• il y a 3 jours
conférence technique territoriale – Territoires littoraux, anticiper les changements

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00:00On vous propose de passer à la dernière séquence de l'après-midi
00:04avec une intervention du Conservatoire du Littoral,
00:07Mme Pauline Malterre, coordonnatrice du projet Life Adapto,
00:12Mme Joséphine Pinatel, chargée de projet à la délégation de Provence-Alpes-Côte d'Azur,
00:19et Mme Marie Gros à la délégation Languedoc-Roussillon du Conservatoire.
00:26Merci. Bonjour à toutes et tous.
00:28Je suis navrée, je n'arrive pas du tout à activer ma caméra,
00:32donc en ce qui me concerne, je suis donc Pauline Malterre,
00:35la coordonnatrice du projet Life Adapto.
00:37Plus vous ne pourrez pas mettre un visage sur mon nom,
00:41mais ce n'est pas très grave.
00:44L'essentiel est que vous puissiez voir effectivement cette présentation
00:47que l'on va faire à trois voix avec mes deux collègues.
00:51J'ai écouté avec attention les interventions précédentes,
00:54je ne vous cache pas une légère frustration de mon côté
00:57de devoir résumer en si peu de temps deux projets.
01:04Alors l'ancien projet Life Adapto que le Conservatoire du littoral
01:10a coordonné de 2017 à 2022, donc cinq années de projet,
01:13et ce nouveau Life que nous portons et qui vient de démarrer
01:18et sur lequel on va consacrer cinq nouvelles années,
01:21donc difficile de résumer tout ce qui a été déjà fait
01:24et tout ce que l'on prévoit de faire en si peu de temps.
01:26Mais on va tâcher d'être le plus concise possible.
01:32Donc pour celles et ceux d'entre vous qui ne connaîtraient pas forcément
01:36ce projet Life, il faut savoir qu'évidemment,
01:40le Conservatoire du littoral, en tant que propriétaire foncier,
01:43s'est retrouvé confronté aux effets du changement climatique,
01:46notamment avec les tempêtes Martin et Xinjia,
01:51et qu'une réflexion a été initiée au début des années 2000
01:56sur les conditions d'adaptation de nos sites,
02:02dans un premier temps, face aux aléas,
02:05aux risques naturels, érosion et submersion,
02:08qui allaient être amenés à être amplifiés
02:10au travers des effets du changement climatique.
02:13On avait, via notre délégation Normandie,
02:15participé à un certain nombre de projets
02:17de coopération régionale avec les Anglo-Saxons
02:20et initié des projets un petit peu démonstrateurs,
02:24si bien que le Conservatoire a développé une expertise
02:28en matière d'adaptation au changement climatique,
02:30au point, avec le Bureau de recherche géologique et minière,
02:34de proposer au financement Life ce premier projet Adapto,
02:39qui avait donc pour ambition de démontrer la faisabilité,
02:44la pertinence et l'efficacité de la gestion souple de la bande côtière.
02:50Évidemment, la gestion souple de la bande côtière,
02:53c'est un terme que l'on utilise dans notre jargon à nous.
02:57Grosso modo, c'est finalement redonner, recréer l'espace,
03:01l'interface terre-mer pour lui laisser la place
03:04et la possibilité d'assurer son rôle,
03:07notamment d'atténuation des effets du changement climatique.
03:10Est-ce qu'on peut juste revenir sur la diapo précédente
03:13pour vous montrer que, finalement, cette démonstration,
03:18elle s'est faite au travers d'une dizaine de sites pilotes
03:21qui avaient été choisis, sélectionnés,
03:23parce que, pour la plupart, les réflexions, on le sait tous,
03:26en effet, quand on traite d'adaptation au changement climatique,
03:29on s'inscrit paradoxalement dans une réflexion
03:33qui se mène sur le temps long.
03:35Et donc, on avait sélectionné des sites
03:38parce que des événements
03:42avaient permis d'initier certaines réflexions.
03:48Essentiellement, des sites dépoldérisés, mais pas que.
03:51On a un site en Outre-mer
03:56et puis des sites sur la façade méditerranéenne
04:01qui va nous intéresser un peu plus aujourd'hui
04:04et dont mes collègues pourront vous montrer un exemple.
04:07On peut donc arriver sur la diapo suivante.
