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Avec Elisabeth Lévy et Jean-François Achilli, éditorialistes Sud Radio

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##LA_VERITE_EN_FACE-2025-01-29##

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Transcription
00:009h-10h, Sud Radio, La Vérité en face, Patrick Roger.
00:05La Vérité en face avec Jean-François Aquilli qui est resté avec nous, qui nous a fait ce plaisir.
00:11Et cet honneur, plaisir partagé.
00:13Bien sûr, que vous entendez tous les mercredis matin avec Jean-Jacques Bordin, Jean-François et Elisabeth Lévy.
00:19Rebonjour à vous Elisabeth.
00:22On va revenir donc sur ces propos qui font beaucoup couler d'encre depuis hier,
00:28de François Bayrou, qui a confirmé d'ailleurs ces propos.
00:31Il a dit, moi je confirme ce que j'ai dit sur le sentiment de submersion.
00:36Il ajoute que ce ne sont pas les mots qui sont choquants mais les réalités.
00:40C'est ce qu'il a dit en fait hier à l'Assemblée Nationale.
00:44D'ailleurs, c'est pas complètement nouveau.
00:47Jean-François, vous l'avez rappelé.
00:49Il avait dit, tiens Jean-François, je vous propose de réécouter ce petit extrait justement que vous aviez.
00:54L'installation d'une famille étrangère dans un village pyrénéen ou Sévenol,
01:00c'est un mouvement de générosité qui est suscité et qui se déploie.
01:04Mais que 30 familles s'installent et le village se sent menacé et des vagues de rejets se déploient.
01:11Oui, Jean-François.
01:12Vous voyez, quand vous prenez le temps d'expliquer les choses, ça ne provoque pas forcément de remous.
01:18À ce moment-là, c'était la déclaration de politique générale du Premier ministre François Bayrou il y a 15 jours.
01:24Quand il le dit, j'avoue, j'ai un peu très sauté.
01:27Est-ce que certains vont se lever et partir ?
01:29Non.
01:30On entend qu'il y a un petit peu de chahut quand même derrière.
01:33Mais en réalité, c'est important la sémantique.
01:36Là, nous sommes à 3.
01:37Quand il prononce ce sentiment de submersion, nous sommes lundi, LCI, chez nos grands frères.
01:44Nous sommes à 4 jours de la commission mixte paritaire.
01:46C'est un moment de tension.
01:47Il faut peut-être éviter des mots-clés qui déclenchent des polémiques,
01:51alors que les choses ont été dites et expliquées, voire tacitement admises.
01:57C'est ça qui me dérange toujours dans la politique.
01:59C'est que, en fait, de l'hyperréaction, alors qu'il a dit la même chose 15 jours auparavant.
02:03Ce qui vous dérange, c'est que François Bayrou n'ait pas fait toutes les circonvolutions nécessaires
02:11pour expliquer ce qu'il voulait dire et que tout le monde a parfaitement compris.
02:15Ce mot déclenche une espèce de folie hystérique avec force fascisme, extrême droite,
02:21le baratin habituel auquel eux-mêmes ne croient pas.
02:25Et que ces gens font semblant d'être prêts à bazarder l'intérêt de la France.
02:31Parce qu'il y a un mot qui a été employé par, j'ai entendu encore ça ce matin,
02:35par je ne sais pas qui, il citait Dominique Weyner.
02:39Oui, submersion a été employée par des tas de gens,
02:42mais c'est un peu comme si vous disiez, on ne doit pas parler de voiture,
02:44parce qu'Hitler parlait de voiture à la fin des fins.
02:47Le fait que ça ait été employé...
02:49Non mais le mot submersion...
02:51Non mais attendez, je finis.
02:53La question, ce qui me fascine, et qui est la faillite du débat public,
02:57la faillite de la gauche d'ailleurs, parce que c'est eux qui interdisent le débat,
03:01c'est que personne ne pose la seule question, quelle est la part de vérité dans ce constat,
03:06au point d'ailleurs que le Premier ministre a reculé piteusement en expliquant
03:11qu'il parlait de Mayotte alors qu'en fait il ne parlait pas du tout de Mayotte,
03:14on peut parfaitement...
03:16Il l'a évoqué ça aussi Mayotte.
03:17Oui, mais quand il l'a dit en première intention...
03:19Il dit Mayotte, mais aussi certaines villes, certaines régions.
03:22Il ne parlait pas de Mayotte à ce moment-là, il s'est raccroché aux branches ensuite,
03:25en disant attention, c'est-à-dire que l'intimidation, le chantage
03:29à vous être quelqu'un d'extrême droite, etc. marche.
