• la semaine dernière
Avec Benoit Perrin, Jean Christophe Gallien, Thomas Elexhauser et Jean Claude Beaujour

Abonnez-vous pour plus de contenus : http://ow.ly/7FZy50G1rry
---
———————————————————————

▶️ Suivez le direct : https://www.dailymotion.com/video/x75yzts
🎧 Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/

———————————————————————

🔴 Nous suivre sur les réseaux sociaux 🔴

▪️ Facebook : https://www.facebook.com/SudRadioOfficiel
▪️ Instagram : https://www.instagram.com/sudradioofficiel/
▪️ Twitter : https://twitter.com/SudRadio
▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr

##METTEZ_VOUS_D_ACCORD-2024-12-18##

Category

🗞
News
Transcription
00:00Sud Radio, mettez-vous d'accord, Jean-Marie Bordry.
00:04Mettez-vous d'accord, 0826-300-300, vous prenez la parole, on vous la donne pour débattre avec nos 4 invités au programme aujourd'hui.
00:12Il se voyait en ricâtre il y a 3 jours et son carrosse est déjà redevenu citrouille.
00:15Les débuts poussifs du Premier ministre François Bayrou qui s'enfonce tout seul à l'Assemblée Nationale en essayant d'expliquer que Mayotte lui tient à cœur.
00:23Dommage qu'il n'ait pas dit que c'était dans le territoire national. On en reparlera d'ailleurs avec Jean-Claude Beaujour.
00:27Est-ce que François Bayrou fait les débuts les plus poussifs de l'histoire de tous les premiers ministres de la Ve République ?
00:34C'est ce qu'on vous demande d'ailleurs, c'est ce qu'on vous pose comme question, venez répondre.
00:37On va parler aussi de Marine Le Pen qui enterre déjà Emmanuel Macron pendant que François Bayrou s'enfonce tout seul.
00:42Marine Le Pen dit se préparer à une présidentielle anticipée comme si Emmanuel Macron allait être poussé à la démission dans quelques semaines ou dans quelques mois.
00:50On verra aussi si elle a raison de partir déjà en campagne.
00:54Et puis Brune Retailleau qui était en direct de La Réunion ce matin sur BFM TV.
00:59Brune Retailleau qui brise déjà le tabou migratoire sur la question de Mayotte.
01:03Il faudra s'attaquer au problème de l'immigration illégale pour reconstruire Mayotte, ça fait scandale.
01:09Notamment à gauche, vous entendrez la réaction du maire des écologistes de Grenoble ce matin chez Jean-Jacques Bourdin.
01:14Éric Piolle qui a jugé scandaleux ce rapprochement.
01:19Alors on va débattre avec vous, vous prenez la parole, 0 826 300 300, mais avant je vous présente nos quatre invités pour débattre.
01:24Benoît Perrin, bonjour et bienvenue sur Sud Radio, vous êtes le directeur de Contribuables Associés.
01:31Nous sommes avec Jean-Christophe Gallien également, bonjour à vous Jean-Christophe.
01:34Vous étiez sur Sud Radio quand on a appris en direct la nomination de François Bayrou.
01:38Vous attendiez-vous à tel début, c'est ce que vous nous direz dans quelques instants.
01:41Vous êtes politologue et conseiller en communication.
01:44Thomas Elexhauser, bonjour à vous.
01:46Bonjour.
01:46Un centriste, pour défendre François Bayrou ce matin ou pas ?
01:49Si je peux défendre le gouvernement, j'essaierai de faire au mieux.
01:53Encore eut-il fallu qu'il eut un gouvernement.
01:55Voilà, secrétaire général du mouvement Les Centristes et le mouvement d'Hervé Morin, le patron de la région Normandie.
02:01Vous êtes aussi conseiller départemental de l'Eure et nous sommes avec Jean-Claude Beaujour, bonjour à vous.
02:06Bonjour.
02:06Avocat, président du forum Transatlantique.
02:10Si vous nous le pardonnez, on va plus parler de l'océan Indien que de l'Atlantique aujourd'hui, ça paraît logique.
02:13Oui, mais il y a une suite dans tout cela et on en parlera.
02:16Exactement et un point commun.
02:17Mais avant de passer à nos débats, on va commencer par vos coups de cœur et vos coups de gueule.
02:22Jean-Christophe, vous avez les deux Jean-Christophe Galien.
02:26Oui, pour une fois c'est mélangé.
02:28Un coup de cœur et un coup de gueule.
02:30Voilà, ça tient à la célèbre algorithme, c'est ce que les parents et les jeunes gens qui vont entrer dans l'ensemble supérieur
02:38fréquentent assidûment à cette période de l'année qui s'appelle le Parcoursup et qui, je sais, aujourd'hui est annoncé avec
02:45Enfin, quelques éléments qui permettent de clarifier, de trouver un peu de lumière à l'intérieur de cette espèce d'obscurité algorithmique.
02:52C'est-à-dire qu'on ne sait pas trop comment c'est fabriqué, on ne sait pas trop comment ça a fonctionné.
02:56Mais en tout cas, ça donnait un résultat en rentrant ces demandes et puis à la sortie, on était dispatché vers quelque part.
03:01Et ça, c'est mon coup de cœur quelque part, dans cet espèce de système qui est un système difficile de l'enseignement supérieur.
03:09En France, on a une belle nouvelle, c'est des éléments qui permettent aux étudiants, aux lycéens qui commencent aujourd'hui de poser leur vœu,
03:17en tout cas leur fréquentation de cet ensemble, de pouvoir avoir quelques éléments supplémentaires.
03:21Leurs parents aussi, dont on sait qu'ils sont tous très inquiets par ce qui se passe, et à juste titre.
03:25Maintenant, ça cache pour moi quelque chose qui est absolument terrible et qu'on voit dans beaucoup de pays.
03:29Alors en France, évidemment, puisqu'on est en France, c'est-à-dire qu'en quelques années, en une décennie on va dire,
03:35on est arrivé à pratiquement 80% d'une classe d'âge qui passe le baccalauréat.
03:39Et sans pour autant, moi je viens de l'enseignement supérieur, j'enseigne.
03:43Pas en ce moment, mais je l'ai fait jusqu'à très peu de temps parce que c'est une pause.
03:46La réalité, c'est qu'on n'a pas équipé l'enseignement supérieur pour cet afflux de population,
03:51pour cet afflux de population qui est énorme, qui a été volontairement décidé à un moment donné, il y a quelques années,
03:57par un certain nombre d'acteurs politiques et qui pour moi est quelque chose qui est assez scandaleux dans l'idée qu'on fait une fausse promesse.
04:04Vous dites qu'il y a trop d'étudiants ou pas assez de profs ?
04:06Alors il y a l'un et l'autre. 80% d'une classe d'âge aujourd'hui, c'est ce qu'on trouve dans d'autres pays aussi,
04:11qui vont dans l'enseignement supérieur. Alors en France, on est quasiment au record.
04:15Sans pour autant, et on le sait très bien, qu'il y ait évidemment, je vous le dis, à l'enseignement supérieur la capacité,
04:20sauf qu'on crée évidemment des apprentissages privés à l'enseignement supérieur public et privé,
04:24qui étaient qualité, qui font beaucoup de business.
04:27Pour les connaître, ça marche très bien, c'est très rentable.
04:30Et de l'autre côté, ensuite, on n'a pas les emplois qui correspondent à ce pour quoi les enfants vont être préparés.
04:35C'est-à-dire qu'en réalité, on le sait déjà, 80% d'une classe d'âge qu'on va amener dans l'enseignement supérieur
04:39pour des postes, entre guillemets, d'encadrement, ou en tout cas avec un savoir technique,
04:44dont on sait très bien que lui aussi va très vite être éliminé en rotation extrêmement rapide pour la suite,
04:49sans pour autant qu'on arrive à les préparer à ce qui est important, notamment sur la partie SOF.
04:54C'est-à-dire en gros, ce qui fait leur caractéristique d'être humain.
04:57Eh bien, on est dans un scandale absolu.
04:59C'est-à-dire qu'un, on a un tout petit peu ouvert un peu de lumière sur un système qui essaie de lutter
05:03face à cet afflux de population vers un ensemble de l'enseignement supérieur qui n'est pas préparé.
05:07Et de l'autre côté, ensuite, on continue à mentir sur l'idée que quand vous allez vous préparer
05:11dans l'enseignement supérieur, vous aurez ensuite des beaux résultats professionnels.
05:15Et aujourd'hui, c'est déjà une catastrophe, et cette catastrophe pour des dédouanés
05:20et non pas dédouanés de la France existe par exemple aux Etats-Unis,
05:22où on a exactement la même chose dans un Etat comparable.
05:24Avec une nuance que Jean-Claude Beaujour nous rappellera,
05:26c'est qu'aux Etats-Unis, les études coûtent tellement cher
05:28qu'il faut s'endetter pour toute sa vie.
05:30On n'est pas très loin en France aujourd'hui, on n'est pas très loin.
05:32On est vraiment très loin, on ne parle pas des mêmes...
05:34Jean-Claude, je vous assure que, juste, je finis avec ça,
05:37vous avez effectivement, pour bien connaître l'état américain,
05:39moi j'ai enseigné et j'ai été étudiant payant mes études aux Etats-Unis.
05:45C'est vrai que les choses ont explosé, notamment dans les parties...
05:48Ça coûte combien une année d'études aux Etats-Unis ?
05:50C'est très variable. Vous savez, aux Etats-Unis, il y a tout.
05:53Il y a des classements, par exemple, extraordinaires aux Etats-Unis,
05:55où vous avez un ratio, par exemple, efficacité universitaire,
05:58emploi derrière, pour le prix coûtant.
06:00Vous avez, par exemple, Texas A&M, une université dans le Haut-Texas,
06:03qui coûte à peu près 5 000 dollars par an.
06:055 000 dollars par an, c'est beaucoup moins cher
06:07que ce qu'on coûte aujourd'hui une école privée en France.
06:09Et vous avez aussi, quand vous payez le full package,
06:13on va dire le prix complet de certaines écoles de la Ivy League,
06:16c'est-à-dire les principales universités américaines,
06:17on est à 100 000 dollars par an.
06:19Donc on est entre ça et ça.
06:20Mais au milieu, vous avez quand même une réalité.
06:22Si vous êtes très bon à l'université, allez, à l'ycée,
06:24si vous êtes très bon à l'ycée, on va dire,
06:26et si vous êtes un très bon sportif, vous payez beaucoup moins cher que ça.
