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Retrouvez l'édito politique de Françoise Degois

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##L_EDITO_POLITIQUE-2024-11-21##

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Transcription
00:00— Ce matin, comme régulièrement, et tous les jeudis notamment, Françoise de Gaulle est avec nous. Bonjour, Françoise. — Bonjour, Jean-Jacques.
00:06— Françoise, est-ce que le gouvernement Barnier va passer l'hiver ? C'est la question que tout le monde se pose, hein.
00:11Censure ou pas censure, tout est entre les mains de Marine Le Pen, dites-moi. — Ah bah oui. Bien sûr, Jean-Jacques.
00:18Et tout devient presque intenable désormais pour Marine Le Pen. Alors elle sème ses petits cailloux, elle menace.
00:24Elle parlait encore hier de ligne rouge. Mais elle-même, ce qu'il faut savoir, c'est qu'elle commence à être dépassée par sa base
00:30et surtout par son électorat. Depuis une semaine – pourquoi je dis ça ? – il semble avoir basculé cet électorat.
00:36Jusqu'à présent, les électeurs de Marine Le Pen comprenaient la stratégie de soutien au nom de la responsabilité.
00:42Mais depuis une semaine, en fait, les enquêtes montrent que c'est terminé. Ils sont désormais majoritaires entre 58% et 62%
00:49majoritairement à vouloir que le RN censure, voire renverse – parce que c'est le mot qui est utilisé dans les sondages –
00:56renverse le gouvernement Barrier. — Bah ici, il y a censure. Il y a renverser...
00:58— Non mais c'est intéressant de... C'est concret. — Oui, oui. Oui, je comprends.
01:02— Renverser... Vous voyez ce que je veux dire ? Voilà. — Je comprends, je comprends.
01:03— Le déclencheur, c'est quoi, Jean-Jacques ? C'est bien sûr le réquisitoire contre elle et l'incompréhension face à la poursuite
01:09d'une stratégie qui paraît un peu vaine et obsolète aujourd'hui. Pourquoi ? Parce que Marine Le Pen, elle est menacée d'inéligibilité,
01:15c'est-à-dire de mort politique. On peut quand même le dire. Et elle continuerait à soutenir un gouvernement qui prend en plus des mesures
01:21rejetées par son propre électorat. — Bah soutenir sans le soutenir.
01:24— Oui, mais quel est son gain politique ? Elle n'en a absolument plus. Si censure, il y a... En tout cas, Jean-Jacques,
01:28on a déjà un calendrier entre les allers-retours Sénat, le 49-3 et la motion de censure. Ça pourrait être entre le 15 et le 21 décembre.
01:37— Oui, c'est ce que dit Jean-Luc Mélenchon, d'ailleurs. — Non, non, c'est le calendrier, par contre.
01:40— C'est le calendrier, oui, oui, oui. — Il ne fait que copier le calendrier. — Oui, oui, oui, ça, c'est vrai.
01:44— Ceci, lui. — Bien. Que se passe-t-il si le gouvernement est censuré ? Alors j'ai vu... Pardon, François.
01:50J'ai vu une... Je sais plus si c'est une députée LR ou une sénatrice LR qui dit « Eh bien, Emmanuel Macron n'a qu'à renommer
01:59Michel Barnier Premier ministre ». — Bien sûr. Alors... — Michel Barnier tombe. On renomme. Il peut le faire.
02:05— Oui, bien sûr. Alors, absolument, vous avez raison. C'est absolument... Ça, c'est la première hypothèse.
02:10Il peut renommer Michel Barnier dans la foulée. La Constitution lui en donne le droit. Mais il ne faut peut-être pas
02:16non plus pousser mémé dans les orties. Vous voyez ce que je veux dire. Enfin si toute une Assemblée nationale vote
02:21pour faire tomber un Premier ministre, c'est pas pour nous resservir. Mais c'est pas pour nous resservir.
02:25C'est comme nous resservir le même plat en changeant la salade. Ensuite, la deuxième hypothèse.
02:30Il peut décider de partir sur la droite. Ça, on sent que c'est l'option voulue par Alexis Colère. Encore plus à droite,
02:36en appelant qui ? Bruno Retailleau, à Maitignon. — Comme Premier ministre. — Voilà. Là, il s'assure les voix du RN et de la droite.
02:42Mais évidemment, qu'est-ce qui se passe ? Eh bien ça casse le bloc central. Et les modems, il risque de les perdre.
02:48Dans la foulée, ça veut dire quoi ? Nouvelle motion de censure probablement sur la loi immigration.
02:52Donc ça dure pas longtemps, son rafistolage. Il peut tenter l'option Bayrou. Beaucoup lui conseillent en espérant
02:58que le centriste pourrait ramener dans ses filets des socialistes. Ça paraît pour le moment en tout cas improbable.
03:03Il peut également se tourner vers la gauche, c'est-à-dire le PS, en oubliant bien sûr Lustig-Castey, parce que ça, on va tourner la page.
03:09— Oui, c'est fini. — Oui, pour trouver des accords sur cette grande coalition à laquelle il rêve, sur plusieurs textes,
03:15avec l'aile gauche de la Macronie et le modem. Le casting, là, pour Maitignon, il est simple. C'est ou François Hollande ou Boris Vallaud
03:21ou Olivier Faure. C'est compliqué. C'est 20% ou 25% si toutes les pièces tombent du bon côté. Enfin, il peut tout simplement
03:28échouer, Jean-Jacques, vraiment, et être poussé à la démission avec une présidentielle anticipée à laquelle personne n'est prêt
03:34à part Jean-Luc Mélenchon et Marine Le Pen. Voilà ce qui nous pend. — Et Édouard Philippe.
03:39— Édouard Philippe, ce n'est pas certain, car il sera disputé par Gabriel Attal.
03:43— Si je vous parle d'Édouard Philippe, c'est parce que tout à l'heure, je reçois le secrétaire général du parti d'Édouard Philippe.
03:52— Mais déjà, on peut dire à nos auditeurs... Joyeux Noël, les gars. 21 décembre. Préparez-vous. Attendez-vous à savoir.
03:59— Bon. Merci, Françoise. Il est 7 h 51. On vous retrouve tout à l'heure. 7 h 51. Vous êtes sur Sud Radio.

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