• avant-hier
Avec Jean Christophe Gallien, Régis de Castelnau, Charles Alloncle et Noémie Halioua

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##SUD_RADIO_MEDIA-2025-02-12##

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News
Transcription
00:00Mettez-vous d'accord, Christine Bouillaud.
00:03Et on se retrouve avec nos débatteurs du jour,
00:06avec autour de la table des personnalités qui vont débattre de l'actualité.
00:11Je vais vous les présenter dans un instant.
00:12On se posera ensemble cette question.
00:15Et si c'était lui qui empêchera l'ascension de Bruno Retailleau,
00:19le ministre de l'Intérieur, qui se porte donc officiellement candidat
00:22à la présidence des Républicains.
00:25Il l'a écrit aux militants.
00:26Laurent Wauquiez voit déjà rouge et la couleur est assez faible.
00:30Et même au RN, on surveille cette ascension de près avec cette nouvelle ambition.
00:35Mesdames, Messieurs, les élus, il y en a autour de cette table.
00:37Accrochez-vous aussi.
00:38Le niveau de défiance envers les politiques atteint un niveau jamais vu.
00:43C'est le résultat édifiant de l'enquête du Cevipof qui a été publiée hier,
00:47ce baromètre annuel sur la confiance politique.
00:49Huit Français sur dix.
00:51Et c'est juste un tout petit exemple
00:53qui juge la situation politique actuelle extrêmement grave.
00:56Et puis la justice des mineurs.
00:58Au menu de nos députés aujourd'hui, restaurer l'autorité de la justice
01:01à l'égard des mineurs délinquants et de leurs parents,
01:03c'est le principe du texte porté par l'ancien Premier ministre Gabriel Attal.
01:07On va se poser cette question notamment.
01:09Peut-on juger un mineur comme un adulte ?
01:12Voilà, autour de la table pour l'instant.
01:14Et je salue, je suis ravie de l'accueillir, Noemi Aléwa,
01:20journaliste, essayiste et auteur de « La terreur jusque sous les draps ».
01:23Vous allez bien ?
01:24Je vais très bien, Christophe.
01:25Merci beaucoup d'être là.
01:27On a également Jean-Christophe Gallien qui doit arriver dans un instant.
01:31Régis De Castelnau qui est en cours d'arriver.
01:34C'est celui-là ?
01:35Oui, voilà.
01:36On l'entend.
01:37J'avais oublié le code.
01:39Comment c'est possible, Régis ? On vous salue.
01:43Je me demande.
01:44Mais c'est l'Alzheimer.
01:45Je vais avoir 75 ans dans trois semaines, ça doit être ça.
01:49Il faut faire de l'exercice pour lutter contre les maladies neurodégénératives en tous les cas.
01:54Vous êtes avocat avec votre blog « Vu du droit »,
01:57auteur d'une justice politique à l'artilleur et membre de la rédaction Front Populaire.
02:01Et puis on disait qu'il y avait un élu autour de la table.
02:03C'est vous, Charles Aloncle.
02:04Bonjour.
02:05Député de l'Hérault, porte-parole de l'UDR avec Éric Ciotti.
02:10Bien sûr, on va voir comment vous avez reçu cette enquête du Cevipof,
02:14notamment, mais il n'y a pas que ces sujets-là.
02:17On va commencer par vos tours de table de l'actualité,
02:20de vos coups de cœur et de vos coups de gueule les uns et les autres.
02:24On va commencer avec vous.
02:26Régis, un coup de gueule contre le secrétaire général de l'Élysée.
02:30Qu'a-t-il encore fait ?
02:32Ah oui, j'aime bien votre question.
02:34Pour vous, je parle, selon vous.
02:36Selon moi, mais qu'a-t-il encore fait ?
02:38Il est quand même souvent, je veux dire, critiqué.
02:43Eh bien, écoutez, hier, il a été convoqué à la commission parlementaire,
02:49à l'Assemblée nationale, pour être auditionné sur le dérapage des finances publiques.
02:55Et puis, ce brave garçon, une première fois, il avait été convoqué,
02:58puis il avait demandé pour des questions d'agenda que ce soir portait.
03:01Et là, il a dit non, je ne vais pas venir parce que, finalement,
03:05c'est une atteinte à la séparation des pouvoirs, ce qui est une absurdité.
03:10Ce qui est une absurdité, le président de la République a des immunités,
03:16dont celle-là, il ne peut pas être convoqué,
03:19mais les fonctionnaires qui l'entourent, absolument.
03:22Cette immunité ne s'étend pas aux fonctionnaires.
03:26En matière pénale, n'en parlons pas, ça a été jugé dix fois par la Cour de cassation.
03:30Et donc, il invoque cet argument, alors même qu'il y a des précédents,
03:34et je pense en particulier à Benalla.
03:36Eh bien, il décide, tout simplement, de faire un bras d'honneur à la représentation nationale.
03:41Je trouve ça assez effarant, et j'ai l'impression que, désormais, certains se permettent tout.
03:47Alors, naturellement, il y a des solutions possibles.
03:53Il faudrait que M. Coquerel, président de la commission d'enquête,
03:57demande au procureur de bien vouloir délivrer un mandat d'amenée
04:01et d'envoyer la force publique à l'Élysée pour chercher M. Coller.
04:07Ce serait comme ça que ça devrait se passer.
04:10On imagine comment ça se passerait aux États-Unis.
04:13Personne ne se risquerait à ce genre de bravade.
04:17Je trouve ça scandaleux, et ça montre bien, je veux dire, le délabrement de nos institutions.
04:25Alors, je sais que vous avez parlé hier de la nomination de Richard Ferrand au Conseil constitutionnel,
04:31mais là, hop, aujourd'hui, nouvel exemple de la désinvolture et de l'arrogance
04:41avec laquelle le secrétaire général de l'Élysée, excusez-du-peu, traite la représentation nationale.
04:47— Il a le droit de refuser comme ça ? Je pensais que c'était une obligation.
04:55— C'est extrêmement rare dans le cadre d'une commission d'enquête ou même d'une audition.
04:59Nous, on le voit. En fait, on est tenu de répondre à la représentation nationale.
05:03On est passible à l'ordre d'une amende, mais qui, je crois, n'est pas très lourde, pas très dissuasive.
05:06Mais en fait, je crois que des sanctions comme ça n'ont quasiment jamais été appliquées,
05:09parce que tout le monde s'exécute depuis longtemps.
05:11— Régis ? — Non, attendez, attendez. C'est une infraction pénale.
05:14C'est une infraction pénale.
05:16— De présenter ou de mentir ?
05:18— C'est une infraction pénale. Alors c'est le régime, si vous voulez,
05:22c'est le régime du témoin dans une procédure judiciaire.
05:26La subornation de témoin, lorsqu'on a appris par exemple dans le livre de David et l'homme
05:32à propos du Covid que toutes les auditions par la justice cette fois-ci,
05:37par la justice à l'occasion de l'instruction, avaient été préparées à l'Élysée,
05:43la déposition de Richard Ferrand avait été modifiée à la demande de M. Collère,
05:49subornation de témoin, naturellement, aucun magistrat n'a bougé.
05:54Là, en l'occurrence, on est dans ce système.
05:58Il est tenu de venir, et s'il ne vient pas, on peut lui envoyer la force publique.
06:03Il peut tout à fait, au cours de son audition, dire
06:06« Désolé, mais je ne peux pas vous donner la teneur de mes entretiens avec le président,
06:11parce que ça relève effectivement de la protection du président
06:15et de la protection de l'exécutif qu'il incarne. »
06:18Bien, ça, c'est une chose.
06:20Mais de la même façon, d'ailleurs, un médecin entendu ou un avocat entendu
06:24pourront dire « secret professionnel ».
06:26Ou ce qu'avait fait Benalla, qui avait dit
06:28« Je ne peux pas répondre à cette question parce qu'il y a une procédure judiciaire en cours,
06:32donc vous ne pouvez pas empiéter. »
06:34Ça, c'est normal.
06:35Mais M. Collère doit se présenter, enfin.
06:39Oui, il doit se présenter.
06:40Et pas seulement pour des raisons politiques ou de droit,
06:42mais aussi pour des questions de morale.
06:45Il doit se présenter face à la représentation nationale
06:48pour répondre, ou ne pas répondre d'ailleurs.
06:50Mais en tout cas, il doit honorer son rendez-vous.
06:52Mais la question de fond dans cette affaire, c'est celle de la responsabilité
06:55face au dérapage des comptes publics.
06:57Vous l'avez dit.
06:58C'est-à-dire que personne ne veut assumer la responsabilité de ce dérapage
07:01qui, tout le monde le sait aujourd'hui, est estimé à plus de 3 000 milliards de dettes.
07:04Et aujourd'hui, personne ne veut assumer cette responsabilité.
07:07Vous avez Bruno Le Maire qui vous explique que c'est à cause du Covid.
07:10Souvenez-vous, il avait donné une interview dans laquelle il expliquait
07:12qu'il avait, je cite, « sauvé l'économie française ».
07:15Le président de la République explique aussi que c'est dû à un certain nombre
07:19d'éléments qui ont animé l'actualité, qui ont fait que tout cela a dérapé.
