Avec Jacques Myard, Jean Christophe Gallien, Benjamin Cauchy et Jean Baptiste Moreau
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NewsTranscription
00:0010h midi, mettez-vous d'accord, Valérie Expert.
00:03Mettons-nous d'accord, débattons autour de l'actualité aujourd'hui avec Jean-Christophe Gallien,
00:08politologue, conseiller en communication, Benjamin Cauchy, chef d'entreprise,
00:13Jean-Baptiste Moreau, porte-parole du think-tank Agriculture et Stratégie,
00:17vous êtes ancien agriculteur, et Jacques Myard, maire LR de Maison Lafitte.
00:22Bonjour Jacques Myard, vous êtes dans le noir, qu'est-ce qu'il se passe ?
00:27Il y a une éclipse à Maison Lafitte ?
00:29Pourquoi vous ne voyez pas ?
00:31C'est la récession.
00:33Vous avez coupé la maison à l'électricité.
00:38Je n'ai pas payé ma facture d'électricité.
00:40Exactement.
00:42Et je rappelle votre brûlot, Bye Bye Démocratie, qui est paru chez Lafond Presse.
00:47Absolument, plein de choses vraies dans ce livre de bon sens.
00:53On va parler des tensions entre Emmanuel Macron et Benjamin Netanyahou,
01:00on a un petit peu de mal à comprendre la position de notre Président de la République,
01:06on va parler de Sanofi, l'emballement médiatique autour de Kylian Mbappé
01:11et Retailleau en guerre contre le narcotrafic.
01:14Alors on commence avec des coups de cœur et des coups de gueule comme tous les jours.
01:20Benjamin, on va commencer avec vous, Benjamin Cauchy.
01:22C'est un sujet qui a peut-être été déjà évoqué sur votre antenne, Valérie,
01:26c'est celui de l'avenir des finances des collectivités locales.
01:29Et à la lumière du projet de loi de finances 2025,
01:33on se rend compte effectivement que les collectivités locales vont souffrir de la rigueur.
01:39Je dis « vont souffrir de la rigueur »,
01:41il y a l'Institut Montagne qui, la semaine dernière, dans les échos,
01:43a indiqué qu'il y aura à peu près 25 milliards d'euros qui seront amputés
01:46sur les prochaines années sur le dos des collectivités locales.
01:49On rappelle à nos auditeurs quand même que,
01:51depuis que la taxe d'habitation a été supprimée,
01:53il y a des dotations globales de fonctionnement,
01:55de l'argent que l'État donne aux collectivités
01:58pour pouvoir assurer le minimum des services publics.
02:00Et bien c'est cette dotation qui va diminuer.
02:02Je vais vous donner quelques chiffres.
02:03Par exemple, le département de la Haute-Garonne, c'est 32 millions d'euros de moins.
02:07La Martinique, c'est plusieurs dizaines de millions d'euros de moins.
02:10La ville de Marseille, c'est plusieurs dizaines de millions d'euros de moins.
02:14Vous allez à Sevran, c'est moins 3 millions également.
02:16Donc, ce que je veux dire par là, c'est que c'est toujours facile
02:19d'annoncer des plans de restrictions budgétaires et d'austérité budgétaire
02:23en tapant dans la caisse de ceux qui en ont véritablement besoin.
02:27Je voudrais juste mettre un petit point là-dessus.
02:29Aujourd'hui, les collectivités locales, elles ne sont financées
02:32principalement que par la taxe foncière, vu que la taxe d'habitation a disparu.
02:36La taxe foncière a augmenté par exemple à Paris de 83% en l'espace de 10 ans.
02:40Il y a un papier dans les échos d'hier qui l'annonçait.
02:43Et puis au-delà de ça, cette taxe d'habitation qui a disparu,
02:45elle était le seul lien qui existait entre les habitants et la collectivité locale.
02:50Vous pouvez être propriétaire d'un appartement ou d'une maison,
02:52mais vous n'êtes pas tenu de vivre dans cette maison.
02:54Quel est le lien finalement qui reste entre la commune et l'habitant,
02:59si ce n'était la taxe d'habitation ?
03:01Aujourd'hui, cette taxe d'habitation n'existe pas.
03:03Et puis enfin, dernier point de rappel si on cherche des sources
03:05de rentrée peut-être pour les collectivités locales,
03:08c'est aussi de rappeler que les bailleurs sociaux
03:10ne sont pas assujettis à la taxe foncière durant les 15 premières années de la reconstruction.
03:15Donc on se retrouve avec des collectivités locales
03:17qui vont être exsangues de la dotation globale de fonctionnement
03:20et qui vont être également écrasées par une taxe foncière
03:23qui est de plus en plus difficile pour les intercommunalités
03:29qui décident de ces taux de les faire augmenter.
03:32Donc il va y avoir une véritable crise financière.
03:34Et puis on met en parallèle 2026,
03:36il y a à peu près un tiers des communes qui ne vont pas avoir de candidats
03:40pour les prochaines échéances municipales
03:42parce que les budgets sont quasiment impossibles à honorer.
03:45Et puis aussi, un autre élément,
03:46puisque j'accompagne les collectivités locales au quotidien,
03:49il y a des milliers de communes, des petites communes,
03:52qui ne sont plus assurées.
03:54Avec une responsabilité pénale des élus aussi qui rentre en jeu.
03:56Et là, il y a une véritable difficulté.
03:58Donc, alerte rouge sur les finances des collectivités locales.
04:02Monsieur Barnier, il y a d'autres choses à faire.
04:03– Oui, Jacques Myard, j'imagine que ça vous parle évidemment.
04:06– Benjamin a parfaitement raison,
04:08je l'ai déjà à de multiples reprises dénoncé.
04:12Il y a d'ailleurs, il faut savoir,
04:14il y a une dette, je comprends qu'il faut tenter de la réduire.
04:19Il n'y a aucune solution à la réduction de la dette
04:23dans le cadre des carcans des traités européens.
04:26C'est aussi simple que ça.
04:28Donc, effectivement, on tape aujourd'hui sur les collectivités
04:32lesquelles ne vont plus investir,
04:35ce qui va accroître bien évidemment l'austérité et la déflation.
04:41Donc, on a tout faux.
04:44Aujourd'hui, il faut trouver une autre méthode.
04:46Je l'avais posé à plusieurs reprises dans quelques papiers.
04:51Parce que ce qui manque à la France, ce sont des investissements.
04:55Et pour retrouver les investissements, il faut une autre politique.
04:59Il faut notamment mettre entre parenthèses l'article 123 du TFUE,
05:04du traité sur le fonctionnement de l'Union européenne,
05:06et revenir à ce qui a permis à la 4ème République
05:10et à la 5ème jusqu'en 1973
05:13d'investir par des avances des banques centrales
05:17aux trésors pour l'investissement.
05:20C'est le seul moyen pour s'en sortir.
05:22Sinon, le reste c'est de la littérature et on va dans le mur.
05:25– Alors, je suis partiellement d'accord avec ce qui a été dit,
05:29mais pas totalement.
05:30Pour préciser d'où je parle, je suis conseiller municipal
05:32d'une commune de 450 habitants en Creuse
05:34qui s'appelle Montaigu-le-Blanc.
05:36La fin de la taxe d'habitation a été compensée
05:38dans la dotation globale de fonctionnement
05:40qui préexistait à l'arrêt de la taxe d'habitation.
05:42– C'est terminé mon p'tit ami !
05:43– Non, non, mais attends Jacques, je sais un peu de quoi je parle aussi.
05:46Excuse-moi, je suis conseiller municipal d'une commune rurale
05:49qui n'est certes pas maison Lafitte,
05:50mais qui a de gros problèmes de financement aussi.
05:53On fonctionne sur la dotation globale de fonctionnement
05:55et aussi pour l'investissement sur ce qu'on appelle la DETR,
05:57la dotation d'équipement des territoires ruraux,
05:59qui nous a permis notamment de refaire l'ancien bar-restaurant
06:02qui a fermé et de l'avoir aujourd'hui en ordre de marche
06:05pour essayer de trouver un gérant qu'on a du mal à trouver.
06:07J'avais passé une annonce sur cette antenne il y a peu,
06:10mais on a aujourd'hui effectivement, on est effectivement à l'os,
06:14sur une commune comme la nôtre,
06:15on ne peut pas réduire plus au niveau fonctionnement.
06:18On a une secrétaire de mairie,
06:20on a un adjoint technique même pas à plein temps,
06:23donc on est vraiment à l'os et effectivement,
06:26ce n'est pas à mon avis la bonne piste de vouloir réduire à tout prix.
06:31Après, il y a sans doute des économies à faire,
06:33dans les comcoms, dans les agglos,
06:34il y a eu des fusions avec des doublons qui ont été créés
06:38et qui n'ont pas amené à des réductions du coût de fonctionnement,
06:43donc il y a sans doute des choses à faire.
06:44Ce n'est évidemment pas sur les communes
06:46et notamment pas sur les communes rurales
06:47où il y a des économies à gratter.
06:48Franchement, on fait déjà avec deux bouts de chandelle.
06:51Il n'y a pas que de l'exemplarité non plus.
06:54Pour schématiser, il y a deux grands univers.
06:57Il y a ce que vous venez de décrire,
06:59c'est-à-dire la vraie vie des petites communes.
07:01Sur les 36 000, le gros magasin,
07:04c'est-à-dire qu'en gros, on est en galère,
07:06on ne sait pas comment faire,
07:07on a été abandonné et effectivement,
07:10on a laissé tomber une partie des territoires
07:12de cette manière-là aussi,
07:13parce que finalement,
07:14on a décidé que c'était quelque chose qu'on devait réduire,
07:16mais on n'a pas voulu le réduire et ainsi de suite.
