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Avec Erik Tegner (président de "Frontières") et Alex Darmon (journaliste politique, chaine Youtube Les Indécis)

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##LA_VERITE_EN_FACE-2025-01-03##

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News
Transcription
00:00Sud Radio. La vérité en face. Très belle, très heureuse année 2025 à vous et à vos proches. Patrick Roger.
00:09On est sur le dance floor de l'actualité. C'est ça, avec Djamel. Ça surprend Éric Tegner. Bonjour. Bonjour Patrick et bonne année à tous les auditeurs de Sud Radio.
00:20Oui absolument. Journaliste président de Frontier et Alex Darmon, journaliste politique. La chaîne YouTube Les Indécis.
00:26Bonjour Patrick, bonjour Éric, bonne année à vous tous. Parce que beaucoup de documentaires aussi. Vous êtes un jeune chef d'entreprise également. Tous les deux d'ailleurs.
00:35Bon, l'actualité. Tiens, d'ailleurs si, avant de revenir sur le duo d'Armandin-Retailleau, sur Macron, l'année des référendums ou de la démission, c'est ce qu'on va aborder dans un instant.
00:46Est-ce que si vous vous étiez aux manettes de ce pays, est-ce qu'il y a une mesure que vous adopteriez, voudriez faire adopter pour la France ?
00:58Je vous prends un petit peu au dépourvu, mais parfois c'est ce qui semble le plus inné, qui arrive spontanément à l'esprit. Qui veut commencer ? Éric Tegner.
01:10Moi, si on me pose la question, il y a ma marotte, ça veut dire qu'il y a la question migratoire qui est attendue depuis des années. Pourquoi je dis que ça serait ce qu'il faudrait mettre en place ?
01:20C'est parce que c'est ce qui n'a pas été fait depuis les 30 dernières années en fait. Donc c'est pour ça que lier la question du référendum à la question migratoire, elle serait intéressante.
01:28Et de l'autre côté, d'un point de vue économique, je pense que ça serait plutôt le non remplacement d'un fonctionnaire sur deux. On parle beaucoup d'économie en ce moment.
01:35J'aimerais rappeler Emmanuel Macron qu'en 2017, il s'était fait élire sur la promesse de supprimer 120 000 postes de fonctionnaires.
01:42Alors, c'était beaucoup François Fillon qui défendait cette idée.
01:47250 000 ?
01:48Oui, 250 000 et Emmanuel Macron était à 120 000.
01:51Imaginez, à l'époque c'était modéré, il était à 120 000. Aujourd'hui, plus personne ne parle de la suppression de postes de fonctionnaires.
01:57Je rappelle à nos éditeurs que le but n'est pas d'enlever un emploi à ceux qui travaillent en ce moment, c'est de ne pas en remplacer un sur deux.
02:03Parce qu'en Allemagne, on voit par exemple qu'ils ont beaucoup moins de fonctionnaires au nombre d'habitants qu'en France et ça fonctionne très bien.
02:08Ah bah ça ne fonctionne pas du tout ! Non mais je plaisante évidemment !
02:12Ça devait être le chaos.
02:15Moi, ça serait une réforme sur le travail.
02:17Sur le travail, mais vous parlez de l'Allemagne, un peu à l'image de l'Allemagne, ce qui avait été fait dans les années 2000, où on a vu que le chômage avait baissé avec les CDI à temps partiel.
02:26Moi, je suis pour révolutionner le travail en France, en fait, c'est peut-être le chef d'entreprise qui parle.
02:32Je pense que je suis pour révolutionner le travail dans son temps de travail, dans les contrats durés indéterminés à temps partiel.
02:40Moi, je suis pour ça aussi, pour essayer de répartir mieux la force travail.
02:43Alors des CDI à temps partiel ?
02:44À temps partiel, ce qui avait été fait en Allemagne dans les années 2000, où le chômage avait chuté complètement.
02:49Et où à l'époque, imaginez-vous, la dette s'envolait à 70% du PIB en Allemagne.
02:53Ils n'avaient pas le choix.
02:54Et donc, je serais plus pour ça, et faire travailler par conséquent, comme ça avait été là aussi fait en Allemagne, le pouvoir politique avec le patronat.
03:02Oui, oui. Bon, c'est une idée purement libérale.
03:07Oui, mais c'est la méthode de vous, mon cher Alex Armand, vous êtes plutôt centriste.
03:12J'ai toujours dit que j'étais du centre, et le centre, c'est aussi le travail, le progrès, par conséquent.
03:18Je ne suis pas particulièrement pour Macron, mais Macron, c'est ce qu'il promet en arrivant.
03:22L'ubérisation de la société, libéraliser le travail.
03:24Il l'a fait en partie, d'ailleurs.
03:26Il l'a fait, mais il l'a arrêté.
03:28La problématique, c'est qu'il a fait du bon travail, quand même, sur les allogements de charges, par exemple, sur les bas salaires.
03:34Moi, je vais prendre mon cas particulier, au mois de septembre dernier, quand l'équipe fonctionnait bien, etc.
03:39Globalement, il y en a certains, je les ai un petit peu augmentés.
03:41Sauf que d'un coup, on se retrouve avec le gouvernement Barnier qui arrive et qui dit qu'en fait, il n'y aura plus d'allègements de charges sur les bas salaires.
03:48Et là, vous vous dites que ce que ça va vous coûter, c'est l'équivalent d'un salarié.
03:51Et étant donné que je les ai déjà augmentés, je ne peux pas leur diminuer, je vais devoir peut-être faire une rupture de période d'essai ou renvoyer un CDI.
