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Retrouvez La santé en mouvement avec Vanessa Perez tous les samedis à 14h sur #SudRadio.

Avec Vincent de Parades, chef du service de proctologie médico chirurgicale de l’hôpital Saint-Joseph et Président de la Société Nationale Française de Colo Proctologie, Audrey Lecoq, associée gérante chez Pharmazon, Jean- Michel Cohen, medecin nutritionniste.

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##LA_SANTE_EN_MOUVEMENT-2025-01-18##
Transcription
00:00Sud Radio, La Santé en Mouvement, Vanessa Pérez.
00:04Bonjour et bienvenue dans La Santé en Mouvement, l'émission pour prendre soin de vous au quotidien.
00:08Alors aujourd'hui, nous allons aborder un sujet qui touche plus de 50% des Français, les hémorroïdes.
00:15Alors quels sont les gestes simples qui soulagent et quel est l'impact de notre alimentation sur leur apparition ?
00:19Quand faut-il consulter un médecin ? Et quelles sont les avancées médicales pour traiter efficacement ce problème souvent mal compris ?
00:26C'est ce que nous tenterons de comprendre avec nos invités.
00:28La Santé en Mouvement, spécial hémorroïde, et bien c'est tout de suite et c'est sur Sud Radio.
00:34Sud Radio, La Santé en Mouvement, Vanessa Pérez.
00:37Et pour commencer cette émission, nous avons le plaisir d'accueillir Vincent Deparade.
00:41Alors Vincent, bonjour.
00:42Vous êtes chef du service de proctologie médico-chirurgicale de l'hôpital Saint-Joseph
00:47et président de la Société Nationale Française de Coloproctologie.
00:50Je n'ai rien oublié ?
00:51Absolument.
00:52On est bon ? Parfait.
00:53Alors Vincent, vous êtes proctologue, je le rappelle,
00:55et concrètement, où commence et où se termine l'organe dont vous êtes en charge ?
01:00Alors, pour être précis, je suis coloproctologue, c'est-à-dire que je m'occupe du côlon,
01:05du rectum qui est la partie terminale du côlon,
01:08et bien sûr, de l'orifice de sortie qui est le canal anal.
01:11Alors, on le disait en introduction, un Français sur deux est concerné par les hémorroïdes.
01:16Qui est concerné très précisément ? Est-ce qu'il y a une typologie de Français ?
01:20Alors, non, effectivement, c'est toute la population si on met à part les enfants, où c'est extrêmement rare.
01:25Mais c'est toute la population dans les deux sexes avec sans doute une prévalence maximale entre 40 et 60 ans.
01:30Et même Napoléon Ier avait une crise hémorroïdaire à Waterloo, pour dire.
01:34Très bien.
01:35Il y a un âge ? C'est plus chez les hommes, chez les femmes ?
01:38Non, c'est les deux sexes, pour l'essentiel, entre l'âge de 40 ans et l'âge de 60 ans.
01:45Alors, comme on aime bien commencer par les définitions, et on est néanmoins à la radio,
01:49une hémorroïde, qu'est-ce que c'est, très concrètement ?
01:52Alors, c'est une très bonne question.
01:53D'abord, les hémorroïdes sont des formations anatomiques normales.
01:56C'est-à-dire qu'on a tous des hémorroïdes dès la naissance.
01:58Ce sont en fait des vaisseaux, c'est un mélange d'artères et de veines, avec deux réseaux distincts.
02:03Il y a des artères et des veines juste sous la peau de la marge anal, à la sortie de l'anus.
02:08Et il y a des hémorroïdes dans le canal anal, dans la paroi, la partie haute du canal anal, sous la muqueuse.
02:14C'est ce qu'on appelle les hémorroïdes internes, par opposition aux hémorroïdes externes.
02:17Et ces deux réseaux peuvent se manifester en même temps, ou pas, et se manifestent de façon différente.
02:23A l'extérieur, ça va être ce que les gens appellent communément la crise hémorroïdaire.
02:26C'est au moins une personne sur deux en France, au moins une personne sur deux ici dans cette pièce.
02:30C'est une tuméfaction douloureuse pendant quelques jours qui finit par se résorber spontanément.
02:35Tandis que les hémorroïdes internes, ça va être des saignements, des séduces en rouge vif, un dolor, c'est très important.
02:42Ou alors ce qu'on appelle le prolapsus, c'est un paquet hémorroïdaire qui a tendance à sortir de l'anus lors de la défécation.
