• il y a 5 heures
Retrouvez La santé en mouvement avec Vanessa Pérez tous les dimanches à 14h sur #SudRadio.

Avec Monique Girard, Directrice médicale et référent gériatrique chez Colisée France, Quentin Zakoian, PDG et co-fondateur d’Ernesti et Jean-François
Auclair directeur général de O2 j.

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##LA_SANTE_EN_MOUVEMENT-2024-11-16##

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News
Transcription
00:00Sud Radio, La Santé en Mouvement, Vanessa Pérez.
00:04Bonjour et bienvenue dans La Santé en Mouvement, l'émission pour prendre soin de vous au quotidien.
00:09Ils sont nos parents, nos grands-parents, ils ont tant partagé et nous ont tant appris
00:14et pourtant avec l'âge, des défis apparaissent, pertes d'autonomie, solitude, besoins spécifiques.
00:19L'accompagnement de nos seigneurs est un sujet qui peut tous nous toucher
00:23mais dont les solutions sont parfois difficiles à trouver.
00:26Alors comment accompagner nos seigneurs au mieux jour après jour ?
00:29Quels sont les dispositifs, les aides et les initiatives pour les soutenir dans ce passage de vie ?
00:34Et comment nous, proches et familles, pouvons-nous les accompagner avec bienveillance et respect ?
00:38C'est ce que nous tenterons de comprendre avec nos invités.
00:41La Santé en Mouvement, c'est tout de suite et c'est sur Sud Radio.
00:45Sud Radio, La Santé en Mouvement, Vanessa Pérez.
00:49Et pour commencer cette émission spéciale, accompagner nos seigneurs,
00:52nous avons le plaisir de recevoir Monique Girard.
00:55Monique, bonjour, vous êtes Directrice Médicale et Référent Gériatrique chez Colisée France.
00:59Alors, on aime bien commencer par une définition dans La Santé en Mouvement.
01:02Comment définiriez-vous le thème « seigneur » aujourd'hui en termes d'âge et de besoins spécifiques ?
01:09C'est une vaste question.
01:11D'ailleurs, le terme « seigneur » n'est pas unique dans la définition des personnes âgées.
01:16Et elle varie, cette définition varie aussi au fil du temps,
01:22notamment avec les notions d'espérance de vie,
01:26d'espérance de vie en bonne santé, en autonomie.
01:33Et donc, le seigneur actuellement, on va dire, la notion statistique,
01:40ce sont des personnes à partir de 70-75 ans,
01:43en sachant qu'au siècle dernier, c'était au moins une ou deux décennies auparavant.
01:49Voilà, c'est ce qu'on pourrait dire actuellement.
01:52Alors, vous qui accompagnez les personnes âgées au quotidien,
01:54quel est le principal défi, très très concrètement, dans cet accompagnement aujourd'hui ?
01:59C'est la conservation de ce qui peut rester comme autonomie.
02:02Il faut toujours essayer de voir le verre à moitié plein et pas à moitié vide.
02:06Et c'est vrai que les seigneurs, lorsqu'on définit un seigneur,
02:11on va essayer de comprendre qu'est-ce qui reste comme autonomie,
02:16à la fois décisionnelle, psychique, sur la mobilité.
02:21Voilà, le grand défi actuellement, c'est d'essayer de conserver au maximum l'autonomie.
02:29Un maximum d'autonomie et au maximum l'autonomie.
02:32Alors, pour essayer d'y voir clair, à partir du moment où la personne âgée
02:35commence à justement perdre cette fameuse autonomie,
02:37les solutions, très clairement, les solutions très opérationnelles
02:40qu'une famille ou des aidants peuvent avoir, justement ?
02:44Les solutions très opérationnelles...
02:47Alors, moi qui suis au sein d'un groupe d'EHPAD,
02:54je suis absolument quand même convaincue que la solution domiciliaire
03:01est celle qu'il faut privilégier.
03:04Donc, rester à la maison.
03:04Exactement.
03:05Privilégier en premier.
03:07Mais ça suppose des moyens, ça suppose un étayage
03:12avec des professionnels du soin, des professionnels de l'accompagnement
03:17au domicile, ça a un coût.