07:18Par contre, il y a sur le haut du pavé,
07:20c'est-à-dire les conseils régionaux notamment,
07:22les conseils départementaux en partie,
07:24à qui on a, cela dit, livré une grande partie de l'effort
07:27de la politique sociale du pays.
07:29Mais aussi, vous l'avez dit,
07:30des fusions de PCI avec les villes
07:33qui n'ont pas été tout à fait faites,
07:34on a parfois doublé.
07:35Et quand on parle des conseils régionaux,
07:37la grande réforme de François Hollande,
07:38qui était à mon avis une erreur absolue,
07:40on a là pour le coup multiplié par une coefficient
07:43selon les régions qui est assez impressionnante,
07:45l'emploi public.
07:46Mais alors, une fois que j'ai dit ça,
07:48la réalité, c'est aussi ce qu'il faut dire,
07:49c'est relié à notre défi des finances publiques.
07:51On a acheté de l'emploi
07:53parce qu'on a acheté de l'emploi public.
07:54Dans beaucoup de territoires,
07:55si vous enlevez cet emploi public,
07:57décentralisé, déconcentré,
07:59il n'y a plus d'emploi.
08:00Il n'y a plus d'emploi.
08:01Et ce n'est pas simplement au-delà de l'Île-de-France,
08:04c'est partout où vous avez cette capacité-là.
08:05C'est-à-dire que quand vous enlevez
08:07les grosses masses de l'emploi public territorial,
08:09et je le redis, déconcentré,
08:11dans ce pays,
08:12pour des raisons qu'on connaît
08:13et qui font qu'effectivement,
08:15on a acheté de l'emploi public
08:16pour dire qu'il y avait de l'emploi,
08:17mais qui ne produit rien en fait en réalité,
08:19on a des territoires qui n'ont plus,
08:21finalement, autour de ça
08:23que des petits territoires économiques privés.
08:25Et sincèrement, c'est ça qu'il faut regarder.
08:28On peut taper sur les finances publiques locales,
08:30mais en réalité, l'emploi public aujourd'hui,
08:32encore une fois, des structures de gouvernements locaux,
08:35on va dire ça comme ça,
08:36elles fabriquent l'emploi dans beaucoup de territoires
08:38qui ont des difficultés.
08:40On va marquer une pause
08:41et on se retrouve dans un instant
08:42pour continuer de commenter l'actualité.
08:44Peut-être cette information du Cadre Enchaîné
08:46qui nous dit que,
08:48comment s'appelle-t-il,
08:49Gérald Darmanin est parti
08:51en bonne compagnie du ministère de l'Intérieur
08:54avec pas moins de 12 officiers de sécurité,
08:57trois voitures qui lui ont été attribuées,
08:59là où ses prédécesseurs n'avaient qu'un seul véhicule
09:01et quatre gardes du corps.
09:03C'est pas la crise pour tout le monde.
09:12Et on est ensemble avec vous sur Sud Radio
09:14avec Jacques Myard, maire de Maison Lafitte.
09:17Je rappelle votre livre « Bye bye démocratie »
09:19paru chez Lafond Presse.
09:21Jean-Christophe Gallien,
09:23politologue et conseiller en communication,
09:25Benjamin Cauchy, chef d'entreprise.
09:27Jean-Baptiste Moreau, porte-parole du think-tank
09:29« Agriculture et stratégie »
09:30« Agriculture, stratégie » pardon.
09:32Et vous êtes ancienne agriculteur.
09:34On va revenir sur cette petite phrase.
09:36Sortie du Conseil des ministres,
09:38Netanyahou ne doit pas oublier
09:39que son pays a été créé par une décision de l'ONU.
09:42Petite phrase du Président de la République.
09:44Sanofi et de l'IPRAN,
09:46on va essayer d'en comprendre un petit peu plus.
09:49Bappé et l'emballement médiatique.
09:51Et puis Retailleau en guerre contre les narco-trafiquants.
09:53On continue notre tour de table.
09:55Jacques Myard, c'est un coup de gueule.
09:57Oui, c'est un coup de gueule,
09:59à l'occasion bien évidemment
10:01du Salon de l'Auto à Porte de Versailles.
10:04Et c'est un coup de gueule parce qu'il y a
10:06visiblement un court jus sur les voitures électriques.
10:09Parce que, je le dis comme je le pense,
10:13les voitures électriques, c'est l'escroquerie du siècle.
10:17Parce qu'aujourd'hui, vouloir construire
10:20des voitures électriques au nom de l'écologie,
10:23ce qui est une imbécilité totale,
10:25car le bilan carbone d'une voiture électrique,
10:29lorsque vous importez de Chine
10:31tout un tas de métaux rares, etc.,
10:33c'est une idiotie.
10:35J'ajoute une chose, on sait très bien
10:37qu'il faut de l'électricité multiple.
10:40On sait par exemple que pour assurer le pic
10:43de l'alimentation des voitures électriques
10:45au 15 juillet, au 31 août, au 15 août, etc.,
10:50vous avez besoin de 10 centrales nucléaires en plus
10:54pour alimenter en électricité
10:57avec des queues qui vont durer quelque peu.
10:59Donc, je crois qu'on fait une grosse imbécilité.
11:05C'est une nouvelle fois,
11:07nous sommes dans une société panurge.
11:09Tout d'un coup, on décide qu'il faut aller
11:11dans cette direction.
11:13Et puis, quelques années après,
11:15on va constater que l'on s'est trompé.
11:18Et je le dis et je le répète,
11:20si on peut avoir quelques voitures électriques
11:22immuros, c'est-à-dire dans des distances courtes,
11:28en revanche, les voitures thermiques,
11:31elles sont de moins en moins polluantes,
11:34ont encore une longue vie devant elles,
11:36c'est la raison pour laquelle je dis
11:38« court jus » dans les voitures électriques.
11:40– Réaction.
11:42– Au-delà de ce que Jacques vient de dire très justement,
11:46on a offert à la Chine,
11:48qui ne pouvait pas rattraper
11:50un retard d'à peu près 15 ans
11:52sur la compréhension, la construction,
11:54l'élaboration de moteurs thermiques,
11:56diesel par exemple,
11:58qui ne polluait presque plus
12:00à la fin de l'évolution.
12:02Aujourd'hui, on ne met plus d'argent dessus,
12:04donc c'est vrai qu'on est resté sur un niveau zéro.
12:06Donc on a offert un marché,
12:08un marché dont la Chine n'avait pas besoin.
12:10Et on voit aujourd'hui,
12:12évidemment chez nous en particulier,
12:14si on se promène un peu,
12:16la voiture thermique a encore beaucoup d'espace
12:18et les Américains ont très bien compris
12:20que c'était une manière de tuer leur industrie automobile
12:22que d'offrir la seule raison d'être
12:24de la voiture devenant électrique
12:26à le marché chinois.
12:28Et en quelques mois, c'est même pas quelques années,
12:30l'explosion de la distribution
12:32parce qu'il y avait besoin d'avoir des voitures
12:34en face d'une demande,
12:36en plus aidées,
12:38on a tué quasiment le marché automobile.
12:40On le voit aujourd'hui avec des erreurs aussi
12:42qui ont fait, dans le capitalisme de nos concentrations
12:44dans lesquelles on vit, évidemment c'était l'antisme,
12:46on applaudissait tous, le génie de M. Tavares.
12:48En réalité, ils ont fait du résultat financier
12:50et pas du résultat économique. C'est exactement ce qui est en train de se passer.
12:52Ils vendent plus de voitures, alors même qu'à l'intérieur
12:54d'une voiture électrique, ils marchent davantage.
12:56On a enlevé le moteur, on l'a vendu plus cher,
12:58vous vous rendez compte ce que ça veut dire ?
13:00Et tout ça, ils se sont dit, mais en fait on aura moins d'ouvriers,
13:02on aura moins d'usines, on aura moins de tout ça.
13:04Et la réalité c'est que ça ne marche pas,
13:06et qu'en plus on a offert à notre
13:08politique et géoéconomique un avantage
13:10incroyable sur, non pas simplement
13:12les quelques mois maintenant, mais les dix prochaines années
13:14avant qu'on aille vers des voitures autonomes
13:16qui seront évidemment ce qui va venir après derrière.
13:18Donc oui, on a commis
13:20non seulement une erreur, mais c'est quasiment une trahison
13:22industrielle. Trahison
13:24industrielle, pour le coup, européenne,
13:26mais aussi relayée dans les différents pays. Aujourd'hui, on pleure
13:28niche, on pleure, ça n'est pas le cas
13:30aux Etats-Unis.
13:32C'est quand même une erreur, pour le coup,
13:34stratégique, qui pour le coup, pour moi,
13:36confine à la trahison, je vous le dis,
13:38industrielle et économique.
13:40Le tout électrique,
13:42c'est une véritable erreur, que l'électrique se développe,
13:44pourquoi pas, mais le fait de se mettre
13:46pieds et poings liés
13:48dans une seule technologie, comme on l'a fait
13:50avec les moteurs thermiques pendant des années,
13:52empêche toute recherche sur d'autres alternatives
13:54au niveau
13:56motricité sur nos
13:58futurs véhicules, comme les véhicules autonomes,
14:00comme d'autres sources d'énergie,
14:02l'utilisation des déchets par exemple,
14:04on n'est pas dans la Delorène,
14:06mais quand même, il y a sans doute
14:08d'autres technologies alternatives qui pourront exister à l'avenir,
14:10et le fait de dire qu'en 2035, on passe
14:12tous à l'électrique, comme l'a fait l'Union Européenne,
14:14est une ânerie monumentale.
