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Chaque jour, entre 9h et 9h30, retrouvez Pascal Praud dans L'Heure des Pros en direct sur CNews et Europe 1. Ce mardi, il revient sur les enjeux des motions de censure déposées contre le gouvernement Barnier après l'annonce du 49.3.

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00:00Bonjour à tous et bienvenue sur Europe 1, ce matin jusqu'à 9h30, sur CNews jusqu'à 10h30.
00:06Michel Barnier a perdu et celui qu'on présentait comme le plus habile des négociateurs aura manqué d'agilité.
00:14D'abord en oubliant que 11 millions de Français ont voté pour Marine Le Pen.
00:18Il se trouve que la chef du Rassemblement National défend les intérêts de ses électeurs.
00:22Ensuite parce que Barnier a sinon méprisé Marine Le Pen, du moins écarté son avis dans la construction de son budget.
00:31Il a proposé des impôts maximums et des économies minimums, étrange politique pour un homme qui vient du RPR.
00:38Entre aveuglement et rigidité, Michel Barnier a foncé dans le mur en klaxonnant avec comme passager Gabriel Attal,
00:45mauvais génie de la Macronie qui lui intimait l'ordre de ne rien céder au RN.
00:51On comprend pourquoi ses amis de droite Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy l'ont tenu à distance du pouvoir
00:57après ces trois mois à Matignon où son échec est indéniable.
01:01Si Michel Barnier a perdu, Marine Le Pen n'a pas gagné.
01:05La voici en première ligne pour assumer les conséquences de la censure et notamment une crise économique qui frapperait les plus fragiles.
01:12La bourgeoisie de droite, celle que Mme Le Pen drague depuis plusieurs années,
01:17regrettera peut-être qu'elle préfère le tumulte à la retenue et que Bruno Retailleau, Maude Bréjean ou Alexandre Portier fassent les frais de son emportement.
01:27La dissolution de l'été, la censure de Noël, merci, merci Emmanuel Macron, à lui de trouver un nouveau Premier ministre.
01:36L'équation reste la même, c'est-à-dire quasiment impossible.
01:40Il est 9h01, Chana Lusto.
01:459h, 9h30, l'heure des pros sur CNews et Europe.
01:55Bonjour Pascal, bonjour à tous. Le gouvernement Barnier est plus que jamais sur la sellette ce matin.
02:00Le Premier ministre prendra la parole ce soir aux 20 heures de TF1 et de France 2.
02:05L'interview de la dernière chance après le dépôt de deux motions de censure hier.
02:09Michel Barnier a jusqu'à demain après-midi pour dissuader les députés de le renverser.
02:13Dans le cas contraire, le gouvernement devra immédiatement démissionner.
02:17Le procès des complices présumés de l'assassin de Samuel Paty.
02:21Aujourd'hui, c'est le militant islamiste Abdelhakim Seyfrioui qui sera entendu par la cour,
02:27présenté comme un rouage essentiel de l'engrenage qui a coûté la vie au professeur.
02:31Son interrogatoire est très attendu.
02:34Avant le drame, il s'était emparé de l'affaire en demandant des sanctions contre Samuel Paty à la direction du collège.
02:40Il avait également publié une vidéo dans laquelle il affirmait que le professeur avait insulté le prophète et l'islam.
02:46Et puis, il l'a annoncé cette nuit.
02:48Donald Trump se rendra à Paris samedi pour la réouverture de Notre-Dame.
02:52Il a publié un message sur son réseau True Social dans lequel il félicite Emmanuel Macron pour son travail remarquable, dit-il.
03:00Ce sera son premier déplacement à l'étranger depuis sa réélection le mois dernier.
03:04Voilà pour l'essentiel de l'information. C'est à vous, Pascal.
03:07Merci, Chana Lusso. Je salue Charlotte Dornelas qui est là avec nous ce matin.
03:11Chloé Morin également.
03:14Merci à Elodie Huchard qui va nous accompagner.