03:21La recherche d'effecteurs, de personnes qui vont pouvoir remplir ces missions,
03:26elle est aussi compliquée.
03:29Et les alternatives ?
03:31Et les alternatives.
03:32Alors, on a les logements partagés, les résidences seniors,
03:37les résidences autonomies, les familles d'accueil.
03:42On a plusieurs solutions, en sachant que moi, je considérerais l'EHPAD
03:49comme la solution à défaut.
03:53C'est-à-dire que le D d'EHPAD, ça veut dire bien dépendant.
03:57Et à mon sens, les EHPAD sont pour des personnes qui sont très dépendantes
04:03et pour lesquelles un accompagnement est compliqué en dehors d'une structure.
04:11Monique, j'imagine qu'il est très difficile pour les familles de faire un choix
04:15à partir du moment où la personne devient trop dépendante.
04:18Comment cette étape doit se passer et comment on peut être conseillé au mieux ?
04:22Et quelle est la part de choix du senior aussi qui est concerné ?
04:27Oui, alors, on a effectivement...
04:30J'ai l'habitude de dire qu'en gériatrie, c'est un petit peu comme en pédiatrie,
04:34la consultation à trois personnes, parce qu'on a...
04:39La personne concernée est très souvent son aidant en consultation avec le médecin.
04:46On a vraiment cette notion d'aidant.
04:50Moi, je les appelle même les aimants.
04:54Parce que c'est vraiment un devoir, un devoir moral que ces personnes se...
05:03Dans lesquelles ces personnes se retrouvent pour accompagner jusqu'au bout leurs proches.
05:09En gériatrie, on a des échelles pour chiffrer ce qu'on appelle le fardeau des aidants.
05:18Donc, c'est pour vous dire que les solutions envisagées, c'est très souvent compliqué.
05:27Moi, je conseille aux familles de se rapprocher des DAC,
05:31des dispositifs d'appui à la coordination via leur médecin traitant
05:34ou via les infirmières libérales qui interviennent à domicile,
05:38de façon à essayer de trouver la bonne solution.
05:41Il n'y a pas de bonne solution sans l'accord, l'adhésion,
05:47à la fois de la personne âgée concernée, de ses proches.
05:52Ensuite, on a malheureusement beaucoup de troubles cognitifs,
05:57de pathologies cognitives qui sont diagnostiquées, qui sont dépistées.
06:01Et parfois, nos personnes âgées ne sont plus en capacité de prendre cette décision.
06:08J'ai envie de vous demander, quand le maintien à domicile est justement privilégié,
06:12il y a quand même beaucoup de professions qui sont sollicitées,
06:15les ergothérapeutes, les infirmières, les auxiliaires de vie, ça coûte très cher.
06:19C'est un luxe de pouvoir rester à la maison et c'est par défaut qu'on va à l'EHPAD.
06:23Quelle est un petit peu la situation économique aujourd'hui ?
06:25Pour certaines familles, c'est vraiment un luxe.
06:28Et vous connaissez comme moi la situation économique des retraités,
06:33la situation financière de ces personnes qui sont parfois isolées,
06:37qui n'ont pas de proches qui peuvent les soutenir financièrement également.
06:44Il y a une proposition qui est bonne, mais qu'il faut peut-être creuser.
06:53Ce sont les centres de ressources territoriaux.
06:55Certains EHPAD, actuellement on en a un en France, chez Colisée,
07:01proposent une plateforme avec un médecin, avec des infirmières, avec des aides-soignantes.
07:11Et ce centre de ressources territoriales est un petit peu comme une passerelle ou un EHPAD ouvert
07:18avec une possibilité de faire des séjours de répit
07:21ou d'accueillir la personne lorsqu'elle revient d'une hospitalisation pour un problème aigu
07:27ou pour une intervention chirurgicale.
07:29Il y a des solutions qui se dessinent,
07:32mais pour l'instant on n'a pas encore beaucoup de moyens pour les mettre en place.
07:36Monique, on ne peut pas ne pas parler des nouvelles technologies
07:40pour accompagner les seniors, pour renforcer leur autonomie.
07:43Est-ce que la surveillance à domicile, par exemple, c'est une solution alternative
07:48qui peut justement permettre de libérer un petit peu de temps aux aidants et aux familles
07:52et d'accompagner le mieux possible ?