03:32La seule question qui vaille dans cet affaire,
03:35c'est quelle est la réalité du sentiment, ça je crois que tous les sondages en attestent,
03:40les gens ont peur de devenir minoritaire chez eux, ce qui ne me paraît pas infamant,
03:45demander aux Sénégalais s'ils voudraient accueillir des tas de Groenlandais
03:50sans se sentir eux-mêmes submergés, si vous voulez,
03:54ou de laitons, ou de français...
03:57Oui, il y a eu le temps des colonies...
03:59Non, mais justement, demander leur d'accueillir...
04:02Il y a des peuples historiques, ces peuples historiques veulent bien accueillir, d'accord ?
04:06Ils ne veulent pas changer pour autant,
04:08ils ne veulent pas qu'on leur dise votre pays n'est plus votre pays.
04:11Ils ont peut-être tort, mais ça, ça mérite d'être discuté.
04:14Argument contre argument, pourquoi ? Parce qu'à gauche,
04:17il y a une véritable idéologie immigrationniste, ils pensent que c'est bien,
04:21ils ont le droit, c'est respectable,
04:23mais le déni est l'anathème, si vous voulez, d'agiter des croix en disant,
04:27ils ont dit submersion, on est à l'école.
04:30Je crois que, non, pas du tout, je crois que la gauche n'a pas...
04:35La gauche réunit, si vous prenez l'ensemble du Parti Socialiste à la France Insoumise,
04:39il n'y a pas de doctrine claire et réaliste en matière d'immigration.
04:45Oui, c'est intéressant, c'est-à-dire ?
04:48C'est-à-dire qu'en fait, je suis intimement convaincu qu'au Parti Socialiste,
04:52certains, peut-être, aimeraient parler de régulation,
04:56et à la France Insoumise, c'est on ouvre les portes,
04:59on laisse tout le monde entrer, on entend les propos des uns des autres.
05:02PS, on a entendu quand même l'invité ce matin de Jean-Jacques Bordin, Philippe Brun,
05:06qui disait, non, mais ça n'existe pas, ça, en fait.
05:09Il conteste, il dit, les chiffres n'ont pas beaucoup bougé.
05:13Je pense que l'arrière-pensée dans cette histoire, elle est électorale.
05:18C'est-à-dire qu'en réalité, le mot « submersion » est invocable,
05:23que l'on entend dans les rangs du Rassemblement National,
05:26et les uns et les autres dans la classe politique savent très bien que le coup d'après,
05:29c'est 2027, est un boulevard pour Marine Le Pen, dans leur esprit.
05:33Donc, de manière électoraliste, les uns et les autres se disent,
05:37François Bayrou, au fond, décomplexe le vote RNL,
05:41toujours dans cette dimension électoraliste, dans la tête des uns et des autres.
05:45Parce qu'au fond, regardez, vous prenez, il y a 20 ans, nous sommes en 2025,
05:50en 2005, l'UMP, alors de Nicolas Sarkozy, avait monté une convention thématique
05:57sur l'immigration dite choisie, en citant en référence, rappelez-vous, le Canada,
06:02en disant, les immigrés, c'est à l'UMP, sont les bienvenus en France,
06:06parce qu'ils sont bienvenus pour s'intégrer, pour accomplir des travaux,
06:11le travail, une partie du travail, souvent, que les Français ne veulent plus faire, et pourquoi pas.
06:15Et il y avait un discours rationnel à l'époque, qui n'a pas été suivi des faits.
06:19Il n'y a jamais eu de contrôle clair, parce qu'il y a toujours cette espèce de dimension double,
06:23la France et l'Europe aussi, il faut que tout le monde applique la même règle,
06:26ce qui n'est pas le cas, même si il y a Schengen.
06:28Alors, si vous voulez, aujourd'hui, il y a une espèce de Méli-Mélo, avec un fonds électoral,
06:34c'est 2027, toujours dans la tête des uns et des autres,
06:37et cette angoisse de voir l'ERN bousculer l'ordre politique au niveau national.
06:41Je pense qu'il y a de ça.
06:43– Moi je crois quand même aux questions de pouvoir culturel.
06:46Pardon, il y a, vous dites, vous avez raison, il n'y a évidemment pas de doctrine claire,
06:51mais enfin, dès que quelqu'un au PS est sorti du bois, par exemple Manuel Valls,
06:55disant qu'il fallait revoir le regroupement familial, par exemple,
06:58immédiatement, extrême droite, réflexe,
07:01et il y a une espèce de surmoi, de moraline, sur la question migratoire.