03:58C'était catastrophique, ce qu'ils proposaient.
04:00Donc, il faut d'abord de la stabilité pour les entrepreneurs, parce que le CDI, vous vous engagez, pas à vie, mais sur plusieurs années avec un salarié.
04:07Alors d'ailleurs, le CDI, sans être remis en question, mais certains jeunes ne sont pas toujours favorables.
04:13Mais tous les jeunes, aujourd'hui, ne sont plus favorables au CDI ?
04:16Non, pas tous.
04:17Franchement, la majorité.
04:18J'en ai en fait un certain nombre qui disent, je voudrais bien quand même un CDI, parce que ce serait plus simple pour moi pour pouvoir acheter.
04:24Parce que la société est organisée, ainsi que si vous ne proposez pas un CDI pour louer un logement, pour acheter, pour avoir un emploi.
04:33C'est en train de changer et d'évoluer considérablement.
04:36Surtout dans nos métiers, dans les métiers de médias ou dans les métiers de la production audiovisuelle.
04:40Aujourd'hui, vous avez beaucoup de freelance ou de gens comme ça qui travaillent.
04:44Donc, c'est en train d'évoluer et de changer.
04:46Et dans tous les autres secteurs, est-ce qu'on pourrait mettre ça en place ?
04:48Parce que le CDI n'évolue pas.
04:49Le CDI, aujourd'hui, il existe cette forme qui est contrat dur indéterminé.
04:52Vous avez un contrat, un nombre d'heures, vous êtes cadre, pas cadre.
04:55Et puis derrière, après, ça déroule.
04:57Et les évolutions sont très peu nombreuses dans le cadre du CDI.
05:00C'est pour ça que je vous dis que moi, si demain, j'étais aux affaires,
05:03ce qui ne m'intéresse pas, je tiens à passer le message,
05:05si demain, j'étais aux affaires, ce qui m'intéresserait, ça serait de réformer le travail.
05:09On parle de réforme chômage, on parle de réforme retraite,
05:11mais on ne commence même pas par le début qui est le travail.
05:14Le travail, c'est la première chose qui arrive dans la vie d'un homme ou d'une femme.
05:16Et le revaloriser parce qu'il y a quand même une réalité aussi,
05:18c'est qu'aujourd'hui, les jeunes veulent moins travailler qu'avant.
05:21Pas stigmatiser, mais on est plus passé à des gens qui veulent cotiser un nombre de jours de congés
05:26que de gens qui veulent tout simplement travailler.
05:28Et donc ça, c'est un problème.
05:29On parlait des heures à un moment.
05:31En fait, quand on est jeune, on n'est pas censé compter en soi les heures,
05:35mais on a tellement tout normé que ça devient absolument catastrophique aujourd'hui, la gestion.
05:40Et les jeunes ont de moins en moins envie de travailler.
05:42Je trouve que le télétravail au moment du Covid, c'était une catastrophe
05:45parce que finalement, une entreprise est obligée de proposer du télétravail aujourd'hui,
05:49alors que c'est très dur de maintenir un employé à distance.
05:51On revient un peu en arrière.
05:53Ils se sont habitués, ils prennent ça pour un acquis.
05:55Oui, c'est vrai.
05:56Au moment du Covid, c'était obligatoire.
05:58Donc ce n'était pas une catastrophe.
05:59Heureusement qu'il y a eu même le télétravail au moment du Covid.
06:01Mais par contre, après, je suis d'accord.
06:03Aujourd'hui, c'est devenu une normalité.
06:04Quand vous faites des réunions avec vos salariés ou d'autres choses comme ça,
06:08la première question serait quelle est la politique du télétravail dans une société ?
06:11Et d'ailleurs, on est le dernier pays en Europe à pratiquer autant de télétravail.
06:15Et ça se voit sur notre productivité et notre efficacité.
06:19Parce qu'il peut y avoir de la souplesse.
06:24De la souplesse dans l'application à la fois sur les contrats,
06:28ce que vous dites, un CDI, également sur le télétravail.
06:31Il faudrait qu'on ait un cadre un petit peu moins rigide.
06:34Oui, Emmanuel Macron, là-dessus, a fait du bon boulot.
06:37Être contre systématiquement le télétravail, c'est une connerie.
06:41Être schématiquement aussi que pour du télétravail, c'est une bêtise.
06:47Ça dépend bien sûr des activités.
06:49Quand vous faites l'entretien des routes, est-ce que vous pouvez le faire en télétravail ?
06:52Non, quand vous tournez une émission, est-ce que vous pouvez le faire en télétravail ?
06:55Non, c'est impossible non plus.
06:57Donc en fait, il faut savoir adapter et mettre le curseur quelque part.
07:00Mais encore une fois, j'insiste là-dessus.
07:02Je parle de réforme du travail parce que cette réforme du travail,
07:05elle doit intervenir avec tous les acteurs du marché.
07:08Aujourd'hui, quand vous parlez, que ce soit du chômage, du travail ou de la retraite,
07:11vous avez l'impression qu'une seule personne dans le système économique
07:14ou dans le système social a la bonne réponse.
07:16Mais ce n'est pas vrai.
07:17Encore une fois, je prends cet exemple de l'Allemagne dans les années 2000,
07:20où vous avez Gerhard Schröder qui fait cette réforme.
07:22Il s'associe avec le directeur des ressources humaines de Volkswagen,
07:25qu'il nomme à une commission de travail.
07:28Ils travaillent ensemble, ils mettent en place des systèmes.
07:31Gerhard Schröder n'est pas réélu, mais Angela Merkel continue derrière.
