• l’année dernière
Les Vraies Voix de l'emploi avec Nadine Crinier, Directrice régionale de France Travail ont fera un point sur toute la mobilisation des acteurs de l’emploi à l’occasion des JOP24, Thibaut Dublanchet, dirigeant de la société ACA sécurité, qui intervient depuis 14 ans au stade Pierre-Mauroy à Villeneuve d’Asc a été mandaté pour sécuriser l’intérieur du stade durant les JO et
Juliet Troquier Directrice Générale de la BSPR, structure spécialisée dans la sécurité résidentielle.
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##LES_VRAIES_VOIX_DE_L_EMPLOI-2024-12-10##

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Transcription
00:00Sud Radio, 19h20, les vraies voies de l'emploi.
00:04Bienvenue dans les vraies voies de l'emploi, on est ensemble jusqu'à 20h.
00:08On parle de la sécurité, des agents de sécurité.
00:11La filière des agents de sécurité, justement, veut surfer sur les succès des JOP 2024 pour gonfler ses rangs.
00:17Aujourd'hui, il n'est plus question de vigile, mais d'agents de prévention et de sécurité.
00:20L'enjeu pour le secteur est de pérenniser, évidemment, ses emplois après JO.
00:24On va en parler avec nos invités ce soir.
00:26Nadine Crignet, qui est avec nous, directrice régionale de France Travail.
00:29Bonsoir, merci d'avoir accepté notre invitation.
00:32Thibaut Dublanchet, qui est avec nous, dirigeant de la société AK Sécurité.
00:36Merci d'avoir accepté notre invitation, bonsoir.
00:38Et Juliette Troquier, directrice générale de BSPR, une structure spécialisée dans la sécurité résidentielle.
00:45Bonsoir, on vous souhaite la bienvenue, c'est les vraies voies de l'emploi.
00:51Alors, attirer, former, fidéliser les talents de la sécurité privée, ça n'est pas une mince affaire.
00:57Nadine Crignet, merci d'être avec nous, directrice régionale de France Travail.
01:01Parce que d'abord, c'est un métier qui est plutôt assez mal connu, avec énormément d'idées reçues.
01:06Alors, vous avez, sur France Travail, fait un travail assez exceptionnel,
01:09puisque vous avez essayé de répondre aux questions ou aux idées reçues
01:14qui étaient assez régulièrement posées dans le cadre d'une offre d'emploi.
01:20On va les dérouler les unes derrière les autres.
01:24Sur le temps partiel, par exemple, on a l'impression finalement que les agents de sécurité, c'est un peu comme ça.
01:31En fait, c'est très encadré.
01:33Alors, dans la sécurité, il y a plusieurs métiers.
01:36Il y a les métiers de la sécurité, tels qu'on les imagine quand on va dans des lieux commerciaux.
01:41Mais en fait, il y a plein d'exercices dans des bâtiments privés, dans des bâtiments publics.
01:47Et puis, ce qu'on a découvert avec les JO, c'est l'événementiel.
01:50Oui, bien sûr.
01:51Ça a été assez peu connu de l'ensemble des personnes, des demandeurs d'emploi,
01:56mais aussi des étudiants, des retraités qui ont travaillé aussi sur ces grands événements.
02:00Et ça a été vraiment une explosion, à la fois en présentant les métiers.
02:05Effectivement, il y a des idées reçues.
02:07Posons-les.
02:08Il n'y a pas de femmes.
02:09Il faut être judoka pour exercer dans la sécurité.
02:13C'est un métier où il n'y a pas un travail intellectuel.
02:17Tout ça, c'est faux.
02:18Et puis, les conditions de travail, effectivement, c'est comment on peut proposer à des personnes,
02:23et notamment en recherche d'emploi, qui ont besoin de vivre, d'assumer un loyer
02:28et l'ensemble des postes économiques, comment leur proposer une activité
02:34qui leur permette d'avoir soit plusieurs contrats dans un mois,
02:38parce qu'il y a aussi des gens qui choisissent cette façon de travailler.
02:41La mobilité, en fait.
02:42Voilà.
02:43Ou bien, effectivement, de pouvoir avoir des contrats à temps plein.
02:46Et puis, il y en a aussi dans la sécurité privée plus traditionnelle.
02:50Et puis, les femmes.
02:51Les femmes, c'est important.
02:53Un secteur où il y a à peine 11% de femmes, quand on a démarré en septembre 2022.
02:58Comment on explique ça ?
02:59Est-ce que c'est pareil un problème de désinformation ou de manque d'information ?
03:02De dire qu'effectivement, des gros muscles, c'est l'image qu'on en a un petit peu.
03:08Oui, parce qu'au fond, c'est quand on regarde la façon dont les activités s'expriment,
03:14on voit que des hommes.
03:15Instinctivement, on se dit, ce n'est pas pour nous.
03:18Pour transformer ça, il faut une démarche hyper volontariste.
03:22Nous, on avait des femmes des sociétés de sécurité privée qui venaient présenter leur métier.
03:27Et tout de suite, ça changeait le regard des personnes en recherche d'emploi ou des étudiantes.
03:32De se dire, oui, c'est aussi pour moi.
03:34Et d'ailleurs, on a eu des trajectoires assez remarquables de femmes embauchées
03:38qui, en quelques mois, sont devenues chefs d'équipe.
03:41Et donc, c'est vraiment un métier aussi où la réglementation est importante,
03:45où la relation de service, comment vous déminez des situations.
03:50Et donc, c'est ouvert à tous les profils.
03:52Il y a beaucoup d'humains dans ces métiers.
03:54La réassurance, la capacité à analyser une posture,
03:58à aller vers, pour tout de suite, aller à la rencontre, déminer les situations.
04:03Et puis, travailler aussi avec les autres collaborateurs de l'entreprise
04:07ou des autres sociétés de sécurité qui sont sur place.
04:10Donc, ce sont des qualités qui sont offertes à tous, quel que soit le genre.
04:15On parle aussi, beaucoup de personnes pensent que ce métier est un métier de nuit,
04:20exclusivement de nuit, ce qui n'est absolument pas possible.
04:23Mais si c'est un métier de nuit aujourd'hui, ça veut dire que derrière,
04:27il y a une revalorisation ou des primes qui sont ad hoc, en fait.
04:31Alors, c'est un métier qu'on peut exercer.
04:33Effectivement, quand vous êtes sur des événements,
04:36ça peut être la journée, mais aussi en soirée.
04:39Donc, il y a bien sûr des accessoires de traitement
04:42qui sont liés aux horaires qui sont réalisés et aux périodes
04:46où vous le faites, soit très tôt le matin ou tard le soir,
04:49comme dans tous les métiers, d'ailleurs.
