Les Vraies Voix responsables avec Jean Hornain, directeur général de Citeo ; Mathieu Hiblot, directeur délégué d'Ecominéro ; Geoffroy Secula, dirigeant de l'entreprise Bourgogne-Recyclage, une entreprise de surtri ; Sylvain Guinaudie, coprésident du groupe de travail déchets à l'Association des Maires de France et président du Smicval ; Jean-Charles Caudron, directeur de la supervision des filières à l'ADEME.
---
Abonnez-vous pour plus de contenus : http://ow.ly/7FZy50G1rry
———————————————————————
▶️ Suivez le direct : https://dai.ly/x8jqxru
🎧 Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/
———————————————————————
🔴 Nous suivre sur les réseaux sociaux 🔴
▪️ Facebook : https://www.facebook.com/SudRadioOfficiel
▪️ Instagram : https://www.instagram.com/sudradioofficiel/
▪️ Twitter : https://twitter.com/SudRadio
▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr
##LES_VRAIES_VOIX_RESPONSABLES-2025-01-08##
---
Abonnez-vous pour plus de contenus : http://ow.ly/7FZy50G1rry
———————————————————————
▶️ Suivez le direct : https://dai.ly/x8jqxru
🎧 Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/
———————————————————————
🔴 Nous suivre sur les réseaux sociaux 🔴
▪️ Facebook : https://www.facebook.com/SudRadioOfficiel
▪️ Instagram : https://www.instagram.com/sudradioofficiel/
▪️ Twitter : https://twitter.com/SudRadio
▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr
##LES_VRAIES_VOIX_RESPONSABLES-2025-01-08##
Category
🗞
NewsTranscription
00:00Sud Radio, les vraies voies qui font bouger la France, 19h20, les vraies voies responsables.
00:06Et dans le mot, les vraies voies responsables, il y a responsabilité, un mot qui doit revenir assez souvent dans cette émission,
00:12comment recycler les déchets qu'on produit, enjeu crucial dans la lutte pour la planète et surtout alors que certaines ressources seraient raréfies.
00:21Alors, tous déchets confondus, le taux de recyclage est passé de 48 à 50% entre 2010 et 2020,
00:27selon le Commissariat Général au Développement Durable, un progrès permis par l'amélioration des collectes municipales,
00:32les fameux containers pour nos emballages usagers.
00:35Alors, comment aller plus loin ? On va en parler avec nos invités. Attention, c'est une vraie colonie ce soir.
00:40Jean Hornin est avec nous, directeur général de Citeo, spécialisé en tout cas en entreprise à mission.
00:46Bonsoir, merci d'avoir accepté notre invitation. Mathieu Hiblot, directeur délégué d'Eco Minéraux,
00:52spécialiste de recyclage et de valorisation des déchets de chantier et du BTP.
00:57Geoffroy Sécula, dirigeant de l'entreprise Bourgogne Recyclage, une entreprise de sur-tri,
01:02c'est l'avenir du tri, pour améliorer encore la collecte et trier les différents types de plastique,
01:07notamment pour les rendre recyclables.
01:09Bonsoir.
01:11Vous nous écoutez, c'est bien.
01:14Mais on est à distance, c'est pour ça.
01:16Jean Hornin, non pas Jean Hornin, Jean-Charles Caudron, directeur de la Superfusion des filiales à l'ADEME,
01:23l'agence pour la défense de l'environnement et la maîtrise de l'énergie.
01:27Bonsoir.
01:29Et Sylvain Guinaudy, coprésident du groupe de travail déchets de l'Association des maires de France
01:34et président du SMICVAL, syndicat mixte intercommunal de collecte de la valorisation du Libournet et de la Haute-Gironde.
01:40Bonsoir.
01:42Et vous n'oublierez pas de nous envoyer votre carte de visite, j'ai hâte de la voir.
01:45Soyez les bienvenus, c'est les vraies voix responsables.
01:49Et on va démarrer par vous Jean Hornin, vous êtes directeur général de CITEO,
01:54parce que finalement on a l'impression que le tri, on a l'impression que l'écologie, que l'environnement,
02:00que tous ces mots-là, c'est très récent.
02:02Et en fait, vous, vous êtes une entreprise à mission, mais qui date aujourd'hui ?
02:06Oui, parce qu'elle a un peu plus de 30 ans.
02:08Et à l'origine, il y a un monsieur qui s'appelle Antoine Riboud, qui était le grand patron de Danone.
02:12Et il avait dit, d'ailleurs dans les années 70,
02:14la responsabilité des entreprises ne s'arrête pas aux portes des bureaux et des usines.
02:18Elles portent une responsabilité environnementale.
02:20Il faut qu'on recycle nos emballages.
02:22Et en fait, ça a démarré parce qu'il y avait aussi un ministre à l'époque, Brice Lalonde.
02:25Donc au début des années 90, ça a été créé, Écoemballage, qui est devenu CITEO,
02:29et qui est une entreprise à but non lucratif.
02:31On n'a pas d'objectif de profit.
02:33Et en fait, cette chose-là, c'est que les entreprises doivent assurer la fin de vie de leurs emballages.
02:39Une fois qu'elles vous ont vendu une canette, une bouteille, etc., ça ne s'arrête pas là.
02:43Il faut vous assurer les conditions dans lesquelles on va pouvoir la collecter, la recycler et en refaire.
02:49Alors soit un emballage, soit d'autres matériaux.
02:51C'est ce qu'on appelle l'économie circulaire.
02:53Et si on fait un état des lieux aujourd'hui ?
02:55Si on fait un état des lieux sur les emballages...
02:57Vous avez des chiffres importants.
02:59Ah oui, sur vos emballages ménagers aujourd'hui.
03:01Donc vous avez 80 000 entreprises qui, à chaque fois qu'elles vendent un produit,
03:06que ce soit une canette, une bouteille, va financer, donc va nous donner des sous,
03:10c'est quelques centimes d'euros par emballage, qui vont faire 1,5 milliard.
03:14Et avec le 1,5 milliard, on va notamment payer les collectivités locales
03:17pour qu'elles assurent la collecte à travers le bac jaune et le bac de verre.
03:20Et aujourd'hui, le taux de recyclage de vos emballages ménagers en France, c'est 67 %, précisément.
03:25Ce qui est déjà pas mal.
03:26Ce qui est déjà pas mal, après, c'est bien.
03:29C'est bien parce qu'on est parti de zéro.
03:31Après, ce n'est pas assez par rapport à ce qu'on veut atteindre.
03:34Et après, c'est 100 %.
03:36Et par ailleurs, sur ces 67 %, il faut distinguer les matériaux.
03:39Le verre, on est à 86, 87 %.
03:41On est très bon sur le verre, depuis toujours.
03:43Sur le plastique, on est à 30 %, donc on est moins bon.
03:46Et l'autre différence, c'est que dans des endroits,
03:49comme le Suiq Val, dans nos régions, on est plutôt bon, proche de la campagne.
03:54En revanche, dès qu'on se rapproche de nos métropoles, terrains, on n'est pas bon.
03:58Donc Paris, Marseille, tout ça, on est assez moyen.
04:01Pourtant, c'est les endroits où on consomme le plus, et là, on trie le moins.
04:03En moyenne, juste pour vous donner un dernier chiffre,
04:05un concitoyen, il trie à peu près 70 kg d'emballages et de papiers chaque année.
04:10Ça, c'est la moyenne française.
04:12Si vous allez vers Brest, vers la Vendée, vers l'Est et l'Ouest,
04:15on va monter à 100 kg, donc ils sont très bons.
04:17Et si on va se rapprocher d'ici, on va être de l'ordre de 40 à 50 kg,
04:21donc on est beaucoup moins bons.
04:23C'est Philippe Biguet. David, il mange trop, je ne lui arrête pas de le dire.
04:26Mais moi, j'aide nos agriculteurs.
04:27Mathieu Hiblot, vous êtes directeur délégué déco-minéraux.
04:31Vous, là, ce n'est pas M. et Mme Tout-le-Monde qui mettent leurs canettes
04:34ou leurs bouteilles en plastique dans le bac.
04:37Vous, c'est les entreprises, notamment la valorisation des déchets de chantier et du BTP.
04:41Ça progresse bien aussi dans ce domaine ?