07:34Elle surfe derrière, sauf que ce que l'on va vous répondre,
07:37c'est que ça a créé de nouveaux travailleurs pauvres aussi en Allemagne.
07:41Avec certains qui gagnaient 600, 700 euros, pas plus,
07:45et qui ont été obligés de cumuler avec d'autres emplois.
07:48Notamment des personnes plus âgées.
07:51C'est ce qui s'est passé.
07:52C'est ce qui s'est passé sur une partie de la population.
07:55Oui, mais c'est ça ce qui est scandaleux.
07:56C'est qu'aujourd'hui, en France, les nouveaux travailleurs pauvres,
07:59vous savez, c'est ces fameux sans-papiers qu'on régularise.
08:01Ça veut dire que les Français ne veulent plus faire les petits emplois
08:04parce qu'on a refusé de valoriser aussi.
08:06Et donc on a entièrement disé, justement, certains services.
08:09Et ça, c'est un problème.
08:10Donc l'augmentation souvent du salaire minimum,
08:13ça a l'air d'être une mesure de gauche.
08:15Moi qui suis libérat, je suis plutôt favorable
08:17par l'allagement complet des charges.
08:19Mais derrière, il faut un parcours justement qui va être mené.
08:21Et vous parliez de flexibilité tout à l'heure.
08:23Je pense que le problème aussi aujourd'hui,
08:25c'est que notamment dans les grandes entreprises,
08:27ils ont peur qu'à chaque fois qu'on va prendre une décision
08:29concernant une personne,
08:30ça va concerner toute la branche ou tout le secteur.
08:32Et donc on se retrouve avec des choses assez folles.
08:34Ou par exemple, sur la vieillesse,
08:36des gens qui vont avoir 59, 60 ans,
08:38qui vont être proches de la retraite,
08:40qui vont avoir besoin parfois de s'occuper,
08:42moi j'en connais, de leur père, par exemple,
08:44qui peut avoir 85 ans ou 90 ans.
08:46Et qui vont se dire, j'aimerais aller en télétravail
08:48pour m'en occuper.
08:49Et de toute façon, ma mission, je peux la mener en télétravail.
08:51Et ces grandes entreprises ne lui donnent pas
08:53la possibilité de le faire parce que sinon,
08:54ils ont peur que ça s'applique à tout le monde.
08:56C'est ça le problème.
08:57C'était les fameuses primes, etc.
08:58On se dit, si on en donne à un salarié,
09:00on doit le donner à tout le monde.
09:01Et ça, il faut le flexibiliser beaucoup plus.
09:03Allez, vous voulez réagir.
09:04Vous voulez réagir, tiens, à ce sujet.
09:06Autour de ces propositions, très intéressantes.
09:09Est-ce qu'il faudrait revoir le CDI ?
09:11Est-ce qu'il faut arrêter le télétravail ?
09:13Est-ce qu'il faut revoir et avoir une réforme du travail ?
09:16Vous pouvez réagir.
09:180826-300-300.
09:19Je vous donnerai la parole dans La Vérité en face
09:21dans un instant avec Éric Tegner et Alex Darmon,
09:24comme chaque vendredi.
09:26Et puis on va aborder aussi le duo Darmanin-Retailleau,
09:29premier conseil des ministres de l'année,
09:32premier conseil des ministres du gouvernement Bayrou.
09:34Et puis Macron, l'année des référendums
09:36ou de sa démission.
09:45Il est 9h36.
09:46Je le disais, c'est le premier conseil des ministres.
09:48Et il y a un duo qui est dans ce nouveau gouvernement
09:52de François Bayrou.
09:53Il y en a deux qui sont particulièrement scrutées.
09:56Bruno Retailleau, qui a une forte cote de popularité.
10:01Et puis Darmanin, qui a changé un petit peu d'adresse,
10:05mais qui est toujours là,
10:07ministre de la Justice.
10:09Alors ça ne va pas être la même musique
10:11qu'avec Didier Migaud, probablement.
10:13Mais est-ce qu'il ne va pas y avoir une rivalité
10:15entre les deux ministres de la Justice et de l'intérieur,
10:19sachant que Darmanin vient de l'intérieur ?
10:22Alex Darmon et Éric Tegner.
10:24Moi, en fait, j'avoue que je suis assez surpris.
10:28Ça me surprend toujours.
10:30Qu'on oublie très vite en politique.
10:32Général Darmanin, moi je ne veux pas juger son bilan à l'intérieur.
10:34Mais si juste on s'y penche deux secondes,
10:36quand j'entends depuis quelques jours que son bilan est formidable,
10:39Général Darmanin, c'est surtout un très bon communicant.
10:41Et il a le droit. Et tant mieux.
10:42Mais quand vous prenez son bilan
10:44et que vous le déroulez au ministère de l'Intérieur
10:46pendant quatre années, entre 2020 et 2004,
10:49c'est plein d'échecs aussi.
10:51On l'oublie souvent, mais la loi immigration ratée
10:53et donc forcément une dissolution forcée juste derrière.
10:56C'est les primigios qui n'ont toujours pas été payés
10:58parce qu'on n'a pas le budget.
11:00Donc quand il dit qu'il veut avoir un budget important,
11:02bon courage, parce qu'il n'a même pas réussi
11:04à stabiliser et à renforcer ce budget à l'intérieur.
11:07Des primigios, des fonctionnaires, des policiers ?
11:10Des policiers qui ont protégé,
11:12qui n'ont toujours pas, aujourd'hui, été payés.
11:14Général Darmanin, c'est quand même le ministre de l'Intérieur.