04:51Et puis aussi, ça peut correspondre à des besoins d'une famille,
04:57de pouvoir avoir des activités avec des horaires décalés,
05:00parce qu'en fond, on projette vers les autres,
05:03ceux qui recherchent des emplois, nos propres contraintes des métiers,
05:07alors que c'est plutôt des conditions d'exercice qu'il faut connaître,
05:10qui sont particulières.
05:12Et il y a un tel besoin aussi des entreprises,
05:15qu'au fond, ils recherchent aussi à trouver une adaptation.
05:18Alors, bien sûr, dans leurs contraintes de contrat et de marché,
05:21en fonction des personnes qu'ils ont devant elles,
05:24de lever les freins sur le lieu,
05:27où on va exercer par rapport à son domicile aussi.
05:30Quand il faut rentrer tard le soir et qu'il n'y a pas de moyens de transport,
05:33il faut mieux rechercher des candidats sur place
05:36pour limiter aussi les frais financiers,
05:39les temps de déplacement et trouver des candidats.
05:42Donc tous ces éléments, les entreprises de sécurité l'ont vraiment intégré.
05:45Moi, j'ai commencé à travailler le dossier en été 2022.
05:49On a vu tout le cheminement de la profession
05:52pour aussi prendre en compte et ne pas être juste à dire
05:56on ne trouve pas de candidats, nos métiers ne sont pas valorisés.
06:00Et au fond, faire aussi une partie du chemin vers les candidats
06:04pour attirer et pour fidéliser.
06:07On posera des questions dans un instant à Thibault Dublanchet qui est avec nous,
06:10qui a une société de sécurité.
06:12Justement, on parle de qualification aussi, ce qui est important.
06:15On parlera avec vous du savoir-être, Thibault,
06:18parce que ça c'est intéressant aussi quand on est en face,
06:21finalement, des clients, des gens, des populations.
06:24Donc là aussi, il y a quelque chose à voir là-dessus.
06:27Mais sur les qualifications qui sont nécessaires,
06:30on a l'impression que finalement, on n'a pas besoin de son bac,
06:33on n'a pas besoin d'avoir d'expérience ou d'expertise.
06:36Si, dans l'absolu, d'une manière ou d'une autre,
06:39on ne demande pas d'avoir un bac ou plus sept,
06:42mais certaines qualifications quand même.
06:44On a formé près de 25 000 personnes.
06:46Parmi elles, il y avait 19 000 demandeurs d'emploi
06:49qui majoritairement se sont formés à ce qu'on appelle un titre.
06:52C'est reconnu par le ministère du Travail
06:56et ça donne une véritable qualification pour accéder aux métiers.
07:00On a pu aussi former, et ça, ça a beaucoup contribué
07:03à modifier l'image de la profession,
07:05un premier niveau de qualification
07:07qui permet d'exercer les premiers gestes sur les grands événements,
07:11qu'on appelle le certificat de qualification
07:14pour gérer les grands événements,
07:16et qui permet intégrer au sein d'une équipe
07:19d'avoir une première activité dans ce secteur.
07:22Et ça, ça a été aussi un vecteur d'avoir des profils différents,
07:26des hommes, des femmes, des jeunes, des moins jeunes,
07:29pour montrer aussi une image diversifiée de ce métier.
07:33Donc à la fois le certificat de qualification,
07:36maintenant que c'est terminé, on peut compléter pour aller vers le titre.
07:39Donc il y a 15 jours de complément qui peut être donné
07:42à celui qui a passé ce premier ticket d'entrée.
07:45Et puis les autres ont eu un titre
07:47et peuvent aussi continuer à développer,
07:49par exemple sur de la vidéosurveillance,
07:52sur aussi le complément sur la sécurité, la prévention et l'incendie.
07:57Donc voilà, il y a aussi des modules complémentaires.
08:00Et nous, ce qu'on observe, et ce n'était pas gagné
08:03au début de cette aventure, si je puis dire,
08:06c'est que parmi les 21 000 personnes qui ont travaillé,
08:09très peu sont sans emploi.
08:11Aujourd'hui, c'est 1500 personnes qui sont à la recherche d'un emploi.
08:14Donc c'est montrer aussi comment, au fond,
08:16les sociétés qui ont joué le jeu des JO,
08:19ont trouvé aussi d'autres contrats,
08:21et pérennisent les emplois.
08:23Et puis après, si les gens vont travailler dans d'autres sociétés,
08:26ils sont libres aussi de leur parcours.
08:28Donc ce rebond qu'on envisageait pour les personnes
08:31peut-être un peu loin de l'emploi,
08:33et qu'ils ne s'imaginaient pas dans cette profession,
08:35il a véritablement été réalisé.
08:38Alors, ne bougez pas, on revient dans un instant.
08:40On va faire une petite pause avec Thibault Blanchet,
08:43dans quelques instants, dirigeant de la société ACAS Sécurité.
08:46Puisque là, on sera vraiment sur l'opérationnel,
08:48sur tous les points.
08:50On fait une petite pause, on revient dans un instant, à tout de suite.
08:52Une bonne nouvelle dans les vraies voies de l'emploi,
08:54des agents de sécurité,
08:56on ne les appelle plus vraiment comme ça,
08:58mais recrutent à tour de bras.
09:00Et on est très contents,
09:02et vous allez voir qu'il y a certainement des opportunités pour vous.
09:04Nadine Crigny est avec nous,
09:06directrice régionale de France Travail.
09:08Thibault Dublanchet, dirigeant de la société ACAS Sécurité.
09:11Dans quelques instants, Juliette Troquier,
09:13directrice générale de la BSPR.
09:16Alors c'est intéressant d'avoir Thibault Dublanchet.
09:19Merci beaucoup d'avoir accepté notre invitation.
09:22On va parler aussi un petit peu des Jeux Olympiques,
09:25parce qu'on a vu à l'aube des Jeux Olympiques
09:28que la première chose qui pêchait, parmi d'autres,
09:31c'était la sécurité, comment sécuriser ces Jeux Olympiques.
09:36Ce qui est intéressant chez vous, c'est finalement que vous étiez avocat.
09:39Aujourd'hui, vous travaillez dans la sécurité.
09:41Le gap, c'est quoi ? Qu'est-ce qui s'est passé ?
09:44Une opportunité ?
09:46Une opportunité, exactement, une opportunité incroyable
09:48qui s'est présentée bien avant que je sois avocat,
09:50puisque j'ai commencé la sécurité privée en 2007, à 18 ans,
09:55lors de la Coupe du Monde de rugby,
09:58qui avait lieu en France.