14:16C'est une ânerie monumentale, parce que ça condamne
14:18toute une filière, sans proposer
14:20d'alternative à l'électrique, alors que
14:22dans les métaux rares, on s'est laissé,
14:24depuis des années, déposséder
14:26d'un certain nombre de possibilités,
14:28par la Chine, et effectivement, l'Europe a été
14:30d'une naïveté, mais comme souvent,
14:32là où elle est la plus forte,
14:34l'Union Européenne, depuis quelques temps,
14:36et je parle là de la Commission, c'est pour se mettre
14:38des boulets au pied, et pour être d'une naïveté
14:40confondante vis-à-vis de ses
14:42concurrents économiques.
14:44Oui, j'irai dans le même sens.
14:46J'irai, et je vous laisse
14:48finir, Jacques,
14:50juste pour aller dans le sens
14:52de ce que vous venez de dire,
14:54ce matin, dans les échos, dans les pages marché,
14:56vous vous rendrez compte, il y a un article,
14:58qui explique que le Crédit Agricole est extrêmement
15:00fier d'accompagner les entreprises
15:02chinoises sur
15:04les investissements de voitures électriques
15:06pour l'Europe, et notamment
15:08dans le leasing.
15:10Voilà, c'est magnifique.
15:12Il faut qu'il y ait quand même aussi une certaine cohérence,
15:14d'un côté, on est en train de dénoncer un antrisme chinois
15:16sur le marché électrique,
15:18et on a des opérateurs bancaires financiers
15:20extrêmement puissants, vous regarderez, c'est dans les pages verbes
15:22des échos de ce matin,
15:24le Crédit Agricole se fait une fierté de financer
15:26justement cette industrie, et de l'importer
15:28en Europe. Voilà Jacques.
15:30CQFD, Valérie.
15:32CQFD.
15:34Ce qui est clair, c'est qu'on est dans
15:36une société panurge,
15:38et dans laquelle on fonce dans une direction
15:40pour s'apercevoir après
15:42que ça ne marche pas.
15:44Et donc ça, c'est extrêmement grave.
15:46Ce qui a été dit par Jean-Christophe
15:48et frappé au coin du bon sens,
15:50on a, alors, il faut savoir
15:52que, aussi, la Chine
15:54a quelques alliés dans l'Union Européenne.
15:56Parce que l'Allemagne ne veut
15:58surtout pas se mettre à dos
16:00les Chinois,
16:02et c'est la raison pour laquelle, à plusieurs reprises,
16:04en photovoltaïque, par exemple,
16:06elle nous a plantés,
16:08refusant de prendre
16:10des contre-mesures
16:12aux Chinois, sous prétexte
16:14qu'elle allait en subir pour son industrie.
16:16Donc, on est totalement
16:18dans une impasse,
16:20et surtout, il y a une absence
16:22totale de politique industrielle
16:24en France et en Europe.
16:26Et aussi, les répercussions
16:28pour le cognac, en particulier,
16:30avec la Chine,
16:32qui va taxer
16:34en répercussions.
16:36J'ai déjà dit sur cette
16:38antenne, mais le monde agricole va être en évolution
16:40dans un mois, je vous l'annonce, les routes
16:42vont tout être occupées, donc voilà.
16:44Apparemment, tout le monde s'en fout, donc c'est pas grave,
16:46on verra bien quand on sera au pied du mur,
16:48comme d'habitude, on verra le mur.
16:50Mais oui, effectivement, sur le cognac, les mesures de rétention
16:52de la Chine sont catastrophiques.
16:54Bon, après, le cognac a d'autres soucis,
16:56c'est qu'il s'est basé à 90% sur de l'export
16:58et qu'aujourd'hui, effectivement, quand l'export
17:00ça coince, puis au niveau géopolitique,
17:02on est à la veille d'en avoir d'autres
17:04entre la Russie et même les Etats-Unis,
17:06si Trump passe demain, il risque d'y avoir aussi des mesures
17:08de protectionnisme.
17:10Donc voilà, on est dans une filière
17:12qui va au-devant de difficultés.
17:14Mais oui,
17:16je le dis et je le répète, l'Union Européenne,
17:18mais on va le voir avec le Mercosur, qui va être signé
17:20probablement dans un an,
17:22et dans un mois, pardon, et d'une naïveté
17:24confondante quand il s'agit de parler de commerce
17:26et d'industrie, globalement.
17:28On marque une pause et on se retrouve dans un instant.
17:30On va continuer avec vous, Jean-Baptiste,
17:32et un coup de gueule. A tout de suite.
17:34Sud Radio.
17:36Parlons vrai.
17:38Parlons vrai.
17:40Sud Radio, le 10h midi,
17:42mettez-vous d'accord, Valérie Expert.
17:44Avec vous sur Sud Radio pour commenter
17:46l'actualité, ce qui a retenu votre attention aux uns
17:48et aux autres. Pour commencer, Jean-Baptiste
17:50Moreau, c'est un coup de gueule.
17:52Oui, j'ai fait une tribune dans Le Point
17:54pour gueuler un coup,
17:56mais en fait, les gens vont me dire
17:58que je suis excessivement naïf, mais
18:00je vois se multiplier
18:02les initiatives individuelles. Chacun crée son mouvement,
18:04son micro-parti,
18:06son prévision
18:08de 2027, alors qu'on est dans
18:10une crise politique, géopolitique,
18:12économique, majeure, et chacun,
18:14chaque homme politique, enfin beaucoup d'hommes politiques
18:16de ce pays ne pensent qu'à la future élection
18:18de 2027. Il faut déjà y arriver
18:20en 2027, et ce que je dis
18:22et d'où je viens,
18:24moi je me suis engagé derrière Emmanuel Macron
18:26dès 2016,
18:28et quand je vois ce qui se passe
18:30dans notre famille politique, alors je n'irai pas voir
18:32chez les autres parce que chacun, c'est sa merde, comme on dit,
18:34pardonnez-moi de l'expression,
18:36mais quand je vois dans notre famille
18:38politique les égoïsmes et
18:40les égocentrismes qui se multiplient
18:42en vue justement de cette élection de
18:442027 et qui pensent qu'en prenant le
18:46parti, ils ont une voie royale sur
18:482027, c'est une erreur fondamentale,
18:50je veux dire, le mouvement
18:52En Marche s'est créé autour d'Emmanuel Macron, effectivement,
18:54c'était une écurie pour
18:56les présidentielles, mais pas seulement, il y a eu aussi
18:58un travail de terrain, moi j'étais un des militants de terrain,
19:00j'ai participé à la Grande Marche et autres,
19:02et quand je vois aujourd'hui qu'un tel ou un tel
19:04veut reprendre le parti pour se préparer
19:06pour 2027, je pense qu'il y a une
19:08incompréhension totale de ce qu'était ce mouvement
19:10au départ et de ce qu'il est encore,
19:12et aujourd'hui on va assister, je vous l'annonce,
19:14à la mort totale du mouvement
19:16En Marche qui s'appelle Renaissance,
19:18s'il est pris par un seul individu,
19:20parce que c'est un mouvement qui était collectif
19:22et aujourd'hui il n'y a eu aucun
19:24travail idéologique, programmatique,
19:26et donc il n'y a pas de colonne vertébrale
19:28programmatique et idéologique, et donc c'est
19:30une addition d'individus qui sont regroupés autour
19:32d'un homme, Emmanuel Macron, mais qui vont se diviser
19:34en vue de 2027, avec
19:36chacun va vouloir son ambition
19:38et faire de son ambition personnelle
19:40une rencontre avec la nation, ce qui est
19:42une erreur fondamentale, et je pense que tous vont à l'échec
19:44et préparent le terrain à l'arrivée de Marine Le Pen
19:46en 2027, tout simplement,
19:48parce que ça va être
19:50une dissolution de ce qui était
19:52En Marche, alors c'est peut-être nostalgique
19:54de ma part, mais je pense que tous
19:56ceux qui jouent à la course de petits chevaux
19:58c'est ce que j'ai mis, halte à la course de petits chevaux
20:00en titre de ma tribune
20:02se plantent totalement sur
20:04la destinée de notre pays
20:06et il y a d'autres sans intérêt aujourd'hui que
20:082027 à avoir, à mon avis, au jour d'aujourd'hui.
20:10C'est l'essence même des politiques aujourd'hui.
20:12Oui, oui, c'est pour ça que c'est encore ma part
20:14de naïveté, sans doute.
20:16Oui, il y a une ubérisation
20:18de la vie politique et de l'organisation
20:20politique à l'image de notre société
20:22finalement, alors vous parlez de la République
20:24En Marche, moi, à titre personnel, je n'ai pas pleuré
20:26sur la potentielle disparition
20:28d'En Marche, je n'ai jamais
20:30compris à quoi ça servait.
20:32C'est un peu court.
