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Avec Erik Tegner, journaliste, président de "Frontières" et Alex Darmon, journaliste politique (chaine Youtube Les Indécis)

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##LA_VERITE_EN_FACE-2024-10-25##

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News
Transcription
00:009h10, Sud Radio, La Vérité en face, Patrick Roger.
00:06La Vérité en face à 9h26, comme chaque vendredi.
00:10Eric Tegner, journaliste, président de Frontières, Le Média.
00:13Bonjour, Eric.
00:14Bonjour, Patrick.
00:15Et Alex Darmon, journaliste politique de la chaîne YouTube, Les Indécis.
00:19Bonjour.
00:20Bonjour, Patrick.
00:21Vous intervenez aussi de temps en temps chez Valérie Expert, qu'on salue,
00:24et Gilles Gansman, juste après cette émission.
00:27Le monde est-il en train de basculer ?
00:30C'est la question que je pose, en fait, ce matin dans La Vérité en face,
00:33parce qu'il y a d'un côté la campagne américaine, on va revenir,
00:37avec des pics, des invectives, et puis on voit qu'il y a un véritable choix,
00:41quand même, avant, républicains, démocrates n'étaient pas si éloignés que ça,
00:46sur le fond, il y a quelques années.
00:48Là, vraiment, le fossé s'est creusé, on va le voir.
00:51Et puis il y a de l'autre côté aussi, on en parle un peu moins,
00:54mais Poutine, quand même, qui vient de se réunir avec les présidents chinois, indiens.
00:59La Russie, d'ailleurs, qui considère que le sommet des BRICS à Kazan,
01:04comme une réunion d'une coalition anti-occidentale,
01:09et il a le soutien de beaucoup d'autres chefs d'État.
01:12Donc, c'est vrai, la Chine qui pousse, d'ailleurs, à cet élargissement des BRICS
01:17pour avoir une nouvelle vision d'un nouvel ordre mondial.
01:22On commence peut-être avec vous sur la campagne américaine.
01:25Éric Tegner, comment vous voyez les choses-là ?
01:30Il y a eu des attaques fascistes, etc.
01:35On a même parlé d'Hitler, de l'Allemagne, dans cette campagne américaine.
01:40Oui, on voit encore à nouveau les outrances des démocrates contre Donald Trump
01:45qui, pour l'instant, ne marchent pas, ne fonctionnent pas.
01:47On a presque la sensation, ces derniers jours, que...
01:50Il y a des outrances aussi de l'autre côté.
01:52Oui, mais ça, on est habitué.
01:53Alors qu'habituellement, les démocrates se mettent comme les partisans de la raison
01:56contre la démagogie et le populisme.
01:58Donc, on est moins habitué, en tout cas, à voir de façon aussi flagrante des fake news
02:02quand, par exemple, Barack Obama dit que, sous Donald Trump,
02:05c'est le moment où il y avait le plus d'entrées d'immigrés illégaux,
02:08alors qu'ils ont été au maximum de 850 000 en 2019,
02:11quand Joe Biden a fait entrer 2 millions d'illégaux en 2022
02:15et 2,2 millions d'illégaux en 2023.
02:18On a la sensation, ces derniers jours, que la campagne de Kamala Harris,
02:21elle patine complètement.
02:22Ils sont vraiment inquiets.
02:23On a l'impression de voir beaucoup plus Barack Obama sur le devant de la scène
02:26parce qu'il essaye d'aller chercher les réserves de voix,
02:28notamment chez les jeunes.
02:30Et un Donald Trump qui, clairement, aujourd'hui, a le vent en poupe.
02:33À cette question de savoir qui, pour l'instant, est en bonne position,
02:36la vérité, c'est qu'il y a un mois,
02:38j'allais plutôt considérer que, pour Donald Trump,
02:40il ne menait pas forcément une bonne campagne
02:42et qu'il était peut-être légèrement en retard.
02:44Aujourd'hui, il est légèrement en avance.
02:46On se rappelle.
02:47Il y a un mois, on disait que Kamala Harris, elle est géniale
02:49sur TikTok, Instagram, etc.
02:51C'est la campagne du positif.
02:52On l'a vu avec cet événement au McDonald's de Donald Trump.
02:56Le positivisme est revenu de son côté.
02:58Donc, il y a une véritable dynamique pour Donald Trump ces prochains jours.
03:02Alex Darmond ?
03:03Je crois qu'Eric a raison.
03:04Effectivement, la dynamique, elle est pour Donald Trump.
03:06Après, c'est surtout parce que Kamala Harris n'est pas à la hauteur.
03:09Elle n'est pas à la hauteur ?
03:10Pas du tout.
03:11Franchement, pas du tout.
03:12Je veux dire, il n'y a pas de débat.
03:15Elle dit tout et son contraire.
03:17On a l'impression qu'elle fait un peu du macronisme aux Etats-Unis
03:20en disant, oui, il faut soutenir Israël.
03:22C'est quand même un grand point de débat aux Etats-Unis.
03:25Il faut soutenir Israël.