07:06À partir des années 80, il a été considéré que c'était bien,
07:11que ceux qui n'étaient pas contents, c'était les Dupont-Lajoie racistes qui tuaient des Arabes,
07:17excusez-moi, rappelez-vous, le film.
07:19– Avec Jean Carmet.
07:21– Oui, attendez, Jean-François.
07:23– Oui, il y a la différence.
07:25– Je suis attachée à aller écouter ses raisonnements.
07:29Alors voilà, donc ce n'est pas une question de doctrine,
07:34c'est une question que pour des gens de gauche,
07:36certains sincèrement sont restés dans ce fantasme des années 80,
07:41l'immigration était une chance pour la France,
07:43et ils ont tracé pour l'éternité un signe d'égalité entre
07:48« je veux contrôler l'immigration », « je ne veux pas que mon pays change »,
07:53« je ne veux pas devenir culturellement minoritaire chez moi » et « je suis raciste ».
07:58La France doit être, hier c'était très intéressant,
08:01je ne sais plus qui l'a dit à l'Assemblée,
08:04la France c'est l'accueil.
08:06Madame Brune Pivet, la France c'est l'accueil.
08:09La France ce n'est pas un contenu, ce n'est pas les cathédrales,
08:11ce n'est pas toute cette histoire,
08:13ce n'est pas notre histoire de l'affaire Dreyfus à je ne sais pas quoi,
08:16la France c'est l'accueil, l'accueil des autres.
08:19D'abord c'est une faribole,
08:21et deuxièmement, ça méconnaît le fait qu'au-delà d'un certain nombre,
08:25on ne peut plus ni assimiler, ni même intégrer.
08:28Les gens voient qu'il y a une deuxième société,
08:32et j'ajoute pour finir, la question qui se pose pour nous,
08:35il faut qu'on arrive à faire comprendre et à traiter cette question,
08:39avec beaucoup de tact d'ailleurs,
08:41en distinguant les individus.
08:44Les individus ne sont pas responsables des phénomènes auxquels ils participent.
08:48Le type qui arrive pour faire manger sa famille,
08:51ou pour je ne sais pas quoi,
08:53il n'est pas quelqu'un qui veut me submerger.
08:55Il est l'élément d'un phénomène.
08:58Moi je crois qu'il faut dénoncer les phénomènes,
09:00tous les peuples le veulent de toute façon,
09:02c'est une question démocratique.
09:04Toutes les gauches le font, à part la française et l'espagnole.
09:09Mais ne pas essayer de ne pas attaquer les individus.
09:15J'y suis très attachée.
09:17– Elle a dit autre chose, Yael Brown-Pivet,
09:19la présidente de l'Assemblée nationale, je la cite,
09:21elle dit donc, submersion,
09:23ça ne fait pas partie de mon vocabulaire,
09:25et en même temps, effectivement,
09:27elle dit qu'il faut réguler, je la cite,
09:30l'immigration et être très ferme sur nos valeurs
09:33et nos conditions et exigences d'intégration.
09:36Donc 100% d'accord avec le Premier ministre,
09:39ils disent la même chose.
09:41Je vais vous dire une sorte de généralité,
09:43je crois que l'humain, l'homme, migre depuis la grotte.
09:46Sapiens, migre depuis la grotte.
09:48Non mais ce n'est pas la peine de soupirer là-dessus,
09:50Elizabeth Levy, c'est une réalité
09:52et avec le dérèglement climatique,
09:54ça va devenir un énorme problème, ça l'est déjà.
09:56Je crois qu'on ne peut pas parler d'immigration,
09:58zéro, ça n'existe pas,
10:00techniquement ça n'existe pas,
10:02tant bien même que vous seriez d'accord avec ça.
10:04L'immigration totale, on ouvre les portes,
10:06ce n'est pas possible, donc c'est une question
10:08de dosage et de modération.
10:10Non mais ça c'est très sur la grotte.
10:12Evidemment, vous allez me dire dans un instant,
10:14Elizabeth Levy.
10:16C'est important de dire qu'on n'a jamais eu
10:18une plus grande vague migratoire.
10:20On y revient dans un instant,
10:22vous avez jusqu'à 10 heures,
10:24ne soyez pas impatiente, tout de même.
10:26Vous piafez, vous piafez.
10:28Les auditeurs aussi piafent,
10:300, 826, 300, 300,
10:32vous mêlez au débat.
10:34Qu'en pensez-vous ? Est-ce que Jean-François Kili
10:36a raison ? Il dit
10:38immigration zéro, ce n'est pas possible.
