Conférence technique territoriale – Territoires littoraux, anticiper les changements
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00:00Donc bonjour à tous, je vais vous présenter une présentation que nous avons préparée
00:09avec Lucie Campmas de Serrema Occitanie sur les aléas littoraux à l'heure du changement
00:14climatique.
00:15Je pense que vous la voyez bien, je pense que c'est bon ?
00:20Donc tout d'abord, pour commencer, juste remettre sur le contexte de la façade méditerranéenne
00:36puisqu'en fait la morphologie de la façade est très importante pour comprendre les expositions
00:43aux aléas.
00:44Donc on a une façade méditerranéenne qui est très variée avec des secteurs de côtes
00:52rocheuses, notamment au niveau de la pointe ici à la limite entre la France et l'Espagne
01:00et ensuite on a toute une côte, ce qu'on appelle une côte d'accumulation, donc des
01:05plages en fait, qui s'appuient sur des pointes rocheuses ici de l'E4, d'Aigle, de CET,
01:11qui permettent le développement de lits d'eau entre la mer et des zones basses arrières
01:18littorales d'étang.
01:20Donc ça va être relativement important cette morphologie sur l'exposition aux aléas qu'on
01:27va voir plus juste après et ensuite lorsqu'on atteint le golfe de Fos, on bascule sur une
01:34géomorphologie qui est un petit peu différente où en fait on est plutôt sur des côtes
01:39rocheuses avec quand même des plaines alluviales assez importantes au niveau des bouchers
01:47des grands fleuves de Provence-Alpes-Côte d'Azur et ce qui permet aussi d'avoir comme
01:54ça des fonds de baies ou des fonds de golfe avec des côtes d'accumulation assez importantes.
02:00Et ensuite on a la Corse en fait qui est un mix un peu des deux régions, c'est-à-dire
02:05sur la plaine orientale de la Corse on retrouve en fait le même système lagunaire avec des
02:10lits d'eau de sable qui séparent la mer des lagunes sur la plaine orientale et sur
02:19le reste de la Corse on retrouve plutôt une côte rocheuse qui est similaire à celle
02:23de Paca.
02:24Donc voilà quelques exemples, des photos aériennes, ici vous voyez les lits d'eau
02:31de Frontignan, on retrouve bien ces lagunes, le lit d'eau et la mer.
02:36Un autre exemple sur Paca, c'est la commune d'Antibes et de Villeneuve-Loubet où en
02:43fait on voit qu'on est plutôt sur une côte rocheuse avec des accumulations en fonds de
02:51baies et une topographie en fait qui remonte assez fortement derrière qui limitera bien
02:57sûr l'exposition aux allées à littoraux et puis la Corse pour vous montrer en fait
03:02qu'au sud de Bastia on retrouve un peu la même morphologie que sur Occitanie.
03:07Donc tout ça, que ce soit en fait des côtes d'accumulation sableuse ou à galets ou des
03:16côtes d'ablation, c'est-à-dire les falaises avec autres choses, ces côtes sont soumises
03:22à des agents climatiques qui conduisent à des phénomènes érosifs, donc ça de façon naturelle,
03:28donc on a les tempêtes qui sont un moteur très important, la variation au niveau de la mer,
03:34les vagues et courants, le vent, les précipitations qui amènent toute une évolution en fait de la
03:40bande littorale, de la bande sableuse à galets et les côtes rocheuses et lorsque en fait on
03:46rajoute des actions anthropiques on se retrouve avec des évolutions qui peuvent être relativement
03:53fortes, notamment lorsqu'on est venu en fait juste à poser des ouvrages côtiers, lorsqu'on fait des
04:02dragages en mer, des aménagements fluviaux, ça conduit en fait à des phénomènes érosifs ou en
04:08tout cas d'évolution littorale puisqu'on peut aussi avoir des accumulations de sable à certains
04:13endroits qui sont relativement importants, par exemple ici on peut citer sur l'Occitanie par
04:19exemple la mission Racine qui a consisté en fait à aménager très fortement le littoral Occitanie
04:27pour des vénités de développement de tourisme, on est venu s'installer en fait sur un littoral
04:34qui était au départ peu perturbé et puis en installant les différents ports de plaisance