10:00En tant qu'agent ?
10:01En tant qu'agent, absolument.
10:02À 18 ans, en tant qu'agent, j'étais en terminale.
10:05A l'époque, la profession n'était pas réglementée,
10:07c'est-à-dire qu'il ne fallait pas avoir de titre pour être agent de sécurité.
10:11Et du coup, contrairement aux idées reçues,
10:14la profession cherchait déjà à s'orienter vers des gens
10:17qui avaient un profil accueillant,
10:20qui étaient capables d'accueillir des célébrités.
10:24Un savoir-être, comme on dit.
10:25Exactement, un savoir-être, un savoir-faire et un savoir-être,
10:28mais surtout un savoir-être.
10:29En effet, c'est extrêmement important dans la sécurité,
10:31notamment événementielle.
10:32Et donc, du coup, je suis rentré dans la sécurité par ce biais-là.
10:36J'ai appris, bien évidemment, à effectuer la formation
10:38et continuer en parallèle mes études de droit.
10:41Ce qui vous a permis de comprendre le terrain,
10:43les difficultés, les enjeux ?
10:45Absolument.
10:46C'est un métier, comme vous l'avez dit,
10:48qui est tourné 100% vers l'humain.
10:50Et c'est un métier, du coup, si on veut le comprendre,
10:54il faut le pratiquer.
10:55Parce qu'être debout 5 heures, 6 heures,
10:58travailler sous la pluie ou travailler dehors au soleil,
11:02quand on ne l'a pas fait, c'est très difficile de dire à quelqu'un
11:05« c'est facile, ne t'inquiète pas, tout va bien se passer ».
11:08Alors que quand on l'a fait, on comprend mieux, du coup,
11:11évidemment, les problématiques.
11:13Ce qui est important de dire aussi, c'est qu'on n'est pas un planton.
11:16C'est-à-dire que vous êtes au contact de personnes
11:19qui sont parfois, ou de mauvaise foi,
11:22d'où l'importance du savoir-être,
11:25c'est-à-dire gérer l'humain, soi-même, mais l'autre aussi.
11:28C'est gérer l'autre, c'est gérer l'espace dans lequel on travaille,
11:31les contraintes professionnelles qu'on nous impose,
11:34la météo, la pression, l'urgence,
11:39des demandes qui peuvent parfois être étranges.
11:44C'est un métier de relation,
11:47c'est un métier humain, c'est un métier d'accueil,
11:52c'est un métier passionnant, qu'on le fasse à plein temps
11:55ou qu'on le fasse à côté de ses études,
11:57ou à côté d'une autre profession qu'on peut faire.
11:59Après, vous avez décidé de monter cette société.
12:03Aujourd'hui, vous, vous travaillez beaucoup dans le sport,
12:06que ce soit le LOSC ou le PSG.
12:09Est-ce que c'est un caractère particulier ?
12:12Parce que là, on est dans des ambiances de supporters,
12:15des gens un peu survitaminés, parfois,
12:18donc ça demande des capacités autres ?
12:20Oui, ça demande des capacités autres,
12:22ça demande des capacités d'adaptation.
12:24Évidemment, c'est le travail de la société,
12:27de l'entreprise, de mettre au bon poste le bon agent.
12:30Évidemment, si on est devant une entrée VIP,
12:34on va plutôt mettre un personnel féminin,
12:37un personnel plus jeune, accueillant, souriant,
12:42avec une tenue irréprochable,
12:45avec des notions d'anglais, par exemple.
12:47Alors que si on est dans une tribune de supporters,
12:50dans un virage au Parc des Princes,
12:52on va mettre des profils, évidemment,
12:54beaucoup plus adaptés à ce type de poste.
12:56Aujourd'hui, la profession, vous l'avez dit,
12:59a évolué, changé. En quoi elle a changé ?
13:02C'est-à-dire que c'est plus encadré ?
13:05Nadine Crigny, vous pouvez répondre aussi,
13:07mais c'est beaucoup plus encadré aujourd'hui ?
13:09C'est moins le tout venant, si je puis dire ?
13:11Absolument. La profession, elle a changé à deux niveaux.
13:16Le premier, c'est au niveau réglementaire, évidemment.
13:19C'est beaucoup plus difficile, maintenant,
13:20d'être agent de sécurité que ça l'était il y a 15 ans,
13:23tout simplement parce qu'il y a 15 ans,
13:24il ne fallait absolument aucune qualification.
13:27Il n'y avait pas d'enquête administrative
13:29effectuée au niveau des agents de sécurité.
13:32Bien évidemment, il y a des barrières à l'entrée,
13:34mais ce sont des barrières qui sont venues
13:36apporter de la qualité sur la profession.
13:38La deuxième chose, c'est les attentes du client
13:40qui ont changé. Maintenant, les clients,
13:43que ce soit le Paris Saint-Germain
13:46ou un bailleur social ou une entreprise
13:50pour des bureaux, veulent du résultat.
13:54Ils veulent un agent de sécurité qui soit accueillant,
13:57ce qui n'était pas forcément le cas avant.
13:59L'image a changé.
14:00C'est-à-dire qu'on arrête de faire la gueule, en clair.
14:02On arrête exactement, on dit bonjour monsieur,
14:04on dit bonjour madame.
14:05Oui, c'est ça.
14:06Alors évidemment, le corollaire, c'est qu'on appelle
14:09les agents des agents de sécurité,
14:10comme vous l'avez fait, et je vous remercie,
14:12ils n'ont pas des vigiles.
14:14Mais du coup, en effet, ce que veulent les clients,
14:17c'est des agents qui soient capables aussi d'orienter,
14:19qui soient capables d'accueillir.
14:22On ne veut plus l'agent qui fait peur,
14:26qui n'est pas souriant et qui reste dans son coin.
14:28On dit souvent, c'est comme l'accueil,
14:30c'est les premières personnes qu'une entreprise voit,
14:32qu'un stade voit, que voilà, c'était important.
14:35Quand vous avez, Nadine Crigné,
14:37travaillé sur ce sujet des agents de sécurité pour les JO,
14:42est-ce qu'il y avait un cahier des charges, à la base,
14:47où on était tellement finalement dans l'urgence
14:49qu'il a fallu aller chercher ?
14:51Et comment vous êtes allé chercher tous ces gens-là ?
14:54C'est combien de personnes ?
14:55Plus de 50 000 ?
14:56L'urgence, déjà, on a préparé à partir de septembre 2022.
15:01Donc on avait pris un peu d'élan.
15:03Même si c'est court, sur ce papier, c'était court quand même.
