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Avec Arnaud Benedetti, rédacteur en chef de la Revue politique et parlementaire / Philippe Karsenty, porte parole du comité Trump France / Alain Juillet, ancien directeur du renseignement au sein de la direction générale de la Sécurité extérieure (DGSE)

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##POULIN_SANS_RESERVE-2025-02-25##

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Transcription
00:00:00— Pourquoi Banque Populaire est la première banque des entreprises ?
00:00:02— Je me posais des questions sur le partage de la valeur pour mes salariés.
00:00:06Élodie, ma conseillère Banque Populaire, m'a proposé une solution d'épargne salariale sur mesure,
00:00:10rapide à mettre en place et que je peux piloter en ligne. C'était simple. Et surtout, ça a fait des heureux.
00:00:15— Accompagner nos clients sur tous les territoires avec des solutions adaptées à leurs besoins,
00:00:19c'est ça, être la première banque des entreprises. Banque Populaire, la réussite est en vous.
00:00:24Étude Cantar PME PMI 2023, 14 banques populaires, première banque des PME.
00:00:29— Sud Radio, midi 14 h, Alexis Poulin sans réserve.
00:00:33— Emmanuel Macron et Donald Trump se sont entretenus à la Maison-Blanche.
00:00:37— Donald Trump a commencé par des louanges sur l'amitié entre la France et les États-Unis.
00:00:41— Il y a une vraie relation personnelle qui était tissée entre les deux présidents dès le début.
00:00:44— Sur son amitié aussi avec Emmanuel Macron. — Ils sont étreints, beaucoup flattés.
00:00:48— Mon ami, c'est comme ça qu'il l'appelle et il l'a répété à plusieurs reprises.
00:00:51— J'aime ce qui se passe. Mais on est d'accord, c'est notre secret. Ça reste entre nous.
00:00:56— Tu peux pas être faible face au président Poutine.
00:00:58— Oui, non, parce que les gens sont pas obligés de savoir de ça.
00:01:01— C'est pas toi. C'est pas ta manière de faire partie.
00:01:02— Je n'ai aucune idée de ce qu'il a dit, mais c'est la langue la plus élégante et la plus belle.
00:01:07— Serpent. Je mange pas ce pain-là.
00:01:09— OST 117 à la Maison-Blanche. Merci, Julien, pour cette intro.
00:01:15On va parler évidemment de cette rencontre Trump-Macron hier.
00:01:19Alors est-ce un tournant dans les relations internationales ?
00:01:22Et est-ce qu'Emmanuel Macron a sauvé l'Ukraine ?
00:01:25Ou bien est-ce que c'est quelque chose qui ne sert à rien,
00:01:29vu que Trump a décidé de reprendre toutes les affaires courantes avec la Russie ?
00:01:34On va parler aussi bien sûr de Boilem Sansal, qui est toujours en prison
00:01:39depuis le mois de novembre en Algérie avec Arnaud Benedetti,
00:01:42rédacteur en chef de la revue Politique et parlementaire
00:01:44et co-animateur du comité pour la libération de Boilem Sansal.
00:01:48On parlera bien sûr avec Philippe Karsenti, porte-parole du comité Trump-France,
00:01:53de cette rencontre Trump et Macron.
00:01:56Et puis on aura Alain Juillet, ancien directeur du renseignement au sein de la DGSE,
00:02:02qui sera notre invité pour parler justement de la marche du monde
00:02:06et de tout ce qui se trame.
00:02:07Et puis j'ai été surpris aussi. L'édito sera sur la disparition de Devenir Brigitte,
00:02:14de toutes les plateformes d'achat de livres en ligne.
00:02:17Allez, on marque une courte pause et on se retrouve tout de suite sur Sud Radio.
00:02:20Alexis Poulin, sans réserve, l'invité.
00:02:24Et notre invité, c'est Arnaud Benedetti, rédacteur en chef de la revue Politique et parlementaire
00:02:29et animateur du comité de soutien pour la libération de Boilem Sansal. Bonjour.
00:02:34Bonjour Alexis Poulin.
00:02:36Merci d'être avec nous.
00:02:37Alors, depuis novembre 2024, Boilem Sansal est retenu en prison par l'État algérien.
00:02:46C'est toujours pas plus, si ce n'est qu'il a entamé une grève de la faim ces derniers jours.
00:02:51Est-ce que vous pouvez déjà nous faire un point sur l'état de santé de Boilem Sansal
00:02:55et si vous avez pu entrer en contact avec son avocat ?
00:02:58Oui, enfin, son avocat, on est en contact avec son avocat français,
00:03:02dont vous savez que les autorités algériennes ne veulent pas,
00:03:05pour toutes les raisons qui ont été indiquées,
00:03:07notamment du fait qu'un avocat d'origine juive semble déplaire manifestement au régime algérois.
00:03:14L'avocat n'a pas de visa pour l'instant.
00:03:17Une rumeur circule à l'heure où je vous parle, à Alger,
00:03:20mais une rumeur qui relève de la manipulation du régime algérien,
00:03:23comme quoi Boilem Sansal aurait déconstitué tous ses avocats,
00:03:26y compris l'avocat français, ce qui est bien évidemment faux,
00:03:29puisque on a pu s'entretenir il y a quelques instants avec maître Zimré,
00:03:33qui bien évidemment infirme cette rumeur qui est véhiculée d'ailleurs par Elwatan,
00:03:39l'un des pétards proches du pouvoir.
00:03:43Alors concernant Boilem Sansal aujourd'hui,
00:03:46il fait des allers-retours entre la prison de Coléa et l'hôpital Mostafa,
00:03:53où il est soigné pour un cancer.
00:03:56Nous ne savons pas très exactement quelle est la nature des soins qui lui sont produits.
00:04:05Nous ne connaissons pas l'identité des médecins qui le soignent.
00:04:12Ce que nous savons, c'est qu'il a un certain nombre de radiothérapies,
00:04:18mais qu'une fois ces radiothérapies effectuées,
00:04:21il est quasiment remis tout de suite dans sa cellule de Coléa.
00:04:24Alors 80 ans, un cancer, plus vraisemblablement une grève de la faim,
00:04:29on ne peut pas considérer que, si vous voulez, les conditions soient réunies
00:04:33pour que l'on puisse traiter de manière optimale la pathologie dont souffre Boilem Sansal,
00:04:39au-delà du scandale que constituent bien évidemment son arrestation et son incarcération.
00:04:45On ne peut plus arbitraire.
00:04:46Oui, puisque les bases de cette incarcération se font sur quel grief en réalité,
00:04:52puisqu'il avait l'habitude d'aller en Algérie sans aucun problème jusqu'à présent.
00:04:56Oui, alors si vous voulez, Boilem Sansal est vraisemblablement la victime de la dégradation accélérée
00:05:03des relations qui n'ont jamais été bonnes d'ailleurs entre la France et le Pays.
00:05:07La reconnaissance de la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental
00:05:14a constitué le facteur déclencheur de cette dégradation accélérée.
00:05:24Le problème, c'est qu'aujourd'hui, nous ne voyons pas d'issue rapide malheureusement à cette situation.
00:05:35Il y a manifestement du côté d'Alger la volonté de durcir toujours plus les relations avec la France.
00:05:42Mais malheureusement du côté français, on n'a pas une ligne qui est très claire.
00:05:46On trouve d'un côté une ligne de très grande fermeté de la part du ministre de l'Intérieur,
00:05:53que nous appuyons nous d'ailleurs de l'autre côté au niveau du comité de soutien.
00:05:56On a écrit une lettre récemment, une lettre ouverte au président de la République,
00:06:00parue dans le Figaro, où nous demandons que la France prenne toutes les mesures qui s'imposent
00:06:04pour maintenant faire pression sur les autorités algériennes, notamment en matière de visa, mais pas seulement.
00:06:09Et puis de l'autre côté, une ligne qui est une ligne qui est défendue manifestement par le Quai d'Orsay,
00:06:13celle de Jean-Noël Barrault, qui est une ligne en disant on négocie, on négocie, on négocie.
00:06:19Le problème, c'est que ça fait trois mois qu'on négocie et trois mois que la situation de Boulogne-Sensail empire sur le terrain.
00:06:24On voit bien que la stratégie qui a été privilégiée, qui pouvait se comprendre au début d'ailleurs,
00:06:29une stratégie de la retenue et de la réserve, n'a pas fonctionné. Au contraire, elle alimente le ressentiment algérien.
00:06:35De chaque côté, on sent que les relations France-Algérie se dégradent à vitesse grand V.
00:06:42De ce côté-ci, en France, c'est les influenceurs algériens TikTok qui sont jugés.
00:06:48Zazou Youssef, qui a été condamné par le tribunal de Brest à 18 mois de prison ferme pour provocation directe à un acte de terrorisme,
00:06:56sur des propos tenus sur TikTok. On a eu hier également à Montpellier un six mois de sursis requis contre Doualem,
00:07:06autre influenceur de 60 ans sur TikTok. Et comme vous le dites, on a l'impression qu'au gouvernement, c'est la cacophonie
00:07:13entre d'un côté Bruno Retailleau qui en a fait un cheval de bataille de cette relation avec l'Algérie, avec la difficulté des OQTF,
00:07:21et puis le quai d'Orsay, qui semble être dans une tout autre philosophie.
00:07:26Oui, complètement. C'est-à-dire qu'à une semaine de distance, vous avez eu sur une chaîne CNews le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau,
00:07:36qui est venu réaffirmer la volonté de fermeté qui était la sienne dans cette affaire Doualem-Sansalle, en disant
00:07:46il faut maintenant utiliser tous les leviers que nous avons à notre disposition pour faire pression sur les Algériens,
00:07:51dont les accords de 68, dont les visas, dont les visas diplomatiques, dont éventuellement les comptes d'un certain nombre de hiérarques algériens.
00:07:59Et puis une semaine plus tard, Jean-Noël Baron, qui est sur la même chaîne, vient nous expliquer qu'il faut négocier, négocier, négocier,
00:08:05et que ce n'est pas le rapport de force qui permettra d'avancer. Donc on voit bien qu'il y a une ligne de flottement à l'intérieur du gouvernement,
00:08:13et qu'en effet, le pouvoir algérien bénéficie de nos divisions, clairement, en l'occurrence il joue sur nos divisions pour finalement ne rien céder.
00:08:24Donc est-ce que ça peut durer longtemps ? Nous on est très inquiets encore une fois, parce que l'alignement des planètes est très négatif pour Moalem.
00:08:31Il est en prison, encore une fois, il a 80 ans, je ne le cesse de le répéter, il est malade, il fait peut-être une grève de la faim.
00:08:37Donc dans ces conditions, on ne peut être qu'extrêmement inquiet devant la dégradation de la situation, des conditions de détention de Moalem Sanssane.
00:08:49Donc il est évident qu'il va falloir qu'à un moment donné, l'exécutif français change de braquet si on veut arriver à une solution rapide,
00:08:56parce qu'à 80 ans, vous ne pouvez pas attendre.
00:09:01Je termine là-dessus Alexis. Il faut bien que les autorités françaises et que M. Barrault, qui n'a pas 80 ans, comprennent qu'à 80 ans, on ne peut pas attendre quand on a un cancer,
00:09:11quand on est malade, quand on est retenu de manière arbitraire. Les propos du ministre des Affaires étrangères ne sont pas à la hauteur, je le dis de manière très claire,
00:09:19par rapport à la situation de Moalem Sanssane. On attend autre chose d'un ministre des Affaires étrangères que de nous raconter sur tous les temps, sur toutes les modalités qu'il faut négocier.
00:09:27La langue de bois diplomatique, en l'occurrence, ça ne fonctionne pas.
00:09:30— Mais justement, la diplomatie, c'est quand même la prérogative du chef de l'État. Aujourd'hui, est-ce qu'il y a eu une prise de parole ?
00:09:37Est-ce qu'il y a eu quelque chose de la part de l'Élysée, d'Emmanuel Macron pour dire stop, ça suffit, c'est inacceptable ?
00:09:43Parce que sur ce dossier, c'est peut-être au président de s'engager.
00:09:48— Écoutez, il y a une semaine, nous avons appris – je dis bien « il y a une semaine » – nous avons appris qu'il y avait eu des pressions qui s'étaient exercées sur Moalem Sanssane
00:09:57pour qu'il récuse son avocat français, maître Rézimré, parce que vous comprenez, on lui a fait comprendre un avocat d'origine juive.
00:10:04Ça va être très difficile s'il vient à Alger pour le protéger. C'est ça qui a été dit à Moalem Sanssane.
00:10:10Bien évidemment, il est rentré dans une colère froide et a éjecté – il n'y a pas d'autre mot – ses émissaires de sa cellule.
00:10:19Il n'y a pas eu une réaction du gouvernement français quant à cette provocation algérienne.
00:10:27On aurait pu attendre quand même que le gouvernement français manifeste au moins une protestation officielle
00:10:33quant à l'expression d'un antisémitisme à peine dévoilé quant à l'avocat constitué pour la défense en France de notre ami Moalem Sanssane.
00:10:47Non, le seul à avoir émis une protestation, c'est bien évidemment le bâtonnier en France de Paris, mais également le comité de soutien.
00:10:59On a véritablement, vous avez raison, des questions que l'on peut poser par rapport au silence aujourd'hui des autorités françaises
00:11:06au regard d'un certain nombre de provocations systématiques de l'État algérien.
00:11:11Et puis il y a la question quand même du silence de l'Élysée qui pose question.
00:11:18Et puis sur la difficulté aussi de faire avancer le dossier avec la pression qui pourrait être mise sur les autorités algériennes
00:11:26avec notamment les visas diplomatiques ou du moins les visas qui ne sont pas pour les dirigeants algériens,
00:11:33en disant aujourd'hui quels sont les moyens de pression qu'a la France concrètement ?
00:11:38On l'a dit, encore une fois, on a publié une lettre la semaine dernière, il y a moins d'une semaine maintenant, il y a six jours,
00:11:45une lettre ouverte au président de la République dans laquelle notamment on dit parmi les mesures à prendre,
00:11:50il faut mettre fin à l'accord qui avait été signé, l'échange de lettres de 2007 ou de 2008,
00:11:55entre Bernard Cochner à l'époque ministre des Affaires étrangères et son homologue algérien de l'époque
00:12:04sur le fait qu'il n'y avait pas besoin de visas pour les diplomates, pour les proches des diplomates, les familles des diplomates.
00:12:15Donc on peut largement aujourd'hui mettre fin à cet accord, ça serait une première mesure à prendre,
00:12:22elle n'a toujours pas été prise en l'occurrence.
00:12:25Donc il y a des leviers qui existent clairement pour faire pression sur l'exécutif algérien,
00:12:32faut-il encore avoir le courage de les utiliser ?
00:12:35Parce que de toute façon, tous ceux qui connaissent aujourd'hui la nature profonde du régime algérien,
00:12:42notamment des Algériens opposants, nous disent de toute façon que ce régime ne connaît que le rapport de force en l'occurrence.
00:12:49Et que si on ne lui impose pas le rapport de force, il ne bougera pas.
00:12:53Je rappelle que Moalem Sansel n'est pas le seul aujourd'hui à subir les foudres du pouvoir algérien.
00:12:58Nous avons en France un jeune caricaturiste, Guilis Ainouche, qui heureusement est réfugié en France,
00:13:07qui vient d'être condamné la semaine dernière à 20 ans de prison par compte humain,
00:13:10tout simplement pour ses dessins.
00:13:12Il faut savoir que les éditions France Fanon, qui sont pourtant des éditions historiques en Algérie,
00:13:18ont été fermées par le pouvoir algérien parce qu'elles avaient eu l'impudence aux yeux du pouvoir algérien
00:13:24de publier un livre sur l'Algérie juive.
00:13:28Celui qu'on a appelé le poète du Hirak, un jeune Algérien, vient d'être condamné il y a de cela quelques semaines à 5 ans de prison.