04:10L'idée de ce projet, c'était donc d'appliquer une méthode pluridisciplinaire
04:16selon diverses thématiques
04:18pour tenter d'évaluer les trajectoires possibles de nos sites
04:22face aux effets du changement climatique
04:26et notamment le focus érosion-submersion
04:27selon trois scénarios.
04:29Le premier, donc, laisser faire.
04:31Et ça ne veut pas dire l'acceptation,
04:35mais ça veut dire qu'on n'a pas de démarche proactive
04:37par rapport à ce qui est attendu.
04:41Le deuxième, c'est résister,
04:43c'est-à-dire maintenir, entretenir les ouvrages de protection
04:47quoi qu'il en coûte.
04:49Et puis la troisième option, c'est effectivement cette option d'adaptation
04:53au travers de la mise en œuvre de la gestion souple.
04:55Et cette méthode pluridisciplinaire,
04:58elle s'appuyait sur différentes thématiques.
05:00Alors, en premier lieu, évidemment, la gestion des risques naturels.
05:04Également, l'approche écologique
05:08avec une dimension relative à la prospective
05:12quant à l'évolution du patrimoine naturel.
05:14On a été appuyé par le MNHN et notamment l'UMS Patrinat
05:18en adaptant l'indice de qualité écologique sur nos sites.
05:24Une approche paysagère
05:25qui est effectivement l'approche un peu chère à l'établissement.
05:31Et puis ensuite, d'autres dimensions que je maîtrise beaucoup moins,
05:35comme celle de l'économie des territoires
05:37ou également la question de la gouvernance et de la sensibilisation.
05:42Je vais donc laisser la main à Joséphine, me semble-t-il,
05:46dans un premier temps, puis à Marie,
05:47et je reprendrai la suite pour vous présenter le nouveau projet.
06:01Joséphine, tu arrives à activer ton micro ?
06:07Oui, c'est bon. Vous m'entendez ?
06:11Oui ? Entendu.
06:13Donc, moi, je vais vous parler du projet Adapto,
06:17qui s'est tenu au Vieux-Salin, à Ayer,
06:21dans le département du Var.
06:23C'est un projet qui est assez pédagogique
06:26sur la question de transfert d'érosion
06:28et des aménagements qui sont produits par les aménagements en dur,
06:32et aussi sur un exemple de renaturation,
06:35de gestion souple du littoral.
06:37Donc, on est sur une propriété du conservatoire du littoral depuis 2001,
06:41ainsi gérée par la métropole Toulon-Provence-Méditerranée.
06:46C'est une vaste zone humide de 365 hectares
06:49qui est séparée de la mer par un fin cordon littoral
06:54qui reçoit, lui aussi,
06:57plus de 100 000 visiteurs par an sur son sentier.
07:02Et donc, dans les années 50,
07:06le port de Miramar se construit,
07:11et dans les décennies qui suivent,
07:13la compagnie des Salins décide d'enrocher sur 900 m
07:16son cordon littoral
07:19pour protéger son outil de production.
07:23Et donc, ces différents ouvrages, le port, les enrochements,
07:26ont bloqué l'alimentation de la zone en sédiment,
07:29ce qui a entraîné l'érosion progressive de ce littoral.
07:35Et c'était une situation qui risquait de mettre à mal
07:37à la fois le fonctionnement hydraulique des vieux Salins,
07:40mais aussi et surtout de provoquer des inondations
07:43du village des vieux Salins par effets ricochets.
07:45Donc, dans ce contexte, le conservateur du littoral
07:48a pris la décision de lancer un projet de renaturation du littoral
07:53pour tenter d'atténuer l'érosion des secteurs les plus sensibles.
07:57Et donc, ce qui a été fait,
07:59c'est que sur les 900 m de linéaire enrochée,
08:04il y a deux tiers du linéaire qui a été désenroché,
08:07donc 600 m.
08:10Il y a également un bourrelet de linéaire qui a été restauré
08:14par du rechargement de sable et par l'installation de ganivelles.
08:16Et donc, les résultats ont été très intéressants et démonstratifs
08:20parce que les plages se sont ré-engraissées.
08:23Et elles se sont ré-engraissées.
08:26En fait, en plus, ça a été vu aussi, d'une part,
08:28ça se voit visuellement sur les sites,
08:31grâce à l'observatoire photographique,
08:33mais aussi par les levées de traits de côte qui ont été faites par le BRGM.
08:40Voilà, le projet s'est accompagné par une enquête
08:45qui a été faite auprès des usagers en amont des travaux,
08:49mais aussi post-travaux,
08:50et qui montre une post-travaux, donc une bonne acceptation de ceci.
