Retrouvez La santé en mouvement avec Vanessa Pérez tous les dimanches à 14h sur #SudRadio.
Avec Olivier Dupuy, chef du service diabétologie endocrinologie et nutrition de l’Hôpital Saint Joseph, Philippe Emery, général Manager Abbott et administrateur du SNITEM, Jean-Michel Cohen, médecin nutritionniste et Audrey Lecoq, gérante associée chez PHARMAZON.
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##LA_SANTE_EN_MOUVEMENT-2024-12-21##
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ÉducationTranscription
00:00Sud Radio, la Santé en Mouvement, Vanessa Pérez.
00:04Bonjour et bienvenue dans la Santé en Mouvement, l'émission pour prendre soin de vous au quotidien.
00:09Alors les fêtes approchent et avec elles les repas, source de joie mais aussi et parfois source de stress et de frustration, surtout quand on a du diabète.
00:17Alors gardez le contrôle, ça va être possible, vous allez voir.
00:20Peut-on prévenir l'apparition du diabète ? Comment se faire plaisir sans culpabiliser pour sa santé pendant les fêtes ?
00:26Quelles sont les dernières innovations pour vivre son diabète avec un maximum de confort ?
00:29C'est ce que nous tenterons de comprendre avec nos invités.
00:32La Santé en Mouvement, c'est tout de suite et c'est sur Sud Radio.
00:35Sud Radio, la Santé en Mouvement, Vanessa Pérez.
00:39Et pour commencer cette émission, j'ai le plaisir de recevoir le chef du service Diabétologie, Endocrinologie et Nutrition de l'hôpital Saint-Joseph.
00:46Olivier Dupuis, bonjour, on est ravis de vous avoir en plateau.
00:49Alors avant de commencer et rapidement, partagez-nous quelques chiffres sur le diabète car nombre de patients ignorent leur diabète en France.
00:55Par déni ou parce qu'ils n'ont jamais fait de dépistage ?
00:58Oui, bonjour. Donc le diabète est effectivement une pathologie en pleine progression.
01:04Donc ce qu'on sait de manière certaine, ce sont les patients qui ont ce qu'on appelle un ALD,
01:09qui sont en infection longue durée, donc qui ont déjà un traitement.
01:12Donc ceux-là, ils sont environ 4% de la population française, ce qui représente plus de 6 millions de patients.
01:19Mais par contre, il y a un certain nombre de patients qui ne sont pas dépistés,
01:22qui ne veulent pas être dépistés ou alors qui ont par exemple eu, par le biais de la médecine du travail
01:28ou par leur médecin généraliste, un dépistage de diabète ou qui ont uniquement des règles hygiéno-diététiques,
01:35ce que je conseille à tout le monde, pour contrôler leur glycémie.
01:39Et donc ces patients-là ne sont pas comptabilisés.
01:41Et on estime qu'environ 500 000 à 1 million de patients en France ont un diabète,
01:47donc qui est soit non traité médicalement, soit méconnu, soit ignoré.
01:53Alors Olivier, expliquez-nous les risques d'un diabète qui n'est pas diagnostiqué,
01:57puisque la prévention est essentielle dans cette émission.
01:59Alors que le diabète, ce n'est pas seulement une glycémie qui est un peu au-dessus de la normale,
02:04c'est un risque vasculaire très important.
02:08Donc le risque est à la fois micro-vasculaire sur les petits vaisseaux.
02:11Et donc là, les cibles préférentielles sont l'œil, le rein et les nerfs.
02:15Et puis ce sont les gros vaisseaux.
02:17Donc ce sont des maladies dont on entend beaucoup parler,
02:20puisque ce sont les infarctus, les accidents vasculaires cérébraux,
02:24et puis les artéries des membres inférieurs.
02:26Donc ça c'est un petit peu abscond,
02:28mais en fait c'est une dégradation très importante de la qualité de vie,
02:33et puis un risque de voir sa vie évoluer de manière un peu compliquée,
02:40puisque après la gestion d'un infarctus, c'est une écrose d'une partie du cœur.
02:45Donc bien entendu, on va être très limité un peu après dans les actes de la vie quotidienne,
02:53même si aujourd'hui on a beaucoup de traitements.
02:57Mais je crois qu'il faut avant tout parler de prévention aujourd'hui,
03:00puisqu'on peut faire beaucoup de choses en amont pour éviter que cela arrive.