11:16La fermeté, peut-être.
11:18Mais où les OQTF, qui est un sujet qui est cher,
11:20les OQTF n'ont jamais été aussi peu appliqués.
11:24Gérald Darmanin, il a peut-être un bilan
11:26fantastique sur d'autres points,
11:28mais c'est aussi le Stade de France raté, rappelez-vous,
11:30sur la Ligue des champions.
11:31Donc là, on nous dit, on va faire preuve de fermeté.
11:33– Placenet XXL sur le trafic de drogue.
11:35– Placenet XXL sur le trafic de drogue.
11:37D'ailleurs, à l'époque, je rappelle que ça avait été fait
11:39en liaison avec Éric Dupond-Moretti,
11:41qui était déjà ministre de la Justice,
11:43qui ne réinvente pas quelque chose, Gérald Darmanin,
11:45en faisant la placenet XXL dans les prisons.
11:47Ça avait été fait par l'ancien garde des Sceaux,
11:49Éric Dupond-Moretti.
11:50Je ne parle pas de Didier Migaud,
11:51qui a été inexistant pendant trois mois.
11:53Si la comparaison qui dit qu'il arrive avec de la fermeté,
11:56elle doit être faite avec quelqu'un,
11:57c'est avec Éric Dupond-Moretti, et pas avec Didier Migaud.
12:00Après, sur sa relation avec Bruno Retailleau,
12:03oui, il va y avoir une concurrence, c'est certain.
12:06Et ça, on ne peut pas le nier.
12:07Est-ce que ça sera une complémentarité ?
12:09Je n'en suis pas sûr.
12:10– Éric Tegner ?
12:11– Il y a une concurrence, ça c'est bien naturel.
12:13Je pense que plutôt Retailleau, il est plutôt sur l'axe DLR,
12:16Darmanin, il est dans l'axe macroniste, etc.
12:19Donc, s'il y a une vraie concurrence et une vraie bataille,
12:21ça sera plutôt après,
12:22s'ils se lancent tous les deux à l'élection présidentielle.
12:24Moi, je rejoins ce qui a été dit sur Gérald Darmanin,
12:26et j'ajouterais d'ailleurs à ce brillant exposé,
12:28le fait que quand on parlait d'OQTF,
12:30donc peut-être de négociations avec des pays comme l'Algérie,
12:33lui, quand il allait en Algérie,
12:34il déposait une gerbe de fleurs sur des tombeaux de gens du FLN.
12:38Darmanin, c'était ce type de personnage
12:41qui également sortait du ministère de l'Intérieur
12:43en disant que s'il s'était appelé Moussa,
12:46il n'aurait pas eu ce type de travail.
12:48Donc, c'était une sortie, à la limite,
12:50d'une forme de mise en avant d'un racisme d'État en France
12:54qui était scandaleux.
12:55Moi, je trouve que ce qu'il y a d'intéressant, en revanche,
12:57c'est que ce sont deux personnes qui se revendiquaient de droite,
12:59comme telle, Darmanin, Retailleau.
13:01Habituellement, lorsqu'un ministre de l'Intérieur
13:03n'arrive pas à avoir des résultats,
13:05et c'est souvent le cas,
13:06il rejette la fausse sur le ministre de la Justice.
13:09En même temps, c'est Migaud, en même temps, c'est Dupond-Moretti
13:12qui se faisait accueillir par les prisonniers
13:14lors de sa première visite dans les prisons, etc.
13:17Cette fois-ci, on a deux personnes qui sont affichées de droite.
13:20Donc, s'il y a un échec, et je pense qu'il y en aura un,
13:23parce qu'ils pourront faire tout ce qu'ils veulent,
13:25de toute façon, il y a une question du droit qui se posera,
13:27on va se dire, OK, maintenant, peut-être que le vrai débat, c'est quoi ?
13:30Le vrai débat, c'est une réforme de la Constitution
13:32pour adapter notre droit.
13:33C'est un référendum également sur la question migratoire,
13:35parce que la question de la sécurité
13:37est éminemment liée à la question migratoire.
13:39Peut-être une réflexion sur la sortie de la CEDH,
13:42parce que si demain, de toute façon,
13:44la justice, dès qu'elle prend des décisions,
13:46on se retrouve avec la CEDH qui la balaye.
13:48Voilà, et il ne faut pas oublier non plus
13:50que la justice a en son sein
13:52un contre-pouvoir extrêmement fort,
13:54celui du syndicat de la magistrature, etc.
13:56Mais je trouve que c'est intéressant,
13:58c'est que, sauf si Rotaillot, dans quatre mois,
14:00dit, voilà, en fait, Darmanin, c'est un sombre gauchiste,
14:02mais je pense qu'il ne peut pas le faire.
14:04Ils sont obligés, tous les deux, de réussir.
14:06Ils ne réussiront pas, et au moins, on va arrêter
14:08de sortir de ce truc de, c'est pas ma faute,
14:10c'est la faute de l'autre.
14:11– Moi, après, encore une fois,
14:13je suis aussi surpris sur le fait qu'en politique,
14:15on oublie vite les choses.
14:17On peut faire tous les reproches du monde
14:19à Éric Dupond-Moretti, et j'ai fait un documentaire,
14:21donc je sais de quoi je parle sur la politique judiciaire.
14:23On dit qu'aujourd'hui, la justice est laxiste,
14:25mais enfin, vous n'avez jamais eu autant de peines appliquées.
14:28Aujourd'hui, en France, 95% des peines en prison ferme
14:32sont appliquées.