04:41on est venu perturber le transit sédimentaire naturel et ce qui a conduit en fait à devoir
04:48développer des solutions d'ingénierie plus fortes pour justement essayer de lutter contre
04:53ce dérèglement anthropique. On est aussi venu s'installer à certains endroits sur des
05:01littoraux en fait qui étaient voués à la mobilité, on peut citer par exemple l'exemple de l'embouchure
05:08de la Tête où après les très importantes crues de 1940, des deltas de crues s'étaient formées,
05:17à l'époque il y avait peu de barrages et peu d'aménagements fluviaux donc les sédiments
05:22arrivaient au milieu des plages, on avait eu des deltas de crues qui se sont formées et une
05:30urbanisation en fait qui est venue s'installer sur ces deltas de crues qui étaient de toute façon
05:34vouées à être reprises par les vagues et à évoluer dans le temps. Donc tout cela amène,
05:43que ce soit naturel ou anthropique, amène à une évolution du trait de côte donc au CEREMA on a
05:50pu caractériser cette évolution du trait de côte à l'échelle nationale donc ici vous avez un extrait
05:58sur les départements du pourtour méditerranéen, que ce soit des côtes rocheuses ou des côtes
06:06d'accumulation, vous voyez leurs différentes évolutions donc tous les départements ne sont
06:13pas forcément voués à la même enseigne et du coup vous avez certains qui ont des taux d'évolution,
06:19des côtes plus importants que d'autres, après il faut garder en perspective aussi le linéaire
06:25côtier, le Gard a très peu de lignes d'air côtiers, le département où on retrouve du coup le plus
06:32d'évolution c'est Bouches-du-Rhône par le fait que la Camargue évolue énormément. Ces données
06:40en fait ont été nationales, ont été utilisées comme base à de nombreux travaux notamment ceux
06:49du comité national du trait de côte et aujourd'hui sont en cours de mise à jour. On aura
06:57sûrement une publication en 2025 de cet indicateur national d'érosion côtière en version 2. Vous
07:04pouvez ici voir un exemple en fait d'évolution dans le temps entre différence de photo entre
07:101950-65 et aujourd'hui où en fait on a une perte de 80 mètres donc c'est ce qui a été cartographié
07:18dans cet indicateur d'érosion. A cette évolution moyenne de moyen long terme s'ajoutent en fait
07:30les évolutions pendant les tempêtes. Pendant une tempête on peut avoir une submersion temporaire du
07:40littoral, notamment au niveau des zones basses. On peut caractériser comme ça trois types de
07:47submersions marines. La première en fait c'est le franchissement, c'est lorsque le niveau de la
07:54mer n'est pas encore au-delà des dunes, des cordons dunaires ou des aménagements de hautes
08:02plages et on a simplement les paquets de mer qui passent par dessus. Ils peuvent provoquer des
08:07volumes suffisamment importants pour inonder les terrains à l'arrière. C'est par exemple ici
08:13la tempête, le coup de mer de mai 2010 sur les Alpes-Maritimes qui avait provoqué de nombreux
08:20dégâts et des submersions, notamment par exemple ici un parking. Ensuite lorsque le niveau de la
08:30mer sans les vagues est supérieur aux côtes d'ouvrage ou aux cordons dunaires, on peut avoir
08:37une surverse, un débordement de la mer, conduisant à des volumes supérieurs de submersion. C'est par
08:46exemple ici pendant la tempête de 2003 sur l'étang d'Auto. Donc là c'est pas la mer qui a débordé,
08:54c'est l'étang qui a débordé avec très peu de vagues. C'est lié uniquement à la surcôte qui
09:01rentrait dans l'étang et vous voyez ici le débordement dans certaines rues. On peut aussi
09:07avoir des submersions marines qui sont liées à la rupture de cordons dunaires ou d'ouvrages. Donc
09:15là c'est un peu caricatural mais en fait c'est un effacement de ces cordons qui, par les brèches,
09:23permettent de faire rentrer des volumes d'eau relativement importants. Aujourd'hui en
09:30Méditerranée on n'a pas d'ouvrage dit de protection contre les submersions marines,
09:39seulement certains peuvent faire office d'eux et on peut quand même avoir certaines ruptures.