03:18C'est bien parce que les femmes sont en majorité ce matin.
03:23Éric Revelle qui aura le droit quand même de s'exprimer, comme Joseph Macé-Escaron.
03:27On va écouter beaucoup de réactions.
03:34Ce qui est intéressant ce matin, vous êtes des spécialistes, vous êtes des éditorialistes, vous êtes des commentateurs.
03:40Ce qui m'intéresse, moi j'ai donné un commentaire.
03:43Ce qui m'intéresse, c'est votre commentaire.
03:45On va commencer par Charlotte Dornelas. Vous avez une minute trente.
03:49Ou deux minutes. Commentaire, commentaire.
03:52Commentaire politique, ça m'intéresse.
03:56Et puis après on écoutera. Il y a beaucoup de réactions.
03:58Je trouve ça très difficile de répondre à votre question sans savoir ce qui va se passer après.
04:01En réalité, tout peut être oublié dans trois mois, comme tout peut peser en effet sur les épaules de Marine Le Pen, en l'occurrence politiquement.
04:09Simplement, vous disiez que certains, et notamment l'électorat plus bourgeois, qu'elle drague.
04:16Je pense qu'il y a eu une bataille au sein du Rassemblement National.
04:19Je ne suis pas sûre que ce soit Marine Le Pen qui les drague le plus.
04:21Mais en effet, certains l'ont rejoint.
04:23Mais la question est de savoir pourquoi nous sommes arrivés dans cette situation.
04:28Est-ce que la censure génère une crise politique ou une impossibilité de trouver un budget ?
04:33Ou est-ce que des choix politiques faits depuis des années nous mènent à cette situation, apportant une rupture nécessaire ?
04:39La question, chacun tranchera en l'occurrence.
04:41Mais je ne suis pas sûre que tout le monde réponde comme vous l'avez fait dans votre édito.
04:46Et ensuite, la question, et là, c'est un peu plus profond, c'est qu'il n'y a pas de majorité à l'Assemblée nationale depuis le mois de juin.
04:53On le sait. Il n'y a que des minorités.
04:55Et peut-être, tout simplement, les gens ne sont-ils pas d'accord ?
04:57Je sais que ça a disparu du commentaire ces dernières semaines.
05:00Mais vous disiez que Michel Barnier n'a pas su prendre en considération Marine Le Pen.
05:05C'était vrai pendant les premières semaines.
05:06Je pense qu'il n'a pas imaginé un quart de seconde qu'elle était sérieuse sur cette question de censure.
05:10C'est vrai.
05:11Mais tout simplement, pense-t-il que son budget est le meilleur, même si les autres ne sont pas d'accord en réalité ?
05:18Écoutez, c'est pour ça, de toute façon, qu'on va faire un tour de table et que c'est intéressant d'écouter.
05:23Convenez quand même qu'un ministre de droite qui augmente les taxes et les impôts de 40 milliards, c'est quand même assez étrange.
05:30C'est original.
05:31Il y a aussi toujours une part de psychologie dans les rapports humains.
05:35Vous savez, ce mot, il ne l'a pas traité.
05:38Monsieur Barnier, qui pense être le négociateur suprême du Brexit, il n'a pas été très bon.
05:45Tour de table, Éric Revelle.
05:47Je suis un prof d'humilité comme Sherlock, mais je vais me mouiller un peu plus.
05:50Je vais vous dire, Pascal, c'est le grand absent et en même temps, il est présent dans tous les esprits.
05:56Il est en Arabie saoudite pour négocier des investissements étrangers en vantant la stabilité de la France.
06:02Emmanuel Macron est le responsable de ce fiasco.
06:05Le poison lent de la dissolution sans antidote politique, c'est sa construction.
06:12Donc, en réalité, la question qu'on peut se poser maintenant, de manière très claire,
06:16ce n'est pas la démission du président, c'est comment le président de la République,
06:20non pas pour son destin personnel, mais pour celui de la France,
06:23sort le pays de l'ornir politique dans lequel il l'a placé.