02:47Ou les deux.
02:48C'est quoi, c'est une petite boule de sang qui gonfle, qui grossit, qui peut exploser même ?
02:53Absolument, absolument.
02:54Et comme ça comporte des veines mais aussi des artères, c'est du sang rouge vif, ça impressionne beaucoup les patients.
03:00Alors dites-nous quels sont les signes qui doivent alerter justement les patients,
03:03et comment distinguer une crise hémorroïdaire d'autres pathologies comme la fistule ou une fissure anal ?
03:10Alors effectivement, la pathologie hémorroïdaire c'est ultra banal.
03:13C'est sans gravité aucune, c'est juste un problème de qualité de vie.
03:16Mais il y a un certain nombre de diagnostics différentiels qui doivent faire que les patients doivent consulter.
03:21Par exemple, on peut avoir une boule douloureuse au niveau de l'anus,
03:25dont on pourrait penser que c'est une crise hémorroïdaire mais qui est en fait un abcès,
03:29et qu'on pourrait être tenté de traiter par un anti-inflammatoire, ce qu'il ne faut surtout pas,
03:32parce qu'un abcès avec un anti-inflammatoire peut évoluer vers une gangrène par exemple.
03:36Donc la nécessité d'être examiné.
03:38Pas d'automédication, surtout pas.
03:39Pas d'automédication.
03:40La deuxième chose, c'est que lorsqu'on a un cancer de l'anus ou de la marge anal,
03:46on va avoir une boule, au départ douloureuse,
03:49qui est souvent considérée par les patients, voire par les médecins,
03:52qui n'en ont pas l'habitude, comme étant une crise hémorroïdaire, alors que c'est une tumeur.
03:56Et là en l'occurrence, le retard diagnostique peut être préjudiciable.
03:59Donc là encore, il vaut mieux consulter et être examiné.
04:02Et puis enfin, il y a une troisième chose, ce sont les saignements.
04:06Les saignements peuvent être également liés à une pathologie au niveau du rectum ou du côlon gauche,
04:12en particulier en rapport avec une tumeur.
04:14Et donc, en principe, on vérifie par endoscopie que le rectum et le côlon gauche sont normaux, au minimum,
04:20après l'âge de 40, 45, 50 ans.
04:24Ça veut dire qu'au-delà de ces âges-là, il faut absolument consulter pour avoir un bilan complémentaire.
04:29Mais très concrètement, quels sont les petits signes qui font qu'il faut absolument consulter pour ne pas rester dans ce doute ?
04:36Il faut consulter en cas d'une boule douloureuse persistante dans le temps,
04:41et en cas de saignement dans la cuvette après l'âge de 40, 45 ans.
04:47Alors on va en parler après avec notre prochain invité, Jean-Michel Cohen,
04:50mais qu'est-ce qui favorise l'apparition des hémorroïdes précisément ?
04:53C'est une bonne question parce que ce qu'on appelle la physiopathologie,
04:57c'est-à-dire la raison pour laquelle on a une pathologie hémorroïdaire,
04:59aujourd'hui, ça reste encore un mystère.
05:01Mais en revanche, on connaît les facteurs favorisants.
05:04Et en premier lieu, naturellement, les troubles du transit,
05:07la constipation en particulier avec les efforts de poussée excessifs,
05:10mais également, à l'inverse, la diarrhée.
05:12Une tourista, par exemple, va très fréquemment donner des saignements hémorroïdaires.
05:17Et puis il y a d'autres facteurs déclenchants que les patients reconnaissent bien,
05:20qui sont inconstants, mais qui sont classiques,
05:22comme la consommation d'épices ou d'alcool, par exemple,
05:25la chaleur, le stress,
05:27tous ces éléments-là peuvent être des facteurs déclenchants
05:29de saignements hémorroïdaires ou de boules douloureuses externes.
05:33Venons-en aux solutions, les options thérapeutiques pour soulager une crise.
05:37En cas de boules douloureuses, il faut être examiné.
05:41Et s'il s'agit effectivement de ce que nous appelons la thrombose hémorroïdaire,
05:44ce que les gens appellent la crise hémorroïdaire,
05:46le traitement le plus efficace sont les anti-inflammatoires.