20:34Je crois que c'est le bilan, surtout, qui est un peu court, de la République En Marche
20:36donc je n'ai pas pleuré
20:38sur la disparition d'En Marche, mais effectivement,
20:40sur le coup, je vais être d'accord avec vous,
20:42quand on voit cette course de petits chevaux
20:44Gabriel Attal d'un côté, Édouard Philippe de l'autre,
20:46Élisabeth Borne,
20:48bon, on va en oublier tellement, il y en a tellement
20:50qui sont des impétrants
20:52à tenir demain le pays,
20:54effectivement, vous avez raison, ils n'ont
20:56aucune véritable conscience politique,
20:58ils ne pensent qu'à leur tronche, qu'à leur tête,
21:00puisqu'on n'est même pas sûr d'aller
21:02jusqu'en 2027, on ne sait même pas si le budget
21:04va être voté, on ne sait pas s'il y aura une
21:06dissolution l'année prochaine, on ne sait pas si on sera obligé
21:08ou que le Président de la République
21:10sera peut-être, à un moment donné,
21:12à se poser la question de sa propre démission.
21:14On n'est pas dans le complot-plot des...
21:16Mais pour le coup, ce sont des vraies questions,
21:18et ils ne sont pas à la hauteur de l'enjeu.
21:20Ça vaut pour la République En Marche, mais on peut aussi en parler pour la gauche,
21:22on peut en parler entre Ruffin et Mélenchon,
21:24puis on peut parler entre Marion,
21:26Maréchal, Éric Zemmour,
21:28Éric Ciotti et consorts, qui eux aussi
21:30se sont ubérisés.
21:32C'est vraiment le comportement de Gabriel Attal en particulier
21:34qui ne m'a pas étonné.
21:36C'est assez décevant de sa part, parce qu'on sentait
21:38quand même une capacité politique différente.
21:40Ça c'est très clair, il y a eu comme un emballement
21:42lié à l'idée de la prise
21:44de contrôle de l'ensemble pour la République.
21:46Moi je crois que les
21:48hommes et les femmes politiques dans ce pays,
21:50c'est assez français pour le coup,
21:52sont malades de l'élection présidentielle.
21:54Mais quand je dis malade, j'irai plus loin
21:56que ce que vous dites, c'est-à-dire qu'il y a quelque chose
21:58qui touche effectivement
22:00à une pathologie. Pourquoi ? Parce qu'on est
22:02dans un contexte qui, de toute manière,
22:04rend en termes d'évocation
22:06même de leur ambition, les choses
22:08tout à fait inaudibles. Ça n'a aucun intérêt
22:10aujourd'hui dans le contexte dans lequel on est. Les Françaises et les Français
22:12vivent une vraie vie différente.
22:14Et donc là on a un décalage terrible entre
22:163 points. Un, un déficit incroyable
22:18qui est quand même le résultat, non pas simplement
22:20de la République en marche, mais en grande partie quand même ça.
22:22Mais qui est un enjeu majeur,
22:24qui est macro mais qui devient micro dans la poche des Français
22:26parce que les Français le sentent bien aujourd'hui. Et de l'autre côté
22:28des gens qui vivent dans un monde
22:30parallèle avec une ligne de fond qui n'est d'être
22:32que de dire, regardez encore les Républicains aujourd'hui
22:34à leur préparation de 2027,
22:36Laurent Wauquiez, comment il va-t-il faire pour changer la...
22:38Si vous allez chez... Et puis on
22:40pourrait aller plus loin, je suis très...
22:42Je suis injuste avec Laurent Wauquiez parce que
22:44c'est partout pareil. Et donc ça, ça n'est pas possible.
22:46Et ça se double de quelque chose de très important
22:48que vous avez très bien dit aussi.
22:50Les partis politiques français, ils ne travaillent pas.
22:52Quand on veut faire de la politique,
22:54regardez ce qui s'est passé en Grande-Bretagne.
22:56Pierre Starmer, il a gagné l'élection
22:58générale. Non pas simplement
23:00parce qu'il a été bon sur l'élection, mais ils ont fait un travail
23:02de 10 ans au niveau du Parti travailliste.
23:04Ça vaut ce que ça vaut.
23:06Mais 10 ans, ça veut dire quoi ? Travailler sur les idées, sur le fond,
23:08sur les concepts. Mais pas simplement. Travailler
23:10à la mise en média d'un certain nombre de personnalités,
23:12le fait d'activer des relais un peu partout
23:14dans la société. C'est un travail avec les syndicats,
23:16c'est un travail avec les entrepreneurs, avec le monde financier,
23:18avec des gens à l'étranger. Ils n'ont fait que ça
23:20pendant 10 ans. Nous, on a des gens
23:22qui ne travaillent pas, qui sont tous
23:24hyper ambitieux. Ils se lèvent le matin,
23:26ils n'ont envie que d'être président de la République, mais ils ne
23:28travaillent les partis politiques. Vous avez dit La République En Marche,
23:30mais il n'y en a aucun. Alors il y en a deux
23:32à mon avis qui travaillent quand même le terrain davantage.
23:34Les deux, et je vous assure que
23:36c'est la réalité. Il y a
23:38la France Insoumise,
23:40qui sur des géographies, sur
23:42un objectif marketing qui est parfaitement
23:44défini, la France créolisée, ceux qui le disent,
23:46travaille tous les jours
23:48de manière très précise sur le terrain,
23:50sur la rue physique, sur la rue digitale, sur l'aimédiatique.
23:52Et on ne peut pas leur enlever ça. On peut dire ce qu'on veut, ce qu'ils font,
23:54mais le travail de développement politique, ils le font.
23:56Dans l'espoir de faire monter la mobilisation de ces troupes-là.
23:58De l'autre côté, vous avez un parti que ça a
24:00un peu réveillé parce qu'il s'est rendu compte que
24:02c'était très bien d'être fréquentable,
24:04c'était très bien de travailler dans les médias, mais que le terrain,
24:06ça comptait aussi beaucoup. Et la Ration nationale
24:08a vu que malgré sa puissance, son moteur,
24:10le plus gros moteur qui existe en vie politique
24:12aujourd'hui, ils n'avaient pas la conversion.
24:14Pourquoi ils n'avaient pas la conversion ? Parce qu'on leur a vendu l'idée
24:16de travailler sur le terrain, M. Bardella en particulier,
24:18et ça n'a pas été fait correctement,
24:20et donc ils sont trouvés dans ça. Par contre, aujourd'hui, ils le font.
24:22Donc les autres partis au milieu s'intéressent réveillés,
24:24parce que ce n'est pas simplement Jean Bardella.
24:26– Juste avant Jacques, je vais laisser la parole à Jacques après,
24:28mais c'est exactement ce que j'ai dit. Face aux populistes,
24:30le concours de la course de petits chevaux,
24:32elle est mortifère, elle ne marchera pas.
24:34Les populistes ont compris, ils ont bossé le terrain,
24:36et au milieu, vous avez le don de politique.
24:38Ils sont très intelligents, il n'y a pas de doute.
24:40Ils sont très intelligents, tous et toutes, sauf qu'il faut
24:42qu'ils aillent travailler sur le terrain.
24:44Face aux populistes, le concours de personnalité,
24:46ça ne suffira pas à gagner.
24:48Ils vont se planter dans les grandes largeurs,
24:50et c'est dramatique pour le pays.
24:52– Jacques Myard, vous êtes le sage de cette émission.
24:54– Non, non, mais j'écoute avec intérêt,
24:56parce que je ne suis pas en désaccord.
24:58Simplement, je voudrais quand même dire une chose.
25:00Il ne faut pas reprocher aux politiques aujourd'hui
25:04de penser à l'élection présidentielle.
25:06Le problème, c'est qu'effectivement, ça ne suffit pas.
25:08Et l'élection présidentielle demeure,
25:12dans l'état de nos institutions et de la Ve République,
25:14le pivot, je dirais, de la vie politique.
25:18En revanche, où vous avez raison,
25:20c'est qu'il faut aller tapiner, comme je le dis.
25:22C'est-à-dire qu'il faut aller sur le terrain.
25:24– Et il faut bosser.
25:26– C'est ça, en réalité.
25:28On ne gagne des élections, non pas à l'Assemblée nationale.
25:32On gagne des élections quand on est dans sa circonscription,
25:36quand on est sur le terrain et qu'on va à la rencontre.
25:40– Pardon, regardez, les députés de la France insoumise,
25:46dans le 93, ils ont été élus.
25:50– C'est un parachuté total qui n'a jamais été élu sur le département.
25:52– Il peut y avoir des parachutages, d'accord ?
25:54Mais vous savez, je vais vous dire une chose,
25:56c'est qu'il faut aussi avoir un projet.
25:58– On sait ça.
26:00– Un projet national, car qu'on le veuille ou non,
26:04c'est par un projet cohérent.
26:08Parce que ce qui manque le plus aujourd'hui aux politiques,
26:12c'est qu'on a des girouettes,
26:14et qu'on n'a aujourd'hui aucune cohérence dans l'attitude politique.
26:18Et ça, c'est inacceptable.
26:20– Juste un dernier point pour réagir sur ce que dit Jacques,
26:22il y a aussi un problème d'incarnation.
26:24Il y a aussi un problème d'incarnation.
26:26C'est peut-être mon background gaulliste qui dit ça,
26:28et qu'on estime toujours qu'il faille un chef qui nous guide
26:32et qui nous fasse espérer, et qui nous emmène.
26:34Aujourd'hui, il n'y a plus d'incarnation.
26:36C'est pour ça aussi qu'il y a une ubérisation
26:38et un émiettement total de la classe politique.
26:40– Mais il n'y a surtout pas de travail de fond.
26:42Et ce n'est pas trois mesurettes.
26:44Une campagne présidentielle, ce n'est pas trois mesurettes
26:46qui font plaisir à entendre, c'est un vrai programme de fond
26:48avec une vraie vision à moyen et long terme,
26:50et pas juste régler le problème de court terme dans deux mois.