06:27Et c'est à cette réponse-là que j'aimerais avoir le plus rapidement une réponse.
06:31Alors, on dit, parce que M. Lecornu, compressant, le ministre de la Défense, est avec lui en Arabie saoudite.
06:37Après, est-ce que le Rassemblement national ou les oppositions peuvent accepter quelqu'un de trop proche d'Emmanuel Macron ?
06:45C'est pour ça que le poison lent de la dissolution n'a pas d'antidote politique.
06:50Alors, je me souviens quand même que Thierry Solaire, l'un des conseillers d'Emmanuel Macron à l'Élysée,
06:54avait organisé un déjeuner ou un dîner secret où Lecornu avait rencontré Marine Le Pen.
07:00Vous disiez, Pascal Praud, à raison, sans doute que Barnier n'a pas traité suffisamment Marine Le Pen.
07:06Peut-être qu'un Lecornu à Matignon, ce serait plus... Voilà.
07:09Mais je ne vois pas comment on sort de cet ornir.
07:11Je vais interroger Élodie Huchard, moins sur le commentaire, peut-être que sur le fact-read,
07:15sur ce qui peut se passer ces prochaines semaines.
07:17Mais c'est vrai qu'avec cette Assemblée nationale, l'équation, c'est quand même de pencher à droite
07:24et d'avoir un ministre, premier ministre, qui entend les 11 millions d'électeurs de Marine Le Pen.
07:31Puisque à gauche, il n'y a pas de solution, sauf si le PS, et c'est là que je vous interroge, Élodie Huchard,
07:37sauf si le PS faisait scission avec la France Insoumise.
07:41Et j'ai vu hier certains communiquer du PS, expliquant qu'il allait prendre ses distances,
07:51qu'il voulait virer et Mélenchon et Olivier Faure.
07:54Mais j'ai envie de dire, ces socialistes, ils sont dans une cabine téléphonique.
07:58Il y en a très peu qui sont comme ça.
08:00Il y en a déjà très peu et il faut reconnaître qu'ils ne pèsent en plus pas grand-chose au sein du PS.
08:06Parce que des tentatives de scission et d'éloignement de la France Insoumise, il y en a parfois eu.
08:11Le problème, c'est qu'ils savent une chose.
08:13D'abord, ils doivent leur poste à cette alliance avec le Nouveau Front Populaire et ils sont extrêmement minoritaires.
08:19Pour revenir sur la situation dans laquelle on se trouve aujourd'hui,
08:21on se rappelle quand même que la base de la dissolution, un des arguments d'avoir dissous,
08:25c'est que le président de la République voulait trouver un gouvernement qui ne soit pas censuré au moment du budget.
08:29Mais je lis le communiqué du PS au terme de deux mois de débat budgétaire.
08:33Les socialistes constatent l'échec de la méthode de M. Barnier,
08:35qui n'a à aucun moment cherché à lire le dialogue avec les groupes de gauche
08:38ni avec certains groupes de son socle commun.
08:40Cette motion de censure n'est pas une fin en soi,
08:42elle n'est pas non plus un outil qui vise à la déstabilisation.
08:44Les socialistes n'ont jamais fait le pari du chaos institutionnel.
08:47Notre responsabilité est de présenter une issue et des solutions.
08:49Mais qui parle dans ce communiqué du PS ? Ce n'est pas Olivier Faure ?
08:52Alors non, ce n'est pas Olivier Faure.
08:53Ce sont des députés assez inconnus au bataillon, pour être assez honnête,
08:57et que moi-même, je serais bien incapable, je pense, de reconnaître à l'Assemblée.
09:01Et quand ils expliquent qu'ils parlent de chaos institutionnel, etc.,
09:04quand ils se sont alliés il y a quelques semaines ou quelques mois avec le Nouveau Front Populaire,
09:08a priori, ils savaient où ils mettaient les pieds.