15:06Bien sûr.
15:07On a présenté les métiers de la sécurité
15:10à un peu plus de 180 000 personnes pour en former 25 000.
15:13D'accord.
15:14Donc ça a été un travail assez fin.
15:16Le but, c'était de former pour travailler
15:19et de ne pas avoir des gens qui, après la formation,
15:21n'avaient pas envie de travailler.
15:23Donc ça, c'est extrêmement important.
15:24Quand vous les avez présentés à ces 180 000 personnes,
15:26vous les avez fléchées sur quels soft-kills, par exemple ?
15:31Alors déjà, il faut savoir qu'avec la loi sécurité de mai 2022,
15:37il y a des critères administratifs.
15:39Il faut avoir cinq ans de présence sur le terrain français.
15:43Parler français.
15:44Voilà. Parler français avec un niveau B1
15:46parce qu'il y a aussi de l'écrit en sécurité.
15:50Et puis, il faut pouvoir guider les personnes.
15:53Donc, il faut maîtriser aussi la langue française.
15:55Il y a du réglementaire qui est extrêmement important
15:58parce que les autorités de contrôle aussi
16:01vérifient un certain nombre d'éléments.
16:03Et puis, on vit dans une société où la sécurité devient...
16:06Un enjeu.
16:07Un véritable enjeu.
16:08Donc, tout ça a contribué à la transformation.
16:10Donc, on expliquait aux personnes tous ces critères,
16:13ne pas avoir eu affaire avec la justice.
16:16Et il y avait une autorisation préalable par le CNAPS,
16:19qui est une autorité d'Etat
16:21qui vérifie l'ensemble des éléments d'éligibilité.
16:24Donc, ça, c'est un premier élément.
16:26C'est le Conseil national des activités privées de sécurité.
16:28Tout à fait.
16:29Avec un préfet qui est à sa tête
16:31et qui gère tous ces éléments.
16:33Donc, on a travaillé avec le CNAPS,
16:36cette autorité en grande proximité,
16:38pour avoir des délais très courts de réponse aux personnes.
16:40Parce qu'une fois que vous avez convaincu quelqu'un,
16:43il fallait former très vite et mettre à l'emploi très vite
16:46pour éviter de perdre les personnes.
16:48Parce qu'on n'allait pas fermer 25 000 personnes
16:50au mois de juin pour le mois de juillet.
16:52Donc, ça, ce sont des éléments de complexité important.
16:55Concernant les femmes aussi,
16:57on a formé 40 % de femmes.
16:59Il y a 30 %, un peu plus de 30 %
17:01qui ont travaillé durant les Jeux.
17:03C'est quoi les moyennes d'âge ?
17:05Alors, les moyennes d'âge, il y avait tout âge confondu.
17:07Parce que c'est propice à la reformation ?
17:09Le profil, c'était plutôt 35-40 ans sur les grandes masses.
17:12D'accord.
17:13Et on avait parmi les 25 000, 4 500 étudiants.
17:16Donc là, plutôt moins de 25 ans.
17:18Et on a eu un peu plus de 500 retraités aussi
17:21qui ont travaillé durant les Jeux.
17:23Donc, ça a donné cette composition assez intéressante
17:27où tous les usagers aussi se retrouvaient.
17:30Moi, ce que j'entendais quand j'ai pu aussi me déplacer,
17:33au fond, chacun retrouvait un peu son profil
17:36dans les gens présents sur les grands événements.
17:39Moi, ce que je retiens aussi, c'est une grande fierté.
17:42Il y a des personnes qui étaient demandeurs d'emploi,
17:45qui, lors des premiers jours, ont pu arrêter des personnes
17:50qui allaient envahir le Stade de France.
17:54Voilà, ils ont pu agir tout de suite.
17:57Donc, ça a donné aussi un sentiment de fierté, du sens
18:01dans cet engagement qu'ils avaient pris de se former et de travailler
18:05qui était pour eux quelque chose d'inégalé
18:08dans redonner confiance et envie d'exister différemment.
18:14Thibaut Dublanchet, dirigeant de la société AK Sécurité,
18:17vous faites partie, je crois, d'entre 40 et 48 entreprises
18:21de sécurité qui ont été mises en place pour les Jeux Olympiques.
18:25Vous, vous étiez à Villeneuve-d'Ascq ou à Paris ?
18:29On était à Villeneuve-d'Ascq, absolument, Stade de France,
18:31Parc des Princes, Roland-Garros, Paris La Défense Arena,
18:34Concorde, on a fait la cérémonie d'ouverture,
18:37la cérémonie d'ouverture paralympique et c'est à peu près tout.
18:43Déjà pas mal, ça veut dire qu'il a fallu que vous vous structurez
18:48puisqu'on vous a demandé combien d'agents, vous, de votre côté ?
18:53Pendant la quinzaine des Jeux Olympiques, on a fait travailler
18:58à peu près 1000 agents par jour différents sur Paris
19:03et 200 agents par jour différents dans le Nord,
19:06donc 1200 agents par jour de sécurité.
19:08Allez, on va en parler dans un instant, on fait une petite pause,
19:11malheureusement, je suis désolée, c'est la pub, c'est comme ça,
19:13on n'y peut rien, sans eux, on n'est pas grand-chose.
19:16Allez, vous restez avec nous, si vous avez des questions,
19:18vous êtes les bienvenus, 0826-300-300, vous êtes un agent
19:21où vous souhaitez un jour, en tout cas, passer le pas,
19:24vous êtes les bienvenus, on vous attend jusqu'à 20h.
19:27Sud Radio, 19h20, les vraies voix de l'emploi.
19:31Les vraies voix de l'emploi, ce soir, consacrées aux agents de sécurité,
19:35entre autres, avec nos invités, Nadine Crigné qui est avec nous,
19:39directrice régionale de France Travail, Thibault Dublanchet,
19:42dirigeant de la société AK Sécurité, dans un instant,
19:45Juliette Troquet qui est directrice générale de la BSPR.
19:49Je voulais revenir, bien entendu, sur cette situation,
19:54en tout cas, pendant les JO et post-JO.
19:58Est-ce que, Thibault Dublanchet, vous avez été très étonné,
20:02quand même, des gens qui ont voulu vous rejoindre,
20:04en disant, d'abord, on va vivre un événement dingue,
20:07vraiment au cœur de la machine,
20:09parce que, quand on est agent de sécurité,
20:11on est vraiment au cœur de la machine,
20:13vivre des moments exceptionnels,
20:15est-ce que ça a créé, peut-être, des vocations pour certaines personnes,
20:18qui sont venues en disant, on va là,
20:20et qui, finalement, aujourd'hui, décident de rester dans ce métier ?