08:55Et en fait, pendant tout le long du projet,
08:57il y a eu un travail de médiation assez important,
08:59des expositions, de sensibilisation qui a été menée
09:01auprès des usagers du site.
09:05Et donc, d'ailleurs, le projet ne s'est pas du tout fait en une seule fois,
09:08mais en trois phases successives,
09:10et aussi en fonction de concertations
09:13et de dialogues avec le contexte politique.
09:20Voilà, on peut passer au...
09:22Je passe la parole à Marie, mon petit travail.
09:27Oui, bonjour à tous.
09:28Donc moi, de mon côté,
09:29je vais vous parler d'un site pilote côté Occitanie,
09:32donc dans l'Hérault,
09:34qui est le site pilote du Petit Travers,
09:37qui est positionné sur le Lido de l'Or,
09:40donc une vaste bande de sable
09:43entre Carnon et la Grande Motte, au sud de Montpellier.
09:49Ce site pilote, c'est un site qui est assez emblématique,
09:52puisqu'il a amené à la suppression d'une route départementale,
09:57mais c'est un site qui était aussi particulier
10:00dans le cadre du projet Adapto,
10:02puisque le projet était déjà terminé au début du projet d'Adapto.
10:07Et c'est vraiment l'objet de plus de 10 ans de concertations
10:12sur le territoire
10:14pour pouvoir arriver à un projet de renaturation
10:17et de réaménagement du site,
10:18en tout cas sur la moitié du Lido,
10:20donc la partie Petit Travers,
10:21puisque l'autre partie s'appelle le Grand Travers,
10:24côté la Grande Motte,
10:27où là, on a des habitats beaucoup plus proches de la Pinède, etc.
10:33L'avantage qu'on avait sur ce projet,
10:36c'est que le Lido de l'Or
10:39est à 90 % propriété du conservatoire du Gitoral,
10:42donc on avait la maîtrise foncière qui a permis au conservatoire,
10:45avec le gestionnaire qui est Pays de l'Or Agglomérations,
10:48de pouvoir, en tout cas, porter ses réflexions,
10:51mais de manière plus largement partenariale.
10:55Les réflexions, elles ont commencé dans les années 2000,
10:59parce qu'on avait, au droit du dernier épis
11:03que vous pouvez voir en bas de l'image,
11:06une encoche érosive qui se formait
11:09et qui menaçait notamment le rond-point d'entrée
11:15et donc un fort impact de l'érosion sur le site.
11:22Et puis, par ailleurs, pas mal de problématiques aussi
11:24de sécurité, de bouchons qui avaient lieu,
11:28puisqu'à l'époque, on avait la majorité des...
11:34Enfin, les visiteurs arrivés au niveau du rond-point sur le site
11:39se garaient dans les dunes tout le long de la route départementale
11:42et donc, voilà, des enjeux de gestion de la fréquentation
11:45qui étaient assez complexes.
11:48Ce site, c'est un site où on a un million de visiteurs,
11:55me semble-t-il, par an,
11:58et donc un très fort enjeu sur le volet fréquentation.
12:02Donc, ça a été dix ans d'échanges et de concertations
12:08qui ont été assez houleux,
12:11puisque le projet a été remis en cause à plusieurs reprises
12:16et qui a abouti, en 2015, à la renaturation
12:20et le réaménagement du site avec la suppression de la route,
12:24la canalisation des flux de fréquentation.
12:27On avait plus d'une vingtaine de cheminements sauvages
12:30le long des dunes
12:31et donc, on a réussi à aboutir à seulement neuf cheminements
12:36au travers des dunes,
12:39du stationnement qui a été reporté à l'arrière du site
12:42et puis un plan de gestion qui a été mis également en place
12:46sur le site.
12:47Et donc, le fait aussi
12:48d'avoir pu aller vers ce projet de renaturation,
12:51ça participe à rendre davantage de mobilité à ce cordon dunaire
12:55et participer aussi plus largement à la résilience du territoire
13:01face à l'élévation du niveau de la mer.
13:05Dans le cadre d'Adapto,
13:07les trois points clés, en tout cas, qui sont ressortis,
13:11ça a été notamment la réalisation d'un récit-site
13:14qui a permis de voir l'évolution des différents positionnements
13:18des communes, des services de l'État, du conservatoire,
13:21mais aussi des usagers
13:25dans le cadre de cette concertation.