03:03Il y a deux ou trois signes, quand on n'est pas encore diagnostiqué dans son quotidien,
03:07qui font qu'on devrait être alerté justement ?
03:09Alors je pense qu'il y a plutôt des facteurs favorisants,
03:12quand on a des antécédents familiaux de diabète, dans ses ascendants,
03:16lorsqu'on a pris du poids, que le tour de taille commence à être un peu trop important,
03:21lorsque son IMC, c'est-à-dire son index de masse corporelle,
03:24qu'on peut très facilement calculer en faisant poids sur taille au carré,
03:29et bien lorsqu'on a un surpoids, c'est-à-dire un IMC au-dessus de 27,5,
03:34c'est ça le poids sur taille au carré,
03:36ou lorsqu'on est obèse, et c'est aujourd'hui fréquent,
03:39puisqu'on a environ 17% de la population en France en 2020 qui est atteinte d'obésité,
03:45donc je pense que dans tous ces cas-là, il faut absolument contrôler
03:48ou demander un contrôle de sa glycémie pour avoir un dépistage
03:52et mettre en place des modifications de son mode de vie
03:57pour justement ne pas évoluer vers un diabète compliqué,
04:00pour lequel vous verrez probablement des spécialistes,
04:02mais si on peut faire avant, je pense que c'est toujours mieux.
04:04La prévention est toujours mieux, néanmoins il y a des traitements révolutionnaires,
04:07alors partagez-nous un petit peu cette actualité et les perspectives pour les patients.
04:11Oui, alors on a une spécialité qui est très chanceuse actuellement,
04:15puisqu'on a à la fois des aides, et je pense qu'on en parlera tout à l'heure,
04:19avec des dispositifs et des capteurs de glycémie notamment,
04:22qui nous ont changé un peu la vie, mais surtout dans le diabète de type 1.
04:26Oui, ça on en parlera tout à l'heure, on n'est plus obligé de se piquer
04:28et de voir son sang sur son doigt.
04:31Et puis surtout on a deux classes thérapeutiques qui font l'actualité,
04:34la première ce sont les inhibiteurs des SGLT2,
04:37donc ça ce sont des comprimés, c'est absolument révolutionnaire
04:40parce que ça a un effet protecteur sur le plan cardiaque et sur le plan rénal,
04:44donc dans les prochaines années on aura probablement une amélioration
04:47de l'espérance de vie de ces patients diabétiques
04:50qui voyaient leur vie réduite du fait d'infarctus et d'événements cardiovasculaires
04:56ou de maladies rénal chroniques qui pouvaient conduire à une suppléance à la dialyse,
05:00ce qui est quand même dans la qualité de vie une des pires choses qu'on peut avoir.
05:05Et puis on a cette classe des incrétines ou analogues du GLP1
05:09dont on entend beaucoup parler puisque ce sont des traitements
05:13qui ont un effet sur la satiété, qui réduisent la sensation d'appétit.
05:19Vous avez des patients qui ne sont jamais rassasiés,
05:22je veux dire qu'ils sont très malheureux d'ailleurs souvent,
05:24on les stigmatise un peu mais ce n'est pas toujours comme on peut le penser leur faute
05:29et même je pense que c'est très handicapant.
05:32Et donc on a ces molécules comme le sémaglutide, l'ozempique, le Wegovy pour citer eux
05:37et puis bientôt le Mounjaro,
05:39donc ce sont des molécules qui ont un effet tout à fait intéressant dans le diabète de type 2
05:43parce qu'ils aident à libérer l'insuline, à freiner le glucagon
05:46et ils ont un effet sur la satiété.
05:48Merci beaucoup Olivier, je rappelle que vous êtes chef de service
05:50diabétologie, endocrinologie et nutrition de l'hôpital Saint-Joseph.
05:53Et pour continuer cette émission, nous avons le plaisir de recevoir Philippe Emery.
05:57Donc Philippe, vous êtes général manager pour Abbott France et administrateur du SNITEM.
06:02Alors Philippe, on a tous l'image de ce patient diabétique qui était obligé de se piquer,
06:06c'est quand même un petit peu barbare.
06:08Il parait que tout ça c'est du passé ?
06:10Alors ça fait maintenant un peu plus d'une petite dizaine d'années
06:14que les capteurs de lecture en continu glucose sont apparus sur le marché.