00:13:38Il y a une répression qui s'abat sur toutes les voix critiques et les rares voix critiques qui osent s'exprimer en Algérie.
00:13:46Il y a aujourd'hui la nécessité d'être lucide sur la nature de ce régime
00:13:52et d'arrêter à un moment donné de considérer qu'on discute avec une démocratie.
00:13:57Non, contrairement à ce qu'a dit De Villepin, l'Algérie est bel et bien aujourd'hui un régime
00:14:03qui a une nature profondément dictatoriale.
00:14:06Il faut le traiter comme tel et surtout, lorsqu'on a un de nos compatriotes qui est emprisonné,
00:14:11faire en sorte que l'on puisse prendre en effet les mesures qui permettront de le libérer.
00:14:17Et ce n'est pas manifestement ce qui, pour l'instant, a été fait.
00:14:20Oui, on sent que dans le rapport de force, la France est clairement en position de faiblesse.
00:14:26Quand on sait que le terroriste de Mulhouse a été refusé une dizaine de fois par l'Algérie,
00:14:34malgré l'OQTF, et que c'est ça sur je ne sais pas combien de dossiers
00:14:38d'obligation de quitter le territoire français de ressortissants algériens,
00:14:41l'Algérie fait ce qu'elle veut ?
00:14:44C'est l'Algérie qui mène le jeu, clairement.
00:14:47Il faut être clair, aujourd'hui, dans la relation franco-algérienne,
00:14:49c'est l'Algérie qui mène le jeu. C'est l'Algérie qui maîtrise l'agenda.
00:14:52C'est l'Algérie qui nous impose ses dictates. Enfin, c'est l'Algérie.
00:14:55C'est le régime algérien. Soyons clairs, nous ne confondons pas le régime algérien
00:15:01avec les Algériens et avec le peuple algérien.
00:15:04Il faut savoir qu'il y a beaucoup d'opposants algériens en France
00:15:07qui ne peuvent pas se manifester publiquement, qui nous le disent,
00:15:10avec lesquels on est en contact, qui ne peuvent pas se manifester publiquement
00:15:14parce qu'ils ont peur, parce qu'ils ont de la famille là-bas.
00:15:17C'est ça la réalité de ce régime. C'est un régime qui manipule,
00:15:21c'est un régime qui réprime toutes les voies qui sont les voies, en effet, d'opposition.
00:15:26Et c'est un régime qui aujourd'hui impose à la France ses conditions, ses prérequis.
00:15:32Et la France reste pour l'instant dans l'incapacité, malgré par exemple la bonne volonté,
00:15:36sur ce dossier clairement du ministre de l'Intérieur, de répondre aux provocations algériennes.
00:15:42Moi, j'attends beaucoup et on n'est beaucoup pas à attendre du comité interministériel
00:15:46qui va avoir lieu ce mercredi sur l'immigration parce que, évidemment,
00:15:50le sujet algérien y sera traité et on attend des mesures qui soient des mesures fortes,
00:15:55en l'occurrence, parce que c'est évident qu'à partir du moment où l'Algérie refuse de reprendre ses OQTF,
00:16:01il y a un moyen de pression, c'est de dire plus un visa, plus un visa jusqu'à ce que vous n'appliquiez pas
00:16:06les mesures que l'on vous demande d'appliquer. C'est-à-dire que vous ne donnez pas de laissé-passer consulaire
00:16:11ou vous venez au contraire encore complexifier par des refus permanents les mesures d'expulsion.
00:16:20Dans ce cas-là, nous, on va devenir beaucoup plus restrictifs sur les visas qu'il faut le faire savoir en l'occurrence.
00:16:26C'est ça qui est terrible. Mais la provocation initiale, on peut dire, ce qui a déclenché cette nouvelle crise,
00:16:32puisque les relations France-Algérie sont tendues différemment de par le temps,
00:16:38ça a été la reconnaissance par la France du Sahara occidental pour le Maroc.
00:16:43Et ça, ça a été la ligne rouge, visiblement, qui a déclenché la société.
00:16:48Vous avez raison. Et c'est ce qui montre, si vous voulez, il y a une semaine ou 10 jours,
00:16:53c'est passé un événement qui est un peu passé sous les radars ici en France, mais qui n'est pas passé sous le radar
00:16:57au vu du régime algérien. On demande, par exemple, au comité de soutien, on nous envoie des messages,
00:17:02du moins subliminaux, en nous disant « faites attention, il ne faut pas exaspérer encore plus les Algériens,
00:17:09qu'ils ne le sont, parce que ça pourrait nuire à Boalem-Sensal ». Nous, on veut bien l'entendre, ce discours.
00:17:15On est prêts à l'entendre. Mais le problème, c'est que dans le même temps, on envoie la ministre de la Culture,
00:17:20Mme Rachida Dati, qui n'a pas brillé, c'est le moins qu'on puisse dire pour son soutien à Boalem-Sensal,
00:17:24alors qu'elle est ministre de la Culture depuis trois mois, au Sahara occidental.
00:17:29Si on pense que la visite d'une ministre de la Culture au Sahara occidental ne va pas encore plus exciter
00:17:38les autorités algériennes qu'elles le sont, je crois que je veux dire, en matière de diplomatie,
00:17:43je pense qu'un certain nombre de personnalités et de responsables politiques auxquels on sait,
00:17:47nous le sont à recevoir.
00:17:49– Merci beaucoup Arnaud Benedetti. Merci. On rappelle donc le comité de soutien pour la libération de Boalem-Sensal,
00:17:56retenu par les autorités algériennes depuis novembre 2024.
00:18:00On marque une courte pause et on se retrouve dans un instant sur Sud Radio. À tout de suite.
00:18:04– Alexis Poulin, sans réserve, l'édito.
00:18:08– Et alors, quelle surprise ce ne fut pas ce matin de découvrir que le livre de Candace Owen,
00:18:14« Devenir Brigitte », « Becoming Brigitte », avait disparu de toutes les plateformes d'achat en ligne,
00:18:20Amazon et toutes les autres, dans la nuit.
00:18:23Livre qui explique que soi-disant Brigitte Macron n'est pas née Brigitte Macron et qu'elle l'est devenue.
00:18:31Eh bien, ce livre a disparu.
00:18:34On va écouter Candace Owen, c'est cette journaliste, influenceuse, youtubeuse américaine
00:18:39qui fait beaucoup de business avec cette affaire qu'elle a reprise de Xavier Poussard de « Faits et documents ».
00:18:46Voilà ce qu'elle dit sur Jean-Michel.
00:18:50« Brigitte Macron est née Jean-Michel Trogneau »
00:18:54« Où est Jean-Michel ? »
00:18:55« Eh bien, regardez les gars, il est en retard ! »
00:18:57« Ce n'est pas normal ! »
00:18:59« Ce n'est pas normal ! »
00:19:00« Où est Jean-Michel Trogneau ? »
00:19:02Eh bien, peut-être faudrait demander tout simplement au touquet à tous ceux qui ont vu grandir Brigitte Macron,
00:19:08à tous ceux qui la connaissent en tant que femme depuis si longtemps.
00:19:12C'est vrai que dans ces épisodes YouTube, il n'y a pas de preuves à porter sur le fait que Brigitte Macron est née homme
00:19:19et qu'elle a changé de sexe.
00:19:21Il y a beaucoup d'éléments qui sont mis là avec Xavier Poussard
00:19:25et qui font qu'aujourd'hui, cette théorie est devenue une théorie numéro un
00:19:29qui a attiré des millions de gens sur la chaîne de Candace Owen.
00:19:33Mais moi, ce qui m'étonne, c'est de voir ce livre disparaître des plateformes.
00:19:37Livre, je le rappelle, qui était en auto-édition.
00:19:39Et surtout, qui a demandé et sur quelle base ?
00:19:43Alors, il y a peut-être une procédure judiciaire dont on n'est pas au courant
00:19:46qui fait que le livre a été retiré des ventes.
00:19:48En tout cas, il y a un truc qui s'appelle l'effet Streisand.
00:19:51Et quand vous interdisez quelque chose ou quand vous en parlez pour dire « il ne faut surtout pas y aller »,
00:19:55vous avez envie d'y aller, de le chercher et de le lire.
00:19:58Et j'ai l'impression que c'est encore quelque chose qui va permettre de faire campagne
00:20:03pour le livre « Devenir Brigitte » de Candace Owen
00:20:06qui explique, tant bien que mal, que Brigitte Macron aurait été un homme par le passé.
00:20:13Je rappelle que Brigitte Macron a porté plainte pour diffamation et pour cyberharcèlement dans cette affaire.
00:20:17Que plusieurs personnes se sont retrouvées en garde à vue dans le cadre de cette affaire.
00:20:21Que Xavier Poussard, le journaliste qui a le premier sorti cette affaire
00:20:25sur la base des allégations de Natacha Ray, est en Italie
00:20:29et se dit menacé ou du moins poursuivi par les autorités françaises.
00:20:35Bref, une affaire opaque qui fait qu'on en parle au plus haut sommet de l'État.
00:20:39N'empêche qu'hier, Donald Trump a salué Emmanuel Macron et sa ravissante épouse à l'issue de leur rencontre.
00:20:47Rencontre, on en parle d'ailleurs tout de suite avec notre invité.
00:20:51Alexis Poulin, sans réserve, l'invité.
00:20:55Et notre invité, c'est Philippe Carsenti, porte-parole du comité Trump France. Bonjour.
00:20:59Bonjour Alexis.
00:21:00Alors, est-ce qu'on parle de Brigitte Macron là-bas, à la Maison-Blanche ?
00:21:03Vraiment pas.
00:21:04En revanche, on a parlé de la rencontre avec Emmanuel Macron en long, en large et en travers.
00:21:10C'est le premier chef d'État européen à être reçu à la Maison-Blanche depuis l'investiture de Donald Trump.
00:21:17Alors, il y a eu deux vidéos hier qui ont circulé.
00:21:19Une où il arrive d'abord par une porte dérobée et où Donald Trump ne le salue pas parce qu'il arrivait là pour la réunion du G7
00:21:26qui était présidée par Justin Trudeau, réunion en téléconférence.
00:21:30Et là, Donald Trump ne l'a pas salué.
00:21:32Puis, il y a une deuxième fois dans la journée où il revient à la Maison-Blanche
00:21:34et où cette fois-ci, il est reçu par Donald Trump.
00:21:36Et une vidéo d'ailleurs de la Maison-Blanche qui montre la relation entre Trump et Macron.
00:21:40Ils s'entendent bien les deux quand même.
00:21:42Oui, il y a une relation humaine qui est bonne.
00:21:46Maintenant, si on doit comparer...
00:21:48J'ai vécu un moment assez étonnant hier en regardant une chaîne de télévision que j'aime bien regarder
00:21:54pour comprendre quelle est la position du gouvernement français.
00:21:57J'aime bien regarder BFM TV de temps en temps.
00:21:59Et donc, j'ai vécu un moment étrange.
00:22:02C'était un peu la Pravda.
00:22:04J'avais vraiment l'impression d'être sur la Pravda époque soviétique
00:22:08où on nous racontait quasiment tous des porte-parole du gouvernement
00:22:13à l'exception de Philippe Etienne, l'ambassadeur qui avait un certain regard critique.
00:22:18Mais le reste, c'était vraiment Macron à renverser la table.
00:22:21Macron est allé sur place.
00:22:23Il a changé même l'opinion de Trump.
00:22:26En fait, ce qui s'est passé, c'est que Trump a fait avaler à Macron 100% de ce qu'il voulait.
00:22:33Absolument 100% de ce qu'il voulait.
00:22:35Macron est allé, il a souri.
00:22:36Il m'a fait un petit peu penser, Macron, au garçon de café qui arrive, à qui on passe la commande
00:22:41et puis ensuite qui va en cuisine, qui dit « Bon, écoutez les gars, voilà, une entrecôte pour la 2, un café pour la 3, etc. »
00:22:46Et après, il était tout souriant, il était tout content.
00:22:49Il va revenir en Europe, il va donner les ordres qu'il a reçus.
00:22:52Et puis voilà, quoi.
00:22:53Mais en tout cas, c'est bien parce que ça y est, l'objectif,
00:22:56quand on a un million de victimes ukrainiennes et russes confondues pendant trois ans,
00:23:01c'est quoi la solution qu'on propose à l'inverse ?
00:23:04C'est quoi ? C'est-à-dire c'est de continuer la guerre, encore plus de morts ?
00:23:06Ça m'amuse, enfin, ça m'amuse pas tellement,
00:23:08voir tous ces généraux de plateau, tous ces pseudo-experts,
00:23:11nous dire qu'il faut continuer la guerre, il faut sur-armer, continuer à armer.
00:23:14Ils sont prêts à voir mourir jusqu'aux derniers ukrainiens,
00:23:16pour ne pas avoir eu tort il y a trois ans, quand il était possible d'arrêter la guerre très tôt.
00:23:20Vous voyez ce que je veux dire ?
00:23:21Donc tout ça, c'est une question d'ego.
00:23:22Il y a deux choses quand même très différentes, c'est-à-dire qu'il y a les États-Unis de Donald Trump,
00:23:26qui changent totalement de pied sur la diplomatie, notamment à l'égard de l'Ukraine.
00:23:31C'est un changement total sur ce qui se passe.
00:23:35Pendant que BFM disait qu'Emmanuel Macron avait changé la vision de Trump,
00:23:40qu'il avait été un formidable avocat de la paix,
00:23:44qu'on allait voir ce qu'on allait voir avec notre président,
00:23:47les États-Unis à l'ONU votaient avec la Russie contre une résolution de l'ONU
00:23:53pour reconnaître les frontières de l'Ukraine avant la guerre.
00:23:57Donc là, la position des États-Unis elle est claire, pas d'OTAN pour l'Ukraine,
00:24:01pas de retour aux frontières, donc les territoires pris par les Russes resteront aux Russes,
00:24:05et puis un retour sur investissement avec Trump qui a reparlé des terres rares,
00:24:10du deal énergétique, en disant, nous, notre argent, on ne l'a pas donné, contrairement aux Européens.
00:24:15Ça s'appelle du pragmatisme, ça s'appelle du réalisme.
00:24:17C'est-à-dire qu'en fait, Trump sait très bien, par exemple, la Crimée, parler aux Russes, aux Ukrainiens.
00:24:22Tout le monde sait que la Crimée a toujours été russe,
00:24:25donc à part la période où Khrouchchev l'a donnée à l'Ukraine.
00:24:29Bon, donc tout le monde sait que la Crimée est russe.
00:24:31Pour ce qui concerne les territoires conquis, on va faire quoi ?
00:24:33Ça fait trois ans que les Ukrainiens se battent, on va faire quoi ?
00:24:36On va aller envoyer des hommes, envoyer des Français.
00:24:38Vous savez, j'étais dans le taxi qu'ils m'emmenaient chez vous,
00:24:40et je vous promets, c'est incroyable, j'ai vu des affiches déjà fleurir dans Paris,
00:24:45où il y avait écrit Macron, nous n'irons pas mourir pour l'Ukraine.
00:24:48Déjà ?
00:24:49Premier, au coin de la rue de chez vous, vous l'avez, et c'est assez étonnant.
00:24:53Je sais qui a mis cette affiche.
00:24:55C'est écrit blanc sur noir.
00:24:58Ce qui est très important de comprendre, c'est qu'en fait,
00:25:00on ne va pas continuer cette guerre qui est une boucherie pour l'Ukraine.
00:25:03Il y a plus de 30 millions d'habitants maintenant.
00:25:05Et pour la Russie aussi.
00:25:06Oui, mais ce que je veux dire, c'est que nous, on est censés être du côté de l'Ukraine,
00:25:09on est censés défendre l'Ukraine.
00:25:10Si on aime les Ukrainiens, on ne veut pas que les Ukrainiens meurent.
