• il y a 2 mois
Avec François Pelen, administrateur et trésorier Institut de la Vision, Vincent THELLIER, représentant groupe sectoriel ophtalmologie SNITEM, Audrey Lecoq, gérante associé chez PHARMAZON, Isabelle Audo, professeur Ophtalmologie Sorbonne Université Institut de la vision Direction .

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##LA_SANTE_EN_MOUVEMENT-2024-10-19##

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News
Transcription
00:00Sud Radio, la Santé en Mouvement, Vanessa Pérez.
00:04Bonjour et bienvenue dans la Santé en Mouvement, l'émission pour prendre soin de vous au quotidien.
00:09Et aujourd'hui, nous allons parler de la santé de vos yeux.
00:12En effet, les écrans sont-ils vraiment nocives pour notre vue et à quel point ?
00:16Pourquoi on estime à 60% le nombre d'enfants myopes d'ici 2050 ?
00:21Faut-il toujours attendre 3 mois en 2024 pour obtenir un rendez-vous chez l'Oftalmo ?
00:25Et enfin, quelles sont les innovations révolutionnaires que nous promettent les lentilles de contact ?
00:30C'est au programme aujourd'hui de la Santé en Mouvement.
00:33La Santé en Mouvement, c'est tout de suite et c'est sur Sud Radio.
00:40Et pour commencer cette émission, j'ai le plaisir d'accueillir un homme qui s'est donné pour mission
00:44il y a maintenant plus de 10 ans de réduire considérablement le temps d'attente
00:48pour une consultation ophthalmologique et qui a réussi son pari
00:51puisqu'aujourd'hui, il est possible de bénéficier d'un rendez-vous dans un délai d'une semaine.
00:54Il va nous en parler, notamment dans l'un des centres de l'enseigne qu'il a fondé en 2012.
00:59François Pellenne, bonjour.
01:01Vous êtes aujourd'hui administrateur et trésorier de l'Institut de la Vision
01:05qui est un institut de recherche qui est adossé au célèbre hôpital du 15-20.
01:09Alors François, pour commencer, parce que toutes les Français se posent cette question,
01:13pourquoi l'accès aux soins ophtalmologiques doit toujours être un combat aujourd'hui ?
01:17Même si ça va un petit peu mieux quand même.
01:18Alors d'abord, bonjour et merci de m'avoir invité.
01:22Oui, c'est un combat, mais plus le même.
01:25Il y a 12 ans, quand on a commencé l'aventure, les délais s'étaient allongés partout.
01:32On verra sûrement pourquoi.
01:34Maintenant, dans les grandes villes, ça va beaucoup mieux.
01:37Mais il reste les déserts médicaux où les médecins n'ont pas très envie de s'installer.
01:43Et pour les déserts médicaux, il faut encore trouver des solutions.
01:47Et ça peut passer notamment par la téléconsultation.
01:50Alors vous avez créé un modèle qui était nouveau et voire révolutionnaire en 2012
01:54qui s'appelle toujours Groupe.Vision.
01:56Pourquoi c'était révolutionnaire à l'époque ?
01:58À l'époque, vraiment les délais étaient très longs.
02:02Ça pouvait, enfin c'était en moyenne 3-4 mois,
02:04mais ça pouvait aller jusqu'à plus d'un an dans certaines villes.
02:08Et la solution qui consistait à former plus de médecins n'était pas une solution très rapide
02:16parce qu'il faut 12 ans quand même pour former un ophtalmo.
02:19Et il y avait un problème immédiat.
02:21Et j'ai eu l'idée qui commençait à germer
02:28de faire faire le travail de l'ophtalmo dans sa partie technique
02:34par un paramédical, en l'occurrence un orthoptiste.
02:38Et puis dégager l'ophtalmo aussi de tout travail administratif
02:41parce qu'on ne se forme pas en 12 ans pour faire du paiement carte bleue.
02:46Et en faisant ça, on gagne beaucoup de temps
02:49puisque le médecin retrouve du temps médical
02:53et peut voir plus de patients sans dégrader la qualité des soins.
02:57Alors aujourd'hui il y a, on peut dire, une nouvelle révolution
02:59depuis quelques années avec la téléconsultation.
03:01Est-ce que c'est un modèle qui est adapté à la problématique de l'ophtalmologie ?
03:05Alors on ne remplacera jamais la consultation où le médecin est en face de vous.
03:11Mais dans un certain nombre de villes où il y a difficulté à trouver des médecins
03:18il y a une solution maintenant que j'ai testée et qui marche.