09:09C'est un peu facile maintenant de se dire, on peut tenter de faire scission.
09:12Ils ne sont pas assez nombreux, de toute façon, pour quoi que ce soit.
09:15Tour de table.
09:16On ne parle pas non plus de Gabriel Attal, à une pression très forte.
09:20C'était lui, paraît-il, hier le plus heureux, d'une certaine manière, de cette censure annoncée.
09:25Parce que, vous confirmez ou pas ?
09:28Oui, il y avait une partie du peuple commun qui se réjouissait.
09:31Je parle de mauvais génie de la Macronie, parce que lui a intimé l'ordre à Michel Barnier,
09:36on ne négocie pas avec le RN, comme il l'avait fait en juin.
09:39Oui.
09:40Bon, on voit les résultats.
09:42Ah ben, il a gardé la même stratégie.
09:44Oui, on voit les résultats.
09:46On voit les résultats.
09:49Je pense qu'effectivement, on ne peut pas ignorer les 11 millions d'électeurs du RN.
09:56C'est simplement la démocratie qui a parlé au mois de juin.
09:59Tour de table.
10:00Chloé Morin, votre analyse d'hier.
10:02Ce qui me frappe, c'est à quel point on est prisonnier de nos institutions,
10:06et notamment du système électoral.
10:08C'est-à-dire que nous sommes tous dans une situation
10:10où on sait qu'il faut faire des efforts pour faire baisser les déficits,
10:14mais à un moment où les députés à l'Assemblée savent tous
10:19que potentiellement dans six mois, ils doivent retourner à l'élection
10:22et donc aller expliquer à leurs électeurs pourquoi ils ont voté telle ou telle mesure impopulaire,
10:27et au moment aussi où les uns et les autres visent tous 2027.
10:32Vous citiez Gabriel Attal, mais on peut citer Mélenchon, Marine Le Pen, etc.
10:37Et ce simple fait fait qu'il est impossible, un, de voter un budget
10:43qui est un tant soit peu raisonnable, on va dire,
10:46et deux, qu'il est impossible de s'extraire des calculs personnels
10:50qui ont tout brouillé, et on a bien vu à la fois Jean-Luc Mélenchon
10:54qui appelle à la démission d'Emmanuel Macron
10:57et qui est déjà dans la présidentielle,
10:59alors même qu'on ne savait pas encore que Michel Barnier serait censuré.
11:03On voit bien que les uns et les autres avancent leur pion.
11:06Je vais au gouvernement ou je ne vais pas au gouvernement pour avancer, etc.
11:09Tant que ça sera comme ça, on n'avancera pas.
11:11Oui, mais vous dites calcul personnel, Michel Barnier,
11:13ce n'était pas son intérêt la censure.
11:15Et Marine Le Pen, ce n'est pas son intérêt non plus la censure.
11:18Je ne vois pas l'intérêt qu'elle a là-dedans.
11:21Ce n'est pas clair du tout.
11:23Je ne perçois pas son intérêt.
11:26C'est très compliqué.
11:28Je ne suis pas sûre qu'il soit facile de voir quel est l'intérêt réel de Marine Le Pen.
11:33Aujourd'hui, je pense qu'on le verra a posteriori,
11:36mais on ne sait pas quelle va être l'ampleur
11:38de l'éventuelle crise financière et économique qui est devant nous.
11:41On ne sait pas à qui la responsabilité de cette crise va être imputée.
11:45Est-ce que ce sera à Emmanuel Macron ?
11:47Est-ce que ce sera à Marine Le Pen ?
11:48Et sans ces données-là, on ne peut pas savoir.
11:50Ça peut être très rapide aussi.
11:51Il peut y avoir un Premier ministre vendredi.
11:53Emmanuel Macron peut prendre le contre-pied de tout ce qu'il a fait.
11:55Il avait attendu cent ans de jure.
11:57Et là, il nomme quelqu'un vendredi et tout repart à zéro, disons-le.