00:25:13Vous savez, c'est toujours la même chose.
00:25:16Et on n'a pas envie, personne, moi je n'ai pas envie d'envoyer mes enfants se battre
00:25:19pour récupérer la Crimée.
00:25:21Pas grand monde n'a envie d'envoyer ses enfants se battre pour récupérer la Crimée.
00:25:24Non, bien sûr.
00:25:25D'ailleurs, l'envoi de ces troupes au sol, ce ne sont pas des troupes belligérantes.
00:25:28Absolument.
00:25:29La Russie est d'accord.
00:25:30Les États-Unis sont d'accord en disant que si les Européens veulent envoyer des troupes,
00:25:34ce serait pour faire respecter un accord de paix et que tout se passe bien.
00:25:37Le problème de ces troupes européennes, notamment britanniques, françaises et polonaises,
00:25:42ce serait éventuellement un accrochage qui serait là,
00:25:46entre troupes russes restées sur les territoires occupés ou repris par la Russie
00:25:51et les troupes européennes.
00:25:52Et là, est-ce que ce ne serait pas l'excuse pour que l'OTAN entre en guerre de manière frontale contre la Russie ?
00:25:58Alors, j'espère que non, parce qu'en fait, l'alternative, c'est continuer la guerre,
00:26:02une guerre d'attrition où on a des morts de tous les côtés et ça continue,
00:26:06ou bien c'est la Troisième Guerre mondiale.
00:26:08Qui veut ça ?
00:26:10Qui veut la Troisième Guerre mondiale ?
00:26:12D'ailleurs, Trump l'a dit.
00:26:13Surtout pas.
00:26:14C'est le scénario qu'on veut absolument éviter.
00:26:15Ça n'a aucun sens.
00:26:16Et qui peut vouloir ça ?
00:26:17Donc en fait, le seul aujourd'hui qui est un tout petit peu de ce côté-là,
00:26:21on dirait que c'est Zelensky, qui a envie de nous entraîner, lui, dans la guerre pour continuer.
00:26:26Il est temps d'arrêter.
00:26:27Il est temps de passer à autre chose, de trouver une solution diplomatique.
00:26:30Et encore une fois, les territoires perdus ne seront pas récupérés,
00:26:33ni militairement, ni diplomatiquement.
00:26:36Et aussi, il y a une chose importante, c'est que la situation sera figée sur le terrain.
00:26:39Ça ne veut pas dire qu'il y aura une reconnaissance internationale
00:26:42des nouvelles frontières de la Russie et de l'Ukraine.
00:26:45Non, ce sera une situation...
00:26:47Regardez ce qui s'est passé à Chypre.
00:26:49Chypre est occupée par la Turquie, qui est membre de l'OTAN depuis plus de 50 ans.
00:26:54Regardez, il y a plein d'endroits comme ça dans le monde où les frontières évoluent.
00:26:59Alors, il y a les frontières.
00:27:01Et puis, il y a aussi ce qu'a dit Trump pendant la conférence de presse,
00:27:06ou du moins le point presse, à la question.
00:27:09Est-ce que, pour vous, Vladimir Poutine est un dictateur ?
00:27:12Il n'a pas répondu par l'affirmative.
00:27:14Alors que quelques jours avant, il expliquait que Vladimir Zelensky est un dictateur.
00:27:19C'est quand même un numéro de haute voltige de la part de Trump.
00:27:23Vous avez entièrement raison.
00:27:26On a regardé.
00:27:28Je pense qu'il s'est envolé quand il est parti en traitant Zelensky de dictateur.
00:27:32Je pense que son sondage à 4% n'est pas exact.
00:27:34Mais le sondage que nous balance les Ukrainiens à 57% n'est pas exact.
00:27:39Je crois que les gens en ont vraiment marre de cette guerre partout.
00:27:43On a tous envie que ça s'arrête.
00:27:45Sauf ceux qui en profitent.
00:27:47Et encore une fois, n'oubliez pas quand même que l'Ukraine a toujours été un pays ultra corrompu.
00:27:51Qu'à l'époque de Joe Biden, le fils Biden,
00:27:54touchait 50 000 dollars de Burisma, une compagnie d'hydrocarbures,
00:27:58alors qu'il n'a aucune compétence ukrainienne, ni compétence...
00:28:02Par mois, 50 000 dollars par mois.
00:28:04Oui, par mois, dans les hydrocarbures.
00:28:06Donc, l'Ukraine est un pays ultra corrompu.
00:28:08La semaine dernière, j'étais à Courchevel.
00:28:10On voit un nombre d'Ukrainiens, de plaques ukrainiennes incroyables.
00:28:14Comment se fait-il que...
00:28:16Et je peux vous dire que ça coûte extrêmement cher.
00:28:18Comment se fait-il que ces gens aient tous ces moyens ?
00:28:20Donc, il est temps d'arrêter.
00:28:22Il y a beaucoup d'argent qui a été détourné dans cette guerre.
00:28:26Et Trump a vraiment dit maintenant, ça suffit.
00:28:28D'ailleurs, Trump veut savoir où est l'argent.
00:28:30Il l'a demandé.
00:28:32Les Européens, pas du tout.
00:28:33On a l'impression que les Etats-Unis reviennent à une réale politique
00:28:37qui a toujours été un peu la boussole.
00:28:39Les Européens sont tombés dans une vision idéologique du monde
00:28:42avec Ursula von der Leyen
00:28:44qui continue d'organiser des fonds pour l'Ukraine à fonds perdus.
00:28:48Là, c'est encore 3,5 milliards promis hier pour l'Ukraine
00:28:52qui s'ajoutent aux 50 milliards.
00:28:54Il y a bien sûr les avoiruses gelées en Europe
00:28:57dont les Européens veulent s'emparer
00:28:59pour financer l'effort de guerre en Ukraine
00:29:01et éviter que ça ne repose encore une fois sur le contribuable européen.
00:29:06Là, aujourd'hui, est-ce qu'on a quand même,
00:29:08au-delà des déclarations de façade et des mises en scène,
00:29:12une rupture entre l'Union Européenne
00:29:15et certains pays de l'Union Européenne
00:29:17et les Etats-Unis sur le dossier ukrainien ?
00:29:19Pas seulement sur le dossier ukrainien,
00:29:20sur toute l'aide internationale,
00:29:22tout ce que j'appellerais les rétro-commissions.
00:29:24Les fonds qui partaient pour l'USAID des Etats-Unis.
00:29:29On voit que l'argent partait pour un spectacle trans en Serbie,
00:29:3310 millions de dollars.
00:29:34On se demande où allait cet argent ?
00:29:35Au Guatemala ?
00:29:36Pour tout un tas de sujets incroyables.
00:29:38Donc on comprend bien que c'était de la corruption.
00:29:40Il est temps d'arrêter tout ça.
00:29:42Et je pense que sur l'Agence française du développement aussi,
00:29:44on doit se poser des questions de savoir
00:29:46où va l'argent ?
00:29:48Que fait-on de notre argent ?
00:29:49Comment dépense-t-on notre argent ?
00:29:51Et vous savez, objectivement,
00:29:53la France va être mise face à ces réalités.
00:29:56Ça fait 80 ans que l'Europe, généralement,
00:29:58est protégée par le parapluie américain.
00:30:00Les Américains nous disent maintenant
00:30:01prenez vos dispositions pour vous défendre vous-même.
00:30:04Donc il va falloir qu'on redistribue et redirige l'argent
00:30:07vers notre industrie de défense.
00:30:09Peut-être que ça nous contraindra à donner un petit peu moins d'argent
00:30:12à tous les clandestins qui viennent du monde entier
00:30:15et qui sont abrités tranquillement et grassement par la France.
00:30:20On en parlait hier, justement, avec Guillaume Bigot, député Rennes,
00:30:24qui a fait une commission d'enquête sur l'AFD,
00:30:26l'Agence française du développement.
00:30:28Et beaucoup de questions se posent, effectivement,
00:30:30sur l'allocation de ces ressources
00:30:32et le fait qu'elles reviendraient ou non à des entreprises françaises.
00:30:34C'est un gros sujet.
00:30:36Trump, lui, est présent sur tous les sujets.
00:30:40Pourquoi il a invité Emmanuel Macron en premier ?
00:30:44Parce que la France a quand même une voix particulière
00:30:46dans cette crise ukrainienne.
00:30:48Il aurait pu inviter Kirstarmer, par exemple,
00:30:50avec la relation, là aussi, particulière
00:30:52entre Grande-Bretagne et Etats-Unis.
00:30:54Pourquoi c'est Macron le premier à venir ?
00:30:56D'abord, il faudra lui demander.
00:30:58Mais moi, je crois que, d'abord, Macron,
00:31:00ils avaient une relation humaine assez forte.
00:31:02Ils s'entendent bien.
00:31:04Macron a invité Trump pour l'inauguration de Notre-Dame.
00:31:06La deuxième chose, c'est que Macron est, malgré tout,
00:31:10le leader de l'Europe aujourd'hui,
00:31:12le seul pays de l'Union européenne
00:31:14à avoir un siège permanent au Conseil de sécurité de l'ONU,
00:31:16même si c'est Georgia Melanie, la préférée de Trump en Europe.
00:31:19Donc, il était important que Macron y aille.
00:31:21Et puis, bon, Macron n'a tellement grand-chose à faire en France.
00:31:25Il n'a plus d'activité poétique intérieure.
00:31:28Donc, je crois qu'il a le temps de s'occuper de l'extérieur.
00:31:30— Il a le temps de s'occuper de l'extérieur.
00:31:32Et c'est ce qu'on voit avec ses réunions à l'Élysée
00:31:34et puis ce qui s'est passé hier à la Maison-Blanche.
00:31:36On va marquer une courte pause et se retrouver dans un instant
00:31:39pour continuer de parler de cette rencontre Trump-Macron,
00:31:42mais surtout de l'avenir de l'Ukraine
00:31:44et puis des relations entre l'Europe, la Russie, les Etats-Unis,
00:31:47l'Europe, les Etats-Unis, la Russie.
00:31:49À tout de suite sur Sud Radio.
00:31:51— Alexis Poulin, sans réserve, l'invité.
00:31:54— Et on se retrouve en plateau avec Philippe Karsenti,
00:31:57porte-parole du comité Trump-France,
00:31:59pour parler de cette rencontre hier à Washington
00:32:02entre Donald Trump et Emmanuel Macron.
00:32:05Donald Trump a bien fait comprendre
00:32:07lors de la réunion du G7 qui a eu lieu en amont de leur rencontre
00:32:11qu'il était un peu fâché de ce qui s'était passé en Ukraine
00:32:14en disant que s'il était resté président,
00:32:16il n'y aurait jamais eu cette guerre.
00:32:18— C'est clair.
00:32:20Sous la présidence Obama, Obama abandonne ses lignes rouges
00:32:23face à la Syrie.
00:32:25Six mois plus tard, Poutine envahit la Crimée.
00:32:28Août 2021, Biden abandonne l'Afghanistan
00:32:34dans une débandade incroyable,
00:32:36abandonne 80 milliards de dollars d'armes aux talibans.
00:32:40Six mois plus tard, Poutine envahit l'Ukraine.
00:32:44Donc pendant les quatre ans de mandat de Trump,
00:32:48Trump a envoyé des missiles aux Ukrainiens
00:32:51en prévision pour qu'ils puissent se défendre.
00:32:53Poutine n'a pas bougé d'un poids.
00:32:55Et ce qui m'amuse aussi dans cette histoire-là,
00:32:57c'est que toutes les accusations de Trump,
00:33:00marionnette de Poutine,
00:33:02Trump tenu par un compromat de Poutine,
00:33:04non, ce qu'on voit, c'est que Trump, il est fort
00:33:06et il est pragmatique, il est intelligent.
00:33:08On a face à nous des gens idéologiques,
00:33:10encore une fois, et c'est vraiment une question d'ego pour certains,
00:33:13ils sont prêts à voir mourir jusqu'aux derniers Ukrainiens
00:33:15pour ne surtout pas reconnaître qu'ils se sont trompés pendant trois ans.
00:33:18— Ou pas, parce que pour eux, c'est pas forcément se tromper,
00:33:20comme vous dites, cette guerre a fait la fortune de certains
00:33:23ou a permis d'accumuler encore davantage d'argent, malheureusement.
00:33:27Mais sur cette guerre, justement,
00:33:31par rapport à l'angle belliciste ou non,
00:33:34on a quand même là une dichotomie flagrante,
00:33:38enfin un fossé entre les États-Unis,
00:33:40qui d'un côté vont reprendre les relations commerciales avec la Russie,
00:33:43qui reprennent les relations diplomatiques,
00:33:45sans aller jusqu'à faire la paix de Poutine,
00:33:47c'est bien ça la question,
00:33:49et c'est les Européens qui continuent les sanctions,
00:33:51nouveau paquet de sanctions contre les Russes,
00:33:53qui veulent saisir les avoirus,
00:33:55qui ne veulent surtout pas parler, parlons de Jean-Noël Barraud,
00:33:57par exemple, notre ministre des Affaires étrangères,
00:33:59qui explique avec béatitude que non,
00:34:02il ne répondra pas au ministre des Affaires étrangères russe,
00:34:05Sergueï Lavrov, même s'il l'appelle au téléphone,
00:34:08parce que c'est pas le moment.
00:34:09Mais enfin, c'est quoi cette diplomatie complètement dingue ?
00:34:12— Alors d'abord, c'est l'Europe d'un don de la farce en permanence,
00:34:14qui veut être plus ukrainien que les ukrainiens,
00:34:16plus arabe que les palestiniens,
00:34:18toujours dans l'excès,
00:34:19toujours à défendre les causes perdues.
00:34:22— Pour vous, l'Ukraine, c'est une cause perdue ?
00:34:24— C'est une cause perdue dans le sens « récupérer les territoires ».
00:34:27Vous savez, quand vous écoutez Jean-Noël Barraud
00:34:29ou Benjamin Haddad,
00:34:31qui vous expliquent martialement
00:34:33qu'il va falloir que l'Europe aide l'Ukraine
00:34:36à récupérer la Crimée et les oblastes de l'Est,
00:34:40on marche sur la tête.
00:34:42Donc il faut vraiment arrêter ça.
00:34:44Il est vraiment temps de comprendre
00:34:46le niveau de notre diplomatie.
00:34:48Regardez vraiment Jean-Noël Barraud.
00:34:52Écoutez-le parler.
00:34:54Regardez prendre son air inspiré
00:34:56et donner des leçons au monde entier.
00:34:58On a la même chose avec Benjamin Haddad.
00:35:00C'est quand même assez déplorable, assez pitoyable.
00:35:04Dans le monde entier, on est la risée.
00:35:06Regardez, lisez les médias étrangers.
00:35:08La diplomatie française est ridicule.
00:35:11Et voir Macron faire le matamor,
00:35:14vous savez, quand j'entends Jean-Noël Barraud,
00:35:16c'est un peu comme les Cubains.
00:35:18C'est hasta la victoria, siempre, siempre.
00:35:20Mais non, il n'y aura pas jusqu'à la victoire, mon ami.
00:35:23Ça va s'arrêter, la guerre va s'arrêter
00:35:25et tu vas arrêter de nous prendre pour des imbéciles.
00:35:27Le problème de l'arrêt de la guerre,
00:35:29et on l'attend tous avec impatience,
00:35:31sauf ceux qui voudraient qu'elle continue pour la paix,
00:35:33et ça c'est le discours orwellien
00:35:35de la Commission européenne
00:35:37et de certains partenaires, notamment les Britanniques,
00:35:39c'est l'idée de l'après-guerre.