20:23Oui, absolument.
20:25Énormément de personnes ont été formées juste avant les JO,
20:29alors il y a eu, en effet, comme l'a rappelé Nadine Crigné,
20:32des étudiants, des retraités,
20:35c'est des personnes qui, à l'origine, se sont dit,
20:37bon, on va peut-être faire que les JO,
20:39on va essayer de vivre l'événement JO de l'intérieur,
20:41et c'était le cas pour eux,
20:43et du coup, je pense qu'ils étaient satisfaits de ça,
20:45mais ce qui est important, c'est qu'il y a eu une continuité.
20:48Il y a eu un réel héritage des JO en France,
20:51en matière de sécurité privée.
20:53Ça veut dire qu'aujourd'hui, vous pouvez pérenniser des carrières chez vous ?
20:56Tout à fait, dans la mesure où il y a énormément d'événements
21:00qui ont lieu en Ile-de-France.
21:02C'est le retour des événements, c'est vrai qu'en plus,
21:04il y en a eu de plus en plus dans les derniers temps,
21:05donc là, on y retourne.
21:06Tout à fait, il y en avait plus, tout simplement,
21:07parce que les sites olympiques étaient les principaux sites de concerts
21:10et d'événements sportifs et culturels en France.
21:13Maintenant, ils sont de retour dans une reconfiguration classique,
21:17et donc, il y a eu Paul McCartney à Paris La Défense Arena,
21:21Mylène Farmer au Stade de France, etc.
21:23Et on voit que c'est des événements
21:25où, du coup, les personnes qui ont été formées pour les JO continuent à travailler.
21:28Et donc, on continue à surfer sur la vague des JO,
21:32et évidemment à proposer des postes d'agents de sécurité à toutes ces personnes-là,
21:36ces personnes qui ont travaillé avec nous pendant les JO
21:39ou qui nous ont rejoints juste après,
21:41tout simplement parce qu'ils ont aimé leur expérience
21:43dans la sécurité privée et événementielle lors des JO.
21:46Nadine Crigny, vous l'avez dit,
21:48il y a énormément de types et de sous-métiers
21:51à l'intérieur de spécificités ou d'expertises.
21:54On n'est pas agent de sécurité dans un stade de foot
21:58comme on peut l'être, par exemple, dans le nucléaire.
22:00Est-ce que ça demande des aptitudes particulières aussi
22:04et des formations particulières ?
22:06Aujourd'hui, en matière de formation, c'est quoi exactement ?
22:08Aujourd'hui, les dispositifs de formation sont vraiment adaptés
22:12à toutes les conditions.
22:13Dans le nucléaire, il faut des habilitations spécifiques,
22:16effectivement en sécurité,
22:18mais qui aujourd'hui se délivrent en complément de la formation en sécurité.
22:22En 3-4 jours, vous pouvez avoir un certificat complémentaire
22:26pour avoir cette habilitation dans le nucléaire
22:29ou dans d'autres activités, la cybersécurité aussi.
22:33Mais là, on est sur des profils.
22:35Par exemple, un étudiant qui a travaillé dans la sécurité,
22:38il continue ses études et il se dit,
22:40pourquoi pas me former pour aller vers un bac plus 2, bac plus 3
22:44en cybersécurité ?
22:45En Ile-de-France, on a beaucoup de demandes.
22:49C'est un métier là aussi très en tension.
22:51Mais la formation, c'est combien de temps ?
22:52La formation sécurité, premier niveau d'accès,
22:56c'est cinq semaines.
22:59Après, il y a des parcours selon l'envie d'aller plus loin.
23:03Il y a des gens qui deviennent chefs d'équipe,
23:06il y a des personnes qui passent en télésurveillance,
23:10d'autres qui font des interventions aussi.
23:13On a aussi une grande activité en Ile-de-France
23:15avec la sécurité aéroportuaire.
23:18Là, on est à nouveau sur une qualification spécifique.
23:22France Travail accompagne tous ces projets de formation
23:26pour habiliter, selon les secteurs, les métiers.
23:29Les personnes peuvent aussi mobiliser leur compte personnel de formation,
23:33le CPF.
23:34Il y aura de grandes opportunités, y compris en 2025,
23:38où on a un programme de formation assez diversifié
23:41dans tous les métiers de la sécurité
23:43qui pourront permettre aux personnes de rejoindre ce secteur.
23:48Un peu plus de 4000 places sont déjà projetées pour 2025.
23:52C'est une bonne nouvelle. 0826 300 300.
23:55Bonsoir.
23:56Bonsoir Jean-Philippe.
23:58Oui, bonsoir.
24:00Témoignage, vous êtes un agent de sécurité.
24:03Oui, depuis mes 30 ans.
24:05Depuis 30 ans.
24:06Et c'est une vocation ou vous êtes tombé là par hasard,
24:10comme certains, parfois.
24:12Je sortais de l'armée, je cherchais du travail.
24:15J'ai trouvé dans la sécurité un magasin.
24:18J'ai fait ça tout le temps.
24:20Depuis 93 ans, j'y suis.
24:22Et j'imagine que la profession a largement évolué aujourd'hui.
24:26Oh oui, en bien.
24:29En bien ?
24:30Comme disait le monsieur tout à l'heure,
24:32sur l'administratif et tout,
24:34on ne peut plus rentrer comme ça dans la sécurité.
24:37Il faut des formations, il faut un quasi-judiciaire vierge.
24:40Tout ça, ça a évolué.
24:42C'était un bien fou pour la sécurité.
24:45Sur la reconnaissance aussi, peut-être ?
24:48On a du mal encore.
24:50Comme je disais tout à l'heure,
24:52on est le premier personnel qui va enregistrer un magasin.
24:55Les clients rentrent dans le magasin, ils me voient en premier.
24:57Si je ne dis pas bonjour, ils ne disent pas bonjour.
24:59Oui, mais ça c'est une question d'éducation à la base.
25:03Ça c'est le français.
25:05Je dis le constat, bonjour madame, bonjour monsieur.
25:07Ils ne répondent même pas des fois.
25:09Envoyez-les-moi Jean-Philippe, je vais les redresser.
25:12Ça a évolué quand même.
25:15Quand on écoute Jean-Philippe Nadine Crenier,
25:18est-ce que c'est comme les pompiers ?
25:20Quand on met à un moment donné sur son CV,
25:22quand on change de métier,
25:24et qu'on met qu'on a été agent de sécurité,
25:27ça apporte quelque chose de plus, j'imagine ?
