Avec Thomas Guénolé et Elisabeth Lévy
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NewsTranscription
00:009h10, Sud Radio, La Vérité en face, Patrick Roger.
00:05La Vérité en face, Elisabeth Lévy, Thomas Guénolé,
00:09comme chaque mercredi, ou presque bien sûr, la Nouvelle-France.
00:13Nous en parlons. Pourquoi nous parlons de Nouvelle-France ?
00:15Ce n'est pas moi qui le dis d'ailleurs, c'est lui.
00:18Oui, M. Zemmour, il y a un grand remplacement.
00:21Oui, M. Bayrou, il y a un grand remplacement.
00:24Ce remplacement, c'est celui d'une génération qui vient après l'autre
00:30et qui ne ressemblera jamais à la précédente.
00:33Vous autres qui avez eu la chance de vous mélanger, de vous découvrir,
00:37de vous entendre chanter, parler, cuisiner, jouer de la musique,
00:42vous savez l'importance de ce mélange,
00:46l'importance de cette créolisation qui crée du neuf,
00:49car non, le futur n'est pas voué à être le passé toujours recommencé.
00:54Allez-y, essayez de lire un texte du XVIe siècle dans la langue de l'époque,
00:58vous ne comprendrez pas deux mots.
00:59– Voilà Jean-Luc Mélenchon, que vous a inspiré ?
01:04Elle fait beaucoup causer, évidemment, cette déclaration de Jean-Luc Mélenchon
01:09et elle continue d'agiter au moment où on parle,
01:11où on débat de l'immigration, effectivement, en France.
01:14Allez, qui veut commencer ? Elisabeth.
01:15– Alors, dans un sens, finalement, je trouve ça très bien
01:21parce que ça fait des années qu'on nous explique,
01:24vous l'appelez comme vous voulez, le grand remplacement,
01:27ou le changement démographique, le changement de peuple,
01:31c'est-à-dire c'est à la fois un phénomène que n'importe qui peut évaluer
01:35de façon sensible à peu près dans toutes les villes de France maintenant,
01:38vous voyez bien qu'il y a un changement de mœurs,
01:41un changement de peuple dans beaucoup d'endroits, je dirais.
01:44– Pas partout, bien sûr.
01:46– Tout le monde peut, malgré tout, le ressentir, c'est attesté par les chiffres,
01:51puisque dans les chiffres de l'immigration qu'on nous a donnés hier,
01:53vous voyez combien maintenant il y a à peu près 20% des Français
01:58qui sont première ou deuxième génération, c'est-à-dire, évidemment,
02:02moi, là, il n'y a pas de jugement de valeur, c'est des faits.
02:05Jusque-là, on ne nous expliquait pas du tout, vous mentez, ça n'existe pas,
02:08il n'y a pas de grand remplacement, rien.
02:10– Ce n'était pas de grand remplacement organisé aussi.
02:13– Non, non, quand on a lu…
02:15– Il y avait du complotisme autour de ça.
02:16– Oui, non, ce n'est pas vrai, parce qu'en réalité…
02:18Non, excusez-moi, j'ai lu Renaud Camus, donc je vous dis,
02:20il ne me dit pas cela, pardon, il ne me dit pas que…
02:23– D'autres qui exploitent.
02:24– Non, mais la réalité, si vous voulez, c'est que vous avez d'anciens pays colonisés
02:28qui ont envoyé une partie ou laissé partir une partie de leur population
02:33vers les anciens colonisateurs, et donc, vous appelez ça,
02:38si on commence à s'arrêter juste sur le terme, on ne s'en sort pas.
02:41Et moi, je me rappelle avoir vu, chez Frédéric Taddeï,
02:45un jour, une dame qui était écrivainne, je ne me rappelle plus son nom,
02:48– Qu'est-ce qui nous manque, Thierry ?
02:49– Qui me disait, vous avez raison, vous avez raison,
02:53mais ne vous inquiétez pas, votre France est finie,
02:55vous êtes finies, tout va changer, c'est nous qui arrivons.
02:58Et nous, évidemment, là, quand cette dame disait « nous »,
03:02elle disait « nous, les racisés », elle ne disait pas « nous ».
03:05Donc, en fait, ce qui est intéressant, pourquoi je vous dis que c'est très bien ?
03:08Eh bien, parce que là, on peut avoir un véritable débat
03:12entre deux conceptions de la France et de la nation.