04:43Alors, c'est tout nouveau.
04:44Sur le modèle que Citeo a mis en place il y a une trentaine d'années,
04:48il y a eu ce choix aussi de faire en sorte que les produits du secteur du bâtiment,
04:52en fin de vie, trouvent également un réseau de reprise
04:55et qu'on puisse faciliter finalement cette reprise aussi,
04:57parce que ça peut être une contrainte pour l'artisan au quotidien,
04:59le professionnel du bâtiment, à trouver un point de reprise de proximité.
05:03Et surtout, c'est de rendre ce service gratuit.
05:06Ce qui a été constaté, malheureusement, c'est qu'il y a encore beaucoup de dépôts sauvages
05:10un peu partout en France, un véritable fléau.
05:13Et pour lutter contre celui-ci, c'est de faire en sorte que la reprise, elle, est gratuite
05:17dès lors que le déchet, à la sortie du chantier, il est trié.
05:20Et c'est ça qui va faire progresser les filières de recyclage
05:22et de valorisation du secteur du bâtiment.
05:25Sylvain Guinaudy, vous êtes coprésident du groupe de travail déchets
05:29de l'Association des maires de France et président du syndicat mix intercommunal
05:32de collecte et de valorisation du Libournet de la Haute-Garonne.
05:36Merci d'avoir accepté notre invitation.
05:39Haute-Gironde, attention, parce que là, c'est cruel de clocher entre les deux.
05:42Les Libournets et les Toulousains.
05:44Attention, attention.
05:46Il y a une histoire.
05:48Aujourd'hui, si on fait un état des lieux, forcément sur les maires de France,
05:52sur les communes, est-ce que la pédagogie est suffisante
05:58ou est-ce qu'il faut quand même remettre un coup de fouet,
06:01si j'ai envie de le dire comme ça ?
06:03Ah oui !
06:05Il faut toujours mettre le sujet sur le métier si on veut être efficace.
06:11Effectivement, Jérôme Hornin l'a dit, le taux de collecte
06:15et donc de valorisation derrière, il varie suivant les territoires,
06:20suivant la densité de population.
06:23Effectivement, au milieu urbain, on a un sujet, et il est bien connu,
06:26c'est ce qu'on appelle la collecte hors foyer.
06:28C'est ce qui est acheté ici dans une boulangerie, là dans un truc stop.
06:33Voilà, tout ce qui est en dehors du foyer.
06:35Ce que l'on voit, c'est que quand on demande à nos habitants dans le foyer de trier,
06:39ils le font plutôt bien.
06:41Ils le font plutôt bien qu'importe les flux.
06:43Que ce soit le fameux bac jaune où on y trouve aujourd'hui les pots d'yaourt
06:47qu'on n'avait pas hier.
06:48C'est aussi des choses qui sont nouvelles partout en France.
06:50Maintenant, on a les mêmes consignes de tri.
06:52Donc là, on est plutôt efficace quand on est au foyer sur les films plastiques,
06:55sur les bouteilles en plastique, sur le verre.
06:58Et aujourd'hui, parfois même dans certains secteurs, sur les biodéchets,
07:02vous savez, les restes alimentaires, aujourd'hui, on peut leur redonner une valeur
07:06et c'est une véritable valeur pour venir enrichir les sols.
07:08Donc, quand on passe la consigne à nos habitants, ils le font plutôt bien.
07:13Et donc, il faut continuer à communiquer, à faire offre de pédagogie.
07:17Et pour être très clair, pour pouvoir le faire, on a aussi besoin de moyens
07:20puisque dans le déchet, c'est la fiscalité qui finance le déchet
07:25et la responsabilité élargie des producteurs.
07:28C'est comme ça que ça s'appelle dans ce jargon.
07:30C'est-à-dire que ceux qui mettent sur le marché,
07:32ils participent financièrement à accompagner la démarche
07:36en termes de communication, de prévention,
07:38mais aussi en termes de collecte et de traitement.
07:41Et on a aussi besoin de ces moyens-là pour ne pas qu'ils reposent exclusivement
07:45sur les habitants de nos territoires.
07:48Geoffroy Sécula, vous êtes dirigeant de l'entreprise Borgogne Recyclage.
07:51On a parlé particuliers, entreprises.
07:53Vous, c'est une entreprise de surtris.
07:56Alors, le surtris, c'est quoi ?
07:57C'est comme la surmultipliée sur une boîte de vitesses ?
07:59Expliquez-nous.
08:01Alors, effectivement, on a un centre de surtris qui est basé à Beaune, en Côte d'Or,
08:06avec un investissement qui a été porté par Citeo en grande partie,
08:10un peu plus de 20 millions d'euros,
08:12et par notre entreprise pour environ 6 millions d'euros.
08:16En fait, il existe environ 120 centres de tri en France
08:20pour trier la poubelle jaune.
08:22Sur ces centres de tri, on va séparer les cartons, les papiers, les aciers,
08:26les aluminiums, et on va faire un mélange de plastique rigide.
08:30Et c'est ce mélange de plastique rigide, qui s'appelle flux de développement,
08:34qui va être orienté vers des centres de tri spécialisés.
08:37Donc aujourd'hui, il y en a trois qui existent en France, dont le nôtre,
08:41et notre boulot va être de séparer les différentes résines de plastique.
08:45Donc on trie sur ce centre à Beaune environ 30 000 tonnes d'emballages plastiques rigides par an,
08:52qui sont apparus notamment grâce à l'extension des consignes de tri,
08:57et on va séparer sept résines de plastique différentes
09:00qui vont être acheminées derrière vers les recycleurs.
09:03Alors le super patron de tout ça, c'est Jean-Charles Caudron, j'ai l'impression,
09:07parce que directeur de la supervision des fisières à l'ADEME,
09:10qui est l'agence de transition écologique.
09:13Vous êtes au-dessus, vous avez une vision panoramique de l'industrie en général,
09:20de monsieur et madame Tout-le-Monde, donc il faut gérer tous ces flux.
09:23Et les élèves de ce soir sont-ils bons aussi, quand même ?
09:25Oui, c'est ça.
09:27Alors on ne va pas donner de notes, il est peut-être un peu tard pour donner des notes.
09:32Globalement, je rejoindrai ce qui a été dit, effectivement,
09:36on a ce rôle de supervision à tous les niveaux et d'accompagnement des acteurs.
09:40Je pense que c'est aussi important de parler de l'accompagnement des acteurs.
09:43Les filières progressent, et ça c'est indéniable,
09:47il y a des beaux succès comme l'a rappelé Jean Hornin,
09:49par contre on ne peut pas se satisfaire d'avoir des taux élevés,
09:54et même si on progresse, il faut continuer à progresser.
09:58Avec des filières pour lesquelles c'est plus facile que d'autres,
10:02c'est important de le dire aussi.
10:04Alors il y a des filières pour lesquelles c'est plus facile que d'autres,
10:07il y a des filières aussi sur lesquelles j'allais dire
10:10il faut qu'on fasse bien porter la responsabilité sur tout le monde.
10:13Je vais revenir sur nos auditeurs, le citoyen.
10:16Moi j'entends souvent dans mon entourage,
10:18c'est pas grave si je ne l'ai pas mis dans la bonne poubelle,
10:20il y a bien quelqu'un qui le récupérera.
10:22Je pense qu'il faut arrêter cette notion de petit lutin magique,
10:24on vient de passer Noël,
10:26on viendra rattraper un peu toutes les erreurs qui ont été faites.
10:30Toute la technologie qui vient d'être évoquée là,
10:33elle fonctionne si on l'a mis dans le bon bac.
10:35Si vous le mettez dans le bac jaune comme c'est demandé,
10:37il n'y aura pas de problème derrière.
10:39Par contre, si vous le laissez dans la rue,
10:41il ne faut pas espérer qu'il y a quelqu'un qui va venir le ramasser,
10:43qui va l'envoyer vers l'usine de recyclage de M. Sécula.
10:46Si vous le mettez dans votre poubelle, dans votre compote,
10:49il n'y a personne qui ira le rechercher.
10:51Donc il y a déjà une notion, je pense, de conscience des acteurs,
10:55etc., les autres gestes qui peuvent être faits,
10:57mais déjà sur le geste de tri,
10:59il faut que le geste de tri devienne un geste réflexe.