06:28J'ai l'impression que, moi, je voulais aussi dire
06:30que les études secondaires se payent, etc., etc.
06:33Donc c'est vrai que...
06:34Pas toutes, Jean-Claude.
06:35Oui, mais après, il faut savoir où on se trouve.
06:37Mais globalement, tout ça coûte très cher.
06:39Moi, je voudrais revenir au système français.
06:41C'était Jacques Blanc qui avait dit,
06:43quand il était ministre de l'Éducation,
06:4580 % d'une classe d'âge au baccalauréat.
06:48C'est une, en soi, c'est une bonne idée,
06:51parce qu'effectivement...
06:52Attends.
06:53C'est une bonne idée parce qu'un certain nombre de pays
06:55pratiquent cela et on voit bien.
06:57Si vous prenez la Corée du Sud,
06:59c'est par le niveau d'éducation
07:01qu'on a accompagné le développement,
07:03et notamment le développement industriel.
07:05Sauf que nous avons un sujet.
07:06Si vous prenez, alors même que nous manquons d'ingénieurs,
07:09si vous prenez, vous faites des tas de docteurs en sociologie,
07:13c'est vrai qu'à l'arrivée, ça coûte très cher,
07:15et ce sont des gamins qui, fort de leur doctorat,
07:19se retrouveront vigiles au monoprix.
07:23– C'est un peu exagéré, mais c'est vrai.
07:26– Non, mais si, parce que le type qui a passé 7 ans
07:29à préparer un doctorat,
07:30vous ne pouvez pas en faire un infirmier à l'arrivée.
07:33Donc il ne faut pas se raconter d'histoire.
07:35On ne peut rien en faire quand on est employeur.
07:37Et vous, comme radio, vous êtes employeur,
07:39même si un type arrive avec un doctorat en sociologie,
07:41s'il ne peut pas tapoter sur...
07:42– Il peut faire du journalisme.
07:43– Non, mais il ne peut pas tapoter sur les ordinateurs.
07:46– C'est moins grave que celui qui s'arrête en expérience.
07:48Ce que je veux dire, c'est qu'effectivement,
07:50je partage complètement, il n'y a pas d'adéquation.
07:52Aussi parce que culturellement, pendant très longtemps,
07:55les enseignants ont considéré qu'ils n'étaient pas là
07:57pour préparer à une formation, à un métier,
08:00ils étaient là pour transmettre du savoir.
08:02Ma belle-sœur, qui est professeure de français,
08:04me l'a souvent rappelé.
08:05Je suis là pour transmettre du savoir.
08:07Donc il y a eu aussi...
08:08– Ce n'est pas absurde de vouloir transmettre du savoir
08:10dans le pays des lumières, quand même.
08:12– Mais attendez, vous pouvez, ça n'est pas absurde,
08:15mais si vous excluez complètement la finalité de tout cela,
08:20vous pouvez arriver à...
08:21– Vous ne pouvez plus travailler.
08:22– Vous pouvez vouloir dire, par exemple,
08:24dans le monde professionnel que je connais un petit peu,
08:27moi ce qui m'intéresse,
08:28ce n'est pas d'avoir un collaborateur qui va babiller 50 langues,
08:32c'est d'avoir quelqu'un qui puisse effectivement traiter un dossier
08:35en espagnol, en italien,
08:36donc ça ne sert à rien de faire 5 langues vivantes,
08:38si on n'en possède bien aucune.
08:40– Alors Parcoursup, on sera peut-être amené à en reparler,
08:42mais on va parler surtout de la situation de Mayotte,
08:45et des problèmes politiques que ça pose,
08:47notamment du côté du palais de l'hôtel de Matignon.
08:51Restez avec nous sur Sud Radio, prenez la parole,
08:530826-300-300, les débuts pour le moins poussifs et chaotiques
08:57du Premier ministre François Bayrou,
08:59on avait l'impression qu'il se préparait à ça depuis 40 ans,
09:01est-ce qu'il s'attendait à de tels débuts ?
09:03On va en parler dans un instant avec nos 4 invités,
09:05ce sera juste après les infos de 11h.
09:08– Sud Radio, parlons vrai.
09:10– Parlons vrai.
09:11– Sud Radio, 14 banques populaires, 1ère banque des PME.
09:14– Sud Radio, mettez-vous d'accord, Jean-Marie Bordry.
09:18– Mettez-vous d'accord sur les débuts de François Bayrou,
09:21pourquoi pas, on va en débattre avec nos 4 invités sur Sud Radio.
09:25Ce matin, Benoît Perrin, directeur de Contribuables Associés,
09:28Jean-Christophe Gallien, politologue et conseiller en communication,
09:31Thomas-Alexa Hauser, secrétaire général Les Centristes,
09:34et Jean-Claude Beaujour, avocat et président du Forum Transatlantique.
09:38Mettez-vous d'accord sur les débuts de François Bayrou,
09:42on va en parler.
09:43On va revenir aussi sur les autres actualités de ce matin,
09:45notamment politique Marine Le Pen,
09:47qui anticipe déjà une démission d'Emmanuel Macron.
09:50Si François Bayrou ne tient pas très longtemps,
09:52Emmanuel Macron, fragilisé.
09:54Est-ce qu'il a raison de partir tout de suite en campagne ?
09:56C'est ce qu'on va se demander.
09:57Et Bruno Retailleau qui provoque déjà un tollé en arrivant à Mayotte
10:00et en disant que pour reconstruire l'île,
10:02il faudra quand même s'attaquer à la situation migratoire.
10:05Est-ce qu'il a raison ou est-ce que c'est la gauche qui a raison d'être scandalisée ?
10:08On l'a entendu ce matin, notamment dans la bouche d'Éric Piolle,
10:12Jean-Jacques Bourdin dans le rematin Sud Radio.
10:14Bref, voilà pour nos débats.
10:15Mais avant ça, les coups de cœur et les coups de gueule de nos invités.
10:17Ça tombe bien, ça tombe toujours sur François Bayrou ce matin.
10:20Toujours sur François Bayrou.
10:22Alors, on va parler d'abord avec vous, Benoît Perrin.
10:25Vous êtes directeur de Contribuables Associés.
10:27Des déplacements de François Bayrou.
10:29Je n'abuse jamais des moyens de l'État, dit-il.
10:32Pourtant, il a pris un jet public, un jet de l'État pour aller à Pau.
10:35Alors exactement, je voulais insister sur vraiment un comportement hors sol.
10:38Et c'est le cas de le dire justement de François Bayrou.
10:40François Bayrou, vous l'avez dit, il décide de prendre un avion
10:42pour assister à un conseil municipal à Pau.
10:44Alors, en politique, vous savez que les Français sont attentifs aux résultats.
10:47Là, c'est quand même compliqué de lui en vouloir de ne pas en avoir.
10:51Parce que par définition, il vient d'arriver.
10:53Et puis, il faut faire évidemment preuve de courage justement
10:57pour prendre les décisions qui s'imposent.
10:59Donc ça, sur le fond, on ne peut pas le reprocher grand-chose.
11:02En revanche, les résultats, la politique, ce sont des résultats
11:06mais aussi des symboles.
11:07Et là, franchement, les symboles, c'est facile à prendre.
11:09Vous pouvez très rapidement vous mettre les Français dans votre poche
11:13en prenant des mesures vraiment de bon sens.
11:15Et notamment des mesures de bon sens sur l'utilisation
11:19que les Français confient à nos responsables politiques.
11:22Et là, on est obligés de se dire, à l'heure où vous avez des vidéoconférences,
11:27à l'heure où les Français vont devoir faire des efforts,
11:30on est quand même obligés d'être profondément déçus,
11:32pour ne pas dire scandalisés, par un comportement presque d'un outrage
11:38quand on sait qu'effectivement, François Bayrou a utilisé 12 000 euros
11:41d'argent du contribuable pour se rendre à un conseil municipal
11:44et donc pour assoir, en quelque sorte, sa légitimité locale.
11:48Il va vous répondre, malgré tout, que s'il fait tout par vidéoconférence,
11:52on lui reprochera à raison de ne pas sortir de Paris.
11:54Et bien, franchement, il vient d'être nommé Premier ministre,
11:56je pense que personne ne lui en voudra de dire,
11:58écoutez, les temps sont durs, je fais une économie de 12 000 euros.
12:02Contrairement à mes prédécesseurs, je vais faire de ça de mon bureau.
12:05Je pense qu'il n'y a pas un Français qui lui reprochera de faire des économies.
12:08D'autant que, par définition, il est connu, connu de sa base,
12:10donc on sait bien qu'il n'est pas...
12:12Mais les Français comprennent qu'en fait,
12:14s'il utilise ces 12 000 euros, c'est pour assoir, encore une fois,
12:16son assise à pot.
12:18Deuxièmement, il est allé en jet à pot
12:20pour rencontrer son opposition municipale
12:22qui l'a enguélandé tout le conseil municipal
12:24en lui reprochant d'être venu.
12:26Et là, sa première déclaration politique,
12:28c'est de dire, en gros, qu'on va revenir sur le cumul des mandats.
12:30Là aussi, on gaspille l'argent des Français,
12:33et en plus, sa première déclaration publique,
12:35c'est de dire, en gros, qu'on va s'intéresser à nous.
12:37À nous, c'est qui ?
12:39C'est de la mauvaise polémique.
12:41Je trouve que c'est un début catastrophique.
12:43Je crois que sur le fond, on peut effectivement regretter
12:45que depuis un certain nombre d'années,
12:47je pense notamment à quelqu'un
12:49qui a été plutôt bien noté
12:51pendant sa période, Jean Castex,
12:53qui utilisait beaucoup l'avion public individuel
12:55pour entrer chez lui dans les Pyrénées,
12:57les Pyrénées,
12:59aidez-moi, Pyrénées, non pas Atlantique,
13:02mais Orientale, exactement, dans les PO.
13:04Et donc, c'est quelque chose
13:06qui est devenu une espèce d'usage,
13:08usage assez pratique,
13:10donc effectivement, on peut se poser la question
13:12de savoir si ça aussi, ça ne pourrait pas être regardé
13:14de plus près, on est bien d'accord.