03:23J'ai testé avec la CNAM d'ailleurs.
03:26Et ça consiste à avoir un paramédical, en l'occurrence un orthoptiste
03:31dans la petite ville où il n'y a pas d'ophtalmo disponible.
03:36Et il fait tous les tests, il les transmet au médecin ophtalmo
03:41qui est lui à distance dans une plus grande ville.
03:44Et ce médecin ophtalmo, une fois qu'il a vu le dossier du patient
03:49rentre en téléconsultation avec lui pour faire son diagnostic
03:55et éventuellement lui proposer des solutions.
03:58Et puis s'il y a besoin d'avoir une consultation traditionnelle présentielle
04:05à ce moment-là le médecin vient une fois par semaine dans le centre en question
04:10pour voir les patients à problème.
04:13Alors François, on parle des adultes mais on parle aussi des enfants
04:15parce qu'il y a, on peut l'appeler ainsi, une forme de pandémie due à la myopie.
04:19Comment vous expliquez ce phénomène ?
04:21Alors ça c'est notre mode de vie.
04:24Pour que l'œil se développe normalement
04:28il faudrait que nos enfants soient le plus longtemps possible dehors.
04:34Comme c'était le cas avant et jouer au ballon dans la cour.
04:37Maintenant ils sont tous sur des tablettes et dans leur chambre.
04:41Et le fait de vivre en intérieur et de regarder près au lieu de regarder loin
04:47comme on fait quand on est dehors
04:49fait que l'œil ne se développe plus de la même façon.
04:52Et il est plus long et l'image se forme pas au bon endroit.
04:57Et vous avez des myopies chez maintenant en effet de plus en plus d'enfants.
05:02On parle en effet d'épidémie de myopie.
05:05Ça a commencé en Asie peut-être parce que les tablettes n'y étaient plus disponibles à l'époque.
05:10Mais maintenant c'est parfaitement connu chez nous.
05:13Et c'est pour ça qu'il y a cette épidémie de myopie même s'il y a des solutions.
05:18Alors vous parlez de solutions mais justement par rapport à d'autres pathologies
05:21qui sont liées à l'œil.
05:23Est-ce qu'il y a des actions de prévention très concrètes aujourd'hui
05:26que l'on pourrait partager de manière très simple avec nos auditeurs
05:28pour éviter de basculer dans ces problématiques de vue, de lunettes, etc.
05:32Alors il y a de la prévention et puis il peut y avoir aussi du traitement.
05:36La prévention ça consiste déjà à faire en sorte que nos enfants
05:43dès l'âge de 2 ans ne soient pas accros à leurs tablettes.
05:47Donc vous savez tout ce qu'on dit actuellement
05:51sur le fait d'interdire l'accès aux tablettes aux enfants jusqu'à un certain âge.
05:56Ça c'est la première solution.
05:59La deuxième c'est un bon coup de pied au derrière.
06:02Tu sors de ta chambre et tu vas dehors.
06:04Pour que les yeux puissent se regarder de loin, de près et continuer à être entrainés.
06:10Après il n'y a pas de miracle.
06:11On sait qu'ils vont quand même réussir à avoir des tablettes
06:14et à continuer à vivre comme ils l'entendent.
06:17Alors après il y a des solutions avec des verres maintenant
06:21qui sont très révolutionnaires.
06:25Des verres qui permettent de corriger la myopie
06:30et ainsi le développement de l'enfant peut se faire dans de meilleures conditions.
06:37François j'ai envie de vous demander,
06:39il y a des véritables politiques de santé publique en France
06:41sur le cancer, la grippe, d'ailleurs la campagne a commencé.
06:44Est-ce que sur l'ophtalmologie il y a des campagnes de prévention significatives
06:48où on devrait intensifier les efforts ?
06:50Il y en a eu sur un certain nombre de pathologies ophtalmo.
06:55Moi ce que je dirais, et c'est une notion qui est difficile à comprendre,
07:01c'est que souvent on dit que ce n'est pas la peine d'avoir un ophtalmo
07:07pour faire une paire de lunettes.
07:09C'est vrai que la prescription de lunettes ne nécessite pas un médecin
07:15sur le plan technique.
07:19Mais par contre c'est l'occasion de faire les dépistages
07:23et à l'occasion d'une visite chez l'ophtalmo pour faire des lunettes,
07:28on peut faire tous les dépistages qui nous éviteront éventuellement
07:33d'avoir des pathologies qui évoluent à bas bruit comme le glaucome.