05:48Lorsqu'il s'agit d'un problème de saignement ou de prolapsus des hémorroïdes internes,
05:53là en général ce sont des traitements locaux à base de crèmes et de suppositoires,
05:56voire de traitements instrumentaux qu'on fait en consultation
05:59chez le gastro-entérologue,
06:01qui sont assez simples, indolores,
06:03et qui consistent à coaguler ou alligaturer le tissu hémorroïdaire.
06:06Et puis il y a enfin la chirurgie,
06:09et c'est là où c'est intéressant, c'est que la chirurgie,
06:12pendant longtemps et encore aujourd'hui,
06:14consiste à retirer le tissu hémorroïdaire,
06:16est extrêmement efficace,
06:18mais est assez contraignante en post-opératoire,
06:20et en particulier nécessite un arrêt de travail de 2 à 3 semaines,
06:23mais depuis 20 à 25 ans,
06:25on a ce qu'on appelle la chirurgie mini-invasive,
06:29qui repose sur des techniques un peu différentes,
06:31qui vont consister à dévasculariser,
06:33lifter, coaguler le tissu hémorroïdaire,
06:35et l'avantage de ces techniques,
06:37c'est qu'il n'y a pas de plaies,
06:39donc pas de soins, souvent peu ou pas de douleurs,
06:41donc une reprise d'activité rapide,
06:43et pour les gens qui travaillent,
06:45ces techniques bénéficient d'un engouement certain.
06:48C'est ce qu'il y a de plus innovant, ces techniques ?
06:50Ces techniques sont les innovations les plus actuelles ?
06:53Absolument, c'est le grand changement thérapeutique
06:55des deux dernières décennies,
06:57et c'est la raison pour laquelle il faut consulter aussi,
07:00parce que lorsque les patients arrivent un petit peu trop tard
07:02dans l'évolution de leur maladie,
07:04ces techniques ne sont plus possibles.
07:06J'ai envie de vous demander, est-ce qu'il y a des rapports sexuels anneaux,
07:08qui ont une incidence justement sur ces crises ?
07:10Alors évidemment,
07:12si on imagine qu'être constipé
07:14avec l'émission de sel dur
07:16puisse provoquer des saignements hémorroïdaires,
07:18des rapports anneaux,
07:20ce serait également une cause de réveil
07:22de la pathologie hémorroïdaire.
07:24Les patients qui ont des rapports anneaux le savent bien,
07:26mais c'est aussi un sujet important
07:28pour les patients et pour les médecins,
07:30parce que certaines techniques chirurgicales
07:33peuvent gêner
07:35la pratique ultérieure des rapports anneaux.
07:37Donc c'est un sujet dont il faut parler en consultation,
07:39pour justement privilégier
07:41certaines techniques plutôt que d'autres,
07:43pour ne pas compromettre cette sexualité.
07:45Vous parlez du dialogue en consultation,
07:47alors proctologue,
07:49c'est une profession comme une autre,
07:51mais on a l'impression que le rendez-vous
07:53est quand même un petit peu redouté
07:55par rapport à d'autres pathologies.
07:57C'est une réalité ?
07:59Oui, et c'est pour ça que je suis venu aujourd'hui.
08:01Et on vous en remercie !
08:03Je suis venu précédemment pour ça,
08:05c'est-à-dire que le gynécologue
08:07est rentré dans les mœurs,
08:09l'urologue est rentré dans les mœurs,
08:11le coloproctologue reste encore un peu tabou,
08:13ça change beaucoup, ça fait 30 ans que j'exerce,
08:15heureusement les choses changent,
08:17et il faut que ça change,
08:19parce que bon nombre de patients peuvent bénéficier
08:21de traitements instrumentaux et ainsi éviter la chirurgie,
08:23bon nombre de patients peuvent bénéficier
08:25de la chirurgie mini-invasive et donc
08:27être soulagés avec
08:29le moins de contraintes possibles,
08:31et il ne faut plus qu'on ait
08:33des retards diagnostiques qui sont parfois préjudiciables,
08:35et qu'on n'entende plus
08:37des patients qui nous disent quasiment tous les jours
08:39« si j'avais su, je serais venu avant ».
08:41Mais derrière ce que vous évoquez, Vincent,
08:43il y a une gêne, il y a une forme de déni
08:47de partager son intimité
08:49avec un proctologue ?
08:51Oui, c'est-à-dire que partager l'intimité,
08:53le gynécologue, l'urologue et même d'autres spécialités,
08:55on la partage.