13:15Dans l'affaire de Beyrou, je pense qu'il avait
13:17très envie aussi d'aller
13:19faire un conseil municipal en étant devenu Premier ministre,
13:21c'est-à-dire qu'il y a quelque chose aussi qui tient
13:23à l'idée intime, personnelle,
13:25voilà, je suis chez moi,
13:27et je voulais montrer, je pense, très concrètement
13:29cette idée sur laquelle, lui,
13:31on peut lui faire reproche sur l'idée du
13:33cumul des mandats, cette idée que,
13:35voilà, on relie davantage
13:37aujourd'hui, on doit y ré-imaginer,
13:39relier davantage le sol
13:41de la gouvernance nationale,
13:43et donc, en fait, les territoires, ou les
13:45provinces, ou en fait, finalement, la vraie vie,
13:47si vous voulez, de ce qui se passe à Paris
13:49en général, puisque c'est un système très centralisé,
13:51entre parenthèses, on a
13:53depuis très longtemps oublié de reparler décentralisation,
13:55c'est quelque chose qui est sorti complètement
13:57du vocabulaire politique, et donc, effectivement,
13:59lui faire le reproche, c'est sûr, sur la tendance
14:01générale, je suis d'accord avec vous, c'est-à-dire qu'on n'a pas
14:03à faire ça, aujourd'hui, on n'a pas à faire ça, compte tenu
14:05du moment, on a dit de finances publiques
14:07et ainsi de suite, après, sur le
14:09moyen terme, c'est
14:11quelque chose qui a été fait, trop souvent,
14:13refait, donc, lui faire le procès à lui, oui, c'est
14:15bien, parce que c'est lui qui est Premier ministre à ce moment-là, et pour
14:17l'affaire du travail,
14:19ce qui a été l'idée, peut-être, de démontrer qu'il faut
14:21relier à nouveau
14:23le terrain, les populations, la réalité,
14:25avec la gouvernance
14:27parisienne, étatique, ou en tout cas centrale,
14:29peut-être que ça, c'est un vrai sujet, autour
14:31notamment de ce qu'on reproche à l'Assemblée nationale
14:33aujourd'hui, c'est-à-dire des gens qui
14:35ne sont plus en lien, en tout cas,
14:37avec le terrain. — Vrai sujet, sauf que
14:39c'est pas ce que François Bayrou a toujours dit,
14:41pendant des années, il voulait interdire
14:43le cumul des mandats. — Oui, oui, parce que ça...
14:45— J'ai entendu, à l'instant,
14:47dire « mauvaise polémique », on peut
14:49imaginer que ce soit bonne ou mauvaise polémique,
14:51parce qu'en matière de communication,
14:53les deux positions sont audibles. Moi,
14:55je crois qu'au-delà
14:57de ce fait, en réalité,
14:59ce que ressentent les Français,
15:01je dis bien c'est ce qu'ils ressentent, c'est qu'ils ont
15:03le sentiment que les hommes politiques, quels qu'ils soient,
15:05à tous partis confondus,
15:07ne comprennent pas ce qu'eux vivent.
15:09Parce que, par exemple, moi, je veux dire de manière très
15:11concrète, quand je dois faire un déplacement,
15:1312 000 euros, pour moi,
15:15c'est un budget, quels qu'ils soient.
15:17Et donc, je m'interroge sur le point
15:19de savoir, donc après, on prend ou on prend pas la décision.
15:21Mais, et c'est cela que les Français
15:23attendent, c'est qu'on n'a pas toujours
15:25le sentiment que, dans le logiciel
15:27de l'homme politique, en fonction de
15:29direction et dans son entourage,
15:31qu'on s'interroge. C'est-à-dire qu'avant de me déplacer,
15:33j'interroge un client, je vois
15:35avec le client, est-ce que c'est justifié, est-ce que c'est
15:37pas justifié, combien ça va... Et il arrive
15:39qu'un client me dise, oui, maître, vous traversez
15:41l'Atlantique, parce que l'enjeu...
15:43Et là, on prend... Non, non, mais, parce
15:45qu'on prend la décision, et en fait,
15:47au-delà de, est-ce qu'il aurait fallu qu'il y ait,
15:49je peux comprendre qu'il veuille marquer le terrain,
15:51ça peut être symbolique, de dire que le Premier
15:53ministre vient en territoire, ça peut être aussi ça.
15:55Ça, je l'entends. Mais je crois que derrière, au-delà
15:57de cette question... — C'est comme ça qu'il l'a assumé, hein.
15:59— Non, non, mais, pour qu'on aille un peu de l'avant,
16:01parce que sinon, on va se dire... — Non, non, mais d'accord, mais il faut qu'on aille un peu
16:03sur le front aussi. — C'est cela
16:05que reprochent nos concitoyens,
16:07c'est qu'ils ont le sentiment que les hommes politiques
16:09ne savent pas. 12 000 euros, c'est quoi ?
16:11Ben, moi, je peux vous dire ce que c'est que 12 000 euros. Parce que
16:13nous avons à gérer des budgets,
16:15et quelles que soient les sommes, vis-à-vis
16:17de mes clients, quelles que soient les sommes, avant de faire
16:19le moindre déplacement, on interroge
16:21parce qu'on sait ce que représente
16:23telle ou telle personne. — Mais après, il y a le symbole. Alors,
16:25au-delà de l'argent, au-delà du prix, par exemple...
16:27— Oui, oui, c'est gagné. — C'est pas les 12 000 euros qui vont rétablir
16:29les finances publiques. — Non, mais lui, il a assumé
16:31son symbole. — Mais il y a des symboles.
16:33Et encore une fois, les Français en ont ras-le-bol,
16:35de ces gens qui sont incapables
16:37de changer de logiciel et qui pensent
16:39qu'effectivement, l'argent des Français, c'est quasiment
16:41leur sens. Posez la question. Vous avez tout à fait raison
16:43de se dire, en gros, voilà,
16:45qu'est-ce que je fais ? Est-ce que c'est justifié ou pas ?
16:47— Mais il y a surtout le mobile de ce déplacement et de ce couac.
16:51— Oui, exactement. — Pardon. Parce qu'on est quand même face
16:53à la plus grave catastrophe naturelle que la France ait connue
16:55depuis 1902 en Martinique.
16:57On a le même jour un gosse de 13 ans
16:59qui se fait poignarder devant son collège
17:01à Paris. Et M. le maire de Pau,
17:03qui devient Premier ministre, trouve rien de plus
17:05prioritaire que d'aller à Pau en jet
17:07public pour rappeler qu'en plus, il faudrait
17:09abolir le cumul des mandats pour permettre aux maires comme lui
17:11de prendre davantage de fonctions.
17:13C'est quand même extrêmement
17:15égocentré.
17:17— Il l'a complètement assumé hier
17:19dans son intervention. — C'est pas pour ça qu'il a raison.
17:21— Non, mais il l'assume.
17:23Il dit clairement. Moi, j'assume de dire
17:25que je suis un élu d'une grande ville,
17:27en l'occurrence Pau,
17:29que c'est mon ancrage local.
17:31C'est son ancienne circonscription dans laquelle il a été battu,
17:33d'ailleurs, et sur laquelle il ne s'est jamais représenté
17:35en 2012. On l'a oublié.
17:37Et moi, j'assume de dire
17:39que je ne veux pas, parce que je suis devenu
17:41Premier ministre, m'enfermer dans mon hôtel
17:43Matignon, me couper de ma
17:45base électorale, de là
17:47où je suis élu, de là où j'habite.
17:49Il l'a complètement assumé. Et excusez-moi, on va pas faire
17:51un quart d'heure à savoir si tel ou tel vol
17:53est tragé et justifié en avion
17:55ou par l'avion. — Je ne parlais pas que du vol.
17:57Je parlais de sa priorité. — C'est ce que j'ai dit.
17:59— François Hollande, une fois élu président de la République,
18:01avait dit « Je ferai attention ».
18:03Il avait fait son premier déplacement à Bruxelles en train.
18:05Et souvenez-vous de la polémique gigantesque
18:07qui avait nécessité un gendarme
18:09à chaque pont entre Paris et Bruxelles,
18:11et des moyens humains
18:13et de sécurité considérables du fait qu'ils prennent
18:15le train pour mobiliser une carte
18:17d'enquête. — Je crois qu'on est assez
18:19d'accord finalement, à peu près tous, c'est-à-dire qu'on
18:21prend une partie de ce
18:23gâteau et on se dit qu'on fait un vrai gâteau avec.
18:25Maintenant, il y a la question du mobile,
18:27en effet, du pourquoi.
18:29Le pourquoi, moi, je ne conteste pas
18:31un premier ministre, effectivement, pour des raisons
18:33de sécurité, de facilité, d'efficacité,
18:35de temps passé, de prendre
18:37un avion qui existe, celui de la République.
18:39Tout à l'heure, quand il est au sol, il coûte de l'argent.
18:41Donc il est maintenu en permanence, en réalité.
18:43Il est maintenu en état de voler, en état de possibilité
18:45de voler immédiatement. — Avec des équipes qui actuent.
18:47— Juste au titre, voilà.
18:49Non, mais il y a des ministres, c'est une flotte.
18:51Non, mais c'est une flotte, la réalité,
18:53c'est qu'une fois qu'ils volent, effectivement, ils coûtent, mais ils coûtent déjà beaucoup
18:55au parking. Je vous assure que c'est pas rien
18:57que le frais de parking pour un jet privé ou public,
18:59quel qu'il soit. Donc ça, c'est un point essentiel.
19:01Ça, il faut qu'on le sache, c'est-à-dire que ça existe,
19:03ça fait partie du standing et des manières...
19:05Pas du standing, des capacités
19:07de déplacement... — L'avion, c'est pour voler.
19:09— Exactement, exactement.
19:11Et donc à partir de là, il faut mettre ça.
19:13Maintenant, pour aller à Pau, je le redis,
19:15je pense qu'il y a du personnel là-dedans.
19:17C'est de l'intime. C'est tellement attendu.
19:19C'est quelque chose qu'il ne pouvait pas. J'arrive à Pau, je retourne.
19:21Effectivement, il faut souligner que ce
19:23François Bayrou, il n'a jamais été
19:25se déplacer dans une autre circonscription pour se faire élire
19:27dans un autre territoire. C'est quelqu'un qui restait
19:29très ancré par rapport à ses
19:31contemporains politiques.
19:33Vous parliez de Jacques Lang, tout à l'heure, qui faisait le 80%
19:35de baccalauréat. Entre autres bêtises
19:37que celle-là, il a aussi fait beaucoup de voyages
19:39politiques, électoraux.
19:41— Il a été au Toulon, à Paris...
19:43— Il continue.
19:45Il continue pas à sévir, mais il continue quand même
19:47à alourdir les frais, notamment,
19:49de fonctionnement de l'Institut du Monde arabe aujourd'hui.