07:54Il y a de belles choses que vous voyez qui restent très humaines, mais utiles ?
07:58Oui, alors très humaines, oui.
08:01Sauf qu'on est maintenant dans l'ère de l'intelligence artificielle, de l'IA.
08:05Notamment, je vois des dispositifs de détection de chute
08:11parce que c'est une des difficultés très rencontrées
08:17chez les personnes âgées à domicile, surtout lorsqu'elles vivent seules, c'est la chute.
08:22La chute est restée au sol, on a beaucoup de complications sur une chute,
08:30même non grave, mais avec une station au sol très très prolongée.
08:33Et donc cette intelligence artificielle qui va mettre des capteurs au domicile
08:36et qui va essayer de déclencher des secours très rapidement après la chute.
08:42Voilà, ça c'est une des techniques que je vois qui pourrait aider la personne à rester à son domicile.
08:49Monique, 30 secondes pour conclure, vous revenez d'une mission humanitaire au Maroc
08:53et j'aimerais faire la comparaison parce qu'ici, effectivement,
08:55l'isolement des seniors est presque un enjeu de santé publique.
08:58Est-ce qu'on a des enseignements à tirer, quelque part, par rapport à la relation
09:02que l'on nourrit avec nos anciens ici aujourd'hui, même si on ne peut pas transposer forcément les cultures ?
09:06Oui, dans ma mission humanitaire, on intervient sur des villages très très très très reculés
09:12et effectivement, on ne voit jamais une personne âgée abandonnée.
09:17Il y a toujours la famille, il y a toujours les voisins, tout le monde se connaît,
09:21tout le monde s'occupe de tout le monde et quelque part, ça leur permet d'aller plus loin.
09:28La solidarité et le lien social, merci beaucoup Monique Girard.
09:31Je rappelle que vous êtes directrice médicale et référent gériatrique chez Colisée France.
09:35Et pour continuer cette émission, j'ai le plaisir de recevoir Quentin Zacoyan.
09:38On parlait justement du lien intergénérationnel.
09:40Quentin, vous êtes PDG et cofondateur de la société Ernestie
09:43qui accompagne les personnes âgées justement avec de jeunes étudiants.
09:47Quand on s'engage à créer une start-up dans ce domaine, Quentin,
09:50j'imagine qu'on a un élément déclencheur, on va dire, qui fait qu'on a cette vision et cette mission ?
09:56Oui, tout à fait. Bonjour à tous.
09:58Oui, alors dans mon cas, en fait, l'élément déclencheur, c'était tout simplement
10:03ma mère médecin en région bordelaise qui avait dans sa patientèle des aidants familiaux
10:09qui s'occupaient d'un parent en perte d'autonomie
10:13et qui n'arrivait pas à trouver de solution pour la nuit.
10:16Alors qu'il y avait des problématiques de risque de chute, on vient d'en parler,
10:19des problématiques de déambulation, de désorientation, d'angoisse.
10:23Et en fait, un jour, tout naturellement, ma mère a proposé les services de Séverine,
10:28ma soeur et cofondatrice d'Ernestie.
10:30Et en fait, Séverine s'est mise à aller accompagner des familles, des personnes âgées la nuit.
10:36Et puis en fait, de fil en aiguille, plusieurs familles avec des amis à elle.
10:39Et en fait, c'est de là qu'est née Ernestie.
10:40On s'est dit, est-ce qu'on ne pourrait pas essayer de reproduire ça à une échelle un peu plus globale ?
10:44Alors concrètement, Ernestie, quel est son modèle ? Que proposez-vous ?
10:47Donc en fait, avec Ernestie, ce qu'on fait, c'est qu'on est une plateforme d'accompagnement à domicile spécialisée sur la nuit.
10:54Donc en fait, nous, ce qu'on fait, c'est qu'on va mettre en relation des aidants familiaux
10:58qui recherchent cette présence humaine la nuit pour veiller auprès de leurs parents,
11:01avec des étudiants en santé, exclusivement.
11:04Donc on va avoir des étudiants en médecine, soins infirmiers, kiné, pharma.
11:07Vraiment, on va essayer de regrouper tous les profils d'étudiants qui, demain,
11:10seront amenés à travailler avec des personnes en perte d'autonomie.
