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Sud Radio
  • 27/03/2025
Avec Tristan Waleckx, Fabien Touati

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##SUD_RADIO_MEDIA-2025-03-27##

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News
Transcription
00:00Allez les médias, ce matin sur Sud Radio, de 10h à 10h45.
00:10Voilà, mais vous vous incrustez, vous restez toute la semaine finalement.
00:12Allez, Gilles Gansman qui parle déjà, bonjour mon ami Gilles, mon complice, nous envoyons
00:17un gros bisou à Valérie, expert, sa voix revient petit à petit, ça c'est une bonne
00:23nouvelle.
00:24Mais la semaine prochaine elle est en vacances, donc il faut mieux qu'elle soit malade hors
00:27de ses vacances.
00:28Et nous sommes ensemble, oui vous avez raison, nous sommes ensemble jusqu'à 10h45 pour
00:34évoquer un complément d'enquête très attendu ce soir sur France 2 intitulé « Pouvoir,
00:41scandale et gros sous, les hors-jeu du PSG », documentaire consacré à Nasser Al-Raylaifi,
00:49le président du Paris Saint-Germain, invité ce matin sur Sud Radio, le journaliste Tristan
00:55Alex, le présentateur de complément d'enquête et rédacteur en chef, et le réalisateur
01:02Fabien Touati, bonjour messieurs, j'imagine que ça a dû être une épopée le tournage
01:08et la diffusion de ce documentaire sur un sujet on va dire brûlant.
01:12C'est encore une épopée, on a fini à 3h du matin cette nuit, Fabien a reçu encore
01:20un courrier d'avocat assez salé, oui on sait qu'on marche sur des œufs, on fait
01:25très attention, ça a été très dur, c'est une enquête qu'on a lancée il y a un an
01:30maintenant, ce qui est plutôt long en général, nos compléments d'enquête on les réalise
01:34plus en 6-8 mois, il a fallu vraiment beaucoup de temps pour convaincre des gens, on a obtenu,
01:40Fabien a obtenu des témoignages inédits, il a fallu effectivement beaucoup de patience
01:44pour tout ça.
01:45Vous êtes encore en montage parce qu'il y a eu des courriers juridiques, ça veut dire
01:48que vous enlevez des choses parfois ? Non, non, on précise des choses et pour le coup,
01:54vous nous invitez régulièrement le jeudi matin, vous savez que le mercredi on finit
01:57souvent très tard, on a également fait l'interview des fauteuils rouges mardi avec la mère d'Adrien
02:03Rabiot, mère et conseillère du joueur du mieux de terrain de l'équipe de France qui
02:07a été formé au Paris Saint-Germain et donc en général sur les sujets compliqués ça
02:11peut se terminer très tard.
02:12Compliqué parce que ça parle d'abord du Paris Saint-Germain, ça parle de politique,
02:16ça parle de business et c'est monde, c'est dimension mondiale.
02:20C'est ça et à complément d'enquête, on enquête sur tous les pouvoirs, toutes les
02:27puissances, puissance économique, puissance politique, puissance médiatique et c'est
02:32vrai que le Paris Saint-Germain concentre un petit peu toutes ces qualités-là et c'est
02:35pour ça qu'il y a particulièrement beaucoup d'enjeux dans cette émission de ce soir.
02:39Il y a beaucoup de choses à dire sur ce pouvoir, scandale des grossous, les hors-jeu du PSG
02:44de Paris Saint-Germain, on en parle très longuement avec vous messieurs et juste après
02:49le zapping des médias, Gilles Gansman.
02:51On ne peut faire pas mieux sur la puissance politique, c'était l'actualité média hier,
03:01pas simplement nationale Jean-François mais européenne car ce sont les journalistes des
03:05chaînes anglaises, allemandes, estoniennes et françaises qui ont interrogé le président
03:11ukrainien qui est en visite à Paris, Volodymyr Zelensky, il a réitéré sa volonté de faire
03:18la paix.
03:19Tout d'abord, je voudrais remercier le président Macron pour son invitation.
03:24Nous avons eu aujourd'hui une rencontre bélatérale, préparatoire, très importante pour le sommet
03:30de demain.
03:31Vous avez parfaitement raison et il y aura plus de 30 amis et partenaires de l'Ukraine
03:37et ce soutien quotidien est très important pour nous.
03:41Nous avons discuté avec Emmanuel aujourd'hui de notre programme bilatéral de soutien de
03:46l'Ukraine, nous avons parlé des garanties de sécurité, nous allons discuter de ces
03:50garanties de sécurité de nouveau après l'établissement d'une paix stable, nous y croyons, tout notre
03:58pays est fier de nos partenaires et est fier également de notre armée, nous nous battons
04:06tous pour notre indépendance mais nous voulons la paix et nous espérons que la rencontre
04:10de demain nous y approchera.
04:11C'est l'histoire qui se... c'est nous en direct, hein, messieurs ?
04:14Ah oui, et puis c'était surtout un événement parce qu'en fait c'était tous les pays de
04:19l'UR qui pouvaient diffuser ce programme, l'UR étant l'Union Européenne de Radiodiffusion,
04:25dont Delphine Ernotte est la présidente, et donc c'est la première fois qu'on voit
04:29quand même presque une émission européenne et moi j'ai trouvé que c'était vraiment
04:34une performance de faire cette émission de la part de France 2, des programmations
04:40hier du téléfilm qui étaient prévues, et ben c'est plutôt une bonne audience, 2 millions
04:4432 milles, 18% de part de marché pour une émission politique, c'était... c'est assez
04:51étonnant que l'audience...
04:52Oui, d'habitude c'est l'Eurovision qui...
04:53D'habitude c'est l'Eurovision qui fait l'UR, bon il faut beaucoup d'autres choses mais
04:57c'était autre chose.
04:58Un jour, un complément d'enquête, Zedensky ?
05:00Très bientôt, je sais pas si j'ai le droit de le dire parce qu'on l'a pas encore annoncé
05:06mais jeudi prochain justement, on a avancé la diffusion d'une émission sur les ingérences
05:11étrangères et on parle de Zedensky puisqu'il est évidemment question de la manière dont
05:16la Russie s'ingère dans les débats publics français, on montre notamment comment un
05:22visuel créé par une agence de désinformation russe s'est retrouvé, un visuel sur Zedensky,
05:27un visuel moquant s'est retrouvé sur le compte Twitter d'Elon Musk, un des principaux
05:31conseillers de Donald Trump, ce qui est plutôt surprenant et on remonte tout ce fil-là.