19:51Donc aujourd'hui, si vous voulez, on peut reprocher
19:53tout ce qu'on veut à Barousse. Peut-être ce moment-là.
19:55C'est symbolique. Aussi, dans le sens inverse, je suis assez
19:57d'accord. Il faut faire attention. Même si ces avions,
19:59il faut aller pour traiter le problème à Mayotte.
20:01Oui, pour aller parce qu'il y a un enjeu
20:03majeur à un moment donné. — On aurait fait la même polémique si le maire
20:05de Mamoudzou était Premier ministre et qu'il était retourné
20:07à un conseil municipal à Mamoudzou plutôt que d'aller porter
20:09assistance à des milliers de béarnais ravagés par
20:11des inondations. — Oui, c'est encore plus cher. — Exactement.
20:13Mais quoi qu'il en soit, au-delà du coup, c'était aussi la raison.
20:15Restez avec nous sur Sud Radio. Mettez-vous d'accord.
20:17On se retrouve dans quelques instants.
20:19Une autre gaffe de François Bayrou. Oui, il n'y en a pas qu'une.
20:21À chaque fois, c'est comme le calendrier de l'Avent. Chaque jour, vous en ouvrez
20:23une nouvelle. Mayotte.
20:25Mayotte fait-elle
20:27partie du territoire
20:29national ? C'est ce qu'on verra dans
20:31quelques instants. C'est le coup de gueule de Jean-Claude Beaujour.
20:33Vous voyez, tout arrive sur Sud Radio.
20:35On va se retrouver dans un instant avec vous tous. À tout de suite.
20:37Mais avant ça, on a
20:39une surprise pour vous.
20:41J'ai parlé de calendrier de l'Avent. C'est la période
20:43de Noël aussi, chers amis.
20:45La période du grand
20:47sapin de Noël.
20:49On a plein de cadeaux à vous offrir pour vous qui nous écoutez.
20:51Vous pouvez nous appeler dès maintenant au 0826
20:53300 300. Au hasard,
20:55vous pourriez gagner dans quelques minutes un coffret
20:57de la marque Maricor. Ça contient
20:59des produits de beauté d'une valeur de 120 euros.
21:01Un beau cadeau. Vous avez aussi un casque Bluetooth
21:03offert par Sud Radio et la Confédération des Buralistes.
21:05Est-ce que ça vous sert ?
21:07Est-ce que vous voulez ça au pied de votre sapin ? Sud Radio,
21:090826 300 300. Dites un chiffre,
21:11Jean-Claude Beaujour. Entre 0 et 10,
21:137. Le septième appel
21:15décrochera l'un de ces cadeaux. À tout de suite sur Sud Radio.
21:17Sud Radio.
21:19Parlons vrai. Parlons vrai. Sud Radio.
21:21Parlons vrai. Sud Radio.
21:23Mettez-vous d'accord. Jean-Marie Bordré.
21:25Mettez-vous d'accord. On parle
21:27beaucoup de François Bayrou. Ce matin, il ressemble à Saint-Sébastien.
21:29À chaque fois qu'on parle d'un nouveau passage, une nouvelle
21:31flèche décochée par l'un de nos débatteurs.
21:33On est toujours avec Benoît Perrin, Jean-Christophe Gallien,
21:35Thomas Elexhauser et
21:37Jean-Claude Beaujour. François
21:39Bayrou qui se défend donc
21:41de son escapade paloise
21:43tout de suite en plein
21:45désastre
21:47meuré. François Bayrou qui a passé la journée
21:49hier à se défendre tout seul,
21:51tout seul face aux députés et qui a
21:53notamment commis cette gaffe. Écoutez.
21:55Vous dites
21:57que le gouvernement
21:59n'était pas à Mayotte. Ce n'est pas exact.
22:01Il y avait deux ministres.
22:03Le ministre de l'Intérieur et le
22:05ministre de l'Outre-mer qui étaient
22:07hier à Mayotte et le Président de la République
22:09a annoncé
22:11qu'il irait à Mayotte.
22:13Il n'est pas d'usage que le
22:15Premier ministre et le Président de la République
22:17quittent en même temps le territoire national.
22:19Le territoire national. Alors on
22:21rappelle que Mayotte fait partie du territoire national.
22:23C'est difficile de gaffer autant...
22:25Attendez, attendez. Si on est obligé
22:27de rappeler aujourd'hui que Mayotte
22:29est française depuis la fin
22:31du XIXe siècle
22:33et département français depuis 2011
22:35et a rejoint
22:37la République, en tout cas a
22:39décidé de rester dans la République.
22:41Il y a un débat sur la question de la
22:43territorialité. Depuis 1974,
22:45Valéry Giscard d'Estaing
22:47venait d'arriver aux responsabilités. Moi, ça me pose problème.
22:49Et c'est là où je vais être
22:51à la fois dur mais aussi indulgent
22:53vis-à-vis de François Bayrou.
22:55Jean-Claude Beaujour en colère, ça n'arrive pas tous les jours
22:57sur ce drapeau. Dur parce qu'effectivement
22:59il parle de
23:01territoire national
23:03alors que Mayotte est le territoire national.
23:05C'est la France. Mais derrière
23:07le propos de François Bayrou,
23:09derrière le propos de François Bayrou,
23:11il n'y a pas que François Bayrou à être responsable.
23:13Ça veut dire que
23:15dans l'imaginaire national
23:17et notamment politique, l'outre-mer
23:19n'est toujours pas la France.
23:21C'est des îles un peu
23:23éloignées.
23:25C'est ça la réalité. À la décharge d'ailleurs
23:27de François Bayrou. Il n'est pas pire que les autres.
23:29Je pourrais vous reprendre
23:31les cinquantaines, les centaines d'erreurs
23:33de louper des uns et des autres, à droite comme à gauche.
23:35Donc lorsque j'entends pleurer
23:37aujourd'hui en disant
23:39c'est dramatique ce qui se passe,
23:41combien de morts, etc. Pardonnez du peu,
23:43tout le monde savait
23:45que ce qui vient de se passer pouvait se passer
23:47parce que l'habitat...
23:49Pas dans ces proportions-là, tout le monde a été surpris
23:51y compris les services de l'État.
23:53Je vais réitérer mon propos.
23:55Je vais réitérer mon propos.
23:57Vous avez déjà vécu une tempête tropicale ?
23:59Non.
24:01Je peux vous dire que pour en avoir vécu beaucoup
24:03et on sait en France aussi
24:05faire en sorte qu'il n'y ait pas de morts
24:07notamment aux Antilles,
24:09nous avons vu ce qui s'est passé en Floride.
24:11Quand vous voyez les constructions en Floride, vous imaginez
24:13très bien que si la même chose se passe
24:15et on n'a pas besoin d'être météologue ou polytechnicien
24:17pour savoir que si vous avez trois gouttes
24:19d'eau à Mayotte avec
24:21ces fameux bangas, tout s'en va.
24:23Ce sont des tols et des morceaux de bois
24:25qui ne tiennent sur rien.
24:27On ne peut pas imposer des normes de construction
24:29à des constructions illégales
24:31qui se construisent toutes seules.
24:33Nous sommes en France, il y a des règles.
24:35Vous imaginez si vous aviez les mêmes
24:37constructions en plein Paris.
24:39On est capable de reconstruire
24:41Notre-Dame, on est capable de sécuriser
24:43des sites, on est capable d'organiser ce qu'il faut
24:45et vous venez de me dire qu'on ne peut
24:47pas faire respecter les lois de la République.
24:49Mais il n'arrive pas 50 000
24:51ou 10 000 ou 20 000
24:53personnes à Paris tous les ans dans des bidonvilles.
24:55J'ai pris des positions
24:57là-dessus à situation exceptionnelle,
24:59mesures exceptionnelles.
25:01On y reviendra parce que c'est ce que veut Bruno Retailleau.
25:03On pourrait en parler.
25:05Mais mon sujet avant d'être là-dessus,
25:07c'est surtout, on vient dire
25:09aujourd'hui c'est dramatique, oui,
25:11mais c'était inévitable.
25:13C'est un drame inévitable.
25:15Dans ce que dit Jean-Claude, il y a deux éléments.
25:17Le premier, c'est que la France n'ait pas compris
25:19ou n'ait pas saisi l'opportunité
25:21de valoriser davantage son Outre-Marin.
25:23On l'a vu notamment dans l'affaire dans l'Indo-Pacifique,
25:25à la fois dans la vente des sous-marins,
25:27puis après derrière, loupé,
25:29avec l'Australie. La Nouvelle-Calédonie est essentielle
25:31aujourd'hui pour un dispositif qui fait face
25:33à la Chine et à l'expansion chinoise dans le Pacifique
25:35par exemple. Et on le vit,
25:37parce que ce qui est en oeuvre en Nouvelle-Calédonie
25:39est quand même très porté par des intérêts
25:41chinois, notamment côté Kanak,
25:43mais c'est quelque chose qu'on n'a pas su valoriser depuis très longtemps.
25:45On ne l'a pas compris sur le terrain géopolitique
25:47si vous voulez.
25:49Les Antilles, on n'est pas très loin de la réalité.
25:51Ce qui se passe en Guyane,
25:53notre pied en Amérique du Sud, vous vous rendez compte,
25:55c'est un point essentiel. On est sud-américain
25:57et on ne sait même pas quand est-ce que le président
25:59de la République, hormis quand il est allé pour le G20
26:01voir ses collègues,
26:03notamment ces derniers temps, une visite
26:05au Brésil, même au Venezuela,
26:07difficile à fréquenter,
26:09mais quand même malgré tout existant,
26:11la Colombie, on oublie tout ça. Ça fait longtemps
26:13que personne n'y est allé. Et puis après, quand on va dans l'océan Indien,
26:15on retrouve à peu près ça, sauf à la Réunion
26:17où on sait bien s'emparer de la Réunion.
26:19Il y a quelque chose qui est fait, notamment en relation avec l'Afrique
26:21mais après avec d'autres îles. Donc ce point-là
26:23est une réalité. C'est-à-dire qu'on n'a pas su
26:25non pas rien faire.
26:27Alors, déshériter, ça c'est
26:29une autre affaire. Il y a des grandes variations.
26:31Ce que je disais l'autre fois à une
26:33journaliste, notamment sur une chaîne pas très loin
26:35qui disait qu'effectivement les Antilles notamment
26:37ont été méprisées, c'est vrai ces fois à la fois
26:39parce que si vous partez de la Martinique ou de la Guadeloupe
26:41vous prenez un petit bateau, vous allez à Jamaïque, c'est déjà plus
26:43la même situation en termes de PIB par habitant.