11:13Et ce sont en fait des étudiants qui sont disponibles pour venir toute la nuit au domicile de la personne,
11:17de 20h à 8h, assurer le plus important, une présence humaine rassurante, bienveillante et sécurisante.
11:22Et j'imagine qu'ils sont formés et rémunérés, puisque ce n'est pas la même chose de s'occuper de sa grand-mère pendant une heure
11:26et de veiller sur une personne qu'on ne connaît pas toute la nuit ?
11:28Tout à fait, ils sont donc rémunérés, on fonctionne via le dispositif du CESU.
11:32Tous les étudiants sont particulièrement employés des familles,
11:35et nous on accompagne bien sûr sur toute la partie administrative pour que tout soit hyper bien cadré.
11:40Et puis surtout pour faciliter la vie des aidants familiaux.
11:43On vient de parler de fardeau, c'est évidemment très compliqué d'être aidant familial aujourd'hui,
11:48parce qu'il y a cette multiplicité des acteurs qui peuvent intervenir.
11:51Donc nous voilà, le rôle de notre plateforme, c'est vraiment de les accompagner sur tous ces enjeux-là,
11:57et de leur simplifier au maximum le travail.
11:59Merci beaucoup Quentin Zaccoyan, je rappelle que vous êtes PDG et co-fondateur de la société Ernestie.
12:04Restez avec nous, dans quelques instants nous vous ferons découvrir quelles sont les meilleures solutions
12:07pour accompagner et venir en aide à nos seniors, et leur permettre de bénéficier d'un maximum d'autonomie à la maison.
12:13La Santé en Mouvement, ça continue dans quelques instants, et c'est sur Sud Radio.
12:21Pour continuer cette émission, j'ai le plaisir de recevoir Jean-François Auclair.
12:24Jean-François, bonjour. Vous êtes directeur général de l'enseigne O2.
12:28Alors O2, je le rappelle, ce sont plus de 14 000 collaborateurs, qui aident au quotidien 95 000 clients,
12:34pour notamment prendre soin de leurs parents, mais vous avez plein d'autres activités.
12:38Alors pour commencer, vous qui êtes un fin observateur des liens intergénérationnels, on peut dire ça comme ça,
12:42comment le rapport de la société à nos aînés a-t-il évolué pendant ces dernières années ?
12:50En fait, tout simplement, on a un niveau de personnes âgées qui ne cesse d'augmenter,
12:59et on a un gros gros déficit sur les auxiliaires de vie.
13:03Et beaucoup pensent, en tant qu'aidants, qu'ils peuvent s'occuper de leurs parents âgés, de leurs grands-pères, de leurs grands-mères, de leurs parents.
13:11Et en fait, entre passer une heure le week-end ou deux heures, ou en faire un métier qui est celui d'auxiliaire de vie,
13:16il y a une très très grosse différence. Il y a un besoin de compétences extrêmement fort sur nos métiers,
13:23et une auxiliaire de vie, c'est quelqu'un qui est diplômé, qui a appris des gestes,
13:27qui va pouvoir accompagner la personne dans son quotidien, et quelque part arriver à mieux vieillir ou à bien vieillir à domicile.
13:35Et ça, c'est quelque chose qui s'accélère très vite quand on observe la société.
13:38Alors justement, ça s'accélère, on voit un petit peu à quoi ressemble la pyramide démographique,
13:42ça veut dire que si on ne prend pas conscience de cet enjeu, nous-mêmes, nouvelle génération, si on peut appeler ça comme ça,
13:48on va être pénalisés dans notre quotidien ?
13:49Alors c'est très clair, les statistiques montrent qu'en 2050, il y aura 4 millions de seniors en perte d'autonomie.
13:57Mais là, on parle de 2050, mais là, en 2024, on est déjà en difficulté pour trouver des auxiliaires de vie dans le microcosme de la dépendance.
14:06Et chaque année, le besoin s'accentue jusqu'à atteindre ces 4 millions de personnes en perte d'autonomie en 2050.
14:14Donc on doit se bouger dès à présent pour trouver des solutions.