07:38Merci beaucoup François, je rappelle que vous êtes aujourd'hui
07:40administrateur et trésorier de l'Institut de la Vision.
07:43Et parce que ça bouge également dans le domaine des lentilles de contact,
07:46j'ai le plaisir de recevoir Vincent Tellier.
07:48Vincent, bonjour.
07:49Vous êtes représentant du groupe sectoriel ophtalmologique au sein du SNITEM
07:54et vous êtes également Général Manager chez Halcon.
07:57Avec vous, on va parler d'une pathologie visuelle,
07:59parce qu'il y en a beaucoup, mais on va se concentrer sur ce qu'on appelle
08:01la présbytie.
08:02J'aimerais qu'on rappelle ce que c'est et qu'on explique à nos auditeurs
08:05comment on peut éventuellement y remédier, faire de la prévention ou se soigner.
08:09Bonjour Vanessa, merci pour cette invitation.
08:11Alors effectivement, si vous avez dépassé 40 ans,
08:14que vous avez de plus en plus de difficultés à voir de près...
08:17C'est le cas sur ce plateau, je tiens à le préciser.
08:19Pourquoi pas ?
08:20Eh bien tout simplement, vous êtes probablement potentiellement atteint
08:24de la présbytie.
08:25Alors c'est pas grave, pas de panique.
08:27La présbytie, c'est tout naturellement le vieillissement de l'œil.
08:30Et il existe plusieurs solutions pour compenser cette présbytie
08:34et pas que les lentilles de contact.
08:36Et ça peut vous permettre aussi de vous rendre plus en plus indépendant
08:39aux lunettes et ne voir même plus en portée du tout.
08:42Alors là on parle de lentilles de contact effectivement,
08:44mais il y a également la chirurgie au laser.
08:46Alors le terme peut faire peur, mais il y a des avancées spectaculaires
08:49qui ont été faites pour accompagner ou endiguer même cette présbytie.
08:53Alors cette chirurgie au laser, elle répond tout comme les lentilles
08:56de contact multifocal à la présbytie.
08:59C'est une chirurgie qui se démocratise de plus en plus.
09:02Elle est effectivement de plus en plus pratiquée depuis les années 90.
09:06Et grâce notamment à l'utilisation et à l'arrivée des lasers.
09:10Des lasers toujours plus innovants.
09:12Elles se pratiquent en ambulatoire.
09:14Elles durent quelques minutes.
09:16La technologie des lasers permet de remodeler votre cornet
09:19à quelques microns près et que vous soyez d'ailleurs myope,
09:22hypermétrope, présbyte ou astigmate.
09:25Ce sont généralement les ophthalmologistes,
09:27qui sont des chirurgiens spécialisés dans la chirurgie réfractive
09:30qui la pratiquent.
09:31Et c'est une chirurgie non remboursée par l'assurance maladie
09:34et dont une partie du coût peut être pris en charge par vos mutuelles.
09:37Il faut juste se renseigner du degré de couverture de votre contrat.
09:40Vincent, on a parlé des lentilles, de la chirurgie laser,
09:43mais ça ne s'arrête pas là.
09:44Il y a également ce qu'on appelle les implants oculaires
09:47qui peuvent changer la vue et la vie de beaucoup d'entre nous
09:51qui portons des lunettes, c'est ça ?
09:52Tout à fait.
09:53Vous savez, la vision joue un rôle essentiel.
09:5560 à 90% de la perception de notre environnement est liée à la vue.
10:00Et il existe aujourd'hui de nouvelles générations d'implants
10:03qui peuvent changer votre vue et donc changer votre vie.
10:06Les implants intraoculaires, c'est ceux-là dont on parle,
10:09c'est tout simplement un cristallin artificiel tout neuf,
10:12car vous le savez, lorsqu'on vieillit, le cristallin devient moins performant.
10:16La chirurgie du cristallin permet donc de remplacer celui-ci par un implant
10:21et donc elle est plus connue sous le nom de la chirurgie de la cataracte.
10:24Il existe plusieurs implants premium qui peuvent être à eux seuls
10:28capables de corriger votre myopie ou votre hypermétropie,
10:32à la fois votre presbytie et votre astigmatisme.
10:34Donc en résumé, ils corrigent votre vision de près, de loin et en intermédiaire.
10:38Beaucoup d'informations que vous nous avez partagées.
10:40Si on veut retrouver tous ces éléments pour aller un petit peu plus loin
10:42et se renseigner, un conseil ?