06:20Effectivement, un patient diabétique, en particulier les patients sous insuline
06:25avaient la contrainte de se piquer le bout du doigt de manière ponctuelle
06:30pour faire apparaître une goutte de sang puis disposer d'une bandelette réactive
06:35afin de lire leur taux de glucose.
06:39Aujourd'hui, les capteurs permettent de mesurer chaque minute en continu
06:44toute la journée ce taux de glucose
06:48et les patients peuvent ainsi disposer d'une analyse rétrospective
06:54avec leur profil de glucose des dernières heures, de la dernière journée,
06:59leur taux de glucose instantané, authenté,
07:03et puis des flèches de tendance pour apprécier
07:07et pouvoir anticiper leur traitement si c'est nécessaire.
07:12Donc visuellement, j'imagine qu'on a un petit patch
07:14et puis on a son téléphone qui est connecté et on a l'information directe.
07:17Oui, alors les capteurs se posent sur la face postérieure du bras.
07:21Il est possible avec une application et son téléphone portable
07:25de lire son taux de glucose et de manière encore plus moderne,
07:30il est possible à partir de l'application sur son téléphone
07:34de partager ces données avec son médecin.
07:38C'est un usage qui fait que certains patients qui n'osaient pas
07:41ou qui étaient dans le déni font qu'aujourd'hui ils ont des facilités
07:45à monitorer leur pathologie ?
07:46Alors c'est vrai qu'au fur et à mesure de ces années de pratique,
07:49l'image du diabète a considérablement changé.
07:52Il y a une vingtaine d'années, le diabète était une maladie cachée.
07:56On n'osait pas montrer ces systèmes de mesures,
08:01on n'osait pas forcément montrer ces injections d'insuline.
08:05C'était une maladie qui restait dans l'ombre.
08:09Et c'est vrai que les patients, plus ils s'équipaient de capteurs,
08:14plus ils montraient leur maladie au public.
08:18Et aujourd'hui, il y a eu un effet sociétal par rapport à ces capteurs
08:23et ces technologies.
08:25Il est tout à fait commun de voir des personnes sur la voie publique
08:30porter ces capteurs et les patients entament,
08:34les personnes qui portent ces capteurs entament des discussions
08:37les unes avec les autres et parlent de leur maladie entre eux,
08:40parlent de la maladie au niveau du public, au niveau de leur entourage.
08:44Tout simplement parce que ça permet d'échanger sur les bonnes pratiques,
08:51le vécu, de trouver parfois une certaine entraide.
08:58Et puis ça permet aussi de faire connaître la maladie diabète
09:02auprès de son entourage.
09:04Une maladie qui n'est pas si connue que ça.
09:06Les fêtes de fin d'année approchent,
09:08on en parlera dans la deuxième partie de cette émission,
09:10mais de nombreux diabétiques s'inquiètent quand même des excès alimentaires.
09:12Avec vos capteurs, on va pouvoir gérer un peu plus facilement ?
09:16Oui, sur une maladie qui n'est pas forcément toujours symptomatique,
09:21le capteur permet de visualiser ses excursions glycémiques.
09:26Donc effectivement, comme je disais tout à l'heure,
09:29le capteur permet de visualiser ses excès, son excès de sucre
09:36et d'adapter son traitement si nécessaire.
09:38Merci beaucoup Philippe Emery.
09:40Je rappelle que vous êtes Général Manager d'Abbot France
09:42et Administrateur du SNITEM.
09:44Et parce que le pharmacien reste le conseiller de proximité,
09:47je vous propose de retrouver Audrey Lecoq,
09:49associée géante pour Farmazone.
09:51farmazone.fr, simplifiez-vous la santé.
09:54Cliquez, commandez, vous êtes livré.
09:56farmazone.fr présente
09:58La Minute Santé.
10:00Audrey, avec les fêtes qui approchent
10:02et les excès alimentaires qui les accompagnent,
10:04j'imagine qu'il est prudent de se préparer
10:06pour éviter les désagréments, notamment les crises de foie.
10:09Alors que nous recommandez-vous aujourd'hui
10:11en prévision de ces fêtes ?
10:13Vanessa, ma recommandation du jour,
10:15c'est un remède de grand-mère,
10:17c'est l'huile de foie de morue.
