Avec Rafik Smati, Yves D'Amécourt, Jérôme Dubus et Charles Alloncle
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NewsTranscription
00:00Mettez-vous d'accord, Valérie Expert.
00:03Mettons-nous d'accord aujourd'hui autour de Rafik Smati.
00:06Bonjour Rafik, je vous disais que je vous citais pratiquement tous les jours vos tweets,
00:10en particulier sur l'intelligence artificielle et hier celui, une reprise de vos propos sur LCI,
00:16sur l'économie et on va pouvoir en reparler.
00:18Chef d'entreprise, vous êtes chef d'entreprise, président du mouvement Objectif France
00:22et je rappelle votre dernier livre, Le Nouveau Temps, comment reprendre le contrôle à l'ère de l'IA
00:27qui paraît chez Erol. Yves Damécourt, viticulteur, ancienne élue locale, bonjour.
00:32Et vous êtes soutien de David Dissnard, on peut le préciser.
00:36Jérôme Dubu, membre du pôle Idée d'Horizon et Charles Alloncle, bonjour.
00:40Vous êtes député de l'Hérault et porte-parole de l'UDR, c'est le parti et peut-être le pari.
00:46Déric Ciotti, sentiment de submersion migratoire, Bayrou, choc à gauche.
00:53Le PS somme le Premier ministre de retirer ses propos pour reprendre les négociations sur le budget.
00:57Le PDG, Débras, on va en reparler, contraint de démissionner pour avoir liké des postes LinkedIn
01:03de comptes comme celui de Saracnafo ou de l'heure des pros.
01:07Et Bernard Arnault dénonce une taxe du Made in France qui pousse à la délocalisation.
01:12Bernard Arnault qui ne parle pas souvent, qui s'exprime assez rarement publiquement
01:17et ça a d'autant plus de poids et ce sera intéressant que vous puissiez réagir.
01:23Alors Jérôme, on va commencer avec vous. Coup de cœur, coup de gueule, tour de table de l'actualité.
01:28Sur ce qu'a dit Rony Broman qui est passé un peu inaperçu.
01:31C'est un peu un pléonasme.
01:32Oui.
01:33Pardon.
01:34Effectivement, lors d'un colloque dimanche à Paris, qui était un colloque effectivement sur la mémoire.
01:42La mémoire plutôt de la mémoire de la Shoah, la mémoire des persécutions, etc. plus largement que la Shoah.
01:47Et donc c'était organisé par deux associations qui soutiennent effectivement Rony Broman dans son combat, qu'on connaît,
01:56puisque c'est un homme d'extrême gauche, il a connu, il a fondé...
01:59Médecins du monde.
02:00Médecins du monde.
02:01Médecins sans frontières, je ne sais plus.
02:03Médecins sans frontières, puisque après il y a eu une scission, Bernard Kouchner est parti,
02:07il a créé Médecins du monde et Broman est resté un médecin sans frontières.
02:11Ce colloque était organisé par deux associations plutôt d'extrême gauche,
02:16mais créée par des juifs français.
02:21Et il y a eu des propos assez étonnants.
02:24Alors on va les écouter, on a le son.
02:26Très bien.
02:27Moi, mon sentiment, c'est que la mémoire d'Auschwitz apparaît comme une espèce de crachat à la figure des Palestiniens.
02:32Ce n'est pas que je m'en réjouis, je ne trouve pas que c'est une bonne chose,
02:36mais c'est tout de même relativement mérité.
02:39L'invocation constante d'Auschwitz comme une sorte de garantie d'impunité
02:44suite à toutes les exactions commises au nom précisément des victimes d'Auschwitz,
02:50voilà où on en est.
02:52Gaza va supplanter Auschwitz dans ce qui relève de la métaphore de la cruauté absolue.
03:02Voilà, donc c'est assez saisissant d'entendre ça.
03:05Crachat à la figure, les mots sont terrifiants.
03:07Broman, alors, n'en est pas son premier coup d'essai de ce point de vue-là,
03:13puisqu'il avait déjà dit que la kippa était effectivement un symbole politique de soutien à la politique d'Israël.
03:21Quand on sait que la kippa, c'est plutôt un symbole religieux de la religion juive
03:27et non pas du tout un symbole politique de soutien à Israël,
03:30bon, il est dans cette filiation-là, mais là, je trouve qu'il a dépassé vraiment les bornes.
03:34On ne compare pas ce qui s'est passé à Gaza à la Shoah,
03:39venant de quelqu'un qui est né en plus à Jérusalem,
03:44qui est juif, dont les parents étaient juifs, les grands-parents étaient juifs,
03:47il y a une filiation très forte.
03:49Je ne comprends pas qu'on en arrive là.
03:51C'est dire l'état de desservilation de la société française sur ce sujet-là.
03:58Quand on en arrive là, c'est quand même stupéfiant.
04:01Il dit en gros, au fond, ce qu'il s'est passé à Gaza depuis un an
04:05est en train de remplacer Auschwitz et la Shoah,
04:08au moment où on célèbre le 80e anniversaire de la libération d'Auschwitz.
04:14Donc il y a eu des propos, celui-là est le plus significatif,
04:18il y a eu d'autres propos lors de ce colloque qui sont passés aussi inaperçus,
04:22mais qui étaient pour le moins également condamnables.
04:25D'autres chercheurs qui sont venus s'exprimer devant ce parterre de gens d'extrême-gauche.
04:31– Et ça vient toujours du même camp politique aussi.
04:33– Et moi j'avoue que les bras m'en tombent sur cette espèce de liberté que l'on fait
04:37face à la mémoire, au moment même, le lundi suivant, le lendemain,
04:42on fête le 80e anniversaire de la libération d'Auschwitz
04:45et on tient des propos la veille de ce point de vue-là.
04:48– C'est fort, les mots, un crachat à la figure, la Shoah est un crachat à la figure.
04:52– Je te passe les propos qui ont été tenus lors de ce colloque, qui sont non moins innommables.
04:57C'est une espèce de dérive, je ne sais pas où ça va s'arrêter,
05:01mais il serait temps qu'on dise stop à ce genre de dérive qui sont absolument inacceptables.
05:06– C'est intéressant de faire ce tour de table parce qu'on découvre des choses,
05:10je ne sais pas si vous voulez réagir.
05:12– Peut-être une réaction, moi j'ai été particulièrement choqué,
05:14déjà par l'attitude de l'extrême-gauche, mais ça c'est quotidien maintenant à l'Assemblée,
05:19Rima Hassan qui défilait en Jordanie avec des organisations terroristes,
05:25Thomas Porte qui avait mis une cible sur le dos d'athlètes israéliens avant les Jeux Olympiques,
05:30expliquant qu'ils n'étaient pas les bienvenus,
05:34Madame Chikirou aussi qui avait rendu hommage aux chefs militaires du Hamas qui étaient décédés,
05:39donc en fait tout ça devient complètement banalisé dans l'espace politique et c'est affligeant.
05:44Dernier point là-dessus, un élément qui m'a choqué, un chiffre que j'ai vu,
05:4846% des jeunes en France n'ont jamais entendu parler de l'Holocauste.
05:53– Oui, on l'a évoqué.
05:55– Je trouve que le chiffre fait froid dans l'eau,
05:57donc quand vous avez des programmes d'éducation nationale qui sont aux abonnés absents,
06:01plus une classe politique qui verse dans l'antisémitisme, ça prépare des lendemains terrifiants.
06:06– Il a été dit au cours de ce colloque par un chercheur dont le nom m'échappe
06:10parce qu'il n'est pas très célèbre et heureusement,
06:12qu'au fond le 7 octobre, il y avait eu plus de morts palestiniens que de morts juifs.
06:18Il les a comptés, il a dit il y a eu 1500, vous vous rendez compte ?
06:22De l'Ignomini, il y a eu 1500 morts palestiniens,
06:25palestiniens, il n'a pas dit terroristes, il a dit palestiniens,
06:28en juste titre, contre 1200 ou 1300 membres israéliens.
06:34Voilà, donc tout ça est absolument innommable.
06:36– On va marquer une pause et nous continuons nos débats, à tout de suite.
06:40– Soudradio. – Soudradio.
06:42– Parlons vrai. – Parlons vrai.
06:43– Soudradio. – Parlons vrai.
06:45– Soudradio, le 10h midi, mettez-vous d'accord, Valérie Expert.
06:49– Avec vous sur Soudradio pour commenter l'actualité avec Rafik Smati,
06:54chef d'entreprise, président du mouvement Objectif France,
06:57et je rappelle votre dernier livre, Le Nouveau Temps,
07:00comment reprendre le contrôle à l'ère de l'IA,
07:02on pourra dire quelques mots de cette intelligence artificielle.
07:06Je ne sais pas si vous avez vu l'interview de Thierry Breton ce matin,
07:08qui dit qu'on n'est pas du tout en retard, qu'il n'y a pas de problème,
07:11mais on va en reparler avec vous.
07:13C'est paru chez Erol, Yves d'Amécourt, viticulteur,
07:16ancienne élue locale et soutien de David Lissnard,
07:18Jérôme Dubu, membre du Polydé d'Horizon et Charles Aloncle,
07:22député de Leroux et porte-parole de l'UDR, le parti d'Éric Ciotti.