13:28Il y a également eu des enquêtes de perception sociale
13:31pour pouvoir évaluer un peu
13:34comment les usagers se sont appropriés ces nouveaux aménagements
13:39et quelles étaient leurs perceptions
13:41des effets du changement climatique sur ce site.
13:45Et puis surtout, le projet a permis d'entrer dans une phase de prospective
13:51pour la suite de l'aménagement plus large du Lido de l'Or,
13:56avec différents scénarios d'évolution à 50 et à 100 ans
14:01qui posent les bases aussi
14:04pour la suite des réflexions sur le Lido de l'Or.
14:07Merci, Joséphine et Marie.
14:09Vous avez pu voir via ces exemples et ces illustrations plus précises.
14:15Alors, on avait le temps que d'en dérouler deux,
14:18mais bien entendu, il y a tout un tas de retours d'expérience.
14:22Et j'ai mis dans le tchat d'ailleurs le site Internet du projet.
14:27Donc, ces démonstrations nous ont effectivement permis
14:31de montrer que notre approche était pertinente et efficace.
14:35Et néanmoins, qu'il fallait l'inscrire dans un cadre plus global,
14:38à la fois temporel, mais également spatial.
14:42Jusqu'à présent, on raisonnait à l'échelle des sites,
14:45de nos sites conservatoires du littoral.
14:47Et on s'est rendu compte au fur et à mesure de la mise en œuvre des projets
14:49qu'il était nécessaire d'envisager une échelle territoriale un peu plus vaste.
14:54Premier point.
14:56Deuxième point, il y avait également la nécessité de développer des outils,
15:00d'approfondir notre méthode et de développer des outils plus spécifiques,
15:05notamment sur la question de l'approche gouvernance-animation territoriale.
15:10Et il se trouve que pour ce nouveau LIFE,
15:13nous serons appuyés notamment par le CEREMA dans ce travail.
15:18Et puis, la nécessité également d'établir une sorte de cadre stratégique
15:23pour essayer de promouvoir finalement la mise en œuvre de l'approche ADAPTO
15:29et de la gestion souple de la bonne côtière.
15:31Et c'est un peu l'objectif de ce nouveau LIFE, en fait.
15:33On était aussi bien dans le précédent,
15:34on était vraiment dans une phase de démonstration.
15:37Maintenant, on est dans une phase de mise à l'échelle,
15:41de généralisation de l'approche.
15:44Donc, dans les objectifs, il y a à la fois un objectif,
15:46un sous-objectif technique qui est effectivement la nécessité
15:51que cette méthode ADAPTO puisse être…
15:57puisse intégrer de nouvelles dimensions et de nouveaux outils.
16:02J'en parlais notamment sur la question de l'animation territoriale.
16:06La nécessité aussi de faire en sorte qu'elle puisse être réplicable
16:10sur tout type de configuration littorale.
16:15Et quand je parle de configuration,
16:16je parle de typologie aussi bien physique, environnementale
16:19que typologie sociologique, sociétale.
16:24Donc, il y avait la nécessité d'avoir des nouveaux sites,
16:27d'accompagner de nouveaux sites,
16:30au travers desquels effectivement, à la fois,
16:33on appuiera les démarches locales.
16:34Et là, quand je parle de sites,
16:36je parle de sites qui ne sont pas forcément des sites
16:39strictement limités au périmètre des sites conservatoires.
16:43On est vraiment dans cette approche territoriale
16:45dont je parlais au tout début.
16:48Et donc, l'idée, c'est d'accompagner la mise en œuvre localement
16:52sur les 15 sites que vous voyez là,
16:55et à la fois de tester des nouveaux outils,
16:59pour, in fine, produire deux livrables principaux,
17:03que seront un guide technique,
17:05qui sera ensuite diffusé à l'ensemble des territoires,
17:09des gestionnaires de littoraux intéressés,
17:12et un outil d'évaluation des scénarii,
17:15qui serait, a priori, une extension QGIS,
17:19qui nous permettrait, en entrant,
17:20tout un tas de données relatives aux sites considérés,
17:24des données climatiques, des données environnementales,
17:28des données relatives également, comment dire,
17:32à la typologie socio-économique et à la gouvernance,
17:35d'obtenir tout un tas, une batterie d'indicateurs,
17:39en fonction des différentes stratégies territoriales considérées,
17:42selon les scénarii que j'évoquais en crambule,
17:46et qui permettrait d'objectiver, d'argumenter certaines stratégies,
17:53en vue ensuite d'acter la décision, de guider la décision.