10:44Un conseil, vous pouvez consulter le livret Ophthalmologie du SNITEM
10:47qui est disponible sur le site internet.
10:49snitem.fr je suppose.
10:51Très bien, merci beaucoup Vincent.
10:53Je rappelle que vous êtes représentant du groupe Sectorial Ophthalmologie
10:55au sein du SNITEM et General Manager chez Alcon.
10:58Et parce que votre pharmacien est aussi le garant de votre vue,
11:02je vous propose de retrouver la Minute Pharmazone
11:04avant de marquer une courte page de publicité.
11:06On retrouve Audrey Lecoq de chez Pharmazone dans quelques secondes.
11:20Audrey, bonjour, on est ravi de vous avoir parmi nous aujourd'hui.
11:23Alors Audrey, de votre côté, représentant les pharmaciens,
11:26quel type de produits liés à la santé visuelle on peut trouver sur Pharmazone ?
11:31Bonjour Vanessa, le produit phare que l'on retrouve sur Pharmazone,
11:35ce sont les gouttes oculaires puisqu'avec les écrans, les yeux se détèchent.
11:39Et donc on voit de plus en plus de personnes utiliser des gouttes oculaires
11:42pour réhydrater l'œil.
11:44Alors il n'y a pas que les gouttes oculaires qui sont nécessaires
11:46pour entretenir nos yeux, il y a aussi les compléments alimentaires,
11:49ça c'est très important.
11:51Exactement, notre nourriture a changé et on recommande fortement
11:55d'alimenter un peu plus avec des compléments alimentaires
11:58riches en oméga 3.
12:00C'est de l'huile de poisson qui va venir nourrir votre œil
12:05et qui va apporter notamment la lithéine absolument nécessaire
12:09pour lutter contre l'ADMLA.
12:11Il y a d'autres produits qui sont populaires qu'on devrait connaître
12:13et avoir toujours dans son armoire à pharmacie Audrey ?
12:16Je les ai mis pour l'occasion, mais oui bien sûr, les lunettes.
12:20Vous avez aujourd'hui des UV anti-lumières bleues
12:24pour justement lutter un peu contre nos écrans sur lesquels on est tous aujourd'hui.
12:28Merci beaucoup Audrey, à très bientôt.
12:30Merci.
12:43Et pour continuer cette émission spéciale Vision,
12:45j'ai le plaisir de recevoir une femme qui travaille pour qu'un jour
12:47les personnes ayant perdu la vue puissent revoir.
12:50Avec nous en plateau Isabelle Odo, bonjour Isabelle.
12:53Vous êtes professeure en ophtalmologie à Sorbonne Université,
12:56vous êtes également directrice adjointe de l'Institut de la Vision
13:00et enfin vous dirigez le centre de maladies rares du 15-20.
13:03Je n'ai rien oublié Isabelle ?
13:04Très bien.
13:05Bon Isabelle, est-ce qu'on peut dire qu'un jour, de manière sérieuse,
13:09il sera possible pour des personnes non voyantes
13:11de recouvrir la vue avec les travaux que vous réalisez actuellement ?
13:14Alors les travaux qui sont à l'Institut de la Vision
13:16ou dans d'autres équipes de recherche sont très actifs.
13:21Pour l'instant on n'en est pas là.
13:23Notamment on n'est pas au moment où on va griffer des rétines.
13:27La rétine qui est au fond de l'œil ainsi que le nerf optique,
13:31tout ça c'est des cellules nerveuses,
13:33donc on ne sait pas pour l'instant griffer des cellules nerveuses.
13:36Mais il y a des projets très très intéressants, peut-être de suppléance,
13:40pour qu'on pense sur des pathologies qui seraient neurodégénératives,
13:44comme les maladies rares de la rétine par exemple.
13:47Alors il y a une recherche que vous conduisez qui est la sonogénétique.
13:51Expliquez-nous de manière très simple en quoi ça consiste,
13:53parce que c'est un espoir prometteur.
13:55Oui donc ça c'est un projet qui est porté par notre directeur Serge Ficot.
13:58La sonogénétique ça combine la génétique et les ultrasons.
14:02On s'est rendu compte que si on utilise une thérapie génique
14:06qu'on va mettre au niveau du cortex visuel,
14:08le cortex visuel il est derrière la tête,
14:11qui va permettre d'exprimer une petite molécule sensible aux ultrasons,
14:15on peut ensuite utiliser les ultrasons à travers la boîte crânienne
14:19pour coder l'information visuelle.