25:30Moi je pense que agent de sécurité,
25:32ça apporte quelque chose de plus.
25:34Agent de sécurité durant les JO,
25:36c'est aussi un complément par rapport à cette notion d'engagement.
25:41Et puis agent de sécurité,
25:43toutes les qualités liées à l'analyse de son environnement,
25:47les qualités relationnelles, on en a largement parlé,
25:51mais aussi s'adapter avec des conditions de travail différentes,
25:55des milieux qui peuvent être très ouverts à des populations avec du flux,
25:59mais parfois aussi quand vous êtes dans un bâtiment de nuit,
26:03vous travaillez seul avec des rondes.
26:05Donc tout ça, ce sont des qualités très différentes
26:08qui peuvent se valoriser bien sûr dans les métiers de sécurité,
26:11mais ailleurs dans l'entreprise.
26:13Ce sont des soft skills, des savoir-être,
26:15qui sont aujourd'hui demandés à peu près partout.
26:18Donc après il faut trouver la bonne clé, le bon réseau,
26:21pour pouvoir continuer d'évoluer,
26:24soit dans cette profession ou dans une autre,
26:27mais les qualités sont réelles.
26:29Et je pense que les JO ont contribué aussi
26:32à cette transformation positive de l'image de la sécurité.
26:36Merci beaucoup Jean-Philippe Thibault,
26:38du Blanchet, dirigeant de la société ACA.
26:42Aujourd'hui vous avez des propositions rentrantes.
26:46Comment ça se passe ?
26:47Est-ce que finalement ce que vous avez vécu
26:50fait que ces gens vont rester ?
26:52Est-ce que ce sont des gens qui sont plutôt dévacataires ?
26:55Comment ça se passe ?
26:57Alors nous on travaille principalement,
26:59la société fait 90% de son activité dans l'événementiel,
27:02et donc du coup par définition...
27:04Donc il y a une régularité aujourd'hui ?
27:06Il y a une régularité tout à fait dans l'événementiel,
27:08cependant il y a peu de CDI.
27:10C'est surtout des CDI à la vacation ou à la mission.
27:14Je prends par exemple Roland-Garros.
27:17Roland-Garros on fait la sécurité
27:20lors des internationaux de tennis depuis 14 ans.
27:23Le tournoi dure 3 semaines en comptant la semaine de qualification,
27:26et donc si les agents veulent travailler avec nous sur Roland-Garros,
27:29ils signent un contrat pour 3 semaines.
27:31D'accord.
27:32C'est toujours les mêmes ?
27:33Parce que j'imagine qu'on apprend des choses,
27:35on apprend les codes finalement de Roland-Garros,
27:39on apprend les codes du PSG,
27:41j'imagine que c'est toujours les mêmes ?
27:43Alors il y a de tout.
27:44Il y a des agents qui sont là depuis 13 ans avec nous,
27:47d'ailleurs je les remercie s'ils nous écoutent.
27:49On les embrasse.
27:50On les embrasse.
27:52Il y a des agents qui sont là depuis 3-4 ans,
27:55et puis il y a des agents qui viennent d'arriver cette année.
27:57Mais il y a des codes en fonction des entreprises avec lesquelles,
27:59ou des événements avec lesquels vous travaillez ?
28:01Oui tout à fait.
28:02Alors ils ont des formations parfois,
28:04sur Roland-Garros on leur fait évidemment des briefs,
28:08ils ont des fiches de poste,
28:09ils ont un carnet de suivi qui leur permet de comprendre
28:13qui fait quoi au sein du tournoi,
28:15comment fonctionnent les accès,
28:18comment arriver au site,
28:20comment se comporter, où s'habiller, où se changer, etc.
28:24Et évidemment ça change selon les sites.
28:27Après de manière générale,
28:28il y a quand même une culture de la sécurité événementielle
28:30qui fait que si un agent a déjà fait des missions en sécurité événementielle
28:34au Parc des Princes,
28:35s'il se rend au Stade de France,
28:37il y a quand même des similitudes.
28:41Mais ils sont reformés assez régulièrement,
28:43justement pour des remises à niveau ?
28:46Alors il y a une remise à niveau réglementaire qui est obligatoire,
28:50qui fait que tous les cinq ans,
28:52ils doivent refaire une formation de deux jours,
28:56plus une formation d'une journée pour secourir son travail,
29:00qui fait qu'évidemment ils ont un maintien d'une part réglementaire
29:03qui permet aussi de remettre un petit peu de connaissances pratiques et techniques
29:11sur ce qu'ils font.
29:13Par ailleurs, sur chaque événement,
29:15évidemment avant le début de la prestation,
29:17il y a un briefing qui est effectué par le coordinateur au chef d'équipe,
29:21puis du chef d'équipe aux agents,
29:23et qui rappelle les spécificités de la mission.
29:26Oui c'est ça.
29:27Au niveau salaire, parce que ça c'est important aussi au dernier moment,
29:30je sais que ce sont des vacations,
29:34mais on peut imaginer quoi comme type de salaire ?
29:37Parce que ça aussi c'est important quand même.
29:39Alors le salaire joue beaucoup,
29:41si par exemple vous travaillez la nuit,
29:43comme vous l'avez dit tout à l'heure,
29:44si vous travaillez la nuit,
29:45la convention collective prévoit que c'est 10% en plus,
29:47si vous travaillez le dimanche c'est 10% en plus,
29:49donc si vous travaillez le dimanche soir par exemple,
29:51c'est donc du coup 120%.
29:53Ah oui, ça c'est intéressant.
29:55C'est intéressant.
29:57Les jours fériés sont payés double,
29:59et il y a différents types de primes qui peuvent être versées
30:02selon le type d'exercice.
30:05Lors des Jeux Olympiques,
30:07les agents étaient payés 13,50€ brut de l'heure,
30:10auxquels il faut rajouter 10% de précarité,
30:12et 10% de congé payé.
30:14Donc on arrivait à peu près à 13,20€ net de l'heure,
30:19ce qui est quand même bien au-dessus du SMIC,
30:21qui était à ce moment-là à 11,65€ brut,
30:23si je ne dis pas de bêtises.
30:26Venez s'ajouter à ça,
30:28la nuit, le dimanche, etc.
30:30Au final, les agents, lors des Jeux Olympiques,
30:34étaient relativement bien payés.
30:36Et très contents, parce qu'ils vivaient un événement assez magique.
30:40Merci beaucoup.
30:42On fait une petite pause, on revient dans un instant
30:44avec Juliette Trocquier, directrice générale de la BSPR,
30:47structure spécialisée dans la sécurité résidentielle.