10:40Mais les portes ouvertes complètement, ce n'est pas possible
10:42non plus. Et puis on a toujours
10:44plus ou moins migré
10:46depuis
10:48Sapiens. D'accord ou pas d'accord ?
10:50Elizabeth Levy n'a pas forcément cet avis.
10:52Vous aussi, j'attends vos appels, bien sûr.
10:549h10, Sud Radio.
10:56La vérité en face.
10:58Patrick Roger.
11:00Face au tourne du terme
11:02de submersion de François Bayrou,
11:04d'une façon plus générale, il a reposé
11:06la question de l'immigration
11:08en France.
11:10François Bayrou,
11:12on va y revenir avec Jean-François Kili,
11:14Elizabeth Levy qui veut répondre
11:16à Jean-François Kili, tout à l'heure,
11:18et puis vous, 0, 826, 300, 300.
11:20On réécoute aussi un petit extrait
11:22de François Bayrou, justement.
11:24Les apports étrangers
11:26sont positifs
11:28pour un peuple à condition
11:30qu'il ne dépasse pas une proportion.
11:32La rencontre des cultures
11:34est positive, mais
11:36dès l'instant que vous avez le sentiment
11:38d'une submersion,
11:40de ne plus reconnaître votre pays,
11:42de ne plus reconnaître
11:44les modes de vie ou la culture,
11:46dès cet instant-là, vous avez rejet.
11:48Est-ce qu'on y est en France, oui ou non ?
11:50On approche, en tout cas,
11:52c'est dans cette zone
11:54qu'on se trouve.
11:56– C'était important de remettre cette phrase.
11:58Vous allez répondre finalement.
12:00– Oui, je vais répondre à Paris Bold,
12:02nous sommes tous des immigrés, nous avons toujours immigré, etc.
12:04– De Jean-François qui,
12:06là, vous exagérez un peu, mais il dit
12:08depuis le début des temps, nous bougeons.
12:10– Ah bon, donc c'est très différent.
12:12J'ai le droit d'être d'abord un peu de mauvaise foi
12:14avec mon ami Jean-François.
12:16Non mais la vérité, c'est que l'an dernier,
12:18nous n'avons jamais eu une telle vague.
12:20Et pour cause, parce que tous les phénomènes
12:22que vous avez évoqués,
12:24climat, tout ce que vous voulez,
12:26sont évidemment paroxystiques
12:28par rapport à ce qui s'est toujours passé.
12:30Juste un chiffre, l'an dernier,
12:32légal, je parle des entrées,
12:34légal, 350 000
12:36entrées légales.
12:38La ville de Montpellier, m'avez-vous dit,
12:40mes chers amis ? Deuxièmement,
12:42et là, si on veut avoir
12:44une discussion sérieuse,
12:46la question que pose
12:48François Bayrou,
12:50qui est celle de notre mode
12:52d'agrégation
12:54des différences. Comment intégrons-nous les différences ?
12:56D'abord, non, toutes les différences
12:58ne sont pas bonnes à prendre.
13:00S'il y avait aujourd'hui des incas qui font
13:02des sacrifices d'enfants,
13:04je ne considérais pas que c'est un apport
13:06positif à la culture française.
13:08Quand des gens veulent mettre des burqas,
13:10ou voulaient, puisque c'est interdit par la loi,
13:12donc je suppose que ça a disparu
13:14de notre pays, quand des gens ou des femmes
13:16veulent mettre des burqas, je considère que
13:18ce n'est pas un apport positif
13:20à la culture de mon pays, et je pense que
13:22nous avons le droit, collectivement, de dire cette différence-là.
13:24Nous ne l'acceptons pas.
13:26Il y a le multiculturalisme
13:28et toutes les cultures à égalité.
13:30Nous, nous n'avons pas ce modèle.
13:32Pour nous, il y a une culture
13:34française à laquelle les habitants,
13:36les arrivants, sont...
13:38C'est un cadeau, en réalité,
13:40de s'agréger, de s'acclimater, de s'acculturer
13:42à notre histoire.
13:44C'est un peu changer de généalogie,
13:46de devenir français ou d'arriver en France.
13:48Donc oui, il y a une dimension culturelle,
13:50ce qui fait qu'il faut, bien sûr,
13:52dans les calculs, quand on parle de nombre,
13:54compter aussi
13:56tous ces descendants d'immigrés,
13:58dont j'ajoute en plus que
14:00il y a ce phénomène terrible et très douloureux pour nous,
14:02il y a des petits-enfants
14:04d'immigrés qui sont
14:06dans leur tête, dans leur volonté
14:08affichée, dans ce qu'ils...