12:01Il faut aller vite, effectivement, aussi pour la loi spéciale pour lever l'impôt, etc.
12:04Là, il faut accélérer.
12:05Il y a aussi des contraintes, cette fois, qui lui pèsent dessus un peu plus.
12:08C'est pourquoi, je vous dis...
12:09Le lever l'impôt, ça va aller plus vite.
12:11Oui, le lever l'impôt, je veux dire...
12:12Bon, tour de table.
12:13Et c'est Joseph Macescaron qui donne son édito sur ce qui s'est passé hier.
12:17Il y a un mot qui a été pris dans un tweet de Bruno Rotailleau,
12:21c'est le mot « agenda personnel ».
12:22Et moi, ce qui me frappe dans cette histoire-là,
12:25c'est que tout le monde, je dis bien tout le monde, sans exception,
12:27y compris M. Barnier, a un agenda personnel.
12:31Et c'est ça, ce qui me frappe.
12:32Personne ne pense à l'intérêt de la France.
12:35Personne ne pense à l'intérêt des Français.
12:37Il y a un agenda personnel.
12:38Alors, on me dit, c'est normal, puis c'est le retour à la Quatrième République.
12:41Moi, je dis non, c'est pas le retour à la Quatrième République.
12:43Pourquoi ?
12:44Parce qu'à la Quatrième République, il y avait une grosse différence.
12:47C'est que, évidemment, c'était le chaos généralisé,
12:50mais c'est que le personnel politique qu'il y avait sur la Quatrième
12:54était, pardonnez-moi, d'une haute tenue par rapport à celui qu'on a maintenant.
12:58Les enjeux sont phénoménaux en matière économique, en matière sociale,
13:02en matière géopolitique, mais dans tous les domaines.
13:05C'est phénoménal et nous avons des nains politiques.
13:08Voilà. Et c'est ça, ce qui me frappe.
13:10C'est ça qui me frappe.
13:11Les Français ont, en face d'eux, des nains politiques.
13:14Donc oui, ils ont tous, sans exception, des agendas personnels.
13:18Vous pouvez, si vous voulez m'interroger, on peut reprendre.
13:20Mais Marine Le Pen, c'est quoi son agenda personnel ?
13:22C'est son calendrier judiciaire.
13:23C'est son calendrier judiciaire.
13:25J'ai bien entendu M. Tanguay interroger.
13:29Si il n'y avait pas eu des réquisitions du procureur, vous pensez qu'il n'y aurait pas eu de censure ?
13:34Mais je pense que ça ne serait pas passé, oui.
13:36Absolument de la même manière.
13:37Mais alors ça, c'est une analyse, effectivement, et c'est le principe de l'éditorial.
13:40C'est une analyse, mais rien ne le prouve.
13:42Attendez. Moi, je suis désolé, j'ai bien entendu,
13:45et j'ai entendu les arguments aussi bien M. Pallard que M. Tanguay,
13:50qui disent finalement qu'il y a eu un changement,
13:53qu'il y a quelque chose qui s'est changé.
13:55Parce qu'évidemment, la position de Mme Le Pen n'est pas la même que...
14:01Mais quel lien, pour que les spectateurs comprennent,
14:06quel lien existe-t-il entre une censure et les réquisitions du parquet ?
14:11Mais parce qu'ils espèrent, ce qui a été dit par M. Alliault,
14:13et c'est dans les trois hypothèses évoquées à l'Assemblée nationale par Marine Le Pen,
14:17c'est-à-dire qu'ils espèrent un départ de M. Pallard.
14:20Mais enfin, vous savez bien que Mme Le Pen n'est pas née de la dernière pluie,
14:24et Emmanuel Macron ne démissionnera jamais.
14:27Mais ça, c'est ce qu'ils espèrent.
14:30C'est ce qu'ils espèrent, parce que, pardonnez-moi,
14:32Marine Le Pen joue en fait sa survie politique dans cette affaire.