26:45Puis si vous partez de la Jamaïque ensuite à Haïti,
26:47là vous tombez dans un autre contexte.
26:49Donc il faut proportion garder. Après,
26:51quand on est dans le cas de Mayotte,
26:53alors pour revenir concrètement à Mayotte,
26:55on a déjà un chaos à Mayotte, avant même
26:57qu'il y ait cette espèce de cyclone
26:59terrifiant. Le chaos était déjà existant
27:01pour des raisons migratoires, vous l'avez très bien dit,
27:03pour des raisons violentes et d'insécurité,
27:05les gangs qui sont là, qu'on laisse faire,
27:07et puis pauvreté bien sûr.
27:09Natalité, la première
27:11maternité d'Europe est là-bas.
27:13Vous vous rendez compte. Donc on est dans l'incontrôle total.
27:15On est justement dans une île en face de l'île.
27:17Il y a une question que j'aimerais poser à Benoît Perrin de Contribuables Associés.
27:19Est-ce que la France a toujours
27:21les moyens de développer des départements
27:23aussi lointains, aussi bien
27:25qu'un département de métropole ?
27:27C'est effectivement
27:29une question à laquelle il est extrêmement difficile
27:31de répondre, parce que
27:33il y a des besoins
27:35qui sont par définition très importants
27:37dans ces territoires éloignés
27:39de la métropole, qui coûtent naturellement très
27:41chers, mais les habitants eux-mêmes
27:43achètent des produits qui sont très chers.
27:45Sur place, il y a des coûts
27:47de... comment dire...
27:49Les denrées alimentaires sont à peu près à 30 ou 40%
27:51plus chères qu'en métropole.
27:53Même pour les gens qui habitent, c'est très dur.
27:55Après, je crois que
27:57en quelque sorte,
27:59le relativisme n'est pas de mise,
28:01parce que quand on regarde
28:03les maillots,
28:05on voit que le taux de pauvreté est monstrueux.
28:07Je crois que c'est à peu près... J'ai regardé 60...
28:09Les 3 quarts des habitants, en gros, qui vivent sous le seuil de pauvreté.
28:11Mais si on regarde
28:13les voisins, et bien en fait, c'est des riches.
28:15Donc en fait, on est toujours le pauvre de quelqu'un
28:17ou le riche de quelqu'un. Et là, en l'occurrence,
28:19il y a une immigration très importante...
28:21C'est notamment pour
28:23effectivement...
28:25Votre question
28:27appelle une intervention de ma part, parce qu'elle est choquante.
28:29Vous demandez, est-ce qu'on a encore les moyens
28:31de traiter des Français comme les autres
28:33Français ? Il y a des principes.
28:35Moi, je crois en la Constitution,
28:37je crois en l'unité de la République,
28:39dans la continuité territoriale.
28:41De demander si on est en mesure
28:43de traiter d'autres Français comme les autres,
28:45je ne comprends pas votre question.
28:47Elle me choque.
28:49Vous avez le droit d'y répondre tout à fait.
28:51Vous avez le droit d'être choqué par la question.
28:53Je vous dis que je suis choqué par cette question.
28:55Je ne me pose pas la question.
28:57Lorsque l'un de nos concitoyens français
28:59est au bout du monde, et qu'on déploie des moyens
29:01de la République, là, pour le coup, c'est pas un vol
29:03à 12 000 euros, mais qu'on va chercher des gens.
29:05Lorsqu'il y a des gens qui sont otages, et on sait
29:07très bien ce qu'on paye, des sommes considérables
29:09pour sauver l'un de nos concitoyens,
29:11là en Afghanistan, là ailleurs,
29:13je ne lésigne pas. Ce sont mes impôts qui le payent.
29:15Je trouve cela parfaitement normal.
29:17Je trouve que la question est surprenante.
29:19La question est surprenante, et pourquoi pas ?
29:21Justement, vous avez raison d'en parler. Je disais ça aussi,
29:23parce qu'on parlait de la Nouvelle-Calédonie
29:25comme poste avancé face à la Chine.
29:27Imaginons que nous ayons un bras de fer un jour,
29:29pourquoi pas militaire avec la Chine, à l'autre bout du Golfe ?
29:31La question des moyens de la France à défendre
29:33simplement ces territoires s'opposerait.
29:35On serait tout seul.
29:37On reviendra sur la question géopolitique,
29:39mais c'est très bien de l'avoir posée, parce qu'elle permet aussi
29:41de remettre l'église au milieu du village.
29:43Vous savez que dans une famille,
29:45quand vous avez 5 enfants,
29:47et que l'un d'entre eux est à l'autre bout du monde,
29:49et malade,
29:51ou a fait de moins bonnes études
29:53que d'autres,
29:55vous ne vous posez pas la question, vous ne faites pas un tableau excel
29:57en demandant combien vous dépensez par enfant.
29:59Et c'est ce que la France est en train de faire, en tout cas, pour la catastrophe.
30:01C'est un peu comme ça que j'avais compris votre question,
30:03mais ça me donne l'occasion de rappeler
30:05qu'il y a l'unité de la République.
30:07Moi, je ne connais qu'une chose, c'est l'État de droit.
30:09Eh bien, il y a une constitution
30:11et qu'on l'applique dans sa globalité, dans sa totalité.
30:13Et il y a surtout...
30:15Mais tous les gens qui arrivent à Mayotte ne sont pas les compatriotes dont vous parlez.
30:17J'ai écrit là-dessus.
30:19J'ai écrit là-dessus.
30:21J'ai écrit là-dessus.
30:23Mais ce n'est pas la question posée.
30:25Entre l'État de droit et l'État d'urgence,
30:27on va y reparler dans un instant.
30:29Et restez avec nous.
30:31On va aussi s'attaquer au problème migratoire de Mayotte
30:33pour reconstruire l'île.
30:35C'est ce que pense le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau.
30:37Ça fait scandale à gauche, notamment,
30:39y compris sur Sud Radio, ce matin,
30:41avec le maire de Grenoble, Éric Piolle.
30:43On va en parler avec nos invités dans un instant.
30:45Mais avant ça, on accueille Joanne.
30:47Joanne, qui est lyonnaise, je crois.
30:49Bonjour, Joanne.
30:51Bienvenue sur Sud Radio, mon chère Joanne.
30:53Vous étiez le numéro 7.
30:55C'est Jean-Claude Beaujour qui avait choisi ce chiffre.
30:57Vous avez gagné un cadeau au pied de l'arbre de Noël.
30:59Sud Radio, le grand chapin de Noël.
31:01Est-ce que vous voulez qu'on le découvre avec vous, votre cadeau ?
31:03Je veux bien qu'on le découvre, oui.
31:05Allez, c'est parti.
31:07C'est pas mal, Joanne. Vraiment, c'est pas mal.
31:09Vous avez une carte cadeau d'un montant, tenez-vous bien,
31:11de 200 euros, pour vous offrir ou offrir à quelqu'un
31:13des bracelets Le Vent à la Française.
31:15C'est une marque de bracelets mixtes,
31:17d'excellence, soit pour garçons, soit pour filles.
31:19C'est 100% français.
31:21C'est important de le rappeler.
31:23C'est des matières premières, fonds confectionnés à la main,
31:25garanties à vie, ajustables, personnalisables.
31:27C'est presque un Scooby-Doo, mais c'est très beau,
31:29vous allez voir. Vous pouvez en faire ce que vous voulez.
31:31C'est des bracelets Tendances, disponibles dans
31:33plus de 1000 magasins et surtout
31:35sur le site leventalafrancaise.com.
31:37Vous savez pour qui ce sera ou pas ?
31:39C'est Noël avant l'heure, là, c'est top.
31:41C'est pour vous, pour vos enfants, pour vos frères et sœurs ?
31:43Ben, pour moi,
31:45je vais me faire plaisir.
31:47On n'est jamais mieux servi que par soi, même Sud Radio
31:49est ravi de vous l'offrir. Donc, vous tous
31:51qui nous écoutez, faites comme Joanne, vous nous appelez
31:53au bon moment, 0826 300 300.
31:55Joyeux Noël, Joanne. Et bon Noël
31:57à toute l'équipe. Et à tout de suite sur Sud Radio.
32:07Mettez-vous d'accord sur la situation à Mayotte
32:09et la manière dont la France pourrait
32:11parer à l'urgence. Je le rappelle,
32:13le bilan est toujours incertain. Après le passage
32:15de ce cyclone Shido
32:17sur l'île mahoraise, on ne sait toujours
32:19pas combien il y a de victimes. Un certain nombre sont
32:21probablement déjà enterrés, comme le veulent
32:23les coutumes locales. Et on ne saura
32:25probablement pas combien il y a de morts.
32:27Pourtant, la préfecture disait s'attendre à plusieurs
32:29centaines, voire milliers de victimes.
32:31Et on est probablement face à la plus grave,
32:33je le redis, parce que c'est important
32:35d'avoir des repères historiques, la plus grave
32:37catastrophe naturelle depuis 1902,
32:39lorsque la montagne Pelée a englouti Saint-Pierre
32:41à la Martinique. Voilà ce qui s'est passé.
32:43Comment faire pour reconstruire
32:45Mayotte ? Que faudra-t-il faire ?
32:47Quelqu'un, ce matin, a jeté un pavé
32:49dans la mare chez nos confrères de BFM.
32:51C'est le ministre de l'Intérieur. Il faudra
32:53s'attaquer aux problèmes migratoires.
32:55Il est allé plus loin, il a ajouté
32:57qu'il faudra aussi être beaucoup
32:59plus dur avec les Comores
33:01accusés d'encourager une immigration illégale
33:03pour lui permettre un jour de
33:05récupérer cette île dont elle revendique
33:07la souveraineté. C'est ce qu'a dit Bruno
33:09Retailleau ce matin, et ça a scandalisé l'invité
33:11politique de Jean-Jacques Bourdin. Éric
33:13Piolle, le maire écologiste de Grenoble, était son
33:15invité. C'était à 8h30.
33:17Le point majeur, c'est les propos
33:19ignobles de M. Retailleau.
33:21C'est dingue. C'est la plus grande catastrophe
33:23qui touche la France depuis un siècle.