14:33Vous n'avez jamais eu autant…
14:34– Combien vous dites ?
14:35– 95% !
14:36Non mais c'est énorme !
14:37Vous n'avez jamais eu autant de prisonniers,
14:39et c'est pour ça qu'on a d'ailleurs un problème
14:41de surpopulation.
14:44C'est aussi pour ça qu'il manque de places de prison.
14:47Vous n'avez jamais eu autant de places de prison créées…
14:49Mais si, c'est la vérité, depuis 2020.
14:51Vous avez un plan prison qui a été annoncé en 2021,
14:53vous avez aujourd'hui 5000 places.
14:55C'est en dessous des objectifs fixés,
14:57mais 5000 places créées sur les 7000
14:59qui devaient l'être depuis 2020.
15:01Ça n'est jamais arrivé en France.
15:03On pourrait parler de la loi Alimi
15:05sur la responsabilité pénale, pareil,
15:07qui a été votée par Éric Dupond-Moretti,
15:09qu'on dit et qu'on définit laxiste.
15:11Sur 80 000 personnes en prison,
15:13aujourd'hui, il y en a 18 000 qui sont étrangères.
15:15Ça libérerait quand même des places assez vite.
15:17Et ça, cette question-là,
15:19Dupond-Moretti a refusé de la poser.
15:21On est incapables de voir…
15:2323% de nos prisons,
15:25ce sont des étrangers.
15:27Je ne parle pas de Français d'origine émigrée,
15:29je parle vraiment de Français.
15:31Vous dites combien, 18 000 ?
15:33On est de 18 000.
15:35La première population étrangère dans nos prisons
15:37sont les Algériens, qui ont un taux d'incartération
15:39très élevé.
15:41– Vous avez vu qu'il y a ce conflit avec l'Algérie,
15:43c'est-à-dire que l'Algérie ne veut pas non plus
15:45reprendre les gens qui sont condamnés
15:47ou des ressortissants.
15:49– Darmanin, il faut le rappeler,
15:51lui, il a accepté d'ouvrir
15:53deux nouveaux consulats algériens.
15:55En France, on est passé de 18 à 20 sans rien en échange.
15:57Il a été extrêmement faible vis-à-vis de l'Algérie.
15:59Il n'a pas su s'imposer.
16:01Comme par exemple, en revanche,
16:03Bruno Retailleau a essayé de le faire au Maroc.
16:05On verra les résultats sur la GDF.
16:07– Vous avez des doutes sur Darmanin ?
16:09– Non, j'ai pas de doutes, ça va échouer.
16:11– Ça va échouer ?
16:13– Bien sûr, il y aura de la com', la bonne com'.
16:15C'est bien qu'en ce moment, tout le monde y croit un peu.
16:17Mais parce qu'en fait, déjà,
16:19le ministre de la Justice n'a pas de pouvoir.
16:21– C'est pas vrai.
16:23– Et ensuite, parce qu'on a un problème de droit.
16:25Aujourd'hui, c'est notamment
16:27sur beaucoup de questions, le droit européen.
16:29De tel point que même un Nicolas Sarkozy
16:31qui critiquait l'Europe, aujourd'hui,
16:33il se réfère à la CEDH pour essayer de l'empêcher
16:35justement d'avoir
16:37un bracelet électronique.
16:39– Ça ne l'empêche pas de voyager pour l'instant.
16:41– Oui, parce qu'il n'y a pas eu de décision des peines.
16:43Mais ce qui se passe, c'est qu'aujourd'hui,
16:45le droit européen, le problème justement, la CEDH,
16:47qui sont des juges quand même
16:49qui n'ont rien à voir avec nos juges,
16:51ils ont énormément d'importance. Ils vont libérer.
16:53On va se retrouver sur toute une série de problèmes comme ça.
16:55– Moi, j'entends ce qui est dit,
16:57mais là, à mon avis, on confond un petit peu tout.
16:59Si on parle de Gérald Darmanin, qui nous dit depuis quelques jours,
17:01depuis qu'il est nommé, qu'il va tout changer,
17:03qu'il va évolutionner, c'est pour ça que ça va échouer.
17:05C'est parce que tout ce qu'il annonce, pardon,
17:07mais ça a déjà été fait.
17:09– Ça n'a pas été fait.
17:11– À part mettre à part sur le narcotrafic,
17:13on pourrait tout reprendre.
17:15La place nette, vous en avez parlé,
17:17ça a déjà été fait.
17:19La garde à bout de 72 heures, ça a déjà été fait.
17:21Le budget, quand il dit qu'il va aller chercher…
17:23– Sur les OQTF…
17:25– Les OQTF, c'est une politique globale avec l'Université de l'Intérieur.
17:27On ne peut pas dire que le couple Darmanin-Dupont-Moretti
17:29n'avait pas travaillé ensemble sur les OQTF.
17:31– Je vois sur les réseaux sociaux…
17:33– Alors ça c'est faux, parce que Retailleau,
17:35quand il est arrivé, il a découvert qu'il y avait une baisse
17:37d'OQTF sur l'année.
17:39Ça veut dire que les préfets donnaient moins d'OQTF.
17:41– On n'a pas encore les chiffres de 2023-2024.
17:43– On se retrouvait avec…
17:45C'est pour ça que quand Retailleau est arrivé,
17:47il a donné tout de suite,
17:49moi j'avais eu le cabinet de Retailleau qui disait
17:51on a fait passer tout de suite une circulaire
17:53parce que les préfectures cette année ne délivrent pas assez d'OQTF.