10:18Une cuillère le matin et on oublie tous les excès de la veille.
10:22Ma seconde recommandation, c'est un produit
10:24qui est très tendance, dont on entend beaucoup parler,
10:26c'est le petit comprimé effervescent
10:28qu'on va prendre avant les excès et après les excès,
10:31qui a une capacité à vous réhydrater très vite.
10:34Très bien, alors j'imagine que vous proposez
10:36également des tisanes détox ?
10:38Oui, on a un large choix de tisanes détox
10:41avec beaucoup de parfums.
10:43On peut tout retrouver dans la catégorie
10:45bien-être et tisanes en fusion
10:47sur le site de farmazone.fr.
10:49Merci beaucoup Audrey.
10:51La Minute Santé.
10:53Avec farmazone.fr, simplifiez-vous la santé.
10:55Cliquez, commandez, vous êtes livré.
10:58Et puisque l'on parle de santé,
11:00saviez-vous qu'aujourd'hui, votre médecin
11:02peut aussi venir à vous ?
11:04Oui, grâce à la téléconsultation.
11:06Pratique, rapide et à portée de clic,
11:08on enchaîne tout de suite avec la Minute Santé Médadome.
11:11Médadome, votre solution de téléconsultation
11:14sans rendez-vous est disponible
11:16à tout le moment, présente.
11:18La Minute Santé.
11:20Bonjour Elidane. Alors de qui allez-vous nous parler aujourd'hui ?
11:23Bonjour Vanessa. Alors aujourd'hui,
11:25on va parler de Bastien.
11:27Bastien, de 53 ans, est un floriste passionné
11:29et père de famille. Comme tous les ans,
11:31à la période des fêtes,
11:33Bastien profite de ses huîtres fraîches et savoureuses.
11:35Mais pendant la nuit, il se réveille
11:37avec des douleurs, nausées, coliques,
11:39vomissements et malheureusement une sacrée diarrhée.
11:41Si je vous comprends bien Elidane,
11:43les huîtres n'étaient pas si fraîches que ça.
11:45Les huîtres n'étaient pas si fraîches. En période de fête,
11:47difficile pour lui de trouver un médecin
11:49et surtout, pas question d'aller aux urgences
11:51durant cette période. Il décide donc
11:53d'attendre le matin pour trouver une solution.
11:55La nuit n'a rien changé,
11:57il cherche une pharmacie.
11:59Coup de bol pour lui, il a une pharmacie
12:01en bas de chez lui qui propose
12:03une borne de téléconsultation.
12:05Même pendant les fêtes, la téléconsultation
12:07en pharmacie est disponible ?
12:09Effectivement Vanessa, même pendant les fêtes,
12:11Bastien peut se rendre en pharmacie pour avoir accès
12:13à un médecin via une borne de téléconsultation.
12:15Globalement, comment ça marche ?
12:17Le pharmacien propose à Bastien
12:19l'accès à une cabine de téléconsultation.
12:21Le médecin se connecte
12:23et Fabien se connecte
12:25au sein de la cabine de téléconsultation
12:27et le médecin peut prodiguer les premiers sons
12:29pour Bastien.
12:31Aucun doute pour le médecin, il s'agit vraisemblablement
12:33d'une intoxication alimentaire
12:35très certainement liée aux huîtres consommées la veille.
12:37Moralité, le médecin
12:39va pouvoir prodiguer une ordonnance,
12:41Bastien va pouvoir se procurer des médicaments
12:43et finalement tout est bien qui finit bien.
12:45Exactement, Bastien a obtenu
12:47une consultation de qualité grâce à Médadome.
12:49Merci Elidane.
12:51La Minute Santé
12:53avec Médadome.
12:55Votre solution de téléconsultation
12:57sans rendez-vous est disponible à tout moment.
12:59Restez avec nous, on marque une courte pause
13:01avant de découvrir les meilleurs conseils
13:03pour profiter au mieux des repas de fête
13:05sans culpabilité pour sa santé.
13:07La Santé en Mouvement, ça continue dans quelques instants
13:09et c'est sur Sud Radio.
13:11Sud Radio, La Santé en Mouvement,
13:13Vanessa Perez. Et pour terminer cette émission,
13:15nous avons le plaisir de recevoir
13:17le docteur Jean-Michel Cohen.