09:44Du coup ces submersions marines engendrent des dégâts relativement importants. Il y a
09:58à peu près cinq ans on avait fait, dans le cadre d'une étude pour les syndicats UNIX du bassin
10:06d'Auto, des recherches dans les archives départementales de l'Hérault et on a retrouvé
10:11des documents relatant des tempêtes importantes. Ici vous voyez un document qu'on a retrouvé sur
10:18une cartographie effectuée après une tempête, cartographiant une brèche, une ouverture de ce
10:26qu'on appelle un gros, entre la mer et l'étang. Aujourd'hui encore c'est un point faible du lit
10:34d'eau. Donc ces informations sont relativement importantes. On peut avoir d'autres conséquences
10:40des submersions marines et des coups de mer sur les infrastructures, avec un sapement des
10:47différentes fondations, des expositions des réseaux etc. Plus récemment vous voyez ici un coup de mer
10:55pas forcément important qui a recouvert la départementale entre Villeneuve-Roubaix et
11:06Antibes de sable et de Galets et de l'Est-Le-Mer. En termes d'événements marquants sur la façade,
11:17on peut citer notamment la tempête de novembre 1982 où les vents étaient relativement forts,
11:26avec des conséquences assez importantes. Il y a eu beaucoup de submersions, on a eu aussi des
11:32rentrées de sable dans les terres, ce qu'on appelle les overwash, des passages, des brèches
11:41dans les différents lidos. Et puis vous pouvez retrouver comme ça aussi des informations sur
11:48les autres tempêtes sur la Méditerranée. Ici c'est juste un exemple sur l'Occitanie.
11:55En milieu lagunaire, il ne faut jamais oublier qu'avec le vent on peut avoir des bascules de
12:04plans d'eau relativement importantes et du coup on peut avoir des submersions marines localement
12:11qui peuvent être plus fortes que celles qu'on observe en mer. C'est par exemple le cas sur
12:16les systèmes lagunaires de Camargue et à contrario lorsqu'on a des vents relativement
12:23forts aussi de mistral sur les temps de mer, on peut aussi avoir des hauteurs d'eau assez
12:30importantes dans le sens du vent puisque le vent va pousser ces masses d'eau et peut provoquer
12:36aussi des débordements. Bien sûr comme l'a montré Monsieur Guyot tout à l'heure, tous ces aléas
12:48vont être exacerbés par le changement climatique. Déjà une petite illustration reprise dans un des
12:57rapports de 2019 sur les effets du changement climatique sur les océans. Cette illustration
13:05est assez intéressante parce qu'elle synthétise les phénomènes en jeu et surtout l'ampleur des
13:11incertitudes que l'on a en fait sur les différents moteurs des effets du changement climatique.
13:19C'est une illustration qu'il faut reprendre à tête reposée puisque là vous la voyez peut-être
13:25pour la première fois et du coup elle est relativement complexe mais elle est vraiment
13:28intéressante puisque vous avez en fait les moteurs mondiaux. Il y a la température de la mer qui fait
13:36augmenter le niveau marin. Vous avez la fonte des glaciers mais si on regarde la fonte des
13:43glaciers en fait s'ils fondaient tous on aurait une augmentation de 50 cm. Ça permet de donner
13:48aussi les ordres de grandeur. Ensuite on a la contribution des calottes glaciaires. Si le Groenland
13:54fondait entièrement on aurait 7 mètres d'élévation et ce qui nous préoccupe le plus en fait c'est si
13:59l'Antarctique fondait on aurait 58 mètres d'élévation. On en est quand même très très
14:03loin d'avoir une fonte entièrement de l'Antarctique mais c'est ce qui préoccupe