26:52– On marque une pause et on se retrouve dans un instant.
26:54On va parler de l'IPRAN et de Sanofi,
26:56et essayer d'y voir un petit peu plus clair avec vous,
27:00Jean-Christophe Gallien, tout de suite.
27:02– Sud Radio. – Parlons vrai.
27:04– Parlons vrai. – Sud Radio.
27:06– Parlons vrai.
27:08– Sud Radio, le 10h midi, mettez-vous d'accord, Valérie Exper.
27:12– Alors docteur Gallien, vous vouliez évoquer
27:16la situation de Sanofi et de l'IPRAN.
27:18Moi j'avoue que je ne comprends pas,
27:20il y a des gens qui disent que ce n'est pas grave, on s'en fout.
27:22J'ai entendu Roselyne Bachelot qui disait
27:24finalement l'argent que va récupérer Sanofi
27:26va permettre de développer la recherche des médicaments
27:29contre le cancer ou les maladies,
27:31rare, et en même temps la question que je me pose
27:33c'est pourquoi on vend de l'IPRAN,
27:35et pourquoi est-ce qu'un acheteur
27:37est intéressé par payer autant d'argent
27:39pour acheter cette marque ?
27:41– Qu'une entreprise fasse le choix
27:43de se libérer d'une marque,
27:45notamment parce qu'évidemment elle peut lui rapporter
27:47beaucoup d'argent pour aller sur un choix stratégique,
27:49développer d'autres travaux,
27:51effectivement la pharma ça nécessite
27:53beaucoup d'argent en termes de recherche
27:55et ensuite de développement,
27:57on ne peut pas le contester.
27:59Ce qui m'intéresse derrière le cas d'OLIPRAN,
28:01Sanofi demeure à ce qui reste
28:03un petit peu de ce qu'on était,
28:05c'est-à-dire un fleuron européen
28:07de l'industrie pharmaceutique.
28:09Il y a dix ans on était numéro un européen,
28:11quand je vous dis ça, c'est quoi ?
28:13C'est en termes de chiffre d'affaires,
28:15de capacité de vente à l'étranger,
28:17et de recherche exactement, parce que c'est lié.
28:19Mais donc on était le numéro un,
28:21finalement on était dans une capacité industrielle
28:23forte, reconnue, regardée avec envie,
28:25moi pour travailler avec l'industrie pharmaceutique
28:27en tant que lobbyiste à côté,
28:29notamment sur ce qu'on appelle le market access,
28:31je peux vous dire qu'il y avait
28:33autant de dossiers dans beaucoup de pays
28:35qui venaient de labos français
28:37que de labos britanniques,
28:39suisses ou américains.
28:41Ce qui veut dire qu'aujourd'hui pourquoi on se retrouve
28:43sixième européen ? Pourquoi nos
28:45ventes depuis trois ans ont chuté
28:47à un point qui fait qu'aujourd'hui
28:49on n'est pas encore en déficit commercial,
28:51disons-le clairement sur les produits pharmaceutiques,
28:53c'est très loin. Comment on peut aussi rapidement
28:55après avoir dit tout ce qu'on a dit,
28:57je me tourne vers la République en marche,
28:59notamment en 2020, après le
29:01Covid, 2021, 2022,
29:03c'est essentiel d'être souverain
29:05sur le plan industriel, mais surtout souverain sur le
29:07terrain du médicament, souverain
29:09sur la capacité de se soigner, souverain d'avoir
29:11les molécules, d'avoir les produits qui permettent de faire
29:13les molécules, ainsi de suite, et aujourd'hui
29:15on se retrouve sixième.
29:17C'est quand même extraordinaire que
29:19on puisse à ce point-là aussi rapidement
29:21chuter dans un pays, encore une fois,
29:23qui se disait, pays industriel,
29:25pays industriel de la pharmacie, avec
29:27ce que ça veut dire derrière, parce que oui, d'accord,
29:29Mme Bachelot, elle dit, on va mettre de l'argent sur la recherche,
29:31ok, d'accord, mais qu'est-ce que ça produit derrière ?
29:33Est-ce qu'on a été capable de produire un vaccin,
29:35même contesté ? Je ne vous dis pas que c'était très bien
29:37pour le Covid, non, on a fait d'autres choix,
29:39on a fait d'autres choix qu'on ne voit pas venir.
29:41Après, d'ailleurs, est-ce qu'on a des productions
29:43qui nous permettent d'avoir
29:45ce qu'on appelle des succès
29:47internationaux sur des grandes thérapies ?
29:49Eh bien, il faut les chercher,
29:51oncologie, je ne sais quoi encore derrière, vous voyez,
29:53c'est ça qui est inquiétant, parce que ça veut dire quoi ?
29:55Là aussi, on est sur de l'économie, on est sur de l'emploi,
29:57là, ce n'est pas la voiture électrique, on est sur
29:59quelque chose qui est sonnant et trébuchant.
30:01Et donc, ce qui m'inquiète, c'est est-ce qu'on est encore,
30:03on parlait de trahison, de l'Europe
30:05cette fois-ci, avec la complicité des États
30:07sur la voiture électrique. Est-ce que là,
30:09après la trahison budgétaire, le mensonge
30:11quasiment d'État qu'on a eu sur les finances
30:13publiques maintenant, depuis sept ans,
30:15un peu plus, parce qu'il faut être honnête, c'est un peu plus,
30:17ça remonte quand même à bien plus loin
30:19qu'Emmanuel Macron sur cette affaire.
30:21Est-ce qu'on a, là aussi, une trahison
30:23sur l'industrie pharmaceutique ? Est-ce que c'est Sanofi ?
30:25Est-ce que c'est d'autres acteurs ? Ou est-ce que c'est là aussi
30:27nos régulateurs ? Les laboratoires,
30:29ils disent quoi ? En France, on ne paye pas assez cher
30:31le médicament. En France, on n'est pas assez
30:33à la recherche et développement. Qu'est-ce qui est
30:35vrai là-dedans ? C'est intéressant de savoir si
30:37véritablement, par rapport aux autres pays européens,
30:39est-ce qu'il y a une compétition, là, pour le coup, à l'intérieur de l'écosystème
30:41européen ? Ce n'est pas la grande amitié.
30:43Ce n'est pas des projets européens, là, pour le coup.
30:45C'est un peu comme dans l'agriculture, on se tire la bourre.
30:47Ça veut dire quoi ? Qu'est-ce qu'on fait et pourquoi
30:49on est passé de 1 à 6
30:51en 10 ans ?
30:53On n'a pas été fichus. Sanofi n'a pas été
30:55capable de sortir un vaccin
30:57contre le Covid, mais en revanche,
30:59il est fier d'avoir le Doliprane. Il doit s'en séparer.
31:01C'est une chose. Est-ce que
31:03l'avenir de la France va être de garder
31:05des usines à sabot ?
31:07Est-ce que l'avenir de la France,
31:09c'est de conserver du Doliprane, qui est une vache
31:11allée, clairement qui est un Milko, qui rapporte
31:13de l'argent à Sanofi, mais qui n'a plus aucun
31:15intérêt en termes de recherche
31:17et de développement ?
31:19C'est juste de l'assemblage.
31:21Le sujet,
31:23c'est de pouvoir créer
31:25le principe actif, non pas de transformer ce principe
31:27actif en médicament. Il ne faut pas se tromper.
31:29C'est une vache allée.
31:31Il ne faut pas se tromper de ce sujet.
31:33Et moi, je mets toujours en parallèle,
31:35vous l'avez tous vu, cette fusée d'Elon Musk
31:37redescendre sur son pilier. Les Américains
31:39sont capables de faire ça. Et nous, on se demande
31:41si on va garder la petite boîte jaune sur la table de chevet.
31:43Donc, encore une fois, je trouve qu'on n'est pas
31:45à la hauteur de l'enjeu. Et que les vrais sujets,
31:47c'est comment on fait demain, comment Sanofi
31:49demain fait pour être
31:51leader sur la recherche
31:53des traitements contre les nouvelles pandémies.
31:55Jean-Luc Mélenchon, à votre point de vue.
31:57Premièrement, je ne comprends
31:59pas pourquoi Sanofi,
32:01et là, le gouvernement devrait intervenir,
32:03n'a pas privilégié l'acquéreur français.
32:05Puisqu'il y en a un.
32:07Donc, il aurait de l'argent, peut-être un peu moins,
32:09etc. Non, non, pas moins.
32:11Il y a une excellente
32:13étude, un article qui a été fait
32:15par quelqu'un que je connais,
32:17même si on n'a pas toujours été d'accord,
32:19qui est Arnaud Montebourg, où il dit
32:21clairement que c'est aussi
32:23la faute de la sécurité sociale
32:25qui ne paye pas suffisamment
32:27les...
32:29certains médicaments
32:31et qui fragilise
32:33la production en France.
32:35Et donc,
32:37c'est là où il doit y avoir une certaine cohérence.
32:39De plus, on sait très bien
32:41que si les Américains...
32:43Je n'ai aucune confiance
32:45dans les Américains. Sur Alstom,
32:47ils nous ont baisés.
32:49Et ça a été,
32:51je dirais, à cause
32:53de Macron, il faut le savoir.
32:55Et donc, il est clair
32:57que si on laisse filer
32:59Doliprane aux États-Unis,
33:01ils se démerderont toujours
33:03pour évacuer toute usine en France,
33:05etc., et que ce sera
33:07une importation nette, avec
33:09des difficultés que l'on aura.