13:19Bonjour Jean-Michel, alors vous êtes un habitué
13:21des plateaux, médecin nutritionniste et auteur
13:23de nombreux livres sur les sujets d'alimentation
13:25et notamment les compliments alimentaires,
13:27le dernier en date,
13:29mais aussi, je mange quoi quand j'ai du diabète ?
13:31Donc
13:33Jean-Michel, qu'on soit diabétique ou non,
13:35vous dites qu'il est possible de concilier
13:37plaisir et santé, surtout dans cette période de fête.
13:39C'est surtout une approche quasiment psychologique
13:41du sujet parce que
13:43quand vous avez une maladie, il ne faut pas que vous soyez
13:45considéré comme quelqu'un de pénalisé.
13:47Donc ça signifie qu'un diabétique,
13:49notamment quand il est diabétique de type 1,
13:51vous ne pouvez pas exiger de lui
13:53qu'en permanence,
13:55il puisse se priver de tout ce qui donne un peu
13:57de plaisir. C'est en ça où justement
13:59l'insuline associée au capteur
14:01est intéressante puisque vous pouvez
14:03ajuster la dose d'insuline que vous allez
14:05consommer, que vous allez utiliser
14:07par rapport aux aliments que vous avez
14:09consommé. Après dans les diabètes de type 2,
14:11moi je sépare les temps exceptionnels
14:13des temps permanents. Les temps exceptionnels
14:15c'est que par exemple les fêtes de fin d'année
14:17sont une période très structurante
14:19chez les individus. Ça marque une date,
14:21c'est une date sacrée. Et dans ce cas-là, vous ne pouvez pas
14:23dire à quelqu'un, vous allez vous priver de tout
14:25ce que les autres vont manger devant vous.
14:27Il y a un minimum de précautions à prendre.
14:29Ces précautions, elles vont
14:31s'appliquer essentiellement à ce qu'on appelle
14:33les sucres d'action rapide,
14:35ce qui veut dire les sucreries, les soldats...
14:37Alors dites-nous concrètement, on commence l'apéritif
14:39avec de l'alcool, des cacahuètes
14:41et tout ce qui va avec. Dans l'alcool, je rappelle,
14:43je lis beaucoup de bêtises sur l'alcool
14:45et je rappelle aux gens que la bière alcoolisée
14:47ne contient pas de sucre. Par contre, que le champagne
14:49est considéré comme l'aliment le moins
14:51calorique dans les apéritifs
14:53et contient environ 2,2 grammes
14:55de sucre pour 100 millilitres,
14:57que le vin en contient 1 gramme,
14:59donc ça veut dire qu'on fait une limitation,
15:01ça ne veut pas dire qu'on interdit complètement.
15:03Après, les gens se privent
15:05assez régulièrement des produits céréaliers
15:07ou des légumineuses, pour vous donner un exemple,
15:09ce qui n'est pas utile
15:11dans la mesure où ils ne sont pas vraiment
15:13au premier rang des intervenants
15:15en termes de diabète. Mais les choses
15:17deviennent compliquées dès la fin du repas
15:19où là, on attaque en général.
15:21Pendant Jean-Michel, le pain,
15:23certaines purées ? Dans les diabétiques de type 2,
15:25interdire systématiquement le pain
15:27et les féculents et les produits céréaliers
15:29n'a pas de sens parce que c'est pas la même
15:31chose que consommer des sucres rapides.
15:33Bien sûr, si vous êtes un diabétique, vous allez contrôler
15:35la ration, mais vous n'êtes pas obligé de les interdire
15:37systématiquement. Là où l'interdiction
15:39arrive, pour ceux qui vraiment
15:41veulent tenir leur traitement
15:43efficacement, ça va être au moment
15:45des sucreries, c'est-à-dire
15:47les gâteaux, les glaces, le chocolat
15:49où là, on sait que les doses de sucre
15:51sont considérables et où on peut avoir
15:53une montée de la glycémie très importante.
15:55Je ne suis pas sûr, quand ça intervient,
15:57on demandera à Olivier sur un ou deux repas
15:59que l'impact soit systématiquement
16:01négatif avec un risque associé.
16:03Olivier, il y a risque à manger
16:05la bûche du Noël ?
16:07Pas du tout. Moi, je suis
16:09absolument contre les interdits. Je pense que
16:11le repas, celui de fête comme
16:13celui qui n'est pas de fête, doit être structuré.