11:01On ne peut pas se permettre de dire,
11:03cette fois-ci, ce n'est pas grave, je le jette par la fenêtre,
11:06je le jette dans la poubelle tout venant.
11:08Il y a vraiment cette notion de responsabilité,
11:11là aussi, du consommateur-citoyen-trieur,
11:14qui doit se dire, je ne peux pas me déresponsabiliser
11:17sur l'entreprise, sur Citeo, sur la collectivité
11:20ou sur des super outils industriels qui ont été mis en place.
11:24C'est le premier acteur.
11:26Et après, c'est notre responsabilité collective,
11:28une fois qu'il a fait ce bon geste,
11:30d'atteindre les bonnes performances de tri et de recyclage,
11:32telles qu'elles ont été évoquées.
11:34Vous ne bougez pas, on fait une petite pause,
11:36parce que c'est la loi aussi de la radio.
11:38Une petite pause, on reviendra dans un instant
11:40pour voir d'abord ce qui a été mis en place,
11:42qu'est-ce qui reste encore à faire,
11:44et finalement, l'objectif zéro, c'est pour quand ?
11:46Parce que ça, c'est la grande question aussi
11:48que l'on s'en pose.
11:50Restez avec nous, on est ensemble jusqu'à 20h.
11:52Bonjour Stéphane Simon, je vous souhaite
11:54une très bonne année 2025,
11:56des petites, des grandes surprises,
11:58mais surtout des bonnes surprises avec Sud Radio.
12:00Bonne année avec Sud Radio.
12:02Sud Radio, parlons vrai.
12:04Sud Radio, les vraies voies qui font bouger la France.
12:0619h20, les vraies voies responsables.
12:10Bienvenue ce soir dans les vraies voies responsables
12:12avec Jean Hornin, qui est avec nous,
12:14directeur général de Citeo.
12:16Mathieu Hiblot, directeur délégué
12:18d'Eco Minéraux.
12:20Cécula, qui est dirigeant de l'entreprise
12:22Bourgogne Recyclage.
12:24Allez-y, finissez, parce que c'est une vraie famille ce soir.
12:26On continue avec Sylvain Guinodi, coprésident du groupe
12:28de travail Déchets de l'Association des maires de France
12:30et président du SMICVAL,
12:32syndicat mix intercommunal de collecte et de valorisation
12:34du Libournet et de la Haute-Gironde.
12:36Et enfin, Jean-Charles Caudron, on va dire
12:38le superviseur, directeur de la supervision
12:40des filières Aladème,
12:42l'agence pour la défense de l'environnement,
12:44et la maîtrise de l'énergie.
12:46Alors, on voit que là, il y a un travail énorme qui est fait.
12:48Du point de vue du
12:50consommateur,
12:52ce qui est toujours intéressant,
12:54c'est de se dire, d'abord,
12:56est-ce que ça sert à quelque chose,
12:58et qu'une fois qu'on a mis nos poubelles, nos machins, nos trucs,
13:00et que l'industrie,
13:02finalement, ce n'est pas tout mélangé sur un espèce de
13:04tas.
13:06Et ce qui est intéressant,
13:08je le disais à Orantenne et je le dis à nos invités aussi,
13:10de dire que, finalement,
13:12quand on sait le produit qu'on a acheté
13:14et qu'on finit par voir en quoi il se transforme
13:16in fine,
13:18c'est intérinigeant, et peut-être que ça
13:20fait réfléchir tout le monde.
13:22Je pense que ça permet
13:24de lever les doutes, parce qu'il y a
13:26encore beaucoup de doutes chez nos concitoyens,
13:28en tout cas sur les emballages, sur est-ce que ça sert
13:30vraiment à quelque chose.
13:32Et nous, on a fait des études sur nos concitoyens,
13:34et on sait qu'aujourd'hui, 40% d'entre eux
13:36disent, finalement, le recyclage,
13:38je ne suis pas sûr que ce soit utile,
13:40parce que tout finit au même endroit.
13:42Ce qui n'est pas vrai, parce que la filière
13:44est sérieuse, et elle n'est pas parfaite,
13:46mais elle est sérieuse,
13:48on fait vraiment du recyclage derrière,
13:50mais tant qu'il y a ce doute-là,
13:52vous avez raison, ce n'est pas incitatif.
13:54Et après, on a eu un sujet aussi sur l'harmonisation
13:56de la couleur des bacs, par exemple,
13:58parce qu'en fonction des endroits où vous vous trouvez, ce n'est pas la même couleur de bac.
14:00Alors là, les gens nous disent, je ne comprends rien
14:02à ton truc, et donc je ne sais pas
14:04quoi faire, donc je le mets dans le bac
14:06des ordures managères classiques, etc.
14:08Donc on a encore ces sujets.
14:10Alors nous, on a des campagnes, il y en a une qui va arriver en janvier,
14:12une campagne télé, qui dit, ok,
14:14si c'est un emballage, ça va dans le bac de tri,
14:16si c'est ta brosse à dents, non, tu ne la mets pas dans le bac de tri.
14:18Mais en fait, ça va jusque-là, quand même, pour arriver
14:20à ce qu'on puisse créer nos filières.
14:22Mathieu et Blau, finalement, vous, vous travaillez
14:24dans tous les déchets de chantier, de BTP,
14:26est-ce que tout est recyclable
14:28aujourd'hui ? Qu'est-ce qui est
14:30plus difficile que d'autres ?
14:32En effet, tout n'est pas recyclable, mais il est vrai que
14:34beaucoup de déchets sont des véritables ressources
14:36qu'on peut retransformer et réinjecter
14:38dans le secteur, soit du BTP,
14:40soit dans d'autres secteurs. Si on prend l'exemple
14:42d'écominéraux,
14:44écominéraux traitent principalement les déchets
14:46de ce qu'on appelle du gros œuvre, donc c'est celui
14:48de l'habitat, c'est de la pierre de
14:50construction, des produits en briques,
14:52terre cuite, du béton encore,
14:54c'est des produits qui sont 100% recyclables.
14:56Mais il faut, sur les chantiers,
14:58éviter les mélanges. Pourquoi on met le doigt
15:00sur le béton en nous disant,
15:02il faut arrêter le béton dans les
15:04constructions, alors que vous me dites que
15:06c'est recyclable, à moins que je n'ai pas tout compris.
15:08Il est vrai que le besoin est important
15:10pour entretenir à la fois l'habitat,
15:12le développer, on a besoin de
15:14construction de logements, le béton
15:16est aussi utilisé dans les infrastructures
15:18de mobilité, donc le besoin est
15:20présent, il est croissant, et c'est
15:22une ressource non renouvelable,
15:24il est issu de l'exploitation de carrières,
15:26donc on exploite en fait
15:28les roches qui sont là dans le sous-sol,
15:30ces roches ne sont pas renouvelables,
15:32et donc il y a cette importance de le préserver,
15:34et ça fait appel
15:36à des technologies qui peuvent être émettrices
15:38en carbone, donc il y a un très
15:40gros investissement qui a été fait par nos industriels,
15:42qui permet de décarboner les produits,
15:44et donc de décarboner les bâtiments,
15:46et qui donne toute sa place au béton dans la
15:48construction.
15:50– Alors, Geoffroy Sékula, vous dirigez
15:52l'entreprise de Bourgogne Recyclage,
15:54pour le surtrit, on va parler justement
15:56des plastiques, moi j'avais vu
15:58qu'on pouvait par exemple transformer plein de plastiques
16:00comme celui des bouteilles d'eau minérale,
16:02en carburant de voiture, qui permettait
16:04de faire rouler des moteurs diesel,
16:06comment est-ce qu'on recycle les différents plastiques,
16:08que ce soit du polyéthylène, haute densité,
16:10ceci, cela ? – Ça ne marche pas pour les cheveux
16:12Philippe David, je vous le dis tout de suite. – Ah bah si,
16:14on peut faire des perruques je pense avec ça,
16:16expliquez-nous !