08:57Il y a le tabou,
08:59il y a le tabou qui tombe,
09:01progressivement, mais il y a encore
09:03du travail, et c'est justement pour ça
09:05que j'ai accepté votre invitation avec plaisir,
09:07c'est que je veux participer à cette démystification.
09:09Dans les soirées, quand on dit qu'on est proctologue,
09:11c'est un métier comme un autre, ou encore ça fait sourire ?
09:13Non, ça fait sourire, et puis souvent, le lendemain matin,
09:15on m'appelle, sous le seau du secret, pour venir me voir en consultation.
09:17Merci beaucoup, Vincent.
09:19Je rappelle donc que vous êtes chef du service de proctologie
09:21médico-chirurgicale de l'hôpital Saint-Joseph.
09:23Et pour continuer cette émission,
09:25nous avons le plaisir d'accueillir
09:27Audrey Lecoq. Audrey, vous êtes
09:29associée gérante chez Farmazone. C'est à vous.
09:31farmazone.fr
09:33Simplifiez-vous la santé. Cliquez, commandez,
09:35vous êtes livré. farmazone.fr
09:37La minute santé.
09:39Audrey, bonjour.
09:41Alors, on est tous, un jour ou l'autre,
09:43victimes de ballonnements, ces maux désagréables
09:45qui nous pourrissent la vie,
09:47on peut le dire ainsi, mais vous avez des solutions
09:49à avoir en permanence dans son armoire à pharmacie.
09:51Audrey, dites-nous tout.
09:53Exactement, Vanessa, il existe de nombreux compléments
09:55alimentaires pour traiter cette problématique.
09:57Donc, vous allez l'orienter
09:59en fonction de l'évolution
10:01que vous avez personnellement.
10:03Mais on peut trouver, par exemple,
10:05des produits à base de fibres,
10:07du jus d'aloe, le jus d'aloe qui est
10:09très utilisé, ou alors encore
10:11des ampoules buvables
10:13à base de chrome, pas très bons, mais efficaces.
10:15Audrey, une nourriture un peu
10:17épicée peut être aussi génératrice
10:19d'hémorroïdes. Quelles recommandations
10:21nous partageriez-vous aujourd'hui ?
10:23Si on n'a pas encore eu le temps de voir le médecin,
10:25on peut utiliser des produits naturels. Par exemple,
10:27une crème homéopathique qui est disponible
10:29sur Farmazone peut tout à fait être
10:31efficace sur de la petite hémorroïde.
10:33Merci Audrey !
10:35La Minute Santé. Avec Farmazone.fr,
10:37simplifiez-vous la santé.
10:39Cliquez, commandez, vous êtes livré.
10:41Merci Audrey. Je rappelle que vous êtes
10:43associée gérante chez Farmazone.
10:45Et parce qu'on parle de santé
10:47et que la grippe n'est pas une personne
10:49actuellement, allez, on fait un petit focus sur la
10:51téléconsultation. Si vous avez une inquiétude,
10:53une interrogation ou un besoin urgent,
10:55la téléconsultation est là pour répondre
10:57à vos attentes.
10:59Votre solution de téléconsultation
11:01sans rendez-vous est disponible
11:03à tout moment présente.
11:05La Minute Santé.
11:07Bonjour Elidane, alors de qui allez-vous nous parler
11:09aujourd'hui ? Bonjour Vanessa, aujourd'hui nous allons
11:11parler de Fabienne, une maman de
11:1337 ans, avec 3 enfants,
11:15Apolline, Théodore et Gaspard.
11:17C'est un samedi matin, elle se réveille et
11:19toute sa famille est malade. Tout le monde se
11:21mouche, tout le monde tousse, et
11:23chez les enfants, il y a également de la fièvre.
11:25Ça a débuté la veille et
11:27Fabienne se demande si elle doit consulter un médecin.
11:29Comment faire un samedi matin, Elidane ?
11:31Finalement, un samedi matin
11:33très compliqué pour Fabienne de trouver un médecin généraliste
11:35et encore plus un pédiatre.
11:37Fabienne ne veut surtout pas aller aux urgences
11:39pour attendre toute la journée pour ses symptômes.
11:41Vous avez une solution ce samedi matin ?
11:43On a une solution pour Fabienne. Fabienne peut
11:45se déplacer directement en pharmacie, une pharmacie
11:47qui se trouve près de chez elle, et
11:49consulter un médecin en téléconsultation
11:51via une borne ou une cabine de téléconsultation
11:53en pharmacie. C'est très simple,
11:55le pharmacien propose à Fabienne
11:57d'avoir accès à une borne de téléconsultation
11:59et le médecin va prendre en charge
12:01Fabienne et ses enfants.