17:59Donc là, on est vraiment sur du live,
18:04donc il y a nécessité d'avoir une phase d'expérimentation.
18:07Néanmoins, on est dans cette phase d'amélioration
18:10de notre approche et de réplication.
18:12On peut passer au deuxième, à la slide suivante.
18:15Ah, il y a une slide qui a sauté.
18:19Ce n'est pas grave, je vais tâcher de vous la résumer
18:24sans que vous l'ayez en visuel, mais ce n'est pas grave.
18:27Le deuxième sous-objectif, c'est vraiment effectivement
18:30la création de ce cadre stratégique.
18:33C'est de mettre en place finalement des conditions
18:36à la fois techniques, financières, réglementaires, juridiques,
18:40pour inciter à l'application de ce type de projet de gestion souple,
18:45faire vraiment de la gestion souple,
18:47une option d'adaptation au changement climatique dans les territoires.
18:52Et ça passe à la fois par la création, l'animation
18:55d'une communauté, d'un réseau de praticiens.
18:58Ça passe également par la mise en œuvre,
19:01la création d'un dispositif de reconnaissance
19:05qui serait à coller à un outil d'ingénierie financière.
19:09L'idée, ce serait que des territoires
19:10qui souhaiteraient mettre en place la démarche ADAPTO
19:13puissent bénéficier, en suivant évidemment
19:16tout un cahier des charges précis,
19:17mais puissent bénéficier peut-être plus facilement
19:20de certains financements pour justement mettre en œuvre
19:25des actions de gestion souple.
19:28Et dans cette idée, on a notamment comme action prioritaire
19:34et comme résultat attendu,
19:35au-delà des sites de démonstration,
19:38des nouveaux sites pilotes qui sont affichés là,
19:41on a comme objectif de lancer un appel à manifestation d'intérêts
19:45en cours de projet en mi-2026.
19:49C'est l'échéance qu'on s'est fixée.
19:51Donc un appel à manifestation d'intérêts
19:53pour sélectionner dix territoires,
19:55et là qui ne seraient pas des sites conservateurs de l'littoral
19:58ou des sites ONF,
20:01dix territoires dans la mise en œuvre de notre approche.
20:04Et ces territoires bénéficieraient d'une offre de services techniques,
20:09donc seraient formés à nos outils, à notre démarche,
20:12et bénéficieraient également d'une assistance à maîtrise d'ouvrages
20:16du Conservatoire, du BRGM et du CREMA.
20:20J'en ai fini, je laisse donc la main à nouveau à mes collègues
20:23pour vous présenter ce qui est attendu sur ces nouveaux sites Adaptoplus.
20:31Est-ce que vous êtes en capacité de le faire en cinq minutes, s'il vous plaît,
20:33pour laisser un petit temps de questions avant de conclure ?
20:37C'est noté.
20:39On va essayer.
20:41Je vous présente, en région Provence-Alpes-Côte d'Azur,
20:44on a deux sites qui ont été proposés dans le cadre d'Adaptoplus.
20:47D'une part, la Pinette du Bastillon,
20:50qui est un petit site placé dans la continuité des Vieux-Salins d'hier,
20:54qu'on voit au fond.
20:56La Pinette est séparée des Vieux-Salins par un camping.
21:00C'est un site qui est constitué d'une zone agricole au nord,
21:04de zones humides et d'une Pinette à Pompignons au sud.
21:07Son littoral est équipé de bunkers,
21:10et surtout d'un mur bétonné de plus de 200 mètres de long,
21:15qui a été construit au cours de la Seconde Guerre mondiale.
21:19Le premier objectif du projet dans le cadre d'Adaptoplus,
21:23c'est de porter à l'échelle les bons résultats obtenus
21:28lors de la réalisation du projet des Vieux-Salins,
21:31et d'étudier les conditions de la renaturation du site de la Pinette du Bastillon.
21:37Et donc, d'effacement des différents points durs du littoral.
21:39Donc, de faire des scénarios combinés,
21:43voire entre le mur ladique de béton,
21:47les différents épis qui protègent la plage du camping de l'Erosion.