05:35Merci pour le scope.
05:37À cause de l'actualité...
05:39Suite du zapping.
05:40Suite du zapping.
05:41À cause de l'actualité, comme je vous le disais hier en le procès Nicolas Sarkozy,
05:46il est vraiment le cas d'immini entre évidemment l'affaire Depardieu et Rémy mais hier quand
05:54même dans CETAVOU sur le financement libyen, le procès, un journaliste de Marianne a assisté
06:00au procès et indiquait donc au journaliste de CETAVOU, toujours sur France Télé, sur
06:04France 5, on a dit France Télé, maintenant vous avez vu toutes les chaînes, ce sera
06:08France Télé, ça va être bien pratique pour moi, cela ne se passait pas comme l'aurait
06:12imaginé Nicolas Sarkozy.
06:14En fin de journée, le PNF va réclamer des peines et c'est vrai que les avocats de la
06:20défense redoutent des peines extrêmement lourdes, peut-être la sortie de demandes
06:26de mandats de dépôt.
06:27Cela voudrait dire que Nicolas Sarkozy partirait en prison immédiatement, en plus l'état
06:31libyen, celui d'aujourd'hui, pas le régime de Kadhafi, réclame des millions d'euros
06:35en réparation comme l'explique maître Carole Sportès qui plaide au nom du gouvernement
06:39libyen.
06:40L'état de Libye demande aujourd'hui 5 millions d'euros au titre de restitutions de fonds
06:46qui ont été identifiées comme sortie des caisses de l'état de Libye à l'époque
06:52du régime du colonel Kadhafi et un préjudice moral équivalent à 5 millions d'euros également.
06:58Evidemment, ce n'est pas le petit Rémi, mais c'est le petit Émilien, parce que Jérémie
07:04sans famille dans la tête, c'est le petit Émilien, je voulais juste amener cette correction.
07:11On pourra parler de Nicolas Sarkozy et de PSG tout à l'heure en deuxième partie avec
07:19nos invités qui sont assez impliqués dans cette histoire du PSG.
07:22Tristan Walex, on se fait plagier, on se fait copier par W9, vous avez vu hier soir, ils
07:30ont fait ce que vous aviez fait en complément d'enquête sur Gérard Depardieu, donc c'était
07:37en prime time, dans secret d'enquête.
07:39Un autre sujet brûlant.
07:40Et même s'ils ont diffusé des extraits inédits du fameux documentaire de Yann Moix, des extraits
07:48que vous n'avez pas diffusés, vous me direz ?
07:49Pas de documentaire de Yann Moix, ça en étient, ce sont des images tournées par une agence
07:54de presse, c'est le narratif imposé maintenant par l'avocat de Yann Moix et l'avocat de
07:58Gérard Depardieu, mais les rushs tournés en Corée de Gérard Depardieu qui ne sont
08:02pas des rushs de fiction contrairement à ce qu'essayent de faire croire dans une énième
08:06version l'avocat de Gérard Depardieu, ce sont des rushs que nous on a achetés à une
08:11agence de presse qui s'appelle Icari et ce ne sont pas les images de Yann Moix, même
08:15si lui il avait essayé sur la base de ces rushs journalistiques lui-même d'en faire
08:19un documentaire.
08:20Alors secret d'actualité, hier sur M6 a diffusé des rushs que vous, vous n'avez pas diffusés
08:24dans complément d'enquête, c'était des rushs inédites, une partie ne l'était pas
08:28et une autre partie l'était, voici un extrait de l'émission de W9 d'hier soir.
08:34Le comédien saisit le moindre prétexte pour tout ramener au sexe.
08:38Alors avec un pied d'accord, avec un pied d'accord, d'accord, d'accord, d'accord, d'accord.
08:42Faut faire attention parce que je n'ai pas d'érection parce que ça se voit.
08:46Autre passage, autre commentaire sur cette hôtesse entrée dans son champ de vision.
08:50Très bégare, elle est toute mouillée.
08:55Il y a aussi ces collégiennes sagements assises dans un bus.
08:57Il y en a une petite qui est très belle.
09:00Tu l'as vue, mon amoureux, t'as vu la gamine ?
09:05Que Gérard Depardieu sexualise.
09:10Elle avait une poitrine à manger, la petite.
09:14Alors là, pour le coup, il y a l'image de Depardieu avec une caméra
09:19et dans l'autre champ, on voit le bus, donc c'est la même image.
09:23Donc là, il n'y a pas pu avoir manipulation d'image.
09:25De toute façon, il n'y a pas eu de manipulation, c'est ça qui est dingue.
09:28Ce sont des jeunes filles qui sont dans le bus quand il dit on mangerait sa poitrine.
09:32Donc là, pour le coup, c'est vrai que c'est des petites filles qui sont sexualisées.
09:37Mais de toute façon, il y a ça.
09:38C'est compliqué d'expliquer, de résumer ça à chaque fois en 30 secondes.
09:42Mais en fait, il y a des heures, je crois qu'il y a plus de 10 heures de Rush en Corée
09:47et il n'y a pas deux minutes qui passent sans qu'il y ait la sexualisation d'une jeune femme, d'une jeune fille, etc.
09:54C'est pour ça que cette histoire, elle est hallucinante.
09:56Ça fait un an qu'on nous dit montrer les Rush, montrer les Rush.
09:59Mais nous, en fait, on n'a pas de problème avec ces Rush.
10:02On n'a rien à cacher, on a juste des principes à défendre.
10:04Et c'est vrai que nous, en tant que journaliste d'investigation, on ne montre pas nos Rush.
10:08Mais si un jour, les gens veulent les voir, ils vont juste découvrir que d'autres grossièretés,
10:14d'autres saloperies, excusez-moi du terme, dites par Gérard Depardieu,
10:17il y en a des dizaines, voire des centaines d'autres.
10:19Donc effectivement, je ne sais pas comment W9 a récupéré ces images.
10:22Moi, pour le coup, je l'ai découvert hier également, en même temps que tout le monde.