07:26On va revenir sur les propos de François Bayrou,
07:29sur ce mot de submersion migratoire qui fait évidemment beaucoup réagir.
07:35Bernard Arnault qui dénonce une taxe du Made in France,
07:37qui pousse à la délocalisation.
07:39Et puis le PDG d'Ebra, du groupe de presse Ebra,
07:42contrainte d'émissionner après avoir liké et aimé des posts LinkedIn
07:47sur des comptes comme celui de Sarah Knafo.
07:50Bref, beaucoup de sujets.
07:51Je vous disais hors antenne que j'étais tombée sur une vidéo de Caroline Kennedy,
07:56la fille de l'ancien président JFK, qui sort du silence.
08:02C'est une femme qui s'exprime assez peu.
08:05Elle s'exprime à propos de son cousin Robert Fitzgerald Kennedy Junior.
08:10C'est un message absolument glaçant.
08:12Si vous parlez anglais, je pense que ça va être traduit.
08:15Elle dit « C'est un prédateur, ça ne me surprend pas.
08:18Quand il était jeune, il gardait des oiseaux de proie en cage
08:21et il broyait dans un mixeur des poussins et des souris pour nourrir ses faucons. »
08:27Elle raconte un certain nombre de choses sur le personnage qu'est Robert Kennedy.
08:32Elle lui en veut beaucoup sur ses propos à propos de la vaccination.
08:36Elle lui reproche aussi d'instrumentaliser la mort de son père à elle,
08:41John Fitzgerald Kennedy, et de son père à lui, Robert Kennedy.
08:45C'est un assez long texte qu'elle dit et qui peut être lu.
08:49J'ai une amie canadienne qui me disait que ce sont les femmes qui prennent la parole
08:55pour s'opposer à cela.
08:58Vous ne l'avez pas vu, les uns et les autres ?
09:00Non, ça vous fait réagir ?
09:03À mon avis, l'idylle entre Trump et Kennedy ne va pas durer très longtemps.
09:07Je peux me tromper.
09:09C'est deux personnages assez étonnants pour nous, en tout cas, Français.
09:16Difficile de juger depuis la France.
09:18Oui, mais c'est pour ça que je suis très modéré là-dessus.
09:20Mais Kennedy a quand même été complotiste, il a nié...
09:24Robert, oui, le génie junior.
09:26Oui, celui qui a été nommé par Trump, à la santé.
09:29Il a nié pendant deux ans l'influence du Covid,
09:33ses répercussions sur la santé des Américains.
09:36Il ne fallait rien faire, pas de vaccination, etc.
09:39On a eu ça un peu en France, ça n'a pas pris.
09:41Mais aux États-Unis, ça a beaucoup pris.
09:44Trump lui-même avait le même discours.
09:46Pardon ?
09:47Trump lui-même avait le même discours.
09:49En fait, c'est une lettre ouverte qu'elle adresse au Sénat
09:52pour les exhorter à ne pas accepter qu'il soit nommé
09:56comme secrétaire d'État à la santé.
09:59Elle dit qu'il a attiré ses jeunes frères et cousins
10:03sur le chemin de la toxicomanie.
10:05Elle va vraiment très très loin dans sa démonstration
10:08de ce qui s'apparente à être un monstre.
10:11Il est accro à l'attention et au pouvoir.
10:13Bobby exploite le désespoir des parents d'enfants malades
10:16tout en faisant vacciner ses propres enfants.
10:18Il décourage hypocritement les autres parents
10:20de faire vacciner les leurs.
10:22Cela a coûté des vies.
10:24Je ne peux pas rester silencieuse.
10:26C'est peut-être ce qu'il y a de pire
10:28quand on dénonce la vaccination
10:30et qu'on se fait vacciner soi-même.
10:32C'est peut-être...
10:34On continue notre tour de table
10:36de vos coups de cœur et de vos coups de gueule.
10:38Yves de Mécourt, c'est un coup de cœur ?
10:40Oui, un petit coup de cœur.
10:43Hier soir, le Sénat a adopté une loi
10:46dite de simplification du métier d'agriculteur.
10:50C'est un petit pas.
10:52Ce n'est pas vraiment ce que le monde agricole attend.
10:54Mais en tout cas, c'est un petit pas.
10:56Il y a eu un débat.
10:58On va sauver les exploitants
11:00qui font de la noisette dans le Lot-et-Garonne
11:02qui pourront de nouveau traiter leur noisette.
11:04Ils ont perdu les trois quarts de leur récolte l'année dernière
11:06parce qu'ils étaient dans une impasse technologique.
11:08On va sauver les producteurs de cerises
11:10qui ne pouvaient pas traiter contre la mouche Suzuki.
11:13Autant de produits qui sont autorisés
11:15dans la plus grande partie de l'Europe
11:17et qui sont interdits en France.
11:19On fait un petit pas
11:21avec une nouvelle technologie
11:23en autorisant la pulvérisation de médicaments
11:25sur les vignes lorsqu'elles sont en coteau
11:27de plus de 30% grâce aux drones.
11:29C'est quand même formidable.
11:31En France, c'est le Parlement qui débat
11:33de la façon dont on va pulvériser
11:35sur les vignes qui ont une pente supérieure à 30%.
11:37Alors que la pulvérisation par drone,
11:39évidemment, c'est le progrès.
11:41Ça évite de tasser les sols,
11:43d'utiliser des gros tracteurs,
11:45d'utiliser des énergies fossiles.
11:47On va peut-être aussi aider
11:49les producteurs de bananes de Guadeloupe et de Martinique
11:51à traiter avec des drones
11:53au lieu de traiter avec des engins au sol.
11:55Sachant qu'on sait que la cercle sporeuse noire
11:57du bananier, elle se pose sur les feuilles
11:59et que le traitement le plus efficace,
12:01c'est celui qu'on fait par les airs.
12:03Mais on a interdit l'avion il y a quelques années
12:05parce qu'on répandait de l'eau et de l'huile
12:07sur des voisins des bananeraies.
12:09On fait un petit pas en avant,
12:11mais ce petit pas doit être salué.
12:13Les sénateurs Duplon et Menouville
12:15qui ont fait passer ce texte
12:17sont des héros aujourd'hui
12:19de faire passer des textes comme ça
12:21dans un pays qui voue aux gémonies
12:23l'agriculture et les agriculteurs.
12:25Mais on est dans le même monde que le patron de Michelin
12:27ou que le patron de...
12:29qui ont fait des déclarations
12:31au Parlement
12:33cette semaine et qui expliquent comment
12:35c'est quand même très compliqué de jouer au foot
12:37quand on a une équipe de 11 joueurs et qu'on joue au pied
12:39et qu'en face on a des équipes de 15 joueurs
12:41qui peuvent jouer avec les mains.
12:43Voilà un peu dans quelle situation on est.
12:45On est en train de s'appauvrir.
12:47On est en train de diminuer notre capacité à produire du PIB.
12:49Notre agriculture est en train de décliner.
12:51Notre industrie a quasiment disparu.
12:53On est au même stade que Chypre quasiment
12:55en Europe.
12:57Et donc on a besoin de libération.
12:59Il se trouve que dans les années 80
13:01il y avait 1 200 000 exploitations agricoles.
13:03Aujourd'hui il y en a 400 000.
13:05Ce qui est surprenant c'est que dans le même temps
13:07les fonctionnaires du ministère de l'Agriculture sont passés
13:09de 18 000 à 36 000.
13:11Si on ajoute à ça les 16 000 agents
13:13de l'agriculture sociale agricole,
13:15les 1 000 agents des affaires,
13:17les 8 600 agents des chambres d'agriculture
13:19et le temps.
13:21L'OSB qu'il ne faut pas oublier.
13:23Oui, l'Office français de la biodiversité
13:25qui vient arme au point chez vous.
13:27Ça m'est arrivé deux fois pour venir contrôler
13:29que vous soignez bien
13:31vos effluents de chais.
13:33Et puis
13:35les effectifs
13:37les plus grands ce sont les 9 heures
13:39par semaine que consacrent les agriculteurs
13:41à des tâches administratives.
13:43Ce qui multiplié par 400 000 exploitations
13:45et au rapport de 35 heures font
13:47150 000 équivalents temps plein.
13:49C'est-à-dire qu'en fait l'administration représente
13:51quasiment un équivalent temps plein
13:53par exploitation agricole.
13:55Ça rejoint
13:57votre coup de gueule, ça rejoint ce qu'on va pouvoir dire
13:59de ce que Bernard Arnault
14:01a dit et qui concerne
14:03d'une manière générale effectivement
14:05le cauchemar administratif.
14:07C'est ça.
14:09Le cœur c'est donc effectivement l'audition
14:11du patron de Michelin. Alors elle est ressortie
14:13au Sénat mais nous on a eu la chance en commission
14:15inférieure économique de l'Assemblée Nationale
14:17de l'auditionner il y a de ça 3 mois.
14:19Et en fait il raconte avec beaucoup de clairvoyance
14:21les 4 fléaux qui frappent
14:23notre compétitivité. Et c'est important
14:25je pense que les Français les aient
14:27bien tous en tête. Le premier déjà c'est
14:29le coût de l'énergie.