03:15Éric Coquerel disait ce matin, oui, il n'y a pas de passé, en quelque sorte,
03:20à chaque génération, être français, c'est juste avoir un passeport français,
03:23liberté, égalité, fraternité.
03:26Et moi, je dis qu'être français, ce n'est pas seulement avoir un passeport français,
03:30c'est aussi adopter une culture, une histoire, c'est-à-dire être issu.
03:34Même si vous ne l'êtes pas physiquement comme moi, par exemple,
03:37je suis, mes ancêtres sont gaulois, ça me va très bien,
03:41mes ancêtres ne sont pas du tout gaulois, bien sûr, mais ce n'est pas grave.
03:44Et donc, je crois que là, il y a réellement entre la nation aéroport,
03:48venez comme vous êtes, si vous voulez, la nation McDo,
03:52et une nation à laquelle, qui est un cadeau et à laquelle on s'agrège.
03:56Voilà, il y a deux idées de ce qu'est la nation française.
03:59– Alors, Thomas Guénolé, votre vision par rapport à ça ?
04:02– Alors, je suis très étonné par les déclarations de Jean-Luc Mélenchon,
04:06parce que ce qu'il a dit, comme quoi il y aurait un grand remplacement,
04:10c'est complètement faux, c'est vraiment complètement faux.
04:13J'ai revérifié les chiffres avant de venir, 90% de la population française,
04:18ce ne sont ni des immigrés maghrébins, ni des enfants d'immigrés maghrébins,
04:21ni des petits-enfants d'immigrés maghrébins.
04:23– 90% ? Même deuxième, troisième génération ?
04:26– Même en comptant deuxième, troisième génération.
04:27– Ça va à l'encontre de ce que vient de dire Elisabeth, qui dit 20%.
04:29– Mais je ne dis pas ça pour être désagréable, mais en fait…
04:31– Et Michel Tribalat, vous avez vu ce qu'il a dit ?
04:34– A mon avis, peut-être que, peut-être, je ne sais pas,
04:37je n'ai pas accès à Ousqueta, peut-être que quand tu mentionnais
04:43un des chiffres beaucoup plus élevés, c'était de prendre les gens
04:46qui étaient des descendants d'immigrés de la première et de la deuxième génération,
04:49toutes origines confondues, ça c'est possible.
04:51Mais quand on parle de grands remplacements,
04:52on ne parle pas des descendants des Espagnols et des Portugais.
04:54– Non mais, parce que Jean-Luc…
04:58– Non, parce que lui, il dit la nouvelle France, il dit qu'il y a une nouvelle France,
05:03il y a un nouveau peuple de France.
05:04– Il dit, lorsque je suis né, un Français sur dix avait un grand-parent étranger.
05:09Maintenant, c'est un sur quatre.
05:11– Quand on parle de grands remplacements,
05:14on ne parle pas des Espagnols, des Portugais, etc.
05:16On parle des Arabes, et donc 92% de la population française,
05:22alors je vous parle, ce ne sont pas des étrangers.
05:2492% ne sont pas des étrangers.
05:27– Pas des étrangers, bien sûr.
05:28– Non mais je vous donne les différents aspects pour comprendre le problème.
05:31Et j'ajoute que si on parle de culture ou de religion,
05:35vous avez 91% de la population française qui ne sont pas des musulmans.
05:39Donc il est où le grand remplacement ?
05:40Et j'ajoute que si on parle en flux migratoire et non pas en stock migratoire,
05:44vous vous retrouvez avec l'augmentation de la population totale
05:48du fait de l'immigration, elle est de plus 0,22% par an.
05:52Alors il est où le grand remplacement ?
05:54Donc moi, ça c'est sur l'aspect démographique.
05:58Après, sur l'aspect culturel, là par contre, si on raisonne sur l'aspect culturel,
06:03oui, la culture de la France, elle est évolutive, elle n'est pas figée,
06:07elle ne peut pas être figée et elle évoluera toujours.
06:09Je vous prends deux exemples très simples.
06:11– Oui, oui. – Très simples, vraiment, oui bien sûr.
06:13Nous tous autour de cette table, nous portons le nom d'une tribu germanique,
06:18ce sont les Francs, ça a donné la France.
06:20– Parfois, il est bien près du micro.
06:21– Nous portons le nom d'une tribu germanique, ce sont les Francs,
06:23nous parlons une langue qui est un dérivé d'une langue d'Italie centrale,
06:26le latin qui a donné le français.