10:25Mais dans ces images tournées en Corée, il y a effectivement, je pense peut-être des centaines,
10:31voire des milliers de références qui sont véritablement problématiques.
10:34Et ça n'est évidemment pas une fiction.
10:36Moi, je n'ai pas regardé l'intégralité des Rush.
10:38Ce n'est pas un texte écrit, ce n'est pas un scénario qui est la défense de Jérémy Assou.
10:41C'est une des défenses.
10:42Donc l'avocat de Gérard Depardieu, il a changé plein de fois de version.
10:46Aujourd'hui, il raconte ça, mais c'est évidemment n'importe quoi.
10:48Il n'y a jamais aucun ordre qui est donné.
10:50Parfois, ils ne savent même pas que la caméra est en train de tourner.
10:52Il n'y a pas eu de script.
10:53Dans ce cas-là, c'est-à-dire que les collégiennes qui sont sexualisées par Gérard Depardieu,
10:57ce sont des figurantes, elles ont un cachet.
10:59C'est n'importe quoi.
11:00Même nous, quand Yann Moix a essayé de nous attaquer d'interdire la diffusion du reportage de Complément d'Enquête,
11:05il y a un peu plus d'un an, il nous avait écrit en disant
11:08« Vous avez utilisé les images de mon documentaire. »
11:10Donc en fait, c'est juste un menteur.
11:11Il ment, il raconte n'importe quoi pour essayer de défendre Gérard Depardieu.
11:16Et ça, ce n'est absolument pas crédible.
11:19Ce qui est problématique, c'est que comme ils ont réussi à semer le doute,
11:22en tout cas à faire croire que peut-être que c'était des rushs de fiction,
11:25on se retrouve aujourd'hui à devoir aller devant la justice pour défendre nos rushs et montrer nos rushs,
11:32ce qui est pour nous un problème.
11:33Non pas qu'on craigne quelque chose sur le fond, on sait qu'on a dit la vérité.
11:36On sait que Gérard Depardieu a sexualisé une fillette dans le Hara en Corée,
11:41cette fameuse séquence, mais aussi à d'autres moments pendant son voyage en Corée.
11:44En revanche, ça nous pose un problème de principe journalistique.
11:47On pense qu'en tant que journaliste, on n'a pas à montrer nos rushs.
11:51Il s'agit du secret des sources et il ne faudrait pas que ça crée des émules.
11:54Il y a quelques temps, on avait fait un complément d'enquête sur les PIFAS par exemple,
11:59sur Tefal, ces polluants éternels qui se retrouvent dans nos poêles et un peu partout ailleurs.
12:04On a reçu il y a quelques jours un courrier de Tefal qui nous dit
12:07« on veut voir les rushs, montrez-nous les rushs ».
12:09Donc en fait, aujourd'hui, dès qu'on va faire une enquête,
12:11quand on va enquêter sur le financement libyen de la campagne de 2007 de Nicolas Sarkozy,
12:15présumé Nicolas Sarkozy pourra dire « je veux voir les rushs ».
12:18C'est hallucinant en fait, donc c'est grave nous ce qu'on fait.
12:20Si jamais on se bat, si on se défend sur cette histoire de rushs,
12:25ce n'est non pas qu'on a quelque chose à cacher,
12:27on sait qu'on a simplement montré la vérité,
12:31mais on pense qu'il y a un véritable danger pour l'indépendance de la presse.
12:34– Bravo, au moins il y a un temps judiciaire qui joue en votre défaveur,
12:40parce que finalement il y a toujours des reportages qui sortent entre temps,
12:44qui complexifient la donne, Christophe Alex.
12:46– Non, nous on est totalement serein d'un point de vue judiciaire,
12:52et là en fait la stratégie de l'avocat de Gérard Depardieu,
12:55il essaye de… en gros il joue les médias face à la justice,
12:59il sait très bien que d'un point de vue judiciaire,
13:02personne, ni Icari, ni France Télé n'a quoi que ce soit à se reprocher,
13:05et son client sans doute un petit peu plus,
13:07et donc il fait juste du bruit médiatique pour faire diversion et faire un écran de fumée.
13:11– Autre chose Gilles Gansman.
13:12– Oui, juste avant, pas vraiment un succès, 460 000 téléspectateurs,
13:17ils ont été battus par Chérie 25 et ses stars,
13:19c'est assez bas comme score pour W9.
13:22En 2019 dans Envoyé spécial, c'était votre fait journalistique,
13:28vous révéliez le scandale Monsanto,
13:30vous vous attaquiez quand même au géant Bayer,
13:34et bien de nos jours, en 2025, les pesticides continuent leurs dégâts.
13:40Hier, un reportage incroyable dans l'œil de 20 heures de France 2,
13:44où on a découvert plusieurs molécules cancérigènes sur 70 enfants,
13:49Jean-François, qui habite une plaine d'agricole d'Aunis,
13:56reportage de l'œil de 20 heures sur ces enfants
13:59qui ont des molécules cancéreuses à cause des pesticides.
14:04– Tout autour de la maison de la famille Gulbol,
14:06dans la plaine d'Aunis près de la Rochelle,
14:08des champs à perte de vue.
14:10Cette campagne qui les a attirés
14:12pourrait aujourd'hui avoir des conséquences sur leur santé.
14:15Comme 70 autres enfants sur le même territoire,
14:17Noé et Lana ont fait analyser des prélèvements de cheveux et d'urines.
14:20– Donc là, tu as un mélange de fongicides, d'herbicides, de pesticides.
14:25Il y a des produits, effectivement, tu n'as rien à faire dans le corps des enfants.
14:28– Chez tous les enfants, 14 molécules différentes ont été retrouvées dans les urines,
14:3345 dans les cheveux.
14:35– On comprend ce que ça veut dire, mais on ne sait pas ce que ça donne sur nous,
14:39ni les quantités que ça représente à taille humaine.
14:42– Le père de famille est en colère.
14:44– J'ai peur pour eux, j'ai peur pour moi, j'ai peur pour les enfants des autres,
14:47j'ai peur pour tout le monde, parce que je me dis que c'est une génération
14:49qu'on va peut-être sacrifier.
14:51– C'est votre combat, ça ?
14:53– Moi, je n'ai pas de combat.
14:54– Reste en balecs.