33:25Et lui, il dit quoi ? Non, le problème, c'est
33:27les migrations. S'il y a
33:29plus de 40% de la population
33:31qui vit dans des abris de fortune, c'est bien
33:33par le sous-investissement de la France.
33:35C'est pas le problème migratoire.
33:37Je ne vois pas la différence
33:39idéologique entre M. Retailleau
33:41et le Rassemblement national.
33:43C'était Éric Piolle, maire écologiste de Grenoble, ce matin
33:45invité de Jean-Jacques
33:47Bourdin. Il est scandalisé,
33:49Éric Piolle, qu'on parle d'immigration.
33:51Est-ce que vous, vous êtes scandalisé, Thomas-Alexa ?
33:53Je ne suis absolument pas scandalisé.
33:55Je suis d'accord avec les propos du ministre de l'Intérieur.
33:57Tant qu'on n'arrivera pas à
33:59régler les difficultés qui existent
34:01entre l'écomort et Mayotte,
34:03avec cette immigration
34:05devenue folle, ces
34:07femmes que l'on met dans des embarcations et qui
34:09accouchent sur le
34:11territoire de Mayotte,
34:13on ne pourra pas régler le problème
34:15de fond. Il y a 10% des
34:17Mahorais qui ont une assurance.
34:19On a des problèmes de sécurité,
34:21d'insalubrité, d'accès à l'eau potable.
34:23Vous ne m'avez pas
34:25cité mon coup de cœur pour le moment.
34:27Moi, je voulais faire un coup de cœur
34:29tout à l'environnement. Mais moi, je suis
34:31en plein accord. Pourquoi
34:33il y a autant de dégâts et autant
34:35de victimes ? C'est parce qu'on
34:37n'arrive plus à maîtriser les flux et que
34:39toutes ces habitations de fortune ont été
34:41construites par des personnes qui sont en situation,
34:43désolé de le dire, irrégulières.
34:45Et qu'on ne peut pas
34:47accueillir sur le sol de Mayotte.
34:49J'en reprends une.
34:51Moi, je trouve que c'est
34:53une sorte de dogmatisme
34:55de la part du
34:57maire de Grenoble,
34:59une forme de cessité
35:01pour ne pas voir la réalité.
35:03Alors, il m'aurait dit, c'est peut-être
35:05pas encore le moment, on va y venir,
35:07le moment était mal venu, pourquoi pas ?
35:09Mais la réalité, elle est quoi ?
35:11C'est qu'à Mayotte, vous avez un département,
35:13vous avez 200 000
35:15maorais, vous avez des
35:17immigrés en situation régulière et vous avez
35:19effectivement, comme il vient d'être dit,
35:21environ une centaine de
35:23milliers, soit
35:25quasiment un tiers de la population
35:27en situation irrégulière.
35:29Je ne parle pas des migrants
35:31en situation, des populations
35:33en situation régulière.
35:35Donc, ça pose un problème. Ça pose un problème tout d'abord
35:37de structure parce que, prenez
35:39l'hôpital. Vous avez effectivement dit
35:41qu'il y a un hôpital. L'hôpital,
35:43premier hôpital d'Europe,
35:45maternité d'Europe,
35:47a été fait, autant pour moi,
35:49a été fait, a été construit,
35:51pour 100 à 150 000
35:53personnes. Et vous voyez, monsieur Piolle,
35:55qui est écologiste,
35:57je crois, ce chiffre
35:59a été confirmé hier soir.
36:01Je partageais un plateau avec
36:03Dominique Voynet. Donc, on ne peut pas la suspecter,
36:05même si elle n'était pas d'accord avec le propos d'Ottano.
36:07Mais on ne peut pas la suspecter d'extrême-droite
36:09parce qu'elle reconnaissait que la maternité
36:11elle-même avait été faite pour,
36:13et l'hôpital avait été fait pour,
36:15550 000 personnes. On est à 300 000
36:17personnes. Il faut se poser la question.
36:19Donc, le fait de se poser la question
36:21ne veut pas dire
36:23qu'on fait de l'anti-immigré. Pas du tout.
36:25En revanche, c'est de se dire
36:27quels sont les vrais sujets,
36:29qu'est-ce qu'on fait ? Procéder à
36:31des arbitrages, ne pas dire. Il n'y a aucun point
36:33de circulation à avoir. Dernier point.
36:35Effectivement,
36:37le réchauffement climatique, parce qu'il y a aussi
36:39ce sujet supplémentaire,
36:41le réchauffement climatique, d'une manière générale,
36:43fait que ce type
36:45de tempête tropicale, il y en aura
36:47de plus en plus, très brutal, etc.
36:49Donc, il faut repenser la construction
36:51de Mayotte avec
36:53à l'esprit, probablement, et c'est
36:55confirmé par un certain nombre d'architectes,
36:57de nouveaux matériaux, des normes
36:59respectées, parce que là aussi, les normes
37:01n'ont pas toujours été respectées.
37:03On a parfois fermé les yeux
37:05sur ces sujets. – Effectivement, on en parlera,
37:07Benoît Perrin ? – Alors, c'est un peu difficile de parler
37:09de manière rationnelle, évidemment, parce qu'on est tous un peu bouleversés
37:11par les images qu'on voit. Mais néanmoins,
37:13je crois que, pareil, le rôle d'un responsable
37:15politique, c'est de répondre aux
37:17préoccupations de ses concitoyens. Et c'est pas
37:19de verser dans l'émotion. Et quand
37:21on entend M. Piolle, qui justement
37:23joue de l'émotion pour finalement
37:25distiller toujours le même discours
37:27qu'on sait, c'est-à-dire, en fait, qu'il n'y a jamais de limite en rien.
37:29C'est-à-dire, en gros, on peut dépenser
37:31de l'argent sans limite, on peut
37:33accueillir sans limite, on peut
37:35construire sans limite. Non, il y a des limites.
37:37Et là, la limite, elle est simple. La limite
37:39de Mayotte, c'est qu'effectivement, il y a une
37:41immigration qui est massive, et qu'on
37:43ne peut pas s'occuper de tout le monde.
37:45On ne peut pas recevoir dans de bonnes conditions
37:47tout le monde. Donc, il y a des limites.
37:49– Et ça crée des conflits avec les Mahorais. – Et j'allais
37:51venir, c'est mon dernier point, c'est que
37:53je vous parlais tout à l'heure du rôle du
37:55responsable politique qui doit répondre aux
37:57aspirations de ses concitoyens.
37:59Eh bien, là, c'est le cas. Je veux dire, vous écoutez
38:01les élus de Mayotte, vous écoutez
38:03les habitants,
38:05vous découvrez qu'il y a plein d'associations
38:07qui se montent de défense,
38:09en gros, d'autodéfense, en quelque sorte,
38:11parce que, justement, l'État français
38:13n'est pas en mesure d'assurer leur sécurité.
38:15– Et pourtant, on a envoyé la règle du GIGN.
38:17– Donc, je veux dire, il y a un moment, quand même,
38:19où il faut faire preuve de bon sens
38:21et pas d'idéologie ou de dogmatisme.
38:23– Il y a un chiffre que j'aimerais vous donner,
38:25c'est le résultat
38:27de l'élection présidentielle à Mayotte
38:29en 2022. 59%,
38:31c'est le score réalisé par Marine Le Pen.
38:33C'est le contraire du score national.
38:35On est sur une île
38:37qui est à plus de 90%,
38:39donc 90% des habitants, au moins, sont musulmans.
38:41Ce n'est pas anodin de voir un tel score en faveur
38:43du Rassemblement national chez une population
38:45qui est massivement musulmane.
38:47– Ça traduit l'inquiétude de l'immigration.
38:49– Mais qu'est-ce qu'ils vivent ? Ils vivent une submersion,
38:51et là, il faut le dire clairement,
38:53migratoire.
38:55Elle est même à deux niveaux.
38:57Le principal niveau, c'est…
38:59Je parlais de la première maternité d'Europe.
39:01Pourquoi on dit ça ? Ça ne veut rien dire si on ne dit pas les chiffres.
39:03C'est plus de 20 000, 22 000 enfants qui naissent…
39:05Par contre,
39:07qu'est-ce qu'on cherche quand on vient des Comores ?
39:09Quand on vient de l'Est africain ? Parce que ce n'est pas que les Comores,
39:11il y a des gens qui viennent. Qu'est-ce qu'on cherche ?
39:13On cherche à devenir français, pour ces enfants.
39:15Ce n'est pas qu'on veut venir coloniser,
39:17ce n'est pas qu'on veut venir… On cherche à se sauver
39:19d'une réalité comorienne,
39:21est-africaine,
39:23et faire injure à certains États qui sont en face,
39:25qui se sont soumis, pour beaucoup d'entre eux,
39:27à des opérations très dures
39:29du point de vue sécuritaire, qu'on parle du Mozambique
39:31jusqu'en haut, la Somalie.
39:33C'est long, c'est très long, et tout ça est très déstabilisé,
39:35même si le Kenya,
39:37Tanzanie, on pense que ça va pas très bien du tout non plus.
39:39Donc, on est face
39:41à cette capacité à se dire
39:43« Là, il y a un bout de territoire
39:45qui n'est pas contrôlé. » Alors ça, c'est le deuxième niveau.
39:47Il n'est pas contrôlé. Subversion migratoire,
39:49natalité totalement artificielle,
39:51totalement artificielle,
39:53mais en tentative de se sauver.
39:55Et de l'autre côté, vous avez aussi un territoire
39:57qui est soumis à la règle des gangs.
39:59Vous parlez d'autodéfense. Pourquoi ? Parce que c'est des gangs
40:01qui maîtrisent, à partir de 10h du soir,
40:039h du soir, les carrefours de circulation,
40:05la capacité ou pas d'être libre ou pas de se mouvoir
40:07dans ce territoire. Le préfet
40:09vit dans une petite île en face. Il ne peut pas vivre
40:11sur le territoire tel, le préfet de la France.
40:13C'est quand même quelque chose qu'on ne découvre pas aujourd'hui.
40:15Ce chaos était déjà existant.
40:17Évidemment, le cyclone vient
40:19mettre, malheureusement, à quelque chose de terrible
40:21encore un agrédion climatique,
40:23vous l'avez dit Jean-Claude, sur ce terrain-là,
40:25mais on ne découvre rien.
40:27Et donc Mayotte va servir de laboratoire politique
40:29pour construire massivement.
40:31Il ne va servir à rien. Parce que quand on écoute M. Piolle,
40:33qu'est-ce qu'il en fait, M. Piolle ? Un objet de politique intérieure.