06:29Et quand on parle des racines chrétiennes, ça me fait rire
06:31parce que ce n'est pas vraiment une religion qui est née en Gaule celtique,
06:33si vous voulez, c'est une religion qui vient du Proche-Orient.
06:35– Donc voilà, en fait, il y a un brassage culturel permanent
06:39et la culture de la France, évidemment qu'elle est évolutive,
06:42la plupart d'entre nous ne supporterions pas de vivre dans la France des années 50,
06:45en particulier les femmes.
06:47– Oui, oui, Elisabeth Lévy.
06:48– Non mais si vous voulez, en fait, je suis désarmée.
06:50– Ah bon ? – Je vais vous dire pourquoi,
06:51parce que d'abord, moi j'ai publié un numéro
06:54que je vais apporter à Thomas avec les chiffres de France Stratégie
06:57qui parle effectivement de changement démographique,
07:00c'est-à-dire qu'ils prennent les naissances
07:02et qu'ils nous disent ce qui se passe dans ces naissances
07:06en tenant compte évidemment de l'origine culturelle,
07:09parce que si vous ne tenez compte que du passeport,
07:11ça n'a pas de valeur explicative,
07:14puisque vous avez en gros dans ces enfants d'immigrés
07:18une partie, que je ne vais pas quantifier maintenant bien qu'il y ait des chiffres,
07:22qui dit elle-même qu'elle se sent beaucoup moins française,
07:25qu'elle n'aime pas la France, que les valeurs de la France,
07:27elle s'en fout, que ses grands-parents, moins que ses grands-parents.
07:31Donc vous voyez bien que ça pose un problème.
07:35Maintenant, en fait ce qui me frappe,
07:37c'est que si on n'arrive pas à se mettre d'accord sur le diagnostic,
07:40c'est-à-dire si vous continuez à dire aux gens
07:42qui le vivent absolument tous les jours
07:44qu'il suffit de prendre les transports en commun en réalité,
07:49parfois dans certains endroits pour avoir un sentiment de submersion,
07:52comme dit l'autre, hier on a eu les chiffres,
07:55330 000 entrées légales en France l'an dernier.
08:01Les clandestins on estime à entre 500 et 700 000.
08:05Mais pas en un an.
08:06Non, non, non, non, mais les clandestins...
08:08Là on parle des flux, il faut attendre.
08:09Oui, bien sûr.
08:10Donc la ville de Toulouse, chaque année,
08:12avec zéro exigence d'assimilation...
08:15Il y en a qui repartent aussi.
08:16Pardon ?
08:16Pardon.
08:16Ceux qui partent c'est des français diplômés,
08:18mais bon sang de bonsoir.
08:19Non, non, non, il y a des immigrés qui repartent.
08:22D'accord.
08:23D'où le solde migratoire, et ça fait 0,22% plus 0,22% par an.
08:28Vous ne pouvez pas dire en même temps,
08:29depuis des années, c'est merveilleux la France change,
08:32et dire elle ne change pas.
08:33Non, mais elle change de toute façon.
08:34C'est toujours l'histoire du chaudron.
08:35Mais elle change tout le temps.
08:36Moi, je vous dis...
08:37C'est quoi l'histoire du chaudron ?
08:38C'est une histoire de Freud, c'est une histoire de...
08:40Ah ben non, pour les auditeurs là.
08:42C'est deux personnes, alors il y en a une qui dit à l'autre,
08:46tu ne m'as pas prêté ton chaudron, il n'était pas percé d'ailleurs,
08:49parce qu'il y en a qui dit, tu m'as rendu mon chaudron percé.
08:52Je dis, mais non, tu ne m'as pas prêté ton chaudron,
08:55il n'était pas percé, d'ailleurs, il n'y avait pas de chaudron.
08:57Donc à la fin des fins, si vous voulez,
08:59on nous explique que ce que vivent les gens n'est pas une réalité.
09:03Moi, ce que je veux,
09:04je ne veux pas que la France devienne un pays
09:06qui n'accueillerait plus personne venu de l'extérieur.
09:09Je dis, la culture française, qui n'a pas commencé en 89,
09:12est un cadeau.
09:14C'est, eh bien, et oui, le christianisme en fait partie,
09:17je suis désolé de vous le dire,
09:18eh bien, que ce cadeau, les arrivants se l'approprient.
09:22D'accord ?
09:23Ce n'est pas McDo, la France, ce n'est pas venez comme vous êtes.
09:26J'aimais ça, moi.
09:27Allez, dans un instant, nous poursuivons.