14:10Quand ils clament le règne de la France,
14:12ils sont français depuis trois générations,
14:14mais ils aiment beaucoup moins la France,
14:16beaucoup moins français que leur grand-père.
14:18Mais ce n'est pas de notre faute.
14:20Est-ce qu'on a une faute ou une responsabilité ?
14:220,826, 300, 300.
14:24Jean-François, à qui ?
14:26Juste une réflexion.
14:28Je comprends le rejet
14:30de l'idée de l'immigration massive,
14:32mais c'est un débat qui mérite
14:34de garder la tête froide,
14:36de poser les choses à plat.
14:38C'est pour ça que les mots comme « submersion »,
14:40j'entends ce que dit François Bayrou,
14:42ces mots-là sont inappropriés,
14:44ce n'est pas qu'ils soient faux,
14:46mais c'est qu'ils agitent un débat public
14:48qui tourne dans le vide.
14:50C'est un débat, l'immigration,
14:52qui doit être traitée à froid,
14:54de façon méthodique.
14:56Le problème, c'est que
14:58quand vous jetez
15:00des anathèmes sur l'immigration
15:02massive, cela nuit,
15:04ne serait-ce qu'à l'arrivée
15:06en France de ceux qui viennent
15:08travailler, qui veulent s'intégrer,
15:10qui sont les premières victimes
15:12d'un débat qui tourne dans le vide
15:14et qui monte dans les tours
15:16de façon inutile et inefficace.
15:18Moi, je suis, moi,
15:20citoyen, pour une
15:22forme d'immigration choisie
15:24et raisonnable. Ce n'est pas un bout de papier
15:26qu'on signe en arrivant en France pour dire
15:28« je vais être de nationalité française », on signe un bout de papier
15:30et puis s'en va. Il faut donner aussi
15:32des preuves de son envie
15:34de s'intégrer dans ce pays. Il faut que ce soit
15:36quelque chose d'assez carré,
15:38très encadré, et que ce soit aussi
15:40que cela réponde à des demandes
15:42en termes de travail dans ce pays.
15:44– Des demandes, des exigences, je pense.
15:46– Sinon, ça ne fonctionnera pas,
15:48ça ne fonctionne dans aucun pays du monde.
15:50– Je réponds sur la première.
15:52Écoutez, il y a quand même une chose
15:54que vous oubliez, vous êtes un démocrate,
15:56vous aimez la politique, pardon.
15:58L'immigration est une des questions
16:00qui a orienté le champ politique
16:02ces dernières années, qui a fait monter
16:04comme on l'a vu, le vote populiste,
16:06qui a fait évoluer toutes les gauches,
16:08je le répète à part la nôtre,
16:10pourquoi ? Parce que, peut-être sont-ils bêtes,
16:12peut-être n'ont-ils pas la tête froide,
16:14je m'énerve un peu,
16:16parce que je sais que vous ne pensez pas comme ça,
16:18mais comme il faudrait la voir
16:20quand on traite de ces questions,
16:22excusez-moi, à côté de chez vous,
16:24vous ne pouvez pas sortir en mini-jupe,
16:26ou si vous êtes arabe, par exemple,
16:28que vous ne pouvez pas manger pendant Ramadan
16:30parce que les voisins vont vous regarder
16:32et vous en kikiner vos enfants à l'école,
16:34excusez-moi, vous avez des raisons
16:36de dire que ce phénomène
16:38doit être arrêté, que vous voulez vivre
16:40chez vous,
16:42de la façon
16:44qu'il vous plaît, pourquoi ?
16:46Parce que, disons-le maintenant le gros mot,
16:48dans l'immigration musulmane
16:50et ses descendants,
16:52il y a un contrôle social qui s'exerce
16:54sur le groupe,
16:56qui est d'abord sur les musulmans,
16:58qui fait, si vous voulez,
17:00qu'ils ne sont plus libres.
17:02En France, on doit...
17:04D'accord, vous avez évidemment raison,
17:06mais c'est évident,
17:08c'est dans certains quartiers,
17:10tout le monde le sait, tout le monde le voit,
17:12tout le monde le sait, et nous fuyons...
17:14– C'est pas à l'échelle nationale, donc c'est pour ça.
17:16– Pas à l'échelle nationale, c'est partout,
17:18c'est partout sur le territoire, ça existe partout,
17:20il y a partout des quartiers
17:22où je ne peux pas aller me promener
17:24comme je suis habillée aujourd'hui dans mon pays.