17:55C'était en baisse la délivrance d'OQTF
17:57parce qu'étant donné qu'ils n'étaient pas appliqués
17:59et qu'il n'y avait pas de taux de non-application,
18:01une bonne façon de faire baisser un taux
18:03c'est d'en donner un peu moins.
18:05Donc c'est toujours trafiquer les chiffres.
18:07Et ça, Darmanin avait été très faible là-dessus.
18:09D'ailleurs, Retailleau avait critiqué le bilan de Darmanin
18:11lorsque justement il y a eu la passation de pouvoir.
18:13Il l'a fait avec droite et politesse.
18:15– Ce que je veux vous dire par là,
18:17c'est que Darmanin il fait beaucoup d'effets d'annonce,
18:19Gérald Darmanin il fait beaucoup d'effets d'annonce.
18:21D'ailleurs, un peu comme Bruno Retailleau, il faudrait avoir le bilan.
18:23Ce qu'on oublie, c'est qu'il y a un Parlement derrière tout ça.
18:25C'est que pour faire ses lois, pour faire appliquer ses idées,
18:27il faut avoir le vote du Parlement,
18:29il faut avoir du budget.
18:31On nous a répété que Gérald Darmanin avait été voir
18:33la ministre des Comptes publics lundi matin,
18:35on n'a pas eu de retour sur son arbitrage.
18:37En attendant, il faut quand même mettre en comparaison
18:39ce qui a été fait entre 2020 et 2024
18:41parce que la politique c'est long,
18:43ça demande du temps.
18:45Il y a eu une augmentation de budget de près de 40%
18:47négociée par Éric Dupond-Moretti.
18:49Gérald Darmanin est en train de nous dire
18:51qu'il est fier à avoir égal,
18:53voire plus. J'attends de voir.
18:55Franchement, j'attends de voir.
18:57On verra.
18:59Darmanin-Retailleau, il est très attendu
19:01par beaucoup de Français,
19:03pas tous les Français, mais par beaucoup de Français
19:05sur son efficacité,
19:07sur la mise en place
19:09de la politique.
19:11C'est vrai, mais
19:13Darmanin, il ne faut pas se tromper,
19:15c'est que notamment à droite, qui est quand même un de ses secteurs
19:17de prédilection, il n'est pas très apprécié.
19:19Les Français ont en tête qu'il fait beaucoup de
19:21communication, je trouve.
19:23Il y a quand même un problème de perception
19:25de son image.
19:27Il y a par exemple un auditeur qui dit
19:29voyons aussi ce qu'ils vont faire sur les
19:31OQTF. Il y a eu le cas de ces
19:33deux personnes qui étaient sous
19:35OQTF arrêtées pour cambriolage
19:37et qui ont été relâchées immédiatement.
19:39Que faire dans ces conditions ?
19:41Évidemment,
19:43il faut descendre
19:45au niveau local pour faire
19:47expliquer un certain nombre de décisions.
19:49C'est à eux aussi, bien sûr, de passer
19:51ces directives.
19:53Peut-être de changer un petit peu par rapport à ce qui
19:55s'était fait ces derniers mois.
19:57Et l'OQTF, Patrick, c'est aussi lié au ministre
19:59des Affaires étrangères et à Emmanuel Macron.
20:01Parce qu'on ne dit pas dans le domaine réservé du Président
20:03ces affaires internationales. Si on dit que le problème
20:05c'est les laisser-passer consulaires, ça veut dire
20:07que ça concerne Emmanuel Macron.
20:09À propos d'Emmanuel Macron, nous en parlons
20:11dans un instant, justement, dans La Vérité en face.
20:13Que va-t-il
20:15se passer ? Est-ce que ça va être l'année des référendums ?
20:17Gaspard Koenig,
20:19qui était invité de Jean-Jacques Bordin,
20:21a parlé tout à l'heure
20:23du droit pétitionnaire,
20:25par exemple, localement. C'est-à-dire qu'il y a des pétitions
20:27et si elles deviennent suffisamment importantes,
20:29on pourrait faire des référendums locaux.
20:31Qu'en pensez-vous ? Est-ce que c'est une idée ou alors est-ce qu'il faut
20:33des plus grands référendums ? Et sur quelles questions ?
20:35Évidemment, je vous attends aussi
20:37au 0826 300 300.
20:399h10,
20:41Sud Radio, La Vérité en face.
20:43Patrick Roger.
20:45La Vérité en face avec Éric Tegner,
20:47président de Frontières,
20:49journaliste, et Alex Darman, journaliste politique
20:51aussi avec la chaîne YouTube.
20:53Les indices
20:55chaque vendredi et cette question.
20:57Emmanuel Macron,
20:59lors des voeux, qui a parlé
21:01de
21:03consultations, enfin non, de demandes
21:05aux Français. Il a dit une demande
21:07aux Français, je demanderai aux Français. Mais on ne sait pas
21:09sous quelle forme, on ne sait pas comment.
21:11Il y a eu des spéculations. Est-ce qu'il va lancer
21:13des référendums ? A l'Élysée, on dit non.
21:15Certains s'interrogent.
21:17Qu'en pensez-vous ?
21:19Déjà, c'est risqué de sa part de dire cela
21:21sans que ça soit précis et de
21:23pas vite donner un sujet. Parce que la clé
21:25pour Macron, c'est qu'à un moment, sa parole,
21:27elle gagne un petit peu de faveur
21:29et de gage. Donc là, c'est un peu décrédibilisé.
21:31Ça risque de faire pschitt, de créer
21:33des débats. Donc ça, c'est le procès.
21:35Mais ça a créé des débats, d'ailleurs.