14:21En quelque sorte une caméra va scanner l'environnement
14:25et par un codage très fin, en utilisant des ultrasons,
14:28on peut aider le cerveau visuel à voir non plus avec des signaux visuels,
14:33mais des signaux ultrasons pour retrouver de la vision.
14:36Alors de manière plus proche de nous on va dire,
14:39quels sont les grands espoirs thérapeutiques sur lesquels vous travaillez au quotidien ?
14:43Et qui concernent vraiment nos auditeurs aujourd'hui pour avoir des solutions ?
14:46Ma spécialité c'est plutôt les maladies rares,
14:48donc il y a pas mal de choses qui sont en développement dans le cadre de la thérapie génique.
14:52En ce moment on est en train de conduire un essai thérapeutique
14:56dans lequel on a beaucoup d'espoir,
14:58qui est porté par notre fondateur le professeur Sahel en particulier depuis des années.
15:03Qu'on salue d'ailleurs.
15:04Voilà, qui est dont l'objectif,
15:07indépendamment de la cause de la dégénérescence,
15:09c'est de maintenir la vision du jour,
15:11la vision du jour qui est portée par les cônes.
15:13Nos cônes c'est la vision précise des couleurs, etc.
15:17Et donc actuellement est testé chez un groupe de patients atteints d'une maladie rare
15:22qu'on appelle la rétinite pimentaire.
15:24Ce facteur de survie des cônes,
15:27en espérant qu'on va pouvoir un jour enrayer cette dégénérescence inéluctable.
15:32L'intelligence artificielle je suppose que vous en servez beaucoup,
15:36voire de plus en plus.
15:38Dans quelle mesure elle permet d'accompagner justement les gens qui auraient une déficience visuelle ?
15:42Alors l'intelligence artificielle commence à mettre son pied dans l'étrier de la réhabilitation visuelle en particulier,
15:49par l'utilisation de la réalité virtuelle,
15:52par tout ce qui est du numérique.
15:54On a des outils maintenant qui sont assez performants pour pouvoir compenser.
15:59C'est pas de la vision, mais c'est de la compensation visuelle.
16:02Concrètement, si on voit très très flou, vous allez recréer des zones plus précises ?
16:07Il y a eu des projets qui pour l'instant sont peut-être un petit peu en stand-by,
16:11mais c'est ce qu'on appelle les lunettes à réalité augmentée.
16:14L'idée c'est que pour un patient qui a un champ visuel rétréci,
16:17qui peut survenir soit dans les glaucomes très avancés,
16:21soit dans la rétinite pimentaire,
16:23on va projeter dans le petit îlot central que le patient a préservé,
16:29tout l'environnement,
16:31ou à l'inverse, une DMLA,
16:33où on a une tâche centrale,
16:35on va projeter dans le champ visuel périphérique qui est préservé les images
16:39et utiliser la vision résiduelle.
16:43C'est au titre prospectif ou d'ores et déjà c'est disponible ?
16:46C'est encore prospectif.
16:47Il y a eu des grands projets qui ont été montés
16:50et c'est encore à l'état de prototype à développer.
16:53Il y a d'autres innovations qui mériteraient d'être connues à ce jour
16:57pour donner des espoirs aux gens qui nous écoutent ?
16:59Je trouve qu'en 2024, on a énormément de chance
17:01parce qu'il y a toutes les innovations du numérique.
17:04Il y a des applications très pratiques sur votre smartphone
17:08qui peuvent être téléchargées gratuitement.
17:11C'est vrai que quand on annonce des mauvaises nouvelles à des patients,
17:14on sait qu'ils vont perdre la vue.
17:17On sait aussi que tous ces outils vont être très utiles.
17:20Il y a de moins en moins de patients qui vont apprendre le braille
17:25parce qu'il va y avoir des compensations, des mécanismes,
17:29des outils qui peuvent, avec de la synthèse vocale, être très utiles.
17:34C'est vrai que les grands fournisseurs de nos téléphones mobiles,
17:37que ce soit Apple ou Windows, ont fait des applications
17:40qui permettent de répondre très précisément aux besoins au quotidien.
17:44Est-ce que ce sont des choses qui, à terme, seront remboursées
17:47ou remboursables de votre point de vue ?
17:50Pour l'instant, on n'en est pas là.
17:52Il y a quand même des subventions qui peuvent être demandées,
17:55surtout pour des patients qui sont reconnus par l'AMDPH
17:58pour pouvoir avoir accès à ces outils numériques
18:00qui peuvent être assez coûteux.