17:26– Oui, le frérisme
17:28et l'influence du frérisme
17:30ne concernent pas simplement le problème de l'immigration.
17:32– Quand je dis l'immigration,
17:34je viens d'expliquer pourquoi il fallait, à mon avis,
17:36pour aborder sa dimension culturelle,
17:38qui est la dimension
17:40aujourd'hui patente
17:42et qui fait que ce problème est sur la table,
17:44on doit évidemment
17:46poser la question
17:48du désordre, d'ailleurs l'INSEE
17:50compte 10 immigrés pendant 2 générations,
17:52si je ne m'abuse, on doit poser la question
17:54des descendants d'immigrés qui ont beau
17:56avoir un passeport français,
17:58qui ne se reconnaissent pas, ils le disent,
18:00dans les valeurs françaises,
18:02écoutons-les, arrêtons d'être paternalistes.
18:04Certains,
18:06beaucoup le disent, la France,
18:08c'est pas comme ça, on n'aime pas ces couffards, ces saucisses
18:10et ceux-là, et au lieu
18:12si vous voulez,
18:14justement, d'aider, d'appuyer,
18:16d'encourager les millions
18:18qui eux veulent être français et qui sont
18:20d'ailleurs encore plus durs que moi sur l'immigration,
18:22je vous le dis tout de suite,
18:24qu'est-ce qu'on fait ? On pleurniche,
18:26ils sont des victimes, etc. Franchement,
18:28on n'a plus faux.
18:30Jean-François Kélly,
18:32ils ne sont pas contents, à la fin des fins,
18:34ils vous disent, on ne se sent pas français,
18:36c'est qu'on a aussi, peut-être, la méthode
18:38victimaire n'a pas marché.
18:40On parle de mettre tous les syndicats
18:42autour de la table pour parler des retraites, c'est une urgence,
18:44je pense qu'il faudrait mettre tous les partis
18:46politiques autour d'une table pour essayer de trouver
18:48intérêt d'accord sur l'immigration.
18:50Déjà, la gauche, je l'ai dit,
18:52on ne s'inquiète pas avec l'URSS.
18:54Ce ne sont pas que les chefs de partis ou des délégations
18:56où tout le monde se met ensemble pour essayer de trouver
18:58un terrain d'entente.
19:00Il y a un fossé de plus en plus grand.
19:02Ils diront que ça ne soit pas avec l'URN.
19:04J'entends bien, mais peut-être qu'à un moment donné,
19:06on a les politiques qu'on mérite,
19:08les français diront, il y en a marre d'un tel et d'un tel
19:10puisqu'ils ne veulent pas discuter.
19:12Ça se jouera dans les urnes à la fin,
19:14mais il faudrait que les gens arrêtent de s'invectiver,
19:16notamment à l'Assemblée nationale
19:18et ailleurs, sur les plateaux de télé et de radio,
19:20et que les gens se parlent.
19:22Bon, vous voulez réagir
19:240,826, 300, 300,
19:26on continue le débat dans un instant.
19:28Je voudrais qu'on revienne aussi
19:30d'un instant sur ce que l'on évoquait
19:32en début d'émission pour les auditeurs qui étaient là,
19:34pour ceux qui ne sont pas là,
19:36sur le coup de semonce de l'Algérie
19:38qui convoque l'ambassadeur de France en Algérie.
19:40Vous avez l'âme sensible, Patrick.
19:42Oui, mais là, cette fois-ci,
19:44sur, entre guillemets,
19:46un mauvais traitement des Algériens
19:48qui arrivent en France dans les aéroports.
19:500,826, 300, 300,
19:52La Vérité en Face, c'est jusqu'à 10h.
19:54Ensuite, ce sera Valérie Expert.
19:56Bien sûr, le débat est Gilles Gansman.
19:58Et puis, jusqu'à ce soir, toutes les émissions,
20:00y compris le football.
20:02À partir de 20h, il y a une soirée un peu explosive en football.
20:049h10, Sud Radio,
20:06La Vérité en Face,
20:08Patrick Roger.
20:10La Vérité en Face, dans un instant,
20:12enfin, dans quelques minutes, c'est
20:14Valérie Expert, Gilles Gansman.
20:16Tiens, qu'ils reçoivent Thuguel Denys,
20:18c'est le directeur de la rédaction de Valeurs Actuelles,
20:20pour la sortie d'une nouvelle formule.
20:22Il y a beaucoup de nouvelles formules, en ce moment, dans les journaux.
20:24Les échos, également,
20:26avec une nouvelle formule.
20:28C'est intéressant, évidemment,
20:30cette évolution des médias.