21:37Voilà, mais au bout du compte, si ça termine sur
21:39quelque chose qui n'est pas intéressant, qui n'a pas d'impact,
21:41on va vraiment se dire, l'étape d'après,
21:43c'est la démission. Parce que s'il utilise cette
21:45arme, c'est parce que c'est une des dernières qui lui
21:47reste. Le deuxième point, c'est que
21:49moi, je m'attends quand même à ce que ça
21:51soit plutôt quelque chose de consensuel, comme sur
21:53la fin de vie. Ou peut-être, il y aurait
21:5560-70% des Français qui
21:57seraient pour. Parce qu'aujourd'hui,
21:59c'est malgré tout quelque chose qui est
22:01largement partagé par les Français, même si moi, je ne
22:03ne la partage pas à titre personnel. L'autre point,
22:05c'est que ça a permis ces derniers jours de faire
22:07un débat sur la question de référendum. C'est-à-dire, sur
22:09quel sujet on peut faire vraiment des référendums ?
22:11Entre l'écologie,
22:13l'immigration, peut-être
22:15également la proportionnelle, etc.
22:17Et on réalise qu'en fait, au fur
22:19et à mesure de ces dernières années, la lecture
22:21qui a été faite par les juristes, par le Conseil
22:23d'État, le Conseil constitutionnel, c'est que
22:25finalement, on ne peut plus faire beaucoup de référendums.
22:27Parce que l'immigration, qui est un sujet
22:29quand même qui est très important. Quand on pense référendum
22:31à droite, on dit immigration.
22:33Visiblement, il faut passer par une réforme
22:35constitutionnelle, qui demanderait deux tiers
22:37du vote du Parlement,
22:39pour modifier la Constitution.
22:41Parce que, visiblement,
22:43on ne peut pas justement faire un référendum sur
22:45les questions migratoires. Je pense d'ailleurs
22:47que c'est une lecture erronée de la Constitution
22:49dans l'esprit dans laquelle elle a été faite par le
22:51général De Gaulle. Mais on sent cette envie.
22:53Et le problème, c'est quoi ? C'est que les Français,
22:55en fait, pourquoi ils auront envie d'aller voter ? Pour se dire
22:57« Il y aura de l'impact.
22:59Ma voix va avoir de l'impact. » C'est important.
23:01C'est ce que disait Gaspard Koenig, justement, à votre antenne
23:03ce matin. Eh bien, là, on va leur proposer
23:05certainement des questions qui n'en auront
23:07aucun. Et les vrais sujets, on va les
23:09mettre de côté. Et ça, ça peut être
23:11extrêmement dangereux. Et on voit à quel point
23:13le droit, en fait, nous empêche de tout faire.
23:15Rappelez-vous, Laurent Fabius, il faisait comprendre que si
23:17Marine Le Pen était élue, son référendum
23:19sur l'immigration, eh bien, il l'invaliderait.
23:21On en est quand même là. — Donc, sa petite
23:23sortie, selon vous,
23:25pourrait faire pschitt. — Pschitt. Et en plus, ça
23:27ne dépend pas de lui. Parce que ça doit être sur proposition
23:29du Premier ministre, donc de François
23:31Bayrou. François Bayrou peut lui dire, en fait,
23:33« Non, je ne suis pas d'accord. Et s'il faut
23:35passer par des réformes constitutionnelles où il faut deux tiers
23:37des parlements, bon courage. Sur la proportionnelle,
23:39c'est la même chose. Parce qu'ils ne seront pas d'accord
23:41sur quel type de proportionnel ils vont donner.
23:43Est-ce que c'est départemental ou pas ? » — Non, mais en fait,
23:45oui, ça serait anticonstitutionnel de faire
23:47une réforme sur l'immigration. Point barre.
23:49C'est l'article 11 de la Constitution.
23:51— Vous dites que ça dépend de la lecture.
23:53— En fait, l'article 11 de la Constitution,
23:55il encadre un référendum sur
23:57trois principes. C'est soit politique économique, soit
23:59politique sociale. Pas sociétale.
24:01Sociale. Et le troisième, je crois que
24:03c'est... Je m'en rappelle plus, mais c'était...
24:05Si, environnemental. Environnemental.
24:07La politique de l'immigration,
24:09ce n'est pas social. C'est sociétal.
24:11— Oui, mais c'est intéressant. On pourrait tout à fait faire ce qu'Axioti avait proposé
24:13à un époque pour y avoir un référendum
24:15lié à l'immigration, lié à la
24:17question économique, qui est par exemple
24:19« Faut-il privilégier les aides
24:21sociales ou l'emploi pour les Français
24:23plutôt qu'aux étrangers ? ». Mais là, dans ce cas, on vous sortira
24:25la rupture. Non, ce que je veux dire, c'est que ce
24:27référendum-là, on vous sortira de façon la rupture
24:29de l'égalité, qui fait qu'en fait,
24:31ça crée une inégalité entre étrangers et Français,
24:33donc ça saute. — Non, mais je pense que c'est recevable.
24:35Non, je pense que ça, ce genre de référendum
24:37est recevable. — Oui, mais c'est le Conseil constitutionnel qui va trancher.
24:39— C'est recevable, même par le Conseil constitutionnel.
24:41En revanche, un référendum sur
24:43la politique d'immigration en tant que tel,
24:45effectivement, il n'est pas possible. Et de toute façon,
24:47objectivement,
24:49enfin, il avait déjà promis ça
24:51pendant le grand débat, Emmanuel Macron, des référendums.
24:53Il l'avait promis. — Oui, mais c'est vrai que la Convention citoyenne sur le climat...