14:31Le coût de l'énergie en France
14:33il est deux fois plus élevé
14:35qu'en Amérique du Nord ou qu'en Asie.
14:37Le deuxième, pays du nucléaire
14:39qui a été sabordé par François Hollande
14:41et Emmanuel Macron. Le deuxième fléau
14:43ce sont les impôts de production. Vous savez ces impôts
14:45qu'on paye avant même
14:47de faire des bénéfices.
14:49En France il est de plus de 4% du PIB
14:51là où la moyenne des pays européens c'est
14:532% et l'Allemagne est même à
14:551% du PIB.
14:57Le troisième qui est probablement le plus marquant
14:59c'est le coût du travail
15:01ou pour une rémunération de basse 100
15:03en Allemagne
15:05l'entreprise va payer en super brut
15:07120 euros et l'employé
15:09va avoir en net 80.
15:11Au Canada l'entreprise va payer
15:13115 euros, l'employé va avoir 85
15:15euros dans la poche. Et tenez-vous
15:17bien en France, l'entreprise va payer
15:19142 euros et
15:21l'employé aura dans la poche que
15:2377 euros.
15:25C'est affligeant. Et le dernier, vous en
15:27parliez pour les agriculteurs, l'excès normatif
15:29qui est terrifiant. La France
15:31est le pays des 400 000 normes
15:33et un rapport expliquait que ça
15:35représentait à peu près 100 milliards
15:37d'euros de coûts
15:39chaque année, soit 4% de notre PIB.
15:41Donc il est temps de donner la parole aux chefs d'entreprise
15:43aux agriculteurs, à tous ceux qui subissent
15:45ces entraves à la compétitivité pour
15:47enfin sortir de ces 4 fléaux.
15:49Alors Rafik Smati, vous êtes chef d'entreprise
15:51ça vous parle j'imagine peut-être ce qui vient d'être dit ?
15:53C'est évidemment notre
15:55quotidien, c'est-à-dire que ce que vit
15:57en réalité le patron de Michelin ou le
15:59boulanger ou le patron d'une exploitation
16:01agricole, c'est exactement la même chose. Les mêmes
16:03causes produisent les mêmes effets. Et
16:05j'ai envie de vous dire rien de neuf sous le soleil. C'est-à-dire que ce que
16:07le président de Michelin a dit
16:09alors il a remarquablement bien dit de manière
16:11très pédagogique il y a quelques jours
16:13nous on le vit de manière
16:15éclatante depuis maintenant des décennies
16:17avec un vrai déficit de compétitivité
16:19par rapport à nos voisins. Quand vous voyez
16:21que... parce que souvent les uns et les autres
16:23ont tendance à mettre ça sur le dos de l'Europe
16:25l'Union Européenne serait la cause
16:27de tout nomo. Pardon mais
16:29l'Italie est redevenue la quatrième
16:31puissance exportatrice du monde. Et
16:33l'Italie qui est un pays qui a des
16:35considérations qui sont en réalité comparables aux nôtres.
16:37Ce qui veut dire que lorsque l'on veut, nous avons
16:39des marges de manœuvre au sein de chaque Etat
16:41pour faire bouger les lignes. Il faut arrêter de chercher
16:43des bouquins mises ailleurs. Je crois qu'il faut qu'on fasse le job
16:45il faut qu'on balaie devant notre porte chez nous en France.
16:47Oui mais qui
16:49va prendre la décision ? Où est la
16:51volonté politique ? Ça c'est un discours qu'on entend depuis
16:53des années. Quand j'étais
16:55délégué général du MEDEF en
16:57France évidemment on
16:59tenait exactement ce discours
17:01et sans a priori politique
17:03bien évidemment. Sur l'affaire
17:05de l'énergie, moi je veux bien entendre
17:07tout ce qu'on veut sur le nucléaire
17:09que Hollande et Macron auraient détruit.
17:11C'est en partie
17:13vrai, en partie faux. La
17:15grosse erreur ça a été le fait de ne pas
17:17exploiter nos gaz de schiste.
17:19Alors pour des raisons écologiques que je veux bien
17:21entendre et environnementales, on a
17:23les plus grosses réserves de gaz de schiste
17:25en Europe. On représente à peu près
17:27entre 40 et 50% des réserves
17:29de gaz de schiste en Europe.
17:31Les américains n'ont pas eu
17:33ces
17:35considérations
17:37normatives et ces
17:39interdictions et aujourd'hui
17:41on voit bien que les Etats-Unis deviennent
17:43le premier producteur de gaz
17:45et de pétrole du monde
17:47et exportent de nouveau.
17:49Il y a aussi des responsabilités
17:51à chercher dans tous les gouvernements.
17:53Ceux qui ont commencé
17:55à remettre en cause l'exploitation
17:57des gaz de schiste en France
17:59c'est le gouvernement, je suis désolé
18:01de le dire, c'est le gouvernement que j'ai soutenu
18:03c'est le gouvernement de Nicolas Sarkozy.
18:05Donc ça c'est un premier point.
18:07Deuxième point, l'affaire des normes
18:09on connaît ça par cœur depuis des années
18:11l'affaire des prélèvements,
18:13idem, moi je note simplement
18:15je ne vais pas m'inscrire en défense
18:17totale du bilan d'Emmanuel Macron
18:19mais enfin celui qui a commencé à baisser
18:21les impôts de production
18:23c'est Emmanuel Macron.
18:25Mais ils ont interrompu, ils ont gelé l'affaire de la CVE
18:27ce qui est vraiment dommage.
18:29Mais aujourd'hui ce gouvernement
18:31est en train non seulement
18:33de stopper ce qui était prévu
18:35en termes de baisse
18:37des impôts de production mais de les réaugmenter.
18:39Pour la première fois depuis 7 ans.
18:41Donc c'est quelque chose
18:43qui va dans très mauvais sens.
18:45Et puis on peut en parler pendant des heures
18:47mais voilà, donc le mal français
18:49il est là depuis des années
18:51et je ne vois pas qui dans les bilans
18:53que je viens de citer, Sarkozy, Hollande
18:55même Macron, je ne vois pas qui
18:57a progressé de ce point de vue là.
18:59On va, oui, on va, oui.
19:01Dans les exécutifs locaux
19:03il y a quelques personnes qui se distinguent je pense
19:05notamment Christelle Morrencet
19:077% de baisse de ses dépenses
19:09de fonctionnement, extrêmement courageux de sa part
19:11elle se fait lyncher dans sa région
19:13elle risque sa prochaine élection
19:15mais elle fait le job.
19:177 millions de dépenses en Ile-de-France
19:19sur un budget de 5 milliards et demi
19:21c'est considérable ce qu'elle a fait, on n'en parle pas
19:23mais c'est considérable.
19:25Mais ce que dit le PDG de Michelin, effectivement
19:27j'ai pas vu, écouté son audition en entier, j'en ai entendu des extraits
19:29c'est le bon sens d'un grand patron
19:31qui est confronté à toute
19:33cette bureaucratie, le coût de l'énergie
19:35enfin ceux à quoi sont confrontés
19:37aujourd'hui les chefs d'entreprise.
19:39Ce qu'a dit Bernard Arnault ce matin va exactement dans le même sens.
19:41On va en parler dans un instant avec Rafik Smati, à tout de suite.
19:47Le retour avec vous pour commenter l'actualité
19:49qui est évidemment celle
19:51qui rejoint les déclarations de Bernard Arnault
19:53hier
19:55écoutez ce qu'il disait
19:57c'est votre coup de
19:59projecteur, coup de coeur
20:01je sais pas si on peut dire coup de coeur
20:03Rafik Smati, mais en tout cas
20:05coup de rat
20:07aller on écoute Bernard Arnault hier
20:09Aux USA, on vous accueille à Brazil
20:11on vous accueille à Brazil
20:13on vous accueille à Brazil
20:15Aux USA, on vous accueille à bras ouverts
20:17les impôts vont descendre à 15%
20:19les impôts vont descendre à 15%
20:21les ateliers qu'on peut construire aux USA
20:23sont subventionnés
20:25dans toute une série d'états
20:27et le président américain encourage ça
20:29donc quand on vient en France
20:31et qu'on voit qu'on s'apprête à
20:33augmenter les impôts de 40%
20:35sur les entreprises qu'il fabrique en France
20:37c'est quand même à peine croyable
20:39Voilà, il avait dit
20:41juste avant, je reviens des USA
20:43et j'ai pu voir le vent d'optimisme
20:45qui régnait dans ce pays quand on revient en France
20:47c'est un peu la douche froide
20:49en sachant qu'il produit
20:51il y a aussi aux USA, il y a une usine
20:53au Texas
20:55et que cette surtaxe d'impôts sur les sociétés
20:57évidemment
20:59va peser sur les entreprises
21:01comme celle de Bernard Arnault. Rafik Smati
21:03qu'est-ce que ça vous inspire ?