07:23Mais il va bien falloir qu'à un moment donné,
07:25quelqu'un assume cette responsabilité dans la mesure où nous tous,
07:28nous allons devoir demain peut-être payer ces dettes.
07:31Nous allons devoir en tout cas nous serrer la ceinture.
07:33C'est ce qu'on nous dit régulièrement.
07:34Et donc, nous allons devoir assumer aussi une parole politique
07:38et une action politique qui manifestement n'a pas été à la mesure des enjeux.
07:41Donc, qui va prendre cette responsabilité ?
07:43Qui va se présenter demain devant la nation française et dire
07:46« nous assumons, nous avons fait une erreur, nous n'avons pas fait ce qu'il fallut »
07:49à un moment donné ?
07:50En tous les cas, le CIVIPOF, Kassandé, les Français,
07:52et aussi nos voisins allemands, italiens et des Pays-Bas,
07:55à la réponse, 8 Français sur 10 désavouent la politique
07:59et les personnalités politiques.
08:02Le monde politique est sévèrement décrié.
08:05Allez, on s'arrête parce que l'info arrive de 11h avec également les courses
08:09et on se retrouve tous les 4 pour parler de l'actualité
08:12et débattre et tenter de se mettre d'accord.
08:14A tout de suite.
08:24Toujours en compagnie de Jean-Christophe Gallien,
08:26politologue et conseiller en communication qui est en route,
08:29la directrice de Castelnau, avocat, votre blog vue du droit,
08:32auteur d'une justice politique, c'est aux éditions de L'Artilleur,
08:36membre de la rédaction de Front Populaire,
08:39Charles Halon, le député de l'héros, porte-parole de l'UDR,
08:43et Noémie Alliois, journaliste et séiste,
08:46auteur de La Terreur, jusque sous nos draps, aux éditions Plon.
08:50On fait notre tour de table des coups de cœur et des coups de gueule
08:54des débatteurs tous les 4 avec Noémie,
08:58sur la convocation la semaine prochaine du maire de Béziers devant le tribunal correctionnel.
09:04C'est une affaire ubuesque, sans doute vous en avez entendu parler ici.
09:08Et ceux qui ne l'ont pas entendu, peut-être que ça vaut le coup d'être rappelé,
09:12parce que ça vaut vraiment son pesant de cacahuètes.
09:14Tout commence le 6 juillet 2023, lorsque Robert Ménard, le maire de Béziers,
09:19annonce qu'il refuse d'unir un couple dont l'époux,
09:22Moustapha et Eva, c'est le nom de ce couple.
09:25Moustapha est par ailleurs sous OQTF, c'est un Algérien sous OQTF.
09:29Pendant le rendez-vous de préparation, Moustapha s'en vante,
09:33au point que le maire soupçonne un mariage blanc.
09:36Quinze jours plus tard, Moustapha est convoqué par la police aux frontières
09:41et il est expulsé dans son pays d'origine.
09:43Aujourd'hui, c'est ça peut-être le coup de gueule,
09:46le coup de cœur peut-être pour Robert Ménard et coup de gueule pour cette annonce,
09:49on apprend que Robert Ménard, il est convoqué par la justice,
09:53il va devoir comparaître le 18 février prochain dans le cas d'une procédure
09:57et il risque 50 prisons et 75 000 euros d'amende.
10:01Évidemment, c'est un scandale.
10:03C'est un scandale parce que c'est la preuve, encore une fois,
10:06de la défaillance de notre système judiciaire face à la question migratoire.
10:10Le droit ne doit pas entraver la lutte contre l'immigration illégale.
10:14Et en attendant la réforme de cette loi, parce que c'est en préparation,
10:18c'est sur la table, c'est dans les débats publics,
10:20tous les maires de France devraient se ranger derrière lui
10:23et refuser eux aussi de marier les gens sous OQTF.
10:27Ce serait une belle action de la part des 35 000 maires de France
10:30que de soutenir Robert Ménard dans cette action,
10:32parce qu'il ne fait lui-même que de rappeler une évidence,
10:37à savoir qu'une personne sous OQTF ne devrait pas être sur notre territoire
10:41et ne devrait encore moins bénéficier d'un mariage de la part de la France.
10:44Alors Noemi, il y a beaucoup de choses qui sont dites autour de cette affaire.
10:47Il soupçonne Robert Ménard à un mariage blanc.
10:51Il y a en plus le facteur de l'OQTF.
10:55Mais quand vous parlez des magistrats, ils appliquent la loi.
11:00Donc monsieur le député, qu'est-ce qu'on fait ?
11:02– Je rejoins totalement le coup de gueule,
11:04je pense que c'est tout un système et pas simplement les magistrats.
11:06– Non mais c'est l'application de la loi, c'est-à-dire vous…
11:08– Non mais dans la mesure où vous êtes illégalement sur le territoire…
11:11– J'essaie de faire un local du diable, pardonnez-moi.
11:13– Non mais dans la mesure où vous violez la loi,
11:15que vous ne devez pas être présent sur le territoire,
11:17à quel moment un maire devrait répondre à cette injonction
11:21de marier cette personne sur le territoire français ?
11:23Le maire, en fait, justifie juste l'application de la loi,
11:26il ne devrait pas être présent sur notre sol, donc on ne le marie pas.
11:30Et je voudrais simplement ajouter un point,
11:32je pense que ce n'est pas simplement les magistrats,
11:34c'est tout un système qui aujourd'hui est totalement nécrosé.
11:37Quand je vois que notre argent public sert à donner des subventions
11:41de plusieurs milliards à des associations comme la CIMAD,
11:44dont le rôle dans les centres de rétention administratif
11:47est d'aller casser et attaquer tous les arrêtés préfectoraux
11:50d'expulsion et de renvoi des étrangers.
11:53Quand je vois que la CIMAD a reçu encore un milliard l'année dernière,
11:56que notre argent sert à financer ces associations-là,
12:00je me dis qu'il n'y a pas que les magistrats,
12:02il y a tout un système qui marche sur la tête
12:04et qui en fait attaque au quotidien notre souveraineté.
12:08– Régis, du point de vue du droit…
12:11– Alors il y a effectivement beaucoup de choses qui ont été dites.
12:14Je pense que vous vous trompez de cible.
12:17Alors je n'ai aucune sympathie particulière pour Robert Ménard,
12:21c'est le moins qu'on puisse dire.
12:23Mais je dois dire qu'il faut rappeler deux ou trois petits principes juridiques.
12:28Le premier principe juridique c'est que le mariage est une compétence d'État,
12:33c'est l'État civil, et que le maire l'exerce au nom de l'État,
12:38ce pouvoir de marier, et il a une compétence liée,
12:43c'est-à-dire qu'il doit appliquer strictement la loi.
12:46Si on publie des bancs, c'est justement pour permettre
12:49aux opposants au mariage de s'exprimer.
12:52– Quels qu'ils soient.
12:54– Tout le monde a oublié ça.
12:56Le procureur a été saisi et il n'a vu aucun inconvénient à ce mariage.
13:00Je comprends très bien que l'hypothèse selon laquelle
13:05on soit en présence d'un mariage blanc, c'est une hypothèse,
13:10ait arrêté Robert Ménard et qu'il n'ait pas souhaité,
13:15faisant un coup politique, on le connaît,
13:17qu'il n'ait pas souhaité prononcer ce mariage.
13:19Il aurait dû le faire.
13:21Rappelez-vous quand Noël ma mère,
13:23avant même que la loi ne soit votée sur le mariage gay,
13:27avait prononcé un mariage entre deux personnes du même sexe.
13:33– Et il avait été poursuivi.
13:35– Il avait été poursuivi, c'est le cadre juridique.
13:38Mais là en l'occurrence, là où est le problème,
13:41effectivement la personne a été expulsée.
13:46On a exécuté l'obligation de quitter le territoire.
13:52Le parquet n'a pas autre chose à faire
13:55que de poursuivre devant le tribunal correctionnel,
13:59n'a pas autre chose que de faire de Robert Ménard un martyr
14:03et surtout de mettre de l'huile sur le feu.
14:06La justice n'est pas débordée ?
14:08Elle a les moyens de perdre du temps comme ça ?
14:11C'est de nouveau une manifestation de cette justice,
14:16de ces magistrats qui considèrent
14:18qu'ils doivent donner des cours de morale à la nation.
14:20Eh bien non, eh bien non.
14:22Sur le plan juridique, effectivement strict, Robert Ménard a eu tort.
14:27Sur le plan politique, on peut tout à fait le comprendre.
14:30Sur le plan judiciaire, d'avoir encombré les rôles des tribunaux
14:34avec une affaire de ce type est ridicule.
14:37Et surtout, c'est une façon de mettre de l'huile sur le feu,
14:41parce que vous pensez bien qu'il va être soutenu Robert Ménard.
14:43– Alors ça sera mardi prochain, c'est une procédure je crois
14:47de plaidé coupable de ce que j'ai cru comprendre.
14:50Et à l'époque du renoncement de ce mariage Robert Ménard,
14:54il le disait lui-même, je n'ai jamais nié le fait
14:56que j'étais devant une contradiction.
14:58Je suis comme officier d'état civil chargé de marier les gens
15:01et je ne peux pas ne pas les marier.