00:35:42Et clairement, les Américains l'ont déjà préparée,
00:35:44à la fois sur le partage de l'Ukraine d'une certaine façon,
00:35:48façon Yalta, à l'ancienne,
00:35:50c'est les Russes et les Américains qui décident,
00:35:52les autres, vous aurez des miettes ou rien du tout,
00:35:54et puis surtout sur la reprise des relations commerciales,
00:35:57je le disais, pour moi c'est extrêmement important,
00:35:59puisque Trump l'a dit ouvertement devant Emmanuel Macron,
00:36:01on se remet à faire des deals avec la Russie
00:36:04et surtout on va récupérer le marché russe
00:36:06dont vous ne voulez plus, puisque vous l'avez coupé,
00:36:08à la fois sur l'énergie,
00:36:10mais aussi ces entreprises qui ont souffert des sanctions,
00:36:13entreprises européennes, obligées de partir,
00:36:15de vendre des assets qui coûtaient des millions,
00:36:18pour des roubles, des milliards,
00:36:20notamment l'industrie automobile, la grande distribution, etc.
00:36:23et qui se retrouvent gros gens comme devant,
00:36:25à dire, et alors, qu'est-ce qu'on va faire
00:36:27une fois que la paix sera signée ?
00:36:28Vous croyez que les Russes vont accueillir de nouveau
00:36:30des partenaires européens ?
00:36:31Je pense qu'on est totalement décrédibilisés,
00:36:33mais d'un autre côté, quand vous parlez des relations commerciales,
00:36:35il faut aussi comprendre que les Ukrainiens
00:36:37ont une certaine forme d'intelligence,
00:36:38c'est qu'ils ont compris qu'en faisant une alliance
00:36:40avec les Américains, par exemple sur les terres rares,
00:36:42c'est très important,
00:36:43en disant aux Américains, vous allez venir les exploiter,
00:36:45ça leur donne une certaine garantie,
00:36:47puisque quand les Américains seront sur place,
00:36:49ce sera plus difficile pour les Russes de venir déloger
00:36:51ou de venir tirer sur les...
00:36:52Mais les Américains étaient déjà sur place,
00:36:53d'où le conflit en Ukraine, quand même.
00:36:55Oui, mais là, économiquement,
00:36:57avoir une présence économique minière
00:36:59va faire que ça va être beaucoup plus rassurant
00:37:02pour les Ukrainiens.
00:37:03Maintenant, en ce qui concerne l'Europe,
00:37:05l'Europe est toujours le dindon de la farce,
00:37:07et encore une fois, ou bien on change de braquet,
00:37:09c'est-à-dire qu'on comprend qu'il va falloir
00:37:11défendre nos intérêts,
00:37:12il va falloir défendre nos frontières,
00:37:13faire en sorte que ça s'arrête,
00:37:15que l'invasion migratoire s'arrête,
00:37:17et qu'on arrive à quelque chose de...
00:37:19je dirais de créer une vraie puissance
00:37:23pour se défendre face aux agressions,
00:37:25et encore une fois, comme le disait Jay Devance,
00:37:26le discours de Jay Devance, il y a deux semaines,
00:37:28de Munich, est le discours le plus important
00:37:31qu'on a eu, je dirais, dans la politique internationale
00:37:33depuis au moins 20 ans.
00:37:34Il nous dit, en fait,
00:37:35si vous croyez que votre problème, c'est la Russie
00:37:37ou c'est la Chine, non !
00:37:39Aujourd'hui, votre problème, c'est l'invasion de vos pays.
00:37:41Regardez comment sont vos rues,
00:37:43regardez comment sont vos villes,
00:37:45regardez comment sont vos banlieues.
00:37:47Et donc, c'est ça qu'ils sont en train de nous dire
00:37:49les Américains.
00:37:50Ils nous disent, reprenez-vous en main.
00:37:52Et donc, si on ne se reprend pas en main,
00:37:53et je pense surtout à l'Europe occidentale,
00:37:55parce que l'Europe de l'Est se prémunit bien
00:37:57de ce genre de choses.
00:37:58Aller en Hongrie, moi je vais de temps en temps
00:38:00à Budapest, c'est exceptionnel,
00:38:02contrairement à ce qu'on nous raconte.
00:38:03Et la dictature, ce qu'on vit en France,
00:38:05quand on voit, par exemple, qu'on ferme une chaîne
00:38:07comme C8, c'est vraiment en France
00:38:09que ça se parle.
00:38:10L'auto-censure, c'est vraiment dans les médias.
00:38:12Moi, quand je vais parfois sur France Télévisions
00:38:14ou sur les autres chaînes d'information,
00:38:16j'ai des signalements Arcom,
00:38:17parce que je rappelle, par exemple,
00:38:19que quand John Kerry nous disait
00:38:21que le réchauffement climatique allait faire
00:38:23que les calottes glaciaires allaient fondre
00:38:25cinq ans plus tard, ça n'était pas vrai.
00:38:27Et là, on m'attaque en disant, je suis un climato-sceptique.
00:38:29Non, je suis contre le climato-catastrophisme
00:38:32qui nous impose de vivre.
00:38:35Et vous savez, encore une fois,
00:38:37ces choses-là m'amusent,
00:38:38parce qu'on vit un monde de fous.
00:38:40Les accords de Paris, soi-disant, c'est très important.
00:38:42On nous explique qu'il faut manger,
00:38:43boire avec des pailles en papier.
00:38:44Non, Trump a dit, ça suffit.
00:38:45Maintenant, vous allez boire avec des pailles en platine,
00:38:46comme tout le monde.
00:38:47Le gentil garçon qui est à Boulogne
00:38:50ou à Neuilly ou à Paris,
00:38:51qui boit dans sa paille en papier,
00:38:53est-ce qu'il sait, par exemple,
00:38:54que quand... Justement, je vais reparler de Cuba.
00:38:56J'ai été à Cuba il y a deux ans.
00:38:57Quand il va à Cuba, sur la plage à Cuba,
00:38:59là où vraiment il y a des tortues
00:39:00qui se prennent les pailles dans le nez,
00:39:01on vous met dix pailles en plastique dans le verre
00:39:03et qui s'envolent au vent.
00:39:04Donc, arrêtez de faire des donquichottes.
00:39:07Non, mais après, ça reste des mauvaises pratiques.
00:39:09C'est pas forcément à relancer sur la paille en plastique.
00:39:11On peut boire sans paille, par exemple.
00:39:13Oui, on peut boire sans paille.
00:39:14Mais ce que je veux dire,
00:39:15en fait, ce qu'il faut comprendre,
00:39:16c'est que c'est la façon de nous contrôler, surtout.
00:39:18Même votre façon de boire, on veut la contrôler.
00:39:20Sur les ZFE, on en parlait avec Alexandre Jardin.
00:39:22Enfin, ce genre de mesures cosmétiques
00:39:24est dangereuse pour la société.
00:39:30Justement, une des questions centrales,
00:39:32finalement, de cette guerre d'Ukraine,
00:39:34comme de beaucoup de guerres,
00:39:35c'est l'énergie.
00:39:36D'un côté, Ursula von der Leyen,
00:39:39qui disait, c'est super
00:39:40parce qu'on va récupérer du gaz ukrainien
00:39:42et de l'énergie renouvelable
00:39:43qu'on va pouvoir faire, etc.
00:39:44De l'autre côté, les terres rares,
00:39:46qui sont aussi le moteur, maintenant,
00:39:48des microprocesseurs
00:39:50pour l'intelligence artificielle, etc.
00:39:52Et on voit bien que là,
00:39:53les États-Unis sont encore grands gagnants,
00:39:56à la fois parce qu'ils ont l'indépendance énergétique,
00:39:59digue baby digue,
00:40:00et pas plug baby plug,
00:40:01comme le disait Macron.
00:40:02Donc, creusez, faites des nouveaux puits.
00:40:04Et puis, de l'autre côté,
00:40:06une politique internationale
00:40:08où les multinationales du pétrole américaine
00:40:11sont présentes partout,
00:40:13et notamment au Moyen-Orient.
00:40:15Et maintenant, le gaz en Ukraine,
00:40:17avec Nord Stream,
00:40:19où il est question, maintenant,
00:40:20d'un rachat de Nord Stream,
00:40:21potentiellement par des fonds américains.
00:40:22Oui, mais c'est encore une fois
00:40:24la situation qui est idéologique en Europe,
00:40:28où on veut arriver avec nos grands principes.
00:40:30Vous savez, cette forme de...
00:40:31Le gauchisme, j'appelle ça un narcissisme.
00:40:33Vous savez, le gauchiste,
00:40:34il aime bien se regarder dans le miroir.
00:40:36Oh, je suis bien.
00:40:37Je respecte mon voisin.
00:40:38Je respecte la planète.
00:40:39J'accueille l'étranger.
00:40:40Mais quand vous venez le voir, vous vous dites
00:40:41attends, en deux secondes,
00:40:42il y a un clandestin qui arrive, tu le prends chez toi.
00:40:43Non, jamais.
00:40:44Donc, en fait, c'est une forme de narcissisme grotesque
00:40:46qui est en train de nous faire s'effondrer.
00:40:48Non, mais c'est vrai.
00:40:49On est en train de s'effondrer.
00:40:50Regardez, comparez.
00:40:51Vous savez, moi qui viens de la finance,
00:40:53regardez les marchés financiers.
00:40:54Regardez comment les entreprises américaines...
00:40:56Prenez une entreprise américaine
00:40:57dont vous ne connaissez absolument pas le nom.
00:40:59Elle vaut plus cher
00:41:00que la plus grosse entreprise européenne.
00:41:02C'est ça dont il faut prendre conscience.
00:41:04Nous sommes devenus des nains.
00:41:06Allez aux États-Unis.
00:41:07Allez passer quelques jours.
00:41:09Allez voir le niveau de vie des Américains
00:41:11par rapport aux nôtres.
00:41:12Je vous donne juste...
00:41:13Vous savez, je vais vous donner un ordre
00:41:15pour que les gens comprennent.
00:41:16Un monsieur qui pose le papier,
00:41:18c'est-à-dire qui pose,
00:41:19c'est-à-dire un colleur de papier peint,
00:41:20un Guatemala Tech sans diplôme
00:41:22gagne 8000 dollars à Miami par mois.
00:41:24Voilà ce qu'on doit comprendre.
00:41:268000 dollars net.
00:41:27– Ce n'est pas forcément le problème du gauchisme,
00:41:29je vous dirais, vous savez,
00:41:30le problème de l'économie en France.
00:41:32Quand on sait que c'est le président de la République
00:41:34qui nomme le patron d'Aéroports de Paris,
00:41:36le patron d'EDF, le patron de La Poste, etc.
00:41:38C'est peut-être ça aussi,
00:41:39le fait qu'on ne laisse pas des businessmen faire du business
00:41:41et que c'est l'ENA qui a pris finalement des prérogatives
00:41:43avec ses serviteurs de l'État
00:41:45qui se retrouvent à des positions
00:41:46qui ne sont pas les leurs.
00:41:47– Alors peut-être...
00:41:48– Non, mais quand vous avez le patron d'EDF
00:41:50qui alerte sur la fin de la filière nucléaire,
00:41:52est-ce qu'il est entendu par l'Élysée ? Non.
00:41:54Quand vous avez les constructeurs auto
00:41:55qui disent mais c'est n'importe quoi ces mesures européennes,
00:41:57est-ce qu'ils sont entendus ? Non.
00:41:59Donc le problème ce n'est pas le gauchiste là,
00:42:01c'est le gouvernement, c'est les gens politiques.
00:42:03– C'est le totalitarisme, c'est l'État.
00:42:04C'est l'étatisme en fait.
00:42:05Et l'étatisme pour moi c'est un gauchisme.
00:42:07Il y a deux choses là-dedans très importantes à voir.
00:42:10Je préfère encore que ce soit nommé directement
00:42:12par le président de la République
00:42:13que par une fausse autorité soi-disant comme l'ARCOM
00:42:16qui prétend et qui donne des chaînes
00:42:18et qui nomme les présidents de chaînes
00:42:19alors qu'en fin de compte
00:42:20ils ne sont que la courroie de transmission de l'État.
00:42:22Maintenant, en ce qui concerne ces dirigeants nommés,
00:42:27la différence avec aux États-Unis,
00:42:28c'est qu'ils doivent être validés et confirmés par le Sénat.
00:42:31En France, Emmanuel Macron peut demain vous nommer
00:42:33président de France Télévisions sans aucune confirmation.
00:42:36– Eh bien qu'il le fasse et on verra ce que ça donnera.
00:42:38– J'ai une bonne idée non ?
00:42:39– Merci beaucoup Philippe Karsanti
00:42:41d'avoir répondu à nos questions sur cette rencontre.
00:42:43Trump-Macron va marquer une courte pause
00:42:45et se retrouver à 13h avec Alain Juillet,
00:42:48ancien patron du renseignement au sein de la DGSE
00:42:52pour parler de l'état du monde justement
00:42:54et des services de renseignement.
00:42:56A tout de suite sur Soudanium.
00:42:57– Alexis Poulin, sans réserve, l'invité.
00:43:01– Et notre invité est Alain Juillet, ancien de la DGSE
00:43:05responsable à l'intelligence économique
00:43:07auprès de plusieurs premiers ministres.
00:43:08Bonjour Monsieur Juillet.
00:43:09– Bonjour.
00:43:10– Alors on va parler de beaucoup de choses pendant cette heure.
00:43:13On va commencer par d'abord la réunion Trump-Macron,
00:43:17on en parlait à l'instant.
00:43:19Emmanuel Macron est le premier chef d'état européen
00:43:22à être invité par Trump depuis son investiture à la Maison Blanche.
00:43:25Est-ce que ça veut dire que la France a encore
00:43:27une position particulière dans la diplomatie internationale ?
00:43:30– Je crois qu'il faut être très prudent là-dessus s'il vous plaît.
00:43:34Il y avait une réunion qui avait de tout.
00:43:37Il y avait 13 chefs d'état européens qui se sont réunis à Kiev hier.
00:43:42Le français devait faire partie de ces 13,
00:43:45enfin il devait être le 14ème en définitive.
00:43:48Or vous avez vu, le président Macron est allé aux États-Unis voir Trump.
00:43:52Donc la première question c'est est-ce qu'il y a été
00:43:54effectivement pour le compte de l'Europe
00:43:58ou est-ce qu'il y a été pour montrer qu'il existait ?
00:44:02Ceci dit, il a vraiment représenté l'Europe.
00:44:05Ce qu'il a dit en tout cas c'est évident.
00:44:07Il a défendu la position européenne.
00:44:10Ce qui est intéressant de voir comme ça, vous l'avez dit
00:44:13et ça a été redit dans le journal, c'est que quand on fait le bilan,
00:44:17Trump n'a cédé sur rien et c'est nous qui sommes en train
00:44:20de faire le commencement d'un virage à 180 degrés
00:44:23qui n'est pas facile à faire parce que quand les Européens,
00:44:26la plupart des Européens ont pris une position extrêmement en pointe
00:44:30en ce qui concerne l'Ukraine dans tous les domaines,
00:44:32maintenant c'est très difficile de faire machine arrière.
00:44:35Donc peu à peu, on a commencé déjà, hier on l'a entendu,
00:44:39c'était par exemple quand on nous a dit
00:44:42le président Zelensky va venir la semaine prochaine
00:44:46à Washington pour signer l'accord sur la compensation
00:44:52des efforts de guerre américains, à voir les fameuses terres rares.
00:44:56Il y a deux jours avant, la France entière, comme l'Europe d'ailleurs,
00:45:00hurlait en disant qu'est-ce que c'est que ces méthodes américaines
00:45:03d'imposer quoi que ce soit et puis là on voit qu'il n'y a même pas
00:45:06de discussion possible, Zelensky viendra et il signera parce qu'il n'a pas le choix.
00:45:10Donc en fait la Pax Americana, ça existe encore,
00:45:12les États-Unis sont la superpuissance qui peut imposer encore
00:45:16ce qu'elle veut à beaucoup de gens.