21:05Je ne suis pas certain que nos dirigeants
21:07politiques actuels
21:09mesurent ce qui est en train de se passer
21:11c'est vraiment inquiétant
21:13Bernard Arnault disait
21:15le sentiment qu'il a en revenant des USA
21:17j'y vais moi-même régulièrement
21:19et je suis assez proche de tous les milieux de la tech
21:21je peux vous dire qu'à chaque fois que je reviens en France
21:23je me prends une baffe, je me prends une claque
21:25je me dis mais comment c'est possible
21:27voyez-vous, j'ai le sentiment
21:29d'être un petit peu
21:31en Allemagne de l'Est, à Bernays
21:33derrière le mur de Berlin
21:35avec cette séparation et me dire
21:37regarde ce qu'il se passe de l'autre côté du mur
21:39que je puisse abattre ce mur parce qu'il se passe des choses là-bas
21:41voilà le sentiment que j'ai
21:43voilà le sentiment manifestement que partage
21:45Bernard Arnault
21:47j'ai eu pas mal de prises de position ces dernières semaines
21:49et je reçois, Valérie Exper
21:51des centaines, pour ne pas dire des milliers
21:53de messages d'entrepreneurs
21:55souvent des patronnes de PME d'ailleurs
21:57dans le domaine de la tech mais pas que
21:59qui me disent
22:01oui en fait on va peut-être quitter la France
22:03et alors là où je suis extrêmement
22:05pessimiste, c'est que je peine
22:07à trouver des arguments
22:09et vous savez à quel point j'aime la France
22:11à quel point je suis patriote
22:13je peine à trouver des arguments rationnels
22:15pour leur expliquer qu'il est bon
22:17de rester ici et de faire du business ici
22:19la réalité est que aujourd'hui
22:21quel que soit votre business
22:23vous avez cet état léviathan qui vient vous mettre des ballons
22:25des bâtons dans les roues
22:27et qui va chercher à vous administrer
22:29chercher à vous rendre dépendant
22:31vous savez la France c'est le pays où on vous casse
22:33une jambe mais ensuite on se vante
22:35de vous mettre un pansement
22:37gratuit le pansement
22:39gratuit sachant que c'est vous qui le payez
22:41voilà le schéma dans lequel
22:43on est aujourd'hui. Il y a évidemment la question des impôts
22:45quand Bernard Arnault dit
22:47que l'impôt sur les sociétés aux Etats-Unis va basculer
22:49à 15% alors que nous
22:51le débat de notre assemblée nationale
22:53c'est de savoir comment on va augmenter
22:55l'impôt sur les sociétés mais on se dit mais comment c'est possible
22:57il y a la question des normes
22:59qui est évidemment assez dramatique
23:01moi il y a quelque chose qui est dans l'actualité
23:03brûlante en ce moment
23:05vous avez la semaine prochaine l'IA Act
23:07qui va rentrer en application par l'Union Européenne
23:09l'IA Act c'est un document
23:11un pavé de 700 pages, un pavé imbuvable
23:13j'ai essayé de le lire j'ai pas réussi
23:15de 700 pages qui cherchent à mettre de l'éthique
23:17et de la régulation dans l'intelligence artificielle
23:19les Etats-Unis sont en train de changer le monde
23:21la Chine est en train de changer le monde
23:23mais nous comme on est plus intelligents que les autres
23:25on va essayer de mettre de l'éthique, de la gouvernance
23:27de la démocratie
23:29alors comme évidemment
23:31les technocrates européens
23:33sont pas complètement débiles
23:35ils se disent bon il y a un truc qui est en train de se passer
23:37on va déréguler, alors je sais pas ce qu'ils vont nous pondre
23:39mais le pari que je vous prends
23:41c'est qu'ils ne suspenderont pas l'IA Act
23:43voilà le schéma dans lequel on est aujourd'hui
23:45c'est à dire qu'une société en France, un entrepreneur en France
23:47un jeune en France, quel qu'il soit
23:49quel que soit son secteur d'activité, veut partir
23:51moi je tire la sonnette d'alarme
23:53ce n'est pas avec un ministre de l'économie
23:55tel qu'on l'a entendu ces derniers jours
23:57qui se vante de dire
23:59que la France n'est pas un pays de liberté
24:01mais un pays d'état, c'est à dire qu'il assume
24:03le fait que la France est un monstre
24:05technocratique dans lequel il faut
24:07enfin non mais pardon
24:09et il dit que c'est de la faute des entrepreneurs
24:11et le pire c'est qu'il demande aux entreprises
24:13à renoncer à la rentabilité
24:15il va jusqu'à dire le problème de la France
24:17c'est qu'on n'a pas assez d'entrepreneurs
24:19ce monsieur qui a été patron de la Caisse des dépôts
24:21donc a priori en lien avec
24:23les entreprises
24:25ne sait sans doute pas que
24:27la France, d'ailleurs nous avons battu
24:29l'année dernière le record de création d'entreprise
24:31la France est un pays extrêmement
24:33entrepreneurial, nous avons des innovateurs
24:35nous avons des créateurs et partout
24:37que ce soit dans le centre-ville de Paris
24:39ou dans des quartiers difficiles à Marseille
24:41vous avez des jeunes qui en veulent, qui veulent créer leur boîte
24:43et qui veulent changer le monde et nous avons un ministre
24:45de l'économie qui arrive et qui dit
24:47oui mais le problème de la France sous-entendu
24:49c'est pas moi l'état, c'est vous les entrepreneurs
24:51et vous n'êtes pas suffisamment actifs
24:53alors non, à un moment donné il faut signer la fin de la récréation
24:55et rien dans ce
24:57que je vois aujourd'hui dans le débat politique
24:59au niveau du gouvernement me laisse penser
25:01qu'il y a une porte de sortie positive. Alors est-ce que
25:03cette prise de parole de Bernard Arnault
25:05qui est quelqu'un d'important
25:07qui est l'un des plus grands patrons
25:09français et du monde
25:11absolument peut faire bouger
25:13les choses et il dit on a proposé
25:15d'autres solutions que cette surtaxe
25:17mais évidemment la bureaucratie
25:19il ne s'est pas étendu et il a dit
25:21on est fortement
25:23sollicité par les autorités américaines
25:25à continuer nos implantations
25:27d'ateliers et dans l'environnement actuel
25:29c'est quelque chose qu'on regarde sérieusement
25:31donc est-ce que c'est une forme de menace
25:33très claire
25:35d'un grand patron
25:37d'un des fleurons de l'industrie française
25:39et il a raison. Après 7 ans
25:41d'implantation quand même
25:43j'exclus la dernière année
25:45qui était un peu particulière et chahutée
25:47sur le plan politique mais il y a quand même eu
25:496 ans où le rapport
25:51entre les implantations
25:53et les départs était favorable
25:55aux implantations en France. Il faut le reconnaître
25:57ce sont des chiffres. Parce qu'on avait
25:59baissé l'impôt sur les sociétés
26:01parce qu'on avait baissé les impôts
26:03sur la production, les impôts de production
26:05pas assez ok
26:07mais on l'avait quand même amorcé. Tout ça
26:09a fait qu'on avait quand même 300 à 400
26:11implantations industrielles
26:13en France venant de l'étranger
26:15c'était un premier
26:17départ. C'était la courbe
26:19qui était inversée. Et on est en train
26:21de revenir dessus. Moi je suis
26:23stupéfait et affolé par le budget qu'on va
26:25nous présenter. On nous dit qu'on va réduire
26:27les dépenses. C'est pas vrai. Les dépenses publiques
26:29ne vont pas être réduites.
26:31Ce qu'on appelle le tendanciel
26:33de la dépense publique, c'est-à-dire
26:35ce qu'on aurait dû dépenser
26:37s'il n'y avait pas eu d'économie.
26:39Il est à 70 milliards.
26:41On nous dit qu'il y a 30 milliards
26:43d'économies. En réalité
26:45le solde il est encore positif sur
26:47l'augmentation de la dépense publique. On est à 40 milliards.
26:49On va faire 40 milliards de plus et
26:512% de dépenses publiques. Non.
26:53Il y a un moment où il faut arrêter. Il faut dire la vérité.
26:55Et là on ne dit pas la vérité. Je soutiens
26:57ce gouvernement. Horizon
26:59est dans la majorité. Mais ça ne m'empêche pas
27:01de voir que l'évolution est mauvaise.
27:03L'évolution est mauvaise. Et l'inversion est mauvaise.
27:05Et tout de suite ça se sent.
27:07Et Raphique a raison de le dire.
27:09Concrètement, cette prise de parole de Bernard Arnault
27:11elle est importante. Mais il faut que ça fasse bouger
27:13les lignes. Enfin, le patron de
27:15LVMH,
27:17le patron du deuxième constructeur
27:19de France aussi qui a été
27:21auditionné par l'Assemblée nationale
27:23et qui explique qu'on se plaint
27:25de ne pas construire assez en France et on n'arrête pas de
27:27pondre des textes pour interdire aux gens d'emprunter, pour interdire
27:29aux gens d'habiter, pour interdire aux gens de se déplacer
27:31et après on s'étonne que
27:33le bâtiment se casse la gueule en France.
27:35Et comme le bâtiment se casse la gueule en France
27:37et que donc la taxe sur le bâtiment
27:39qui s'appelle les droits de mutation à titre négatif est en train
27:41de se casser la gueule et que c'est un financement des
27:43départements et des communes, alors on envisage
27:45dans le budget d'augmenter la taxe
27:47sur les transactions
27:49parce que la transaction se casse la gueule.