33:11Et bien sûr, il faut continuer
33:13d'investir, et le problème
33:15pour Sanofi, c'est comment
33:17il peut investir
33:19pour la recherche, parce que
33:21ça encore, il est en train, je dirais,
33:23de se couper les ailes,
33:25et ça c'est grave. – Mais moi, la question à laquelle personne
33:27ne répond, c'est quel est l'intérêt de l'acheteur.
33:29Si on dit qu'on s'en fout de Doliprane...
33:31– Non mais si, il faut beaucoup de chiffres d'affaires, ça se voit.
33:33– Non mais est-ce que vous avez dans la pharma...
33:35– Il va faire le flic avec le...
33:37– Si je peux, parce que je travaille un peu dans le lobbying
33:39de l'industrie pharmaceutique aujourd'hui, donc
33:41je ne connaissais pas du tout le problème, il y a deux ans,
33:43aujourd'hui je le connais un petit peu.
33:45Vous avez aussi des entreprises
33:47qui choisissent de relocaliser, notamment la production
33:49de matières actives, c'est le cas du Psa, qui est
33:51dans l'Hôte-et-Garonne, et qui est en train de refabriquer
33:53du paracétamol et qui va...
33:55qui développe des usines sur
33:57ces matières actives, parce que c'est ça, le vrai enjeu
33:59de souveraineté, c'est les matières actives, c'est pas
34:01l'assemblage des principes actifs pour faire le médicament.
34:03Ce que fait aujourd'hui l'usine
34:05qui produit le Doliprane,
34:07elle ne fait qu'assembler des matières actives, elle ne les produit pas.
34:09Donc Upsa a choisi une autre voie, on va voir
34:11si Upsa s'en sort mieux. Sanofi a fait
34:13des choix, à mon avis, industriels, discutables, mais
34:15globalement, ce qui manque au niveau français, mais pas
34:17qu'au niveau français, au niveau européen,
34:19c'est le fonctionnement de l'innovation
34:21en santé. Aujourd'hui, vous avez des labos
34:23notamment américains qui se disent, je vais
34:25arrêter d'investir dans l'innovation en Europe, parce que globalement,
34:27effectivement, que ce soit la sécurité sociale, mais
34:29dans les autres pays, ça fonctionne pareil, le prix
34:31du médicament en Europe n'est pas assez cher,
34:33je valorise mieux sur d'autres continents, au Japon,
34:35en Asie du Sud-Est, je vais aller
34:37investir sur l'innovation en santé ailleurs, et plus
34:39en Europe, puisque de toute façon, l'Europe n'est plus un microcosme
34:41favorable à l'innovation en santé.
34:43Et ça, c'est un problème
34:45français, et c'est un problème européen
34:47qui est devant nous, et aujourd'hui,
34:49la Commission européenne ne semble pas en avoir tellement
34:51conscience de cette problématique.
34:53Effectivement, une auditrice
34:55me dit, c'est 5 milliards de chiffre d'affaires, et
34:57il l'achète 15 milliards.
34:59Pourquoi ? Parce que dans la pharma,
35:01dans l'industrie pharmaceutique,
35:0380, et on va dire, si je suis honnête,
35:0597% de l'effort
35:07économique,
35:09non, pas exactement, 90%
35:11de l'effort économique, c'est ce qui
35:13comprend la recherche, le développement,
35:15et ce qu'on a exprimé, c'est-à-dire ce que vous êtes en train de faire,
35:17c'est-à-dire, qu'est-ce que vous faites ?
35:19L'ouverture d'un marché, en gros, ce qu'on appelle
35:21l'accès au marché. C'est quoi l'accès au marché ?
35:23C'est combien on vous achète de boîtes par an,
35:25et combien on vous les paye, dans un marché
35:27qui est normalement régulé en Europe par
35:29la chose publique,
35:31l'administration publique.
35:33Donc elles décident, tous les ans,
35:35pour un certain nombre d'années, par rapport à une molécule,
35:37que ça soit quelque chose qui est remboursé ou ailleurs,
35:39c'est comme ça que ça fonctionne. Donc effectivement,
35:41le prix de marché peut varier,
35:43peut être négocié, et pour l'industriel,
35:45après, c'est rien. C'est-à-dire qu'une fois
35:47que vous avez fabriqué votre Doliprane, alors lui,
35:49il est amorti depuis des années, c'est rien à faire.
35:51C'est-à-dire qu'économiquement,
35:53on ne pachète pas chalet, mais c'est même mieux.
35:55Si on allait plus loin,
35:57on pourrait se relier à des trafics,
35:59qui existent dans l'économie non réelle, aujourd'hui.
36:01C'est cette rentabilité-là. Parce que ça ne décide pas
36:03grand monde. Mais la réalité, c'est que,
36:05en même temps, quand on dit, oui, on ne paye pas assez
36:07cher le médicament, c'est aussi parce que,
36:09dans un contexte aussi, en France par exemple,
36:11mais dans d'autres pays, de remboursements
36:13largement réalisés
36:15par la Sécurité Sociale.
36:17Et si on payait trop cher les médicaments,
36:19il faudrait, à ce moment-là, que ce qui est payé
36:21par la Sécurité Sociale soit plus élevé.
36:23Le reste à charge, qui reste aussi mutualisé aujourd'hui,
36:25en France, on ne peut pas tout payer, serait aussi très fort.
36:27Donc, on aurait des citoyens qui diraient, mais,
36:29pour se soigner, c'est beaucoup trop cher.
36:31Et le régulateur ou la Sécurité Sociale qui dirait,
36:33oui, on ne peut pas payer trop cher, parce que, de toute manière,
36:35après, on ne s'en sortira pas.
36:37La complexité, c'est les autorisations mises sur le marché.
36:39C'est l'arrivée d'un nouveau médicament
36:41sur un marché, au niveau européen et au niveau français.
36:43Aujourd'hui, pour les industries pharmaceutiques,
36:45il ne faut plus investir sur le marché français.
36:47Il faut aller ailleurs, parce que les AMM
36:49sont beaucoup trop longues à obtenir.
36:51Pour accéder au marché européen,
36:53il faut que vous ayez un certain nombre de pays qui soient d'accord
36:55pour entrer sur le marché européen.
36:57Aujourd'hui, c'est absolument plus rentable, y compris
36:59pour les entreprises européennes. C'est ça le problème.
37:01– Je voudrais qu'on parle…
37:03– Juste un point, Valérie.
37:05Moi, ce qui me frappe beaucoup, aujourd'hui,
37:07dans toutes ces affaires, mais pas uniquement en pharmacie,
37:09c'est la puissance des multinationales
37:11qui se foutent des États
37:13à longueur de temps.
37:15Ça, c'est un problème qu'il va falloir régler tôt ou tard.
37:17– Parce que les États ne sont plus crédibles, Jacques.
37:19– C'est pas vrai que dans la pharmacie.
37:21– Ils peuvent être crédibles, parce qu'ils ont encore
37:23la compétence de la compétence,
37:25et ils peuvent mettre au pas un certain nombre
37:27de dysfonctionnements.
37:29– Je voudrais qu'on dise quelques mots de Kylian Mbappé
37:31et de cette tempête médiatique
37:35absurde, et avec des chaînes d'info BFM
37:37pour ne pas la citer,
37:39qui a consacré son antenne à rien,
37:41c'est-à-dire qu'il n'y a rien,
37:43il n'y a pas d'information,
37:45il n'y a pas de mise en examen,
37:47il y a un homme qui était dans une boîte…
37:49Je ne peux pas être soupçonné
37:51de minimiser les agressions sexuelles et autres,
37:55mais là, je suis fasciné par le buzz
37:57qu'il y a autour de cette affaire
37:59pour laquelle on ne sait rien.
38:01Son avocat dit qu'on est très serein
38:03parce qu'on n'a pas été saisi,
38:05il n'y a rien, on verra,
38:07mais c'est plus l'aspect médiatique qui me sidère.
38:09– Oui, et puis sur l'élargie, c'est un feuilleton,
38:11c'est-à-dire que ça a commencé avant l'affaire,
38:13ça a commencé pendant les matchs de l'équipe de France de football
38:15dans lesquels il n'était pas parce qu'il était blessé,
38:17et donc on l'a suivi,
38:19suivi, quand je dis on l'a, les médias français
38:21mais d'autres médias aussi l'ont filé
38:23à Stockholm,
38:25comme par ailleurs d'autres joueurs
38:27dans d'autres équipes, d'autres stars peuvent se déplacer,
38:29évidemment, ils ont une capacité de se déplacer très rapide,
38:31on ne découvre rien. Puis ensuite il est parti en Corse,
38:33on voit là tout de suite son parcours,
38:35et maintenant on découvre effectivement qu'il y aurait eu,
38:37alors dans un contexte suéda, si on est très honnête,
38:39le secret de l'instruction,
38:41puisqu'on est déjà dans une forme d'instruction,
38:43en tout cas dans une affaire,
38:45est total, c'est-à-dire qu'il ne peut pas y avoir de fuite,
38:47ce n'est pas comme chez nous, si vous voulez,
38:49il y a des choses qui partent comme ça.
38:51Donc, soit cette information qui relie
38:53un incident ou un accident
38:55dans lequel il serait relié
38:57avec effectivement quelque chose qui se passerait
38:59dans une boîte de nuit,
39:01de quelqu'un qui vient d'ici,
39:03de France ou d'ailleurs, ou d'un autre environnement.
39:05Non mais c'est lui tout seul qui a dit cette fake news,
39:07donc tout le monde est allé voir de quoi il parlait,
39:09c'est l'effet présent.