16:18– Je dirais qu'il y a une multitude d'applications
16:20en fonction effectivement du plastique
16:22dont on parle, ce qu'il faut savoir déjà,
16:24c'est qu'on parle de plastique ménager ou plastique
16:26industriel, tout plastique
16:28est recyclable, après il s'agit de le
16:30collecter, et puisqu'on parle
16:32d'emballage ménager,
16:34il s'agit effectivement de gros volumes,
16:36et le fait de mutualiser ces volumes
16:38fait qu'on a organisé des filières
16:40de recyclage, et ça c'est grâce
16:42à la concertation
16:44de tous les acteurs
16:46qui sont présents ce soir.
16:48Alors pour…
16:50– Ah oui, on a…
16:52– Oui, je vous reçois. – Là c'est bon, c'est revenu.
16:54– Allez-y, c'est revenu.
16:56– Allez-y. – Vous nous entendez ou pas ?
16:58– Alors je disais effectivement
17:00que je vous reçois,
17:02effectivement. – Allez-y.
17:04– Je disais que tout plastique
17:06est recyclable.
17:08– On va faire
17:10un appel en insert téléphonique.
17:12– Bougez pas, on va vous reprendre dans un instant.
17:14Sylvain Guinaudy, vous êtes co-président
17:16du groupe de travail Déchet à l'Association des maires
17:18de France, et président, je le disais, au syndicat
17:20Mix intercommunal de collecte et de valorisation
17:22du Libournet de la Haute-Gironde.
17:24Votre métier,
17:26exactement, pour qu'on comprenne bien,
17:28c'est quoi ? Qu'est-ce que vous valorisez finalement ?
17:30– Alors pour être précis,
17:32nous ce n'est pas un métier. Le SMICVAL,
17:34c'est une collectivité territoriale, c'est le regroupement
17:36de communes qui organise la prévention,
17:38je l'évoquais tout à l'heure, la collecte,
17:40et ce qu'on appelle le traitement,
17:42mais pas aussi abouti,
17:44on est dans un cas, dans un centre de tri.
17:46Voilà quel est notre métier.
17:48Donc nous, on rend le service
17:50direct aux habitants. Et dans notre débat
17:52qui est au demeurant intéressant,
17:54il ne faudrait pas laisser penser
17:56que le recyclage, c'est la solution.
17:58Il y a quand même
18:00un certain nombre de questions
18:02qu'on peut poser sur l'utilité.
18:04Je vous en donnerais un, moi, par exemple.
18:06Est-ce qu'il est utile, aujourd'hui,
18:08d'emballer la boîte de gâteaux
18:10avec trois films plastiques ?
18:12Vraie question. – C'est vrai.
18:14– Et c'est ça, les vraies questions. Et tout à l'heure,
18:16on évoquait le taux de recyclage.
18:18– C'est l'anticipation. Vous, vous venez sur l'anticipation
18:20en disant, on peut réduire pas mal de choses
18:22en amont, c'est ça.
18:24Il ne faut pas laisser croire que la seule
18:26solution, c'est le recyclage.
18:28On ne peut pas culpabiliser
18:30les habitants des territoires
18:32en disant, il faut
18:34que vous soyez des meilleurs trieurs. On leur demande déjà
18:36beaucoup d'efforts, dans plein de domaines,
18:38dans le déchet, mais aussi sur l'eau,
18:40aussi sur l'école, etc. Donc, il faut
18:42qu'on soit vigilant à ne pas les culpabiliser.
18:44Il faut que tout le monde amène de l'effort.
18:46Il faut aussi que l'industriel qui met sur le marché
18:48fasse aussi cet effort-là.
18:50Et quand on parle de
18:52un taux de recyclage,
18:54l'un taux, c'est une division.
18:56C'est la division de ce qui est mis sur le marché
18:58par ce qui est récupéré.
19:00Ou on joue sur le numérateur,
19:02ou on joue sur le dénominateur. On pourrait aussi
19:04jouer sur le numérateur et qu'on en mette
19:06moins sur le marché.
19:08C'est aussi comme ça qu'il faut qu'on pose le sujet.
19:10Et en tout cas, nous, dans les collectivités,
19:12le message que l'on passe, c'est 1.
19:14Il y a une responsabilité des metteurs sur le marché
19:16et elle est aussi importante
19:18que l'effort que l'on demande aux habitants
19:20de nos territoires pour trier, pour faire attention
19:22et pour qu'il y ait moins de déchets au bout du bout.
19:24Parce que celui qui paye,
19:26c'est ou le consommateur quand il va faire
19:28ses courses, ou le citoyen
19:30quand il paye l'impôt. C'est toujours
19:32la même poche. Et le rôle des élus, c'est de faire en sorte
19:34de moins leur en demander
19:36quand ce n'est pas de leur responsabilité.
19:38Alors messieurs, vous ne bougez pas puisque du coup,
19:40avec ce petit problème de son, on a perdu un petit peu de temps.
19:42On revient dans un instant. On fait une toute petite
19:44pause tranquille
19:46et on reste ensemble jusqu'à 20h.
19:48Sud Radio, c'est vous
19:50qui donnez le temps. Merci Sud Radio.
19:52Pour m'avoir du MCT dans les échanges,
19:54c'est vrai que c'est une radio libre.
19:56Sud Radio, parlons vrai.
19:58Sud Radio, les vraies voies qui font bouger
20:00la France. 19h20,
20:02les vraies voies responsables.
20:04Et on revient dans ce débat passionnant sur le
20:06recyclage. Alors on avait perdu Geoffroy Sécula.
20:08On l'a retrouvé.
20:10On l'a retrouvé parce que maintenant il sera en ligne par téléphone
20:12mais toujours en visio. Est-ce que vous pouvez
20:14nous réexpliquer, on parlait je crois des différents
20:16plastiques et des recyclages, c'est ça ?
20:18Exactement, me revoilà.
20:20Comme je disais tout à l'heure,
20:22tout plastique effectivement est recyclable.
20:24Qu'on parle de plastique industriel
20:26ou de plastique ménager.
20:28Et je dirais que c'est grâce à l'ensemble des acteurs qui sont
20:30présents ce soir qu'on a pu organiser justement
20:32la collecte sur les plastiques ménagers.
20:34Et ce centre de surpris
20:36est spécialisé effectivement sur ces plastiques
20:38issus du ménage. Alors on va y retrouver
20:40des bouteilles et des flacons
20:42en polyéthylène. Ces bouteilles
20:44permettent de refaire
20:46des bouteilles en plastique.
20:48On va également retrouver des barquettes
20:50en polyéthylène. Donc c'est la barquette
20:52de tomates cerises, la barquette de jambon.
20:54Donc elles aussi vont partir
20:56vers des recycleurs qui refondent la
20:58paillette EET pour refaire de la
21:00barquette. Et pour les plastiques
21:02aussi apparus récemment grâce à
21:04l'extension des consignes de tri, on peut
21:06parler du polystyrène, donc le pot
21:08de yaourt, la barquette en polystyrène.
21:10Celle-ci, lorsqu'on a mis
21:12en route le centre de surpris
21:14en mai 2023, elles étaient acheminées
21:16vers des filières de recyclage pour
21:18fabriquer des pots de fleurs ou des cintres.
21:20Et désormais, elles sont
21:22réutilisées en boucle fermée.
21:24Ça veut dire qu'à partir des pots de yaourt, on
21:26peut refabriquer des produits
21:28pour l'alimentaire, donc des pots de yaourt.
21:30Et ça, c'est une vraie avancée
21:32grâce à toute la concertation
21:34qu'il y a pu y avoir de l'ensemble des
21:36acteurs. Et très concrètement,
21:38on crie grâce à nos 15 machines de
21:40trioptique, donc c'est vraiment
21:42une succession d'ingénierie
21:44moderne, et on parlait tout à l'heure de
21:46pédagogie. On a également ouvert
21:48avec Citeo un espace
21:50pédagogique pour montrer
21:52aux écoliers, pour montrer
21:54aux particuliers, aux industriels,
21:56comment fonctionne un centre
21:58de surpris, vers quelle filière de recyclage
22:00ces déchets sont
22:02acheminés. On reçoit
22:04énormément de monde tous les ans
22:06grâce à cet espace pédagogique qui permet de visiter
22:08l'usine. Et ça, c'est
22:10concret, et je crois que c'est
22:12intéressant de parler du positif de tout
22:14ce qui est recyclé en matière plastique.