12:03Moralité, on va pouvoir délivrer une ordonnance à Fabienne,
12:05elle va pouvoir récupérer ses médicaments
12:07et elle ne passera pas la journée aux urgences pour soigner
12:09ses enfants. C'est exact. Merci Elidane.
12:11La Minute Santé
12:13Avec Medadome
12:15Votre solution de téléconsultation
12:17sans rendez-vous est disponible
12:19à tout moment. Restez avec nous, dans quelques instants,
12:21nous vous ferons découvrir les meilleurs conseils
12:23en termes de nutrition pour éviter et guérir
12:25au mieux les hémorroïdes.
12:27La Santé en Mouvement, ça continue dans quelques instants,
12:29et c'est sur Sud Radio.
12:31Sud Radio. La Santé en Mouvement.
12:33Vanessa Perez.
12:35Et pour continuer cette émission spéciale hémorroïde,
12:37nous avons le plaisir de recevoir le docteur
12:39Jean-Michel Cohen. Bonjour Jean-Michel,
12:41vous êtes un habitué des plateaux,
12:43médecin nutritionniste et auteur de nombreux livres
12:45sur les sujets d'alimentation.
12:47Le dernier en date ?
12:49Un complément alimentaire, faites le bon choix.
12:51Faites le bon choix, effectivement.
12:53Jean-Michel, Vincent Deparade
12:55nous a expliqué l'impact de l'alimentation.
12:57Expliquez-nous pourquoi une alimentation
12:59déséquilibrée peut être
13:01facteur d'hémorroïdes.
13:03Il y a trois temps, en fait. Le premier temps,
13:05c'est l'équilibre de l'alimentation
13:07d'une façon générale, qui devrait être permanent.
13:09Quand on dit équilibre de l'alimentation,
13:11ça veut dire, notamment en ce qui concerne
13:13le problème hémorroïdaire, avoir
13:15suffisamment de fibres pour essayer
13:17d'avoir un transit intestinal de bonne qualité
13:19et un bol alimentaire de bonne qualité.
13:21La deuxième chose, c'est d'avoir
13:23une alimentation qui soit faiblement,
13:25comme vous l'avez dit, épicée,
13:27riche en substances irritantes,
13:29donc ça veut dire une maîtrise
13:31de tout ce qui peut être inflammatoire.
13:33Et la troisième chose, c'est d'avoir une consommation
13:35en graisse saturée, en viande rouge,
13:37qui soit correcte, c'est-à-dire,
13:39je le rappelle, maximum 500 grammes par semaine.
13:41Ça, c'est la première chose.
13:43C'est d'une façon générale. On parle beaucoup
13:45d'hydratation, parce qu'il n'y a pas de transit intestinal
13:47de bonne qualité s'il y a une mauvaise
13:49hydratation. On sait que
13:51l'alimentation apporte environ un litre
13:53à un litre et demi d'eau dans tout ce que vous consommez,
13:55que ce soit des pommes, du café
13:57ou n'importe quel légume.
13:59Mais en dehors de ça, nous, le temps
14:01qui nous intéresse dans la crise hémorroïdaire,
14:03c'est le temps de la concipation. Ça veut dire
14:05qu'est-ce qu'on va faire pour éviter la concipation ?
14:07Et là, on a un paradoxe, c'est-à-dire
14:09qu'on essaye de limiter
14:11la consommation de fibres, alors
14:13que, pourtant, on devrait en consommer.
14:15Donc ça signifie se débrouiller
14:17et avoir un bol alimentaire qui soit riche
14:19en fibres solubles et non
14:21insolubles, et qui soit
14:23susceptible de régler la constipation,
14:25donc d'éviter les phénomènes de stase,
14:27donc d'irritation. Pour ça,
14:29on a des systèmes, ça veut dire qu'on
14:31essaye de consommer les fruits et les légumes
14:33sous forme transformée,
14:35comme on le fait un peu dans les EHPAD, d'une façon
14:37générale pour l'alimentation.
14:39Ça veut dire qu'on va utiliser des purées
14:41de légumes à la place des légumes entiers,
14:43on va utiliser des compotes de fruits,
14:45il y a un produit qui marche très bien,
14:47c'est un produit qui est un peu visqueux,
14:49c'est de conseiller aux gens
14:51de consommer essentiellement des veloutés.