00:45:18Oui, parce qu'il ne faut pas oublier que les États-Unis,
00:45:21avant Clinton, les États-Unis étaient impérialistes.
00:45:24C'était clair, ils disaient on a gagné la guerre du Pacifique,
00:45:27on a gagné la guerre en Europe, alors on décide et puis vous n'avez rien à dire.
00:45:31Il n'y avait eu que De Gaulle pour leur tenir tête parce qu'il les impressionnait.
00:45:34On le sait maintenant, il avait une stature et puis il avait les idées aussi.
00:45:40Qu'est-ce qui s'est passé depuis ?
00:45:42Depuis Clinton, les Américains ont appliqué ce qu'on appelle le soft power,
00:45:46avec Clinton et sa femme Hillary.
00:45:49Le soft power c'était en définitive de dire on est beau, on est gentil,
00:45:53tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil,
00:45:55donc on s'entend bien parce qu'on est bien ensemble.
00:45:58C'était un mensonge éhonté, c'était de la manipulation d'informations bien entendu,
00:46:02parce qu'on achetait les consciences pour qu'elles soient de votre côté.
00:46:06Ça a marché pendant un certain temps.
00:46:08Et puis c'est vrai qu'avec Bush, il y a eu quelques petits problèmes quand même,
00:46:13parce qu'il était plutôt brutal.
00:46:15Mais il restait dans cette logique en définitive en disant
00:46:18oui mais on fait la guerre, non pas parce qu'on veut faire la guerre,
00:46:21mais parce qu'on est obligé.
00:46:23On a eu un attentat chez nous, on fait la guerre, c'est logique.
00:46:26On a eu ensuite Biden.
00:46:29Je ne parle pas de Trump première version, mais Biden.
00:46:33Biden lui par contre c'était vraiment quelqu'un qui voulait faire la guerre,
00:46:36il voulait faire la guerre à tout le monde.
00:46:38On l'a vu d'ailleurs, je me souviens en décembre 2023 ou 22,
00:46:43quand il avait vu Xi Jinping pour la dernière fois,
00:46:46Xi Jinping lui avait dit mais enfin pourquoi voulez-vous nous faire la guerre
00:46:49alors qu'on peut parfaitement vivre deux grandes puissances dans le monde.
00:46:52Donc on voit bien comment c'était.
00:46:54Les Américains ne disaient pas trop les choses clairement.
00:46:58Biden commençait quand même.
00:47:00Et alors là arrive quelqu'un qui joue cash.
00:47:03Alors déjà c'est terrible parce qu'il se cache plus.
00:47:06Maintenant il ne dit pas nous on est gentil autrement, il dit non.
00:47:10Nous c'est ça.
00:47:12Déjà ça surprend tout le monde parce qu'en langage diplomatique,
00:47:15il dit mais je m'en fous de la diplomatie, moi c'est comme ça.
00:47:19D'ailleurs il met à mal le soft power.
00:47:21Avec Elon Musk, il a mis un terme à l'USAID en faisant un moratoire
00:47:29en disant où va l'argent des contribuables américains.
00:47:31Absolument, c'est fantastique l'histoire de l'USAID.
00:47:34Si je prends la France par exemple,
00:47:37on voit bien maintenant qu'on connaît,
00:47:40on sait la répartition des fonds qui étaient donnés par l'USAID
00:47:44et qui étaient publiés aux Etats-Unis.
00:47:46On s'aperçoit par exemple que les journalistes,
00:47:48la fameuse internationale des journalistes
00:47:50qui ont fait les grands scandales,
00:47:52le Panama Papers et autres,
00:47:54ces gens-là en définitive s'étaient financés par l'USAID.
00:47:57Et du coup entre parenthèses on comprend,
00:47:59ce que j'avais remarqué à l'époque,
00:48:00mais peu perso personne ne voulait pas dire,
00:48:02c'est que pourquoi il n'y avait jamais d'Américains
00:48:06qui étaient mêlés à ces affaires épouvantables au niveau mondial.
00:48:09C'est pour cause, c'est eux qui payaient,
00:48:11donc évidemment ils réclameraient leurs trucs.
00:48:13Et là c'est ça qu'on a aujourd'hui.
00:48:15On a vu l'USAID qui a financé tout le monde.
00:48:17Je découvre alors toujours,
00:48:19Conspiracy Watch qui a fait les redresseurs de tort,
00:48:22on parlait de gens, justement, le bien et le mal,
00:48:24eux c'était leur point entendu bien.
00:48:26J'en étais d'ailleurs une victime comme d'autres.
00:48:29Conspiracy Watch, je découvre avec un certain plaisir en définitive,
00:48:33après coup, qu'ils étaient payés par l'USAID.
00:48:37Donc ils représentaient les intérêts américains.
00:48:39Alors on comprend tout de suite beaucoup mieux ce qui s'est passé.
00:48:42Et en France, on a eu, entre Soros, le monsieur Soros,
00:48:46la fondation Soros et l'USAID,
00:48:49on voit qu'on était sous une pression, une influence américaine terrible,
00:48:54mais qui était financée par l'état américain.
00:48:56– C'est ça qui est drôle, parce que vous vous parlez d'influence américaine,
00:48:59là il est typiquement, on parle d'ingérence.
00:49:01– Ah mais oui, mais quand je dis influence américaine,
00:49:04l'influence, au maximum de l'influence, ça devient de l'ingérence.
00:49:07– Mais on y était.
00:49:08– Et on y était en plein.
00:49:09Ça me fait doucement rire de voir que, par exemple, l'Union européenne,
00:49:13la commission a mis en place le bouclier démocratique européen,
00:49:16avec une commission du Parlement européen tenue par Nathalie Loiseau,
00:49:19une ancienne des fondations Soros,
00:49:21qui vient parler de toutes les ingérences.
00:49:23– Elle est toujours…
00:49:24– Elle est toujours, oui, membre de la CFR, je crois.
00:49:26– Elle est membre du conseil stratégique d'une des grosses organisations Soros.
00:49:30– C'est ça, et donc ces gens-là se réunissent entre eux,
00:49:33parlent de toutes les ingérences, sauf de l'ingérence américaine.
00:49:35On a un ministre de l'Europe, Benjamin Haddad,
00:49:38qui est un ancien de l'Atlantic Council,
00:49:40qui est un oxy de soft power américain,
00:49:42qui a été député d'Emmanuel Macron, qui est ministre aujourd'hui.
00:49:45– Absolument, mais ce qu'on regarde et ce qu'on découvre,
00:49:49et il faut presque dire merci Trump, merci Monsieur Trump,
00:49:53on découvre aujourd'hui, c'est que la France a vécu ces dernières années
00:49:57avec une pression américaine interne,
00:49:59par des gens qui étaient manipulés ou sous pression,
00:50:05peu importe, qui étaient donc tous ces gens qui étaient manipulés,
00:50:11poussaient la France dans un certain sens.
00:50:13On voit bien que dans l'affaire de l'Ukraine, on s'est fait manipuler,
00:50:16il n'y a pas d'autre terme, par ces Américains,
00:50:19on l'a eu derrière Evelineau conservateur, un Américain,
00:50:22qui poussait dans le sens dans lequel on nous a amenés.
00:50:27Et qui fait que maintenant, l'Amérique de Trump qui, elle, revient aux fondamentaux
00:50:32et dit, maintenant ça suffit, voilà ce qu'on va faire,
00:50:36on est bien ennuyé parce que nous, on s'est laissé embarquer
00:50:39dans des prises d'opposition qui maintenant, évidemment, nous posent problème.
00:50:42– Mais c'est tellement idéologique que ça en devient fou,
00:50:45prenons l'exemple des sanctions contre la Russie,
00:50:4716ème paquet de sanctions qui a été décidé hier,
00:50:50alors que Trump, lui à la Maison Blanche devant Macron,
00:50:53explique que les États-Unis vont reprendre des relations commerciales avec la Russie.
00:50:57– Mais qu'est-ce qui va se passer ?
00:50:59Écoutez, d'après, on le sait que ça va se passer comme ça depuis un certain temps,
00:51:04on sait qu'il va y avoir une trêve, une trêve sur la ligne de front, c'est clair,
00:51:08ça a été, on le sait très bien, c'est l'idée de Trump,
00:51:11premier temps, après, sur la ligne de front,
00:51:13comme ça on arrête la guerre, les massacres,
00:51:15et les pauvres types qui meurent tous les jours.
00:51:18Deuxième temps, ensuite, on va discuter,
00:51:21on va discuter sur l'organisation du monde, selon Trump,
00:51:26avec la place de la Russie dans cette organisation,
00:51:28c'est ça qu'il faut bien comprendre.
00:51:30Dans le cadre de la guerre contre la Chine,
00:51:32pas la guerre, il ne veut pas la guerre d'ailleurs,
00:51:34mais dans le cadre de la confrontation avec la Chine,
00:51:37Trump qui veut arrêter le déclin américain
00:51:39et qui veut relancer l'empire américain, c'est clair,
00:51:42eh bien, il a besoin de la Russie, presque comme allié, je dirais.
00:51:48– Il a besoin de nous éviter que la Russie devienne un allié trop proche des Chinois.
00:51:51– Mais oui, il nous reproche, il a raison,
00:51:53il nous reproche d'avoir poussé la Russie entre les mains de la Chine
00:51:57et donc d'avoir renforcé le pouvoir chinois alors qu'il fallait faire le contraire.
00:52:00Ça, il nous le reproche, il n'y a pas de problème,
00:52:03il reproche à son prédécesseur, mais à tous ceux qui l'ont accompagné,
00:52:06c'est-à-dire les Européens, c'est clair.
00:52:09Maintenant, qu'est-ce qui va se passer ?
00:52:11Eh bien, maintenant, il va négocier avec les Russes,
00:52:13non pas seulement, il faut le savoir, l'Ukraine,
00:52:16c'est déjà pratiquement réglé le problème de l'Ukraine.
00:52:18Le problème de l'Ukraine, on sait très bien que les 4 provinces partiront du côté russe,
00:52:22on sait très bien que l'OTAN ne reviendra jamais là-bas sur place,
00:52:27bon, on sait tout ça.
00:52:28Donc en gros, il n'y aura pas beaucoup de surprises sur l'Ukraine.
00:52:31– Mais on aurait pu éviter tous ces morts quand même ?
00:52:34– Attendez, il y a une chose qui est terrible,
00:52:36quand on se souvient, c'est 2 mois après le début de la guerre,
00:52:39à Antalya, je ne sais pas si vous vous souvenez, à Antalya,
00:52:42– Il y a eu une réunion.
00:52:43– Il y a eu un accord entre les Russes et les Ukrainiens
00:52:48dans lequel l'Ukraine garantissait que jamais elle ne rentrerait dans l'OTAN
00:52:53et que les provinces russophones, il y en a 6, on en parle des 4,
00:52:58mais il y en a 6, resteraient russophones
00:53:01et il y aurait une espèce d'autonomie,
00:53:03compte tenu de leur pratique de leur langue,
00:53:07il y aurait une certaine autonomie.
00:53:09Et les Crimées, par contre, partaient côté russe.
00:53:11Ça, c'était réglé.
00:53:13Bon, qu'est-ce qui s'est passé ?
00:53:15Ils ont signé, Zelensky a signé,
00:53:18les négociateurs des deux côtés ont signé.
00:53:20Boris Johnson, il l'a raconté dans ce moment,
00:53:23le Guardian l'a raconté, Washington nous l'a raconté ensuite.
00:53:26Il est allé voir Zelensky en disant surtout ne signez pas cet accord,
00:53:31c'est idiot, on va gagner la guerre.
00:53:33Et on sait depuis Trump qui l'a raconté
00:53:35que Biden a dit la même chose à Zelensky,
00:53:37ne signez pas, on va gagner la guerre.
00:53:39Donc vous vous rendez compte qu'il y a 2 mois après le début de la guerre,
00:53:43on avait la paix.
00:53:45Et depuis 3 ans, les gens se tapent dessus,
00:53:49il y a, entre morts et blessés, au moins 500 000 morts et blessés.
00:53:53Au moins, on saura les chiffres vrais plus tard,
00:53:56parce qu'il y a de la manipulation de l'information des deux côtés.
00:53:58Il faut se méfier des chiffres qu'on nous donne, c'est pas les vrais.
00:54:01Mais même, au minimum, il y en a 500 000 morts et blessés.
00:54:04Mais vous vous rendez compte, on a fait tuer 500 000 morts,
00:54:07enfin 500 000 jeunes ukrainiens, pour rien,
00:54:11puisqu'on va arriver à un accord qui va être pire, quoi qu'il arrive.
00:54:14Ce sera pire que ce qui a été signé 2 mois après le début.
00:54:17Et ça, c'est grâce à cause de Boris Johnson,
00:54:19qui, lui, ne finira pas en prison.
00:54:21Exactement.
00:54:22Et pourtant, c'est criminel ce qu'il a fait, absolument.
00:54:25On va marquer une courte pause et puis on se retrouve dans un instant
00:54:28avec un juillet pour continuer de parler de l'Ukraine,
00:54:31mais aussi de tout ce jeu d'empire et de pouvoir.
00:54:33Si vous souhaitez réagir, posez des questions.
00:54:350826-300-300, à tout de suite sur Sud Radio.
00:54:38Alexis Poulin, sans réserve, l'invité.
00:54:41On se retrouve avec notre invité Alain-Juliet Ancien,
00:54:44du renseignement et responsable à l'intelligence économique
00:54:47auprès de plusieurs premiers ministres,
00:54:49pour parler du dossier ukrainien, entre autres,
00:54:51mais on aura sans doute d'autres sujets.
00:54:53Hier, on a surtout parlé de la rencontre Trump-Macron à Washington,
00:54:58mais il y avait à Kiev Ursula von der Leyen, Justine Trudeau
00:55:03et beaucoup de leaders européens autour de Volodymyr Zelensky
00:55:07pour dire tout à fait l'inverse, finalement,
00:55:09de ce qui se disait à Washington, d'une certaine façon.
00:55:12Oui, effectivement, d'une part, il y a eu les 13...
00:55:16C'est important, si vous voulez, parce que les chiffres se deviennent importants,
00:55:19vous allez voir.
00:55:21Quand le président Macron a réuni à Paris,
00:55:23a fait une conférence ultra rapide pour réagir...
00:55:26Deux fois, de réunion.
00:55:28Pour réagir, comme on dit.
00:55:30Bon, ils étaient huit, dont madame Eleni,
00:55:32qui a dit « je suis contre cette réunion,
00:55:34je suis venu pour le principe, mais je suis contre cette réunion ».
00:55:36Là, ils étaient 13.
00:55:38C'est pas beaucoup, en 27.
00:55:40En plus, on ajoute le président Macron,
00:55:42parce qu'il était en Europe, il l'aurait été, ça fait 14 sur 27.
00:55:46Ça veut dire qu'il y en a 13 qui ne veulent pas entendre parler de tout ça.
00:55:50Et là, je m'amuse, pour le futur,
00:55:52en savoir comment ils vont faire avec les fameuses sanctions,
00:55:56quand on va avoir Trump qui va annoncer,
00:55:59parce que c'est inéluctable,
00:56:01il va l'annoncer dans le cadre des négociations,
00:56:03ils vont supprimer les sanctions,
00:56:05ou la plupart des sanctions...
00:56:07— Il a déjà commencé, d'ailleurs, à démanteler
00:56:09un département de sanctions contre les oligarques russes.
00:56:11— Non, mais c'est clair.
00:56:13Peu à peu, ils vont tout démonter.
00:56:15Ça fait partie du deal, ça fait partie de la négociation.
00:56:17Bon, qu'est-ce qui va se passer ?
00:56:19On va voir, en Europe, on va dire quoi ?
00:56:21On continue les sanctions, dont la dernière hier,
00:56:23ou alors on arrête les sanctions.
00:56:25Alors, Van der Leyen, elle va dire,
00:56:27probablement, on continue les sanctions,
00:56:29parce qu'elle a une position...