24:55— Oui, et d'ailleurs, il n'a pas écouté les référendums
24:57qui ont été tenus à ce moment-là. Et
24:59aussi, plus globalement, si on s'intéresse vraiment
25:01à ces référendums, le dernier, il a lieu en 2005.
25:03C'est sur le... Ah oui, c'est aussi pour
25:05ratifier les traités qu'on peut faire un référendum.
25:07Voilà. Il avait été fait sur
25:09le traité européen.
25:11Il y a eu le traité de Lisbonne, deux ans plus tard, qui n'avait pas tenu
25:13compte du vote des Français qui avaient
25:15voté, pourtant, à l'époque, rappelez-vous, à 70%.
25:17C'était massif. Donc, est-ce que
25:19vraiment, les Français
25:21vont aller voter demain sur un référendum
25:23qui ne les intéresse
25:25pas forcément, complètement, ou un petit peu ?
25:27Moi, je suis d'accord sur la fin de vie. Je pense
25:29que les Français iront voter. Pourquoi ? Parce que d'abord,
25:31la santé, c'est la priorité première des Français.
25:33Non, mais puis, ils auront l'impression quand même
25:35que leur vote, je pense, aura un impact.
25:37Il y aura un vrai clivage dans la société. — Non, il n'y a pas de clivage.
25:39Justement, c'est la comédie.
25:41Les gens, ils veulent un vrai truc. Ils veulent sentir que...
25:43— Non, mais je ne suis pas d'accord. C'est un vrai débat de société, la fin de vie.
25:45— Si l'objectif, c'est de la démocratie,
25:47il nous faut un sujet où,
25:49en fait, si le camp d'en face,
25:51le camp, entre guillemets, contre les élites,
25:53donc ça veut dire le camp, aujourd'hui, qui ne va pas voter,
25:55gagne, il y a une sorte de bouleversement
25:57sur la scène, aujourd'hui, politique.
25:59Mais ça, on refuse. Donc, on ne va pas parler
26:01d'Europe. On ne va pas parler d'immigration.
26:03On ne va pas parler de tous ces sujets-là.
26:05— Le proportionnel, t'aurais le droit d'en parler en référendum.
26:07— C'est ça, le grand problème. Il faut faire en sorte que le Français
26:09qui nous écoute là, qui n'a jamais voté,
26:11il se dise ma voix, elle va compter.
26:13Tout peut changer.
26:15— Sur l'euthanasie, la fin de vie,
26:1770% des gens, c'est déjà ce qu'on dit.
26:19— Non, mais c'est un vrai sujet.
26:21— Oui, mais ils n'iront pas se déplacer, parce qu'ils sauront que,
26:23de toute façon, ça va voter pour.
26:25Et il y aura un consensus.
26:27— Si vraiment, t'as un référendum que les Français ont cette envie
26:29de voter, d'aller participer
26:31à une grande question de société et qu'on leur demande
26:33leur avis sur la fin de vie,
26:35sur l'euthanasie, sur toutes ces choses-là,
26:37ou en Europe, d'autres pays sont en avance par rapport à nous.
26:39— Ce qui est intéressant, c'est qu'Emmanuel Macron, aussi, pose une question.
26:41— Attends juste, laisse-moi finir. S'ils sont en avance
26:43sur d'autres pays d'Europe, si vraiment,
26:45les Européens et les Français ont envie de voter sur une question de société,
26:47c'est le meilleur des exemples.
26:49— Oui, mais t'imagines, c'est-à-dire qu'en fait,
26:51t'es en train de me dire qu'Emmanuel Macron, il y a un sujet
26:53sur lequel il est d'accord depuis 7 ans, c'est la fin de vie.
26:55Tout le monde était d'accord. Et du coup, quand il va dire
26:57« Moi, Président, que vous contestez,
26:59je veux vous redonner la parole, je vous la donne sur un sujet
27:01où vous pensez comme moi. » Non.
27:03Il y a un moment, il faut justement un référendum
27:05où les gens veulent rééquilibrer Emmanuel Macron.
27:07— Il faut rapporter du débat.
27:09Je pense que c'est un bon sujet pour rapporter du débat.
27:11— Il y a déjà eu, d'ailleurs, des débats.
27:13Il y a eu une convention citoyenne sur la fin de vie.
27:15— Oui, mais ça n'a rien donné. Autant lui donner la parole aux Français.
27:17— Non, c'est qu'il y a eu dissolution.
27:19— Nous verrons si c'est suivi des faits.
27:21En tout cas, bon, il a parlé, à mon avis,
27:23pour pas grand-chose en disant ça.
27:25Il a mis une pièce, en fait, dans la machine.
27:27Et puis ça fait des débats.
27:29— Merci Éric Tegner, président de Frontières.
27:31Et c'est la vraie question que les gens se posent.
27:33— Nous disposons, pour la chaîne YouTube,
27:35les indécis. Dans un instant,
27:37Thierry Guerrier avec Gilles Gansman
27:39pour la partie médias.
27:41Ensuite, la partie débat. Mettez-vous d'accord.
27:43Vous n'étiez pas d'accord, vous. Eh ben, on va voir
27:45si Thierry va les mettre d'accord.
27:47Et puis, il y aura Xavier Gorce aussi
27:49à l'occasion des 10 ans de l'attentat de Charlie,
27:51le dessinateur-illustrateur de presse.
27:53C'est terminé pour La Vérité en face.
27:55On se retrouve lundi
27:57et tous les programmes du week-end,
27:59bien évidemment, sur Sud Radio.

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