14:55– Non, non, j'ai travaillé sur Monsanto, comme je le disais tout à l'heure,
14:58on travaille sur les puissances économiques,
15:00les puissances politiques, effectivement.
15:02Et oui, clairement, il y a eu un lobbying de Monsanto pendant des années
15:06pour essayer de faire croire que le glyphosate,
15:10une des molécules de son fameux désherbant, le Roundup,
15:14n'était pas cancérogène, même si le CIRC, en gros,
15:17qui est l'organisme de référence de l'Organisation Mondiale de la Santé,
15:20le reconnaît comme cancérogène.
15:22– Hier, je vous parlais d'Elton John, qui est un peu en kit,
15:25il ne reste pas grand-chose de notre ami Elton.
15:27Aujourd'hui, je vais vous parler d'un autre papy qui sort un nouvel album
15:31que vous avez croisé hier, Michel Polnareff.
15:33Ça va, il n'était pas en kit, non ?
15:35– Non, on ne l'a pas croisé.
15:37– Il était dans le quotidien, il a 80 ans,
15:39il sort un nouvel album, Jean-François,
15:42ça s'appelle « Un Temporel » et petit extrait pour finir ce zapping
15:45avec Michel Polnareff.
15:47♫ Quand la musique est trop forte et que le son nous emporte,
15:52tout le monde s'emporte... ♫
15:56– Ça fait surprenant, Jean-François !
15:58– Oui, très bien, Michel Polnareff, donc.
16:00– Il a 80 ans, il sort un nouvel album,
16:02il était hier dans le quotidien et nos deux amis étaient dans le quotidien.
16:05– Il est 10h20 sur Sud Radio,
16:09nous y allons dans un instant,
16:11« Pouvoir, Scandale et Grosse Soule » est hors-jeu du PSG,
16:14on se retrouve tout de suite.
16:16– Sud Radio, parlons vrai.
16:18– Parlons vrai.
16:18– Sud Radio, parlons vrai.
16:20– Tous droits aux meilleurs.
16:20– Dans la limite des stocks disponibles,
16:22détaillez magasin participant sur carrefour.fr.
16:26– Sud Radio Média, les invités du jour.
16:29– « Pouvoir, Scandale et Grosse Soule » est hors-jeu du PSG.
16:33– Ce n'est pas du tout accrocheur comme titre.
16:35– Non, c'est léger.
16:36– PSG ?
16:37– Ah !
16:38– Oui, l'acronyme.
16:40– Ah !
16:41– Vous n'aviez pas saisi ça ?
16:43– Non, non, non.
16:43– Oui, parce qu'il y a des majuscules dans l'intitulé.
16:46– On s'est creusé la tête quand même.
16:48– C'est bien de le rappeler Tristan Valex,
16:50parce que ça peut nous échapper effectivement.
16:52C'est le complément d'enquête ce soir sur France 2,
16:54on rappelle l'horaire, c'est 23h.
16:57« Pouvoir clair, simple ».
16:59Avec nous, Tristan Valex,
17:00vous êtes le journaliste, présentateur et rédacteur en chef de « Complément d'enquête »
17:03et le réalisateur Fabien Touati.
17:06Vous allez nous en dire beaucoup sur le tournage de ce documentaire,
17:10quand même sur un sujet explosif, il faut le dire.
17:13Tout d'abord, bande d'annonces.
17:15– C'est à la fois le roi du foot français et un État dans l'État.
17:18« Complément d'enquête » sur le PSG version Qatar
17:21et sur son président, le redoutable Nasser El Khelaifi.
17:25– Les procédures judiciaires qu'il y a en France, est-ce que ça vous perturbe ?
17:27– Ça, c'est rien.
17:28– Comment le patron de ce club, valorisé 4 milliards d'euros, dicte sa loi ?
17:32– John, stop talking, you don't understand anything.
17:36– Des pelouses jusqu'au ministère.
17:37– Nasser, malheureusement, vit dans un monde où le « non » n'existe pas.
17:41– Méthode de barbouze, diplomatie parallèle, règlement de compte.
17:44– J'ai compris qu'ils sont en train de me piéger.
17:47– On vous raconte les dessous pas toujours fair-play d'un club,
17:49champion d'Europe des scandales.
17:52« Complément d'enquête », présenté par Tristan Valex,
17:54c'est jeudi soir, juste après « Envoyé spécial »,
17:57sur France 2 et sur la plateforme France.tv.
18:00– Fabien Touati, vous êtes attaqué une sorte d'icône du monde du football,
18:03un personnage controversé ?
18:05– Controversé ?
18:06– On en apprend beaucoup sur sa personnalité en réalité.
18:09– Oui, enfin, controversé oui, parce que depuis plusieurs années,
18:13il a été mêlé à un certain nombre de procédures judiciaires
18:16et le PSG fait la une de l'actualité sportive régulièrement,
18:19mais aussi beaucoup la une de l'actualité judiciaire,
18:22avec un président qui, dans la coulisse,
18:27fait parfois des choses qui sortent totalement des terrains de football.
18:31– Ce qui est incroyable, c'est que lui, il est champion de tennis au départ,
18:36il gagne, c'est un vrai sportif, il adore le tennis,
18:41et puis il y a un de ses copains avec qui il est vraiment très complice,
18:45c'est ce qu'on découvre dans le doc, ils sont vraiment amis,
18:49ils partagent plein de choses quand ils font des matchs de tennis,
18:52et bien cet ami-là va devenir l'émir du Qatar.
18:54– Oui, cette rencontre est déterminante dans la carrière de Nasser Khalafi,
18:57qui n'est pas issu de la noblesse qatarie,
19:00et donc il n'était ni prédestiné, ni préparé à faire une telle carrière,
19:04à épouser autant de fonctions d'homme d'affaires, de patrons de médias,
19:09de patrons de clubs de foot, et il le doit à son amitié à l'émir.
19:14– Et à cette époque où il est simplement tennisman.
19:18– Ce n'est qu'un joueur de tennis, oui.
19:19– Et alors comment il devient homme d'affaires ?
19:21Il doit avoir certaines qualités quand même pour devenir homme d'affaires ?
