zarmont et Éric Tegner,
23:19le mot de la fin avec vous, peut-être,
23:21par rapport à elle aussi. Quelle stratégie ?
23:23Le mot de la fin, il sera
23:25très simple. Chacun
23:27milite pour sa propre paroisse.
23:29Aujourd'hui, il n'y a plus
23:31aucune unité.
23:33Ce qu'il voit, c'est des intérêts et des postes
23:35et l'intérêt de la population.
23:37Les principales
23:39préoccupations aujourd'hui, c'est de se soigner,
23:41c'est d'être en sécurité,
23:43c'est d'avoir de quoi manger et de ne pas tomber malade
23:45en mangeant ce qu'on mange.
23:47Personne n'en parle aujourd'hui.
23:49Personne ne dit comment ils vont faire, personne ne dit
23:51quels moyens, quelles mesures.
23:53C'est ça qui est hallucinant.
23:55Là, on parle de racisme
23:57sous-jacent.
23:59Il faut arrêter. Au bout d'un moment, il faut en avancer.
24:01En même temps, ça vient aussi
24:03beaucoup des rangs de LFI.
24:05Tiens, on va réécouter Sébastien Delogu,
24:07qui était l'invité
24:09hier matin de Jean-Jacques Bordin, à propos de
24:11Pétain, cette petite phrase qui a fait le tour des réseaux sociaux
24:13et qui a fait beaucoup causer.
24:15Vous avez vu votre collègue Antoine Léaumont
24:17qui compare Emmanuel Macron
24:19à Philippe Pétain ?
24:21Vous n'avez pas vu ? C'est dommage.
24:23Je ne connais pas tellement l'histoire que cela.
24:25J'apprends aussi. Je ne sais pas qui est Pétain.
24:27J'ai entendu parler de lui, mais
24:29apparemment, c'est un raciste.
24:33Un mot de commentaire ?
24:35C'est affligeant.
24:37Je ne sais pas si c'est une blague
24:39ou pas, mais même si c'est
24:41une blague, c'est affligeant.
24:43D'abord, c'est Antoine Léaumont qui compare
24:45Emmanuel Macron à Maréchal Pétain.
24:47Il faut vraiment
24:49s'assoir sur l'histoire
24:51pour tenir ce genre de propos. Tout n'est pas permis,
24:53je trouve, en politique, premièrement.
24:55Deuxièmement, ce que dit hier
24:57le député de l'AUGU sur
24:59le plateau de Jean-Jacques Bordin
25:01est affligeant et abaisse le niveau
25:03de la politique.
25:05C'est du niveau de LFI, on le voit.
25:07Car s'il a soudé aussi souvent, ses députés
25:09sont nuls.
25:11De l'AUGU, il est venu
25:13dans une séquence
25:15où, deux jours avant,
25:17on voyait qu'il avait des problématiques à lire.
25:19Il a fait croire que ceux qui se moquaient
25:21de lui parce qu'il ne savait pas lire
25:23c'était du mépris de classe.
25:25Non, on ne méprise pas les Français
25:27qui ne savent pas lire. On considère juste que
25:29les élus, les députés
25:31qui font des leçons de morale,
25:33qui ont de quoi s'entraîner pour venir,
25:35ils auraient pu travailler, etc.
25:37Ils ne doivent pas humilier les gens.
25:39Ceux qui viennent des classes populaires et ouvrières,
25:41quand ils voient de l'AUGU, ils ne se disent pas
25:43« Ah super, il me ressemble ». Ils se disent « Il me fait honte,
25:45il faut arrêter de penser ». On a l'impression de voir
25:47Macron quand il allait voir Agade à l'usine
25:49où il disait « Oui, c'est l'île Etrecque-Gade ».
25:51Non, les Français, je suis désolé,
25:53il y a énormément des milieux populaires
25:55qui parlent très bien français
25:57et qui lisent très bien français.
25:59La Vérité en face, jusqu'à 10h.
26:01On continue dans un instant sur la justice.
26:03C'est Valoris.
26:059h10, Sud Radio.
26:07La Vérité en face. Patrick Roger.
26:09La Vérité en face.
26:11La justice en face.
26:13Quelle justice en face de fait ?