03:26Mais ce que disent les jeunes, ils ont quand même raison.
03:28Bref, elle ne tranche pas en réalité.
03:29Et je pense que les Américains, plus que tous les autres peuples du monde,
03:32ont besoin que quelqu'un tranche pour eux.
03:35Et puis, on parle de Barack Obama, effectivement, qui est devant.
03:38J'ai eu cette nuit, lors d'un meeting appelé au Yes Week-end de 2007.
03:42Ça veut quand même dire quelque chose.
03:43Ça veut dire qu'ils n'ont plus d'idées pour pouvoir convaincre.
03:46Je pense que le fait qu'il n'y ait pas eu de débat aussi, d'autres débats,
03:48ne joue pas en sa faveur, puisqu'elle n'avait pas été si mauvaise que ça,
03:51lors du seul et unique débat.
03:53Et c'est très bien joué de la part de Donald Trump.
03:55Et puis, une dernière question, c'est où est Joe Biden ?
03:58Où est Joe Biden depuis plusieurs semaines ?
04:00Lui qui devait défendre Kamala Harris.
04:03Alors, on ne sait pas si c'est un problème de santé.
04:05Il a fait quelques annonces en même temps, en parallèle.
04:08Mais très peu.
04:09Et le problème, c'est que je pense que les démocrates, aujourd'hui,
04:12viennent à regretter le départ de Joe Biden de cette campagne.
04:15Réellement.
04:16C'est vrai que sur le retour de Barack Obama,
04:18on dirait un petit peu la droite et les républicains
04:20quand ils parlent de Nicolas Sarkozy.
04:22On a l'impression qu'ils n'ont rien trouvé de nouveau,
04:24qu'ils sont obligés de revenir deux ans en arrière.
04:26Et en général, c'est mauvais signe.
04:28Ce qui est vrai, c'est que Kamala Harris, de toute façon,
04:30avant, rappelons-nous, avant le mois d'août,
04:32tout le monde disait, c'est une mauvaise vice-présidente.
04:35De toute façon, peut-être que Joe Biden, s'il continue,
04:38s'il changera de colistier, on en était là.
04:40Et d'un coup, en fait, on s'est aveuglés pendant un mois et demi
04:43parce qu'il y avait une Kamala-mania.
04:45On ne voulait pas voir qu'elle refusait
04:47tous les interviews qui étaient données
04:48et que tout était absolument, justement, bordé.
04:50Après, elle n'a pas été mauvaise en débat.
04:52Elle n'a pas été mauvaise en débat.
04:53Je pense qu'elle a pris un coup aussi sur le fait
04:55qu'il n'y ait pas eu d'autres débats.
04:56Et je pense qu'elle est même meilleure que Donald Trump en débat.
04:58Elle a été mauvaise en débat.
04:59Mais dans le fond, elle a une vraie problématique.
05:01On parle beaucoup de politique étrangère.
05:02On en parle ce matin.
05:03On sait très bien qu'elle n'est pas tranchante sur cette question-là.
05:06D'ailleurs, il y a une ambiguïté idéologique de son côté,
05:08mais qui représente ce qui se passe dans la gauche occidentale,
05:11que ce soit en Europe ou aux Etats-Unis.
05:13Par exemple, sur cette question, justement, d'Israël
05:15ou cette question de l'Ukraine.
05:17On sait très bien que Kamala Harris, son proche conseiller
05:19qui serait conseillé à la Sécurité nationale
05:21si elle devenait présidente des Etats-Unis,
05:22a voté contre l'aide à l'Ukraine.
05:24On sait également qu'elle a une problématique,
05:26c'est que les démocrates ont une très forte communauté juive
05:28qui vote pour eux,
05:29beaucoup plus importante que pour les républicains.
05:31Ça paraît paradoxal, mais que dans le même temps,
05:33elle est obligée d'aller chercher les votes des musulmans.
05:36Pourquoi ? Parce qu'il y a ces Etats-clés,
05:38vous savez Patrick, aux Etats-Unis.
05:40Et sur la Pennsylvanie, aujourd'hui,
05:42c'est la communauté musulmane la plus importante.
05:44Et pourtant, il y a une partie de cette communauté musulmane
05:46qui refuse aujourd'hui de voter Kamala Harris,
05:48qui va voter pour une autre candidate,
05:50parce qu'il n'y a pas juste Donald Trump et Kamala Harris.
05:52Il y a une candidate qui s'appelle Jill Stein,
05:54qui est clairement une candidate pro-palestinienne, pro-Hamas.
05:57Et donc, une partie des votes sont en train de partir vers elle.
06:00C'est ça aussi le problème, c'est qu'en fait,
06:02elle n'a pas d'idéologie claire, elle ne l'a pas affirmée.
06:04Et rappelez-vous, on disait que le problème de Trump,
06:06c'est qu'il n'allait pas suffisamment chercher les modérés,
06:08qu'il était trop clivant, etc.
06:10Le problème de Kamala, c'est qu'elle n'a pas choisi.
06:12Elle n'a pas choisi, puis elle n'a pas eu le temps aussi, à mon avis.
