Avec Claude Moniquet, président du Centre européen de renseignement stratégique et de sécurité
🔴 Nous suivre sur les réseaux sociaux 🔴
▪️ Facebook : / https://www.facebook.com/SudRadioOfficiel .
▪️ Instagram : / https://www.instagram.com/sudradioofficiel/ .
▪️ Twitter : / https://twitter.com/SudRadio .
▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr
##NOEPISODE##
🔴 Nous suivre sur les réseaux sociaux 🔴
▪️ Facebook : / https://www.facebook.com/SudRadioOfficiel .
▪️ Instagram : / https://www.instagram.com/sudradioofficiel/ .
▪️ Twitter : / https://twitter.com/SudRadio .
▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr
##NOEPISODE##
Catégorie
🗞
NewsTranscription
00:00C'est un drame, d'abord une attaque au couteau en Autriche cette fois-ci qui fait un mort et cinq blessés dans le village de Villach en Autriche.
00:08C'est aussi une image qui est absolument glaçante et révoltante.
00:12Le sourire de l'assaillant, de l'assassin et en quelque sorte du terroriste juste après son interpellation.
00:18Il est paisible, il regarde, il sourit.
00:20On en parle avec notre invité Claude Moniquet, bonjour.
00:23Bonjour.
00:24Président du Centre européen pour le renseignement stratégique et la sécurité.
00:28L'attaque au couteau donc en Autriche à Villach, quelques heures après une attaque au camion,
00:34ou plutôt au véhicule en tout cas du côté de Munich en Allemagne.
00:37Est-ce qu'il y a un lien entre ces deux attaques ou pas ?
00:40Non, il n'y a probablement pas de lien en tout cas organisationnel entre ces deux attaques.
00:47L'une a été commise par un jeune afghan, l'autre par un jeune syrien.
00:51On ne voit pas quel lien, il y a une certaine distance en plus.
00:55Villach c'est dans le sud de l'Autriche à 400 kilomètres au sud de Vienne,
01:00donc à peu près à 800 kilomètres de Munich.
01:03On voit mal quelle coordination il pourrait y avoir.
01:06Mais il y a une concordance, une concordance de temps et une concordance de conditions
01:12qui ont entouré de contextes.
01:15Dans les deux cas, ce sont des réfugiés, l'un en situation légale et l'autre qui avait été rejeté,
01:20mais qui avait malgré tout un permis de séjour, qui ont agi.
01:23L'assaillant est syrien dans le cas de cette attaque autrichienne.
01:28Syrien, demandeur d'asile de 23 ans, je le disais, c'est frappant.
01:32On sourit à son interpellation.
01:34Lui qui vient de poignarder à mort une victime de 14 ans, c'est absolument révoltant.
01:41Oui, les policiers premiers intervenants dépeignent une scène qui les a glacés,
01:49où l'individu, une fois qu'il a été placé sous contrôle policier en arrestation,
01:57la première chose qu'il a faite, c'est de demander à pouvoir prier.
02:02Et effectivement, c'est quelque chose qui a bouleversé les enquêteurs
02:09qui étaient en face d'un homme qui venait, sans raison apparente en tout cas,
02:13de poignarder cinq personnes, dont effectivement un enfant, un très jeune adolescent de 14 ans
02:19et quatre adultes, dont deux sont dans un état grave.
02:22Et ça ne lui faisait manifestement ni chaud ni froid, pour le dire vulgairement.
02:26Alors, la police autrichienne confirme les motivations religieuses à ce stade de l'enquête de l'assaillant.
02:33Si ce n'est que le hasard de voir un tel passage à l'acte juste après celui qui a eu lieu du côté de Munich,
02:40est-ce qu'on peut relier les deux d'une manière ou d'une autre,
02:43c'est-à-dire être face à des loups solitaires qui ont subitement la même idée,
02:46l'un étant inspiré par l'autre ?
02:49Alors moi je suis toujours très très prudent, vous le savez, avec l'expression loups solitaires,
02:53des loups solitaires dans toute ma carrière, en plus de 42 ans aujourd'hui, j'en ai jamais rencontré.
02:58Il y a toujours quelqu'un qui a recruté, qui a convaincu, qui a radicalisé,
03:05éventuellement qui a fourni les armes, qui a fourni un moyen d'agir, qui a amené l'individu sur place.
03:10Donc le loup solitaire, pour moi, ça n'existe pas.
03:12Il y a des points communs.
03:14L'Allemagne est un pays qui fait part d'une part à un vaste problème d'immigration entre autochlandestines,
03:22et qui a décidé, l'été dernier, après l'attaque au couteau de Solingen,
03:28de renvoyer, autant que faire se peut, les candidats réfugiés ou les réfugiés syriens et afghans
03:36qui commettraient des délits ou des crimes en Allemagne, de les renvoyer chez eux.
03:39C'est le premier pays européen à avoir fait ça.
03:41L'Autriche, de son côté, a décidé en décembre dernier, après la chute du régime Bachar al-Assad,
03:47de geler l'examen des dossiers des candidats réfugiés syriens
03:52et de mettre en place une politique de soutien à ceux qui voulaient retourner en Syrie.
03:56Donc là, il y a peut-être un point commun.
04:00Ce sont deux hommes qui se trouvent, à un moment donné, face à des États dont ils ont l'impression qu'ils ne les acceptent plus.
04:09Ce qui est d'ailleurs faux.
04:11Si on prend le cas du jeune afghan en Allemagne, il avait effectivement perdu son recours pour devenir réfugié.
04:19Mais l'Allemagne, très généreusement, lui avait accordé un permis de séjour temporaire parce qu'il avait un travail.
04:26Et ce travail, tenez-vous bien, il était agent de sécurité.
04:30Voyons, comme ça, on n'est jamais mieux trahi que par les siens, en quelque sorte.
04:34Dernière question en un mot, Claude Moniquet.
04:37Est-ce que ces deux attaques à quelques heures d'intervalle font que la menace terroriste doit être relevée en France ?
04:44Elle est déjà très élevée en France. Est-ce qu'il faut la relever ? Je ne suis pas sûr.
04:48Il est très clair que sur certaines catégories de cibles, entre autres, bien entendu, les communautés juives,
04:54qui sont particulièrement visées depuis le 7 octobre 2023, il faut prendre des mesures, mais elles ont déjà été prises.
05:01Non, il faut simplement redoubler d'attente d'ascension et il faut accentuer les politiques de coopération de renseignement en Europe.
05:10C'est ça qu'il faut faire, clairement.
05:12Écoutez, merci en tout cas pour cet éclairage, si j'ose dire.
05:15Claude Moniquet, président du Centre européen pour le renseignement stratégique et la sécurité.
05:21On vous dit à bientôt sur Sud Radio.