26:15C'est un problème
26:17qui intervient et chacun
26:19commente. Normalement, on ne doit pas commenter
26:21les décisions de justice,
26:23mais évidemment, on le fait aujourd'hui dans notre société
26:25parce qu'on est interpellé, évidemment, et parce que
26:27il y a une parole qui circule, bien sûr,
26:29et qui est libérée aussi.
26:31Et ça peut se comprendre.
26:33Mathéo, l'auteur de l'accident
26:35qui a entraîné la mort de Camilia,
26:37la petite fille de 7 ans à Valoris,
26:39a été laissée en liberté,
26:41sous contrôle judiciaire tout de même,
26:43décision qui a été rendue cette semaine.
26:45Nous avions, juste après cela,
26:47sur Sud Radio, Slim, le père
26:49de la fillette qui était
26:51invité au micro de Jean-Jacques Bordin
26:53et qui a réagi à ça.
26:55Est-ce que les papas et les mamans, ils arrivent à comprendre
26:57lorsqu'elle a décidé la justice ?
26:59La justice, en fait, aujourd'hui, elle s'est cachée derrière
27:01les lois. Aucun effort.
27:03Aucune humanité. Il aurait pris
27:05deux enfants ce jour-là. Il m'aurait pris les deux
27:07enfants, ça aurait été pareil pour la justice.
27:09La loi, elle n'est pas à jour, il va falloir
27:11la changer. Mais pas dans dix ans, en fait.
27:13Parce que tous les jours, il y a des morts.
27:15Tous les jours, il y a des accidents.
27:17Pourquoi ? Parce qu'il y a du laxisme.
27:19Voilà. Donc, après
27:21cette décision de justice, alors, il faut dire
27:23qu'au moment des faits, l'auteur n'avait ni bu
27:25d'alcool, ni consommé de stupéfiants
27:27et que, voilà, finalement, c'est
27:29le droit, entre guillemets routier, qui a été
27:31appliqué.
27:33Éric Tagnère, Alex Armand.
27:35Oui, je pense que c'est quelque chose qui a
27:37traumatisé beaucoup de gens et qui est
27:39extrêmement inquiétant, surtout pour les
27:41parents. C'est un débat qu'on a
27:43depuis des années où on explique que ça sert
27:45à rien de mettre des policiers, ça sert à rien de mettre
27:47en fait, d'essayer de faire de la pédagogie,
27:49etc. Si derrière, il n'y a pas d'application des sanctions.
27:51Et ça, c'est un débat qui vient au tout début.
27:53Oui, mais là, en l'occurrence,
27:55c'est la justice qui suit.
27:57Mais bien sûr, parce qu'en fait, d'un
27:59côté, la justice va suivre certains éléments.
28:01De l'autre, la loi n'est pas adaptée. Ensuite,
28:03il y a parfois la question des juges qui vont
28:05justement faire leur propre interprétation, etc.
28:07Aujourd'hui, il devrait y avoir une règle qui
28:09serait érigée depuis le début. C'est-à-dire la règle,
28:11justement, de faire des peines planchers, la règle de se dire
28:13qu'on est dans une politique carcérale.
28:15C'est-à-dire qu'aujourd'hui, lorsque quelqu'un commet
28:17ce type de choses, il doit finir en prison.
28:19La question, c'est comment, combien de temps, etc.
28:21Mais il doit finir en prison, c'est ce qu'on entend quand on parle
28:23au français. Et lorsqu'ils vous appellent, justement, aussi
28:25sur Sud Radio, c'est de ne pas comprendre
28:27le fait que ce type de personnes soient en liberté.
28:29Il y avait des auditeurs qui comprenaient
28:31par rapport aux faits, aux éléments,
28:33même si, évidemment, c'est choquant et traumatisant,
28:35comme vous l'avez dit. En plus, la perte
28:37d'un enfant, d'une enfant, évidemment,
28:39quand on prend ce père de famille, Alex Larmin.
28:41C'est choquant, traumatisant, c'est horrible.
28:43Nos paroles ne changeront
28:45rien à ce qu'on va dire.
28:47Mais sur ce que dit Eric,
28:49sur la politique carcérale,
28:51il faut prendre la réalité des choses
28:53aussi, et des chiffres. Je sais que ça peut énerver
28:55quand on dit ça, mais depuis
28:572020, vous n'avez jamais eu autant de condamnations.