14:37C'est quelque chose, on l'a dit suffisamment ici,
14:40c'est quelque chose de honteux.
14:42Jean-Pierre Chevènement lui-même l'a signalé.
14:44C'est-à-dire que le sort qui lui est fait est honteux.
14:46C'est normal, ils gèrent tous leur agenda personnel.
14:50Il s'agit de l'intérêt de la France, et nous avons des nains politiques.
14:53Jean-Pierre Chevènement, si vous permettez, c'est un peu facile.
14:57Là, vous allez rallier les suffrages.
14:59Si vous dites qu'ils sont tous nuls, vous allez rallier les suffrages.
15:03Jean-Pierre Chevènement, parce que vous pensez aujourd'hui...
15:05Jean-Pierre Chevènement, je trouve que c'est un peu facile comme analyse.
15:07Jean-Pierre Chevènement, vous pensez que les Français aujourd'hui ne pensent pas qu'ils sont tous nuls.
15:10Jean-Pierre Chevènement, je pense vrai, c'est ce que je vous dis,
15:12je pense qu'ils pensent tous ça.
15:13Jean-Pierre Chevènement, ils pensent tous ça, oui.
15:14Jean-Pierre Chevènement, ils ont raison.
15:15Jean-Pierre Chevènement, ils ont raison.
15:16Jean-Pierre Chevènement, les Français ont raison.
15:17Et je vais vous dire pourquoi aussi, ils ont raison.
15:18Ils ont raison également parce que...
15:20Jean-Pierre Chevènement, ils pensent aussi que tous les journalistes sont nuls, je vous dis.
15:22Et ils pensent tous que vous, vous êtes nuls, qu'on est tous nuls,
15:24que c'est l'entre-soi, etc.
15:26Tout le monde est à mettre dans le même sac.
15:27Les artistes, les midules, tout le monde, je vous assure.
15:30Jean-Pierre Chevènement, la question n'est pas là, bien évidemment.
15:32Mais je ne suis pas ministre, je ne suis pas élu, je ne suis pas responsable politique.
15:40Mais juste sur les propositions.
15:42Personne, par exemple, lorsqu'il s'agit de la question des retraites,
15:48personne ne parle, à part David Disney, de la solution qui est la capitalisation.
15:54Lorsqu'il s'agit par exemple du budget, personne, de M. Barnier,
15:58Vous avez souligné à juste titre que ce n'était pas un budget de droite, c'est un budget que François Hollande aurait pu proposer, ça ne fait aucun doute.
16:05Mais personne, par exemple, ne dit, mais pourquoi est-ce qu'on n'a pas privatisé, on n'a pas vendu un certain nombre de joyaux de la famille ?
16:10Orange, qu'est-ce qu'on fait chez Orange ? Je suis désolé, si on avait vendu un certain nombre de choses, et bien il n'y aurait pas de déficit.
16:17Mais oui, mais vous avez raison, et qui le dit, on le dit en permanence, mais arrêtez, mais même à droite, mais les autorités, par exemple, administratives indépendantes,
16:28ça vous semble acquis comme idée, mais ce n'est pas du tout ça.
16:30Éric Revelle.
16:31Deux raisons, c'est que quand vous vendez ce qu'on appelle les bijoux de famille industrielles, on continue à faire disparaître des grandes marques en France,
16:37Péchiné a disparu, racheté par le Canadien Alcan, et puis je me rappelle, puisqu'on est à quelques centaines de millions de prêts en ce moment,
16:44que ça rapporte 3 milliards d'euros de dividendes chaque année, les participations de l'État, donc hors de moi l'idée de nationaliser,
16:50mais dire, il suffit de vendre les participations de l'État pour se faire du cash, et c'est un one-shot.
16:55Vous l'avez fait, vous ne l'avez plus.
16:57Et vous n'avez rien réformé structurellement.
16:59Vous avez tous donné...