27:51Mais on prend tout à l'envers en fait. C'est-à-dire qu'il faut
27:53relancer le bâtiment en supprimant tous ces textes
27:55à la con, les critères
27:57du Haut Conseil à la Sécurité financière
27:59qui interdit aux propriétaires bailleurs d'emprunter
28:01parce qu'on les confond avec des particuliers
28:03les DPE
28:05qui infligent à l'électricité
28:07un malus de 230%
28:09et qui favorise le gaz, enfin,
28:11et le fioul. C'est-à-dire que quand vous avez un petit appartement
28:13à Paris qui est échauffé au charbon, vous avez un DPE
28:15en C et s'il est échauffé à l'électricité
28:17qui est décarbonée à 95% en France
28:19il est en G et donc vous avez interdiction
28:21de le louer. Donc vous interdissez de louer, vous interdissez
28:23de construire. Vous avez les zones
28:25les zones
28:27dans les PLU là, on interdit
28:29aux communes, on leur supprime des terrains
28:31constructibles. Donc on supprime des terrains constructibles.
28:33On supprime des terrains constructibles.
28:35On interdit de louer.
28:37On interdit de construire. On interdit d'emprunter.
28:39Et après on s'étonne.
28:41Mais on oblige les communes à construire du social.
28:43On oblige les socios.
28:45Et donc il y a un moment où il va falloir
28:47faire ce qu'on sait tous. C'est-à-dire qu'il faut basculer
28:49des charges sociales,
28:51des salaires vers la valeur ajoutée
28:53pour imposer les produits qu'on importe
28:55pour redonner des chances aux produits qu'on exporte.
28:57On a un déficit commercial avec l'Europe
28:59de 90 milliards.
29:01On a les mêmes règles normalement en Europe.
29:03Alors que l'Europe est excédentaire.
29:05L'Europe est excédentaire et nous on a un déficit
29:07de l'Europe de 90 milliards.
29:09Et on débat éternellement sur le Mercosur.
29:11Mais c'est l'arbre qui cache la forêt.
29:13Commençons par régler les problèmes au sein de l'Europe.
29:15On marque une pause et puis on va continuer
29:17sur ce sujet. Charles L'Oncle, vous pourrez réagir également.
29:19Sud Radio.
29:21Parlons vrai.
29:23Parlons vrai.
29:25Mettez-vous d'accord. Valérie Expert.
29:27Et nous tentons de nous mettre d'accord.
29:29Vous êtes à peu près tous d'accord.
29:31Charles L'Oncle a un mot encore.
29:33Puis je voudrais qu'on parle quand même
29:35du patron du groupe Ebra
29:37qui était obligé de démissionner.
29:39C'est bref. Moi je suis issu. J'ai été entrepreneur
29:41pendant 7 ans. J'ai monté une banque en ligne.
29:43Donc le milieu de la tech,
29:45je continue à pas mal le côtoyer.
29:47Et il y a une phrase qui m'amuse plutôt,
29:49même si elle est très triste, qui explique qu'aux Etats-Unis
29:51ils ont les GAFAM. En Chine ils ont les BATICS.
29:53Nous en France et en Europe, on a le RGPD.
29:55On ne sait pas faire autre chose
29:57que réglementer et sortir
29:59des champions internationaux de la tech.
30:01On ne le sait pas. Et sur un sujet aussi fondamental
30:03que l'IA qui est en train de révolutionner
30:05totalement le secteur privé et une partie
30:07aussi de nos politiques publiques comme vrai levier
30:09d'efficacité, on nomme une sous-secrétaire
30:11d'Etat inconnue du grand public,
30:13Claire Chappaz, dont la priorité
30:15dans les premières prises de parole médiatiques
30:17c'est la lutte contre les fausses opinions
30:19sur les réseaux sociaux.
30:21Donc je trouve
30:23qu'on marche totalement sur la tête.
30:25On a un ministre de l'économie, Lombard,
30:27dont vous aviez parlé, pareil.
30:29Les premières expressions publiques,
30:31c'est d'expliquer qu'il faut que les entreprises renoncent
30:33d'une certaine façon à leur rentabilité
30:35pour poursuivre le sacro-saint objectif
30:37de transition écologique, comme si les deux
30:39n'étaient pas conciliables et comme si les entreprises
30:41n'étaient pas aujourd'hui complètement
30:43atterrées sous les normes.
30:45Mais qu'est-ce qui va se passer avec les taxes,
30:47avec cette déclaration encore une fois de Bernard Arnault
30:49qui dit 40% d'augmentation
30:51de taxes, ce n'est pas possible.
30:53Qu'est-ce qui va se passer ?
30:55Vous savez ce qui va se passer,
30:57c'est qu'aujourd'hui vous avez
30:59une pression sociale qui est exercée
31:01par la gauche de l'hémicycle
31:03qui parle plus fort que les autres,
31:05qui fait qu'aujourd'hui certains d'entre eux,
31:07je prends le pari avec vous, vont dire qu'il se casse,
31:09qu'il n'est pas patriote, qu'il ne pense qu'à sa pomme,
31:11etc. Et donc ça va mettre
31:13une pression sur le ministre de l'économie
31:15qui cherche à plaire à tout le monde,
31:17puisque l'objectif de ce gouvernement manifestement,
31:19ce n'est pas de servir le bien de la France à long terme,
31:21c'est de ne pas être renversé. Donc on va chercher
31:23à plaire à tout le monde. Vous savez, dans les chefs d'entreprise
31:25qui ont pris la parole récemment
31:27et paroles que l'on doit relayer,
31:29il y a Ben Smith,
31:31qui est le patron d'Air France,
31:33qui a lui aussi jeté un pavé dans la mare
31:35il y a quelques jours dans Le Parisien.
31:37Pourquoi ? Parce que nous avons la chance
31:39en France d'avoir quelques secteurs qui marchent bien.
31:41Alors on le voit avec le luxe,
31:43avec le numéro un mondial du luxe qui commence à se poser
31:45la question de savoir s'il faut quitter la France.
31:47Eh bien vous avez Air France qui est une compagnie
31:49et on sait que le monde des compagnies aériennes
31:51est un monde qui est extrêmement concurrentiel.
31:53Eh bien on a un fleuron qui réussit
31:55aujourd'hui à renouer avec les résultats.
31:57Nous avons un secteur, l'aéronautique,
31:59qui est notre première puissance d'exportation.
32:01Et qu'est-ce qu'on fait ? Parce que c'est notre
32:03grande spécialité, dès que quelque chose marche,
32:05eh bien on va essayer de l'essorer.
32:07Et donc aujourd'hui on est en croisade
32:09contre le transport aérien et on va fragiliser Air France.
32:11Et qu'est-ce qu'il faut se passer ? Parce que ces gens-là
32:13n'ont aucune idée de la réalité des choses.
32:15Ils résonnent sur des tableaux Excel
32:17par extraction pure. La réalité c'est
32:19que les personnes qui vont faire des vols transatlantiques,
32:21non pas forcément transatlantiques,
32:23qui vont aller d'un continent à un autre et qui doivent
32:25passer par un hub, en l'occurrence Paris,
32:27qui est l'un des gros hubs, ces gens-là vont
32:29passer par Amsterdam ou ils vont passer par Londres.
32:31Et on va perdre un nombre de flux de passagers
32:33absolument rocambolesques.
32:35Et Air France va subir
32:37de très graves pertes. Sauf que quand Air France
32:39ira mal, ceux qui ont pris ces décisions-là
32:41ne seront plus là. Et ça me fait penser à cette
32:43formule de...
32:45Je crois que c'était Renan, mais j'en suis pas sûr, qui disait
32:47le triomphe
32:49des démagogues et passagers, mais ces ruines sont
32:51éternelles. Voilà d'où on est aujourd'hui.
32:53C'est un peu ça.
32:55Oui, mais le problème, c'est ce que je disais un peu tout à l'heure, c'est que
32:57d'ailleurs c'est assez partagé
32:59sur tous les bancs,
33:01peut-être pas
33:03chez vous, mais en tout cas sur les bancs
33:05également du
33:07Modem, d'Ensemble, d'Horizon.
33:09Vous parlez de la gauche
33:11et de l'extrême-gauche, ok, qui seraient
33:13effectivement très dépensières.
33:15Quand je vois le projet de budget
33:17actuel, je me dis que le problème de la dépense
33:19publique n'est même pas abordé.
33:21Il n'est même pas abordé une seconde.
33:23Je mets LR aussi dans le bloc central.
33:25Mais la dépense publique, c'est un sujet d'élection présidentielle.
33:27Surtout en l'absence de majorité.
33:29Ce qui me frappe, c'est de voir
33:31les... Comment dirais-je ?
33:33Ce qui me frappe, c'est de voir sur la capacité
33:35à pouvoir réformer. Alors je sais
33:37qu'on est dans des conditions très difficiles
33:39depuis le mois de juillet parlementaire,
33:41mais les esprits,
33:43ne serait-ce que les esprits, quand on vous dit
33:45il faut réduire le déficit, on vous dit
33:47on va augmenter les impôts.