00:56:31Elle a une position dure.
00:56:33Et puis au moins les 13 pays qui n'étaient pas hier...
00:56:35Oui, les 14 pays qui n'étaient pas hier présents,
00:56:37qui vont dire, mais il n'est pas question...
00:56:39La Hongrie, la Pologne,
00:56:41qui vont dire, mais il n'est pas question
00:56:43qu'on continue les sanctions,
00:56:45parce que c'est pas leur intérêt.
00:56:47Les Allemands, par exemple.
00:56:49Non, ça a ruiné l'Allemagne et la France, les sanctions.
00:56:51C'était bien joué de ce côté-là, du point de vue américain.
00:56:53Bon, ça a ruiné nos deux pays.
00:56:55Vous croyez que le nouveau chancelier allemand
00:56:57qui doit adresser son pays à toute vitesse,
00:56:59il va continuer les sanctions,
00:57:01alors qu'il sait que les sanctions le pénalisent directement ?
00:57:03Bien sûr que non.
00:57:05En tout cas, Merz, qui est arrivé en tête des législatives
00:57:07ce week-end en Allemagne,
00:57:09il a une position très belliciste,
00:57:11en expliquant que si Poutine n'arrête pas,
00:57:13il va livrer des taurus à l'Ukraine,
00:57:15qu'il est prêt à aller jusqu'au bout,
00:57:17que la Russie est un ennemi. Enfin, ça, c'est ce qu'il a dit pendant la campagne.
00:57:19D'accord, et puis après, ils vont dire,
00:57:21ah, mais c'est formidable, la paix est là.
00:57:23Tout ce qu'on voulait, tout ce qu'on voulait,
00:57:25on l'a obtenu, a été obtenu.
00:57:27Vous attendez un Trump pour que ça s'arrête ?
00:57:29Bien sûr, mais comme toujours dans ces cas-là,
00:57:31il faut toujours qu'il y en ait un qui ait le courage d'y aller.
00:57:33C'est de parler surtout à l'ennemi, entre guillemets,
00:57:35mais c'est ça.
00:57:37Exactement, c'est-à-dire que d'un autre côté,
00:57:39tous les chefs de guerre, les présidents de guerre,
00:57:41en général, sont virés.
00:57:43Je pense à l'élection de Zelensky, la prochaine élection.
00:57:45Toujours, ils sont virés.
00:57:47Regardez, Churchill, à la fin de la guerre,
00:57:49il avait mené la guerre pour l'Angleterre,
00:57:51il a été viré. De Gaulle, il a été viré.
00:57:53Ils sont tous...
00:57:55Quand on commande pendant la guerre,
00:57:57au moment où la paix est faite,
00:57:59le peuple ne pardonne plus à ceux qui ont mené la guerre
00:58:01parce qu'ils disent, maintenant, il faut la paix.
00:58:03Et il faut des gens de paix.
00:58:05Justement, l'avenir de Zelensky,
00:58:07qui se joue en ce moment,
00:58:09à la fois à Washington,
00:58:11mais aussi à Kiev, surtout,
00:58:13le parlement ukrainien,
00:58:15qui n'a pas voté la loi,
00:58:17qui aurait permis à Zelensky de rester en poste
00:58:19jusqu'à l'élection d'un prochain président,
00:58:21Trump qui pousse pour des élections
00:58:23avant des accords de paix.
00:58:25Poutine, lui, ne dit rien, mais attend,
00:58:27en disant que nous, on ne veut pas négocier,
00:58:29on est prêt si jamais on n'a que ça,
00:58:31mais pour nous, ce n'est pas un interlocuteur légitime.
00:58:33On voit que là, il y a un calendrier
00:58:35qui se met en place, d'élections en Ukraine, peut-être ?
00:58:37– Bien sûr, on sait très bien
00:58:39que le plan Trump,
00:58:41il est en trois étapes.
00:58:43Avec un environnement,
00:58:45mais au niveau technique,
00:58:47c'est le cessez-le-feu sur la ligne de front,
00:58:49premier temps.
00:58:51Il y a élection dans un deuxième temps.
00:58:53Pendant qu'on négocie,
00:58:55il y a élection d'un nouveau président en Ukraine.
00:58:57Et ensuite, il y a signature
00:58:59par le nouveau président
00:59:01de l'accord avec les Russes et les Américains.
00:59:03C'est ça le problème.
00:59:05Or, il ne faut pas oublier que Zelensky,
00:59:07quand il y a deux ans,
00:59:09il y avait l'élection présidentielle.
00:59:11Bon, il a dit, et ça se justifiait,
00:59:13il a dit, mais nous sommes en guerre,
00:59:15on ne peut pas faire l'élection.
00:59:17Et pourquoi ? Il ne faut pas oublier,
00:59:19qu'est-ce que disaient les sondages
00:59:21en Ukraine, il y a deux ans ?
00:59:23Ils disaient que Zelensky était battu,
00:59:25et que celui qui allait gagner, c'était
00:59:27Zaloujny. Zaloujny, c'était le chef d'état-major
00:59:29des armées, qui est
00:59:31très aimé par...
00:59:33Et qu'est-ce qu'a fait Zelensky ?
00:59:35Il l'a enlevé
00:59:37du commandement des armées,
00:59:39il l'a envoyé ambassadeur en Angleterre pour qu'il ne le dérange pas.
00:59:41Donc on voit bien que
00:59:43Zelensky ne voulait pas l'élection,
00:59:45non pas parce qu'on était en guerre, mais parce qu'il allait être battu.
00:59:47Et ce que veut Trump
00:59:49aujourd'hui, effectivement,
00:59:51moi je peux vous assurer, je connais bien
00:59:53certains Ukrainiens,
00:59:55en particulier
00:59:57à l'Assemblée ukrainienne,
00:59:59et que je vois régulièrement.
01:00:01Et qu'est-ce qu'ils me disent ? Ils me disent
01:00:03qu'il faut qu'on fasse une élection,
01:00:05et qu'on reparte sur de nouvelles bases.
01:00:07Parce que ce qui s'est passé durant cette
01:00:09guerre était une horreur d'un certain côté.
01:00:11D'un autre côté, il y en a qui ont mis plein les poches,
01:00:13il faut le savoir aussi.
01:00:15Il y a eu le cas de corruption pendant la guerre,
01:00:17avérée de tous les côtés.
01:00:19Zelensky a dû virer deux ministres
01:00:21et adjoints de ministre pour ça.
01:00:23Et c'est la petite partie
01:00:25de l'iceberg, parce que quand on voit
01:00:27ce que disent les Américains aujourd'hui sur ce qui est arrivé
01:00:29par rapport à ce qu'on a fouillé,
01:00:31il y a quand même des questions.
01:00:33Et vous savez,
01:00:35quand vous allez à Kiev,
01:00:37il y a les gens qui souffrent, ceux qui font la guerre,
01:00:39et puis il y en a
01:00:41chez qui l'argent
01:00:43est à flot.
01:00:45Quand vous allez au Côte d'Azur, Courchevel...
01:00:47En Pologne, il y en a.
01:00:49Et là, vous voyez que
01:00:51ce n'est pas perdu pour tout le monde, comme toujours.
01:00:53Toutes les guerres, c'est pareil, il y a des profiteurs
01:00:55dans toutes les guerres, il faut dire la vérité.
01:00:57Il n'y a pas qu'en Ukraine, mais malheureusement.
01:00:59Et là, sur les élections,
01:01:01il y a ce potentiel
01:01:03de perdure ?
01:01:05Si le président est élu,
01:01:07ils lui auront préparé le travail,
01:01:09il n'aura qu'à signer.
01:01:11Il y a des candidats aujourd'hui...
01:01:13C'est ce qu'on ne sait pas encore.
01:01:15Quand on voit la capacité
01:01:17d'influence des Occidentaux
01:01:19dans leur propre pays, comme on le voit chez nous,
01:01:21comme on le voit partout, je pense que tout le monde
01:01:23va sélectionner un ou deux candidats
01:01:25qui soient acceptés par tout le monde.
01:01:27Oui, y compris les Russes.
01:01:29Y compris les Russes, exactement.
01:01:31Justement, aux Etats-Unis,
01:01:33il y a quand même une branche qui reste extrêmement
01:01:35belliciste, en Ukraine
01:01:37et en Europe, et certains accusent
01:01:39Donald Trump d'être un agent,
01:01:41un ex-agent du KGB.
01:01:43Ça va jusque-là, en disant qu'en fait,
01:01:45il est tenu par Moscou, Donald Trump.
01:01:47Ce n'est pas eux,
01:01:49les néoconservateurs.
01:01:51Ce sont des gens
01:01:53qui nous ont amenés à la guerre dans tous les coins.
01:01:55Il faut savoir. C'est quoi
01:01:57les néoconservateurs ? M. Kagan,
01:01:59c'est le chef actuel des néoconservateurs.
01:02:01Sa femme s'appelle
01:02:03Victoria Nuland. Victoria Nuland, c'était
01:02:05l'ambassadrice des Etats-Unis à l'OTAN
01:02:07qui a fait l'histoire de la place Maïdan.
01:02:09Elle a dit que ça avait coûté 5 milliards.
01:02:11Elle l'a dit publiquement.
01:02:13Oui, au Congrès.
01:02:15Si vous allez lire les annales du Congrès
01:02:17américain, son interview,
01:02:19son audition, comme on dit,
01:02:21elle le dit dedans. Elle dit ça nous a coûté
01:02:235 milliards, on n'allait pas lâcher.
01:02:25Et on voit une vidéo d'ailleurs d'elle et John McCain
01:02:27qui filment le Maïdan,
01:02:29tête des monétistes, en regardant
01:02:31la foule qu'ils ont provoquée.
01:02:33Les néoconservateurs, si vous voulez, ont joué un rôle
01:02:35essentiel. Ce qui est intéressant,
01:02:37c'est de comprendre aussi qui sont ces néoconservateurs.
01:02:39Brzezinski, c'est celui
01:02:41qui était le secrétaire d'Etat américain
01:02:43qui a fait le livre
01:02:45qui est la base même de la pensée
01:02:47des néoconservateurs américains.
01:02:49Ils venaient des pays de l'Est.
01:02:53Toute l'équipe actuelle des néoconservateurs,
01:02:55ils sont tous venus
01:02:57des pays de l'Est. C'est-à-dire que ce sont
01:02:59eux-mêmes, ils ont vécu
01:03:01ou leurs parents ont vécu
01:03:03dans les pays de l'Est sous contrôle
01:03:05communiste. Ils sont
01:03:07échappés, ils sont partis, ils ont quitté.
01:03:09Et ces gens-là,
01:03:11ils ont une haine
01:03:13physiologique, il n'y a pas d'autre terme,
01:03:15c'est même pas idéologique, c'est physiologique,
01:03:17une haine physiologique de la Russie
01:03:19parce que la Russie, c'est l'émanation
01:03:21ou le cœur
01:03:23de l'URSS ancienne
01:03:25qu'ils détestent.
01:03:27Et donc pour eux, mais c'est très grave si vous voulez,
01:03:29alors que Trump vous dit
01:03:31l'ennemi des États-Unis
01:03:33c'est la Chine, eux disent non,
01:03:35l'ennemi c'est la Russie.
01:03:37Ils ont confondu l'ennemi principal
01:03:39qui est la Chine avec un ennemi
01:03:41secondaire qui était la Russie.
01:03:43Et pour arriver à le faire admettre au monde entier,
01:03:45ils nous ont manipulés
01:03:47exactement de la même manière que pour
01:03:49la guerre en Irak, si vous vous en souvenez,
01:03:51où Chirac avait refusé de la faire,
01:03:53les Européens se sont fait manipuler par les Américains
01:03:55pour faire cette guerre. Pareil.
01:03:57– Mais ça continue, mais est-ce qu'il n'y a pas un risque
01:03:59que Trump vienne de prendre le pouvoir ?
01:04:01Non mais d'une nouvelle Ukraine.
01:04:03Prenons la Georgie,
01:04:05la Biélorussie, la Roumanie.
01:04:07Prenons la Roumanie.
01:04:09Avec cette annulation d'élections,
01:04:11on voit bien que la manœuvre est à peu similaire.
01:04:13– Mais c'est intéressant à deux points de vue.
01:04:15Sur d'autres choses, si vous voulez,
01:04:17ce que vous venez de mentionner,
01:04:19parce que sur le plan,
01:04:21regardez la Roumanie.
01:04:23Vence l'a rappelé d'ailleurs dans son discours à Munich
01:04:25et il nous a mis, il nous a volé,
01:04:27le moins qu'on puisse dire,
01:04:29nous rappelant quand même un certain nombre de vérités.
01:04:31En Roumanie, un candidat imprévu,
01:04:33imprévu par l'élite,
01:04:35qui toujours a planiché
01:04:37les élections à Roumanie,
01:04:39un candidat non prévu par l'élite
01:04:41arrive en tête au premier tour
01:04:43mais avec une avance considérable.
01:04:45Panique générale à Bruxelles et partout.
01:04:47On ne va pas laisser passer quelqu'un
01:04:49qu'on ne connaît pas et qui n'est pas de notre bord,
01:04:51qui n'est pas un représentant de l'élite.
01:04:53– On va marquer une courte pause et parler plus en profondeur
01:04:55de la Roumanie parce que c'est intéressant
01:04:57et des déclarations des uns et des autres.
01:04:590826 300 300 si vous souhaitez réagir ou poser vos questions,
01:05:01on se retrouve tout de suite sur Sud Radio.
01:05:03– Alexis Poulin, sans réserve, l'invité.
01:05:07– On se retrouve avec Alain Julliet
01:05:09pour parler de Ukraine, Europe, Russie et Etats-Unis.
01:05:15On parlait avant la pause de la Roumanie,
01:05:17un cas problématique de cette ingérence perpétuelle.
01:05:21Alors certains y voient l'ingérence russe
01:05:23dans ce premier tour de l'élection où le candidat indépendant
01:05:25Kalin Gorgescu est arrivé largement en tête,
01:05:27sans aucune preuve d'ailleurs,
01:05:29en disant que ce serait encore un coup des Russes,
01:05:31alors que pour certains c'est le parti en place
01:05:35qui a fait monter les choses.
01:05:37Et puis alors il y a toute une intelligente CIA
01:05:39qui nous dit que c'est très bien d'annuler
01:05:41les premiers tours d'élections démocratiques
01:05:43parce que les gens ont mal voté.
01:05:45– C'est ce qu'a dit Vance à Munich.
01:05:47Qu'est-ce que c'est qu'une démocratie
01:05:49ou des pays démocratiques qui décident
01:05:51d'annuler une élection faite démocratiquement
01:05:53sous prétexte que le candidat qui est en tête
01:05:55ne leur plaît pas ?
01:05:57C'est invraisemblable.
01:05:59Quand on le dit comme ça, ça paraît absolument incroyable.
01:06:01– Mais c'est dit comme ça, et c'est ce qui se passe.
01:06:03– Ce qui est intéressant, alors c'est que d'une part,
01:06:05jusqu'à nouvel ordre, en tout cas moi j'ai pas vu
01:06:07la moindre confirmation qu'il y avait eu
01:06:09d'ingérence russe sérieuse.
01:06:11– Il n'y a pas de preuve aujourd'hui.
01:06:13– Exactement, qui est eu, comme toujours
01:06:15et comme tout le monde le fait, tous les pays interviennent
01:06:17dans toutes les élections,
01:06:19plus ou moins, mais il n'y a rien eu
01:06:21de probant, simulé, qui est sorti.
01:06:23Mais moi ce qui m'intéresse beaucoup plus que ça,
01:06:25c'est les derniers sondages.
01:06:27Parce que ça y est, on annonce que l'élection va se refaire.
01:06:29– À partir du premier tour, c'est ça.