17:01Parce qu'on a réformé justement l'État, c'est pas réduit l'État.
17:04Vous avez tous donné à votre édito, bon, les auditeurs et téléspectateurs vous ont écouté avec intérêt,
17:10maintenant il y a beaucoup de réactions qui sont tombées ce matin, alors à Marine Lanson,
17:14je vous propose d'écouter d'abord Jean-Philippe Tanguy, du Rassemblement National, il était sur Europe 1, avec Sonia Mabrouk tout à l'heure.
17:21Nous votons la censure, et nous votons seulement la censure par la Constitution.
17:25La gauche évidemment, elle l'a fait aussi avec les retraites,
17:28multiplie les outrances, fait du gros rouge qui tâche pour nous dévier de notre trajectoire d'intérêt national.
17:34Mais même si on nous critique, même si on nous insulte, nous on défend l'intérêt national.
17:40Si ça avait été le NFP pour le coup, le Nouveau Front Populaire qui l'avait défendu,
17:44ou en son temps François Hollande, c'était pas si ancien déjà qu'Emmanuel Macron,
17:48ils auraient crié au loup, c'est un budget totalement socialiste.
17:51Question simple, si ce soir Michel Barnier annonce son départ et démissionne,
17:59et dit voilà, il reprend la thèse de Macescaron, ce sont des nains, et je pars pour Colombey les deux églises.
18:07Enfin, lui n'a pas été, pardon, mieux, vous l'avez souligné.
18:10Mais je suis d'accord avec vous, parce que, mais il a été d'une rigidité totale.
18:14Et voilà, et j'avais perçu cela quand il était directeur de campagne de Valéry Pécresse.
18:21Je vous assure, j'avais été très surpris quand il expliquait que Valéry Pécresse, à 3%,
18:26allait être président de la République.
18:29Je pense qu'il a, dans son ADN, une rigidité qui lui permet de ne pas écouter les uns les autres, manifestement.
18:36Mais s'il démissionne ce soir, qu'est-ce qui se passe ?
18:40En fait, la même chose que si il tombe, c'est-à-dire qu'il va remettre sa démission au président de la République,
18:43qu'il l'accepte, et ensuite...
18:45Mais il n'y a pas de 49.3, quand même, s'il démissionne, il n'y a pas de 49.3.
18:48Ah ben non, il n'y aura pas la discussion d'émotions de censure, il ne sera pas renversé,
18:51mais techniquement, il se passera la même chose, il restera en gérant les affaires courantes jusqu'à ce que son secrétaire...
18:55Est-ce que c'est possible, ça ? Est-ce que c'est possible ?
18:57Qu'il démissionne ? Alors, techniquement, est-ce que c'est possible ?
18:59Oui, ce n'est pas l'état d'esprit de Michel Barnier.
19:01Ah bon ? Il est dans quel état d'esprit ?
19:03Ah ben, c'est plutôt quelqu'un, Michel Barnier, qui se dit...
19:05Alors, on parlait de rigidité, ce qu'on dit aussi, que c'est quelqu'un d'assez susceptible,
19:07qui a un petit peu d'ego, il en faut sans doute pour être Premier ministre,
19:10mais c'est quelqu'un qui est signe qu'il a mené la tâche comme il le fallait,
19:13que c'est le Rassemblement national qui a été de mauvaise foi, et pas du tout lui,
19:16qu'il les a extrêmement bien traités, c'est ce qu'on nous dit,
19:18et donc, lui va attendre sans doute, patiemment, le...
19:21Je disais tout à l'heure, Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy l'ont éloigné du pouvoir,
19:26on peut dire comme ça.
19:27Oui. Oui, oui, oui.
19:28Bon, il y a quelques raisons, peut-être.
19:30Évidemment, mais...
19:31Non, mais il y a quelques raisons, peut-être, ça s'entend.
19:34Deuxième passage, je voulais écouter...
19:36Je trouve extrêmement dur avec Barnier, je vais vous dire.