22:16Avec Jean-Charles
22:18Caudreau, qui est avec nous, un directeur de la supervision
22:20des filières à l'agence de transition
22:22écologique. Vous, vous êtes
22:24déployé un petit peu partout en France,
22:26vous avez des agences partout,
22:28même dans les Outre-mer. Est-ce que
22:30aujourd'hui, on voit qu'il y a une difficulté
22:32de recyclage,
22:34et on l'a vu sur les chiffres chez vous,
22:36c'est difficile
22:38d'être
22:40équilibré et égaux
22:42entre les Outre-mer et le continent,
22:44par exemple.
22:46Oui, il y a une vraie politique,
22:48une vraie problématique, pardon,
22:50territoriale, à la fois sur
22:52l'alimentation de ces flux et
22:54sur le retour de ces flux, parce qu'il faut bien voir
22:56que les marchés, notamment en Outre-mer,
22:58sont tout petits, donc on va avoir du mal
23:00à installer une installation du type
23:02celle de M. Secula
23:04sur nos différentes îles
23:06et nos différents territoires ultramarins.
23:08Donc là, effectivement, il y a une vraie problématique
23:10de se poser la question de comment
23:12on collecte, les modes de consommation ne sont pas les mêmes.
23:14On est dans un marché moins ouvert,
23:16ça reste des tissus,
23:18des territoires fermés,
23:20alors que sur le territoire métropolitain,
23:22on va avoir des échanges transfrontaliers,
23:24etc. Donc, effectivement,
23:26il ne faut pas oublier ces territoires. Il y a eu,
23:28peut-être, à une époque, une période
23:30où on a été un peu moins actifs, un peu moins
23:32présents sur ces territoires, mais il faut reconnaître
23:34qu'il y a des gros efforts. Il y a l'État
23:36qui a demandé des plans de rattrapage
23:38territoriaux à l'ensemble des éco-organismes
23:40et on est vraiment sur cette voie.
23:42Je voudrais juste me permettre de
23:44venir sur ce qui a été dit juste avant la pause.
23:46Oui, on peut rassurer,
23:48parce que ça fait partie de notre mission,
23:50nos citoyens, qu'effectivement, on a des filières
23:52qui sont vraiment responsables. Notre travail,
23:54c'est de suivre, c'est de garantir la traçabilité
23:56et oui, aujourd'hui, quand c'est mis
23:58dans la bonne poubelle, dans la bonne filière,
24:00effectivement, les acteurs sont très sérieux
24:02et il n'y a pas de remélange derrière,
24:04donc on peut vraiment avoir confiance dans le dispositif.
24:06Par contre,
24:08oui, il faut faire et de la sobriété
24:10et du recyclage, parce que je suis
24:12désolé de rappeler cette forme d'évidence,
24:14mais on n'a pas de pétrole en France,
24:16on n'a plus de mines d'acier, on n'a plus de mines d'aluminium
24:18et donc, effectivement, à chaque fois
24:20qu'on va consommer un bien,
24:22ça nécessite des importations
24:24qui viennent de l'extérieur et donc,
24:26on peut effectivement se dire
24:28qu'on pourrait, au travers
24:30à la fois de la sobriété sur moins consommé
24:32et avec du recyclage, effectivement,
24:34se rendre aussi un peu moins dépendant
24:36des pays autres
24:38qui nous fournissent ce pétrole,
24:40cet alu, cet acier,
24:42qui rentre dans nos différents produits.
24:44Comme le rappelait Jean-Charles Caudron,
24:46on n'a toujours pas de pétrole, mais on a encore des idées.
24:48Jean Ornin, le plastique,
24:50est-ce que déjà, c'est économiquement rentable ?
24:52Parce que collecter le plastique,
24:54il faut le transporter, l'amener à une usine de recyclage,
24:56alors que si on fait, comme on dit,
24:58avec des injecteuses du plastique en série,
25:00ça peut peut-être coûter moins cher.
25:02Est-ce que c'est rentable ?
25:04Et est-ce que, deuxièmement,
25:06qu'est-ce qu'on fait des plastiques, par exemple, qu'on récupère ?
25:08Non, c'est pas rentable.
25:10C'est-à-dire qu'en fait,
25:12d'ailleurs, les entreprises nous payent
25:14s'il y a bien un coût
25:16pour, vous l'avez rappelé, soit pour le consommateur,
25:18soit pour le citoyen,
25:20pour le collecter, le trier, le recycler,
25:22le réinjecter dans les boucs.
25:24C'est un coût environnemental, mais qui permet d'éviter
25:26de puiser dans les ressources naturelles,
25:28d'importer des matériaux, comme vient de le rappeler
25:30Jean-Charles Caudron,
25:32et globalement, quand même, à un moment donné, de dire
25:34on protège notre planète.
25:36Et on a besoin, et donc c'est un coût,
25:38mais c'est un coût nécessaire,
25:40et c'est une économie. Je rappelle qu'en fait,
25:42sur les emballages ménagers, le recyclage,
25:44ça se passe en France à 85%,
25:4615% c'est en Europe,
25:48donc il y a des emplois, que ce soit
25:50sur du tri, sur des usines de recyclage,
25:52etc. Donc c'est véritablement
25:54une économie circulaire
25:56sur les emballages, qui permet aussi
25:58de développer l'emploi dans notre pays.
26:00Oui, mais si on rebondit sur ce qu'a dit tout à l'heure
26:02Sylvain Guinaudy, sur le fait d'anticiper
26:04et de se dire que les produits doivent être réfléchis
26:06à l'avance, pour éviter effectivement
26:08trop de tri et trop de recyclage,
26:10pourquoi ça ne se fait pas ?
26:12C'est totalement vrai, c'est-à-dire que
26:14le meilleur déchet,
26:16c'est celui qu'on ne produit pas.
26:18Si on peut les supprimer, supprimons-les.
26:20Et donc, les démarches
26:22que nous on conduit avec les entreprises,
26:24c'est ce qu'on appelle des conduites d'optimisation.
26:26Alléger votre bouteille,
26:28à l'époque votre bouteille plastique pesait
26:3040 grammes, elle en pèse maintenant 15-16 grammes.
26:32Votre bouteille de vin,
26:34maintenant on arrive à faire des bouteilles de vin en verre
26:36qui font 300-350 grammes,
26:38alors que c'était 400, et c'est beaucoup de carbone.
26:40Donc en fait, on peut alléger
26:42les emballages, beaucoup d'énergie. On peut en supprimer,
26:44alors il a parlé de trois couches,
26:46à un moment donné, je parlais moi
26:48tout à l'heure du tir croc des cornichons.
26:50Peut-être qu'on peut se passer
26:52du petit panier
26:54pour aller chercher nos cornichons, et si on les supprime,
26:56c'est 200 tonnes de plastique en moins.
26:58Mais du coup, ça suppose
27:00qu'on change un tout petit peu nos habitudes,
27:02ou notre confort,
27:04pour pouvoir arriver à réduire.
27:06Et bien évidemment, il faut que tous les acteurs le fassent ensemble,
27:08parce que sinon, il y en a un qui vendra moins de cornichons que l'autre.
27:10Mathieu Hiblot,
27:12depuis le 1er janvier, vous avez eu l'obligation de tout recycler
27:14sur les chantiers, même les textiles.
27:16Alors oui,
27:18il y a aussi des obligations pour ces produits
27:20qui sont dans l'univers de la maison.
27:22Donc des éco-organismes
27:24sont spécialisés pour la récupération
27:26de ces produits, et ça fait partie
27:28en effet des nouvelles obligations.
27:30Aujourd'hui,
27:32et c'est vrai qu'on a encore eu
27:34un changement à partir du 1er janvier,
27:36parce qu'on est une filière toute nouvelle.
27:38Citeo, on l'a évoqué,
27:40ça fait déjà plus de 30 ans qu'ils développent
27:42ces services auprès des particuliers.
27:44Du coup, c'est une demande des pouvoirs publics
27:46de faire en sorte que les acteurs du bâtiment
27:48trouvent des solutions de proximité
27:50à côté de leur chantier,
27:52et ça s'est mis en place à partir de 2023.
27:54Donc là, on arrive bientôt
27:56au deuxième anniversaire
27:58de la mise en place de cette filière,
28:00et c'est là où on progresse.
28:02On progresse surtout dans la structuration du maillage
28:04de points de reprise.