01:06:31– Ils n'ont pas pu éliminer,
01:06:33bien entendu, le candidat.
01:06:35Ce qui est très intéressant,
01:06:37il n'a pas pu parler, puisqu'on l'a accusé
01:06:39d'être prorusse, il n'a pas pu parler.
01:06:41Vous avez vu les derniers sondages, incroyable,
01:06:43on craint qu'il passe au premier tour.
01:06:45– Mais qu'est-ce qu'ils font dans ce cas-là ?
01:06:47– Ils ne pourront rien faire.
01:06:49Et ça veut dire quoi ?
01:06:51Ça veut dire que le peuple en a marre
01:06:53des élites corrompues qui dirigent
01:06:55le pays selon leurs intérêts
01:06:57et leurs visions du monde, et non pas
01:06:59selon l'intérêt du peuple,
01:07:01et que le peuple y réagit.
01:07:03Et ça, ça m'intéresse beaucoup, parce qu'il n'y a pas que là-bas
01:07:05que ça se passe. – Est-ce qu'il peut réagir ?
01:07:07Parce que la Roumanie est quand même un pivot central
01:07:09du dispositif de l'OTAN en Europe.
01:07:11Il y a eu des milliards investis
01:07:13dans une nouvelle base,
01:07:15une bande d'armes à Foison,
01:07:17encore de nouveaux contrats annoncés par le ministre de la Défense.
01:07:19– Il y a une base américaine très importante.
01:07:21– Une base américaine très importante.
01:07:23On ne va pas laisser partir
01:07:25un pivot pareil côté russe.
01:07:27Je dis les forces de l'OTAN.
01:07:29– Mais ils ne partiront pas côté russe.
01:07:31Ils resteront simplement,
01:07:33ils n'ont pas la même vision
01:07:35que la vision de Bruxelles.
01:07:37Et comme Trump,
01:07:39à travers Vance,
01:07:41a été extrêmement clair là-dessus,
01:07:43autant vous dire qu'ils vont réfléchir
01:07:45deux fois avant d'intervenir en Roumanie
01:07:47sur les élections
01:07:49les bruxellois. Parce que ça va leur poser un problème
01:07:51quand même. Parce que Trump est derrière
01:07:53et va leur dire attention. – On se calme.
01:07:55Parce que c'est vrai que la Commission européenne
01:07:57a dépensé aussi beaucoup d'argent dans les médias
01:07:59avant les élections européennes.
01:08:01On a vu cette information-là.
01:08:03Également sur des lobbying pro-écologie,
01:08:05pro-climat.
01:08:07– Sur le Green Deal, sur le climat.
01:08:09Comment penser sérieusement ?
01:08:11Si ce n'est pas des opérations d'influence
01:08:13illégales, je ne sais pas ce que c'est.
01:08:15Mais franchement,
01:08:17la Commission européenne qui paye
01:08:19des agences de lobbying pour influencer
01:08:21le vote de nous tous,
01:08:23des électeurs de différents pays,
01:08:25pour qu'on vote dans le sens qu'ils veulent
01:08:27parce qu'ils savent que la plupart d'entre nous
01:08:29on n'est pas d'accord.
01:08:31Qu'est-ce que ça veut dire ? – C'est le cas sur les farines
01:08:33d'insectes, on n'en veut pas mais 4%…
01:08:35– Mais qu'est-ce que ça veut dire ? Et c'est fait avec notre argent.
01:08:37– Mais c'est ça qui est étonnant
01:08:39et justement de la part des
01:08:41européistes, ceux qui pensent qu'il faut
01:08:43aller vers toujours plus d'intégration,
01:08:45prenons le cas de Marine Tondelier.
01:08:47Historiquement,
01:08:49les partis écologistes étaient pacifistes,
01:08:51contre la guerre, contre toute forme de guerre.
01:08:53– Au début, totalement.
01:08:55– Aujourd'hui, voilà ce que dit Marine Tondelier,
01:08:57c'était hier, 80 000 morts, 400 000 blessés,
01:08:5919 000 enfants déportés et rééduqués
01:09:01en Russie, 20% du territoire occupé
01:09:03et il faudrait lâcher l'Ukraine maintenant.
01:09:05Trois ans après le début de l'invasion russe,
01:09:07je le redis, nous n'abandonnerons
01:09:09jamais l'Ukraine, jamais Slava Ukraini.
01:09:11– Oui, mais écoutez…
01:09:13– Alors ça ne le compte pas, évidemment,
01:09:15Trump ne sait pas qui c'est, mais ça dit
01:09:17quand même quelque chose d'un courant politique.
01:09:19– Oui, mais vous avez eu la même chose en Allemagne,
01:09:21quand le chancelier
01:09:23Olof Scholz
01:09:25a fait son gouvernement, il a mis
01:09:27comme ministre des Affaires étrangères la chef
01:09:29des verts qui s'appelait Barbeck,
01:09:31Madame Barbeck, qui s'est
01:09:33écologiste et qui s'est révélée une va-t'en-guerre épouvantable.
01:09:35Alors la question qu'il faut se poser
01:09:37dans ces cas-là, c'est si les
01:09:39écologistes actuels,
01:09:41les chefs écologistes actuels,
01:09:43sont des gens qui sont des va-t'en-guerre,
01:09:45des guerriers qui veulent la guerre
01:09:47contre la paix, alors qui les influence ?
01:09:49Et là,
01:09:51le regard se plourne
01:09:53vers ceux qui avaient
01:09:55intérêt à développer cette guerre ou à la faire.
01:09:57– L'autre question, c'est celle
01:09:59de l'avenir, entre guillemets,
01:10:01de la commission européenne, enfin des institutions
01:10:03européennes qui sont alors
01:10:05totalement niées par la nouvelle
01:10:07administration américaine en disant « mais je veux même pas
01:10:09les voir, même pas leur parler ».
01:10:11Le drapeau européen d'ailleurs n'était pas présent
01:10:13lors du meeting hier entre
01:10:15Macron et Trump.
01:10:17Clairement, il y a une volonté
01:10:19de dire « débrouillez-vous avec votre
01:10:21truc, mais moi je veux pas entendre parler ».
01:10:23– Si vous voulez, je crois que…
01:10:25Vous savez, les Américains sont des gens qui sont
01:10:27très froids et très réalistes.
01:10:29C'est souvent désagréable
01:10:31d'ailleurs pour ça, parce qu'ils sont d'une froideur totale.
01:10:33Ils voient leur intérêt et que leur intérêt, c'est tout.
01:10:35Le reste, ils s'en foutent.
01:10:37C'est la vérité.
01:10:39Et donc, quand ils ont en face
01:10:41des gens qui n'ont pas cette capacité,
01:10:43cette capacité,
01:10:45cette expérience, cette solidité
01:10:47qu'ils font, ils n'en tiennent
01:10:49pas compte.
01:10:51Quand il y a des gens en face d'eux qu'ils respectent
01:10:53parce qu'ils disent « celui-là,
01:10:55c'est une solide,
01:10:57elle ne cèdera pas, on sait qu'elle est solide
01:10:59et qu'elle fait un certain nombre de choses.
01:11:01Ils l'écoutent ou ils discutent.
01:11:03Évidemment, si vous n'êtes rien du tout,
01:11:05vous ne payez pas grand-chose.
01:11:07Alors l'Europe aujourd'hui,
01:11:09qu'est-ce que c'est que l'Europe aujourd'hui ?
01:11:11L'Europe aujourd'hui, c'est
01:11:13un groupe de pays
01:11:15qui est séparé en trois blocs.
01:11:17L'initiative, ce qu'on appelle l'initiative
01:11:19des trois mers,
01:11:21c'est les pays du Nord, les fameux dont on parlait tout à l'heure,
01:11:23tous les pays limitrophes de l'Union soviétique.
01:11:25Ou dans l'Union soviétique avant.
01:11:27Ceux-là, ils ont des intérêts
01:11:29totalement différents des autres.
01:11:31Après, on a le groupe allemand
01:11:33qui a géré les dernières années,
01:11:35c'est eux qui étaient tous puissants.
01:11:37La zone allemande, cette zone-là,
01:11:39elle est actuellement en crise majeure.
01:11:41Et puis vous avez la zone sud,
01:11:43ce que les gens du Nord
01:11:45appellent le club med, c'est-à-dire nous, l'Italie,
01:11:47la Grèce, l'Espagne, le Portugal.
01:11:49Là, nous, on a des déficits,
01:11:51on a plein de problèmes.
01:11:53Et on n'est pas pris, on n'est plus pris, c'est fini,
01:11:55on n'est pas pris au sérieux par les autres.
01:11:57Alors, la seule, en définitive,
01:11:59qui est en train, par contre,
01:12:01de faire une progression incroyable,
01:12:03c'est Mélanie.
01:12:05L'Italie est en train de devenir le pays-clé du sud de l'Europe.
01:12:07Il faut dire la vérité.
01:12:09Et pourquoi je vous dis ça ?
01:12:11C'est parce que quand je vous disais tout à l'heure
01:12:13les gens qu'elle respecte, Trump par exemple,
01:12:15qui respecte en Europe,
01:12:17moi je vais vous dire, il respecte Mélanie.
01:12:19C'est clair.
01:12:21Et d'ailleurs, il les a invités.
01:12:23C'est pas pour rien, vous savez.
01:12:25Ceux qui ont été invités à son élection,
01:12:27Orban et Mélanie,
01:12:29c'est pas pour rien.
01:12:31C'est pas ce qu'ils disent, ça c'est des solides,
01:12:33et avec cela on peut discuter.
01:12:35Ça représente quelque chose.
01:12:37Alors, on a avec nous un auditeur, Xavier de Farag.
01:12:39Bonjour Xavier.
01:12:41Bonjour Alexis, bonjour M.Juillet.
01:12:43On vous écoute.
01:12:45En fait, je voulais savoir
01:12:47votre avis sur cette question.
01:12:49Est-ce que la France est encore en mesure,
01:12:51de reprendre une politique plus indépendante
01:12:53sur le plan international,
01:12:55comme ça a été le cas dans le passé avec le général De Gaulle ?
01:12:57Est-ce qu'on serait capable, nous la France,
01:12:59de porter au XXIe siècle
01:13:01une alternative à ce
01:13:03partage du monde
01:13:05entre la Russie, la Chine
01:13:07et les Etats-Unis ?
01:13:09Est-ce qu'on peut porter une voie plus indépendante,
01:13:11plus autonome, stratégiquement,
01:13:13sur le plan géopolitique, sur le plan industriel et commercial ?
01:13:15Est-ce que vous pensez que c'est possible ?
01:13:17Est-ce que vous pensez que c'est utile ?
01:13:19Est-ce que ce serait une solution
01:13:21pour l'intérêt des Français et de la France ?
01:13:23Merci Xavier.
01:13:25C'est une bonne question.
01:13:27Je crois bien sûr que c'est possible,
01:13:29mais il y a un certain nombre
01:13:31de problèmes
01:13:33à régler avant.
01:13:35Le premier, c'est que
01:13:37dans le système européen tel qu'on l'a vécu
01:13:39et tel qu'il est adopté,
01:13:41avec les textes, les traités qui ont été adoptés,
01:13:43le système actuel ne nous permet pas
01:13:45d'avoir une certaine indépendance.
01:13:47Il faudrait revoir
01:13:49l'article 11 et un autre article
01:13:51qu'il faudrait légèrement modifier,
01:13:53de manière à nous permettre, par exemple,
01:13:55de pouvoir refuser
01:13:57des accords qui ont été faits
01:13:59au niveau européen, à partir du moment
01:14:01où nous considérons qu'ils ne sont pas
01:14:03intéressants à notre niveau, à nous.
01:14:05Et ça, c'est parfaitement possible.
01:14:07Il y a des pays qui l'ont fait. On pourrait très parfaitement le faire.
01:14:09Bon, ça nous donnerait un petit peu
01:14:11d'indépendance. La deuxième,
01:14:13c'est d'accepter le fait que
01:14:15nos activités principales
01:14:17sont des activités qui peuvent
01:14:19être utiles dans les pays en développement.
01:14:21Les BRICS et les pays du Tiers-Monde.
01:14:23C'est-à-dire de cesser
01:14:25de penser que notre avenir se passe par
01:14:27les Etats-Unis et l'Europe,
01:14:29mais penser qu'au contraire, il faut qu'on développe
01:14:31nos activités, nos exportations
01:14:33vers les pays du Tiers-Monde et les pays en développement.
01:14:35C'est possible aussi.
01:14:37C'est une volonté, mais c'est
01:14:39possible aussi. C'est parfaitement possible
01:14:41et ça peut marcher. À ce moment-là, ça nous donnerait
01:14:43une certaine indépendance.
01:14:45Nous n'en avons plus aujourd'hui. Si on pouvait
01:14:47dire non à certains textes,
01:14:49regardez le coup du Mercosur
01:14:51par exemple. On dirait
01:14:53non, on n'est pas d'accord, mais il faudrait
01:14:55qu'on puisse, par un vote du Parlement,
01:14:57dire non. On ne l'appliquera pas.
01:14:59C'est tout. On ne l'applique pas.
01:15:01C'est terminé. Mais pour ça, il faut que le Conseil
01:15:03constitutionnel cesse
01:15:05d'outrepasser ses droits
01:15:07et il faut qu'on ait modifié
01:15:09deux articles de la Constitution.
01:15:11Ça peut se faire très vite.
01:15:13Ça peut se faire dans le cadre d'une élection présidentielle,
01:15:15dans le cadre d'un référendum.
01:15:17Et le problème est réglé.
01:15:19Si on a ça, si on développe
01:15:21les exportations vers les pays du
01:15:23Tiers-Monde, si on a
01:15:25aussi la capacité de tenir tête dans certains
01:15:27cas, je vous garantis qu'à ce moment-là,
01:15:29il suffit d'avoir des politiques qui ont le courage
01:15:31évidemment de le faire.
01:15:33C'est impréalable.
01:15:35La France a beaucoup d'atouts.
01:15:37Bien sûr.
01:15:39Et on les garde. Mais dans les faits,
01:15:41si on regarde ce qui s'est passé en Afrique ces derniers
01:15:43mois, c'est une catastrophe.
01:15:45Oui, mais parce qu'on a fait une mauvaise politique en Afrique.
01:15:47Il faudrait la vérité.
01:15:49Moi, je connais bien l'Afrique.
01:15:51J'étais encore récemment en Afrique.
01:15:53Je peux vous assurer. Je connais beaucoup de gens dans
01:15:55beaucoup de pays d'Afrique. Ils sont
01:15:57catastrophés de ce qui s'est passé avec la France.
01:15:59Parce qu'une chose,
01:16:01c'est de dire...
01:16:03C'est à notre faute à nous.
01:16:05C'est clair. Ce n'est pas leur faute à eux.
01:16:07Je pense qu'Emmanuel Macron avait l'air de dire
01:16:09c'est eux. Ils n'ont pas la reconnaissance.
01:16:11Il faut arrêter de faire du post-colonialisme.
01:16:13Il faut arrêter de faire du néocolonialisme.
01:16:15On n'est plus...
01:16:17Il faut les traiter d'égal à égal.
01:16:19Le drame qu'on a eu en Afrique, c'est qu'on a
01:16:21refusé de traiter les pays
01:16:23africains, les dirigeants africains d'égal
01:16:25à égal. On continue
01:16:27à penser que nous sommes
01:16:29supérieurs. Eh bien non.
01:16:31Aujourd'hui, il faut se dire qu'on est tous
01:16:33pareil. Alors, tout ce qu'on a
01:16:35fait, tout ce qu'on a dit depuis des années,
01:16:37c'est exactement à l'opposé. Alors, il ne faut pas
01:16:39s'étonner qu'on soit virés.