14:09aujourd'hui les scientifiques. Ce que rappelait aussi M. Gulliot tout à l'heure c'est qu'on a
14:17quand même une inquiétude. C'est à dire qu'on peut avoir des fontes par en dessous de la
14:25plateforme glaciaire ce qui conduirait en fait à une fonte accélérée et des instabilités de
14:35l'Antarctique. Ce qui provoquerait en fait des dévastations plus fortes que celles prévues
14:40actuellement. On verra tout à l'heure c'est les courbes pointillées qu'on a déjà vu dans la
14:44présentation précédente. Ensuite on a tous les moteurs régionaux qui sont en vert avec leur
14:54niveau de compréhension aujourd'hui. Plus on connaît bien le phénomène mieux on arrive à le
15:03prévoir et puis aussi on a l'inertie des différents phénomènes. C'est à dire qu'il y en a qui vont
15:09conduire à une augmentation rapide du niveau de la mer et puis il y en a d'autres en fait ce sera
15:13sur le long terme. Ensuite on a les facteurs côtiers et puis on a tout ce qui est processus
15:23de fonte de glace. C'est un schéma qui est relativement complet et qui aide à comprendre
15:31en fait les différentes contributions au niveau de l'élévation du niveau de la mer. Ce qu'on
15:38mesure aujourd'hui, on commence à avoir un recul assez intéressant sur tout ce qui est donné par
15:46satellite. Depuis 1993 on a des satellites qui permettent une mesure du niveau de la mer
15:53mondiale, donc c'est une moyenne mondiale, et qui permet de pouvoir déjà se positionner par rapport
16:03justement à ces prévisions. Donc si on regarde de 1993 à 2024, soit à peu plus de 30 ans de
16:13mesure, on a une élévation moyenne de 3,6 millimètres par an. Par contre si on se place à partir de
16:222014, donc sur une dizaine d'années, on a 4,4 millimètres par an et si on regarde sur les cinq
16:28dernières années, on a 4,6. Bien sûr ces chiffres sont à consolider, mais ce qu'on remarque c'est
16:34qu'on a vraiment une accélération en fait de l'élévation moyenne du niveau de la mer. Alors
16:42cette élévation n'est pas homogène sur l'ensemble du globe, on a des hétérogénéités assez fortes,
16:49cependant ce qu'on remarque c'est que le long des côtes méditerranéennes, comme d'ailleurs le long
16:54des côtes atlantiques et morches, on est plutôt dans la moyenne mondiale. Ceci sera quand même à
16:58confirmer dans les années dans les prochaines années, puisqu'on a vu tout à l'heure que la
17:02Méditerranée se réchauffait plus vite que certaines autres mers et océans. Donc ça sera
17:07à confirmer, mais pour l'instant on se trouve plutôt dans la moyenne mondiale. Du coup on a
17:15des projections qui nous sont données par par exemple le site de la NASA qui s'appuie sur le
17:22consensus scientifique du rapport numéro 6 du GIEC et qui nous permet en fait de nous situer et de
17:32pouvoir prévoir les différents niveaux marins mondiaux puis locaux sur nos territoires en
17:43prenant en compte les différents scénarios, comme vous a montré M. Guillaume, avec effectivement ce
17:51scénario 8.5 Low Confidence qui correspond à une fonte accélérée notamment de l'Antarctique.
17:59Donc aujourd'hui comme on vous l'a déjà introduit, on a la TRAC qui nous demandera à l'avenir de
18:08s'adapter pour plus 4 degrés par rapport à la température mondiale. Pour l'instant on n'a pas
18:14encore tout à fait les niveaux marins auxquels vont correspondre cette TRAC, mais cela va venir
18:20sans tarder. Alors qu'est-ce que ça va faire ce niveau moyen, cette élévation du niveau marin ?