19:24– Oui, il a un sens des opportunités, il a une vision,
19:29il a fait surtout des rencontres en France avec deux hommes d'affaires,
19:34qui sont Thierry Morano et Yvan Blum, qui étaient des spécialistes des droits télé,
19:37donc là c'est à la fin des années 90.
19:39– Où il va monter la chaîne Al Jazeera Sport.
19:40– Il va monter la chaîne Al Jazeera Sport,
19:41qui est le premier outil de soft power du Qatar,
19:44de la diplomatie par le sport,
19:46et c'est cette rencontre-là avec ces deux hommes d'affaires
19:48qui va lancer la carrière d'homme d'affaires de Nasser Al Khalafi.
19:51– Alors moi j'ai eu la chance de voir le doc,
19:55moi je trouve que vous êtes naïf,
19:57vous pensez qu'on fait des affaires sans faire des entourloupes,
20:02sans jamais…
20:04– Mais le monde, la dureté du monde des affaires, Fabien Touati.
20:07– Bah oui, évidemment, ils font des entourloupes, des…
20:09– Ce n'est pas le monde des bisous comme ça.
20:11– Oui, dans toutes les grandes entreprises,
20:15les grands patrons, à un moment,
20:17sont confrontés à jouer avec la concurrence, non ?
20:20– Oui, bon, avec quelle méthode ?
20:21Parce que là Thierry Morano, c'est du jour au lendemain,
20:23on lui dit tu prends ta maison, tu mets tout dans un conteneur,
20:25et puis tu pars du Qatar,
20:27et puis tu oublies ton argent, ta vie, tout.
20:30Et ils lui ont pris en quelque sorte son savoir,
20:33et une fois que c'était sur les rails, ils lui ont dit merci, au revoir.
20:35– Ça arrive dans plein de choses, dans plein d'endroits.
20:37– C'est pas pour ça qu'il ne faut pas l'avancer,
20:38il ne faut pas en parler, c'est intéressant.
20:40Et sachant que dans le parcours, justement, c'est ça qui est intéressant,
20:43c'est qu'il y a des entourloupes, comme vous dites au départ,
20:46et puis on voit qu'au fil des années,
20:49Nasser prend de l'ampleur, il devient puissant aujourd'hui,
20:52c'est le roi du foot français, voire du foot européen,
20:55voire du foot mondial.
20:56Et aujourd'hui, les entourloupes, c'est beaucoup plus que des entourloupes,
20:59c'est-à-dire que ce que révèle l'enquête de Fabien,
21:02c'est qu'on a aujourd'hui, il y a eu pendant plusieurs années,
21:06ce que le PSG a appelé une armée numérique,
21:08c'est-à-dire qu'ils ont employé une agence de communication…
21:11– Ah ça, je trouve que c'est la chose la plus forte du doc.
21:12– Voilà, mais donc ça montre effectivement l'évolution,
21:15et c'est-à-dire que cette armée numérique, ce sont des trolls,
21:17ce qu'on appelle des trolls, des faux comptes Twitter
21:20qui ont été créés pour démolir,
21:23alors des tracteurs, des adversaires entre guillemets du Paris Saint-Germain,
21:27pourquoi pas, d'autres entreprises font ça,
21:29mais ce qui est dingue et ce qui est singulier dans le cas du PSG,
21:31c'est qu'on a créé des trolls, des faux comptes Twitter
21:34pour démolir aussi des joueurs du PSG ou même sa famille.
21:38Il y a eu des tweets par exemple qui ont été faits pour dénigrer
21:42Kylian Mbappé à l'époque au Paris Saint-Germain et sa famille,
21:45et en réalité c'était pour faire pression sur lui
21:47au moment de la renégociation d'un contrat.
21:49On raconte également l'affaire Rabiot,
21:51donc Adrien Rabiot, milieu de terrain de l'équipe de France,
21:53formé au Paris Saint-Germain, et sa maman Véronique Rabiot
21:57qui est aussi sa conseillère, et ils ont été pris pour cibles,
22:00et Fabien raconte bien ça dans l'enquête qui sera diffusée ce soir,
22:05la manière dont l'équipe de communication a décidé
22:08de prendre en grippe Adrien Rabiot et sa mère pour les fragiliser,
22:11pour faire pression sur eux, et pour essayer de les obliger
22:15en quelque sorte à signer une prolongation de contrat.
22:18C'est une forme de chantage ?
22:20Non, allez-y Gilles Gorsman.
22:22Est-ce que c'est une forme de chantage pour vous ?
22:25Chantage d'un point de vue juridique,
22:28c'est pas comme ça que c'est qualifié par la justice,
22:29parce qu'il faut savoir qu'il y a une enquête qui a été ouverte là-dessus,
22:31c'est pour ça qu'on est sur des entourloupes,
22:33qui présument qu'il intéresse la justice,
22:37mais la justice a mis en examen l'ancien patron de la communication du Paris Saint-Germain,
22:43c'est pour trafic d'influence, corruption,
22:48et harcèlement moral en ligne.
22:51Véronique Rabiot qui est dans le fauteuil rouge ce soir ?
22:53Elle est dans le fauteuil rouge ce soir,
22:55elle réagit aux révélations de Fabien Toity,
22:58à la fois des documents qui montrent factuellement que c'est vrai,
23:01ça n'est pas un fantasme,
23:03et elle raconte qu'elle est très surprise par ce qu'elle a vu dans le reportage,
23:10notamment les témoignages,
23:12notamment l'implication du Paris Saint-Germain,
23:14parce que le PSG à l'époque avait dit
23:16« nous on n'y est pour rien, c'est une agence de com qui a pris la liberté de faire tout ça »,
23:19ce que montre notre enquête tend plutôt à prouver le contraire,
23:23et elle balance,
23:25elle raconte notamment
23:27comment elle a vécu à l'époque les négociations avec Nasser El Khelaifi,
23:32quand elle lui a dit « mon fils va quitter le Paris Saint-Germain »,
23:37Nasser lui a dit « Madame, ça va être la guerre »,
23:40et il est parti.
23:42Fabien Toity, dans ce portrait que vous dressez,
23:44dans ce documentaire ce soir, dans le complément d'enquête,
23:46Nasser El Khelaifi,
23:49c'est un génie des affaires ou un génie du mal ?
23:52Je pense que c'est ni l'un ni l'autre,
23:55je pense qu'aujourd'hui c'est l'employé du Qatar,
23:58c'est une personne qui...