39:11Quand vous cherchez à manipuler quelqu'un,
39:13vous cherchez à renvoyer un écho,
39:15dans lequel lui-même devient chambre d'écho.
39:17Donc en réalité, quand on arrive à cette affaire,
39:19derrière, on sait que potentiellement,
39:21ça peut être aussi la personne qui est impliquée.
39:23On est dans un contexte qui en plus,
39:25économiquement aujourd'hui, entre lui et
39:27son ancien club, il y a un conflit d'intérêts
39:29extrêmement important, qui lui aussi a fait
39:31beaucoup de bruit ces derniers jours,
39:33pour ne pas dire ces dernières semaines, sur une somme
39:35d'argent très importante, où il y a quelque chose
39:37de très violent entre les deux entités,
39:39qui s'aimaient beaucoup et qui ne s'aiment plus.
39:41Quand on sait que le Paris Saint-Germain, pour le citer,
39:43a lui-même été impliqué, le nie.
39:45Il n'a jamais été condamné, on ne peut pas affirmer
39:47aujourd'hui que c'est lui qui avait travaillé sur
39:49l'image de ses propres joueurs, à travers
39:51les réseaux sociaux. Je connais très bien les gens
39:53qui ont pu, et qui ont avoué d'ailleurs,
39:55avoir réalisé ces travaux d'influence
39:57qui existent. On le fait pour beaucoup.
39:59La réalité, c'est qu'on peut se poser
40:01beaucoup de questions sur cet ensemble.
40:03Kylian Mbappé, c'est un grand joueur de football,
40:05et comme d'autres grands joueurs de foot aujourd'hui,
40:07quand on connaît leur vie, la manière dont c'est organisé,
40:09tomber dans le trou
40:11d'une affaire de ce type,
40:13ça paraît difficile.
40:15C'est extrêmement compliqué.
40:17Plus généralement, on a vécu la même chose,
40:19même psychodrame, moins important,
40:21parce qu'ils sont moins connus, mais avec deux joueurs de rugby
40:23récemment en Argentine, pour découvrir après coup
40:25que finalement, c'était peut-être pas si clair que ça.
40:27Sauf qu'il y avait une plainte,
40:29ils étaient nommés, sauf que là, il n'y a pas de plainte.
40:31Mais même, il y avait une plainte,
40:33ils étaient nommés, et on se rend compte après coup
40:35que ce n'est pas tout à fait
40:37exactement ce que la plainte disait,
40:39ce que les médias ont dit pendant des semaines et des semaines.
40:41Alors après, peut-être, il ne s'agit pas
40:43de minimiser s'il y a une agression sexuelle,
40:45elle doit être condamnée, il n'y a pas de sujet là-dessus.
40:47Mais on sait très bien que, que ce soit des personnes
40:49en vue politiquement, médiatiquement,
40:51ou des sportifs,
40:53aujourd'hui,
40:55ils sont très exposés à ce genre de choses.
40:57Vous voyez bien que, de toute façon,
40:59notamment les joueurs de foot font signer,
41:01quand ils se marient avec une femme,
41:03quelque chose qui, une reconnaissance
41:05du fait qu'elle ne va pas,
41:07vous avez eu le cas de Ronaldo, je crois, récemment,
41:09ou quelque chose comme ça,
41:11pour éviter qu'elle se marie
41:13avec ces gens-là, juste pour divorcer,
41:15pour toucher le pactole à la fin du divorce.
41:17Oui, mais ils sont exposés
41:19à ce genre de choses,
41:21c'est quasiment de l'extorsion de fond, au final.
41:23Si il n'y a rien eu, il faut le condamner.
41:25Si ces mecs-là se croient impunis,
41:27parce qu'ils sont joueurs de foot, il faut le condamner
41:29comme ils font des conneries.
41:31La punité, elle a existé pendant très longtemps,
41:33ce n'est pas le sujet, aujourd'hui, de ça.
41:35De faire du Média, effectivement, 24 sur 24,
41:37comme ce fut le cas au moment de l'affaire Palmate,
41:39pour rien dire, finalement, c'est ridicule.
41:41C'est la société d'aujourd'hui, du buzz.
41:43Parce que ça fait de l'audience, et puis voilà,
41:45c'est pour ça qu'on en parle.
41:47Il faut bien distinguer le sujet,
41:49est-ce qu'il y a ou non une agression sexuelle ?
41:51Seule la justice tranchera, et on laisse faire la justice.
41:53Voilà, ça c'est le premier point.
41:55Le deuxième point, c'est comment est traité
41:57cette information, et pourquoi cet événement,
41:59qui peut être d'ailleurs un non-événement,
42:01c'est la justice qui le dira, devient
42:03un fait d'information, et devient finalement
42:05un pare-feu
42:07sur toute la véritable actualité
42:09que nous avons dans notre pays.
42:11Je suis désolé, mais parler une demi-journée
42:13de Kylian Mbappé, on rappelle quand même qu'il a soutenu le petit Nahel.
42:15Bref, il y a quand même
42:17des ambiguïtés aussi chez ce personnage.
42:19Pourquoi on va lui donner...
42:21Il n'était pas seul, il y avait pratiquement
42:23tous les joueurs de France.
42:25J'ai toujours rêvé de tacler un joueur
42:27de foot, c'est fait.
42:29Donc ça, c'est fait aujourd'hui, mais plus sérieusement,
42:31quel est l'intérêt médiatique de donner pendant
42:33une demi-journée Kylian Mbappé
42:35comme ça, comme si
42:37il allait être fusillé
42:39finalement sur le tribunal médiatique ?
42:41Là, clairement, c'est plutôt à l'ARCOM
42:43de poser la question, c'est plutôt des questions d'éthique,
42:45sans aucune plainte et sans aucun élément.
42:47C'est du flan, mais on peut tuer quelqu'un médiatiquement.
42:49Alors Jacques Myard, votre avis ?
42:51Écoutez, je vous trouve
42:53un peu incohérent,
42:55et le mieux, c'est de ne pas en parler.
42:57Vous avez raison, vous avez raison.
42:59Allez, on marque une pause de bulle.
43:01Vous avez gagné.
43:03Sud Radio, votre attention
43:05est notre plus belle récompense.
43:07Sud Radio, le 10h midi,
43:09mettez-vous d'accord,
43:11Valérie Expert.
43:13On parle de la petite phrase
43:15sortie peut-être de son contexte,
43:17mais néanmoins, cette phrase
43:19a existé au Conseil des ministres hier.
43:21C'est le Président de la République
43:23qui a déclaré
43:25« Netanyahou ne doit pas
43:27oublier que son pays a été
43:29créé par une décision de l'ONU ».
43:31Évidemment, cette phrase a énormément
43:33fait réagir.
43:35J'ajoute également,
43:37c'est une parenthèse, mais néanmoins, je voulais en faire
43:39un coup de gueule, ou en tout cas une interrogation.
43:41Vous savez que les compagnies
43:43israéliennes n'avaient pas eu le droit
43:45de participer au salon Eurosatory
43:47en juin dernier, et donc les entreprises
43:49israéliennes ne pourront pas non plus
43:51participer au salon Euronaval
43:53de Villepinte,
43:55du 4 au 7 novembre prochain.
43:57Donc, j'ai lu ça,
43:59je pose la question
44:01de savoir
44:03et de comprendre la position
44:05de la France. Peut-être, Jacques Myard,
44:07cette phrase vous a choqué ou pas
44:09Emmanuel Macron, même si elle est vraie ?
44:11Non, mais le problème, je vais vous dire,
44:13la diplomatie
44:15telle que la pratique
44:17Macron actuellement, c'est-à-dire
44:19en balançant
44:21diverses phrases sur la place publique,
44:23c'est une faute.
44:25On ne fait pas de la diplomatie
44:27avec, je dirais,
44:29un côté médiatique ultra.
44:31La diplomatie, il y a
44:33un problème, il ne faut pas se leurrer.
44:35Il est évident, moi je pense
44:37qu'il y a quand même
44:39autant, Israël a le droit
44:41de se défendre contre des assassins
44:43et des terroristes Hamas
44:45et Hezbollah, il n'en demeure
44:47pas moins qu'il y a un moment
44:49il faut aussi garder raison.
44:51Je l'ai dit et je le répète.
44:53Il faut aussi garder raison.
44:55Et donc,
44:57à ce titre,
44:59il faut agir
45:01par la diplomatie
45:03confidentielle, déjà que ça c'est
45:05très difficile ensuite à le garder
45:07confidentiel, et on ne traite pas
45:09un problème aussi important
45:11sur la place publique avec
45:13des phrases à n'importe pièce.
45:15– Là, c'était en Conseil des ministres,
45:17mais on peut…
45:19C'est la place publique.
45:21– Le Conseil des ministres, vous savez,
45:23il a été acté sous la 4e et même
45:25à la 3e, qu'il n'y avait pas de compte rendu
45:27du Conseil des ministres. Mais le problème
45:29c'est qu'il l'a fait
45:31sciemment, parce qu'il
45:33est dans une impasse,
45:35parce qu'il ne lui reste que
45:37ses commentaires sur la scène internationale,
45:39car sur le plan interne,
45:41il est décribilisé, mais il est aussi
45:43décribilisé sur le plan externe.
45:45– Oui, Jacques ?
45:47– Non, Jean-Baptiste.
45:49– Excusez-moi.