15:03C'est comme un officier de police judiciaire.
15:06Donc il savait de toute façon qu'il y avait des risques de poursuites judiciaires.
15:10Donc affaire à suivre et le débat.
15:12Jean-Christophe Guagnam, bonjour.
15:14– Bonjour.
15:15– Tout va bien ?
15:16– Très bien.
15:17– Vous prenez le débat en route.
15:18– C'est déjà très chaud.
15:20– Oui, et sur ce sujet du mariage entre guillemets blanc
15:25et de l'affaire Robert Ménard.
15:27– Je crois que tout a été dit.
15:28Moi je veux simplement dire qu'à un moment donné,
15:30un maire c'est aussi un homme politique.
15:33Avec des convictions, pas simplement la volonté de faire des coups.
15:37Je pense que ça correspond profondément à ce que pense Robert Ménard.
15:41Maintenant c'est vrai qu'il y a l'obligation.
15:44Le mandat de maire, il y a des devoirs juridiques,
15:48effectivement dans un contexte manipulé.
15:50On l'a bien compris, ça a été dit, ça a été très bien décrit.
15:53Maintenant, moi je trouve aussi qu'il y a la interrogation
15:59à porter sur ce rôle des juges,
16:03qui certes viennent derrière tout cela,
16:06tenter de corriger des manquements justement
16:09parce qu'un maire aurait outrepassé ou dépassé ou oublié
16:12parce que politiquement sa conscience faisait qu'il n'avait pas envie
16:15d'aller jusqu'au bout et qu'il savait très bien ce qu'il faisait
16:17mais à ce moment-là il renonçait.
16:19Bon écoutez, c'est effectivement du temps passé.
16:22C'est du temps passé dans un contexte où on nous répète à juste titre
16:25que la justice manque de moyens.
16:27On nous répète à juste titre que c'est difficile
16:29de faire un travail de justice aujourd'hui,
16:31que les magistrats, notamment sur le terrain,
16:33des jeunes, des mineurs, n'ont pas les moyens,
16:35n'ont pas le temps et ainsi de suite.
16:37Bon, écoutez, il y a une question à poser.
16:39Je n'ai pas de réponse.
16:40Simplement dire comme Régis qu'effectivement je le regrette
16:43parce que dans le cas présent, bien sûr le droit
16:46et le juge est là pour faire appliquer le droit
16:48ou tenter de le faire, mais le droit doit être respecté.
16:51On est dans un état dit de droit.
16:53Maintenant, la close de conscience peut-être aussi
16:57pour un être politique, maire certes,
17:00mais engagé sur une vision de société
17:03qui correspond au réel aussi,
17:05peut-être qu'on peut l'interpréter différemment.
17:08Juste un petit peu.
17:10Le droit, vous allez me dire, Régis,
17:13mais le droit n'est pas gravé dans le marbre.
17:15Il évolue aussi.
17:16Il peut être interprété.
17:17Justement, il peut y avoir des choses
17:19qui ne sont pas complètement logiques
17:21ou en rapport avec l'époque.
17:22Donc le droit pourrait très bien évoluer.
17:24C'est une possibilité.
17:25Le problème, c'est que si ça prend du temps,
17:27Robert Ménard pourrait potentiellement être condamné
17:29et c'est pour ça qu'il faudrait des actions symboliques
17:31peut-être de soutien.
17:32Là, Robert Ménard a décidé d'en faire une tribune.
17:34Il est partout.
17:36Il se rend à la convocation.
17:38Il fait le tour des plateaux télé.
17:40C'est aussi une stratégie politique, Régis.
17:42Attendez.
17:43Le problème, non,
17:45on ne fait pas évoluer la loi tout seul.
17:47On ne fait pas comme Edwi Plenel.
17:49Ah ben si, il y a Donald Trump
17:51qui signe des décrets tous les matins.
17:53Je parle d'Edwi Plenel qui s'était auto-attribué
17:56un taux privilégié de TVA,
17:58ce qui lui permettait de mettre la différence dans sa poche.
18:00Non, ce n'est pas comme ça que ça fonctionne.
18:02Il a été rattrapé par la patrouille.
18:04Robert Ménard avait une obligation
18:06de prononcer ce mariage.
18:08Il ne l'a pas fait.
18:10Mais le procureur
18:12qui a laissé les poursuites,
18:14il a ce qu'on appelle
18:16l'opportunité des poursuites.
18:18C'est là où il aurait dû s'abstenir
18:21de poursuivre, évidemment.
18:23Et donc, je rappelle
18:25à ce procureur que je ne connais pas,
18:28je lui rappelle qu'en France,
18:30il y a tous les ans,
18:32en France, 2 millions
18:34d'infractions avec auteurs connus
18:36qui ne sont pas poursuivies.
18:38Donc aujourd'hui, on est obligé
18:40de déstocker dans les tribunaux.
18:42Il y a une circulaire qui dit
18:44que toutes les affaires qui ont plus de 3-4 ans,
18:46vous les classez sans suite.
18:48Et là, il y avait une obligation de se dépêcher
18:50de poursuivre Robert Ménard.
18:52C'est un acte politique de la part du procureur
18:54et je le trouve scandaleux.
18:56– Allez, on referme cette page
18:58et on va continuer le tour de table
19:00avec vous Charles et Jean-Claude
19:03pour après attaquer les débats du jour.
19:06On s'arrête un court instant sur Sud Radio.
19:08À tout de suite.
19:09– Sud Radio.
19:10– Sud Radio.
19:11– Parlons vrai.
19:12– Parlons vrai.
19:13– Sud Radio.
19:14– Parlons vrai.
19:15– Mettez-vous d'accord, Christine Bouillot.
19:17– Allez, on va parler dans un instant
19:19des ambitions de Bruno Retailleau
19:20qui veut prendre la tête des LR.
19:22La guerre des chefs à droite,
19:23est-elle démarrée ?
19:24La justice des mineurs qui arrive à l'Assemblée nationale.
19:26Est-ce qu'on doit juger un mineur
19:28comme un majeur ?
19:29La défiance, on va dire la défiance des Français
19:31mais c'est surtout la défiance des Français.
19:33Une partie des Européens aussi,
19:35c'est l'enquête Sevipov qui le montre,
19:37envers les politiques,
19:38c'est un niveau jamais mesuré.
19:40On continue notre tour de table
19:42des coups de cœur et des coups de gueule.
19:44Charles Allonclin,
19:45coup de gueule contre la dégradation des facs
19:47par l'extrême gauche.
19:48– Oui et puis la dégradation,
19:49c'est aussi l'occupation,
19:50c'est aussi les violences
19:52qui sont commises à l'encontre d'étudiants
19:54qui veulent simplement étudier.
19:55Et mon coup de gueule,
19:56il est surtout contre le silence assourdissant
19:58d'Elisabeth Borne et de son ministre
20:00totalement inconnu,
20:01Philippe Baptiste de l'enseignement supérieur.
20:03On a depuis plusieurs semaines
20:05des universités qui sont bloquées
20:07avec des dégradations
20:09qui se chiffrent en plusieurs centaines
20:11de milliers d'euros.
20:12On a l'administration de l'université
20:14Rennes-de-Killière,
20:16donc l'université a fermé
20:18et l'administration a publié un communiqué
20:20comme quoi l'ampleur des dégâts
20:21et les vidéos étaient confondantes
20:22et extrêmement choquantes.
20:23C'est estimé à 300 000 euros
20:25et donc l'université ne sait pas
20:27quand est-ce qu'elle pourra rouvrir.
20:29On a l'université de Toulouse-le-Miraille
20:31où l'extrême-gauche a voulu...
20:32Jean Jaurès, maintenant on dit.
20:34Jean Jaurès ? D'accord, je l'ignorais.
20:36Où l'extrême-gauche a voulu occuper
20:38le restaurant universitaire
20:39et donc en prévention,
20:40le resto a été fermé,
20:41les étudiants n'ont pas pu
20:43venir déjeuner dans ce resto.
20:45Dans cette même université,
20:46on a, hier ou avant-hier,
20:48des étudiants de l'Uni qui ont été
20:50agressés avec certains étudiants
20:52qui sont partis à l'hôpital.
20:54Et des cas comme ça,
20:55il y en a dans toute la France
20:56depuis plusieurs semaines.
20:57On répertorie Nantes, Montpellier,
20:59Brest, Poitiers,
21:01quelques-unes aussi à Paris.
21:03Ce qu'il faut dire aussi,
21:04c'est que le motif qui est invoqué,
21:05c'est le conflit israélo-palestinien.
21:07Alors, on ne sait pas trop
21:08quel est le rapport
21:09avec les conditions de vie
21:11et d'études des étudiants
21:12dans ces universités,
21:13mais ça monte le niveau
21:15de déconnexion,
21:16le niveau de violence,
21:17le niveau de syndicalisme
21:18complètement hors-sol
21:19de ces syndicats.
21:20Et je finirais par une chose,
21:21c'est à l'université de Dauphine,
21:23je n'ai pas beaucoup parlé,
21:24en août dernier,
21:25à la sortie d'une conférence
21:27de Riema Hassan,
21:28un étudiant juif
21:29avait été agressé
21:30par des militants
21:31de la Jeune Garde,
21:32qui est un syndicat
21:33dont Raphaël Arnaud,
21:35député aujourd'hui,
21:36était le porte-parole.