33:49C'est le réflexe sur tous les bancs.
33:51Ça me paraît hallucinant.
33:53Et c'est pour les entreprises qui sont
33:55celles vers lesquelles on se tourne
33:57en premier. Mais là où j'ai un espoir, Valérie,
33:59parce que ce serait quand même bien de terminer par
34:01une note positive. Là où j'ai un espoir, c'est que
34:03toute cette prise de conscience,
34:05vous savez, tous ces grands patrons qui ne parlaient pas,
34:07qui étaient pris dans un devoir
34:09de réserve.
34:11Et ce qui se passe aujourd'hui
34:13dans le monde également, regardez le redressement
34:15de l'Argentine, regardez l'Italie
34:17qui est devenue la quatrième puissance exportatrice
34:19mondiale. Ça montre qu'aujourd'hui,
34:21en insufflant de la liberté dans l'économie,
34:23en attaquant
34:25les choses dans le dur,
34:27à condition d'avoir du courage politique, on peut faire bouger
34:29les lignes. La France demeure un pays
34:31extraordinaire, ça demeure un pays avec une géographie
34:33bénie des dieux, avec une culture extraordinaire,
34:35une gastronomie extraordinaire, avec des entrepreneurs
34:37qui innovent, avec une
34:39capacité à innover et à penser à l'avenir.
34:41Si on est capable d'enlever ces
34:43quelques freins qui sont
34:45rédhibitoires,
34:47mais on les connaît,
34:49on les a identifiés. Si on est capable de les faire
34:51sauter...
34:53J'aimerais que les organisations patronales
34:55et toutes les instances
34:57de représentation des entreprises prennent leurs responsabilités.
34:59Elles ont été les premières à appeler
35:01à voter pour Macron ou à appeler à faire barrage
35:03dans l'entre-deux-tours face au
35:05Rassemblement national, mais elles ont aussi été les premières
35:07à nous appeler pour censurer
35:09le budget de Michel Barnier
35:11parce qu'il supprimait des allégements de charges
35:13sur les entreprises. Donc moi, à chaque fois,
35:15j'en ai marre de cette
35:17schizophrénie insupportable.
35:19Je pense qu'aujourd'hui, les entrepreneurs,
35:21les artisans, les commerçants, et même les grandes entreprises
35:23ont envie d'un vrai choc de simplification
35:25qu'on propose à l'UDER avec
35:27Eric Sveti et que le Rassemblement national
35:29propose aussi. Et donc, il est temps d'être
35:31un peu plus lucide et enfin de
35:33demander à ces organisations de se prononcer
35:35de façon peut-être moins pudique lors des élections.
35:37Je dirais qu'on parle...
35:39Juste un mot
35:41sur le programme de 2022
35:43de Madame Le Pen.
35:45Il faisait un petit peu peur quand même aux chefs d'entreprise.
35:47Vous pouviez pas...
35:49Un âne qui n'avait pas soif,
35:51vous ne le faites pas boire, cette espèce
35:53de brouet, excusez-moi,
35:55cette espèce de brouet semi-étatique,
35:57semi-interventionniste.
35:59On parlait quand même de revenir
36:01à la retraite à 60 ans.
36:03Qu'est-ce que vous voulez ? C'est pas très sérieux.
36:05Comment voulez-vous convaincre un chef d'entreprise
36:07des artisans commerçants ? Dans les sondages,
36:09une majorité des artisans commerçants aujourd'hui votent
36:11Rassemblement national et se rendent bien compte
36:13que le programme de Rassemblement national
36:15et de ses alliés est un programme fondamentalement
36:17pour l'entreprise.
36:19Celui de 2022, excusez-moi, ça faisait très peur à
36:21beaucoup de chefs d'entreprise.
36:23Quand on parle de baisse
36:25de la dépense, là où il faut faire
36:27preuve de courage,
36:29et ce point-là, je ne l'entends pas beaucoup,
36:31c'est qu'on ne réduira pas la dépense
36:33en France si on ne s'intéresse
36:35pas à la question des retraites. Sur les
36:371000 milliards de nouvelles dettes depuis
36:392017, 500 viennent du
36:41financement de notre modèle de retraite.
36:43Tous ceux qui vous disent
36:45qu'ils vont raboter des comités théodules,
36:47oui, effectivement, il y a des comités théodules
36:49mais tout ça, en réalité,
36:51c'est dérisoire par rapport à la réforme
36:53de fonds, à la réforme structurelle qu'il faut faire
36:55du financement de nos retraites.
36:57La réforme borne sur les retraites
36:59qui a mis l'âge de départ à 64 ans,
37:01qui n'a pas touché au nombre d'annuités
37:03mais qui a mis l'âge de départ à 64 ans,
37:05en complément de la réforme
37:07Touraine qui a justement touché
37:09aux annuités en les augmentant
37:11petit à petit, elle est déjà
37:13déficitaire.
37:15Elle est déjà déficitaire.
37:17Aujourd'hui, on va revenir à la retraite à 60 ans.
37:19Moi, les bras m'entombent de cette
37:21irresponsabilité, de cette démagogie permanente.
37:23Et c'est pour ça qu'on ne peut pas dire
37:25on va faire des économies mais on ne va pas
37:27désindexer les pensions de retraite, etc. pour des raisons
37:29électoralistes. Il y a des décisions
37:31à prendre et les décisions seront forcément
37:33impopulaires, avec évidemment l'introduction
37:35de la capitalisation.
37:37C'est un gros mot,
37:39mais ça devient absolument
37:41un commentaire.
37:43La France est le pays
37:45où on travaille le moins dans le monde, d'abord parce
37:47qu'on commence à travailler plus tard qu'ailleurs, parce qu'on s'arrête
37:49plus tôt, parce qu'on travaille moins longtemps, parce qu'on
37:51travaille moins pendant la semaine, et donc
37:53il faut qu'on libère un certain nombre de choses.
37:55Les gens qui sont au SMIC aujourd'hui ne demandent pas mieux
37:57que de travailler plus.
37:59Aujourd'hui, quand vous augmentez
38:01de 100 euros net quelqu'un
38:03qui est au SMIC, si c'est un célibataire sans enfant,
38:05ça coûte 400 euros à l'entreprise.
38:07Si c'est une femme avec deux enfants, ça coûte
38:09700 à l'entreprise. Parce qu'en fait,
38:11quand vous augmentez quelqu'un, il va perdre
38:13de la prime pour l'emploi, il va perdre des avantages,
38:15etc. Donc on est dans un système tellement
38:17compliqué qu'on va vers une
38:19smicardisation de tout le monde, puisque c'est impossible
38:21de sortir du SMIC. Donc il faut rapprocher
38:23le salaire net du salaire brut, c'est important.
38:25Il faut se priver d'aucune source d'énergie.
38:27On parlait tout à l'heure du gaz de Siche, mais on a aussi
38:29beaucoup de gaz de charbon, qui ne pose pas les problèmes
38:31écologiques du gaz de Siche. Il y a
38:3330 ans de réserve de gaz en France, et on
38:35continue à importer du gaz de Russie.
38:37Et pour l'agriculture, vous savez que les
38:39engrais sont faits à partir de gaz naturel.
38:41Et donc aujourd'hui, on importe du gaz naturel
38:43de Russie, malgré
38:45tout ce qu'on a. Parce qu'en fait, on n'a pas le droit
38:47d'importer de gaz, mais on peut apporter du gaz
38:49transformé en engrais. Enfin voilà,
38:51on marche sur la tête. Et les gens qui
38:53pensent que c'est en fonctionnant plus qu'on rééquilibrera le budget
38:55se trompent. Parce qu'en fait, l'impôt
38:57tue l'impôt. Donc il faut réduire les impôts
38:59pour relancer l'économie. Et relancer
39:01l'économie fera que les recettes fiscales arriveront
39:03naturellement. Mais il faut qu'elles soient raisonnables.
39:05Et hier, on évoquait avec Christine Bouillaud le fait
39:07qu'on parle assez peu de la hausse des
39:09nombres de demandeurs d'emploi.
39:11Il y a de plus en plus de chômeurs.
39:13C'était le dernier argument d'Emmanuel Macron.
39:15Les demandeurs d'emploi en France, c'est l'équivalent
39:17de la population active de l'Autriche.
39:19Le PIB de l'Autriche, c'est 400 milliards.
39:21Imaginez qu'on augmente notre PIB de 400 milliards
39:23en augmentant au boulot la population
39:25qui aujourd'hui ne travaille pas. On ne se poserait pas
39:27les questions de financement des retraites.
39:29On ne se poserait pas toutes ces questions.
39:31On peut se poser la question de savoir pourquoi la population ne travaille pas aussi.
39:33Il faut produire des richesses avant de les distribuer.
39:35Il y a des boîtes qui licencient. Il y a des boîtes qui n'embauchent pas.
39:37Mais il y a aussi des boîtes qui cherchent
39:39des salariés.
39:41Le travail n'est pas rémunérateur.
39:43Juste un chiffre pour finir sur cette discussion.
39:45Pendant les Trente Glorieuses, le niveau de vie
39:47des salariés progressait de 5% par
39:49an. Des années
39:511980 aux années 2008, on est passé
39:53de 5% à 2%.