18:30En fait tout d'abord on aura des submersions permanentes de certains espaces où si ce n'est
18:38permanent en fait certains milieux vont devenir en fait plutôt des marécages et donc il sera très
18:46difficile d'y habiter. Donc vous voyez ici en fait l'extension de cet enoiement sur la façade
18:54méditerranéenne. Ici c'est Occitanie et Epaca. Vous voyez que le système lagunaire est encore
19:03une fois important puisque aux alentours les zones restent basses, mais les étangs notamment
19:11s'ils sont connectés à la mer vont se stabiliser aussi au niveau moyen de la mer et du coup on
19:18pourra avoir des étangs qui seront plus étendus qu'ils ne le sont aujourd'hui. Nous avons fait un
19:28travail il y a quelques années sur les enjeux qui seront touchés par cet enoiement en fait en
19:34Paca. Vous voyez ici le résultat graphique suivant les départements Bouches d'Hirone,
19:41Var et Alpes-Maritimes avec des enjeux un petit peu différents touchés suivant les départements
19:50et aussi suivant l'exposition du département à cet enoiement, notamment le 06. Comme je vous
19:58disais en introduction en fait la topographie remonte assez rapidement derrière ce qui permet
20:04de limiter cet enoiement. Sur les autres aléas on va également avoir des conséquences, pas
20:15simplement sur l'inondation permanente. Sur l'inondation temporaire aussi il va y avoir
20:23des conséquences puisqu'aujourd'hui on est sur un niveau moyen donc c'est notre climat de tous
20:33les jours sans tempête. Ensuite on peut avoir des tempêtes donc on a des niveaux marins rehaussés
20:40pendant la tempête avec des certaines périodes de retour. Et si on monte notre niveau moyen,
20:47en fait tous les autres niveaux vont suivre. Dans les faits c'est un petit peu plus compliqué
20:54que ça, là c'est vraiment très très simplifié. Dans les faits c'est plus compliqué parce qu'on
20:58a aussi l'effet des vagues qui va modifier aussi les différentes périodes de retour. Mais on voit
21:06qu'un niveau atteint en moyenne une fois par an auparavant peut être atteint déjà par le niveau
21:14de tous les jours. Ensuite un niveau atteint en moyenne une fois tous les dix ans peut être atteint
21:21en fait une fois en moyenne une fois par an à l'avenir. Donc ce point est très important. Donc
21:28là ici c'est schématique, il peut y avoir des calculs qui peuvent être menés territoire par
21:34territoire en prenant en compte en plus les hydrodynamiques pour arriver justement à réussir
21:40à qualifier les niveaux marins extrêmes du futur. Et ensuite en termes d'évolution du trait de côte,
21:52il y a aussi un impact bien sûr de cette élévation du niveau moyen de la mer. A priori en fait le
21:58prisme littoral est capable de reculer, c'est à dire qu'il va s'adapter au niveau moyen futur.
22:07Simplement il faut qu'il y ait quand même du disponible sédimentaire, c'est à dire qu'il
22:11faut qu'il y ait suffisamment de sédiments dans le système pour ne pas être en déficit
22:16aujourd'hui. Et il faut aussi des possibilités de recul. Bien souvent ici en haut de plage,
22:23on a des obstacles durs des infrastructures de l'urbanisation qui empêchent ce recul.
22:31Sur les ouvrages côtiers, également on va avoir des conséquences, c'est à dire qu'en fait on a
22:40des secteurs qui sont aujourd'hui maintenus par des ouvrages côtiers, enfin maintenus,
22:45et c'est un mot à faire attention parce qu'en fait les phénomènes érosifs ne s'arrêtent
22:52vraiment pas souvent et du coup continuent dans les petits fonds malgré ces ouvrages
23:01en dur. Ce qu'on s'aperçoit c'est qu'en faisant des calculs statiques très simples, notamment à
23:09partir de modèles numériques de terrain, par exemple ici le Lidar HD de l'IGL, on voit qu'en
23:15fait ces ouvrages n'ont plus du tout la même efficacité. Vous voyez ici un brise-lames aujourd'hui
23:26avec un niveau moyen ici qui est en mer. Demain en fait l'eau sera de part et d'autre du brise-lames
23:34avec une partie émergée, ce qu'on appelle la revanche, très faible et donc le brise-lames
23:40n'aura plus du tout la même efficacité. Après il est très difficile de venir modéliser pour
23:45savoir en fait quelle sera la morphologie de la plage de demain mais déjà on peut prévoir
23:52qu'il n'aura pas la même efficacité. Donc c'est des points qui sont aussi importants à
23:57prendre comme conséquence de l'élévation du niveau de la mer. En synthèse, ce qu'on peut
24:07dire c'est qu'on est déjà sur une façade méditerranéenne qui est soumise à des aléas avec
24:11le climat actuel. Les aléas qui vont être exacerbés par justement cette hausse du niveau moyen de la
24:19mer comme je vous le disais avec une hausse forcément des dégâts temporaires et ou permanents
24:24notamment sur les infrastructures, sur les bords de mer qui posent la question du maintien de
24:30certaines infrastructures, de certains bâtis. Ensuite un laisser-faire pourrait conduire à
24:38une disparition de certaines plages, en particulier les plages urbaines comme je vous l'expliquais
24:42tout à l'heure à cause du fait que les plages n'auront pas la liberté de reculer sur elle-même.
24:48On a vraiment un besoin accru d'adaptation du vite oral et c'est l'objet des présentations suivantes.