24:00Il est ministre,
24:02il est ministre sans portefeuille,
24:04mais aujourd'hui il a la raison d'Etat sur ses épaules.
24:07C'est un homme politique ?
24:09C'est un homme d'Etat,
24:11c'est un homme qui est connecté à tous les milieux d'affaires en France,
24:13proche de Lagardère, proche de Vincent Bolloré,
24:15il est patron de Médias,
24:17il est omniprésent.
24:19C'est pas un théma d'être proche de Lagardère et de Bolloré ?
24:21Pas du tout, mais ça montre son entrejambe, ça montre son réseau,
24:23ça montre son pouvoir,
24:25et c'est pour ça qu'on a été constamment rattrapé par l'actualité,
24:27parce qu'à un moment on est sur une affaire,
24:29et puis à un moment il est mis en examen
24:31dans la fameuse affaire d'Arnaud Lagardère
24:33pour complicité d'habit de pouvoir et complicité d'achat de vote,
24:35donc au départ on est sur du foot,
24:37après on est sur une armée numérique,
24:39après on est sur des barbouseries,
24:41on arrive sur Arnaud Lagardère,
24:43donc vous voyez en fait, ça va dans tous les sens avec Nasser El Khalafi.
24:45J'ai pas compris,
24:47votre point fort dans le sujet,
24:49c'est évidemment cette séquence qu'on a vue
24:51avec tous les directeurs sportifs
24:53de clubs,
24:55et les présidents face à Nasser,
24:57qu'ils l'accusent
24:59d'être en porte-à-faux
25:01parce qu'il est à la fois patron de Bainsport
25:03et à la fois patron d'un club.
25:05Mais je suis désolé, ça c'est vraiment pas
25:07un argument, puisqu'il y a eu
25:09un moment dans l'histoire du PSG
25:11où c'était Canal Plus qui était propriétaire.
25:13Il avait démissionné Michel Denisoire à l'époque.
25:15Oui, mais Canal Plus était propriétaire financièrement.
25:17C'est Canal Plus qui avait les finances
25:19du PSG et qui
25:21décidait aussi des droits des sports.
25:23Donc ils faisaient la même chose que Nasser.
25:25Et il y a eu
25:27également là-dedans, et je vous laisserai répondre
25:29après la pub parce que je vois qu'il faut lancer la pub,
25:31il y a également Bordeaux
25:33où le propriétaire était M6
25:35et M6 négociait aussi les droits de L1
25:37même s'ils n'y ont pas retenu.
25:39Cette séquence qu'elle élise, c'est surtout
25:41le rapport de force constant qu'il impose.
25:43On lui reproche le conflit d'intérêt
25:45pendant la réunion parce qu'il coupe la parole
25:47et il met des coups de pression.
25:49Il est intimidant, il est même méprisant.
25:51Est-ce que vous pensez que Canal Plus ne mettait pas des coups de pression à l'époque ?
25:53On n'avait pas la vidéoconférence pour s'en assurer.
25:55C'était une autre époque.
25:57PSG, Pouvoir, Scandale
25:59et Grossous
26:01à suivre dans un instant sur Sud Radio.
26:07Très intéressant ce documentaire,
26:09très attendu également,
26:11ce complément d'enquête ce soir sur France 2
26:13pour évoquer le Paris-Saint-Germain,
26:15Pouvoir, Scandale et Grossous,
26:17les hors-jeu du PSG avec nous
26:19sur Sud Radio, le réalisateur Fabien Touati
26:21et notre journaliste
26:23et rédacteur en chef, présentateur
26:25de l'émission Tristian Valex.
26:27Il y a ce questionnement
26:29et je vais vous passer le relais
26:31à Gilles Gansman sur, vous savez,
26:33est-ce qu'un président de club aujourd'hui
26:35qui est en place, et pour cause, le PSG
26:37domine toujours le championnat, presque un peu trop d'ailleurs,
26:39est-ce qu'il peut
26:41faire partie en même temps
26:43du comité directeur
26:45de la Ligue de football ? Est-ce qu'il peut diriger
26:47une chaîne diffuseur de football ?
26:49Il y a une question qui est posée avec tous ces croisements
26:51qui peut, éventuellement ou pas,
26:53poser problème, Gilles Gansman.
26:55Oui, c'était le cas du PSG,
26:57c'est ce qu'on disait avant la publicité et autres.
26:59Non, la question derrière ça, c'est
27:01est-ce que quand vous partez sur ce sujet-là,
27:03vous vous dites
27:05je vais regarder tout ce que...
27:07Est-ce que vous avez voulu vous faire masser ?
27:09Pas du tout. En fait, la méthodologie
27:11elle est très simple au départ. On appelle
27:13toutes les personnes du milieu du foot,
27:15du monde des affaires, politique,
27:17toutes les personnes qui ont croisé la route
27:19à un moment de Nasser El Khalafi, et puis on prend
27:21des infos et on prend des éléments sur la personnalité,
27:23sur son parcours, sur ses méthodes,
27:25sur comment il travaille, et puis on vous met sur
27:27des pistes. Et moi, dès le mois de juillet,
27:29j'ai eu des présidents de club au téléphone qui m'ont dit
27:31le PSG, Bihin et Nasser
27:33contrôlent complètement la Ligue, ce sont eux
27:35les responsables de la baisse des droits.
27:37Et on me met sur cette piste.
27:39Mais quand je mets des millions
27:41dans une équipe
27:43et que j'ai une chaîne de télé, c'est un peu
27:45illogique que mon équipe, dans laquelle j'ai mis
27:47des millions, soit sur ma chaîne.
27:49On ne montre pas que des choses qui sont
27:51illogiques. Vous dites, on n'a pas voulu nous payer Nasser
27:53quand on fait des portraits d'un complément d'enquête.
27:55On raconte aussi la dimension saga
27:57et on raconte, alors je sais que ça fait
27:59sourire à les gens quand je raconte ça, mais
28:01je dis que quand on fait des portraits de complément d'enquête,
28:03on est un mélange entre un jour indestin et cache
28:05investigation. On est un peu les deux. Donc
28:07il y a une dimension saga, et d'ailleurs Fabien
28:09a rencontré Nasser, il apparaît
28:11plusieurs fois, et il entre-ouvre les portes
28:13du royaume du Paris Saint-Germain, donc notre but
28:15c'est aussi de raconter cette formidable
28:17réussite. C'est quelqu'un qui est très bon
28:19Nasser, quand il arrive à...