30:50C'est nouveau, on va tout vous expliquer tout de suite.
30:53Les vraies voies de l'emploi sur la sécurité privée,
30:56avec autour de cette table Nadine Crenier,
30:58directrice régionale de France Travail,
31:00Thibault Dublanchet, directeur,
31:02dirigeant de la société AK Sécurisé,
31:04sécurité, je vais y arriver,
31:06Juliette Trocquier, directrice générale de la BSPR,
31:08la structure spécialisée dans la sécurité résidentielle.
31:12Merci d'avoir accepté notre invitation.
31:15C'est un peu nouveau, quand même,
31:18cette façon de parler,
31:22de traiter de la sécurité privée,
31:24vous parlez de la sécurité résidentielle,
31:27c'est-à-dire que vous proposez des services résidentiels,
31:31mais pas que, un peu plus large aussi.
31:34Oui, en fait, on est parti du constat,
31:36avec mes deux associés,
31:38que les Français placent la sécurité
31:40au cœur de leurs préoccupations aujourd'hui.
31:42On a un sondage au Doxa Fiducial
31:44qui est sorti juste au sortir des Jeux Olympiques.
31:4782%.
31:48Exactement, qui place la sécurité au cœur de leurs préoccupations.
31:51Et le deuxième constat, c'est aussi cette question
31:53qui a déjà été évoquée de la proximité.
31:55Les gens ne veulent pas une sécurité
31:57complètement décorrélée de leur vie quotidienne.
31:59On voit se développer les notions de sécurité au travail,
32:01de sécurité dans les transports.
32:03Et en fait, on s'est aperçus qu'il y a aussi un besoin
32:05dans le lieu qui est le plus intime que l'on connaisse,
32:07c'est chez soi.
32:09Et il n'y a pas vraiment de réponse à ces besoins
32:11et à ces dysfonctionnements qu'on peut rencontrer
32:13quand on est chez soi.
32:14Alors, les dysfonctionnements,
32:15ils sont de plein de types différents.
32:17Ça peut être de la nuisance sonore
32:19avec le voisin qui met la musique un peu trop forte
32:21ou celui qui va laisser traîner
32:23ses ordures dans les parties communes
32:25jusqu'à des problématiques un peu plus compliquées,
32:27notamment, je pense, aux occupations massives
32:29ou aux dégradations des parties communes
32:31dans les halls d'immeuble, dans les caves, etc.
32:33Alors, soyez en guerre.
32:34Vous ne substituez pas de la police.
32:36Pas du tout.
32:37Ça n'a rien à voir.
32:38On souhaite vraiment s'intégrer, par contre,
32:39dans ce qu'on appelle le continuum de sécurité.
32:41Mais nous, on reste vraiment dans le cadre d'emploi
32:44des agents de sécurité privés
32:46qui est en fait le cadre de tout citoyen
32:48qui peuvent intervenir pour faire de la surveillance
32:51au titre des prérogatives qui sont prévues
32:53dans le Code de la Sécurité Intérieure.
32:56Mais avec une certaine proximité
33:00que les services de police n'ont plus les moyens
33:02aujourd'hui forcément d'offrir aux citoyens.
33:04Et donc, on souhaite pouvoir offrir ce service
33:07dans tout type de logement et d'hébergement,
33:10qu'il soit occupé ou non.
33:11Donc, les logements, les hébergements...
33:12Alors, mais ce n'est pas que du privé.
33:13Non, tout à fait.
33:14C'est aussi de la santé,
33:16plein de choses différentes.
33:17Exactement.
33:18Ça peut être dans du logement social,
33:20chez les bailleurs sociaux,
33:21dans des copropriétés privées,
33:22mais aussi à l'hôpital,
33:24puisqu'on sait qu'il y a des problématiques de sécurité
33:26aussi dans les hôpitaux,
33:27dans les hôtels, dans les structures touristiques.
33:29Aujourd'hui, on peut rencontrer des problèmes de sécurité
33:32dans tous les lieux.
33:33On peut se considérer comme étant chez soi
33:35pour une nuit ou pour sa vie.
33:37Donc, l'objectif de notre entreprise,
33:39c'est vraiment d'offrir ce service
33:41à un panel de clients assez large.
33:43On souhaite aussi l'élargir
33:45à tout environnement direct
33:47de ces logements et des hébergements,
33:50et notamment à tout ce qui est commerce en pied d'immeuble,
33:52qui peuvent aussi connaître ces difficultés
33:54de regroupement massif,
33:55d'occupation abusive de parties communes, etc.
33:58Il y a un côté social aussi,
34:00puisque vous mêlez la sécurité privée au social,
34:03la relation, la discussion,
34:06la gestion finalement de l'humain,
34:08encore une fois, ce dont on parlait tout à l'heure,
34:10est aussi importante.
34:11Oui, complètement.
34:12On souhaite vraiment être pionniers
34:14et proposer un service innovant,
34:16socialement déjà,
34:18puisqu'on aura des équipes d'agents de sécurité mobile
34:22qui se déplaceront en fonction des besoins des clients,
34:26et on adjoindra à ces agents de sécurité privée,
34:29aussi agréés par le Centre national des activités privées de sécurité,
34:32des équipes de médiateurs sociaux,
34:34qui seront des équipes complètement différentes
34:37de celles des agents de sécurité.
34:38Ils n'interviendront pas en même temps,
34:40mais ils pourront intervenir de façon complémentaire,
34:42parce qu'on ne règle pas les difficultés qu'on rencontre dans ce logement
34:45de la même façon en fonction de la problématique rencontrée.
34:48Il faut apaiser, parfois.
34:50Parfois, on a besoin de dialogue,
34:52on a besoin d'écoute active,
34:54et ça, c'est la formation des médiateurs sociaux.
34:56Ce n'est pas forcément la fonction d'un agent de sécurité
34:59qui lui va plutôt avoir une posture d'autorité
35:01pour mettre fin à un trouble,
35:03là où le médiateur va plutôt avoir une posture
35:05de discussion, de désamorçage,
35:07et aussi pour assurer cette fonction de proximité,
35:10enfin, cette recherche de proximité
35:12et de rassurance des populations dans leur logement.
35:14Mais qui va vous mandater aujourd'hui ?
35:16Les résidents, les propriétaires,
35:20les bailleurs sociaux, tous ces gens-là ?
35:22C'est eux qui vous mandatent ?
35:23Exactement, c'est ça.