21:38Et donc vous voyez aujourd'hui
21:39cet antisémitisme latin
21:40qui gangrène
21:41ces mouvements d'extrême-gauche,
21:42continue.
21:43Les ministres sont
21:44totalement silencieux,
21:45aucune action n'est prise,
21:46ces syndicats ne sont pas dissous
21:48et toutes ces universités
21:50continuent à être occupées,
21:51les étudiants empêchés d'étudier,
21:53c'est parfaitement scandaleux.
21:54Après c'est des îlots,
21:55qui sont connus, identifiés,
21:57vous parliez de Toulouse,
21:58ce sont des îlots d'universités
22:00très revendicatrices, etc.
22:02Il y a effectivement
22:05une espèce de tradition
22:07qui s'installe aussi
22:08d'étudiant en étudiant
22:09par rapport à ça.
22:10Mais les dégradations,
22:11c'est effectivement pour les universités
22:13un coup majeur.
22:14Notons aussi que le budget
22:16de l'éducation,
22:17en tous les cas de l'enseignement supérieur,
22:18a quand même été sérieusement rabioté.
22:21Ça, ça peut faire partie
22:22des coups de gueule aussi,
22:23parce que c'est pas toujours
22:25un bon signal
22:26pour la jeunesse aussi.
22:28On continue les coups de cœur
22:30et les coups de gueule.
22:31Jean-Christophe Gallien.
22:33Ça vient juste avant,
22:35ou bien avant,
22:36c'est-à-dire qu'effectivement
22:37je partage l'avis
22:38de la volonté pour certains
22:40de changer la donne
22:41en matière judiciaire
22:42chez les mineurs,
22:43parce qu'on a vu évoluer
22:44des comportements,
22:45on a vu s'anticiper
22:47des violences,
22:48des délits
22:49qui sont pratiqués
22:50par des jeunes gens
22:51de plus en plus jeunes,
22:52c'est le cas de le dire.
22:53Donc évidemment,
22:54une réflexion importante.
22:55On parlait de l'évolution du droit.
22:56Tout à l'heure,
22:57le droit suit l'évolution
22:58de la société.
22:59C'est normal, heureusement,
23:00d'ailleurs, dans une démocratie.
23:01Donc là, effectivement,
23:02on veut éviter,
23:03on veut trouver des solutions
23:04pour pénaliser rapidement,
23:05pour aller plus vite
23:06dans la condamnation
23:08et surtout l'affirmation
23:09d'une exécution
23:10juste de la peine.
23:11Maintenant,
23:12ça me permet de dire quand même
23:13qu'on a abandonné
23:15très largement
23:16toutes les politiques
23:17quasiment de jeunes
23:18et de jeunesse
23:19dans ce pays.
23:20Et la principale pour moi,
23:21elle est l'échec absolu,
23:22pas seulement dans le primaire,
23:25mais en maternel,
23:26donc dans le monde éducatif.
23:28C'est-à-dire qu'en gros,
23:29en réalité,
23:30on a perdu de vue
23:31que la jeunesse,
23:32pour un pays,
23:33c'était on ne fait que le répéter,
23:34on ne cesse de le répéter.
23:35Le président de la République
23:36lui-même,
23:37quand il a commencé sa campagne
23:38en 2016 ou avant 2017,
23:39il le disait,
23:40mais d'autres prises avant lui.
23:41Et on a vu,
23:42petit à petit,
23:43se dégrader
23:44les conditions
23:45de l'enseignement en maternel
23:46qui, pour moi,
23:47est un échec absolu.
23:48C'est-à-dire que c'est
23:49un moment principal
23:50pour des gamins
23:51qui, parfois,
23:52dans les familles,
23:53quel que soit le type de famille,
23:54ne trouvent pas
23:55le ressort éducatif,
23:56le ressort,
23:57parfois,
23:58même affectif
23:59et donc commencent déjà
24:00à basculer dans quelque chose
24:01qui va donner...
24:02C'est une graine
24:03qui donnera...
26:47On est en compagnie
26:48de nos quatre débatteurs
26:49Noemi Allioua,
26:50Charles Alloncle,
26:51Régis De Castelnau
26:52et Jean-Christophe Gallien.
26:53Donc, la politique,
26:54aujourd'hui,
26:55se recentre...
26:56Hier, on parlait
26:57de la gauche,
26:58pardonnez-nous,
26:59on a parlé du duel
27:00Hollande-Olivier Faure.
27:01On va parler maintenant
27:02de ce nouveau duel
27:03qui va nous intéresser
27:04pendant les semaines
27:05qui viennent
27:06entre Bruno Retailleau
27:07et Laurent Wauquiez.
27:08Bruno Retailleau,
27:09ministre de l'Intérieur,
27:10a décidé de se porter
27:11candidat.
27:12Il a adressé
27:13un courrier aux militants
27:14LR
27:15pour la présidence
27:16des Républicains.
27:17Réaction immédiate
27:18de Laurent Wauquiez,
27:19le ministre de l'Intérieur
27:20prend la lourde responsabilité,
27:21je cite,
27:22d'ouvrir une guerre
27:23des chefs à droite,
27:24visiblement,
27:25ce que tout le monde
27:26voulait éviter.
27:27Alors, Régis,
27:28je vais commencer par vous.
27:29Non, je ne sais pas pourquoi.
27:30C'est au hasard.
27:31– Si, si, si,
27:32avec plaisir,
27:33j'étais en train de rire.
27:34C'est pour ça,
27:35je me suis dit,
27:36tiens,
27:37vous voyez que Noemi
27:38rigolait aussi.
27:39Tout le monde a l'air
27:40de rire autour du plateau.
27:41– Non, mais,
27:42c'est vrai,
27:43tout le monde a l'air
27:44de rire.
27:45– La guerre des chefs
27:46de Wauquiez,
27:47mon Dieu.
27:48– Alors,
27:49et bien, pourquoi,
27:50mon Dieu ?
27:51– Si vous voulez,
27:52je rappelle quand même,
27:53ou plutôt,
27:54je vais poser la question,
27:55on peut nous rappeler
27:56le score de DLR
27:57à la présidentielle 2022 ?
27:58– 4.
27:59– On peut nous rappeler
28:00les scores DLR
28:01aux européennes de 2024,
28:02aux législatives de 2024,
28:03et là,
28:04ils sont en train
28:05de se disputer
28:06autour de la question
28:07de la guerre des chefs
28:08de Wauquiez.
28:09Alors,
28:10pourquoi,
28:11mon Dieu ?
28:12Pourquoi,
28:13ils sont en train
28:14de se disputer
28:15autour de ce qui reste
28:16un petit îlot ?
28:17Enfin,
28:18ils ont 30 députés,
28:19je crois,
28:20à tout casser.
28:21On a la lutte
28:22des géants,
28:23Retailleau,
28:24Wauquiez,
28:25qui est revenu
28:26au Parlement
28:27pour pouvoir
28:28faire de la…
28:29essayer
28:30de faire
28:31un peu
28:32de démagogie.
28:33Et puis,
28:34on a Lysnard
28:35qui attend.
28:36Lui,
28:37il a un avantage,
28:38c'est qu'il est
28:39président
28:40de l'Association
28:41de la France.
28:42Ça,
28:43c'est quelque chose.
28:444,78,
28:45Valérie Pécresse
28:46à la présidentielle.
28:47Combien ?
28:484,78.
28:49Moins de 5%.
28:50Donc,
28:51d'ailleurs,
28:52elle a dû ne pas
28:53être remboursée
28:54ses frais de campagne.
28:55C'est pas beaucoup.
28:56Mais elle n'est pas
28:57dans la course,
28:58elle.
28:59Non, non.
29:00Ça tient très,
29:01très loin de tout ça.
29:02Oui,
29:03parce que c'est
29:04comme Amélie Delgo,
29:05elles ont pris
29:06tellement un camouflet que…
29:07Ce que vous nous avez dit
29:08juste avant
29:09la gauche,
29:10c'est qu'il s'est retapé
29:11un peu grâce à
29:12Jean-Luc Mélenchon
29:13et à la stratégie
29:14des Castors
29:15en 2022.
29:16Aujourd'hui,
29:17le combat des géants,
29:18c'est entre
29:19François Hollande
29:20et…
29:21Non, mais revenons
29:22à Retailleau-Wauquiez,
29:23s'il vous plaît, Régis.
29:24On a fait déjà,
29:25hier, la gauche.
29:26Oui, mais c'est pareil.
29:27C'est pareil.
29:28C'est-à-dire que c'est dérisoire.
29:29C'est dérisoire.
29:30Est-ce que Bruno Retailleau,
29:31finalement,
29:32qui aujourd'hui,
29:33semble-t-il,
29:34dans les enquêtes d'opinion,
29:35est bien perçu ?
29:36Il est visiblement
29:37apprécié, également,
29:38des militants.
29:39Il est surveillé
29:40de près par Noemi,
29:41si je ne m'abuse,
29:42par le camp
29:43Rassemblement National,
29:44aussi, parce que…
29:45Il marche sur
29:46leur plate-bande,
29:47manifestement, bien sûr,
29:48sur les questions sécuritaires,
29:49de lutte contre l'immigration,
29:50contre la criminalité.