28:21Il y a deux lectures, cette fameuse
28:23vidéo qu'a récupérée Fabien
28:25sur la réunion avec les présidents
28:27de Ligue 1, on peut se dire
28:29c'est un dictateur, il coupe la parole,
28:31il insulte tout le monde et il s'en va
28:33quand on le contredit, et puis c'est
28:35un vrai patron qui arrive finalement à pas
28:37se laisser faire, et on laisse le
28:39téléspectateur juger, est-ce que c'est bien ou pas bien
28:41parce qu'il y a quand même
28:43un aspect positif, je vais me faire un peu l'avocat
28:45du diable, je sais pas si on peut dire le diable d'ailleurs
28:47parce qu'au fond
28:49j'ai noté, les Qataris ont
28:51investi quoi, 4 milliards ?
28:53Le club est valorisé
28:55à 4 milliards, ils ont investi un milliard et demi
28:57Oui, mais c'est valorisé à 4 milliards.
28:59Aujourd'hui, j'ai noté que ça repositionne
29:01la France dans le match du football
29:03européen, vous avez quand même l'Espagne, l'Italie,
29:05l'Allemagne, l'Angleterre, notre Ligue Nationale
29:07est cinquième en points en Europe
29:09Et puis ce Paris-Saint-Germain
29:11symboliquement était un...
29:13Au bord de la relégation à l'époque, et puis surtout
29:15c'est une très bonne réussite
29:17mais surtout pour le Qatar, c'est-à-dire
29:19que, oui à l'époque l'argument ça a été
29:21on va faire rayonner le foot français
29:23grâce à l'argent du Qatar,
29:25finalement c'est plutôt le Qatar qui
29:27rayonne à travers sa vitrine
29:29du Parc des Princes et du Paris-Saint-Germain
29:31et en ça c'est une réussite, c'est-à-dire que
29:33L'encore Parc des Princes
29:35Quand à l'époque l'émir dit
29:37Tu vas récupérer le Paris-Saint-Germain
29:39l'un des buts c'est
29:41de faire du soft power
29:43d'avoir un peu d'influence
29:45pour ce petit pays
29:47et Fabien raconte bien dans l'enquête de ce soir
29:49comment il y a eu par exemple
29:51un travail qui a été fait sur le carré VIP
29:53du Parc des Princes, 222 places
29:55qu'on ne peut pas acheter, il n'y a que des invitations
29:57à l'époque il n'y avait que des hommes fouteux qui étaient là
29:59et il a missionné une personne
30:01retrouvée par Fabien qui
30:03a mis en place une stratégie pour faire
30:05venir des politiques, des femmes
30:07qui disent le jour où Rihanna est arrivée
30:09au Parc des Princes, tout a changé
30:11donc oui ça d'un point de vue marketing
30:13d'un point de vue influence du Qatar, chapeau
30:15Fabien, toi tu y es
30:17Je ne sais pas si le Parc Power
30:19est encore soft
30:21dans l'histoire d'ailleurs mais Fabien
30:23il y a toujours des loges dans tous les stands
30:25avec des entreprises
30:27qui louent ça à grands frais
30:29des célébrités qui viennent, c'est le business
30:31Oui mais là il y a eu une vraie stratégie
30:33ils voulaient développer la marque, ils voulaient faire du P&G
30:35une marque mondiale, pas seulement un club de foot
30:37et ils ont vraiment réussi
30:39et ça a été une stratégie pensée dès leur arrivée
30:41avec d'ailleurs comme architecte
30:43de ce carré VIP version
30:45people, Adel Aref
30:47l'ancien chef de cabinet de Nasser Khalafi
30:49qui est un ancien arbitre international de tennis
30:51donc on est toujours dans le monde du tennis
30:53et il témoigne pour la première fois d'ailleurs dans le documentaire
30:55et il explique vraiment
30:57que c'est une stratégie
30:59d'attirer au Parc des Princes
31:01des people du monde entier qui ne sont pas
31:03football
31:05et que le Parc des Princes est devenu
31:07finalement le palais de l'émir
31:09à Paris et que c'est devenu
31:11Doha dans le 16ème arrondissement
31:13Avec le P&G devient tout puissant
31:15et là on arrive dans la deuxième partie du documentaire
31:17autant la première, j'ai quelques critiques
31:19comme vous l'avez vu
31:21mais autant dans la deuxième partie, alors là on arrive
31:23vraiment dans la part d'ombre du personnage
31:25avec son chauffeur qui témoigne
31:27avec des histoires de son majordome
31:29totalement folles
31:31Oui, là on est sur des histoires de tentatives d'enlèvement
31:33de chantage, de séquestration
31:35de prison au Qatar, de condamnation
31:37à mort, enfin on est très loin de la séquence
31:39d'accroche où on est avec le lacet
31:41qui porte la fameux impis
31:43c'est un grand écart, vous démarrez
31:45avec le succès
31:47avec le un jour un destin et on termine avec le cache-investigation
31:49Racontez-nous un peu
31:51de cette part d'ombre qu'on va découvrir
31:53ce soir
31:55cette part très violente qu'on va découvrir
31:57ce soir dans Complément d'enquête
31:59Fabien Touati
32:01Il est en conflit ouvert et judiciaire avec son ancien majordome
32:03qui a suivi
32:05Nasser pendant plus de vingt ans
32:07qui habitait même chez lui
32:09aujourd'hui son majordome, Hicham, il est mis en examen
32:11pour chantage, abus de confiance
32:13donc ce sera à la justice de décider
32:15s'il est coupable ou non
32:17le fait est que Nasser El Khalafi aurait tenté de régler
32:19cette affaire personnelle à sa manière
32:21comment ? En faisant venir
32:23à tout prix, en essayant de faire
32:25venir son ancien majordome au Qatar
32:27pour, selon son majordome, le mettre en prison
32:29à ce moment là, il faut rappeler qu'il y a
32:31un lobbyiste qui s'appelle Tayeb Ben Abderrahman
32:33qui est en prison aussi parce qu'il
32:35l'aurait détenu des éléments
32:37très confidentiels et très compromettants
32:39sur Nasser El Khalafi. Donc c'est
32:41une justice expéditive, violente
32:43et qui
32:45dévoile des enregistrements inédits
32:47des échanges audios entre
32:49Nasser El Khalafi et son majordome
32:51à l'époque, Nasser a même changé
32:53les serrures de l'appartement
32:55dans lequel vivait son majordome
32:57pour lui dire, viens je te donne les clés
32:59si tu viens à Doha. Et voilà, il faut savoir que tout ça
33:01c'est prouvé, on n'est pas sur des rondis
33:03il y a effectivement le témoignage inédit
33:05à la télévision de Hicham
33:07il a déjà parlé en presse écrite à nos collègues de Mediapart
33:09c'est la première fois qu'il parle à la télévision
33:11mais surtout ce que révèle l'enquête
33:13de ce soir, ce sont ces enregistrements
33:15où on entend la voix de Nasser El Khalafi
33:17expliquer à son ancien majordome
33:19ce serait mieux que tu viennes à Doha
33:21pour qu'on discute de tout ça, j'ai du changer
33:23les serrures, viens à Doha
33:25on va arranger nos affaires
33:27et Hicham lui explique que
33:29s'il voulait le faire venir à Doha, c'était
33:31a priori, pas pour lui faire du bien
33:33et Hicham a été condamné à mort
33:35par Contumas au Qatar, donc ça va quand même très
33:37loin, pour des histoires personnelles
33:39ça va très loin. C'est le prochain patron de la Ligue ?