09:29Parmi les chiffres, j'en donne un juste,
09:31et vous pourrez réagir effectivement dessus tout à l'heure,
09:33ou au 0826-300-300, dans La Vérité en face.
09:36Une naissance sur trois, en 2023,
09:39issue d'au moins un parent né en dehors de l'Union Européenne.
09:44Ça, ce sont des faits, on peut dire ce que l'on veut, mais...
09:47Bon, voilà, allez, La Vérité en face, jusqu'à 10h,
09:49Thomas Guénolé, Elisabeth Lévy.
09:529h10, Sud Radio, La Vérité en face, Patrick Roger.
09:57La Vérité en face, avec ce sujet,
10:01grand remplacement ou pas dans les campagnes,
10:04fantasme ou réalité ?
10:05Je dis dans les campagnes, pourquoi ?
10:07Parce que, c'est ce qu'a dit Jean-Luc Mélenchon,
10:11il décrit cette nouvelle France comme celle, par exemple,
10:14des quartiers populaires qui doivent s'étendre
10:17et façonner le futur du pays.
10:21C'est Jean-Luc Mélenchon qui le dit,
10:23c'est pas quelqu'un d'extrême droite et tout.
10:25Ils sont tellement merveilleux, ces quartiers populaires,
10:27que tout le monde cherche à aller y vivre, bien sûr.
10:29Et d'ailleurs, Jean-Luc Mélenchon, à ma connaissance,
10:31habite tout à fait dans une de ces cités.
10:35Non mais, pardon, c'est vraiment se moquer du monde,
10:38y compris de tous ces millions d'immigrés
10:41qui sont devenus français,
10:42non pas, si vous voulez, en apportant tous leurs moeurs, etc.,
10:47mais justement, en adoptant l'histoire française,
10:51et pas en disant qu'elle n'existait pas.
10:53Moi, je connais plein de français d'origine ceci ou cela,
10:57qui considèrent, si vous voulez,
10:59que quand ils sont venus en France, ou leurs parents,
11:01c'est ça qui a été un cadeau.
11:03Et ce que propose Jean-Luc Mélenchon,
11:07d'abord, maintenant, il ne nous dit pas
11:08que ça n'existe pas, le grand remplacement,
11:10on a le droit d'en parler, donc, pour applaudir.
11:13On a le droit d'en parler si on dit, c'est génial.
11:16Donc, qu'est-ce qu'on nous dit ?
11:17Votre pays va changer, c'est inéluctable,
11:19ce ne sera plus le même pays.
11:21Je me demande dans quel pays au monde
11:23on saluerait cela si le Sénégal, demain,
11:27si vous voulez, devait devenir comme...
11:30— Changer aussi, quoi.
11:31— Changer de population.
11:31— Ça a déjà changé avant, mais c'était autre chose,
11:33c'était la colonisation en particulier.
11:35— Oui, et est-ce que, pour autant,
11:37les Sénégalais voudraient, aujourd'hui,
11:39si vous voulez, juste par l'immigration,
11:41donc pas par la colonisation,
11:42que des tas d'Européens aillent s'installer chez eux ?
11:44Mais non !
11:46— Thomas Guénolé.
11:47— Il y a eu les Francs, il y a eu les Burgondes,
11:49il y a eu... Enfin, je veux dire,
11:52on a eu un brassage de notre population
11:54pendant des siècles et des siècles et des siècles
11:56qui s'explique notamment par la position géographique
11:58de notre pays, si vous voulez.
11:59Et puis, il y a eu aussi, effectivement...
12:02— Mais vous voulez ça de nouveau, en fait, ou pas ?
12:04— Non, non, il y a eu aussi...
12:05— Non, non, mais ce que vous dites,
12:06il y a eu un brassage qui est intéressant,
12:07c'est avec des milliers d'invictimes.
12:09— Mais ce qui veut dire, c'est qu'on est tous des immigrés.
12:11— Ça ne s'est jamais arrêté.
12:13Ça ne s'est jamais arrêté.
12:14— Les Français, ça n'existe pas.
12:16— Je dis pas... Non, non, non, parce que là-dessus...
12:18On peut en parler, d'ailleurs.
12:19C'est de dire que sur quels critères
12:22on définit le fait d'être Français.
12:24Là, c'est un vrai sujet, pour le coup.
12:26On peut tenter, mais moi, je n'y crois pas,
12:28effectivement, d'avoir une définition ethnique de la France.
12:31C'est de dire être Français, déjà,
12:32c'est être blanc, c'est être chrétien, etc.
