Retrouvez l'édito politique de Françoise Degois
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##L_EDITO_POLITIQUE-2024-12-12##
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00:00— Bien, Françoise de Gouard, si nous revenions dans notre pays, pour savoir où on en est,
00:05alors, j'annonce, je m'engage là, le Premier ministre sera connu ce soir, entre 18h et 20h, vous êtes d'accord avec moi ?
00:12— Absolument, oui. Je pense peut-être même avant, d'ailleurs.
00:15— Alors, qui, je ne sais pas. Vous avez quelques idées, vous, Françoise ? Vous avez quelques idées ?
00:19— Oui, j'ai quelques idées, si vous voulez, mais c'est le moment des péripéties, vous savez, c'est en attendant Godot.
00:24Alors, des péripéties, parce que hier, figurez-vous, et grâce à Sud Radio,
00:29il y a eu une information qui est venue percuter toutes les certitudes d'Emmanuel Macron, de ses conseillers et de beaucoup d'éditorialistes.
00:37Pourquoi ? Parce que nous avons publié avec IFOP, notre partenaire, le sondage.
00:44Vous savez que depuis des jours, tout le monde répète, Emmanuel Macron le premier, son directeur de cabinet, son secrétaire général,
00:51les macronistes, tout ce qu'il en reste. Vous allez voir à quel point Marine Le Pen va payer la censure. C'est un échec pour elle.
00:57Et là, qu'est-ce qui se passe ? Sud Radio, hier matin, dans votre matinale, on publie quoi ? Le sondage de l'IFOP.
01:03Et non seulement Marine Le Pen ne paye pas la censure, mais elle s'envole. 38% face à Gabriel Attal, par exemple, ça n'est jamais arrivé.
01:12Et on peut faire confiance quand même à l'IFOP pour être un excellent sondage.
01:15— Simplement, un petit bémol, simplement, on ne mesure pas la participation.
01:20— D'accord, mais au-delà de ça, on est sur des chiffres vertigineux, on est sur du vertigineux, c'est jamais arrivé, c'est quasiment historique.
01:27Alors qu'est-ce que vous voulez ? Ce sondage, il a sonné comme un réveil, une douche froide. Et toute la journée, on s'est remis à faire le Rubik's Cube, vous voyez.
01:34Pourquoi ? Parce que qu'est-ce que se dit Emmanuel Macron aujourd'hui, à l'heure où on se parle ?
01:38Non seulement il ne faut pas dissoudre, mais il faut trouver un attelage qui va tenir 30 mois. Pourquoi 30 mois ?
01:44Eh bien tout simplement parce que tous les leaders se sont rendus compte, avec ce sondage, que véritablement personne,
01:50personne ne peut se payer le luxe d'une présidentielle anticipée, sauf bien sûr Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon.
01:57Si Jean-Luc Mélenchon enclenche le vote utile, eh bien on peut avoir un final Le Pen-Mélenchon avec une Le Pen triomphalement réélue à 60%.
02:06Donc l'Élysée s'est mise à coulisser, ça a enfin percolé dans la tête du chef de l'État, enfin on a envie de dire, parce que là vraiment, bonjour, c'est assez lunaire quand même, l'analyse qu'ils ont tous.
02:15Et donc on a commencé à faire du Rubik's Cube.
02:18A l'heure où je vous parle, je pense quand même que François Bayrou s'éloigne un peu de Matignon,
02:22parce que hier, il a subi des assauts répétés, mais répétés à la sable, d'un certain Nicolas Sarkozy,
02:28qui a envoyé toutes ses divisions pour dire « on veut pas Bayrou, on veut pas Bayrou, on veut pas Bayrou ».
02:33Voilà, alors ça, François Bayrou, si vous voulez, c'est compliqué.
02:37– Mais de quoi se mène Nicolas Sarkozy ? – Bah il se mène que…
02:39– De quoi se mène ? – Bah écoutez, il est…
02:42– Mais quel est son rôle ? – Bah il pense…
02:44Mais de quoi se mène François Hollande ? Alors non mais c'est des vrais sujets.
02:47– Ah non mais il est député lui, il va dire « oh il est député », mais je suis assez d'accord.
02:50– C'est pareil. – Mais c'est l'ancien président de la République.
02:52Mais qu'il parte à la retraite, on n'a pas besoin d'eux.
02:55– Alors je vous dis, on n'a pas besoin de Nicolas Sarkozy,
02:57on a un peu plus besoin de François Hollande, c'est vrai parce qu'il est élu,
03:00mais la réalité c'est qu'il a fait assaut, pourquoi ?
03:02Parce que Sarkozy ne pardonnera jamais à François Bayrou d'avoir appelé à voter François en 2012.
03:07Donc on sent un peu que c'est un peu éloigné François Bayrou.
03:10Avec le problème qui circule à l'Élysée ce matin,
03:14c'est comment on va calmer l'orgueil blessé du Pyrénéen si jamais il n'a pas matiné alors qu'il l'attendait.
03:20Et puis hier soir, il y a eu une énorme poussée Casse-Neuve,
03:23en se disant « bon, Casse-Neuve » pour essayer de capter la gauche,
03:26mais Casse-Neuve retombe un peu, parce que ce qui était valable en juillet
03:30est encore valable en décembre. – Bon, alors Catherine Vautrin, Roland Lescure.
03:34– Ah oui, arrêtez de me voler, mais non, vous exagérez, celui-là il est dingue.
03:40Mais je l'adore, Jean-Jacques Bourdin, mais vous exagérez quand même,
03:42vous ne laissez même pas mon effet théâtral. – Je ne savais pas que vous alliez…
03:46– Si vous ne vous saviez pas. – Nous jouer, je ne sais pas…
03:50– Non mais des porte-clacs, on dirait du Fédor, je vous le dis tout de suite.
03:53Bon alors, ce matin, on serait plutôt reparti sur la droite,
03:56Vautrin, on vaut les choses, pardonnez-moi de ce mauvais genou.
03:58– Vautrin, c'est Barnier-Bis. – Oui, alors, ou Sébastien Lecornu,
04:00ou Roland Lescure, le nouveau nom du chapeau.
04:04Le but en fait, je vous explique quoi, c'est quand même d'arracher un accord de non-censure
04:08auprès des socialistes, parce que c'est le groupe qui va faire ou qui va défaire.
04:12Alors, on voit bien que c'est Olivier Faure qui mène la danse,
04:14il a entraîné les écologistes, il a entraîné le parti communiste.
04:18Donc, à quel prix est-ce qu'on achète la non-censure ?
04:21C'est dans les mains d'Emmanuel Macron, les socialistes ont fait passer les messages,
04:25voilà, que ce soit Vautrin, Lecornu ou Lescure,
04:28voilà à quel prix nous ne voterons pas la censure.
04:31Le prix, c'est SMIC, salaire et gel de la réforme des retraites, on verra bien.
04:36Eh bien, on verra bien, nous allons écouter celles et ceux qui sont sur Sud Radio,
04:43qui sont des auditrices et des auditeurs de Sud Radio,
04:46et qui vivent le quotidien parce que c'est bien beau,
04:48tous ces calculs politiciens, mais franchement, franchement,
04:52non mais franchement, ça vous intéresse Françoise ?
04:55Moi, ça ne m'impassionne pas, je vous le dis tout de suite,
04:57mais enfin bon, c'est heure 53.