39:55Depuis 2009, on est à 0,8%
39:57par an. Donc si on prend un peu de recul,
39:59là où dans les Trente Glorieuses, il fallait
40:01seulement 15 ans pour doubler son niveau de vie
40:03quand on était travailleur, aujourd'hui
40:05il en faut 85.
40:07Quand vous avez des statistiques comme ça,
40:09quand vous voyez le montant d'aides sociales
40:11hallucinant que certains perçoivent
40:13sans jamais avoir cotisé
40:15le moindre centime et sans jamais avoir
40:17travaillé, vous vous dites que la désincitation
40:19au travail en France, elle est absale.
40:21Le pire, c'est que l'on sait à peu près ce qu'il faut faire.
40:23Moi je vois les projets, les programmes
40:25plutôt évidemment du côté
40:27droit. On sait à peu près
40:29depuis 30 ans ce qu'il faut
40:31faire. Les Etats-Unis ont fait leur
40:33révolution libérale avec Reagan dans les années
40:351980 et avec
40:37Thatcher au Royaume-Uni.
40:39L'Allemagne l'a fait dans les
40:41années 2000 avec un social-démocrate. Je veux dire
40:43on n'était pas quelqu'un, on n'était pas un chrétien démocrate.
40:45C'est un social-démocrate, donc l'équivalent du PS
40:47ici à peu près. Bon, du PS
40:49hanté, pas celui
40:51d'aujourd'hui. Mais ils ont fait leur
40:53révolution. Nous on ne l'a pas faite.
40:55On dit toujours qu'on va la faire, on ne l'a fait pas.
40:57Je voudrais simplement rebondir sur quelque chose
40:59qu'a dit Yves d'Aboukour sur l'énergie.
41:01Très important l'énergie.
41:03Pourquoi ? Parce que
41:05la question qui se pose, et il faut
41:07partir de là, c'est qu'elle devrait être la France de 2050.
41:09Parce que si on gère
41:11à court terme, on ne trouvera
41:13aucune solution. Et la meilleure façon
41:15de trouver une solution, c'est de dérouler un plan
41:17en ayant un objectif. Dans cette
41:19guerre pour l'intelligence artificielle
41:21et pour cette révolution technologique au sens
41:23large qui est en train de se mettre en place, et qu'on
41:25est manifestement en train de perdre.
41:27Vous avez deux possibilités. Soit on essaye de courir
41:29après, avec probablement
41:31peu de chances de succès. Soit on
41:33essaye de réfléchir différemment et de se dire
41:35quels peuvent être nos avantages compétitifs.
41:37Et parmi, donc le luxe est l'un de nos
41:39avantages compétitifs majeurs, et il faut
41:41évidemment le préserver. L'aéronautique est
41:43un avantage compétitif majeur, mais vous avez aussi,
41:45et peut-être surtout, l'énergie.
41:47C'est-à-dire que si aujourd'hui,
41:49nous lançons la construction de 14 réacteurs
41:51de type EPR comme c'est prévu.
41:536 et 8 sont en option.
41:55Mais en accélérant, le président de la République
41:57a annoncé ça il y a 3 ans, il n'y en a aucun qui est encore
41:59sorti de terre. Si on lance ça maintenant,
42:01et si on réussit à avoir une énergie à bas coût
42:03à horizon 20 ans, alors on ne sera peut-être
42:05pas en mesure de créer des pépites de l'intelligence
42:07artificielle. Mais on donnera envie
42:09aux pépites de l'intelligence artificielle du monde entier
42:11de venir s'installer chez nous, parce que nous aurons
42:13une électricité qui sera moins chère que les autres.
42:15L'électricité, l'énergie, devient
42:17l'or noir du XXIe siècle et du XXIIe siècle
42:19à venir. Donc c'est la raison
42:21pour laquelle il faut éviter d'être
42:23moutonnier, éviter d'être pris par la panique en disant
42:25on a perdu la guerre, on est dans une situation
42:27dramatique. Non, non, essayons d'avoir une vision stratégique.
42:29Disons-nous quels seront nos avantages
42:31compétitifs à horizon 2050.
42:33Si nous lançons aujourd'hui un programme
42:35massif de construction nucléaire, mais avec des lois
42:37d'exception pour dénormatiser, comme on l'a fait
42:39pour Notre-Dame de Paris ou comme on l'a fait pour les JO.
42:41Parce que ça ne peut pas prendre 50 ans
42:43cette histoire. En allant vite, si on est capable
42:45dans 15 ans d'avoir des 14
42:47ou 15 ou 16, faudra calculer combien,
42:49EPR2, je peux vous dire, les entreprises
42:51même au PNAI, même d'autres, viendront
42:53en France, parce qu'elles auront un vrai avantage
42:55compétitif, parce que l'intelligence artificielle
42:57et la tech est extrêmement
42:59énergivore. Il faudrait juste
43:01illustrer le propos graphique. Aujourd'hui
43:03le bitcoin, les mineurs
43:05du bitcoin, la consommation d'énergie
43:07c'est l'équivalent de la consommation de la Pologne.
43:09Et ils ont un gros problème aujourd'hui, c'est que comme ils produisent
43:11au Kazakhstan et aux Etats-Unis,
43:13leur énergie n'est pas décarbonée.
43:15Or, chez nous, l'énergie est décarbonée
43:17à 95% grâce au nucléaire, grâce à l'hydraulique.
43:19Et donc, on peut accueillir des gens
43:21des techs, parce que
43:23ils pourront avoir le label aussi
43:25énergie décarbonée. Et il faut
43:27relancer, comme ça vient d'être fait,
43:29le programme Astrid, qui s'appelait
43:31Superphénix, qui a été
43:33condamné par Jospin
43:35de l'alliance de la gauche plurielle.
43:37Ensuite, c'est devenu Astrid
43:39et ça a été arrêté par Emmanuel Macron.
43:41Et aujourd'hui, c'est relancé.
43:43Entre temps, on a perdu énormément de temps.
43:45L'objectif de ça, c'est d'utiliser
43:47nos déchets nucléaires, actuels,
43:49pour produire de l'énergie. On a 5000 ans
43:51de réserve.
43:53Petite pause et on se retrouve dans un instant avec vous.
43:55Sud Radio, c'est
43:57vous qui donnez le temps.
43:59Sud Radio,
44:01le 10h midi, mettez-vous d'accord.
44:03Valérie Expert.
44:05Et on est ensemble jusqu'à midi.
44:07Quelques mots sur le patron du groupe
44:09Ebra, qui démissionne après avoir
44:11liké, comme on dit, aimé
44:13des publications,
44:15l'AFP dit d'extrême droite, donc ça concerne
44:17Sarah Knafo, en l'occurrence,
44:19et l'émission de Pascal
44:21Pro. C'est le Crédit
44:23Mutuel qui est l'actionnaire de
44:25ce groupe Ebra. Alors, ça pose
44:27plusieurs questions.
44:29D'abord, celle d'un patron de presse qui
44:31like, voilà,
44:33est-ce qu'un patron de presse doit donner son
44:35opinion ou liker
44:37des tweets qui sont orientés ?
44:39Et la deuxième question,
44:41c'est, si on accepte qu'il puisse les
44:43liker, c'est, est-ce que la même chose
44:45serait arrivée s'il avait liké un tweet de Jean-Luc
44:47Mélenchon, puisque c'est Mediapart qui a sorti
44:49l'affaire ? On a eu un exemple pressant,
44:51c'est Mathieu Pigasse qui a fait la une de Libération
44:53il y a quelques jours,
44:55avec un propos très choc,
44:57expliquant pourquoi, autant qu'il
44:59serait investisseur dans les médias,
45:01il combattrait les idées d'extrême droite,
45:03et ça a fait la une, ça a été salué par tout le monde,
45:05on l'érige en héros,
45:07donc ça ne pose aucun problème quand il s'agit
45:09de taper sur la droite, mais dès qu'il y a
45:11un pauvre like sur un réseau social
45:13qui pourrait contredire cette doxa,
45:15vous êtes condamné à l'échafaud.
45:17Est-ce que dans l'affaire Ebra, c'est pas
45:19un prétexte qui a été pris pour
45:21changer de direction ? Moi, je sais pas, je me pose
45:23la question, je connais pas très bien le sujet,
45:25parce qu'il n'apparaît que cette affaire en disant
45:27il a tweeté, mais est-ce qu'il n'y a pas autre chose derrière ?
45:29Ou il a liké, mais est-ce qu'il n'y a pas
45:31autre chose derrière ça ? Est-ce qu'on n'a pas voulu
45:33se débarrasser de lui parce que ça marchait pas ?
45:35Je sais pas, il faut peut-être le replacer
45:37dans son contexte. En tout cas, l'argument qui a été
45:39donné, c'est qu'il est liké. L'argument est mauvais.
45:41Mais est-ce qu'un patron de presse
45:43ne doit pas se tenir
45:45à des...
45:47à un devoir de réserve ?
45:49En théorie, il devrait être objectif, mais vu que
45:51l'immense majorité des médias aujourd'hui,
45:53y compris des médias publics,
45:55ne le sont pas et roulent toujours
45:57pour la même crèmerie.