29:51Il marche sur les plate-bandes
29:52du Rassemblement National.
29:53Mais on attend toujours
29:54les actes.
29:55Oui.
29:56Il marche sur les plate-bandes
29:57dans les propos,
29:58dans les…
29:59Il y a deux choses.
30:00J'aimerais juste prolonger
30:01ce que disait Régis,
30:02parce que c'est intéressant.
30:03C'est vrai que les partis
30:04dits traditionnels,
30:05les partis traditionnels
30:06et républicains
30:07et le parti socialiste
30:08se sont effondrés
30:09au cours des dernières
30:10élections présidentielles.
30:11Il y a un changement
30:12de clivage aujourd'hui.
30:13Ce ne sont plus
30:14les partis dits républicains
30:15qui dominent aujourd'hui
30:16à l'Assemblée nationale.
30:17Ce sont des groupes
30:18qui ont lié,
30:19parce qu'avant,
30:20il y avait des digues
30:21avec ce qu'on appelait
30:22les partis d'extrême,
30:23l'extrême gauche
30:24et l'extrême droite.
30:25Aujourd'hui,
30:26il n'y a plus de digues.
30:27Vous avez des grands groupes
30:28qui incluent les partis
30:29dits extrémistes,
30:30avec des partis traditionnels
30:31qui se sont effondrés.
30:33C'est intéressant
30:34de voir que les républicains
30:35qui sont issus eux-mêmes
30:36de l'UMP,
30:37qui sont issus eux-mêmes
30:38du RPR,
30:39qui ont une longue histoire
30:40en France,
30:41aujourd'hui ne représentent
30:42plus grand-chose
30:43à l'heure qu'il est
30:44sur le terrain électoral.
30:45Maintenant, ça pourrait changer
30:46parce que Bruno Rotailleau
30:47est en ce sens,
30:48c'est peut-être
30:49la seule personne aujourd'hui
30:50qui peut dire
30:51merci Macron,
30:52merci patron,
30:53parce que c'est grâce
30:54à Emmanuel Macron
30:55qu'aujourd'hui,
30:56Bruno Rotailleau,
30:57il a eu sur lui
30:58une lumière
30:59qu'il n'avait jamais eue
31:00et il bénéficie
31:01d'une popularité extrême.
31:02Et donc,
31:03on peut comprendre aussi
31:04que Laurent Wauquiez
31:06soit vert,
31:07mais c'est une question
31:08de stratégie aussi.
31:09C'est-à-dire qu'on voit
31:10que la stratégie
31:11qui a été celle
31:13de Rotailleau
31:14d'entrer dans le gouvernement
31:15Macron,
31:16a été la bonne
31:17parce qu'il a été proposé
31:18à l'époque
31:19à Laurent Wauquiez
31:20d'entrer dans ce gouvernement,
31:21il a refusé
31:22parce qu'il considérait
31:23que c'était une sorte,
31:24vous savez,
31:25rappelez-vous,
31:26on parlait de Titanic.
31:27Le Titanic,
31:28c'est les gouvernements
31:29Macron qui sont
31:30des gouvernements
31:31dont on ne sait pas
31:32véritablement jusqu'à quand
31:33est-ce qu'ils vont pouvoir durer
31:34parce que la popularité
31:35du président de la République
31:36est en berne,
31:37etc.,
31:38à cause de la dissolution
31:39notamment.
31:40Et donc,
31:41dans cette incertitude,
31:42Laurent Wauquiez
31:43n'a pas voulu
31:44rejoindre Macron.
31:45Or,
31:46il l'a fait Rotailleau
31:47et aujourd'hui,
31:48il en bénéficie
31:49des fruits
31:50parce que manifestement
31:51il est extrêmement populaire
31:52et effectivement,
31:53il est plus populaire
31:54qu'il ne l'a jamais été.
31:55Donc,
31:56on peut comprendre aussi
31:57que Laurent Wauquiez
31:58soit vert,
31:59mais qu'il n'est pas
32:00le plus populaire
32:01qu'il n'ait jamais été.
32:02Alors,
32:03Charles Alloncle,
32:04dans le camp d'Eric Ciotti
32:05dont vous êtes le porte-parole,
32:06on est embêté ?
32:07On est parti trop vite ?
32:08Non, non,
32:09on n'est pas embêté du tout.
32:10En fait,
32:11Bruno Rotailleau,
32:12on l'apprécie à titre personnel.
32:13Moi,
32:14j'ai fait toute ma classe
32:15à l'UMP au Républicain.
32:16Mais,
32:17il parle comme nous,
32:18il pense comme nous,
32:19mais depuis qu'il est aux responsabilités,
32:20il n'agit pas
32:21comme on agirait
32:22si on était aux responsabilités.
32:23Il n'agit pas tout court d'ailleurs.
32:24Et c'est ça qui est d'ailleurs
32:29On a proposé
32:30deux propositions de loi
32:31qui sont soutenues
32:32par 85% des Français.
32:33Rétablir
32:34les peines planchers
32:35que Christiane Taubira
32:36avait supprimées
32:37et expulser
32:38les délinquants
32:39et les criminels étrangers.
32:4085% des Français
32:41sont d'accord avec ça.
32:42Qu'a fait M. Rotailleau ?
32:43Il a envoyé
32:44son ministre délégué
32:45à la tribune de l'Assemblée
32:46pour appeler
32:47à voter
32:48contre
32:49ces deux propositions de loi.
32:50Donc,
32:51des rangs
32:52de la France insoumise
32:53jusqu'au rang des Républicains,
32:54vous n'avez pas eu
32:55un seul député
32:56qui a voté
32:57pour ces propositions de loi
32:58que 85%
32:59des Français attendent.
33:00Si c'est du copier-coller
33:01de ce que vous proposez,
33:02pourquoi il a le vent en poupe ?
33:03Pourquoi il fait mieux que vous finalement ?
33:04Il ne fait pas mieux que nous.
33:05Il faut regarder
33:06les sondages.
33:07Mais je pense
33:08que les Français
33:09sont enfin satisfaits
33:10d'avoir,
33:11pour la première fois
33:12depuis 13 ans,
33:13un ministre de l'Intérieur
33:14qui pense comme eux
33:15et qui parle comme eux
33:16et qui met le doigt
33:17sur les bonnes priorités.
33:18Donc en fait,
33:19ça pourrait être Bruno Rotailleau,
33:20ça pourrait être n'importe qui d'autre,
33:21ça pourrait être moi
33:22totalement à l'abri
33:23de ce qu'il a dit
33:24et de ce qu'il a dit
33:25qui expliquerait exactement
33:26la même chose
33:27que Bruno Rotailleau,
33:28la popularité serait
33:29exactement la même.
33:30Elle n'est pas liée
33:31à un homme,
33:32elle n'est pas liée
33:33à une histoire,
33:34elle n'est pas liée,
33:35elle est liée simplement
33:36au rapport au réel
33:37que Bruno Rotailleau
33:38est en train de réinstaller
33:39auprès de la société.
33:40Mais encore faut-il
33:41qu'il aille jusqu'au bout,
33:42qu'il prenne ses responsabilités
33:43et qu'il agisse.
33:44Un tout dernier point,
33:45je pense qu'on l'a vu,
33:46Donald Trump,
33:47arrivé comme président
33:48en l'espace d'une heure
33:49et signe un sacrement
33:50pour les Français,
33:51c'est-à-dire
33:52que Donald Trump,
33:53arrivé comme président
33:54en l'espace d'une heure
33:55et signe un certain
33:56nombre de décrets.
33:57Il y a des milliers
33:58de clandestins
33:59qui sont envoyés
34:00à la frontière,
34:01le président colombien
34:02qui décide même
34:03d'envoyer son avion
34:04présidentiel pour aider
34:05à l'expulsion
34:06de ses propres ressortissants
34:07clandestins.
34:08Et on a Bruno Rotailleau
34:09qui est en poste
34:10mis au l'intérieur
34:11depuis des mois et des mois,
34:12qui n'arrive même pas
34:13à gagner son bras de fer
34:14sur un pauvre influenceur
34:15algérien
34:16avec l'État algérien.
34:17L'humiliation
34:18est absolument totale.
34:19Il ne prend aucune mesure
34:20de rétablir
34:21ses mesures
34:22de rétorsion.
34:23C'est ce que dit
34:24Marine Le Pen,
34:25c'est qu'il ne peut pas
34:26agir dans un gouvernement
34:27macroniste.
34:28Il a un pouvoir réglementaire
34:29le ministre de l'Intérieur.
34:30Celui qui dispose
34:31du pouvoir réglementaire
34:32le plus exorbitant quasiment
34:33il n'en fait rien.
34:34Donald Trump,
34:35il a signé un décret
34:36cette nuit pour autoriser
34:37à nouveau la corruption
34:38des politiques.
34:39Ça devrait quand même
34:40nous interpeller aussi
34:41sur ce que propose
34:42Donald Trump au quotidien.
34:43Donc j'entends
34:44que vous dites
34:45pour l'instant
34:46il parle bien
34:47mais il n'agit pas.
34:48Absolument.
34:49On ne voit rien venir
34:50de Bruno Retailleau.