28:06L'éco-minéraux est déjà sous contrat avec 4000 points de reprise
28:08sur l'ensemble du territoire, y compris sur les territoires
28:10des Outre-mer qu'on vient d'évoquer.
28:12C'est extrêmement important qu'on trouve
28:14des solutions locales de collecte
28:16et de recyclage.
28:18Parfois même, des synergies avec
28:20les acteurs de l'emballage,
28:22les produits à base de verre sur l'île de la Réunion
28:24sont concassés
28:26et réduits en poudre.
28:28C'est une charge minérale, comme d'autres,
28:30et sont ajoutés dans la fabrication
28:32des bétons. Ça sert en fait
28:34de correcteur. On a des synergies
28:36industrielles et territoriales
28:38sur certains territoires, comme ceux-ci,
28:40où, pour nous, dans le secteur du bâtiment,
28:42le plâtre qu'on récupère aussi
28:44sur ce territoire réunionnais,
28:46on le réincorpore dans la fabrication du ciment
28:48qu'on consomme sur ce même territoire.
28:50C'est tout ça qui est en train de se développer
28:52en ce moment et qui s'accélère encore
28:54cette année.
28:55Je trouve ça génial, moi, tout ça.
28:56Sylvain Guinaudy, vous êtes co-président
28:58du groupe de travail déchet
29:00de l'Association des maires de France,
29:02puisque toutes les entreprises et
29:04chaque citoyen doit s'engager dans cette transformation.
29:06C'est un coût important
29:08pour les communes aussi.
29:10On sait que les communes, aujourd'hui, en matière
29:12de dotation, ça a été
29:14compliqué, mais
29:16on ne peut de toute façon
29:18pas déroger à la règle.
29:20On ne peut d'autant plus pas déroger
29:22à la règle que la loi
29:24dit que dans le déchet,
29:26la fiscalité déchet finance le déchet.
29:28Donc, on est obligé
29:30d'appeler l'impôt pour financer
29:32la gestion des déchets.
29:34Oui, ça coûte cher sur
29:36le syndicat
29:38que je préside.
29:40Ça coûte plus de 150 euros
29:42par personne pour aller
29:44collecter et ramener dans les filières
29:46les déchets.
29:48150 euros, c'est par an, on est d'accord.
29:50C'est par an et il faut multiplier
29:52par un foyer, par exemple. Et en plus, c'est plus
29:54compliqué que ça parce qu'il y a ce qu'on appelle
29:56une taxe d'enlèvement des
29:58ordures ménagères qui est
30:00construite sur le foncier bâti, c'est-à-dire
30:02sur la surface dans laquelle vous habitez. Donc, il n'y a aucun
30:04rapport entre la quantité de déchets
30:06que vous présentez au service et ce que vous payez.
30:08Juste, je vais me rebondir sur ce que vous
30:10dites. Ça veut dire que si le citoyen
30:12lambda ne fait pas, entre guillemets, son
30:14travail, pour vous, c'est encore des
30:16coûts supplémentaires, c'est ça ?
30:18C'est une évidence. Et aujourd'hui,
30:20dans le monde du déchet,
30:22ce que les gens voient, c'est le
30:24camion qui passe devant leur portail,
30:26devant leur maison, c'est les déchetteries.
30:28Quand ils vont en déchetterie, ils ne voient pas
30:30ce qui est extrêmement complexe, la discussion
30:32qu'on est en train d'avoir, tous les coûts de traitement
30:34que l'on subit. Et quand la
30:36fiscalité des déchets augmente, elle augmente
30:38essentiellement, parfois sur des
30:40choix de plus de services,
30:42mais essentiellement sur des coûts
30:44subis, les coûts de traitement, les taxes
30:46que l'on paye sur le traitement,
30:48l'augmentation des
30:50énergies, tout ça, c'est directement
30:52répercuté sur l'imposition
30:54des ménages. C'est pour ça que je dis qu'il faut
30:56effectivement mettre en responsabilité tout le monde
30:58et que quand il y a
31:00un nouveau produit qui est mis sur le marché,
31:02en tout cas c'est ce que dit la loi AGEC aujourd'hui,
31:04et je pense au plastique entre autres, il faudrait
31:06qu'il y ait déjà la filière de recyclage qui soit
31:08mise en place avant de le mettre sur le marché,
31:10sinon ça vient à coûter.
31:12– Geoffroy Séculat, vous êtes dirigeant
31:14de Bourgogne Recyclage,
31:16est-ce qu'il y a, parce qu'on a parlé des
31:18dom-toms et notamment du bâtiment Recycler le Vert,
31:20mais vous, il y a plus
31:22d'industrie dans la métropole, c'est quand même une réalité
31:24dans la France métropolitaine,
31:26et quelles sont les principales filières pour
31:28tout ce qu'on recycle ?
31:30– Les filières,
31:32je les ai citées effectivement tout à l'heure
31:34en fonction des différents plastiques.
31:36– Mais il n'y a pas que le plastique,
31:38je ne parle pas que du plastique, généralement.
31:40– D'une manière plus générale,
31:42je dirais, si on parle
31:44de déchets organiques, ça va être du compostage,
31:46ça va être de la méthanisation,
31:48si on parle de carton papier,
31:50ça va être orienté pour refaire
31:52de la fibre de papier, dans des papeteries,
31:54on refabrique
31:56effectivement
31:58à partir des ferrailles de récupération
32:00de l'acier,
32:02on parlait tout à l'heure de ces déchets
32:04qui sont des ressources, mais c'est le cas
32:06aujourd'hui, dans mon entreprise,
32:08on collecte à peu près 850 000 tonnes
32:10de déchets par an,
32:12principalement en région Bourgogne-Franche-Comté,
32:14et sur ces 850 000 tonnes,
32:16il y en a plus de 92%
32:18qui sont orientés vers des filières
32:20de recyclage, et seulement le reste
32:22qui est du déchet ultime.
32:24C'est évident que,
32:26et on parlait tout à l'heure de sobriété,
32:28nous aussi, on est effectivement
32:30pour cette sobriété,
32:32notre métier, vous savez, depuis des décennies,
32:34c'est de s'adapter aux déchets
32:36qui sont mis sur le marché,
32:38et la diminution des déchets ultimes
32:40fait que ça laisse de la place
32:42pour des entreprises de recyclage,
32:44justement, pour trouver des nouvelles filières
32:46et pour augmenter encore
32:48ces ressources qui sont utilisées
32:50dans l'industrie.
32:52Allez, restez avec nous, on fait une petite pause
32:54pour cette dernière partie, et on revient dans un instant.
32:56C'est les Vrais Voix Responsables spécial
32:58recyclage, aujourd'hui, avec des entreprises
33:00qui s'engagent vraiment sur le terrain
33:02avec des vrais résultats, et ça c'est très positif.
33:04A tout de suite.
33:06C'est Patrick Roger, je vous souhaite
33:08une belle année, que le meilleur soit
33:10avec vous pour vous accompagner en 2025.
33:22La sobriété,
33:24l'écologie, le recyclage,
33:26tout ça, c'est intéressant et passionnant
33:28quand vous comprenez, finalement,
33:30ce que le petit geste du quotidien
33:32finalement
33:34génère, en tout cas,
33:36pour notre monde et notre planète.
33:38Jean Hornin, vous êtes directeur général de CITEO,
33:40spécialisé, en tout cas, en entreprise
33:42à mission,
33:44vous travaillez avec des entreprises,
33:46vous les guidez,
33:48vous leur permettez, en tout cas, de trouver
33:50aussi des solutions,
33:52et quand je vous regarde tous, je me dis,
33:54ce qui est incroyable, c'est que finalement,
33:56ces déchets ont créé de l'emploi,
33:58ont créé de nouvelles entreprises,
34:00et vertueuses, beaucoup plus
34:02vertueuses que celles qui étaient avant,
34:04et ça a changé énormément les mentalités.