06:14Parce que faire une campagne en plein mois d'août,
06:16commencer sa campagne en plein mois d'août, en deux mois et demi, trois mois...
06:18Oui, mais sans colonne vertébrale,
06:20parce que c'est ça le fond du problème,
06:22c'est qu'elle n'a pas de colonne vertébrale politique.
06:24Elle n'a pas été repérée pendant quatre ans comme vice-présidente.
06:33Elle avait promis des choses sur l'immigration qu'elle n'a pas tenues.
06:35Elle le paye aussi aujourd'hui.
06:36Maintenant, il faut aussi parler de l'autre côté et de Donald Trump.
06:39Donald Trump, ce n'est pas non plus une campagne exceptionnelle,
06:42ce qu'il est en train de faire.
06:44On le voit au McDo, ça nous fait sourire,
06:46où il fait des hamburgers samedi après-midi.
06:49Franchement, si ça lui permet de gagner une campagne électorale américaine,
06:53la campagne qu'il a faite ces dernières semaines, ces derniers mois,
06:56c'est que vraiment le niveau en face de lui était très très très faible.
06:59Au-delà du McDo, il n'a abordé qu'un seul thème lors de toute cette campagne,
07:08en plus des fake news qu'il a quand même balancé ici et là,
07:10c'était l'immigration.
07:12C'était le seul thème de campagne.
07:14Oui, sur les chats, on pourra parler de ça.
07:16Tim Walz aussi, il a fait un débat.
07:19Tim Walz avait ce candidat soutenu par le monde,
07:21qui est le colistier de Kamala Harris.
07:23On dit toujours qu'il est génial.
07:24Il a fait un débat sur l'IBC.
07:25Il a dit que sous Donald Trump, c'était le président
07:27où il y avait le plus de suppressions d'emplois à manufacturier.
07:30Même CNN, qui est pro-Harris, a dit que c'était faux.
07:33Il a dit qu'il y en a eu 178 000 sous Trump en raison du Covid.
07:36Je ne te dis pas qu'il soit fait de fake news de l'autre côté.
07:39C'est amusant, les fake news, il y en a des deux côtés aujourd'hui.
07:42Ça, il faut pouvoir le dire.
07:43Il y a des éléments quand même intéressants sur son axe de campagne.
07:46Un, sur la question de l'IVG.
07:48On l'a vu, via sa femme notamment, il s'est réorienté.
07:50Il est devenu beaucoup plus modéré,
07:52ce qui va lui permettre d'avoir des voix également.
07:54Également, sur la question des crypto-monnaies.
07:56On sait qu'avec Elon Musk, il s'est redirigé.
07:58Il a proposé des idées supplémentaires.
08:00Évidemment que l'immigration, c'est un sujet qui a été éclaté.
08:02On continue d'en parler dans un instant,
08:04et puis de ce qui se passe de l'autre côté, avec Poutine,
08:07qui, entre guillemets, se régale.
08:09En ce moment, en voyant ce qui se passe là-bas,
08:12et puis lui, il réunit pendant ce temps-là
08:14les présidents chinois et indiens.
08:15Je ne sais pas s'ils vont bien s'entendre, mais tout de même.
08:17Il est 9h35.
08:19On aborde tout sur Sud Radio.
08:20Parlons vrai, la vérité en face.
08:229h10, Sud Radio.
08:24La vérité en face.
08:26Patrick Roger.
08:27La vérité en face.
08:28On regarde beaucoup ce qui se passe devant chez nous.
08:30Bien sûr, en France, avec le budget 2025,
08:33les problèmes liés au débat sur l'immigration, etc.
08:37Mais ce qui se passe autour de nous
08:39est quand même assez terrible.
08:41Aujourd'hui, terrible au sens noble du mot.
08:45C'est-à-dire que des choses qui sont assez exceptionnelles, etc.
08:49Avec Poutine d'un côté, bien sûr,
08:53qui réunit, entre guillemets, ce qu'il dit,
08:55une coalition anti-occidentale.
08:57Et puis, les États-Unis qui se déchirent comme jamais,
09:00peut-être, entre Kamala Harris et Donald Trump.
09:04Et une dynamique, c'est ce qu'on disait juste avant la pause,
09:08qui s'est inversée.
09:09Il y a eu une dynamique, pendant un mois et demi,
09:11de mi-août jusqu'à fin septembre, pour Kamala Harris.
09:14Et puis, depuis, c'est Donald Trump, après les débats,
09:17qui a repris le dessus,
09:18parce qu'elle n'arrive pas à impulser quelque chose, Kamala Harris.
09:22Et même à l'intérieur de son camp, on est un peu divisé.
09:25C'est ce que vous disiez, Eric Tegner et Alex Armand.
09:27Son camp n'est absolument pas convaincu.
09:29Et en fait, encore une fois, c'est un problème
09:31quand on regarde ces élections américaines.
09:33C'est qu'on va juste le voir par le biais de cet homme grossier,
09:35que serait Donald Trump.
09:37Et on ne voit pas qu'il répond juste à une aspiration des Américains.