20:32Causeur, vous n'avez pas de nouvelle formule ?
20:34Si vous avez une nouvelle,
20:36nouvelle formule, quoi.
20:38Vous êtes en train de réfléchir.
20:40On va faire un hologramme, je pense.
20:42C'est intéressant,
20:44en tout cas, l'avenir aussi des médias,
20:46dans un contexte qui est, quand même,
20:48aujourd'hui, particulièrement bouleversé,
20:50avec les réseaux sociaux.
20:52Tiens, d'ailleurs, aussi, à ce propos,
20:54le patron en France
20:56de XX Twitter
20:58sera sur Sud Radio,
21:00ce week-end. Vous pourrez l'entendre avec
21:02Vanessa Perez.
21:04Il y a des auditeurs qui veulent réagir,
21:06Elisabeth Lévy, Jean-François Ackilly,
21:08à ce que vous disiez tout à l'heure, autour de ce débat
21:10sur
21:12la submersion
21:14ou pas, bien sûr.
21:16C'est André de Bayonne qui est avec nous.
21:18Bonjour, André.
21:20Bonjour.
21:22Je suis téléphoné pour dire que j'étais
21:24entièrement d'accord avec ce que vient de dire
21:26Elisabeth Lévy.
21:28Moi, je suis plein noir, je viens
21:30d'Algérie, j'ai 75 ans.
21:32Je ne suis pas contre
21:34l'immigration
21:36des Grédins en France,
21:38mais ce que je ne veux pas,
21:40c'est qu'il m'importe
21:42une manière de vivre qui n'est pas
21:44la mienne. On a quitté...
21:46Ceux qui ne sont pas contents d'être ici,
21:48ils prennent leurs affaires et ils rentrent chez eux.
21:50Et puis, c'est tout simple.
21:52Il n'y a pas...
21:54Par contre, ceux qui empêchent la grande
21:56majorité d'entre eux de pouvoir
21:58vivre et de vouloir s'intégrer,
22:00ceux-là, il faut les foutre dehors
22:02et le plus vite possible.
22:04Voilà mon point de vue.
22:06Ce que vous voulez dire, c'est qu'il y a des
22:08influences, en fait,
22:10notamment extérieures,
22:12qui viennent pour probablement
22:14aussi
22:16s'opposer à une forme d'intégration
22:18de certains.
22:20Quand vous parliez, c'était intéressant.
22:22Il y a aussi des influences intérieures.
22:24Pardonnez-moi pour la presse,
22:26bien pensant, je le rassurais, née pendant des années,
22:28que vous voyez quand vous
22:30attaquez une vieille dame, c'est parce que vous êtes une victime
22:32du colonialisme. Pour aller vite,
22:34je résume à peu près.
22:3630 ans de pleurnicherie victimaire.
22:38Et bien évidemment, ça ne vous incite pas
22:40ni à vous reconnaître
22:42dans la loi. Il y a pour la petite minorité
22:44délinquante, une véritable
22:46sécession.
22:48Je voulais juste dire,
22:50comme c'est André,
22:52que comme André, je ne voudrais
22:54pour rien au monde
22:56une France sans immigrés, et pas juste
22:58parce qu'on a besoin de personnel
23:00dans nos EHPAD.
23:02Moi aussi, je considère
23:04que c'était vrai
23:06dans n'importe quel pays, simplement.
23:08Il n'y a pas besoin que d'étrangers
23:10dans les EHPAD.
23:12La culture française, l'histoire de France,
23:14c'est un cadeau. Ça mérite
23:16parfois quelques sacrifices.
23:18Voilà.
23:20J'ai envie de dire qu'André a raison.
23:22Je suis d'accord avec André. Il n'y a pas de mais.
23:24Et, j'ajoute,
23:26il faut traiter ce sujet
23:28majeur, qui est une urgence nationale,
23:30mais comme dans tous les pays,
23:32concernés, avec raison,
23:34avec froideur et avec fermeté.
23:36Il faut demander aux personnes
23:38de respecter les règles du pays d'accueil. Ça vaut pour tous les pays du monde.
23:40André a raison. Nous disons
23:42la même chose. Et, en fait, ce sujet
23:44tourne en rond parce que les uns et les autres
23:46dans la classe politique se balancent
23:48à la figure à coup d'anathème parce que
23:50il y a des échéances électorales
23:52et qu'on veut capter avec romantisme
23:54ou avec passion, ou avec
23:56folie, parfois, les électeurs
23:58sur des sujets qui énervent tout le monde.