21:52Voilà, d'étudier ces différents scénarios en parallèle de ça,
21:58en développant un programme d'animation et de concertation
22:01avec les acteurs du territoire et les usagers,
22:06au moyen d'ateliers participatifs et de sensibilisation,
22:09et en ayant en parallèle des outils suivis du trait de côte
22:13en partenariat avec le BRGM,
22:15et le développement d'un observatoire photographique,
22:18avec des plus de vues saisonnières,
22:20suite à des événements climatiques qui sont souvent très parlants.
22:24On peut passer à la slide suivante.
22:28Le deuxième site en PACA, c'est le site de Bras-en-Verre Grand Radeau.
22:33C'est un site qui est camargué.
22:36Sur un site beaucoup plus grand,
22:38on est à l'ouest de l'embouchure du Petit Rhône,
22:40sur la commune des Saintes-Maries-de-la-Mer,
22:42sur un site qui fait plus de 900 hectares.
22:44La particularité, c'est qu'on est à la fois dans la zone d'intervention,
22:47et à la fois sur une parcelle du conservatoire,
22:49et sur une parcelle qui appartient à la commune des Saintes-Maries-de-la-Mer.
22:53On travaille en partenariat avec cette mairie.
22:56C'est un site qui est composé de lagunes, de marais,
22:59et qui habite Bride, notamment, une manade,
23:02donc un élevage de taureaux camargués.
23:05Et donc, comme dans beaucoup d'endroits en Camargue,
23:10et notamment à cet endroit-là,
23:11on est sur un site qui est soumis à une érosion qui est très importante,
23:14avec, au niveau du Petit Rhône, une vitesse de recul
23:17qui est de 9 mètres par an depuis un siècle.
23:22Donc, cette érosion importante a conduit à l'aménagement,
23:25dans les années 80, de nombreux épis sur le rivage,
23:27qui, aujourd'hui, se dégradent progressivement.
23:30Et donc, la question, c'est aussi de savoir qu'est-ce qu'on fait.
23:35Et donc, dans ce contexte, le conservatoire,
23:37avec un consortium d'acteurs, avec ses partenaires,
23:40donc, évidemment, la commune des Saintes-Maries-de-la-Mer,
23:42et aussi le parc national de Camargue,
23:44et puis, des partenaires techniques comme la Tour du Valas,
23:46le CEREG, le BRGM et le CEREMA.
23:50Donc, on souhaite réfléchir, engager une réflexion
23:53pour savoir quelle gestion souple du trait de côte
23:56et quelle solution fondée sur la nature on met en place
23:58pour préserver au mieux les enjeux de biodiversité,
24:00mais aussi les enjeux agricoles et touristiques du site.
24:04Donc, l'idée, c'est aussi de pouvoir mettre en œuvre ce scénario
24:07qui serait choisi en concertation.
24:09Et dans les objectifs de ce projet...
24:12Pardon, je termine.
24:16L'idée, c'est de mettre en place un observatoire
24:17des évolutions du site à moyen et long terme
24:20pour améliorer les connaissances scientifiques
24:22sur les évolutions du trait de côte en Méditerranée.
24:25Et puis, d'autre part, le site en Camargue,
24:28le site camargué, un site auquel les habitants sont très attachés
24:30avec des visions propres pour l'avenir de ce site.
24:33Et donc, l'idée, c'est d'engager une approche de concertation
24:38autour du paysage,
24:39puisque c'est un domaine qui, a priori, déploisonne les expressions.
24:43Et pourrait être un point d'entrée, une vision à long terme,
24:46dans l'idée de construire une réponse commune.
24:49Voilà.
24:51Merci.
24:53Alors, côté Occitanie, donc, dans le cadre d'Adatoplus,
24:57l'idée, c'est de pouvoir étendre le projet
25:00qui avait été réalisé sur la partie Petit Travers
25:03à l'ensemble du Lido de l'Or,
25:05en ayant une réflexion qui soit cohérente à l'échelle du Lido.
25:11Avec...
25:13Alors, à l'époque de l'ancien projet,
25:17la question du changement climatique, finalement,
25:19elle est venue plutôt sur le tard,
25:21puisque le projet de réaménagement
25:23portait d'abord comme une réponse
25:27au phénomène d'érosion du trait de côte,
25:29mais aussi à des enjeux de gestion de la fréquentation sur le site.
25:35Dix ans après les aménagements,
25:37on constate que, côté Petit Travers,
25:39on a encore tout un ensemble de problématiques
25:41qui se répercutent sur la gestion,
25:43avec des coûts de gestion importants,
25:45des difficultés sur la gestion notamment des parkings aussi.