14:53Les veloutés, c'est une forme intermédiaire
14:55entre la soupe et la purée de légumes,
14:57donc une espèce de consistance
14:59molle, mais qui sera à la fois
15:01dans laquelle les fibres ont été
15:03en partie digérées, et puis on utilise
15:05aussi ce qu'on appelle les fibres solubles,
15:07comme par exemple, les gens qui sont constipés
15:09essayent de prendre de l'épargne,
15:11parce qu'à l'intérieur de l'eau des pains, on trouve des fibres solubles,
15:13dans la chicorée, on trouve des fibres
15:15solubles également, et puis dans
15:17certains légumes, certains légumes sont riches en fibres
15:19solubles et insolubles, je ne peux pas
15:21vous donner toute la liste ici, mais on essaye
15:23de privilégier ceux qui sont solubles.
15:25Il y a une espèce de mythe
15:27qui consiste à dire que les fruits rouges
15:29amélioreraient le pronostic des gens
15:31susceptibles de faire des crises hémorroïdaires.
15:33Personnellement, je le dis,
15:35mais en fait, j'y crois peu, on raisonne là-dessus
15:37en se disant que dans les fruits rouges, ce que j'appelle les fruits rouges,
15:39c'est mûres, myrtilles, cassis,
15:41même raisins, on trouve des
15:43anthocyanes, qui seraient des substances
15:45qui permettraient d'améliorer
15:47la résistance capillaire. Personnellement,
15:49j'y crois moyennement, on le fait,
15:51mais bon, je ne suis pas persuadé
15:53que ça soit efficace. Voilà, a priori
15:55les conseils. Ensuite, il y a
15:57les... mais là, M. Leparade
15:59en parlera aussi bien que moi, il y a les
16:01conseils généraux contre la constipation,
16:03c'est-à-dire ces vieux conseils qu'on répétait
16:05à l'infini il y a 30-40 ans,
16:07c'est-à-dire se présenter à la selle tous les jours,
16:09le matin, à la même heure,
16:11après avoir bu un grand verre d'eau,
16:13voilà, ça peut permettre peut-être d'éviter
16:15la constipation. La mobilité
16:17est intéressante aussi, ça veut dire qu'on sait
16:19que quand on marche suffisamment,
16:21en fait, on augmente le péristaltisme
16:23intestinal, c'est-à-dire la motricité
16:25de l'intestin, et donc ça favorise
16:27peut-être le fait de ne pas être
16:29constipé. C'est toute une série de conseils
16:31qu'on peut pratiquer, malgré
16:33tout, on sait que certaines personnes
16:35seront résistantes à tout ça, on essaye
16:37de fluidifier en quelque sorte
16:39l'expulsion des sels, mais
16:41ça nécessite de faire attention à toute
16:43l'alimentation. Jean-Michel, il y a des aliments
16:45vraiment qu'il faut bannir
16:47de son alimentation ? On parlait des épices
16:49peut-être tout à l'heure ? L'alcool, d'une façon générale,
16:51en ce moment, on est en pleine période
16:53du dry de janvier, l'alcool
16:55commence à être stigmatisé de tous les côtés,
16:57on pense que vraiment, c'est une
16:59substance difficile, dans tous
17:01les cas de figure, et pour les hémorroïdes, mais
17:03on pense également que les produits épicés,
17:05les gens qui sont très amateurs, vous savez,
17:07de ces piments, de ces sauces...
17:09Oui, dans les pays du Maghreb, il y a beaucoup de crises,
17:11on essaie d'éviter ça,
17:13tout ce qui va être irritant,
17:15malgré tout, certains vont
17:17déclencher quand même une crise hémorroïdaire.
17:19C'est bien de le répéter,
17:21concrètement, qu'est-ce qui se passe sur un vaisseau sanguin
17:23quand on lui envoie une substance
17:25alimentaire qui n'est pas bonne,
17:27pourquoi il va réagir
17:29et pourquoi il va y avoir cet hémorroïde ? En fait, le vaisseau
17:31sanguin, il est composé comme le reste du
17:33corps, c'est-à-dire qu'il y a un épithélium, un endothélium,
17:35et en fait, on espère que la
17:37cellule va réagir en étant
17:39de meilleure qualité, c'est-à-dire que si vous donnez des fruits rouges
17:41et des anthocyanes, vous pensez
17:43que vous allez limiter le phénomène
17:45inflammatoire, donc c'est un antioxydant,
17:47et donc que le vaisseau se portera mieux.