45:51– Je ne suis pas diplomate,
45:53ni spécialisé en diplomatie
45:55globalement, mes amis
45:57me le disent assez souvent,
45:59mais vous me considérez que je suis
46:01un de ceux qui, sur ce plateau, connaît sans doute
46:03le mieux le Président de la République.
46:05Je pense que sur ces débats, effectivement,
46:07Jacques l'a dit, c'est beaucoup plus complexe
46:09et il faut arrêter d'avoir blanc et noir,
46:11soit on est pro-israélien, soit on est pro-hamas,
46:13ce n'est pas la question.
46:15– Pro-hamas, je ne suis pas sûre qu'il y ait
46:17beaucoup de gens qui se déclarent pro-hamas.
46:19– Si vous n'êtes pas pro-israélien,
46:21on vous explique que vous êtes pro-hamas,
46:23ou pro-palestinien, comme vous voulez.
46:25En la matière, je vais quand même relire,
46:27je ne lis pas sur ce plateau d'habitude,
46:29en 1947, les États indépendants arabes et juifs
46:31commenceront d'exister en Palestine,
46:33deux mois après l'évacuation des forces armées
46:35de la puissance mandataire.
46:37Donc factuellement, le Président de la République,
46:39c'est ce qu'il a rappelé, c'est tout.
46:41Après, vous dire que diplomatiquement,
46:43c'est à droit ou pas à droit, j'en sais rien,
46:45je ne suis pas un spécialiste de la diplomatie,
46:47mais c'est juste la position de la France
46:49de dire qu'il faut que deux États coexistent
46:51de façon pacifique, la Palestine et Israël,
46:53sur cette zone-là.
46:55Évidemment qu'Israël a le droit de se défendre
46:57donc elle doit éradiquer, que ce soit le Hamas
46:59ou l'Hezbollah, ce n'est pas la question.
47:01Mais la question, c'est qu'est-ce qu'on fait demain ?
47:03Il y a un moment où ils ne vont pas écraser
47:05toute la zone sous une pluie de bombes.
47:07Enfin, je veux dire, il faut aussi savoir
47:09critiquer ce que fait
47:11le gouvernement israélien aujourd'hui,
47:13qui va sans doute beaucoup trop loin,
47:15parce qu'à un moment, il va falloir se mettre
47:17à la table des négociations, Israël ne survivra pas
47:19en étant en guerre avec l'ensemble de ses voisins.
47:21Je pense que la phrase du Président de la République
47:23était sans doute dans un contexte
47:25et Israël a été extraite de son compte.
47:27Après, peut-être qu'il ne fallait pas le dire,
47:29mais ceux qui l'ont sorti, ne l'ont pas sorti
47:31pour faire la promotion du Président de la République,
47:33ça c'est une certitude.
47:35Mais il faut la remettre dans un contexte.
47:37Cette problématique au niveau de cette zone géographique
47:39précise est beaucoup plus complexe
47:41que soit c'est blanc, soit c'est noir.
47:43Sinon, ça serait résolu depuis longtemps.
47:45Si c'était un méchant contre un gentil,
47:47ça fait longtemps que l'opinion internationale
47:49aurait résolu le problème. C'est beaucoup plus complexe que ça
47:51et il faut arrêter le blanc ou le noir sur cette question
47:53qui ne sert que les populistes
47:55et que les terroristes au final.
47:57Sur le fond, je suis d'accord avec vous,
47:59M. Moreau,
48:01je suis d'accord avec vous,
48:03c'est trop complexe pour que ça soit résumé
48:05à deux simples couleurs. Pour autant,
48:07il y a l'intention et la perception en communication.
48:09Ce n'est pas moi le spécialiste, mais quoi qu'il en soit,
48:11si son intention était de rappeler
48:13quand même à Israël qu'il faut qu'elle fasse
48:15attention à elle, au sens qu'il y a d'autres partenaires
48:17au Moyen-Orient et qu'un conflit
48:19se résout à plusieurs et pas tout seul,
48:21là-dessus, on est d'accord.
48:23Mais la grande partie de la communauté juive
48:25a entendu hier
48:27si l'ONU a été
48:29confondement et a été capable
48:31de créer Israël, attention,
48:33l'ONU est capable de faire disparaître Israël.
48:35C'est comme ça que ça a été perçu dans l'opinion publique
48:37et c'est pour ça qu'il y a un hareau
48:39sur les propos d'Emmanuel Macron.
48:41Donc un minima, c'est un coup de menton
48:43effectivement parce qu'il est dans une impasse politique,
48:45au maxima, c'est de nouveau
48:47une crise diplomatique supplémentaire.
48:49Vous imaginez si quelqu'un aujourd'hui disait
48:51vous savez l'Algérie c'est le général de Gaulle qui l'a créée ?
48:53Vous imaginez ce que ça ferait en Conseil des Ministres ?
48:55Vous imaginez les conséquences que serait
48:57de l'autre côté de la Méditerranée ?
48:59Je crois que vraiment, effectivement,
49:01personne ne peut dire en France
49:03que M. Macron est
49:05pro-Hamas, pro-musulman,
49:07pro-israélien, le sujet n'est pas là du tout.
49:09C'est la perception
49:11de ses propos et lorsqu'il dit que c'est l'ONU
49:13qui a créé Israël, sous-entendu,
49:15l'ONU peut faire disparaître Israël.
49:17C'est un très mauvais signal.
49:19C'est comme ça que c'était perçu.
49:21Jean-Christophe,
49:23il y a la com et il y a le fond et la forme.
49:25La réalité c'est que
49:27l'écho aujourd'hui c'est de dire à des gens
49:29qui se sont quand même battus pour créer un État,
49:31qu'on l'aime ou qu'on ne l'aime pas aujourd'hui,
49:33et qui existent, c'est-à-dire que l'ONU a reconnu
49:35que ce n'est pas une résolution
49:37qui pour certains sortait d'un drame
49:39et qui pour certains sortait d'un drame
49:41terrible, il faut quand même le rappeler,
49:43ils ont été,
49:45on leur dit,
49:47mais c'est un trait de plume d'une organisation internationale,
49:49notre organisation internationale commune,
49:51multilatérale, qui permet ça.
49:53Ok, très bien, une fois qu'on a dit ça,
49:55on n'a pas beaucoup avancé. Est-ce qu'en diplomatie,
49:57pour être audible, et personne
49:59n'est audible aujourd'hui au Proche-Orient,
50:01personne n'est audible, que ce soit les Américains,
50:03les Français, les Britanniques,
50:05je ne parle même pas des autres, et ainsi de suite,
50:07personne n'est audible, notamment auprès de Netanyahou,
50:09notamment de ce qui reste
50:11du Hezbollah, notamment de ce qui reste
50:13du Hamas, un peu plus,
50:15mais pas tellement écouté du côté du
50:17Proche-Orient, du Moyen-Orient, notamment
50:19des Alpes-du-Golfe, ça c'est clair. Maintenant,
50:21il faut dire aussi que le Président de la République,
50:23derrière ses mots, il convoque une conférence.
50:25Dans cette conférence, il la voit,
50:27il amène l'Algérie,
50:29autant de gens, s'il voulait,
50:31dans un contexte,
50:33s'il voulait, aujourd'hui, complexe, non seulement
50:35du Proche-Orient, mais du Moyen-Orient,
50:37mais aussi d'une bonne partie
50:39de l'Afrique, et notamment jusqu'au Sahel,
50:41là où on retrouve le Hezbollah
50:43aujourd'hui de manière très puissante, parce que
50:45c'est sa nouvelle zone, il va quitter le Liban,
50:47il est déjà en Afrique de l'Ouest depuis 40 ans,
50:49donc c'est un enjeu dont le Président de la République devrait davantage
50:51s'occuper d'ailleurs de ce qui se passe au Liban aujourd'hui,
50:53pratiquement, donc ça veut dire, et on n'entend rien,
50:55et ça menace la stabilité
50:57déjà aujourd'hui
50:59d'assemblées d'États, avec lesquelles on a très
51:01peu de relations, parce qu'on a quitté aussi cette zone, et ainsi de suite.
51:03Donc, faire de la diplomatie,
51:05c'est d'abord ouvrir un peu plus largement
51:07le champ de la vision, deux,
51:09c'est de se taire et de travailler en coulisses,
51:11trois, c'est essayer
51:13à un moment donné de créer les conditions,
51:15oui, de quelque chose où les gens peuvent se parler,
51:17mais pas l'inverse, et aujourd'hui, ça crée l'inverse
51:19pour plein de raisons, et ça pour le coup, c'est un vrai échec diplomatique.
51:21Il ne faut pas oublier, malheureusement, un problème,
51:23vous savez, il y a Kant
51:25qui avait écrit un essai sur
51:27la paix perpétuelle,
51:29je crains fort, dans les temps,
51:31il y a une telle haine
51:33entre les peuples là-bas, que
51:35malheureusement, je ne vois pas de solution
51:37aujourd'hui, et c'est ça sur lequel
51:39il faut travailler, pour essayer
51:41que les gens, parce que même
51:43aux Etats-Unis, si vous prenez l'IPAC,
51:45ils se posent beaucoup de questions,
51:47voilà, ils se posent beaucoup de questions,
51:49et c'est un enjeu
51:51fort, donc aujourd'hui,
51:53je crois que ça a été dit
51:55à l'instant, il vaut mieux
51:57fermer sa gueule et travailler en coulisses pour essayer
51:59de ramener les points de vue, ce qui n'est pas
52:01gagné d'avance. – Merci à tous
52:03les quatre, très bonne journée sur Sud Radio,
52:05à demain. – Merci.