16:15Et en fait, c'est toute la difficulté.
16:17C'est-à-dire qu'il faut avoir à la fois
16:19un apport
16:21de
16:23protéines. Voilà ça, on connaît
16:25ça depuis la nuit des temps
16:27et rien n'a changé. Et je dis
16:29souvent, moi, dans mes visites, que
16:31qu'on soit petit, gros, diabétique ou pas, de toutes
16:33les façons, il faut manger trois fois par jour,
16:35il faut que son repas, par contre, soit structuré.
16:37On ne peut pas manger que des glucides
16:39genre que des pâtes ou que du riz.
16:41C'est très nocif parce que ça va vous faire
16:43une charge glycémique majeure.
16:45Moi, si j'ai un conseil, c'est surtout
16:47d'essayer d'éviter les
16:49boissons sucrées parce que ça,
16:51c'est quelque chose de très préjudiciable
16:53qui va vous faire monter la glycémie à toute vitesse
16:55et que vous aurez beaucoup de mal à contrôler.
16:57Mais après, encore une fois,
16:59il n'y a pas d'interdit alimentaire.
17:01On doit faire...
17:03C'est ce qu'a dit Jean-Michel.
17:05On doit structurer et on doit
17:07limiter un peu sa quantité, par exemple,
17:09de féculents, mais il n'y a pas d'interdit.
17:11Donc, en vous écoutant, si on est diabétique, on ne prend pas de risques.
17:13On peut tout se permettre le soir.
17:15Le mantra que je développe partout
17:17chaque fois que j'interviens, c'est d'expliquer
17:19qu'une bonne alimentation n'interdit rien.
17:21Ça veut dire que quand vous commencez l'apéritif,
17:23effectivement, si vous vous amusez à
17:25prendre un vin moelleux ou un vin licoreux,
17:27là, vous aurez un problème. Si vous êtes diabétique
17:29parce que vous allez faire monter votre glycémie très rapidement,
17:31c'est la même façon pour ceux qui vont
17:33prendre des cocktails avec des jus de fruits qui,
17:35je le rappelle, contiennent 9 à 12 grammes de sucre
17:37pour 100 millilitres, c'est-à-dire l'équivalent
17:39de 2 carrés de sucre, pour faire comprendre aux gens.
17:41Quand vous allez prendre ce type de produit,
17:43vous allez consommer tout de suite 15 à 20 grammes de sucre.
17:45Je ne parle même pas des sodas où on arrive à
17:4730 grammes de sucre. Par contre, quand vous attaquez
17:49le repas, que vous avez pris du saumon avec
17:51de la crème fraîche, avec un blinis,
17:53que vous avez pris un gibier avec des
17:55pommes de terre sautées ou des marrons,
17:57que vous n'avez pas pris, comme tu le dis, Olivier,
17:59100 grammes de marrons, mais que vous avez pris une portion
18:01harmonisée et contrôlée,
18:03que vous finissez avec du pain, du fromage,
18:05et qu'à la fin du repas, que vous avez mangé des légumes,
18:07parce que les légumes, je le rappelle, c'est les fibres
18:09qui ralentissent l'absorption
18:11du sucre par l'intestin,
18:13et que vous finissez éventuellement
18:15aller, si vous le voulez,
18:17par une bûche pâtissière,
18:19mais vous avez contrôlé la portion,
18:21non, il ne se passera pas grand-chose. En tout cas, vous n'aurez pas
18:23été stigmatisé, et c'est extrêmement
18:25important dans le diabète, extrêmement
18:27important. Si vous vivez le diabète comme une
18:29maladie qui vous stigmatise, comme une maladie
18:31quasiment honteuse, vous passez à côté
18:33du message. Le diabète, c'est une maladie comme
18:35les autres. Aujourd'hui, on a un arsenal
18:37thérapeutique qui n'a rien à voir avec ce
18:39que j'ai connu au début de ma carrière,
18:41où les gens étaient meurtris par l'insuline,
18:43les piqûres, etc. Donc,
18:45vivez détendu, mais soyez attentif
18:47à ce que vous prenez. Une bonne alimentation,
18:49elle harmonise, elle coordonne,
18:51elle limite de temps en temps, mais en tout
18:53cas, une bonne alimentation n'interdit rien.
18:55Il faut que vous le sachiez pour tous les cas de figure.