19:39Les résultats sont pas bons, ou qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ?
19:42Moi, je juge le résultat.
19:43On n'a jamais nommé François Hollande un poste ministériel,
19:46ça ne l'a pas empêché d'être Président de la République, alors vous savez...
19:47Oui, mais on n'a pas de résultat.
19:49Non, mais c'est pas que je suis dur,
19:52c'est qu'il est incapable de négocier manifestement d'aller au bout.
19:55Ce qu'il me surprend toujours, c'est la façon dont on exonère le chef de l'État
19:58du chaos politique dans lequel on se trouve.
20:00Quand Barnier accepte, qu'est-ce que vous voulez qu'il fasse ?
20:04Qu'est-ce que vous voulez qu'il fasse ?
20:06Il n'a pas de majorité pour faire de réformes structurelles.
20:08Alors, vous dites que c'est un budget socialiste.
20:10Bon, j'entends, c'est un budget...
20:11Mais il n'y a pas d'économie !
20:12Mais il n'y a pas d'économie !
20:13Il n'y a pas d'économie !
20:14Mais quelles réformes structurelles vous voulez qu'il fasse ?
20:15Mais moi, je vous en trouve plein !
20:17Mais avec quelle majorité ?
20:18Je vous supprime toutes les autorités administratives immédiatement !
20:21Non, ce qui est absolument hallucinant, c'est les 40 milliards d'euros d'impôts...
20:25Mais l'AME, vous allez continuer à...
20:28L'AME, on est le seul pays au monde !
20:31Oui, mais l'AME, le Premier ministre,
20:33essayait sur le point de lâcher en partie la progression du financement de l'AME.
20:39Moi, ça, j'arrive pas à comprendre.
20:40Donc, ça s'appelle des économies !
20:41On n'a pas à taxer les gens encore plus !
20:43Mais qu'est-ce que vous voulez qu'il fasse comme réformes structurelles
20:45avec la majorité qu'il n'a pas à l'Assemblée nationale ?
20:48Si tant est qu'il a eu la volonté politique de le faire !
20:50Peut-être qu'il n'en a aucune !
20:51Que voulez-vous qu'il fie contre trois ?
20:53Qu'il mourût ou qu'un beau désespoir alors le secourût ?
20:55Bon, comme vous le savez...
20:57Comme vous le savez !
20:59Comme vous le savez !
21:01Dites-moi...
21:02Je voulais vous faire écouter Alexis Brezet.
21:05Très intéressant ce qu'a dit Alexis Brezet ce matin sur Europe 1.
21:07Pourquoi c'est intéressant ?
21:09Parce que l'ERN va voter contre l'ERN.
21:11Puisque la motion de censure d'LFI,
21:14en fait, c'est un brûlot contre le Rassemblement national.
21:19C'est un crachat à la face des 11 millions d'électeurs du RN.
21:21Donc, là aussi, le RN a une position étonnante
21:25puisque le RN va voter la motion de censure LFI
21:28alors que LFI ne votera pas de motion de censure du RN.
21:32Oui, c'est effectivement ça.
21:33Et le NFP a fait exprès de mettre un paragraphe dans sa motion de censure
21:36très anti-RN pour voir si le RN allait voter, effectivement,
21:38contre un groupe qui les gratine, pour être honnête.
21:41Luc Rion et Yerf nous étions en retard.
21:43Donc, aujourd'hui, il faut que je sois plus vigilant
21:45avec l'excellent Thomas Hill qui sera avec Eddie Mitchell
21:49qui a la chanson qui convient à cette période
21:52« Tu peux préparer un café noir »
21:54Tu peux préparer un café noir
21:57Voilà, Thomas Hill, magnifique !
22:00J'ai bossé, j'ai bossé !
22:01Si Eddie Mitchell a un jour un problème de voix,
22:04vous pouvez être son livreur, aisément !
22:07Avec grand plaisir !
22:08Bonne émission avec Eddie Mitchell !

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