18:02Mais comme je le disais, un Apple a des applications complètement gratuites
18:08et qui vont pouvoir scanner un texte, faire de la synthèse vocale
18:12et être très utiles au quotidien.
18:14Quand on a une basse vision, Isabelle, on est un peu perdu,
18:17on est un peu seul, et Vincent le disait,
18:19la vue permet justement d'appréhender le monde
18:21par rapport à d'autres sens.
18:24Est-ce qu'il y a des centres qui peuvent accompagner les patients
18:26pour les aider dans leur quotidien, avoir une réhabilitation professionnelle ?
18:29Oui, tout à fait. Il n'y en a pas assez.
18:32Ça va dépendre de la pathologie.
18:35Il y a vraiment le partenariat entre l'ophtalmologiste,
18:39l'opticien basse vision et l'orthoptiste.
18:42Il y a des grands centres.
18:44On a de la chance, depuis quelques temps, au 15-20,
18:47d'avoir ce qu'on appelle l'Institut de réhabilitation visuelle Saint-Louis.
18:51Mais pas que. À Paris, on a la chance d'avoir trois centres
18:55qui vont travailler sur tous les aspects du quotidien,
18:59que ce soit la locomotion, l'environnement,
19:02les tâches du quotidien pour la cuisine, le bricolage, etc.
19:08Le problème, c'est l'information du patient,
19:11qui n'a pas toujours la bonne information pour avoir accès à ces centres.
19:15Et peut-être une couverture, on parlait des aires médicaux,
19:18une couverture nationale qui n'est peut-être pas encore satisfaisante à ce niveau-là.
19:22Pour y avoir accès, est-ce que vous auriez un site web
19:26ou un conseil à donner aux gens qui nous écoutent ?
19:29Il y a plusieurs sources.
19:31Il y a une association qui s'appelle l'ARRIBA,
19:34qui est spécialisée dans la basse vision.
19:36Et puis, il y a les professionnels de santé.
19:38Votre ophtalmologiste, normalement,
19:40est censé vous donner ce genre d'informations,
19:43qui sont vraiment critiques.
19:46Ou les professionnels, les assistantes sociales,
19:49qui sont des personnes clés dans l'accompagnement du parcours du patient malvoyant,
19:54peuvent relayer cette information.
19:56Donc, ne pas hésiter à poser des questions très concrètes
19:58sur sa situation aux professionnels de santé.
20:00Isabelle, pour lutter contre une idée reçue,
20:02est-ce que la lumière bleue de nos ordinateurs et les écrans sont notifs ?
20:06François en a parlé, par rapport aux enfants, mais d'une manière plus générale.
20:09On a parlé de ne pas faire trop d'écrans, surtout quand on est petit.
20:12Moi, je pense qu'il n'y a pas d'évidence majeure que la lumière bleue est toxique.
20:18La lumière bleue, c'est très important pour notre veille-sommeil.
20:21Du coup, il ne faut pas abuser de la lumière bleue,
20:24surtout avant de se coucher.
20:27Pour des personnes très sensibles, on peut avoir des insomnies
20:30parce qu'on a utilisé trop d'écrans.
20:32Mais les écrans sont quand même très contrôlés au niveau de la sécurité et de l'utilisation.
20:36Donc, les industriels ont quand même réfléchi aux conséquences de nos écrans.
20:40Merci beaucoup, Isabelle.
20:41Le mot de la fin, François.
20:43Si vous aviez un contact ou une recommandation pour nos auditeurs,
20:46pour prendre soin de sa santé visuelle, allez, dès maintenant, dès que l'émission est terminée.
20:50On a parlé du professeur Sahel.
20:52Il n'est pas d'une disponibilité folle parce qu'il est très occupé.
20:56Mais c'est vraiment l'homme qui veille sur l'évolution de l'ophtalmologie en France.
21:03Je voudrais lui rendre cet hommage.
21:06Merci beaucoup, François, Isabelle, Stéphanie, Audrey et François à nouveau.
21:09Je vous remercie grandement d'avoir partagé ces informations.
21:12Je rappelle que vous pouvez retrouver de nombreuses informations concernant les avancées spectaculaires
21:16présentées dans cette émission sur le site du SNITEM.
21:20La santé en mouvement, c'est fini pour aujourd'hui.
21:23Retrouvez l'émission en podcast sur l'application Sud Radio et dès à présent sur Youtube.
21:28Et pour prolonger la discussion, on se retrouve sur les réseaux sociaux.
21:31Je vous souhaite une excellente fin de week-end et je vous dis à la semaine prochaine.

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