40:35Un objet de politique intérieure, mais intérieur de l'intérieur.
40:37C'est-à-dire qu'en gros, il dit, Retailleau est infréquentable,
40:39je ne veux pas, dans cette période d'incertitude,
40:41on ne peut pas s'associer avec ces gens-là,
40:43il faut les virer, il faut les sortir.
40:45Et surtout, on ne peut pas
40:47discuter des sujets. Donc en fait,
40:49on ne discute de rien. Tout va bien.
40:51On ne fait que reconstruire.
40:53Alors même que les maorais,
40:55vous avez raison de dire,
40:57les maorais vous disent, non, c'est insupportable.
40:59Écoutez les élus
41:01parlementaires de Mayotte qui n'ont
41:03rien d'extrême droite, comme Mme
41:05Youssoupha.
41:07Vous avez deux députés à Mayotte, on va parler des salles Youssoupha dans un instant.
41:09Vous avez aussi une députée à Rassemblement National
41:11qui avait battu un député sortant
41:13qui était membre des Républicains.
41:15J'aimerais vous proposer une déclaration
41:17d'amour justement. Vous parliez d'Estelle Youssoupha.
41:19Le coup de cœur
41:21d'Alexa Hauser,
41:23c'est pour Estelle Youssoupha.
41:25Elle était l'invitée de Jean-Jacques Bourdin hier sur Sud Radio.
41:27Coup de cœur.
41:29Oui, je ne connais pas personnellement Estelle Youssoupha
41:31mais j'ai trouvé que son expression
41:33et son intervention
41:35chez Jean-Jacques Bourdin hier à Sud Radio
41:37étaient pleines de dignité
41:39vis-à-vis
41:41de la situation.
41:43Elle n'est tombée dans aucune démagogie,
41:45elle n'est tombée dans aucun catastrophisme.
41:47Plutôt,
41:49elle a relaté une situation, une réalité
41:51et j'ai trouvé
41:53qu'elle a très bien répondu
41:55par tweet également à Jean-Luc Mélenchon
41:57qui tout de suite a dénoncé
41:59l'inaction de l'État et le manque de prévision
42:01de l'État dans la situation.
42:03Et je sais qu'elle siège
42:05au sein du groupe Lyott avec Charles Lecourson
42:07et je voulais la féliciter
42:09de justement avoir cette hauteur de vue
42:11vis-à-vis de la population,
42:13vis-à-vis des électeurs et de se tourner
42:15vers la reconstruction
42:17et de ne pas tomber dans des polémiques stériles.
42:19Donc c'était mon coup de cœur aujourd'hui
42:21pour la dignité dont cette députée
42:23a fait part depuis
42:25la crise terrible
42:27que subit Mayotte.
42:29Mais elle n'est pas la seule, d'ailleurs.
42:31Mahorès a en parlé avec beaucoup de dignité.
42:33On a eu un certain nombre de témoignages de Mahorès
42:35sur Sud Radio depuis
42:37le début de la semaine. Restez avec nous,
42:39on va vous retrouver dans quelques instants.
42:41On va parler un peu moins de Mayotte,
42:43on va parler un peu moins de François Bayrou,
42:45laissez tranquille pendant un quart d'heure,
42:47et on va vous parler d'Emmanuel Macron et de Marine Le Pen.
42:49Macron, c'est fini, ou presque. C'est ce qu'elle a dit,
42:51Marine Le Pen, ce matin dans les pages
42:53de nos confrères du Parisien aujourd'hui en France.
42:55Elle anticipe une présidentielle anticipée,
42:57c'est-à-dire, parlons vrai, une démission
42:59d'Emmanuel Macron. C'est l'expérience. Bayrou ne marche pas.
43:01Est-ce qu'elle démarre trop vite ou pas ?
43:03C'est ce que vous nous direz, à tout de suite sur Sud Radio.
43:10Sud Radio, mettez-vous d'accord,
43:12Jean-Marie Bordry.
43:14Mettez-vous d'accord avec nos quatre débatteurs,
43:16Benoît Perrin, Jean-Christophe Gallien,
43:18Thomas Elexhauser et
43:20Jean-Claude Beaujour. Trêve de discussions
43:22sur les débuts de François Bayrou,
43:24trêve de discussions sur le drame
43:26maorais sur lequel évidemment Sud Radio
43:28reviendra au cours de la journée.
43:30Parlons d'Emmanuel Macron. Macron,
43:32je cite, c'est fini,
43:34ou presque. C'est ce qu'a dit ce matin
43:36Marine Le Pen dans les pages
43:38du Parisien Aujourd'hui en France. Marine Le Pen
43:40qui dit se préparer à une
43:42présidentielle anticipée en d'autres
43:44termes. Elle se prépare à une démission d'Emmanuel
43:46Macron. D'abord, est-ce que c'est crédible
43:48Jean-Christophe Gallien ?
43:50De quoi, la démission ?
43:52La démission, elle est pas crédible.
43:54Elle peut exister dans l'idée...
43:56C'est plausible ? Aujourd'hui, vous savez,
43:58rien, évidemment, heureusement
44:00d'ailleurs, rien n'empêche
44:02le président au sens, si vous voulez, de
44:04quelque chose qui pourrait devenir de l'institutionnel ou du
44:06politique, parce que sa légitimité
44:08personnelle, il l'a avec le peuple français dans une élection
44:10suffrage universelle directe.
44:12Donc, la
44:14cause est entendue. Maintenant, ce qui est en train
44:16de se passer, c'est qu'on voit bien
44:18que depuis notamment
44:20l'acte de dissolution,
44:22une question
44:24qui était, si on est très honnête,
44:26qui circulait, non pas seulement
44:28parce qu'elle était portée par la France insoumise
44:30et M. Mélenchon, mais parce qu'elle
44:32existait parfois même dans le camp du président de la République
44:34après l'élection présidentielle de 2022.
44:36Chez Édouard Philippe,
44:38chez d'autres acteurs qui
44:40ne le disaient pas très clairement, mais entre les lignes
44:42avouaient que finalement, à un moment donné,
44:44le problème de ce pays pouvait être Emmanuel Macron.
44:46Ça s'est accentué après la dissolution.
44:48Et la diffusion de...
44:50Vous savez, c'est comme tout. C'est un sujet
44:52qui est en dehors du débat public
44:54mais qui rentre par
44:56des flux, comme ça, qui sont incertains
44:58mais qui pénètrent quand même. Puis à un moment donné,
45:00il devient un sujet de conversation. Et ce sujet de conversation
45:02est devenu celui, évidemment,
45:04de la France insoumise, une partie des gauches,
45:06une partie d'Ensemble pour la République, je le redis,
45:08qui s'est emparé de cette question
45:10et qui le dit maintenant de manière très ouverte.
45:12Le Rassemblement national étant, à ce moment-là,
45:14une chambre d'écho, si vous voulez. C'est quelqu'un
45:16qui disait, mais pourquoi pas ? Finalement, nous,
45:18on ne le veut pas, on ne le propose pas.
45:20M. Bardel a été le premier à dire, avec d'autres soldats
45:22du Rassemblement national, que ça pouvait être une hypothèse.
45:24Là, aujourd'hui, c'est très différent
45:26puisque Marine Le Pen envisage,
45:28comme d'autres avant elle,
45:30à la présidence de la République,
45:32puisqu'ils sont tous dans cette obsession.
45:34Tous, autant qu'ils sont, les Attal,
45:36les Edouard Philippe, les Laurent Wauquiez,
45:38Mélenchon, évidemment. Même chez les socialistes,
45:40maintenant, on commence à murmurer certaines ambitions.
45:42Et donc, Marine Le Pen aussi.
45:44Donc, oui, oui, dans l'idée que
45:46la pression devienne très forte sur Emmanuel Macron,
45:48que de l'Assemblée nationale,
45:50où il y a une guérilla qui est devenue une guerre potentielle,
45:52si François Bayrou n'y arrive pas,
45:54vous allez avoir une guerre.
45:56Assemblée nationale, président de la République,
45:58Assemblée nationale, Élysée.
46:00Tant que ça reste là, il n'y a rien qui l'oblige à partir.
46:02Par contre, si certaines forces, comme elles l'ont dit,
46:04comme elles l'ont dit, c'est ça qui est un peu différent.
46:06La France Insoumise a dit
46:08ça se passera dans les urnes ou dans la rue.
46:10Dans les urnes ou dans la rue.
46:12Ça veut dire que la rue est une hypothèse potentielle de pression
46:14sur le président de la République aujourd'hui.
46:16Et donc, dans ce cas-là, comment fait le président de la République ?
46:18Comment font les institutions ? Comment fait le reste de la classe politique ?
46:20Qu'elle donne écho à cela,
46:22c'est pas qu'elle suggère
46:24que ça va se faire,
46:26c'est une hypothèse qu'elle continue maintenant à pousser
46:28dans l'opinion. C'est-à-dire qu'elle participe aujourd'hui
46:30de ce flux qui va mettre
46:32la pression sur le président de la République.
46:34Thomas Helexhauser, cette hypothèse d'une démission,
46:36il faudrait quoi d'abord ?
46:38Il faudrait un échec du gouvernement Bayrou, par exemple.
46:40Je pense que pour y arriver,
46:42il faudrait une succession
46:44de censures
46:46et de gouvernements successifs qui tomberaient
46:48les uns après les autres. Une situation un peu
46:50à la Quatrième République.
46:52Pardon, mais on vient d'avoir
46:54un Premier ministre en moins
46:56d'un an. On n'a pas vu ça
46:58depuis 1957.
47:00Oui, mais bon, on exagère un peu le chiffre de 4.
47:02Pourquoi ?
47:04On a un changement
47:06de borne à Thal qui n'était pas lié
47:08à une crise politique.
47:10C'est un casting.
47:12On ne change pas de Premier ministre
47:14lorsque c'est un succès.
47:16C'est un choix du Président.
47:18C'est un choix du Président qui était lié
47:20à la pré-réforme des retraites, etc.
47:22Mais je pense qu'on
47:24pourrait aller vers une démission
47:26du Président en cas de
47:28succession de crises parlementaires
47:30notamment et politiques.
47:32Mais ces successions de crises parlementaires et politiques,
47:34il faut que des parlementaires l'assument
47:36d'appuyer sur le bouton.
47:38Sauf que quand on appuie sur le bouton,
47:40on l'a fait une fois, on peut se faire plaisir.