14:18Mais si je lis entre les lignes de ce que vous dites, ça veut dire que nous, en tant qu'actifs, on va peut-être devoir dédier du temps supplémentaire à cette solidarité ?
14:26C'est un réel sujet.
14:27Aujourd'hui, on voit que beaucoup d'aidants, parfois, prennent un temps partiel, parfois arrêtent de travailler pour s'occuper de leurs parents âgés,
14:36tout simplement parce qu'ils ne trouvent pas de solution en proximité en termes d'auxiliaires de vie.
14:41Mais pas que. Parfois, il faut une aide soignante, il faut un ergothérapeute, il faut des solutions plus larges pour bien vieillir à domicile.
14:47Et parfois, l'aidant est obligé d'arrêter son job pour pouvoir le faire.
14:51Et après, il y a aussi un sujet professionnel entre le pro et le perso.
14:56Quand vous êtes aidant, parfois, il y a des situations où on vous sollicite pendant que vous êtes sur votre lieu de travail.
15:02Ou, mentalement, vous pensez à votre parent âgé et vous avez forcément une perte de concentration, de productivité et un absentéisme qui augmente.
15:12Les aidants ont en général, en tout cas les statistiques, démontrent qu'il y a quasiment 20% d'absentéisme de plus qu'un salarié qui ne l'est pas.
15:19Parce qu'effectivement, on doit vivre avec cette charge mentale en permanence.
15:22Jean-François, la pandémie du Covid n'est pas si loin que ça de nous.
15:26Elle a révélé beaucoup de choses, notamment en ce qui concerne l'isolement des personnes âgées.
15:30Quel enseignement en avez-vous tiré pour peut-être renforcer les liens sociaux ou envisager d'autres solidarités ?
15:36Il y a plusieurs enseignements.
15:38C'est que ces personnes, les auxiliaires de vie, les blouses blanches, elles ont beaucoup été mises en avant.
15:43Les médias faisaient des reportages quasiment tous les jours sur ces personnes-là.
15:46Et puis, peu à peu, on a un peu oublié.
15:49Et moi, ce qui me dérange, c'est qu'aujourd'hui, on est dans un contexte où on est en manque d'auxiliaires de vie
15:54et on ne fait pas ce qu'il faut pour les attirer.
15:56Et quand je regarde la télé, comme tout un chacun, je vois des pubs pour recruter des militaires.
16:04Donc, le ministère de la Défense fait de la publicité pour trouver des militaires.
16:08Et grand bien lui fasse, il y a certainement un besoin.
16:11Mais aujourd'hui, je ne vois pas ce parallèle sur tous les métiers de l'accompagnement et du soin.
16:15Alors que nous sommes en gros, gros déficit.
16:18Aujourd'hui, dans plein de départements, il y a des personnes en perte d'autonomie qui sont sur des listes d'attente faute de salariés.
16:26Et donc, j'aimerais bien que les pouvoirs publics, les institutionnels prennent des dispositions pour peut-être,
16:32au lieu de faire une pub sur l'armée, faire une pub pour les métiers du domicile et des auxiliaires de vie.
16:39Aujourd'hui, on voit des choses qui commencent à bouger, mais c'est lent, c'est lent.
16:43La prise de conscience est lente.
16:45Et même si les institutionnels, les fédérations patronales se bougent pour faire de la communication, des événements,
16:51on organise les trophées de services à la personne pour pouvoir mettre en avant,
16:55notamment ce métier d'auxiliaire de vie, entre autres métiers.
16:59Mais aujourd'hui, c'est insuffisant.
17:01Et je pense que ce pays doit se mobiliser et les politiques doivent se mobiliser autour de cette cause nationale.
17:07Sans quoi, demain, on va vers de graves difficultés à la fois pour les accompagner, ces personnes âgées,
17:13mais aussi sur notre système de santé et notre système de retraite.
17:18Jean-François, vous êtes, on peut le dire, un militant du maintien à domicile.
17:22Vous en avez même fait une vocation à travers ODEU.
17:24Donc, concrètement, quelles sont les solutions que vous proposez pour pallier justement ce manque ou accompagner toutes ces familles ?
17:32Alors, nous, on a 520 agences en France sur tout le territoire.
17:37Donc, la marque ODEU est à peu près présente partout pour pouvoir accompagner les personnes en perte d'autonomie.