12:34Bon, c'est pas le cas.
12:35Ça fait longtemps que ça n'est plus le cas.
12:39La définition ethnique, en plus,
12:40n'a jamais été dans la tradition nationale.
12:42— Ça n'a jamais existé.
12:43Même sous la monarchie,
12:44il n'y avait pas une définition ethnique de ce qu'est la France.
12:47— Voilà. Il y a des gens pour qui,
12:49si t'es ni blanc ni chrétien,
12:51t'es pas vraiment français comme les autres.
12:52Mais en fait, ça ne correspond pas à la tradition politique
12:55et même culturelle de notre pays.
12:57Après, il y a une autre façon de le faire,
12:58qui est la définition par les valeurs.
13:00C'est donc d'avoir de manière claire un socle commun de valeurs
13:05qui fondent notre identité en tant que communauté politique.
13:08Et là-dessus, moi, ce qui m'agace dans la classe politique française,
13:11c'est qu'ils passent leur temps à invoquer les valeurs républicaines,
13:14mais ils sont jamais foutus de les définir.
13:15Et moi, ça m'énerve, parce que du coup...
13:17— Parce qu'ils ne sont pas tous d'accord sur le même...
13:19— Mais justement, si on veut parler de valeurs républicaines,
13:22moi, j'adorerais qu'on les définisse pour que ce soit clair.
13:24Et la dernière façon, c'est la définition culturelle.
13:27Et moi, tout ce que je dis,
13:28c'est que la culture de la France d'aujourd'hui,
13:32ça, c'est vrai,
13:32n'est absolument pas celle qui est décrite par l'Emmanuel Lagarde et Michard.
13:36Et ça fait un petit moment que c'est le cas.
13:38Les Français de nos jours passent beaucoup plus de temps
13:40sur un certain nombre de plateformes numériques
13:42qu'à lire Maupassant et Flaubert.
13:43— Je ne dis pas que c'est bien.
13:45Je constate...
13:46— Elisabeth.
13:46— Évidemment, si on renonce à transmettre,
13:49si on considère que notre rôle,
13:51c'est juste de s'adapter pour que les nouveaux arrivants
13:54ou leurs descendants ne se sentent pas offusqués
13:57parce qu'on va faire des caricatures qui se sient
13:59ou qu'on aura des jupes trop courtes,
14:02effectivement, la culture française n'a plus de sens.
14:05Mais moi, je vous le dis,
14:06je connais énormément d'enfants ou de descendants d'immigrés,
14:09d'ailleurs, qui ne le sont pas.
14:11Ça y est, c'est fini,
14:13qui sont justement heureux
14:15d'être dans la patrie de Flaubert et de Maupassant
14:17plutôt que dans celle de Netflix.
14:19Donc ça, je crois que c'est...
14:21— Mais ça, je veux bien qu'on en parle.
14:22C'est un débat sur les valeurs.
14:23— Mais attendez, je réponds juste un mot à votre question.
14:26— Oui, il y a un auditeur.
14:28— Qu'est-ce que c'est qu'être Français ?
14:29Il y a deux définitions.
14:30La première, dont nous nous servons tous les jours
14:33et qui s'applique aux individus,
14:35c'est une définition juridique.
14:37Tu as obtenu la nationalité française,
14:39parce que t'es enfant de Français,
14:41soit parce que t'as été naturalisé.
14:44On sait très bien tout ça.
14:47En revanche,
14:51si vous voulez,
14:51ça, c'est la définition simplement pour les individus.
14:54En revanche, ça ne veut pas dire
14:56que toutes les cultures auront les mêmes droits.
14:59Moi, je crois que le problème,
15:01c'est que les sociétés multiculturelles,
15:03ça ne marche pas.
15:06Donc être Français, pour moi,
15:09je n'enlèverai jamais les droits d'un Français
15:11à quelqu'un qui a un passeport français.
15:12Ce n'est pas la question.
15:14Sauf s'il commet des...
15:15— Ah bah oui.
15:15— Non, non.
15:16Moi, je suis pour la différence de nationalité
15:19des gens qui nous sèment le bazar
15:21quand ils en ont une deuxième.
15:22Mais être Français, ça ne peut pas être juste cela.
15:26— Oui, d'accord.
15:27— C'est aussi...
15:27C'est aussi...
15:28— Samy, 0826...
15:29— C'est aussi balzac, je suis...
15:31C'est Molière, c'est La Fontaine...