34:06Oui, alors c'est vrai que souvent,
34:08on oublie qu'il faut qu'il y ait
34:10une économie de l'écologie. L'écologie, c'est pas juste
34:12un truc, quelque part,
34:14c'est une activité,
34:16qui génère de l'emploi,
34:18et sur les emballages
34:20ménagers, elle est très territoriale,
34:22c'est-à-dire, c'est de l'emploi local,
34:24donc il y a 120 centres de tri en France,
34:26ils ne sont pas ailleurs,
34:28et les solutions de recyclage, elles sont en France,
34:30ou éventuellement en Italie, en Espagne,
34:32en Allemagne, en Belgique,
34:34mais elles ne sont pas à l'autre bout de la planète,
34:36et du coup, sur les emballages ménagers,
34:38alors, de temps en temps, on s'effraie, quand on allume la télé,
34:40on se dit, mais dis-donc, il y a les plages de Bali,
34:42qui sont envahies, etc., c'est pas avec ce que vous mettez
34:44dans le bac jaune ici, ce que vous mettez
34:46dans votre bouteille de verre,
34:48elle va devenir une bouteille,
34:50votre canette d'alu, elle va aller dans l'automobile,
34:52votre boîte de conserve, également,
34:54dans l'automobile, votre carton, il va redevenir
34:56du carton d'emballage, là, le carton
34:58en majorité, et après,
35:00les plastiques, c'est un peu plus compliqué,
35:02il y en a qui retournent dans la bouteille, d'autres qui vont
35:04aller dans d'autres applications, comme par exemple,
35:06celle du bâtiment, pour faire des isolants,
35:08mais en tout cas, oui, c'est une économie,
35:10voilà, et quand ça fonctionne,
35:12c'est pas parfait, on peut pas prétendre,
35:14nous, aujourd'hui, qu'on a tout
35:16réussi, etc.,
35:18et on peut pas dire aux gens, tout est
35:20nickel, en revanche, on avance,
35:22et on va continuer à avancer sur la performance.
35:24– Jean-Charles Codron, à l'ADEME, comment
35:26est-ce qu'on envisage la sobriété ?
35:28Parce que c'est quand même le premier
35:30principe, pour lui, le plus facile
35:32à recycler, c'est celui qu'on n'a pas recyclé.
35:34– Vous avez deux heures.
35:36– Non, la philo, c'est quatre.
35:38– Alors, déjà,
35:40je vous invite,
35:42on a mis en place une plateforme
35:44avec, justement, expliquer ce que c'est la
35:46sobriété, avec un certain nombre
35:48d'informations dessus, donc j'invite vos auditeurs
35:50à aller consulter sur notre site internet
35:52effectivement, notre plateforme sur la
35:54sobriété, pour bien comprendre les différentes
35:56étapes et les différents gestes
35:58qu'il peut y avoir autour de la sobriété,
36:00et ça évitera que j'y passe
36:02quatre heures aujourd'hui. Si on vient
36:04dans le domaine de l'emballage, il peut y avoir
36:06plein de gestes, il peut y avoir de la réflexion
36:08en se disant, mais est-ce que je dois acheter que de la portion
36:10individuelle quand on est plusieurs ? Est-ce que je suis obligé
36:12d'acheter du sur-emballage ? Mais est-ce que je peux pas
36:14acheter en vrac ? Est-ce que je peux pas passer sur du
36:16réemploi ? Et comme le disait Jean Hornin,
36:18en plus, quand on va parler de réemploi,
36:20forcément, ça va être lavé localement,
36:22donc ça va refaire de l'emploi localement, ça va être
36:24réembouteillé localement, ou reconditionné
36:26localement, donc il y a plein de gestes
36:28et là on va être toujours aussi
36:30moins dépendants,
36:32on va dire, des acteurs et de l'importation.
36:34Donc il faut avoir vraiment cette notion
36:36aussi derrière des autres
36:38impacts. On a beaucoup parlé des impacts
36:40économiques, vous avez parlé des plages de Bali,
36:42l'impact sur la biodiversité
36:44qu'il y a à la fois par rapport au cycle
36:46d'extraction des matières premières
36:48et de tous ces déchets, parce que
36:50quels que seront les efforts qu'on fait,
36:52on ne collectera jamais 100%,
36:54il y aura toujours des pertes et donc des choses
36:56qui vont se retrouver dans l'environnement. Donc il faut
36:58vraiment avoir cette notion-là.
37:00Le recyclage n'est pas tout. Je vais
37:02vous prendre un exemple qui sort du secteur
37:04tel qu'on est aujourd'hui. Votre téléphone
37:06portable, vous allez dire, c'est super,
37:08il va être recyclé. Sauf que
37:10votre téléphone portable, il va peser quoi ?
37:12Quelques centaines de grammes ?
37:14Il va falloir, il a fallu 70
37:16à 100 kilos de matière pour le fabriquer.
37:18Donc il vaut peut-être mieux que vous le gardiez
37:20le plus longtemps possible pour
37:22éviter d'avoir ces impacts et pas avoir
37:24cette bonne conscience de dire, finalement
37:26je l'ai changé au bout de 6 mois mais il a été recyclé.
37:28Ça n'a pas de sens. Pour ça, il faut
37:30éviter l'obsolescence.
37:32Mathieu Hiblo,
37:34on parlait du produit le meilleur
37:36à recycler. C'est celui qu'on n'a pas à recycler
37:38pour la sobriété. Mais il y a des produits
37:40notamment dans le bâtiment qu'on ne peut pas recycler.
37:42Qu'est-ce qu'on en fait ?
37:44On recherche des solutions. C'est pas parce
37:46qu'aujourd'hui on n'en a pas une qui est
37:48mature, qui est au niveau de la
37:50technologie soutenable au plan
37:52économique. Ça fait partie de la R&D.
37:54Les éco-organismes y travaillent,
37:56investissent aussi dedans.
37:58Il y a quelques produits plus spécifiquement ?
38:00Moi, à mon échelle,
38:02on peut y regarder. On est sur
38:04des produits de la filière
38:06minérale.
38:08On peut avoir aujourd'hui des
38:10solutions. C'est ce qu'on regarde avec des startups
38:12pour essayer finalement
38:14de réduire ces matériaux en poudre.
38:16Ça fabrique des nouvelles charges minérales
38:18qu'on va réutiliser soit dans l'industrie
38:20des métaux, soit dans l'industrie des plastiques.
38:22C'est ça qui est le devenir.
38:24Ça va nous prendre quelques années. On va faire
38:26de la recherche. On va l'expérimenter.
38:28Mais aujourd'hui, on est en association
38:30et en partenariat avec des universités,
38:32des laboratoires de recherche. Et c'est ça aussi
38:34qui nous est demandé dans le secteur du bâtiment
38:36de trouver ces filières nouvelles,
38:38notamment pour ces déchets aujourd'hui
38:40qui n'ont pas de solution. Mais pour revenir
38:42aussi à la question de la sobriété
38:44dans le secteur du bâtiment, c'est un secteur qui est
38:46extrêmement important de par sa taille.
38:48En termes de déchets,
38:50c'est environ 21 millions
38:52de tonnes. On a peut-être du mal à se représenter
38:54ce que représentent 21 millions de tonnes de déchets
38:56issus de ce secteur.
38:58Mais pour contribuer...
39:00Ça représente à peu près la production française de maïs
39:02en un an.
39:04Possiblement. Je crois que les déchets de ménagers,
39:06c'est peut-être 5 à 6 millions de tonnes.
39:08Donc on va tout de suite
39:10en proportion.
39:12Mais quand on dit aussi, en effet, le meilleur
39:14déchet, c'est celui qu'on ne produit pas, c'est de réemployer.
39:16Réemployer les produits et les matériaux.
39:18Alors on le voit assez facilement,
39:20une porte qui garde encore
39:22sa capacité, sa fonction
39:24d'origine, on peut la réemployer
39:26dans un ouvrage autre.
39:28Mais aujourd'hui, on s'intéresse
39:30par exemple à des murs, à des murs en briques,
39:32à défaire chacune des briques une à une
39:34et comme ça pouvoir les réutiliser
39:36dans un autre mur, dans un autre ouvrage.
39:38Et c'est ça aussi l'avenir. C'est vraiment d'investir
39:40dans le réemploi, la réutilisation de ces
39:42produits et matériaux. On remet
39:44ce produit dans le cycle
39:46du bâtiment et c'est un très gros
39:48avantage pour le secteur.