28:59Vous n'avez jamais eu autant
29:01de condamnations en termes de mois d'emprisonnement
29:03ferme dans nos prisons en France.
29:05Les chiffres,
29:07approximativement, il faudra vérifier, je crois que c'était
29:09un peu plus de 100 000 ou 103 000 condamnations
29:11d'emprisonnement ferme en 2020.
29:13Aujourd'hui, vous êtes à presque
29:15130 000. 130 000 condamnations
29:17d'emprisonnement ferme en termes de...
29:19Ça veut dire qu'il y a eu peut-être aussi
29:21beaucoup plus de faits.
29:23Je ne sais pas.
29:25Il faut voir le ratio.
29:27Ça ne veut pas dire qu'il y a une impunité zéro.
29:29Il faut qu'on arrête de dire ça, parce qu'en disant
29:31qu'il y a une impunité zéro, on n'encourage
29:33pas justement la justice à faire son travail.
29:35Ça, c'est le premier point. Et le deuxième point,
29:37la justice de notre pays, on est
29:39dans un état de droit. Il y a une indépendance entre
29:41le pouvoir politique et la justice. Les lois, elles sont
29:43faites, et tu l'as dit Eric, après
29:45il y a une interprétation qui est faite de la part
29:47des juges et des magistrats. Peut-être,
29:49peut-être qu'à un moment, il faudra s'intéresser
29:51à ces juges et à ces magistrats.
29:53Peut-être qu'à un moment, il faudra parler avec eux,
29:55comprendre leur décision de justice, essayer de faire
29:57de la pédagogie autour de cela. Mais dire qu'il y a
29:59une impunité zéro, que le gouvernement n'a rien fait,
30:01que le ministère de la Justice,
30:03je le répète quand même, qui a augmenté les budgets
30:05considérablement depuis
30:072020, considérablement. Et la politique,
30:09tu le sais Eric, ça prend du temps aussi. Ça veut dire
30:11qu'il faudra plus de magistrats. Mais pour avoir plus de magistrats,
30:13il faut les former. Voilà. Et donc,
30:15c'est une politique et une idée qu'il faut changer.
30:17Je ne dis pas que tout est parfait, attention.
30:19Mais je dis simplement qu'il faut aussi s'attaquer
30:21et s'attacher à donner les bons chiffres.
30:23Eric Tegner ? Bien entendu qu'il n'y a pas
30:25une impunité totale.
30:27Ça, c'est une évidence. En revanche, le problème de ce
30:29discours en permanence qui dirait que c'est plus compliqué
30:31que ça, que c'est un problème de moyens,
30:33etc., c'est que derrière, étant donné
30:35qu'on est dans un monde où il y a une augmentation
30:37de la violence qui est exponentielle,
30:39que du coup, oui, il y a beaucoup plus de condamnations,
30:41que du coup, c'est plus difficile de les mettre en prison,
30:43on est en train de pousser le législateur
30:45et le politique à s'adapter à cette réalité.
30:47À faire un peu comme si on ne peut pas se permettre
30:49dans un pays d'avoir plus de x%
30:51de délinquants. Et du coup, on va adapter
30:53le droit, on va adapter les sanctions, parce que de toute
30:55façon, on ne peut pas gérer. Le problème, c'est
30:57cette pression-là. On a des valeurs. Si à un moment
30:59donné, justement, on veut les faire appliquer,
31:01si demain, on va passer de
31:03100 000 condamnations à 300 000,
31:05c'est à justement la politique carcérale
31:07de s'adapter.
31:09On fera peut-être un sujet en profondeur,
31:11un débat en profondeur sur la
31:13justice, parce que ça le mérite.
31:159h57, dans un instant, c'est Valérie Expert,
31:17Gilles Gansman, ce midi
31:19c'est Alexis Poulin, les vrais voix ce soir,
31:21Jean-Marie Bordry ce week-end et toutes les émissions
31:23évidemment de Sud Radio. Et n'oubliez pas
31:25le rugby, bien sûr, et notamment
31:27la fiche. Dimanche soir,
31:29Toulouse-La Rochelle.
31:31Bon week-end.

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