24:00Mais, en fait, si tout le monde se met à discuter, à se mettre à table
24:02pour essayer de trouver le chemin
24:04collectif, nous allons trouver.
24:06Je pense.
24:08Parce que, vous savez, moi, j'ai habité en Suisse.
24:10En Suisse, il y a énormément
24:12d'immigrés. Et, je vous assure
24:14qu'on n'en voit pas
24:16beaucoup quand les Suisses voient nos petits
24:18Français arriver à Genève
24:20d'Hannemasse
24:22et mettre le bazar. Ils n'en
24:24croient pas leurs yeux.
24:26Les immigrés en Suisse respectent la règle.
24:28D'abord, alors, il y a beaucoup de contrôle
24:30social en Suisse. C'est peut-être pas l'exemple.
24:32C'est vrai, ce n'est pas une société
24:34absolument. Mais,
24:36malgré tout, on peut
24:38demander aux gens
24:40qui on accueille, à leurs descendants,
24:42comme l'ont fait plein de gens,
24:44mes parents ne vivaient pas comme leurs grands-parents
24:46qui étaient en Algérie, justement.
24:48Enfin, voilà, il y a
24:50un moment... — À propos de l'Algérie,
24:52d'un mot, merci André à nous avoir
24:54appelé au 0826 300 300.
24:56Je sais que d'autres personnes voulaient
24:58réagir. Vous pourrez continuer d'appeler.
25:00Évidemment, un petit peu plus tard, dans toutes
25:02les émissions de Sud Radio. À propos
25:04d'Algérie, avec ce que je disais
25:06tout à l'heure, l'ambassadeur d'Algérie,
25:08l'ambassadeur de France en Algérie
25:10qui est convoqué parce que
25:12il y aurait de mauvais traitements infligés
25:14à des Algériens qui arrivent dans les aéroports
25:16français.
25:18— Ce qu'ils appellent, je pense que ce qu'ils appellent de mauvais
25:20traitements, c'est qu'on doit faire à peu près comme ils font
25:22avec un certain nombre de Français
25:24algers, les antiquinistes,
25:26regarde ton passeport sur toutes les coutures
25:28et je dis que ton visa est pas en règle
25:30et tenez, monsieur, vous allez attendre ici.
25:32Ça doit être... Je pense pas qu'on les tabasse,
25:34franchement. — Non, non, non.
25:36— Tout ça, c'est du...
25:38Comme je ne sais pas ce qui s'est passé.
25:40Voilà. Et je dis que si c'est la
25:42première petite timide réponse,
25:44c'est très bien.
25:46Pour l'instant, on a entendu côté français
25:48beaucoup de
25:50protestations énervées
25:52des fois, mais
25:54pas encore assez. On n'a pas vu beaucoup d'actes.
25:56Les Algériens se payent notre tête.
25:58Ils nous font chanter,
26:00ils détiennent un otage,
26:02et en plus, ils essayent de contrôler
26:04une partie de la diaspora ici.
26:06Ça fait beaucoup, ça suffit. — Oui, oui, c'est le pouvoir algérien,
26:08probablement. Tous les Algériens...
26:10— Ah oui, bien sûr.
26:12Pardon, j'avais parfaitement raison.
26:14— Je suis d'accord avec Elisabeth Lévy.
26:16C'est un vieux classique.
26:18Quand un pouvoir veut tenir son
26:20pays, il désigne un ennemi extérieur.
26:22En l'occurrence, là, c'est facile, c'est la France.
26:24— On a parlé...
26:26On a parlé
26:28des essais nucléaires.
26:30Il faut indemniser. Mais il faut rappeler que
26:32les essais nucléaires en Algérie,
26:34dans le Hogar, ont duré jusqu'en 1966.
26:36C'était un accord
26:38entre le FLN et la France
26:40lors de l'indépendance de l'Algérie.
26:42Ça a duré jusqu'en 1966. C'est un accord commun.
26:44Et il y a eu en
26:462010, de mémoire, une loi Morin
26:48pour l'indemnisation des Algériens
26:50victimes des essais nucléaires. Il y a eu
26:52une cinquantaine de dossiers. C'est déjà en cours,
26:54cette histoire. On soulève des problèmes
26:56qui n'existaient pas. — Ça, c'est génial.
26:58— Merci Elisabeth Lévy, Jean-François Aquilli.
27:00On continuera les débats avec Valérie Expert
27:02dans un instant, Gilles Gansman. Tiens,
27:04pour terminer l'émission, rien que pour
27:06Elisabeth Lévy.
27:08— T'as voulu voir Barnier, on a vu Bayrou.

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