34:51C'est un fait
34:52que sa grande victoire
34:53politique aujourd'hui
34:54c'est de dire
34:55le réel
34:56et de mettre
34:57la lumière
34:58de la parole politique
34:59sur ce qui se déroule
35:00sous nos yeux
35:01et qui est partagé
35:02effectivement
35:03pas par un sentiment
35:04par les Français
35:05mais par une réalité
35:06d'expérience de vie
35:07des Français.
35:08Il a même dit
35:09la semaine dernière
35:10dans l'affaire
35:11dont vous parliez
35:12qu'il a même dit
35:13son impuissance.
35:14C'est-à-dire qu'il a révélé
35:15son impuissance.
35:16Donc il est vraiment
35:17dans un discours de vérité
35:18puisqu'il a même
35:19dit que moi
35:20j'ai voulu virer
35:21un influenceur algérien
35:22et je n'ai pas pu le faire.
35:23Mais revenons
35:24sur la guerre
35:25des chefs à droite.
35:26Non mais c'est important.
35:27J'y viens juste après
35:28parce que c'est important.
35:29La guerre des chefs à droite.
35:30Pour pouvoir
35:31prendre un parti
35:32aussi petit soit-il
35:33comme l'a dit
35:34Régis aujourd'hui.
35:35Pourquoi c'est si important ?
35:36Parce que
35:37deux points.
35:38Le premier point
35:39c'est que
35:40même s'ils sont petits
35:41ça constitue
35:42encore une force politique
35:43et une force politique
35:44notamment
35:45dont
35:46la prochaine élection
35:47qui vient
35:48c'est la présidentielle
35:49voire la législative
35:50à moins qu'elle soit anticipée
35:51les deux
35:52c'est l'élection municipale.
35:53Et aujourd'hui
35:54les deux forces
35:55dont nous parlons
35:56c'est-à-dire
35:57les Républicains
35:58et le Parti Socialiste
35:59hier vous en avez parlé
36:00sont deux forces
36:01qui sur le plan territorial
36:02sur le plan
36:03des gouvernements locaux
36:04qu'ils soient évidemment
36:05conseils régionaux
36:06conseils départementaux
36:07mais pour ceux
36:08qui vont venir en élection
36:09ville
36:10et ce qui suivra derrière
36:11EPCI, agglomération
36:12ainsi de suite
36:13ils sont encore
36:14des représentants puissants
36:15de cette France territoriale.
36:16Vous avez dit
36:17que M.Boudisnard
36:18était président
36:19de l'Association des maires
36:20il n'en fait pas grand-chose d'ailleurs
36:21mais c'est la réalité.
36:22Donc ça veut dire
36:23que ce sont des forces
36:24territoriales puissantes
36:25encore aujourd'hui
36:26qui cherchent
36:27à partir du moment
36:28où il y a
36:29un lien potentiel
36:30entre cette force politique
36:31encore une fois territoriale
36:32et le retour
36:33à la responsabilité
36:34politique nationale
36:35en faire quelque chose
36:36si vous voulez
36:37comme un acte
36:38de vente potentielle
36:39ou en tout cas
36:40une force de vente potentielle
36:41pour la présidentielle.
36:42Ce qui leur manque
36:43et ce qui fait la force
36:44des deux grands partis
36:45qui aujourd'hui
36:46font le premier tour
36:47de l'élection présidentielle
36:48c'est un moteur politique.
36:49Et justement
36:50ce moteur politique
36:51qui deviendrait
36:52un moteur électoral
36:53ils essaient de le créer
36:54à la faveur
36:55encore une fois
36:56de quelque chose
36:57qui n'existait plus.
36:58Ils avaient été effacés
36:59des responsabilités
37:00politiques nationales.
37:01C'était l'effet Macron.
37:02Ils étaient pour les uns
37:03et pour les autres
37:04dilués dans la complicité
37:05de certains de leurs leaders
37:06qui étaient partis
37:07chez Macron.
37:08Je pense à M.Philippe
37:10l'ancien ministre
37:11de l'économie et des finances
37:12M.Darmanin
37:13et d'autres
37:14qui pour la partie
37:15des droites étaient venus
37:16très vite en 2017
37:17se rendre complices
37:18de la gouvernance Macron
37:19et qui du coup
37:20avaient largement contribué
37:21à l'effacement
37:22des Républicains
37:23dont M.Wauquiez
37:24qui était parti
37:25sur son aventin à Lyonnais
37:26pour l'OVN Ronalp
37:27même s'il restait
37:28très concerné
37:29par les affaires nationales.
37:30Mais aujourd'hui
37:31ce défi m'apparaît
37:32très grand
37:33parce que
37:34même s'il remporte
37:35à nouveau les municipales
37:36en 2026
37:37ce qui est tout à fait possible
37:38tout à fait possible
37:39parce que
37:40inscriptions dans le local
37:41les équipes sortantes
37:42compte tenu de la loi électorale
37:43en France
37:44qui a un avantage énorme
37:45en termes de campagne
37:46c'est difficile
37:47avec votre parti
37:48ou avec l'ORN
37:49avec les moyens
37:50qui sont donnés en France
37:51pour faire des campagnes électorales
37:52de renverser un avantage
37:53qu'il a depuis 20 ans
37:5410 ans, 15 ans
37:55peu importe.
37:56Donc la réalité
37:57c'est que vous aurez
37:58une stabilité électorale
37:59pour 2026.
38:00Maintenant
38:01comment on fait
38:02lorsqu'on est si petit
38:03si peu militant
38:04si peu présent
38:05en réalité
38:06en termes de capacité
38:07pour créer une force politique
38:08pour la présidentielle
38:09ça ça me paraît
38:10un défi énorme
38:11parce que pour l'instant
38:12le moteur politique principal
38:14il est ORN
38:15pour la présidentielle en tout cas
38:16pas pour l'égislative
38:17et après derrière
38:18il est chez LFI
38:19pour le premier tour à gauche.
38:20Noémie
38:21observatrice de la politique
38:22deux choses
38:23est-ce que c'est aussi
38:24en prévision de 2027
38:26avec l'échéance judiciaire
38:28pour Marine Le Pen également
38:29qui fait partie des enjeux
38:31premièrement
38:32est-ce que Bruno Retailleau
38:33peut doubler l'ORN
38:35par sa droite ?
38:36Ah oui
38:37en tout cas
38:38il marche clairement
38:39sur les plates-bandes
38:40du Rassemblement National
38:41sur les questions sécuritaires
38:42et sur les questions
38:43de la lutte
38:44contre l'immigration.
38:45Ce qui est intéressant
38:46c'est ce que vous disiez
38:47sur la guerre des chefs
38:48à droite
38:49il y a aussi une guerre
38:50des chefs à gauche
38:51vous en avez parlé
38:52apparemment hier
38:53mais ce qui est intéressant
38:54c'est qu'à droite
38:55parce qu'on a oublié
38:56Darmanin
38:57Xavier Bertrand
38:58ce qui est intéressant
38:59c'est qu'à droite
39:00ce sont des guerres d'égo
39:01ce ne sont pas des guerres d'idées
39:02vous voyez bien
39:03que les idées de Laurent Wauquiez
39:04et les idées de Bruno Retailleau
39:05sont assez sensiblement similaires.
39:08Les idées de M. Wauquiez
39:09j'ai du mal à les lire
39:10je ne sais pas ce qu'ils pensent
39:11parce qu'il n'est pas
39:12sous la lumière
39:13comme Bruno Retailleau
39:14aujourd'hui
39:15mais il a été lui aussi
39:16assez ferme
39:17il est aussi assez ferme
39:18sur les questions sécuritaires
39:19il est beaucoup moins
39:20sous la lumière aujourd'hui
39:21mais enfin
39:22je pense qu'il n'y a pas
39:23une feuille de papier à cigarette
39:24idéologiquement
39:25entre les deux hommes.
39:26Alors qu'à gauche
39:27il y a quand même
39:28des courants qui s'affrontent
39:29idéologiques
39:30des courants d'idées
39:31des perceptions différentes
39:32sur la manière
39:33dont la gauche devrait
39:34vous savez il y a toujours
39:35ce grand mythe
39:36de la gauche
39:37qu'est-ce que la gauche
39:38etc.
39:39Il passe son temps
39:40il y a des courants
39:41qui s'affrontent
39:42le courant de Ford
39:43et le courant de Mélenchon
39:44ne sont pas exactement
39:45sur la même ligne.
39:46Donc ce qui est intéressant
39:47c'est de voir qu'à droite
39:48finalement
39:49effectivement
39:50comme vous le disiez
39:51peut-être que finalement
39:52la personnalité
39:53qui va incarner ses idées
39:54compte assez peu
39:55parce que les idées
39:56sont sensiblement les mêmes
39:57alors qu'à gauche
39:58il y a vraiment
39:59des courants idéologiques
40:00qui s'affrontent.