09:40Vous savez, il y a beaucoup d'Américains qui votent Trump,
09:42qui disent « j'aime pas forcément le personnage ».
09:44Mais il y a une différence qu'il a réussie aussi dans cette campagne.
09:47C'est que Donald Trump, on le connaît.
09:48Regardez sur cette histoire de McDo.
09:50On a dit que c'est un homme de communication.
09:51Mais en 2019, il faisait déjà la même chose à la Maison Blanche,
09:54où il avait commandé des dizaines de burgers
09:56pendant la période de shutdown.
09:57C'est-à-dire que c'est quelqu'un qui est en corrélation avec son personnage.
10:00C'est quelqu'un que les Américains connaissent depuis une quarantaine d'années.
10:03Ils l'ont vu dans des films.
10:05Parce que parfois, dans ses déclarations...
10:07Oui, mais ils le connaissent.
10:08Kamala Harris, on ne la connaît pas.
10:09Ils l'ont vue dans « Maman, j'ai raté l'avion ».
10:11Ils l'ont vue dans plein de films.
10:12Encore une fois, rebeignez-vous.
10:13Ça fait 40 ans qu'on en entend parler.
10:14« The Apprentice », etc.
10:15Ils savent, ils connaissent ses outrances.
10:17Kamala Harris, on ne sait pas qui elle est.
10:19Et à un moment, en fait, une élection,
10:21c'est la rencontre d'un homme et du peuple.
10:23Et cette rencontre-là, Kamala, elle n'a pas réussi à le faire.
10:25Pourquoi ? Parce que son équipe,
10:26ils ont juste voulu faire de la communication.
10:28Ils ont se dit, on veut parler à telle communauté,
10:30on va aller dans tel média, etc.
10:31Tout était beaucoup trop bordé.
10:32Alors que Donald Trump, il est en roue libre.
10:34Mais c'est aussi ce que veulent les gens.
10:36Et de toute façon, et y compris en France d'ailleurs,
10:38ils veulent juste se dire, on connaît cette personne.
10:40En 2017, les gens, ils le connaissaient pas, par exemple.
10:42C'est ce qui a cassé.
10:43Non, mais je pense vraiment, encore une fois,
10:45que Kamala Harris, elle paye sa campagne.
10:47Elle paye aussi son départ tardif.
10:49Elle paye d'une certaine manière aussi son incompétence.
10:52Parce qu'elle a raté beaucoup de choses
10:54quand elle était vice-présidente.
10:56Mais vous verrez.
10:57C'est pas fini quand même.
10:58C'est pas fini.
10:59Non, mais c'est pas fini.
11:00Franchement, quand vous avez Donald Trump en face de vous,
11:02ce qui s'est passé il y a 4 ans au Capitole,
11:04vous auriez pu avoir un boulevard.
11:06Et elle l'a pas eu.
11:07Elle l'a pas eu.
11:08Quand vous voyez Joe Biden qui arrive en fin de course,
11:13qui se retire à son profit aussi,
11:15et tous les argentiers qui se mettent autour d'elle,
11:18Joe Biden, Barack Obama, Michelle Obama,
11:20elle aurait pu aussi avoir un boulevard.
11:22Et c'est le bilan de Biden aussi qui est sanctionné.
11:24Et elle l'a pas eu.
11:25Justement, j'allais y venir.
11:26Le bilan de Biden, vous verrez qu'au final,
11:28c'est pas un si mauvais bilan que ça, dans quelques années.
11:30Mais Trump, il gagne aussi sa campagne.
11:32Pourquoi ? Je vais vous dire pourquoi.
11:33Enfin, s'il la gagne,
11:34attention parce qu'il a pas encore gagné effectivement l'élection,
11:36mais en tout cas, s'il reste dans la course
11:38et qu'il est pas si mauvais que ça,
11:39c'est aussi parce qu'entre 2016 et 2020,
11:41les Américains, ils ont pas détesté Donald Trump.
11:43C'est-à-dire qu'il a pas fait la guerre pendant 4 ans.
11:45Le monde allait un peu mieux
11:47que comme il va aujourd'hui.
11:49Vous voyez, il y avait quand même des axes qui étaient prêts
11:52Il avait réussi à sortir du Covid.
11:53Et tout ça, ils l'ont pas oublié.
11:54Et moi, c'est le reproche que j'ai tendance un peu à faire à Donald Trump.
11:57C'est au lieu de faire campagne,
11:58de toute façon, il s'en foutra parce qu'il m'écoute pas,
12:00mais au lieu de faire campagne au quotidien sur l'immigration,
12:03OK, c'est un sujet et c'est un vrai sujet,
12:05il aurait aussi pu dire qu'il a fait des bonnes choses pendant 4 ans,
12:09qu'il n'a pas fait la guerre,
12:10parce qu'il est contre la guerre,
12:12qu'il a augmenté l'économie,
12:13qu'il a favorisé l'emploi,
12:15qu'il a aidé les gens au moment du Covid.
12:17Tout ça, on a l'impression que ça a été gommé.