25:49Une intensification, en tout cas,
25:51de l'effet des tempêtes sur l'érosion des pieds de dunes
25:57et donc les accès aux plages qui sont forcément impactés.
26:04Donc voilà, tout un travail de réflexion à faire
26:07sur la partie gestion du Petit Travers.
26:09Et côté Grand Travers,
26:11on a d'autres enjeux qui vont être interrogés,
26:17notamment la question de la mobilité
26:20à l'échelle du Lido.
26:22Derrière le Lido,
26:24on a notamment une autre route départementale,
26:28une deux fois deux voies,
26:29et puis aussi le canal du Rhône-à-Sète,
26:31où il y a pas mal de réflexions qui sont portées actuellement
26:34sur l'évolution de ce canal
26:36et donc comment le projet va s'articuler
26:39d'un point de vue des mobilités.
26:43On a également, derrière la Grande Motte,
26:46dans la Pinède du Grand Travers,
26:50une tour signal,
26:52qui est donc un bâtiment historique du XVIIIe siècle,
26:56qui mériterait d'être valorisé.
26:57Donc comment on intègre cet élément-là
27:01d'un point de vue notamment paysager,
27:03comment on adapte également au changement climatique les usages,
27:10puisque la Pinède est exploitée,
27:12mais on a aussi des éleveurs qui sont sur le site.
27:14Donc voilà, comment dans un contexte de changement climatique,
27:17plus largement et au-delà de l'enjeu de l'érosion du trait de côte,
27:22on a une réflexion cohérente d'adaptation au changement climatique.
27:27Ce site, il a aussi vocation à faire le lien avec les démarches locales,
27:33notamment les réflexions autour de la stratégie locale
27:37de gestion intégrée du trait de côte sur le périmètre.
27:40Donc voilà, l'idée, c'est bien d'avoir une réflexion territoriale
27:44sur ce projet.
27:45Et pour terminer, on a l'étude de programmation qui a été lancée.
27:52On a eu une première réunion de lancement tout début novembre 2024.
27:58Donc on est au tout début des réflexions sur ce site.
28:04Bon, je reprends rapidement la main.
28:06Ça, c'est finalement ni plus ni moins que ce que je vous ai dit tout à l'heure
28:09sur la nécessité de mettre en place un cadre stratégique.
28:13Vous avez affiché le calendrier prévisionnel.
28:15On a démarré au 1er juillet pour une durée de cinq ans.
28:18Les deux premières années seront consacrées au développement de la méthode Eau,
28:22avec évidemment des actions rapidement mises en œuvre sur les différents sites pilotes.
28:27Et puis en demi-parcours, on interviendra,
28:31on étendra la démarche sur de nouveaux territoires,
28:34ce qui nous permettra également de consolider la méthode
28:36et de pérenniser le réseau.
28:38On va juste passer sur la dernière diapo
28:41parce qu'on a largement dépassé le temps
28:42et je m'en excuse.
28:43Alors, celle-ci est intéressante, mais c'était surtout la suivante.
28:47Pour vous dire qu'évidemment, sur un projet de ce type,
28:51avec les ambitions qui sont les nôtres,
28:53nécessairement, le consortium de partenaires s'est étoffé.
28:57Donc effectivement, le conservateur du littoral est coordinateur de ce nouveau projet.
29:02Et en plus du BRGM, aujourd'hui, nous sommes accompagnés par le Cerema,
29:06l'Inrae, RNF, la Tour du Valas.
29:09Notre gestionnaire dans la Manche,
29:12le syndicat mixte des espaces littoraux de la Manche.
29:14Et puis en partenaires associés, l'ONF, l'OFB,
29:17la communauté de Noirmoutier.
29:19Et en plus du soutien de l'Europe,
29:21nous bénéficions d'autres soutiens financiers,
29:25notamment celui du ministère.
29:27Il y a évidemment d'autres structures qui sont impliquées
29:31et qui seront mobilisées au gré des opportunités.
29:36On a une cinquantaine de parties prenantes
29:38qui nous ont adressé des lettres de soutien
29:41et qu'on mobilisera au fur et à mesure du projet.
29:44Voilà, je vous remercie de votre attention
29:46et navrée d'avoir dépassé le temps imparti.
29:50J'avais prévenu que l'exercice était compliqué.
29:55Oui, merci beaucoup.
29:56Effectivement, on sent qu'il y a...
29:59Ce n'est pas simple de synthétiser en quelques minutes à peine.