40:01C'est pas vrai
40:02sur le terrain économique
40:03par exemple
40:04la politique économique
40:05décrite par le Ration nationale
40:06même évoluant
40:07encore une fois
40:08décrite concrètement
40:09ce qu'on sait à peu près
40:10non mais c'est important
40:11tout ne se réduit pas
40:12ni à l'agenda
40:13sécuritaire
40:14migratoire
40:15où là effectivement
40:16il y a quelque chose
40:17qui est proche
40:18mais sur
40:19une dynamique budgétaire
40:20par exemple
40:21si vous laissez
40:22monsieur Retailleau
40:23monsieur Darmanin
40:24prendre Bercy
40:25aujourd'hui
40:26le fossé se comble
40:27de plus en plus
40:28sur ces questions-là
40:29chez nous
40:30on est bien placé
40:31avec les 30 mesures
40:32qu'on a proposées
40:33Vous êtes un lien potentiel
40:34pour ce rapprochement
40:35mais si vous allez
40:36dans le moteur dur
40:37du Ration nationale
40:38aujourd'hui
40:39de moins en moins
40:40honnêtement de moins en moins
40:41le contre-budget
40:42est très équilibré
40:43sur ces défenses politiques
40:44Il y a une telle volonté
40:45du nom des droites
40:46que je pense que
40:47cette question économique
40:48qui vous avait raison
40:49Mais on ne peut pas dire
40:50que ça soit aujourd'hui
40:51homogène
40:52et ça ne peut pas l'être
40:53et dire après qu'il y a
40:54un duel des compétitions
40:55d'égo
40:56la vie politique
40:57est ainsi faite
40:58c'est-à-dire que pour le coup
40:59on ne peut pas reprocher
41:00à des personnalités
41:01de vouloir aller
41:02au espace politique
41:03Pardonnez-moi
41:04donc ça veut dire aussi
41:05que Bruno Retailleau
41:06qui a été dans le gouvernement
41:07Bravo
41:08Oui tout à fait
41:09Et l'ORN quand même
41:10Et de dire merci à Macron
41:11aussi pour la visite
41:12Allez on referme
41:13cette page-là
41:14mais on parle quelque part
41:15de tambouille politique
41:16c'est peut-être aussi
41:17ce qui explique
41:18cette défiance
41:19aurait qu'on parle avec vous
41:20comment vous analysez
41:21ce sondage
41:22et cette enquête
41:23du CIVIPOF
41:248 Français sur 10
41:25jugent la situation
41:26politique actuelle grave
41:27c'est du jamais vu
41:28il y a des chiffres
41:29qui sont absolument édifiants
41:30on en parle
41:31et on va essayer aussi
41:32de parler de la justice
41:33des mineurs
41:34dans la foulée
41:35à tout de suite
41:37Votre attention
41:38est notre plus belle récompense
41:39Radio
41:40le 10h midi
41:41Mettez-vous d'accord
41:42Christine Bouillaud
41:43Et on continue
41:44de débattre
41:45même hors antenne
41:46on se calme
41:47à Noemi Alua
41:48qui est avec nous aujourd'hui
41:49Charles Alonc
41:50le régiste de Castelnau
41:51Jean-Christophe Gallien
41:52on ouvre la page
41:53de cette enquête
41:54du CIVIPOF
41:55publiée hier
41:56une situation politique
41:57jugée très grave
41:58par 8 Français sur 10
41:59c'est la première fois
42:00que l'étude
42:01montre à ce point
42:02une défiance
42:03des citoyens
42:04envers leurs dirigeants
42:05envers la démocratie
42:06en général
42:07précisons que cette étude
42:08est faite sur plusieurs pays
42:09la France
42:10l'Allemagne
42:11l'Italie
42:12et cette fois aussi
42:13aux Pays-Bas
42:14je vous livre quelques chiffres
42:15si vous ne l'avez pas lu
42:16seul un tiers des Français
42:17jugent légitime
42:18le gouvernement actuel
42:19qui allie le bloc central
42:20et la droite LR
42:21dans cette situation actuelle
42:22les personnes interrogées
42:23accusent en premier lieu
42:24à 56%
42:25Emmanuel Macron
42:26puisqu'évidemment
42:27c'est lui
42:28qui a lancé
42:29la dissolution
42:30et il enregistre
42:31une cote de satisfaction
42:32de seulement 20%
42:33c'est moins 7 points
42:34par rapport au dernier baromètre
42:35et enfin
42:36mesdames, messieurs
42:37les élus
42:38ne vous réjouissez pas trop vite
42:39parce que 52%
42:40des Français
42:41pensent que les élections
42:42peuvent changer les choses
42:43donc c'est un Français
42:44sûr de seulement
42:45qui pense que ça peut changer
42:4671% disent
42:47que la démocratie
42:48ne fonctionne pas
42:49le système
42:50de gouvernance
42:51est quand même
42:52plébiscité
42:53mais 37%
42:54estiment
42:55une méfiance
42:56à l'égard des politiques
42:5726%
42:58du dégoût
42:596% seulement
43:00de l'espoir
43:01et s'il continue
43:02à s'intéresser à la politique
43:0355%
43:04assez ou beaucoup
43:05et bien ils n'ont pas confiance
43:06dans les partis politiques
43:07Charles Allon
43:08vous êtes le représentant
43:09bien malgré vous
43:10des partis politiques
43:11ils n'ont pas confiance
43:12en vous
43:13pour résoudre
43:14leurs problèmes
43:15personnels
43:16comment vous le vivez ça ?
43:17Est-ce que ça vous percute ?
43:18Ou vous vous dites
43:19waouh
43:20il y a
43:21quelque chose à faire ?
43:22Un cas de conscience ?
43:23Une révolution ?
43:24Il faut qu'on se calme ?
43:25Je pense qu'il faut
43:26revenir au peuple
43:27déjà
43:28c'est pour ça
43:29que la pratique du référendum
43:30et Dieu sait
43:31si j'ai appris
43:32si j'apprécie pas Macron
43:33je pense que le référendum
43:34est une très bonne
43:35porte de sortie
43:36pour retisser
43:37un lien de confiance
43:38avec les français
43:39moi sur ce sondage
43:40de Cebipov
43:41et Kacablan
43:42j'y vois en fait
43:434 gros mots
43:44qui peuvent l'expliquer
43:45le premier
43:46c'est déjà
43:47la pratique du mensonge
43:48qui a été quasiment
43:49institutionnalisé
43:50par beaucoup de représentants
43:51institutionnels
43:52ces dernières années
43:53de Sibeth Ndiaye
43:54qui a assumé mentir
43:55pour protéger le président
43:56de la république
43:57à Gérard Darmanin
43:58elle n'est pas élue
43:59elle était porte-parole
44:00de la république
44:01elle a menti sur les masques
44:02à Gérard Darmanin
44:03qui lui est bien élu
44:04qui a menti notamment
44:05sur la finale
44:06de la Ligue des champions
44:07et qui a menti sur tellement
44:08d'autres chiffres
44:09du ministre de l'Intérieur
44:10à Elisabeth Borne
44:11c'était son surnom
44:12c'est ça
44:13super menteur
44:14Elisabeth Borne
44:15récemment
44:16qui nous expliquait
44:17que si on votait la censure
44:18les cartes vitales
44:19ne marcheraient pas
44:20donc déjà
44:21cette pratique institutionnalisée
44:22du mensonge
44:23a éloigné beaucoup de français
44:24de la politique
44:25et de la parole publique
44:26le deuxième fléau
44:27c'est la crise
44:28de la représentativité
44:29encore plus accentuée
44:30par les dernières législatives
44:31vous aviez quand même
44:32une majorité
44:33d'électeurs
44:34macronistes et LR
44:35qui quelques semaines
44:36après le deuxième tour
44:37des législatives
44:38regrettaient leur choix
44:39du front républicain
44:40d'avoir voté
44:41pour un candidat NFP
44:42et donc on se retrouve
44:43avec une assemblée
44:44qui ne ressemble pas
44:45aux français
44:46et qui n'écoute pas
44:47les aspirations des français
44:48enfin
44:49le troisième fléau pour moi
44:50c'est l'image déplorable
44:51que certains députés
44:52et groupes politiques
44:53donnent à l'assemblée
44:54et je ne vais pas vous faire
44:55un dessin
44:56je pense que vous voyez
44:57très bien de qui je parle
44:58LFI est une honte
44:59et c'est pour ça
45:00que j'ai l'honneur
45:01de cindre
45:02et que beaucoup de députés
45:03ont l'honneur de cindre
45:04de...
45:05on parlait du député
45:06qui achète de la drogue
45:07avec son argent parlementaire
45:08donc vous...