12:19Sur l'économie, il en parle,
12:20c'est juste peut-être que vous ne l'entendez pas.
12:22Il y a d'autres sujets aussi qu'il met en avant.
12:24Sur la question de la guerre,
12:25moi, j'étais à Milwaukee mi-juillet
12:26pour la convention républicaine de Donald Trump.
12:28J'ai été marqué par le fait qu'à peu près un discours sur trois,
12:31c'était justement un vétéran de la guerre en Irak,
12:33de la guerre en Afghanistan,
12:34qui venait blessé, etc.,
12:36qui disait toujours, nous, on veut mettre fin aux guerres,
12:38Donald Trump, il n'y a aucune guerre, etc.
12:40Ce message, il est répété en permanence.
12:42Ça fonctionne très, très bien, comme tu le disais,
12:45mais sauf que, oui, c'est quelque chose qui est poussé.
12:47Sur l'économie, il le dit,
12:48mais sur l'immigration, oui,
12:49on est quand même à 10 000 entrées de clandestins par jour.
12:52On est x5 par rapport aux entrées en Europe.
12:54C'est énorme.
12:55Il faut quand même souligner aussi
12:56que cet élément tragique n'en soit pas très important,
12:59mais quand on lui a tiré dessus,
13:00il était en train de parler de cette courbe de l'immigration
13:03que lui-même a faite.
13:04Si, ce que je veux dire,
13:05c'est que c'est quelque chose qui, même humainement,
13:07rentre en résonance.
13:08– Vous avez parlé de guerre,
13:09on va l'évoquer justement aussi dans un instant,
13:11avec la guerre en Ukraine menée par la Russie
13:14et Poutine qui essaie de réunir autour de lui
13:18une véritable coalition anti-occidentale, anti-américaine,
13:22en attendant de voir ce qui va se passer justement aux Etats-Unis.
13:25On en parle dans un instant.
13:27– 9h10, Sud Radio, la vérité en face, Patrick Roger.
13:31– Pendant qu'il y a cette campagne aux Etats-Unis,
13:33il y a de l'autre côté Vladimir Poutine
13:36qui a réuni à Kazan
13:38une réunion que certains appellent, et la Russie notamment,
13:42une coalition anti-occidentale.
13:44Il n'y avait pas n'importe qui,
13:45c'est-à-dire qu'il y avait les responsables chinois, indiens,
13:48le président sud-africain,
13:50il y a même eu le secrétaire général des Nations Unies,
13:53Antonio Guterres, qui est allé là-bas,
13:56alors qu'on disait qu'il ne fallait plus parler avec Poutine.
14:00Et la Chine d'ailleurs, qui pousse aussi derrière,
14:04elle veut légitimer sa vision d'un nouvel ordre mondial.
14:08C'est vrai qu'on n'en parle pas énormément,
14:10mais c'est capital ce qui est en train de se passer en fait là-bas.
14:13Éric Tegner, cette réunion en cette fin de semaine.
14:15– Capital et avec une vraie force de la part de Vladimir Poutine,
14:17c'est qu'il arrive à rassembler des gens différents.
14:19Parce qu'il faut noter que l'Inde n'est pas du tout dans son camp
14:22par rapport à la question de l'Ukraine, c'est un allié de la France.
14:24Modi d'ailleurs a précisé, a rappelé,
14:26a condamné l'invasion de l'Ukraine pendant ce sommet.
14:28Et pourtant, justement, Vladimir Poutine arrive à les réunir.
14:32Alors que de l'autre côté, le G7 avait justement exclu la Russie du G8.
14:37Donc on se retrouve avec un Poutine qui sait aussi jouer ses cartes.
14:41Et on sait qu'avec la Chine, c'est un rival.
14:43On l'a vu avec les soldats nord-coréens
14:45qui vont aider les Russes sur le conflit en Ukraine.
14:47La Chine n'est pas forcément contente de ce pas de deux
14:50entre l'allié nord-coréen et l'allié russe.
14:53Mais il se sent obligé d'être autour de la table avec Vladimir Poutine.
14:56Donc là, en cela, il est fort.
14:57Et surtout, c'est symptomatique de notre aveuglement sur deux réalités.
15:01D'abord, c'est que la guerre en Ukraine, aujourd'hui, elle patine.
15:04On le voit même, Emmanuel Macron, il est en train de revenir en arrière
15:07où il appelle non plus à la victoire de l'Ukraine,
15:09mais il appelle à la paix.
15:10C'est-à-dire que c'est en fait ce que demandaient les pro-russes
15:12il y a à peu près deux ans.
15:13Ceux qu'on qualifiait de pro-russes.
15:15Et deuxième élément, on se rappelle de Bruno Le Maire
15:17qui disait on va mettre l'économie russe à terre.
15:19Quel était ce sujet...
15:20À genoux.
15:21À genoux, pardon.
15:22Quel était le sujet principal, notamment pendant ce sommet des BRICS ?
15:25C'était de trouver un moyen de contourner la monnaie du dollar.