17:43Et ce sur quoi on travaille dans nos prestations, c'est ce qu'on appelle le faire ensemble.
17:49C'est-à-dire qu'on souhaite qu'on fasse un programme adapté avec la personne âgée selon ses problématiques de santé,
17:57mais aussi ce qu'elle aime faire.
17:58Et donc, dans nos programmes, on travaille avec la personne âgée, des dispositifs d'accompagnement,
18:04que ce soit du travail de l'aide à la mémoire, mais ça peut être aussi de la cuisine.
18:08Vous avez une personne âgée qui ne peut plus faire sa recette de cuisine et vous, vous êtes là.
18:13Elle vous conseille, mais vous la faites pour elle et après, elle va manger le plat qu'elle aimait faire quand elle était plus jeune.
18:18Et tout cet accompagnement de la personne au domicile, c'est aussi la méthode ODEU pour le bien vieillir, le mieux vieillir
18:27et surtout, rester le plus longtemps possible chez soi à domicile.
18:31C'est là qu'on peut avoir l'accompagnement, quelque part, le plus total.
18:35Monique Girard parlait tout à l'heure de la technologie.
18:37Elle joue un rôle important dans les solutions et les services que vous proposez.
18:40Oui, alors nous, on a déjà un système de télégestion, c'est-à-dire que chaque salarié de chez nous,
18:45quand il arrive ou quand il sort du domicile, il scanne un QR code, ce qui permet déjà de fiabiliser la prestation,
18:51mais aussi aux aidants de voir qu'on est bien passé, qu'on a fait notre prestation.
18:56Quelque part, c'est aussi baisser la charge mentale de ces aidants.
19:01Donc ça, c'est un des éléments.
19:02On a aussi, bien sûr, un intranet et une application qui permet aux clients et aux intervenants de pouvoir se connecter dessus
19:11et de nous donner beaucoup d'informations pour qu'on puisse ajuster les prestations aussi à chaque fois qu'on passe,
19:18puisque sur les personnes en perte d'autonomie, on passe quasiment tous les jours, voire plusieurs fois par jour.
19:23Et après, il y avait tout ce qui était tout à l'heure, on évoquait la téléassistance, la télésurveillance.
19:28Et effectivement, l'IA commence à arriver avec des capteurs partout dans le domicile.
19:33Alors, je ne dis pas que tous nos clients sont équipés de cela, mais on va aller gentiment vers ça à l'avenir.
19:39Et ça, c'est un vrai plus parce que le risque de chute, tel que ça a été évoqué par Monique Girard,
19:44c'est souvent ce qui fait passer la personne du domicile à l'EHPAD parce qu'une chute violente,
19:49col du fémur, le truc assez classique, va faire que la personne ne va plus pouvoir rester chez elle.
19:54Or, la télésurveillance va détecter les chutes immédiatement, ce qui va générer un système d'alerte
20:00et on va pouvoir venir accompagner immédiatement la personne âgée et réduire les risques de gravité.
20:07Jean-François, 30 secondes pour conclure. Nous avons un nouveau ministre de la Santé et des Solidarités.
20:13Si vous aviez un message pour répondre au défi actuel de l'accompagnement des personnes âgées.
20:18J'en aurais beaucoup, mais le premier, c'est de valoriser ces métiers, de les mettre en avant
20:23pour attirer des jeunes ou des personnes en reconversion.
20:27On entend beaucoup aujourd'hui parler des difficultés d'emploi dans certains domaines.
20:30Faisons de la reconversion, emmenons ces personnes vers les métiers des services à la personne
20:35et notamment de l'autonomie du maintien à domicile.
20:38Et donc, lançons des grandes campagnes de recrutement pour pouvoir faire face aux défis d'aujourd'hui et de demain.
20:44Merci beaucoup Jean-François, Audrey, Monique.
20:47La Santé en Mouvement, c'est fini pour aujourd'hui.
20:48Retrouvez l'émission en podcast sur l'application Sud Radio et dès à présent sur YouTube.
20:52Et pour prolonger la discussion, on se retrouve sur vos réseaux sociaux préférés.
20:55Je vous souhaite une excellente fin de week-end et je vous dis à la semaine prochaine.

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