39:50Est-ce que l'intelligence artificielle, moi j'ai vu des reportages
39:52sur la construction par exemple,
39:54où finalement on utilisait
39:56exactement la quantité qu'il
39:58faut pour
40:00créer des murs. Est-ce que ça
40:02participe aussi d'une manière ou d'une autre
40:04à éviter les déchets ?
40:06Oui, ça c'est un investissement, une recherche qui s'est
40:08faite déjà ces 20 dernières années
40:10de faire en sorte que dans les recettes, parce que c'est
40:12des recettes de fabrication de ces produits,
40:14on consomme le juste nécessaire
40:16en termes de constituants. Ça nous a
40:18permis, si on reprend l'exemple des bétons,
40:20de diminuer finalement l'épaisseur
40:22des produits, mais en renforçant
40:24aussi leur résistance et donc
40:26ça, ça contribue finalement à diminuer
40:28la consommation de ressources naturelles
40:30et ça profite pleinement
40:32à ce secteur dans sa circularité.
40:34Geoffroy Sécula,
40:36vous, du côté de la Bourgogne,
40:38vous avez fait des petits
40:40un peu partout en France, dans le recyclage
40:42et même dans les dom-toms et ailleurs
40:44et est-ce que vous enseignez
40:46la sobriété, même si c'est théoriquement pas
40:48votre première fonction ?
40:50Moi j'ai une question en plus, c'est qu'est-ce qui
40:52ferait qu'aujourd'hui, qu'est-ce qui pourrait vous faciliter
40:54la vie ?
40:56Alors on est très sobres en Bourgogne.
40:58C'est une notoriété publique
41:00surtout du côté de Beaune.
41:02Bien sûr. Et dans l'usine
41:04en particulier, parce qu'on a été
41:06challengés sur ce sujet, donc on est
41:08vraiment sur des technologies de moteurs
41:10UE5 qui délivrent
41:12uniquement l'énergie nécessaire pour faire tourner l'usine.
41:14On récupère également les calories
41:16générées par les moteurs pour chauffer
41:18la cabine de tri dans lesquelles
41:20les opérateurs vont faire le contrôle
41:22qualité et on utilise aussi
41:24l'énergie électrique sur nos chariots.
41:26Donc l'usine a vraiment été pensée en matière
41:28de sobriété énergétique.
41:30En termes de performance également, parce qu'on va aller
41:32chercher du recyclage
41:34sur des matières très fines, de 10
41:36à 30 kilomètres et ça c'est vraiment
41:38la précision et
41:40les nouvelles technologies qui nous permettent de le faire.
41:42Vous parliez d'intelligence artificielle,
41:44c'est une vraie évolution aussi
41:46pour des usines de tri
41:48comme la nôtre et c'est ce qui permet
41:50de faire qu'aujourd'hui
41:52plus de 90% des déchets
41:54qui rentrent sur ce centre de surpris sont
41:56recyclés. Et pour certains
41:58déchets plastiques comme le
42:00polystyrène, on est à plus de 95%
42:02de recyclage sur
42:04les matières qui entrent sur
42:06ce centre. Donc ça c'est une vraie
42:08belle évolution qui peut se dupliquer
42:10bien sûr sur d'autres matériaux.
42:12Sylvain Guignaudi, vous êtes dans le Libourdet
42:14où on est très sobre également, c'est de notoriété
42:16publique comme l'a dit Geoffroy Sécula
42:18du côté de la Bourgogne.
42:20Toutes les collectivités locales jouent vraiment
42:22le jeu dans ce domaine ?
42:24Oui, elles jouent effectivement
42:26le jeu. Elles n'ont pas le choix je crois surtout.
42:28Effectivement dans le monde
42:30de déchets pour les collectivités
42:32c'est 80% de réglementation, il faut quand même
42:34le garder en tête. Ce n'est pas une politique
42:36publique qu'on porte comme on ouvrirait
42:38ici une piscine,
42:40là une bibliothèque. On est ultra
42:42contrôlé. Donc c'est un enjeu
42:44qui est majeur et comme on le dit
42:46depuis le début, la nécessité c'est
42:48effectivement pour nous tous c'est la réduction.
42:50Dans les déchets, pendant 40
42:52ans on a mis beaucoup de moyens sur de la
42:54technique en se disant ça va tout
42:56changer. Je pense qu'il faut qu'on ait une
42:58forme de bascule aujourd'hui.
43:00Continuer à mettre des moyens sur la technique c'est une évidence
43:02mais quels sont les moyens qu'on peut dégager
43:04pour faire un petit peu moins de technique
43:06et puis accompagner le changement
43:08de comportement des habitants
43:10du territoire. On le disait, comment on peut consommer
43:12en vrac à prix abordable ?
43:14Comment on évite d'avoir
43:16de l'emballage, du sur-emballage ?
43:18Comment on fait preuve de sobriété ?
43:20Et si je participe
43:22au cours de philosophie, pour moi la sobriété
43:24c'est pas la déconsommation.
43:26On peut acheter un morceau de viande sans
43:28qu'il soit emballé dans un
43:30film plastique. Quelle est l'utilité
43:32d'avoir aujourd'hui une banane
43:34qui est pelée, mise dans une barquette en
43:36polystyrène avec un film en plastique ?
43:38C'est débile, alors qu'il y a un truc
43:40qui s'appelle la peau de la banane qui la protège
43:42naturellement. C'est ça, c'est vrai.
43:44Merci beaucoup et moi je vous donne une
43:46idée comme ça, s'il y avait
43:48un QR code sur ces produits
43:50qu'on pouvait flasher en disant
43:52poubelle jaune, poubelle bleue, poubelle bleue, machin, ce serait
43:54tellement simple. Voilà, je dis ça, je vous donne
43:56nos idées, vous faites ce que vous voulez.
43:58Merci beaucoup Jean Hornin, directeur général de Cité
44:00au Marseille. Merci Mathieu Hiblot, directeur
44:02général, délégué d'Eco Minéraux.
44:04Merci beaucoup Geoffroy Séculade,
44:06dirigeant de l'entreprise Bourgogne Recyclage.
44:08Merci beaucoup Jean Hornin,
44:10directeur, euh non, je viens de le dire,
44:12Jean-Charles Codron, allez-y, parce qu'il y a trop de monde.
44:14Directeur de la Supervision des filières à l'ADEME et merci beaucoup
44:16Sylvain Guinaudy, co-président du groupe
44:18de travail Déchets à l'Association des maires de France
44:20et président du SMICVAL du côté de
44:22Libourne. Et dans un instant, ça n'attend pas
44:24et c'est le football ! Les vraies voix du foot.
44:26Bonsoir, comme il est italien lui, c'est le
44:28calcio. Bonsoir Tonto
44:30Maurizio. Bonsoir à tous, ça va, tout va bien ?
44:32Oui, nous on est très heureux, on a appris plein de choses.
44:34Oui, oui, oui, écoutez,
44:36effectivement, c'est enrichissant. Le recyclage
44:38des joueurs de foot, c'est en étuieux ou pas ?
44:40Avec le Mercato, oui. Avec un bon QR code,
44:42oui, on s'est entendu parler de QR code.
44:44Le menu du soir. Alors le menu du soir,
44:46on va revenir sur la déclaration de Didier Deschamps
44:48avec un reste. Enfin, après
44:502026, j'ai pas de parti privé, je suis quand même,
44:52je fais partie de ceux qui sont contents.
44:54Et puis voilà, mais bon, on va pas tirer sur l'ambulance.
44:56Et puis on a un invité exceptionnel,
44:58on est,
45:00on a Moustapha Otmani,
45:02capitaine de l'équipe de France de Footsal
45:04pendant 10 ans. Voilà, donc on va avoir une grosse
45:06page Footsal, mais surtout Didier Deschamps
45:08et puis le Mercato. Voilà, avec mon équipe,
45:10Farid Bouadela qui est là dans le coin, Farid Bouadela,
45:12Pierre Grégoire et Moustapha qui sera
45:14avec nous. La belle équipe.
45:16La belle équipe. Merci en tout cas,
45:18merci messieurs, on se retrouve demain à partir
45:20de 17h dans Les Vrais Voix.
45:22Merci à notre équipe formidable,
45:24Aude et puis Maxime et puis
45:26bien entendu toute l'équipe
45:28derrière. On vous embrasse et
45:30passez une belle soirée. Salut, à demain.