15:28Parce qu'on le sait, dès le début,
15:30Poutine justement en a bloqué le système SWIFT.
15:32Donc ils ont été obligés d'organiser des systèmes de paiement.
15:35Et ça arrange les Chinois, ça arrange l'Asie aujourd'hui
15:38de se dire on va en profiter aussi pour s'organiser,
15:40pour faire en sorte d'être beaucoup moins dépendant du dollar.
15:43Parce que le dollar permet aussi cette extraterritorialité américaine
15:46qui dérange beaucoup de monde.
15:48Donc en fait, derrière, il y a aussi cet ablissement de l'Europe.
15:51C'est pour moi ce qu'on constate entre les Etats-Unis et le sommet des BRICS.
15:54C'est que nous, on est toujours là avec nos discours assez idéologues.
15:57Parce qu'aujourd'hui, on se retrouve dans une situation où les Américains nous disent
15:59la guerre en Ukraine, maintenant c'est votre pomme.
16:01Vous vous débrouillez avec ça.
16:03Et on devient très dépendant aussi des Chinois de plus en plus.
16:05Parce que leur débouché économique, c'est chez nous.
16:07Et qu'on se sent un peu contraints d'accepter leurs investissements.
16:09Donc on est assez affaiblis.
16:11Vous n'êtes pas tout à fait d'accord avec cette vision ?
16:13Non, mais c'est la victoire de la Russie pour le moment sur le monde, entre guillemets.
16:17Vous l'avez dit, les pays quand même,
16:19moi je ne suis pas serein.
16:21Les pays qui ont rejoint ce sommet des BRICS, en l'occurrence, s'appellent comme ça.
16:23Vous avez donné tous les pays, mais il y a la Turquie aussi.
16:25Il y a le Brésil, avec Lula.
16:27Et en fait, moi, je vois en ce sommet, si vous me permettez,
16:31effectivement, la séparation entre deux mondes.
16:33Ça ne va pas plaire à Eric,
16:35mais entre le monde occidental, d'une certaine manière.
16:37Je ne soutiens pas ce monde, je ne suis pas du côté de l'Iran.
16:39Non, mais justement.
16:41Parce qu'il y a l'Iran derrière.
16:43Il y a l'Iran, et il y a la Russie qui dit qu'elle veut développer, lors de ce sommet,
16:45ses relations avec l'Iran.
16:47Donc, au moins, ce qu'on peut reconnaître à Vladimir Poutine,
16:49c'est qu'il est cohérent dans son discours.
16:51C'est qu'il a choisi son camp à tous les niveaux,
16:53et que lui, au moins, il s'y tient.
16:55Le problème aujourd'hui, c'est que l'Europe n'est pas du tout cohérente.
16:57C'est que vous avez deux puissances en Europe,
16:59l'Allemagne et la France,
17:01qui ne sont pas d'accord sur les grands sujets internationaux,
17:03notamment sur ce qui se passe en Israël,
17:05comme vous voyez les propos du président de la République française hier.
17:07Et donc, dans ces cas-là,
17:09c'est en train d'exploser complètement au niveau de l'Europe.
17:11Donc moi, je suis très inquiet, en réalité,
17:13parce que de l'autre côté, c'est en train de s'organiser.
17:15La Russie, en faisant ce sommet des briques
17:17qu'elle a créé, je crois que c'était dans les années 2010,
17:19elle est en train de développer sa puissance,
17:21son hégémonie, pardon,
17:23internationale,
17:25et elle est en train de prendre le pas
17:27sur le reste du monde.
17:29Maintenant, il y a une donnée, on en parlait juste avant,
17:31c'est qu'est-ce qui va se passer pendant les élections américaines.
17:33Ça aussi, ça compte énormément,
17:35parce qu'on sait que Donald Trump n'est pas forcément très copain
17:37avec Vladimir Poutine, et qu'il saura lui dire...
17:39– Alors, est-ce qu'il est plus copain que Kamala Harris ?
17:41– Il sait mettre les angles, lui.
17:43En revanche, Kamala Harris,
17:45elle n'est pas du tout copain avec lui.
17:47Et donc, à ce moment-là aussi,
17:49va se redefinir quelque chose.
17:51Ce que je veux vous dire par là, c'est que ce sommet des briques,
17:53c'est un coup d'avance, effectivement, pour la Russie,
17:55mais c'est aussi un coup d'avance
17:57sur la stratégie mondiale qui se défine.
17:59En gros, je vais me permettre d'utiliser le terme,
18:01vous avez le début d'une troisième guerre mondiale,
18:03entre guillemets,
18:05qui est en train de se définir.
18:07Vous avez des blocs qui sont en train de s'aligner
18:09et de se réunir entre,
18:11comme vous le voyez hier,
18:13l'Iran est reçu en grande pompe
18:15par la Russie, que la Turquie
18:17est elle aussi reçue en grande pompe
18:19par la Turquie. Dans le même temps,
18:21Erdogan tient des propos complètement incroyables
18:23en disant que Gaza est le plus grand cimetière d'enfants,
18:25mais il faut quand même lui rappeler les chiffres de la guerre
18:27entre la Russie et l'Ukraine, je crois qu'il les a oubliés.