15:32— 0826-300-300-0826-300-300.
15:37— Samy, en région parisienne, je crois.
15:39Bonjour, Samy.
15:40— Bonjour, Samy.
15:40— Oui, c'est ça.
15:41— Oui, un mythe.
15:42— Bonjour, bonjour.
15:43C'est ça, exactement.
15:44— Attendez, Samy.
15:46Est-ce que vous avez vu des affiches de Sud Radio,
15:48la campagne d'affichage ?
15:50Parce qu'on a une campagne d'affichage
15:51dans toute la grande banlieue, en fait.
15:53Bah pas vous, Elisabeth Lévy.
15:55Et Samy, vous, vous ne l'avez pas vu
15:56parce que vous ne bougez pas.
15:57— Bah non, moi...
15:59— Samy, vous l'avez vu ou pas ?
16:00— Il y en a au-delà du Paris ?
16:01— Ah non, j'ai pas vu.
16:03— Bah regardez !
16:04— Alors Montreuil, on l'a pas vu non plus.
16:05J'en profite pour vous le dire.
16:06— On a fait une photo...
16:08J'invite tous les auditeurs, là,
16:09qui sont en région parisienne,
16:10de plus en plus nombreux,
16:11à nous envoyer des photos.
16:12Juste sur notre sujet, alors, Samy,
16:14qu'est-ce que vous vouliez dire ?
16:15— Alors moi, je voulais rebondir
16:16sur ce qu'a dit Mélenchon
16:20quand il dit « le grand remplacement pour moi,
16:22c'est une honte ».
16:23C'est honteux d'entendre ça en France
16:25parce que la France, c'est une nation,
16:27c'est une histoire, c'est une population.
16:29On peut pas...
16:30Moi, je suis d'origine marocaine.
16:31Je ne viens pas en France
16:32pour changer la France comme moi je veux.
16:34Je viens en France pour m'intégrer
16:36et respecter la France
16:38et voir des Français de souche,
16:40c'est ce que je veux dire.
16:41Ça peut être étonnant pour certains.
16:43D'ailleurs, je remercie Mme Lévy,
16:45qui parle bien,
16:45que j'aime beaucoup, que j'admire
16:46parce qu'elle est toujours franche
16:48et elle parle bien.
16:49— Merci.
16:49— La vérité en face.
16:50— C'est la référence de Cid Radio.
16:52La vérité en face.
16:53Mais comment on peut dire
16:54« le grand remplacement »
16:55d'un pays comme la France ?
16:56C'est une puissance, c'est une nation.
16:58Moi, j'arrive en France,
16:59je m'intègre, je respecte la France
17:01et ses valeurs et les Français.
17:03Si ça me dérange,
17:06je rentre chez moi au Maroc pour moi
17:08et d'autres pour leur pays.
17:10Parce que là, on parle de « grand remplacement »
17:13parce qu'ils n'y arrivent pas.
17:14Et les filles, la gauche,
17:15ce n'est pas un exemple.
17:16Actuellement, on les entend,
17:17ils disent que des conneries,
17:18ils veulent changer l'image de la France.
17:20Mais ce n'est pas à nous
17:23de changer l'image de la France.
17:24C'est à nous qu'on doit venir pour s'intégrer,
17:26pour respecter ses valeurs.
17:28Et on entend ça tout le temps.
17:30Surtout que, bon après,
17:31je vais peut-être aussi être un peu arde,
17:32mais les gens qui veulent changer,
17:35qui veulent remplacer l'image de la France,
17:37ce n'est pas des gens bien en général.
17:38On voit, moi, je suis de banlieue,
17:40je coutois la banlieue tout le temps
17:42et je vois ce que ça donne.
17:44Ce n'est pas positif, ça ne m'apporte pas.
17:47– En tout cas, c'est intéressant votre réflexion.
17:49Je pense que c'est une bonne conclusion de cette émission.
17:52Merci Samy, prenez une photo.
17:56Et tous les auditeurs de Région parisienne,
17:57allez-y, évidemment.
17:59Vous savez que vous êtes de plus en plus nombreux à nous écouter.
18:0141 millions et demi de personnes nous ont écoutés
18:04sur les écoutes digitales,
18:06c'est-à-dire sur les tablettes, les applis, etc.
18:08– Et l'abonné, je m'y mets.
18:09– Dans un instant, c'est Valérie Exper,
18:11évidemment, Gilles Gansman, qui va nous mettre dehors.
18:13Tiens, le grand remplacement dans le studio.