18:57Alors, Jean-Michel, je crois que le message est très clair,
18:59quand on est diabétique ou pas, mais alors justement,
19:01quand on n'est pas diabétique, ce sentiment d'avoir un peu
19:03trop mangé le lendemain matin, on remet ça au
19:05réveillon du 25 et de se dire, waouh,
19:07il va falloir encore absorber une grosse quantité,
19:09comment gérer un petit peu cette situation-là ?
19:10Ça, c'est mon combat. C'est d'expliquer aux gens que
19:12la période des fêtes dure en réalité 10 jours.
19:14On parle toujours du 24 au soir et du
19:1631 au soir. La réalité, c'est qu'à partir
19:18du 20 décembre, les gens vont se promener dans
19:20le Disneyland de la nourriture. Vous savez qu'aujourd'hui,
19:22la grande consommation a changé. Elles vendent
19:24beaucoup plus d'alimentaires que du non-alimentaire.
19:26Donc, il va falloir attirer le chaland
19:28et on va leur proposer des tas de choses
19:30à consommer. Les gens se jettent dessus parce que
19:32ça fait partie de la tradition. Donc, en réalité,
19:34les fêtes, ils les font durer 10 jours. Les gens
19:36vous disent qu'il y a le 24 au soir, puis le 25
19:38à midi, puis des restes le 26,
19:40avant de préparer le 30, puis le 31,
19:42puis le 1er. Donc, en fait, une bonne
19:44alimentation pendant cette période-là, elle distribue
19:46tous les produits de fête.
19:48On ne mange pas que du saumon, on ne mange pas que des
19:50bûches, on ne mange pas que des huîtres, on ne mange pas
19:52que de la dinde, on ne mange pas que des blinis,
19:54on va les étaler dans le temps. Et on va se faire
19:56plaisir avec régularité, mais
19:58dans un contrôle qui fait qu'on va éviter
20:00l'indigestion, qui est un excès d'aliments
20:02qui gêne la digestion parce qu'elle va être
20:04trop lente. Voilà. Et Jean-Michel, une fois que les fêtes sont
20:06finies, alors on parle souvent de cure-détox,
20:08c'est du marketing, c'est... Comment vous voyez ça ?
20:10Le détox, c'est une blague. C'est une blague.
20:12Ça, c'est un truc de vendeur de
20:14perlimpinpinpin. La détox,
20:16vous avez deux usines qui fonctionnent bien,
20:18c'est votre foie, votre rien, qui font éliminer
20:20toutes ces, entre guillemets,
20:22toxines, soi-disant, que vous avez dans le sang.
20:24Si vous n'êtes pas malade, en fait,
20:26ça va bien marcher. La détox, ça consiste
20:28à manger pas ou peu de graisse,
20:30pas ou peu de sucre, et manger maigre.
20:32C'est ce qu'on fait pendant le carême, par exemple.
20:34C'est-à-dire, on mange peu, et on mange peu de graisse
20:36et peu de sucre.
20:38Et on fait boire les gens. Donc vous allez
20:40avoir des tas de produits qui vont apparaître, du fucus,
20:42de l'artichaut, de je-ne-sais-quoi.
20:44En fait, ce qu'on va faire, c'est qu'on va faire boire les gens.
20:46Alors, boire plus ne sert à rien.
20:48Les urologues vous diraient, boire plus que
20:50ce dont vous avez besoin, revient à choisir
20:52la couleur de vos urines. Voilà, mais
20:54la détox, c'est un produit pour faire rigoler
20:56les gens. C'est un produit qui sert à faire
20:58acheter, à faire du papier pour les féminins,
21:00pardon pour eux, mais c'est
21:02Pipo de chez Pipo.
21:03Olivier, Jean-Michel, Philippe, Audrey,
21:05merci beaucoup. A tous de très très
21:07belles fêtes et profitez, mais avec
21:09modération, c'est ce qu'il faut retenir de cette émission.
21:11La Santé en mouvement, c'est fini pour aujourd'hui.
21:13Retrouvez l'émission en podcast et sur
21:15l'application Sud Radio, elle est déjà présente sur
21:17Youtube. Pour prolonger la discussion, on se
21:19retrouve sur vos réseaux sociaux préférés. Je vous souhaite
21:21une excellente fin de week-end et je vous dis
21:23à la semaine prochaine.