18:29Ça veut dire qu'on est en train de légitimer ce qui se passe
18:31entre la Russie et l'Ukraine, on est en train de donner
18:33une validation à la Russie en disant, vous avez raison,
18:35vous êtes en train de gagner. Et de l'autre côté,
18:37on est en train de dire, l'Europe a fait n'importe quoi,
18:39l'Europe s'est mal placée, s'est mal comportée,
18:41et a mal interprété ce qui se passait dans le monde.
18:43Et ce qui est le cas un petit peu hier, quand on voit les propos d'Emmanuel Macron.
18:45Rappelez les propos d'Emmanuel Macron hier.
18:47Il dit qu'en gros,
18:49quand le premier ministre d'Anahu, le premier ministre israélien
18:51déclare qu'il y a une guerre de civilisation
18:53et qu'il est du bon côté
18:55de la civilisation avec Israël,
18:57Emmanuel Macron
18:59dit, lui, on ne peut pas défendre,
19:01prétendre défendre une civilisation,
19:03quand on sème la barbarie.
19:05Et ça, c'est quand même des propos incroyables.
19:07Moi, ce que je note, c'est qu'en plus,
19:09la France, l'Europe, c'est le seul point
19:11que je partage avec toi,
19:13ils sont confus, ça veut dire qu'ils sont
19:15contre la Russie, etc., qui est en train
19:17de mener ce bloc. Justement, ils refusent
19:19toute diplomatie, toute logique de géopolitique
19:21avec un pays qui est quand même frontalier de l'Europe,
19:23qu'on ne va pas supprimer aussi de la carte
19:25aujourd'hui géopolitique.
19:27Mais dans le même temps, ils font le jeu de ce bloc
19:29justement en ayant aussi
19:31cette population immigrée sur le territoire français
19:33qui fait qu'on est tenu aussi par le discours
19:35palestinien, parce que c'est une réalité aujourd'hui,
19:37on le sait très bien. Ce qui fait que le soutien d'Emmanuel
19:39Macron, qu'il ne soit pas aussi
19:41franc vis-à-vis d'Israël, c'est pour des logiques
19:43de politique interne. Donc à un moment aussi,
19:45il va falloir choisir notre camp.
19:47Moi, je veux bien qu'il commence à dire, oui, il faut faire
19:49attention justement à ces éléments de politique interne
19:51qui commencent à faire preuve de subtilité.
19:53Mais dans ce cas-là, qu'il élargisse cette subtilité
19:55et qu'il se dise, on va essayer d'être un petit peu malin,
19:57parce que là, j'ai l'impression que justement, on est perdant
19:59des deux côtés. Et sur la Russie, qu'est-ce qu'on a fait ?
20:01On a poussé justement à une alliance.
20:03Alors, ce n'est pas que nous, bien entendu. C'est aussi
20:05l'invasion de la Russie, de l'Ukraine
20:07par la Russie. On a poussé à ce que le plus grand pays
20:09du monde, c'est-à-dire la Russie, soit allié
20:11avec le pays le plus peuplé du monde, c'est-à-dire la Chine.
20:13Et aujourd'hui, on est là, en train de dire, ah oui,
20:15mais ils sont alliés avec les méchants, avec l'Iran, etc.
20:17Mais la diplomatie, la géopolitique, c'est pour faire en sorte
20:19de créer justement des alliances, que ce soit les bonnes.
20:21Et l'alliance avec Israël, c'est une bonne alliance.
20:23Mais ça doit passer par de la clarification.
20:25C'est-à-dire qu'il y a des pays avec lesquels
20:27on pourrait tout à fait travailler.
20:29Je suis désolé. Entre la Russie et l'Iran,
20:31moi, je préfère la Russie. Parce que la Russie,
20:33c'est un pays sur lequel, bien sûr,
20:35il est divisé. Ça ne peut pas être un allié.
20:37— Tu peux pas dire ça. Tu sais très bien que la Russie
20:39a joué un rôle dans ce qui s'est passé le 7 octobre
20:41indirectement. — Je parle en tant que culturel.
20:43Oui, mais on sait très bien. La Russie ne peut pas être un allié.
20:45La Russie n'est pas fiable. Parce que c'est
20:47un pays, justement, quadrasiatique. Ça veut dire
20:49qu'il est sur les deux côtés. Donc, il est obligé, justement,
20:51de s'en sortir, parce qu'il a
20:53un pays énorme. Il est obligé de s'en sortir en faisant
20:55de la déstabilisation des deux côtés, y compris, d'ailleurs,
20:57du côté iranien ou du côté de ses alliés
20:59arabes, où à chaque fois, justement,
21:01il les déstabilise aussi. — Est-ce que là est en train, quand même,
21:03de naître cette grande coalition,
21:05comme je le disais, anti-occidentale ?
21:07— Ah oui. Et c'est pour ça que
21:09Guterres est allé là-bas. — Non, mais Guterres,
21:11déjà, il est complètement... — Le NU, c'est déjà avec eux.