47:42Je pense que faire ça avant les fêtes de Noël,
47:44ce n'était pas le bon moment. Mais on voit bien que d'avoir appuyé
47:46sur le bouton, ça a des conséquences immédiates.
47:48C'est-à-dire qu'aujourd'hui, on n'a pas de gouvernement
47:50en place au moment où Ursula von der Leyen
47:52chaque jour avance
47:54son Mercosur un peu plus.
47:56On n'a pas de ministre et de Premier ministre
47:58en position de monter au créneau
48:00sur la scène européenne et à Bruxelles
48:02pour dire maintenant on arrête, on repose
48:04des choses. On a aujourd'hui
48:06un Premier ministre qui n'a pas
48:08de gouvernement en exercice dans l'une des pires
48:10catastrophes climatiques
48:12et naturelles de notre
48:14histoire contemporaine. Et donc
48:16appuyer sur le bouton, ça a quand même une responsabilité
48:18de se dire
48:20quelle est la conscience des députés
48:22de se dire j'appuie deux fois,
48:24trois fois, quatre fois sur le bouton
48:26et pendant ce temps-là, que font nous-en nous
48:28de notre budget, de notre économie ?
48:30Aujourd'hui, un appel a été lancé par le patronat
48:32pour...
48:34On est coincé avec l'Assemblée nationale
48:36la plus divisée de l'histoire de la Vème République.
48:38Les députés sont d'accord
48:40sur rien, mais les députés peuvent quand même
48:42un temps soit peu s'entendre pour garantir
48:44un minimum de stabilité dont notre pays
48:46l'économie a besoin.
48:47Pour répondre à votre question,
48:49hypothèse présidentielle
48:51anticipée, est-ce crédible ?
48:53Est-ce que Marine Le Pen, pourquoi est-ce qu'elle se prépare ?
48:55Est-ce possible ?
48:57Oui, parce qu'on voit bien que s'il devait y avoir,
48:59je ne le souhaite pas à titre
49:01personnel pour une stabilité des institutions
49:03et précisément parce que nous avons des échéances
49:05nationales et internationales
49:07qui font qu'on ne peut pas être en campagne
49:09et en incertitude permanente. Donc à titre personnel
49:11je ne le souhaite pas. Maintenant, est-ce que
49:13techniquement ou politiquement
49:15c'est qu'un risque ? Oui, il existe
49:17parce que si les institutions sont bouclées,
49:19sont bloquées et si les parlementaires
49:21sont dans l'opposition
49:23de tout, malheureusement
49:25le président, puisqu'on est dans un régime
49:27semi-parlementaire, semi-présidentiel
49:29il sera bloqué. La dernière chose,
49:31effectivement vous avez raison de dire
49:33que les députés ne peuvent pas s'amuser à cela
49:35et ça vaut, y compris pour
49:37Marine Le Pen, y compris pour
49:39elle parce que si
49:41c'est elle qui, et entre autres
49:43appuie sur le bouton et elle a un bouton
49:45un peu plus lourd que les autres, les électeurs
49:47peuvent effectivement s'en souvenir.
49:49Et puis, elle pense qu'elle sera mieux préparée
49:51ou que son parti sera mieux
49:53préparé en cas de présidentiel
49:55anticipé. Pas si sûr
49:57parce qu'on a bien vu que lorsque
49:59M. Bardella, on lui a dit
50:01« mon coco, tu seras Premier ministre dans deux semaines »
50:03avec toutes les échéances,
50:05lui-même a avoué qu'il a commencé à mal dormir.
50:07Et lui-même a avoué que...
50:09Ça se serait arrivé à tout le monde.
50:11Quand on dit mal dormir...
50:13Mais attendez, quand je dis
50:15mal dormir, c'est surtout
50:17quand je dis mal dormir, j'entends
50:19plutôt très mal préparé.
50:21Je voudrais
50:23revenir sur Marine Le Pen et son
50:25entretien dans Le Parisien ce matin où elle évoque
50:27cette démission du président et se tenir prête.
50:29Je pense qu'elle ne le fait pas de manière innocente.
50:31Je pense qu'elle le fait aussi vis-à-vis de M. Bardella
50:33dont on voit
50:35ces foules immenses
50:37à l'acquisition de son livre et à chacun
50:39de ses déplacements.
50:41Rappelons-nous aussi que Marine Le Pen a une échéance
50:43à fin mars, de savoir si elle sera
50:45ou pas inéligible
50:47dans la condamnation des détournements
50:49de son européen.
50:51Il faudra bien qu'on regarde celui de l'Elysée.
50:53Il y a un moment
50:55où il faut prendre conscience de la situation dans laquelle on est.
50:57On a un président qui a
50:59une pression interne incroyable, qui a une pression extérieure
51:01incroyable, pression interne. On a quand même
51:03eu quatre premiers ministres en un an. On n'a pas de gouvernement.
51:05On sait que ça va être difficile de monter un gouvernement.
51:07On a une assemblée qui est complètement éclatée.
51:09Il y a un moment où
51:11le premier ministre qui, dans nos institutions,
51:13sert de fusible. Cette carte
51:15ne va pas jouer indéfiniment.
51:17Une fois qu'on a joué la carte du premier
51:19ministre, quatre en un an, il y a un moment
51:21où la question du
51:23mandat du président de la République se pose.
51:25Logiquement, il y a un moment où
51:27le garant des institutions, c'est quand même lui.
51:29Si rien ne fonctionne, il y a un moment où
51:31on va quand même se poser la question.
51:33Peu d'influence à l'extérieur, on l'a vu
51:35au niveau européen, où il n'a plus
51:37aucune crédulité. Et se poser la question
51:39de Marine Le Pen en disant « est-ce que c'est normal qu'elle se prépare ? »
51:41Heureusement qu'elle se prépare.
51:43Là aussi, c'est du bon sens.
51:45On vit une situation politique inouïe.
51:47On ne sait pas où on va.
51:49Après, vous avez aussi des gens qui se préparent
51:51depuis des dizaines d'années qui ne sont pas prêts à garder
51:53François Bayrou à Matignon, par exemple.
51:55En revanche, juste un mot, si le président
51:57de la République démissionne, ça fera
51:59un précédent inouï. Parce qu'aujourd'hui,
52:01on a un phare, en quelque sorte,
52:03qui est garant de tousser le président de la République.
52:05Si maintenant, c'est comme le pape,
52:07le jour où le pape a démissionné,
52:09ça a quand même bouleversé les traditions
52:11du Vatican.
52:13Vous voyez ce que je veux dire ?
52:15Dans les traditions, c'est incroyable.
52:17Vous avez une qui se prépare.
52:19Le jour où il démissionne,
52:21plus aucun président de la République ne sera
52:23à l'abri de la pression
52:25de l'Assemblée Nationale,
52:27voire même des Français.
52:29Voilà une conclusion pour un politologue.
52:31On est face à quelque chose qui peut être un précédent,
52:33mais qui est aussi peut-être une des dernières capacités
52:35du système de se purger des impasses
52:37qui sont à l'œuvre. Après,
52:39ce qui est en train de se passer,
52:41rassurons nos éditeurs sur le plan européen,
52:43il y a d'autres pays que nous qui vivons ces difficultés.
52:45Nous, on a garanti la stabilité
52:47pendant de très longues années de notre système,
52:49encore une fois, de fonctionnement politique.
52:51On était observé pour ça par rapport à l'Angleterre,
52:53l'Allemagne, l'Italie, l'Espagne,
52:55en ce moment la Belgique et l'Autriche
52:57qui n'ont toujours pas de gouvernement après des semaines et des semaines.
52:59On n'est pas les seuls si vous voulez,
53:01et ça fonctionne plutôt pas si mal au niveau européen, il faut rassurer les gens.
53:03Par exemple, c'est un détail technique,
53:05mais dans les cabinets des commissaires,
53:07mais aussi dans les grandes administrations de la commission
53:09par exemple, les Français sont très bien placés,
53:11rassurons-nous aujourd'hui, ça ne dit pas que ça fait
53:13l'influence totale de la France, au Conseil par exemple.
53:15Mais le Président de la République y est,
53:17il continue, et c'est le même, je vais vous dire pourquoi,
53:19il ne nous a pas permis de torpiller le Mercosur.
53:21Le Mercosur, c'est une autre affaire qu'on n'a pas réglée depuis 20 ans,
53:23donc c'est une autre affaire. Et puis tout le monde n'est pas tout à fait d'accord,
53:25même au niveau français, sur les dimensions de cet accord.
53:27Mais la réalité,
53:29c'est que le Président de la République, aujourd'hui,
53:31il est presque très content. Vous voyez, il va partir là,
53:33il fait un voyage effectivement à Mayotte, mais il ne va pas seulement à Mayotte,
53:35il va ensuite à Djibouti, ensuite il va en Éthiopie,
53:37il est ce soir au Conseil européen,
53:39non, non, c'est la star française,
53:41Emmanuel Macron.
53:43Il n'y a que lui.
53:45La séquence Trump-Zelensky l'a conforté à rester.
53:47Justement,
53:49peut-être effectivement que sur le plan institutionnel,
53:51ça peut fonctionner.
53:53Chez d'autres Européens, ça fonctionne.
53:55Sauf que sur le plan économique, ce sont de mauvais signaux
53:57pour nos entreprises.
53:59L'entreprise, dans ma tête,
54:01veut dire aussi emploi, stabilité d'emploi.
54:03Et c'est la raison pour laquelle
54:05des patrons de syndicats,
54:07notamment patronaux, se sont inquiétés
54:09de l'instabilité gouvernementale.
54:11Merci à tous les quatre d'avoir débattu sur ce radio.
54:13Bonne soirée.
54:15Directeur de Contribuable Associé, Jean-Christophe Gallien,
54:17politologue et conseiller en communication,
54:19secrétaire général des Centristes,
54:21Hervé Morin,
54:23et Jean-Claude Beaujour, avocat président
54:25du Forum Transatlantique.
54:27A suivre sur Sud Radio, Bercov,
54:29dans tous ses états, avec un invité exceptionnel.
54:31La bête noire des Japonais,
54:33l'écologiste Paul Watson, libéré par le Danemark
54:35il y a quelques heures, quelques jours,
54:37alors qu'il devait être extradé
54:39vers le Japon, il sera l'invité
54:41exceptionnel d'André Bercov sur Sud Radio
54:43dans quelques minutes. Ce sera juste après
54:45le journal de midi.
54:47C'est Jean-Jacques Bourdin,
54:49je vous souhaite de joyeuses fêtes
54:51avec Sud Radio.

Recommandations