33:41Non, plutôt de la FIFA
33:43De la FIFA, vous pensez ?
33:45Je pense qu'il est bien sûr, si le Qatar
33:47lui donne les moyens, il peut tout à fait. Aujourd'hui c'est
33:49le président le plus influent en Europe
33:51moi je l'ai vu quand je l'ai suivi
33:53lors d'une grande réunion de l'ECA
33:55qui est l'organisation de 700 clubs européens
33:57Nasser El Khalafi, aujourd'hui il a pris la place
33:59des Roumenigueux, des Agnelli
34:01qui étaient les grands patrons du foot européen
34:03des Allemands, des Italiens. Aujourd'hui c'est lui
34:05le plus puissant, le plus influent
34:07et la prochaine étape, ça pourrait être la FIFA, oui
34:09Fabien Touati, qu'est-ce qui est le plus difficile
34:11dans ce type d'enquête ?
34:13Sachant que le PSG est
34:15un monument dans notre pays
34:17Il y a deux choses difficiles
34:19c'est la première de convaincre les gens de vous parler
34:21en on, parce que c'est quand même
34:23nous on fait un reportage télé, et la deuxième chose
34:25c'est d'apporter des révélations, parce que
34:27ça fait 10 ans que les journalistes d'investigation
34:29du Monde, de Mediapart, de l'équipe
34:31suivent le PSG, donc suivent
34:33absolument toutes les procédures, sont sur le coup
34:35sur tout, et donc nous on doit apporter de la nouveauté
34:37donc c'est ça la difficulté
34:39et je pense qu'on a réussi notre pari
34:41Est-ce qu'on pourrait faire la même enquête sur l'OM ?
34:43On pourrait envisager
34:45la même enquête sur l'OM
34:47On réfléchit
34:49Neutralité, objectivité
34:51journalistique, on n'est ni Paris-Saint-Germain
34:53ni Olympique de Marseille, on enquête sur tout
34:55Est-ce que vous êtes foot au fait, tous les deux ?
34:57Vous êtes...
34:59Parce que c'est important ça aussi
35:01de mettre les pieds dans un univers qu'on pourrait apprécier
35:03Moi je suis un fan de foot, passionné de foot
35:05et j'ai été pendant très longtemps même
35:07abonné au Parc des Princes, il y a très longtemps
35:09Ah c'est un fan du PSG ? Vous avez le respect
35:11après cette enquête ? Mais bien sûr
35:13Je distingue, mais justement
35:15ma passion pour ce club et pour le foot
35:17a décuplé mon envie de sortir
35:19une véritable enquête de fond
35:21sans clichés, sans fausses polémiques
35:23et je pense que ça m'a beaucoup aidé
35:25à mettre en confiance beaucoup de gens
35:27dans cette enquête
35:29Alors on sait que Jacques Cardos sur C8
35:31était en train de prévoir une enquête
35:33sur complément d'enquête, bon ben C8
35:35n'existe plus
35:37Est-ce que vous allez faire une enquête
35:39sur complément d'enquête ?
35:41C'est compliqué, ça je crois pas
35:43C'est une boutade
35:45Tristan Valex
35:47On a longtemps cru que
35:49Jacques Cardos était une boutade aussi
35:51On fait le pitch
35:53Le complément d'enquête ce soir, il faut-il le rappeler
35:55pouvoir, scandale et gros sous
35:57Gilles Gansman, c'est PSG
35:59Eh oui, moi
36:01j'ai trouvé que c'était
36:03Vous êtes fan du PSG aussi
36:05ou pas vous ?
36:07Moi, je suis plus Marseille
36:09mais j'aime bien le PSG quand même
36:11En fait, moi j'aimais bien l'époque de Borelli
36:13quand il embrassait la pelouse
36:15parce que c'est mon enfant, je regardais football avec
36:17mon papa et voilà
36:19j'ai cette image de Borelli
36:21On a l'ongévité des présidents
36:23à la tête du PSG
36:25Le football a toujours été un monde d'affaires
36:27et de business et d'argent
36:29Rendez-vous ce soir à 23h
36:31sur France 2
36:33Merci messieurs
36:35Très important, Jean-François
36:37Plus on présentera
36:39des émissions ensemble, c'est
36:41le numérique maintenant
36:43Il faut citer aussi France.tv
36:45pour aller regarder le replay
36:47C'est bien aussi d'inviter
36:49les téléspectateurs et téléspectatrices
36:51de faire un détour
36:53par la lucarne
36:55et puis après on discute à l'infini
36:57des vraies audiences qui sont désormais
36:59non linéaires, comme on dit dans le métier
37:01Merci messieurs
37:03On se voit dans un instant sur Sud Radio
37:05Mettez-vous d'accord