45:09chacun va dire
45:10après ce sondage
45:11pardonnez-moi
45:12je vais jusqu'au bout
45:13du raisonnement
45:14chacun va dire
45:15c'est pas nous
45:16c'est les autres
45:17non c'est pas ça
45:18je ne pense pas
45:19il y a aussi
45:20une impuissance du politique
45:21quand on voit
45:22le pouvoir exorbitant
45:23du conseil constitutionnel
45:24qui vient casser
45:25des lois prises
45:26au nom du peuple
45:27par les députés
45:28parce que la loi immigration
45:29en fait
45:30c'est tout un système
45:31qui a installé
45:32cette défiance généralisée
45:33donc il y a une crise démocratique
45:34soulignons quand même
45:35que dans le CELIPOV
45:36dans cette étude
45:37une note positive
45:39pour les élus de terrain
45:40les élus de proximité
45:41donc on voit bien
45:42la défiance
45:44vis-à-vis des élus
45:45qui sont
45:46dans la représentation nationale
45:47en tous les cas
45:48qui ne sont pas au contact
45:49forcément de terrain
45:50qui veut enchaîner
45:51Noémie Régis
45:52on ne vous a pas entendu
45:53depuis un petit moment Régis
45:54oui c'est vrai
45:55j'ai été très sage
45:56très
45:58c'est assez rare
45:59pour être souligné
46:00je ne suis pas
46:01bon
46:02donc non
46:03ce que je voulais dire
46:04c'est que
46:05je réagis à partir
46:08de cette proposition
46:09de référendum
46:10moi je veux bien
46:12mais lorsque
46:13Macron
46:14décide
46:15devant une défaite
46:16colossale
46:17qu'il subit
46:18que sa majorité
46:20subit
46:21aux élections européennes
46:22c'est une défaite politique
46:23il dit
46:24par la parole au peuple
46:26en moyennant quoi
46:27tout le monde dit
46:28après c'est une catastrophe
46:29c'est pas ce qu'il fallait faire
46:30moi je veux bien
46:31qu'on vienne nous dire
46:32aujourd'hui
46:33le référendum
46:34va retisser du lien politique
46:35du lien social
46:36non
46:37non non
46:38ça ne fonctionne plus
46:39et je pense que
46:40le problème
46:41c'est de la défiance
46:42je vais plus loin
46:43moi je pense que
46:44c'est de la souffrance
46:45c'est que
46:46les français
46:47constatent que
46:48le pays
46:49se décompose
46:50et pas seulement
46:51politiquement
46:52ils constatent que
46:53plus rien ne fonctionne
46:54vraiment
46:55je ne veux pas contrebalancer ça
46:56en disant
46:57que
46:58dans cette enquête
46:59les élus
47:00on va dire
47:01des régions
47:02des élus locaux
47:03sont plutôt appréciés
47:04parce que
47:05finalement
47:06ils répondent à des questions
47:07qui
47:08qui
47:09qui concrètement
47:10Noemi
47:11vont régler un problème
47:12assez immédiatement
47:13alors que finalement
47:14ces
47:15ces débats aujourd'hui
47:16on voit bien que c'est
47:17c'est tellement compliqué
47:18alors
47:19oui
47:20pour Noemi
47:21et Jean-Claude
47:22les élus terrains sont moins dans la communication
47:23ils sont moins sur les plateaux télévision
47:24mais par contre
47:25leur action est vue directement
47:26par les administrés
47:27c'est-à-dire que votre maire
47:28vous voyez très très bien
47:29si
47:30ce qu'il a promis
47:31au cours de la campagne
47:32qui a permis
47:33de faire en sorte
47:34qu'il soit élu
47:35si ses promesses
47:36sont respectées ou non
47:37alors qu'un élu
47:38national
47:39lui
47:40il va vous faire d'autres promesses
47:41et il va vous dire
47:42nous avons le temps
47:43pour
47:44pour voir
47:45si tout cela
47:46si tout cela est respecté
47:47je rejoins juste
47:48ce qu'a dit monsieur Allonc
47:49parce que
47:50il a entièrement raison
47:51sur les choses
47:52qui ont été évoquées
47:53et notamment
47:54l'une d'entre elles
47:55c'est le fait que
47:56trop de promesses
47:57sont faites
47:58et ne sont pas respectées
47:59par un certain nombre de politiques
48:00et j'en ai un en tête
48:01lui en l'occurrence
48:02il a été élu
48:03c'est le Président de la République
48:04Emmanuel Macron
48:05souvenez-vous
48:06il y a quelques années
48:07il avait donné une grande interview
48:08à Valeurs Actuelles
48:09et il avait dit
48:10100%
48:11des OQTF
48:12seront appliquées
48:13et on se souvient de cette phrase
48:14parce que
48:15quand même pour l'annoncer
48:16il faut avoir
48:17il faut ensuite
48:18la mettre
48:19la mettre en place
48:20derrière
48:21or
48:22aujourd'hui
48:23nous sommes à moins de 10%
48:24des OQTF
48:25qui sont appliquées
48:26donc une preuve
48:27évidente
48:28que
48:29des paroles sont dites
48:30des promesses sont faites
48:31par des élus
48:32par des gens tout en haut de l'Etat
48:33qui ensuite
48:34ne sont pas respectés
48:35et effectivement
48:36ça participe
48:37à ce grand dégoût
48:38et cette grande méfiance
48:39vis-à-vis de la politique
48:40de la part d'une partie
48:41de nos concitoyens.
48:42Jean-Christophe
48:43notre démocratie
48:44est malade ?
48:45Je ne crois pas
48:47qu'elle soit malade
48:48on vient de
48:51vivre
48:52plusieurs mois
48:53de quelque chose
48:54qu'on ne connait pas en France
48:55de l'instabilité
48:57alors ça a commencé
48:58avec Emmanuel Macron
49:00ses changements
49:01de premier ministre
49:02les changements de gouvernement
49:04l'idée qu'à l'intérieur
49:05d'une élection
49:06je ne suis pas tout à fait d'accord
49:07avec Régis
49:08au moment où on finit une élection
49:09on ne l'a même pas terminée
49:10on vient à peine d'annoncer
49:11les résultats
49:12la commente
49:13il vient comme quelqu'un
49:14si vous voulez
49:15qui dans une mauvaise série télévisée
49:16a créé votre téléviseur
49:18et viendrait dire
49:19au moment d'un programme
49:20qui est un programme
49:21très différent
49:22il vient comme ça
49:23il prend l'antenne
49:24et il dit
49:25on va repartir en élection
49:26ce qui était
49:27à la veille des Jeux Olympiques
49:28à la veille du Tour de France
49:29à la veille de l'été
49:30au moment où les gens
49:31étaient un peu fatigués
49:32il faut le reconnaître
49:33déjà de cette instabilité
49:34qui avait été provoquée
49:35notamment par
49:36le changement de borne
49:37le travail sur les retraites
49:38profond, difficile
49:39et puis ensuite
49:40Attal qui vient
49:41qui lui aussi
49:42annonce beaucoup
49:43mais ne fait pas grand chose
49:44notamment sur l'agriculture
49:45tous ces éléments-là
49:46cette instabilité
49:47qui s'est ensuite accélérée
49:48puisqu'il y a eu l'été
49:49un moment sanctuaire
49:50les Jeux Olympiques
49:51où là je peux vous dire
49:52qu'il n'y avait pas de problème
49:53ni avec les politiques
49:54ni avec qui que ce soit
49:55vous faites les mêmes enquêtes
49:56en flash à ce moment-là
49:57vous n'avez pas de difficultés
49:58même les gens
49:59pouvaient presque aimer
50:00Emmanuel Macron
50:01à ce moment-là
50:02Gabriel Attal
50:03parce qu'ils avaient disparu
50:04ils étaient juste dans la tribune
50:05aux Jeux Olympiques
50:06et puis après
50:07on reprend le cours
50:08de cette instabilité
50:09on l'accélère même
50:10et on change à nouveau
50:11et aujourd'hui
50:12on a un commencement
50:13un début de quelque chose
50:14qui passe du
50:15de l'agenda de la semaine
50:16à l'agenda du mois
50:17donc vous vous rendez compte
50:18ça c'est le factuel du moment
50:20derrière qu'il y ait
50:21une difficulté de relation
50:22avec les politiques
50:23au niveau national
50:24parce que le local
50:25c'est facile
50:26c'est direct
50:27c'est direct
50:28parfois on ne l'aime pas
50:29son maire
50:30je ne suis pas sûr
50:31que tous les gens
50:32qui habitent Grenoble
50:33aiment beaucoup
50:34le maire de Grenoble
50:35le maire lyonnais
50:36je ne pense pas que
50:37le Bordeaux aime tous à Bordeaux
50:38il y a toujours des gens difficiles
50:39et à Paris
50:40je n'en parle même pas
50:41mais la réalité
50:42c'est qu'au national
50:43si vous voulez
50:44on constate quoi ?
50:45c'est que cette instabilité
50:46vient rajouter
50:47une impuissance préalable
50:48c'est-à-dire que
50:49l'impuissance c'était quoi ?
50:50de ne pas dire le réel
50:51pourquoi Retailleau
50:52en ce moment ça marche mieux ?
50:53parce qu'il ne fait pas
50:54grand-chose en effet
50:55il ne fait pas grand-chose
50:56il n'a pas le temps
50:57il n'aura peut-être même
50:58pas le temps d'aller au bout
50:59mais il dit des choses
51:00qui sont vraies
51:01il arrête avec le mensonge
51:02et le grand mensonge
51:03ça n'a pas été
51:04tout ce qu'on a dit
51:05ça a été celui
51:06du mensonge des finances publiques
51:07et de la situation économique
51:08qui pour le coup
51:09est un mensonge d'Etat
51:10et là c'est très létal
51:11là c'est très létal
51:12et c'est le slogan de Sud Radio
51:13on va continuer dans un instant
51:14avec André Bercoff
51:15merci à tous les quatre
51:16pour cette émission
51:17et ce débat
51:18très bon appétit
51:19très belle journée
51:20et à demain

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