17:49Je dis encore une fois que c'est
17:51une supputation, je ne suis pas
17:53franchement persuadé de l'importance de ça, parce que
17:55malgré tout, on ne peut pas faire manger aux gens
17:572 kilos de cassis et
17:593 litres de myrtille tous les jours.
18:01Mais on essaye ce genre de choses.
18:03Il y a aussi une dimension psychologique dans
18:05les crises hémorroïdaires, je veux dire,
18:07ce que j'appelle la dimension psychologique,
18:09c'est des gens qui sont en permanence
18:11contractés, enfin je ne fais pas d'analogie
18:13avec la contraction du sphincter, mais des gens
18:15qui sont contractés, stressés,
18:17et qui vont peut-être avoir une attitude
18:19des réflexes, un moindre
18:21relâchement, je dirais, musculaire,
18:23que ce soit le muscle lisse ou le muscle
18:25strié, donc ça peut jouer
18:27aussi le facteur détente et
18:29la relaxation. Mais pour ça, par le yoga,
18:31je n'ai pas grand-chose à conseiller.
18:33Jean-Michel, on est samedi, donc les gens ont fait ou vont faire
18:35leur course aujourd'hui. Si vous aviez
18:37les 2-3 menus-types pour la semaine,
18:39des choses vraiment qui permettent de s'entretenir et de ne pas
18:41réagir une fois que la crise arrive,
18:43qu'est-ce que vous nous conseilleriez ?
18:45La nature est incroyablement bien faite,
18:47c'est-à-dire qu'en fonction des saisons,
18:49on trouve les aliments qu'il faut consommer.
18:51En ce moment, tout le monde va manger des
18:53soupes, il fait froid, donc les gens
18:55vont avoir le sentiment que ça les réchauffe, c'est pas tout à fait
18:57vrai, mais ils le pensent quand même.
18:59On va utiliser les légumes racines,
19:01ça veut dire panais, tubercules,
19:03qui sont quand même des légumes moins fibreux
19:05que les légumes d'une façon générale qu'on trouve à la période
19:07du printemps ou de l'été.
19:09On va consommer beaucoup de potiron,
19:11potimarron, butternut,
19:13courge, qui sont des produits très intéressants
19:15pour leur contenu en vitamine A.
19:17On va trouver peu de fruits, mais on va trouver
19:19de la pomme. Et la pomme, c'est un produit
19:21extrêmement intéressant parce qu'elle contient beaucoup de pectine.
19:23Et la pectine, finalement,
19:25si je voulais être un peu vulgaire,
19:27si je voulais vulgariser plutôt,
19:29je dirais que c'est comme une éponge, ça veut dire que
19:31elle va rentrer à l'intérieur de l'intestin
19:33et elle fonctionne comme une éponge,
19:35elle va absorber tout un tas de produits,
19:37donc c'est une fibre intéressante. Après,
19:39on va manger des plats cuisinés,
19:41et l'intérêt des plats cuisinés,
19:43c'est le mijotage, ça veut dire qu'on va
19:45prédigérer en quelque sorte les aliments.
19:47Votre livre, on le cite, parle des
19:49compléments alimentaires. Là aussi, est-ce que
19:51quelques conseils, peut-être, à avoir toujours dans son armoire ?
19:53C'est une cuisine !
19:55Je suis devenu un
19:57énorme fan du magnésium. Après avoir
19:59fait une bibliographie complète sur
20:01l'intérêt du magnésium, j'ai découvert
20:03avec une grande surprise que c'était un produit
20:051 sur lequel il n'y avait pas de
20:07surdosage, ça veut dire qu'on peut manger
20:09du magnésium, on risque rien,
20:11même si on en prend plus que ce qu'il faudrait.
20:13Là, on peut faire de l'automédication, il n'y a pas d'antagonisme.
20:15Non, je dis ça parce que c'est
20:17une anecdote que je répète.
20:19Deuxièmement, c'est un produit qui favorise
20:21l'anxiété, qui combat l'anxiété,
20:23qui permet de détendre
20:25les gens, qui améliore la mémorisation
20:27et qui améliore la contraction musculaire.