30:03Mais merci d'avoir pu nous apporter ces éléments-là.
30:07Est-ce qu'il y a peut-être des premières réactions
30:10sur la présentation, sur le projet
30:12ou sur les territoires sur lesquels se déclinent ces projets-là ?
30:32Bon, il n'y a pas d'intervention via le chat.
30:35Je ne vois pas de main levée.
30:38Du coup, moi, j'ai un questionnement.
30:42Ce sont des interventions très concrètes sur des territoires
30:46pour des modifications, des interventions
30:50qui nécessitent forcément un financement important.
30:53On a passé rapidement sur la diapo qui précise le financement.
30:58Peut-être que vous pouvez nous en parler rapidement
31:02avec une part importante de subvention de la part de l'Union européenne.
31:06Est-ce qu'il y a également des participations locales ?
31:11Ou comment se passe le reste du financement ?
31:12Bien sûr.
31:13Effectivement, je suis passée vite
31:15parce que je voulais vraiment que vous puissiez voir
31:18la force du consortium technique.
31:20Mais alors, on est aujourd'hui sur le précédent projet.
31:24Bien évidemment, les ambitions étaient moindres.
31:27Donc, on était sur une dimension de financement,
31:31un coût d'environ 5 millions d'euros,
31:33un petit peu plus, entre 5 et 7,
31:35en intégrant les coûts associés notamment aux phases travaux
31:39qui ne sont pas nécessairement intégrés
31:41parce que très peu financés dans le cadre de l'instrument LIFE.
31:45Sur celui-ci, on est sur un budget global de 12 millions d'euros,
31:48donc avec une subvention de 60 % de l'Union européenne, 7 millions,
31:52un financement conséquent du ministère à hauteur de 21 %.
31:58La Banque des Territoires qui nous accompagne également,
32:01notamment sur le volet accompagnement, assistance à maîtrise d'ouvrage
32:06des dix territoires qui seront sélectionnés
32:09dans le cadre de l'appel à manifestation d'intérêt.
32:12Et bien entendu, on a d'autres cofinancements locaux.
32:16Alors évidemment, si on commence à tous les lister,
32:19vous imaginez bien que la liste des logos n'en finit plus,
32:23d'autant qu'il y a des financements qui sont effectivement acquis.
32:26On a certaines agences de l'eau.
32:28Il faut savoir qu'entre le projet Adapto et le projet Adapto+,
32:32il y a des initiatives, des dynamiques qui ont été mises en œuvre,
32:35notamment sur deux sites qui font partie des sites pilotes du projet,
32:40sur l'estuaire de la Loire et sur la baie de Fort-de-France.
32:43Et typiquement, on a déjà des soutiens locaux.
32:47Sur l'estuaire de la Loire,
32:48je pense notamment à l'agence de l'eau Loire-Bretagne.
32:51Pour la région PACA, il y a le conseil régional
32:54qui nous accompagne également.
32:57Il y a d'autres cofinancements qui sont en cours d'acquisition.
33:01Et une fois qu'on aura bien entendu signé toutes les conventions qui s'y rapportent,
33:07on pourra afficher l'ensemble des logos.
33:09Mais à savoir, malgré tout, qu'il y a aujourd'hui grosso modo 20 % d'autofinancement.
33:18Du Conservatoire, d'autres partenaires cofinancent pour partie.
33:22On n'a pas forcément tous les mêmes taux de cofinancement,
33:25parce que pas forcément tous les mêmes règles administratives et financières.
33:31Mais on peut dire qu'en moyenne, c'est 20 % d'autofinancement.
33:36Et pour le Conservatoire, c'est exactement ce chiffre-là.
33:41Merci beaucoup pour ces précisions.
33:42Ça montre effectivement à la fois la force du partenariat technique avec toute l'équipe.
33:47Et vous l'avez présenté en détail, merci encore.
33:50Et puis, la force du partenariat financier, effectivement, qui mobilise très largement.
34:00Peut-être si une question de monsieur...
34:05C'est une remarque d'une intervention dans le chat
34:11qui remercie sur ces cas concrets et intéressants de restauration
34:15sur des sites exceptionnels.
34:17Donc, si vous ne l'aviez pas vue, je la partage.
34:22Merci. Bon, ça s'adresse surtout à mes collègues.
34:24Moi, je fais le cadrage.
34:26Les collègues sont sur des aspects plus concrets, opérationnels.
34:30Mais merci pour la remarque, la réaction.

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