45:59En fait, un peu de pluralité
46:01ne serait pas mal.
46:03On vous vire pour des likes,
46:05devant les prud'hommes, ça tient pas beaucoup.
46:07À titre personnel, quand je retweet ou que je like,
46:09c'est pas forcément parce que je suis de cet avis,
46:11mais parce que je trouve que l'expression est intéressante.
46:13Donc si un patron de presse ne peut pas dire
46:15tiens, ça c'est intéressant et le sujet
46:17mérite qu'on s'y intéresse, c'est quand même
46:19très très grave, quoi. Mais c'est pour ça que je me demande
46:21s'il n'y a pas quelque chose derrière.
46:23Je ne pense pas. Vous avez la société
46:25des journalistes qui a
46:27émis un communiqué
46:29en exprimant
46:31un choc
46:33violent après ces likes.
46:35Vous en pensez quoi de cette affaire ? Parce qu'on en parle
46:37beaucoup ce matin.
46:39Je crois que c'est une tempête
46:41dans un verre d'eau. C'est-à-dire que si
46:43je suis convaincu que si cet homme
46:45avait liké
46:47ou quelqu'un d'autre, ou Olivier Faure,
46:49ça n'aurait pas été un scandale.
46:51Donc il y a évidemment un biais
46:53idéologique dans cette décision et c'est ça qui est
46:55né avant. Moi, fondamentalement,
46:57je ne suis pas contre
46:59le fait que des médias puissent être des médias
47:01d'opinion. Je trouve même ça plutôt sain.
47:03De gauche ou de droite d'ailleurs.
47:05Je trouve plutôt sain de savoir que
47:07Libération parle à partir
47:09en étant de gauche, que
47:11l'humanité parle en étant très à gauche,
47:13que Valeurs Actuelles parle en étant à droite,
47:15que CNews parle en étant à droite. Je trouve ça
47:17intéressant et en réalité beaucoup plus honnête
47:19pour l'auditeur,
47:21pour le spectateur.
47:23Vous avez parfaitement le droit de le dire.
47:25À part quand c'est payé par nos impôts. Ou d'ailleurs, on ne sait pas
47:27exactement. Ce n'est pas officiel parce que
47:29il y a une soi-disant neutralité, mais qui
47:31à bien des égards
47:33reste à prouver. Moi, à titre personnel,
47:35si j'avais été patron de presse, je ne l'aurais pas fait.
47:37J'aurais pris
47:39ce principe de précaution. Mais on ne peut pas
47:41empêcher aux gens d'être libres et de liker.
47:43Non pas de retweeter ou de prendre position,
47:45mais de liker. Enfin, il faut arrêter.
47:47Je me fais penser au patron de Roland Berglier.
47:49Une entreprise de conseil en France
47:51qui avait, peu de temps avant
47:53la campagne présidentielle de 2022,
47:55on avait appris de façon détournée,
47:57c'était sorti dans la presse, qu'il avait
47:59dîné avec d'autres chefs d'entreprise
48:01en présence d'Éric Zemmour.
48:03Dîner confidentiel, privé,
48:05qui n'engageait en rien Roland Berlier.
48:07Il avait été viré.
48:09Vous savez ce que disait Tuck Duhaldeny tout à l'heure.
48:11Certes, le patron de Valeurs Actuelles, mais qui expliquait
48:13que le monde se faisait une spécialité
48:15des enterrements, d'aller voir qui était
48:17aux enterrements et qu'un homme
48:19de gauche allant à un enterrement
48:21de quelqu'un de droite était immédiatement
48:23dénoncé dans
48:25certains journaux.
48:27Jean-Luc Mélenchon était à la remise de décorations
48:29de Patrick Busson.
48:31Personne n'en a parlé.
48:33Et le fameux dîner entre Marine Le Pen et Édouard Philippe ?
48:35Oui, ça fait une tempête
48:37dans un verre d'eau.
48:39De police de la pensée
48:41qui est assez détessable.
48:43On débat de la liberté d'expression
48:45et là, on va débattre de la liberté de liker.
48:47C'est énorme.
48:49On n'a pas trop le temps de parler de la
48:51submersion migratoire.
48:53Je ne sais pas si vous voulez en dire quelques mots.
48:55Sinon, on peut aussi parler du Président de la République
48:57qui était au Louvre hier.
48:59Quel cinéma !
49:01Sur la submersion migratoire, peut-être juste un chiffre.
49:03Il y a un sondage qui est sorti aujourd'hui
49:05qui demande aux Français ce qu'ils pensent
49:07des propos du Premier ministre.
49:09Ça n'étonnera personne. 65% des Français
49:11affirment qu'il y a bien une submersion migratoire.
49:13Ils sont même près de 50% à réclamer
49:15une immigration zéro, c'est-à-dire même pas
49:17de voie d'immigration légale possible.
49:19Ce qui me frappe, et j'étais hier
49:21dans l'hémicycle à l'Assemblée nationale,
49:23c'est de voir l'état de déconnexion
49:25entre nos parlementaires
49:27et les Français. On a l'impression que ces députés
49:29qui siègent dans les groupes parlementaires de gauche,
49:31du centre et même des Républicains, ne vivent pas
49:33dans le même pays que le nôtre.
49:35Il suffit de prendre les chiffres.
49:37Je me souviens que dans les années 90,
49:39Giscard avait fait scandale,
49:41pourtant il était centriste,
49:43parce qu'il parlait d'invasion migratoire.
49:45Vous vous souvenez de cette histoire d'invasion migratoire ?
49:47Ça avait fait un scandale terrible.
49:49Et à l'époque, on donnait à peu près 150 000
49:51titres de séjour par an.
49:53En 95, on était à 75 000.
49:55Aujourd'hui, on est à plus de 500 000.
49:57Oui, mais il y en avait un peu plus dans les années 80.
49:59Après, ça a baissé, puis c'est remontré.
50:01Aujourd'hui, on est à près de 400 000 titres de séjour par an.
50:03Vous aviez envie d'en parler, donc on va en parler.
50:05Raphique Spadier, est-ce qu'il a fait une erreur en parlant de submersion ?
50:07Il est assez malin, François Bayrou,
50:09pour savoir ce qu'il disait, et que ce mot allait
50:11forcément faire réagir.
50:13Je suis pour le fait
50:15de dépassionner le débat
50:17autour de l'immigration.
50:19Pourquoi ? Parce qu'on doit pouvoir dire,
50:21sans que ça soit qualifié
50:23de quoi que ce soit,
50:25on doit pouvoir dire que
50:27le minimum pour un État,
50:29c'est de pouvoir maîtriser ses frontières.
50:31Ça ne devrait pas être un sujet de polémique
50:33que de dire ça.
50:35C'est pas un changement de morale par rapport à telle ou telle
50:37personne qui souffre, etc.
50:39Un pays doit pouvoir maîtriser ses frontières.
50:41Est-ce que la France, aujourd'hui, a la maîtrise de ses frontières ?
50:43La réponse est non.
50:45Donc, l'étape numéro 1 du raisonnement,
50:47mais qui devrait réunir tout le monde,
50:49c'est « ayons la maîtrise de nos frontières ».
50:51Ensuite se pose la question de savoir
50:53quelle est la relation que nous avons avec l'immigration.
50:55Comment on va faire pour arrêter de,
50:57si je puis dire, d'importer des BAC-5 ?
50:59Enfin, d'exporter
51:01des BAC-5
51:03pour importer des BAC-5.
51:05Avec une vraie logique d'immigration choisie,
51:07parce que l'immigration, de tout temps, a été utile
51:09à une société. Mais elle ne peut être utile
51:11que si elle n'est pas subie, si elle est choisie,
51:13et si l'État en question
51:15a une maîtrise de ses frontières.
51:17Moi, je suis convaincu qu'on peut avoir ce débat de manière posée,
51:19adogmatique.
51:21Aujourd'hui, tu as des gens sur le problème numéro 1
51:23que tu as soulevé, c'est-à-dire la maîtrise des frontières,
51:25qui considèrent qu'on maîtrise nos frontières.
51:27Oui, mais c'est tout le problème.
51:29On n'est même pas à la deuxième étape de savoir
51:31combien il faut l'immigration choisie,
51:33l'immigration utile, l'immigration de travail.
51:35Mais je crois que sur le discours que je viens de tenir, on a une majorité à l'Assemblée nationale.
51:37On est sur la contestation du fait
51:39qu'on ne maîtrise plus nos frontières.
51:41Ah, mais une majorité agissante.
51:43Non, mais sur le discours que je viens d'avoir,
51:45monsieur le député, vous me le confirmerez,
51:47on a une majorité à l'Assemblée nationale.
51:49On doit maîtriser nos frontières.
51:51Ce qui est grave sur ce sujet-là, c'est qu'en fait,
51:53je pense qu'on a une majorité auprès du peuple.
51:55Et donc, il serait urgent d'organiser un vrai référendum
51:57pour qu'on arrête les débats stériles
51:59et que les gens...
52:01Oui, sur un sujet comme celui-là.
52:03Ce sera le mot de la fin. Merci à vous.
52:05Et on se retrouve demain. Très bonne journée sur Sud Radio.