01:16:41Mais quand vous discutez avec les africains
01:16:43et qu'ils vous disent qu'on n'est pas d'accord avec vos politiques,
01:16:45qu'on n'a pas été d'accord avec vos militaires,
01:16:47mais nous, avec vos entreprises,
01:16:49si elles viennent en
01:16:51parlant et en travaillant d'égal à égal,
01:16:53il n'y a aucun problème. Elles sont les bienvenues partout.
01:16:55Et je peux même vous dire, même au
01:16:57Mali, même au Niger,
01:16:59même au Burkina Faso.
01:17:01Tout à zéro, en quelque sorte.
01:17:03Mais oui, mais ça fait partie du jeu.
01:17:05Il faut se remettre en cause.
01:17:07Le vrai problème, la France a
01:17:09une richesse formidable, à tout point de vue.
01:17:11La France, c'est un grand pays,
01:17:13c'est une grande puissance. Mais encore
01:17:15faut-il être capable de rebattre les cartes
01:17:17pour dire qu'il faut qu'on s'adapte
01:17:19à la réalité d'aujourd'hui. Il faut cesser
01:17:21de vouloir imposer une vision
01:17:23qui est une vision totalement
01:17:25passéiste. Qu'est-ce que c'est que l'Europe ?
01:17:27Entre nous, soit dit, alors c'est
01:17:29très puissant au niveau économique, mais
01:17:31qu'est-ce que c'est que l'Europe par rapport au reste du monde actuellement ?
01:17:33On va
01:17:35répondre à cette question
01:17:37en dernière partie d'émission. On va marquer une courte
01:17:39pause et on se retrouve tout de suite
01:17:41sur Sud Radio 0826 300 300
01:17:43si vous souhaitez réagir ou poser vos questions tout de suite.
01:17:45Poulain, sans réserve,
01:17:47l'invité. Et notre invité
01:17:49est Alain Juillet, ancien du renseignement,
01:17:51responsable à l'intelligence économique
01:17:53auprès des différents premiers ministres.
01:17:55On parlait de l'influence de la France dans le monde
01:17:57qui a beaucoup périclité
01:17:59ces derniers temps et pourtant les atouts sont
01:18:01nombreux. On se rappelle de la visite quand même
01:18:03de Modi en France juste avant d'aller voir
01:18:05Trump et les relations
01:18:07semblent bonnes. Donc il y a quand même un pied
01:18:09dans le sud global
01:18:11vis-à-vis de ce qui pourrait se passer
01:18:13de ce monde multipolaire.
01:18:15Le fait que Macron était hier à Washington
01:18:17et pas à Kiev. Est-ce qu'il y a
01:18:19peut-être là aussi le début d'une
01:18:21réflexion en plus haut lieu sur
01:18:23l'importance d'une diplomatie
01:18:25indépendante dans
01:18:27tous les points du globe, y compris
01:18:29au Moyen-Orient où on a perdu beaucoup ?
01:18:31Il serait temps effectivement
01:18:33qu'on revoie notre copie.
01:18:35On parlait de l'Afrique
01:18:37on l'a perdue par notre faute
01:18:39parce qu'on n'a pas su traiter
01:18:41les Africains comme il fallait.
01:18:43Quand on voyait le Moyen-Orient
01:18:45à l'époque du président Chirac, on était le pays
01:18:47le plus apprécié par les gens du Moyen-Orient.
01:18:49L'Arabie Saoudite,
01:18:51partout. Parce qu'on avait eu
01:18:53le courage de prendre des positions qui étaient
01:18:55en plus
01:18:57révélées les bonnes.
01:18:59Quand on a des possibilités,
01:19:01on a des possibilités énormes partout.
01:19:03Et simplement, il faut pour ça
01:19:05se poser les bonnes questions et puis
01:19:07répondre avec de bonnes réponses.
01:19:09Il faut cesser
01:19:11de partir dans tous les sens et de dire un peu
01:19:13n'importe quoi.
01:19:15On a avec nous Claude
01:19:17de Perpignan, bonjour.
01:19:19Bonjour, merci à Sud Radio
01:19:21de me prendre et je remercie
01:19:23Julien de sa contribution.
01:19:25Vraiment, je suis tout à fait
01:19:27heureux d'entendre enfin
01:19:29parce qu'on vient de subir
01:19:31depuis d'aveuillir l'élection de Donald Trump,
01:19:33on vient de subir tous nos experts
01:19:35de plateau qui nous expliquaient que Trump
01:19:37ne savait même pas négocier, qu'il lâchait tout
01:19:39à Poutine, etc. Et ce que j'ai quand même noté
01:19:41avec une anecdote aujourd'hui,
01:19:43c'est que finalement, Trump
01:19:45a tellement lâché à Poutine et il a tellement
01:19:47marqué sa volonté d'un accord
01:19:49en accord avec la reprise
01:19:51de contact avec la Russie, qu'aujourd'hui
01:19:53les Russes ne peuvent plus
01:19:55refuser ce que
01:19:57Trump va ajouter maintenant, comme par exemple
01:19:59moi j'ai été frappé parce que
01:20:01dans la réunion hier
01:20:03avec la conférence de presse
01:20:05Macron-Trump et les questions des journalistes
01:20:07est-ce que Poutine
01:20:09acceptera que des forces européennes
01:20:11soient sur place en Ukraine ?
01:20:13Et il a répondu oui, je l'ai demandé
01:20:15à M. Poutine et il est d'accord.
01:20:17Et on nous fait entendre
01:20:19après que Poutine ne serait pas si
01:20:21d'accord que ça, mais qu'il soit d'accord
01:20:23ou pas, il ne peut plus dire que Trump est un menteur
01:20:25puisqu'il a tellement intérêt
01:20:27à aller jusqu'au bout que maintenant
01:20:29c'est Poutine qui est muselé. Trump
01:20:31il pourra imposer tout ce qu'il veut sur la suite.
01:20:33Est-ce que Poutine est muselé ? Merci Claude.
01:20:35Une précision, une précision.
01:20:37Je crois qu'il faut bien différencier
01:20:39parce que c'est là où il joue,
01:20:41nos gouvernants jouent là-dessus.
01:20:43Il y a les gens
01:20:45qui vont être, les militaires qui vont être
01:20:47sur la ligne de front, c'est-à-dire
01:20:49quand on va faire la trêve,
01:20:51il va y avoir la ligne de front, on va mettre des gens
01:20:53pour assurer qu'on ne bascule pas d'un côté ou de l'autre,
01:20:55qu'on la respecte.
01:20:57Ces gens-là, il a été dit
01:20:59déjà par les Russes
01:21:01qu'il ne sera pas des gens de l'OTAN.
01:21:03Donc je pense que,
01:21:05Trump a dit qu'il ne sera pas des Américains.
01:21:07Donc on va trouver des gens
01:21:09qui vont venir pour faire ça.
01:21:11Et puis après, il y a ce qu'a dit
01:21:13le président français hier,
01:21:15quand nous enverrons des troupes de paix,
01:21:17qui seront, alors la question
01:21:19c'est, est-ce qu'on les met
01:21:21à la frontière polonaise,
01:21:23au long de la frontière ukrainienne,
01:21:25mais de l'autre côté, pour intervenir
01:21:27si les Russes voulaient envahir
01:21:29l'autre partie, ce qui, évidemment,
01:21:31ça ne se passera pas.
01:21:33Ou alors, est-ce qu'on les met à l'intérieur ?
01:21:35C'est ce que disait le président Macron.
01:21:37Lui, il souhaite les mettre à l'intérieur.
01:21:39Le président
01:21:41le président
01:21:43le président Trump, lui, a été pas très clair là-dessus.
01:21:45Il a dit, oui, oui,
01:21:47on n'est pas contre, mais
01:21:49ça ne sera pas sur la ligne de front.
01:21:51Si vous voulez, que des Français
01:21:53que des Français ou
01:21:55d'autres, forment
01:21:57les troupes ukrainiennes,
01:21:59ça ne posera aucun problème.
01:22:01Par contre, qu'ils soient sur la ligne de front pour garantir
01:22:03que c'est respecté, difficile
01:22:05de demander à un des belligérants,
01:22:07parce que nous sommes belligérants, il faut dire la vérité.
01:22:09Nous fournissons des armes.
01:22:11Nous fournissons la formation des gens.
01:22:13On a formé, nous, en France, une brigade.
01:22:15La brigade de Kiev. Donc, on ne peut pas dire
01:22:17qu'on est neutre. Donc, comment voulez-vous
01:22:19mettre des gens qui ne sont pas neutres
01:22:21sur la ligne de front ? C'est impossible.
01:22:23Donc, si vous voulez, on aura une séparation.
01:22:25On va le voir apparaître dans les semaines qui viennent.
01:22:27— Oui, parce que le risque, c'est ça.
01:22:29C'est de voir l'OTAN qui s'impliquerait
01:22:31beaucoup trop en Ukraine. Et ce serait
01:22:33une ligne rouge, ça. — Ah, c'est la ligne rouge.
01:22:35L'OTAN ne doit pas entrer en Ukraine.
01:22:37— C'est clair.
01:22:39— Et sur le... On en parlait
01:22:41tout à l'heure.
01:22:43In fine, Trump a
01:22:45pour but de reprendre
01:22:47une vision impérialiste de la politique
01:22:49extérieure américaine. — Oui.
01:22:51— Vis-à-vis de la Chine,
01:22:53notamment.
01:22:55Et donc, aujourd'hui, quelles sont
01:22:57les relations entre les États-Unis
01:22:59et la Chine ? Est-ce qu'on risque de voir
01:23:01un nouveau front s'ouvrir
01:23:03du côté de l'Asie
01:23:05pacifique, plutôt que
01:23:07maintenant, l'Europe ?
01:23:09— Non. Alors d'abord, il faut rappeler une chose, quand même.
01:23:11Effectivement, l'Amérique est un
01:23:13peuple guerrier. Ils ont gagné
01:23:15la guerre du Pacifique. Ils ont gagné la guerre
01:23:17en Europe en 1945.
01:23:19Mais depuis, il faut le savoir,
01:23:21les Américains ont fait 52 guerres
01:23:23depuis. Vous vous rendez compte ? C'est le record
01:23:25du monde. Jamais personne... — Personne n'en a fait autant.
01:23:27— En histoire du monde.
01:23:29Jamais personne n'a fait autant de guerres.
01:23:3152 guerres. Sur les 52 guerres,
01:23:3340 et une ont été lancées par les Démocrates
01:23:35et une par les Républicains.
01:23:37C'était Bush après l'attentat du 11 septembre.
01:23:39Là, on la comprenait, celle-là.
01:23:41Mais les autres, ce sont des Démocrates.
01:23:43C'est-à-dire que les Démocrates sont des guerriers.
01:23:45Les Républicains, non.
01:23:47Et alors Trump, lui, il est pas guerrier
01:23:49du tout. Lui, c'est un homme de deal.
01:23:51C'est un homme de paix. D'ailleurs, moi, je reste
01:23:53convaincu... Alors je vais faire hurler, bien sûr,
01:23:55ceux qui ne pensent pas en ce sens-là,
01:23:57qui disent... Tous les experts
01:23:59de plateau dont parlait notre auditeur,
01:24:01qui disent que c'est un monstre.
01:24:03Moi, je pense que l'année prochaine,
01:24:05Trump postulera pour le prix Nobel
01:24:07de la paix. Et il le méritera.
01:24:09Parce que Obama l'a eu alors qu'il n'avait pas fait la paix.
01:24:11Alors que lui, il va la faire.
01:24:13– Il a eu d'office, Obama. Parce qu'il était élu.
01:24:15Et Obama l'a eu pour rien.
01:24:17– Alors que Trump, il aura fait la paix
01:24:19en Ukraine. Il va faire la paix. C'est indiscutable.
01:24:21Cette année, elle sera faite
01:24:23à sa manière. Mais elle sera faite au Moyen-Orient.
01:24:25Et on va voir que c'est un homme de paix.
01:24:27Et avec la Chine, il ne veut pas la guerre.
01:24:29Il veut un rapport de force
01:24:31suffisamment fort
01:24:33pour arriver à faire un deal
01:24:35dans lequel ce ne soit pas du équivalent
01:24:37mais que les Américains soient
01:24:39gagnants par rapport aux Chinois.
01:24:41Et les Chinois, ils l'ont bien compris.
01:24:43Parce que moi, j'ai vu des diplomates chinois
01:24:45qui me disaient, on a bien compris avec Trump,
01:24:47on change complètement notre logiciel.
01:24:49Il n'est pas comme les autres avant.
01:24:51On ne peut plus négocier avec lui comme avant.
01:24:53Il va falloir qu'on trouve d'autres formules.
01:24:55Et ils sont en train de réfléchir
01:24:57à d'autres formules diplomatiques pour discuter avec Trump.
01:24:59On a vu déjà sur la guerre sur l'intelligence artificielle.
01:25:01Très vite, les Chinois se positionnent.
01:25:03Ils vont faire
01:25:05du coup par coup
01:25:07mais en répondant
01:25:09chaque fois. Vous avez raison.
01:25:11Le deep-seek,
01:25:13l'intelligence artificielle chinoise
01:25:15qui est un coup terrible pour les Américains.
01:25:17Trump, il annonce,
01:25:19j'investis 500 milliards dans l'intelligence artificielle.
01:25:21Et vous avez
01:25:23les Chinois qui arrivent derrière et qui disent,
01:25:25avec ça, fois moins, on arrive au même résultat.
01:25:27C'est une claque
01:25:29pour l'Amérique. Et en plus,
01:25:31c'est très grave pour la suite.
01:25:33Parce que derrière, il y a le quantique.
01:25:35Dans le quantique,
01:25:37les Chinois sont en avance.
01:25:39Là, il va y avoir quantité de choses
01:25:41qui vont se passer passionnantes
01:25:43et dans lesquelles on va avoir des rapports de force
01:25:45mais qui se termineront non pas
01:25:47par des guerres mais par des accords.
01:25:49C'est pour ça que si vous voulez Taïwan, par exemple,
01:25:51oubliez Taïwan, c'est fini.
01:25:53Et dans cette équation, et pour finir,
01:25:55quelle place pour l'Europe ?
01:25:59Je pense que l'Europe,
01:26:01telle qu'elle est aujourd'hui...
01:26:03Si on était capable d'avoir une politique intelligente
01:26:05et d'être unis, il y a une place pour l'Europe formidable.
01:26:07Parce qu'affortunément, il y a deux blocs
01:26:09qui s'opposent. Tous les autres pays,
01:26:11ils aiment bien avoir un troisième larron
01:26:13qui peut un peu brouiller les cartes.
01:26:15Donc on aurait une place à prendre.
01:26:17Malheureusement, l'Europe aujourd'hui,
01:26:19elle est éclatée en plusieurs morceaux.
01:26:21Donc je vois très mal
01:26:23comment elle pourra réellement
01:26:25être efficace.
01:26:27Ce qui fait qu'il y a une nécessité
01:26:29absolue, effectivement,
01:26:31c'est pour la France...
01:26:33Ce que fait actuellement Mélanie
01:26:35avec le développement sur l'Afrique
01:26:37et la politique qu'elle est en train de faire,
01:26:39elle essaie de se sortir en partie
01:26:41de l'Europe pour trouver des relais de croissance
01:26:43ailleurs. Et c'est ça
01:26:45qu'il faut qu'on fasse en France dans le futur.
01:26:47C'est ça qu'il faut qu'on fasse en France dans le futur.
01:26:49Merci Alain Juillet d'avoir été notre invité
01:26:51pour parler de l'état du monde
01:26:53et de l'Ukraine et de l'Europe et des Etats-Unis.
01:26:55Dans un instant, vous retrouverez
01:26:57Brigitte Lay qui va parler des émotions
01:26:59et des hommes qui ont parfois du mal
01:27:01à parler de leurs émotions, alors pas Donald Trump,
01:27:03heureusement.
01:27:05Et on se retrouve demain, bien sûr, sur Sud Radio.
01:27:07Merci, à demain.

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