20:29Je dirais qu'à cette période de l'année, oui
20:31effectivement, j'ai tendance à dire aux gens
20:33qu'on prend du magnésium. La question qu'on me pose très
20:35récemment, et qui revient
20:37sans arrêt, c'est est-ce que je peux
20:39favoriser mon immunité ?
20:41Là, on a des produits assez classiques.
20:43On a beaucoup rigolé à propos
20:45de la vitamine C, vous voyez qu'en ce moment, on en parle beaucoup
20:47puisqu'on parle d'un peu de
20:49scorbute en France. Je ne reprendrais pas les termes
20:51de certains en disant qu'il y a une épidémie de scorbute,
20:53il ne faut pas exagérer. Donc la vitamine C
20:55est intéressante pour l'immunité, la vitamine D
20:57également, et on parle du zinc.
20:59Le zinc, c'est quoi ? C'est ce qu'on va trouver essentiellement
21:01dans les produits de la mer, c'est-à-dire les crustacés
21:03et le poisson. Voilà, à cette période de
21:05année, ce qu'on peut conseiller au titre des
21:07compléments alimentaires. Pour les compléments
21:09alimentaires concernant la circulation,
21:11ce qu'on va trouver dans les compléments alimentaires,
21:13c'est essentiellement les polyphénols du
21:15raisin et des produits extraits de la vigne
21:17et des fruits rouges. Donc voilà, mais on retombe
21:19toujours sur le même système dont je vous parlais à l'instant,
21:21c'est-à-dire les anthocyanes des fruits rouges
21:23qui seraient efficaces.
21:25Est-ce que c'est réellement efficace ?
21:27Moi, je ne suis pas persuadé de ça.
21:29Ce n'est pas forcément la saison, donc on va attendre un petit peu.
21:31Écoutez, ça fait toujours plaisir aux gens de savoir qu'on s'occupe d'eux.
21:33Très bien. Donc voilà, dans la prescription
21:35d'un médecin, il y a aussi un facteur
21:37d'empathie et de
21:39suggestion. Omega-3,
21:41vous nous les conseillez ?
21:43Ça, ça commence à mériter, les Omega-3,
21:45si je peux dire, parce que les Omega-3
21:47n'ont d'intérêt que s'ils sont dans un rapport
21:49Omega-3 sur Omega-6 égal à 1 sur 5.
21:51Si vous mangez à sans souleur
21:53des Omega-3, vous allez renforcer
21:55le contenu en Omega-3 de votre
21:57corps, mais s'ils ne sont pas
21:59dans un rapport de 1 sur 5 avec les Omega-6,
22:01ça ne servirait pas à grand-chose.
22:03À l'inverse, quand vous en consommez trop,
22:05vous risquez ce qu'on appelle le syndrome de l'eschimeau,
22:07c'est-à-dire qu'à force d'anticoaguler votre
22:09sang, alors peut-être que c'est intéressant pour les
22:11hémorroïdes, je n'en sais rien, mais
22:13à force d'anticoaguler votre sang,
22:15vous risquez le syndrome de l'eschimeau, c'est-à-dire ces gens
22:17qui ne mangent que des Omega-3 sous forme de poisson
22:19gras, qui tombent sur la tête, et le diagnostic
22:21est fait immédiatement à l'hôpital, on sait qu'il s'agit
22:23d'une hémorragie cérébrale parce qu'ils ont anticoagulé.
22:25Voilà, donc les Omega-3, non.
22:27Avec une demi-cuillerée à soupe d'huile
22:29de colza, vous avez ce qu'il vous faut.
22:31Donc je ne vois vraiment pas pourquoi on se garderait de gélules.
22:33Donc on achète votre livre sur les compléments
22:35alimentaires, on vous lit, et puis
22:37on remet un petit peu de l'ordre dans son armoire
22:39de pharmacie ou son armoire de cuisine.
22:41C'est ça.
22:42Absolument. Et on mange quand même une galette, si vous voulez.
22:44Allez, Jean-Michel, Vincent, Elidane et Audrey,
22:46merci beaucoup. La Santé en Mouvement,
22:48c'est fini pour aujourd'hui. Je rappelle que vous pouvez
22:50retrouver toutes nos émissions en podcast
22:52sur l'application Sud Radio et sur vos réseaux sociaux
22:54préférés. Je vous souhaite une excellente fin de week-end
22:56et je vous dis à la semaine prochaine.
22:58Surtout, prenez soin de vous.

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