35:24Très concrètement, à cette innovation sociale,
35:26on associe une innovation technologique
35:28avec un centre des opérations et de supervision,
35:30des opérateurs,
35:31et lorsque vous êtes client de l'ABSPR,
35:33donc bailleur social,
35:34le syndic de copropriété, l'hôtel, etc.,
35:37vous disposez d'un numéro de téléphone,
35:39d'une application,
35:40vous sollicitez notre centre des opérations,
35:42vous avez un opérateur qui vous répond,
35:44donc là, déjà, vous vous appelez,
35:45vous avez quelqu'un qui vous répond,
35:46déjà, c'est aussi une marque de proximité,
35:49et en fonction de la...
35:50Et de sécurité, surtout.
35:51Exactement.
35:52Et en fonction du besoin que vous décrivez,
35:55l'opérateur va envoyer plutôt une équipe de médiateurs
35:58ou plutôt une patrouille d'agents de sécurité
36:00qui sont disponibles sur le terrain,
36:03de façon mobile, les uns les autres.
36:05Alors, pour ceux qui nous écoutent,
36:07quelle formation, quel type de personnel,
36:10qui seront ces gens ?
36:12Est-ce qu'ils doivent déjà être dans le social ?
36:14Est-ce que vous allez les former à ça ?
36:16Parce que gérer du conflit,
36:18c'est toujours un peu compliqué,
36:20on en parlait tout à l'heure,
36:21c'est toujours un peu difficile,
36:22donc quel type de personnes sont capables de ça aujourd'hui ?
36:25Alors, pour les agents de sécurité mobile,
36:28on va rechercher forcément des profils de personnes
36:30qui ont une appétence pour la sécurité mobile, déjà.
36:33Justement, de façon un peu différente
36:35d'un agent de sécurité
36:37qui va effectuer des rondes sur un site,
36:39là, c'est vraiment l'objectif de se déplacer
36:41sous forme de patrouille dans différents sites.
36:43Au-delà de ça, il faut aussi des gens
36:44qui ont une appétence pour l'échange,
36:46pour la discussion,
36:48et pour nous, c'est très important
36:50sur la partie sécurité privée,
36:52ce qu'on appelle le maintien en conditions opérationnelles,
36:54avec un rappel des règles en termes de déploiement,
36:57comment on se déplace dans des grands ensembles immobiliers,
37:01on ne se déplace pas de la même façon
37:03dans ce type de site que dans un magasin,
37:05que pour de l'événementiel,
37:07c'est très particulier.
37:08Donc, pour ça, on aura un encadrement intermédiaire
37:10qui fera un rappel des règles,
37:11au-delà de toutes les formations obligatoires
37:13qui ont été rappelées par mon collègue.
37:19Et aussi, une formation très importante
37:21pour nous sur l'aspect juridique.
37:23Il faut absolument que les agents connaissent bien
37:25leur cadre d'emploi.
37:26Ce qu'on a le droit de faire
37:27ou ce qu'on n'a pas le droit de faire,
37:28c'est un peu ce que vous disiez tout à l'heure,
37:29on n'est pas des forces de l'ordre
37:30quand on rencontre des difficultés
37:31qu'on n'est pas en mesure de gérer juridiquement.
37:33Il faut savoir se désengager.
37:34Et donc, pour nous, c'est très important.
37:36La formation théorique est tout aussi importante
37:38que la formation pratique.
37:40Ça, c'est sur la partie sécurité.
37:42Sur la partie médiation,
37:43là, on va être plutôt sur de la médiation,
37:45de la médiation sociale résidentielle,
37:48c'est-à-dire avec des profils
37:50qui ont vraiment une appétence
37:52pour désamorcer les conflits,
37:54pour l'échange
37:55et pour la résolution de conflits par le dialogue.
37:58Et donc là, sur ça,
37:59on a des formations spécifiques.
38:00On va être accompagnés aussi
38:01par des médiateurs.
38:05On a des cours de formation
38:07en matière de médiation,
38:08même à l'université.
38:10Et donc, on est plutôt sur des profils d'étudiants
38:12ou diplômés en sociologie, en psychologie
38:15qui ont vraiment cette volonté
38:16de l'échange et du partage
38:18avec leurs pairs.
38:21Et du terrain.
38:23Merci beaucoup, Juliette Troquet,
38:25d'avoir été avec nous,
38:26directrice générale de l'ABSPR,
38:28une structure spécialisée
38:29dans les sécurités résidentielles.
38:30Merci beaucoup, Thibault Dublanchet,
38:32dirigeant de la société ACAS Sécurité.
38:35Merci beaucoup, Nadine Crénier,
38:36d'avoir été avec nous,
38:37directrice régionale de France Travail.
38:39C'est peut-être France Travail
38:40qui vous enverra, en tout cas,
38:41des profils et de la médiation sociale
38:44quand il y a une baguette de pain
38:46ou du gâteau.
38:47Je le vis tous les jours avec Philippe David.
38:49Je suis obligée de faire de la médiation,
38:50c'est-à-dire que dès qu'il y a de la nourriture,
38:53je suis obligée de négocier.
38:54C'est pour ça que vous m'appelez Culbuto.
38:56Exactement, c'est absolument pour ça.
38:58Dans un instant, le ballon.
39:00Le ballon, les vraies voix du foot
39:02avec évidemment Guy Carlier, Emmanuel Galasso
39:04et Maxime Senna.
39:05On va commencer par Mbappé.
39:07Est-ce qu'il vous a convaincu dans son interview ?
39:10Il a donné une interview d'une heure.
39:11Est-ce qu'il vous a convaincu ?
39:12Il a parlé de tout,
39:13de l'équipe de France, de Stockholm,
39:15du brassard de capitaine.
39:17On attend vos appels au 0826 300 300.
39:20On parlera ensuite de Salzbourg PSG.
39:22Ce soir en Ligue des champions,
39:23match à haut risque pour le Paris Saint-Germain.
39:25On parlera de Brest qui reçoit le PSV Eindhoven.
39:28Ça peut être la fête ou la déroute pour les Bretons
39:30et des autres matchs.
39:31Et on conclura avec la coupe du monde des clubs.
39:34Le tirage a eu lieu,
39:35mais on ne connaît pas cette compétition.
39:37Et on vous pose cette question sur Twitter.
39:39La coupe du monde des clubs
39:40est-elle la compétition de trop ?
39:42Vous voulez réagir ?
39:43Twitter et le 0826 300 300.
39:46Et je crois qu'on se retrouve demain 17h.
39:48Avec les gâteaux, etc.
39:50Merci en tout cas.
39:52Merci de votre fidélité.
39:53Passez une très belle soirée.
39:54J'embrasse notre équipe formidable.
39:56Et puis on se retrouve demain.
39:58Passez une belle soirée.
39:59Salut, à demain.

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