• il y a 11 mois
Avec Frédéric Dabi, directeur général de l'IFOP et auteur de “La fracture’ (Les Arènes)

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##L_EDITO_POLITIQUE-2024-01-30##

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News
Transcription
00:00 - Alors l'image de Gabriel Attal avant son discours de politique générale cet après-midi.
00:04 Nous sommes avec Frédéric Dhabi qui est directeur général opinion à Alifop.
00:08 Bonjour Frédéric !
00:09 - Bonjour Patrick, bonjour à tous.
00:10 - Qu'est-ce qui ressort des enquêtes d'opinion menées sur le jeune Premier ministre ?
00:15 Et on verra ensuite les attentes.
00:17 - Alors ce qui est très intéressant de voir Patrick, c'est qu'il a eu,
00:20 alors qu'il est très jeune Premier ministre, alors qu'il est récent dans la vie politique,
00:25 il a un cœur d'image très riche et très diversifié.
00:28 D'abord l'idée, c'est les gens qui l'apprécient,
00:31 si je pense au baromètre "il faut que tu du ciel pour parler de Manchester sur le radio",
00:34 il a 52% de votes d'opinion, seul Edouard Friedrich c'est mieux que lui.
00:38 C'est moins l'image de la jeunesse que l'image du dynamisme, du mouvement,
00:42 quelqu'un qui est énergique, tonique et quelqu'un qui veut agir.
00:45 Avec des mots que les Français emploient très rarement vus pour quelqu'un du personnel politique,
00:51 idée de nouveauté, de renouveau, d'action, d'efficacité, parce qu'il y a un acte lourd.
00:56 L'acte lourd, c'est son passage à l'éducation nationale,
00:59 où les Français ont vu, ont perçu ce que j'appellerais la méthode Attal.
01:03 La méthode Attal c'est deux points, c'est d'abord dire les choses, ne pas être dans le déni.
01:07 Vous vous rappelez, vous en avez parlé sur votre antenne, le classement Pisa/Sors,
01:11 la France est très mal placée, Gabriel Attal fait une conférence de presse,
01:14 dit les choses, dit "nous sommes nuls, nous devons progresser".
01:17 Donc le dire, pas être dans le déni, et également l'action,
01:21 le sentiment qu'il a transformé les choses alors qu'il est resté, comme vous le savez, très peu de temps rue de Grenelle.
01:25 Donc c'est cette disposition à agir que les Français notent,
01:29 avec aussi une véritable proximité, un homme de terrain, qui va au contact,
01:33 et qui parle clair, sans langue de bois.
01:35 En fait, tout ce qu'on lui attribue, c'est souvent en rupture avec les stéréotypes traditionnels associés au personnel politique.
01:42 - Oui, sauf que quand même, quand on interroge aussi les Français là, ce matin,
01:47 on a fait une petite enquête rapide, évidemment, qui n'a pas la valeur de vos enquêtes,
01:53 qui sont un petit peu plus poussées. Qu'est-ce qu'on attend du discours de politique générale de Gabriel Attal à l'Assemblée ?
01:58 Est-ce que c'est un acte fort, un exercice de com', une formalité, ou sans avis ?
02:02 Sans avis, ça veut dire aussi, peut-être pas grand-chose.
02:04 Beaucoup disent "un exercice de com'".
02:07 C'est vrai qu'en termes de communication, il excelle,
02:12 sauf que parfois, on peut se faire, être rattrapé, comme un effet boomerang.
02:18 C'est ce qui s'est passé sur les agriculteurs, Frédéric.
02:20 - Oui, c'est vrai que trop de communication tue la communication.
02:24 L'agriculture, c'est une crise extrêmement compliquée.
02:27 Et vous avez raison, le discours de politique générale, c'est un exercice imposé,
02:32 qui n'aura pas une audience très forte, mais quand vous le réussissez, on ne vous dit rien,
02:35 et quand vous le ratez, tout le monde le dit.
02:37 Ça sera l'occasion pour le Premier ministre d'exposer cette méthode, dont je viens de parler, en deux points.
02:41 Le discours, le dire, être dans les constats, et également être dans l'action.
02:46 Pour l'instant, la critique, alors ce sont des sondages représentatifs,
02:49 ça vaut peut-être un peu plus, même si j'entends ce que vous dites sur votre micro-trottoir,
02:53 et sur l'enquête que vous avez faite,
02:55 la critique en termes de trop de communication, le décalage entre le discours et les actes,
03:00 pour l'instant, est merveilleux, parce que beaucoup de Français sont dans une sorte d'attentisme.
03:04 Il vient d'arriver. On lui laisse le cognitif du doute,
03:07 mais ce qui me frappe, par rapport à ses trois prédécesseurs,
03:10 par rapport aux trois précédents Premiers ministres nommés par Emmanuel Macron,
03:13 c'est qu'il a déjà une image assez riche et diversifiée.
03:16 - Oui. Merci beaucoup à vous Frédéric Dhabi,
03:20 donc directeur général d'Opinion IFOP, à propos de Gabriel Attal,
03:24 qui va prononcer son discours de politique générale cet après-midi à 15h à l'Assemblée nationale.
03:28 [Musique]

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