21:13— C'est le secrétaire général des Nations unies.
21:15— Il est complètement incohérent, Guterres.
21:17— Mais sur les votes passant contre l'Ukraine,
21:19on l'avait déjà vu, cette alliance
21:21de ce côté-là. Le problème, c'est qu'eux,
21:23ils savent avoir une position claire. Et d'ailleurs...
21:25— Non, mais là, on parle de Guterres. Guterres, il est complètement incohérent.
21:27Guterres, je suis désolé.
21:29Il dit qu'il est, entre guillemets,
21:31qu'il faut arrêter la guerre de la Russie et tout.
21:33Il va serrer la main le lendemain
21:35de Poutine. Enfin, c'est complètement incohérent.
21:37— Mais ça, c'est l'ONU. — Donc il n'a plus
21:39aucune crédibilité. Lui et l'ONU n'ont plus
21:41aucune crédibilité dans tous les sommets
21:43mondiaux. — L'ONU, c'est eux qui nomment
21:45des responsables des droits des femmes
21:47qui sont iraniens. Donc on est quand même sur un niveau...
21:49— À partir de là, sur les deux blocs,
21:51moi, je vous réponds, Patrick. Oui, effectivement, il y a deux blocs
21:53qui sont en train d'être nommés. Mais d'ailleurs, vous voyez qu'ils ont
21:55tous des incohérences. Je suis désolé. Vous avez deux grands
21:57sommets, deux grandes guerres mondiales
21:59aujourd'hui qui sont Russie-Ukraine-Israël
22:01à masse. Vous voyez bien
22:03que les puissances
22:05qui ont rejoint ce sommet des BRICS depuis
22:07maintenant mercredi, enfin qui est terminé, mais qui
22:09était en début de semaine, vous voyez bien que c'est
22:11l'Israël avec le Brésil qui avait dit que les Israéliens
22:13commettaient un génocide, que c'est la Turquie
22:15qui n'a aucune affinité, que c'est l'Iran
22:17que c'est l'Iran... Attends, laisse-moi finir.
22:19Que c'est l'Iran qui
22:21est en guerre ouverte avec l'État d'Israël,
22:23que c'est la Chine qui elle-même
22:25a aussi appelé Israël à arrêter son agression.
22:27Et puis la Russie, on connaît
22:29sa position sur l'État d'Israël. — Oui, mais parce
22:31qu'il y a une incohérence énorme. Il faut comprendre
22:33aussi d'un point de vue de communication, qui est que
22:35pendant deux ans, on a cessé de dire
22:37que les Russes sont méchants parce qu'ils bombardent
22:39des écoles, parce qu'ils bombardent
22:41Marioupol. Et les Russes,
22:43ils expliquaient quoi ? Ils disaient oui, mais
22:45les soldats ukrainiens se cachent
22:47dans les écoles. Quand on bombarde les écoles, il n'y a pas des
22:49enfants. Et quand il y a des morts, c'est
22:51des dommages collatéraux.
22:53C'est des choses complexes, effectivement. Et moi, je l'ai vu
22:55parce que j'étais à Marioupol pendant deux mois là-dessus.
22:57Et de l'autre côté, d'un moment, on se retrouve avec Israël
22:59qui bombarde Gaza,
23:01où il y a effectivement des millions de morts
23:03chez les enfants, et cette fois-ci, l'argument...
23:05Et cette fois-ci, l'argument, justement...
23:07Cette fois-ci, on inverse l'argument.
23:09Ça deviendra un bon argument de dire oui, mais le Hamas
23:11se cache parmi les populations civiles.
23:13Il y a des dommages collatéraux, on n'y peut rien.
23:15Si, il y a un problème.
23:17Parce qu'on fait une guerre morale.
23:19Ça s'est renfermé contre nous parce que
23:21la guerre, c'est la guerre, en fait.
23:23Oui, c'est la guerre.
23:25Oui, mais on aurait dû avoir le même opinion sur l'Ukraine
23:27à part des non pas, d'un point de vue moral, mais géopolitique.
23:29Eric Tegner, journaliste, président de Frontières.
23:31Vous pouvez retrouver, évidemment,
23:33justement, des débats, des enquêtes
23:35dans Frontières. Et puis, vous, Alex Darmon,
23:37la chaîne YouTube Les Indécis.
23:39Ça tombe bien,
23:41les indécis, effectivement, aujourd'hui, dans ce monde.
23:43Dans un instant, c'est Valérie Expert.
23:45Ensuite, toutes les émissions,
23:47bien sûr, jusqu'à ce soir. Ce week-end aussi,
23:49Jean-Marie Bordry à la matinale.
23:51Merci à toute l'équipe qui m'a accompagné, en fait.
23:53Je ne vais pas tous les citer. Il y a Jamel
23:55en face de moi, Manu, cette semaine.
23:57Lundi prochain, vous allez retrouver Jean-Jacques Bourdin
23:59à ce micro, le matin. Et ensuite,
24:01Benjamin Graisse. Ciao, ciao. Bon week-end.

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